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Bernardino de Sahagún (franciscain ; 1505?-1590). Historia general de las cosas de Nueva Espana. 1938. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Fray Bernardino de Sahagun

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Bernardino de Sahagún (franciscain ; 1505?-1590). Historia general de las cosas de Nueva Espana. 1938.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :  *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.  *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitsélaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :  *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sansl'autorisation préalable du titulaire des droits.  *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateurde vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

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HISTORIA GENERAL

Nueva Es pan et

por el M.R. P.

FR. BERNARD1NO DE SAHAGUN

De laOrdende losFrayles

De las cosas de

Menons dela Observancia

TOMO H

EDITORIAL PEDRO ROBREDO

Ca))tdej)ustoSitrMNo.4t

México, D.F.1938 8

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HISTORIA GENERAL DE LAS COSAS

DE NUEVA ESPAÇA

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HISTORIAGENERAL

De las Cosas de

Nueva Es pan apor el M.R. P.

FR. BERNARDINO DE SAHAGUN

De laOrdende losFraylesMenoresde la Observancia

TOMO II

ContieneloslibrosV, VI, VII,VIII y IX

BDtTORtAL PEDRO ROBREDOCage de tutto Sierra No. 41

Mexico, D. F.1938 8

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LIBRO QjUINTO

Qjnetratade tes agtierosy pr jnosticos,que

estos naturalestomabande algunasaves,

animalesy sabandijasparaadivinartas

cosas futuras.

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PROLOGO.l

Como con apetito de MtOJsaber, nuestros primeros padres 1merecieron ser privados del original saber que les /MCdado, ycaer en la noche muy oscura de la ignorancia en que a todosMO~deiaron, no habiendo aûn perdida aquel WoM~Oapetito,MoCMawo~ porfiar, de querer tMi'M~of, por fas o por w-

fas, /o que ignoramos, ast cerca de &MfMa~ naturales como<~rCOde las cosas sobrenaturales. Y aunque para saber mu-chas cosas de estas ~CM~MO.!?COtMtMO~WKC~O.r,y MtMyft~<M,MOMO~contentamos con csto, sino que por caminos no ~ft~M

y vedados procuramos de saber las cosas que MM<'J<rosenor dios«O M ~f~Tt~Oque scpamos, como son las cosas futuras y /<Mcosas secretas Y esto, a las vcces, por vfa del demonio: a las )veces, fOK;<'<KTOt!dopor los ~r0<m<fo.tde los OMt~M<M0 ga-rridos de las (K'M,o por ci <t~<tr<'f<'rde ~'<M<M.MpoH<f</<M.MalM este OMCCM)t~t<!en todo el /n<~tOtM//tMO/< como estos

.1, <to<Mra/Mson &M~toparte de << cM~j~ A<~<!parte desta CM-

fermedad. Y porque, para cnaM~o,!~oJo~ esta ~~o fue-j a buscar MtC</tf<MO,y el médico /0.t ~M~O/<M<~M~ enten-

dcr, se ponen eu <'<presente libro M<Mf/t0.tde los a</«<?f0~queestos MO<«ra/M<MO&a«y, a la posirc, se trata de dt'tvrw M«!-lieras de <o<~to~o.t ç«<'de Mo<«*(.t<*)/M a~or~aM.

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t!

-1

CAPITULO I.

DEL AGÛERO QUE TOMABAN CUANDO ALGUNO OfA DE NOCHE

AULLAR A ALGUNA BÈSTÏA FIERA, 0 LLORAR COMO VIE-

JA, Y DE LO QUE DECÎAN LOS AGÛEROS EN ESTE CASO.

En los tiempos pasados antes que vin!escn los espanotes a

esta tierra, los naturales de ella tenian muchos agüeros por don-

de adivinaban las cosas futuras. Et primer aguero de estoses que, cuando alguno oia en las monianas brarnar alguna bes-

tia fiera, o atgùn sonido hacia zumbidoen los montes o en los1valles, luego tomaba mal aguero, diciendo que significaba al-1

gûn infortunio o desastre que le habia de venir en breve, o quehabia de morir en la guerra o de enfermedad, o que algùn de-

sastre o infortunio le habia de venir. de que le habian de ha-

cer esclavo a él o alguno de sus hijos, o que alguna desventura thabia de venir por él o por su casa. Habiendo oido este mal

agüero, luego iba a buscar a aquellos que sabian declarar estos

agüeros, a los cuales llamaban tonalpouhque, y este agorero o

aclivinoconso!abay esforzaba a este tal, diciéndolede esta ma-

nera: "Huo mio, pobrecito, pues que has venido a buscar la [dectaracton del agüero que viste, sàbcle que es cosa adversa

trabajosa lo que significa este tu aguero; esto no es porque yo i

to digo, sino porque asi !o dejaron dicho y escrito nuestros

,~I

viejos y antepasados; asi que, la significaciôn de este tu agüeroes que te has de ver en pobreza y en trabajos, o moriras, por\entura esta ya enojado contra ti aquel por quien vivimos,

y no quiere que vivas mas tiempo; espera con animo to que te

vendra porque asi esta escrito en nuestros libros, de que usa

1mos para declarar estas cosas, a los ouates acontece, y no soy

yo el que te pongo espanto o miedo, que el mismo senor dios

quiso que esto te aconteciesey viniese sobre ti y no hay que

cutpar al animal porque él no sabe to que hace, porque carece

de entendimiento, de razun, y tu, pobrecito, no debes de cul-

par a nadie porque et signo en que nacistes tiene consigo es-

Il

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12

3

tos azares, y ha venido ahora a verificarse en ti la maldad del

1.signo en que naciste; esfuérzate, porque por experiencia !o sen-

tiras mira que tengas buen ânimo para sufrirlo, y entre tan-to !!ora y haz penitencia. Nota lo que ahora te diré que hagas

para remediar tu trabajo: haz penitencia, busca papel para quese apareje tu ofrenda, que has de hacer, compra papel e in-ciensoblancoy «?, y las otras cosas que sabesque son menester

para esta ofrenda. Después que hayas aparejado to necesario,vendras tal dia, que es oportuno para hacer la ofrenda que esmenester al senor dios del fuego; entoncesvendras a mi, porqueyo mismo dispondré y ordenaré los papeles y todo to demâs, en

los lugares y en elmodoque ha de estar para hacer la ofrenda; yomismo lo tengo de ir a encender y quemar en tu casa". De es-ta manera hacian los que oian el agüero arriba dicho.

CAPITULO II.

1DEL AGUERO INDÏFERENTE QUE TOMABAN DE Ofp CANTAR A UN

AVE QUE LLAMAN OACTON, Y DE LO QUE HACfAN LOS MER- j

CADERES QUE IBAN CAMINO EN ESTE CASO. v

4

El segundo agüero que tenian era cuando oian cantar, o

charrear a una ave que llaman oac~ o ~ac~oM. Este agüeroera indiferente, que a las veces pionurciaba bien y a las veces

mal; tentante por bueno cuando cantaba como quien rie, porqueentonces parcc!aque dec!ayeccan,y~ccoM,que quiere dccir buen

tiempo, buen tiempo; cuando de esta manera cantaba no te-nian sospechaque vendna atgun mal, :mtcs se hotgabande oirle,

porque tenian que alguna buena dicha les habia de suceder. Pe-ro cuando oian a esta ave que cantaba, o charreaha como quienrie con gran risa y con alta voz, y que su risa salia de to inti-mo del pecho, como quien tiene gran gozo y gran regocijo, en-tonces emmudeciansey desmayaban, ninguno t)ab)aba al otro,

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i3

r

todos iban callando y cabizbajos, porque entendian que atgun

mal les habia de venir, o que atguno de ellos habia de morir en

brève, o que hab!a de enfermar alguno de ellos o que les habian

de catttivar aquéllos a cuyas tierras iban. Esto por la mayor

parte acontec!a en algunos va!tes profundos, o en algunos gran-

des arroyos, o en algunas grandes montanas, o en algunos gran-

des pâramos; si los caminantes que esto oian eran mercaderes

o tratantes, decian entre si "a!gùn mal nos ha de venir, a!gu-

na avenida de algùn rio o creciente nos ha de Hevar a nosotros,

o a nuestras cargas, o habemos de caer en manos de atgunosladrones que nos han de robar o saltear, o por ventnra atgurro

de nosotros ha de enfermar y le hemos de dejar desamparado,

o por ventura nos han de corner bestias fieras, o por ventura nos

han de atajar alguna guerra para que no podamos pasar". Cuan-

do platicaban estas cosas entre si, aqué! que era principal entre

ellos comenzaba a esforzar y consolar a los otros, menores, y

dec!a!os de esta manera, yendo andando: "Hi jos mios y her-

manos mios, no conviene que ninguno de vosotros se entris-

tezca, ni desmaye por el aguero que habéis oido, que ya tenla-

mos entendido cuando partimos de nuestras casas y de nuestros

parientes. que veniamos a ofrecernos a la muerte. y sus !âgri-

mas y sus lIoros, que en nuestra presencia derramaron, bien las

vîmes porque se acordaron y nos dieron a entender que por ven-

tura en atgûn despoblado, o en alguna montana, o en atguna ba-

rranca habian de quedar nuestros huesos, y sembrarse nuestros

cabellos y derramarse nuestra sangre; y (si) esto nos ha ve-

,s nido, no conviene que nadie se haga de pcqueno corazon, como

si fuese mujer temerosa y flaca; aparejaos como varones para

morir, orad a nuestro sefior dios, no curéis de pcnsar en nada

(le esto porque en brève sabremos por experiencia to que nos ha

de acontecer, al tiempo que ~ieren~os si atgùn mal nos ha de

acontecer; entonces Uoraremos todos, porque esta es la gloria y

<. fama que hemos de dar y dejar a nuestros mayores y senores los

mercaderes nobles y de grande estima de donde descendemos, por-

que no somos ncsotros los primeros ni los postreros a quien

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'4

¡estas cosas han acontecido, que (a) muchos antes que noso-

j tros, y (a) muchos después de nosotros les acontecerân seme-

jantes casos; y por esto esforzaos como valientes hombres, h!~

¡jos mios". Y donde quiera que Hegaban a dormir aquel dia,

1ora fuese debajo de un àrbol, o debajo de alguna lapa, o en alguna

cueva, luego juntaban todos sus bordones o canas de camino, que< llevaban, y los ataban todos juntos en una gavilla entonces dec!an

§ que aquellos /o/'t~M, as! todos atados juntos, eran la imagen de

su dios Yacatecutli, que es el de los mercaderes y tratantes; ys luego 'delante de aquel manojo de topiles o bâculos, con gran-

de humildad y reverencia cortaban las orejas, derramando san-

gre, y se agujeraban la lengua pasando por ella mimbres, las

cuales ensangrentadas las ofreciaii a la gavilla de aquellos bâcu-

j los que estaban todos atados; y todos ellos proponian de recibir

en raciencia, por honra de su dios, cualquiera cosa que les

aconteciese. De alli adelante no curaban de pensar mas en que

alguna cosa les habia de acontecer, adversa por el agüero quehabian oido de aquel ave que se llama oactli; y pasando el tér-

mino de aquel agüero, si ninguna cosa les acontecia consolâban-

t se y tomaban aliento y esfuerzo, porque su espanto no vino en

efecto; pero algunos de la compama que eran medrosos y de pocoj esfuerzo, todavia iban con temor de que alguna cosa les habta

de acontecer, y asi ni se alegraban ni hablaban ni podian reci-

I)ir consolacion; iban como desmayados y pensativos de que al-

guna cosa les habia de acontecer, y de alli a algùn trecho adelante

iban pensando que lo que no les habia acontecido antes, cerca

de la significaciôn de aquel aguero, que por ventura les acon-

teceria adelante; ninguno se determinaba en lo que podia acon-

tecer, porque como arriba se dijo este agüero es indiferente a

bien y a mal.

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'5

DEL ACÛEROQUETOMABANCUANDOOÏANDE NOCHEALGUNOS

GOLPES,COMODE QUÏENESTACORTANDOMADERA.

Cuando alguno de noche o!a golpes como de quien corta le-

na, tomaba mal agüero; a este llamaban yoM~~M~~t, que quie-

re decir hacha nocturna; por la mayor parte este sonido se

dia al primer sueno de la noche. cuando todos duermen profun-

damente y ningùn ruido de gente suena; oian este sonido los

que de noche iban a ofrecer canas y ramos de pino, los cuales

eran ministros del templo, que se llamaban tlamacazque. Es-

tos tenian por costumbre de hacer este ejercicio o penitencia

de noche, que es lo profundo de la noche; iban a hacer estas

ofrendas a los lugares acostumbrados de los montes comarcanos,

y cuando oian golpes como de quien hiende madero con ha-

cha, !o cual de noche suena lejos, espantâbanse de aquellos gol-

pes y tomaban mal agüero. Decian que estos golpes eran ilu-

sion de r~co~t~occ. con que espantaba y burlaba a los que an-

daban de noche; y cuando esto oia algùn hombre animoso y es-

forzado, y ejercitado en la guerra, no huia, mas antes seguia

el sonido de los golpes hasta ver que cosa era, y cuando veia al-

gun bulto de persona corria a todo correr tras él, hasta asirle

y ver que cosa era. Dicese que el que asia a esta fantasma con

dificultad podia aferrar con ella, y asi corrian gran rato andan-

do a la sacapella, de acà para attâ, cuando ya se fingia cansada

ta fantasma, esperaba al que la segma, (y) entonces parecia

al que ta seguia que era un hombre sin cabeza, que terna corta-

do et pescuezo como un tronco, y el pecho teniale abierto y te-

nia a cada parte como una portecilla, como que se habnan y cc-

rraban juntàndose en el medio y, al cerrar. decian que hac!an

aquellos golpes que se o!an lejos; y aquel a quien habia apa-

recido esta fantasma, ora fuese algùn soldado vatiente. o al-

gûn satrapa del templo animoso, en asiéndola y conociéndola

por la abertura del pecho veiale el corazôn y asiale de et, como

CAPITULO III.

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!&

que se le arrancaba tirando; estando en <.<) demandaba a la

fantasma que le hiciese alguna merced, c le pedia alguna ri-

queza, o le pedia esfuerzo y vatentia para cautivar en la guerra

a muchos, y algunos dabalos esto que ped!an y a otros no los

daba !o que pedian, sino !o contrario, que era pobreza y mise-

ria y malaventura y asi decian que en su mano estaba de 7'<

co~t~oca dar cualquiera cosa que quisiese, adversa o prospéra.

Y la fantasma, respondiendo a la demanda, dec!a de esta ma-

nera "Gentil hombre, vatiente hombre amigo mio, fulano, dé-

jame, ~qué me quieres? que yo te daré !o que quisieres". Y !a

S persona a quieh esta fantasma le habia aparecido deciala: "no te

idejaré. que va te he cazado". Y la fantasma dabate una pun-ta o espina de maguey, diciéndote "Cata aqui esta espina, dé-

< jame". Y el que ten!a a la fantasma asida por el corazôn, si

era valiente y esforzado, no se contentaba con una espina y has-

ta que le daba tres o cuatro espinas no la dejaba.Estas espinas eran senal que séria prospère en !a guerra,

y tomaria tantos cautivos cuantas espinas recibia, y que ser!a

prospère y reverenciado en este mundo, con riquezas y honras

e insignas de hombre valiente. También se dec!a que el que

j la asia del corazôn, a la fantasma, y se !o arrrancaba de pres-to sin decirle nada, echaba a huir con el corazôn y se escon-

1dia, y (!o) guardaba con gran diligencia, envo!v!éndo!oy atân-

dole fuertemente con algunos panos; y después, a la manana,

desenvolvialey miraba que era aquello que habia arrancado, y

si veia alguna cosa buena en el pano, como es ptuma floja co-

mo atgodon, o algunas espinas de maguey, como una o dos, te-

nia senal que le habia de venir buenaventura y prosperidad; y

si por ventura hallaba en el pano carbones, o atgùn andrajo,

o pedazo de manta roto y sucio, en esto conocia que le habia de

venir malaventura y miseria; y si aquél que oia estos golpes

nocturnes era algùn hombre de poco animo y cobarde, ni la per-

seguia ni iba tras ella, sino temblaba de temblor y cortabase de

miedo, echabase a gatas porque ni podia correr ni andar; no

pensaba otra cosa mas de que alguna desgracia le habia de ve-

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17

nir por raz6n del mat agüero que habia oido. Comenzaba lue-

go a temer que le habia de venir enfermedad, o muerte, o al-

guna desventura de pobreza y trabajos por razôn de aquel mal

agüero.

DELMALAGUEROQUETOMABANDELCANTODELBUHO,AVE.

También cuando o!an cantar al buho estos naturales de es-

ta Nueva Espana tomaban mal agüero, ora estuviese sobre su

casa, ora estuviese sobre algûn àrbol cerca, oyendo aquella ma-

nera de canto del buho luego se atemorizaban y pronosticaban

que algùn mal tes habta de venir, o de enfermedad o de muer-

te, o que se les habia acabado el término de la vida a atguno de

su casa o a todos, o que algùn esclavo se le habia de huir, o

que habia de venir su casa y familia a tanto riesgo que todos

habian de perecer, y juntamente la casa habia de ser asolada y

quedar hecha muladar y lugar donde se echasen las irimundicias

del cuerpo humano; y que quedase en refrân de la familia y

de la casa el decir "en este lugar viv!ô una persona de mncha

estima v veneradôn y curiosidad, y ahora no estan sino sotas jtas paredes; no hay memoria de quien aqui vivio". En este

caso el que oia el canto del buho luego acudia al que declaraba

estos açueros, para que te dijese to que habia de hacer.

DELMALAGUEROQUETOMABAXDELCHILLIDODELALECHL'ZA

Cuando alguno sobre su casa oia charrear a la lechuza, to-Ii

maba mal agüero, luego sospechabaque alguno de su casa habia

de morir o enfermar, en espccialsi dos o tres vecesvenia a cha-

rrear alli, sobre su casa, ténia por averiguado que hahia de ser

8th*BÙN2

CAPITULO IV.

CAPITULO V.

Page 20: Fray Bernardino de Sahagun

18

verdadera su sospecha; y si por ventura en aquella casa donde

venia a charrear la lechuza estaba atgûn enfermo, luego le pro- jnosticaban la muerte. Decian que aquel era el mensajero del

dios Mictlantecutli, que iba y venia al infierno, por esto le tta-

maban VoM~~MtMO,que quiere decir mensajero del dios del in-

fierno y de la diosa del infiem~ que andaba a ttamar a los que le v°

mandaban; y si juntamente con et charrear le oian que escarbaba

con las unas, et que le oia, si era hombre. luego le decia "Esta

quedo, bellacooji-hundido, que hiciste adulterio a tu padre". Y

si era mujer la que oia deciate "Vete de aht puto; ~has aguje-rado el cabellocon que tengo de beber atlâ en el infierno? Antes

de esto no puedo ir". Decian que por esto le injuriaban de esta

manera, para escaparsedel mal agüero que pronosticaba y parano ser obligadosa cumplir su llamamiento.

:.¡

CAPITULO VI.

DEL MAL AGUERO QUE TOMABAN CUANDO VEiAN QUE LA cO-

MADREJA 0 MOSTOLÏLLA ATRAVESABA POR DELANTE DE

ELLOS CUANDO IBAN POR EL CAMINO 0 POR LA CALLE.

De este animalejo que se llama comadreja, o mostolilla, se

espantaban y tomaban mal agüero cuar.do !a veian entrar en su

casa, o traspasar por delante de si, cuando iban por el camino

o por la calte; y concebtanen su corazôn mala sospechade quetes habia de venir algûn mal, o que si algûn viaje tomasen no

tes habia de suceder bien, que habian de caer en manos de la-

drones o que les habian de matar, o les habian .de levantar al-

gûn falso testimonio; y por esto ordinariamente los que (se)

encontraban con este animalejo les tembtaban las carnes de mie-

do, y se estremecian y se les espetuzaban los cabettos; algunos

se ponian yertos o pasmados, ~'or tener entcndido que atgûn

mattes habia de acontecer. La forma de este animal, acà en es-

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i9

ta tierra, es que son como los de Espana, que tienen la barriga

y pechoblanca y todo lo demâs bermejo.

CAPITULO VII.

DEL MAL AGÛERO QUE TOMABAN CUANDO VEfAN ENTRAR

ALGUN CONEJO EN SU CASA.

Los ;ildeanos y gente rùstica, cuando veian que en su ca-

sa entraba atgun conejo, luego tomaban mal agüero y concebian

en su pecho que les habian de robar la casa, o que atguno de

su casa :;e hab!a de ausentar o esconder por los montes, o porlas barrancas, donde andan los ciervos y conejos. Sobre todas

estas cosas iban a consultar a los que tenian oficio de declarar <

estos agüeros. Los conejos de esta tierra son como los de Es-

pana, aunque no tienen tan buen corner.

t

CAPITULO VIII.

DEL MAL AGÛERO QUE TOMABAN LOS NATURALES DE ESTA NUEVA 1

ESPANA CUANDO ENCONTRABAN UNA SABANDIJA 0 GU-

SANO QUE LLAMAN PINAUIZTLI.

Cuando quiera que esta sabandija entraba en casa de al~u-

no, o alguno la encontraba en el camino, luego concebia en su

pecho que aquello era sénat que habia de caer en enfermedad,

o que a!gun mat te hab!a de venir, o que te habia atguno de

afrentar o avergonzar; y para remedio de esto hacia ta cercmo-

nia que se s!gue. Tomaban aquella sabandija, y hacian dos ra-

yas e" cruz en el suelo y ponianla en medio de eltas y escupian-

la, y luegodecian estas palabrasque se s!guen,enderezandolasa

Page 22: Fray Bernardino de Sahagun

20

aquella sabandija Aque has venido? quiero ver a qué has

venido?" y luego se ponia a mirar hacia que parte iria aquella j

sabandija: y si iba hacia et nortc, luego se determinaba en que

aquello era senal que habia de morir este hombre que la mira-

ba; y si por ventura iba hacia otra parte alguna, luegose determi-

naba en que no era cosa de muerte aquella senal, sino de al-

gûnotro infortunio de poca importancia.Asi,decia: andave.

te donde quisieres, no se me da nada de ti, ~he de andar pen-

sando por ventura en !o que quisieres decir? ello se parecerà an- ,·

tes de mucho; no me curo de ti". Y luego tomaba aquella sa-

bandija y ponianla en la divisiôn de dos caminos, y alli la de-

jaba; y algunos, tomândota, pasàbanta por un cabellopor medio )

d,elcuerpoy cotgâbantade algûn palo, y dejaban!a estar alli has-

ta otro dia; y si otro dia no la hallaba alli, comenzabaa sospe-

char que les habia de venir a!gun mal, y si por ventura cuan-

do la iban a ver, otro dia, la hallabin alli, entonces consoîaban-

se teniendo por cierto que no era agüero y et echarleescupitina

o un poco de pulcre encima,decian que esto era emborracharla;

y algunas veces tenian este agüero por indiferente de mal y

de bien, porque decian que atgunas veces el que encontraba con

ella habia de encontrar con alguna buena comida. Esta saban-

dija es de hechura de arasa grande y el cuerpo grueso, y ttc-

ne color bermejo, y a partes obscuro de negro, casi es tamana

como un ratoncillo; no tiene pelos, es lampina.

<

Page 23: Fray Bernardino de Sahagun

21

CAPITULO IX.

DEL AGÛMO QUE TOMABAN CUANDO UN ANIMALEJO MUY HE-

DIONDO QUE SE LLAMA EPATL ENTRABA EN SU CASA, U

OLiAN SU HE:<OR EN ALGUNA PARTE.

Tenian también por mat agüero los naturales de esta Nueva

EspaSa cuando un animalejo cuya orina es muy hedionda en-

traba en su casa, o paria en atgûn agujero dentro de su casa;

en tal caso luego concebianmal pron6stico, y era que el dueno

de la casa habia de morir, y dec!an que la causa era porque es-.

te animalejo no suele parir en casa alguna sino en el campo o

entre tas piedras, en los maizales,donde hay magueyeso tunas.

También decian que este animalejo era imagen del dios que lla-

maban T~co~ocot, y cuando este animalejo expe!!aaquella ma-

teria hedionda que era la orina, o el mismoestiércolo la ventosi-

dad, dec:an 'T~co~oco ha ventoseado". Tiene esta mana este

animalejo, que cuando topan con él en casa o fuera, no huye

mucho, sino anda azcadillandode acà para attà, y cuando el que

le persigue va ya cerca para asirle, alza la cola y arrôjale a la ca-

ra la orina o aquel humor que alanza, muy hediondo, tan recio

como si to echase con una jeringa; y aquel humor cuando se

esparce parece de muchos colores,como el arco del cielo, y don-

de da queda aquel hedor tan !mpresoque jamâs se puede quitar,

o a lo menos dura mucho,ora dé en el cuerpo, ora dé en la ves-

tidura y es el hedor tan recio y tan intenso que no hay hedor

tan vivo ni tan penetrativo, ni tan asqueroso. Y cuando este

hedor es reciente, el que le huele no ha de escupir, porque dicen

que si escupen, como esqueando, luego se le vuelve cano todo

el cabello. Y por esto los padres y madres amonestaban a sus

hijos e hijas que cuando olian este hedor no escupiesen,mas

antes apretasen los labios. Si este animalejo acierta con su

orina a dar en los ojos, ciega los ojos. Este animalejo es blan-

co por ja barriga y pechosy negro en !o demas.

Page 24: Fray Bernardino de Sahagun

22

CAPITULO X.

DEL MAL AGÙERO QUE TOMABAN DE LAS HORMIGAS Y

RANAS Y RATONES KN CIERTO CASO.

Cuando quiera que alguno veia que en su casa se criaban

hormigas, y habia hormiguero de ellas, luego tomaban mal ague-

ro, teniendo entendido que aquello era sénat que hab!an de te-

ner persecuciônlos de aquellacasa, de parte de algûn malévoloo

envidiosoporque tal fama habia que las hormigas que se criaban

en casa eran significaciônde aquelloarriba dicho, o que los em-

vidiosos y malévolos las echaban dentro de casa por mal que-

rencia y por hacer mal a los moradores, deseândotesenfermedad

o muerte, o pobreza y desasosiego. Esto mismo se sentia si

alguno en su casa hablaba, o veia alguna rana o sapo, en las

paredes o en el tlapanco, o entre los maderos de la casa; y tam-

bién tenian entendido que las tales ranas las hechaban dentro

de casa los malévolos enemigos y envidiosos, por mal queren-

cia. El mismo mal aguero se tomaban cuando alguno veia ett

su casa unos ratoncillosque tienen unos chillidosdistintos de los

otros ratones, y desasosieganla casa Hamana estos ~.MM~Mt-

Mtc~tM.En todos estos agüeros iban a consultar a los agore-

ros, que los declaraban y daban remedio contra ellos.

CAPITULO XI.

QUE TRATA DEL AGÙERO QUE TOMABAN CUANDO DE NOCHE

VEÎAN ESTANTIGUAS.

Cuando de noche alguno veia alguna estantigua, con saber

que eran ilusiones de Tezcatlipoca, tambi~n tomaba mal agüe-

ro en pensar que aquello significaba que el que la ve!a habia de

ser muerto en la guerra, o cautivo; y cuando aconteciaque a!gHn

Page 25: Fray Bernardino de Sahagun

23

soldado valiente y esforzado veia estas visiones, no tem!a sino

asia fuertemente de la estantigua y demandabata que le dièse

espinas de maguey, que son senas de fortaleza y valentia, y que

hab!a de cautivar en la guerra tantes cautivos cuantas espinas

le diese; y cuando acontec!aque algùn hombre simpley de poco

saber veia las tales visiones, luego tas escupia o apedreaba con

atguna suciedad. A este tal ningûn bien le venia, mas antes le

venta alguna desdicha o infortunio; y si algûn medroso o pusi-

tanime veia estas estantiguas, luego se cortaba. luego se le qui-

taban tas fuerzas y luego se le secaba la boca, que no podia ha-

blar, y poco a poco se apartaba de la estantigua para esconderse

donde no la viese; y cuando iba por el camino, pensabaque iba

tras él la estantigua, para tomarle, y en ttegandoa su casa abria

de presto la puerta y entraba de presto, y cerraba la puerta de

su casa y pasaba a gatas por encimade los que estaban durmien-

do, todo lespantadoy espavorido.

CAPITULO XII.

QUE TRATADEUNASFANTASMASQUEAPARECiAXDE

NOCHEQUELLAMANTLACANEXQUIMILLI.

Cuando de noche veia alguno unas fantasmas que no tienen

pies ni cabeza, tas cuales andan rodando por el sueto y dando

gemidos como enfermo, tas cuales sabian que eran ilusiones de

T'MCO~oco, no obstante esto cuando tas veiaa y los que las

veian ton'ban mat agüero concebianen su pecho opinion o cer-

tidumbre que habian de morir en la guerra, o en breve de sn j

enfermedad, o que algùn infortunio tes habia de venir en bre-

ve; y cuando estas fantasmas se aparecian a alguna gente ba-

ja y mcdrosa, arrancaban a huir y perdian el espiritu de tat ma-

nera de aquel miedo que morian en breve o tes acontecia atgun

desasatre; y si estas fantasmas aparecian a atgun hombre

Page 26: Fray Bernardino de Sahagun

24

valïente y osado, cmno son (los) soldadosviejos, luego se aper-

Ctbtày disponia, porque aempre andaban con sobresalto de no-

che, entendiendoque habian de topar alguna cosa y aùn las an-

daban a buscar por todos los. caminos y calles, deseando ver

alguna cosa, para alcanzar de ella alguna ventura o alguna bue-

na fortuna, o algunas espinas de maguey, que son senal de es-

to y si acaso les aparecia alguna de estas fantasmas que an-

daban a buscar, luego arremetian y se asian con ella fuertemen-

te, y decianla: '~qu:én eres tu? hâMame,mira que no dejes de

hablar que ya te tengo asida, y no te tengo de dejar". Esto re-

pet!a muchas veces andando el uno con el otro a la sacapeltà,

y después de haber muchô peleado, ya cerca de la manana, ha-

blaba la fantasma y dec!a "Déjame que me fatigas, dime to

que quieres, y dârteto he". Luego respondia el soldado y de-

eia ~qué me has de dar ?" Respondia la fantasma "cata aqui

un espina". Respondia el soldado "no la quiero; para que es

una espina sola? no vale nada". Y aunque le daba dos, tres o

cuatro espinasno la queria soltar, hasta que le diese tantas cuan- ,j

tas él queria; y cuando ya le daba las que el queria, hablaba la

fantasma diciendo: "Doyte toda la riqueza que deseas, para

que seas prospère en el mundo". Entonces el soldado dejaba a

la fantasma, porque ya habia alcanzado lo que buscaba y de-

seaba.1

CAPITULOXIII. j

EN QUE SE TRATA DE OTRAS FANTASMAS QUE APARECÎANj

DE NOCHE.J

Hab!a otra manera de fantasmas que de nocheaparecian, or-

dinariamente en los lugares donde iban a hacer sus necesidades

de noche. Si alli les aparecia una mujer pequena, enana, que

HamabanCMt~a/'OMfoM.o por otro nombre c~~o/'ac~oM, cuan-

do esta tal fantasma aparecia luego tomaban agüero que ha-

Page 27: Fray Bernardino de Sahagun

as

bian de morir en breve, r que tes habia de acontecer atgûn in-

fortunio esta fantasma aparecia comouna mujer pequena,ena-

na, y que tenia los cabelloslargos hasta la cinta, y su andar era

comoun ânade anda. Cualquieraque veia esta fantasma cobraba

gran temor, y c! que la veia, si la queria asir no podia, porquetuego desaparecia y tornaba aparecer en otra parte, luego alli

junto, y si otra vez probaba a tomarla escabulliase,y todas las

veces que probaba se quedaba burlado y asi dejaba de porfiar.Otra manera de fantasma aparec!a de noche y era como un:t

catavera de muerto; aparecia de noche, de repente, a atguno oa algunos; luego !e saltaba sobre la pantorrilla o detrâs de él

iba diciendo un ruido como calavera que iba saltando. El queoia este ruido echaba luego a huir de miedo; y si por venturase paraba aquel tras quien iba golpeando, también se paraba la

calavera, y si este tal se esforzaba a querer tomar la calavera,

ya que le iba a tomar bur!àba!edando un satto a otra parte, ysi aU! la iba a tomar, otra vez hacia to mismo, hasta tanto queya el que iba tras ella se cansaba, y de cansado y de miedo la

dejaba y huia para su casa.

Otra manera de fantasma aparecia de noche, que era comoun difunto que estaba amortajado, y estaba quejândose y gi-miendo. A los que aparecia esta fantasma, si eran valientes yesforzados, arremet!an para asir de ella, y to que tomaban era

un césped o terrôn. Todas estas ilusiones atribu!an a r~ra-

~t~OCO.Tambié'~tenian por mal aguero a las vocesdel Pito, cuando

!e oian vocear en tas montanas, que luego concebian sospecha

que tes habia de venir algùn mal.

Asimismo decif< que r~co~~ca muchas \cces se tran~-formaba en un ani~ al que llaman c<!yo~,que es como toh(~.yasi transformado r~nase delante de los caminantes. como ata-

jandotos el camino, ~'araque no pasasen adelante y en esto cn-

tendia el caminante que atgun peligro habia adelante de ladro-

nes o robadores, o f uealguna otra desgracia le hahia de acon-

tecer yendo et ramittn adelante.

Page 28: Fray Bernardino de Sahagun
Page 29: Fray Bernardino de Sahagun

a7

APENDICE DEL QUINTO LIBRO. DE LAS ABUSIONES

QUE USABAN ESTOS NATURALES.

PROLOGO.

~MM~M~los O~M~fO~y abusiones~Of~C~Mser de un mismo li-

~o/~ pero los o~M~o~~of mayor parte o<not<y~Ma las cria-

~Mf<M~0que no hay CMellas, como M decir que cuandola cule-

bra, o (la) comadreja, o~o~tMOM~or delante de alguno que va

(de) COWtMO,dicen ~«~ es sefial que le ha de acontecer 0/~MMO

desgracia ~Mel camino; y de esta tMOM~Ode O~M~fO~estd di-cho en M~ libro ~MtM~O.Las abusionesde que en este apéndi-ce se trata son el revés, que ~OMtOMen tMO~Oparte las impresio-

nos, 0 tM~MMCKM,que son ~M<*M<Men las criaturas, como es de-

et~ que el olor del ~<M'Mt~Mindiano que ellos llaman omix6chitl,es causa de una enfermedad que es como almorranas, y también

a la flor que llaman cuettaxôchiti la atribuyen un falso testi-

monio, que cuando la MtM/~pasa sobre ella le causa una en-

fermedad, ~t«?también la llaman cuetlax6chitl, la cual se causa<?M miembro )!<M;'<'n7.Y ~orç«<'los agüeros y las abusiones~OMmuy f~CtMO~~OM<yoeste tratado de las abusiones ~Ofapén-dice de este libro quinto, de los agüeros; y <'Mlos agüeros MoC.~0tanto dicho cuanto hay tn el uso, ni tampoco en este apén-

Í dice estdn todas las O~M~tOMMde que usan mal, porque ~Mt/T~~CMtMM~ftC~Mjo~estas cosas, que son tMOf<M/y muchos halla-

1rdn, 0~ del uno como del otro, cosas que no ~M OOMt~M~~<M.

Page 30: Fray Bernardino de Sahagun

28

§ 1 :–DM.OMIXÔCHÏTL.

Hay una flor que se MarnaotMt.vJc/M~de muy buen olor,

parece al jazmin en la blancura y en la hechura; hay también

una enfermedad que parece como almorranas, que se cna en las

partes inferiores de los hombres y de las mujeres, y dicen los

supersticiosos antiguos que aquella enfermedad se causa de

haber olido mucho esta flor arriba dicha, de haberla orinado o

de haberla pisado.

§ II.-DEL CUETLAXÔCHÏTL.

Hay una f lor que se llama cMe~~c~t~, de un àrbol con

hojas muy coloradas. Hay también entre tas mujeres una en-

fermedad que se les causa en el miembro mujeril, que también

la llaman <-M~~<!cA< (y) decian los supersticiososantiguos

que esta enfermedad se causaba en las mujeres por haber pa-

sado sobre esta flor arriba dicha, o por haberla olido, o por ha-

berse sentado sobre ella; y por esto avisaban a sus hijas que

se guardasen de olerla, o de sentarse sobre ella, o de pasar sobre

ella.

§ III.–DE LA FLOR YA HECHA.

Decian los viejos supersticiososque las flores que se compo-

nen de muchas flores, con que bailan y que dan a sus convida-

dos, que a nadie le es licito oler el medio de ella, porque el me-

dio de ella esta reservado para 7'M<-a<H~ocoy que los hombres

solamentepueden oler las orillas.

§ IY–DE LOSMAicES.

Decian también los supersticiososantiguos, y algunos aùn

ahora lo usan, que el maiz antes que !o echen en la olla para co-

cerse, han de resollar sobre él como dàndole animo p .ra que no

Page 31: Fray Bernardino de Sahagun

29

tema la cochura. También decian que cuando estaba derramado

atgon maiz por el sueto, el que to veia era obligado a cogerlo,

y el que no to cog!a hacia injuria al ma!z, y el matz se queja-

ba de él delante de dios diciendo "Senor. castigad a este que

me v!ô derramado y no me recogiô,o dad hambre porqueno me

menosprecien".

§ V.–DE TECUENCHOLHUILIZTLI, QUE QUÏEKK UECtK PASAK

SOBRE ALGUNO.

Decian también.los supersticiososantiguos, que el que pasa-

ba sobre atgûn nino que estaba sentado o echadoque le quitaba

la virtud de crecer, y se quedaria asi pequeiiuelosiempre, y para

remediar esto decian que era menester tornar a pasar sobre él

por la parte contraria.

§ VI.–DE ATULIZTLI,QUEQUIEREDECIRBEBERELMEXOR t

ANTES DEL MAYOR.

i

Otra abusiôn tenian sobre el beber si bebian dos hermanos, {

si el menor bebia primero dec!ateel mayor: "no bebas primero

que yo, porque si bebes primero no creceras m~s. quedarte has

como est4s ahora".¡

§ V!DE COMtENDO EN LA OLLA.1

Otra abusion tenian: si alguno comia en t~ ntta. htciend~

sopas en ella, o tomando de clla la mazamorra con la man' de-

cianle sus padres: "si otra vez haces esto, nunca seras venturo-

so en la guerra, nunca cautivaras a nadie.

§ VIII.–DEL TAMALMALCOCÏDO.

Oira abusiôn tenian: cuando se cuecen los tamales en la

olla, si algunos se pegan a ta olla como la carne cuando se eue-

Page 32: Fray Bernardino de Sahagun

30

ce y se pega a la olla, decian que el que comia aquel tamal pega-

do, si era hombre, nunca bien tiraria en la guerra las flechas, ysu mujer nunca pariria bien; y si era mujer, que nunca bien pa-

riria, que se le pegaria et ni nodentro.

§ IX.–DEL OMBLIGO.

Otra abusi6n tenian cuando cortaban et ombligo a las cria-

turas recién nacidas si era varôn, daban el ombligo a tos sol-

dados para que le llevasenal lugar donde se daban las batallas;

decian que por esto séria nmy aficionado el nino a la guerra;

y si era mujer, enterraban et ombligo cerca del hogar, y decian

que por esto séria aficionada a estar en casa y (a) hacer las co-

sas que eran menester para corner.

§ X.–DK LA PRENAOA.

Otra abusion tenian: decian que para que la mujer prenada

pudiese andar de noche sin ver estantiguas, era menester quellevaseun poco de ceniza en et seno o en ta cintura, junto a la

carne.

§ XI.–DE LA CASA DE LA RECÏÉN PARIDA.

Otra abusion tenian que cuando atguna mujer iba a ver a

alguna recién parida, y ttevaba sus hijuetos consigo, en Ilegan-do a ta casa de la recién parida i)M at !)ogar. y fregaba con

ceniza todas las conyunturas de sus ninos, y las sienes. Decian

que si esto no hacian, aquellas criaturas quedarian mancas de

las coyunturas, y que todas ettas crujirian cuando las moviesen.

§ XII.–DEL TERREMOTO.

Tenian otra abusiôn que cuando temblaba la tierra luego

tomaban a sus ninos con ambas manos, por cabe las sienes,y los

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31

tevantaban en alto; decian que si no hacian aquello que no cre

cerian y que los ttevaria et temblor consigo. También cuando

temblabala tierra rociaban con agua todas sus athajas, tontand<~J

el a~a en la boca y soptândota sobre ellas, y también por los

postes y umbrales de tas puertas y de la casa; decian que si no

hactan esto que el temblor !tevar!aaquettas cosas consigo; y los

que no hacian esto eran reprendidos de los otros; y luego quecomenzabaa temblar la tierra comenzabana dar grita, dando<-€

con las manos en las bocas, para que todos advirtiesen que tem-

blaba la tierra.

§ XÏII.–DEL TENAMAZTLI.

Otra abusi6n tenian: decian que los que ponian el pie sobre

tas trébedes,que son tres piedras sobre que ponen tas ollas sobre

el fuego, que por el mismo caso serian desdichadosen la gué-rra, que no podrian huir y que caerian en tas manos de sus ene- i

migos,y por eso lospadres y madres prohibiana sushijos que no

pusiesenlos pies sobre el ~OMMU'~tc trébedes. {r

§ XIV.–Z?E LATORTÏLLAQUE(SE) DOBLAEXELCOMAL.

Tenian otra abusi6n: decian que cuando se doblaba la tor-

tilla, ech&ndotaen et cornât para cocerse, era senat que atjCfunovenia a aquella casa, o que el marido de aquella niujer que cocia

et pan, si era ido fuera, venia va, y habia coceadu la tortilla

~rquc se dobto.

¡

¡

§ XV.–DK LAMER FL MKTLATL.

f

Otra abusi6n tenian decian que el que lamiese la picdra en

que muelen que se Ilama metlatl, se le caerian presto los dic-

tes y muetas; y por esto los padres y madrcs prohilaiana su"

hijos que no lamiesen los rnetates.

¡

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§ XVI.–DEL QUE ESTA ARMMADO AL POSTE.

Otra abusiôn tenian decian que los que se arrimaban a los

postes serian mentirosos,porque los postes son mentirosos y ha-

cen mentirosos a los que se arriman a ellos, y por esto los pa-

dres y madres prohibian a sus hijos que se arnmasen a los

postes.

§ XVII.–DEL COMER ESTANDO EN PIE.

Oira abusiôn tenian decian que las mozas que comian es-

tando en pie, que no se casarian en su pueMosino en pueblos

ajenos, y por esto las madres prohibian a sus hijas que comie-

sen estando en pie.

§ XVIII.–DEL QUEMARDELOSESCOBAJOSDELMAfz.

Otra abusion tenian: que dondequiera que habia alguna mu-

jer recién parida, no echabanen el fuego los escobajos,o gran-

zones del maiz, que son aquellas mazerquillas que quedan des-

pués de desgranado et ma!x, ffue llaman ~o~; decian que si se

quemaban estos escobajos en aquella casa. la cara del nino que

habia nacido séria pecosa y hoyosa, y para que esto no ruese,

habiendo de quemar estos lyranzones,tocàban!esprimero en la

cara del nino, ttevândotaspor encima sin tocar en la came.

XIX.–DH MUJERPRENAUA.

Otra abusiôn dejaron los antiguos: y es, (lue la mujer pre-

n~da se debia de guardar de que no vicse a ninguno que ahor-

caban, o daban gartote, porque si le veia decian que tl nino que

tcn!a en el vientrenaceria con una soga de carne a la garganta.

También decian que si la mujer prenada miraba at sol, o a la

luna euando se eclipsaba, la criatura que ténia en el vientre

nact.r!a mellados los bezos, y por esto las prenadas no osaban

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33

mirar al eclipse, y para que esto no aconteciese, si mirase el

eclipse ponfase una .navajuela de piedra negra en el seno. quetocase a la carne. También decian que la mujer prenada, si

mascaba aquel bctùn que Ilaman tzictli, la criatura cuando na-

ciese, que le aconteceria aquello que ttaman Mto~M~o~on' quemueren de ello las criaturas recién nacidas, y câusase de ~uccuando marna la criatura, si su madre la saca de presto la te:a

de la boca, lastimase en el paladar y luego queda mortal. Tam-

bién decianque la mujer prenada, si anduviesede noche, la cria-

tura que naciese ser!a muy ttorona y si el padre andaba de no-

che y veia alguna estantigua, !o que naciese tendria mal de

coraz6n, y para remedio de esto, la mujer prenada, cuando an-

daba de noche, poniase unas chinas en el seno, o un poco de

ceniza del hogar, o unos pocos de ajenjos de esta tierra quellaman M~oM/tyo~;y también los hombres se ponian en el seno

chinas, o ~<Ct~,para excusar el peligro del hijo que estaba en el¡vientre de la madre y si esto no hacian, decian que la criatura

naceria con una enfermedad que Ilaman avomama, o con otra ¡enfermedad que ttaman cuetzpaliciuiztli,o con lobanillosen las t

ingles.

§ XX.–DK LA MANO DE LA MONA.

Tenfan otra abusiôn, y aun todavia la hay los mercaderes,y

los que venden mantas, procuraban de tener una mano de mona.

Decian que teniéndola consigo,cuando vendian, luegose les ven-

<!{asu mcrcaderia, y aun ahora se hace esto; y también cuando

no se vende su merca''er!a, a la noche, volviendo a su casa.

ponen entre las mantât dos vainas de chilli, (y) dicen que les

dan a conier chilli para que luego otro dia se vcndan.

§ XXI.–DEL MAJADEROY COMAL.

Otra abusiôn: el que jugaba a la pelota ponia el ~tt'~< y d

coma! boca abajo, en el suelo, y el majadero (M«'<7/t) col-

a~tt~aÏ.3¡

Page 36: Fray Bernardino de Sahagun

34

gàbato en un rincon, y con esto decian que no podria ser

ganado sino que habia de ganar. También cuando armaban

(trampas para) ratones en casa, ponian el majadero fuera de la

casa (pues) decian que si estuviese dentro de la casa no caerian

ratones, porque el majadero los avisaria para que no cayesen.

§ XXÏI.–DE LOSRATONES.

Otra abusiôn tenian: decian que los ratones sabian cu&ndo

alguno estaba amancebado en alguna casa, y luego van alli yroen y agujeran los chiquihuites y esteras, y los vasos, y esto

es sénat que hay atgûn amancebadoen alguna casa, y llaman a

esto ~<M-oKt;y cuando a la mujer casada los ratones agujerabantas naguas, entendia su marido que le hac!a adulterio; y si los

ratones agujeraban la manta al hombre, entendia la mujer que

le hacia adutteno

§ XXIII.–DE LAS GALLINAS.

Otra abusiôn tenian: decian que cuando las gallinas estabanechadassobre loshuevos,si alguno iba hacia ellascalzadocon co-

taras, no sacarian pottos, y si los sacasen serian enfermos y

luego se moririan, y para remedio de esto ponian cabe et nido

de las gallinas unas cotaras viejas.

§ XXIV.–DE LOS POLLOS.

Otra abusiôn decian que cuando nacian los pottos. si atgùnamancebadoentraba en la casa, donde estaban, luego los pollosse caian muertos, las patas arriba, y esto Ilaman ~<MO~M<~Mt,y si

alguno de la casa estaba amancebado, o la mujer o el varôn,to mismo acontec!a a los pottos, y en esto conocfanque habia

algùn amancebadoen alguna casa.

Page 37: Fray Bernardino de Sahagun

35

§ XXV.–DE LASPIERNASDELASMANTAS.

Otra abus!6n tenian: decian que cuando se tejia alguna tela,ora fuese para manta, ora para naguas, ora para A«t~, si la

tela se aflojaba de una parte mas que de otra, decian que aquél

para quien era, era persona de mala vida, y que se parecia en

que la tela se paraba bizcornada.

§ XXVI.–DEL GRANIZO.

Otra abusi6n tenian cuando alguno ten!a alguna sementera,

o de maiz, o de c/ttKt,o de chian, o de frijoles, si comenzabaa

granizar luego sembraba ceniza por el patio de su casa.

§ XXVII.-DE LOSBRUJOS.

Tentan otra supersticiôn decian que para que no entrasen

los brujos en casa, a hacer dano, era bueno una navaja de pie-dra negra en una escudillade agua puesta tras la puerta, o en el

patio de la casa, de noche; decian que se vetan alli los brujos, yviéndose en el agua con la navaja de dentro, luego daban a

huir (y) no osaban mas volver a aquella casa. î

§ XXVIII.–DE LACOMIDADELRATONQUESOBRA.

Otra supcrsticion era. decian, que el que comia !o que el

rat6n habia roido, p.n o queso, u otra cosa, que le levantarian

algûn falso testimon!c de hnrto, o de adulterio o de otra cosa.

§ XXIX.–DE LASUNAS.¡

Otra abxsi6n era que los que se cortaban tas unas echaban-las en el agu~, y decian que por esto el animalejo que se llama

o/tMt~o~haria que te" naciesen bien tas unas, porque es muy

amigo de corner tas unas.

Page 38: Fray Bernardino de Sahagun

36

§ XXX.-DEL ESTORNtJDO.

Otra superstici6n decian que e! que estornudaba, era sénat

que alguno dcc!a mal de et, o que alguno haMabade et, o que

algunos hablaban de é!.

§ XXXI.–DE LOS HÏ~OS 0 Nt~AS.

Otra abustôn: y es que cuando comian o bebian en presen-cia de algùn niiio que estaba en la cuna, ponfanteun poco en ta

boca de lo que com!ano beMan; decian que con esto no ledaria

hipô cuando com!eseo bebiesc.

§ XXXII.-DE LAS CANAS VERDES DFL MAfz.

Otra abus!6n: decian que el que comia canas de maiz ver-

dés, de noche, que te dana dotor de muetas o de dientes; y para

que esto no aconteciese et que comia atguna cana verde, dé

noche, catentabata al fue~o.

§ XXXIII.–DEL RESPENDAR DE LOS MADEROS.

Otra abusiôn decian que si respendaba,o se quebraba a!gùnmadero de los del edificio de la casa, era sénat que &!gunode

los de ta casa habia de morir o enfermar.

S XXXIV–DEL METLATL.

Otra abusiôn decian que cuando se quebraba la piedra de

moler que se llama ~tc~o~, estando motiendo. era sénat que la

que moHahabia de morir, o alguno de la casa.

§ XXXV.–DE LA CASA NUEVA POR QUÏEN SACABA

FUEGO NUEVO.

Otra abuston: cuando alguno edificaba alguna casa nueva,

Page 39: Fray Bernardino de Sahagun

37

t!abtendo!aacabado, juntaba los parientes y vecinos y delante

de eUM sacaba fuego nuevo en la misma casa; y M et fuego

saMapresto, decian que la habitaciôn de la casa seria buena y

apacible,y si el fuego tardaba en salir decian que era sénat que

la habitaci6n de la casa ser!a desdichaday penosa.

o' S XXXVI.-DEL BARO 0 TEMAZCALLÏ.

Otra abusi6n: decian que si atgun mellizo estaba cerca del

bano, cuando le catentaban, aunque estuviese muy caliente le

harla enfriarse, y mucho mas si era alguno de los que se bana*

sen y para remediar esto hacianle que regase con agua cuatro

veces, con su mano, to interior det bano, y con esto no se en-

friaba sino calentabamas.

Otra abuMÔntenian cerca de los mettizos decian que si en-

traban donde tenian ~c/to~tt~ luego se danaba la color, y !o

que se ténia salia manchado, especialmenteto colorado, y para

remediar esto dabante a beber un poco del agua con que tenian.

Otra abusiôn tenian cerca de los mellizos decian que si

entraba un mellizo donde se cocian tamales luego los aojaba, ytambiéna la olla, que no se podian cocer aunque cociesenun dia

entero, y salian ametalados, en parte cocidos y en parte cru-

dos y para remediar esto hacianle, que él mismo pusiese el

fuego a la olla, echando tena debajo de ella. Y si por ventura

~chaban tamales delante de e!, en la otta, para que se cociesen

el mismo mellizo habia de echar uno en la misma olla y fi no,

no se cocerian.

XXXVtt. ( rAXDOLos MUttACHos~rn.\x

:.nKD!KKTE'=.

Otra abus-iuntenian cerca det mudar de los dientes de tos

muchachos: decian que cuando mudaba un diente at~un mu-

chacho. su madrc o padre cchaba el diente mudado en et aguje-

Page 40: Fray Bernardino de Sahagun

38

ro de los ratones, o mandabatoechar; decian que si no !o echaba

en el agujero de los ratones no naceria, y que se quedaria des-

dentado.f

«

Estas abusiones empecena la fe, y por eso conviene saber-

las, y predicar contra et!as. Hanse puesto estas pocas, aunquehay otras muchas mas. Los diligentes predicadores y confeso-res bûsquenlaspara entenderlas, en tas confesiones, y para pre-dicar contra ellas, porque son como una sama que enferma ala fe.

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LIBROSEXTO

De la Ret6ricay FibsoHamoraly Teo!ogiade la gentemexicano,dondehay cosas

muycuriosas,tocantesa los primoresdesu lengua,y cosas muydelica-

das tocantes a las virtudes

morales.

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4'

PROLOGO1

Todas las MortOMC.f,~of bdrbaras y de bajo metal que hayausido, han ~MM<olos ojos en los sabios y poderosos para persua-dir, y en los /tOM~fMCMMM~M~Men las M~/MJ~morales,y en losdiestros y t'a/tCtt~Men los ejercicios bélicos,y Mt<~~Mlos de su

<y<'M<'fOCt<!ttque en los de las otras. Hay de esto tantos ~Mt~~O.?entre los griegos y /0~!0.~ M~OKO~,/rO)!CMMe italianos, queestan los libros KcMo.fde esta materia. Esto )Kt.w<ose !~a&<ïen esta MaCt~Mindiana, y tK<f~~rtMCt~O~CM~Centre los MtC~CO-

nos, entre los CMO/c~/M sabios ret6ricos, y ttr~Mo~o~y csfor-~a~o~,<'fCMtemidosru MtMcA~;y de c~~jr c~~tt para ~OM~t-ces, para M~ofc~,y principales y co~t/oMM~or de baja -n<er/e

que fuesen. E~ ~e<y<~Mlas ~e~tï&Kco~y ~MtO~aMlos e/erct/o?,y~r~t'JfaMlos ~~t~o~.

FMefOM,cierto, en estas cosas extremados, J~'of~Ho~ parafOMsus dioses, celosisimosde sus r~<ÏMtC<M,entre si muy urba-

MO~para COMsus ~tCtMt~o.v,WMycrMf~; para con los ~«yo.humanos y .fc~cro~;y ~t<'M.?oque Qor estas ti'rfMJMa/caH~orn<tel tw~~no, aunque les JMrd~oco, y ahora todo ~o/!OM~~rJt</o.f~ntOT'C~<Îclaro < ~«<*fO~/<M~ COM~MtJoen este libro con ¡la vida que ahora ~CM~t.La causa de esto no la Jt<70<'orestar

~Myclara. En este libro se !'f~ MtMyclaro ~M~ que o~Mt~.t~MtM~.thait a/tf)«<ïJo,que ~Jo MCn/Oen <t<0~libros, OM~.t

¡de <~ y J~M~ Je éste, .t~)!/tf<'tOMp~y )n<'t<h'ra,f,AaM<ntco~to

~~o.tt<~toJo.fy ~tfM~tro~o~,~of~Mf/o ~Mfen este libro esM es-f~<? )!<<f<<' <'M<'M/<'<'J«'tt<'M~Je AoMt&r<*/tu«tatto < /tM~tr/o,)t<AotM~ tttt<'M<<'~«Jt'frO /<r el lenguajc que <'M8 f.tM.F todos los n<J<Mf~~HJtJr' /M<'fOt<~rf<yMtt/<rJo~afirnra- (fto?tque este ~M~~o/ces /'rn~'o Je .n<.tOM~~aJo.t. y obras quec/<<~/<ocfaM.. t

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CAPITULO Ï.

DEL LENGUAJE Y AFECTOS QUE USABAN CUANDO ORABAN AL

PRINCIPAL DIOS LLAMADO TEZCATLIPOCA 0 TiTLACÀUAN, 0

YÂOTL, EN TIEMPO DE PESTILENCIA, PARA QUE SE LAS

QUITASE. Es ORACÏÔN DE LOS SACERDOTES EN LA

CUAL LE CONFIESAN l'OR TODO PODEROSO, NO

VISIBLE NI PALPABLE. USAN DE MUY

HERMOSAS METAFORAS Y MANERAS

DE HABLAR.

Ohvaleroso senor nuestro, debajo de cuyas alas nos ampa-ramos, y defendemos,y hallamos abrigo tu eres invisible,y no

palpable,bien as! como la noche y el aire 1 Oh, que yo, bajo yde poco valor, me atrevo a parecer delante de V. M.! Ven-

go a hablar como rùstico y tartamudo; sera la manera de mihablar como quien va sa!tando camellones,o andando de lado,to cual es cosa muy fea, por !o cual temo de provocar vuestraira contra mi, y en lugar de aplacaros temo de indignaros; peroV. M. hara !o que fuere servido de mi persona, oh senor, quehabéis tenido por bien de desamparamos en estos dias, confor-me al consejo que vos tenéis as! en el cielo,como en el infiemo!

Hay dolor, que la ira e indignaci6nde V. M. ha descendidoenestos dias sobre nosotros, porque las aflicciones grandes y mu-chas, de vuestra indignaci6n, nos han anegado y sumido, bienasi como piedras y lanzas y saetas que han descendidosobre lostristes que vivimos en este mundo, y esto es la gran pestilenciacon que somos aftigidos, y casi destrufdos, oh senor vaterosn ytodopoderoso!t

;Hay dolor, que ya la gente popular se va acabando con-sumiendo! Gran destruccion y grande estrago hace ya la pesti-lencia en toda la gente; y to que mas es de doter, que los ninosinocentesy sin culpa, que en ninguna otra cosa entendian, sinoen jugar con las pedrezuelas y en hacer montondllos de tierra,ya mueren como abarrajados, y estrellados en las piedras y en

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las parcdes –cosa de ver, muy dolorosa y lastimosa- porqucni quedan los que aùn no saben andar, ni hablar, pero tampocolos que estàn en las cunas. jOh senor, que todo va abM'ri<co,los menores, medianos y mayores, viejos y viejas, y la gente de

media edad, hombres y mujeres no queda piante ni mamante;

ya se asuela y destruye vuestro pueblo, y vuestra gente, y vues-

tro caudal i Ohsenor nuestro, valerosisimo y humanisimo y

amparador de todos, ~qué es esto, que vuestra ira e indignaciônse gloria y se recrea en arrojar piedras, lanzas y saetas? El

fuego de pestilenciamuy encendido esta en vuestro pueblo, co-

mo el fuego en la sabana que va ardiendo y humeandoque n!n-

guna cosa deja enhiesta ni sana; ejercitats vuestros colmillos

despedazadoresy vuestros azotes lastimeros sobre e! miserable

de vuestro pueblo, flaco y de poca sustancia bien asi como una

canaheja verde. Pues ~qué es ahora, senor nuestro, valeroso,

piadoso, invisible, impalpable,a cuya voluntad obedecen todas

las cosas, de cuya d!sposic!6npende el regimiento de todo el

orbe, a quien todo esta sujeto, qué es !o que habéis determinado

en vuestro divino pecho? Por ventura habéis determinado de

desamparar del todo a vuestro pueblo y a vuestra gente? ~Esverdad que habéis determinado que perezca totalmente y no

haya mas memoria de él en el mundo, y que et sitio donde estàn

poblados sea una montana de ârbotes, o un pedregal despobla-do? Por ventura los templos, oratorios y altares, y tugares edi-

ficados a vuestro servicio ~habéis de permitir que se destru-

yan y asuelen y no haya mas memoria de ettos? <!Esposiblequevuestra ira, y vuestro castigo, y !a indignaci6n de vuestro eno-

jo es del todo inaplacable, y que ha de proceder hasta Ilegar:d cabo de nuestra destruccion? ~Estâ ya asi determinado en el

vuestro divino consejo, que no se ha de hacer misericordia,

ni hahéis de habcr piedad de nosotros, sino que se han de aca-

bar las saetas de vuestro furor en nuestra total perdicion ydestrucci6n?

~Es posibleque este azote, y este castigo no se nos da paranuestra correcci6n y enmienda sino para total <!estrucci6n y

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asolaci6n,y que no ha mas de resplandecerel sol sobre nosotros

sino que estemos en perpetuas tinichtas, y en perpétue silencio,

y que nunca mas nos habéis de mirar con ojos de miseric~rdia.

ni poco, ni mas? /De esta manera queréis destruir los tristes

enfermos, que no se pueden revolver de una parte a otra, ni

tienen un momento de descanso, y tienen la boca y diente,

!)enos de tierra y sarro? Es Rran dolor decir que va t~~s

estamos en tinieb!as. y no hay seso, ni sentido para ayudar e)

uno al otro. ni para mirar el uno, por el otro. Todos estan

como borrachos y sin seso, sin espcranxade ninguna a\~tda; yalos ninos chiquitos percccn de hambre, porque no hay quien les

dé de corner ni de behcr, ni quien los consueleni regale, ni aun

quien de et pecho a !os que aun manmban; esto a la verdad

acontece por sus padres y madrcs haber muerto, y los dejar~huérfanos y desamparados, sin ninf~ùnabrigo; padecen por !<'?

pecadbs de sus padres. Oh senor nuestro, todo piadoso y mi-

sericordiosoy nuestro amparo! dado que vuestra ira y vuestra

indi~actôn, y vuestras saetas y piedras han f~ravcmenteheri-

do a esta pobre gente, sea esto castigo como de padre o madrc

que castigan a sus hijos, tiràndotes de las orejas y peiïizcando-tes en los sohacos, azotandotoscon ortigas y derramando sobre-

e!tosagua muy {ria, y todo esto se hace para que se enmienden

de sus mocedadesy niiierias, pues va es asi, que vuestro ca<:

tiROy vuestra indifrnaci6n se ha ensenoreado, y ha ~oriosa-

mentc prevatecido sobre cst~s vuestros siervos, sobre esta p<

hre Rente, bien as! como las potas del a~ua, que después de

habcr !!ov!do sobre los arboles y canas verdes, tocandotes el

aire cacn sobre los que estan debaio de los àrbotes o canas' oh

senor human!simo. bien sabeis que la gentc popular son como

ninos, que después de habcr sido azotados y castlt?ados lloran

y sollozan y se arrepienten de to que han hccho; por ventura

va esta Rentepohre, por razôn de vuestro castiso lloran y sus-

piran, y se rcprehenden a si mismos y estan murmurando de si

mismos. en vuestra presencia se acusan y tachan en s! sus ma-

las obras y se castigan por cllas. Senor nuestro humanisimo.

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46

piadosisimo,nobilisimo,preciosisimo,baste ya el castigo pasado

y séalesdado término para se enmendar, no sean acabadosaqui,

sino otra vez, cuando ya no se enmendaren; perdonadlos y di-

simutad sus culpas, cese ya vuestra ira y vuestro enojo; reco-

gedla va dentro de vuestro pecho, para que no haga mas dano;

descanseya, y recojase va vuestro coraje y vuestro enojo, que a

la verdad de la mitertc no se pueden cscapar, ni huir para

ninguna parte; debemos tributo a la muerte, y sus vasallos so-

mos cuantos vivimos en et mundo, y este tributo todos le pa-

gan a la muerte; nadie dejara de seguir a la muerte, que es

vuestro mensajero, a la hora que fuere enviada, que esta muerte

tiene hambre y sed de tragar a cuantos hay en el mundo y es

tan poderosa que nadie se le podra escapar; entonces todos

serân castigados conforme a sus obras. }0h senor piadostsimo!l

a !o menos, apiadaos y habed misericordia de tos ninos que

estan en las cunas, y de los ninos que aun no saben andar, ni

tienen otro oficio sino burlarse con las piedrezuelas y hacer

montoncillos de tierra; habed también misericordia, senor, de

los pobres misérrimos que no tienen que corner, ni con quécubrirse ni en qué dormir, ni saben qué cosa es un dia bueno;

todos sus dias pasan con dolor y afticciôn y tristeza.

No convendria, senor, que os otvidascdes de haber miseri-

cordia de los soldadosy hombres de guerra, que en a!gûn tiem-

po los habréis menester, y mejor sera que muriendo en la guerra

vayan a la casa del sol, y alli sirvan de comida y bebida, queno que mueran de esta pestitencia y vayan al infierno. t0hsenor valerosisimo,amparador de todos y senor de la tierra, y

gobcrnador del mundo y senor de todos, baste ya el pasatiem-

po y contento que habéis tomado en c! castigo que esta hecho;

aeàbese ya, senor, este humo y esta niebla de vuestro enojo,

apàguese ya este fuego quemante y abrasante de vuestra ira;

venga serenidad y c!aridad, comiencenya tas avecillasde vues-

tro pueblo a cantar y a escogollarse (i) al sol; dadles tiemposereno en que os ttamen y que hagan craci6n a V. M. y os

(!).–Vot ant.,empleadapor"tomarufanta,tottnfa,etc.

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4?

conozcan,oh senor nuestro, vaterostsimo, piadosisimo,nobilisi-

mo! Esto poquito he dicho delante de V. M., y no ten~o mis

que decir sino postrarme y arrojarme a vuestros pies, deman-

dando perd6n de tas faltas que en mi oraci6n he hecho; porcierto no querria quedar en la desgracia de V. M., y no tengomis que decir.

CAPITULO II.

DKL LENGUAJE Y AFECTOS QUE USABAN CUANDO ORABAX AL

PRINCIPAL nE LOS DMSKS LLAMADO TEZCATLIPOCA Y Yo.

LLÏ EHÉCATL. DEMANDANDOLE SOCORRO COXTRA LA

POBREZA. Es ORACtÔN nE LOS SATRAPAS EN LA

Ct'ALLBCONFIESANPORSENORDELASRI-

QUEZAS,DESCANSOY CONTENTOY PLA-CERES Y UAnOR DE ELLAS, Y SENOR

DE LA ABUNDANC!A.

t0h senor nuestro, valerosfsimo, humanisimo, amparador!vos sois el que nos dais vida. y sois invisible y no palpable.senor de todos y senor de tas batattas; aqui me presento delante

de V. M., que sois amparador y defensor, aqui quiero decir

algunas pocas palabras a V. M. por la necesidadque tienen los

pobres popu!are<y gente de baja suerte y de poco caudal, en

hacienda, y menos en et entender y discrccion; que cuando se

echan a la noche no tienen nada, ni tampoco cuando se tevan-tan a la manana, p&sansetesla nochc y et dia en gran pobre7a.

Sepa V. M. que vuestros vasattos y siervos padecen gran po-breza, tanto cuanto no se puede encarecer mas de que es grandesu pobreza y desamparo; los ttombres no tienen una manta con

que se cobijen, ni tas mujeres alcanzan unas na~as con que seenvuctvan y tapen sus cames, sino atffunosandrajos por todas

partes rotos, y que por todas partes entra et aire y el frio; con

gran trabajo y gran cansancio pueden allegar !o que es menes-

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4&

ter para corner cada dia, andando por tas montanas y parâmesbuscando su mantenimiehto; ~ndan tan f!acos y tan <!escaeci-dos que traen las tripas pegadas a las eoatittas,y todo el cuerporcpercutido; andan como espantados en ta cara y cuerpo, cotuu

imagen de muerte y estos tales, si son mercadcrwStsolamentevenden sal en panes y chitc deshechado, que la gente que a!~otiene no cura de estas cosas, ni las tiene en nada, y ellos lasandan a vender de puerta en puerta, y de casa en casa, y cuan-do estas cosas no se les ~endeh, asiéntanse muy tristes cerca de

a!gùn seto, o de alguna pared, o en un rinc6n, alli estàn rela-miendo los bezo~y royendo las unas de las manbs con !â ham-brc que tienen; alli cstah mirando a una parte y a otra, estanmirando a la boca de los que pasan esperando que les diganalguna palabra. t0h senor nuestro muy piadoso! otra cosa no

menos dolorosa quiero decir, que !a camaen que se echan no es

para descansar sino para padecer totmento en. ella no tienensinoun andrajo que echansobre st de noche,de esta manera duer-

men, y en cama de tat manera como esta dicho arrojan sus

cuerpos. Y los hijos que les habéis dado por la miseria en

que se <:rtan,por la fa!tà de la*comiday nb teher con que~cu-brirse traen la cara amaritta, y todb e! cuerpo de co!or de tic-

rra, y andan temblando de friô; a!~ùn andrajo traen ëstos ta-

les en htgar de manta, atado a! cueito, y ptro semejante !asà

mujcres àtado por tas cadera~, y andan pepada !a bàrriga cbt~las co~tiHas: puédentos contât todOs sus huesos; andan azca'

di!tando ( 1) con flaqaeza, no pudîendb andar, andan ttoran-

do y ruapirando. y !!enos de tHstcza; toda !a dcsventura jun-ta cst&en ellos, todô et dia no se quitan de sobre etfuego; atH

t'atian un poco de refrigerio.!0h senor nuestro humanfs!mo, !nv!sib!e,!mpatpabte!1 Su-

pHcoostenga!s por'bien de ap!adaros de ettos, y de conocertos

por vuestros vasatios y sien'ot, pobrec!tos que andan Horando

(<)–Prbbab!emcnte<ttrtvtdo<i'po«!<w<.t)ic..)deAut.AiMtCtn.M<tt*phorictmcnteMdicedeiqHeandao<;uptdo,pncoM*de pocopfo~Mho,y d~muchotrabajo,maltft~td<<y vm!de.

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49

y suspirando, ttam&ndoosy clamando en vuestra presencia ydeseando vuestra misericordia con angustia de coraz6n. {Ohsefior nuestro, en cuyo poder esta dar todo contente y refrige-rio y dulcedumbre, y suavidad y riqueza y prosperidad, por-que vos solo sois el senor de todos estos Menés, suplicoosha-

y&ismisericordiade ellos porque vuestros siervosson!1 Suplicoos,senor, que tengais por bien de que experimenten un poco devuestra temura y regalo y de vuestra dulcedumbrey suavidad,que a la verdad tienen grande necesidad y ~ran trabajo; supli-coos que levanten su cabeza con vuestro favor y ayuda; su-

pt!coostengais por bien que tengan atgunos dias de prosperidady descanso. S.uplicoosten~n a!gùn tiempo en que su came, ysus huesos reciban alguna r«':eaci6n y holgura. Tened porbien, senor, que duerman y ~nsen cor* repose. SupMcoosles deis dias de vida pn r pacificos; cuando fuéredesservido les podéis quitr.r, ~n<<ety ocultar !o que les ha-beis dado, como to h~ya .tdo a!~unos pocos dias, como

quien goza de atgu~a <~ torosa y hermosa que en breve

tkn~po se marchita, y .ando les fuere causa de soherbia,de presunciôn.y altivey is rhercedes que les habéis hecho, ycon ettas se hiciereh briosos y presuntuosos y atrevidos; en-tonces las nod~is dar a los tristes, ttorosos y angustiados, po-hres y menesteroso?que son humildes y obedientes y servicia-les y famitiates en vuestra casa, y hacen vuestro servicio con

grande humildad y diti~enciay 0!!dan su coraz6n muy de veras.Y si este puebto por quien te rue~o y suplico que le ha-

K~sbien, no conocicreel bien que le dicres. te quitaras el bien

echarle bas ta matdiciôn. que le venga todo el mal para quesea pbbre necesitado,y mancoy cojo, cicgo y sordo, entoncessecspantara y vera el hicn que tcn!a y en qué ha parado, y en-

fonceste Hamara y se aco~era a ti, y no te oiras, porque en et

tiempo de ta abundancia n<~conocio el bien que te hicistes. En

conclusion, supHcoos.senor humanisimo y beneficentisimo,que

tenga por bien V. M. de dar a gustar a este pueblo las rique-zas y ttaciendas que vos sotéis dar, y de vos sueten salir, que

Sth)~" Il, <

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50

son dulces y suaves y que dan contento y rcgalo, aunque no

sean sino por breve tiempo, y como sueno que pasa, porquecierto ha mucho tiempo que anda triste y pensativo y Horoso,delante de V. M., por la angustia y trabajo y afan que siente

su cuerpo, y su corazôn sin tener descanso ni placer alguno, yde esto no hay duda ninguna sino que a este pueblopobre y me-nesteroso y desabrigado, le acontece todo !o que tengo dicho.Y esto por sola vuestra liberalidad y magnificiencia !o habéis

de hacer, que ninguno es digno ni mcrecedor de recibir vues-tras ïarguezas, por su dignidad y merecimiento, sino que porvuestra benignidad sac&isdebajo del estiërcot y buscàis entre

las montanas a los que son vuestros servidores y amigos y co-

nocidos, para levantarlos a riquezas y dignidades. Oh senornuestro humanisimo hagase vuestro beneptacito como to te-néis en vuestro coraxôn ordenado, y no tengamos que decir.

Yo, hombre rùstico y comun, ni quiero con importunaci6n yprotijidad dar fastidio y enojo a V. M., de donde proceda mimal y mi perd<ci6ny mi castigo ~a d6nde hablo? ~adonde es-

toy? hablando con V. M. bien sé que estoy en un lugar muyeminente. y hablo con una persona de gran majestad, en cu-

ya presencia corre un rio que tiene una barranca profundfsimay precisa, o tajada, y asi mismo esta en vuestra presencia un

resbaladero donde muchos se de~penan; no hay nadie que no

yerre delante de V. M., y yo hombre de poco saber y muy de-fectuoso en c! hablar, en haberme atrevido a haMar delante deV. M. yo mismo me he puesto al peligro de caer en la barran-ca y sima de este rio. Yo con mis manos hc venido a tomar

ceguedad para mis ojos, y pudrimiento y tullitniento para mis

miembros, y pobreza y afHcciùnpara mi cuerpo, por mi bajezay rusticidad; esto es lo que yo merezcorecihir. Vivid y reinad

para siempre, vos que sois nuestro senor, y nuestro abrigo yamparo, humanisimo, piadosisimo, invisible c impalpable, entoda quietud y sosiego.

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5'

CAPITULO III.

DEL LENCUAJE Y AFECTOS QUE USABAN CUANDO ORABAN ALPRINCIPAL DIOS LLAMADO TEZCATLIPOCA Y YÂOTL, Nfcoc YÀ-

OTL, MONENEQUI, DEMANDANttULJE FAVOR EN TtKMPO DEGUERRA CONTRA SUS ENEMtCOS. Es ORACÏÔN DE LOS SA-

TRAPAS, QUE CONTIENE MUY DELICADAS METÂFORAS y

MUY ELEGANTE LENGUAJE. EN ELLA MANïnESTA-

MENTE SE VE QUE CREfAN QUE TODOS LOS QUE MO-RfAN EN LA GUERRA IBAN A LA CASA DEL SOL,

DONDE GOZABAN DE DELEITES ETERNOS.

Senor nuestro, humanisimo. piadosisimo, amparador v de-fensor, invisiblee impalpable,por cuyo albedrio v sabiduria so-'nos regidos y gobernados, debajo de cuyo imperio vivimos,senor de tas batallas es cosa muy cierta y a~nguada que co-mienza a fabricarse, ordenarse y formarse, y concertarse gran<?uerra. El dios de la tierra abre la boca, con hambre de tra-gar la sandre de muchos que moriran en esta guerra. Pa-rece que se quieren reRocijar el sol y el dios de la tierra !!a.mado 77o~<'cK~.quieren dar de corner v de beber a tos dio-ses del cielo y de! infierno, haciéndoles convite con sangre ycarne de los hombres que han de morir en esta guerra; ya es-tan a la mira los dioses del cielo v del infierno para ver quie-nes son 1osque han de vencer, y qutenes son los que han deser vencidus. quicnes son los que han de matar v quienes son!oxque han de ser muertos, cuva Mn~e ha de ser bebida v cuvacarne ha de ser conida. de b cual estan ignorantes los padresy madrés noh!es cuyos h:jos han de morir; asimismo to igno-'an todos sus parientes y afines v tas amas que los cria! oncuando ninos, y tos dieron la teche con que los criaron, por loscuales sus padres padecieron muchos trabajos, buscandotes lascosas necesarias de corner y beber, vestir y calzar, hasta po-nerlos en la edad en que ahora estin, Ciertamente no adivi-naban e! fin que haMande haber los hij<Mque con mucho tra-

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bajo criaron, o si habian de ser cautivos, o si habian de ser

muertos en el campo.Tened otros! por bien oh <'enornuestro! que los nobles

que muriesen en el contraste de la guerra sean padfica y jb-cund~mente recibidos del sol y de la tierra, que son padre ymadre de todos, con entranas de amor. Porque la verdad noos enganais en !o que hacéis, conviene a saber, en querer quemueran en la guerra, porque a la verdad para esto los envias-

teis a este mundo, para que con su carne y su sangre den decorner al sol y a la tierra. No te ensanes, senor, ahora nueva-mente en estos al ejercicio de la guerra, porque en el mismo

lugar donde estos morirân han muerto gran cantidad de ge-nerosos y nobles senores y capitanes, y valientes hombres, por-que la nobleza y generosidad de los nobles y generosos en el

ejercicio de la guerra se manifiesta y se seiiala, y alli dais, se-

nor, a entender de cuanta estima y preciosidad es cada uno, pa-ra que por ta! sea tenido y honrado, bien asi como piedra pre-ciosa y plumaje rico. jOh sefior humanisimo, senor de las ba-

tallas, emperador de todos, cuyo nombre es 7'Mco~oco, invi-

sible e impalpable1 Suplfcoos,que aquét, o aquéllosque permi-tiéredes morir en esta guerra, sean recibidos en la casa del

sol, en el cielo, con amor y con honra, y sean colocadosy apo-sentados entre los vatientes y famosos que han muerto en la

guerra, convienea saber, con el senor OMt/.stcçMOÇM<MM,y cone! senor Moc~MAc~~tM,y con el senor 7'~M'oM~M~t, y con el~enor /.r~t/cMFfA<fAMdt<y con el senor lhuitltémoc, y con el se-

nor C/<&MacM~<.MM,y con todos los demas valientes y famosos

hombres que han muerto en las guerras antes de esta, los cua-tes estân haciendo regocijo y aplauso a nuestro senor el sot,con el cual se gozan, y estan ricos de perpetuo gozo y nquezay que nunca se les acabarà, y siempre andan chupando el dut-xor de todas las flores dutces y suavesde gustar. Este es gran-de pbrte a los valientes y esforzados que murieron en la gue-rra, y con este se embriagan de gozo, y no se tes acuerda nitienen cuenta con noche ni con dia, y no tiénen cuenta con

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anos ni con tiempos, porque su gozo y su riqueza es. sin fin,y tas flores que chupan nunca se marchitan y son de gran sua-vidad con deseo de tas cuales se esforzaron a morir los hom-bres de buena casta.

En conclusi6n, !o que ruego a V. M., que sois nuestro se-nor humanisimo y nuestro emperador invictisimo, es que ten-gais por bien que los que murieren en esta guerra, sean reci-bidos con entraHM de piedad y de amor de nuestro padre elsol, y de nuettra madre la tierra, porque vos solo vivis y rei-naia y sois nuestro senor humanîsimo.

No lamente ruego por aqueUosmuy principales y muvgeneroMSy nobles pero también por todos los demas satdados,que son afligidos y atormentados en su coraz6n y ctaman envuestra presencia, !!amàndoos,que no tienen en nada sus vi-das, qur sin temor se arrojan a los enemigos con deseo demorir, oncededtes siquiera alguna partecilla de to que quie-ren y de<<ean,que es a!gùn reposo y descanso en esta vida; o siaca en el mundono han de medrar, sena!adtos por servidoresy oficiatt's del sol, para que administren comida y bebida a losdel infiemo y a los del cielo. Y aquéllos que han de tenercargo de regir la repùblica, o han de ser ~M-o~fo~,o ~ocof/t-c<Hc<t~dadles habilidad para que sean padres y madres de lagente de guerra que andan por los campos y por los montes, ysuben los riscos, y desciendena tas barrancas, y en su mano hade estar el sentenciar a muerte a los enemigos y criminosos, vtambién ha de estar en su mano el distribuir vuestras dicnida-des que son los oficios y armas de la guerra, como son rodelasy tas demas armas e insignias, como privilegiar a los que hande traer barbotes, y bortas en la cabeza, y orejeras y pinjantesy brazaletes, y cueros amarillos atados a tas gargantas de tospies; y que han de privilegiar, y declarar la manera de los w<n-~M,y de tas mantas que a cada une convienetraer. Estos mis.mos han de dar licencia a los que han de usar y traer piedraspreciosas,como son tAa~/n/tMt/My turquesas, y quien ha (te tra-er plumas ricas en tos areitos, y quien a de usar de collares v

53

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joyas de oro; todo !o cuaf son dones delicadosy preciosos, quesalen de vuestras riquezas y hacéis merced a los que hacen ha-zanas y valentias en la guerra.

Ruego asimismo a V. M. que hagâis mercedes de vuestra

largueza a los demis soldados bajos; dadles atgùn abrigo ybuena posada en este mundo, y hacedlos esforzados y osados,y quitad toda cobardia de su corazbn, para que con alegria (y)no solamente con alegria reciban la muerte, pero que la deseeny la tengan por suave y dulce; y que no teman las espadas nilas saetas, mâs que las tengan por cosa dulce y suave como aflores y manjares suaves, ni teman ni se espanten de la gri-ta y alaridos de sus enemigos; esto haced con ellos como convuestros amigos; y por cuanto es V. M. senor de las batallasy de cuya voluntad depende la victoria, y a quien queréis avu-dais, y a quien queréis desamparais, y no tenéis necesidad de

que nadie os dé consejo, y pues que esto es asi, suplico a V. M.que desatinéis y emborrachéis a nuestros enemigos, para quese arrojen en nuestras manos y sin hacemos dano caigan to-dos en las manos de nuestros soldados y peleadores, que pa-decen pobreza y trabajos. t0h senor nuestro! tenga por bienV. M.. pues que sois dios, y !o podéis todo y lo ordenàis todo,y entendéis en disponer todas las cosas y en ordenar y dispo-ner, que esta vuestra repùblica sea rica y prospéra, y ensalzaday honrada y afamada en los ejercicios y valentias de la guerra,y que vivan y que sean prbsperos aquellos en quien esta aho-ra el ejercicio de la guerra, que sirven al sol; y si en algùntiempo adelante tuviéredes por bien que mueran en la guerra,sea para que vayan a la casa del sol con los varones famosos yvalientes que alla estan y murieron en la guerra.

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CAPITULO IV.

DEL LENGUAJE Y AFECTOS QUE USABAN CUANDO ORABAN AL

PRINCIPAL DIOS LLAMADO TEZCATLIPOCA, TEYOCOYANI, TKI-

MATINI, PRIMER PROVEEDOR DE LAS COSAS NECESARIAS,

DEMANDANDO FAVOR PARA EL SE~OR RECÏÉN ELEC-

TO PARA QUE HICIESE BIEN SU OFICM. Es ORA-

CIÔN DE LOS SÀTRAPAS, QUE CONTIENE

SENTENCIAS MUY DELICADAS.

Hoy, dia bien aventurado, ha salido el sol, hanos alumbra-do, hanos comunicado su claridad y su resplandor, en que sealabrada una piedra preciosa, un precioso zafiro; hanos apare-cido una nueva lumbre, hanos !!egadouna nueva claridad, hâse-nos dado una hacha muy resplandeciente,que ha de regir ygobemar nuestro pueblo, y ha de tomar a cuestas los nego-cios y trabajos de nuestra repùblica. Ha de ser imagen y subs-tituto de los senores y gobernadores que va pasaron de estavida, los cuales atgunos dias trabajaron en llevar a cuestas laspesadumbres de esta vuestra gente, y vinieron a poseer ~~tes-tro trono y vuestra silla, que es la principal dignidad de estevuestro pueblo, provincia, reino; la cual tuvieron y poseyeronen vuestro nombre y en vuestra persona algunos pocos <!ias.Ya son idos, va pasaron de esta vida y dejaron aquella grancarga que trujeron a cuestas, carga de gran peso y de gran fa-

tiga, y que pocos la pueden sufrir. Y ahora estamos mara-villados como has puesto tus ojos en este hombre mst!co y depoco saber, N., para que algunos dias. o atgùn poco tiempotenga el gobierno de vuestra repûbticay de vuestro pueblo, pro-vincia o reino. !0h senor nuestro humanisimo! tenéis porventura falta de personas y de amigos? no por cierto, que t;ui-tos tenéis que no se pueden contar vuestros amigos. y este rus.tico y persona haja ~c6mo hahéis puesto los ojos en é!? ~Espor ventura por yerro. o por no le conocer, o es por ventura

que le habéis puesto prestado entre tanto que buscàis otro que

op

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!o haga mejor que este rusttco, indiscrète y desatentado y hom-bre sin provecho, y hombre que vive en este mundo por demâs?Finalmente hacemos gracias a V. M. pot- la merced que noshabéis hecho, y to que en este pretehdëis vos sô!ô !o sàbéis, ypor ventura ya esta proveido este oficio: hagase vuestra vo-luntad, segûn la detcrminaciôn de vuestro coraz6n.

Por ventura por atgunos dlas y tiempo os servira aunquedefectuosamente en este oficio, o por ventura darâ desasosiegoy pondra espanto, o por ventura harâ las cosas sin consejo. ysin consideraciôn,o por ventura teniéndose por digno de aque-!!a dignidad pensara que mucho tiempo permanecerà en ella,o por ventura se le vo!verâ en triste sueno; o por ventura lesera ocasiôn de soberbia y de presunciôn esta dignidad que V.M. le ha dado, y menospreciaraa todos, o por ventura andaracon pompa y con fausto. V. M. sabe a que se ha de inclinarde aqu! a pocosd!as, porque nosotros los hombres somos vues-tro espectaculoo vuestro teatro, de quien vos os reis y os re-gocijâis. Por ventura perderâ su dignidad por sus ninerfas o

por su descuido y pereza, que a la verdad ninguna cosa se es-conde a V. M., porque vuestra vista penetra tas piedras y ma-deros, y también vuestro oido; o por ventura la perderâ porla arrogancia y jactancia interior de sus pensamientos y poresta causa daréis con el en el muladar y le arrojaréis en et es-tiércot, y su merecido sera ceguedady tullimiento y extrema po-breza hasta la hora de su muerte, donde le pondreis debajo devuestros pies. Y pues que este pobre esta puestOen este pe-ligro y en este riesgo, supticoos,pues que sois nuestro senor yamparador invisible e impalpable, por cuya virtud vivimos ydebajo de cuya voluntad y aibedrio estamos, y que vos solo

disponéisy provéis en todo, que tengàis por bien de hacer mi-sericordia con este pobre y menesteroso vuestro vasallo y sier-vo, ciego y privado de los ojos, de le prover de vuestra lum-bre y resplandor, para que sepa !o que ha de hacer, to que hade obrar y el camino que ha de !tevàr para no errar en su ôfi-cio, segùn vuestra disposici6n y voluntad.

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V. M. sabe to que le ha de acontecer dé dia y de noche ensu oficio toh senor nuestro humanisimo! Sabemos que nues-tros caminos y obras no estan tanto en nuestra mano como enla mano del que nos mueve; si atguna cosa aviesa o mal hechahiciere en la dignidad que le ttahéis dado, y en la silla en quele habéis puesto, que es vuestra, donde esta tratando tos ne-

gocios populares, como quien lava cosas sucias con agua muyc!ara y muy limpia, en ta cuat silla, y dignidad tiene et mismooficio de lavar vuestro padre y madre de todos los d<ose<.eldios antiguo, que es el dios del fuego, que esta enmedio de las

flores, y enmedio de la alberca cercada de cuatro paredes, yesta cubierto en plumas resplandecientes que son como alas.

Lo que este electo hiciere mal hecho, con que provoquevuestra ira e indip~aciôn y despierte vuestro castigo contra si,no sera de su albedrio o de su querer, sino de vuestra permi-si6n, o de alguna otra su)?estt6nvuestra, o de otro, por to cualos suplico tendais por bien de abrirte los ojos, darle lumbre yabrir!e tas orejas, y ~uiadte a este pobre electo, no tanto porlo que es et sino principalmentepor aquellos a quien ha de re-

gir y ttevar a cuestas: suplico ahora. desde el principio, le ins-

pire! s to queha de hacer y le infundais en su corazôn ci ca-mino que ha de ttevar, pues que le habéis hecho vuestra sittaen que os habéis de asentar, y también le habéis hecho comoflauta vuestra para, tanendo, significar vuestra ~otuntad. Ha-

cedle, senor, como verdadera imagen vuestra, y no permitàis

que en vuestro trono y en vuestro estrado se ensoberbezcao

tivezca mas antes tened, senor. por bien que asosepadamentecuerdamente rija y gobierne a aquellosde quien tiene cargo. quees la gente popular, y no permitàis, senor, que agravie ni veje a

sus sùbditos. ni sin raxon y sin justicia eche a perder a nadie;

y no permitàis, senor, que mancille y ensucie vuestro trono yvuestro estrado con at~una injusticia o a~ravio, que haciendo

esto pondra tambiénmàcu!aen vuestra honra y en vuestra fama.

Ya, senor, este pohre homhre ha aceptado y recibido la hon-ra y senorio que V. M. le ha dado, va tiene la posesion de la

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gloria y riquezas; ya, senor, Io habéis adomado las manos vlos pies, y !a cabeza, orejas y bezos, con barbote y orejeras ycon brazaletes, y con cuero amarillo para las gargantas de lospies; no permitàis, senor, que estos atavios e insignias y orna-mentos le sean causa de altivez y presunci6n, mas antes te-ned por bien senor, que os sirva con liumildad y !!aneza tOhsenor humanisimo! tened por bien que rija y gobieme vuestrosenorio que ahora le habéis encomendado,con toda prudenciay sabtdur.a; plegaos, senor, de ordenar y tened por bien queninguna cosahaga malhecha, con que os ofenda, y tened por biende andar con é! y guiarle en todo. Y si esto no habéis de ha.cer, ordenad desde luego que sca aborrecido y mal querido, yque muera en la guerra a manos de sus enemigos y se vayaa la casa del sol, donde esta guardado como una piedra prec:o~sa y estimado su corazôn como un zafiro, y entregue su cuer-po y su corazôn al senor sol, muriendo en la guerra comohombrevaieroso y esforzado; muy mejor le estara esto que serdeshonrado y despreciadoen este mundo, y mal querido y abo-rrecido de los suyos por sus faltas o defectos. {Oh seHorhu-manfsimoque provéis a todos de la necesario! tened por bien,que esto se haga asi, como os !o tengo rogado y suplicado.

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S9

CAPITULO V.

DEL LENGUAJE Y AFECTOS QUR USABAN ANDO ORABAS AL

MAYOR DB LOS DIOSES LLAMADO TEZCATLIPOCA, TtTLACÂ-

UAN, MOQUEQUELOA, DESPUÉS DE MUERTO EL SENOR,

PARA QUE LOS DIESE OTRO. Es OBACÏÔN DEL MA-

YORSATRAPADONDESE PONENDEUCADEZAS

MUCHAS EN PENITENCIA Y EN LENGUAJE.

Senor nuestro: ya V. M. sabe como es muerto N., ya !o

habéis puesto debajo de vuestrot pies, ya esti en su recogi-miento, ya es ido por el camino que todos hemos de ir y a lacasa donde hemos de morar, casa de perpetuas tinieblas, dondeni hay ventana ni luz at~una; ya esta en el reposo donde na-

die le desasosegara. Hizo acà su oficio en serviros algunosdias, y anos, no sin culpas y sin ofensas de V. M., y disteisleen este mundo a gustar a!gûn tanto de vuestra suavidad y dul-

zura, como pasàndoseta por delante de la cara, como cosa quepasa de presto. Esto es la dignidad del oficio en que le pusis-teis, en que algunos dias os sirvi6, como esta dicho, con susp'-ros y con ttoro! y con oraciones devotas delante de V. M.

iHay dolor, que ya se fue a donde esta nuestro padre y nues-tra madré, el dios del infiemo, aquél que descendi6cabeza aba-

jo al fue);o, el cual desea ttevamos at!a a todos con muy im-

portuno deseo, como quien muere de hambre y de sed. e) cualesta en grandes tormentos de dia y de noche, dando voces ydemandando que vayan aHa muchos! Ya esta atta con él esteN., y con todos sus antepasados,que primero fueron y también

go))emarony rigieron este reino, donde éste también rigiô unode los cuales fue ~coMM~c/t~t,otro fue 7'ttoctc, otro /<At<t<-

M~, otro el t" Afo~ccM.?oMM;otro ~.«tyaco~ y los que ahora ala postre han muerto comoet 2'*~o~ccMoMM,y tambien 7/AMt-ta~ttMo. Todos estos senores y reyes rigieron y gobemaron. yKo/aron del senor!o y d))?nidadreat y del trono y sitial del im-

perio, los cuales ordenaron y concertaron tas cosas de vuestro

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6o

rpinn, que sois el un!versat s'~of y..emperador, por cuyo albe-drio y motivo se rige todo el umverso, y que no tenéis nece-sidad de consejode ningùn Estos dichos ya dejaron la

carga intoteraMe dei regim!et<toque trujeron sobre suthom-hros, y !o dejaron a su suresor N., et cual a!gunos pocos diastuvo en pie su senorto y reino y ahora ya se ha ido en posde ellos at otro mundo, })orquevos le tiamastes; y por haberle

descargado de tan gran carga, y haberle quitado tan gran tra-bajo y haberlo puesto en paz y en reposo, esta muy obligadoa haceros gracias. A!gunos pocos dias le togramos, y ahora

para siempre se ausentô de nosotros, para nunca mas volveral mundo. ~Por ventura fuc a alguna parte de donde otravez pueda votvcr acà, para que otra vez sus vasallôs puedanver su cara? ~Por ventura vendranos a decir h&gaseesto, o

aquello? ~Vendra por ventura otra vez a ver a los cônMueayrcgidores de la repùbtica? Verte han por ventura ma<? ;Co-nocerle han mas? ~Oiran por ventura mas su mandamiento ydécrète? ~Vendra a!gùn ttempo a dar consueto y rcfri~crioa sus principales y consutes?

i Haydolor, que del todo se nos acabo su presencia y parasiempre se nos fue!1 iHa~' dolor, que ya se nos acab6 nues-tra candela y nuestra lumbre, la hacha que nos atumbraba ddtodo la perdimos! dejô (en) perpétua orfandad y perpétuodesamparo a todos sus sùbditos e inferiores. Tendra, porventura. cuidado de aqui adelante del regimiento y gobiemo deeste pueblo, provincia o reino, aunque se destruya y asuete elpueblo, con todos los que en el viven, o el sefforio o reino'?{Oh sefior nuestro humantsimo! es cosa comvenible por ven-tura, por la ausencia del que muriô ~venga al pueblo, scnorroo reino a!gùn infortunio en que sean destrozados y desbara-tados, y ahuyentados tos vasallos que en viven? porque vi-viente el que muri6 estaba amparado debajo de sus alas, tentatendidu sobre él sus p!uma<.

PeMgroes grande que este vueatro pueb)o, senorto y rei-no. no corra gran riesgo Mnose elige otro, con brevedad, que

fin

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6r

le ampare. Pues ~qué es !o que V. M. determina de hacer?

~es bien que esté a obscuras este vuestro pueblo, senorio y rei-

no? ~Eabienqueestésincabezaysinabri~? ~Quereistepor

ventura asolar y destruir? {Ohpobrecitos de (los) MMc~MO-

que andan buscando su padre y su madré, y quien los am-

pare y ~obierne,bien asi comoet nino pequenueloque anda tto-

rando buscando a su madre y a su padre, cuando estan au-

sentes. y recibe K~" M~ustia cuando no tes ha!ta. ;0h po-

brecitos de los mercaderes.que andan ))or los muntes y por los

paramos y NMattates.y también de los tristes labradores, que

andan buscando herbezuelas para corner y ra!ces y !ena para

(fuentar, o para vender, de que viven! Oh pobrecitos de los

soldados y hombres de ~uerra! que andan hu-tcandola muer-

te y tienen ya aborrecida la vida, y en ninguna otra cosa pien-

san sino en et campo. y en la raya donde se dan las batallas

;a qu!en apettidaran? Cuando tomaren at~n cautivo ~a quién

le pretentaran? Y si le cautivaren ~a quién daran noticia de

su cautiverio, para que se sepa en su tierra que es cautivo? A

quién tomar&por padre y madre para que en estos casos semejan-

tes le favorezca. pues que ya es muerto el que hacia esto, que

cra como paitre y madre de todos? No habra ya quien ttore

ni quien tuapire por tôt cautivoa. porque no habra ya quien dé

noticia de ellos a sus parientes. :0h pobrecitot de los pleitean-

tes y que tienen titipos con sus adversarios. que les toman sus

haciendas! quien tes juzt:ara y pacificarit y tos timpiara de su'.

contiendas v porf!as? Bien asi como el ninn cuando se <nsu-

cia, (tue si su madré no le limpia estasc con su sucicdad. y a

aqxcttosque se rc\uet\en unos con otros, y se abofetcan y npu-

Reany aporrcan, quien pondra pax entre ct!os? Y aaqu~t!

t)ue por estas causas andan ttoroso:. y dcrramando ta~rimas

.<)uientes timpiara tas taKrhnas y remediara sus ttoros? ;ro-

dranse ellos remediar a s! mismos por ventura? Y tes que me-

recen muerte ~sentenciarse han ettos a muertc por ven<ura~

Quienpondra el trono de ta judicaiurK? Quien tendera el

estrado del Juez, pues no hay nin~no ? Quien ordcnara y dis-

9

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6a

~S las cosas necesarias bien del pueblo, .enorfo y reinoP<Qu.en eligira a los jueces particulares, que tengan cargo dela gente baja por los barrios? ,Qu:en mandarà tocar el Sant.bor y pifano para juntar gente para la guerra? Y ;Quien~err~?" a soldados viejos y hombres diestrosen la guerra ?

Senor nuestro y amparador nuestro tenga por bien V M<'c elegir y senalar a!f;una persona suficiente, para que tengavuestro trono y lleve a cuestas la carga pesada delde la regocije y regale a los populares, bien asicomo la madre reRalaa su hijo, poniéndoleen su remzo. jQuienaiegrarâ y re~oc.jara al puehlo, a manera de quientane a abe-jas, que andan remontadas o amot.nadas. para que se asienten?,0h senor nuestro humanisimo haced esta merced a N., quenos parece que es para este oficio, elegidle y senatadtepara quetenga este vuestro senorio y goberr. d6n; dadle como prestadovuestro trono y vuestro sitial, para que rija este sefiorio, o rei-no por el tiempo que viviere; sacadle de la bajeza y hum!!daden que esta y ponedle en esta honra y dignid~ qu~~rece quees digno de clla. nuestro,h~n: dadlurnbre y resplandor de vuestra mano a esta repùblica, o rei-no 1 Lo dicho tan solamente vine 'a proponer delante de V M.,aunque muy defectuosamente, como quien esta borracho y vazancadillandoy medio cayendo. Hagasc como V. M fuere ser-Rtoen todo y por todo.

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CAPITULO VI.

DEL LENGUAIE Y AMCTOS QUE USABAN ORANDO A TEZCATLÏ-

POCA, DEMANDÂNDOLE TUVIBSE POR BIEN DE QUITAR DEL SE-

NORfo, POR MUERTE 0 POR OTRA viA, AL SENOR QUE KO

HACfA BIEN SU OKCÏO: Es LA ORACI6N 0 MALDÏCÏÔK

DEL MAYOR SATRAPA, CONTRA EL SENOR, DONDE SE PO-

N8 MUY EXTREMADO LENGUAJE Y MUY DELICA-

DAS METÀFORAS.

Oh senotrnuestro human!simo, que hacéis sombra a todos

los que a vos se a!tegan, como el arbot de muy gran altura y

anchura1 Sois invisiblee impalpable,y tenemos entendido que

t~enetraiacon vuestra vista !aa piedras y arboles, viendo to que

dentro esta escondido, y por la misma raz6n veis y entendéis

!o que esta dentro de nuestros corazones, y yeis nuestros pen-

sam!entos: nuestras &n!masen vuestra presencia son como un

jtoco de humo y de niebla, que se levanta de la tierra. No se

os puede ahora esconder, senor, las obras y maneras de vivir

de fulano; veis~y sabéis sus cosas, y las causas de su altivez y

Mnbici6n.que tiene un corazôn crue! y duro, y usa de la dig-

nidad que le habéis dado aai como el borracho usa dei vino, y

como el toco de los belenos, esto es, que la riqueza y d:Rm-

dad y abundancia que por breve tiempo le habéis dado. <tuc

se pasa como el sueno, del senono y trono vuestro que posée

esto le dcsatina y altivece y desasosiega, y se vuctve en tocura.

cuntoet que cornebelenosque le aloquecen. Asi a éste ta pros-

peridad le hace que a todos menospreciey a ninguno ten~a en

nada, parece que tu corazôn esta armado de espinas muy agu-

das. y tambien su cara; y esto bien se parece en su manera de

vivir y en su manera de hablar, que ninguna cosa hace ni di-

ce que d< contento a nadie; no cura de nadie, ni toma consejo

con nadie, vive segûn su parecer y segûn su antojo. Oh se-

nor nuestro humanisimo, y amparador de todos y proveedor de

todas tas cosas, y criador y hacedor de todos esto es nnn

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cierto, que él se ha desbaratàdo y desatinado, y se ha hechocomo hijo desagradecido de los beneficios de su padre, y estahecho comoun borracho que no tiene seso;' las mercedesque lehabéis hecho la dignidad en que le habéis puesto, ha sido laocastôndesuperdfciôn.

Allende !o dicho tiene otra cosa hp.rtoreprehensiblev dano-sa, que no es devoto ni ora a los dioses. ni !tora delante de ellos,ni s? entristece por sus pecados.ni suspira; y esto le procèdedehaberse desatinado en los vicies como borracho, anda como unapersona batdm y vac:a y muy desatinada; no tiene considera-ci6n de quién es, ni detpfictO que ticne; ciertamente deshonra yafrenta a la dipnidad y trono que tiene. que es cosa vue~ra y de-hfa ser muy honrada y reverenciada, norque de ella dépendela justitia v rectitud de la iudicatura que tenéis para et sttatentoy buen regimientode vuestro pueblo,vos. que sois amparador deMos. y para que la pente baja no sea a~rav!ada. ni oprimidâde los mavores: asimismode ella dépende el castigo y humina-cton de anuenos que no tienen respeto a vuestro trono y di<f-nidad. Y también los mercaderes. que son a quien vos confiaisi)as de vuestras riquezas. y diwurren v andan por todh et mun-do v por tas montanas v despobtados. buscando con ta~rima~vuestro!!dones v mercedes v relates, to cual vos dais con difi-cuttad y a quien son vuestros amipos: todo esto recihe detri-mento con no hacer él su oficio como dehe; joh senor! que noso!an)entcns deshonra en ln va dicho. pero aun también cuan-<o nos sotemos {untar a cantar v taner !os vuestros canttret.dondc demandâmes tas vuestras 'nerccdes v doncs. v dondesoisatahado y rogado. y donde los tristes y af~idos v pobres secsfucrzan y consuctan.y tos que son cobardes se esfuerMn paramorir Mt lu ~uerra. en ose tu~ar santo v tan di~o de reveren-cia, hace este homhre disoluciones, v destruvc la devocion ydesasos.e~a a !os que en este tu)t?aros sirven v alaban, en elcual vos juntats y senatais a )osque son vucstfos ami~s. comocl pastor seftala sus ovejas, cuando se cantan vuestros iooMB.

Y pues que vos, senor, sois y sabeis scr verdad todo !o que

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6S

he dicho en vuestra presencia,no hay mas sino que hagais vues-

tra santa voluntad, y el beneptacito de vuestro corazon, rem-

diando este négocie; a !o menos, senor, castigadle de ta! manera

que sea escarmientopara los demas, para que no le imiten en su

mal vivir; vengate de vuestra mano el castigo, segun que a vos

pareciere, ora sea enfermedad ora otra cualquier afticciôn, o le

privad del sefiorio para que pongais a otro de vuestros amigos,

que sea humilde, devoto y penitente, que tenéis vos muchos

taïet, que no os faltan tales pcrsonas cuales son menester para

este oficio, los cuales os estan esperando y Ilamando,y los te-

néis conocidos por amigos y siervos que lloran y suspiran en

vuestra presencia cada dia. Elegid alguno de éstos y tonud

alguno de estes para que tenga la dignidad de este vuestro

reino y seHoHo;haced experiencia de alguno de éstos. Cuà) de

estas cosas ya dichas quiere V. M. conceder o quitarle et seno-

rio, dignidad y riquezas con que se ensoberbece, y darlu a

alguno que sea devoto y penitente y os ruegue con humildad,

y sea h&bi!y de buen ingenio, humilde y obediente; o por ven-

tura sois servido, que éste a quien han ensoberbecidovuestros

beneficios caiga en pobreza y en miseria, como uno de los mas

pobres rûaticoa, que apenas alcanzan que corner ni que beber

ni que vestir; o por ventura place a V. M. de hacerle un recio

castigo, de que se tulla todo el cuerpo. o incurra en ceguedad

de los ojo<, o se le pudran los miembros, o por ventura sois

servido de sacarle de este mundo por muerte corporal, y que

se vaya al infierno, a la casa de tas tinieblas y obscuridad, don-

de hemos de ir todos, donde esta nuestro padre y nuestra m~-

dre la diosa del infiemo y et dios del infiemo? Paréceme, sc-

nor, que esto le convienemas, para que descansen su corazon y

su cuerpo atta en el infierno, con sus antepasados que estan va

atta en el infiemo. tOh senor nuestro humanisimo! iqué es to

que mas quiere vuestro corazôn, vuestra voluntad sea hecha! A

esto que ruego a V. M. no me mueve envidia ni odio, ni con

ta! intenci6n he venido a vuestra presencia; to que me mueve

no es otra cosa sino el robo y mal tratamiento que se hace a los

)<tht~))Il.t

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66

populares, y la paz y prosperidad de ellos. No querria, senor,provocar contra mi vuestra ira e indignaciôn,que soy un hom-bre bajo y rùstico; bien sé, senor, que penetrais los corazones ysabéis los pensamientosde todos los mortales.

CAPITULO VII.

DE LA CONFESIÔN AURICULAR QUE ESTOS NATURALES USABAN

EN TIEMPO DE SU INFIDELIDAD, UNA VEZ EN LA VIDA.

Después que el penitente habia dicho sus pecados delantedel sâtrapa, luego el mismo satrapa hacta la oraciôn que se si-

gue, delante de Tescatlipoca: "j0h senor nuestro humanisimo,amparador y favorecedorde todos ya habéis ofdo la confesi6nde este pobre pecador. con la cual ha publicado en vuestra pre-sencia sus podredumbres y hediondeces; o, por ventura, haocultado algunos de sus pecadosen vuestra presencia,y si es asfha hecho burla de V. M., y con desacato y grande ofensa deV. M. se ha arrojado a una sima, en una profunda barranca, yél mismo se ha enlazado y enredado, é! mismo ha merecido serciego y tu!!ido y que se le pudran sus miembros, y que seapobre y m!sero. j Hay dolor que si este pobre pecador ha teni-do tanto atrevimiento de hacer esta ofensa a V. M., que soisseiior y emperador de todos, y que tenéis cuenta con todos, etmismo se ato y se envileciô,hizo burla de s! mismo y esto V. M.bien !o ve, porque veis todas las cosas, por ser invisiblee incor-porée, y si esto es as!, él de su voluntad ha venido a ponerse ymeterse en el peligro y riesgo en que esta, porque e ~ees litgarde justicia muy recta y de estrecha judicatura; es como unaa~ua clarfsima con que vos, senor, tavais las culpas de los quederechamentese confiesan; y si por ventura ha incurrido en supcrdiciôn y en el abreviamicnto de sus dias, o si por venturaha dicho toda verdad, y se ha librado y dcsatado de sus cul-

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MBy pecados, ha recibido el perd6n de ellos en que haMa in,ru-

rrido como quien resbala y cae en vuestra presencia, ofendt~-

doos en diversas culpas y ensuciindose a si mismo, y arrojàn*

dose a si mismo en una sima profunda y en un pozo de agua

sin suelo, y como hombre pobrecito y f!aco cay6 y ahora tiene

dolor y descontentodetodo Ïo pasado, y su corazôn y su cuerpo

reciben gran dolor y dMasos!ego,ya esta muy pesante de haber

hecho !o que hizo, ya tiene prop6lito muy firme de nunca mas

ofenderot."En presencia de V. M. hablo, que sabe todas las cosas, y

sabéis que este pobre no pec6 con libertad entera del libre albe-

drio, porque fue ayudado e inclinadode la condtaon natural del

signo en que nac:6. Y pues que a<ï es, !oh senor humanlsimo,

amparador y favorecedor de todos puesto caso que gravemente

os haya ofendido este pobre nombre, por v~ura~no aparta-

té!s vuestra ira y vuestra indignaciôn de <!?ï Dadle, sefior,

termine y favorecedle, y perdonadle, pues que Moray gime y

MHoza;mirando dentro de si en !o que maIMMy en !o que os

ofendiô, tiene gran tristeza, derrama muchas lagnmas, aflige

su coraz6n el dolor de los pecados y no solamente se duele de

ellos, pero aun se espanta de ellos. Y pues ast es, cosa justa

esque vuestro furor, y vuestra indignaci6ncontra et se aplaque,y

sus pecados se echen aparte, pues que sois senor piadosisimoi

tened por bien de perdonarle y limpiarle, otôrgate. senor, et per-

d6n y la indulgenciay rem:s!6nde todos sus pecados, cosa que

desciendedei cielo, como agua ctar{s:may purisima para lavar

los pecados, con la cual V. M. purif icay lava todas las manci

ttas y suciedades que los pecados causan en el aima. Tened,

senor por b:en que se vaya en pa*, y mandadle !o que ha de

hacer. Vaya a hacer penitencia y a Morarsus pecados, y dadle

los avisos necesarios para su buen vivir".

Aqut habla el satrapa al penitente, diciendo .Oh herma-

nohas venido a un lugar de mucho peligro y de mucho traba-

jo y espanto, donde esta una barranca precisa y de pena tajada,

que nadie que cae una vez en ella puede jamas salir has venido

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asimismoal lugar donde los lazos y redes estan asidos, los unoscon los otros, y sobrepuestos los unos a los otros, de maneraque nadie puede pasar sin caer en alguno de ellos, y no so!a-mente lazos y redes, pero hoyos como pozos. Tu mismo tearrojaste en la barranca del rio, y caiste en los lazos y redes,de donde por ti mismo no es posible que saïgas Estos son tuspecados, que no solamente son lazos y redes y pozos en que hascafdo, pero también son bestias fieras que matan y despedazanel cuerpo y el anima. Por ventura has ocultado alguno o a!gu-nos de tus pecados graves, enormes, sucios y hediondos, !oscuales ya estan pùbiicosen el cielo y en la tierra y en el infier-no, y hieden hasta !c postrero del mundo; ya has ahora pre-sentàdote delante del humanisimo senor nuestro y amparadorde todos, al cual ofendiste y enojaste y provocaste su ira con-tra ti, el cual marianao ese otro dia te ha de sacar de este mun-do y ponerte debajo de sus pies, y te enviara a la universat casadel infierno, adonde esta tu padre y tu madré, el dios del in-fierno y la diosa del infierno, abiertas tas bocas con deseo deiragartc a ti, y a cuantos hay en el mundo; alli te sera dado!o que tu mereciste en este mundo, segûn la justicia divina, y toque le demandaste con tus obras, de pobreza v miseria y enfer-medad de diversas maneras seras atormentado y afligido portodo extremo, y estaras zabullidoen un lago de miserias y tor-mentos intolerables, y ahora aqui pstâs, y tte~ado es el tiempoen que has hecho misericordia contigo mismo en hablar y co-municarte con nuestro senor, el cual ve todos los secretos delos corazones; pues di ahora te que has hecho, y los pecadosgravisimos en que has caido, como quien se despena y se des-barranca en profunda barranca y en sima sin consuelo. Cuandofuiste criado y enviado a este mundo, limpio y bueno fuistecriado y enviado, y tu padre y madre OM~a~-Jo~ te formecomo una piedra preciosay como una cuenta de oro, de muchoprecio; y cuando naciste eras como una piedra preciosa y comouna joya de oro muy resplandeciente y muy pulida. Pero portu propia voluntad y albedrio te ensuciastey te mancittaste,v te

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revotcMte en el estiércol y en tas suciedades de los pecados y

maldades que cometistey ahora has confesado. Hidstete como

un nino sin juicio y sin entendimientoque con el estiércoly su-

ciedad, burlando y jugando, se ensucia, asi te has ensuciado y

hecho aborrecible con los pecadM con que te has deteitado. Y

ahora hM descubierto,y manifestado todos tus pecadosa nues-

tro ténor, que es amparador de todos, y perdonador y purifi.

cador de todos los pecadores; y esto no lo tengas por cosa de

burla, porque de verdad has entrado en la fuente de la mise-

ricordia, que es como agua clarisima con que lava las sucie-

dades del alma nuestro senor dios, amparador y favorecedor

de todos los que a et se convierten; habiaste arrojado al infier-

no, y ahora ya has vuelto a resucitar en este mundo, comoquien

viene del otro; ahora nuevamente has tomado a nacer, ahora

nuevamente comienzas a vivir, ahora nuevamente te da lum-

bre y nuevo sol nuestro senor dios; ahora nuevamente comien-

zas a florecer y a brotar, como una piedra preciosamuy limpia

que sale del vientre con mucho tiento y con mucho aviso de

aqui adelante, todo el tiempo que en este mundo vivieres deba-

jo de la potestad y senorio de nuestro senor dios, humanisimo,

beneficentisimo,manificentisimo; y Hora,y ten tristeza, y anda

con humildad y con encogimientoy con cerviz baja y corcova-

da, orando a nuestro senor. Mira que no te ensoberbezcasden-

tro de ti, porque si esto hicieres desagradair&sa nuestro senor,

el cual ve los corazones y pensamientos de todos los mortales.

.En que te estimas? ~en que te tienes? ~Qué es tu fundamentoy

tu ra!z? Sobre que estribas? Claro esta que eres nada, y pue-

des nada y vales nada, porque nuestro seno' harà en ti todo !o

que él quisiere, sin que nadie le vaya a la nano. Por ventura

;ensenarte ha aquellas cosas con que atormcnta y con que af li-

ge, para que tas veas con tus ojos en este mundo? No por

cierto, porque los tormentos y trabajos espantahtcscon que ator-

menta en el otro mundo no son visibles, no :os ~neden ver los

que viven en este mundo. 0 te condenara y -nviar~ a la casa

universal del inNerno, y tu casa donde ahora !ves se caera y

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estarâ destruida, y sera como un muladar de suciedadese in-mundicias, en la cual solias vivir muy a tu contento, esperando!o que de ti dispusiere nuestro senor y favorecedor, e invisi-ble e incorporée, ûnico, y cuando quisiere, y por bien tuvierederrocarte tas paredes de tu casa y los setos y vallados con quecon mucho trabajo la habias cercado. Por !o cual te ruego quete levantes, y te esfuerces a no ser de aqui adelante el que fuisteantes de ahora. Toma nuevo corazôn y nueva manera de vivir,y guirdate mucho a no tornar a los pecadospasados; mira queno puedesver con tus ojos a nuestro senor dios, el cual es invi-siblee impalpable,y es Two~oc~ y es TY~o~M~ y es man-cebo de perfecta perfecci6ny sin tacha; esfuérzate a barrer y alimpiar y a concertar toda tu casa, y si esto no haces desecharasde tu compaiiiay de tu casa, y ofenderas mucho al humanisimomancebo que siempre anda por nuestras casas, y por nuestrosbarrios, sotazandose y recreandose, y trabaja buscando & susamigos, para los consolar y consolarsecon ellos. En conclusi6n,te digo que vayas y entiendasen barrer y en quitar el estiércol,ybarreduras de tu casa, y limpia toda tu casa y limpiate a timismo, y busca un esclave que sacrificaras delante de dios, yhaz fiesta a los principalesy (que) canten los loores de nuestrosenor. Y también convieneque hagas penitencia trabajando unano, o mas, en la casa de dios, y alli te sacaras sangre, y pun-zarte has el cuerpo con puntas de maguey, sacandote la san-gre y para que hagas penitenciade los adulterios y otras sucie-dades que hiciste, pasaràs cada dia dos veces, mimbres, unavez por las orejas, y otra vez por la lengua, y no solamente enpenitenciade las carnalidadesarriba dichas, pero también en pe-nitencia de las palabras malas e injuriosas con que injuriaste yafrentaste a tus pr6jimos con tu mala lengua. Y por la ingra-titud que tuviste cerca de tas mercedesque te hizo nuestro se-nor, y por la inhumanidad que tuviste cerca de los prôjimoa,en no hacer ofrendas de los bienesque te fueron dados de dios,ni en comunicar a los pobres de los bienes temporales que tefueron comunicadosde nuestro senor, tendras cargo de ofrecer

1

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papel y copal, y también de hacer limosnas a los hambrientr.s

menesterososque no tienen que comer, ni que bebcr, ni que ves-

tir, aunque sepas quitârteto de tu comida para se !o dar; y pro-

cura de vestir a los que andan desnudos y desarrapados; mim

que su carne es como la tuya, y que son hombres como tu, ma

yormente a los enfermos, porque son imagen de dios. No hay

mis que te decir; vete en paz, y rucga a dios que te ayudc a

cumplir to que eres obligado a hacer, pues que et es favorecedor

y ayudador de todos".

Adoraban a 7'~so~~o~, dios de la lujuria, los mexicanos.

especialmentelos WM~c<My o~<*c<M;dicen que en tiempo de la

infidelidad los mistecas, siendo enfermos, confesaban todos sus

pecados a un satrapa, y el confesor les mandaha hacer satis-

facciones, pagar las deudas. hurtos, usuras y fraudes. Y el

satrapa, ora fuese médico, ora fuese adivino o astrôtogo, man-

daba al enfermo que se confesaba que pagase !o ajcno que tenia

en su poder.Y los cuextecasadoraban, y honraban a T'&MoM~M.y no se

acusaban delante de él de la lujuria, porque la lujuria no la

tentan por pecado.Los occidentales,como son los de MtC/toaf<n<,etc., no saben

los viejos dar razôn si adoraban a este dios de la lujuria ttama-

do 7~<MoM<Los <t<c/ttw<'c<Mno adoraban a 7~o?<~<~ porque no te-

nian mas de un solo dios ttamado Af<.rf<!o~.y tenian su ima-

gen o estatua, v tenian otro dios invisible sin ima~en ttamadf

Yoalli Ehécatl,'que quiere decir dios invisible c itnpa!pah!c.v

favorecedor y amparador y todopoderoso, por cuva virtud to-

dos viven, et cual por sôto su saber ripe y hace su votuntad en

todas las cosas.

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7~

CAPITULO VIII.

DEL LENGUAJE AFECTOS QUE USABAN CUANDO ORABAN ALLLAMADO

0~ERA SE~OR Y REY DEL PARAfsO TERRENAL, CON OTROS MU-CHOS DIOSES SUS SUJETOS, QUE LLAMABAN TLALOQUES Y

SU HERMANA LLAMADA CHICOMECÔATL: LA DIOSACERES. ESTA ORACÏÔN USABAN LOS SATRAPAS BN

TIEMPO DE SECA PARA PEDIR AGUA A LOS ARRIBADÏCHOS: CONTIENE MUY DELICADA MATNMA'ESTÂNEXPRESOSEN ELLAMUCHOSDE LOS

ERRORES QUE ANTMUAMENTE TEN<AN.

i0h senor nuestro humanfsimo,y liberal dador y seHordelas verduras y frescuras, y senor del parafso te.rena!,otoroso y~ondo. y senor del inciensoo copat :Hay dolor, que los diosesdel agua vuestros sujetos se han recogido y escondido en sureco~m~ento-os cuales suelen dar '.s cosas necesarias, y sonservidos con ulli y con ~A~- y co.. copa!-y dejaron escondi-dos todos los mantenimientos necesarios a nuestra vida, queson piedras preciosas, como esmeraldas y zaf.ros; y !!evaronseconsigoa su hermana la diosa de los mantenimientos,y tambiénd~Tno~ diosa del aji. senor nuestro,dolor de nosotros que vivimos, que las cosas de nuestro man-tenimiento por tierra van, todo se pierde y todo se seca, pareceque esta empolvorizadoy revuelto con telas de aranX Sriafalta del agua ~h dolor de los tristes rnaceguales y gentese pierdende hambre, todos andan desemejadosy des-figurados Unas orejas traen como de muertos; traen las bocassecas, como esparto, y los cuerpos que se les pueden contar to-<!oslos huesos, bien como figura de muerte; y los ninos todosandan desfigurados y amarillos, de color de tierra, no sola-mente aquellos que ya comienzan a andar, pero aun tambiéntodos los que estan en las cunas; no hay nadie a quien noesta af!.cc.6n y tribulaci6n de !a hambre que ahora hay.

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Haata ÏM animâtes y aves padecea gran necesidad por raz6n de la sequedad que hay; es gran angustia de ver las aves,unM de ellaa traen tas atas ca!das y arrastrando, de hambre,otras que se van cayendo de su estado, que no pueden andar, yotras abiertas las bocas de sed y hambre; y los animâtes. senor

nuestro, et gran dolor de verlos que andan azcadillando y ca-

yendo de hambre, y andan lamiendo la tierra de hambre, andanlas lenguaa colgadas y !aabocas abiertas carleando de hambre yde sed. Y la gente toda pierde el seso, y se mueren por la faltade agua: todos perecen sin quedar nadie.

Ea también, senor, gran dolor ver toda la haz de la tierraseca, ni puede criar ni produdr ta*yerbas ni tôt arbotea,ai cosa

ninguna que pueda servir de mantenimiento; aoMacomopadre ymadre criarnos, y damos lechecon los mantenimientMy yerbasy frutoa que en ella se criaban, y ahora todo esta aeco, todoesta perdido, no parece sino que los dioses 7'~o~M~t to Ueva-ron todo consigo, y to escondierondonde etto*eztan reco~do~,en su casa, que es el paraiso terrenal {Senor nuestro: todaslas cosas que nos sollades dar por vuestra largueza, con quevivfamosy nos ategrabamos,y que son vida y alegria de todo elmundo. y que son preciosas como esmeraldas y como zafiros,todas estas cosas se nos han ausentado y se nos han ido! SeHornuestro, dios de los mantenimientosv dador de ellos human!si-mo y piados!simo,<que es to que habeis determinado de hacerde nosotros? ~Habéisnos por ventura desamparado det todo?

~No se aptacar&vuestra ira e indignaciôn? ~Habeis determi-nado que se pierdan todos vuestros siervos y vasallos, y quequede desot~do y despoblado vuestro pueblo, reino o senorio?

~Est&ya determinado por ventura que esto se haga? ~Deter-min6se en el cielo y en el infiemo?

{Oh senor, siquiera concededmeesto, que los ninos inocen-tes que aun no saben andar, y los que estan aùn en tas cunas,sean provetdos de las cosas de corner, porque vivan y no perez-can en esta necesidad tan (frande! ~Que han hecho los pobre-citos para que sean aHicides y muertos de hambre? Ninguna

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ofensa han hecho, ni saben que cosa M pecar, ni han ofendidoa !osdteaes del cielo ni a los del infierno y si nosotros hernoaofendido en muchascosas,v nuestras ofensas han llegadoat cieloy al infierno, y los hedores de nuestros perados se han dilatadohasta los fines de la tierra, justo es que seamos destruMos yacabados; ni tenemos que decir, ni con que nos excusar, ni conqué resistir a !o que esta determinado contra nosotros en elcielo y en el infierno. Ha<?ase,perdamos todos, y esto conbrevedad por (que) no suframos tan prolija fatiga, que masgrave es !o que padecemosque si estuviesemosen el fuego que-mândonos. Cierto, es cosa espantable sufrir el hambre, que esasi como una culebra que con deseo de corner, esta tragandola saliva y esta carleando, demandando de corner, y esta vo-ceando porque Je den comida; es cosa espantable ver la agoniaque tiene demandando de comer; es esta hambre tan intensa,como un fuego encendido, que esta echando de s: chispas ocentellas. H&gase, senor, Io que muchos anos ha que ofrnosdecir a los viejos y viejas que pasaron, caiga sobre nos el cie-!o y desciendan los demonios del aire llamados ~M<t' loscuales han de venir a destruir la tierra con todos los que en ellahabitan, y para que siempre sean tinieblas y obscuridad en todoci mundo y en ninguna parte haya habitaci6n de gente. Estolos viejos !o supieron y ellos !o divulgaron, y de mano en manoha venido hasta nosotros, que se ha de cumplir hacia el fin delmundo, después que ya la tierra estuviere harta de producirmas criaturas. Senor nuestro: por riquezas y pasatiemposten-dremos que esto venga sobre nosotros1

!0h pobres de nosotros tuvierades ya por bien, senor, queviniera pestdencta, que de presto nos acabara, la cua! plagasuele venir dei dios del infierno. En ta! caso, por ventura, ladiosa de los mantenimientos y el dios de tas mieses hubieranproveido de a!~n refrigerio, con que los que muricsen lleva-sen a!guna mochilapara andar c! camino hacia e! infierno. Oja-tribulaci6n fuera de guerra, que procede de la impre-si6n del sol, la cua! e! despierta como fuerte y va!erosa en la

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7:

tierra, porque en este CMCtuvieran hx Mtdadoxy valientes

nombre*,fuertes y beUcotow,gran regodjo y placeren hallarseen ella, puesto que alli mueren mucho<y se derrama mucha

aangre,y se hincheel campode cuerpoamuerto*y de hueaos,ycaiaveraade !o<tvencidot, y se hinche la haz de h tierra de

cabettotde las cabezasque alli se pelan, cuando se pudren; yelto no Mternecon tener entendidoque sus atmMvan a la CM&del sol, donde le hace aphuM al sol con vocexde tte~rit, y <e

chupan las flores de diventMnmnenu, con gran detectacion,dondeMn gtonfictdoa y enMhadowtodo<hx valientesy esfor-

ztdo<que murieronen la guerre Y !o<nino<cMquito<tiemo*

que mueren en la guerra son pre<ent~do<at sol muy Kntp!o<ypoUdo<y resplandecientes,como una piedra precioM,y parair tu caminoa h CMadel sol, ~m~trahennant, la d!oMde los

mantenimientos,!ot provee de la mochila que han de Mevar,porque elta provi<i6nde las co<MneceMuritu,es el e~<ùer<oytnimo y el bord6n de toda la gente del mundo, y sin ella no

hay vivir. Pero esta hambreconque nos tfM~t, oh senornues-tro hunmntMmo,et tan aflictiva y tan intolerable,que los tris-tes de los tMOf~MO~~no to puedensufrir ni soportar y mueren

muchasveces estando vivos; y no solamenteeste dtno sientela gente toda, pero tambientodos los animales. t0h <eNornues-tro p!tdoattimo,ténor de !Mverduras,y de las gomaay de las

yerbtt o!oroM<y virtuosas SupHcoottengtis por bien de nM-rar conojoade piedada la gentede este vuestropueblo,reinoo

Mnor!o,que ya se pierde,ya peligra,ya ae acaba,ya se destru-

ye y perecetodo et mundo,natta las bestias y animalesy avesse pierdeny acaban ain remedioninguno. Puel que esto pasa

L a* comodigo, Mpttcoottengait por biende enviar a los dioM!!

que dan !o<mantenimientot,y dan las pluvial y temporales,yque son aenoretde las yerbasy de loi arbotet, para que vengana hacer M<oficios aca al mundo; abra<ela riqueza y la pros-peridadde vuettrot teMrot, y muevantelas tonaja* de alegria.que son bacuto*de los senoret d!o<e<del agua. y tomen <u<cotara* de «? para caminar con ugereza. Ayudad, aenor, a

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a~uala siquiera con una mo!!iMade

agua, porque e! nos cria y no. mantiene cuando hay agua;tened por bien, senor, de con«.!ar a! ~h y & /y a loay muy ~~no, quettn Mmbradosy plantados en los camellonesde la tierra, ypadecengran necesidady gran.angustiapor la falta de agua.Tened por bien, que reciba gente ~a mercedy estefavor de vueltra mano, que mereManver y gozar de las ver-duras y frescuras, que son como piedra. predoMa. que e. el

fruto y la sustanciade<n~.

que .traen consigoy siembransobre nosotros la pluvia. Tenedpor bien, xilor, que x alegren y animales,y las~erba., y tened por bien que la. aves y ptjaro. de pre<La.S've~ el V~~ vueleny canten, ychupenlu yerbas y flores. Y no aea esto con truenos y rayos, ..gn~.~T'~ enojo, porque si vienen ~re,~vT~ truenos ~J~ como ~~M e.tAn fta-v a~ hambre,espantarloahan,y atemorizarlol han; y si a!<runo.estin ya ~na!ado. para quevayanal terrenal, y muertos con

?haga ~°. ni fraude a otro

alguno a gente que andan derramados por los mon-tes y por la, cabana., ni tampocodafiena los arboE.. y mague-ye. y otras plantas que nacen de la tierra, que~nec~Sa,para la vida, y mantenimientoy ,u.tento de la gente pobre yde~parad. y d.Mchada.que con dificultad puedenhaber losmantenimientospara vivir y pasar la vida, los de hambre~~t~ las costillas. 10h senorne~~?~ dador detodoslos mantenimientos,te-ned,seftor,por biendeconlOlara la tierra, y a todaslas cosasque~SEScoraz6nliamo,y ruegoa todos los que soisdioHs del agua, que

partea del mundo, oriente, occident sep.~~L?~' las concavidadesde latierra, o en el a.re, o en los monte, altos, o en las cuevaspro.

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77

fundaa,que veng&isa consolarMta pobre gente y a regar la

tierra, porquelos ojos de tos quehabitan en la tierra, asi hom-

bres, coma animalesy aves, eatan puestos–y su esperanza–envuestras personas. ;0h sonores nuestros, tene<Ïpor bien de

venir1.

CAPÏTULOIX.

DEL LBNGUAIE Y AFECTOS QUE USABA EL SEf!oR DESPUt? DE

ELECTO PARA HACER GRACIAS A TEZCATUPOC\ POR HABER-

LE ELECTO EN SEN'OR, Y PARA DEbiANDAIRLE FAVOR Y

LUMBRE PARA HACER BIEN SU OFICIO, DONDE

SE HUMILLA DE MUCHAS MANERAS.

"jOh senor nuestro, humantsimozmparador y gobemador,invisiblee impatpaMe!1 Bien se que me teneis conocido,que

soy un pobre hombre y de baja suerte, criado y nacido entre

estiercot.hombrede poca raz6n y de bajo juicio. lleno de mu-

chos defectos y faltas, ni me se conocer ni considerar quién

My habéismehechogran bénéficie,gran mercedy misericor-

<tia,sin merecerto,ya que tomandomedel estiercot me habéis

puestoen la dignidady trono real: quién soy yo, senor m(o, y

quees mi vator (para) que mepondis entre losquevos amaisyconoceis,y (eneis por amigos eMOt~dosy dignos de toda hon-

ra, y nacidosy criadospara lasdignidadesy tronoxreales (que)

para este cfecto los criasteis hat)itcsy prudentes, tomadosde

noblesy o~nerosospadrex,y para esto criados y enseftados,y

<)ucfueron nacidos y bautizados en signos y constelacione5en que nacen !o!<senores, y para ser vuestro~instrumentosyvuestras imtgenes, para regir vuestros reinos, estando dentro

de ellos y hablandopor su boca y pronunciandoellos vuestras

palabras, y para que se conformencon el querer del antiguodios y padre de todos los diosesque es el dios dei fuego, que

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e~ en el alberca del agua entre almenas, cercado de piedra.como rosas, el cual se llama .YM~~ el cual determina,m~nay concluye los negociosy litigios del puebloy de la s~e~!ar como !tvando!es con a~; at cual .iempr. acompa-en su presencia las personas generosasarriba dichas.n~ habé-~?"~ seftor, regidor y gobernador, gran mercedme habéis hecho1 Por ventura ~esto ha sido por interccMÔnde los ttoros y lâgrimas que derramaron los pasados aenorea vsenoras, que tuvieron cargo de este reino? ~~ia de gran

locura que yo pensase que por mis merecimientosy por mf~ler me habé,. hecho esta merced, de me haber puesto en elregimiento muypesado y muy y aun espantoso devuestro reino, que es como una carga que se Ileva a cuestas,~r~ gran dificultad la "e~onT~XMHore pasados que le rigieron en vuestro nombre. jOh ~norhumanisimo, regidor y gobemador. invisible e !mp,tpab!e cria-~a: cosas y pensamientos, adornador delas aimas, ,qu< d.r< mas, pobre de m{? ~Quë modo tendré engobernary regir esta vuestra

~po~q:esta carga del regimiento de la gente popular, que soy ciego ysordo, que aun a mi no me lé conocer ni regir, porque soyacostumbrado de andar entre el eltiércol, y mi facultad es bus.para comer

r~vender. 1..0que yo merezce, seftor, es ceguedad de los o jos ytullimiento y pudrimiento de los ~.cmhr~ andar vestido deun andrajo y de una manta

'"erec.d.ybque se me debra dar, y yo soy el que tengo necesidad de ser~h~?~ cuestas, que 'cho.am:~y muchos conoc.do. a quien podéis encomendar este cargo."Pero pues que ya tenéis determinado de ponerme en e$.carnio y ria del mundo. h~a.e vuestra voluntad y vuestroquerer, y cumptaM vuestra palabra; por ventura noconocSquien yo soy, y d.,pue, que me conodere. quien yo~~caréis a otro, qu.tandom.. mi del r.g:m!ent<rto~and.tomar en vos y escondiendoen vos esta dignidad y .Mhon~

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Wt~ ~t 111

79

estando ya canttdo y enfadado de sufrirme; y to daréis a otro

muy amigo y conocido vuestro, que es vuestro devoto, y llora

y suspira y a<{merece esta dignidad. 0 por ventura, es como

sueno, o como quien se t<-vantadurmiendo de la cama, esto queme ha acontecido. ;0h senor, que presente estais en todo iu-

gar, sabéis todos tes pensamientosy distribuis todos los dones,

ptégaos de no me esconder vuestras palabras y vuestras inspi-raciones! Con brevedad y ~ùbitamente somos nombrados paratas dignidades; pero ignore el camino por donde tengo de ir,no sé to que tenRo de hacer; pte~aos de no me esconder la

lumbre y el espejo que me ha de guiar no permitais, senor, queyo descamine y eche por tas montafias y por los riscos a los

<)uetengo que regir, y ttevar a cuestas; no permitais, senor, quelos ({u!epor caminos de conejos y de venados; no permitais.

senor. que se tevantc atguna guerra contra mi, no permitiisque venga atguna pestilencia sobre los que tengo de regir, por-

que no sabré to que en tal caso tengo de hacer. ni por d6nde

tengo de Ruiar a tos que ttevo a cuestas. ;0h desventurado de

mi, que soy inhibil e igrorante, no querria que viniese sobre mi

atguna enfermedad, porque en este caso era echar a perdervuestro pueblo y vuestra gente, y desolar y poner en tinieblas

vuestro reino! ~Que haré, senor y criador, si por ventura ca-

ycre en atgun pecadocamat y deshonroso,y asi echare a perderel reino? Que harc si por ncgtigenda o por pereza echare a per-(tcr mis subditos? ~Quc harc si desbarrancarc o de~penarepormi culpa a los que.tengo de régir ?

"Senor hnmantsimo, invisible, e impalpable ruegoos queno os apartéis de m{.idmc visitando muchas veces, visitad esta

casa pohrccita, porque os cstarc csperando en esta pobre casa,en esta t o~c posada, con trran deseo. Espero. y demando con

grande instancia vuestra palabra y vucstra inspiraci6n, con las

ouates inspirAstcis,insuftasteis a vucstros amigos y c~M~ocidos

que rigieron con ditigcncia y con rcctitud vuestro reino. quees ta silla de V. M. y honra, donde a un ladu y a<otro se sien-

tan vuestros senadores y principales,que son vuestra imagen y

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80

como vuestra persona propia,. los cuales sentencian y habhmen tas cosas de la repùblica en vuestro nombre, y usais de elloscomo de vuestras f lautas,hablando dentro de ellos y ponien-doos en sus caras y en sus oidos, y abriendo sus bocas parabien hablar; y en este lugar burlan y rien de nuestraa boberiaslos negociantescon los cuales estais vos hotgandoos,porque sonvuestros amigos y vuestros conocidos, y alli inspirais e insu-ftais a vuestros devotos que ttoran y suspiran en vuestra pre-sencia, y os dan de verdad su corazun y por esto los adomaixcon prudencia y sabiduria, para que vean como un espejo dedos haces, donde se representa la imagen de cada uno; y porla misma causa los dais una hacha muy clara, sin ningûn humo,cuya claridad se extiende por todas partes.

"También por esta causa les dais dones y joyal preciosas,cotgandosetas del cuello y de tas orejas, como se cuelgan lasjoyas corporales como son el MococA~t,el téntetl, el <oMt,que es la borla de la cabeza, y el matemécatl, que es la correaadobada que atan a la muneca los senores, y con cuero amarilloatado a tas pantorrillas, y con cuentas de oro y plumas ricas.En este lugar del buen regimiento y gobierno del reino se mere-cen vuestras riquezas y vuestra gloria, y vuestros deleitel yvuestras suavidades,y en este lugar se mereceel sosiegoy tran-quilidad, y la vida pacifica y el contento, to cual viene de vues-tra mano. En este mismo lugar se merecen las cosas adversas ytrabajosas, como son enfermedades y pobreza. y el abrevia-miento de la vida, to cual viene de vuestra mano a los que eneste estado no hacen el deber.

"t0h sefior nuestro humanisimo, sabedor de los pensamien-tos, y dador de los doncs Esta por ventura en mi mano quesoy un pobre hombre el modo de me regir ? ~Est&en mi manola manera de mi vivir? Y ~tas obras que tengo de hacer en mioficio? Que es vuestro reino y vuestra dignidad, y no mfa, !o

que vos quisiéredes que haga, ayudandome, y to que fuere lavuestra voluntad que haga segûn vuestra disposici6n,eso hare;et camino que me ensenaredes ese seguire, !o que me tnspirt-

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redM y pusieredes en mi corazôn, eso dire y hablaré. i Senor

nuestro human!simo! En vuestras manos me pongo totalmente,

porque yo no tengo posibilidad para regirme ni gobemarme,

porque soy ciego y soy tiniebla, y soy un rinc6n de estiércol;

tened por bien, senor, de darme un poquito de lumbre, aunque

no sea mis de cuanto echa de si una tuciemaga que anda de

noche, para ir en este sueno, y en esta vida dormida que dura

como espacio de un dia, donde hay muchas cosas en que trope-zar y muchas cosas en que dar oca&ionde reir, y otras cosas

que son como camino fragoso, que se han de pasar saltando

todo esto ha de pasar en esto que me habéis encomendado,en

darme vuestra silla y vuestra dignidad.

"tSenor nuestro humanhimo! Rutgoos que me vayais vi-

sitando con vuestra lumbre para que no me yerre y para que

no me desbarate, y para que no me den grita mis vasaMos; senor

nuestro piadostsimo; ya me habéis hecho espaldar de vuestra

silla, y vuestra flauta, sin ningûn merecimiento mio; ya soy

vuestra boca y vuestra cara, y vuestras orejas, y vuestros dien-

tes, y vuestras unas, aunque soy un pobre hombre, quiero decir,

que indignamente soy vuestra imagen y represento vuestra per-

sona, y tas palabras que hablare han de ser tenidas como vues-

tras mismas palabras, y mi cara ha de ser estimada como la

vuestra y mis ordos como los vuestros, y los castigos que hi-

ciere han de ser tenidos como si vos mismo los hiciéredes; poresto os ruego que pongais dentro de mi vuestro espiritu, y vues-

tras palabras, a quien todos obedez~any a quien nadie puedacontradecir".

El que dice esta oraciôn delante et dios 7'Mco~ofa. esta

en pie e inclinadohacia la tierra y los pies juntos; y los que <<on

muy devotos estan desnudos, y antes que comience la ora-

ci6n ofrecen copat at fuego o atgùn otro sacrificio, y si estan

con su manta cubiertos ponen la atadura de ella hacia los pe-

chos, de manera que la parte delantera esta desnuda, y atguno~

diciendo esta oraciôn estan en cuclillas y ponen el nudo de la

manta sobre el hombro; a esto ttaman tMO~Mf~~Me.

Mtht<<nU.

Page 84: Fray Bernardino de Sahagun

8a

CAPITULO X.

DEL LENGUAJE Y APECTOS QUE USABAN PARA HABLAR, Y AVISARAL SENOR RECIÉN ELECTO. Es PLÂTICA DE ALGUNA PERSO-

NA MUY PRINCIPAL, UNO DE LOS SATRAPAS 0 DE ALGÙN"PILLI" 0 "TECUTU", EL QUE MAS APTO ERA PARA

HACERLA;TIENEMARAVILLOSOLENGUAJEYMUY DELICADAS METAPORAS Y ADMI-

RABLES AVISOS.

"{Oh senor nuestro humanisimo y piadosisimo, amantfsi-mo y digno de ser estimado mas que todas tas piedras precio-sas y mas que todas tas plumas ricasAqut estais presente;haos puesto nuestro soberano dios por nuestro senor, a la ver-dad, porque han fallecido, hanse ido a sus recogimientos lossenores vuestros antepasados, los cuales murieron por mandadode nuestro senor, partieron de este mundo el senor X. y N., etc.;dejaron la carga del regimiento que tra!an a cuestas, debajode la cual trabajaron como los que van cammo y lIevan a cues-tas cargas muy pesadas. Estes por ventura acuérdanse,o tienenatgun cuidado del pueblo que regfan, el cual esta ahora despo-blado y a obscuras y yermo, sin senor, por la voluntad de nues-tro senor dios; por ventura tienen cuidado o miran su pueblo,que esta hecho una brefta y una tierra inculta, y esta !a pobregente sin padre y sin madre, huérfanos que no saben ni entien-den, ni consideran !o que conviene a su pueblo; estan comomudos, no saben hablar, estan como un cuerpo sin cabeza.

"El ûttimo que nos ha dejado huérfanos es el senor fuerte ymuy vateroso N., el cual por a!gùn breve tiempo, por algunospocosdias le tuvo prestado este pueblo, y este senorfo y reino, yfué como cosa de sueno, as! se le fué de entre tas manos por-que le !!am6nuestro senor para ponerle en el regimiento de losotros difuntos, sus antepasados, que estan como en arca o encofre guardados; y asi se fué para ellos, ya estâ con nuestropadre y madre el dios del infierno que se !!ama~«-~a~MM~.

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83

~Por ventura votverà aca, de aquel lugar donde fué? No es

posible que vuelva, para siempre se fué y le perdib su reino;

en ningûn tiempo le veran acà los que viven, ni los que nace-

ran; para siempre se fué a su recogimiento; para siempre nos

dej6, apagada esta nuestra candela, fuésenosnuestra lumbre; ya

esta desamparado, ya esta a obscuras el pueblo y senorio de

nuestro senor dios, que él regia y alumbraba, y ahora esta a

petigro de perderse y destruirse este pueblo y senorio que tteva-

ba a cuestas; y to dej6 en el mismo lugar, que dej6 la carga

que ttevaba; alli esta donde dej6 a su puebloy reino, pacifico y

sosegado, y as[ le tuvo todo el tiempo que le rigiô pacificamen-

te gobern6 pacificamente, posey6 el trono y silla que le fué

dado por nuestro senor dios, y puso todas sus fuerzas e hizo

toda su posibilidad para tenerle pacifico y sosegado hasta su

muerte, no escondi6 sus manos, ni sus pies debajo de su manta

con pereza, sino que con toda diligencia trabaj6 por et bien de

su reino."A! presente tenemos gran consolaci6ny gran regocijo, joh

humanisimo senor nuestro porque nos ha dado nuestro senor

dios, por quien vivimos, una lumbre y un resplandor del sol,

que sois vos; et os senata y os demuestr&con el dedo, y os tiene

Mcrito con letras coloradas,y as! esta determinado a!!â arriba y

aca abajo, en el cielo, y en el infiemo, que vos seais et se-

iior y poseâis la silla y estrado y dignidad de este reino, ciudad

o pueblo, brotado a la raiz de vuestros antepasados que pusie-

ron muy profunda y plantaron de muchos anos atras. jOh

senor nuestro, vos sois el que habéis de ttevar la pesadumbrede esta carga, de este reino. senono o ciudad! Vos sois el que

haMis de sucedcra vuestros antepasados los senores rêves, vues-

tros progenitores, para ttcvar la carga que ellos ttevaron; vos,

senor, habéis de poner vuestras espaldas debajo de esta carga

grande, que es el regimiento de este reino; en vnestras espal-

das y en vuestro regazo, y en vuestros brazos pone nuestro

senor dios este oficio y dignidad, de regir y gobernar a la gente

popular, que son muy antojadizas y muy enojadizas. Vos, se-

Page 86: Fray Bernardino de Sahagun

84

nor, por algunos anos los habéis de sustentar y regalar, como a

ninos que estàn en la cuna. Vos habéis de poner en vuestro

regazo y en vuestros brazos a la Rentepopular; vos los habéis

de halagar, y hacerles el son para que duerman el tiempo queviviéredes en este mundo.

"{Oh senor nuestro serenisimo y muy precioso, va se de-

terminb en el cielo y en et infierno ya se averigu6, ya os cupoesta suerte, a vos os senatô. sobre vos cay6 la etccciônde nues-

tro senor dios soberano! ~Por ventura os podréis esconder, o

ausentar? ~Podréis vos escapar de esta sentencia? <:0 por ven-

tura os escabulliriais,o hurtariais el cuerpo? ~Quë estimaci6n

tenéis de dios nuestro senor? ~Qué estimaci6n tenéis de los

hombres que os eligieron, que son sonores muy principales y

muy ilustres? ~En que estimaci6n tenéis a los reyes y sonores

que os eligieron y senataron, y ordenaron pot inspiraci6n y or-

denacion de nuestro senor dios, cuya elecci6nno se puede casar,ni variar por haber sido por ordenacibn divina? El haberos

ctegido y nombrado por padre y madre de este reino, pues queesto es asi, joh senor nuestro humanisimo! esforzaos y ani-

m~os, y poned el hombro a la carga que os es encomendadayer<cargada;cûmptasey verifiqueseel querer y voluntad de nues-

tro senor.

"Por ventura por a!gùn espacio de tiempo ttevaréis la car-

ga a vos encomendada,o por ventura os atajara la muerte, ysera como sueno esta vuestra etecci6na este reino; mirad queno seàis desagradecido, teniendo en poco en vuestro pecho elbeneficio de nuestro senor dios, porque él ve todas tas cosassécrétas y enviara sobre vos atgun castigo, como le parecicre,porque en su querer y voluntad esta que os anicble y desvanez-

ca, u os enviari a tas montanas, y a tas sabanas, u os echaraen el estiércot y entre tas suciedades,o (que) os acontezca al-

guna cosa fea o torpe; por ventura seréis infamado de atgunacosa fea y vergonzosa, o por ventura permitira dios, que hayadiscordias y alborotos en el reino. para que seais menosprecia-do y abatido, o por ventura os daran guerra otros reyes que os

a~A

Page 87: Fray Bernardino de Sahagun

8S

aborrecen y seréis vencido y aborrecido, o por ventura permi-

tira dios que venga sobre vuestro reino hambre y necesidad.

~Qué haréis si en vuestro tiempo se destruye vuestro reino, o

nuestro senor dios enviase sobre vos su ira, enviando pestiten-

cia ? ~Qué haréis si en vuestro tiempo se destruye et reino, y

vuestro resplandor se volviese en tiniebta? ~Qué haréis si se

desolare en vuestro tiempo vuestro reino, o si por ventura vi-

niere sobre vos la muerte antes de tiempo y en el principio de

vuestro reino, y antes que os apoderéis de él os destruyere y

matare, os pusiere debajo de sus pies nuestro seiior todopode-

roso? 0 por ventura sûbitamente enviare sobre vos eiércitos

de enemigosde hacia los yermos, o de hacia !a mar. o de hacia

las sabanas y despobtados.donde s<.suelen ejercitar tas guerras

donde se suele derramar la sangre, que es beber del sol y de la

tierra, porque muchas e infinitas maneras tiene dios de casti-

gar a tos que le desobedecen."Y asi es menester, oh senor nuestro y rey nuestro. que

pongais todas vuestras fuerzas, y todo vuestro poder para ha-

cer el deber en la prosecuciônde vuestro oficio, y esto ton Uo-

ros y suspiros, orando a nuestro senor dios, invisible e impal-

pab!e; ttegaos. senor, a él muy de veras con ttoros y tagrimas y

suspiros.para que os ayude a pacificamenteregir vuestro reino.

que es su honra; mirad que recibais con afabilidad y humil-

dad a los que vientu a vuestra presencia angustiados y atribu-

lados no deMis de decir, ni hacer cosa atguna arrebatadamen-

te, oid con sosiego y muy por entero tas quejas e informacio-

nes que delante de vos vinieren. no atajéis tas razones o pala-

bras del f;ue habla, porque sois imaffende nuestro senor dios y

représentais su persona, en quien él esta descansandoy de quien

6t usa. como de una f lauta,y en quien él habla, y con cuyas

orejas él oye; mirad, senor, que no seais aceptador de perso-

nas, ni casti~eis a nadie sin razôn, porque el poder que tenéis

de castigar es de dios, es comocon unas y dientes de dios. para

hacer justicia sois ejecutor de su justicia y recto sentenciador

suyo; hagase justicia, Kuardesc la rectitud, aunque se enoje

Page 88: Fray Bernardino de Sahagun

86

quien se enojare, porque estas cosas os son mandadas de diosnuestro senor; dios no ha de hacer estas cosas porque en vues-tra mano las ha dejado. Mirad, senor, que en los estrados y enlos tronos de los senores y jueces no ha de haber arrebatamiento,o precipitamientode obtas, o de palabras, ni se ha de hacer a!gu-na cosa con enojo; mirad que no os pase por pensamientodecir:Yo soy senor, yo haré !o que quisiere, que esto es ocasi6n dedestruir y atropellar y desbaratar todo vuestro valor, y todavuestra estimaci6n y gravedad y majestad; mirad que la dig-nidad que tenéis, el poder que se os ha dado sobre vuestro rei-no, o senor!o,no os sea ocasi6n de ensoberbecerosy altiveceros,mas antes os convienemuchas veces acordaros de !o que fuisteisatras, y de la bajeza de donde fuisteis tomado para la dignidaden que estais puesto, sin haberlo merecido; debeis muchas vecesdecir, en vuestro pensamiento, quien fu! yo y quién aoy aho-ta, que nunca yo mereci ser puesto en lugar tan honroso y taneminente como estoy por mandado de nuestro senor dios, quemas parece cosa de sueno que no verdad? Mirad, senor, queno durmais a sueno suelto; mirad que no os descuidéis con de-Icitesy placerescorporales; mirad que no os deis a comeresni abeberes demasiados; mirad, senor, que no gastéis con profa-nidad los sudores y trabajos de vuestros vasallos, en engorda-ros y emborracharos; mirad, senor, que la merced y regalo quenuestro senor os hace en haceros rey y senor no la convirtaisen cosas de profanidad y locura y enemistades.

"j0h sefior nuestro y rey nuestro, y nieto nuestro, quenuestro senor dios esta mirando lo que hacen los que rigensus reinos, y cuando yerran en sus oficios danle ocasi6n derefrse de ellos y el se rie de ellos y calla porque es dios, y hace!o que quiere y hace burla de quien quiere, porque a todos nos-otros nos tiene en el mediode su patma, y nos esta remeciendo.ysomos como bodoques redondos en su palma, que andamos ro-dando de una parte a otra y le hacemosre!r, y (se) sirve de nos-otros, de c6mo andamos rodando de una parte a otra en supalma 1 Oh senor nuestro y rey nuestro, csforzaos a hacer vues-

Page 89: Fray Bernardino de Sahagun

87

tra obra poco a poco1 Por ventura por nuestros pecadosno os

merecemosy vuestra e!eeci6nnos sera como cosa de sueno, y no

Mharâ !oque nuestro senorquiere, que poseaissu reino y su dig-

nidad rea! por algunos tiempos: por ventura os quiere probar y

hacer experienciasde quien sois. y si no hiciéredesel deber, pon-

dra a otro en esta dignidad. Por ventura ~tiene pocos amigos

nuestro sefior dios? ~Eres tu s6!o por ventura amigo? ~Cuin-

tos otros tiene sus conocidos? ~Cuantos son los que le !!Mmn,

cuantos son los que dan voces en su presencia, cu&ntosson los

que UorM, cuantos son los que con tristeza le ruegan, cuintos

son los que en su presencia suspiran? Cierto. no se podrin

contar; hay muchos generosos, prudends!mos y de grande ha-

biUdady los que ya han tenido y tienen cargos (que) estan en

dignidades; de muchos es rogado y muchos en su presenda dan

voces; bien tiene a quien dar la dignidad de sus reinos. Por

ventura con brevedad y como cosa de sueno te presenta (en)

su honra y su gloria; por ventura te da a oler, y te pasa por tus

labios su temura y su dulzura, y su suavidad, y su blandura y

las riquezas que s6to él tas comunica, porque s6to él tas posee.

"t0h muy dichoso senor! humiHaose !ncHnaosy Ilorad con

tristeza, y suspirad y orad y haced !o que nuestro senor quiere

que hagais, el tiempo que et por bien tuviere, asi de noche co-

mo de dia; haced vuestro oficio con soliego, continuamente,

orando en vuestro trono y en vuestro estrado con toda bene-

votenciay blandura, y mirad que no deis a nadie pena, ni fati-

ga, ni tr:steza; mirad que no atropelléis a nadie, no seais bravo

para con nadie, y no habteis a nadie con :ra, ni espantéis a

ninguno con ferocidad. Conviene también, oh sefior nuestro,

que tengais mucho aviso en no decir palabras de burtas, o de

donaires, porque esto causar&menosprecio de vuestra persona.

porque las burlas y donaires no son para las personas que estan

en vuestra dignidad, ni tampoco os conviene que os inclinéisa

tas burtas o chocarrerias de alguno, aunque sea muy vuestro

pariente o propincuo, porque aunque sois nuestro projimo en

cuanto al ser de hombres, en cuanto at oficio sois como dios;

Page 90: Fray Bernardino de Sahagun

88

aunque sois nuestro prôjimo y amigo, hi jo y hermano, no so-mos vuestros iguales, ni os consideramoscomo a hombre, por-que ya teneis la persona y la imagen y conversaciôny familia-ridad de nuestro senor dios, c! cual dentro de vos habla y oscnsefia, y por nuestra boca habla, y vuestra boca es suya, yvuestra lengua en su lengua, y vuestra cara es su cara y vues-tras orejas y os adomô con su autoridad, que os di6 colmi-lIos y unas para que seais temido y reverenciado. Mirad, se-nor, que no votvais a hacer !o que hacfais cuando no eraissefior, que refais y burlàbais; ahora os conviene tomar corazonde viejo y de hombre grave y severo; mirad mucho por vuewtrahonra y por el decoro de vuestra persona y por la magestad devuestro oficio, y vuestras palabras sea r~ras y muy graves, por-que ya tenéis otro ser, ya tenéis majestad y habéis de ser res-petado y temido, y honrado y acatado; ya sois precioso y degran valor, y persona rara a quien conviene toda reverencia yacatamiento y respeto; guardaos, senor, de menoscabary amen-guar y amancillar vuestra dignidad y va!or, y la dignidad yvalor de vuestra alteza y excelencia; advertid, senor, el lugarcn que estais que es muy alto, y la calda de e! muy peligrosa.Pensad, senor, que vais por una loma muy alta y de caminomuy angosto, y a la mano izquierda y a la mano derecha hayKrande profundidad y hondura; no es posible salir del caminohacia una parte, ni hacia otra sin caer en un profundo abismo;(tebéis,senor, también guardaros de )o contrario, que no os ha-gais bravo como bestia fiera, de quien todos tengan temor yhorror; sed templado en el rigor, en el ejercitar vuestra poten-cia, y antes debeis quedar atras en el castigo y en la ejecucibndel rigor, que no pasar adelante; nunca mostréis los dientes deltodo, ni saquéis las unas cuanto podais; mirad, senor, que no osclemostréisespantoso, y temeroso, y aspero o espinoso; escon-ded los dientes y las unas.

"Juntad y regalad y congregad, y mostraos blando y apaci-ble a vuestroa principalesy a los mayorcs de vuestro reino y devuestra corte; y también os conviene, senor, de regocijar y ate-

Page 91: Fray Bernardino de Sahagun

grar a la gente popular, segun la calidady cond:ci6nde la dt-versidady grade*que hay en la repùblica,confonnandoo*conlas condicionetde cada grado y parcialidadde la gente popu-lar tened, ténor, solicitudy cuidadode los areitos y danzas, yde los aderezos e instrumentosque para ellos son menester,porquees ejerciciodonde los hombresesforzadosconcibende-seo de las cosasde la miliciay de la guerra; regocijad,ténor, yategrad a la gente popular con juegos y pasatiemposconveni-b!ea, (porque) con esto cobraréixfama y seréis amado, y aun

despuésde esta vida quedari vuestra fama y vuestro amor, y!agrinunpor vuestra ausenciaacercade lu viejos y viejal queo<conocieron. t0h fetictaintoaenor y terenhimn rey, personapreciosisima,considerad que vais camino, y que hay lugaresfragoaoay peMgro<OBen el camino por donde vais, y que ha-Mi<de ir muycon tiento, porque las dignidadesy aenorhx tie-nen muchos bar"~ncot y muchos resbaladerosy dettiitadero*,donde lot !aM<testàn muy e<peM<,y uno<sobre otros, que no

ttay caminolibre ni seguro entre los tazo<,y !ot pOMtdisimu-lados.cerrada la bocacon yerba, y en el profundo tienenesta-ca<muy agudas, ptantada~,para que los que cayeren se encla.ven en e!tat! Por to cual convieneque sin cesar gimaiwy Ua-meiaa dioay autpireit. Mirad, Mnor,que no durmait a <ueno«uetto,ni os deis a las mujeresporqueson enfermedady muer-te a cualquiervarôn. Conviéneosdar vuelcosen la cama,habéisde estar en la cama pensandoen las cosas de vuestro oficio, yen dormir aonandolas coMtde vuestrocargo. Y las cosasquenueatro Mnor nos d!6 para nuestro mantenimiento,como sonel cornery el beber, repartidlo con vuestros principalesy cor-

tesanos, porque muchos tienen envidia a los Mnore*y reyes,por tener to que tienen y corner to que comeny beber to quebeben; y por e<o se dice que los reyes y tenoret comen pande dolor. No penséis, Mnor, que el estado real y el trono ydignidadquees deteitoMy ptacentero.que no et sino de grandetrabajo, y de grande aflicci6ny de gran penitencia.

"t0h bien aventuradoscnor nuestro,peraonamuy preciosa1t<!oscHornuextp

N9

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no quiero dar pena ni enojo a vuestro coraz6n; no quiero caeren vuestra.ira e indignaci6n;b&stenmelos defectosque he he-

cho, y tas vecesque he trolxzado y resbatado,y aun caMo,enesta ptaticaque tengo dicha; bastenmetas faltas y defectosqueliablandohc hecho,yendo n saltos de rana delante de nuestrosenor invisible e impalpable,el cual est&presente y nos esta

escuchando,y ha otdo muy por el cabo todas tas palabras quehe pronunciadoimperfectamentey como balbuciendo,tartamu-deando.y con mala orden y con mal aire. Pero con !o hechohe cumplidocon !oque sonobligadostosviejos y ancianosde la

repûbttcapara con sus senoresrecienelectos;asimismohe cum-

plidocon to que deboa nuestro senor, e! cual esta presentey !o

oye, y a él se !o ofrezcoy presento. {Oh senor nuestro y rey:vivid muchosanos trabajando en vuestro oficio reall Ya heacabadode decir".

Este orador, que hace esta oraci6n delante del senor rec!<nelecto,era algunode los sacerdotes,muy entendidoy muy re-

torico, o era algunode los tres sumossacerdotes,que el uno seUamabaOMtM~cdo~y el otro T'o~Mf~MMOca~tM,y el tercero

7'M~oc,(que) eran sumos sacerdotes.0 por ventura la hacfa

alguno de tos nobles y muy principalesdel pueblo,muy ret6-

rico; o a!g6n embajador del senor de alguna provincia,muyentendidoen el hablar,que no tiene empachoningunoen !o queha de decir; o por ventura era alguno de los senadores,muysabio,o a!gûn otro muy ret6ricoy muy experto en hablar, queninguna falta hace en lo que ha de decir, que le acude e! !en-

guaje y !o que ha de decir a su voluntad; y esto es asf necesa-rio porque al senor recien electo le hablan de esta manera, ytambiencuando muere, porque entonces,cuando recien electo,toma el poder sobre todos, tiene libertad de matar a quien qui-siere, porque ya es superior, y por esta causa cuando recienelecto decfmolletodo to que ha menester para hacer bien su

joficio, y esto con muchareverenciay humildad; por esta causa

1el orador hablacongran tiento, ttorandoy suspirando.

Page 93: Fray Bernardino de Sahagun

9'

CAPITULO XI.

DB LO QUE DICB OTRO OttADOR BN ACABANDO M. PMMMO, M0<-

TRANDO BMtVtMBNTZ LA ALMRfA DK TODO EL MÏNO POR

SU M.ECCÏÔN, Y MOSTRANDO EL DMZO QUE TODOS SUN

VABALLOS TIENEN DB SU LARGA VIDA Y PROSPB-

RIDAD; NO LLEVA ESTA ORACIÔN TANTA

ORAVMAD, NI TANTO COTURNO COMO

LA PARADA.

"{Oh «<t!ornuestro aerenhimoy humanhinM,y rey nuMtro

muygenerosoy muyvaleroso,m&Bpreciotoque todM!MpiedrMprecioMU,aunqueseael ztfiro t Porventura eacoMtde &ue<!o!o

que vemow?~Por ventura ettamMborracho*en ver !oque nue<-tro M~ordiol ha hechoconncaotroa,en daro<por rey y <enor?Y ea que ha enviadonuestro Mnor dios sobre nototrowun solnuevo muy resplandeciente,y una luz como la del atba, y un

milagro,y maravillagrande, una gran pascua y fieatade granregocijo. Oh ténor, que vo<a6!ohabëit merecidoesta empre-aa de ser senor de eate reino,dondeoa ha pueatonuettro ténordios por rey y Mnor, el cuat dejaron vuestros abuetot que osprecedieron;oh senor, que a vos 1610o< ha tenido por dignonuettro aenordios de este reinoy de eate poderto! porquevos-otrot, MHoresnuestros,que soiscomopiedrawpreciosas,cA~&r/n-AMt~My zafiroa,comocuentaly joya~de oro, soisdignot de e<-taa honraay dignidadea.Ahora, Mnor,engrandecéity auMimài~los aderezos,y ataviosdel Mnorfoy de eate reino, con que losKnorea se aue!encomponery ataviar. Senor nuewtro:muchoadtaa ha que eate reino y Mnorfoos tieie deaeado,como quiencon gran sed y hambre deMa cornery beber, y corne el hijodesea ver a su padre y a su madre (que) ewtandoauMntedeellos t!ora y se aflige, desea la gente de eate puebloque la ri-jai< y goberneia. Por ventura rnerecerernowque atgunowdiaay anoa vean vuestra cara muy deMadavuestrosva<aHo<y aier-vut, y os tengan como prestadoy gocende vuestra personay

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9*

de vuestro Robierno; o por ventura por tos pecados de! puebloseremos huérfanos de vuestra persona antes de tiempo, si pornucstros démérites nuestro se~or dios os ttamare y llevare parasi, o vos os f uéredespara vuestro padre y madré, et dios del

infierno llamado ~tf~M/< o por ventura, yendo a la gue-rra y peleando en <' campo donde suelen morir los valientes yesforzados, convidaréit-con vuestra sangre y con vuestro cuer-

po a los dioses del cif'o, y os iréis para vuestro padre y paravuestra madre el sol y el dios de la tierra, y os iréis adondeestàn los hombres valientes y esforzados como aguilas y tigres,los cuales regocijan y festejan al sol, el cual se ttama 7'<oco«A

in çMMA~~M<ttMt~,el cual se contenta mucho y recibe gran re-

creaci6n en (~Mtar la sangre de estos que, como valientes, laderramaron. No sabemos to que dios tiene determinado; espe-remos su sentencia.

"t0h senor, (que) vivais muchos anos para hacer pr6ape-ramente vuestro oficio Poned el hombro a la carga, poneosde6ajo de la carga muy pesada y trabajosa, y tended vuestras

alas y vuestra cola para que debajo de et!as amparéis a vues-tros sùbditos, que los habéis de lIevar como carga. Oh senor'entre vuestro pueblo y vuestra gente debajo de vuestra sombra,

porque sois un arhot que se llama ~dc~o~, o o/tM~M~, quetiene gran sombra, y gran rueda, donde muchos estan puestosa su sombra y a su amparo, que para eso os ha puesto en este

cargo. Plega a dios de os hacer tan prospère en vuestro regi-miento, que todos vuestros sùbditos y vasallos sean ricos y bienaventurado. Senor nuestro: con estas pocas palabras he besado

vuestros pies y vuestras manos; he hablado a vuestro corazôn ya vuestro cuerpo loh bienaventurado senort Vividy reinad pormuchos anos, ayudando a nuestro senor dios eon este oficio, ytomad mucho enhorabuena vxestro reino y senorto, encima devuestros hombros. Ya he dicho".

Et que ora diciendo esta oraciôn esta en pie y descalzo,qui-t6se tas cotaras para comenzar a orar, anudose la manta sobre

et hombro,que es sénat de humildad; y et senor, cuando te dice

Page 95: Fray Bernardino de Sahagun

)H)U<tU t*~t

M

Mtt oraci6n, tevantaae o p6nea<:en cuclillas, vuelta la cara al

que ora; en el tiempo de la oraci6n no vuelve la cabeza a nin-

guna parte, y tiene los ojos puestos en el orador; en la manerade estar sentado muestra su majestad y gravedad; y acabadala oraci6n, responde algunas breves palabras o manda a att~unorador suyo que responda, que esta a su lado, si habla elmismo senor dice to que se sigue.

CAPITULO XII.

DE LU QUF. MMPONnR IL SE~OH A SUS ORADORES, Ht;M!H.AKDOSK

HACtÉNDOLOS GRACIAS POR LO QCE HAX tMCHO.

"Gran misericordia y IiberalidAdha hecho nuestro senor enhaber elegidoa! indigno. y que no !omerece. Por ventura quierehacer experiencia de mi? Y v iendoque no soy para este oficio,!o <!aràa otro, porque hay muchos que le Hantan y cada diaoran en su presencia, y Iloran y con tristexa suspiran; tienemuchos am!~s a quien él t!cne conocidos muy bien. Veantosahora !o que qucrra hacer; riase at~n dia de mis boberiasnues-

tro senor dios. (que) cuando quisiere tomara para si su reino ydiptida<t, y me to quitarAa mi y to dar4 atta a donde Mtbe(tueconviene. y ructfan y demandan cun ahinco. Ha hecho nuestro

senor tiberatidad y magnificenciaconmiRO:~jtor vcntura es co-

mo sucno? Ha~ase. pues, to que manda y quiere nuestro senor

<Hos;haffaseasimismo !o que ordenaron y votaron los scnores

que me ctiffieron. <Quc han visto o! mi? (Han hecho) como

qnien husca mujcr diestra en hitar y en tejer. Que cierto. no

me conozco.ni me entiendoa mi mism<).ni !<chabtar a dérochasdos patabras; to que pucdo decir e::que me ha sacado cledonde

vivta, de entre el estierco)v sucicdadcs.Por vcntura no es parami este estado en que me lxme nuestro senor dios. haciendocon-

migo magnificencia y tiberatidad: por cierto conoMO que me

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94

habeis hecho gran merced en !o que me habéis dicho; por cierto

he o!do cosas dignas de ser notadas, y muy encomendadasa la

memoria, por ser muy preciosas y raras, asi como piedras pre-

ciosas y zafiros, que son consejos de padres y madrés que muy

pocas veces se suelen decir, dignas de ser muy guardadas; y asi

me conviene a m: tenerlas muy guardadas y estimadas todo et

tiempo que viviere, y tenerlas he yo para mi consolaci6nen mi

pecho,y para bord6n de mi oficio en mi mano. No solamentea

mi, pero a todo el puebloy reino, habéis hecho muy buena obra,

y habéis orado a nuestro senor dios para que me <avorezca;

no soy por cierto digno, ni atribuyo a mi merecimientouna tan

buena oraci6n como me habéis hecho, y también habéis orado

en favor de los reyes y sonores antepasados que reinaron en

este reino o senorio, que fielmente hicieron sus oficios a honra

de dios. Vivid en prosperidad y contento; idos a descansar y

reposar, que muy bien ïo habéis hecho".

~M~MM~del orador a quien habl6 el ~~Of f~~ <'f<'C~O

arriba dicho.

"}0h senor nuestro preciosfsimo:creo que os soy penoso y

os doy fastidio con mis prolijidades, y soy causa que os duela

ta cabeza y estômagocon mis boberias! Ruego a nuestro senor

dios soberano y criador, que os dé mucha paz y sosiego y con-

tento, todo el tiempo que viviéredes en esta vida, en et fehctst-

mo estado en que estais puesto, para regir y gobernar la digni-

dad en que os ha puesto, et cual os est&mirando desdeel cielo,y

tambiénos miran desde el infierno, y aca en <t mundo os miran

todos vuestros vasallos, y tiencn puestos sus ojos en vos. Sabe

nuestro senor dios que tanto tiempo habéis de regir este reine

que os ha dado; esperemos en et para ver que es su voluntad,

pues que et es gobernador y regidor que sabe todos los secre-

tos y da todos tos dones. jOh feticfsimosenor, deseo vivais y

reinéis por muchos afios, amen!"

Los Mnores siempre tratan consigo muy expertos oradoret,

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95

para respondery hablar cuanto fuera naenetter,y esto de~dee!principiode au elecci6n,loscualel aiempreandabana au lado; ycuando mandaba a alguno de éstos que respondiese,decfa !oque se aiguë.

CAPITULO XIII.

DE LOS AMCTOS Y LBNGUAJE QUE USA EL QUE RESPONDE POR EL

SENOR A LOS ORADORES CUANDO EL M~OR NO SE HALLA

PARA RMPONDER; M ORACIÔN DE ALGÛN P!NCÏ~AL, 0

AMIGO 0 PARHNTR DEL SENûR, BIEN RABLADO Y

BIEN ENTENDtDO: USA EN ELLA DE MU-

CHOt COLORES KETÔRÏCOS.

"t Ohhombresabioy venerable,por cierto vos habeisdichopalabras muy preciosasy de grande estima, las cualesdejaronmuy guardadas y atesoradascomocosa muy preciosa!o<setio-res y reyes que nos precedieron,porque son pahbraa de ma-drea y padres de la repab!!ca.preciosas,comopiedras ricas quese lIaman<<-AtAM~My xafiroay otraa piedrasprec:OM<tHa-Miataamuy bien pronunciadoen presenciade nueatro ténor yrey muyamadoN., e! cual ea reliquiade !oaaenoreay principa-les que pasaron: HaM enderezadovuestra oraci6n para esfor-zarle y animarle para e! oficio que le ha sido dado, y también

para honrarle conforme al estado que tiene; eate servicio, yelta honra no la echara en olvido el ténor N. sino fuer< queluego a! principiode au reino le saque nuestro aenor d< eatemundo,y le pon~aentre lai nieblasy tinieblu de la muerte; ysi por ventura tuviere dioa por bien que este pobrecitodurealgunosanoa en el regimientode tu reino, y fueren dignoadetenerle por atgunoaanot sus vaaalloa,comoa manerade Meno,él !ogratificara y aun !o tendra en la memoriapara regirse a <tmismo,como conviene;y Ii por ventura, porque el estado delos Mnore<e<muy petigroto,y !o<tronos y ettradowrea!e<tit-

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96

nen grandes resba'aderosy grandes dificultades,por raz6n de

tas palabras duras de los envidiososy de tas saetas o dardos

de palabrasque arrojan tes ambiciosos,que son asi como bra-

midos que vienen de tos ~uebtosy reinos circunstantes,donde

estàn muchosamenazandoy amagandocon piedras y dardos

de palabras soberbiasy envidiosas,le hicierenolvidar unas co-

sas tan raras y tan necesarias,y tan predosas y tan dignas de

ser encomendadasa la memoria,hari de su daflo; y si to guar-

dare y encomendarea la memoria,y si se aprovecharede ello,a

él le vendra el provecho,que va esta puesto en et juego de la

pelota,y le han puestoguantesde cueroy cinchode cuero,para

herir a la pelota, para que la vuetva al que se la arrojo en et

juego, porque el negociode régir es bien semejante al juego

de la pelotay al juego de los dados.

";0h dios, y quién sabe !o que dios tiene determinadoen

este négocie, si por ventura sera digno de perseverar en su

dignidad y reino! 0 si por ventura de presto le sera quitada

la dignidad y honra del senorfo,y nuestro senor dios se la da

solamentea oler y ver, y que en breve pase como sueno. Por

ventura manana,o ese otro dra, se enojara de él nuestro senor

dios, que hace variar tas cosas humanasy rige como le parece

los reinosy Knorios,y por ventura le quitara !oque le ha dado,

et reinoy la honra, que es propia suya y de ningunootro, y !o

desecharapara que viva en pobrezay en menosprecio,comoen

cl estiércoly en la era; y si por ventura vinieresobreet, to que

tnfrecemos todos los hombret, que es enfermedad de cegue-

dad, o tullimiento,o muerte y to pongadebajo de sus pi<a,en.

vi&ndoteal lugar dondehabemosde ir todos, de aqui entendc-

remosque no tiene dios determinadoque esté en honra ni en

dignidad. 1 Bienaventuradoslos amigos y conocidosde diot,

que pacificamentey con sosiego,despuésde muchosdias, mue-

ren en sus seftoriosy en sus reinos! !B;enaventuradosaquellos

que con paz y sosiegoviveny reinan en sus senortosorando a

dios! tBienaventuradosaquellosque son gloria y fama de sus

antepasados,padres y madres, abuelos y tatarabuelos,en tos

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97

cuales floreci6 el senorio y reino, y aumentaron y ensalzaronsus reinos y senorfos! {BienaventuradosaqueUosque dejaronesta fama a sus sucesores Y ahora, este nuestro electo, ~porventura votvera atras de su e!ecci6n? ~Por ventura esconderseha? Por ventura ausentarse ha? Por ventura volveraatràs, ydejarse ha de cumplir la palabra de nuestro senor dios, y su

querer, y la voluntad del pueblo que le etigiô? ~Qué conoci-

miento titne de dios? ~Es suficientemente avisado? ~Conôce-se a si mismo? Por ventura es prudente, es sabio, alcanza cum-

plidamente !o que ha de hablar? Pienso que no; por venturaandando el tiempo en presencia de algunos caerà. Esto ni !o

sabemos,ni quiza !o veremos, porque esta en la mano de nues-tro sefior dios. A nosotros nos conviene rogar por él y tenerconfianza en dios que to hara bien. Honrado orador, habéis

becho liberalidad y merced a vuestro pueblo con haber anima-

do y esforzado a nuestro senor con vuestra oraciôn y con vues-tras palabras. Idos senor a descansar y reposar, que muy bien

to habéis hecho".

CAPITULO XIV.

EN QUESEPONEUNALARGAPLATICACONQUEELSENORHA-

BLABAATODOELPUMLOLAPRIMERAVEZQUELESHABLA-

BA EXHÔRTALOSA QUENADIESE EMBORRACHE,NI

HURTE, NI COMETA ADULTERIO; EXHORTALOS A

LACULTURADELOSNOSESALEJERCICIODE

LASARMAS,Y A LAAGRICULTURA.

"0!d con atenci6n todos los que presentes estais, que os ha

aqui juntado nuestro senor dios a todos los que régis y tenéis

cargo de los pueblos a ml sujetow:vosotros, que tenéis atgùn

fargo de repùblica, que haMis de ser como padre y madrc de

ella; y también estais presentes todos los nobles y generosos,

aunque no tengais cargo de repûbtica; también esta's presentestt~M~mtt.T

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98

vosotros, los que sois valientes y esforzados como âguilas y

como tigres, que entendéis en el ejercicio militar; también es-

tais aqui, mujeres nobles y senoras generosas: ideseo a todos

la paz de nuestro senor dios todopoderoso, criador y gobema-

dor de todos!

"Quiéroos esforzar y saludar ahora con dos o tres palabras

que os quiero decir. Bien sabéis todos los que estais presentes

que yo soy electo senor, por la voluntad de nuestro senor dios,

aunque indigno, y que por ventura por no saber bien hacer mi

oficio dios me quitarâ y pondra a otro; pero el tiempo que dios

tuviere por bien que yo tenga este su cargo, haré defectuosa-

mente y groseramente !o que soy obligado, para el buen regi-

miento de este vuestro reino, y no sin ofender muchas veces a

nuestro senor dios. Oh miserable de mi, oh hombre sin ven-

tura que muchasveceshe ofendido a nuestro senor dios por mi

desventura y miseria, y también juntamente con esto he ofen-

dido a los principalese ilustres del reino, que rigieron en él, queson mis antepasados y fueron lumbre y espejo, ejemplo y doc-

trina para todo el reino, para toda la gente del reino; trujeron

siempre en su mano una gran hacha de lumbre muy clara paraalumbrar a todos; fueron prudentisimos y sapientisimos,y ani-

mosisimos,puestos en este regimiento por nuestro senor dios.

No les diô nuestro senordios saber de ninos, o corazon de ninos,

ni mutabilidadde ninos; hizolospoderosos y valientes para cas-

tigar (a) los malos de su reino, y para defender a su reino de

sus enemigos; adornolos finalmente de todas las cosas necesa-

rias para su oficio, fueron personas a quien él tenia conocidos

por tales y fueron muy sus amigos y conocidos. A estos tales

he yo sucedido, para echarlos en vergüenza y en afrenta, en

hacer mi oficio con muchos defectos. Estos fueron los quecomenzarona fundar todo lo que ahora esta edificado; fueron

nuestros abuelos, y bisabuelosy tatarabuelos, de donde hemos

venido y procedido; fueron los que desmontaron y talaron las

montanas, y las sabanas para poblarnos donde estamos, y ellos

primeramente tuvieron el cargo del regir y pusieron el trono y

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99

estrado donde estuvieron, esperando la voluntad de nuestro se-nor dios todos los dias de su vida. 1 Ohmiserable de m!, hom-bre de poco entendimientoy de poco saber, y de gente baja, queno convenia que yo fuese elegido para este oficio tan alto!Por ventura pasarâ sobre m! como sueno, y en breve se aca-barâ mi vida; o por ventura pasaran algunos dias y anos, que!!evaréa cuestas esta carga que nuestros abuelos dejaron cuan-do murieron, grave y de muy gran fatiga, en quien hay causade humillacibnmas que de soberbia y altivez.

"Ahora, antes que muera, si por ventura dios determinarede matarme, os quiero esforzar y consolar. Lo que principal-mente encomiendoes que os apartéis de la borracheria, que nobebâis octli, porque es como belenos que sacan al hombre desu juicio, de !o cual mucho se apartaron y temieron los viejosy las viejas, y !o tuvieron por cosa muy aborrecible y asquero-sa, por cuya causa los senadores y senores pasados ahorcaron amuchos, y a otros quebraron las cabezas con piedras, y a otrosmuchos azotaron. Este es el v'no que se llama octli, que esraiz y principio de todo mal y de toda perdici6n, porque esteoctli y esta borracherfa es causa de toda discordia y disensibn,yde todas revueltas y desasosiegosde los pueblos y reinos; escomo un torbellino que todo !o revuelve y desbarata; es comouna tempestad infernal, que trae consigo todos los males jun-tos. De esta borrachera proceden todos los adulterios, estu-

pros y corrupcïôn de virgenes y violenciade parientas y afines;de esta borracherta proceden los hurtos y robos, y latrocinios, yviotencias también proceden las maldiciones y testimomos,y murmuraciones, y detracciones,y las vocerfas, rinas y gritas;todas estas cosas causa el octli, y la borracheria.

"También es causa el octli o ~Mfcr~de la soberbiay altivez, ytenerse en mucho, diciendo que es de alto linaje, y menospre-cia a todos, y a ninguno estima ni tiene en nada, y causa ene-mistades y odios; los borrachos dicen cosas desatinadas y des-concertadas porque estân fuera de sr. El borracho con nadietiene paz, ni de su boca salen palabras pacfficas (y si) destem-

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100

pladas; es destrucciôn de ta paz de la repûbtica. Esto dijeronlos viejos, y nosotros io vemos por experiencia.

"La borrachera deshonra a Joshombres nobles y generosos;

tiene en si todos los malts, y quien la corne o bébé, todos los

mates tiene. No sin causa se llama beîeno y cosa que enajenae! seso, como yerba que se llama tlapatli u OKt~~t;muy bien

dijo el que dijo, que el borracho es loco, y hombre sin seso, que

siempre corneel tlapatli y oMtt.?<K,este tal con nadie tiene amis-

tad, a nadie respeta, es testimoniero y mentiroso y sembrador

de discordias, hombre de dos caras y de dos lenguas, es como

culebra de dos cabezas, que muerde por una parte y por otra:

no solamenteestos ma!es ya dichos proceden de la borracheria,

que otros muchos tiene, que et borracho nunca tiene sosiego ni

paz, ni jamàs esta alegre, ni corne ni bebe con sosiego, ni en

paz ni en quietud. Muchas vecesUoranestos tales; siempre es-

tân tristes, son vocinglerosy alborotadores de las casas ajenas; ¡

despuésque han bebidocuanto tienen hurtan de las casas de sus

vecinos, tas ollas, y los jarros y platos y escudillas; ninguna co- lsa dura en su casa, ni medra; no tiene sosiego ni reposo en su

jcasa el borracho, sino todo es pobreza y malaventura; no hay tptato ni escudilla,ni jarro en su casa, no tiene que se vestir,ni con que cubrirse, ni que calzar, ni tiene en que dormir.; sus

hijos y todos los de su casa andan sucios, y rotos y andrajo-Ms, y cubren sus hijas con algûn andrajo roto sus verguenxas,

porque el borracho de ninguna cosa tiene cuidado, ni de la co-

mida ni de los vestidos de los de su casa. Y por esta razon

]os reyes y senores que reinaron y poseyeron los estrados y tro-

nos reales, que vinieron a decir las palabras de dios a sus va-

sallos, mataron a muchos, quebrândotes las cabezas con piedrasy ahogàndotoscon sogas. Y ahora os amonesto y mando aqui,a voces, a vosotros los nobles y generosos que estais presentes,y sois mozos, y también a vosotros los viejos que sois de la pa-rentela reat: dejad del todo la borrachera y embriaguez, con-viene a saber, el octli y cualquiera cosa que emborracha, !o cual

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ÏOt

aborrecieron mucho vuestros antepasados. El vino no es cosa

que se debe usar; no monréis ciertamente si no to bebiereis;

ruégoos a todos que to dejéis, y también a vosotros los valien-

tes y esforzados que entendéis en las cosas de !a guerra, tam-

h!en os mando que to dejéis."Tu, que estas aqui o a donde quiera que estés, que to has

ya gustado, déjalo, vete a la mano, no to bebas mas, que no

moriràs si no to bebieres; y aunque se pone este precepto,no te

andarân guardando para que no to bebas; si bebieres, haras to

que tu corazôn desea, haras tu voluntad en secreto y en tu ca-

sa, pcro nuestro senor dios, a quien ofendes, ve todo îo que pa-sa, aunque sea dentro de tas piedras y de los maderos, y den-

tro de nuestro pecho, todo to sabe y todo to ve; aunque yo ni

te veo, ni se to que haces, pero dios que te ve, te publicari yecharâ tu pecado en ta plaza; manifestarse ha tu maldad, y tu

suciedad 0 por via de hurto que haras, o por via de palabras

injuriosas que diras, o por ventura te ahorcaras, o te echaràs

en atgùn pozo o en alguna sima, o de atgûn risco abajo; queeste sera tu fin, y si voceares, o gritares, o braveares o si porventura estando ya borracho te echares en el camino a dormir,o en la calle, o anduvieres a gatas de borracho, seras preso de

ta justicia y seras castigado, y azotado y reprendido y afrenta-

do en presencia de muchos, y ait! seras muerto, o te quebraranta cabeza en una losa, o te ahogaran con una soga, o te asea-

tearân. 0 por ventura por alli te tomaran cuando c&meso cuan-

do bebes, o por ventura ttegaran sobre ti cuando estuvieres en

acto carnal con atguna mujer ajena, o cuando estuviereshurtan-

do en alguna casa tas cosas que estan guardadas en tas cajaso en los cofres, y por esa misma causa te quebrantarân la ca-

beza con una losa, o te echarân arrastrando en la plaza, o en

et camino,o en la calle, y asi (te) infamaras a ti y a tus antepa-sados, y dirân de ellos a este bellacodejaron su padre y su ma-

dre mal castigado, mal disciplinadoy mal criado, los cuales se

ttamaban N. :y bien tes parece en tas costumbres,como (que) to

que se sembrô nace semejante a la scmitta!1 0 por ventura di-

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IOX

ràn: joh mal aventurado de hombre, deshonrador de sus ante-

pasados, los cuales dejaron y engendraron a un bellaco, como

éste que ahora tos deshonra y avergùenza!1 0 por ventura di-

ràn gran bellaqueria ha hecho éste y aunque seas noble y del

palacio ~dejaràn de decir (!o) de ti, y aunque seas generoso e

ilustre? No por cierto.

"Quiéroos poner un ejemplo, de un principalde 0Ma«M~aM,

que era generoso y se Ilamaba Tlachinoltzin; era ilustre~temavasallos y tenia servicio, y el octli le derrocô de su dignidad yestado porque se di6 mucho al octli y se emborrachaba mucho.

Todas sus tierras vendiô, y gast6 el precio de ellas emborrachan-

dose, y despuésque hubo acabado de beber el precio de sus he-

redades, comenzôa beber el precio de las piedras y maderos de

su casa; todo to vendiô para beber, y comono tuvo mas que ven-

der, su mujer trabajaba en hilar y en tejer para con el pre-cio comprar octli para beber. Este sobre dicho que era tlaca-

técatl y muy esforzado, valiente y muy generoso, algunas veces

acontecia que después de borracho se tendia en el camino pordonde pasaba la gente, y alli estaba todo Henode polvo y sucio

y desnudo, y éste, aunque era gran persona no dejaron de de-

cir de él y reir, y mofar de él y castigarle. La re!aci6n y fa-

ma de este negocio llego hasta México, a las orejas de Motec-

cuzoma, rey y emperador y senor de esta Nueva Espana; y él

le atajô, porque mandé y encargô al senor de Quauhtitlan, quese llamaba Aztatzon, el cual era hermano menor del dicho Tla-

chinoltzin; y aunque era muy principal y tlacatécatl, no disimu-

laron con él, ahogâronle con una soga, y as! el pobre tlacaté-

co~ muriô ahorcado no mas de porque se emborachabamuchas

veces.

'~Quién podrâ decir los que fueron muertos por emborra-

charse, nobles y senores y mercaderes? Y ~cuàntos murieron

de los populares por este mismo caso? ~Quién lo podrà decir,

ni contar? Y vosotros que sois hombres esforzados y valien-

tes, y soldaJos, pregùntoos: ~ha mandado alguno de los sono-

res que se beba octli, que vuelve locos a los hombres? Nadie

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i03

por cierto. ~Es por ventura necesario para la vida humana?No por cierto. -Pues cualquiera que tu seas, si te emborracha-

res, no podras escaparte de mis manos; yo te prenderé, yo te

encarcetaré, porque el pueblo, el senono y el reino tienen mu-chos ministros para aprender y para encarcelar, y para matar a

los dclincuentes; y te pondrân cor ejemplo y espanto de todala gente, porque seras castigado y atormentado conforme a tu

t,delito, o seras ahogado y echado en los caminos y en tas calles, 1o seras con piedras muerto; y toda la gente se espantarâ de tt,

porque seras echado por tas calles. Cuando esto te acontece-

1 rà, no te podré yo valer de ta muerte o del castigo, porque tu

1mismopor tu culpa caiste y te arrojaste en las manos de los ver-

dugos y de los matadores, y provocaste la justicia contra ti.

) Habiendo tu hecho esto ~cômo te podré yo librar ? No es po-sible, sino que pases por la gente acostumbrada; por demis se-

? ra mirarme, ni esperar que yo te tenga de librar, porque ya es-

i taras en la boca de teôn; aunque seas mi amigo, y aunque seas

mi hermano menor o mayor, no te podré socorrer, porque yaeres hecho mi enemigo, y yo tuyo, por la voluntad de nues-

l,

tro senor dios, el cual nos dividio. y yo tengo de ser tu contra-rio y pelear contra ti, y te sacaré aunque estés debajo de la

1 tierra o debajo del agua escondido. Mira }oh mathechor! queel octli nadie te to manda beber, ni conviene que to bebas; mi- 1ra que las cosas carnales son muy feas, y todos conviene que

t huyan de ellas; nadie conviene que hurte, ni tome to ajeno."Lo que habéis de desear y buscar son los lugares para la

guerra senalados, que se Haman T'CMo<C!M~oM~Tlachinoltempan,donde andan y viven y nacen los padres y madres del sol, quese llama tlacatécatl (y) tlacochcdlcatl,que tienen cargo de darde beber y corner al sol y a la tierra, con la sangre y carne desus encmigos; estos son los que tienen por riqueza la rodela ylas armas, y alli merecen las orejeras ricas y los bezotes ri- icos, y las borlas de la cabeza y las ajorcas de las munecas, y (

i,los cueros amarillos de las pantorrillas; alli merecen, alli ha- ilIan las euentas de oro y las plumas ricas; todas estas cosas las

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10~

ganan y les son dadas con mucha raz6n, porque son valientes;a! se gana la riqueza y el senorio que nuestro senor dios tie-ne guardado y !o da a los que to merecen y esfuerzan con-tra sus enemigos. También at!! se merecen las flores y canasde humo, y la bebiday la comida delicada,v los )M<M'~My man-tas ricas, y también las casas de senores y los maizales de hom-bres valientes; y la reverencia y acatamiento que les es dada pot&uva!ent!a; y también son tenidos por padres y madres y poramparadores y defensores de su pueblo, y de su patria, dondese amparan y defienden los populares y gente baja, como a lasombra de los arboles que se Haman~<!cAo~y oAM~/tM~se de-fienden del sol.

"Nota bien, tu que presumes de hombre, que aqué! o aqué-Ilosque fueron ilustres y grandes, y famosos por sus obras no-

tables, que son como tu, y no son de otro meta!, ni de otra ma-nera que tu; son tus hermanos mayores, y menores; su corazônes comoel tuyo; su sangre es como la tuya, sus huesos, como los

tuyos y su carne como la tuya; el mismo dios que te puso ati el espiritu con que vives y te di6 el cuerpo que tienes, esemismo di6 a aquél espfritu y cuerpo con que vive. Pues ,;quépiensas e imaginas? ~Qué es de madera, o piedra, o de hie-rro su corazon y su cuerpo? También llora como tu, y se en-tristece como tu. ~Hay nadie que no ama el placer? Pero,porque es recio su corazôn y macizo se va a la mano, y se hacefuerza para orar a dios, para que su corazon sea santo y vir-

tuoso, Hégasedevotamente dios todo poderoso con Horos ysuspiros; no sigue el apetito del dormir, a la media noche selevanta a Jlorar y suspirar, y llamay clama a dios todopoderoso,invisible e impalpable; !!àma!econ làgrimas, ora con tristeza,demânda!econ importunaciônque ie dé favor. De noche vela;en el tiempo de dormir, no duerme, y si es mujer cuerda y sa-bia, duerme aparte, en otro lugar de casa hace su cama, y allivela y esta esperando cuando sera hora de levantarse a barrer lacasa y a hacer fuego, y por esto la mira dios con misericordia,

y por esto le hace mercedesaqui en este mundo, la da corazon

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log

varonil para que sea rica y bienaventurada en este mundo paraque tenga de corner y beber y que no sepa de donde le viene laabundancia; !o que sembrare en sus heredades créée y multipli-case; si quisiere tratar en el mercado, todo !o que quiere se le ¡vende a su voluntad. Tambi.n por esta causa de su vetaf yorar, le hace merced dios de buena muerte. Y al var6n !e hacemerced de que sea fuerte, valiente y vencedor en la guerra, vle hace merced que sea contado entre los soldados fuertes y va-lientes que se t!aman cuauhpétlatl, ocelopétlo.tl;y tambien (le)hace merced de riquez Lsy deleites, y de otros regatos que élsuete dar a 'os que le sirven, y también le da honra y fama.

"{Oh caballeros, oh sonores de pueblos, y de provincias!~qué hacéis? No con~iene que por raz6n de beber octli y deestar envueltos en vicios carnates, hagan burla de vosotros lagente popular; idos a la guerra y a los lugares de tas batallas,que se Uaman Teuatempan, en donde nuestro padre y nuestramadr~ el sot, y el dios de la tierra, senaîan y notan, y ponenpor escrito y almagran a los valientes y esforzados que se ejer-citan en la milicia. jOh mancebosnobles y criados en los pa-lacios, entre la gente noble! oh hombres valientes y animososcomo agu!!as y tigres! ~qué hacéis? ~qué habéis de ser? Au-sentaos de los pueblos,id en pos de los soldados viejos a la gue-

1rra. desead las cosas de la milicia; seguid a los valientes hom-bres que murieron en la guerra, que estan ya holgandose y de-

teitândose, y poseyendo muchas riquezas, que chupan la suavi-dad de las flores del cielo y sirven y regocijan al senor sol, quese Hamanrtoc<.M/~gMOMA~~Mo~tM,in y<M~ttca«t.~No es posi-h!e que os vayâis y os movâis a ir tras aquellos que ya gozande las riquezas del sol? Levantaos, idos hacia el cielo, a la ca-sa del so!! ~No sera posible por ventura apartaros de las bo-rrachenas y de las carnalidades en que estais envueltos? Bien-aventnrados son aquellos mancebosde los cuales se dice, y hay jfama (que) ya han cautivado algunos en la guerra, o por ven-tura (que) fueron cautivosde sus enemigosy asumidosa la casa

1

del ~o!! N. y N. nuestros sobrinos y parientes, ya estan repo-

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io6

sando, y sus padres y madres !!oran y suspiran por ellos y de-

rraman lagrimas."Y si eres medroso y cobarde, y no te atreves a las cosas

de !a guerra, vete a labrar la tierra y a hacer maizales; seras

labrador y, como dicen, seras labrador var6n en la tierra, y

por aqui habrâ misericordia de ti nuestro senor todopoderoso;

y !o que sembrares en los came!!ones,gozaràs de ello después

que naciere y se criare; siembra y planta en tus heredades de

todo género de plantas, como son magueyes y arboles; gozarande ello tus hijos y nietos en et tiempo de hambre, y aun tu go-zaràs de ello, cornerasy beberas de tus trabajos.

"Otd con atenci6n vosotros, los nobles y generosos. -Prin-

cipalmente enderezo mis palabras a tf~que eres ilustre y de

sangre real-. Tened cuidado del ejercicio de taner, y cantar en

coros, porque es ejercicio para despertar los ânimos de !a gen-te popular, y huélgase dios de oirlo, porque es lugar y ejercicio

para demandar a dios cada uno io que quisiere, y para provo-carle a que hable al corazôn, porque cuando es Uamàdocon de-

voc!6n para que dé su ayuda y favor, hace mercedes. En este

ejercicio y en este lugar se meditan y se consideran, y se in-

ventan los negociosy ardides de la guerra."Aunque habéis elegido a vuestro senor rey, emperador, no

vivirâ para siempre, no sera su vida como vida de arbol o de

pena que dura mucho. ~por ventura nunca se morirà, o ha

de vivir para siempre? ~Por ventura no ha de haber otro se-

nor después de él? Si, que elecci6n habra andando el tiem-

po de otro senor y de otros senadores, cuando murieren los queahora son, y cuando por bien tuviere nuestro senor de poner-le en su recogimiento. Estas por ventura contente? ~Est&

por ventura satisfecho tu coraxon porque haces to que quieres,

y negocias îo que quieres? 0 por ventura estas puesto al rin-

c6n y no se hace cuenta de ti y vives como solitario, y apar-tado y olvidado? ~Por ventura, faltando los que ahora ri-

gen la comunidad, ira (dios) a alquilar a alguno a otra par-te, o a otro reino, para que la rija y para que posea el trono

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io7

real, y tenga cargo de los valientes y esforzados y cautivos queentiendan en el ejercicio militar? Mira, si te llegares a dios,y si te hicieres familiar de los que rigen, y te deleitares conellos, como en bodas, como hace la mujer que se muestra en

pûbHcoataviada y galana para que la quieran y la deseen; ysi quieres extranar y hurtar el cuerpo a tu comunidad, aunquetc hagas vendedor de hortalizas y lenador, que andes en losmontes a traer lena, de a! te sacara dios y te pondra en los es-trados, y te dara cargos de regir al pueblo o senorio, y te hara

que lleves a cuestas o en los brazos, algûn oficio de la repu-Mica, o la dignidad reat. ~En quién tenéis puestos los ojos?~A quién espérais que os venga a regir, qué hacéis? {Oh hom-bres generosos e ilustres y de sangre real! ~de quién huis? ~Dequién os apartâis? ~Os apartàis de vuestro pueblo y de vues-tra comunidad? Y vosotros oh valientes hombres, y esfor-

zados, y padres de la milicia~no sabéis que el reino y seno-rio tiene necesidad de padre y madre para que le !aveny le lim-

pien, y de quien le limpie las lagrimas cuando Horare? Tam-bién tiene necesidadde personas que sean ejecutoras de.los man-damientos de los que rigen. -Para este negociode ejecutar la

justicia habia dos personas principales,uno que era noble y per-sona del palacio, y otro capitan y valiente, que era del ejerci-cio de la guerra. También sobre los soldados y capitanes habiados principales que los regfan, el uno que era ~occ~co~ y elotro tlacochtecutli; el uno de los dichos era ~Kt y el otro prin-cipal en las cosas de la guerra, y siempre pareaban un noblecon un soldado para estos oficios. También para capitanesgene-rales de las cosas de la guerra pareaban dos, uno noble, o ge-neroso y del palacio, y otro valiente, y muy ejercitado en laguerra, el uno de estos se llamaba tlacatécatl y el otro tlacoch-cdlcatl; estos entendian en todas las cosas de la guerra, y en or-denar todas las cosas que concemirfan a la milicia (i).– Yestos que son ministros de la guerra, y de la repûblica,iràn por

(p.–ComohacenotarLtinadamenteM.Jourdanet,en su trtducc:6n.etp6rrafoquehemosseHa)a(!oentredosgliiones,tienee: caricterdeun*not*

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io8

ti a donde estuvieres cogiendoyerbas o haciendo !ena, o hacien-

do cameltoncs en los sembrados, y te llevaràn al trono y al

estrado rea!, para que tu consueles a la gente popular en sus

afticciones y necesidades; y pondrân en tus manos las cosas de

la justicia, que es como una agua muy limpia para lavar, ydonde se lavan tas suciedadeso delitos de la gente poputar. Tu

tendras cargo de mandar castigar a los delincuentes, y a ti te

tomarà por su cara y por sus orejas, y por su boca, y por su pro-nunciaciôn nuestro senor dios que esta en todo lugar, y tu ha-

btarâs sus palabras.

"Ruégoos, oh nobles, oh personas de palacio, oh generosos,oh personas de sangre real, y también a vosotros hombres fuer-

tes, como aguilas y como tigres, que entendéis en las cosas de

la miïicia! (que) os miréis de todas partes, dônde tenéis atgùn

defecto, o alguna mancha cerca de vuestras costumbres; mirad

que tal esta vuestro corazôn, si es piedra preciosa o zafiro, si

esta cual conviene para el regimiento de la repùbtica. Y si porventura esta sucio o manchado,y tus costumbres son malas, por-

que te emborrachas, y andas como loco, y bebes y cornes to

que no te conviene,no eres para regir, ni convienespara los es-

trados, ni para el senono; y si por ventura eres carnal y sucio

y dado a cosas de lujuria, no eres tu para et palacio, ni paraentre los senores y si por venutra eres inclinadoa hurtar y to-

mar !o ajeno, y hurtas y robas, no eres para ningùn oficio bue-

no examinate y mirate, si eres tal que merezcas t!evar a cuestas

el pueblo, y su regimiento y gobiemo, y para ser madre y pa-dre de todo el reino. Por cierto, si eres vicioso como arriba se

dijo: ~eres por ventura para tal oficio? Por cierto que no !o

eres, sino que eres digno de castigo y de reprension; mereces

ser confundido y afrentado, y andar azotado como persona vil,

aclaratoriadelmi~moS~hagùn,queinterrumpeel ditcursodelMHorrecMnelecto.Jourdanetla desglos6dela arengay la coloc6abajo,comotal nota;nosotroshemospreferidorespetarla estructuradeltextooriginal.Tambiénescribi6el traductorfrancés,la primeravezqueseempleala palabra<<<!co-técatlenel pârrafo,ensu lugar,~oco~fM~t.–Etdiscursoes,de todasmane-ras,bastanteoscuro.

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109

y también mereces enfermedades, como ceguedad y tullimiento

y mereces andar roto y sucio como un hombre misérable portodos los dias de tu vida y que nunca tengas placer y descan-so, ni contento alguno; digno por cierto eres de toda afHccion,y de todo tormento.

";0h amigos mios y senores mios! estas pocas palabras oshe dicho para vuestra consolaciôn,y para animaros para et bien

y esforzar vuestras voluntades; y también con esto cumplo con!o que debo a mi oficio y cuando se ofreciere en alguna vez que(os) encontrareis con vuestros pecados acordaros, y diréis-

ya oïmos to que nos dijo, y !o menospreciamos. Deseo que con

paz y sosiego os gobierne nuestro senor dios. {Oh muy ama-dos mios, otra vez, y otra, os ruego que notéis !o que habéisoido1 Deseo que poco a poco to gustéis y ejercitéis; no hayanadie que se descuide. Tu que por ser descuidado o por me-

nospreciodejares estas cosas~a quién podras echar la culpa sinoa ti sôto? Y tu, que pusieres por obra estas cosas, y las guar-dares en tu coraz6n, y las apretares en tu mano, las cuales tehe dicho y mandado a t! solo, haras bien, contigo haras miseri-cordia, y con esto viviras consolado, viviràs consolado sobre latierra y aumentaràs tu fama para con los viejos y antiguas per-sonas, y a los demas daràs buen ejemplo para seguir la virtud.No tengo mas que decir, sino que ruego a nuestro senor dios

que os dé mucha paz y sosiego".

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no

CAPITULO XV.

QUE DESPUÉS DE LA PLÂTICA DEL SENOR SE LEVANTA OTRO PRIN-

CIPAL Y HACE OTRA PLÂTICA AL PUEBLO EN PRESENCIA DEL

MISMO SENOR, ENCARECIENHO LAS PALABRAS QUE EL SE-

NOR DIJO Y ENGRANDECIENDO SU PERSONA Y AUTO-

RIDAD, Y REPRENDIENDO CON AGRURA LOS VI-

CIOS QUE EL TOCÔ EN SU PLÂTICA.

"Oid con atencion los que presentes estais, hombres y mu-

jeres vuestro senor y rey os ha hablado en su misma persona,él en persona os ha platicado cosas muy preciosas, muy morales

y muy necesarias; ha sembrado en vuestra presencia c/tc~c/M-

huites y zafiros, cosas muy raras y muy dignas de ser estima-das, las cuales los senores y grandes personas tienen atesoradasen su pecho, las cuales sustentan la tierra con su doctrina yleyes; ha abierto en vuestra presencia sus cofres y sus cajasdonde tiene guardadas sus riquezas, donde esta atesorado y guar-dado el tesoro de los grandes y senores, para amonestar y doc-trinar a sus vasallos; y pues habéis oido y visto !o que ha hecho

y dicho, no es razôn que ninguno de cuantos aqui estais de-

jéis de considerar la ob!igaci6nen que os ha puesto vuestro se-nor, en haberos hablado su misma persona. Y asi, sois obli-gado a guardar !o que habéis oido, aunque es asi que es-tân presentes muchos senadores y sabios y retôricos, que pudie-ran hablar en su nombre, decir !o que el dijo, porque ellos tieneneste oficio y este cargo de hablar al pueblo y manifestarles las

leyes, que dicta el senor rey, al presente os ha hablado vuestrosenor rey, por el sentimiento que tiene su corazôn de vuestrascostumbres y de vuestra manera de vivir, y tened por cierto, yno dudéis, que es verdadera madre y vuestro verdadero padre;la madre que os pariô, y e! padre que os engendré no son tanverdadera madre y verdadero padre como él !o es.

"Por cierto, es tu verdadero padre el que te dâ doctrina ylumbre como vivas, como te valgas, y no lo es el que nunca tal

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Iï!

beneficio te hizo. Has venido aqui a conocer a tu verdaderamadre y a tu verdadero padre, a quien has de obedecery amar,y a quien has de tener por tus riquezas y bienaventuranza; aquile tienes, y él mismo te habla, aunque eres un pobre vasallo yuna persona ba{a de su repùblica, y el es el senor y rey; en tu

presencia ha abierto y derramado las riquezas de su doctrina,que son mas preciosasque cuentas de oro y plumas ricas, y chal-citihuitesy zafiros muy preciososy raros. Y tu, que tienes pa-dre y madre, que eres generoso, <lustre,o eres de generaciônde

gente valerosa que se ejercitan en la milicia,o eres hijo de a!gùnhombre rico, que has nacido y te has criado en regalo ~no re-cibes las palabras y doctrina que te dâ tu padre y madre? He

aqui el mismo rey y senor, cuyas palabras debes de recibir yguardar en tu corazon, y su doctrina debes tener por espejo,y a ét debes obedecer, y si a él no obedeces~a quién obedece-râs, quién vendra, a quién esperas para obedecerte? Y si porventura no recibieres esta doctrina haz como te pareciere quesobre ti vendra tu merecido; y s! a tu senor y rey no quieresobedecer ~a quién obedecerâs? Claro parece que estas muy es-

tragado y perdido; estas mal aventurado, y no quedarâs sin

castigo. Pues que estas en la ira de dios, no es posible sinoque sobre ti venga en breve, o esta ya en el camino, a!gun granma!. Por ventura viene sobre ti a!gùn espantoso hado, o atgùntrabajoso y riguroso castigo de nuestro senor dios. Por ventu-ra has merecido que antes de tiempo seas ciego o tullido, o te

podrirâs con alguna cnfermedad, o por ventura andaràs pobre,miserable, sucio y roto, y te veràs y te desearàs. Pues dimcahora ~qué es !o que quiere tu corazon, quieres que te venga ahablar nuestro senor dios en figura de hombre? ~Y con pala-bras de hombre? ~Entonces, por ventura recibirâs. y tomarassu consejo? ~Entonces por ventura se satisfarâ tu corazon?

Enfonceste contentaràs? Enfonces por ventura repôsarâ tucoraz6n? jOh grandisimo be!!aco!,~qué quieres? ~En qué tetienes? ~Qué piensas de ti? Quien eres tu?

"Aqu! manifestamos, agu! sacamos en pùbHco,como de co-

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112

fre y de caja; aqui derramamos y esparcimos delante de ti

cuentas de oro y plumas ricas, y piedras preciosas, y muy finas

y muy raras, que no se suelen dar, ni se suelen decir, que estàn

atesoradas en los tesoros de los grandes senores, y que solos

ellos las tienen guardadas y las poseen. iOh hombre malvado!

~por ventura por ti sô!o fué elegido y enviado tu senor y rey,N., gran senor muy regalado, muy querido y gran principe?

,;Por ti sôto derramamos y esparcimos los tesoros que tenia

guardados en su corazôn? ~Piensas, malvado, que son pocoslos negocios en que entiende? ~Sabes este negocio del regi-miento de cuânto peso es? ~Sabes los trabajos que hay en el

regimiento de la repùb!!ca? Por cierto, ni !o sabes, ni !o con-sideras. Todos los dias y las noches de este mundo no cesa delIorar y suspirar por ti, y por otros bellacoscomo tu este senor

y rey que tu aqui ves, todos los dias y noches anda de rodillas, yde codos, orando y gimiendo por ti delante de dios, para saber

como se habrâ en regirte y ttevarte a cuestas, en esos dias queviviere, y para saber los anos que le restan de la vida como te

Hevarà a cuestas y guiarà por el camino derecho, y para saber

que es !o que dios ha de hacer de ti, que es to que esta deter-minado de ti en los cielos y en el infierno, o si por ventura

estas desamparado y desechado.

Por ventura tu tienes cuidado de las cosas adversas y es-

pantables que han de venir, que no las vieron, pero temieron

los antiguos antepasados nuestros? ~Tienes cuenta y cuidado

con los eclipsesdel sol, o con los tembloresde la tierra, o con las

tempestades de !a mar, o con tos rompimientos de los montes?

~Tienes por ventura cuidado de la angustia que siente cuando

vienendiversas tribulacionesy desasosiegosde todas partes, quemirando a todas partes no hay favor ninguno ? Proveer&sporventura tu, y es a tu cargo de pensar cuando se tevantarà gue-rra, y vendrân los enemigos a conquistar el reino o se5or!o, o

puebloen que vives? Es a tu cargo de pensar con temor, y contemblor si por ventura se destruirâ, y asotarà el pueblo,y habra

gran turbacion y afticciôn? Cuando se viehe la perdici6n y

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ïï3Stht~n !t. S

destruimiento que acontecerâ a los pueblos, reinos y senor!os,si sûbitamenta quedare todo a obscuras y todo destruido? ~0,por ventura, vendra tiempo en que nos hagan a todos esclavos

y andaremos sirviendo en los mas bajos servicios, que es dearrastrar piedras y maderos, o en servir a tos enfermos? ~Porventura, vendra hambre donde haya tan gran mortandad, de la

gente popular, que se asotarâ y yermarâ el puebio?"También hay cuidados y trabajos cerca de las cosas de la

guerra, en pensar qué modo se tendra para resistir a los enemi-

gos, para conservar el reino, o el pueblo, porque jamâs cesan

las peleas y las guerras donde se derrama mucha sangre y mue-re mucha gente. En estas cosasya dichas entienden y piensan yse afligen, y se fatigan de noche y de dia los que rigen y go-biernan y tu, que estas aqui presente, no tienes cuidado mas

de ti solo, y te Uevana cuestas y en brazos los que rigen. Gran-des son, ciertamente, los trabajos de los senores y reyes y go-bemadores, y mira que ahora que tu senor te habla y exhorta ala obedienciay al bien vivir, no le menosprecies,ni le desdenes;dentro de ti antes debes tenerle en mucho,porque tiene por biende hablarte y verte en persona, y nuestro senor dios le inspira!oque te dice; y esto haslo de tener en mucho,y tenerte por dig-no de oir sus palabras, y debes las guardar dentro de ti comooro en pano; tenlo por mochila para todo el tiempo que vivie-res en este mundo, y mira que no lo pierdas, ponlo dentro detu corazôn, porque te sera vida y consolaciôntodo el tiempoquevivieres. Has recibido gran beneficio; por ventura nunca otrotal recibiste: ni tu madre, ni tu padre te hicieron tan gran be-

neficio, y por ventura en ningûn otro tiempo te sera hecho

otro tal. En conclusion,deséoos a todos los que aqui estais,

prosperidad y bienaventuranza, y por esta causa he dicho es-tas palabras para vuestro provecho y en servicio de nuestro se-nor y rey. Dios os dé, hijos, mucho reposo".

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ii4

c/. rruLo xvi.

DK LA RKSrUESTA QUE HAcfA UN VIEJO PRINCIPAL Y SABIO EN

EL ARTE DE BIEN HABLAR, RESPONDIENDO DE PARTE DEL

PUEBLO, AGRADECIEMDO LA DOCTRINA Y RAZONAMIENTO

DEL SENOR Y PROTESTANDO LA GUARDA DE TODO

LO QUE SE LES HABÎA DICHO.

"jOh serenisimo y humanisimo senor nuestro! Aqui ya haoido vuestro pueblo,y vuestros vasallos, aqui ya han notado las

palabras muy preciosas y muy dignas de ser encomendadasa la

memoria, que por vuestra boca han salido y nuestro senor diosos ha dado, y vos, senor, las habéis tenido atesoradas en vues-tro pecho para esta hora; ya han aqui recibido todos los prin-cipales, y nobles y generosos que aqui estan, preciosos comopiedras preciosas, hijos y descendientes de senores y reyes, ysenadores,y hijos y criados de nuestro senor e hijo Quetzalc6atl,los cuales los tiempos pasados rigieron y gobernaron el imperioy senorios y para esto nacieron senatadosy elegidos de nuestrosenor e hijo Qf«'As'a~a~: han oido las preciosisimas palabrasque por vuestra boca han salido. Pienso, y tengo para mi porcierto, que las notarân y las pondrân por obra y se regiràn porellas toda su vida, y las tendrân escritas en su corazôn y lastendrân guardadas en to mas intimo de su corazôn, pues queya personalmentehan visto y oido !o que se dijo, y quién ha-b!o; hagan to que les pareciere. Tengo por averiguado que seaprovecharàn de esta doctrina, y con ella aprovecharan a suentcndimientoy a su voluntad y a su vez, y a su vida, y hacien-do esto podrân parecer dondequiera, y aun ganar honra y ha-cienda y si por ventura tuvieren en poco. y menospreciarenesta tan preciosadoctrina, a!!â se to hayan; sera senaî que estandesechadosy que dios los tiene menospreciados,y ya para conellos esta hecho et deber, porque vos, senor, habéis cumplidoconvuestra dignidad y oficio real.

"Y los que no sientan esto irân como ciegos a dar cabezadas

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"$

por los rinconesy por las paredes, e irân a caer en las barrancas.y entonces cuando vieren sus caidas y sus yerros y desvarîos,comenzarân a acordarse de vuestras preciosisimas palabras, ydiran: j0h desventurados de nosotros, pluguiera a dios quenunca hubiéramos oido !o que oimos, ni se nos hubiera dicho!o que se nos dijo! oh desventurados de nosotros, que pornuestra culpa hemos perdido !o que se nos dijo, nuestro mere-cido tenemos; ya imposible nos es remediar este mal en quehemos cafdo! ,0h, qué gran merced han recibido y habéis he-cho, senor nuestro, a vuestros vasallos, a vuestro pueblo, asi alos altos como a los medianos, como a los mas bajos! joh se-nor, siquiera tas migajas o las sobras de !o que se ha d:cho.han cogidoy gozado,y es !o que se les ha caido de la mesa a losque son ricos y tienen abastanza de bienes, y son nuestros sono-res 1 Dondequiera que estuviere a!gùn amigo y conocido dedios sin fatta se aprovecharâ, y tomara para s! estos benefi-cios y mercedes,y sera agradecido a nuestro senor dios y toma-ra esta doctrina para hacerse hijo de dios, conformândose conla voluntad del mismodios; por esto ganara alguna dignidad denuestro senor dios, o en las cosas de la guerra, o en tas cosasde los estrados y regimiento de la repùb!ica, porque antiguoadagio es que los que andan a coger yerbas y a coger !ena parael fuego en las montanas, los escoge nuestro senor, y aunqueestén en el estiércol de alli los saca el todopoderoso dios y loshace dignes para el reino y regimiento y gobemaciôn, y paraque posean los estrados y sillas del reino, y para que rijan yguien al pueblo y sean gobernadores y reyes, y sean reverencia-dos y estimados, y sean padre y madre de toda la gente y queellos consueleny limpienlas lagrimas a todos sus vasallos cuan-do estàn afligidos; y este tal, tomado y elegido de ïenador yhortelano, juzgue y determine las causas y sentencie los crime-nes de muerte, y haga matar a !os culpados del crimen, porqueeste tom6 y guard6 dentro de si las palabras de nuestro senor ytas puso por obra, y las eatim6 y tuvo en precio cuando las

pronnnciô el senor y rey, que es imagen del mismo dios y él

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110

mismo dios le hizo hablar aquellas palabras. También estân

presentes los senadoresy jueces, que estan a la parte diestra y ala siniestra de V. M.

";0h hombre y senor nuestro precioso! habéis dicho, y to-dos han oido, los que estân presentes, las leyes y consejos pre-ciosos y maravillososy raros que les tentades guardados: gran-des mercedes, y grandes bénéficies habéis hecho a este puch!oy a esta gente, que los habéis hablado como madre y padre asus hijos; habéis hecho el deber para con vuestro pueblo, y loshabéis declarado y manifestado los secretos de vuestro coraz6n,y ellos han oidc y recibido. Ruego a nuestro senor que !o sien-tan y entiendan, y !o pongan por obra a donde quiera que fue-ren y estuvieren. jPtega a dios que con tagrimas se acuerdende este beneficio y con el se consuelen, cuando hicieren algttnacosa que no conviene! {Oh senor nuestro y rey nuestro, ohsonores senadores y jueces: por ventura ya os doy pena con la

prolijidad de mis palabras; seâis muy bien aventurados, deosnuestro senor dios mucha paz y sosiego, y vivais por muchosanos rigiendo y gobernando, y ayudando a nuestro senor (dios)con vuestros oficios, el cuat es invisiblee impa!pab!e!"

CAPITULO XVII.

'DEL RAZONAMIENTO, LLENO DE MUY BUENA DOCTRINA EN LO

MORAL, QUE EL SENOR HAcfA A SUS HIJOS CUANDO YA HA-

BfAN LLEGADO A LOS ANOS DE DISCRECI6N, EXHORTÀNDO-

LOS A HufR LOS VICIOS Y A QUE SE MESEN A LOS

EJERCICMS DE NOBLEZA Y DE VIRTUD.

"Hijos mios, escuchad!o que os quiero decir, porque yo soyvuestro padre, y tengo cuidado y rijo esta provincia, ciudad o

pueblo, por la voluntad de los dioses; y aunque !o que hago. to

haga con muchas faltas, y defectos delante de dios y de tos

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"7

hombres que moriran: tu, que estas presente, que eres el pri-

mogénito y el mayor de tus hermanos; y tu que también estas

presente, que eres el segundo, y tu que eres el tercero,y tu queestas atta a la postre, que eres el menor sabedque estoy triste yafligido, porque piensoque alguno de vosotros ha de salir inùt!t

y para poco.y alguno ha de salir de poca habilidady que no se-

pa hablar, y que ninguno de vosotros ha de ser hombre ni ha

de servir a dios; no se si alguno de vosotros ha de salir habit,

y ha de merecer la dignidad y senor!o que yo tengo, o por ven-tura ninguno de vnsotros to sera, por ventura en mi se ha, de

acabar este oficio, o esta dignidad que yo tengo. Por ventura

nuestro senor ha determinado que esta casa en que vivo, !a cual

edifiqué con muchos trabajos, se caiga por tierra y sea como

muladar y lugar de estiércot, y que mi memoria se pierda y no

haya quien se acuerde de mi nombre, ni haya quien haga me-

moria de mi sino que en muriendo me olviden todos."0{d pues,ahora, que os quiero decir como os sepais valer

en este mundo; como os habéis de ttegar a dios, para que os

haga mercedes,y para esto os digo que los que tloran y se afli-

gen y suspiran, y oran y contemplan,y los que de su voluntadcon todo coraz6n velan de noche y madrugan de manana, a ba-

rrer tas calles y caminosy limpiar las casas, y componer los pe-tates e ycpales,y aderezar los lugares donde dios es servido consacrificios y ofrendas; y aquellos que tienen cuidado luego demanana de ofrecer inciensoa dios; los que hacen esto se entran

a la presencia de dios, y se hacen sus amigos y reciben de él

mercedes, y les abre sus entranas para darlos riquezas y dig-

para la guerra. En estos ejercicios y en estas obras conocedios

nidades y prosperidades, como es que sean varones esforzados

quien son sus amigos, y quien ora con devocion, y tes pone en

las manos oficios y dignidades de la milicia, para derramar san-

gre en la guerra, o de la judicatura, donde se dan las sentencias;

y los hace madres y padres del sol, para que ellos le den a co-

mer y a beber, no solamenteal sol, que esta encima de nosotros,sino es también a los dioses del infiemo, que estan debajo de

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'V ~&i ~~c ~t<

ïï8

nosotros, y estos tales son reverenciadosde los soldados y gen-te de la guerra; todos los tienen por madres y padres, y estoporque tuvo por bien nuestro senor dios de hacerlos esta mer-ced, y no por sus merecimientos,o los dâ habilidad para mere-cer la silla y estrado del senorio, y regimiento del pueblo oprovincia, y pone en sus manos el cargo de regir y gobernar lagente con justicia y rectitud, y los pone al lado del dios de!fuego, que es padre de todos los dioses, que reside en la al-berca del agua y reside entre las flores, que son las paredesalmenadas, envuelto entre unas nubes de agua, este es el an-tiguo dios que se llama Ayamictlan y Xiuhtecutli; o por ven-tura los hace senores que se !!aman tlacatecutli y tlacochtecutli;o los pone en otra dignidad alguna mas baja, segûn que esta laorden de la repùblica, en diversos grados les da alguna digni-dad para que sean honrados y acatados; o tes dà a merecer al-guna cosa precio<?aentre los senadores y senores, como es eloficio y dignidad que ahora yo tengo y uso, como sonado y sinmerecimientomio, no mirando nuestro senor cuan poco yo me-rezco no tengo esta dignidad de mio, ni por mis merecimien-tos y por mi querer; nunca yo dije, quiero ser esto, quiero te-ner esta dignidad, sino que !o quiso as{nuestro senor y esta esmisericordia que se ha hecho conmigo, que todo es suyo, y to-do !o da nuestro senor y todo viene de su mano, porque ningu-no convieneque diga, quiero ser esto, o quiero tener esta dig-nidad, porque ninguno escoge la dignidad que quiere; s6!o diosdâ !o que quiere, a quien quiere, y no tiene necesidadde conse-jo de nadie si no solo su querer.

"Oid otra tristeza y angustia mia, que me aflige a la me-dia noche, cuando me levanto a orar y a hacer penitencia: micorazon piensa diversas cosas y anda subiendo y descendien-do, como quien sube a los montes y desciendea los valles, queninguno de vosotros me dais contento, ninguno de vosotros mesatisface. Tu, N., que eres el mayor, no parece en tus costum-bres ninguna mayoria, ninguna mejorfa, no parece en ti sinoniiierias y muchacherias,no parece en ti costumbre ninguna de

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"9

mayor o de primogén!to. Y tu, N., que eres el segundo y tu

N., que eres el tercero, no parece en vosotros ninguna cosa de

cordura, no tenéis cuidado de ser hombres, sino que parece que

por ser menores y porque dios os hizo el segundo y tercero, no

tenéis cuidado de vosotros mismos. <Qué ha de ser de voso-

tros en este mundo? Mirad que descendéisde parientes gene-rosos y senores; mirad que no descendéis de hortelanos o de

lenadores. ~Qué ha de ser de vosotros, queréis ser mercade-

res que traen en la mano un bâcutoy a cuestas su carga? ~Que-réis ser labradores o cavadores? ~Queréis ser hortelanos o le-

r!adores?

"Quiéroos decir to que habéis de hacer; oldlo y notadlo: te-ned cuidado del areito, y del atabal, y de las sonajas, y de can-

tar con esto despertaréis a la gente popular y daréis placer a

nuestro senor dios, que esta en todo lugar; con esto le soli-

citaréis para que os haga mercedes,y con esto meteréis vuestra

mano en el seno de sus riquezas, porque el ejercicio de taner ycantar solicita a nuestro senor para que haga mercedes, y pro-curad de saber atgùn oficio honroso, como es el de hacer obras

de pluma y otros oficios mecanicos, también porque estas co-

sas son para ganar de corner en tiempo de necesidad, mayor-mente que tengàis cuidado de las cosas de la agricultura porqueestas cosas la tierra las cria, no demandan que las den de co-

rner o beber, que la tierra tiene este cuidado de criarlas. To-

das estas cosas procuraron de saber y hacer vuestros antepasa-

dos, porque aunque eran hidalgos y nobles, siempre tuvieron

cuidado de que sus tierras y heredades fuesen labradas y cul-

tivadas, y nos dejaron dicho que de esta manera hicieron sus

antepasados, porque si solamente tuvieres cuidado de tu hidal-

gu!a y de tu nobleza,y no quisieres entender en las cosas va di-

chas, en especialmentede tas de la agricultura con que manten-

dras a tos de tu casa? ~Y con qué te mantendràs a ti mismo?

En niguna parte he visto que alguno se mantenga por su hi-

dalgia, o nobleza, tan solamente; conviene que tengàis cuida-

do de las cosas necesarias a nuestro cuerpo, que son las co-

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Ï20

sas de los mantenimientos, porque esto es el fundamento denuestro vivir, y nos tiene (en sus) palmas. No sin mucha razônse Hamantonacayo~o~o, que quiere decir nuestra came y nues-tros huesos, porque con ellas vivimos y nos esforzamos, y an-damos y trabajamos: esto nos dà alegria y regocijo, porquelos mantenimientos de nuestro cuerpo hacen a los senores, y alos que tienen cuidado de la milicia. No hay en el mundo nin-gùn hombre que no tenga necesidad de corner y beber, porquetiene estômagoy tripas no hay ningùn senor ni senador que nocoma y beba, no hay en el mundo soldados y peleadoresque notengan necesidad de llevar su mochila. Los mantenimientosdelcuerpo tienen en peso a cuantos viven, y dan vida a todo elmundo, y con esto esta poblado el mundo todo. Los manteni-mientos corporales son la esperanza de todos los que viven paravivir. Mirad hijos que tengais cuidado de sembrar los maiza-les y de plantar magueyes y tunas, y frutales porque segun !oque dijeron los viejos, la fruta es regocijo de los ninos, rego-cija y mata la sed a los ninos. Y tu muchacho, ~no deseasfruta? ~D6nde la has de haber si no la plantares y criares entus heredades?

"Notad ahora, pues, hijos, del fin de mi platica, y escribid-lo en vuestra memoria y en vuestro corazôn. Muchas cosashabia que decir, mas seria nunca acabar; solas dos palabrasquiero decir, que. son muy dignas de notar y que los viejosnos las dejaron dichas y encomendadas. Lo uno es que ten-gâis gran cuidado de haceros amigos de dios, que esta en to-das partes y es invisible e impalpable,y (a) él conviene dar!ctodo el corazôn y el cuerpo, y mirad que no os desviéis de es-te camino; mirad que no présumais; mirad que no os altivezcaisen vuestro corazôn, ni tampoco os desesperéis, ni os acobar-déis en vuestro corazôn, sino que seàis humildes en vuestro co-razôn y tongais esperanza en dios, porque si os faltare esto,enojarse ha contra vosotros porque ve todas las cosas secretas,y os castigara como a él le pareciere y como quisiere. Lo se-gundo que habéis de notar es, que tengàis paz con todos, con

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tar

.r.

ninguno os desvergoncéis y a ninguno desacatéis; respetad atodos, tened acatamiento a todos, no os atrevais a nadie, porninguna cosa afrentéis a ninguno, no déis a entender a nadietodo lo que sabéis; humillaos a todos aunque digan de voso-tros !o que quisieren; cal!ad y aunque os abatan cuanto quisie-ren no respondâis, mirad que no seàis como culebra, descome-

didos, con nadie; no arremetais a nadie, ni os atrevais a na-d!e; sed sufridos y reportados, que dios bien os ve y responde-r& por vosotros, y et os vengarà; sed humildes con todos, ycon esto os hara dios mercedy os darâ honra. Lo terecero quedebéis de notar es que no perdais el tiempo que dios os da eneste mundo; no perdais dia, ni noche, porque nos es muy ne-cesario, bien asi como el mantenimiento para el cuerpo; entodo tiempo suspirad y orad a dios, demandad a dios !o que ha-béis menester; ocupaos en cosas provechosas todos los dias ytodas las noches, no os defraudéis del tiempo, ni !o perdais.Basteos esto, y con esto hago mi deber. Por ventura se oso!vidar&y se os perdera, o !o gastaréis de balde. Haced como

os pareciere YohehecholoquedeMa. ~Cua!de vosotros lotomara para si ? ~Por ventura tu que eres el mayor y el pri-mogénito, o tu que eres el segundo, o tercero, o por venturatu que eres el menor de todos, seras avisado y remirado y en-tendido, o como dicen seras adivino y entenderàs los pensa-mientos de los otros, y seras como quien ve de lejos las cosas,

y las entiende y las guarda y escribe en su corazon sin decir-las a nadie? Cualquiera de vosotros que esto hiciere, hara granbien para si y vivirâ sobre la tierra luengo tiempo".

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!M

CAPITULO XVIII.

DEL LENGUAJE Y AFECTOS QUE LOS SENORES USABAN HABLANDO

Y DOCTRINANDO A SUS HIJAS CUANDO YA HABiAN LLEGADO A

LOS ANOS DE DISCRECIÔN EXHÔRTANLAS A TODA DISCIPLINA

Y HONESTIDAD INTERIOR Y EXTERIOR Y A LA CONSIDERA-

ClÔN DE SU NOBLEZA PARA QUE NÏNGUNA COSA HAGAN

POR DONDE AFRENTEN A SU LINAJE, HÂBLANLAS

CON MUY TIERNAS PALABRAS Y EN COSAS MUY

PARTICULARES.

"Tu, hija mia, preciosa como cuenta de oro y como plumarica, salida de mis entranas, a quien yo engendré y que eresmi sangre y mi imagen, que estas aqui presente, oye con aten-ci6n !o que te quiero decir, porque ya tienes edad de discre-ci6n dios criador te ha dado uso de razon y de habilidad paraentender, el cual esta en todo lugar y es criador de todos; ypues que es asi que ya entiendes, y tienes uso de razon para sa-ber y entender como son tas cosas del mundo y que en este mun-do no hay verdadero placer, ni vcrdadero descanso, mas antes

hay trabajos y afliccionesy cansanciosextremados, y abundan-cia de miserias y pobrezas. {Oh hija mia, que este mundo esde ltorar y de aflicciones,y de descontentos, donde hay frios ydestemplanzasde aire, y grandes caloresdel sol, que nos aflige, yes lugar de hambre y de sed1 Esto es muy gran verdad y porexpcriencia !o sabemos.

"Nota bien !o que te digo, hija mia, que este mundo es ma-b y penoso, donde no hay placeres sino descontentos. Hay unrefràn que dice, que no hay placer sin que no esté junto conmucha tristeza; que no hay descanso. que no esté junto conmucha aflicci6n, acà en este mundo; este es dicho de los an-tiguos, que nos dejaron para que nadie se aftija con demasiadosHoros y con demasiada tristeza. Nuestro senor nos di6 la ri-sa, y el sueno, y el corner y el beber con que nos criamos y vivi-mos dionos también el oficio de la generaci6n, con que nos

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multiplicamosen el mundo; todas estas cosas dan algûn con-tento a nuestra vida por poco espacio; para que nos aflija-mos, continuos ttoros y tristezas; y aunque esto es asi, y es-te es el estilo del mundo, y estan atgunos placeres mezcladoscon muchas fatigas, no se echa de ver ni aun se terne, ni aunse Ilora, porque vivimos en este mundo, y hay reinos y seno-

rios, y dignidades y oficios de honra, unos cerca de los se-norios y reinos, otros cerca de tas cosas de la milicia. Esto queesta dicho es muy gran verdad que pasa asi en el mundo, masnadie !o considera, nadie piensa en la muerte, solamentese con-sidera !o presente, que es el ganar de corner y beber y buscarla vida, edificar casas y trabajar para vivir, y buscar mujeres ¡para casarse; y las mujeres câsanse pasando del estado de lamocedad al estado de los casados; esto, hija mia, es asi como

(he dicho. Pues nota ahora y oye con sosiego, que aqui esta

ttu madre y senora, de cuyo vientre saliste, como una piedra quese corta de otra, y te engendre como una yerba que engendraa otra, asi tu brotaste y naciste de tu madre; has estado hasta

aqui como dormida, ahora ya has despertado; mira y oye, y

1sabete que el negociode este mundo es como tengo dicho. Rue-

go a dios que vivas muchos dias."Es menester que sepas como has de vivir, y como has de

andar tu camino, porque el camino de este mundo es muy difi-

1cuttoso, y mira hija mia, palomita mia, que el camino de es-te mMido no es poco dificultoso, sino es espantablemente di-ficultoso. Ten entendido, hija mia primogénita, que vienes degente noble, de hidalgos y generosos; ères de sangre de senores

y sert. doresque ha ya muchos anos que murieron, y reinaron ypose~ ron el trono y estrado del reino, y dejaron fama y honra alas d~ nidades que tuvieron y engrandecieron su nobleza; nota,hija lia, quiérote declarar !o que digo Sâbete que eres no-ble y gencrosa, considérate y conôcete como tal; aunque eresdoncellita eres preciosacomo un chalchihuitey como un zafiro,y fuis,:eslabrada y esculpidade noble sangre, de generosos pa-riente vienesde parientes muy principalese ilustres, y esto que

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te digo, hija mia, bien !o entiendes, porque ya no andas amon-tonando la tierra y burlando con las tejuelas y con la tierra conotras ninas, que ya entiendes y tienes discreciôn y usas de ra-z6n mira que no te deshonres a ti misma, mira que no te aver-giiencesa ti misma, mira que no avergüencesy afrentes a nues-tros antepasados, senores y senadores; mira que no hagas al-guna vileza, mira que no te hagas persona vit, pues que eres no-ble y generosa. Ve aqu! la regla que has de guardar para vi-vir bien en este mundo, entre la gente que en el vive, mira queeres mujer, nota !o que has de hacer de noche y de dia, debesorar muchas vecesy suspirar al dios invisiblee impalpable,quese Hama Yoalli Ehécatl; demandale con clamores y puesta encruz en el secreto de tu cama y de tu recogimiento; mira queno seas dormidora, despierta y levântate a la media noche, ypostrate de rodillas y de codos delante de éî; inclinate y cruzalos brazos, !!ama con clamores de tu corazôn a nuestro sefiordios, invisible e impalpable, porque de noche se regocija conlos que le Ilaman; entonces te oirâ, entonces harâ misericordiacontigo,entonces te darâ !oque te convieney aquellode que fue-res digna. Y si por ventura antes del principio del mundo tefue dada alguna siniestra ventura. algûn hado contrario en quenaciste, orando y haciendo penitencia como esta dicho se me-jorarâ, y nuestro senor dios !o abonarâ. Mira, hija, que denoche te levantes y veles, y te pongas en cruz; echa de ti depresto la ropa, lâvate la cara, !âvate las manos, tâvate ta boca,toma de presto la escoba para barrer, barre con diligencia, note estés perezosa en la cama; îevântate a lavar las bocas a losdioses y a ofrecerlos incienso, y mira no dejes esto por pere-za, que con estas cosas demandamosa dios y clamamos a dios,para que nos dé !o que cumple. Hecho esto comienza luego ahacer to que es de tu oficio, o hacer cacao, o moler el maiz, oa hilar, o a tejer; mira que aprendas muy bien como se hace Jacomida y bebida, para que sea bien hecha; aprende muy bien ahacer la buena comida y buena bebida, que se llama corner ybeber delicado para los senores, y a solos ellos se dà, y por es-

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to se llama tetonal tlatocatlaqualli tlatocaatl, que quiere decircomida y bebida delicada, que a solos los senores y genero-sos les conviene; y mira que con mucha diligencia y con todacuriosidad y aviso aprendas como se hace esta comida y bebida,

que por esta via seras honrada y amada y enriquecida, donde

quiera que dios te diere la suerte de tu casamiento. Y si por ¡ventura vinieres a necesidadde pobreza,mira, aprende muy bien

y con gran advertencia el oficio de las mujeres, que es hilar y i

tejer; abre bien los ojos para ver como hacen delicada mane-ra de tejer y de labrar, y de hacer las pinturas en tas telas, ycomo ponen los colores y como juntan los unos con los otros 1

para que digan bien, las que son senoras y habiles en este arte;

:1 aprende bien como se urde la tela y como se ponen los lizosen la tela, como se ponen las canas entre la una tela y !a otra,

J para que pase por enmedio la lanzadera. Mira que seas en es-to muy avisada y muy diligente; mira que no dejes de saber

esto por negligencia o por pereza, porque ahora que eres mo-

l zuela tienes buen tiempo para entender en esto, porque tu co-raz6n esta simpley habit y es comocAa~cAt/tMt~fino y como za-

firo, y tiene habilidad porque aun no esta amancillado de al-

gûn pecado: esta puro y simple y limpio, sin mezcla de algu-na mala afecciôn, y también porque aun vivimos los que te en-

gendramos, porque tu no te hiciste a ti, ni te formaste, yo y

j tu madre tuvimos este cuidado y te hicimos, porque esta es la

i costumbre del mundo, no es imvencion de alguno, es ordena-

4 ciôn de nuestro senor dios que haya generaciôn por via de

j hombre y de mujer, para hacer muttipHcaciony generaciôn."Y entre tanto que somos y vivimos, y en nuestra presen-

cia y antes que muramos, antes que nos !!ame nuestro senor,conviénete mucho, hija mia muy amada, mi paloma, mi pri-

mogénita, que entiendas en estas cosas dichas y las sepas muy

bien, para que después de nuestra muerte puedas vivir honra-

da y entrepersonashonradas,porqueandar a cogeryerbaso

'ja vender lena, o a vender aj! verde, o sal o salitrc a los canto- ines de las calles, esto en ninguna manera te conviene, porque

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eres generosa y desciendesde gente noble e hidalga. Por ven-tura acontecera !oque no pensamosy !o que nadie piensa,que al-guno se aficionara a ti y te demandarâ, y si no estas expertaen las cosas de tu oficio mujcril, ~qué sera entonces? ~No nosdaràn con ello en ta cara, y nos zaherirân, que no te ensena-mos lo que era menester que supieses? Y si por ventura en-tonces ya fuéremos muertos, yo y tu madre, murmurarân denosotros porque no te ensenamoscuando viviamos,y dirân malsiglo hayan, porque no ensenaron a su hija; y tu provocarâscontra ti rinas y matdiciones,tu seras causa de tu mal. Y siya fueres diestra, en !o que has de hacer, no habra ocasi6n en-tonces de que nadie te rina, no tendra lugar la reprehensi6n;entonces con raz6n seras loada y honrada, y tendras presun-ci6n y te estimarâs, como si estuvieses en los estrados de losque por sus hazanas en la guerra merecieronhonra; presumirâsde !a rodela, como los buenos soldados; y si por ventura yafueres diestra en tu oficio como el sotdado en el ejercicio dela guerra, entonces, donde estuvieres, acordarse han de nos-ot rosy nos bendec!râny honrarân por tu causa; y si por ven-tura no hicieres nada bien de !o que has de hacer, maltratartehan, pelearte han, y por ti se dira que con dificultad te !avarâs,o que no tendras tiempo para rascarte la cabeza.

"De estas dos cosas solo dios sabe cual te ha de caber, ypara cual de ellas te tiene, o que siendo diligente y sabia entu oficio seas amada y tenida, o que siendo perezosa, y negli-gente y boba, seas mal tratada y aborrecida. Mira, hija mfa,que notes muy bien !o que ahora te quiero decir; mira que nodeshonres a tus padres, ni siembres estiércol y polvo encimade tus pinturas, que significan las buenas obras y fama: miraque no los infames; mira que no te des al deleite carnal; miraque no te arrojes sobre el estiércoly hediondez de la lujuria; ysi has de venir a esto, mas valdria que te murieras luego. Mi-ra, hija mia, que muy poco a poco vayas aprovechando en lascosas que te tengo dichas; porque si pluguiere a nuestro senorque alguno te quiera y te pida, ne le deseches,no menosprecies

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Ï27

la voluntad de nuestro senor porque él le envia, recibele, to-

male, no te escuses, no deseches ni menosprecies,no esperes a

tres veces que te to digan, no te hurtes, no te escabullas bur-

lando, aunque eres nuestra hija, aunque vienes de parientes no-

btes y generosos, no te jactes de ello porque ofenderâs a nues-tro senor, y apredrearte han con piedras de estiércol y de sucie-

dad, quiero decir que permit!rà que caigas en vergüenza y con-

fusion por tu mala vida, y también él se burtarâ de ti, y di-

rân ya quiere, ya no quiere; mira que no escojas entre los

hombres el que mejor te parezca, como hacen los que van a

comprar las mantas al ~<!<t~M~o mercado; recibe al que te

demanda, y mira que no hagas como se hace cuando se crianlas mazorcas verdes, que son xilotes o elotes, que se buscan las

mejores y mas sabrosas; mira que no desees atgûn hombre porser mejor dispuesto; mira que no te enamores de él apasiona-damente. Si fuere bien dispuesto el que te demandare, reci-

bele y si fuere mal dispuesto y feo, no le deseches; toma aquel

porque to env!a dios y si no le quisieres recibir, él burtarâ de

ti, deshonrarte ha, trabajando a ver tu cuerpo por mala via; ydespués te apregonarâ por mala mujer. Mira, hija, que te

esfuerces, y mira muy bien quien es tu enemigo, mira que nadie

burle de ti, mira que no te des a quien no conoces,que es comoviadante que anda bellaqueando y es bellaco; mira hija queno te juntes con otro, sino con sôlo aquel que te demandé; per-severa con él hasta que muera; no le dejes aunque él te quie-ra dejar, aunque sea pobrecito labrador, u oficial, o atgùn hom-bre comun de bajo Unaje; aunque no tenga que corner no le

menosprecies,no le dejes, porque poderoso es nuestro senor de

proveerosy honraros, porque es sabedor de todas las cosas y ha-

ce mercedesa quien quiere. Esto que he dicho, hija mia, te doy

para tu doctrina, para que te sepas valer; y con esto hago con-

tigo to que debo delante de dios; y si to perdieres y to olvida-

res, sea a tu cargo, que yo ya hice mi deber. {Oh hija mia

muy amada, primogénita palomita, seas bien aventurada y nues-

tro senor te tenga en su paz y reposo".

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128

CAPITULO XIX.

QUE EN ACABANDO EL PADRE !)E EXHORTAR A LA HIJA, LUEGO DE-

LANTE DE ÉL TOMABA LA MADRE LA MANO, Y CON MUY AMO-

ROSAS PALABRAS LA DEcfA QUE TUVIESE EN MUCHO LO QUE

SU PADRE LA HABfA DICHO Y LO GUARDARE EN SU CORAZ6N

COMO COSA MUY PRECIOSA, Y LUEGO COMENZAEA ELLA A

DISCIPLINARLA DE LOS ATAVtoS QUE HA DE USAR Y DE

COMO HA DE HABLAR Y MIRAR Y ANDAR, Y QUE NO

CURE DE SABER VIDAS AJENAS, Y QUE EL MAL QUE

DE OTROS OYERE NUNCA LO DIGA. MAS APROVE-

CHARIAN ESTAS DOS PLATICAS DICHAS EN EL

PÛLPITO, POR EL LENGUAJE Y ESTILO QUE

ESTÂN(MUTATISMUTANDIS)ALOSMO-

ZOS, Y MOZAS, QUE OTROS HUCH09

SERMONES.

"Hija mia muy amada, muy querida palomita, ya has oido

y notado las palabras que tu senor padre te ha dicho: has oido

las palabras preciosas y que raramente se dicen, ni se oyen, las

cuales han procedido de las entranas y corazôn en que es-

taban atesoradas; y tu muy amado padre bien sabe que eres su

hija, engendrada de él, eres su sangre y su carne, y sabe dios

nuestro senor que es asi, aunque eres mujer, imagen de tu pa-dre. ~Qué mas te puedo decir, hija mia, de !o que esta di-

cho? <!Quémas puedes oir de Io que has oido de tu senor y

padre? El cual te ha dicho copiosamente!o que te cumple ha-

cer y guardar, ni ninguna cosa ha quedado de !o que te cum-

pie que no la haya tocado; pero por hacer !o que soy obliga-da para contigo quiérote decir algunas pocas palabras. Lo pri-mero es que te encargo mucho que guardes y que no olvides lo

que tu senor y padre ya dijo, porque son todas cosasmuy precio-sas porque las personas de su suerte raramente publican ta-

les cosas, y que son palabras de senores y principalesy sabios,

preciosas como piedras preciosas muy bien labradas. Mira que

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129

las tomes y las guardes en tu corazôn, y las escribas en tusentranas si dios te diere vida, con aquellas mismas palabrashas de doctrinar a tus hijos e hijas, si dios de los diere. Lo

segundoque te quiero decir es que mires que te amo mucho,queeres mi querida hija; acuérdate que te traje en mi vientre nnevemeses,y desquenaciste, te criaste en mis brazos yo te ponia enla cuna, y de at!{ en mi regazo, y con mi leche te crié. Estote digo porque sepas que yo y tu padre somos los que te engen-dramos, madre y padre, y ahora te hablamosdoctrinandote. Mi-ra que tomes nuestras pala'was y las guardes en tu pecho; mira

que tus vestidos sean honestos y como conviene; mira que no teatavies con cos&scuriosas y muy labradas, porque esto significafantasia, y poco seso y tocura. Tampoco es menester que tusatavios sean muy viles,o sucioso rotos, como son los de la gentebaja, porque estos atavios son sénat de gente vil y de quien sehace burla tus vestidos sean honestos y limpios, de manera queni parezcas fantâstica ni vil; y cuando hablares, no te apresu-raras en el hablar, no con desasosiego,sino poco a poco y sose-gadamente; cuando hablares, no atzarâs la voz ni hablaras muybajo, sino con mediano sonido, no adetgazarâs mucho tu vozcuando hablares ni cuando saludares, ni hablaras por las narices,sino que tu palabra sea honesta y de buen sonido, y la voz me-diana no seas curiosa en tus palabras.

"Mira, hija, que en el andar has de ser honesta, no andescon apresuramiento ni con demasiado espacio porque es seiialde pompa andar despacio, y et andar de prisa tiene resabio dedesasosiegoy poco asiento; andando ttevaras un medio, que niandes muy de prisa ni muy despacio, y cuando fuere necesarioandar de prisa hacerlo has asi, (que) por eso tienes discrecionpara cuando fuere menester sattar algun arroyo, sattarâs ho-nestamente,de manera que ni parezcaspesada y torpe ni liviana.Cuando fueres por la calle o por el camino no lleves inclinadamucho la cabeza, o encorvadoel cuerpo, ni tampoco vayas muylevantada ta cabeza y muy erguida, porque es sefial de mala

crianza, iras derecha y la cabezapocoinclinada; no lleves la boca

Sth«dnIl.9~<~

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130

cubierta, o la cara con vergüenza, no vayas mirando a manera

de cegajosa; no hagas con los pies meneos de fantasia por el

camino, anda con sosiegoy con honestidad por la calle.

"Lo otro que debes notar, hija mia, es que cuando fueres

por la calle no vayas mirando acâ ni acullà, ni volviendo la ca-

beza a mirar a una parte ni a otra, ni iras mirando al cielo, ni

tampocoiras mirando a la tierra; a los que topares, no los mires

con ojos de persona enojada, ni hagas semblantede persona eno-

jada mira a todos con cara serena. Haciendo esto no daràs a

nadie ocasiôn de enojarse contra ti. Muestra tu cara y tu dispo-

sicion como conviene,y de la manera que conviene, de manera

que ni Mevesel semblantecomoenojada ni tampoco como risue-

na. Mira también, hija, que no te des nada por las palabras que

oyeres, yendo por el camino, ni hagas cuenta de ellas, digan to

que dijeren los que van o vienen no cures de responder ni cures

de hablar, mas haz como que no lo oyes ni to entiendes, porquehaciendo de esta manera nadie podrâ decir, con verdad, dijiste

tal cosa. Mira también, hija, que nunca te acontezca afeitar la

cara o poner colores en ella, o en la boca, por parecer bien, por-

que esto es sénat de mujeres mundanas y carnales; los afeites y

colores son cosas que las malas mujeres y carnales !o usan, las

desvergonzadasque ya han perdido la vergüenza y aun el seso,

que andan como locas y borrachas; estas se Ilaman rameras, 'f

para que tu marido no te aborrezca ataviate, lavate y lava t~

ropas, y esto sea con regla y con discreci6n, porque si cada c<n

te lavas y lavas tus ropas, decirse ha de ti que eres relimpia y

que eres demasiado regalada; llamarte han <c~c~<?~oM,tine-

w~ocA.

"Hija m!a, este es el camino que has de llevar, porque de

esta manera nos criaron tus senoras antepasadas, de donde vie-

nes; las senoras nobles, ancianas y canas y abuelas, etc., no nos

dijeron tantas cosas como yo te he dicho, no nos dec!an sino

algunas pocas palabras; decian de esta manera: Oid, hijas mias,

en este mundo es menester vivir con muchoaviso y recato. Oye

esta comparaci6nque ahora te diré, y guârdala y de ella toma

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'3ï

ejemplo y dechado para bien vivir. Acà en este mundo vamospor un camino muy angosto y muy alto y muy peligroso,que escomouna !oma muy alta, y que por !o alto de ella va un caminomuy angosto, y a la una mano esta gran profundidad y hondurasin suelo,y si te desviaresdel camino hacia la una mano o hacila otra, caerâs en aquel profundo. Por tanto, convienecon mu-chotiento seguir el camino. Hija mia, muy tiemamente amada,palomitamfa,guarda este ejemploen tu corazony mira que no teolvides que este te sera como candela y como lumbre todo eltiempo que vivieres en este mundo.

"S6!o una cosa, hija mia, me resta por decirte para acabarmi p!àttca: si dios te dicre vida, si vivieres algunos anos sobrela tierra, mira, hi ja mia muy amada, palomita mia, que no destu cuerpo a alguno; mira que te guardes mucho que nadie !!e-gue a ti, que nadie tome tu cuerpo. Si perdieres tu virginidad vdespués de esto te demandarepor mujer alguno, y te casarescon él, nunca se habrâ biencontigo,ni te tendra verdadero amorsiemprese acordarâ de que no te hallô virgen. y esto sera causade grande afhcc.on y trabajo; nunca estaras en paz, siemprem marido sospechosode ti. j Ohhi ja mia muy amada,mi palomita si vivieres sobre la tierra, mira que en ningunamanera te conozcamas que un varon; y esto que ahora te quierodecir, guardalo como mandamiento estrecho. Cuando dios fue-re servido de que tomes marido, estando ya en su poder, miraque no te altivezcas,mira que no te ensoberbezcas,mira que no lemenosprecies,mira que no des licencia a tu corazon para quese inclinea otra parte; mira que no te atrevas a tu marido: miraque en ningim tiempo ni en ningùn lugar le hagas traiciôn. quese t!amaadulterio; mira que no des tu cuerpoa otro, porqueesto,hija m.a muy querida y muy amada, es una caida en una simasin suelo que no tiene remedio, ni jamâs se puede Mnar. se~nes estilo del mundo; si fuere sabido, y si fucres vista en estedelito, matarte han, echarte han en una calle para ejemplo detoda la gente, donde seras por justicia machucada la cabeza yarrastrada; de estas se dice un refran: probaras la piedra v se-

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ras arrastrada, y tomaràn cjemplo de tu muerte. De aqui suce-

derà infamia y deshonra a nuestros antepasados y sonores,y se-

nadores, de donde venimos, de donde naciste, y ensuciaras su

ilustre fama y su gloria con la suciedad y polvo de tu pecado.

Asimismo perderâs tu fama y tu nobleza y tu generosidad; tu

nombre sera olvidado y aborrecido, de ti se dira el refràn: que

fuiste enterrada en el polvo de tus pecados. Y mira bien, hija

mia, que aunque nadie te vea, ni tu marido sepa to que pasa,

te ve dios, que esta en todo lugar, enojarse ha contra ti y desper-

tarâ la indignaciôn del pueblo contra ti, y se vengara como et

quisiere o te tuHiraspor su mandado, o cegaràs, o se te podrirâ

et cuerpo o vendras a la ù!tima pobreza, porque te atreviste y te

arrojaste contra tu marido, que por ventura te dara la muertc

y te pondra debajo de sus pies, enviàndote al infierno. Nuestro

senor misericordioso es, pero si hicieres traici6n a tu marido,

aunque no se sepa, aunque no se publique,dros, que esta en todo

lugar, él hara venganzade tu pecado,que nunca tengas contento

ni reposo ni tengas vida sosegada, y ét provocara a tu marido

que siempre esté enojado contra.ti y siempre te hable con enojo.

Mira, hija mia muy amada, a quien amo tiernamente, mira que

vivas en el mundo con paz y con reposo y con contento esosdias

que vivieres; mira que no te infames, mira que no amancilles tu

honra, mira que no ensuciesla honra y fama de nuestros senores

antepasados de los cuales vienes; mira que a mi y a tu padre

nos honres, y nos des fama con tu buena vida. Hâgate dios muybien aventurada, hija mia primogénita. y Hégatea dios, el cual

esta en todo tugar".

j

t

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CAPITULO XX.

DEL LENGUAJE Y AFECTOS QUE USABA EL PADRE, PRINCIPAL 0

SE~OR, PARA AMONESTAR A SU HÏJO A LA HUMILDAD Y CONO-CtMÏENTO DE si MISMO, PARA SER ACEPTO A LOS DIOSES Y

A LOS HOMBRES, DONDE PONE MUCHAS CONSIDERA-

CIONES AL PROPÔSÏTO CON MARAVILLOSAS MA

NERAS DE HABLAR Y CON DELICADAS ME-

TAFORAS Y PROPfsiMOS VOCABLOS.

"Hijo mio muy amado y muy querido, nota !o que te d!ré:Nuestro senor te ha traido en esta hora, donde te quiero hablaracerca de !o que debes guardar todos los dias de tu vida; y estohago porque eres mi hijo muy amado y muy estimado, mis quetoda piedra preciosa,mas que toda pluma rica, que no tengo masque a ti tu eres el pr:mero. el segundoy el tercero y el postrero.He acordado, he pensadode decirte algunas cosasque te cumple,por ta obligaci6nque tengo que soy tu padre y madre (v~ '?erohacer mi deber, porque manana o ese otro dia dios me Hevaravquitarâ de sobre la tierra, porque es todopoderoso, porque esta.mos sujetos a la flaqueza humana y a la muerte y nuestra vidasobre la tierra es muy incierta. Pues. hijo mio, nota y entiende!o que te diré~ Vivas muchos dias sobre la tierra en servicio dedios, y seas bienaventurado Mira que seas avisado, porque estemundo es nuy peligroso,muy dificultosoy muy desasosegado.vmuy cruel y temeroso, y muy trabajoso y por esta causa los vie-jos con mucha raz6n di jeron no se escapa nadie de las dcscen-didas y subidas de este mundo, de los torbellinosy tempestadesque en él hay; o de las falsedadesy solazamientos,y dobleces,yfalsas palabras que en et hay; muy enganoso es estt mundo.rfesede unos, g6zase con otros. burla y escarnecede otros, todoesta !!enode mentiras, no hay verdad en él, de todos escarnece.

"Quiérote decir, hijo, !oque te convienemuchonotar y ponerpor obra, que es cosa digna de ser estimada y guardada comooroen pano, y como piedras preciosas en cofre, porque !o deja-

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ron como tal los viejos y viejas, tes canos y ancianos nuestros

antepasados, que yivieron en este reino y senorio, conversaron

entre la gente de este pueblo y tuvieron dignidad y principados.Estos que fueron muy grandes senores y tuvieron la dignidaddel reino y senado, no se ensoberbecieronni se engrieron, mas

antes se humillaron y anduvieron encorvados e inctinados ha-

cia la tierra, con Horosy lagrimas y suspiros, no se estimaron

como senores sino como pobres y peregrinos; estos nuestros

antepasados, de quien descendemos,vivieron en grande humil.

dad en este mundo, no vivian en presunciôn y soberbia y alti.

vez y deseo de honras; y aunque vivieron en grande humildad,

como esta dicho, fueron reverenciados y tenidos en mucho y

poseyeron las dignidades del reino, fueron senores y capitanes,

y tuvieron autoridad para matar y para hacer guerras, y man-

tuvieron at sol y a la tierra, con carne y sangre de hombres; y

aunque por la misericordia de dios fueron grandes y reinaron

sobre la tierra y rigieron la republica, que nuestro senor, queesta en todo lugar, los encomendo, y juzgaron y trataron las

causas de la republicay consolaron, favorecieron a la gente po-

pular, no por esc perdieron su humildad, ni se desvanecieron,ni hicieron cosas indignas de sus personas, y aunque eran ri-

cos y poderosos y poseyeron muchos bienes que nuestro senor

los diô, y gozabande flores y de perfumes, y de mantas ricas de

todas maneras, y tenian grandes casas, y gozaron de comeres

y beberes de todas maneras, y poseyeron armas y atavios muyricos y muy gloriosos, comoson ricos barbotes, ricas borlas para ¡

¡la cabeza y orejeras muy ricas, de manera que hacian temblar r'1a todos con S. M. ~por esto perdieron, por ventura, algo de

su humildad y gravedad? ~Por ventura desvaneciéronse,ensal- )zâronse? Por ventura por esto menospreciarona los que eran

inferiores o tuviéronlos en poco? ~Por ventura por esta cau-

sa se les atterô et seso o perdieron el juicio? No por cierto;

antes eran bien hablados y muy humildes y de gran crianza,

y rcspetaban a todos, y se abajaban hasta la tierra y se tuvie-r&ncomo nada, y cuanto mas eran honrados y estimados, tan-

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to mas ttoraban y se entristecian, y suspiraban, y se inctinaban.y se abajaban. De esta manera, hijo m!o, vivieron en el mun-do los viejos de quien descendemos,tus abuelos y bisabuelosytatarabuelos, que nos dejaron acà, de quien descendiste.Pon losojos en ellos, mira sus virtudes, mira su fama y el resplandoryclaridad que nos dejaron; mira el espejo y dechadoque ellosde-jaron y p6nto delante de ti, y tente delante de tus ojos; m:rate ene!y veras quien eres; mira que tu vida la hagas semejantea la su-ya mira que pongas su vida delante de tus ojos, y luegoconoce-r&slas faltas que tienes y las razas ( i ) y manchasquehay en ti.

"Otra palabra quiero que oigas de mi, hijo muy amado, yn6tala con gran diligencia Sàbete que has nacido en un tiem-po muy trabajoso y en tiempo de mucha pobreza, porque yo,tu padre, estoy muy alcanzado, tengo mucha penuria; aunquenuestros antepasados fueron grandes y ricos, no heredamos de

1ellos aquella riqueza ni valor, mas antes tenemos gran falta detodas las cosas; la pobreza es la que se ensenorea, y tiene sobre

i nosotros su principado; somos tus padres ancianos y viejos,{ y muy necesitados. Hijo mio, si quieres ver esto, sea as!, mi-

ra el hogar de esta casa, mira donde se hace fuego y verâs queno hay sino pobreza y grande necesidad,que apenas alcanzamosabastanza de comida y bebida, y asimismo padecemos necesi-

J dad de vestuario y por todas partes padecemos frio, no tene-

1mos con que nos cubrir; miranos y veràs que todos los huesosse nos parecen de ftaqueza y necesidad de mantenimientos, yesto por la bondad de nuestro senor y por nuestros pecados:y mira a tus primos menoresy a tus primas, mira si tienen ahun-dancia, mira si estan gordos y recios y si tienen las cosas ncce-sarias, y si les sobran los mantenimientosy tas vestiduras ~nolos ves cuales andan, en suma pobreza?'? Todos estàn ttenos decumplida miseria (y) en tal estado. en tanta pobreza, no hayoportunidad de levantar la cabezani tener brio, porque esto se-ria cosa de borrachos y de gente vil, tener presunciôn o alti-vez en tanta pobreza y miseria como hay dentro de esta casa,

t.–Defeeto!.miculas,impureiM.

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-l

y como la tienen los que en ella moran, es ocasiôn de humildad,

y de tristeza, y de traer la cabeza baja, porque en tal tiempohas nacido. Y para que te !o diga todo, escûchame, que tu

primo hermano, el cuat es mayor que tu, N., no to ves, notomas de él ejemplo de la manera que dios le ha humillado queya usa del regimiento del pueblo, ya esta en dignidaJ, ya tiene

poder para juzgar las causas de la gente popular y de senten-ciar y castigar a los delincuentes ya tiene autoridad para ma-tar a los criminosos, ya tiene autoridad par reprender y casti-

gar porque ya esta en la dignidad y estrado, ya tiene el prin-cipal lugar, donde le puso nuestro senor; ya le Itaman por es-tos nombres tacatlato, tlacatecutli, por estos nombres le nombrantodos los populares; este esta puesto en la dignidad por la fal-ta de personas mas prudentes y mas sabias para regir este se-nor!o o reino, o pueblo; no hay personas nobles y de gran cau-dal y de gran genealogia,ya todos han faltado. Si hubiera uno

tan solamente de aquellos, hubiera nuestro senor senatado unode ellos, y alguno de ellos tomado de la repûbticapor rey y se-nor. No sé en que ha de parar aquel mancebilloque esta llo-

rando por et oficio que tiene. Por ventura en et se perde-ra, o por ventura le ha puesto nuestro senor hasta que parezcaotro mejor que haga mejor el oficio. No tiene por cierto fal-ta de amigos y conocidosnuestro senor. A este tu primo her-

mano antes que tomase el cargo, bien viste como vivia. ~An-daba burtando o haciendoninerias? ~andaba como desvergonza-do y desbaratado? andaba muy erguido ? Noera muy humitde?

~No era muy reverente? Cierto, andaba inclinado y sin mues-

tra de ninguna pompa, ni fantasia: oraba a nuestro senor dioscon gran devociôn, velaba de noche y se postraba de rodillas

y de codos a la media noche a orar y a suspirar delante de

dios, y asi esta ahora en esta costumbre. Levantâbase lucgode manana y tomaba la escobay barria, y limpiaba con el aven-tadero los oratorios; y ahora ~qué te parece, c6mo vive? ~Co-mo anda? ~Anda soberbioo fantastico? ~Acuérdasepor ven-tura que es senor? Tan humilde es ahora y tan obediente, y

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aa! Uoray suspira y ora con gran devociôn a nuestro senor novesahnraquejamàsdice: Yosoy senor, yo soy rey. Asi velade n~he ahora, y as: barre, y as! ofrece incienso como de an-tes. ~unque tu eres primero, hermano mayor, sobrepûjate hijomio (a) este tu primo hermano mayor en todas las buenascostumbres.

"Nota, hijo, esta palabra, que !o que te tengo dicho te seaespina y aire f Ho,que te aflija para que te haga humillar v vol-ver er ti; mira, hijo, que has nacido en tiempo de trabajos yafhcctones, y te ha enviado dios al mundo en tiempo de cranpobreza; mira que yo soy tu padre, mira que vida pasamos yoy tu nadre, que no somos tenidos en nada, ni hay memoria denosotfos, aunque nuestros antepasados fueron grandes y podero-sos, ~dejàronnos aquella grandeza y potencia? No por ciertomira a tus parientes y afines que no tienen ser ninguno en larepubitca sino que viven en pobreza y como desechados,y aun-que tu seas nobley generoso y de claro linaje, convieneque ten-tas delante de tus ojos como has de vivir; nota. hijo, que la hu-mildad y el abajaminto de cuerpoy de alma, y el Horo.y las !à-grimas y el suspirar, esta es la nobleza y el valer y la honra;mira, hijo, que ningùn soberbio ni erguido ni presuntuoso, nibu!!icic.so.ha sido electo por senor; ningûn descortés, malcria-do, deslenguado,ni atrevido en hablar, ninguno que habla !o quese le viene a la boca, ha sido puesto en e! estrado y trono rea!;y si er. a!gùn lugar hay atgùn senador que dice chocarreriaso palabras de burla, luego le ponian un nombre ~fMr<«'fM<'c/t~t,que quhre decir truhan; nunca a ningttno fué dado atgun cat-go notable de la repùblica que fuese atrevido, o disoluto enhablar, .) en burlar, estos tales se Ilamaban çM<~K<M-/«c/t'M.quees nombre de hombres alocados, pero valientes en la guerra;también los Ilamabana estos otomi o//oo~oM~M/<M,que quieredecir, otomis trasquilados y atocados. Estos eran grandes ma-tadores, pero tenfanlos por inhabiles para cosa de regir. Aque-ttos que rigieron los tiempos pasados las repubMcas,v los ejér-citos de !~sguerras, todos fueron gente muy dada a la oracion

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y devocion,a las làgrimas y suspiros, muy humi!d< obedientes,no erguidos ni presuntuosos,m-ty cuerdos y prudentes, muy pa-cificos y reposados.

"Ya sabes, hijo mio, bien tienes en la memoria que el se-nor es como corazon del pueblo. A este le ayudaban dos sena-

dores para !o que toca al regimiento del pueblo; uno de ellos era

pilli y otro era criado en tas guerras. El uno de ellos se llama-ba tlacatecutli, y el otro tlacochtecutli. Otros dos capitanes ayu-daban al senor para las cosas de la milicia el uno de ellos era

pilli y criado en la guerra, y et otro no era ~<Mt/el uno deellos se Ilamaba tlacatécatl y el otro se llamaba tlacochcdlcatl.De esta manera hijo mio va el regimiento de la repûbtica, y es-

tos cuatro ya dichos, tlacatecutli, y tlacochtecutli,y tlacatécatl ytlacochcdlcatl,no teniar estos nombres y estos oficios por he-redad o propiedad, sino que eran electos por la inspiraciôn de

nuestro senor dios, porque eran mas habiter para ello. Notabien !o que te digo, muy amado hijo mio, muy estimado, que note ensoberbezcasni te attivezcas si por ventura fueres tomado

para alguno de los oficios ya dichos. Por ventura dios te tta-

marà para alguno de ellos, o por ventura te quedaràs sin nin-

guno y viviràs como hombre comùn y popular; y si fueres tta-

mado y elegido para atguno de estos oficios, otra y otra vez te

encargo que no presumas de ti, ni te estimes por grande y va-

leroso y principal, porque esto es cosa con que dios mucho se

enoja. Si por ventura merecieres alguna dignidad, y por ven-

tura merecieres ser algo, si por ventura merecieres ser electo

para alguno de los oficios ya dichos, sé humilde, y anda muyhumilde o inclinado y baja la cabeza, y recogidos tus brazos, ydate al ttoro y a la devociôny tristeza, y a los suspiros, y a la

sujeciôn de todos; sé sujeto a todos y humilde a todos. Y no-

ta, hijo mio, que esto que te he dicho de la humildad y suje-cion y menospreciode ti mismo, ha de ser de coraz6n, delantede nuestro senor dios. Mira que no sea fingida tu humitdad,por-que entoncesdecirse ha de ti ~o~o.vocAfoM,que es hip6crita; de-cir se ha de ti también titlanixiquipile,que quiere decir hombre

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fingido. Mira que nucstro senor dios ve los corazones y ve

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todas las cosas secretas, por muy escondidas que estén, y oye!o que revolvemos en nuestro corazon todos nosotros, cuantosvivimos en este mundo; mira que sea pura tu humildad y sin 1mezcla de ninguna soberbia; mira que tu humildad delante dedios sea pura como una piedra preciosa muy fina; mira que nomuestres una cosa de fuera y tengas otra de dentro.

CAPITULO XXI.

DEL LENGUAJE Y AFECTOS QUE EL PADRE, SENOR PRINCIPAL. USA-

BA PARA PERSUADIR A SU HIJO AL AMOR DE LA CASTIDAD, DON-

DE PONE CUAN AMIGOS ERAN LOS DIOSES DE LOS CASTOS,

CON MUCHAS COMPARACIONES Y EJEMPLOS MUY AL PRO-

FÔSITO CON EXCELENTE LENGUAJE; TRATANDO ESTA MA-

TERIA OFRÉCESE TOCAR OTRAS MUCHAS COSAS CCS-

TOSAS DE LEER.

"Hijo mio muy amado: Nota bien las palabras que quierodecir, y p6n!as en tu corazon, porque las dejaron nuestros ante-pasados viejos y viejas, sabios y avisados, que vivieron en es-te mundo; es !o que nos dijeron, y !o que nos avisaron y en-comendaron que !o guardàsemos como en cofre y como oro enpano, porque son piedras preciosasmuy resplandecientesy muypulidas, que son los consejos para bien vivir, en que no havraza ni mancha, dijéronlas los que perfectamente vivieron eneste mundo; son como piedras preciosasque se Hamanc/to/f/n-huites y zafiros, muy resplandecientesdelante de nuestro senor,y son como plumas ricas muy finas, y muy anchas y muy en-teras que estan arqueadas; tales son los que las tienen en cos-tumbre (y) Hàmanse personas de buen corazôn. Mira, hijo,que los viejos nos dejaron dicho que los ninos y las ninas, omancebitosy doncellas, son muy amados de dios, précialos mu-

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cho nuestro senor que esta en toda parte, huétgase con ellos ytiénelos por amigos, y por esto los viejos que eran muy da-dos al culto divino y a la penitencia,y a los ayunos, y a ofrecerincienso a los dioses, tuvieron en gran precio a los ninos y alas ninas que oraban, y despertâbanlos de noche al mejor sue-no, y desnudâbanlosy rociabantoscon agua, y hacianlos barrer

y ofrecer incienso delante de los dioses, y !avâban!eslas bocas,a los cualesdecian que dios recibia y oia de buena gana sus ora-ciones y servicios, y sus lagrimas y su tristeza, y sus suspiros,porque tenian corazôn limpio y sin mezcla de pecado, perfec-tos y sin mancilla, como una piedra preciosa, chalchihuitl o za-firos decian que por estos sustentaba dios al mundo, y que elloseran nuestros intercesores para con dios.

"Otra manera de gente hay, que son agradables a dios y a los

hombres,que son los buenossàtrapas que viven castamentey tie-nen corazôn limpio y puro, y bueno y lavado, y blanco comola nieve; ninguna mancilla tiene su manera de vivir, ninguna su-

ciedad, ningûn polvode pecado hay en sus costumbres,y porqueson tales son aceptos a dios, y le ofrecen inciensoy oraciones,yle ruegan por el pueblo. El senor dec!a estos son los siervos demis dioses, porque eran de buena vida y de buen ejemplo, y los

viejos y ancianos, y sabiosy entendidos en los libros de nuestradoctrina, dejaron dicho que los que son de limpio corazôn, son

muy dignos de ser amados, los cuates son apartados de todadetectacion carnal y sucia; y porque son preciosos los que deesta manera viven, los dioses los dese~n y los procuran, y losttaman para si, los que son puros de toda mancillay mueren enla guerra. Dijeron los viejos que el sol los llama para si, ypara que vivan con él altâ en el cielo, para que le regocijeny canten en su presenciay le hagan placer; estos estan en con-tinuos placeres con el sot, viven en continuos deleites, gustany chupan el olor y zumo de todas las flores sabrosas y oloro-sas, jamâs sienten tristeza ni dolor, ni disgusto porque vivenen la casa del sol, donde hay riquezas de deleites; y estos deesta manera que viven en las guerras, son muy honrados aca

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en el mundo, y esta manera de muerte es deseada de muchos, ymuchostienen envidiaa losque as! mueren,y por esto todosdese-an esta muerte, porque los que asi mueren, son muy alabados.Yd!ceseque un mancebogeneroso de /~t~.po~Mco,el cual se Ila-maba Mixc6atl, mur!6 en la guerra de los mexicanos -y ellosle mataron en la guerra– dicese un cantar en su loor i Ohbienaventurado A/~fcJa~, bien mereces ser loado en cantares, ybien merecesque tu fama viva en el mundo, y que los que bai-

lan en los areitos te traigan en la boca, enrededor de los ata-

bates y tamboriles de T~M~o~stMco,para que regocijes y aparez-cas a tus amigos los nobles y generosos, tus parientes1 Siguenotro cantar del loor de este mancebo, en que le loan de la vir-

ginidad y limpiezay pureza de su corazôn Oh glorioso man-

cebo, digno de todo loor, que ofreciste tu corazôn al sol, lim-

pio como un sartal de piedras preciosas que se Mamanzafiros,otra vez tomaras a brotar, otra vez tornaràs a florecer en el

mundo, vendras a los areitos, y entre los atambores y tambori-

les de ~fMf.vo~MCo,aparecerâs a los nobles y varones valero-

sos, y verte han tus amigos!"Hay otro género de personas que también son amados de

dios, y deseados, y estos son aquellos que son ahogados en et

agua, con alguna violencia de atgûn animal del agua, como

del o/tMt~o~,o del o~o<t<M'~t,o otra alguna cosa. También

aquellos que son muertos de rayo, porque de todos estos dije-ron los viejos que, porque tos dioses los aman los ttevan para si

al paraiso terrenal, para que vivan con el dios llamado Tlaloca-

<<'CM~<,que se sirve con ulli y con yauhtli, y es dios de las ver-

duras estos asi muertos estân en la gloria con el dios 7lalocate-

cutli, donde siemprehay verduras, maizales verdes, y toda ma-

nera de yerbas y f loresy frutas, jamàs se secan en aquel lu-

gar las yerbas y las flores, etc., y siempre es verano, siemprelas yerbas estan verdes y las flores frescas y olorosas. Tam-

bién de los mozuelosy mozuetasque mueren antes de tener ex-

periencia de pecados ningunos, y mueren en su inocencia, en

su simplicidad y virginidad, dicen los viejos, que estos reciben

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grandes mercedes de nuestro senor dios, porque son como pie-dras preciosas, y porque van puros y limpios a la presencia dedios.

"Oye otra manera de gente. que son bienaventurados y sonamados y los lIevan los dioses para si, y son los ninos quemueren en su tierna ninez (que) son como unas piedras pre-ciosas estos no van a los lugares de espanto del infierno, sinovan a la casa de dios que se llama Tonacatecutli, que vive enlos vergeles que se Itaman ro~ocaçMatJt~~oM,donde hay todasmaneras de àrbotes y flores y frutos, y andan alli como tsintso-nes, que son avecitas pequenas de diversos colores que andanchupando las flores de los àrbotes; y estos ninos y ninas, cuan-do mueren no sin razôn los entierran junto a las trojes, dondese guarda el maiz y los otros mantenimientos,porque esto quie-re decir que estân sus animas en lugar muy deleitoso y de mu-chos mantenimientos, porque murieron en estado de limpiezay simplicidad,comopiedraspreciosasy muy finos zafiros. Tam-bién tendras entendido que los ninos muy bonicos y muy her-mosos y amables, cuando estan en su simplicidady en su ino-cencia son preciososcomopiedras preciosas,turquesas y zafiros.También otro género de personas son amados y deseados delos dioses,y son los hombres y mujeres de buena condiciôny debuena vida, y de quien todos se confian y a quien todos honran,que no hay en ellos ninguna cosa reprensible y viven pacifica-mente, de ioda parte son amados de todos, y pacificos contodos.

"Nota pues ahora, amado hijo, si dios te diere vida en estemundo, la manera que has de vivir en él; mira que te apartes delos deleitescarnalesy en ninguna manera losdesees; guârdate detodas las cosas sucias que ensucian a los hombres, no solamenteen las animas, pero también en los cuerpos, causando enfer-medades y muertes corporales. Dejâronnos dicho tos antiguosque en la ninez y en la juventud hace dios mercedesy da do-nes en este mismo tiempo senata a los que han de ser senores,reyes, o gobemadores o capitanes; también en e! tiempo de la

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ninez y adolescenciada dios sus riquezas y sus delectaciones,(y)en el tiempo de la adolescenciay simplicidad se merece la bue-na muerte. Nota, hijo mio, to que te digo, mira que el mundo

ya tiene este estilo de engendrar y multiplicar,y para esta gene-raci6n y muttipticaciônordeno dios que una mujer usase de un

varôn, y un var6n de una mujer; pero esto conviene se hagacon templanza y con discreci6n; no te arrojes a !a mujer co-

mo el perro se arroja a to que ha de corner, no te hagas a ma-

nera de perro en corner y tragar to que le dan, dândote a las

mujeres antes de tiempo; aunque tengas apetito de mujer re-

sistete, resiste a tu corazôn hasta que ya seas hombre perfectoy recio; mira que el maguey si to abren de pequeno para qui-tarte la miel, ni tiene sustancia ni da miet, sino piérdese; an-

tes que abran al maguey para sacarle la miel to dejan crecer yvenir a su perfecciôn, y entonces se saca la miel. De esta ma-

nera debes hacer tu, que antes que tteguesa mujer crezcas y en-

barnezcas, y seas perfecto hombre, y entonces estaras habit parael casamiento y engendrarâs hijos de buena estatura y recios,

y ligeros y hermnsos y de buenos rostros, y tu seras recio yhabit para el trahajo corporal, y seras ligero y recio y diligente;

y si por ventura destempladamentey antes de tiempo te dieres

al deleite carnal, en este caso, dijéronnos nuestros antepasados

que el que se arroja asi al deleite carnal queda desmedrado,nun-

ca es perfecto hombre y anda descoloridoy desainado; andaras

como cuartanario, descolorido,enflaquecido,seras como un mu-chacho mocoso y desvanecido y enfermo, y de presto te haras

viejo arrugado; y cuando te casares, seras asi como et que co-

je m'd del maguey, que no mana porque le agujeraron antes

fk tiempo, y el que chupa para sacar la miel de él, no saca na-

da, y aborrecerle ha y desecharle ha; as! te hara tu mujer, quecomo estas ya seco y acabado, y no tienes que darle, le dices

no puedo mas; aborrecerte ha y desecharte ha, porque no sa-

tisfaces a su deseo, y buscara otro porque tu ya estas agotado;

y aunque no tenia tat pensamientopor la falta que en ti hat!6,

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hacerteha adulterio, y esto porque tu te destruistes, dàndote a mu-jeres y antes de tiempo tf acabaste.

"Nota otra cosa, hijo mio, que ya te casen. (y) en buen tiem-po y en buena saz6n tomes mujer, mira que no te des demasiada-mente a ella porque te echaras a perder, aunque es asi que es tumujer y es tu cuerpo; conviénetetener templanza en usar de ella,bienasi comoel manjar, que es menester tomarlo con templanza;quiero decir, que no seas destempladopara con tu mujer sinoquetengas templanza en el acto carnal; mira que no sigas al deleitecarnal porque pensaràs que te deleitas en !o que haces, y que nohay otro mal en ello, pero sàbeteque te matas y te haces gran da-no en frecuentar aquella obra carnal. Dijeron los viejos que se-ras en este caso, como el maguey chupado que luego se secay seras como la manta, de que cuando la lavan hfnchesc deagua; pero si la tuerces reciamente luego se seca. As! serastu, que si frecuentares la delectaci6ncarnal, aunque sea con tumujer solamente, te secaras y ast te haras mal acondicionadoy mal aventurado, y de mal gesto, ni a nadie querras hablar,ni nadie querra hablar contigo, y andaras afrentado. Nota unejemplo cerca de este negocio. Un viejo muy viejo y muy ca-no, fue preso por adulterio, y fuéle preguntado que siendo tanviejo como no cesaba del acto carnal. Respondi6 que enton-ces tenfa mayor deseo y habilidad para el acto carnal, porqueen el tiempo de su juventud no !!eg6 a mujer, ni tampoco enaquel tiempo tuvo experiencia del acto carnal, y que por haber-!ocomenzadodespuésde viejo estaba mas potente para esta obra.Quiérote dar otro ejemplo y n6ta!e muy bien. para que te seatodo como mochila, para que vivas castamente en este mundo:Siendovivo el senor de Tezcuco, !!amadoA~o/tMa~o~ fue-ron presas dos viejas, que tenian los cabellos blancos como lanieve de viejas, y fueron presas porque adulteraron e hicie-ron traiciôn a sus maridos, que eran tan viejos como ellas, yunos mancebillossacristanejos tuvieron acceso a ellas. E! se-nor ~MAMo/coyo~M. cuando tas llevaron a su presencia paraque las sentenciase, pregûntotas diciendo: Abuelas nuestras,

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es verdad que todavia tcnëis~eseo de déleite camaH? ~Aun noestais hartas siendo tan v!ejas como sois? ~Qué sentiadescuandoeradcs mozas? Decidmelo,pues que estais en mi presencia, poreste caso.-Ellas respondieron Senor nuestro y rey, oiga vues-tra alteza; Vosotros los hombrescesaisde viejos de querer la de-teitacion camal, por haber frecuentadota en la juventud, porquese acaba la potencia y la simientehumana; pero nosotras tas mu-

jeres nunca nos hartamos, ni nos enfadamos de esta obra, por-que es nuestro cuerpo comouna sima y como una barranca hon-da que nunca se hinche, recibe todo cuanto le echan y desea mas

y demanda mas, y si esto no hacemosno tenemosvida.-Esto tedigo, hijo mro, para que vivas recatado y con discreci6n, y quevayas pocoa poco,y no te des prisa en este negociotan feo y tan

perjudicial".

CAPITULO XXII.

EN QUE SE CONTIENE LA DOCTRINA QUE EL PADRE PRINCIPAL 0

SENOR, DABA A SU HIJO, CERCA DE LAS COSAS Y POLICIA EX-

TERIOR, CONVÏENE A SABER, COMO, SE HABfA DE HABER

EN EL DORMIR, COMER, BEBER, HABLAR Y EN EL

TRAJE, Y EN EL ANDAR Y MIRAR Y OIR, Y QUE

SE GUARDE DE COMER COMIDA DE MANO

.DEMALASMUJERESPORQUEDANHECHMOS.

"Hijo mio, ya te he dicho muchas cosas que te son necesa-rias para tu doctrina y buenacrianza, para que vivas en este mun-do como noble e hidatgo, y persona que viene de personas ilus-tres y generosas, y réstame el decirte otras algunas cosas que teconvienemucho saber y encomendara la memoria, tas cuales re-cibimosde nuestrosantepasados,y séria hacerlos injuria no te lasdecir todas.

"Lo primero es que seas muy cuidadoso de despertar y ve-

SthttttIl. te

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lar, y no duermas toda la noche, porque no se diga de ti que eresdorm!!6n y perezoso y soiioliento; mira que te levantes de no-

che, a la media noche, a orar y a suspirar y a demandar a nues-tro scnor, que esta en todo lugar, que es invisiblee impalpable,ytendras cuidado de barrer e! lugar donde estàn las imagenesy deofrecerlas incienso.

"Lo segundo: tendras cuidado de cuando fueres por la ca-!!eo por et caminoque vayas sosegadamente,ni con muchaprisani con mucho espacio,sino con honestidad y madureza; los queno !o hacen as! <!aman!ost~o~otMc fM~cM~~que quiere decir

persona que va mirando a diversas partes, como loco, y personaque va andando sin honestidad y sin gravedad, como liviano ybutticioso.As! mismodicende los que van muy despaciow«~.v-

~-oco~~o~ eticapol, que quiere decir persona que va arras-trando con los pies, que anda como persona pesada y como per-sona que no puede andar de gordo, y como mujer prenada; o

que vas andando, haciendo meneoscon et cuerpo, ni tampocoporel camino iras cabizbajo, ni tampoco iras inclinada la cabeza delado, ni mirando hacia los !ados, porque no se diga de ti que èresbobo o tonto y malcriado, y mal disciplinado,y que andas comomuchacho.

"Lo tercero que debes notar. hijo mio, es cerca de tu ha-blar. Convieneque hablescon muchososiego; ni hables apresura-damente, ni con desasosiego,ni a!ces la voz, porque no se digade ti que eres vocingleroy desentonado,o bobo o alocado o rûs-tico tendras un tono moderado, ni bajo ni alto en hablar, y seasuave y blanda tu palabra.

"Lo cuarto que debes notar es que en las cosas que oyeresy vieres (en) especialsin son malas, las disimulesy calles,comosino las oyeres, y no mires curiosamentc a alguno en la cara, nimires con curiosidad los atavfos que trae y la manera de au dis-posiciôn, no mires con curiosidad el gesto y disposici6n de la

gente principal, mayormentede tas mujeres, especiatmentede lascasadas, porque dice el refran que el que curiosamentemira a la

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mujer adultera con la vista; y algunos fueron punidos con penade muerte por esta causa.

"Lo quinto que debesnotar es que te guardes de o!r tas co-sas que se dicenque no te cumpten,especialmentevidas ajenas ynuevas; digase !o que se dijere, no tengas cuidado de et!o, hazcomosi no !ooyeres,y si no te puedesapartar de donde se hablanestas cosas, o de donde se oyen, no respon3asni hahtes cosas se-mejantes; oye y no cures de hablar. Cuando algunos hablan devidas ajenas, y dicen atgunos pecadosque son dignos de casti~o,y tu Ue~s a oirlos, en especialsi tu tambiénhablares alguna pa-labra acerca de aquel negocioo pecado, a ti te seri achacado, vatribufdo !oque se dicey a ti te !opondrin a cuestas,y seras pre-so,y aun castigadopor ello; y segùndice el refran pagaran justespor pecadorer; a ti te !o echar~n todo, todos se excusarân y a tis6!oecharan la culpa; todos los otros que oyeron y dijeron aque-Haspatabras,o que tes toca, quedarân en paz,y tu seras Uevadoajuicio. Por !o ya dicho, hijo m{omuy amado, convieneque abrasmuy bien los ojos y andes con muchoaviso, para que no mueraspor tu necedady por tu poco saber; mira muy bien por ti.

"Lo sexto hijo mio, en que debes ser avisado es que no es-peres a que dos veces te Ilamen; a la primera responde luego, ytevantate luego,y \'e a quien te !!ama;y si alguno te enviare a al-~una parte, ve corriendo, ve en un salto; si te mandaren tomarat~tna cosa t6ma!o de presto sfn tardanza. sé muy diti~ente vmuy ligero, no seas perezoso has de ser comoe! aire ligero; mi-ra que en mandandote la cosa, !ue<?ola ha)?as,no esperes a quedos veceste to manden, porque esperar a dos veces ser mandadoo ser Hamadoes cosa de bellacos,es cosa de perezososy de per-sonas viles y de ningùn valor; y por tal seras tenido, v serastenido por mal mandadoy por soberbio,y por el mismocasocon-vieneque te quiebren en la cabezao en las espaldas !oque habiasde traer.

"Lo septimode que te aviso, hijo, es que en tus atavios scastemplado y honesto; no seas curioso en tu vestir, ni demasiadofantistico; no busquesmantas curiosas ni muy tabradas.ni tam-

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poco traigas atavios rotos y viles, porque es sefial de pobreza yde bajeza, y de personas a quien nuestro senor tiene destchadas

y son sin provecho y misérables, que andan por tas montanas y

por tas sàbanas buscandoyerbas para corner y tena para vender;

no convieneque imites a estos tales, porque son burladores y su

manera de vivir es cosa de burla; traete honestamente y como

hombre de bien, ni traigas la manta arrastrando o muy colgada,de manera que vayas tropezandoen ella por via de fantasia; tam-

poco anudaràs la manta tan corta que quede muy atta, pues en

esto tendras et medio; ni tampocotraigas la manta anudada porel sobaco y aunque estas cosas veas que otros las hacen, no los

imites. Los soldados que se Ilaman quachicqt4e,son tenidos en

muchoen la guerra porque pelean como desatinados y no tienen

en nada la vida, sino que buscan la muerte por via de valentia; ytambién los truhanes, chocarreros y los baitadores, y los locas

luego toman cualquier traje nuevo que ven; traen las mantas

arrastrando y andan tropezando en ellas, y anûdantas debajo del

sobacoy traen el brazo desnudo, y andan de fantasia, haciendo

desgaires en el andar, arrastrando los pies y requebrandoseen el

andar; traen unas cotaras de fantasta, mas anchas y largas queson menester,y con tas correas muy anchasy muy fantasticamen-

te atadas. mira, hijo, que tu seas avisado y templado, y honesto

en tas mantas y en los co~M de manera que todo sea de buena

manera y bien puesto."Lo octavo que quiero que notes. hijo mio, es la manera

que has de tener en el cornery en el beber: seas avisado,hijo, que

no comas demasiadoa la rnanana y a la noche; sé temptado en

ta comiday en la cenay si trabajares, convieneque almuercesan-

tes que comiencesel trabajo. La honestidadque debestener en el

corneres esta cuando comieres,no comas muy aprisa, no comas

con demasiadadesenvoltura,ni des grandes bocadosen el pan, ni

metas mucha vianda junta en la boca, porque no te afiuzgues,ni

tragues !oque cornescomoperro cornerascon sosiegoy con re-

pose, y beberas con templanzacuando bebieres; no despedaceset

pan, ni arrebates !o que esta en el plato; sea sosegado tu corner,

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'49

porque no des ocasi6n de reir a tos que estan présentes. Si teanuzgares con el manjar e hicieres alguna cosa deshonesta.paraque burlen de ti los que comen contigo, adrede te daran cosassabrosas por tener que reir contigo, porque eres gtoton y trag6n.AI principio de la comida tavarte has las manos y la boca; dondete juntares con otros a corner no te sientes luego, mas antes to-maris el agua y la jicara para que se laven los otros, y echarleshas agua a manos; y despuésde haber comido haras lo mismo ydads agua manos a todos, y despues de esto, cogeràs !o que seha caido por el suelo y barreras e! lugar de la comida, y tambiéntu después de corner te tavaras las manos y la boca y hmpiaraslowdientes.

"Héte dicho, hi jo, estas pocas patabras, aunque hay muchoque decir cerca de la honestidadque se ha de tener en el bien vi-vir, de ïo cual hablaron muchas cosas los antiguos y canos asihombres como mujeres, nuestros antepasados; pero no io podrastener todo en la memoria. Una cosa te quiero decir, que te con-vienemucho tener en la memoria,porque es muchodigna de no-tar que es sacadade los tesoros y cofres de nuestros mayores, (loscuales) dijeron: et camino seguropor donde debemoscaminar eneste mundo es muy alto y muy estrecho, y desviando a cual-quiera parte de este camino no podemos sino caer en una pro-funda barranca, y despenarnos de una gran altura; esto quieredecir que es necesarioque todas tas cosas que hiciéremosy dijé-remos sean regladas con la providencia; !o mismo hemos deguardar en !o que oyéremos, y en !o que pensaremos, etc. Fstoquiero que notes mucho,que no comasde presto la comidaque tedieren, sino mira primero !o que se te da a corner, porque haymuchos peligros en el mundo y hay muchos enemigosque abo-rrecen a !a persona de secreto guârdate que no te den a comer,o beber, alguna cosa ponzonosa; rnayorrnentete debes guardaren esto de losque te quieren mal; y mas de tas mujeres, en espe-cial de tas que son malas mujeres; no corneras,ni beberas to quete dieren, porque muchas vecesdan hechizos en la comida o enla bebida, algunas de ellas, dan hechizo en la comida o en

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la bebida para provocar a lujuria, y esta manera de hechi-zos no solamente empece al cuerpo y al anima, pero también

mata, porque se desaina el que !o bebe, o to corne, frecuentan-do el acto carnal hasta que muere. Dicese que los que to-man de su voluntad la carne del mazac6atl, que es una cute-bra con cuemos, tomanlo muy templado y muy poco, y si!o toman destempladamente podrân tener acceso a cuatro ya cinco y a mas mujeres, a cada una cuatro o cinco veces,

y tos que esto hacen mueren porque se vacian de toda la sus-tancia de su cuerpoy sesecan,y semueren deshechosy chupados;y andando de esta manera al fin mueren en breve tiempo, con

gran fealdad y desemejanza de su cuerpo y de sus miembros.

Nota bien, hijo, que si alguno te diere algo de cornero de beber,de quien tienes sospecha,no !o comas, ni !o bebas hasta que pri-mero coma y beba de ello quien te !o da. Sé av~sado,mira por tien este mundo. Ya has oido !o que te he dicho; guarda en todaslas cosas el medio".

CAPITULO XXIII.

DE LA MANERA QUE HACfAN LOS CASAMIENTOS ESTOS

NATURALES.

Aqui se trata de la manera que hacian los casamientosen es-tas partes. Los padres de atgùn mancebo,cuando ya le ve!anqueera id6neopara casarse, juntaban a todos los parientes y estandojuntos, decia el padre del mancebo: "Este pobre de nuestro hijoya es tiempoque le busquemossu mujer, porque no haga algunatravesura, porque no se revuelvapor alli por ventura con algunamujer, que ya es nombre"Dicho esto ttamabanal mozo,delan-te de todos, y decia el padre "Hijo mio, aqu! estas en presenciade tus parientes; habemos hablado sobre ti porque tenemol cui-dado de ti, pobrecito, (que) ya eres hombre y parécenosque sera

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'5'

bien buscarte mujer con quien te cases; pide licenciaa tu maes-tro para apartarte de tus amigos, los manceboscon quien te ha!criado Oigan esto los que tienen cargo de vosotros, que se Ua-man ~ocA~oçM~

Oido esto el mancebo respondfa: "Tengo en gran merced ybeneficio eso que se me ha dicho; habéis hechoconmigo miseri-cordia en haber tenido cuidadode mi (que) os habré dado pena yfatiga; hagase to que decis,porque también to quiere asi mi cora-z6n. Ya es tiempoque yo comiencea experimentar los trabajosy peligros de este mundo. Pues, ~qué tengo de hacer?"

Hecho esto, luego aparejaban de corner, haciendo tamales ymoliendocacao y haciendo sus guisados que se MamantKo~. Yluegocomprabanuna hacha con que cortan lefiay maderos.Lue-go enviaban a Uamara !os maestros de los mancebos,que se Ua-maban ~ocA~o~Mc, y dâbantes a corner y dabantes canas dehumo. Acabado de corner, sentàbanse los viejos parientes delmancebo,y los del barrio, y ponian delante de todos el hacha, deque los mancebosusan estando en el poder de sus maestros. Lue-go comenzabaa hablar uno de losparientes del mancebo,y decia

"Aqui estais presentes, senores y maestros de los mancebos; noreciba!spena porque vuestro hermano N., nuestro hijo, se quie-re apartar de vuestra compania,ya quiere tomar mujer; aqui es-ta esta hacha que es sena!de como se quiere apartar ya de vues-tra cornpafHa,segùn es la costumbrede los mexicanos; tomadlay dejad a nuestro hijo". Enfonces respondia el maestro de losmancebos llamando ~ocA~to, diciendo:= "Aqui hemos oidotodos nosotros, yo y los manceboscon quien se ha criado vues-tro hijo algunos dias, como habéis determinado de casarle yde aqui adelante se apartara de ellos para siempre; hagase co-mo mandais". Luego tomaban la hachuela, y se iban y deja-ban al mozo en casa de su padre.

Hecho esto, juntàbanse los parientes del mozo. viejos vviejas y conferian entre si cua! moza le vendrïa bien, y ha-biendo determinado cual moza le habian de demandar, aquellasmatronas viejas que tienen por oficio de intervenir en los ca-

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b· ··pVd ·L GWGI·~

ï5~

samientos, habiéndolas rogado los parientes del mozo, que fue-sen a hablar de su parte a la que tenian senalada ya sus parien-tes, luego otro dia, de manana, iban a la casa de la moza y ha-blaban a los parientes de la moza, para que diesen su hija a

aquel mozo: esto hacian con mucha retôrica y con mucha pa-rola. Habiendo oido los parientes de la moza la mensajerta delas viejas, respondian excusandose, como haciéndose de rogar,que !a moza aun no era para casar ni era digna de ta! mance-t'o. En esto pasaban platicas de mucha ronceria. Acabada su

platica los de parte de la moza, con las viejas, despedianse di-ciendo que vendrian otro dia, que mirasen despacio !o que les

cumplia y asi el dia siguiente iban muy de manana a la casade la moza, y hacian sus platicas acerca del negocio, y tambiénlas despedian con roncerias los padres de la moza, y como seiban tas viejas decian tos parientes de la moza que viniesenotravez. Al cuarto dia volvian las viejas a oir la respuesta y de-terminaciôn de los padres de la moza, los cuales hablaban deesta manera: "Seiioras nuestras, esta mozuela os da fatiga en

que la buscàis con tanta importunaciôn para mujer de ese man-

cebo que habéis dicho. No sabemos c6mo se engana ese mozo

que la demanda, porque ella no es para nada y es una bobilla;pero pues que con tanta importunaciôn habtâis en este negocio,es necesario que, pues que la muchacha tiene tios y tias, y pa-rientes y parientas, sera bien que todos juntos vean !o que les

parece, veamos to que dirân y también sera bien que la mucha-cha entienda esto; y asi, venios manana y Uevaréisla determi-naci6n y conclusi6nde este negocio".

El dia siguiente, después de haberse ido las viejas, jùntanselos parientes de la moza y hàb!anse sobre el negocio sosegaday pacificamente,y los padres de la moza, despuésde haber con-cluido et negocio, entre todos dicen: esta bien, pues conctùycseque el mozo sera muy contento de oir !o que se ha determina-

do, sera contento de casarse con ella, aunque sufra pobreza ytrabajo, que parece que esta aficionado a esta muchacha, aun-

que no sabe aun hacer nada ni es experta en hacer su oficio

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mujeril. Y luego después de esto los padres de la moza, habla-ban a los padres del mozo diciéndoles 'Sonores, dios os demucho descanso; el negocio esta concluido, conciértese el diacuando se han de juntar".

Despuésde apartados los unos de los otros, los parientes an-cianos del mozo preguntaban a los adivinos, que senatasen undia bien afortunado para el negocio y los adivinos tes senata-ban uno de losdias prospères para el negocio. Decian que cuan-do reinaba el caracter que se ttama dco~ o el otro que se lla-ma o~tMo~t, o el otro que se llama cipactli,o el otro que se tta-ma quauhtli, o el otro que se ttama calli, cualquiera de estosera bien acondicionadopara este negocio. Después de esto lue-go comenzaban a aparejar las cosas necesarias para el dia dela boda, que se habia de hacer en atgùn signo de los arriba di-chos aparejâbanse tas ollas para cocer el maiz y el cacao moli-

do, que !!aman co<:<ï«o~tMo~t;las flores que eran menester, lascanas de humo que se Ilaman y~a~t, (i) y los platos que seIlaman tMofco.ft~y los vasos que se Ilaman ~oçMt<<'c<t<ï~,y los

chicuites; comenzabana moler el maiz y ponerlo en los apastkso lebrillos; luego hacian tamales toda la noche y todo el dia, porespacio de dos o tres dias no dormian de noche sino muy po-co, trabajando en !o arriba dicho.

El dia antes de la boda convidaban primero a la gente hon-rada y noble y después a la otra gente, como eran los maestrosde los mancebosy a los mancebosde quien tenian cargo, y lue-

go a los parientes del novio y de la novia. El dia de la boda.de manana, entraban los convidadosen la casa de los que se ca-

saban primeramente entraban los maestros de los manceboscon su gente, y bebian solamente cacao y no vino, y todos los

viejos y viejas entraban a comer al mediodia; entonces habia

gran numéro de gente que comian, y servian dando comida yflores, y eanas de perfumes; muchas de las mujeres llevabanmantas y las ofrecfan; otras que eran pobres ofrecian maiz.Todo esto ofrecian delante del fuego, y los viejos y las vie-

î.–RëmiSiméontranscribiôy~</t//t,deyetl,tabaco,y tlilli,coloraetro.

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jas bebian octli o pukre, y bebian en unos vasos pequenos tem-

pladamente; algunos bebian tres o cuatro, otros cinco de aque-t!os vasos, y de a!Mno pasaban los viejos y viejas, (pero) con

tanto comoesto se emborrachaban,y este vino era adobado.

Y a la tarde de este dia banaban a la novia, y !avaban!a los

cabettos, y componianla los brazos y las piernas con pluma co-

lorada, y ponianla en el rostro margagita pegada; a tas queeran mas muchachasponianlas unos polvos amarillos que se lla-man tecozahuitl; y después de compuesta de esta manera po-nianla cerca del hogar, en un petate como estrado, y alli la

iban a saludar todos los viejos de parte del mozo, y decian de

esta manera: "Hija mfa, que estas aqui, por vos son honra-dos los viejos y viejas y vuestros parientes; ya sois del nu-

mero de las mujeres ancianas ya habéis dejado de ser moza ycomenzais a ser vieja; ahora dejad ya las mocedades y nine-r!as. No habéis de ser desde aqui adelante como nina o co-mo mo~ueta,conviene que habléis y saludéis a cada uno como

conviene; habéis de levantaros de noche y barrer la casa, y

poner fuego antes que amanezca, os habéis de levantar cada

dia; mirad, hija, que no avergoncéis, que no deshonréis a los

que somos vuestros padres y madres; vuestros abuelos que yason difuntos, no os han de venir a decir !o que os cumple,porque son ya difuntos; nosotros !o decimos en su nombre.

Mira, pobrecita, que te esfuerces, ya te has de apartar de tu

padre y madre, mira que no se incline tu corazôn mas a ellos;no has mas de estar con tu padre ni con tu madre, ya los hasde dejar del todo: Hija nuestra, deseamosque seas bienaven-turada y pr6spera". Otdo esto la novia respondfa con !agri-mas, al que la habia hablado "Senor mio, persona de estima,habéisme hecho merced todos los que habéis venido; ha he-cho vuestro coraz6n benignidad por mi causa, habéis recibido

pena y trabajo por honrarme; las palabras que se me han di-

cho téngoîas por cosa preciosa, y de mucha estima; habéis he-cho comoverdaderos padres y madres en hablarme y avisarme;agradezco mucho el bien que se me ha hecho".

Cuando ya era a la puesta del sol, venfan los parientes del

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mozo a llevar a su nuera, muchas viejas honradas y matronas,y en entrando en la casa donde estaba la novia declan tuego:"Por ventura os seremos causa de temor con nuestro tropel,y es que venimos por nuestra hija, queremos que se vaya connosotros". Y luego se levantaban todos los parientes de la mo-za, y una matrona que para esto iba aparejada, aparejaba unamanta que se llama tlilquemitl tomandota por tas esquinas, ytendfala en el suelo, y sobre ella se ponia de rodillas la novia,luego la tomaba a cuestas y tuego encendian hachones de teas,que para esto estaban aparejados, y esta era la senal que ya lallevaban a casa de su marido. Iban todos ordenados en dosrendes, como cuando van en procesi6n, acbmpanandota; perolos parientes de la moza iban en tomo de ella en tropel, y to-dos Hevabanlos ojos puestos en ella. Y los que estaban a lamira por las calles, decian a sus hijas: "fOh bienaventuradamoza mtrata, m!rata cual va, bien parece que ha sido obe-diente a sus padres y ha tomado sus consejos; tu nunca tomaslos consejos y palabras que se te dicen para tu provecho; las

palabras y consejos que se te dicen, todas las entiendes al re-vés, y no las pones por obra. Esta moza que ahora se casacon esta honra, bien parece que es bien criada y bien doctrinada,y tom6 bien los consejos y doctrinas de sus padres y madres;honrando a sus padres, no los desobedeci6, màs antes los hahonrado como parece ahora".

Habiendo Hegadola novia a la casa del novio, luego poniana los dos junto al hogar, la mujer a la mano izquierda del va-rôn y el var6n a la mano derechade la mujer; y la suegra dela novia luego sa!{a para dar dones a su nuera: vestiala un

/!Mt~Kty ponfala a los pies un CM~, todo muy labrado; y !a

suegra del novio, luego daba también dones à su yemo cubrfa-le una manta anudada sobre el hombro, y ponfaleun <MO.p~jun-to a sus pies. Hecho esto las casamenteras atabah 'la manta delnovio, con el hupilli de la novia, y la suegra de la novia iba

y lavaba la boca a su nuera, y ponfa tamales en un plato de ma-dera junto a ella, y también un plato con tMoKt,que se Uama

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~~MtMt; luego daba a corner a la novia cuatro bocados, los

primeros que comïan, despuésdaba otros cuatro al novt~ y lue-

go a ambos juntos los met:an en una camara y las casamen-

teras los echaban en la cama, y cerraban tas puertas y dej~ban-

los a ambos solos. Salianse todos de la camara, y las viejas

casamenteras que se llaman titici, que eran como ministras del

matrimonio estabanlos guardando a la puerta, y alli bebian; no

se iban a sus casas, toda la noche estaban alli; habiendo hecho

eso cuatro dias arreo, hacian una ceremonia, y era que la es-

tera sobre que habian dormido que se llamaba la saca-

ban al medio patio, y alli la sacudian con cierta ceremonia; y

después tomaban a poner la estera en donde hablan de dormir.

En este tiempo com:an y bebian dentro de casa los parien-

tes de la novia con los parientes del novio, y ail! se trataban

todos como cunados y afines, y como tales se hablaban y cono-

cian después de esto ibanse todos a sus casas, muy contentos.

Y las viejas parientas del novio hablaban a la novia diciendo

de esta manera: "Hija mia, vuestras madres, que aqui esta-

mos, y vuestros padres, os quieren consolar; esforzaos hija, no

os aflijais por la carga del casamiento que tom&isa cuestas, y

aunque es pesada, con la ayuda de nuestro senor la llevaréis, ro-

~adte que os ayude; placera (a) nuestro senor que vivais muchos

dias y subais por la cuesta arriba de los trabajos; por ventura

Hegaréis a la cumbre de ellos sin ningûn impedimento ni fa-

tiga que os envie nuestro senor. No sabemos lo que nuestro

senor tendra por bien de hacer: esperad en él. Veis aqu! cinco

mantas que os da vuestro marido, para que con ellas tratéis en

el mercado, y con ellas comprcis el c/ttW,y la sal, y las teas, v

la lena con que habéis de guisar la comida. Esta es la costum-

bre que dejaron los viejos y viejas; trabajad, hija, y haced

vuestro oficio mujeril sola, ninguno os ha de ayudar; ya nos

vamos. Sed bienaventurada y prospéra como deseamos". Des-

pués de esto la suegra del recién casado hablabale de esta ma-

nera "Aqui estais, hijo mio, que sois nuestro tigre y nuestra

aguila, y nuestra pluma rica y nuestra piedra preciosa, ya soia

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nuestro hijo muy tiernamente amado; entended, hijo, que yasois hombre, y hombre casado, y hombre que tiene por su mu-

jer a nuestra hija; no os p<~ezcaesto cosa de bur!a, mirad que

ya es otro mundo en donde ahora estais, ya estais en vuestra

libertad, otra manera de vivir habéis tomado de la que habéistenido hasta ahora; mirad que seaishombre y que no tengais co-

raz6n de nino; no os conviene de aqui' adelante ser mozo tra-

vieso no os conviene de aqui adelante andar en los vicies queandan los mancebos,como es los amancebamientos,y burleriasde mozos y chocarrerias, porque ya sois del estado de los casa-

dos, que es ~~oK~t; comenzad de trabajar en llevar cargas a

cuestas por los caminos, como es chilli y sa!, y satitre, y peces,andando de pueblo en pueblo; enseiiaos a los trabajos y fati-

jpts que habéis de sentir en el corazôn y en el cuerpo, durmien-

do en los rincones en las casas ajenas, en las portadas de las

casas donde no conocéis; haceosa los trabajos de pasar los arro-

yos y de subir las cuestas, y de pasar los paramos; haceos a

los trabajos de pasar grandes soles y grandes frios, d6 ha-

bréis menester de templar el calor del sol con el aventadero de

plumas que habéis de Ilevar en la mano; haceos a los traba-

jos de corner pan seco, con maiz tostado; no penséis, hijo, quede aqui adelante habéis de vivir en regalos y en delicadezas.

porque habéis con vuestro sudor de ganar la comida; a nadiese le viene a casa !o que ha de corner y beber, a nadie se le caedelante !o que ha de menester; no se junta la hacienda sin traba-

jo, es menester trabajar con todas las fuerzas para alcanzar lamisericordiade dios. No hay otra cosa que os decir, quedad enbuena hora".

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CAPITULO XXIV.

EN QUES. PO~ QUEHAcfANCUANDOLA CANADASESENTfAPM~ADA.

Después que ya la recién casada se siente preflada, ~0saber a susycanas~?" comida y bebida, y flo-Padres y

convidan y juntan a lospadres y madres del casado y de la casada, con los principalesdel pueblo,y todos juntos ~y~~dos~ P6n~ en medio dedos manera; de parte del casado, sentado encudiMas. y dice de~nda~.nt.d.n~o~

presentes; por elmandamientode nuestro seilor que est~ en todo lugar, quiero de-c'ros algunas palabras rùst~~ groseras,tros af:n.s y ~ores pu~f~~ \~ros.nues-tros afines y !!ama pues que aqui os ha juntado nuestro se-yqueel cual se

todotu~ quiere decir tiniebla y aire,y que que en todo lugar; elhasta estosdias, que sois sombra

~o~ como un queJlama~<~

hace gran sombra, y 'como el que se~ni~a!es: de esta~ane~ rnismo a suabrigan losanimales: de esta manera sois, seflores, an1paradoresy abriga-dores de todos los

menores y gente baja, que moran en las~ontaHas y en hs parâmes, ab~f~an en Ïastos so!dadosen

gented~ mismo a P~toa aoldadoay gente de Ruerra, porque os llaman y tienen porpadres, y porsus consoladores; por ventura

tenéis trabajos, yalgunosen ~h~n~ embarazamosparaentender en muchos negocios en

rr~ nuestro ytambiénpor venturaos que <cargados por ventura os seremos penosos con nuestras pala-bras, con que os queremos saludar, y hablar acerca de vues-oficios

y gobierno. Oid pues, seftores que presen-tes, y todos los quenuest~o~t viejos y canosy canas: sabed que nuestro senor ha hecho misericordia, por.que la seilora moza)/ recién casada, quiere nuestro aeüor

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hacerïa nMsefieûfdiay poner dentro de eiia una piedra preciosay una pluma rica, porque ya esta prenada la mozuela y pare-ce que nuestro senor ha puesto dentro de ella una criaturaPues ~que sera ahora la voluntad de nuestro senor, si mere-cera este mancebo gozar de la merced de nuestro senor, y vues-tra hija, N., si sera merecedora por ventura de que venga a !uxluz !o que ha concebido? Y los viejos de adonde ellos vienen,que ya son difuntos, que vivieron en este mundo algunos po-cos dlas, los viejos y viejas que ya estân en su recogimientoenla cueva, y en el agua, en el infiemo, donde estan descansan-do, y no se acuerdan de !o que aca pasa, porque fueron paranuncp mas volver, ni tarde ni temprano nunca mas los vere-mos, pluguiera a dios que esto aconteciere en su presencia. paraque oyéredes las palabras de vuestra salutaci6n de su boca.Ahora no hay viejos que autoricen, ni canas que resplandez-can. ~Quien os podra satudar? ~Quien pronuneiara en vues-tra presenciaalgunas palabras dignas de ser oidas? Pues ahora!o que se dice en vuestra presencia, senores, es una manera detartamudear y de barbarizar, sin orden y sin concierto, que seofrece a vuestras orejas. No dudamos sino que nuestro senorquiere dar un hijo o hija, a vuestros hijos, pobrecitos. Soloesto he dicho, y solo esto habéis oido descansad y holgad enprosperidad y bienaventuranza".

Cuando oran ~Mt~ JOMdos O~OfM ~M/M~~M. El

M~MM<foM~O orador ~<CC~0ÇMfM sigue.

"Hijos mtos y senores, no queremos daros fastidio ni cau-saros dolor de cabeza y de estômago; no queremos seros oca-si6n de alguna ma!a disposici6n: ya habéis oldo y entendidodos o tres palabras, y es que nuestro senor dios que en todo

lugar réside, quiere dar fruto de generaciôn a la mozuela re-cien casadilla. Hagase la voluntad de nuestro senor dios; es-

peremos !o que él quiere hacer. Reposad y holgad, hijos mfos

y seflores m!os".

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Aqut responde C~que es saludado, 0 O~tMO~M

su nombre, y ~!c<*ad.

"Se&ismuy dichosos y prospères, los que aqui habéis ve-

nido, siendo enviados por vuestro senor dios, que esta en to-

do lugar. Por ventura diré algunas cosas que no son de re-

gocijo y de ami&tad;por ventura, atgunas cosas de tloro y M."

grimas, aqui, donde nos ha juntado nuestro senor que esta en

todo lugar. Aqui habemos oido ahora cosas muy delicadas y

muy preciosas, dignas de ser tenidas en mucho, y que no «O-

mos dignos de oirlas, ni verlas. Por cierto mas convenia que

las oyeran los viejos y viejas, los canos y canas, y estos como

los podremos traer aqui cuando va son muertos, ya son idos

a la cueva del agua; nuestro senor los t!ev6 para si, estos fue-

ron nuestros antepasados, los cuales fueron sombra y abrigo,

fueron asi comounos grandes àrboies que se ttaman ~ocAo«My

oAM~M~ debajo de cuya sombra se ampararon los que en-

tonces vivian, los cuales no escondieron sus manos y sua ptes

debajo de sus mantas, sino que extendieron sus alas y sus co-

las para amparar con diligencia a sus sûbdttos y vasallos, pa-

rientes y amigos, los cuales fueron el senor N. y ta senora N.

Pluguiera a dios que este négocie aconteciera en su presen-

cia, y viviendo ellos; ojata ellos hubieran oido y sabido es-

ta obra tan maravillosa que nosotros o!mos y entendemos aho-

ta, que nuestro senor quiere hacer en nuestra presencia, que

nos quiere dar una piedra preciosa y una pluma rica: esto es

la criatura que nuestro senor ha comenzado a poner en el

vientre de esta mozuela recién casada; y si ellos esto vieran y

uyeran, no hay duda sino que ttoraran de placer y hicieran

muchas gracias por este gran beneficio. Pero nuestro senor

que esta en toda parte nos ha dejado de esta manera en esta po-

breza, que ni hay viejos, ni personas que puedan satisfacer en

semejantes casos. ~Quien podra llorar, y quién podra doler-

se~ ~Y quien podra suficientemente admirarse de !o que pt-

sa? No hay otros sino los que ahora tenemos cargo y gober-

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namos, que somos como muchachos de poco saber y de pocovaler, que no hacemos cosa a derechas, todo !o desperdiciamos,todo !o daftamos ~quien nos podra responder? ~Quien podraorar en respuesta de !o que hahéis dicho? Si fuera en presen-cia de vuestros padres, que aqut habemos nombrado, y nos ha-bemos acordado de su anti~ucdad y saber, ellos por cierto hn-bieran suficientemente respondido a !o que habéis dicho, y nocon pocas là~rimas se maravillaran de !o que habéis orado; pe-ro por falta de ellos nosotros, pobres y menguados de saber, di-remos algunas pocas palabras, imperfectas y barbaras, comobalbuciendoy sin orden y sin modo para responder a !o que ha-béis dicho. Lo que ahora al presente se ofrece es: que nuestrosenor, que esta en todo lugar, ha abierto el cofre y la caja desua misericordias, que solo él tas posée. Por ventura merece-mos, o merecertan nuestros padres que ya son pasados de es-te mundo, y nuestro senor los ha quitado de sobre la tierra ytes ha puesto en et lugar de la obscuridad, que no tiene ven-tana ni por donde le entre luz; por ventura ftorecera y brotara!o que ellos dejaron plantado, asi como maguey que dejaronplantado profundamente. que fue el deseo que tuvieron que semultiplicasesu generaci6n; no sabemos la joya, o joyel, o sar-tal de flores con que ha adornado nuestro senor a esta mozuela,porque la merced que nos ha hecho nuestro se'!or esta en ellaescondida,comoen un cofre; por ventura no mereceremos,ni se-remos dignos de verla, y ~ozarta, por ventura sera como sue-no que se pasa en vano. 0 si por ventura nuestro senor ahoratendra por bien de sacar a luz esta fiesta y esta maravilla, sa!-dra por ventura a! mundo aqueito con que esta esta moza ador-nada, y e! don que se le ha dado. que el quiera, que sea hembrao varôn. ~Por ventura sera posible que le vcamos. o se pasa-r&como sueno? Y porque pienso, que con mi prolijidad ofen-do vuestras cabezas y vuestros estôma~os. dando pena, paréce-me !o maa acertado que callemosy oremos a dios, y esperemosMi su misericordia. Por ventura mereceremox que ven~a aluz esta criatura, o por ventura en su ternura la perdcremos,

*<* Sth«<tHIl.11

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si por ventura no saliere a luz ni naciere en este mundo: y asino quiero decir mas sino que ruego a nuestro senor, que estaen todo lugar, que dé reposo a vuestros huesos y a vuestro

cuerpo con tcdo contento". Después de esto el orador ende-rcza sus palabras a la prefiada, y si es mujer noble dfcela deesta manera.

CAPITULO XXV.

DEL LENGUAJE Y AFECTOS QUE USABAN DANDO LA ENHORABUE-

A LA PRENADA, HABL<~DO CON ELLA. Es PLATICA DE ALGU-

NO DE LOS PARIENTES DE EL; AVÏSABANLA EN ELLA DE QUE

HAGA GRACIAS A LOS DIOSES POR EL DENEFICIO RECIBIDO,

Y QUE SE GUARDE DE TODO LU QUE PUEDE EMPECER A

LA CRIATURA LO CUAL RELATAN MUY POR MENU-

DO Y ACABANDOLA DE HABLAR, HABLA LUEOO A

SUS PADRES DE LOS MOZOS, Y ALGUNO DE ELLOS

RESPONDEA LOS ORADORES;TAMBIENLAPRENADAHABLAA SU SUEGROY SUEGRA.

"Nieta mia muy atnada y preciosa,como piedra preciosa,co-mo cAo~cAtAM~y zafiro, noble y generosa; ya es cierto ahora

que nuestro senor se ha acordado de vos, el cual esta en toda

parte y hace mercedes a quien quiere; ya esta ctaro que est&is

prenada, y que nuestro senor os quiere dar fruto de generaci6n,y o<!quiere poner un joyel y daros una pluma rica. Por ventu-ra !o han merecido vuestros suspiros y vuestras tagrimas, y elextendimientode vuestras manos delante de nuestro senor dios,y tas peticionesy oraciones que habéis ofrecido en presenciadenuestro senor, llamado tiniebla y aire, en tas vigilias de la me-dia noche; por ventura habeis velado, por ventura habeis traba-jado en barrer y ofrecer incienso en su presencia, por venturapor estas buenas obras, ha hecho con vos misericordia nuestro

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ténor; por ventura esta fué la causa por que se détermine enlos de!os y en el infiemo, antes del principio del mundo, que seos hidese esta merced. Por ventura es verdad que nuestro senorOw~o~Jo~ que es criador y hacedor, os ha hecho esta merced.Por ventura !o ha determinadoel que reside en el cielo,un hom-bre y una mujer, que se llaman Ow~cM~, O~ctAtM~. Porventura esto esta ya ast determinado mirad, hija mia, que noos ensoberbezcaispor la merced que se os ha hecho; mirad queno dtg&isdentro de vos, ya estoy prenada; mirad que no atri-buyais esta merced a vuestros merecimientos; porque si estohicieredes, no se le podra esconder a nuestro senor !o que den-tro de vos pensaredes, porque no se le esconde ninguna cosa,aunque esté dentro de tas piedras y de !oairboles, y se eno-jara contra vos y os enviara a!gûn castigo, de manera que per-damos !oque dentro de vos esta. matandoïonuestro senor o per-mitiendo que nazca sin saz6n o muera en su temura; o por ven-tura M dara nuestro senor alguna enfermedad a vos para quemurais; porque el cumplimientodel deseo que tenemos dei hijoy de generaci6n, por sola la misericordiade dios se nos cumple,y si nuestros pensamientos son contrarios a esta verdad. pen-sando que se hace por nuestros merecimientos.nosotros nos de-fraudamos de la merced que nos esta hecha.

"Por ventura, hija, por tu soberbia no mereceris que sa!~ aluz !o que esta principiando y viene ya; por ventura ya quierebrotar la generaci6n de tus bisabuelosy tatarabuetos, y de tuspadres que te echaron aci, y nuestro senor dios quiere que en-gendre y produzca fruto el maguey que ellos plantaron honda-mente, para que !o que naciere sea imagen de ellos, a los cua-les el mismo nuestro senor los escondi6y los !!ev6para sf, y é!quiere que los levanten la cabezay en alguna manera los resu-citen los que naceran de su posteridad. Lo que ahora. hija m:anwy tierna, es necesario que hagas es que te esfuerces, quehagas tu posibilidadacerca de !!orar y suspirar delante de nues-tro senor; trabajad también en barrer y en desembarazar, v encomponer,y en limpiar los altares y oratorios de vuestra casa, a

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honra <!cnuestro senor dios; y procurad asimismo de ofrecer

incienso,que se ttama ~~tO~MC~t;velad de noche, mirad que no

durmais demasiado, ni os deis a la dulzura del sueno, mayor-mente procurad de suspirar de coraz6n y decir: ~qué sera de midesde aqui a cuatro dias, o cinco dias? porque somos flacos ymuy quebradizos. Oid otra cosa, hija mia, que os encom!endomucho: mirad que guardc!s mucho la criatura de dios que estadentro de vos; mirad, no burtéis con él; mirad que no seais cau-sa de alguna enfermedad por vuestra culpa, a la merced quenuestro senor os ha hecho, que es haberos dado;cr!atura, que escomo un jt'ye! con que os ha adornado; mirad que os guardeisde tomar alguna cosa pesada en los brazos, o de lev antarlacon

fuerza, porque no empezcais a vnestra criatura; mirad, hija,que no uséis el bano demasiadamente, mirad que no la matéiscon el calor demasiado del bafio. De otra cosa os aviso, y estaquiero que la oiga y la note nuestro hijo, vuestro marido N., queesta aqui, y es esto porque somos viejos, sabemos !o que con-

viene; mirad, los dos, que no os burléis el uno con el otro porqueno empexcaisa la criatura; mirad que no uséis mucho el acto

carnal, porque podra ser que hagais dano a la criatura, con lacual nuestro senor os ha adornado a vos hija m!a, y asi saldricuandonacieremancao lisiada de los pies o de las manos o delos dedos; si plugiere a dios que merezcamosque nazca vuestra

criatura que dios os ha dado, y viniere muy envuetta de la sucie-dad que causa el acto carnal, por ventura moriréis en el parto,

porque aquella viscosidad es pegajosa, e impedirâ la satidà devuestra criatura porque hubo efusi6n de simiente sin haber pa-ra que, y asi se hace pegajosa comoengrudo, y podréis morir del

parto.

"Apartaos, hija, de mirar cosas que espantan o dan asco:esto es consejo de los viejos y viejas que fueron ante nos iOh,hija mia chiquitita, patomita estas pocas palabras he dicho pa-ra esforzaros y anirnaros, y son palabras de los viejos antiguos,vuestros antepasados, y de tas viejas que aqui est&npresentes,con tas cuales os enseftan todo !o que es necesario para que se-

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pais y veais que os aman muchoy que os tienen como una pie-dra preciosa y pluma rica; ninguna cosa os han escondido,y enesto hacen como sabios y experimentados. Seais, hija, muy bienaventurada y prospéra, y vivas con mucha salud y contento; yviva con sanidad y con salud !o que tenéis dentro en vuestrovientre. Esperemos todos en nuestro senor, esperando h) que «u-cedera manana o ese otro dia, y !o que de vos determinara nue<-tro sefior. Seàis muy bien aventurada y ruego que venga a tuz!o que esta en vuestro vientre".

D~~j Ao&~acabadoel orador t~w la ~<M-e apadres y tM<<fM los casados, jMt~<Mfo.

"Aqut estais presentes, seiiores y senoras, cuyas son estaspiedras preciosas y estas plumas ricas, que son estos recién ca-sados, los cuales fueron cortados de vuestras entHMiMy devuestros lomos y gargantas, que estan aqui presentes, N. y N.,que nacieron de vuestros cuerpos como unas y cabellos. Habe-mos recibido de nuestro senor dios un tesoro y una rique!porque habemos sabido !o que esta en el cofre y en el arca ence-rrado, que es la criatura que esta en el vientre de la moza; !ocual no nos es licito ver, ni mirar; por ventura no somosmerece-dores que nuestro senor nos publique a nosotros este negodo,porque aque!tosque fueron dignos de é! ya nuestro senor Lsquito de sobre la tierra, que fueron los viejos sabios y antiguosque ya fallecieron; y ahora en su ausencia los que vivimos de-cimos y hacemot boberfas y niner!as, porque no nos es posibletornarlos aca. porque no estân en lugar donde puedan volver;no los espérâmes en ningùn tiempo, sabemos que no han devolver mis; no harin mas el oficio de padres y madres entrenosotros, porque para siempre se fueron; ya los puso nuestroseRor en sus cajas y en sus cofres, para siempre se fueron ynunca mis volver!n; y los que ahora vivimosgozamos por eUosen su ausencia aquéllo que ellos hablan de gosar y oir. Aho.ra, empero al presente qué querri nuestro senor hacer, pues

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que de nuestra parte no hay ningûn merecimiento? ~Por ven-tura otorgarsenos ha esta merced que ahora estamos sonando?P

"Hablamos una cosa muy obscura y muy dudosa, y no sa-bemos que merced se le ha hecho a esta vuestra piedra precio-sa, a esta vuestra pluma rica, que es nuestra nieta y vuestra

hija; plegue a dios que en vuestro tiempo y en nuestra pre- isencia gocemos de la luz y del alba del dia, que nuestro senorhara cuando pariese; plegue a dios que veamos y conozcamos

que cosa es aquello que nos darâ nuestro senor."Pero es mucho menester que vosotros, senores y senoras

que aqui estais, hagais vuestro oficio de padres y madres con Jmucha diligencia; conviene que exhortéis mucho a vuestros hi-

jos, aunque son ya adultos, pero el es muchacho y ella es mu-chacha (y) no saben aun de cuanta importancia sea este nego-cio, porque aan burlan y juegan como muchachos, segûn lacostumbre del mundo; es mucho menester que sean exhortados

y avisados. Por eso os ruego, senores y senoras, que hâtais vues-tro deber en informarlos con toda diligencia, con palabras ieficaces, para que lIoren y se entristezcan y susp!ren. Por ven- rtura verificarse ha en nos esta merced que dios nos quiere ha-cer? ~Por ventura sa!dr&como sueno, o nuestro senor se eno-j~râ y mudara la sentencia? No sabemos to que querra hacer; jperseverad en hablarlos para que hagan !o que conviene".

~4gMtfM~OMtf~Mal orador el padre y la madre de la tMOM.

j:.

"Senores: gran merced nos habé!s hecho, habéis trabajadoa vuestro corazôn y a vuestro cuerpo; habéis fatigado a vuestroest6mago y a vuestra cabeza.Plegue a dios que este trabajo que

l,

por nosotros habéis tomado ahora no os sea causa de enferme- tdad, o de alguna mata disposici6n;habéis hechooficio de padresy madres en haber dicho to que habéis dicho, antes que nuestro

/jsenor os saque de esta vida y antes que dejeis el oficio de doc-ttinar e informar a los que poco saben; y entre tanto que tenéis Jel oficio de hacer sombra y amparar a la gente, como ha-

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ce el arbot llamado ~<!cAo~y el àrbot llamado ahulhuetl,a cuya sombra se acojen no solamentelos hombres sino tambiénlos animales. Y entre tanto que os dura la sucesi6ndel regimientoque tomastes de vuestros antecesores,y la Uevaisa cuestas, comoquienUevauna carga muy pesadao un lio de ropa, la cual os deja-ron aquellosque nuestro senor lIev6 para si, nuestros seiiores vmayores que ya fallecieron y dejaron su carga sobre vuestrasespaldas, y sobre vuestros hombros, que es el regimiento muypesado de la repûMica,que se ha de Ilevara brazos, como la ma-dre lleva a su nino en brazos a cuestas.

"Habemos aqui o!do y visto como habéis abierto vuestracaja y vuestro cofre, y habéis sacado las palabras que hemosofdo, como de padres y de madres, las cuales hubistéis de losantiguos y viejos, nuestros senores antecesores y padres, y ha-béislo guardado y atesorado en vuestras entranas y en vuestragarganta, donde esta cogido y doblado y ordenado como vesti-duras preciosas, y ahora !o habéis sacado para avisar y doctri-nar a vuestros hijos, que tienen necesidad de esa doctrina ycrianza, los cualesestan aqu{presentes,muchachosde pocosaber,!os cuales aun no saben nada de !o que les cumple, sinoque viven en este mundo pareciendo que son personas y no !oson; que como han venido nuevamente al mundo piensan queen este mundo hay placeres sin peligro, y hay seguridad sin en-ganos, y que seguramente puedendormir y que no tienen necesi-dad de ningunos trabajos, ni d<:buscar a dios para que los avu-de ofreciendo incienso de noche y !evantandose a barrer; nopiensan nada de !o adelante, ni dice su corazon ~quë sera denosotros manana, o ese otro da? Ni qué dispondrà de nos-otros nuestro senor, que esta en todo lugar, manana o esotrodia? Y asi viven descuidados,ne tienen cuidado alguno de si se-ran dignos de gozar del don de dx~, que ahora parece comosue-no, que es el prenado de esta moxs, y a este prop6sito les habéishablado, y dicho maravillosas doctrinas tocando todas tas cosasque tes son necesariasde saber sin d-jar ninguna; y no solamen-te ellos han oido tan gran doctrina, ;ino t sotros los que somos

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viejos y ancianos, hemos.recibido de nuevo los consejos y doc-trinas de nuestros padres y madrés, y otra vez nos habeis doctri-nado como a vuestros propios hijos. Tenémoslo por muy granmerced y hemos recibido muy gran beneficio, y tendremosguardada esta doctrina tan maravillosa, como quien tiene en lamano y en el puno apretados los consejos de sus padres y ma-

dres; y habéis dicho vuestra plàtica, para oir la cual nos habe-mos aqui juntado, mediante nuestro senor, por amor de estamuchacha de poca edad, la cual estimais como piedra preciosay como pluma rica, y como vuestras propias barbas y unas, ycomoa rosa, que ha brotado de nuestros antepasadosque ya fa-llecierony nuestro senor los ha puesto y escondido,y ausentadode este mundo; porque nuestro senor nos quiere hacer merced dedamos una piedra preciosa,una pluma rica, que es una criatura

que quiere perfeccionar y acabar en el vientre de esta muchacha,y esta es la causa por que nuestro senor, por quien todos vivi-mos, os ha traido aqu!, y esto ya lo teneis muy bien entendido.Sonores, no tenemos mas que decir, porque aun ahora este ne-

gocio esta como cosa de sueno. ~Por ventura mereceran estosnuestros muchachos que aqui estàn gozar to que deseamos?

Por ventura !o sacara nuestro senor a luz a este mundo? Aunestamos a obscuras, y hablamos a oscuras; esperemosen nues-tro senor que es !o que tendra por bien de hacer, pues et es elque rige y ordena todas las cosas que a nosotros conviene.Seno-res nuestros, deseamos vuestra prosperidad, como a hijos, des-cansad ahora; nuestro senor os dé todo contento".

~M~ habla la ~~C<<a, respondiendo a Jo que losvicjos OfOtfofMdijeron y dice.

"Senores nuestros y padres muy amados, por mi causa ha-beis recibidotrabajo en el camino,porque hay cafdasy tropiezos,con tener muchos negocios ocupacionesque nuestro senor osha encargado; por mi causa los habéis dejado, por darme a micontento, descanso y placer con vuestras palabras y consejos, y

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avtsos muy preciososy rarôa. que aqui he yo ordo, como de pa-dres y de madres muy amados, las cuales tenéis atesoradas envuestraa entranas y en vuestra garganta, cosas muy preciosas ydeseables.~Por ventura !as otvidare,o ambos las o!vidaremos,voy mi mando, el cual aqui esta, que es vuestro siervo y criadoN., a los cuales ambos nuestro seSor nos ha juntado y atado?<por ventura con deacuido lo oMdara? Y b que, senores. ha-béis oido, la raz6n porque habéisvenido. es verdad. Verdad ha-M!s oido, que ya nuestro seHortiene por bien de nos querer daruna piedra preciosa y una pluma rica. Por ventura tendra porbiende sacar a la luz !oque esta comenzado,o por ventura perde-ré éstebeneficio,y no gozar<de mi criatura? No se !oque nuestrosenor tiene prop6sito de hacer en este negocio. Por cierto estoM, que en mi no hay merecimientopara que venga a luz y naz-ca en el mundo; duda tengo que nuestro senor le dé luz, paraque se conozca la merced que me ha hecho. Aqui esta présentevuestro siervo y criado: siempre andamos juntos, como traba-dos de las manos. no se si !o vera, no se si conoceri, no sé sivera la cara de îo que de su sangre se ha hecho, que es !o quetengo en el vientre; no sé si vera a su imagen, que es la cria-tura que esta en m!, o si por ventura nuestro senor, que esti entodo lugar, se quiere reir de nosotros deshaciéndolecomo a~a.o dândo!ea!guna enfermedad en su temura. o nacera sin tiem-po y nos dejarâ con el deseo de generacién. porque ni nuestroIloro ni nuestra penitenciamereceotra cosa; esperemosen nues-tro senor; por ventura no !o merecemoa. Padres mïos v senoresmios muy amados, deseoos todo reposo y todo contente"

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CAPÏTULO XXVI.

EN QUE SE PONE LO QUE LOS PADRES DE LOS CASADOS HAC<AN

CUANDO YA LA PRENADA ESTABA EN EL SÉPTIMO U OCTAVO

MES; Y ES QUE LOS PADRES Y PARIENTES DE LOS CASADOS SE

JUNTABAN EN CASA DE LOS PADRES DE ELLA Y COMiAN Y

BEBÎAN, LO CUAL ACABADO, UN VIEJO DE LA PARTE DEL

MARIDO HACÏA UN PARLAMENTO PARA QUE SE BUS-

CASE UNA PARTERA BIEN ÏNSTRUÎDA EN SU OFI-

CIO PARA QUE PARTEASE A LA PMNADA.

Cuando ya la prenada estaba en dias de parir, juntabanse lasegunda vez los parientes, viejos y viejas, y aparejaban la co-mida y bebida despuésque habian comido y bebido llamaban ala partera que tes parecia ser tat y para este efecto. Primero sehablaban los padres de los casados, y !evantaba<ea orar o a ha-blar un viejo, o de la parte del mozo o de la moza, y decra deesta manera: "Senores padres y madres de estos casados queaqui estais présentes esta muchachaanda en dias de parir, yanda fatigada con su prenado, porque ya se !!egael tiempo don-de se manifestara !o que fuere la voluntad de dios. ~Que sabe.mos si morira? Conviene, senores, que la ayudeis; convienequereciba algunos banos. que entre en nuestra madre el homo delbano, que se llama Yoaltfcitl,que es la diosa de !osbafios, sabe-dora de los secretos, en cuyas manos todos nos criamos; ya estiempo, ya convieneque la pongais en tas manos y sobre las es-patd: <.de alguna buena partera, diestra en su oficio, que se tta-ma <<c< y sea rogada y hablada como es costumbre (por) losque sois padres y madres de la moza; oiga vuestras palabras conque como padres y madres la rogueis, para que tome este négo-cio a su cargo; pues que estais presentes los padres y madres deestas piedras preciosasy ptumas ricas, y no os ha apartado diosde ellos; despues de vuestra vida, y en vuestra ausencia. notenéis oMigadon de mirar por ellos; y despuesde vuestra muer-te, despuésque nuestro senor os haya Hevado;d6nde os iran a

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buscar? Y puesque dios teshacemerceden que sotsvives.ha-eedetdebef."

Dicho esto, luego sa!ta alli la partera que para esto estabahuscada,y pontansejunto a ella los viejosy viejas, y luegounade las viejas comenzabaa hablar a la partera de esta manera.

CAPITULO XXVII.

DE CÔMO UNA MATRONA PAMENTA DEL MOXO HABLABA A LAPARTMRA,PARA QUE SE ENCARGASE DEL PARTO DB LA PRENA-

DA Y DE COMO LA FARTERA RJMPONM, ACEPTANDO BL RUN-

GO, Y DB LOS AVISOS QUE DA A LA PMNADA PARA QUE SUPARTO NO MA DIFICULTOSO; DONDE SB PONEN MU-

CHAS COSAS APETÏTOSAS DE LEER Y DE SABER Y MUY

BUZN LBMUUAJE MUJERÏL Y MUY DZUCADAS

MMAMRAS.

"Sd!ora, aqui eattis presente, haos traido nuestro senor.que esta en todo lugar. Peraonahonrada y digna de veneraci6n,1 ambténaquf eatan presenteslos vie.iosy viejas vuestros ma-yMes: Sahcd, sefiora,que esta moluelaesti prenada, mujer ca-Mdacon N., que aqui esta, vuestro siervo, sus padres y sus pa-rientes os la presentan y encomiendan,porque nuestro set!or.que rige el mundo, quiere hacer con ellos misericordiaen dar-les una piedra preciosay una pluma rica, que es la criatura.que ya vienedentro del vientrede su madre,que esti aqui pre-sente,que es esta mozavuestra sierva, que se liama N., la cualesta casada con vuestro siervoy criado N., el cual la pone envuestrM manos, en vuestro rcgazo, sobre vuestras espaldu; ytambien!os viejos y viejas parientesy padresy madresde ella.os encomiendanesta su hija ahora. Senora. metedlaen et ba-Ho,comosaMts que conviene,que es la casa de nuestro senornamado ~OMtcoMtM,a donde arrecia y esfuerza toscuerpoa

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de los ninos la madre y abue!a, que es la senora diosa !tMnad~Voe/~ct~. Entre, pues, esta la moza en el bano por vuestftindustria, porque ya ha Itegadoel tiempo de tres o cuatro me-ses que ha concebido~qué os parece, senora, de esto ?

"No queremos que por nuestro poco saber la pongamos enocasiôn de enfennedad; por ventura aun no es ticmpo de en-derezarle la criatura, ni Hegar a ella. Estas palabras habéisoido en muestra muy amada; deseo salud a vuestro corazôny a vuestro cuerpo, con todo contento; no hay otra personamas hàb!t para hablaros, con aquella corteaia y concierto depalabra que, senora, merecéis; y si la hubiera no la e<condi<-ran estos viejos y viejas, padrcs y madres de los casados, queaqui estan, que han brotado y procedido de los abuelos y an-tepasados senores, y pro~enitores de esta senora N. y de aumarido vuestro siervo y criado N. Ellos ignoran !o que en suausencia se hace, porque ya estan en el recogimiento y ence-rramiento que nuestro senor los puso, ya son Mo*a reposar ala casa, donde todos hemos de ir, que esta sin luz y sin venta-nas, que ya estan dando descanso a su dios y padre de todosnosotros, que es el dios del infierno ~c~M~cM~t. Ojali es-tuvieran ellos presentes a este negocio, porque ellos lloraran yse afligieran por !o que ahora tenemos nosotros como sueno,que es la fiesta grande y la maravilla que nuestro senbr lesquiere dar; y ellos, si fueran vivos, os hablaran y rogaran te-gùn vuestro merecimiento, pero por estar ellos ausentes, noso-tros sus sucesoreshacemos niner!as y muchacherias,en pronun-ciar palabras barbarizando y tartamudeando, aqui en vuestrapresencia, sin orden y sin concierto, trabajando de presentarosnuestra necesidad. As! os rogamos, senora, que hagais mised-cordia con esta muchacha, y que hagais con ella vuestro ofieioy facultad, pues que nuestro senor os ha hecho maestra y me-dica, y por su mandado ejercitais este oficio. Senora, no te-nemos que decir mai!de !o que habéis oido os dé dios muchosdias de vida para que le sirvais y ayudéis en este oficio qw o*ha dado".

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~ç«( AaMe ~<<ye gM apareja a las fMM/<fM~a~<Mpara ~M~~OfMcon /<MtMo~,y las ~tf~M

tiempo <M~aw, y <<<M.

"Aqut ettaM presentes, senores y senoras, y aqui os ha jun-tado nuestro aenor que rige todo el mundo; aqui estàis, viejosy viejas, padrea y madres, y parientes de estas piedras precio-aa< y de esta. plumas ricas, que han nacido y tenido principiode vuestras personas, como la espina del arbol, y como bt a-bellos de la cabeza, y cotno las ufias de !oa dedos, y como !oapetot de las ceja< de la came que esta sobre el ojo. Tambienetttia aqui presentes,seHores,losque sois padres de la repûb!icaynuestros MHores,q~ ten<!slas vecesde dios sobre la repûbMca.por ordenacion del mmo dios, y tenéis las personas v oficiode ~«~o« y de C~a< teniendo cargo y ciencia de declararlas ventura. de los que nacen; he oido v entendido vueatrasp~tabras, y vuestro !!oro y vuestra angustia, con que estais fa-d~ados y !!oroMty anguatiadoapor causa de vuestra piedra pre-ciosa y de vueatra pluma rica, que es esta moza o mujer, quees pèdazo de vuestro cuerpo, que es \-uestra primogénita o porventura la poatrera que habeiaengendrado; por cuva causa ahoranathàia y dai< voces a la madre de !o<dioaea. que e< la diosade las medtcinaa y médtcoa.y es madré de todos noMtroa. lacual ae llama Yoalltcitl la cual tiene poder y autoridad sobreto<~~«Mc~Mque ae ttaman~-ocAtM~,en el cuat h~r e«ta dio-fa ve las coMt sécréta: y adereza tas cosas desconcertadM.enlos cuerpos de tos hombres, y fortifica las cosas tiernas y b!an-clas, en cuyas manos, y en cuyo re~Mo. y en cuyal espaldas)<one!ay echiis esta vuestra piedra preciosa y esta vuestra plu-ma rica, y tamhien to que tienc en su vientre es la merced que<!iotte ha hecho, que es hembra o varôn que diol le ha dado,e! cual ordena todaa las cosasy s6lo (él) sabeque ea to que estien <u vientre.

"Esto <6to d!t!o ahora, que yo soy una vieja miMrabte ymal aventurada; no <equé oa ha movido a eKo~rme a mf. que

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ni tengo discreci6n ni saber ni sé hacer nada agradable a nues-tro seaor; que soy boba y tonta, y viven y hay y florecen mu-chas siervas de nuestro senor muy ias y muy prudentes,y muy experimentadas y muy ensenadas, a tas cuales ha ense-Hado nuestro senor con su espfritu y con sus inspiraciones, vlas ha dado autoridad para ejercitar este oficio; y ellas tienendiscipulas ensenadas, que son como ellas e imigenes de ellas, yestas saben este oficio y ellas !o ejercitan, de !o cual me habéisaqui hablado; no se como habiendo copia de tas que tengo di-cho, me habéis sefialado a mi. Pienso que eato ha sido pormandamiento de nuestro senor, que esta en todo lugar, que esun ab:smo el cual se llama tiniebla y viento. Por ventura eapor mi mal, para que aqui acabe mi vida; por ventura ya ten-go enfadado a nuestro senor, y tengo enfadados a los hombres,y por esto me quiere acabar, y aunque se dice que soy médica~por ventura, por mi saber o por mi experiencia,podre medicinary partear a esta piedra preciosa y a esta pluma rica? ~o po-dré saber como es la voluntad de dios, o que son nuestros me-recimientos de damos y de hacernos merced que sa!ga a luzesta piedra preciosa y esta pluma rica, que esta dentro de vues-tra hija, preciosa, como una pluma rica? Y aunque soy parte-ra y médica podre yo por mi experiencia, o por mi industriaponer manos a este negocio? ~Quees !o secreto del cuerpo deesta mi hija muy amada, la cual esta aqui presente, por cuvacausa estiis penados y congojados?P ~Por ventura dios no meayudara, aunque yo haga !o que es de mi, aunque haga mi ofi-cio, por ventura !o hare con presunciôn y !o hare a! rêves, po-niendoïe de lado, o de soslayo, o por ventura rompere la boisaen que esta? 1 Ohdesventurada de mi, por ventura seri estocausa de mi muerte1

"Por to cual toh hijos mios y seilores y senoras preciosos,y nietos mios muy amadost1 por ventura esto no sale de voso-tros, sino de nuestro senor dios, por vuestros Horos; y puesasi es, ahora cumptamos la voluntad de nuestro senor dios, yhagase !o que, seflores y senoras, mandiis; pongamos e! hom-

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bro a este négocie, comencemoaa obrar en el aerviciode eatoque dios ha enviado, de esto que nueatro <d!or nos ha dado,de b cuat ha recibido don y merced esta aenora mocita y nues-tra regatadita, ~puea que hemoa de decir? No podemos de-cir que ya tenemos la merced, sino que nueltro ténor noa quie-re hacer merced, porque hablmos de cosa muy obscura comoel infiemo, ~qu< podemos decir determinadamente? Espere-mol en aquel por quien vivimoa,esperemoa!o que Mceder&ade-!ante. etperentos en !o que esta determinado en el cielo y en elinfiemo, de<deantes del principio del mundo. Veamoa que es!o que se determin6 y que se dijo de nototrow; que suerte noscupo, Ii por ventura sera prospéra como es la luz, y h mana-na cuando nueatro senor amanece, por venhtra si verenM hcara de esta criatura preciosa, como una pluma rica y comopiedra preciosa,que nueatro aenor nos quiere dar, o si por ven-tura tamanito como eata perecera, ai quizi en su temura pere-ceri, o por ventura iri con et mi hija regalada y muy amadaque !o tiene en su vientre. Yo creo que os doy pena, senoreavMnoraa mtas, y con mi prolijidad os causo dolor de estoma~oy de cabeza. t0h seflores mfos y MHoras.y hijos nuM, co-metteemot a responder, a !o que quiere nuestro aenor. que e<tten todo lugar r CaHénteMe! bano, que es la casa florida denuestro tcnor; entre en et mi hija. entre en nueatra madré. laque M !!ama KMMcM".

~?M<fM~OW~M Mte</f<'V~~<'M/~ f<M<M~a ~eff~w.

"Muy amada senora y madré nuestra eapirHuat; haced, se-Hora. vuestro oficio, reapondeda la aenora y d:oM nueatra quese Hama OM~t, y comenzad a banar a esta muchacha; me-tedla en el bano. que es la flor esta de nueatro seRorque le !!a.mamot ~MMMce/K,a donde e<ta y donde cura y avuda la abue-la, que es diosa del ~M«MfeMque se Hama ~M~

Ordo esto, la partera luego, ella misma. comieMa a en-

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cender fuego para calentar e! bano, y tuego met!a en el ba-no a la moza prenada, y la palpaba con las manos el vientre,para enderezar la criatura si por ventura estaba mat puesta, yvolviala de una parte a otra; y si por ventura la partera sehallaba mal dispuesta, o cru muy vieja, otra por ella encen-dia el fuego. Despues de sacada del bano la patpaha la ba-rriga, y esto hacia muchas veces aun fuera del bano, y esto sellamaba patpar a secas; y porque es costumbre que los que seba~an los hieran tas espaldas con hojas de maiz cocidas en lamisma agua del bano, esto mandaba algunas veces la parteraque no se hiciese, cuando se banaba la prenada; también man-daba algunas veces que no se calentase mucho el agua, porquedecia que habia peligro de escalentarse o tostarse la criatura,si estaba el agua muy caliente, y asi se pegaria de ta! maneraque no podrfa bien nacer; por esta causa mandaba que no t?ot-peasen en las espaldas, ni el agua fnese muv caliente, porqueno peligrase la criatura. También mandaba !a partera que noM calentase mucho la prenada a! fuego, ni la barriga, ni lasespaldas, ni tampoco at sol, porque no se tostase la criatura;tambien mandaba la partera a la prefiada que no durmiese en-tre dta. porque no fuese disforme en la tara el nino que hnbtade nacer.

Otros mandamientos o consejos daba la partera a la pré.fiada, para que los guardase entretanto que duraba la pre-nez mandàbala que no comiese aquel hetun negro que se tta-ma isirtii, porque la criatura por esta causa no incurriese ene! peligro que se ttama M/<'MAco/'OM<7<y que no se hiciescel paladar duro y tas encias grucsas, porque no podria mamnry se moriria; también mandaha que no tomase pena o enofo,ni recibiese atgûn espanto porque no abortase o recibiese danola criatura, también mandaba a los de casa que to que quisieseo se le antojase a la prenada, que luego se !o diesen, porquetM recibiese dano la criatura, sino le diesen luego to que se lehabia antojado; tambien ta partera mandaba a la prenada queno mirase to colorado porque no naciesc de lado la criatura;

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mandabala partera a la prenadaqueno ayunaM,porquenocau-MMhambre a la criatura; tambien la mandabaque no comieaetierra, ni tampoco~e~, porquenacer!a enferma la criatura ocon a!<fûndefecto corporal, porque !o (que) corne y bebe lamadré, aquello ae incorpora en la criatura y de aquello tomala sustancia. Tambiendecta la partera a la prenadaque cuandoera recien preftadade un mes, o dos o tres meses,que tuvie-se cuenta con au marido, temp!adamente;porque si del todose abatuviesedel acto carnal, la criatura saldria enfenna y depocas fuerzas, cuando naciese; también mandaba la partera ala prenadaque cuandoya tteorabacerea e! tiempode parir, queM abstuviesendel acto carnal, porque si ne !o Hdeaeasf hcriatura aaMHasucia y cubierta de un viscosidadblanca co-mo si fuera banada con atolli blanco,y en aquelloparecfaquenunca dejaron e! acto camat en todo el tiempo que estabaprenada; y eato es cosa ver~nxoaa a la mujer prenada. y es-ta mismaviscosidadda mucha pena, y dolor a la mujer cuan-do pare, tiene mal parto, y aun queda lastimadapor dos o tresdfas, y cuandopariere dara muchasvocescon e! dolor, porqueaquella viscosidades pe~josa y no de!a salir a la criatura li-bremente,y esto porque rec!b:6 la simientedel var6n cuandono convenfa;y para ttacarla criatura era menesterque la par-tera tcn~a mucha mana, para no lastimar a la madre v a lacriatura, y si la partera no tiene aquelladestreza. que convie-ne, muere la criatura antes de nacer,o de acabar de nacer por-que se pefrao ae vuelvede lado; y a!(~na<veceatamMenporesta causa muere la parida, porque con aquella viscosidadsepep y se revuelveen las pares,y no puede salir, por e<omue-rc dentro de au madre y tamMen!a madre muere. Y el nncesar de la c6pula cama! cuando el menetter, es causa que lasimientede! varôn se vue!vaviscosidadpegajosa,donde se cau-sa el pet!~rodicho.

D!gamo<aqui una cosa digna de saber,que tiene dependen-cia de cuando el n!no muere dentro de <umadré, que la par-tera cen una navaja de piedraque se llamatWM,corta el cuer-

t~~~.n.

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po muerto dentro de la madré y a pedazos le saca: con esto li-bran a la madre de la muerte. También manda la partera ala prefiada que no Hore, ni tome tristeza, ni nadie le de penaporque no reciba detrimento la criatura que tiene en el vien-tre también mandaba, que a la prenada la diesen de corner su-ficientementey buenos manjares, calientes y bien guisados, ma-

yormente cuando a la prenada le viene su purgaci6n, o comodicen, su regla, y esto llaman que la criatura se lava los piesporque no se halle la criatura en vaclo o haya alguna vaciedado falta de sangre o humor necesario, y asi reciba atgûn dano;también mandaba la partera a la prenada que no trabajase mu-cho, ni presumiese de diligente ni hacendosa, mientras que es-taba prenada, ni tampoco levantase alguna cosa pesada y queno corriese, ni temiese, ni se espantase de nada, porque estascosas causan aborto. Estas cosas dichas son los mandamien-tos o consejos que daba la partera a la prenada.

~fqMthabla la ~ef~o.

"{Oh hijos mios muy amados, y Mnorea nuestros1 Aquiestais presentes, no sois ninos ni muchachos, sois personas sa-biM y prudentes, y todos somos entendidos, los que aqut noshablamos, y veis cuantos y cuan grandes peligros de muer-te hay en !o interior de tas mujeres; esta mozuela prefladilla,aun no sabe, aun no tiene experienciade estas cosas, mirad quetengais mucho cuidado de ella; mirad que no haya negligen-cia, mirad mucho por ella, tened mucho cuidado de ella, ypara que no caiga en atgùn peligro, y para que no la acon.tezca alguna cosa, por donde le venga atgun mal a la cria-tura que tiene en su vientre. Aqut estoy yo, que me ttamomedica, y para esto soy medica para informar de las cosasque son peligrosas en este caso; y si por ventura algunode estos peligros nos aconteciere ~tengo yo atgûn reme-dio o alguna medicina por ventura para evitarlo? ~Podre porventura hacer algo para remediarlo? ~Tengo por ventura poder

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abtoluto para librar de la muerte? Solamentepodemosavudara nuestro senor con avisosy medicinas,y conformâmeseoa suvoluntad;!oquenosotrospodemoshaceres comoojear lu mos-cas con moscadero,o aventadero,al que tiene calor. jPor ven.tura podremosmandar, hagase <sto,o ha<~e aquëUo?;Podre-motdectr nazca bien esta criatura; y diciéndoloseri luegohe-choi' ~Por ventura podremostomar por nuestro querer la mi-sericordiade dios, que esta en todo lugar? Esto por cierton08 ea imposible,que las cosas se hagan Mgun nuestro que-rer. Pues resta ahora que todos nosotros roguemosa nuestroaenor,y eaperemoaen e!. para que se haga au voluatad. h cualtgnoramoB,y no tenemos merecimientospara que se ham !oque queremos;n:ngunaotra cosanos es mas necesariaque 110-rar y derramar !agrimas. Sonoresmtos, seais muy bienaven-turados, nietos mtos muy amados, no tengo mas que decir".

CAPITULO XXVIII.

Da LAS DK.MMCIAS QUt HACfA LA PAMMA, LLMAM LABORA DEL PARTO, PARA QUB LA PM~ADA PAMM MN M-

NA, Y DE LOS MMMïOa QUt LA APUCABA M TtMiAMAL PARTO, DOMM BAY COSAB BnN GUSTO-

aAa D)t LZM.

Ltegado el tiempo del parto Hamabana la partera, y loshijos e hijas de los senoresnobles,y de los ricos'y mercade-res, cuatro o cinco dias antes que pariese la prenada. estaba'con ellos la partera aguardando y esperandoa que Uegaselahora del parto; ya cuando comeMabanlos dolores del parto,ellas m.smas (tas parteras), segun se dice, hadan la comidapara la prenada; y cuandoya la prenada sentta tos doloresdelparto, !uegole dabanun baflo,y despuéldet bano dabantaa be-ber la raîz de una yerba motidaque se llamaet*<«~ec~ que tie-

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ne virtud de impeler o empujar hacia afuera a la criatura; ysi los dolores eran recios aùn todavia, dàbanta a beber tantocomo medio dedo de la cola del animal que se <~Mf.Hft,molida; con esto parta facitmente, porque esta cola de esteanimal tiene gran virtud para expeler y hacer salir la criatu-ra. Tiene esta came y cola de este animal tan fuerte virtud de

expeler que una vez un perro, a hurto, comi6 uno de estos ani-mâtes que se !!aman tlaquatsin, y luego ech6 el perro por elsieso todas tas tripas y todos los h!gados, que no le qued6 na-da en el cuerpo; de la misma manera, si alguno comieseo be-biese molida una cola entera de uno de estos animales, luegoecharta por bajo todos los intestinos. Y si despues de haberbebido la prenada tas dos cosas arriba dichas, no paria, luegota partera, y los que estaban con ella tomaban conjetura quehabta de morir la que estaba de parto, y comenzaban a ttôrar,y !a partera comenzaba a decir: "Hijos mios e hijas, ;que esla voluntad de nuestro senor, qué nos ha de acontecer ahora?Muy peligroso est& este negocio; roguemos a nuestro senorque esta en todo lugar, que ninguna cosa nos ayuda". Y lue-

go la partera levantaba en atto a la prenada, tomindola conambas manos por la cabeza, meneindota, y dabata en tas es-paldas o con las manos o con los pies, y deciala de esta manera"hija mfa, esfuérzate, ~que te haremos? No sabemos ya quete hacer: aquf estan presente tu madre y parientes, mira quetu sota haz de hacer este négocie; haz fuerza en el cafio de tamadre, para que satga la criatura. Hija mra muy amada, miraque eres mujer fuerte, esfuerzate, y haz como mujer varonil;haz como hizo aquella diosa que pari6 primero que se Ilama-ba C~of~ y OM&M~–esta es Eva, que es la mujer queprimero pari6–. Y si pasaba una noche y un dra, que no pa-rra !a paciente, tuego la metfan en el bano, y en el bano la pal-paba la partera y le enderezaba la criatura, si por ventura sehabfa puesto de lado o atravesada; enderezabata para que sa-tie~ derechamente, y si este no aprovechaba, y con todo esteno podta parir, luego pontan a la paciente en una camara ce.

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"n_

rrada, con sola la partera, que estaba con ella, y alli la parteraoraba y dec!a muchas oraciones, llamando a la diosa que se!!ama C~Mc~~ y 0M<&M~que decimos ser Eva, y tam-bien llamaha a la diosa que se Hama Voo~c~ y también Ua-maba a otras no sé qué diosas. Y la partera, que era habi! ybien diestra en su oficio, cuando veia que la criatura estabamuerta dentro de su madre, porque no se meneaba, y que lapaciente estaba con gran pena, Juego met:a la mano por ellugar de la generaci6n a la paciente, y con una navaja de pie-dra cortaba el cuerpo de la criatura y sacabato a pedazos.

CAPITULO XXIX.

DB COMO A LAS MUJEMS QUE MORGAN DE PARTO LAS CANO-NIZABAN POR DIOSAS, Y LAS ADORABAN COMO A TALBS Y QUE

TOMABAN BEMQUIAS DE SU CUERPO; Y DE LAS CMEMO-NIAS QUE HACfAN ANTES QUE LAS ENTERRASEN, DON-

DE HAY COSAS QUE LOS CONFESORES HAY HARTA NE-CESIDAD QUE LAS SEPAN. A ESTAS QUE ASf MORfAN

DE PARTO LLAMABANMOCÏHUAQUETZQUE, Y DE

ESTASSALEEL LLAMARAL OCCIDENTECI-HUATLAMPA.

Y si por ventura los padres de la paciente no permitian ala partera que despedazase la criatura, la partera la cerrabamuy bien la camara donde estaba, y la dejaba sola, y si estamorfa de parto Ilamabanla MtOC<AM<~M<~M~que quiere de-cir mujer valiente; y después de muerta !avAban!a todo elcuerpo y jabonibanla los cabellos y la cabeza, y vestianla delas vestiduras nuevas y buenas que tenfa, y para Ilevarla a en-terrar su marido la ttevaba a cuestas a donde la habian deenterrar. La muerta !!evaba los cabellos tendidos, y luego sejuntaban todas las parteras y viejas y acompaftaban el cuer-

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po; iban todos con rodelas y espadas y dando voces,<omocuando vocean los soldadosal tiempo de acometer a los ene-

migos, y salianlas al encuentro los mancebosque se IIaman

<<?/~c~ocA<tM,y peléabancon chas por tomarles el cuerpo dela mujer, y no peleabancomo de burla, o como por via de

juego, sino peleabande veras. Iban a enterrar esta difunta ala hora de la puesta del sol, como a las ave marias; enterra-banla en el patio del cu de unas diosasque se llamabanmuje-res celfstialeso CtAMO~t~~M,a quien era dedicadoeste cu, y!!egandoal patio, metianla debajo de tierra, y su marido conotros amigos guardabanta cuatro noches arreo, para que na-die hurtase el cuerpo; y los soldados bisonos, velaban porhurtar aquel cuerpo, porque le estimaban como cosa santa odivina, y si estos soldadoscuando peleabancontra las parte-ras venciany tes tomaban el cuerpo luego le cortaban el de-do de enmediode la mano izquierda, y esto en presenciadelas mismas parteras; y si de noche podian hurtar el cuerpocortaban el mismo dedo y los cabellosde la cabeza de la di-

funta, y guard&banlocomo reliquias. La raz6n porque los<o!-dados trabajaban de tomar el dedo y los cabellosde esta di-funta era: porque yendo a la guerra, los cabelloso el dedometîaniodentro de la rodela, y decian que con esto se hacianvalientesy esforzados,para que nadie osase tomarse conellosen la guerra, y para que nadie tuviesemiedoy para que atro-pellasena muchos,y para que prendiesena sus enemigos. Ydec!anque para esto daban esfuerzo los cabellosy el dedo deaquella difunta que se llamaba ~Moct~MaçM~~M~y que tam'hién cegabanlos ojos de los enemigos.

También procuraban unos hechicerosque se llamaban <

mamacpalitotiquede hurtar el cuerpo de esta difunta, paracortarle el brazo izquierdocon la mano, porquepara hacer susencantamientosdec!anque tenia virtud el brazo y mano paraquitar el ânimo de tos que estaban en casa, donde iban a hur-tar, de ta! manera los desmayabanque ni podianmenearse,nihablar, aunquevefan lo que pasaba.

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Y aunque la muertede estas mujeresque se llamabanmoci-

AtM~t, daba tristeza y Uoroa tas parferascuandomorian;

pero los padres y parientes de eUaaïegrabanse,porque decian

que no iba al infiemo, sino a la casa del *o!,y que el sol porser vadente la habla llevadopara si. Lo que decian los anti-

guos acercade los que iban a la casa del sol, es que todos losvalienteshombresque morfan en la guerra y todos los demas

soldadosque en ella morian, todos iban a la casa del sol, y to-

dos haMtabanen la parte oriental del sol: y cuandosalia eï so!,

luegode manana se aderezabancon sus armas y le iban a reci-

bir, y haciendoestruendoy dando voces,con gran solemnidad

iban delante de e! peleando,con pelea de regocijo, y Hevan!o

asf hasta el puesto de mediodia que llaman M~n~ foM~MA.Lo que acercade esto dijeron los antiguos de !as mujeres, es:

que tas mujeresque morïan en la guerra, y lu mujeresque del

primer parto morîan,que se llaman MM~M~MtcgM,que tam-Mense cuentan con los que muerenen la guerra. Todas ellasvan a la casa del sol, y residenen la parte occidentaldel cielo,

y asi aquella parte occidentallos antiguos la llamaron c~M-

~<MM~que es dondese poneel sol, porquealli es su habitaciônde las mujeres; y cuandoel sol sale a la mafianavanïehacien-do fiesta los hombres,hasta llegsrlo al medio dia, y luego lu

mujeres se aparejaban con sus armas, y de alli comenzabana

guiarle, haciéndolefiesta y regocijo; todos aparejados de g~e-rra '"jabanle los hombresen la compailiade las mujeres,~yde

alli se esparcianpor todo el cieloy los jardines de él, a chuparfloreshasta otro dia. Las mujerespartiendode mediodfa ibanhaciendof iestaal sot, descendiendohasta el occidente,Hevaban-le en unas andas hechasde ~M~~o~~o plumasricas,que se !!a-

man ç~M~t e~OMcdyo~;iban delante de él dando vocesde

alegria y peleando,haciéndolefiesta; dejabantedonde se poneel sol,y de alli aaliana recibirlolos del infiemo, y Uevabanteal

infiemo.Y dijeron ios antiguos que cuando comieMa la noche co-

menzabaa amaneceren el infiemo,y entoncesdespertabany se

A-

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Icvantabande dormir los muertosque estan en eï infiemô; ytomandoal sol tos del infiemo, tas mujeres que le hablan Ue-vado hasta alli, luegose esparciany descendianaca a la tierra,y buscabanhusos para hilar, y lanzaderas.par tejer, y petaqui-lias y todas las otras alhajas que sonpara tèjer y labrar; y estoItaciael diablo para enganar, porque muchas veces apareciana los de aca del mundoen forma de aquellasmujeresque M lla-man woc<AM<~M~M~y se representaban a los mandes deellas,y tes daban naguas y A~t~M y todas las alhajas mujeri-les; y asi a tas que muerende parto tas llaman woc~M~«M-que, despuesde muertas,y dicenque se volvierond:osa$,y aifcuandouna de estas muere,luegola partera la adora comod:o-sa antes que la entierran, y dice de esta manera: "}0h mujerfuerte y belicosa,hija mia muy amada! Valiente mujer, her-mosa y tiema palomita,sénora mla, os habéisesforzadoy tra.bajado como va!:ente,habéisvencido,habéishechocomovues-tra madre la senora Cihuac6atlo OMt&Mr~habeis peleadova-lientemente,habéis usado de la rodela y de la espada comovalientey esforzada, la cual os puso en la mano vuestra ma-dre la senoraCtAMo~o~CM<&M~.Pues despertady levahtaos,hi ja mia, que ya es de dia, ya ha amanecido,ya han salido losarreboles de la manana, ya tas golondrinasandan cantando ytodas Jas otras aves; levantaos,hija mia, y componeos, id aaquelbuenlugar que es la casa de vuestropadre y madre el sol,que alli todos estan regocijadosy contentosy gozosos;Idos,hi-ja mia,para vuestropadreel soly (que) os lIevensus hermanat,lasmujerescelestiales,tas cualessiempreestan contentasy rego-ci jadasy !~enasde gozoconel mismosol,a quienellas regocijany dan placer, el cual es madre y padre nuestro: hija mia muytierna, senora mia, habéistrabajado y vencidovaronilmente,nosin gran trabajo; hija mia, habéisquerido la gloria de vuestravictoria,y de vuestravalentfa gran trabajo habéistenidoy granpenitenciahabéis hecho; la buena muerte que moristds se tie-ne por bien aventurada y por muy bien empteadaen haberseempleadoen vos. ~Por ventura moristeis muerte infructuosa,

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y sin gran merecimientoy honra? No por cierto,que mon<te!<

muertemuy honrosay muy provecho<a.~Quienredbe tan granmerced? ~Qu!enreçibetan dichoaavictoriacotnovos..por quehaMMganado con vuettra muerte la vida etema, gozo<ay de-

!e!to<a,con taa dt0$a<que se. llaman CtAM~~M, diosu ce-

te<ti<t!M?Pw Mo<ahora, hija mia muy amada nuestra, po-co a pocopara dtM, y sed una de ellas; id hija para que ox re-

cibany e<t<issiemprecon ellaspara que regodjeia y con vues-tras vocesatetréit a nueatro padre y .madreel toi, y acompa-j!ad!esiemprea donde quiera que fuere a recrear. t0~ hijam!a muy amada, y nû tenora, ya nos has dejado, y por indi~nos de tanta gloria nos quedamo*aca, los vtejo*y vMjat: arro-

jaateiwpor alli a vuestro padre y a vuestm madre, y iMtt-

teitt1 Ewto,cierto, no fue de vuestra voluntad, sino que fuM-

tttt Uamada,y ti~ukndo la vos del que owUMn6. ~Que Mri

de nototrot en vuettra ausencia,hija mïa? Perdemoa hemoa,comohuerfano*y desamparados;permaneceremowcomoviej<Mdesventuradosy pobres, la miseria se gtonfïcara en noaotroa.

t0h sefioramta, nos dejait aca para que andemoade puerta en

puerta, y por e<a<calles con pobreza,y miseriu t0h Mnora

nueatra, rogamos que oa acordé!*de nosotros atia, donde ea-

tuvitredea, y tengais cuidadode proveer la pobrezaen que es-

tamoa y padecemoten este mundo1 El sol nos fatiga con au

gran calor, y el aire con au frialdad, y el hielo con tu tormen-

to todas estas coM<af!!gen y anjp«t!an nuestros mi<erab!et

cuerposhecho~de tierra; enaenoreaMde nosotrosel hambre,queno podemotvatemoaconella; hija mia muyamada, ruegotequenos vtttten deade alli, pues que sois mujer valerosa y aeno-

ra, pues que ya estait para siempreen el lugar del goao y deta bienaventuranza,donde para aiemprehabei*de vivir; ya e<-

ta!t con nueatro xenor, ya le veis con vuestros ojol y le ha~btais con vuestra,lengua; rogadle por noMtrot, habladle para

que nos favorezca,y con etto quedamosde<camadot".

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CAPITULO XXX.

DE COMOLA PARTERA HABLABA AL NtNO EN NACIENDO, Y LASPALABRASQUE LE DICE DE BALAGOY DE REGALO~Y DE TERNU-RAY DE AMOR,DONDESE PONEN MUY CLARABPALABRASQUE

LA VENTURA0 BUENA FORTUNA CON QUE CADAUNO NA-CE, ANTES DEL PRINCIPIO DEL MUNDO, LE ESTA POR LOSDIOSES ASIGNADA0 CONCBDIDA,Y LA PARTIRA GOR-

JEANDO CON LA CRIATURAPREOÛNTALEQUE SUER-TE DE VENTURALE HA CABÏDO.

Lfegada la hora del parto, que se Marnahora de muerte,cuandoya queria parir la preHada,!avaban!atoda y jabonaban-la los cabellosde la cabeza; luego aparejaban una sala o re-camara dondehabla de parir, y de padecerafticci6n y tormen-to. Si la prefiada era mujer principal, o mujer rica, e<ta-ban con ella doa o tres parterat, para hacer !o que fuere me-nester y ella mandase. Cuando ya los dolores apretaban mu-cho a la prenada, luego la met!anen el bafloy cuandoya iballegandoel tiempoque la criatura habia de salir, dibanla a be-ber una yerba que se i!ama <tAM~of~ molida y cocida conagua; y ai le apretaban mucho los dolores,dibanla a beberunpedazuelude cola del tlaquatl,moliday deshechaen agua, co-moarriba aedijo; conestonacia la criatura facitmente,y enton-cesya tenlanaparejadotodo !oquehabiamenesterla criatura co-mo Mnpana!e$y otro paftopara recibirlacuandonacieM:en na-ciendo la criatura, luego la partera daba una<voces a manerade los que peteabanen la guerra, y en esto aignificabala parte-ra que la paciente habta vencido varonitmentey que hablacautivadoun nifio.

Y luego hablaba la partera a la criatura; si era var6n de-cfale "Seait muy bien itegado, hijo mio, muy amado". Yxi era hembra,decia "Sefloramta m)uyamada, Ma!t muv bientMgada,trabajo~habé!*tenido oa ha enviadoaca vueetropadrehMmant~nto,que etta en todo lugar, criador y hacedor; habéit

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v<nMo&e<tenmndodondevtMtMtpMientM viva entr~-

jowy en fttigM. donde hay calor destempladoy Mo< y tirea.

donde no hay placer ni contento,que es îugtf de trabajos y

f~tigMy necesidades;hija mît, no Mbemossi viviréis mucho

<n este mundo,quizi no os merecemoatener, no sabemotsi vi-

viréis hMtt que vengMa conocer&tus abue!oxy a tua abue-

lu, ni sabemossi ellosos gezarin ttguno*d!M".

"No sabemosla ventura o fortuna que te h&cabido,no sa-

bemowque son los donewo mercedewque te ht hechonuestyopa-

dre y nuettr~ madré, el ~rM aenor y h gran Maora que etttn

en lot cie!ot; no Mbemoaque tr&ea,ni que tal ea tu fortune

Ii traes alguna cosacon que nos gocemos;no sabemossi te !o-

trtrtt, no Mbemotsi nuestro senor te proBpertr&y engendr&rà

e! cual e<t&en todo !ugtr; no sabemossi tienel tï~unos me-

recimientoso si por ventura has nacido comomMorcade tMÏt

anieblada,que no es de ningûn provecho;o si por ventura tra-

es &!gttntmala fortuna contigo que inclina t auciedtde*y a

vicios; no sabemossi eer<nladrona. ~Qu<e< tqueUocon que

fui$teadornadt? ~Quee< aquélloque recibistecomocosa ata-

da en ptRo antel que el <olretptMdeeieM?"Se4i*muy bien venida, hija mia, <j~&monotcon vuettr~

MepMia,muy &m<M~don~itt, piedM preciosa, plumaje rico.

coM muy ettim~dt, habéis llegado, deacMMtdy repoMd.por-

que aqui ewt&nvuettrot ttbue!o<y tbuetM, que ot estaban ea-

perando habéis Hecadoa sut manos y a su poder, no MMpi-

réis ni ttorett. pues que sois venida y htMia HepMiotan de-

Mtda.; con todo eM tendreia trabajol y c~Mnciot y fatipu.

porqueetto M ordenaciônde nuestro aenor,y au,detefmiMciôn

que lai cotM necesariaspara nuestro vivir ha ~nemowy ad-

quirimos con trabajos y tudorea. y con fatigM,y que comamol

y bebamol con fatig~t y tr<~jo<. Hija mtt, e<tt<CMM.si

dios os d4 vida, por expérience lu Mbreit.; aeti~ muy veni-

da, Mti<muy bien llegsda, gu4rdeo<y amptreo*,y odômeot,

y proveaot el que est&en todo lugar, vuestro padre y madre,

que e< padre de todoa; tun~ue sois nuettrt hija, no o< me-

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1 recemos,por cierto; por ventura tamaMtacomo <o!a,oa !!ama-

ra el que os hizo; por ventura aertiacomo coaaque de repen-

te paaar&por delaritede nuestros ojos, y que en un punto o*

veremosy oa dejaremot de ver; hija mia muy amada, etpere-

mos en nueatro senor".

Habiendodichoestas coMU!t partera, cortaba tuegoelon~

btigoa la cnatura, y luegotomabala pares en que venlaenvuel-

ta la criatura y enterrabatat en un rinc6n de la casa, y et om-

bligo de la criatura guardaba!ey pon!atoa Mcar,y Mevabanio

a enterrar al lugar donde peleaban,<i era vafon.

CAPITULO XXXI.

DE LO QUE LA PARTERADMÎA AL NiftO CUAKOOLE CORTABAZL

OMBUGO, OUE ERAN TODASLAS tATMAt Y TRABAJOKQUt HA-

BfA M PADECM EN MTB MUNDO, Y AL CABOMORIR ZN LA

OUMRA 0 BACMPICADOA LOSDIOMS, Y DABANXL OMBU-

GO A LOS QUE IBAN A LA GUBRRAPARA QUE LE tNTZ-

RRASENEN EL LUGARDONDEM COMBAïlAN LOS QUE

PELEABAN, QUE EN TODABPARTES TENiAN LUGAR

tENALADO PARA PELEAR: Y EL OMBLMO DE LA

NINA ENTERRABANLOCABREL HOOAR,EN M-

NAL QUE LA MUJER NO HA DE SALIRDE CA-

SA Y QUE TODOSU TRABAJAR HA DE SER

CERCA DEL HOOAR, HACIENDO DE CO-

MER,ETC.

"Hijo mto muy amado, y muy tierno, cata aqui la doctri-

na que nos dejaron nueltro Mnor YoallecutUy la Mnora yo<~

tu padre y madre; de mediode ti cort6 tu ombMgo;sâ-

Ibete y entiende,que no ex aqu( tu caaadondc has nacido, por-

que eres M!dadoy criado, eres ave que Itaman~MAoM~<rM

ave que itamanM~MOM,que ere<ave y Mtdadodel que ewtàen

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ï89

todM partes; pero esta ca<adonde haa nacido, no M sino un

nido, e. una po<adadonde ha< llegado, « tu <a!idaen e<te

mundo, aqui brotaa, aqui floreces, aqui te aparta* de tu ma-

dre, como el pedMo de la piedra donde se corta; esta ea tu

cuna y el lugar donde rectineatu cabeza,<o!amentees tu posa-da esta casa; tu propia tierra, otra es, en otm parte e<tt<pro-metido,que es el campo donde se hacen las guerras, donde se

trtbM las batallas; para a!tt erea enviado; tu oficio y facultad.es la guerr&,tu oficio es dar a beber al sol con sangre de los

enemigo$,y dar de comer a la tierra, que se llama T'cw~,

con !o<cuerposde tuf enemigos. Tu propia tierra, y tu he-

redad, y tu padre, es la casa del to!, en el cielo, at!t has de

alabar y regocijar a nuestro ténor el sol, que se llama 7'o<o<

M~ in WMMtc.Por ventura mereceris, y Ktia digno de mo-

rir en este lugar y recibir en e! muerte florida. Y eato quete corto de tu cuerpo,y de (en) medio de tu barriga. ea eo-

sa suya, e. cosa debida a T'&CM~t, que es la tierra, y et to!;i

y cuando se cornenzarela guerra a bullir. y !ot aotdadoaa se

juntar, ponerla herno*en sus manos de aqueMo*que son aot-

dados valientes,para que la den a tu padre y a tu madre la

tierra, y el M!; enterrarta han en medio del campo dondedan las bataHaa,y esto es la Mna!que ère*ofrecido y prometi-do al <oty a la tierra, esta es la aena!que tu haceaprofesi6nde

hacer este oficio de guerra, y tu nombre eatara eacrito en el

campo de la. batallas para que no <e eche en olvido tu nom-

bre, ni tu pertona; esta la ofrenda de espina, y de maguey,yde cana de humo, y de ramos de oc.)'Jyo«,la cuat se corta de

tu cuerpo, cosa muy prec!o<a;con esta ofrenda se confirma tu

penitenciay tu voto, y ahora resta que esperemoael mereci-m!entoy dignidado provechoque nos vendra de tu vida y de

tus obrat; hijo mio muy amado, vive y trabaja; deweoque te

gine, y te provea,y te adome, aquet que e*tt en todo lugar".Y si la criatura era hembra, hablabala partera de ewtama-

nera cuando la cortaba el ombligo:

"H!ja mta y Mnora mia, ya habeh venido a este mundo;

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'90

haos enviado nuestro senor, el cual esta en todo lugar hahei$venidoa! lugar de cansanciosy de trabajos y congojas, dondehace frio y viento. Nota, hija mia, que del medio de vuestrocuerpo,corto y tomo tu ombtigo,porqueast !o mand6 y orde-n6 tu padre y tu madre Ko~cM~ que es seftorde la noche,y FoeWcM,que es la diosa de los banos: habéisde estar den-tro de casa como el corazôn dentro del cuerpo, no habéis deandar fuera de casa, no habéisde tener costumbrede ir a nin-guna parte; habéis de ser la ceniza con que se cubre e! fue-Ko en el hogar; habéis de ser las trébedes, donde se pone lao!ta; en este lugar os entierra nuestro Mnor, aquf hâbeiwdetrabajar; vuestrooficioha de ser traer agua y molere!mah enel metate; a!!f habeis de sudar, cabe la ceniza y cabe el ho-gar".

Dicho esto la partera enterraba junto al hogar el ornbM-go que habia cortado a la nifia. Decîanque esta era sénat quela nina no saldria de casa; solamentehaMa de vivir en ca-sa no conventaque fuese a alguna parte, (y) tamMenestostgnthcaba ? hablade tener cuidadode hacer la bebiday la co-mida, y las vestiduras,como mantas, etc., y que su oficio hade ser hi!ar y tejer.

CAPITULO XXXII.

DE COMO LA PAMBRA ZN ACABANDO DE HACER LO ARRIBA DICHO,LUMO LAVABA LA CRIATURA, Y DB LA MANBRA QUE HACÏAN

AQUEL LAVATORIO, Y LO QUE LA PARTMA REZABA MMN-TRAS QUZ LAVABA A LA CRIATURA: ERAN CMRTAB

ORACMNES ZNDZRtZADAt A LA ~MSA DEL AOUA

QUE M LLAMA CHALCHIUHTLfcUt.

Acabandoque la partera cortaba el ombligoa la criatura,luego la lavaba,y !avando!ahablabacon ellay decfa,s! era va-r6n "Hijo mto, t!egaa vuestra madre ta diosa del agua Marn~

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t9'

da CA~cAtMA~CMo CA<~cA<MA~jMc;tengaellapor biende terecibir,y de lavarte; tenga ella por bien de apartar de ti la su-ciedad,que tomMtede tu padre y madre, tenga por biende lim-

piar tu coraz6n,y de hacerlebuenoy limpio;tengapor biende tedar buenasco<tumbre< Luegola partera hablabacon la miamaagua.y decia "PiadosisimaMnoranuestraque os HarnaisC~-chiuhtltcuso C~cAtMA~~Moc,aqui ha venidoa este mundoes-te vuestro siervo,al cual ha enviadoaca nueatramadre y nues-tro padre,que MllamaO~t~~cM~ty O~~ctAMe~,que vivensobreto<nuevecielos,queea el lugar de la habitaci6nde estos dioses;no sabemosque fueron los donesque trae; no sabemosque !«fue dado antes del principiodel mundo; no sabemosque es suventura con que vienerevuelta,no sabeinossi es buena,ni si esmala,qué ta! es M mata fortuna, no aabemotquedafioo que vi-cio trae coMigoesta criatura, tomado de au padre y madre; yae<taen vuettra*manos,lavadlay limpiadla,comosabéisquecou-viene,porqueen vueatru manol se deja; purificadlade la sucie-dad que ha sacadode aupadre y madre, y lu manci!!a<y Mde-dades!teve!a<el agua,y deahsigalas,y limpietoda la tuciedadqueen ella hay. Tened por bien, aenora,que Ma purificadoy Mm-

piado su coraz6n,y M vida, para que viva pacificamentey aOM-

gadamenteen estemundo; ttevee) agua toda la sudedad, queenet etta, porqueesta criatura se deja en vue<tra<manoa,que M<aCA<~cA<MAcM<M~y CAa~AtMA~~My CA<~At«A</e~Moc,que soismadrey hermanade los dioses; en vue<Hra$manosae deja estacriatura, porquevo<sola mereceity ttoiadigna de! don que te-néis,para limpiardesdeantes delprincipiodel mundo; tenedporbien,Mnora,de hacer to que os rogamos,pueaha venidoa vuea-tra presencia".

StguenMotras oracionesconque la partes oraba a la diosade! agua !!amadaCA~cAM~cw~y C~cAtM/e~Mec, y dectaasi: "Senora nuestra CAaMMtMicMy CAa~AtMA~~Mec,veni-do ha a vuestrapretenciaesta criatura ruégootque la recibaiw".Dichoe<tola partera tomabael agua echaba<obree!!asu resue-

!to,y !uegola daba a gustar a la criatura, y tambienla tocabael

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'9*

pechocon ella,y el celebrode la cabeza,a manera de cuandoseponeel 6!eoy crismaa losninos,y dedale de esta manera: "Hi-jo mio muy amado,-y si era mujer decia,hija mia muy ama-da-, llegaosa vuestramadrey padre la senora CA~AwA~cM~y CA<~cAt«A~o~MOC/t6meoaella, porque ella os ha de Ilevaracuestas y en los brazos en este mundo". Y luego metfa en etagua a la criatura, y decia: "Entra hijo mto,–o hija m(a– enel agua,que se IlamaM~~<Mo<-y h<<M<M'/liveosen ellas,ttmp!eo<él queetta en todo lugar, y tengapor biende apartar.de vos todoel mal que traëia con vos desdeantes del principio del mundo.

Vayasefuera, aparteMde vos !o malo queos ha pegadovuestramadre y vuestro padre". Y acabandode lavar a la criatura. lapartera tue~ola envolvia,y cuandola envolvia.decla Io que si-<?ue:")0h piedra preciosa,oh pluma rica, oh esmeralda,oh za-firot fuistes formada en el lugar dondeestan el gran dios y lagran diosa,quees sobreloscielos,formoosy os cri6 vuestrama-dre y vuestropadrequeae llamaOw~c«~t y OMt~ft~tM~,mujercelestialy hombrecelestial has llegadoa este mundo, !u)fardemuchostrabajos y tormentos, donde hay calor dest'emplado,yfrio deatemptado,y vientos,dondees !u~ar de hambrey sed, vde cansancio,y de frio y de lIoro; no podemoadecir con verdadque esotra cosa,sino !uf?arde Horoay de tristexay de enojo; veaqui tu oficio,que es e! !!oroy !as ïagrimaa,y triatezay e! can-sancio. Venidohabeishijo mfomuyamadoo hija mia muyama-da, descansadreposaden este suelo,remédieosy provéaosnues-tro ténor, queesta en todo lugar". Cuandola partera dectaestascosasno hablabarecio,sinohablabacomorezandobajo, y luegohablandoalto llamabaa ta parida y deciala

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'93

CAPITULO XXXIII.

DEL RAZONAMÏENTO QUE HACÏA LA PARTERA A LA RECIEN PARI-

DA, Y DE LAS GRACIAS QUE LOS PARIENTES DE LA FARTDA LAHACfAN A LA PARTERA POR SU BUEN TRABAJO, Y DE LO QUE

LA PARTBRA RESPONDE, DONDE HAY MUY ESMRRA-

DO LENOUAJE, EN ESPECIAL EM LA RESPUESTA

DE LA PARTERA.

"Hija mia muyamada, mujer valientey esforzada,habéislohechocomoaguitay comotigre, esforzadamentehabéisusadoenvuestrabatallade la rodela,valerosamentehabéisimitadoa vues-tra madreC'~t«ac~~y Quilastli,por to cual nuestroaeHoros hapuestoen losestradosy aillasde los valientestotdados.t0h hijamia,aguita!habeiahechotodovuestropoder,habéispuestotodasvuestras fuerzas para salir con esta empresade madre; esfor-zaospocoa poco (y) eaperemos!oquequerri nueatroaeBorqueesta en todo lugar si por ventura la muertevuettra y la de vues-tra criatura, diataràn la una de la otra, durando maael hijo qnela madre, o por ventura viv:ra vuestro hijo y vos iréis delante,o por venturaasi chiquiticocomoes, !o !tamar&el que !ohizo;porventura te !o !!evarapara & Mira, hija, que no te engrtas porque tienes hijo; teneos por indigna de haberlo recibido; rogadsiemprea nuestroaef!orcon Horoaque le dé vida".

En habiendo acabado si: obra la partera, tentabaae luegocabe las viejas, y luegouna de tas viejas parientasde la reciénparida, aentabaMfrontcra de ellay comenzabaa saludarla,dan-dolagraciasporquehab!abienMtidoconsu obra.y dectade estamanera: "Senora y hija muy amada, y persona muy preciosa,prôtperamentehabéisobrado,habéisayudadoa la MnoraC~MO-c6atl, ~M~M~t;todos catamoamuy contentoay gozoaoaporqueha venidoa luz,ha Mtidoal mundola criatura de nueatroaenor,que ya ha muchosdias que estamosesperandoque nueatroaenorno. la dieae,y eatabamoaeaperandoque fin habria este negocioy en que maneraohrarfa C<AMC< OMt' ~Quehiciéramoa

tt~Mt*n. M'93

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si no hubiera sucedido prôsperamente el parto de nuestra hija?,;Qne hiciéramos si muriere ella juntamente con to que tenia enel vientre? ~Quë pudiéramosdecir, o qué pudiéramos hacer, o a

quién nos pudiéramosquejar? Y pues que nuestro senor dios nosha hecho grandes mercedesen que el parto fué bueno,ya vemoscon nuestros ojos la piedra preciosa y la pluma rica; ya ha tte-

gado como de lejos, pobrecita y fatigada; no sabemossi vendraa colmo, no sabemossi vivira algunos dias, o si n6, porque estonos esta tan dudoso comoto que sonamosdurmicndo. Pues cuat-

quiera cosa que nuestro senor haga de la criatura, vos habéishechobien vuestro oficio; descansady tomad placer; haga su vo-luntad nuestro senor, esperemos to que querrà hacer, manana, oesotro dia; no sabemosto que sera de nosotros, ni de la criatura

que naci6, manana o esotro dia; seais muy bien dichosa, senorapreciosa. No quiero mas alargarme en palabras, por no dar fas-tidio a vuestra cabezani a vuestro estôma~o; vivaismuchos dias,

y en muchocontento; nuestro senor os de todo sosiegoy paz".Responde la partera, y dice 'Senoras nuestras de }?ranva-

lor aqui estais sentadas por la voluntad de nuestro senor, queesta en todo tu~ar. Bien he visto el trabajo que hahéis tenido to-dos estos dias pasados, que ni habéis dormido, ni reposado,espe-rando con mucha an~stia el sucesodel parto, y lo que nuestramadre y senora Ct'/tMoc~o~,OM</o~</t,har!a en este negocio. As!mismo esperabades con angtistia y trahajo c6mo se esforzariac6mose habrfa varonilmentevue~trahija ticrnamcnte amada: es-

perabadescon mucha angustia c6mosaldrfa, y comoecharia fue-ra lo que ten!a en el vientre, cosa muy pesada y cosa muy lasti-mosa, y aun cosa mortal por cierto, este negocio es como una

batalla, en que peligramoslas mujcrcs, porque este nesocio es co-mo tributo de muerte, que nos echa nuestra madré C<A<«K~o//

OM<~<M'~t.Pcro doy muchas gracias ahora a nuestro senor por-que ha tenido por bien, que medianamentec<ta moza ha echadoa parte al nino, muy amado hijo, y porque nuestra hija valero-samente seha esforzado; nuestro senor ech6a parte este negociopr6speramente por su voluntad dichosa ha sido vuestra hija,

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'95

moza tierna, y también su marido mozuelo. Aqui en vuestras

presencias ha nacido la criatura de nuestro senor, que es como

una piedra preciosa y una pluma rica, en cuya cara habéis va

puesto vuestros ojos; es por cierto este nino como una planta, o

como una proven o mugr6n que dejaron echada sus abuelos y

abuelas, es como un pedazo de piedra preciosa,que fué cortada

de los antiguos, y ha muchos dias que murieron hanosta dado

nuestro senor, a esta criatura, pero no tenemos certidumbre de

su vida, sino como de un sueno que sonamos ya ven nuestrob

oios !o que ha nacido, es comouna piedra preciosay es comouna

pluma rica, que ha brotado en nuestra presencia. Lo que puedo

ahora afirmar es, que nuestro senor 0«~~c< que es cria-

dor, ha puesto una piedra preciosasuya y.una pluma rica suya en

este polvo,y en esta casa pobre, echa de canas, y puedo también

decir que ya ha adomado vuestra (?ar~nta y vuestro cuello, y

vuestra mano con un ioyet de piedras preciosas y de plumas ri-

cas de rara preciosidad.y que raramente se hallan ni aun a com-

prar puedo decir que ha puesto en vuestras manos un manoittode plumas ricas que se HamançM~~oMt,de perfecta hechura y de

tterfccto color. Y en a~radecimientode este tan gran bénéficie.

convieneque respondAiscon ttoros y con oraciones devotas a

nuestro senor. que esta en todo !ntrar; suspirad y !!orad.hasta «a-

ber su voluntad; si por ventura vivira esta piedra preciosay esta

pluma rica, de que ahora hablamos como sonando. la cuat no

sabemossi c.ecera y se criara. y si vivira algunos dias y anos. o

si sera ima~en y retrato, y honra y fama de los viejos y vicias

que ya pasaron, de los cuales desciende; no sabemossi por ven-

tura resucitara la suerte y tevantara la cabeza de sus abuelos y

abuetax. Deseo, senores mios, que veais y en vuestra presencia

acontezca,y con vuestros ojos contempléisen que estado le pon-dra nuestro senor. No sabemussi nuestro senor nos ha dado una

mazorca de maiz anieblada, de que no hay provechoat(~uno no

sabemossi es una cosa inùtit. to que nos ha dado; no sabem~ si

tamanito y tiernecito comoa~a !o ttevara nuestro senor para s<,

y !o ttamara, y vendra por él, que to hizo; se3oras mias bienaven-

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:96

turadas, orad con todas vuestras fuerzas, y suspirad y presentaosa nuestro senor, que esta en todo lugar; no plega a dios que osacontezca alguna presunciôn o altivez interior, en que penséisque por vuestros merecimientos os ha sido dado este nino. Si es-to fuere asi, nuestro senor vera vuestros pensamientos y ospnvara de !o que os ha dado, y os desatarâ de la garganta la pie-dra preciosa que os habfa dado. Seàis, senores mios y hijos m!osmuy prospères y muy bienaventurados. Solamente barbarizandoy tartamudeando y con desorden he dicho esta respuesta de taspalabras paternales y maternales, con que me habéis hablado.Deséoos mucho descanso y mucho reposo; nuestro senor tengapor bien de os dar, y de haceros muy bienaventurados, como asenores mios de gran valor yo deseo".

CAPITULO XXXIV.

QUE ENTRELOSSENORESPRINCIPALESY MERCADERESUSABAN,LOSUNOSA LOSOTROS,DARLAENHORABUENADELPRIMOGENI-TO,ENVIANDODONES,Y QUIENDESU PARTEHABLASEA LACRIATURA,SALUDANDOLA,Y A LAMADREY PADREY ABUE-LOS ENVIABANA HACERESTOA ALGUNVIEJOHONRADOSABIOYBIENHABLADO,ELCUALPRIMERAMENTEHA-BLABAAL NINOCONLENGUAJE MUY TIERNO YAMOROSO,LLENODEMILDIJES.ESTOHACfANPORDARCONTENTAMIENTOALOSPADRESDELNINO.

Después que va se sabe que la senora N. pariô, luego los ami-gos y parientes de los pucbtos circunstantes van a visitar al ninoy a la madre, y a los parientes, y primeramente en la visitaci6nhablan al nino recién nacido, y para saludarle descùbrete la ma-dre, para que esté patente al que !e habla; si es hijo de senor opersona muy principal, de genealogia de grandes senores. o si esgeneroso, dicele de esta manera, si es var6n el que habla y viejo

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!~j)~)WtM-!MM"-n

principal: ";0h nieto mio y senor mio, persona de gran valor y

de gran precio, y de gran estima, oh piedra preciosa, oh esmeral-

da, oh zafiro, oh plumaje rico, cabello y una de alta generacion 1

seâis muy bien venido, seàis muy bien llegado, habéis sido forma-

do en el lugar mas alto, donde habitan los dos suprêmes dioses,

que es sobre los nueve cielos. Os han hecho de vaciadizo, como

una cuenta de oro, os han agujerado como una piedra preciosa 1muy rica y muy labrada vuestro padre y vuestra madre, el gran ¡

senor y la gran senora, y juntamente con ellos nuestro hijo Quet-.?o~c<!<t~.;Ay dolor, que habéis sido enviado a este mundo, ltigarde cansancios, fatigas, dolores y descontentos, y lugar donde esta

el sumo trabajo y suma afiicciôn, donde los dolores y aflicciones

se ensenorean y se glorifican! jAy dolor, que has venido a este

mundo, no para gozarte ni para tener contento, sino para ser

atormentado y afligido en los huesos y en la came Habeis de

trabajar, y habéis de afanaros, y habéis de cansaros; para esto

habéis sido enviado a este mundo. Bien sabemos que fuiste ador-

nado y compuesto de dones antes de la creaciôn, para ser estima-

do y amado. Muchos dias ha, senor mio, que habéis sido deseado,

y no solamente dias, pero anos; todo este tiempo pasado Uoraron

y suspiraron por vos vuestros vasallos y siervos, y los de vuestro

reino; por ventura el pueblo o senorio o reino merecera gozaros

algûn tiempo; por ventura verâ y reverenciarâ algunos dias, o¡

anos, vuestra cara y os poseerâ como prestado; por ventura ha-

béis sido enviado para llevar a cuestas a la repûbtica, y para guar- t

dar y para concertar el reino de aquél que esta en todo lugar; porventura vos senor, tomaréis la carga, que dejaron nuestros seno-

res los principes y senadores y senores que pasaron, que rigieron

y gobernaron y pacificaron este reino a nuestro senor. Vos ha-

béis, senor, de poner el hombro y las espaldas, para llevar sobre

vos al pueblo y a la repùblica, y vos habéis de sufrir el trabajo, yvos habéis de sentir cansancio de esta carga; habéis de ser el que 1la ha de llevar a cuestas, vos habéis de hacer sombra y amparo, y

debajo de vuestro gobierno y a vuestra sombra ha de estar toda3la repûblica o reino. i Ohserenisimo senor nuestro, persona de

1

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198

gran valor ~por ventura seremos dignos, por ventura merecere-mos que os tengamos como prestado a!gun d:a? Por venturamerecerâ el pueblo, o senorio, o reino, gozar de vos? 0 por ven-dra no? Por ventura no tiene merecimiento a!guno, ni es dignode os gozar; por ventura tamanito como estais, os haréis peda-zos como piedra preciosa y os quebraréis como pluma rica, j Ohsenor muy valeroso, piedra preciosa y pluma rica senor nuestro,por ventura tamanito como estais vendra por vos vuestro padre,et que os crio! Por ventura sera esta su voluntad; por venturaquedarâ el reino en soledad por ventura quedarâ en tinieblas,por ventura quedarâ yermo, si esto ya dicho hace nuestro senori Ohsenor nuestro muy precioso, persona de gran valor, séais enhora buena venido, séais muy bien llegado, reposad, descansad,pues hahéis venido tan deseado".

Y luego el orador enderezaba su plàtica y oracion a la se~io-ra recién parida y decia de esta manera Oh senora nieta e hijamia, paloma y doncella muy tierna, y muy amada! como estais,que sentis? Gran fatiga habéis padecido, gran trabajo habéis te-nido, gran fatiga habéis pasado; habéis os igualado, habéis imi-tado a vuestra madre la senora C~Maf~, Quilaztli. Muchasgracias hacemos a nuestro senor al presente, porque ha tenidopor bien que viniese y saliese a luz esta preciosa piedra y este ricoquetzalli, Hegado a la una y al cabello de nuestros senores que yafallecieron, que ya se fueron; brotado ha y florecido ha su plan-ta v sugëneracion. de los senores cônsules y reyes; salido ha, ma-nilestadose ha la espina de maguey y la cana de humo, la cualdejaron plantada profundamente nuestros senores y reyes pasa-dos que fueron famosos y valerosos: de vos, senora. ha cogidouna piedra preciosa, de vos ha tomado un plumaje rico nuestrohijo Quetzalc6atl. Sea nuestro senor alabado, porque con pros-peridad aparto de vos el peligro, y la batalla, con que peleasteiscontra la muerte en el parto: por ventura os sobrepujarà en diasel nino nacido, por ventura sera la voluntad de nuestro senor queviva, o por ventura morirà el primero; por ventura, tierno comoesta, hara pedazos el senor del mundo a esta piedra preciosa, a

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i99

it~M"

este sartal de piedras preciosas; por ventura nos le vendra a to-

mar, por ventura nos le vendra a llevar el que le crié. Por ventura

pasarâ de repente delante de los ojos de su reino o senorio, y nos

dejarâ como burlados por nuestroc pecados, que no le merecere-

mos gozar. Oh, hàgase la voluntad de nuestro senor, haga et lo

que fuere servido; pongamos en et toda nuestra esperanza! Pien-

so, senora, que os doy fatiga, y os doy causa de pesadumbre; no

querria seros causa de alguna mata disposiciôn o algûn accidente o

dolor o trabajo, como aùn estais enferma. Deseo, senora, vuestra

vida y prosperidad por muchos tiempos, porque sois senora de

gran valor. Esto poquito de barbarismo y de tartamudeo he pro-

nunciado, con desorden y desconcierto, para saludaros y paradaros el parabién. Seàis muy bien aventurada y prospéra, senora

nuestra muy amada".

Dicho esto el orador luego enderezaba su oracion a los que te-

nian cargo del nino, a los viejos y viejas, y decia de esta manera:

"Senores y senoras, los que aqui estais y tenéis por bien de tener

cargo de nuestro nieto, que es nuestra piedra preciosa y nuestra

pluma rica que ahora nuevamunte ha llegado, y se ha manifesta-

do, que es una piedra preciosa y un sartal de cuentas de oro, y es

cabello y una de sus antepasados; por algunos dias tiene necesi-

dad el nino de vuestra ayuda y de vuestro servicio, trabajad con

todas vuestras fuerzas para servirle, mirad que es gran negocioel que tenéis entre manos. ~Quién pensais que os ha puesto en

este trabajo? Por cierto ninguno otro, sino nuestro senor, que

esta en todo lugar: A vosotros se os da licencia para que le veais

y tengâis, y gocéis de él, como de una fiesta y de una gran maravi-

Ila, que con lloros y suspiros desearon ver aquéllos que pasaron de

este mundo, y los Hevo nuestro senor para s!, que ni le vieron, ni

le gozaron, y es su cabello y es su una de los dichos sus antece-

sores y ahora nosotros vemos, y en nuestra presencia nuestro

senor hace la fiesta y el milagro que ellos desearon y no le vieron

vosotros gozâis de la piedra preciosa y de la pluma rica, que de-

searon los antiguos; tenéis gloria, es vuestra gloria y es vuestro

regocijo el precioso sartal o collar de zafiros gruesos y redondos,

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200

y de chalchihuites muy finos, largos como canutos, y otros deotra manera, muy verdes y muy finos; gozàis asimismo de unmanojito de plumas ricas, muy perfectamente compuesto y deperfecto color.

"Aqui estais, estimados como padres de este nino: gozadpues,y sea vuestra riqueza esta piedra preciosa, este manojito deplumas ricas, que es como un pedazo de piedra preciosa cortadode sus antepasadosnobilisimos,es su una y su cabello;teneos vos-otros por padres de tal hijo, tened cuidado de noche de Horar yorar para que se importunad a nuestro senor con vuestraslagrimas, !!amad devotamente a nuestro senor dios que esta entodo lugar, el cual hace todo lo que quiere y se burla con nosotros.,Qué sera si nuestro senor envia sobre nosotros eclipseo true-nos? Qué sera si nos le viene a tomar? ,Qué sera si nuestro se-nor, por quien vivimos,nos envia lloro y tristeza? Aunque somosindignos, esperemos !o que ahora sonamos, que el nuestro nietovv.ra, esperemos pues lo que sucederâ manana, o esotrodia, y que es lo que querrà hacer el que lo crio, cuyo él es. Conbrevedad, antes que pase mucho tiempo, sabremosque es oq~nuestro senor querrâ hacer de él.

"También aqui esta presente nuestra hija, y sefiorade muchovalor y muy amada, la cual paso gran trabajo y gran batallacon la muerte, y ella sa!i6con victoria de la muerte, aunqueesta.muy flaca; mirad que tengàis muchocuidado de ella, vT~ su-plico para que arrecie con vuestro cuidado, mirad que no recibaalgûn detrimento su salud, pues que para esto estàS aqui pues-tas en su servicio.:0h sefioresmios e hijos mios. deseoqueseaisdichososy vivais mucho tiempo1"

Despuésde esto el orador enderezasu oracion al padre del ni-no. diciendo de esta manera: Ohsenor nuestro y nieto m~persona valerosa y preciosa! Por ventura os ofenderé, os ~remolestiay por ventura os seré embarazopara vuestras ocupacio-nés y ejercicios, en unas pocas palabras con que os quiero salu-dar. Entendido tengo, senor, q.e sois el trono o espa!dar~de~silla, y sois la flauta de nuestro senor, que esta en todo lugar, et

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201

cual se Hamanoche y viento. Vuestros trabajos, senor, de gran

importancia y de gran peso, son los estrados de la judicatura y

regimiento de la repùblica, en los cuales trabajos trabajaron, en

un trabajo intolerable, vuestros antecesores, cuya carga después

que la dejaron, vos la llevàis a cuestas, en vuestras manos la de-

jaron. Vos sois ahora el que tenéis cargo de regir este pueblo,senor!oo reino, en personade nuestro senor; al presentevos sois,

senor, el que regis y gobernâis,y residis en los estrados, donde se

honra dios. Con unas pocas palabras mal concertadasy mal pro-ïtunciadas os vengo a saludar, y por mejor decir, vengo a resba-

lar y tropezar y caer en vuestra presencia, con deseo de dar con-

tento y esforzar vuestro cora?6n, y vuestra cara, y vuestros piesy vuestras manos,porque ha tenido por bien,porque ha hechomi-

sericordia nuestro piadoso dios, que esta en todo lugar y por

quien vivimos,en enviar a este mundo una piedra preciosay una

pluma rica, que es vuestra imageny vuestra sangre y vuestros ca-

bellos,y vuestras unas, y pedazo cortadp de vos mismo. i Ohse-

nor nuestro, verdaderamenteha nacido vuestra imageny vuestro

retrato, habéis brotado, habéis florecido! ;Sea bendito nuestro

senor por ello! Naciô y vino a vivir a este mundo, descendioyfué enviado del lugar de los supremos dioses que residen sohrelos nueve cielos,para que Mevea cuestas el pueblode nuestro se-

nor y sin falta que trae merecimientospara ello. Por venturavivirâ y se criarà, por ventura tendra larga vida y servira a nues-tro senor mucho tiempo,y sera conocidode todo el pueblo,reino

o senorto, por ventura merecerâ la repub!icagozarle, y se ampa-rarâ debajo de su sombra y debajo de su abrigo. Oh senor nues-tro humanisimoe hijo mio, muy amado, persona de gran valorPor ventura, si fuere mas prolijo en mis palabras daré fastidio a

vuestra cabeza y a vuestro estômago, y os seré impedimentoyembarazo para vuestras ocupacionesde la repûbtica. Deseo quevivais muchos anos en el oficio real que tenéis. Con estas pocas

palabras he saludado y dado el parabién a vuestra real persona,y a vuestro real oficio; ioh nieto mio y persona de gran valor1"

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~<J3

CAPITULO XXXV.

DE LOSAFECTOSY LENGUAJEQUE USABANLOSFMBAJADORES,ENVIADOSDELOSSENORESDE OTROSPUEBLOSA SALUDARA

LA CRIATURAY A SUS PADRES,Y DE LO QUE RESPON-DfANDEPARTEDELOSSALUDADOS.

"j Oh senor nuestro, y persona valerosa y nieto mio muy ama-do Tenéis vida y ser, y obrâis: no querria embarazaros envuestras ocupaciones; he venido a vuestra presencia, delante dequien estoy aqui, en pie; hame enviado, hame acâ encamina-do vuestro hermano, el senor N., que rige tal pueblo, y dijo-me Anda ve a N., mi hermano que vive y gobierna; sa!ùda-le de mi parte, porque he oido que nuestro senor ha hecho mi-sericordia con él en dar!e un hijo, su hechura; dile que desdeacà le saludo, porque ha nacido y ha llegado a este mundo supiedra preciosa y su pluma rica, que es planta y generadôn denuestros senores, los reyes que pasaron y dejaron su genera-ciôn como pedazos de si mismos, que son sus cabellos y sus unas;y es su sangre, y su imagen, ha brotado ha florecido la fa-ma y gloria que ha de resucitar la memoria y la gloria de susantepasados, abuelos y bisabuelos, y los na dado nuestro se-nor su imagen y su retrato. No sabemos !o que querrà nues-tro senor, no sabemos !o que piensa, ni !o que dice; no sabe..mos si le prosperarâ, no sabemos si tenemos mérites para go-zar de esta piedra preciosa y de este sartal de zafiros, no sa-hemos si se criarâ, no sabemos si vivirà a!gùn tiempo; no sabe-mos si servira a nuestro senor algunos anos; no sabemos siUegara a regir el pueblo, no sabemos si la rcpub!ica le mere-cerâ no sabemos si antes que !!egue a edad le Hamarà para s{.y le !!evara para si, pues que es su senor y su padre. Lo queahora conviene es que esperemos la determinacion de nuestrosenor, por quien vivimos, que esta en todo lugar. Estas po-cas palabras han o!do, con que os saluda N., joh senores nues-

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20~

)

tros 1 ;Senor nuestro, persona valerosa y rey, deseo que vi-

vais mucho tiempo y ejercitéis vuestro oficio!"

Habiendo dicho esto el mensajero, levantâbase luego uno

de los viejos que estaban presentes y respondia por el nino y

por tes padres del nino, y también por los viejos que estaban

presentes, y por las viejas, y decia de esta manera: "Senor

mio seais muy bien venido, habéis venido a hacer misericor-

dia con et trabajo de vuestro corazôn, habéis venido a traer

mensaje de salutaciôn de padre y de madre, segùn era la cos-

tumbre de los antiguos, y viejos y v~jjas, el cual esta atesora-

do y muy bien doblado en vuestras entranas y en vuestra gar- <

ganta. Cosa, cierto, rara: habéis dicho palabras de satutacion

al nino recién nacido, el cual ha sido enviado por nuestro se-

nor, al cual, aunque no habla, enderezâis vuestras palabras a

nuestro senor, y a él orâis, el cual estâ en todo tugar, y el es et

padre y criador y el senor de este nino. Qué sea su voluntad,

no lo sabemos; no <=hemossi le lograremos y si tenemos mere-

cimientospara ello; no sabemossi se criarà, ni si vivirâ; no sa-

bemos si nuestro senor le darâ algùn tiempo para que le sirva, y

para que sea imagen y retrato, y para que levante la fama y el

loor de nuestros senores sus progenitores, los senores y sena-

dores sus antepasados; no sabemos si en él brotarà y florece- i

r& la fama y gloria de nuestros senores sus antecesores, ni sa- (

hemos que carezca de merecimiento y de dignidad; no sabe-

mos si chiquito como es le llevara nuestro senor, porque no so-

lamente los viejos y las viejas mueren, mas antes todos los dias

de esta vida mueren aquéllos a quien llama nuestra madre y

nuestro padre, el dios del infierno, que se llama Mt<aM~c«~<:

unos que estàn en la cuna, otros que ya son mayorcillosy an-

dan burlando con las tejuelas, otros que ya quieren andar,

otros que ya saben bien andar; también van mujeres de me-

dia edad y hombres de perfecta edad, y de esta manera no te-

nemos certidumbre de la vida de este nino. Sonamosta, y de-

seamos larga vida a esta piedra preciosa y a esta pluma rica.

1~Por ver~ura, tenemos merecimiento para que nos sea dado

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20~.

este nmo? Por ventura vino de paso por delante de nos.otros? Senor mio, habéis hecho humanidad y cortesia en ha-ber dicho las palabras de madré y padre, preciosasy maravillo-sas, que hemos oido; y también habéis saludado v consoladoa los que estân presentes, que son padres y madrés, viejos y\tPjas de canas venerables, en cuya presencia ha nacido estenino, que es cabellos y unas de nuestros senores antepasados,los cua!cs !!evo para si nuestro senor. Todos los que aqui es-tamos hemos oido vuestra oraciôn maravillosa, y raras y pre-ciosas palabras, cierto, de padre y madre; habéis abierto ennuestra presencia el cofre de vuestro pecho, habéis sacado deél y derrainado piedras preciosas y muy raras, las cuales nues-tro senor puso en vuestro pecho y en vuestro corazon; plega adios que no las perdamos, siendo como son cosas de nuestros~nor, porque somos olvidadizos y perdemos cosas muy precio-sas y también el senor N., que aqui esta presente, persona degran valor que rige y gobiema, y por algunos dias le tienenuestro senor (en este) puesto, entretanto que parece otro que !ohaga mejor, ha oido y entendido vuestro razonamiento, ador-nado de piedras preciosasy muy maraviUosassentencias de ma-dre y padre, que habéis dicho, y que dentro de vos las ha pues-

S~ todo lugar; y por eso no meravillo de lo que habéis dicho, porque él !o ha dicho, porque yaha muchosd.as que pronunciâis las maravillas que os da nuestrosenor en este oficio, y en este ejercicio os habéis hecho viejos ycanos, venerablescon estos dones suyos. E! que esta en todo lu-3ar os ha hechomaravillososy de sabiduria rara. Habéis hechomerced a nuestro senor muy tiernamente amado, N. jQuién se-ra ahora bastante para responder a la oraciôn y salutaciôn ma-ternai y paternal que habéis pronunciado? No hay viejos, notiene nuestro senor entre nosotros algunos antiguos; todos losha nuestro senor yermado y acabado; no hay sino muchachosque ahora viven. Estas pocas palabras que no tienen princi-pio ni cabo concertado, muy desbaratadas, he dicho yo, que nodebtera, respondiendo a la oraciôn de madré y de padre que

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205

habéis hecho. Pcscansad, senor mio, y reposad; descansenvues-

tros pies y aun vuestras manos, porque habéis muy bien tra-

bajado".

Aqui habla otra vez el orador que fué enviado a saludar y a

dar el parabién con su oracion, demandando perdon de las faltas

de las palabras de antes que habia dicho, y dicede esta manera

"Con mis prolijidades y bajezas pienso que os seré penoso, que

os fut causa de dolor de cabeza y de est6mago. y os fué caus't

de algûn accidentede mala disposici6n;por tanto, no quiero mas

decir; deseoos todo contento y todo descanso, senoresnuestros".

Después de esto uno de los viejos que alli estân présentes, c

alguno de los mas honrados y muy principales, responde y ora

por el senor que fué saludado,y dice "Senor mio muy noble. os

ha enviado acâ el senor N., persona muy valerosa, el cual rije y

gobierna en tal pueblo, y trujistéis sus patabras y su salutaci6n,

la cual hemos oido y es maravillosa y preciosa y de mucha eru-

dici6n trujistéis guardada, y apunada en vuestro pufio,cosa muy

rara y muy curiosamentecompuesta,dondeninguna falta ni feat-

dad hay, (que) es como una piedra preciosa nn tacha, ni sin

aza es comoun zafiro muy fino, con la cual habéis satudado y

orado delante de estos senores y principales.Y la causa ha sido,

porqueha nacidouna piedra preciosay una pluma rica, que nues-

tro senor ha enviado, v porque ha nacido un cAa/c/nAMt~,y ha

crecidouna pluma rica de nuevo; y tambiénel senor N., que aqui

est&presente,nuestro senor. desde aca besa los pies y tas manos

del senor N., y sepostra en su presencia, deseandoque haga todo

su deber en el oficio de su gobierno y reino, y en el negociode

regir la repùbtica,que se ha de ttevar a cuestas como carga muy

pesada; deseaque con todas sus fuerzas haga el deber. Con estas

pocas palabras se ha respondido a la salutaciôn que se ha hecho

de parte de nuestros senores, que aca os enviaron".

Habta otra vcz et mensajero y dice: "Ya he dicho y pro-

nunciadoaqui la salutaciônde nuestros seiiores,que me enviaron

ac& por ventura otvidé algo, por ventura se me pas6 algo de la

memoria, o se me escabuttôalgo que no dije; ahora ya he oido

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206

y entendido la respuesta con que vuestros senores que estan pre-sentes responden quiero Hevarsus palabras a la presenciade misenor".

Cuando pare alguna mujer de la gente comûn saludan al ninoy a la madre, y a los viejos y viejas (i) de la manera que se si-gue, con que antes ponenal nino exento en el regazode la madre,para que le vea el orador; y luegoél dice: "seàis muy enhorabue-na venido, nieto mio, e hijo mio". Y si es hembra, dice: "Nietamia, e hija mia, habéis venido a este mundo de nuestro senor,donde hay tormentos y Iloros, lugar de descontentosv desasosie-gos, donde hay calor y fr:o y viento, donde hay sed y hambre, ydonde el fno aflige; seàis muy bien venido, os habéis cansadoy fatigado; vuestro cuerpo y vuestros huesos recibiràn tormen-to y fatiga; buscaréis con gran diligenciay fatiga !o que habéisde corner y de beber, con extremada pobreza; recibiràn cansan-cio y fatiga vuestros huesos y vuestro cuerpo; levantarse os hanlos cueros de las piernas y de las manos; Ilagaros han las espi-nas y las zarzas: nieto m(o, todas estas cosas habéis de sufrir, sialgunos dias de vida nuestro senor os diere en este mundo. Plu-guiese a dios, nieto m!o, tamanito como estas te Ilevaré para s!y si no p!ugu:erea dios esto, el cual esta en todo lugar, v porquien todos vivimos, y conoce los corazonesy adorna con dones,si por ventura dios te diere vida; ~qué ventura traes contigo?tque dones te fueron dados? El levanta por cierto del estiércolaquien quiere. ~Por ventura seras algo? ~por ventura te levan-tarâ, por ventura seras algo en la guerra, que es lugar dondenuestro senor sefialaa los que han de ser algo? A!!{escogey or-dena a los que han de ser piedras preciosas y plumas ricas; opor ventura tendra por bien nuestro senor que seas algo en elmundo. quiere decir, o seras rico labrador, o rico mercader; es-peremos en nuestro senor, que esta en todo !ugar; por ventura,si vivieres un poco sobre la tierra, o tendras alguna buena ventu-

~n'~I°~" quesigue,hastael findeestecap!tuto.Mt&reducidoa unresumende mediaP~< las<dicionescaste!!anasdeBustamantev Kings-borough,as:comoenla francesadeJourdanet

Page 209: Fray Bernardino de Sahagun

207

ra o has de ser aborrecido de todos, bas de ser perseguido de todos,

o por ventura, tu ventura es que seas dado a los deleites carna-

les o a los latrocinios y hurtos, por ventura bas de ser ajusticiado

por tus pecados? ~para qué otros tomen castigo de ti, siendo

sentenciado a muerte, para que te sea quebrada la cabeza entre

dos piedras, o seas apedreado, o quemado, o aho~ado o ahorca-

do ? Nieto mio, hijo mio, seas bien venido; no sabemos que es

la voluntad (de) nuestro senor cerca de ti, ni sabemos que ven-

tura traes contigo; esperemos a ver to que harà nuestro senor.

Descansa y reposa, bijo mio."

Siguese !o que dice el orador cuando saluda a la parida: "Se-

nora e hija mia, habéis trabajado, habéis afanado, habéis segm-

do a vuestra madré Ct/ttMc~ la senora ~Mt~~t; habéis pelea-

do varonilmente con la rodela y con la espada; ahora va habéis

echado aparte con la ayuda de nuestro senor la pelea mortal del

parto; aunque manana o esotro dia, o desde aqu! a cinco dias o

diez dias, nos ha nuestro senor de matar; antes de mucho, a la

verdad, hemos de ir adonde hemos de ir ~côtno podemos escapar

de la muerte ?-al presente ha tenido nuestro senor por bien que

has echado a las espaldas tu pesadumbre y tu trabajos. Por ven-

tura tendréis fines apartados, tu y tu hijo? ~por ventura algùn

tiempo antes se acordarà dios de ti, y te Hamarâ, y después de ti

ttamarâ a tu hijo? Ahora, empero, no sabemos îo que determina-

râ el que (te) criô a ti y a tu hijo; no sabemos si merecemos po-

seerle algùn tiempo, esta piedra preciosa; por ventura gozaremos

algûn tiempo de la criatttra que nacio; por ventura veremos

los que somos viejos y viejas a esta piedra preciosa y a esta plu-

ma rica, por ventura vivirâ algunos dias, por ventura sera honra

y loor de los viejos y viejas que pasaron, sus antecesores, a los

cuales nuestro senor quitô de sobre la tierra, cuyos cabellos y cu-

yas unas él es, o por ventura sonamos, sonamos que tenemos a~o

y no tenemos nada por ventura Ilevarle ha para s! el que le criô

por ventura quedarà sin generaciôn su linaje, por ventura mori-

rà, andando de puerta en puerta. Y sobre todo ésto es menester

que no te ensoberbezcas dentro de t!; mira que no pienses que

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208

por tus merecimientoste es dado este hijo, que es piedra preciosay pluma rica; mira que no piensesque tu !o has merecido; mira

que !!ores y suspires con tristeza, y llama devotamente a nues-tro senor, que esta en todo lugar. Deseo que seas dichosa, senoramia. Oye pues otras dos palabras para conclusionde mi plàticamira que no trabajes demasiado,ve arreciândote y esforzândote

poco a poco, no te burles contigo. Baste !o dicho que has oido yentendido, senora mia e hija mia".

Aqui el orador endereza su oraciôn o sa!utaci6na los padresdel nino y a los viejos; dicedesta manera: "Senores e hijos mios,que aqui estais presentes, y a los viejos y viejas de venerablescanas que aqu! estais, en presencia de los cuales ha nacido estenino, que es como una piedra preciosa y una pluma rica, a sus

padres, y es a sus antepasados como una flor en hermosura, ycomouna espina de magueyen de tensionde sus antepasados, loscualesnuestro senor los !!ev6para si ya estan en su recogimien-to, en su reposo adonde los envi6 nuestro senor, en la cueva del

agua, en el infiemo; de donde estàn es imposibleque vengan aver a los que aca estân vivos, ni a los que ahora nacen; no es po-sib!eque vengan a gozar de la merced que vos ha hecho nuestrosenor; en su lugar estais presentes para honrar y consolar como

padres y madres, por hacer la voluntad de nuestro senor dios;pues aûn estais en este mundo, y por esta causa recibis cansancio

y fatiga, en vuestros huesos y en vuestra carne, no hay, por cier-to (que) esperar a los viejos que ya murieron, que vengan aqui,de los cualesdesciendeesta piedra preciosay esta pluma rica; porcuyo amor perdéis de hacer vuestras haciendas en vuestra casa,donde no estais ociosos por ciento; en esto habéis hecho miseri-cordia, hijos m!os,a los padres del nino". Si por ventura el ora-dor es mancebo, dice: "padres mfos".

Sf{?uese!a sa!utac!6nu oraciôn con que es sahidado el padredel nino: "Senor, y mancehohonrado: ha tenido por biennuestrosenor, que esta en todo lugar y por quien vivimos,que os ha na-cidouna piedra preciosay una pluma rica, de la cual os ha hechomerced; ya tenemoscierto su nacimientoy vida, peroaun sofiamos

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209

gthte~n Il, !4

y adivinamos si vivirâ sobre la tierra; nuestro senor os ha atado

en la muneca una piedra rica y un sartal de c~c/M~Mt~-f,'aqu!

honramos y consolamosvuestra cara y vuestra presencia, nacis-

téis y vivis, ya habéis hecho vuestra imagen, ha nacido. Quién

sabe si durarâ sobre la tierra, o si sera como cosa que va de pa-

sada y que nuestro senor nos la dâ a ver comode pasada; quien

sabe si se criara, quien sabe si nuestro senor tendra por bien de

sustentarle sobre la tierra algunos dias, quien sabe si le perderâs;

quien sabe si te morirâs tu, y te dejarâs en este mundo. Esto por

cierto, su criador !o sabe; él harâ su voluntad; y si esto asi fue-

re, quedara desamparadoy andar'amuerto de hambre, por casas

ajenas; o por ventura se perderâ, rec!b!râ cansancio y fatiga, y

senoréarseha de él la miseria y la orfandad; por ventura vivirâ

en supremapobreza,y tendra por sus riqucxascogeryerbas y ven-

der lena, y vivirâ en este mundo como hombre muy trabajado

y fattgado, y muy necesitado; cierto esta que nadie sabe que es

la voluntad de nuestro senor. Pongamos en él nuestra esperanza,

Horandoy suspirando,y orando con devociôn,hijo mio, mancebo

muy amado; allegaosa dios para que él disponga prôsperamentedel sucesode vuestro hijo".

En este negociode saludar a los ninos que estan en la cuna,

y a sus padres, no tienen medida, porque dura diez y veinte dias

el saludarlos. Cuando los que son saludados son principales, v

senores los que saludan, dantos presentes de mantas ricas; y si

la rriatura es hembra dan naguas y /tf<t~< hasta veinte o cua-

renta y esto llaman t~ttc~t~, que quierc decir ropa para envol-

ver at nino. Entre los que no son senores sino gente honrada o

rica, llevan una manta y un Mto;< o unas naguas y un /t«!~K,

si eshembra la que nado y los que son de baja suerte usan hacer

esta sa!utaci6npresentandocomiday bebida.

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210

CAPITULO XXXVI.

DE COMO LOS PADRFS DE LA CRIATURA HACfAN LLAMAR A LOS ADI-

VINOS PARA QUE DIJESEN LA FORTUNA 0 VENTURA QUE CON-

SIGO TRAiA LA CRIATURA, SEGÛN EL SIGNO EN QUE HABÎA

NACIDO; LOS CUALES VENIDOS PREGUNTABAN CON DILI-

GENCIA LA HORA EN QUE HABÎA NACIDO, Y SI HABiA

NACIDO ANTES DE LA MEDIA NOCHE, ATRIBUfANLE AL

SIGNO DEL D~A PASADO, Y SI HABÎA NACIDO DESPUES

DE LA MEDIA NOCHE, ATRIBUfANLE AL SIGNO

DEL DIA SIGUIENTE; Y SI HABÎA NACIDO EN LA

MEDIA NOCHE, ATRIBUfANLE A AMBOS SIGNOS;

Y LUEGO MIRABAN SUS LIBROS, Y PRONOSTI-

CÂBANLE SU VENTURA, BUENA 0 MALA, SE-

GUN LA CALIDAD DEL SIGNO EN QUE

HABÎA NACIDO.

Despuésde haber nacido la criatura, luego procuraban de sa-

ber el signoen que habia nacido, para saber la ventura que habia

de tener; a este proposito iban luego a buscar y a hablar al adi-

vino, que se Marna~oHO~OM/~Mf,que quiere decir, sabe conocer

la fortuna de los que nacen. Primeramente este adivmo pregun-taha por la hora que en habia nacido, y el que iba a buscarle, le

decia la hora en que habia nacido la criatura, y luego el adivino

revolvia los libros y buscabael signo en que habia nacido, segùnla relaciôn del que iba a informarle; y luego preguntaba el adi-

vino si habia nacido de noche, o de dia, o si habia nacido a la

media noche, o pasada la media noche si habia nacido antes de

la media noche, contaba el signo que reinaba en el dia pasado, ysi la criatura habia nacido después de !a média noche, su naci-

miento se atribuia al signo o carâcter que decian que regià en el

dia siguiente,despuésde aquellamedia noche; pero si nacia en el

punto de la media noche, atribuia el nacimiento de la criatura a

ambos los caracteres del dia pasado y del dia que venia, part!an

por el medio, y si nacia la criatura cerca del dia, o después de

Page 213: Fray Bernardino de Sahagun

an

nacido el sol, atribu!a el nacimientoal carâcter que regia en aqueldia y a los demâs que llevaba consigo.

Despuésque el adivino fué informado de la hora en que na-

c!6 la criatura, miraba luego sus libros, miraba el signe en que

nacio, y todas las casas del signe o carâcter, que son trece; y si

el signe es mal afortunado, por ventura alguna de las trece casas

que estân contiguas a este signo es de buena fortuna, o senala

buena fortuna; hablaba a los padres de la criatura, y a los viejos

y viejas, y dicetos: "En buen signo nacio vuestro hijo; sera se-

nor, o sera senador, o rico o valiente hombre, sera belicoso,sera

en la guerra valiente y esforzado, tendra dignidad entre los que

rigen cosas de la milicia; sera matador y vencedor". 0 por ven-

tura les dira: "No nacio en buen signo et nino, naciô en sig~o

desastrado, pero hay alguna razonable casa que es de la cuenta

de este signo, la cual templa y abona la maldad de su principal".Y luego tes senala el dia en que se ha de bautiza.r.y dice: "De

aquî a cuatro dias se bautizarâ" Y si del todo es signo contrario,

y que no tiene alguna casa que le abone, anùnciates de !a fortu-

na que tendra el nino, porque él nacio en signo mal afortunado y

que su fortuna mala no se puederemediar, y dice "Lo que acon-

tecerâ a esta criatura es, que sera vicioso y carnal y ladr6n, su

fortuna es desventurada: todos sus trabajos y sus ganancias se

voiverân en humo, por muchoque trabaie y atesore, o por ven-

tura sera perezoso y dormilôn". 0 tes dice que sera gran borra-

cho, o les dice poco vivirâ sobre la tierra, o les dice mirad queesta su signo indiferente, mediobueno y medio malo; luegobus-

caba un dia que sea favorable, y no !e bautizaban al cuarto dia,hechoadelanteel bautismo,a atgùn dia que sea favorable; uno de

los doce que se cuentan con et primer carâcter. Lo que mereceeste adivino por esta adivinanza (es) que le dan a cornery a be-

ber, y atgunas mantas, y dânte muchas cosas, que son gallinas yuna carga de comida.

Page 214: Fray Bernardino de Sahagun

212

CAPITULO XXXVII.

DEL BAUTISMO DE LA CRIATURA, Y DE TODAS LAS CEREMONIAS

QUE EN EL SE HAcfAN~ Y DEL PONER EL NOMBRE DE LA CRIA-

TURA Y DEL CONVITE DE LOS NINOS, ETC.

Al tiempo de bautizar la criatura luego aparejaban las cosas

necesarias para el bateo, que era que le hacian una rodelita y un

arquito, y sus saetas pequenitas,cuatro, una de las cuales era del

oriente, otra del occidente,otra del mediodiay otra del norte yhac!an!etambiénuna rodelita de masa de bledos,y encimaponianun arco y saetas, y otras cosashechasde la mismamasa. Hactan

tambiéncomida de tKoHt,o potaje con frijoles y maiz tostado, ysu mastelejo y su !HOM~ca;y a los pobres no les hacian mas del

arco y las saetas, y su rodelilla, algunos tamales y mafz tostado;

y si era hembra la que se bautizaba, aparejâbanla todas las alha-

jas mujeriles,que eran aderezos para tejer y para hilar, comoera

huso y rueca y lanzadera, y su petaquilla,y baso para hilar, etc.,v también su /tMt~<o y sus naguas pequenitas. Y después de

haber aparejado todo Ïo necesario para el bateo, luego se jnnta-ban todos los parientes y parientas del nino, viejos y viejas, lue-

go Hamabana la partera, que era la que bautizaba a la criatura

que habia parteado; juntâbanse todos muy de manana, antes quesaliese el sol, y en saliendo el sol, ya que estaba algo altillo. la

partera demandaba un lebrillo nuevo, Ileno de agua, y luego to-mabael nino entre ambas manos y luego tomaban los circunstan-tes todas las alhajuelas que estaban aparejadas para el bautismoyponianlasen el medio del patio de la casa; y para bautizar el nino

poniase la partera con la cara hacia el occidente,y luego comen-zaba a hacer sus ceremonias,y comenzabaa decir "i Oh âguita,oh tigre, oh valientehombre,nieto mio1 hasllegadoa este mundo,hate enviado tu padre y tu madre, el gran senor y la gran senora.Tu fuiste criado y engendrado en tu casa, que es el lugar de losdiosessupremosdel gran senor y de la gran senora que estàn so-bre losnuevecielos; hizote mercednuestro hijo Quetzalc6atl,que

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213

esta en todo lugar; ahora juntate con tu madre la diosa del aguaque se MarnaChalchiuhtlictiey Chalchiuhtlat6nac." Dicho esto

luego le daba a gustar del agua, llegândolelos dedos mojados ala boca, y decfa de esta manera: "Toma, recibe,ve aqui con quebas de vivir sobre la tierra, para que crezcasy reverdezcas; éstaes por quien tenemosy nos mereciôtas cosasnecesarias,para quepodamos vivir sobre la tierra; recibela". Después de esto tocà-bale los pechoscon los dedos mojados en el agua, y deciale: "Ca-ta aqu! el agua celestial,cata aqui el agua muy pura que lava ylimpia vuestro corazôn, que qaita toda suciedad, recibela; tengaella por bien de purificar y limpiar tu corazôn". Despuésde es-to echâbale el agua sobre la cabeza, diciendo: "{Oh nieto nuo,hijo mio,recibe y toma el agua del senor del mundo,que es nues-tra vida, y es gara que nuestro cuerpo crezca y reverdezca, es

para lavar, para limpiar; ruego que entre en tu cuerpoy alli vivaesta agua celestial azul, y azul clara Ruego que ella destruya yaparte de ti todo !o malo y contrario que te tué dado antes del

principio del mundo, porque todos nosotros los hombres, somos

dejados en su mano, porque es nuestra madre CAo/dtwA~cM~.Despuésde esto lavaba la criatura con el agua, por todo el cuer-po, y decfa de esta manera "A donde quiera que estas, tu queeres cosa empecibleal nino, déjale y vete, apârtate de él, porqueahora vivede nuevo y nuevamentenace este nino, ahora otra v*zse purifica y se limpia,otra vez le forma y engendra nuestra ma-dre C'AoM<MM~-«<Despuésde hechas las cosas arriba dichas,tomaba la partera al nino con ambas manos, y levantâbalohaciael cieloy decia: "Senor, veis aqui vuestra criatura, que habéis en-viado a este lugar de dolores y de aflicciones y de penitencia,que es este mundo; dadle, senor, vuestros dones y vuestras ins-

piraciones,pues vos sois el gran dios, y también con vos la grandiosa" .Cuando esto decia estaba mirando hacia el cielo. Toma-ba un pocoa poner el nino en el suelo, y tomaba la segunda veza levantarle hacia el cielo, y decfa de esta manera "Senora, quesois madre de los cielos,y os MarnaisCt~/MMOc,y también Ci-~CM~, a vos se enderezanmis palabras y mis voces,y os ruego

Page 216: Fray Bernardino de Sahagun

214

imprimaisvuestra virtud, cualquiera que ella es, dadla, inspirad-la a esta criatura". Y luego la tornaba a poner, y luego la tercera

vez tornabala a alzar hacia el cielo,y decia "i Ohsenores dioses

y diosas celestiales,que estais en los cielos,aqui esta esta criatu-

ra, tened por bien de infundirle y en inspirarle vuestra virtud yvuestro soplo,para que viva sobre la tierra Y luego la tornaba

a poner, y de alli a un poquito la tornaba a levantar hacia el cie-

to, la cuarta vez, y hablaba con el sol y decia: "Senor sol y

Tlaltecutli,que sois nuestra madre y nuestro padre veis aqui es-

ta criatura, que es como una ave de pluma rica que se llama

~agMCMu quecholli,vuestra es, y he determinado de os la ofrecer

a vos, senor sol, que también os llamais Tonametl y Xipilli y

Quauhtli, Océlotl, y pintado como tigre de pardo y negro, y

que sois valiente en la guerra; mirad que es vuestra esta

criatura, y es de vuestra hacienda y patrimoine, que para esto

fué criada y para os servir, para os dar comida y bebida; es de

la familia de los soldadosy peleadoresque peleanen el campode

las batallas". Y luego tomaba la rodela, y el arco y el dardo queestaban alli aparejados, y decia de esta manera: "Aqui estan los

instrumentos de la milicia,con que sois servido,conque os gazais

y deleitàis dadle el don que soléisdar a vuestros soldados,para

que pueda ir a vuestra casa Henade deleites, donde descansan yse gozan los valientes soldadosque mueren en la guerra, que es-

tàn ya con voz alabàndoos. Sera por ventura este pobrecitoma-

cegual uno de ellos? ;0h senor piadoso, haced misericordia con

élY todo el tiempoque estas ceremoniasse estan haciendo,es-

ta ardiendo un hachôn de teas grande y grueso. Acabadas todas

estas ceremonias ponen nombre al nino, de alguno de sus ante-

pasados, para que levante la fortuna y suerte de aquel cuyonom-

bre le dan: este nombre le pone la partera o sacerdotisa que le

bautizô. Pongo por caso que le pone por nombre y<ïo~/comien-

za a dar voces, y habla como varon con el nino y dicele de esta

manera: "Ydotl, que quiere decir hombre valiente, recibe, toma

tu rodela, toma el dardo, que estas son tus recreaciones,y regoci-

Page 217: Fray Bernardino de Sahagun

aig

jos del sol". Y luego le ponia la mantilla atada sobre el hombro

y le ciné un maxtli.

En este tiempoque estas cosas se hacian, juntànse los mozue-

los de todo aquel barrio, y acabadas todas estas ceremoniasen-

tran en la casa del bautizado y toman la comida que alli les te-

nian aparejada, y a esta ttamanel ombligodel nino, y salian hu-

yendo con ella e iban comiendode la comida que habian arreba-

tado y luego comenzabana vocesa decir el nombre del nino, ysi era su nombre I~o~, iban diciendo: "i OhYaotl, oh Fdo~, ve-

te hacia el campo de las batallas, ponte en el medio donde se

hacen las guerras! j0h, y<îo~,oh, F~, tu oficio es regocijar ¡al sol y a la tierra, y darlos de comer y de beber ya eres de la ¡

suerte de los soldadosque son âguitas y tigres, los cuales mûrie- )

ron en la guerra, y ahora estân regocijando y cantando delante

del sot!" Y iban también d:c!endo: jOh soldados, oh gente de1

guerra, venid acâ, venid a comer el ombligo de y<!o~ Estos

muchachos representaban a los hombres de guerra, porque ro-

baban y arrebatan la comida que se llamaba el ombligo del ni-1

no. Despuésde que la partera, o sacerdotisa habia acabado todas1las ceremoniasdel bautismo, metian al nino en casa e iba de é!11

Jel hachôn de teas ardiendo, y asi se acababael baustismo.

CAPITULO XXXVIII.

DEL BAUTISMO DE LAS NINAS, EN CUANTO TOCA ALGUXAS PARTt- 1

CULARES CEREMONIAS QUE SE HACÏAN, CUANDO LA PRIME-

RA VEZ LA FARTERA PONfA A LA CRIATURA (EN LA CUNA)

M!~ QUE ERA EN ACABANDOLA DE BAUTIZAR, Y DE LAS

PALABRAS QUE ENTONCES DEcfA.

M El bautismo de las hembras es conforme a !o que arriba se

dijo de los varones: Buscanet signo en que nacen, y tambiénen

1el medio del patio los bautizan, en un lebrillo nuevo, a la hora

Page 218: Fray Bernardino de Sahagun

o_

2l6

que se dijo. Hay, empero, algunas cosasque difieren del bautis-

Il

mo de los varones, porque a las hembras aparejan las vestidurasde hembras,y las alhajas que usan las mujeres, comoes, una pe-

I taquilla y su huso y lanzadera, etc. Todo se lo ponen junto en el1 medio del patio, cer~adei o~a~~tnuevo en que la bautizan; y le-

vântala hacia el cielo,y luego toma el agua con los dedos, se lada a gustar y después se la pone en los pechos,y después la echa

sobre la cabezay hâblala de esta manera: "Hija recibe a tu ma-dre CAefc/MMA~tCMc".Y cuando la da a gustar el agua, dicela"Esta es tu madre y padre, de todas nosotras, que se MarnaChal-

c/ttM/t~tCM~'tômala, recibela en la boca; esta es con que has devivir sobre la tierra". Y cuando la pone el agua en los pechos,dice "Ve aqui, con que has de crecer y reverdecer, la cual des-

pertarâ y purificarâ y harâ crecer tu corazon y tus higados". Y

cuando le echa el agua sobre la cabeza, dicela: "cata aqui el fres-cor y la verdura de Chalchiuhtlicue,que siempre esta viva y des-

pierta, que nunca duerme ni dormita; deseoque esté contigo y te

abrace, y te tenga en su regazo, y te tenga entre sus brazos, por-que seas despierta y diligente sobre la tierra". Y cuando la lavael cuerpo, y las manos y los pies, a cada uno dice su oraciôn alas manos, lâvaselas,porque no hurte; y por el cuerpo y por las

ingles lâvala, porque no sea carnal, y dice de esta manera '~Adônde estas lo que eres danoso a esta mi hija?; aqu! esta vuestramadre C7to~ttM/~tCM~:apartate de ella, quitete el agua y piér-

j date". Diciendo estas oraciones no habla alto sino muy bajo,que cas! no se entiende lo que dice.

En acabando de hacer todas sus ceremonias envuelve a lanina con sus mantillas, y luego la meten en casa, y la echan enla cuna, que ya esta aparejada; y la partera, o sacerdotista ha-

} bla a la cuna, y dicela de esta manera "Tu, que eres madre de

todos, que te Hamas yoa/~ct~, que tienes regazo para reci-bir a todos ya ha venido a este mundo esta nina, que fue cria-

da en lo alto, donde residen los dioses soberanos, sobre los nue-

'1

ve cielos; ha venido, porque la envio nuestra madre y nuestro

padre, el gran senor y la gran senora, a este mundo para que

Page 219: Fray Bernardino de Sahagun

ai7

padezca fatigas y trabajos, y en tus manos se encomienda yse pone, porque tu la has de criar, porque tienes regazo, y

aunque es asi que la ha enviado nuestra madre y nuestro pa-dre que se llama Voo/~CMfÏt,y también se llama Yacahuitstli, ytambién Yamanilistli". Habiendo dicho esto con baja voy, lue-

go a voces dice a la cuna: "{Oh tu, que eres su madre, reci-

bela, oh vieja; mira que no empezcasa esta nina, tenla en blan-

dura Dicho esto pone luego a la nina en la cuna, y los pa-dres de la nina toman aquellaspalabras de la partera para cuan-

do la echen en la cuna, que dicen: i Ohmadre suya, recibe a

esta nina, que te entregamos!1 Hecho esto luego se regocijan,

y comen y beben, y beben el octli o vino de esta tierra, y a es-to llaman pillaoano, y tambtén la ttaman ~ofoso~tM~M~o,quequiere decir posiciôno ponimiento de la criatura en la cuna.

t

CAPITULO XXXIX.1

DE COMO LOS PADRES Y MADRES, DESEANDO QUE SUS HÏJOS E HT-¡

JAS VIVIESEN, PROMETiAN DE LOS METER EN LA CASA DE RE-

LIGI6N, QUE EN CADA PUEBLO HABIA DOS. UNA MAS ES-

TRECHA QUE OTRA, Asf PARA HOMBRES COMO PARA

MUJERES, DONDE LOS METfAN EN LLEGANDO A

EDADCONVENIBLE.

Después que el nino se iba criando, los padres que tenian 1deseo de que viviese, para que su vida conservase, prometian-!o al templo donde se servian los dioses; y esto a la voluntad

de los padres o !o promet!an de meter en la casa que se lla-

maba Calmécac, o en la casa que se llamaba telpochcaui. Si

le prometian a la casa Calmécac,para que hiciesenpenitencia ysirviesen a los dioses, y viviesen en limpieza y en humildad yen castidad, y para que del todo se guardasen de los vic!os

¡carnales; y si era mujer, era servidora del templo,que se llama-

1

Page 220: Fray Bernardino de Sahagun

2ï8

ba c</tMO~<MMOCo~Mt,habia de ser sujeta a las que regian es-

ta religion, y habia de vivir en castidad y guardarse de todo de-

leite carnal y vivir con las virgenes religiosas que llamaban

las hermanas, que vivian en el monasterio que llamaban Cal-

mécac, que v!vian encerradas. Y cuando el nino, o nina, era

prometido de meterle en el monasterio, los padres hacian fies-

ta a los parientes y dâbanlos a corner y beber; y si el padre, y

la madre querian meter a su hijo o hija en el monasterio que

llamaban ~~oc/tco~, enviaban a llamar al que alli era mayor,

que le llamaban telpochtlatoque,comian y bebian y daban do-

nes, maxtles y mantas, y flores, por via de amistad; y el prin-

cipal de aquella religion, que se Marna~oc/tfoMt, después de

haber comido y bebido, y recibido dones, tomaba en brazos a

la criatura, hembra o varôn, en sefial que ya era su subdtto

todo el tiempo que estuviese por casar, y en senal que ya era

de aquella religion o mancra de vivir, que llaman ~~oc/tco~

y agujeràbante el bezo de abajo, y alli le ponia una piedra pre-

ciosa por barbote. Y la nina que ya estaba prometida al tel-

pochpan, entregâbanle a la mujer que ténia cargo de las otras,

la cual Uamabanychpochtiachcauh,que quiere decir la princi-

pal de las doncellas; y cuando ya era grandecilla,habia de apren-

der a cantar y danzar, para que alli sirviese al dios que se Ha-

ma Moyocoya y Tezcatlipoca y y<!o~ y aunque era de esta

religion la mozuela, estaba con sus padres y madres.

Y si era de la religion del Calmécac, metianla en aquel

monasteric para que estuviese alli hasta que se casase, sirvien-

do a T'~co~oco; y cuando la metian, daban comida a aque-

Ilas religiosas mas antiguas de aquella casa, las cuales se llama-

ban quaquacuiltin, que quiere decir que tenian los cabellos cor-

tados de cierta manera. Estas tomaban la nina, o mozuela, y

ellas hacian saber al ministro del templo, que se llamaba Quet-

~o~~c~ porque este nunca salta del temple ni entraba en casa

ninguna, porque era muy venerable y muy grave, y estima-

do como dios: solamente entraba en la casa real. Y habien-

do hecho saber a este de la mozuela que entraba en aquella

Page 221: Fray Bernardino de Sahagun

at~

religi6n, luego la llevaban al monasterio donde la habian pro-metido ttevabanta por la mano, y en brazos, y presentabanta al

dios llamado OMC~c~Ja~,al cual serv!an las de esta orden, ydec!an de esta manera cuando se la ofrecian "j0h senor hu-

manisimo, amparador de todos! Aqu! estân vuestras siervas,

que os traen una vuestra sierva nueva, a la cual prometeny ofre-

cen para que os sirva su padre y su madre; y bien la conocéis

a la pobrecita, que vuestra es. Tened por bien de recibirla, para

que algunos dias barra y limpie y atav!e vuestra casa, que es

casa de penitencia y de ttoro, donde tas hijas de los nobles

meten la mano en vuestras riquezas, orando y llamindoos con

làgrimas y con gran devocion,y donde con oraciones demandan

vuestras palabras, y vuestra virtud. Tened por bien, senor,de hacerla merced y de recibirla; pcnedta, sefior, en la com-

pan!a y numéro de tas mujeres virgenes que se llaman ~a~M-

cazquey ~OMtac~MA~M~que hacen penitencia y sirven en el tem-

plo y traen cortados los cabellos. Oh senor humanisimo.y am-

parador de todos, tened por bien de hacer con ella aquello quees vuestra santa votuntad, haciéndote las mercedes que vos sa-

béis que conviene!"Dicho esto, si la mozuela era grandecilla, sajâbanta las cos-

tillas y el pecho, en senal que era religiosa, y si era aun peque-na echabanîe un sartal al cuello, que se llama y<K'«a~t. Y lanina hasta tanto que ttegaba a la edad conveniblepara entrar

en el monasterio traiase aquel sartal, que era sénat del vote quehabia de cumplir. Todo este tiempo estaba en la casa de sus

padres, y desque Ilegaba a la edad para entrar en el monaste-

rio, metianla en aquella religion de Ca~M~coc,casa de peniten-

cia y también (a) la mozuela, en siendo de edad, la ponianentre tas religiosas de esta religion de Calmécac.

Page 222: Fray Bernardino de Sahagun

MO

CAPITULO XL.

DE COMO EN LLEGANDO EL TIEMPO DE METER A SU HIJO, 0 HI-

JA DONDE LE HABfAN PROMETIDO, SE JUNTABAN TODOS LOS

PARIENTES ANCIANOS Y AVISABAN AL MUCHACHO 0 MU-

CHACHA DEL VOTO QUE SUS PADRES HAB~AN HE-

CHO, Y DEL LUGAR DONDE H ABÎA DE ENTRAR Y

DE LA VIDA QUE HABiA DE HACER.

El padre del mozueto, o de la mozuela, después de haberlo

llegado al Calmécac,delante de los maestros o maestras que le

habian de criar, hablabante de esta manera: "Hijo mio, o hi-

ja mia, aqu! estas presente, donde te ha traido nuestro senor

que esta en todo lugar, y aqui est&ntu padre y tu madre que

te engendraron, y aunque es asi que son tu padre y tu madre

que te engendraron, mas verdaderamente son tu padre y tu

madre los que te han de criar y ensenarte las buenas costum-

bres, y te han de abrir los ojos, y los oîdos, para que veas y

oigas. Ellos tienen autoridad para castigar y para herir, y pa-

ra reprender a sus hijos, que ensenan. Oye pues, ahora, y sâ-

bete que cuando eras tierno y muy nino te prometieron y te

ofrecieron tu padre y tu madre, para que morases en esta ca-

sa det Calmécac,para que aqui barras la casa y la limpies por

amor de nuestro senor e hijo nuestro Quet.-alc6atl,y por es-

ta causa ahora tu padre y tu madre, que aqui estamos, te ve-

nimos a poner aqui donde has de estar, y donde eres hijo pro-

pio. Oye, hijo mio muy amado ya has nacido y vives en es-

te mundo, a donde te envio nuestro senor; no viniste como es-

tas ahora, ni sabias andar, ni hablar, ni hacer ninguna cosa an-

tes de ahora. Hâte criado tu madre y por ti padeci6 muchos

trabajos; guardàbate cuando dormias, y timpiàbate las sucie-

dades que echabas de tu cuerpo, y manteniate con su leche; y

ahora, que eres aun pequenuelo,ya vas entendiendoy creciendo.

Ahora ve a aquel lugar donde te ofrecieron tu padre y tu ma-

dre, que se llama Calmécac,casa de !!oro y de tristeza, donde

Page 223: Fray Bernardino de Sahagun

-¡-

Mt

los que alli se crîan son labrados y agujerados como p!edras

preciosas, y brotan y florecen como rosas; de alli salen como

piedras preciosas y plumas ricas, sirviendo a nuestro senor,

y a! reciben sus misericordias; en aquel lugar se crian los que

rigen, senores y senadoresy gente noble, que tienen cargo de los

pueblos; de a! salen los que poseen ahora los estrados y sillas

de la repûbMca,donde los pone y ordena nuestro senor que es-

ta en todo lugar. También los que estan en los oficios mili-

tares, que tienen poder de matar y derramar sangre, alli se cria-

ron. Por esto conviene, h.ijo mio muy amado, que vayas allî

muy de voluntad y que no tengas afeccion a ninguna cosa de tu

casa; y no pienses, hi jo, dentro de ti: vive mi padre y madre,viven mis parientes, florece y abunda mi casa, donde naci, hay

riquezas y mantenimientos, tengo bien que corner y beber es

lugar donde nac!, es lugar deleitoso y abundoso. No te acuer-

des de ninguna de estas cosas.

"Oye !o que has de hacer, que es barrer y coger las ba-

rreduras, y aderezar las cosas que estan en casa; hâste de le-

vantar de manana, ve!arâs de noche; !o que te fuere mandado

haras, y et oficio que te dicren tomarâs; y cuando fuere me-

nester saltar, o correr, para hacer algo, hacerlo has; andaras

con ligereza, no seas perezoso,no seras pesado, !o que te man-

daren una vez, hazlo luego cuando te Hamaren una sola vez,iras luego con ligereza y corriendo, no esperesque te tiamendos

veces aunque no te Mamena ti, vé a donde llaman luegocorrien-

do, y haras de presto ïo que te mandaren hacer, y !o que sa-

bes que quieren que se haga, hazlo tu. Mira, hijo, que vas

no a ser honrado, fn) a ser obedecido y estimado; has de ser

humilde y menosprtx ado y abatido; y si tu cuerpo cobrare hr!o

o soberbia, castigat'~ y humillale, mira que no te acuerdes de

cosa cama!. j Oh d sventurado de ti, si por ventura admitie-

ras dentro de ti a!g<tnospesamientos malos o sucios!1 Perde-

ràs tus merecimientcs, y las mercedes que dios te hiciere, si

admitieras tales pensamientos; por tanto, conviene hacer toda

tu diligencia, para dtsechar de ti los apetitos sensualesy brio-

Page 224: Fray Bernardino de Sahagun

222

sos Nota lo que has de hacer, que es cortar cada dia espinas de

maguey para hacer penitencia, y ramos para enramar los alta-

res y también habéis de hacer sacar sangre de vuestro cuerpo,

con la espina de maguey, y banaros de noche, aunque haga mu-

cho frio.

"Miraque no te hartes de comida, sé templado,ama y ejerci-

ta ta abstinencia y ayuno; los que andan flacos y se les parecen

los huesos, no desean su cuerpo y sus huesos las cosas de la car-

ne, y si alguna vez viene este deseo, de presto pasa, como una

calentura de enfermedad. No te cubras, ni uses de mucha ro-

pa endurézcase tu cuerpo con et fr!o, porque a la verdad vas

a hacer penitencia, y vas a demandar mercedes a nuestro se-

nor, y vas a procurar sus riquezas, y a meter la mano en sus

cofres; y cuando fuere tiempo de ayuno de precepto para

enflaquecer el cuerpo mira que no quiebres et ayuno, haz to-

do !o que hacen los otros, no lo tengas por pesado, apechuga

con el ayuno y con la penitencia. Y también, hijo mio, has

de tener mucho cuidado de entender los libros de nuestro se-

nor- allégate a los sabios y habiles y de buen ingenio. 1 Oh

hijo muy amado, mira que ya entiendes, ya tienes dtscrectôn,no

eres como gallina! Nota otro aviso con que cumplimos con-

tigo los viejos y sabios que somos: guârdale muy bien dentro

de ti, mira que no lo olvides, y si te ries de ello, seras mal aven-

turado muchas otras cosas te serân dichas y oiras alla donde

vas, porque es casa donde se aprenden muchas cosas, y con es-

to que te digo, juntarâs lo que alla oyeres que es la doctrina

de los viejos, que es: si alguna cosa oyeres, y te fuere dicha

v no la entendieres derechamente, mira que no te rias de ella.

i Oh,hijo mio muy amado' Tiempo es de que vayas a aque-

lla casa, donde estas prometido; comienza a ejercitar la esco-

ba, y el incensario que se llama ~<'MOMtC[c<H".

Siguese la plâtica con que hablaban a la mozuela, cuando la

Ilevabanal Calnsécac. Los viejos cuando hablaban al mozuelo,

no hacen plàticas prolijas, sino en buena manera; m&slas vie-

jas, cuando hablaban a las mozuelas, hacen las plàticas pro-

Page 225: Fray Bernardino de Sahagun

M3

li jas, porque tas que hablan habian estado en el monasterio yasi eran bachilleras. Y dice de esta manera la vieja que ha-

bla a la mozuela que va a entrar en el monasterio: "Hija mia

muy amada, chiquita, delicada, palomita la mas amada; yahabéis oido y entendido las palabras de vuestros padres que aqui

estân; cosas preciosas os han dicho, y raras, como piedras pre-ciosas muy resplandecientes y como plumas ricas muy verdes,

y muy anchas y muy perfectas, que las tenian guardadas en

su pecho y en su garganta; to que yo ahora quiero hacer es

ayudar a los que os han hablado ante de m!, y tomar la mano pôrellos, aunque son padres y madres, y como tales han hablado,

y son discretos y sabios, y son como candela y lumbre y como

espejo. Oye, hija mia muy amada: cuando eras chiquita, y

tiernecita, aqui estân los que te engendraron que son tu padre

y tu madré, de los cuales ères sangre y carne, en tu ternura yen tu ninez te prometieron y te ofrecieron a nuestro senor, el

cual esta en todo lugar, para que seas una de las perfectas her-

manas de nuestro senor, de las hermosas virgenes que son co-

mo piedras preciosas y como plumas ricas; para que entres

v vivas donde estàn en su attarda y recogimiento, con las re-

ligiosas v!r~enes de C'a~M~ccf, y ahora que ya eres de edad

de discrecion. ruégote que de todo tu corazon cumplas el voto

que ellos hicieron; mira que no le desbarates tu, ni le desttagaso destruyas, pues que ya eres adulta y no ères nina. sino que en-

tiendes y mira que no vas a alguna casa de malas mujeres,donde se vive mal, que no vas sino a la casa de dios, donde

dios es lIamado y adorado con ttoros y con tàprimas, y es ca-

sa de devocion, y donde nuestro senor comunica sus riquezas

y sus siervas hinchen las manos de sus dones, y donde se de-

manda y se busca con penitencia su amor y su amistad. En

este lugar quien ttora y quien es devoto, y quien suspira, y quiense humitta, y quien se ttega a nuestro senor hace gran bien pa-ra si, porque nuestro senor le darâ sus dones y le adornarâ yhallara merecimientos y dignidad, porque nuestro senor a nin-

guno menosprecia ni deshecha; y por el contrario, el que me-

Page 226: Fray Bernardino de Sahagun

224

nosprecia y desdena el servicio de nuestro senor, él mismo ha-

ce barranco y sima en que caiga, y nuestro senor le henra y

le apedrearâ con podredumbre del cuerpo con ceguedad de los

ojos o con otra enfermedad, para que viva miserable sobre

la tierra y se ensenoree de él la miseria, la pobreza y la ult.ma

afiiceiôn, la ùltima desventura. Por lo cual, hija mia muy

amada, te aconsejo que de tu voluntad, con toda paz, vayas y

te juntes con las virgenes muy amadas, hermanas de nuestro

senor, que se llaman las hermanas de penitencia, que lloran con

devocion en aquel santo lugar; vé aqui lo que has de hacer;

ve aqui lo que has de guardar. Nunca te has de acordar, ni ha

de llegar a tu corazon, ni jamas has de revolver dentro de ti

cosa ninguna camal; ha de ser tu voluntad y tu deseo, y tu

corazon como una piedra preciosa, y como un zafiro muyfino;

has de hacer fuerza a tu corazôn y a tu cuerpo para olvidar y

echar lejos de ti, toda delectaci6ncarnal; has de tener cuidado

asimismo, continuamente, de barrer y limpiar la casa de nues-

tor senor, y también has de tener cuidado de la comida y be-

bida de nuestro senor, que esta en todo lugar; y aunque es

verdad que no tiene necesidad de comer y de beber, como los

hombres mortales, sino de solamente ofrenda, por lo cual de-

bes apechugarte con el trabajo de moler y de hacer cac6oatl,

para ofrecer; has de tener gran cuenta con la obediencia,no es-

peres que dos veces seas Ilamada. La buena doctrina y el apro-

vechamientoen la virtud, y la reverencia y el temor y la humd-

dad y paz, es la verdadera nobleza y la verdadera generosidad;

mira hija que no seas disoluta, o desvergonzada,o desbaratada.

Vivan las otras como quisieren, no sigas el mal ejemplo, ni las

malas costumbresde las otras y esto debesde notar mucho que

te humilies,y te encorves. Procura con todas tus fuerzas de te

llegar a nuestro senor. llàmale y dale voces con toda devoctôn.

Hija mia muy amada; nota lo que te digo: no te demandarân

cuenta de lo que las otras hacen en este mundo: de nuestras

obras hemos de dar cuenta, hagan los otros lo que quisieren,

ten tu cuidado de ti misma; mira que no te desvies del cami-

Page 227: Fray Bernardino de Sahagun

M5

no derecho de nuestro senor; mira que no tropieces en algu-na ofensa suya. Con !o dicho cumplen contigo tus madres ytus padres, y tus hermanos mayores. Hija mia, vete en hon-

ra buena a la casa de tu re!!gi6n".

CAPITULO XLI.

DE ALGUNOS ADAGIOS QUE ESTA GENTE MEXICANA USABA.

Mensajero del Ct~fï/O.

Este refrân se dice del que es enviado a alguna mensaje-rta, o con algùn recado, y no vuelve con la respuesta. Tomo

principio este refrân, segùn se dice, porque ~M~~a/c~o~,rey de

Tulla, v!6 desde su casa dos mujeres que se estaban lavando en

el bano o fuente donde él se banaba. y luego envto a uno desus corcovadospara que mirase quien eran las que se banaban, yaquel no votvio con la respuesta; envié otro paje suyo con la

mensa'ena, y tampoco volviô con la respuesta; env!6 al ter-

cero y todos ellos estaban mirando a las mujeres que se lavaban,

y ninguno se acordaba de volver con la respuesta; y de aquise comenzo a decir Mto,ro.t-o/o<t~<ïMt,que quiere decir, fue yno volviô mas.

E! que todo ~0sabe.

Dtcese este refran por via de mofa, del que piensa quetodo !o sabe y todo !o entiende y en todo habla, en todo se en-

tremete, v burlan de él y dicen ~oMtoc/tt.soo,como si dijesen, un

nuestro bachiller.o !o que dice: petrus in cunctis.

Stht<ùn t5

Page 228: Fray Bernardino de Sahagun

MO

EM~'OW~M?0en todo.

Dicese este refran del que entra donde no debia de entrar

a mirar. y del que echa mano de lo que no es a su cargo, yse entremete a hacer lo que los otros hacen sin ser a su cargo.

Aun hay lugar de escapar de este peligro.

Este refràn se dice del que estando borracho mat6 a alguno

y después que vuelve en si, ya esta preso por el homicidio, y

dice: aùn no estoy enredado del todo, aun puédome desenre-

dar, porque estaba borracho cuando maté y no supe lo que me

hice, y por esto pienso (que he) de escapar de esta red, o de

este lazo.

Es «Mmerlin.

Este adagio se dice de aquel que responde con facilidad a

cualquiera cosa que te preguntan aunque sea dificultosa, y tam-

bién que tiene medios aptos para cualquiera cosa de presto.

Hay eK<Mmal afortunados.

Este refràn se dice cuando no hay posibilidad de hacer al-

guna cosa, que otros dias se hace con facilidad.

Costumbre es en el mundo que unos ~!(&0t,

y otros descienden.

Este refràn se dice de los que estân en alto estado y caen

de él, v de los que estân en bajo estado y suben a alto estado

de repente; y asi dicen: florece el mundo como el manzanillo

que se llama tex6cotl, que tiene manzanas maduras y otras que

que van madurando, y otras que florecen; a este mode dicen det

mundo.

Page 229: Fray Bernardino de Sahagun

M7

A nadie M<~MO.f~r<'CtMpor vil que ~O~MCC.

Este refrân se dice porque muchas veces los que parecenviles, y de menosprecio, son habiles o tienen algunas virtudesdignas de precio.

La gota ca~o la piedra.

Este refrân se dice de los que porfian, o perseveran en salircon alguna cosa que parece que es mûy di f icultosa,asi comoel que no tiene habilidad para a!truno de los oficios mecàni-cos, y queriéndoles aprender, porfia, y sale con ello; por es-to dicen la perseverancia hace mucho.

-ya~acomo~raKt~'0de albarda.

Este refrân se dice de aquellosque tocàndotos un poco conalguna palabra âspera luego saltan en c6!era y rinén y echanponzofia por la boca, y cuando oyen hablar mal de otro luegoayudan.

Lobo en ~t~ de oveja, o doblado que una cosa tiene de ~M~roy otra cosa MtMM/rode /K<'ro.

Este refrân se dice de aquellosque en su manera de hablary de mirar, y de andar son como simples y llanos, y de dentroson maiiciosos, y enganadores y aborrecedores; dicen de uno.y hacen de otro.

Tiene O/~tÏMtrasgo que le ayuda.

Dicese este refrân de aquellos que no parece que hacen na-da, y estan ricos; también se dice de aquellos que trabajan po-co en aprender, y en comparaciônde los que trabajan mucho enaprender, o en ganar la vida, saben y tienen mis.

Page 230: Fray Bernardino de Sahagun

M8

R6bula o cara de sin ~~tt~sc, o cara de palo.

Este adagio se dice de aquellos que no tienen empacho de

hablar y parecer entre las personas sabias, siendo ellos de poco

saber y de bajo quilate.

Po~tO~O 0 que no CO~t~ contradicho, 0 boca de ~~0.

Este se dice de los que confian mucho de to que dicen, y lo

que los otros dicen nunca les parece bien y son porfiados.

Gloriase 0 jactase de las MttïC~<M.

Este refrân se dice de aqueUaspersonas que segùn la edad,

habiendo de haber dejado tas ninenas, no las dejan, sino siem-

pre tas llevan adelante y antes se deleitan en ellas.

Arranco mi misma sementera, o ~oque yo siembro.

Este se dice de aquellos que tienen algùn amigo, y por po-

ca ofensa luego rinen y descompadrancon él; y si alguna cosa

sabian de sus secretos, luego la echan en la plaza, o les dan

pùblicamentecon ella en la cara.

Come otra fo que /toMa echado de la boca, o del cuerpo.

Este refran se dice de aquél que di6 algo a otro dado, y

después se le torn6 a pedir.

Tiene la viga en el 0/0 y MOla ve, 0 no ve sus

f caldadesy ~«ctC~o~M.

Este refràn se dice de aquel que tiene la cara sucia, y no

!o ve; y mà&propiamente de! que es necio y se tiene por sabio,

y es pecador y se tiene por justo.

Page 231: Fray Bernardino de Sahagun

aa~

~o ~a~a a si mismo.

Es !o mismo de arriba.

No hace, ni M~M~~ cosa a derechas,

Este refran se dice de unos bobos o tontos, que ni entiendena derechas !o que les dicen, ni hacen a derechas to que tes man-dan.

-<4fMsin fruto, o trabaio sin provecho.

Este refrân se dice de aquellos que trabajaron por alcanzar

alguna cosa, o por salir con alguna cosa, y después de mucho

trabajo ni la alcanzaron, ni salieron con ella.

Arrebatador, o an!~a<fof.

Este refran se dice de aquellosque cuaïquiera cosa que venen las manos de los otros se la arrebatan, o toman !o que esta

guardado aunque esté a buen recaudo.

Mi go.o ~oro, donde esperaba agradtcimientoM« vino confusi6n.

Este refran se dice cuando alguno hace bien a otro y elque recibi6 el beneficio responde con Jesagradecimiento; enton-ces se dice, mis cabelloscubrieron mi cara.

Hablar por rodeos.

Este se dice cuando a!guno no queriendo decir la verdadhabla por rodéos, para que no entienda !o que quierc cncu-brir, y satisfaga al que le pregunta, sin decir verdad.

Page 232: Fray Bernardino de Sahagun

230

~C<Mt cara tM<Wtf<M~

Este se dice de aquel que quiso danar a otro, y no pudo,

y después de descubierto su atrevimiento el que le entendtô

dicele: ~dônde esta tu cara? como si dijese ~con que ojos me

miras, desvergonzado?

El fM~~o~oni.

Este refran se dice del que hizo alguna afrenta a otro, y

se huy6; el afrentado dice aan ftoyacoMA,que quiere decir, no

se me escaparà que no me lo pague.

Nuestra M~MtMo,0 ~tM~tO

de nuestra aflicci6n.

Este refrân se dice por via de mofa de aquel que se alaba

falsamente de haber hecho algunas valentias, y es como decir:

blasona del amés este fanfarr6n.

Todo /o sabe.

Este refran se dice por via de mofa de aquel que se jacta

de que sabe muchas cosas y ha estado en muchos lugares, y

ha visto muchos acaecimientos y as! dicese de este centson

uelacie: mil cosas sabe y en mil cosas se ha visto.

l'or mi foM~O ~OM~.

Este refrân d~e, el que gan6 o mereci6 alguna cosa muy

bien ganada, y muy bien merecida, y otro le contradice o se la

quiere tomar; dice en su defensiôn MO~tM~como si dijese: es

mi sudor y mi trabajo.

Page 233: Fray Bernardino de Sahagun

a~t

No ~M~M ser peor, o no pueden ser las O&Mmas negras que el fW~T/0.

Este se dice de aquel que ech6 su caudal todo en algunamercaderia, y se le perdio todo en la mar, o de otra manera,para encarecer su pérdida dice: tCMo~tMo~o~tow~MA: el malha venido todo junto.

Iba ~Of lana, y t/oM trasquilado, y<ro~~ en la ~t~a.

Este refrân se dice del que iba a negociar alguna mercedcon alguna persona de manera que cay6 en su desgracia y norecabô nada.

P~MJ~ ganar algo y ~~( ~0que M~O&O,aconteciomecomoa la mariposa que de MOcAcse llega a la candela ~or

amor de la lus que la deleita y quemaseen ella.

Este refran se dice de aquel que sin consideraciôn acome-te algùn negocio arduo para salir con et y no sa!i6 con él, sinoantes cuando con pérdida de honra, o de hacienda, o de salud.

Saben todos e ign6ralo o cara de c~Mt~o<fo.

Este refrân se dice de aquel que hizo algùn mal y piensaque nadie !o sabe, y es verdad que !o saben muchos y todos los

que con el conversan, y et piensa que esta (en) secreto; poreso dice "cara de ceniza".

D~~ra~tasolaces, ~M&oro/a~of aMtt'~o~o </<aMu'j/aJ.

Este refrân se dice de aquel que es malquisto por su malacondiciôn, y cuando entra donde estan muchos en atgun rego-cijo, en entrando et todos se salen, uno por acâ otros por allâ

y por esto dicen de él, "ya vino et derrama solaces".

Page 234: Fray Bernardino de Sahagun

233

Trabajo sin fruto.

Esto se dice de aquel que trabajô por ser tétrade o por ser

rico, o por ser honrado, y después de haber trabajado no sali6

con nada o con poco; dicen de et: onen oncatca, en balde tfa-

bajo.He venidoa M'~cMMtdopobreza, o estoy

en extremada ~O&fMO.

Dicese este refràn del que ni tiene que corner ni que se

vestir, ni en que dormir y por esto dicen del o~o onquisa

ticpac, no tiene tras que parar.

Gran baladron.

Este refran se dice del que se alarga mucho en decir bien de

de si o de sus cosas.

Mal coM~o~M'o.

Este refran se dice de aquel que no se contenta con lo que

le dan, o con !o que le cupo, sino que murmura porque no le

dieron mas; a este se le responde: por cierto con mucho menos

que eso se contenta el pajarito ~M~oM;dicese por via de mofa.

Largo en /<oM<M'.

Dicese este refràn a contrario sensu del que apenas le pue-

den sacar una palabra cuando es menester, por ser corto en ha-

blar y encerrado; dicenle largo en palabras, y quiere decir es

corto en palabras demasiadamente.

Boca de golondrino.

Este refran se dice del que es muy hablador o parlero; di-

cen que tiene boca de golondrino.

Page 235: Fray Bernardino de Sahagun

a33

~o o tofro M trae f<MM~c fuego ~o MMf o<MOf~0~M ha de comer.

Este refran se dice de los que por no esperar a que se cue-xa o ase la vianda la comen medio cruda. por socorrer a suhambre, y si alguno los reprehende porque comen la came me-dio cruda, para escusar su bestialidad dicen fMtjrytleuh ietinemi c6yotl, mas cruda la comen los coyotes.

Por ventura yo solo soy desmedradoy ~ofe ~occ.

Este refran se dice cuando'alguno quiere hacer a!gnn con-vite profano y suntuoso, y mas largo de !o que pnede, segùn suvaler; y si alguno le dice que excede los términus de la razôn,para excusar su profanidad dice: CMM-Mo~MHt~~oc~M~t,< s6!osoy yo menguado y escaso?

Por el se me ensancha la cara o ~or Mw~~emi honra y mi /<MM.

Este refrân dice el que ha criado a alguno en buenas cos-tumbres y después que sale de su casa es loado de !a buenacrianza; el que le cri6 dice: y~ MOMt;<o/oe, la buena vidadel discipulo es honra del maestro.

No estd a mi cargo esto, o Motengo yo CM~o Mo,solamente soy COMtO~OfJo gallinas.

Este refran dice el que tiene cargo de regir algùn pueb!oorepubhca. en la cual algunos rinen, se le revuelven,y si algunole nota de negligente, para excusar su negligencia dice: yo noaoy mas de guarda ('e ~attinas y si se pican ellas, tas unas atas otras, no tengo yo cargo de despartillas.

Page 236: Fray Bernardino de Sahagun

S34

Ya es /<~ guardeos dios de ya es hecho.

Este refran se dice cuando ha acontecido algûn mal recado

unos a los otros "guardeos

dios de hecho es"

Siquiera lo bebanlos ratones, o no vino a efecto lo quese

~~H~ 0 que se prometi6 no sedi6.

Este adagio se dice cuando los que juegan, por ser impedi-

dos de alguno, no concluyeronel juego, o cuando alguno prome-

ti6 algo y no 10cump1iÓ;dicen bebiÓseloel rat6n.

Soy como masorca de maix que me han de abrir la barriga ¢ara

del cuajo~

Dice este

le encarga que no 10diga a nadie el que se 10 dijo, respondien-

do mc.~ qM. secreto dice Cuix nixilotl ne chifitza y«M..

quiere decir que nadiesacar'a ni por bien por mal.

Humilde comouna tortolica que ni tiene ni debe.

Este refran se dice del que tiene pococontento con

ello y esta en paz con todos.

Aun quiere dios que viva

Este refràn dice el que escap6 de algûn peligro de muerte

y~r~

tiene dios

por bien que viva mas.

0 o pececicode oro mira ti quien~f~f~'

tantos lazos y como hay en este mundo.

Este refran se dice cuando alguno que es bueno cay6 en al-

Page 237: Fray Bernardino de Sahagun

~35

gun pecadopùbttco por donde perdiô la honra y el buen nombreque tenfa; la otra ~mte, hablando de et dicen: ~MCMvel ximi-mati in ti teucucuitla XM'c/tt'M,mire cada uno por s!, que hay mu-chos resbaladeros y ~.idas en este mundo.

Es !o mismo qu« arriba es ya dicho, que apenas hay quiense pueda escapar de :aer en a!gùn pecado.

Con MtM~Mtt<!cosa sale de cuantas comiensa.

Este refran se d:ce del que comienza a aprender algûn ofi-cio o cienciay luego le deja y pasa a otro, y con ninguno sale;por esto dicende é! o~owogMo~ ~a, comosi dijese en nadaasienta.

No hay que confiar en parimtes 0 a muertos yc. idos no hay amigos.

Dfceseeste refràr de los que estân en necesidad, o los mis-mos !o dicen de si mismos, porque no hay nadie que entonceslos favorezca, y asi dicen oyar matlacpa teca, quiere decir to-dos me han desamparado.

El que vive de galloferia y es vagabundo dice.no faltard que comer.

Este refran dice el vagabundo que no tiene oficio ninguno,si le preguntan de donce comey bebe,dice ~a/ Mt~o~/t, co-mo si dijese "nunca fatta, porque las auras hallan siempre quecoman

No M~tCt:~ sol luego en ~<CM<fo.

Este refran se dice c'e los principiantes en cualquiera oficioo ciencia, que poco a poco van aprendiendo y nadie aprende eloficio o cienciade repene, como el sol que cuando sale no ca-lienta y como va subiendopocoa poco va calentandomas y mas

Page 238: Fray Bernardino de Sahagun

agô

~<7M< ahora me ~COMOCMy <~MW~ parientes

andandoel ~M~ ~O~~tt ~or mi.

Este refràn dice el que ha caido en manos de sus acreedores

o de los que le maltratan, y no vuelve nadie por él y dice cam-

acordarse han mis parientes que soy su pariente

y favorecerme han.

Cada uno ~t~<'su propio ~C~~ &M~!00 malo.

Dice el que le hicieron alguna honra particular, entre otros

que la merecian mejor y dicen de él los otros como te hizo

ë~ss's

ponde quen teito; "pareciôle asi, que yo la merecia mejor".

Los borrachos con el vino unos lloran, otros vocean,otros ri-

otros aporrean a los que topan y asi dicen que

cada borracho tiene su particular conejo.

Este refran se dice de las condicionesdiversas de los hom-

bres, dicen ie inhqui itoch, este tiene esa condici6n.

Tiene bucna C~O: ttCMCbuena apariencia.

Este refràn se dice de las personas que en su gesto y dispo-

sici6nparece que son para mucho,y no son para nada en la ver-

dad, o son para poco; de estas se dice por via de mofa

cara gloriosa.

L<M«MtO fM~O el mirar con f~MO.

Este refran se dice de lo. que no se dan nada del ceno de

la cara, r? dejan de hacer lo que les parece, aunque alguno les

mire con cara enojada, como es cuando algunos estan comiendo

y entra alguno de nuevo y los que estan comiendo le miran de

Page 239: Fray Bernardino de Sahagun

~37

mal rostro, dàndote a entender que les pesa de su venida, ni aunle convidan a corner, sino querrian que se fuese; y él, noobstante esto, siéntase a cornery come; dice dentro de si Ct't'tecocoynixcueli, qui=redecir, mas vale vergüenza en rostro quemancillaen corazôn.

~Z?OM~hallard el hombre COM~OCtOM?0 donde pensé de /!a//orconsolaci6nhallé reprehensi6n.

Este adagio se dice del que desconsoladofue a hablar a a!-gun amigo suyo, contândo!esu trabajo, y él no le console, masantes le reprehendi6y desconso!6;dice este: caMt~t-ow/'o~ fuipor lana y vine trasquilado.

Mi CO~CMr<!MO~f~, o mi COt-tM-~Mse puso blanco.

Dicese este refran del que se alegrô por haber hallado !oque mucho deseaba; dice: ftoto~oiiztaia, alegr6seme e! ojo.

No es nudo ciego que MO pueda deshacer,//0;'CtMCM~estd atado.

Este refràn se dice de aquel que le acusan de alguna cosao le arguyen de alguna cosa, que con facilidad se puede respon-der o rernediar, y dice: patlachilpitica, este negocio con facili-dad se podrâ remediar, o con facilidad se puede responder acsc argumento.

No es cosa cierta 10que dice, MO//<'MM~tMO~aro .?cfverdad esto.

Este refràn se dice de las nuevas hcchadizaso fingidas, queno lIevan color de verdad el que las oye; responde diciendo:ayatle vel yiaca, no tiene esto apariencia de verdad.

Page 240: Fray Bernardino de Sahagun

238

Lo moderado conviene )M<~en todas las cosas.

Este refrân se dice de cualquiera extrême ora sea en ves-

tir, o en comer, o en hablar dicen: tlacaqualli !o ra-

zonablees bueno.

Este es ~~o todos van a hacer sus sementeras

o a coger sus maices, etc., sin quedar M~.

Este refrân se dice de los tiempos cuando todos acuden a

hacer sus haciendas, segûn que el ~PO~ dicen

tlaca ytleua, todos abarrisco van a hacer tal o tal cosa.

Comencéayer por ventura a ser lobo o

~0vi, 0 ~c stipe; si esto /M~Overdad

t-o~o~o o hubiéralo yo sabido.

Este adagio se dice del que cuenta rnuchas cosas loables que

ha hecho y muchas cosas notables que ha visto,

ello con falsedad, y el que oye estas cosas y sabe que es jac-

tancia y no verdad, responde diciendo:

niquitla, quiere dccir: supiera yo esto si fuera verdad, pues que

no naci ayer, pues que soy antiguo y tengo harta habilidad pa-

ra saber Io que los otros hacen o donde han andado.

Deseo ~M<'a bafiar a Chapultepec,o ~~a /'o~~

a &aMafa C/tc~c~cc.

Este refrân dice el que ha tenido alguna gran enfermedad

o algûn cargo pesado, con deseo de verse libre de aquel cargo

o enfermedad; dice: M~<r. que quiere decir,

banarme he va en agua rosada cuando este cargo o enfermedad

se me quitase. CA~< es una fuente que esta cerca de

México, muybuena; los que se banan en ella piensan que les

hace dios gran merced. Asi, este adagio es de los mexicanos.

Page 241: Fray Bernardino de Sahagun

~39

Este 0 estos no se hallan bien con los pobres ni quieren ser tra-tados como pobres sino como nobles y generosos.

Dfceseeste refrân de aquellosque quieren o desean ser hon-rados en todo, asi en la comida como en lo demàs; y si por ven-tura entran en casa donde no son tratados conforme a su fan-tasia, enojânse y menospreciana quien los hospedo o convido,y el que siente esto, que es el que conv:d6 u hospeda, dice: aycMO/'t~MM<?wt~t, quiere decir: este no es para entre los po-bres.

Justamente padeces, 0 huélgome que te haya venido este mal.

Esto dice el que ve a alguno que tropezo o cayô, o le vinoale'un dano, porque se huelga de aquel mal que le vino, y deaqui dicen comûnmente teca '?M<~a~cAtM~/quiere decir, holgué-me del mal ajeno.

A ~ro/'o~o < mi pereza ha venido.

Este refran dice el que con dificultad fué persuadido a quefuese a Hamar a alguno, o que hiciese algo que el no queriahacer, y cuando va iba a Hamar al que le mandan, et otro vi-no, o cuando ya iba a hacer !o que le mandaban luego le man-daron que le dejase; dice: OMo~~tMt'~oac,h{zoseconforme a!o que mi pereza deseaba.

F yo estoy CHA<M~a<fode ofrte eso.

Este refrân dice el que le mandan hacer algo muchas vecesy el no quiere hacer (!o) y para dar a entender que por mas quese to di~an no !o hara, dice: ~«c/tt oqrticactn a< todas lasliendres que tengo en la cabezaya (han) oido eso y estàn en!tastiadas de oirlo.

Dfceseeste adagio de aquellosque cualquiera cosa tiviana seles hace grave de hacer.

Page 242: Fray Bernardino de Sahagun

~40

Estoy borrando o hago alguna cosa que no parecerd M~.

Este refrân dice el que humittândosede alguna ccsa que es-

ta haciendo, dice Mt~~a~ooo, hago poco y mal como el pintornecio que hace mal su oficio~

Cantarillo que muchas veces va a la fuente, 0 deja el asa 0 la

/fCM~. El caracolillo que muchas veces atratiesa el

camino alguna vez queda 0~ ~0~0 los ca-

minantes.

Dicese este refrân por los que hacen muchas vecesun peca-do que alguna vez le toman en él, y paga junto lo que hizo ydicese entonces: aie nelto xaxamacaian, quiere decir, Heg6 el

tiempo de pagar por los males hechos.

No hay lugar secreto, no hay cosa que no J<'M~a.

Este refran se dice del que confia que no se sabra el mal

que hace, asi' dicen: campa .t-OMMOCoMt,no hay cosa que no se

sepa. También quiere decir: donde pensé ganar perd{.

Pensé de vengarme y <fcM~~tc vino mayor ttt/Mno.

Este refran se dice del que con apetito de vengarse hizo a

su enemigo algûn dano pcqueno y de alli le result6 algùn gran

dano; también se dice del que quiso remediar algùn dano pe-

queno y empeorose !o que queria remediar.

buen entendedor pocas palabras, 0 bien entiendo quemurmurdis de mi por sumas.

Este adagio se toma de un lugar que se llama Coyonacasco;solamente se usa en el Tlatilulco, o poco mas, porque en él es-

ta este lugar que M llama CoyoMOCMCO.

Page 243: Fray Bernardino de Sahagun

24!

SthMùc Il. te

Yase le o~o;o la c<~fo.

Este refran se dice del que entendia en algùn negocio conmucho brio y con mucha cotera, y hallando resistencia perdiôel brio. Dicen de ë!: ye oiauh initla tolhoaz, ya perdio el brioen hablar que antes ténia.

No hay mas posibilidad.

Dice este refràn el que da poco o hace poco en favor deotro, y por dar a entender que si mas pudiera mas hiciera. diceZoMie ixquich tMo~a<-<r/<7t,quiere decir, recibid la buena vo-tunta~, que si mas pudiera hacer mas hiciera.

OMt~tno sabe adornar su WOM~MttMtMfO.

Diceseeste refràn: de los oficialesmecanicosque ponen grandiligencia en adornar y hermosear las cosas de su oficio, paraque parezcan bien y se vendan presto y va!{*anmas. Dicesetambién de los lisonjeros y de los que componenhermosamen-te sus palabras para alcanzar !o que demandan o !o que prc-tendën, y asi de estos se dice acà: y cM~a~-co~t'M~Mt~o~Mto-chia, quiere decir por ganar de corner no sabe afeitar !o que(!!cey to que hace.

Lo que es ~ornor~a .f, y <oque /M<*otra ~'Mserd.

Esta proposiciôties de P!at6n y el diablo la enseno aca, por-que es errônca, es fa!s!sima.es contra la fe, la cual quiere de-cir las cosas que fueron tornaran a ser como fueron en los

tiempos pasados, y las cosas que son ahora ser&notra vez; demanera que. segun este error, los que ahora viven tornaran avivir, y como esta ahora el mundo totnarà a ser de la mismamanera, to cual es falsisimo y hereticfsimo.

Page 244: Fray Bernardino de Sahagun

a~a

~MMCO ~O~fM0 nunca IWt~<Ma colmo.

Este refràn es de los maldicientes, que descan que el queesta en prosperidad caiga de ella, y el que va subiendo en dig-nidad o prosperidad no Heguea la cumbre. También quiere de-cir mira que no desfallezcaspor tu negligenciade saber la ver-dad de este negocio; también quiere decir: pues guardaos, queaunque ahora estais en prosperidad. por ventura la fortuna osdara una zancadilla y caeréis de !o en que estais.

CAPITULO XL.II.

DE ALGUNOS ZAZAMÏLES DE LOS MUCHACHOS QUE USA ESTA

GENTE MEXICANA, QUE SON LOS "QUE COSA Y COSA

DE NUESTRA LENGUA" (ACERTIJOS).

~Que cosa y cosa una jicara azul, sembrada de maices tos-tados, que se !!aman tnomochtli? Este es el cielo, que estasembrado de estrellas.

Qué cosa y cosa que va por un valle, y !!evahs tripas

arrastrando? Esta es el aguja cuando cosen con e!!a, que!te-va el hilo arrastrando.

~Que cosa y cosa un ~oMo~t de una piedra preciosa y ce-nido con carne viva? Es la orejera hechade piedra preciosa,queesta metida en la oreja.

~Qu~ cosa y cosa diez piedras que las tiene alguno a cue:tas ? Estas son las unas, que estàn sobre los dedos.

,;Qu6 cosa y cosa que se toma en una montana negra y semata en una estera blanca? Es el piojo, que se toma en la cabc-za y se mata en la una.

~Qué cosa y cosa una cana hueca que esta cantando? Esel sacabuche.

~Qu~cosa y cosa un negriUo,que va escribiendocon vedria-

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~43

do? Son los caracolitos negros, que cuando van andando dejanel camino por donde van vedriado con unas babitas que dejan.

~Qué cosa y cosa que en todo el mundo encima de nosotrosM encorva? Son los penachos del maiz, cuando se van secan-do y encorvando.

~Qué cosa y cosa una vieja monstruosa, debajo de tierra,que anda comiendo y royendo? Es el topo.

<:Quëcosa y cosa una cosita pequenita,de plata, que esta ata-da con una hebra de hilo de color castano? Es la liendre,que es-ta como atada al cabello.

~Qué cosa y cosa (un) espejo que esta en una casa hechade ramos de pino? Es el ojo, que tiene las cejas como rama-da del pino.

<:Quécosa y cosa un cerro como loma, y mana por den-tro ?P Son las narices.

<!Quccosa y cosa que muete con pedernales, y a!H tiene uncuero blanco echado, y esta cercado con came? Es la boc~que tiene tos dientes con que masca, y la lengua tendida en me-dio esta cerrada con carne, son los labios.

,;Qu< cosa y cosa una vieja que tiene los cabellos de heno.y esta cerca de la puerta de casa? Es la troje del mafz.

~Qu<cosa y cosa que dice: sa!ta tu. que yo saltaré? Es lamano del ~OM<M<K,con que !o tienen.

<! Quecosa y cosa, piedra blanca, y de ella nacen plumas ver-des? Es la cebolla.

~Qu<cosa y cosa que tiene los cabelloscanos hasta et cabo,y crfa plumas verdes? La cebolla.

j Quecosay cosa que entramos por tres partes, y satimospornna? La camisa.

Qué cosa y cosaque le rascan las costillasy esta dando gri-tos? Es el hueso que (se) usa en los areitos por sonajas.

~Qu<cosa y cosa que entra en la montana y tteva la lenguasacada? Es ta hacha.

~Qu<cosa y cosa esta arrimado a la azotea, el bellaco ca-bexade otta? La escalera,que ec arrima para subir a la azotea.

wiw

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~44

~Que cosa y cosa van guiando las plumas coloradas, y van

tras ellas los cuervos? Es la chamusquina de las cabanas.

~Qué cosa y cosa que tiene cotaras de piedra, y esta levan-

tando a la puerta de casa? Son los postes colaterales de la

puerta.

~Quë cosa y cosa una piedra almagrada, (que) va saltando?

Es la pulga.

~Qué cosa y cosa que va por un valle, y va dando palmadascon las manos, como la mujer que hace pan? Es la mariposa,

que va volando.

CAPITULO XLIII.

DE ALGUNASMETAFORASDELICADASCONSUSDECLARACIONES.

Danas el lustre y preriosidad de la piedra preciosa y pàrasecomo piedra àspera y ahoyada; manoseas, o desparpajas, o so-bajas la pluma rica. Por metafora se dice cuando atguno pro-fana alguna cosa santa, o maltrata o deshonra (a) alguna perso-na honrada, o de gran valor, como los que sin (la) debida revc-

rencia, reciben el Santisimo Sacramento; y también cuando al-

guno deshonra a alguna doncella.

Por ventura atravesé por sobre la cabecera de él, estando

durmiendo, menospreeiàndotey teniéndole en poco? Esta me-

t&foradicen los que se quejan de nuestro senor dios, de que los

maltrata o aflige demasiadamente; !o mismo dicen de algunaotra persona, :jàndose que le aflige injustamente y sin raz6n.

Defiendo que nadie pase por sobre tu caheza, estando dur-

miendo. Por metafora quiere decir: celo, y defiendo tu honra

para que nadie la perjudique.

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~45

Es mi comida y bebida. Quiere decir, con esto gano de co-rner y de beber.

Hanme puesto un penacho de esclavo, y hànme rodeado alcuerpo una sonaja. Quiere decir, por metâfora En este ofi-cio o cargo que me han dado, hAnmehecho esclave y siervo dela repûbïica, o de las personas a quien rijo.

Hete dado la banderilla que has de Hevara la muerte, y elpape! que se llama ~/tMt~ que se da a los que han de matarpor justicia y aquella es sénat que se despide ya de este mun-do. Por metâfora se dice del que avisa a su amigo, para quese guarde de algùn vicio en que anda, de que muchas vecesle ha avisado, dicele: esta vez te aviso, y nunca mas te avisaré.

Cuando estuvieres junto a la hoguera, o al pie de la horca,ee acordaras de !o que te avisé. Quiere decir, muchas veceste he avisado que te enmiendes,y no qnieres; al pie de la horcao junto a la hoguera, te pesarà de no haber recibido mi conse-jo, bellacodesgrenado, sucio; por metifora se dice de aquel queha hecho alguna afrenta o desobedienciaa su padre, o a susmayores, o a los que rigen en el pueblo.

Esta Ileno este lugar de alacranes, y de hortigas, espinas yahrojos. Por metâfora se dice: andas en pleito con el senoro delante del sefior o juez; mira que andas en peligro entre losatacranes, etc.

Esta Henade polvoy de estiérco),y por metâfora se dice delos que han ganado el senorio que tienen, o la hacienda queposeen, con enganos o con mentiras, y asi les dicen tu hacien-da, o tu sefiorio, no es limpiamente ganado, que esta tteno depo!voy de estiércol,y de enganosy hurtos.

Tienen los ojos puestns en ti todos. Qnicrc dwir que los

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~6

bajos y populares, tienen esperanza de ser favorecidos, y abriga-

dos de sus mayores; y asi dicen del mayor, y del senor que los

rige, sea arzobispo, u obtspo o visorrey: w<~ooM~co

~tt~oo~Moco-M~~co:Senor, todo el pueblo tiene los ojos pues-

tos en vos, como quien los ha de hacer mercedes y favorecer

en todo.

Del cielo, o de entre las nubes ha venido. Por metàfora se

dice de alguna persona notable, que vino a algûn lugar o rei-

no que no le esperaba, y hace gran provecho a la repûbtica.

Aun no se ha deshecho el humo, o la niebla de <t. Que

quiere decir aun no se ha perdido la memoria de su fama y

de su loa.

Et mar, o la chamusquina vino sobre nosotros. Dicese de

la pestilenciao guerra cuando se acaba. Hay asientos y estra-

des de tigres y aguilas. Quiere decir, hay soldados y hombres

valientes de guerra, que murieron por su defensi6n.

Alas de ave y cola de ave. Quiere decir, hay gente popular

y republicana. Ave que tiene alas y tiene cola; se dice, por

metàfora, por el senor o gobemador o rey.

Cosa espinosa, o escabrosa, que no osan Ilegar a eUa por

las espinas que tiene. Quiere decir, persona venerable y digna

de ser tenida y acatada, como son los senores y c6nsules, etc.

Cosa dulce y sabrosa de corner. Se dice por el puebto o

tierra, que es deteitosa y abundosa.

Cabellos, unas, espina, barbas, cejas, astilla de piedra pre-

ciosa. Se dice por el que es noble o generoso, o de tinaje de

senores

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~47

Cara y oreja de alguno. Se dice por los embajadores.Retrato e imagen de alguno. Se dice por el que sucediô a

otro en oficio o dignidad.

Sali6 de las entrants, o de la garganta. Se dice por ta ora-ci6n y ptatica que dice el orador.

Su resuello, o espiritu, o su palabra. Se dice por el razona-miento que hace el senor a sus principales,o el predicador a los

oyentew.

Lumbre y hacha encendida, y dechado, y modeto y espejoancho. Por el serm6n que el predicador predica, y el buen

ejemplo que atguno da.

Cotre y arca. Y por metafora quiere decir: persona queguarda bien el secreto que le estâ encomendado,o persona muycallada.

Abeja, o abej6n que coge miel de las flores. Por el que esmuchas veces enviado para comer.

Es mi madre y mi padre el muladar, y camino horcajado.Por met&fora se dec!a esto de tas mujeres, que se daban poratt! a quien quiera, o de los hombres viciososcon muchas mu-

jerea.

Arrojar en et suelo la casa, y los dientes. Por metafora sedice de tas personas venerables, que dicen o hacen alguna cosa

indigna de sus personas.

No es cosa que se puede guardar en cotre, o en arca. Pormetafora se dice de las mozas que por no estar en casa encerra-das, caen en manos de quien las deshonra. Y cuando le dicenesto a toa padres, responden: ella se tiene la culpa, que yronota puedo meter en arca o en cofre.

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248

Derram&ronsey esparciéronsepiedras preciosasy zafiros, yesmeraldas finas. Por metafora se dice del que predicô muybien o del que or6 entre los senores.

Labra casquillos de saetas de piedras de navajas y endere-

za cahas de saetas para tirar. Dicese del que aborrece a al-

guno y busca maneras para le danar, o le matar.

Escupidera o gargajo. Por metafora quiere decir, mentira

o falsedad.

Estân asidos los unos con los otros. Se dice por los queestan en paz, y se quieren y se tratan bien.

Plumaje rico, y de perfecto color. Dicese por la orac!6n

perfecta, elegante y muy bien compuesta.

Eres cedro y arbol de gran sombra. Se dice por cualquierasenor o principal que es liberal y consuela y favorece a sus

vasallos.

Nuestro muro y nuestra pared. Se dice por el senor quedefiende y cela a sus vasallos.

Andas ondeando en el agua, o las ondas, o el viento te trae

de aca para attâ. Esto se dice por el hombre desasosegado.

Haste hecho conejo, haste hecho siervo. Esto se dice de

aquel, o aquella, que se van de casa de su padre, y andan de

pueblo en pueblo y de ~(~«M en <t<tM~«<sin querer obede-

cer a sus padres.

Agua fria, agua helada envia nuestro senor. Por metaforase dice esto de la pestilencia, o hambre, y otras afliccionesqueenvia nuestro senor para nuestro castigo.

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a~9

Tu mismo te bas despenado. Se dice por el que por su cul-pa cay6 en algùn gran crimcn o peligro.

Resbalan y deslizanse muchos en presencia del trono, y delestrado y nadie se escapa. Quiere decir: el que cae en la iradel senor, o rey, no se puedc escapar de sus mânes.

Los que roen tas unas, y los que traen las manos al cuelloPor metàfora se dice de los pobres hambrientos y muy necesi-tados decian de esta manera: has misericordia con los huérfa-nos y con los pobres, que andan muertos de hambre y royendosus unas, y traen tas manos cruzadas delante los pechos, por lagrande inttpia, y andan demandando de puerta en puerta.

De verdad tiene ojos, y tiene ~"{as. Por metàfora quieredecir, es persona prudente y sabia, h: bit y experta.

Abrojos y espinas. Por metàfora se dice, de los que son re-voltosos, y perturban la paz de la repùbtica con mentiras y conmurmuraciones.

Nuestro senor nos ha pellizcadoen la oreja, o en el nombre.Por metàfora se dice cuando se hielan los mantenimientos, opor otra ocasiôn viene hambre.

L!ev6el a~ua tas piedras y los tnaderos por su gran impetu.Por metàfora se dice esto cuando atgùn gran trabajo se recre-ce a la repùbtica. con to cual muchos son afigidos.

Esto dejaron escrito, pintado t)or mcmoria los antiguos. Ks-to se dice de tas teyes y costumhres que dejaron los anti~osen la repubticn.

A mi siniestra, y dcbajo de mi sobaco te )X)ndre. Por me-tàfora quiere dccir: sems el mAsalleJradoa m! de todos, seras

Page 252: Fray Bernardino de Sahagun

aso

otro yo. Esto decta el sefior a aïgûn pilli o ~CM<M.S<me fiel,

que yo te haré mi segundo.Abrese el cielo, y r6mpese la tierra. Por met&foraquiere

decir una maravilla y un milagro nunca visto.

Otras met&forashay, cuyo len~uaje es mas necesario a los

confesores para entender a los naturales, que curioso el sentido

de ellas para los curiosos, en lecturas de libros; y por esta cau-

sa no puse mas de estas, pareciéndome bastar para entender

la ptatica y trato de estos naturales.

F~ traducido en lengua M~OMO~~Of dicho PoJfC FrayBernardino de ~Aa~ÏM -después de treinta OMO~que se

crtM<!en la lengua tM~.nco«o– este a~o de 1577.

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LIBROSEPTIMO

Que trata de la AstrologiaNatural, quea!<

canzaronestosnaturalesde esta

Nueva Espana.

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Page 255: Fray Bernardino de Sahagun

Cuan desatinados /tO&~Msido en el conocimientode las C~O-~M~<Mlos gentiles nuestros OM~<M<M~0~ .~U~O~como ~O/tMO~estd muy claro ~or sus ~tt~t«Mescrituras, de las C<«~Mnosconsta CM~Mn~CM/<Mfabulas tMMM~rOMdel sol y de la /M<M,y de algunas de las estrellas, y del agua, fuego, tierra y airev de las otras criaturas; y ~o~M~/'Mr es (que) les atribuyeronla </tMMtJed,y adoraron y ofrecieron, sacrificaron y acataroncomo a dioses. Esto ~roi'tMof)t parte por la ceguedad en quecc~MMpor el /'ccaJo on<y<MO~,y en parte por la malicia, y en-~<c«/o odio de «MM~oot/~f~on~ ~'a~o~t <~M<'.vt~M~r~pro-f«f<ï de a&O~-Mo~a cosas t't'/M,y nJ~CM~, y MtMyculpables.Pues si esto /'<M<~–COMtOM&ftMO~–entre </<'M~de tanta dis-cr<?c«!My ~rMMMCt~M,)to hay por qué nadie se M!aroM/~por-que se hallen MMt<on<Mcosas entre esta gente <OMpdrvula vtan /<~t~para Aoccr<'H<yoMO</o.P«M a ~ro~t~o que .tMMcura-dos de sus c~Mcro~,<MÏpor medio de los ~rc~fatforcjr,como delos CO~/MOrM, ~OM<*M~t ~r<f<7c libro <T/<7MM<Mfrfbulas.noMt<'no.vfrf<Mque ~<M, CMCsus aittcpaçados les ~'orox ~f~sol y de la /MMCy las <n'<M, y de los f/fMtCM~~y c<WMc~!M~'Mfo~o.t.Al fin del f<7'rf) ~OMC Ma~ro del contar loso~oj. y </<~a)7odel ;'«&<7co,OM~<'fode Ct'nfKfM/oy dos <'Mctn-CMCM~Oy dos e~O~,y las wdjrnotables C<'r<'tMOMt<M~MFCM~OM-ces /<octaM.

PROLOGO.

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'54

AL LECTOR.

Raz6n tendra el lector de disgustarse en la lectura de esteséptimo libro, y mucho mayor !a tendra si entiende la lenguaindiana juntamente con !a lengua espano!a, porque en espafiolet lenguaje va muy bajo y la materia de que se trata en este

séptimo libro va tratada muy bajamente. Esto es porque losmismos naturales dieron la reïaciôn de las cosas que en este li-bro se tratan muy bajamente, segùn que ellos las entienden, yen bajo lenguaje, y asi se tradujo en la lengua espanola en ba-jo estilo y en bajo quilate de entendimiento, pretendiendo so-lamente saber y escribir !o que ellos entendian en esta mate-ria de Astrobgfa y Filosofia Natura!, que es muy poco y muybajo.

Otra cosa va en !a lengua, que también dara disgusto al queta entendiere, y es que de una cosa van muchos nombres sin6ni-mos y una manera de decir, y una sentencia va dicha de mu-chas maneras. Esto se hizo a posta, por saber y escribir todostes vocablosde cada cosa, y todas las maneras de decir de cadasentencia, y esto no sotamente en este libro. pero en toda laobra. VALE.

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'55

CAPITULO I.

DEL SOL.

El sol tiene propiedad de resplandecer y de atumbrar, v deechar rayos de s{; es caliente y tuesta, hace sudar, para hoscoo loro el cuerpo y la cara de la persona.

Hacian fiesta al sol una vez cada ano, en el signe que se ita-maba nahui o~t'M,y antes de la fiesta ayunaban caatro dias, co-mo vigilia de la fiesta; y en esta fiesta del sol ofrecian inciensoy sangre de las orejas cuatro veces, una en saliendo el sol, otraal medio dia, y otra a la hora de visperas, y cuando se ponia.Y cuando a !a manana salia decfan: "ya comienza el sol suobra. ~Quë sera, qué acontecera en este dia ?" Y a la puestadel sol, decfan: "acab6 su obra, o su tarea el sol".

A las veces, cuando sale el sol parece de color de sangre va las veces parece btanquecino,y a las veces sale de color en-fermizo, por raz6n de las tiniebtas o de tas nubes que se le an-teponen. Cuando se ectipsa el sol parase colorado, parece quese desasosicRao que se turba el soi, o se remece, o revuetve. yamari!!pcesemucho.Cuando (esto) ve la gente luegose atborotay tomates gran temor, y luego las mujeres ttoran a voces v toshombres dan grita, hiriendo las bocas con las manos; y en to-das partes se daban grandes vocesy alaridos, y luego buscabanhombres de cabellos blancos y caras blancas, y tos sacrificabanal sol. Y también sacrificaban cautivos, y se untaban con lasangre de las orejas; y también agujeraban las orejas con pun-

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3s6

tas de maguey y pasaban nombres, o cosa semejante, por las

orejas, por tos agujeros que las puntas habian hecho, y tuego

por todos los templos c:mtaban y taiiian, haciendo gran ru!do.

Y decian, si del todo se acababa de eclipsar el sol: "}nunca

mas alumbrarâ, ponerse han perpetuas tinieblas y descenderan

los demonios y vendrannos a comer!"

CAPITULO II.

DE LA LUNA.

Cuando la hna nuevamente nace parece como un arquito

de alambre delgado. Aunque resplandece, poco a poco va cre-

ciendo a los quince dias es Ilena; y cttando ya es llena, sate por

el oriente a !a puesta del sol parece como una rueda de moti-

no, grande, mu;' redonda y muy colorada, y cuando va subien-

do parece btanca o resptandeciente. parece como un conejo en

medio de ella, y si no hay nubes resplandece casi como el sot,

casi como de dia, y después de !)ena cump!idamentepoco a po-

co se va menRuando,hasta que vuelve a ser como cuando co-

menzô. Dicen entonces ya se muere la tuna, ya ae duerme

mucho. Esto es cuando sale ya con et atha, (y) al tiempo de la

coniunci6n dicen- ya es muerta la tuna.

La fabula del conejo que esta en la tuna es esta. Dicen que

los dioses se hurtaron con la tuna y diéronla con un conejo en

la cara, y quedote et conejo senatado en la cara, y con esto le

escurecieronla cara como con un cardcnal. Después de esto sa-

le para alumbrar al mundo.

Decian que antes que hubtese dia en et mundo que se jun-

taron los dioses en aquel tuRar que M llama Trolihttacan, que

es et pueblo de San Juan, entre Chiconauhtlan y Otumba, di-

jeron !ox unos a los otros dioses '~Quién tendra cargo de

atumbrar at mundo?" Luc~o a estas palahras respondi6 un

Page 259: Fray Bernardino de Sahagun

~57

dios que se Ilamaba T'~cMc~~co~,y dijo: "Yo tomo cargo dealumbrar al mande". Lue~o otra vez hablaron los dioses, y di-

jeron "~QuMn sera otro?" Luego se miraron los unos a Josotros, y conferian quien seria el otro, y ninguno de ellos osabaofrecerse a aquel oficio; todos temian y se excusahan. Uno delos dioses de que no se hacia cuenta y era buboso, no hablabasino o!a !o que los otros dioses decian, y los otros habtâronte ydijéronle: "Sé tu el que atumbres, bubosito". Y él de buenavoluntad obedeciôa to que le mandaron y respondio "En mcr-ced recibo !oque me habéis mandado, sea asi". Y !ue~olos doscomenzarona hacer penitenciacuatro dias, y luego encendieronfuego en el ho~ar, el cual era hecho en una pena, que ahora !ta-man teotexcalli.

E! dios r~Mf~~fa~ todo !o que ofrecta era precioso. En!u?ar de ramos ofrecfa plumas ricas que se HamançM~/?a/M,yen tn~rarde pelotas de heno ofrecfa pelotas de oro, y en !ugarde espinasde ma~ey ofrecia espinashechasde piedras preciosas,y en tuRar de espinas cnsanprentadas ofrecia espinas hechas decora!colorado; y et copalque ofrecia era muy bueno.Y el buboso,que se HamabaA~aMOMa~tM,en tu~ar de ramos ofrecia canas ver-des atadas de tres en tres, todas ellas Hegabana nueve; y ofreciabolas de heno y espinas de ma~tey, y ensangrentabalas con sumisma sandre; y en lugar de copal, ofrecia las postillas de lasbubas.

A cada uno de estos se les édifice una torre, como monte:en tos mismos montes hicieron penitencia cuatro noches. Aho-ra se Haman estos montes ~o~Mo~t,(y) estan ambos cabe e!

pueblo de San Juan que se Hama 7'M~'AMOfOM.Después que sencaharon las cuatro noches de su penitencia, luego echaron poralli los ramos y todo to demas con que hicieron penitencia. Es-to se hizo al fin, o al remate de su penitencia. cuando la noche

siRuientea la medianochehabian de comenzar a hacer sus ofi-

cios antes un poco de la medianoche,diéronle sus aderezos a!

que se Hamaba7'~CMCt'co~; diéronle un plumaje !tamado <M-<oco~t< y una jaqueta de tienxo: y a! buboso que se Hamaba

~hM~ett. t*~<7

Page 260: Fray Bernardino de Sahagun

2S8

A'oM<tMo~tMtocâronte !a cabeza con papel, que se ttama OMM<-

roM~ y pusiéronle una estola de papel y un MMM~Kde papel;

y !!egada la medianoche, todos los dioses se pusieron en rede-

<!ordel hogar que se !!ama teotexcalli En este tugar ardtô el

fuego cuatro dias.Ordcnâronse los dichos dioses en dos rendes, unos de ta

una parte del fuego y otros de la otra; y luego los dos sobre-

dichos se pusieron delante del fuego, tas caras hacia el fuego,en medio de las dos renc!es de los dioses. Los cuales todos es-

taban levantados, y tuego hablaron los dioses y dijeron a 7\

cucistécatl: "jea pues. T~cMCt~co~entra tu en el fuego!" Y

él tuego acometi6 para echarse en el fuego; y como el fuegoera grande y estaba muy encendido, como sintiô el gran calor

de! fuego hubo miedo, y no os6 echarse en el fuego y vo!vi6se

atrâs. Otra vez tornô para echarse en el fuego haciendose

fuerza, y Ilegando detûvose, no os6 echarse en el fuego; cua-

tro veces prob6, pero nunca se os6 echar. Estaba puesto man-

damiento que no probase mas de cuatro veces. De que hubo

probado cuatro veces los dioses tuego hablaron a ~VofMftO~.OtM

y dijeronje: "i Ea pues, ~VoMOMo~tt,prueba tu!" Y como !e

hubieron hablado los dioses, esforz6se y cerrando los ojos arre-

meti6 y ech6se en el fuego, y luego comenz6 a rechinar y res-

pendar en el fuego, como quien se asa; y como vi6 T'~fMnf~-

M~ que se habia echado en et fuego, y ardia, arremet!6 y ech6-se en el fuego y dizque luego una âguita entr6 en el fuego ytambien se quem6, y por eso tiene tas plumas hoscas o negres-tinas a ta poutre entr6 un tigre, y no se quem6, sino chamus-

c6se y por eso qued6 manchado de negro y btanco.

De este lugar se tom6 la costumbrede llamar a los hombrcs

diestros en la guerra quauhilocélotl, y dicen primero </Me«A~(,porque el aguita primero entr6 en el fuego; y dfcese a la pos-tre oc~fo~ porque el tigre entr6 en el fuego a la postre del

âguita.

Después que ambos se hubieron arrojado en el fue~o. y

uespucs que M hubieron quemado, luego tos dioses se aentaron

Page 261: Fray Bernardino de Sahagun

~59

a esperar de qué parte vendria a salir el ~aH<i«~.KM.Despuésque estuvieron gran rato esperando, comenzosea parar colora-

do el cielo y en todas partes apareciô la luz del alha. Y dicen

que despues de esto los dioses se hincaron de rodillas para es-

perar a donde saldria ~VoMOMO~Mhecho sot a todas partes mi-

raron votviéndose en rededor, mas nunca acertaron a pen'ar,ni a decir a que parte saldria; en ninguna cosa se determina-

ron algunos pensaron que saldria de ta parte del norte y pa-raronse a mirar hacia él otros hacia mediod!a; a todas partes

sospecharonque habfa de salir. porque a todas partes habfa res-

plandor del alba; otros se pusieron a mirar hacia et oriente, ydi jeronaqui, de esta parte, ha de salir el sot. El dicho de estes

fue verdadero. Dicen que los que miraron hacia el oriente, fue-

ron 0«~.M~o~ que también se llama ~co~; y otro que se tta-

ma 7'c, y por otro nombre ~ttaoo~~fM y por otro nom-bre Tlatlauic 7'Mco~oco,' y otros que se daman AfMMWM,

que son innumerables; y cuatro mujeres, la una se Itama Tia-

capan, la otra T~tCM,la tercera Tlacosua, la cuarta ~o<*<!yo~.Y cuando vino a salir el sol, pareci6 muy colorado, parecia ques< contoneaba de una parte a otra; nadie !o pod!a mirar, por-< uequitaba !a vista de los ojos, resp!andec!ay echaba ravos des! en gran manera; y sus rayos se derramaron por todas par-tes y después sa!i6 !a luna, en !a misma parte del oriente, a

par de sot: primero sali6 et sot y tras et sali6 la tuna; por el

orden que entraron en el fuego por el mismo salieron hechos

sot y luna.Y dicen los que cuentan fabulas o hablillas,que tenian !gua!

tuz con que alumbraban, y de que vieron tos dioses que iguat-mente resptandec!an.habtaronse otra vez y dijeron "i Ohdio-

ses, cômo sera esto? ~Ser&bien que vayan ambos a la par?~Sera bien que :gua!mente alumbren?" Y los dioses dieron

sentencia, y dijeron: "sea de esta manera, hagase de esta ma-nera". Y luego uno de ellos fue corriendo y di6 con un conejoen la cara a 7'~CMCM~ca~,y escureci6te la cara y ofuscote t!

resplandor, y quedô como attora estA su cara.

Page 262: Fray Bernardino de Sahagun

a6o

Después que hubieron satido ambas sobre la tierra estu-vieron quedos, sin moverse de un lugar el sot y ta luna; y losdioses otra vez se hablaron, y dijeron: "~C6mo podemos vivir?

~nosemeneaetsot? ~Hemos de vivir entre los villanos? Mu-ramos todos y hagamoste que resucite pcr nuestra mnerte". Yluego el aire se encarg6 de matar a todos los dioses y ma-t61os; y dicese que uno thmado .Y<Mo~rehusaba la muerte, ydijo a los dioses. "{Oh dioses!l jNo muera yo)" Y Ilorabaen gran manera, de suerte que se le hincharon los ojos de tto-rar y cuando t!eg6a et el que mataba ech6 a huir, y escondioseentre los maizales, y convirtiose en pie de maiz, que tiene doscanas, y los labradores le ttaman .f~ y fue visto y hallado en-tre los pies del maiz; otra vez écho a huir, y se escondi6 entrelos magueyes, y convirtiose en mnguey que tiene dos cuerposque se llama tM<'jt-<Mo~;otra vez fue visto, y ech6 a huir y me-ti6se en el agua, y hizose pez que se llama o.r<Mo~y de ait! letomaron y le mataron. Y dicen que aunque fueron muertos losdioses, no por eso se movi6 el sot, y luego el viento comenz6a soplar y ventear reciamente, y et le hizo moverse para queanduviesesu camino; y despuésque el sot comenz6a caminar latuna se estnvo queda en et tugar donde estaba. Después detsot, comenz6 la luna a andar; de esta manera se desviaron etuno del otro y asi salen en diversos tiempos, el sol dura undia, y la tuna trabaja en la noche. o alumbra en la noche: de

aqui parece !o que se dice que el 7'~MCM~ca~habia de ser sotsi primero se hubiera echado en et fuego, porque et primero fuenombrado y ofreci6 cosas preciosas en su penitencia.

Cuando la luna se éclipsa parece casi oscura, enncgreccse,pàrase hosca, y luego se escurece la tierra: cuando esto acon-tecia tas prenadas tcmtan de abortar, tomabates gran temor,que !o que tenfan en el cuerpo se habia de votver rat6n y pararemedio de esto tomaban un pedazo de t't en la boca, o po-nianlo en la cintura sobre et vientre, para que los nifios queen et vientre estaban no saliesen sin bezos o sin narices, o

hoquituertos, o bizcos,o para que no naciesen monstruos. Los

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a6ï

de ~<~o<'a tentan por dios a la !una, y le hacian particu!ares 1ofrendas y sacrificios.

CAPITULO III.

DE LAS ESTRELLAS LLAMADAS MASTELEJOS.

Harta esta gente particular reverencia y particulares sacrifi-

ficios a los Mastelejos del cielo, que andan cerca de las Cabri- <Mat,que es et signe del Toro. Hacian estos sacrificios y ceremo-nias cuando nuevamente parecian por el oriente, después dela fiesta del sol. Después de !taber!esofrecido incienso dec!an"Ya ha salido Koo/~cM~ KocoMt~t, ~qué acontecera esta no-che? o ~qué fin habra la noche, pr6spero o adverso? Tres ve-ces ofrecian incienso, y debe ser porque son tres estrellas; launa vez a prima noche, la otra a hora de tas tres, la otra cuandocomienza a amanecer.

Llaman a estas tres estrellas MMMM~HM~y por este mismonombre lIaman a los palos con que sacan lumbre, porque les

pareceque tienen alguna semejanzacon ettas,y que de alli tes vi- tno esta manera de sacar fuego. De aqui tomaron por costum-

1bre de hacer unas quemaduras en ta muneca (a) los varones.a honra de aquellas estrellas. Decian que el que no fuese se-natado de aquellas quemaduras, cuando se muriese, que at!a enel infierno habian de sacar el fuego de su muneca,barrenândola,como cuando ac&sacan et fuego del palo.

A !a estrella de Venus la llamabanesta gente cillapol, w<t'ci-

~tM, estrella grande; y decian que cuando sale por el orien-te hace cuatro arremetidas. y tas tres luce poco, y vuétvese aesconder, y a la cuarta sale con toda su claridad, y procede porau curso; y dicen de su !uz que parece a la de !a luna. En la

primera arremetida tenianla de mal agüero, diciendo que traiaenfermedad consigo, y por esto cerraban las puertas y venta-

¡nas para que no entrase su tux; v a las vece!*ta tomahnn por

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a6z

buen agüero, segùn el principio del tiempo en que comenzabaa aparecer por et oriente.

CAPITULO IV.

DE LOS COMETAS.

Llamaba esta gente al cometa citlalin ~o~oco,que quiere de-cir estrella que humea. Ten!ante por pron6stico de la muertede algùn principe o rey, o de guerra, o de hambre; la gente vul-

gar decia, esta es nuestra hambre. A !a inftamaciôn (cauda)del cometa ttamaba esta gente ct~oftMf/o~MMO,que quiere decirla estrella tira saetas, y dedan que siempre que aquella saetacaia sobre alguna cosa viva, liebre o conejo, u otro animal don-de hena luego se criaba un gusano, por !o cual aquel animalno era de corner. Por esta causa procuraba esta gente de abri-

garse de noche, porque la inflamaci6n del cometa no cayese so-bre ellos.

A las estrellas que estàn en la boca de !a bocina, Ilamabaes-ta gente ct~<t~on<'f«<~<.Pintanla a manera de una S, re~'uet-tas siete estrellas; dicen que estàn por si apartadas de las otras

y que son resplandecientes. L!aman!as f~/<<'OM<'<'M//tporquetienen semejanza con cierta manera de pan, que hacen a ma-nera de la !etra S, al cual llaman .fOM~cMt'~el cual pan se co-m!a en todas ta casas un dia del ano que se llama ,<'oc/t<~«t~.A aquellas estrellas,que en algunas partes se Hamanel Carro, es-ta gente las tiama Escorpi6n, porque tienen figura d~ cscorpiôno a!acràn, y as! se !!amanen muchas partes del mundo.

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a63

CAPITULO V.

DBLVIENTO.

Esta gente atribuia el viento a un dios que llamaban 0«~-«~c~o~ bien casi como dios de los vientos. Sopla el viento de

cuatro partes del mundo por mandamiento de este dios, segùnellos decfan; de la una parte viene de hacia el oriente, donde

ellos dicen estar el paraiso terrenal a~cual Ilaman 7'/<~ocon,(y)a este viento le llamaban ~oc<îyo~; no es viento furioso, cuan-

do et sopla no impide (a) tas canoas andar por el agua. El se-

gundo viento sopla de hacia el norte, donde ellos dicen estar

el infiemo, y asi le Ilaman mictlampa ehécatl, que quiere de-

cir el viento de hacia el infiemo; este viento es furioso, y poreso le temen mucho: cuando et sopla no pueden andar por el

agua las canoas y todos los que andan por el a~ua se salen, portemor, cuando et sopla, con toda la prisa que puedenporque mu-

chas vecespeligran con él. El tercer viento sopla de hacia e)

occidente, donde ellos decfan que era la habitaci6n de las dio-sas que ttaman Cihuapipiltin; Itamabante ftAMO~OMt~a~fe~.o ctAMo~o~ que quiere decir, viento que sopla de donde !ia-

bitan tas mujeres; este viento no es furioso, pero es fr{o, hace

temblar de frio; con este viento bien se navega. El cuarto

viento sopla de hacia el mediodia y !!aman!o/t«t~~oMt~<!cAJ-

fo~ que quiere decir, viento que sopla de aquella parte donde

fueron tas diosas que Haman ~<M~e/tMa/ este viento en estas

partes es furioso y peligroso para navegar. Tanta es su furia

que atgunas veces arranca los arboles, y trastorna las paredes,y levanta grandes olas en el agua; tas canoas que topa en la

agua échalas a fonde, o tas levanta en alto; es tan furioso co-

mo cierzo o norte.Por diversos nombres, nombran a! re!ampago o rayo; atri-

bu!an!e a !os Tlaloqu, o 7'/etM<M'MÇM<decian que ellos hacian

tos rayos, y ret&mpagos,y truenos y que herian con ellos a

quien quertan.

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a64

CAPITULO VI.

DE LA NUBES.

Las nubesy las pluvias atribuianlas estos naturales a un dios

que llamaban Tlalocantecutli,el cual tenia muchos otros debajode su dominio a los cuales llamaban Tlaloque y Tlamacaxque.Estos pensaban que criaban todas las cosas necesarias para e!

cuerpo, como maiz y frijotes, etc., y que ellos enviaban las plu-vias para que naciesen todas las cosas que se crfan en la tierra;y cuando hacian fiesta a este dios y a sus sujetos, antes de lafiesta ayunaban cuatro d!as aquellos que ttaman ~o~tOf<M'q«~,los cuales moraban en la casa del templo que se IlamabaCalmé-

cac; y acabado el ayuno, si algùn defecto entre ellos habia, porhonra de aquellosdioses le maltrataban (al que incurri6 en el)en la laguna arrastràndole y acocéandotepor et cieno, y por el

agua, hasta que casi !o ahogaban. A los que en la casa ttama-da Calmécachacian algun defecto, como es quebrar alguna va-

sija o cosa semejante, los prendian y teman guardados para cas-

tigarlos en aquel dia; y a!gnnas veces los padres de aquel queestaba preso daban gallinas, o mantas u otras cosas a los tlama-

ctM~MCporque !o soltaseny no !o ahogasen. A los que mattra-taban de esta manera, ni sus padres, ni sus parientes osaban

favorecerlos, ni hablar por ellos si antes no los habian libra-

do estando presos, y tanto los maltrataban que los dejaban casi

muertos, arrojados a la orilla del agua; entonces los tomabansus padres y los tievaban a sus casas.

En esta fiesta de estos dioses todos los ~ar~MO/M com<an

maiz cocido. hccho como arroz, y los ~Mtoca~M~andaban bai-lando y cantando por tas catles: en una mano traian una canade maiz verde, y en otra una olla con asa. De este modo an-

daban demandando que tes diesen maiz cocido, y todos tos ma-

c~«afM tes cchaban en tas ottas que traian de aquel maiz coci-do. Estos dioses decian que hacian las nubes, y las ttuvias,

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a6s

y el granizo y la nieve, y los truenos y los retampagos y toarayoa.

E! arco de! cielo es a manera de arco de canteria; tiene apa-riencia de diversos colores (y) cuando aparece es sénat de se-renidad. Y cuando el arco de! cielo se pone sobre algùn magneydec!an que !e har!a secar o marchitar, y también decian quecuando espesas veces aparece el arco del cielo, es senal que vaquieren cesar las aguas.

CAPITULO VII.

DE LA IIELADA NIEVE Y GRANIZO.

Senataban cierto tiempo de !a helada, diciendo que en tér-mino de ciento veinte dias en cada un ano helaba, y que comen-zaba el hielo desde el mes que Mamanochpani.-tlihasta el mesttamado porquc cuando venia este mes o fiesta toda lagente vulgar decia que ya era tiempo de benef~ciary labrar latierra, y sembrar maiz y cualquiera ~énero de semittas; y asise aparejaban todos para trabajar. La nieve cuando cae casicomo agua o !tuv;a ttaman cepayauitl, casi hielo btando, comoniebla, y cuando asi acontecia decian que era pronôstico de lacosecha buena, y que el ano que venia sena muy fértil. Lasnubes espesas, cuando se veian encima de tas sierras altas, de-c:an que ya venian los ~a~ç«c, que cran tenados por diosesde tas aguas, y de tas ttuvias. Esta gente cuat).jo veia encimade las sierras nubes muy blancas, decian que cran sénat de gra-mzos, los cuales venfan a destruir las sementeras. y asi tenianmuy grande miedo. Y para tos cazadores era de ?r~n provechoet granizo, porque mataban infinito numéro de cuAtesquieravesy p&jaros. Y para que no vinieseel dicho dano en tos maizales,andaban unos hechicerosque llamaban ~c<MA~<M-çM~.que es casiesiorbadores de granizos; los cuales decfanque sabfan Ctt ta ar-

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te o encantamiento para quitar los granizos, o que no empecie-

sen los maizales, y para enviarlos a las partes desiertas, y no

sembradas, ni cultivadas, o a !os lugares donde no hay semen-

teras ningunas.

CAPITULO VIII.

DE LAMANERAQUETENiANEN CONTARLOSA~OS.

Los de México, o tos de esta Nueva Espana, en su infide-

lidad solian contar los anos por cierta rueda con cuatro se-

nales o figuras, conforme a las cuatro partes del mundo, de ma-

nera que cada ano se contaba con la figura que era de cada

una de las dichas cuatro partes. Los nombresque tuvieron pues-tos a tas cuatro partes del mundo son estos AM~~a~o, que es

el mediodiao austro; tlapcopa,que es el oriente; mictlampa,que

es el septentri6n; ctAMo~ew~o,que es el occidente o poniente;los nombres de las figuras dedicadas a las cuatro partes del

mundo son estos: Tochtli, que es conejo, y era dedicada a /tM~-

~o~o, que es el mediodia; <o~, que es cana, era dedicada al

oriente; técpatl, que es pedemal, dedicada a septentrion, calli,

que es casa, era dedicada al occidente o poniente. Asi que el

principio de los anos era la figura de conejo; de esta manera

ce tochtli, un conejo, y luego ome dcatl, que es dos canas, y lue-

go ri técpatl, que es tres pedemates, y luego nahui calli, que es

cuatro casas, y asi se van multiplicando los numéros de cada

nombre o figura hasta los trece. Y acabados los cinctienta y

dos tomaba la cuenta a ce tochtli.

Acatl, que es la cana era figura dedicada al oriente, que Ila-

maban tlapcopa y tlauilcopa,casi hacia la lumbre o al sol. T~c-

que es pedemal, era figura dedicada a mictlampa, casi ha-

cia el infierno porque creian que a la parte del septentrion los

difuntos se iban; por lo cual, en la superstici6nque hacian a los

difuntos, cubiertos con tas mantas y atados los cuerpos, hacian-

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los sentar vuelta la cara al septentri6n o tMtc<~<MM~e.La cuar-ta figura era la casa, y era dedicada al occidenteo poniente, alcual llamaban n/tM~Mt~o, que es casi hacia la casa de las mu-jeres, porque tenian opinion que en et poniente vivîan tas mu-jeres difuntas, que son diosas. Y en el oriente viven los hom-bres, y que los hombres difuntos que estàn en la casa del sol,desde el oriente le guian, hadéndote fiesta al sol cada dia quesale, hasta Ilegar al mediodia. Y que las mujeres difuntas queItaman CtAtMt~t~M,que las tienen por diosas, parten del occi-dente y viole a recibir at mediodia, y Ilévanle con fiesta hastael occidente.

Asi que, cada una de tas dichas cuatro figuras, por el di-cho orden, de trece en trece aiios comienzan la cuenta de losanos, y todas tas cuatro muttipticândose,Itegan al numéro tre-ceno, diciendo: ce tochtli, o~~ <f<ro~ ~e~ MaAMtcalli, ma-cuilli tochtli, seis dfo~ siete ~a~, ocho c~ etc., y con tre-ce veces cuatro se concluyen tos cincuenta y dos anos. Aca-bados los cincuenta y dos anos segùn dicho es, tomaba la cuentaotra vez a c<?<ocMt,que era la figura a la parte del mediodia.que llamabanhuit8tlampa,y cuando se volvia al dicho M ~ucA~,todos temian del hambre, porque crelan que era senal de gran-de hambre.

CAPITULO IX.

DEL TEMOR QUE TENfAN AL HAMBRE CUANDO ANDABA LA

CUENTA DE LOS ANOS EN CE TOCHTU, Y DE LA PMVÏ-

SIÔN QUE HACiAN EN BL ANC ANTES.

Antes que ttegase ce tochtli, a quien temian mucho por elhambre, todos procuraban de juntar y esconder en sus casasmuchos mantenimientos,y todos los génères de semillasque sepudiescn comer, aunque eran comidas muy bajas, cuatcs son las

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que se dicen en este capitulo ~MM~ ex una semilla de umn

yerbas que no se comensino por grande necesidad; este ~~yo~es maiz aneblado; .yo~~oM~t,son los cabellosque las mazorcas

tienen cotgados cuando estàn en la cana; miauatl, son aquellos

penachos que tienen las canas del maiz cuando ya estàn gran-des tas mazorcas; este tM~~oMt~son las rayaduras o raspas del

maguey, cuando !e abren para que mane; MOcA.)r<)cAt~es la

ftor de ta tuna; ~t~ra~, son tas pencas del maguey cocidas,

MMM~a~o~oM~es la miel reciente que sale del maguey, calen-

tada al fuego; huauhtli polocayo,es la semillade tos cenizos sin

limpiar, con todas sus inmundicias. Los frijoles los guardabancon todas las ramas y hojas y vainas, porque de todo se apro-

vechaban en tiempo de hambre.

Y cuando acontecia la dicha hambre, entonces se vendtan

por esclavos muchos pobres, hombres y mujeres, y compraban-los los ricos que tenian muchas provisiones allegadas; y no so-

lamente los dichos pobres se vendian a si mismos, sino que tam-

bién vendian a sus hijos y a sus -scendientesy a todo su

naje, y asi eran esclavos perpetuamente porque decian qw

ta servidumbre que se cobraba en tal tiempo, no tenta re:~<<

para acabarse en algùn tiempo, porque sus p~dres se ha;~A~

vendido por escapar de la muerte o por !ihrar su vi~ùttima necesidad,y decian que por s't cu!pa les ?':on~c~ de-

sastre, porque ellos sabiendo Q'~ev~ ~a d'cha h'MMbye~cc

habian descuidado y no hab!an (ttr~dc 'je n.med! y a~

clan, despuésque los tales esc!avo:i~b~ ~obradr ~rvidumbreen el ano de ce <ûf)ttt'.y ~~endi~tes que t)nn'

hereftado tal servidumbre de <5<M~f~epa~dos !a <ua! <x!a

servidumbre perpetua. PzMC'r~ x~o de ce ~c~~t !u<~ votv!a

la cuenta de los anos ?' t< <!< t:u~cra ~e la ~b~ de ~o~-

co~o, que es donde ~e ):) bol.

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~9

CAPITULO X.

DE LA CAVÏLLA 0 ATADURA DE LOS ANOS, QUE ERA DESPUÉS QUECADA UNO DE LOS CUATRO CARACTERES HABfA REGIDO CADA

UNO TRECE ANOS, QUE SON CÏNCUENTA Y DOS, Y DE LO

QUE EN ESTE ANC DE CINCUENTA Y DOS HACfAN.

Acabada la dicha rueda de tos anos, a! principio del nuevuano que se decia OMtC<ï<-o~,solian hacer los de Mexico y de to-da la comarca una fiesta u ceremonia grande, que ttamaban~.t-tM/tMto~t'/to;y es casi atadura de los anos. y esta ceremo-nia se hacia de cincucnta y dos en cincuenta y dos anos, es asaher, despucs que cada una de tas cuatro senales habia rec'do trece veces a los anos. Deciase aquella fiesta toxiuh Mto/y:-lia, que quiere decir, âtanse nuestros anos, y porque era prin-cipio de otros cincuentay dos ano' decian también .nM/<Mt-

que quiere decir, se torna el ano nuevo, y en sena! de estocada uno tocaba a las yerbas, para dar a entcnder que ya secomenzabala cucnta de otros cincuenta y dos anos para que secumpliesenciento cuatro anos, que hacen un sigto.

Asi que entonces sacaban también nueva lumbre, y cuandoya se acercaba el dia senalado para sacar nueva lumbre, cadavecino de México soHa echar. o arrojar en el a)?ua o en !asaccqtiias, o ta~unas, las piedras o pa!os que tcman por diosesde su casa. y también tas piedras que servian en los hogares pa-ra cocer comida, y con que mo!!an a~M o chiles, y limpiabannmy bien las casas y al cabo mataban todas las lumbres. Erascna!ado cierto !ucar donde !:esacaba y se hacia la dicha nuevatunthre. y cra encima (le una sierra que se dice L~fttc/t~on.queesta en los términos de los puct)!osde /<o/tt/~ y C'e/A<MM«.dos tc~as < Mexico; y se hacia la dicha lumbre a media no-che, y et palo de donde se sacaba fuef~oestaba puesto sobre elpecho de un cautivo que fué tomado en la ftuerra. y el que eramas ffenero~o.de manera que sacaban la dicha tumbre de pa-to bien seco, con otro palillo largo y delgado como asta, mdan-

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ayo

dole entre tas palmas muy dt: presto con entrambas palmas co-

mo torciendo; y cuando acertaban a sacar!a y estaba ya hecha,

luego incontinenti abrian tas entranas del cautivo y sacabante

el corazôn y arrojabanto en el fuego, at!zàndotecon él, y todo el

cuerpo se acababaen el fuego. Y los que tenian oficio de sacar

lumbre nueva eran los sacerdotes sotamente, y especiatmenteel

que era del barrio de Copolcotenia el dicho oficio, et mismo sa-

caba y hacia fuego nuevo.

CAPITULO XI.

DEL ORDEN QUE GUARDABAN EN SACAR LA LUMBRE NUMVA EN

EL A~O CINCUENTA Y DOS Y TODAS LAS CEREMONIAS QUE

PARA SACARLA HAcfAN.

Esta arriba declarado que en la sierra de t/t.focA~<tMsolian

hacer fue~o nuevo, y et orden que tenian en ir a aquella sierra

es este: que en la vigilia de la dicha fiesta, ya puesto el sol,se aparejaban los sacerdotes de tos {do!osy se vestian y se com-

ponian con los omamentos de sus dioses, asi que parecian quecran los mismos dioses; y al principio de la noche empezabana caminar, poco a poco y muy despacio,y con mucha gravedad

y silencio,y por esto decian ~ott<*M~M,que quiere decir, cami-

nan como dioses; partianse de México y Uegaban a la dichasierra ya casi cerca de media noche, y el dicho sacerdote dt!

barrio de Copolco, cuyo oficio era de sacar (la) lumbre nue-

va, traia en sus manos los instrumentos con que se sacaba el fue-

~o; y desde México por todo el camino iha probando ta manera

con que facitmente se pudiese hacer lumbre.

Venida aquella noche en que (se) habia de hacer y tomar

lumbre nueva, todos tenian muy grande miedo y estahan es-

perando con mucho temor to que acontecerta, porque decian

y tentan esta fahuta o creencia entre si, que si no se pudie-

Page 273: Fray Bernardino de Sahagun

a~t

se sacar tumbre que habria fin el linaje humano, y que aquel!anoche y aquellas tinieblas serian perpétuas, y que el sol no tor-naria a nacer o salir; y que de arriha vendrfan y descenderianlos ~jH~tw~ que eran unas fieras feisimas y terribles, yque comerian a tos hombres y mujeres. Por !o cuat todos sesubian a tas azoteas, y alli se juntaban todos los que eran <!ccada casa, y ninguno osaba estar abajo. Y tas mujeres pre-nadas en su rostro o cara ponfan una caratuta de penca de ma-

j?uey,y también encerrâbantas en las trojes porque tenian y dc-clan, que si la lumbre no se pudiese hacer, ellas también se vo!-ver!an fieros animalesy que comerian a los hombres y mujeres.Lo mismo hacian con tos ninos, porque ponianles la dicha cara-tula de niaguey en la cara, y no los f~jaban dormir poconi mu-cho y los padres y las madres por. an muy gran solicitud endespertarlus, dandotes cada rato de empujones y voces, porquedecian que si los dejasen a ellos dormir que se habian de vol-vcr ratones,

De manera que todas las rentes no entendian en otra cosasino en mirar hacia aquella parte, donde se esperaba la tum-bre, y con ~ran cuidado estaban esperando la hora y momentoen que hab!a de parecer y se viese el fueRO;y cuando estabasacada la tumhre, luego se hacia una honora muy grande pa-ra que se pudiese ver desde tejos; y todos, vista aquella luz.luego cortaban sus orejas con navajas y tomaban de la sanRrcque salia y esparcianla hacia aquella parte de donde parecia lalumbre. Y todos cran obligados a hacerlo, hasta los ninos quecstnban en tas cunas, porque también les cortaban tas orejas;porque decian que de aquella manera, todos hacian penitenciao merccian, y tos ministros de los idolos abrian et necho y !a~entrailas dei cautivo. con un pedcrna! af?uducomo un cuchiHnse~un esta dicho arriba.

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~a

Hecha aquella hoguera grande, segûn dicho es de la lumbre

nueva, luego los ministros de los ido!os, que habian venido

de México y de otros puebtos, tomaban de aquella lumbre, por-

que at!t estaban esperàndola, y enviaban por ella los que eran

muy ligeros y grandes corrcdores, y !!evàban!aen unas teas de

pino hechas a manera de hachas; corrian todos a gran prisa,y a porfia, para que muy presto se Uevase la lumbre a cual-

quier pueblo. Los de México, en trayendo aquella lumbre, con

aqucUasteas de pino, luego la !!evaban al templo del idolo de

HMt~t/o~oc/t~ty pont'aillaen un candelero hecho de cal y can-

to, puesto delante del !do!o, y ponfan en et mucho incienso de

copal; y de alli tomaban y !!cvabana! aposento de los sacerdotcs

que se dicen mexicanos y después a otros aposentos de los di-

chos ministros de los !dotos, y de alli tomaban y Ilevaban todohlos vecinos de !a ciudad; y era cosa de ver aquella multitud de

gente que ven!a por la lumbre, y asi hac!an hogucras grandes

y muchas en cada barrio, y hacian muy grandes regocijos.Lo mismo hac!an los otros sacerdotcs de otros pueblos, por-

que llevaban la dicha lumbre muy de prisa y a porfia, porqueel que mas podia correr que otros tomaba la tea de pino y asi,

muy presto, casi en un momento Hegabana sus pueblos, y lue-

go ven!an a tomar todos !os pueblos de ella y era cosa de

ver la muchedun~brcde los fuegos en todos los pueblos, querarecfa ser de dia, y primero se hacian lumbres en las casas

donde moraban los dichos ministros de los !do!os.

CAPITULO XII.

DE LOQUESBHACÏADFSPUÉSDEHABERSA ~0

EL FUHGONUEVO.

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a73

CAPITULO XIII.

DE COMOTODALAGENT'EDESPUÉSDEHABERTOMADOfUECONUEVO,RENOVABANTODOSSUSVESTIDOSYALIIAJAS,

DONDE SE POtfE LA FIGURA DE LA CUEXTA DE

LOS ANOS.

De la dicha manera hecha ta lumbre nueva, tuego los veci-nos de cada pueblo, en cada casa, renovaban sus alhajas, y loshombres y mujeres se vest:an de vestidos nuevos y ponian enel suelo nuevos petates, de manera que todas las fosas que eranmenester en casa. eran nuevas, en seRa!del ano nuevo que secomenzaba; por !o cual todos se alegraban y hacian grandesfiestas, diciendo que ya habia pasado la pestilencia y hambre.y echaban en el fuego mucho incienso y cortaban cabezas decodomices, y con las cucharas de barro ofrec{an incienso asus dioses, a cuatro partes del mundo, estando cada uno en elpatio de su casa, y después met{an !o ofrecido en la hoguera.y despues comian tzouall, que es comida hecha de biedos conmiel, y mandaban a todos ayunar y que nadie bebiese aguahasta medio dia.

Siendo ya med!o dia comenzaban a sacrificar y a matarhombres cautivos, o esclavos, y asi haçian fiestas y comian yrenovaban tas ho~ueras. Y tas mujeres prenadas que estuvie-ron encerradas y tenidas pôr animales fieros, si entoncesacon-tecia parir, ponfan a sus hijos estos nombres: Molpilia, etc.,en memoria de !o que habia acontecido en su tiempo, y a las

hijas ~<M/~«'M<etc. En tiempo de ~o/<rccMMMMhtzose aque-Ua fiesta ya dicha, el cual mand6 en todo su reino que traba-

jasen de tomar algtin cautivo que tuviese el dicho nombre, yfu< tomado un hombrc de TYMc.vo~.nMfo,muy generoso, et cualse decia ~tM/<~owu<,y to tom6 en la f~uerra un Mtdado deTlatilulco que habia (de) nombre /~CM<M,por to cuat despuésle Ilamabana et YtM/«~otM<M-M<aMt,que quiere decir tomador de.Y<MMewtM/y en el pecho del dicho cautivo se hizo la lumbre

<M~M<)tH.M

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a74

nueva y su cuerpo todo se quetn6, segùn era (la) costumbre.

Esta tabla arriba puesta es !&cuenta de los anos, y es cosa

antiqu!s!ma. Dicen que el inventor de ella tué ÛM~~o~cJe~.

Procède de esta manera, que comienzadel oriente, que es don-

de est&ntas canas (y segùn otros del medio-dia, donde esta

el conejo) y dicen c<*<tfo~ y de alli van al norte donde esta

el pedemal, y dicen ow~ ~c~o~; luego van al occidente don-

de esta la casa, y ait! dicen y« calli, y luego van al abrège, quees donde esta el conejo, y dicen nahui tochtli; y luego toman

at oriente, y dicen, macuilli dco~ y asi van dando cuMro vuel-

tas, hasta que lIegan a trece, que se acaban donde comenzô; y

luego vuelven a uno, diciendo c~ ~c~o~, y de esta manera dan-

do vueltas, dan trece afios a cada uno de los caractères, o a

cada una de las cuatro partes del mundo, y entonces se cum-

plen cincuenta y dos anos, que es una gavilla de anos, don-

de se celebra el jubileo y se saca lumbre nueva en la forma

arriba puesta. Luego vuelven a contar como de principio. RI

de notar que discrepan mucho en diverses lugares del princi-

pio del ano. En unas partes me dijeron que comenzaba a tan-

tos de enero; en otras que a primero de febrero; en otras quea tantos de marzo. En el Tlatilulco junté muchos vie}os, los

mas diestros que yo pude haber, y juntamente con los mas ha-

b!!es de los colegialesse attercô esta materia por muchos dias,

y todos ellos concluyeron que comenzaba et ano el segundodia de febrero.

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LIBRO OCTAVO

De los Reyesy Sonores.y de la maneraquetenianen sus elecciones,y en elGo-

biemode sus Reinos.

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a77

PROLOGO.

~'C~MMque atirman los MC/0~ en cuyo poder estaban las

pinturas y memorias de las cosas antiguas, /«t que Mmcra-WCM~MMtCfOMa ~oMor a esta ticrra de esta ~VMM'oE~o~aMMMfOM AacM norte, CMdemanda del ~a~o ~rrcMC/,~otoMpor apellido Tamoanchan, y M que ahora dicen tic-tcmoa tochan, que quiere decir, "buscamos nuestra casa natu-f0~ Por T/CM~MfOtM~MCt~O~de 0~«M Of<ÏCM~O,que alguno de

los WMyestimados CMf~ellos Ao&(orecibido y <~t'M~O<~0de

que el ~OfO<M<Cff<'M~M'~ /tOCtO MtCdtO~O,como es tCr-

dad, M~M casi todos los que Mcn&CM,que estd deba.io de la

linea, equinocial; y poblaban cerca de los tMdjaltos montes quehallaban, por tener fc~oct~Mque es «Mmonte 0/n'Mto, y es a~ft'cfdo<<.

Estos primeros pobladorcs, .rc~MM/o MtOtn/tc~anlos oH/t-

~MtnMtOJedificios que ahora cstan muy MMMt/t'~to~,/«<'rott~CMtcrobustisima y M~'CM~~MMy M<c<Mf.nw<ï.Entre otras<'0.f<Mmuy notables CMCAtCt'CfOttCcft/tfOfOMuna ciudad /0r/<--ttMto,CMtierra o~CM~MO. de cuya fclicidad y nçMCM.t<!««en los edificios ~<n«<~o.f ~c ella hay ~raM</M<M</t'ft'ojr. M-ta ciudad KotMorouTuttan, que <;«t<'ffdccir. "Iugar de /crt<-lidad y e&MM~OMCt'o".y OM«ahora se //OMM~.t~v c~ ~M~orw<MvOtMCMOy /Cf~.

J?<tC.Mciudad fC~tJ Mtt«'AOA<t~0.tMMrcy //<!MM<~<)Quet-zalc6atl, gran Mt'~ff~MdM~foe ut~fM~ofde /a Mt~row~MCta,<

la dc;'<!a sus <f<'M<'tt~«'M~jfy /<oyJfo la MM«.F<~ c.f~ctMaJo

Page 282: Fray Bernardino de Sahagun

278

en las virtudes morales. Estd el negocio de M~ f~y entre M

tos MO~~M, comoel del rey Arthus entre los ingleses. ~M~

esta ciudad JM~MMoy este rey ahuyentado; dicen que MtMtM<!

/!(M:tO oriente, y ~M~ /M~(/!CCtO)la ciudad del sol, ~CWM-

da Tlapallan, y fué Ilamadodel sol. Y dicen que es MM, y que

ha de volver a ~tMOfy a reedificar aquella ciudad que le <~M-

truyeron, y asi hoy dia le esperan. Y CMOM<foMMOdon 7~<'r-

nando Cortés pensaron que era <~ y por tal le recibieron y tu-

?~fOM,hasta que su COMM~CCtdMy la de los que con < 7~Mf<!tt

les <fM<'M~O~<Los que de esta ciudad AMy~fOMcdt/tCOfOMotra muy ~.f-

~o ciudad, que se ~Mo Cholulla, a la cual ~Of su grande-

~0 y edi.ficios M~ofM, en viéndola, la pusieron ~OtM ~OfMOMt& Parece que el negocio de estas dos ciudades, Uevdel

camino de Troya y Roma. Después de esto, ~«!C/tO~0~0~, fo-

menx6 a poblar la naci6n mexicana, y on treseientos afïos po~

Mt~M~<!0 ~oMof MCtdMMt~.nCOM<de la mayor parte de losco w~ o ~MMo~,j~ ~MMtïofMfOM ~c wayor ~of~ J<'

reinos y ~tïo~ot que hay en todo ~oque ahora M MowaNue-

Espaifa, y poblaron la ciudad de México, que M ctfo ~Mf-

cta. Los ~0~'M de ella /M~OM~Mt~~odo~M,en M~~CtO~ti~t~o que fué Moteccuzoma, t/or~Mmuy esforzado, muy bc-

licoso y diestro en las OfWjfM,tMO~M<ÏMtMtOy de .~fOM~habili-

dad y tMo~M~tco,~~Mto~o M las cosas de su ~oKde; ~<'ro

cruel. En tiempo de éste llegaron los M~o~o/M,y ~M~evamuchos pron6sticos ~? que Ao&taMde venir en su tiempo. Lle-

gados los M~otïo~Mces6 el imperio de los mexicanosy cow<?M-

.?(!el de E~OMC,y por que hay muchas cosas MO~o6~Men e6

WO~Ode f~)' que estos infieles tenlan, copilé este M~~M~M,

que <f<~0de ~OJJC~OfMy de todas M~ CO~/«W&t.

Page 283: Fray Bernardino de Sahagun

a79

CAPITULO I.

Dt MS MNORMY GOBMNADOMSQUEMïNAMNEN MtXtCÔDBSDBIL PRINCIPIODBLREINOHASTAZLANODZïgÔO.

~cetM<t~tcA<Kfue el primersetiorde México,de 7'~McA<<t~K,el cual tuvo el senortode Méxicoveindûn &iio&en paz y quie-tud y no hubo guerraa en au tiempo.

Huitsilihuitl fue el segundosefiorde 7'MOfA/t~M,el cual tu-vo el senor!oveintiûnanos, y é! comenz6las guerrMy pe!e6conlos de C«~n«M<M<<

C/KMM~~o~ocofue el tercer senor de 7'~MOfA~~Mt,y !o fuediez aHoa.

7~coo<.ntt,fué el cuarto senor de 7'MocAMett,y !o fué ca-torce anoa, el cual aojuzg6con guerras a los de Azc&potztïcoy a losde Xochim!o.

~fM~AMtMo~ccMOtM,et primerJtifotMCM'o~Mt,fué el quintosenor de 7'MocAMM,el cual !!obem6a los de Mexicotreintaanos, y et tambiénhizo guerras a los de la provinciade Chat-co, y a los de OMOMAMMacy a todoa !o<aujetoaa la dicha ca-becera y en su tiempo hubo muy grande hambre por espaciode cuatro afios,y se dijo MM<ocA<M~c,por !o cua! los de Me-xico y !oade 7'e~tMO, y los de ~CM~tMOfo~se derramaron aotras parteapara buscar su vida.

~.voyofo~fue el sexto acHorde 7'MocAMeM-Mexicoy se-noreô catorce afios, y en su tiempo hubo guerra entre !oa der~tocAMoMy Tlatilulco,y los de 7'~o~t~coperdieron el ae*

Page 284: Fray Bernardino de Sahagun

a8o

1

norio por la victoria que tuvieron de ellos los de T~KOtA~~Mt;

y por esto tosde Tlatilulcono tuvieron senor por espaciode cua-

renta y sois afios, y et que entonces era senor de Tlatilulco tta-

mose Mo~MtAM~<K,y el dicho ~.voyaco~ ganô y conquistô es-

tos reinos y provincias: noco~c, Co~oçMOMA~MCo,Callima-

yo, M~CC, Calixtlahuaca, Ecatepec, 7\'M~M<MCO,~<tKM«~<

MOMCO,7'rtMOCOM~~CC,Coatepec,CMt~a~CO,Teuxaoalco, Tequa-

loyan y Ocuillan.7't.e'octeo~tMfué et séptimo senor de Tonochtitlan, y !o fué

cuatro anos, y no hubo guerras en su tiempo.~AM~M~fué el octavo senor de Tenochtitlan,por tiempo de

diez y ocho anos y en su tiempo se aneg6 la ciudad de México,

porque et mand6 que se abriesen cinco fuentes que estàn en los

termines de los pueblosde Coyoacan y de J~Mt~o~ocAco,y las

fuentes tenian estos nombres: Acuecuéxcatl, Tlilatl, ~«t~o~,

Xochcaatl y C<!o~,y esto aconteciô cuatro anos antes de su

muerte del dicho ~/tMt~o<~y veintidos afios antes de ta venida

de los cspanotes. Y también en su tiempo acaeciô muy gran-de eclipsede sot al medio dia, casi por espacio de cinco horas

hubo muy grande obscuridad, porque aparecieron tas estrettas;

y tas gentes tuvieron muy grande miedo, y dec!an que habian

de descender del cielo unos monstruos que se dicen ~.KMMMM,

que habian de comer a los hornhresy mujeres. El dicho ~4AM<

~o~, conquistô estas provincias: T'~tMAcooc,Molanco, Tlapan,

C/ttC~OM,~O~C~CC,y~O~Ott, XocA~Ot, ~M<0;f</OM,Mapachte-

pec, Xoconochco,~yM~otM,MMo~ox, Coyoacan.Et noveno rey de México fué AîotcccM~oMMt,segundo de es-

te nombre, y rein6 diez y nueve anos y en su tiempo hubo gran-de hambre; por espacio de tres anos no ttoviô, por !o cual tos

de Méxicose dcrramaron a otras tierras; y en su tiempo también

aconl:eci6una mar~vitta en México, en una casa grande donde

se juntaban a cantar y a bailar, porque una viga muy grande

que estaba atravesada encimade tas paredes cant6 comouna per-sona este cantar: JL/fyoMO~MM~~M~cuel tomitotfa, o~oMttM~-

<o~ que quierc decir; tK'~y ti, mi anca, baila bien que es-

Page 285: Fray Bernardino de Sahagun

a8t

taras echada en c! agua! Lo cual aconteciô cuando la famade tos espanotes ya sonaba en esta tierra de México. En au

tiempo del mismo Mo~ccM~oMM,el diablo que se nombraba Ci-/t<Mc~~de noche andaba ttorando por las callesde México,y tooian todoa diciendo:"10h hijos mios, guay de mi, que va os

dejo a vosotros! Acaeci6 otra sénat en este tiempo deMo~ccMO~M:que una mujer vecina de México 7MocA<t~aM.muri6 de una enfermedad y fué enterrada en el patio, y enci-ma de su sepultura pusieron unas piedras, la cual resucitô des-pués de cuatro dtas de su muerte, de noche, con grande miedo

y espanto de los que se hallaron a! porque se abri6 la seput-tura y lai piedras derramaronse lejos; y la dicha mujer que re-sucit6 fué a casa de Afo~ccM-eoMM,y le cont6 todo !o que ha-b!a visto, y le dijo: "La causa porque he resucitado es paradecirte que en tu tiempo se acabara el senorfo de México, y tueres e! ûttimo senor, porque vienen otras gentes y ellas toma-tan el senorio de !a tierra y poblarin en México". Y la dichamujer que resucitô después viviô otros veintiun dos y pariôotro hijo. E! dicho Afo~ccM'oMMconquistô estas provincias:/C~O<~C,CMMCOMM7~oAMOCOM,Co.CO~OM,T'~COMMtM'~eAMOCOM,ZOCO~~C,T'tÇMtOMAcO,yoMoA'OMtCMt/OM,~<C, Mictian,

Tlaoapan, Nopallan, /.V~C~<~OfOM,Cuextlan, CM~<M, CA<-

t7MM<o<oco~oM.En su tiempo también, ocho anos antes de la\enida de los espaftoles,veiase, y espantabanse las gentes, por-

que de noche se levantaba un gran resplandor como una ttama

de fuego, y duraba toda la noche, y nacia de la parte de orien-

te y desaparecia cuando ya quer!a satir el sot; y esto se \i6

cuatro anos arreo, siempre de noche, y desapareci6 después decuatro anos antes de ta venida de tos espanotes. Y en tiempode este senor vinieron a estas tierras los espanotesque conquis-taron a !a ciudad de México, donde ellos est&nat présente, ya toda la Nueva EspaHa. la cual conquista fué en el afio de

~5ï9.El decimosenor que fue de México se decia CM<MA«e<'y tu-

vo et sefiorlo ochenta dias, cuando ya los espa~otesestaban en

Page 286: Fray Bernardino de Sahagun

Mexico,y en tiempode esteacaeciôuna mortandado pestilencia

de viruelas en toda la tierra, la cual enfermedadnunca habfa

acontecidoen México,ni en otra tierra deesta NuevaE'P~

gùn dedan les viejos.y a todos afe6 las caras, PO~

chos hoyos en ellas; y eran tantos los difuntos que

aquellaenfermedad,queno habïaquien losenterras po~ocu~

en Mexico los echabanen las acequias,porque entonceshabia

muy grande copia de aguas; y era muy grande hedor que sa-

t!a de los cuerposmuertos.

El undecimosenorde Tenochtitlansedijo C~ y go-

bem6 a los de Méxicocuatro anoa.y en su tiempolos e.p.Ho~

conquistarona la ciudadde Méxicoy a toda la comarca,y tam-

bién en su tiempoHegarony vinieron a Méxicolos doce 'rat

les de la Ordendel ~nor San Francis que han convertido a

!osnaturales a la Santa Fe Cat6Mca.y ellos y los

tros han destruido los idolosy plantado la Fe Catôlicaen esta

Nueva Espafia.Elduodécimogobernadorde Tenochtitlansedijo don Andrét

M~<~ y gobernôtres anos en tiempode los espanoles,con

loscualesse hallôen las conquistasde lasprovinciasde C~~

de Honduras y Andhuac. Después fué con Nuno de Guzm&n

.Lconquistar a las tierras de C~yatH acab6 su vida.

Et decin<otercerogobernadorde 7'~oc~t~w se dijo don Pa-

b!o Xochiquen,y gobernôa los de Méxicotres anos,

El décimocuartogobernadorde T~tOfAh~Mtse Hamôdon

Diego UoM'~y fué gobernadorcuatro anos.

Et décimoquintogobernadorde 7-MocA~~tt se !!am6don

Diego7~~f«~ y gobern6treceanos,y en tiempode este fué

la mortandady pestilenciamuy grande en la Nueva Espafia,y

salia comoagua de las bocasde los hombresy mujeresnatura-

tesgran copiade sangre,por to cualmorta y muri6 infinita gen.

te. Y porque en cada casa no habla quien tuviese cargo de

los entends muchosmurieronde hambre. Y cada dia, en ca-

da pueblo,se enterrabanmuchosmuertos. Y tambidnen tiempo

de dichodon Diego,fuéta guerra con tosC~ntM<-<Mde X«f~-

Page 287: Fray Bernardino de Sahagun

~Me,que hizo don Antoniode Mendoza,que fue primero viao-rrey de esta Nueva Espafia.

Et decimoMxtogobeinadorde Méxicose dijo don Crittoba!CM~e<tc.y gobem6 cuatro anos.

CAPITULO II.

DB LOS StNORM QUE MÏNARON BN EL TLATILULCO, ANTES QUEPEMÏESBN BL SZNOR<0, Y DMPUÉS QUE SB La TORNA-

ION LOBMPA~OLES, RASTA EL ANo DE 1560.

El primer MHorde T&t~M/cose dijo 0'MÇMa~ttMooc,y go-bem6 t !oade no~Mco sesentay dos tno<y conquête a !Mde

T~MyocoM,a los de Coacalcoy a los de ~o~ocox; y gobem6a!endotenoreade 7'~McA~~ los ya dichol en el primer capi-tulo, ~MMM~cA~ty ~M~.M~M~.

El segundoMnor de r~M~co se dijo TTatM~o~y gober-n6 a los de Tlatilulcotreinta y ocho anoa y en tiempode <ateseconquistarontas tierras .4ft<~MocoMy de CoyoccM.

Et tercero aenorde ne~«~co se dijo ÛMMA~M, y gober-n6 treinta y ochoanot y gobernden tiempode dos <enore<de7'~ocAMoMarriba nontbrados,/~coo« y JV~AM~J~o~fCMMtMy en tiempode este ae conquistaron!M provinciu de .~ca~o~je~co,de CooM'~AtwoMy de CM~~tM, y de OMaMAfMMAeM.de Xochimilcoy de OMo«AMoAM<M.

El cu~rtoaenor de 7'M~co M!!tmo ~~MtA<M.f~el cualgobern6 nueve anot y en tiempo de élte se perdi6 el MHor!ode !oa de Tlatilulcopor el odio y enemiattd que fue entre ély wucuftadoel senor de 7'~MOfA~~!!amado~.wayoc~, y a!cabo, liendo vencidoy deaetpertdo el dicho ~o~«~ <u.bi6 por lai grada<del cu de tu< !do!ot,queera muyalto, y des.de la cumbre del dicho CMse detpeM hacia abajo y at! acabôMtvida.

Page 288: Fray Bernardino de Sahagun

Don Pedro T<?~o, despué~,en tiempo de tos esptHo!ety

despuésde la conquistade México,fué gobenadorde Tlatilulco,

y asi.los dichos de Tlatilulcotornaron a cobrar su senorio. y

este don Pedro hattôsecon los espanotesen las conquistasde las

provinciasde C«~OM, de JV<«tdMf<My de OMMA~MM~Mt.

Don Martin ~co~ fué el segundogobernadorde los de Tla-

tilulcodespuésde la conquistade los de México,y fué gober-

nador tres anos,y en tiempode este el diablo,que en figura de

mujer andaba y aparectade dia y de noche,y se l1amabaCi-

/tM<K-oo~comiôun n:no que estaba en la cuna, en el pueblode

~~<o<~co; y tambiénen tiempode este acaeci6una maravi-

!ta en el dicho pueblode Tlatilulco porque en el estaban dos

aguttas cada una p~r s!, en jaulas, y al cabo de ocho anos pu-

sieron,v cada una de ellas pusierondos huevos.

Don Juan Auelitoc fué el tercer gobernador de Tlatilulco,

y Robemécuatro anos.

Don Juan OMOMtConof.tu~odel dicho,fué el cuarto gobema-

dor de Tlatilulco,y ~obernôsiete anos, siendo gobernador de

TenochtitlanDon Pablo ~oc/M~M, y en tiempode este se hi-

zo la representaciôndel juicio en el dicho pueblode Tlatilulco,

que fué cosa de ver. <Don AlonsoOMCM/ntocA~fué el quinto gobernadorde 7~0.

tilulco,y gobemô dos afios..

Don Martin Tlacatecatlfué el sexto gobernadorde Tlatilul-

co, v Robernôseisanos, y en tiempode este fué la dichapesti-

lencia, segùn fué arriba declarado,y la guerra que <u"odon

Antoniode Mendozacon toscA<cA<M«'<-o~rde Nocltixtlan,XM<M-

~OM y 7'o<o~«, y de los de Sibola.

Don Diego ~Mt~MO/tMC~o~oc,fué et séptimogohernador

de Tlatilulco y en tiempode este, fué otra pestitcnciade tas pa-

peras fon que «cnmripronmuchos,y fué gobernadordiez anos.

Page 289: Fray Bernardino de Sahagun

'85

CAPITULO III.

DE LOS SE<!ORES DE TEZCOCO.

El primer senor de 7'~coco se ttamô F/o~o~M y ~obemôa los de 7'Mfcocoochenta dias no mas, y en su tiempo no se hi-zo casa digna de memoria, y se dice seiior de los cAMAtMMCM.

Et tegundo senor de 7'Mcocose di jo 7'ff/to~o, fAtf~MMc~

y poseyoel senorfo setenta anos no se hizo tampocoen su tiem-

po cosa di~made memoria.El tercer senor de 7'MTOfo,o de ~co~/M«M'c«se t!an)ô /.v~-

.f~cAM,y tuvo el seilorio sesenta y cinco anos, y en sus diasno se hizo cosa digna de memoria.

El cuarto senor de 7'~coco se ttMnôA~MAM/coyotnM,y rei-n6 setenta y un anos, y en tiempo de este se comenzaron las

Ruerras, y tuvo el senorto de 7'Mcaco siendo senor de los deMexico /<.)rcoo~M,y estes entrambos hicieron guerra a tos

~eMMoo de /<.Ko~;M~o, y a otros pueblos y provincias, y et

h<eel fundador de! senor{ode Tezcocoo ~fO~MMKWt.El quinto senor de 7'~coco M !!am6 ~MAtM~~t~t y rein6

cincuenta y tres anos, y en tiempo de este se hicieron muchas

ferras y seconquistaronmuchastierras y provincias; y en tiem-

po de este, y del otro ya nombrado antes de este, tos de TTo~fo-

lla y tos de ~Mt.vo~tM~otenian ~erras con los de Mexico y con

tos de 7'Mforn. Y también en su tiempo se cnmenxôa apare~erla sénat que se veia en el cielo, que cra un resplandor grande

y como ttama de fuego, que cada noche resptandectacuatro anos

arreo, porque comcnxôa verse en la cuenta de los anos que se

dice c&t'cowc~c~, y ccs6 en la cuenta de Mto~oMft ~c~e~.

y en muchas partes se ahtieron y se quebraron muchas sierras y

peHas,y ces6de aparecer el dicho resptandor o sénat cuatro anosantes de la venida de tos espanotes, v entonces muri6 el dicho

NMeAM~tW.El sexto senor de 7'Mcofo se t!am6 CefOMM~M,reinô cuà-

tro anos y durante su reinado He~aronlos espafiolesa esta tierra.

Page 290: Fray Bernardino de Sahagun

a86

Et septimosenor de 7'Mco~ose Mam6Coe~Mtcoc/t~M,rein6

cincoa5os y fué senor cuando era senor en Mexico0"<woc~M,en este tiempose destruy6 la ciudad de México.

Et octavo senor de 7'Mcoc) se !!am67'fcoco~.Hft;rein6 un

ano, estandoya los espanotesensefioreadosen esta tierra.Et nbveno senor de 7'Mcocose ttam6 /j)'~t~cAt~; rein6

ochoàiïMy ha!!6seeste présenteen la conquistade México,an-tes que fuese sefior,y despuésque !o fu<siempreayud6a! Mar

quésy fue cone! a ~OMdMf<M.El décimosenor de F~coco se ttam6 Voyott~My rein6 un

ano.El undicimosefiorde 7'~coco se t!am6T'~&tM~~Mt~;retn6

cincoanos.t

El duodécimosenorde 7'~coco se !!am6don Antonio 77<!tM~-

~o~.Hf</rein6 seis anos.E! decimotercerosenor de 7'Mcocose !!am6don Hemando

Pimente!,y rein6 cerca de veinte anos.Todo el tiempoque reinaron los de 7'woco hasta quç vi-

nieron loselpafiolesfueron 300 afios,pocom&so menos.

CAPITULO IV.

DBLOBM~OMSDI HUZXOTLA.

Dicenque los primeroscAtcA<MMc<Mque vinieron a la pro-vinciade r~coco o ~co~AMM'oMasentaron el primer htgar queahora se llama Huexotla.

Eï primer senorde HM~~o se ttam6M<Ma<-HM<Mw<K,y rei-

lno setenta anos.

Et segundosenor de Huexotla se ltam6 7'ocAw~cw<K,y re~

n6treintayochoat!os.E) tercer senor se ttam6/<yo~M~M«~<,y rein6 cuatro anos. i

Page 291: Fray Bernardino de Sahagun

~7

El cuarto aenor se ttamô OM~OMtc~cM~H,y rein6 cincuentay cinco tno*.

El quinto Knor se !hm6 7'otOMtOfA~M,y rein6 cincuenta ydonnât.

Ettoa cinco «enorea reinaron en ~MMo~ 300 ano<, quenunca echaron tributo y todos los ~af~Ko/M eran libres.

El sexto aeHorM !!am6 yao~M~fM~t, y rein6 cincuenta vtres àno<;e$teech6 tributo a !oaque se !hman r~oMooyaMtloca.Este tué el primer tributo.

El teptimo Mnor se !hm6 ~o~fM~; rein6 veintiocho&no<.

El octavo ténor ae ttam6 7~&!f<M<A~M/reinA veintiocho&f!o<.

El noveno Mnor se !!tm6 7'&«~t<M<<.HM;rein6 cincuenta ytret tno<.

Rn tiempo de este fué elegido por aenor en 7'~coco JVMo-huakoyotsin, y reinaron ambos juntoa algùn tiempo el uno en~M~~ y el otro en 7'woco.

El décimoeftor se !!&m67'MM~MoctHM,y reinAquincettNM.El undecimo MHorse !!am6 CMM~tM~Mt,y rein6 cuarenta

y un tno<.El duodécimoMnor se !hm6 7'M~oc«ttHM/rein6 trece ano<.E! décimoterceroténor se UMn6también C~~M<~ e! me-

nor, y rein6 trece tno<.Todol estol Mnorea de ~fMjffo~ reinaron 480 tnot, poco

menot.

CAPITULO V.

EN QUEat aUMANLOSANOSQUt HAQUEFUÉDMTMUtDATUtAA,RASTAM. AROD* 1~6$.

La ciudad de 7'«~< fut una muy grande pobtaei6n y muyfamoM. En ella habitaron hombre* muy fuertea y Mbio<;de

Page 292: Fray Bernardino de Sahagun

a88

esto se dira a la larga en el libro tercero y en libro décimo ca-

pitulo XXIX, y también se dira como tué destr'tida.

En este capitulo sotamente se trata del tiempo que ha quefué destruida. H&ttaseque desde la destrucciôn de 7'MMehasta

este ano de 1571, han corndo 1890 anos, muy poco menos.Veinte y dos anos después de la destruccién de Tulla, vinie-ron los c/McAttMCCMa pobtar la provincia de 7'Mfoco, y el pri-mer senor que tuvieron fué elegido et ano del nacimiento de N.

S. Jesucristo de 1246; y el primer senor de los de ~~co~o~o~co,el cual se !!am6 7'MOMtMoc~t,fué elegido el ano de 1348; y el

primer senor de Méxicoque se ttamô ~cotMo~tcA~t,fué electoenen ano de 1384. Y el primer senor de Tlacuba, que le !tami&

C/M~ta~o~oco,fué electo en el ano de 1480.

CAPITULO VI.

DE LAS SEPALES Y PRONÔSTÏCOS QUE APARECIERON ANTM QUE

LOS ESPA~OLES VINIERAN A ESTA TÏERRA, NI HUBÏEM

NOTICIA DE ELLOS.

Diez anos antes que ttegasen los espanolesa esta tierra, y se-

gùn otros once o doce anos. apareciô un gran cometa en e! cieto,en ta parte de oriente, que parecia como una gran ttama de fuegomuy resplandecientey que echaba de si centellas de fuego; «tecometa era de forma piramidat, ancho de abajo e ibase a~uzan-do hacia arriba hasta acabarac en una punta; apareoa en mediodel oriente, comenzabaa aparecer un poco después de la médianoche y tte~aba basta la nmf!ana; ta tuz de! sot !o encubria, demanera que saliendo el sot no parecia mas. Se~n atgunosviose un ano entero, y se~n otros cuatro anos arreo. Cuando

apareda de noche este cometa todos tos indios daban )p'and~i-mosalaridos y se eapantaban, esperahdo que atgùn mat habia de

venir.

Page 293: Fray Bernardino de Sahagun

Otro ma! agüero aconteci6aqui, en Mexico,que el n< de~Mt~~ocMt se incendi6sin haber raz6n algunahumanaparaello. Parece que miiagroaamentese incendié. y salian !aa !!a.mu de dentro de los maderoshacia afuera, y de presto se que-m6 dieron voces los aatrapaspara que trajesen agua para ma-tarlo, y cuanta mas agua echaban tanto mis ardta; del todose quem6.

El tercer mal agüero, aconteci6que cay6 un rayo caai ainpropoMtoy Mntronido, sobre el fMdel dios del fuep) !!amado~<«A~CM~/este cu tenta un chapitelde paja, y sobre et cay6el rayo y le incendi6y aequem6. Tuviéronlopor milagro,por-que nn hubo tronido,bienque Iloviaun pocomenndo.

cuarto agticro fué, que de dfa, estando el sol muy cla-ro, vino de hacia el occidentede Méxicoun cometa que co-rri6 hacia el oriente,e iba echandode sf comobrasas o grandescentellas; !!evabauna cola muy larga, y luego toda la gentecomenr6a dar alaridos,juntamente,que pareciacosa de eapan-to, y por tal !o tuvieron.

El quinto fué que la lagunade México,ain hacervientonin-guno, le levant6, pareciaque hervfa y saltaba en alto el aguae htzoM gran tempeataden la laguna, y las olu batieron enlas casasque eatabancercay derrocaronmuchMde ellas; tuvié-ronlopor milagropor que ningùnvientocorrta.

¡E! sexto agüero fué que en aqueHoadtaa oyeronvocesen e!

aire, comode una mujer que andaba Uorando.y decia de esta

imanera: Oh hijo<miosl1 Ya estamoaa punto de perdemoa.Otraaveceadecta: tOhhijoBmtott~adôndeoaUevare?

El teptimo agüero fué que los peacadore$o cazadoret delr; agua tomaron en aua redes un ave del tamano y color de una

agutta, la cuat tenta en medio de !a cabeza un elpejo. Eatafj fue cosanunca hatta entoncesvista, y ali !o tuvieronpor mi!a.

gro, y tuegola Ilevarona J~o~ccMMMMt,queestabaen au patacieen una,<a!aque !!aman ~MM~Mc;Mto era dotpueade m~diodia. Y Afo~ccMOMMmirô at a"e. y mir6 a! eapejoque te-nfa en la cabeM,et cuat era redondo y muy puttdo. y miran-

)t<ttt<tM.M~N~

Page 294: Fray Bernardino de Sahagun

~9"

do en él viô tas estrellasdel cido, los mastelejosque ellos t!a-

man MO)M~AM<M~t;y Jtfo~cfM~MMespantôsede esto y apartéla vista, haciendosemblantede espantado,y tornando a mirar

el espejoque estaba en la cabe~adel ave, vi6 en él gente de a

caballo,que venfantodos juntos, en gran tropel y todos arma-

dos y viendoesto se espant6mas, y luegoenvi6a ttamar a los

adivinosy astr6logosy a los sabiosen cosasde agueros,y pre-

~mt6!os: <quées esto que aqui me ha aparecido? ~Quëquieredecir? Y estando asi todos espantadosdesapareci6e! ave, ytodos quedaronespantados,y no supierondecir nada.

El octavo agüero fué que aparecieron en muchos lugareshombrescon dos cabezas; tenian no mas de un cuerpo, y dos

cabezas ttevabanlosa que los vieseA/o~cc~oMteen su palacio,

y en viëndotosluegodesapareciansin decir nada.

CAPITULO VII.

DE LASCOSASNOTABLESQUEACONTECIERONDESPUÉSQUET.OS

ESPANOLESVINIERONAESTATIERRA,HASTAELA~O30.

Et ano de ïgïo !!eg6el capitan don Hernando Cortés a

esta tierra con muchosespanotesy muchosnav!os. Supo esto

Afo<MCMOwapor relaci6nde tas guarnicionesque tenta a la

orilla de la mar, que luegole enviaronmensajeros;en sabiendo

Mo~cc~o~M que eran venidosaquellosnavios y gente, luegoenvi6 personasmuy principalespara que los vieseny hablasen,

y llevaron un presente de mucho va!or; porque pensaron queventaOM~MMe~,al cual ellos estabanesperandomuchosanos

haMa,por que fué senorde esta tierra y fuesediciendoque vo!-

veria, y nunca mis pareciô, y hasta hoy te esperaban. To-

m6 don Hernando Cortés el presenteque le Hevabanlos men-

sajerosde Afo~cfM.MMto.

Despuesde haber pasadomuchascoxasa la orilla de la mar,

Page 295: Fray Bernardino de Sahagun

comenzaron los espanolesa entrar la tierra adentro. Satiéron-tes a recibir de guerra gran muchedumbrede gente de Ttaxcata,a los cuales ttamaban otomiespor ser vatientesen la guerra, queson como los tudescos, que mueren y no huyen; comenzaron a

pelear con los espanoles, y como no sabian el modo de pelearde los espafiolesmurieron casi todos y algunos pocos huyeron;espnntàronsede este negociomucho los de Ttaxcata, y tuegodes-

pacharon sus mensajeros, gente muy principal, con mucha co-mida y con todas tas cosas necesarias para !a recreacion de los

espanotes; y fueron luego los espanoles hacia Tlaxcala, donde

fueron recibidos de paz y alli descansaron algunos dias. Y seinformaron de tas cosas de México y del senor de ella 3/o~f-CM.COMMy de alli se partieron los espaHotespara Cholula, y lle-

gados hicieron gran matanza en tos de Cholula.

Como oy6 estas cosas Mo~cc~o~to, los mexicanos hubie-ron gran temor y luego J~ofMCMTOMMenv!6 sus mensajeros at

capitan don Hernando Cortés y los que fueron fué gente muy

principal y Hevaron un presente de oro. Encontraronse con

ellos en el medio de la S!erra Nevada y del Volcan, donde ellosllaman Itoalco; en este lugar dieron al capitan el presente queHevaban,y le hablaron de parte de Mo~ccM.c'OM«t!o que él les

mandé.

Vinieron los espanotes camino derecho hasta México, porsus jornadas y enfaron en México todos aparejados a punto de

guerra; cuando llegaron cerca de tas casas de México, sa!MAfo~MMOMMa recibir a! capitan y a todos los espanoles, de

paz; juntaronse en un tugar que se ttama ~o~fo, un poco masaca, que es cerca de donde esta ahora et Hospital de ta Concep-ci6n -y fué a ocho de diciembre de dicho ano–.

Después de haber recibido at capitan, como ellos suelen, conflores y otros présentes, y después de haber hecho una ptaticael dicho Mo~fCM.fOMMal capitan, tuego se fueron todos juntosa tas casas rcates de México, donde se aposentaron todos los

espanotes y estuvieron muchos dfas muy servidos: y dende a

pocos dias que lIegaron, echaron preso a ~fo~tCMMMte.

Page 296: Fray Bernardino de Sahagun

292

En este tiempo vino nueva como habian llegado otros cs-

panoles al puerto y el capitân don Hernando Cortés fuéles al

encuentro con muchos espanoles, dejando acâ por capitan a

don Pedro Alvarado con los demàs espanoles (y estos) ten!an

las casas reales por fortaleza.

Estando ausente don Hernando Cortés (y) don Pedro Al-

varado en la ciudad de México, con parte de los espanoles.vino

la fiesta de Hf,itzilopochtli y, haciendo esta fiesta los indios,con gran solemnidad como siempre la solian hacer déterminé

don Pedro Alvarado, y los espanolesque con él estaban. de dar

en ellos en el mismo patio del fMde j~Mt~tfo/'oc/t~t,donde esta-

ban en grande areito, y salieron de guerra. Unos se pusierona las puertas del patio y otros entraron a caballo y a pie, y ma-

taron gran numéro de principales y de la otra gente. De aqui

se comenzo la guerra entre los espanoïesy los mexicanos.

Después que volviô el marqués del puerto, después de ha-

ber vencido a Panphilo de Narvâez, trajo consigo (a) todos

los espanolesque con él venian, y vino a México y hallô queestaban todos puestos en guerra. En el ano de 15~0muri6 Afo-

teccuzonta en poder de los espanoles, de una pedrada que le

dieron sus mismos vasallos. En este mismo ano, después de

haber peleado muchos dias los indios y los espanoles, saliéron-

se los espanoles de México, huyendo de noche, donde mataron

los mas de ellos,y a todos sus amigos indios e indias, y les to-

maron todo el fardaje. Escapôse el capitân con algunos esna-noles y fuéronse huyendo a Tlaxcala.

En el ano de 1521 vinieron los espanoles otra vez contra

México, y aposentâronse en Tezcoco y comenzaron a dar che-rra a los mexicanos por agua y por tierra, y venciéronlosen el

mes de agosto de este dicho ano, el dia de San Hipolito: de

csto se trata a la larga en e! doceno libro.

En el ano de 1522, los mexicanos que se hab!an hu!do de

la ciudad por temor de la guerra. se tornaron a la ciudad.

En el ano de 1524 vinieron a esta ciudad de México docc

Page 297: Fray Bernardino de Sahagun

293

fraiîes de San Francisco, enviados para la conversi6n de los

indios de esta Nueva Espana.

CAPITULO VIII.

DE LOS ATAVIOS DE LOS SE~ORES.

En este capitulo se ponen cinco o seis maneras de mantas

que usaban los senores para su vestir.

Usaban los senores una manera de mantas muy ricas quese llamaban coaxayacayo ~~Mt<K/era toda la manta leonada

y tenia !a una cara de monstruo, o de diablo,dentro de un circu-

le plateado, en un campo colorado; estaba toda ella Uenade es-

tos circulos y caras, y tenia una franja todo al rededor; de la

parte de adentro ténia una labor de unas eses, contrapuestas en

unos campos cuadrados, y de estos campos unos van ocupados

y otros vacios; de la parte de afuera esta franja tenia unas es-

férulas macizas, no muy juntas. Estas mantas usaban los se-nores y dabanîas por librea a las personas notables y senala-

das en la guerra.Usaban tambiénotras mantas que se llamaban teccisyo~M!a-

tli, Hamâbansede esta manera porque tenian tejidos dibujos de

caracoles mariscos, de toch6ntitl colorado, y el campo era de

unos remolinos de agua, azules claros. Ténia un cuadro que ta

cercaba toda de azul, la mitad obscuro y la mitad claro, y otro

cuadro despuésde este de pluma blanca, y luego una franja de

~ocA~MM~colorado, no deshilada sino tejida y almenada.

Otra manera de mantas usaban Jos senores que se Haman

~tMO~cacoyotilmatli tenixio. Esta manera de mantas era (de)leonadoobscuro todo el campo, y en este campo estaban tejidasunas figuras de rueda de molino; en !a circunferencia tienenun circulo negro, y dentro de este otro c!rcuto blanco mds an-

cho, y el centro era un circule pequenoleonado, rodeado con un

Page 298: Fray Bernardino de Sahagun

294

circule negro, estas figuras cran doce de tres en tres, en cua-

dro. Ténia esta manta una franja por todo el rededor llena de

ojos en rampo negro, y por eso se Ilama tenixio, porque tiene

ojos por toda la orilla.Usaban también otras mantas que se Hamaban t~coayo til-

matli que tenian seis sierras como hierros de aserrar, dos en el

un !ado y otras dos en el otro, y otras dos en el medio, todas

contrapuestas en un campo leonado; entre cada dos estahanunas letras eses sembradas. con unas letras oes entrepuestas;tenian dos bandas del campo leonado, mas desocupadasque las

demas; tenian una franja por todo el rededor, con unos lazos

de pluma en unos campos negros.Usaban también unas mantas que se llamaban ome tochte-

comayo tilmatli; estaban sembradas de unas jicaras muy ricas

y muy hermosas, que tenian tres pies, y dos atas como de ma-

riposa el vaso era redondo, colorado y negro, las alas verdes,

bordadas de amarillo, con tres esférutas amarillas en cada una;el cuello de esta jicara era hecho como una marquesota de ca-

misa, con cuatro canas que salian arriba. labradas de pluma azul

y colorado; y estaban sembradas estas jicaras en un campoblanco. Tenian en las dos orillas delanteras dos bandas de colo-

rado, con unas bandas atravesadas de blanco, de dos en dos.

No se explican mas mantas que las dichas porque comùn-

mente las demâs las usan todos; pero es de notar la habilidad

de las mnjeres que las tejen, porque ellas pintan las labores en

la tela cuando.las van tejiendo, y ordenan los colores en la

misma tela conforme al dibujo, y asi la tejen como primero la

han pintado, diferenciando colores de hilos como lo demanda

la pintura.Usaban otras mantas que se llamaban ~a~oyo tilmatli tc-

Mt~to;tienen el campo leonado, y en el sembradasunas maripo-sas tejidas de pluma blanca, con un ojo de persona en el medio

de cada una; estaban ordenadas en rende, de esquina en esqui-na tiene esta manta una flocadura de ojos por todo el rededor,en campo negro, y después una franja colorada almenada.

~n<

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295

Usaban también otras mantas de leonado, sembradas de

unas flores que Maman~coco-s~a~,puestas de tres en tres por jtodo el campo, y en medio de cada dos, dos trocitos de plumablanca tejidos; tienen una franja de pluma por todo el rededor,

y después una flocadura de ojos por todo el rededor; y esta

manta se llama xaualquauhya tilmatli tenixio.

Usaban otras mantas que se llamaban ocelotentlapalli~cira oc~ estaba en el medio pintada como cuero de tigre, yténia por flocadura de una parte y de otra unas fajas coloradas,con unos trozos de pluma blanca hacia la orilla.

Todas estas mantas arriba dichas son sospechosas; (y !o

mismo) ta manta que se Hama t.fM~~ocM~oM<,y otra manta

que se llamaba ollin, que ténia pintada la figura del sol, con di-

versos colores y labores.

CAPITULO IX.

DE LOS ADEREZOS QUE LOS SE~ORES USABAN EN

SU S AREITOS.)

Uno de los aderezos, y et primero que usaban los sefiores

en los areitos, se HamabagM~~a~~VoM~y eran dos borlas he-1chas de plumas ricas guarnecidas con oro, muy curiosas; y E

traiantas atadas a los cabellosde la coronilla de la cabeza, que

colgaban hasta el pescuezo por la parte de las sienes, y traian

un plnmaje rico a cuestas, que se Hamaba ~CMAgMcc/to~oH~t,

muy curioso. Llevaban también en los brazos unas ajorcas de

oro, que todavia tas usan, y unas orejeras de oro que va no las

usan; traian también atada a tas mufiecasuna correa gruesa ne-

gra, sobada con batsamo, y en ella una cuenta gruesa de f/ta~-

chihuitl u otra piedra preciosa. También tra!an un barbote de

c/to/c/ttAM~engastado en oro, metido en la barba, y va tam-

poco usan esto; también traian estos barbotes hechos de cnsta!,

largos y dentro de ellos unas ptumas azules metidas, que les ha-

Page 300: Fray Bernardino de Sahagun

296

cen parecer zafiros. Otràs muchas maneras de piedras prccio-sas ~aian por barbotes. Traian el bezo agujerado, y por alli

!os traian colgados,comoque sa!ian de.dentro de la carne; tam-

bién traian unas medias lutias de oro, colgadas en los bezo-tes. Traian también agujeradas las narices los grandes senores.

y en los agujeros metidas unas turquesas înuy finas, u otras

piedras preciosas, una de la una parte y otra de la otra de la

nariz; traian también unos sartales de piedras preciosas al cue-

I!o; traian una medalla colgada de un collar de oro, y en elmedio de ella una piedra preciosa Itana y por !a circunferencia

colgaban unos pinjantes de perlas; usaban también unos,braza-letes de mosaico, hechos de turquesas, con unas plumas ricas

que salian de ellos, que eran mas altas que la cabeza, y borda-

das con plumas ricas, y con oro, y con unas bandas de oro, quesubian con tas plumas.

Usaban también traer en las piernas, de la rodilla abajo,

grebas de oro muy delgadas; usaban también traer en la mano

derecha una banderilla de oro, y en lo alto un remate de plu-mas ricas; usaban también traer por guirnaldas una ave de plu-mas ricas hecha, que traia la cabezay el pico hacia la frente y lacola hacia el cogote, con unas plumas muy ricas y muy largas,

y las alas de esta ave venian hacia las sienes, como cuernos,hechas de plumas ricas; también usaban traer unos moscade-ros en la mano, que llamaban gMc~oMt'coc~Ma~~t,y con unas

bandas de oro, que subian con las plumas; usaban también traeren la mano izquierda unos brazaletes de tttrquesas muy buenassin plumaje ninguno.

Traian un collar de oro, hecho de cuentas de oro y entre-

puestos unos caracolitos mariscos, entre cada dos cuentas uno;también usaban traer collares de oro, hechos a manera de es-

labones de viboras. También usaban los senores, en los areitos,traer flores en la mano juntamente con una cana de humo queiban chupando. Tenian también un espejo en que se miraban

cuando se coniponian,y después de compuestosmiràbanse bienal espejo, y luego lo daban a un paje para que lo guardase;

Page 301: Fray Bernardino de Sahagun

~97

traian también unM cctaras, los calcano*de tas cuales eran decuero de tigre, y las suelas de cuero de ciervo hechas de mu-chos doblecesy cosidas, con pinturas. Usaban de atambor y deatamboril, el atambor era alto, como hasta la cinta, de la mane-ra de los de Eapana en la cobertura; era el tamborUde made-ra, hueco, tan grucso como un cuerpo de un hombre, y tan lar-

go como tres palmos,unos poco mas y otros poco menos, y muypintados; este atambor, y este atamboril ahora ïo usan de lamisma manera. Usaban también unas sonajas de oro, y las mis-mas ahora usan de palo y usaban de unas conchas de tortugahechas de oro, en que iban tanendo, y ahora las usan estos na-turales de la misma tortuga. También usaban de ca~âtutas omascaras labradas de mosaico, y de cabelleras, como tas usan

ahora, y unos penachosde oro que salian de las carâtutas.

CAPITULO X.

DE LOSPASATIEMPOSY RECREACIONESDELOSSENORES.

Cuanao los senores salian de su casa y se iban a recrear,Ilevabanuna canita en la mano y movianta al compas de !o queiban hablando con los principales. Los principales iban de unaparte y de otra del senor, Mevàbanïeen medio e iban algunosdelante apartando la gente, que nadie pasase delante de él, niccrca de él y nadie de los que pasaban por et camino osaba mi-rarle a la cara, sino luego bajaban !a cabeza y echaban por otraparte. Algunas veces, por su pasatiempo, el senor cantaba yaprend!a los cantares que suelen decir en tos areitos. Otrasveces por darle recreacion algùn truhàn le decia truhanerias, ogracias.

Otras veces por su pasatiempo jugaba a ta pelota, y paraesto tenianle sus pelotas de ulli guardadas; estas pelotas erantamariascomounas grandes bolas de jugar a los bo!os (y) eranmacizas, de una cierta resina o goma que se llamaba ulli, que

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2C)8

es muy liviana y salta como pelota de viento, y tenia de ellas

cargo algùn paje; y también traia consigo buenos jugadores de

pelota que jugaban en su presencia, y por el (bando) contrario

otros principales, y ganâbanse oro y chalchiltuitesy cuentas de

oro y turquesas, y esclavos, y mantas ricas y ~M.v~ ricos, y

maizales y casas, y grebas de oro y ajorcas de oro y brazaletes

hechos con plumas ricas, y pellones de pluma y càrgas de ca-

cao el juego de la pelota se lamaba tlaxtli o tlachtli que eran

dos paredes, que habia entre la una y la oira veinte o treinta

pies, y serian de largo hasta cuarenta o cincuenta pies; estaban

muy encaladas las paredes y el suelo, y tendnan de alto como

estado y medio, y en medio del juego estaba una raya que ha-

cia al proposito del juego; y en el medio de las paredes, en la

mitad del trecho del juego, estaban dos piedras como muelas

de molino agujeradas por medio, frontera la una de la otra y

tenian sendos agujeros tan anchos que podia caber la pelota

por cada uno de ellos. Y el que met!a la pelota por alli ganabael juego; no jugaban con las manos sino con las nalgas herian

a la pelota; traian para jugar unos guantes en las manos, y una

cincha de cuero en las nalgas, para herir a la pelota.

También los senores por su pasatiempo jugaban un juego

que se llama patolli, que es como el juego del castro o alquer-

que, o casi, o como el juego de los dados, y son cuatro frijoles

grandes que cada uno tiene un agujero, y arrôjanlos con la ma-

no sobre un petate, –como quien juega a los carnicoles- don-

de esta hecha una figura; a este juego solian jugar y ganarse

cosas preciosas, como cuentas de oro, piedras preciosas, turque-

sas muy finas; y este juego y el de la pelota hànto dejado por

ser sospechosode algunas supersticionesidolàtricas que en ellos

hay.También solian jugar a tirar con el arco al blanco, o con los

dardos, y a esto también se ganaban cosas preciosas. También

usaban tirar con cerbatanas, y traian sus bodoquitos hechos en

una bruxaquilla de red y también lo usan ahora en andar a ma-

Page 303: Fray Bernardino de Sahagun

~99

tar pajaros con estas cerbatanas. También usaban tomar pâja-ros con red.

También, para su pasatiempo, plantaban vergeles o flores-tas donde ponian todos los àrbotes de flores. También usa-ban de truhanes que les decianchocarrerias para alegrarlos; tam-bien el juego del palo, jugaban delante de ellos por darles re-creaciôn. También tenian pajes que los acompanabany servian,y tambiénusaban de enanos y corcovados,y otros hombresmons-

truosos también criaban bestias fier s, àguilas y tigres, osos ygatos cervales y aves de todas las maneras.

CAPITULO XI.

DE LOS ASENTAMIENTOS DE LOS SENORES.

Usaban los senores de unos asentamientos hechos de jun-cias y de canas, con sus espaldares, que llaman ~~o~otc~oMt,que también los usan ahora. Pero en el tiempo pasado parademostraciôn de su magestad y gravedad, aforràbanlos con pe-!!ejos de animales fieros, como son tigres y leones, y onzas ygatos cervales, y osos y también de ciervos, adobado el cuero.

También unos asentamientos de ruelos (i) pequenos (o)cuadrados, y de altor de una mano con su pu!g~dao un palmo,que llaman tolicpalli; los forraban con estos mismos pellejos di-chos, para asentamiento de los senores. También (los) usaban

por estrados, sobre que estaban los asentamientos de los mismo::

pellejos ya dichos tendidos; usaban tamb!én por estrados unos

pétâtes muy pintados y muy curiosos,que llamaban o/oKfo~<

(t).–E! Diccionariode Autoridadesdice: "Ruello.S. m. El rodi-)îode piedra,conqueallananlos Labradoresel suelode sus erM,antesde trillaren ellaslas mieses.Es vozde An~n. Dlceset~mbienRuejo.Lot.CyHM<<f<M"Jourdanet!o tradujopor "pequtnosbancoscuadradosdep!edrt":pero,poret sentidodelnombrenihuatl,creemosquedebeenten-deraeporasientosdejunciascil-ndricoso cùbicot.

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300

tumbién usaban de hamacas hechas de red, para Ilevarse a don-

de querian ir, com!oen literas; también usaban de los tf~o~

arriba dichos, pintados, sin pellejo ninguno.

CAPITULO XII.

DE LOSADEREZOSQUEUSABANLOSSENORESEN LAGUERRA.

Usaban los senores en la guerra un casquetede plumas muycoloradas, que se llamaban ~M/t~MfcAo~con oro, y al rededor

del casquete una corona de plumas ricas, y del medio de la co-

rona salia un manojo de plumas ricas que llaman quetzalli co-

mo penachos, y colgaba de este plumaje hacia las espaldas un

atambor pequenuelo, puesto en una escaleruela como para ite-

v ar carga, y todo esto era dorado. Llevaban un cosete de plu-

ma bermeja que les llegaba hasta los medios muslos, todo

sembrado de caracolitos de oro; y Hevabanunas faldetas de

pluma rica. Llevaban una rodela con un c!rculo de oro por to-

da la orilla, y el campo de la orilla era de pluma rica, colo-

rada, verde, azul, etc.; y de la parte de abajo, del medio abajo,

por la circunferencia llevaban colgados unos rapacejos hechos

de pluma rica, con unos botones, y unas borlas todo de pluma;Ilevabanun collar de piedras preciosasmuy finas y todas iguales

y redondas (que) eran chalchihuitesy turquesas muy finas; yllevabanunas plumas verdes en lugar de cabellera,con unas ban-

das de oro entrepuestas, o Ilevabanun cosete de plumas verdes

y a cuestas r"vaban el atambor, también verde en un cacaxtli;

también el atambor llevaba unas faldetas de plumas ricas y de

oro, y Ilevabanunos rayos hechos de oro, sembrados por el co-

sete.

Llevaban otra mancra de divisas y armas, que se llaman

ocelot6tec, que era hecho de cuero de tigre con unos rayos de

oro sembrados, y el atambor que Ilevaban a cuestas era pinta-

Page 305: Fray Bernardino de Sahagun

30'

1 do como cuero de tigre, y las faldetus del atambor eran de plu-

1

mas ricas con unas Itamas de oro en el remate; y otra manerade rodela con pluma rica que se llama .ft«/~J<o~ y en el me-dio de ella estaba un cuadro de oro Hevabantambién a cuestasunas plumas verdes a manera de mariposa, y traian una manerade chamarra hecha de plumas amarittas, que se Hamantociuitl,

porque son de papagayo, y llegaba esta chamarra hasta las rodi-ttas con unas !!amasde oro sembradas.

Usaban otra manera de rode!a hecha de plumas ricas, y elcentro de ella era de oro, redondo, labrado en él una mariposa.Otra manera de armas solian usar los senores, hechas con plu-

'.a mas verdes que se llaman ~t«'~aHt, a manera de choza, y entodas las orillas tenian unas flocaduras de pluma rica y con oro;

.J Hevaban también una chamarra de plumas amarillas; usabantambién los senoresen la guerra una manera de capacetede oro,y con dos manoios de ~M~/ra~t,puestos a mancra de cuernos, ycon este capacete usaban la chamarra que arriba se diio; usa-han también otra manera de capacetede plata, y también traianotra manera de divisas de pluma rica y de oro; Ilevabantam-bién con este capacete una chamarra hecha de la misma plumaya dicha, y con unas Hamasde oro.

También solian traer los senores en la guerra una mane-ra de banderilla hecha de çM~~oMt,entrepuestas unas bandasde oro, y en !o alto de la banderilla iba un manojo de ~Mc~a~t,como penacho otra manera de banderillas hechasde plata, y en!o alto de las banderillas sus pcnachos; también usaban de otra

¡manera de banderillas,hechas de unas bandas de oro. y en !o al-to de estas sus penachos.

Tamhién los senores !!e\ abana cuestas unas maneras de di-visas que se !!aman ~o/'< es esta divisa hecha de manerade figura del diablo, hecha de phunas ricas, y tenia las alas

y cola a manera de mariposa, de plumas ricas, y los ojos yunas y pics y cejas, y todo !o demas, era de oro, y en la ca-

l

beza de esta ponfanle dos manojos d* ~Mf~oWque eran comocuernos. Otra manera de divisas sot!an traer a cuestas los sc-

a

Page 306: Fray Bernardino de Sahagun

302

iiores que se llama .foc/M~M~~o~o~~o~,también hecha a ma-

nera de la imagen del diablo, porque ten!a la cara, y manos y

pie, y ojos y unas y nariz como del diablo hechos de oro, y las

alas y cola de la mismapluma ya dicha, y el cuerpo era hecho de

diversas plumas ricas, verdes, azules, etc., y con oro, y ten{an

sus cuernos de pluma rica, como de mariposa; usaban también

de otra divisa que se llama quetzalpatzactli, con una chamarra

hecha de plumas verdes, con una rodela también de pluma ver-

de, vestida con una plancha de oro redonda en el medio.

Otras divisas usaban que se llaman ~.sgf«'M'<Mo~;eran como

un cestillohecho de plumas, y en medio de él un perrillo, el cual

tenia en la cabeza un plumaje largo; ténia este perrillo los ojosde oro, y las unas de oro, etc. con esto Ilevabanuna chamarra

de pluma amarilla con unas Hamas de oro sembradas. Usa-

ban de otra divisa como la arriba dicha, salvo que la pluma era

azul y llevabamezcladomuchooro, y también la chamarra era de

plumaazul; usaban de otras divisasde la mismamanera de las ya

dichas, sino que la pluma era blanca, y otras de la misma manera

de pluma colorada; usaban otras divisas que se Ilamtabanzacat-

~oM/!t,de plumas ricas amarillas, con su chamarra de pluma ama-

rilla; usaban otras divisas que se llamaban ~o~~t~wt~, hechas

de plumasricas con oro y el tzitzlmitl era como un monstruo

hecho de oro, que estaba en medio de la divisa; llevaba este tzi-

~MM~un penacho de pluma rica; usaban timbién otra divisa

que llaman xoxouhqui ~t~MM~ (y) era un monstruo como

demonio,hecho de plumas verdes y con oro, y encima de la pun-ta de la cabeza llevaba un penacho de plumas verdes; usaban

también de otra divisa, que se llamaba t~oc ~.s~Mt~, (que)

es como las arriba dichas, salvo que los plumajes eran blancos;

usaban también de unos capillos que llaman coztic cuextécatl,

con un penacho que salia de la punta del capillo; tievaban en

este capillo una medalla de oro, atada con un cordon al mismo

capillo, como manera de guirnalda; la chamarra que era com-

panera de esta divisa, era de pluma amarilla, con unas Hamas

1de oro; llevaban una media luna de oro colgada de las narices;

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30~

llevaban unas orejeras de oro que cotgnbanhasta los hombros, 1hechas a manera de mazorcas de maiz. A otra divisa de la ma-nera ya dicha llamaban M~occM~.f~co~,a otra divisa como lasdichas llamaban cAtc~o~oM~KtcM~.f~ca~,porque la mitad eraverde y la mitad amarilla, asi' el capillo, como la chamarra; aotras divisas de estas llamaban cozticteocuitlacopilli,porque el

capillo era todo de oro, con un vaso con plumas encima de la

punta del capillo; a otras divisas de estas llamaban t~(tc~oc«<-

~oco~tMt,(y) eran como la de arriba, sino que cran de plata.Usaban también ttevar en la guerra unos caracoles maris-

'l'cos, para tocar al arma, y unas trompetas; también usaban deunas banderillas de oro las cuales, en tocando al arma, las le-vantaban en las manos para que comenzasena pelear los solda-dos. Usaban también estandarte, hecho de pluma rica, co-

mo una gran rueda de pluma rica; Ilevaba este estandarte enel medio la imagen del sol, hecha de oro. También usaban f tras

1divisas que llaman xiloxochipatzactli,hechas a manera de alme-

te, con muchos penachos,y dos ojos de oro; usaban también deIlespadas de madcra, y el corte era de piedras de navajas pega-

das a la madera, que era, en forma de espada roma. Otras ¡divisas usaban también que llamaban quetzalaxtatzontli, hechasde plumasde oro; usaban de otras divisas que llamaban occlotla-

c/Kc~t~ que es un cântaro aforrado en cuero de tigre, delcual sale un ctave! Itenode flores, hecho de pluma rica.

CAPITULO XIII.

DE LAS COMIDAS QUE USABAN LOS SENORES.

Las tortillas que cada dia comian los senores se llamaban

totonqui tlaxcalli tlacuelpacliolli,quierc decir tortillas blancas ycalientes, y dobladas, compuestas en un c/t~Mt~K~ y cubiertas

con un pano blanco. Otras tortillas comian también cada dia

1orn 1

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~4

que se llamaban M~o.fca~ quiere decir tortillas grandes; es-

tas son muy blancas y muy delgadas. y anchas y muy blandas.

Comian también otras tortillas que llaman gMaMA~oçt<aMt;son

muy blancas, y gritesas y grandes y âsperas; otra manera de

tortillas comian que eran blancas, y otras algo pardillas, de muybuen corner, que llamaban tla.rcalpacholli;también comian unos

panecillos no redondos, sino largos, que t!aman tlaxcalmimillison rollizos y blancos y del largor de un palmo o poco menos.

Otra manera de tortillas comian, que llamaban tlacepoalli

ilaxcalli, que eran ahojaldradas, eran de delicado corner. Co-

mtan también tamales de muchas maneras, unos de ellos sonblancos y a manera de pella, hechos no del todo redondos, ni

bien cuadrados, tienen en !o alto un caracol, que le pintan los

frijoles, con que esta mezclado. Otros tamales com!anque son

muy Mancosy muy delicados, como digamos pan de bamba o

a la guillena; otra manera de tamales comian blancos, pero notan delicadoscomo los de arriba, algo mas duros; otros tamales

comian que son colorados, y tienen su caracol encima, hàcense

colorados porque después de hecha ~amasa la tienen dos d!asal sol o al fuego, y la revuelven, y asi se para cotorada. Otros

tamales comian simples u ordinarios, que no son muy blancos

sino medianos,y tienen en !o alto un caracol como los de arri-ba dichos; otros tamales comian que no eran mezctadoscon co-sa ninguna.

Com!an los senorcs estas maneras de pan va dichas con mu-chas maneras de gallinas asadas y cocidas; unas de ellas en em-

panada, en que esta una gallina entera, (y) también otra ma-nera de enpanada de pedazos de gallina, que llaman enpana-dilla de carne de gallina, o de gallo, con chile amarillo; otrasmaneras de gallinas asadas comian también otra manera deasado que eran codornicesasadas. Usaban también muchas ma-

neras de tortillas para la gente comun.

También comian los senores muchas maneras de cazuelas;una manera de caztielade galtinàhecha a'su modo,con cMteber-

mejo y con tomates, y pepitas.de calabaza molidas, que se î!a-

<

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305

Il

ma ahora este manjar pipiàn; otra manera de cazuela comian

de gallina, hecha con chile amarillo. Otras muchas manerasv de cazuelas, y de aves asadas comian, que estân en la letra ex-

plicadas.Comian también muchas maneras de potajes de chiles una

manera era hechode chile amarillo, otro manera de chilmollihe-cho de chiltécpitl y tomates; otra manera de chilmolli hecho dechile amarillo y tomates: Usaban también comer peces en ca-zuela una de peces blancos hechos con chile amarillo y toma-

tes otra cazuela de pecespardos, hecha con chile hermejo y to-

mates, y con pepitasde calabaza molidas que son muy buenas de

comer; otra manera de cazuela comende ranas, con chile verde;otra manera de cazuela de aquellos pecesque se llaman axolotl

con chile amarillo; comian también otra manera de renacuajoscon chiltécpitl; comian también una manera de pececilloscolora-

i dos hechos con chiltécpitl; también comian otra cazuela de unas

hormigas aludas con chiltécpitl. También otra cazuela de unas

langostas, y es muy sabrosa comida; también comian unos gusa-nos que sondel maguey,con chiltécpitlmolli; tambiénotra cazue-la de camaroneshecha con c/tt/~r~t~ y tomates, y a!<~unaspepitasde calabazamolidas; también otra cazuela de una manera de pe-ces que los llaman topotli, hechos con chiltécpitlcomo las arribadichas. Otra cazuela comian de pescados grandes, hecha comolas arribadichas; otra cazuelacomianhechade ciruelas no madu-

ras, con unos pececillosblanquecillos,y con chile amarillo y to-mates.

Usaban también los senores comer muchas maneras de fru-

tas una de ellas se llama ~(ï~o/~ cotorados de dentro y por de

fuera pardillosy àsperos otra manera de frutas que son una ma-

j nera de ciruelas, y son coloradas, y otra manera de ciruelas queson amarillas, otra manera de ciruelasque son bermejas o naran-

jadas; usan también corner muchas maneras de ~o~o~M,unos

que son cenicientospor de fuera, o anonas, y tienen por de den-

tro unas pepitas como de frijoles, y to demis es como man-

jar blanco,y es muy sabrosa; otra manera de tzapotcspcquenos,

i athtttBIl.<o

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306

o pernétanos; otros sapotes hay amarillos por de fuera y porde dentro son comoyemas de huevoscocidos;otra fruta se llama

~MOM/:c9M)o~(y) son unas raicesde arboies: camotli,una cierta

ra!z que se t!ama batata; otras muchas maneras de frutas se

dejan de decir.

Usaban también comer unas semiUas,que tenian por fru-

ta una se llama .v~o~, que quiere decir mazorcas tiernas co-

mestibles y cocidas, otra se llanna élotl, también mazorcas va

hechas, tiernas y cocidas. Exotl quiere decir frijoles cocidos

en sus vainas. Comian también unas ciertas maneras de tama-

les hechos de los penachos del maiz, revueitos con unas semi-

Uas de bledos, y con meollos de cerezas molidos; comian unasciertas tortillas hechas de las mazorcas tiernas del maiz, y otra

manera de tortillas hechas de las mazorquillas pequenas y muy

tiernas; otra manera de tamales comian hechos de bledos.

Usaban también comer unas ciertas maneras de potajes he-

chos a su modo una manera de bledos cocidos,y con chile ama-

rillo y tomates, y pepitas de calabaza,o con chiltécpitl solamen-

te otra hecha de semillas de bledos, y con chile verde; tam-bién comian unas ciertas yerbas no cocidas, sino verdes; usa-ban también corner muchas maneras de puchas, o mazamorras,una manera se llamaba totonqui atolli, mazamorra, o atolli ca-

liente; McgMa/oMt,atole con miel; fA~M<'<;Ma<~t,atole con chi-

!e amaril~oy miel quauhneratolli, que es hechocon harina muy

cspesay muyblanca,hechocon ~«t.v~M! Otras muchas mane-

ras de puchas o mazamorras hacian, las cuales se usaban hacer

en casa de los senores.Y los calpixque ternan cargo de las cosas necesarias para los

penores; traian para corner siempre a casa de los senores mu-

chas maneras de cornida,hasta numéro de cien comidas v des-

pués que habia comido el senor mandaba a sus pajes o servi-

dores que diesen de cornera todos los senoresy embajadoresquehabian venido de algunos pueblos, y también daban de corner

a los que gu~daban en palacio también dahan de corner a

los que criaban los mancebos,que se llaman telpochtlatoque,y

~<~<~

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307

a los satrapas de los idolos; y tambiéti daban de corner a loscantores y a los pajes, y a todos los del palacio: también da-han de corner a los oficiales, coma los plateros v tos que labran

plumas ricas, y los lapidarios y los que labran de mosaico,y losque hacen cotaras ricas para los senores,y los barberos que tras-quitaban a los senores Y en acabando de comer, luego se sa-caban muchas maneras de cacaos,hechosmuy delicadamente,co-mo son, cacao hecho de mazorcas tiernas de cacao, que es muysabroso de beber; cacao hecho con miel de abejas; cacao hechocon M<'ntaco?~t/cacao hecho con~t7.rJfAt~ tiemo, cacao hecho

colorado, cacao hecho bermejo, cacao hecho naranjado, cacaohecho negro, cacao hecho blanco y dabanlo en unas j!caras conque se bebia, y son de muchas maneras, unas son pintadas condiversas pinturas, y sus tapaderos muy ricos, y sus cucharasde tortuga para revolver el cacao; otras maneras de jicaras pin-tadas de negro, y también sus rodes hechas de cuero de tigreo de venado para sentar o poner esta calabaza o jicara. ~Jsa-ban también traer unas redes hechasa manera de bruxaca en quese guardaban estas jicaras ya dichas; usaban también unas ji-caras agujer~las para colar el cacao; usaban también de unasjicaras mas grandes en que se alzaba el cacao; usaban tambiénguardar unas jicaras pintadas, también grandes para la-var las mano" usaban también unas grandecillas jicaras, pinta-das con rins pinturas, con que se bebiamazamorra; usaban tam-bién unos cestillosen que se guardaban, o se ponian las tortillas:usaban también de unas escudillascon que se bebian potajes, yde salseras, y de otras escudillasde palo.

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308

CAPITULO XIV.

DE LA MANERA DE LAS CASAS REALES.

§ I.–DE LAAUDIENCIAEN LASCAUSASCRIMINALES.

El palacio de los senores, o casas reales, tenia muchas salas

la primera era la sala de la Judicatura, donde residian el rey,los senores cônsules, o oidores, y principales nobles, oyendolas cosas criminales, como pleitos y peticiones de la gente po-

pular, y alH juzgaban y sentenciaban a los cr!mina!es a penade muerte, o a horcar, o apedrear o a chocarlos con palos; de

manera que los senores usaban dar muchas maneras de muerte

por justicia, y también alli juzgaban a los principales nobles y

consules,cuando ca!an en algùn crimen condenândolosa muerte

o a destierro, o a ser trasquilados, o les hacian macegualeso los

desterraban perpetuamente del palacio, o ecltâbanlos presos en

unas jaulas recias y grandes. También alli los senores liberta-

ban a los esclavos injustamente hechos.

En tiempo de Mo~ccM~fOMtohubo muy gran hambre por es-

pacio de dos anos, por lo cual los principales vendieron mu-

chos asi (a) sus hijos como hijas, por no tener que corner; y

oyendo Moteccuzomaque los senores vendieron sus hijos e hi-

jar por el hambre, hubo gran misericordia, y mandô a sus va-

sallos que juntasen todos los esclavos hidalgos que se habian

comprado; y luego el senor mando dar a sus duenos a cada

uno su paga, o sus dones, como mantas de cuatro piernas y

delgadas, y quachtles, que son como de campeche; y también

les dieron ma!z por los que habtan comprado los principales,

y fué la paga doblada del precio que habtan dado.

Y en esta primera sala, que se llamaba tlaxitlan, los juecesno difer!an los pleitos de la gente popular, sino procuraban de

determinarlos presto; ni recibian cohechos,ni favorecian al cul-

pado, sino hacian la justicia derechamente.

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309

8 2.–DE LA AUDIENCIA EN LAS CAUSAS CIVILES.

Otra sala del palacio se llamaba ~cco~t o ~cco~o en este

lugar residian los senadores y los ancianos para oir !os plei-tos y peticiones, que les ofrecta la gente poputar; y los jue-ces procuraban de hacer su oficio con mucha prudencia y sa-

gacidad, y presto los despachaban; porque primeramente de-mandaban la pintura, en que estaban escritas, o pintadas lascausas, como hacienda o casas o maizales; y después cuandoya se queria acabar el pleito, buscaban los senadores los testi-

f gos, para que se afirmasen en !o que habian visto u oido; conesto se acababan los pleitos. Y si oia el seiior que los iueceso senadores que tenian que juzgar, dilataban mucho, sin razon,los pleitos de los populares, que pudieran acabar presto, y losdetenian por los cohechoso pagas o por amor de los parentes-cos, luego el senor mandaba que tes echasen presos en unasjaulas grandes, hasta que fuesen sentenciados a muerte; ypor esto los senadoresy jueces estaban muy recatados o avisadosen su oficio.

En el tiempo de Moteccuzoma echaron presos (a) muchossenadoreso jueces, en unas jaulas grandes, a cada uno de por st,y después fueron sentenciadosa muerte, porque dieron relaciôna 3~o~cc<M'ofMoque estos jueces no hacian justicia derecha, o

Il'justa, sino que injustamente la hacian, y por eso fueron muer-

1\

tos; y eran estos que se siguen el primero se llamabaMixcoatla-ilotlac, el segundo T~tfMo~oMMM-A~el tercero r/<tfocAc<Mco~,el'1 cuarto 7s'~ccowM'foo~M~<K',el quinto Umaca, el sexto roçMaf.el séptimo Uictlolinqui. Estos eran todos del Tlatelolco.

3-DE LA AUDIENCIA PARA LA GENTE NOBLE.

Otra casa del patacio se llamaba tecpilcalli, en este lugar sejuntaban los soldados nobles y hombres de guerra, y si el se-nor sabia que alguno de ellos habia hecho atgûn delito crimi-nal de adulterio, aunque fuese mas noble o principal, luego

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3:o

le sentenciaban a muerte; matàbante a pedradas. En el tiem-

po de Mo~ccM~OMtofué sentenciado un gran principal que se

llamaba C/t~MOt~fcoMto~f~ e! cual habia cometido adulte-

rio, y le mataron a pedradas dotante de'toda ta gehte.

§ 4.-DEL CONSEJODEGUERRA.

Otra sala del palaciose llamaba teqf4iuacacalli,por otro nom-

bre quauhcalli. En este lugar se juntaban los capitanes, que

se nombraban tlatlacochcalcay tlatlacateca, para el consejo de

la guerra. Habia también otra sala del palacio que se llama-

ba ocAccM/tcoKt;en este lugar se juntaban y residian los ach-

cacauhtin, que tenian cargo de matar a los que condenaba el

senor, y si no cump!:an !o que les mandaba el senor, luego les

condenabana muerte.Habia otra sala en el palacioque se llamaba cuicalli.En este

lugar se juntaban los maestros de los mancebos,que se llamaban

hacAcoM~Hy ~~ocA~ofoçM~para aguardar !o que les habia de

mandar el senor, para hacer algunas obras pùblicas y cada dia a

la puesta del sol tenian por costumbre de ir desnudos a

la dicha casade cuicacalli,para cantar y bailar: sotamentellevaba

cada uno una manta hecha a manera de red, y en la cahezaataban

unos penachos de plumas con unos cordones hechos de hilo de

a!god6n colorado, porque se llamaba tochacatl, con que ataban

los cabellos; y en los agujeros de las orejas ponian unas turque-

sas, y en los agujeros de la barba, traian unos barbotes de cara-

coles mariscos blancos. Y asi todos los mancebosque se criaban

en las casas de telpochcalli,iban a bailar cada noche y cesaban

comoa las once, y luego los sacerdotes y ministros de los idolos

comenzabana taner a maitines, con unos caracoles mariscos

grandes, por razon que era hora de sali*'a hacer penitencia, se-

erùnsu costumbre. De esta manera, en cesando de bailar todos

los mancebos, luego iban a dormir en las casas del telpochcalli,

y nadie se iba a dormir a su casa y todos dormian desnudos, si-

no con aquellas mantillas con que bailaban se cubr!an cada uno

Page 315: Fray Bernardino de Sahagun

3"

por si y en durmiendo un poco, luego luego se levantaban parair a! palacio del senor.

Y s! et senor sabia que alguno de ellos habia echado algunasderramas de tributo o de comida o bebida, que comiesen losmaestros de los mancebos,luegoel senor los mandaba prender yecharlosen la càrcet de las jaulas grandes, por si cada uno; o sisabia el senor que alguno de ellos se habia emborrachado oamancebado,o habia hecho adulterio, mandâbateprender. y sen-tenciabanlea muerte; o le daban garrote, o le mataban a pedra-das, o a palos delante de toda la gente, para que tomasen miedode no atreverse a hacer cosa semejante.

§ 5.–DE LAS TROJES 0 ALHÔNDIGAS.

Otra sala del palacio se Ilamaba ~~oco~co En este lugarposabaun mayordomodel senor, que ténia cargo y cuenta de to-das las trojes de los mantenimientosde maiz que se guardabanpara proveimiento de la ciudad y repùbUca,que cab!an a cadados mil fanegas de maiz, en tas cuales habia maiz de veinte anossin danarse; también habia otras trojes en que se guardaba mu-cha cantidad de frijotes. Habia también otras trojes en que se

guardaban todos los génères de bledos y semillas; habia otrastrojes en que se guardaba la sa! gruesa por moler, que la traianpor tributo de tierra caliente; también hab!a otras trojes en quese guardaban fardos de chile y pepitas de calabazas de dos gé-neros, unas medianasy otras mayores. En estas athondigas esta-ban también de aquellosque hacian algunos delitos, por los cua-tes no merecian muerte.

§ 6.–DE LA CASA DE LOS MAYORDOMOS.

Otra sala se Ilamabacalpircacalli, por otro nombre <<MM<~<.En este lugar se juntaban todos los mayordomosdel senor, tra-

yendo cada uno la cuenta de los tributos que ténia a su cargo,para dar cuenta y raz6n de ellos al senor cuando se los pidiese,

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312

1y asi cada dia tenia cada uno aparejado el tributo que era a su

cargo; y si el senor sabla y ténia averiguado de alguno de los

mayordomos,que habia tomado y aplicado para si alguna partedel tributo que era a su cargo, luego mandaba el senor prender-le y echarle en ttna jaula hecha de viguetas gruesas; y también

mandaba y proveia el senor que todas las mujeres amancebadas

con el tal mayordomo,e hijos o hijas o deudos, les echasen tuera

de su casa, y les desposeyesende la casa con toda la hacienda

que antes tenia el mayordomodelincuente; y asi la casa con to-

da la hacienda se aplicaba al senor, y luego mandaba cerrarla yconden'abalea muerte.

Habia otra sala que se llamaba coacalli. En este lugar se

aposentaban todos los senores forasteros, que eran amigos, o

enemigosdel senor, y dâbales muchas joyas ricas, como mantas

labradas y maxtles muy curiosos, y barbotes de oro que usaban

poner en los agujeros de la barba, y las orejeras de oro que po-nian en las orejas agujeradas, y otros barbotes de piedras pre-ciosasde chalchihuitesengastadosen oro, y unas cuentas de cAo~-

chihuites, y otras cuentas de las mismas piedras para las mune-

cas, que usaban traerlas. Lo que dice de los enemigos era, que

con salvoconducto,venian a ver la majestad del senor de Méxi-

co, y los edificios del temploy la cultura de los dioses, y el ser-

vicio o policia que el rey o senor de México ten!a en su repû-blica.

§ 7.–DE LA CASA DE LOS CANTORES, Y DE LOS ATAVÏOS

DEL AREITO.

Habla otra sala que se llamaba mixcoacalli.En este lugar se

juntaban todos los cantores de México y Tlatilulco, aguardandoa lo que les mandase el senor, si quisiesebailar, o probar u oir

algunos cantares de nuevo compuestos,y tenian a la mano apare-

jados todos los atavios del areito, atambor y atamboril, con sus

instrumentos para taner el atambor y unas sonajas que se llaman

ayacachtli, y ~~oca~ y omichicauatztli, y flautas, con todos

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3~3

los maestros tanadores y cantores y bailadores, y los atavios del

1areito para cualquier cantar. Si mandaba el senor que can-tasen los cantores de t/<Mc<fyo~, o Anahuacdyotl, asi loscantaban y bailaban con los atavios del areito de t/M~o~-~tMC<iyo~o ~M<~MOc<tyo~,y si el senor mandaba a los maestros

y cantores que cantasen y bailasen el cantar que se llama C«f.v-

tecdyotl, tomaban los atavios del areito conforme al cantar v se

compon!ancon cabellerasy mascaras pintadas, con narices agu-jeradas y cabellosbermejos, y traian la cabeza ancha y larga co-mo !o usan los CM~~f<M,y traïan tas mantas tejidas a manerade red. De manera que los cantores tenian muchas y diversasmaneras de atavios, de cualquier areito, para los cantares ybailes.

§ 8.–DE LA CASADELOSCAUTIVOS.

Otra sala se llamaba malcalli. En este lugar los mayordomos~uardaban !os cautivos que se tomaban en la guerra, y tenian

gran cargo y cuenta de ellos,y dabanles la comida y bebiday to-do lo que se tes pedia.a los mayordomos.

Otra sala se llamaba totocalli, donde estaban unos mayordo-mos que guardaban todo género de aves. Y también en este lu-gar se juntaban todos los oficiales, como plateros, o herreros yoficiales de plumajes, y ointores, y lapidarios que labraban

cAo~AtAM~M,y entalladores. Y también en este lugar residianunos mayordomos que ten!an cargo de guardar tigres, y leones

y onzas y gatos cervales.

CAPITULO XV.

DE LOSATAVfoSDELASSE~ORAS.

Usaban las senoras vestirse los huipiles labrados y tejidosde muy muchas maneras de labores Usaban también tas senoras (de poner mudas en la cara con color coloradoo amaritto, o prieto

j

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3i4

hechode inciensoquemadocon tinta; y tambiénuntaban los piescon el mismo color prieto; y tamt'ién usaban traer los cabellos

largos hasta la cinta, y otras traian los cabellos hasta las es-

patdas y otras traian los cabellos largos de una parte y otra de

las sienc" y orejas, y toda la cabeza trasquitada; y otras traian

los cabellos torcidos con hilo prieto de algodôn, y los tocaban

a la cabeza, y asi to usan hasta ahora, haciendo de ellos como

unos cornezuélos sobre la frente; y otras tienen mas largos los

cabellos, y cortan i{~ua!menteel cabo de los cabellos por her-

mosearse, y en turciéndotos y atandolos parecen ser todos ijEftia-les. y otras trasquilan toda la cabeza. Usan también las niu-

jeres tenir los cabellos con todo prieto, o con una yerba ver-

de que se llama .nt</<gMth~.por hacer relucientes los cabellos,

a manera de color morado; y también limpian los dientes

con color colorado o grana. Usaban también pintar las ma-

nos con todo el cuello y pecho. También las senoras usaban

et banarse y enjabonarse, y ensenàbanta.sa ser vergonzosas yhablar con reverencia, y tener acatamiento a todos, y ser dies-tras y diligentes en las cosas necesarias a la comida, etc.

CAPITULO XVI.

DE LOS EJERCICIOS DE LAS SENORAS.

Las senoras nsan tener muy muchas maneras de alhajas e

instrumentos, para sus oficios de hilar y urdir y tejer, y la-

brar y cardar algodones, y tener otras cosas necesarias, tocan-

tes a los ejercicios de sus labores, como se van declarando en

la lengua. Mas, son obti~adasa hacer y guisar la comida y be-

bida delicadamente, y tienen amas que las guardan y cr:an.

Mas tienen, criadas corcovadas y cojas y enanas, las cuales por

pasatiempo y recreacion de las senoras cantan y tanen un tam-

boril pequeiio que se llama huehuetl.

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3i5

CAPITULO XVII.

DE LASCOSASENQUESEEJERCITABANLOSSENORESPARAREGIRBIENELREINO.

S I.–DEL APARATO, Y ORDEN QUE USABAN PARA ACO-

METER EN LA GUERRA.

El mas principal oficio del senor era el eperciciode la gue-rra, asi' para defenderse de los enemigos, como para conquis-tar provincias ajenas, y cuando queria acometer guerra contraa!gùn senor o provincia juntaba a sus soldados y dàba!es par-te de !o que queria hacer, y luego enviaba espias a aquella tal

provincia que querian conquistar, para que mirasen la disposi-ciôn de la tierra, y la Hanura o aspereza de ella, y los pasospeligrosos, y los pasos por donde seguramente podian entrar;y todo lo traian pintado, y !o presentabanal senor para que vie-se la disposicionde la tierra.

VIsto esto, el senor mandaba Ilamar a los capitanes princi-pales, que siempre eran dos, el uno se llamaba ~ofocAcd/co~yel otro tlacatécatl y mostrandoles la pintura sena!àba!es loscaminos que habian de ilevar, por donde habian de ir los sol-dados, y en cuantos dias habian de lIegar y en donde habiande asentar los reales; y senatâbates los maestres de campo, quehabian de !!evar. Luego mandaba hacer provisiones, asi de ar-mas como de viandas, y para esto enviaba a Hamara todos los

mayordomos de tas provincias, que Uamabanco/~t~MMde lasprovincias que eran sus sujetos, y mandâbales traer a su pre-sencia todos los tributos, asi mantas como de plumajes y oro, yarmas y mantenimientos,y desque todo estaba traido y junto,luego el senor reparla tas armas a todos los sotdados. y a los

capitanes y hombres fuertes y valientes. Habiendo distribuidolas armas a todos, mandaba luego a los fo~~MM, que lleva-sen armas a todos los principales de tas provincias que habiande ir a la guerra, para s! y para sus soldados,y entonces !o no-tificaba a sus gentes y les daban armas.

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3i6

Juntado todo el ejército, comenzaban a caminar por este

orden: Iban los sacerdotes de los !do!os delante de todos,

con sus idolos a cuestas; iban un dia delante de todos. Tras

estos iban los capitanesy hombres valientes,un dia mas adelante

que elotro ejército; tras estos iban los soldados mexicanos; tras

estos iban los tezcocanos,un dia mas atrâs; tras estos iban los

de Tlacuba, otro dia mas atrâs; tras estos iban los de las otras

provincias, otro dia mas atras. Todos iban con gran concier-

to por el camino, y cuando ya estaban cerca de la provincia queiban a conquistar, luego los seiiores del campo trazaban como

habian de asentar el real, dando sitio a cada una de tas pro-

visiones ya dichas, y el que no queria estar por lo que ordena-

ban los sonores del campo, asianle luego. Habiéndose todos

alojado, antes que comenzasena combatir, esperaban a que los

satrapas hiciesen sénat, sacando fuego nuevo, y que tocasen las

bocinas; habiendo hecho esta senal los sâtrapas, comenzaban

a dar grita todos y luego comenzabana pelear esa misma noche

de su Hegada;y los primeros cautivos que cautivaban, luego los

entregaban a los sâtrapas para que los sacrificasen y sacasen los

corazones, delante de las estatuas de sus dioses que llevaron a

cuestas.

Después de esto, habiendohecho la victoria y sujetado aque-Maprovincia contra que iban, luego contaban los cautivos quehabian tomado, y los que habian sido muertos de los suyos; to-

mada esta minuta luego iban a dar relaciôn al senor de lo quehabia pasado, y también daban relaciôn de los que habian muer-

to, que eran personas de calidad, en sus casas para que les hi-

ciesenlas obsequias; y también daban relaci6nde los que habian

hecho alguna cosa notable en el combate,para que fuesen remu-

nerados con honra y con dones, en especial si eran de noble

linaje.Y en acabando la guerra, luego se hacia inquisici6n en to-

do el campo de los que habian traspasado los mandamientosde

los sonores del campo, y luego los mataban, aunque fuesen ca-

pitanes y también los sonores del campo averiguaban los plei-

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&

~7

tos que habia entre los soldados, cuando quiera que dos porfia-ban sobre cual de ellos habia cautivado atgùn cautivo; oiantos

primeramente y después daban sentencia por el que mejor pro-baba su intenci6n; y si el caso no se podia probar de una par-te ni de otra, tomàbantes el cautivo y aplicabanle a alguno del

barrio de aquéUos,o al CMgeneral, para que fuese sacrificado

sin titulo de cautivador.Habiendo pacificado la provincia luego los seiiores del cam-

po repartian tributos a los que habian sido conquistados, para

que cada un ano los diesen al senor que tes habia conquistado;y el tributo era de !o que en aquella provincia se criaba y se ha-

1cîa, y luego eleg!an gobernadores y oficiales que presidiesen en

aquella provincia, no de los naturales de ella sino de los quela habian conquistado.

§ 2.–DE LA MANERA DE ELEGIR LOS JUECES.

También los senores tenian cuidado de la pacificacion del

pueblo y de sentenciar los litigios y pleitos que habia en la gen-te popular, y para esto elegian jueces, personas nobles y ricas

y ejercitadas en tas cosas de la guerra, y experimentadas enlos trabajos de tas conquistas; personas de buenas costumbres,

que fueron criadas en los monasterios de Calmécac, prudentesy sabias, y también criadas en el palacio.

A estos tales escogia el senor para que fuesen jueces enla repûbtica. Mirâbase mucho en que estos tales no fuesen

burrachos, ni am gos de tomar dadivas, ni fuesen aceptado-res de personas, t i apasionados; encargàbates mucho el senor

que hiciesen justim en todo !o que a sus manos viniese. Tatn- 1bién tes senataba senor tas salas donde habian de ejercitarsus oficios; sena!à.)a!esuna sala que era debajo de la sala del

sefior que ttamaban ~oc.n~oM;en esta olan y juzgaban las

causas de los nob!<:s. Otra sala tes senalaba que llamaban tec-

calli, alli oian y juzgaban tas causas populares, tontandotas

por escrito primer: mente,por sus pinturas, y averiguado y es-

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3~8

1

crito el negocioHevabanioa los de la sala mas alta, que se !!a-

maba ~ocjft~OM,para que alli se sentenciasc por !os mayoresconsutes; y los casos muy dificultosos y graves llevabanlos al

senor, para que los sentenciase juntamente con trece principa-.les, muy catificados, que con et andaban y residian. Estes ta-

les eran los mayores jueces, que ellos l!amaban ~cM~c~ogM~;estos examinaban con gran diligencia las causas que iban a sus

manos. Y cuando quiera que en esta audiencia, que era la ma-

yor, sentenciaban atguno a muerte, luego !o entregaban a los

ejecutores de !a justicia, los cuales, segùn !a sentencia, o los

ahogaban, o daban garrote, o los apedreaban o los despeda-?aban.

§ 3.–DE LA MANERA DE LOS AREITOS.

Lo tercero de que los senores tenian gran cuidado era de

los areitos y bailes que usan para regocijar a todo el pttehlo.l.o primero, dictaba el cantar que se hahia de decir, y mandabaa los cantores que le pusiesen en el tono que queria, y que le

proveyesen muy bien. También mandaba hacer aquellas mace-tas de ulli con que tanen el ~c~o)t<?</t,v que el ~OM<M'~ty atam-bor fuesen muy buenos; también mandaba los menées que ha-bia de haber en la danza, y los atavios y divisas con que sehabian de componer los que danzaban; también senalaba los

que habian de taner el atambor y tepona.ztli,y los que habian

de guiar la danza o baile, y senataba et dia del baite. para a!-

guna fiesta senatada de los dioses.

Para entonces ét se componia con los aderezos que se si-

guen En la cabeza se ponia unas borlas hechas de pluma, yoro, atadas a los cabellos de la coronilla; poniase un bezote de

oro, o de piedra preciosa; poniase también unas orejeras de

oro en las orejas; poniase al cuello un collar de piedras pre-dosas de diversos géneros, poniase en las munecas unas ajor-

JIcas, o sartalejos de piedras preciosas de cAo/cA~M~Mo turque-

sas; también se ponia en les brazos, en los moreillosunas ajor-

1

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~9

r

cas de oro, y un brazalete con un plumaje que sobrepujaba la

cabeza, y otro plumaje en la mano; cubriase de mantas ricas,anudadas sobre el hombro; ponianse unos cenidores muy ricos,

que ellos llaman Mt~~a~, que sirve de cinta y de cubrir las

partes vergonzosas. De esta misma librea arreaba a todos los

principales, y hombres de guerra y capitanes, y todas las otra<-

gentes que hablan de entrar en la danza o baile y también a to-dos daba copiosamente de comer y beber. Y andando en el

baile, si alguno de los cantores hacia falta en el canto, o silos que tanian el ~OMO~t y atambor faltaban en el taner, o si

los que guian erraban en los meneos y contenencias de! baile, lue-

go el senor les mandaba prender y otro dia los mandaba matar.

§ 4.–DE LA VIGILANCIADE NOCHEY DEDtA SOBRE

LASVELAS.

Lo cuarto en que el senor tenia gran diligencia era en po-ncr velas de noche y de dia. para que velasen asi en la ciudadcorno en los términos de ella, para que no entrasen los ene-

migos sin sentirlos y conocerlos y por esto tenian sus velaslos sâtrapas concertadas por los espacios de la noche, v tam-bién otros soldados que llamaban /Mc/!<'OMOH;y velaba el se-nor en que estas velas no hiciesen falta, y salia muchas vecesdisimuladamente para ver si estaban vigilantes, en sus estan-

cias, o si dormian, o se emborrachaban, y castigâbantos recia-

mente si dormian o se emborrachaban. Tamhién tenian otrasvelas de otros principales de mas calidad, los cuales velaban de

noche y de dia en los térmtnos de los enemigos, para ver si

los enemigos se aparejaban de guerra, o si venian de ~uerra.o si estaban espias de los enemigos para sabcr de ellos si se

f aparejaban de guerra o !o que hacfan; y estas espias todas las

mataban, y también a aquellos en cuya casa se aposentaban.Velaban también los mancebos que se criaban en el ~~ocAro-Kt, y cantaban de noche gran parte de la noche, por si atgunos

i'de los enemigos venian de noche (que) oyesen de lejos que ve-

Page 324: Fray Bernardino de Sahagun

320

laban y no dormfan. Y los satrapas velaban de noche, tocandosus bocinas, y respondianlesen todas partes, y en todos los del

~~ocAco~/t,tocando las bocinas y teponaztli y atambores. Es-to hacian muchas veces hasta la manana. También habia ve-las perpetuamente en las casas de los senores y en toda lanoche no se apagaba el fuego, asi en los palacios de los sefio-res como en las casas particulares, y en los templos y en el tel-

/'oc/tco~t y en Cc~~roc.

§ 5.–DE LOSJUEGOSEN QUEEL SENORSE RECREABA.

Tenian los senores sus ejercicios de pasatiempos. El pri-mero era el juego de pelota de viento, (y) era este ejerciciomuy usado entre los senores y principales; tenian un juego de

pelota edificado para solo aquel ejercicio; eran dos paredes tanaltas como dos estados, distantes la una de la otra como deveinte pies y estaba en medio de cada una de estas paredes unarueda como de piedra de molino, pequena, que tenia un agujeroen el medio, que podia caber justamente por é! la pelota con

que jugaban (y) estaban tan altas como un estado del suelo:igualmente distaban de los cabos de las paredes. El que ju-gando met!a la pelota por aquellos agujeros de las piedras oruedas ganaba todo el juego. Jugaban desnudos, y cenidos ala cintura con unos cintos anchos, y de ellos colgaba un pe-dazo de cuero de venado labrado, que cubria las nalgas; ycuando jugaban no herian con mano ni con pie, sino con la nal-

ga a este juego perdian y ganaban muchas mantas ricas, y jo-yas de oro, y piedras, y esclavos.

El segundo pasatiempo que tenian era un juego, como dedados; hacian en un petate una cruz pintada, ttena de cuadros,semejante al juego del atquerque, o castro, y puestos sobre elpetate, sentados, tomab:n tres frijoles grandes, hechos ciertos

puntos en ellos, y dejâbantos caer sobre la cruz pintada, y dealli ten!an su juego con que perdian y ganaban joyas, y otrasçosas como arriha se dijo.

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321

§ 6.–DE LA LIBERALIDAD DEL REY.

Procuraban los sonores ser liberales y tener tal fama, y aaï

hacfan grandes gastos en las guerras y en los areitos. Tam-

bién jugaban cos?~ muy preciosas. Y a la gente baja, asi

hombres, como mujeres que se atrevian a saludarlos, y lesdecian algunas palabras que les dahan contente, dabantes ro-

pa para vestir y para dormir, y comida y bebida; y si alguno les

hacia a!gùn cantar que les diese contento, hacianle dar dones,conforme a lo que habia hecho y al contente que ellos habian

tomado de su obra.

CAPITULO XVIII.

DE LAMANERAQUETENfANEN FLECIRA LOSSE!dORES.

Cuando moria el senor o rey. para elegir otro juntàbanse lossenadores que llamaban ~cM//a<oçM~y también los viejos del

puebloque llamaban of/tcacoM/t~tn,y también los capitanes, sol-dados viejos de la guerra, que ttamaban yaotequiuaque,y otros

capitanes que eran principalesen las cosas de la guerra, y tam-hiën tos satrapas que llamaban//<'naMtaco~M~o papauaque. To-dos estos se juntaban en las casas reales, y alli deliberaban ydeterminaban quien habia de ser scnor, y escogian uno de tosmas noblesde la trneade los senoresantepasados,que fuese hom-bre valiente, ejercitado en las cosas de la guerra, osado y ani-

moso, y que no supiese beber vmo: que fuese prudente y sa-

bio, que fuese criado en et Calnrécac,que supiese bien hablar,fuese entendido y recatado, y animoso y amoroso, y cuando to-

dos, o los mas, concurrian en uno, luego le nombraban por sc-

nor. No se hac!a esta etecciônpor escrutino. o por votos, sino

que todos juntos, confiriendo los unos con los otros, ven!an a

concertarse en uno. Elegido el senor luego elegian otros cua-

tro que eran como senadores, que habian siemprc de estar al

~M<taIl. :21Q~T

Page 326: Fray Bernardino de Sahagun

32?

lado del senor y entender en todos los negociosgraves del reino.Estes cuatro tenian en diversos lugares, diversos nombres.

Y al tiempo de la etecciôn,muchos de los que tenian sospechasde que los elegirian, se escondian por no ser electos, por no

tomar tan gran carga. Electos los cinco escogian un dia que

por la astrologia judiciaria fuese bien afortunado, y llegando à

aquel dia, sacabanlos en publiée y ttevâbanlos a la casa de

Huitailopochtli.

§ I.–DE COMO COMPONfAN A LOS ELECTOS DE ORNA-

MENTOS PENITENCIALES Y LOS I.LEVABAN A

LA C~SA DE HUITZILOPOCHTH.

Llegado aquel dia senatado, que era bien afortunado, los

principales sâtrapas iban a buscar senor electo y a los otros

electos, y tomâban!os y desnudos los llevaban al cu de Huit-

~o~ocA~t, y delante de! CMvestfan al senor de las vestiduras

con que los sâtrapas solian ofrecer incienso a los dioses, queera una xaqueta de verde obscuro y pintada de huesos de muer-

tos, que es a manera de huipil de mujer; Hamâbanîexicolli.

Luego le ponian a cuestas colgada de las espaldas una calaba-

zuela llena de Picietl, con unas borlas verdes obscuras, y po-n!an!e delante de la cara una manta verde obscura, atada a

la cabeza, pintada de huesos de muertos y ponianle en la mano

izquierda una talega con copat o inciensoblanco; cra también de

lienzo verde obscuro y pintada de huesos de muertos; y ca!za-

banle unas cotaras también verdes, obscuras, y ponfanle en la

mano derecha un incensario de los que ellos usaban, pintado de

cabezasde muertos, y en el cabo del astil, ttevabacolgados unos

papeles como borlas. Luego le tomaban los satrapas y le su-

bian por las gradas del cu, hasta llegar delante de la estatua de

T~Mt~o~ocMt, y en !!egândo!e, luego tomaba el incienso yechabato sobre las brasas que llevaba en el incensario, y co-

menzaba a incensar a la estatua, y haciendo esto ten!a la ca-

ra cubierta con el velo arriba dicho. Estaba abajo todo el

Page 327: Fray Bernardino de Sahagun

pueblo mirando como incensaba el senor nuevo, y los minis-tros de los !do!os tocaban las cornetas y otros instrumentoscuando el senor incensaba. De la misma manera hacian losotros electos, que los adornaban como arriba se dijo y los t!e-vaban a incensar despues del senor. Los atavios con que a es-

tos ataviaban eran negros, y pintados de huesos de muertos.

§ 2.–DE COMOHAcfANPENITENCIALOSELECTOSEXEL TEMPLO,SIN SALIRPB ÉL CUATRODfAS.

Después que el senor y los electos hubieron incensado de-lante de la estatua de Huitzilopochli, luego los sâtrapas los des-

cend!an, tievândotosdel brazo por el mismo orden que los ha-b!an subido: delante el senor y luego el que era mas principalde ÎO!}otros, as!, por orden, segun la dignidad de su e!ecc!6n;y !!ev&ban!osa una casa donde habian de hacer la penitenciacnatro dfas, que se llamaba T'/ofocAoc~co,que estaba dentrodel patio de Huitsilopochtli. A! estaban cuatro dfas sin salirdel patio, y ayunaban todos los cuatro dias, que no comian sinouna vez al medio dia, y todos los dias iban a incensar y ofrecer

sangre al medio dia y a la media noche dclante de la estatnade ~Mt~~o~ocA~t,'IIevàbantoslos satrapas del hrazo, con losornamentos ya dichos y por el orden ya dicho, y también losvotvfan por el mismo orden a su aposento; y todos estes cuatrodfas, a la media noche, después de haber incensado y ofrecido

sangre, se banaban en uha alberque por hacer penitencia, co-mo siempre !o hacian los sâtrapas todas las medias noches.

§ 3.–DE COMOACABADALAPENITENCIALLEVABANALSENORA LOSPALACIOSREALESY ALOSOTROSA

SUS CASAS.

Acabada la penitencia de los cuatro dias Ilevaban al senor

y a los cuatro senadores a las.casas reales, y.también los cuatrosenadores de aH! se iban a sus casas. Luego et senor constil-

Page 328: Fray Bernardino de Sahagun

3~4

taba a los adivinos o astrologos para que le senalasen un dia

bien afortunado, en que hiciese la fiesta de su eleccion, que

MamantMo~o<oo~<K-o,y luego mandaba a sus mayordomos o

calpixques que se aparejasen todos los plumajes y aderezos

del areito, que para entonces eran menester.

§ 4.–DE COMOHACEEL SENORUN SOLEMNisiMOCONVITE.

Después de senalado el d!a donde habian de hacer la fies-

ta de la elecci6n, si el electo era senor de México, enviaba sus

embajadores a todos los reinos circunstantes, desde OMOM/~t-

malan hasta Mtc/toocoM,y desde mar a mar, y venian los mis-

mos seiiores o enviaban a sus presidentes para asistir en et

convite y fiesta de la e!ecci6n; todos los convidados estaban

juntos a!gûn dia antes de la fiesta.

El senor ten:a aparejado plumajes y mantas, y tM<M'~My

otras joyas para dar a los convidados, a cada uno segùn su

manera de dignidad, para entrar en la fiesta y en el baile, a

todos daba plumajes y joyas y atavios para el baile, y a su

hora daban comida a todos los convidados. muchos platos y

diferencias de guisados, y muchas maneras de tortillas muy de-

licadas, y muchas maneras de cacaos en sus jicaras, muy ri-

cas, y a cada uno segun su manera. También les presentaban

canas de humo de muchas maneras en sus platos y muchas ma-

neras de flores, muy preciosas; y después de todo esto muchas

mantas ricas y muchos Mto-v~Mricos, a cada uno se~nn su per-

sona, y a cada uno ponian en su aposento muy adornado. y

muy poblado de sillas que ellos usaban y de esteras, todo nue-

vo, donde estaba el principal y todos los que habian venido con

~1para acompanarle. En esta fiesta bailaban de noche y de

dia, con gran pompa y aparato y con cantares de gran

solemnidad. Esto duraba una noche y un dia, o dos noches

y dos d!as, o tres noches y tres dias, o mis. Acaba-

da esta aolemnidad despedtanse los convidados e fbanse a sus

tierras.

Page 329: Fray Bernardino de Sahagun

3~5

8 5.–DE COMO SE APAREJABA M. M~OR PARA DAR

GUERRA A ALGUNA PROVINCIA.

Después de algunos dias que el senor habia hecho li fies-

ta de su elecci6n, mandaba luego a pregonar guerra, para ir

a conquistar alguna provincia, y luego juntaba sus capitanes

y gente de guerra, y les daba armas y divisas. El mismo se-

iior iba con ellos por su capttan general, ordenando su campocomo arriba se dijo, y después que habia hecho la victoria de

aquella provincia que hab!a ido a conquistar, y despuésque ha-

bia hecho !o que arriba se dijo, cerca de la pacificadon de aque-tta provincia, volviasea su ciudad trayendo gran numéro de cau-

tivos a los cuales todos mataba sacrificandotos a ~M~o~ocA-

que es dios de la guerra, y haciéndotegran fiesta por la vic-

toria que les hab!a dado. Y luego daba dones a todos los sol-dados nuevos, especialmentea los que habian hecho cosas nota-

bles d&batesmantas y maxtles t~brados, y licencia para quede alli adelante los usasen, y también les daba licencia paratraer barbotes y piedras ricas y plata y oro, a cada uno como

se habta senatado en la guerra, y dabates nombres de nobles,

y divisas o armas para que fuesen honrados y conocidos porvalientes. También tes daba licencia para traer borlas de oro

y plumas en tas cabezas. andando en los areitos.

CAPITULO XIX

DEL ORDEN QUE HABiA EN EL TÏANQUEZ, DEL CCAL E!.

SENOR TEtffA ESPECIAL CUIDADO.

Et senor también cuidaba del /t<fMÇMM,y de todas tas cosas

que en el se vendian, por amor (le la gente popular v de todala gente forastera que alli venia, para que nadie tes hiciesefraude o sin razôn en el <tdM<~MM.Por esta raxôn ponian pororden todas tas cosas que se vendian, cada cosa en su lugar, yelegfanpor esta causa oficiales,que se llamaban ~OM~MM~oMtla-

Page 330: Fray Bernardino de Sahagun

;z6

yaM<7t<c,los cnates tet~iancargo del /)'<!t!q«My de todas las co-

sas que alli se vendian, de cada género de mantenimientos, o

mercader!as; tenia unode estos cargo para poner los precios de

cosas que se vendiany para que no hubiese fraudes entre los

que vendian v cômprabàn. Estaban en una parte del h<ÏMgMM

los que vendian oro y plata y piedras preciosas, y plumas ri-

cas de todo género, de las cttales se hacian las divisas o armas

para là guerra, v tamhién las rodelas. En otra parte se ordena-

ban los que vendian cacao v espectas aromâttcas que ellos !!a-

man M~toco~ ~t7.T<!c/tt~,~cc<r<t~. En otra parte se or-

denaban los que vend:an mantas grandes, blancas o labradas,

y maxtlcs que entonces usaban unos blancos, y otros labrados,

y otros ritos; v también àtti mismo se vendian tas vestiduras

mujeriles labradas, y por labrar, medianas y ricas, y también

las mantas comunes que ellos ttaman quachtli ~'c«. En otra

parte estaban por su orden los que vendian las cosas de corner,

como son maiz blanco y rrtaiz azul obscuro, o negro, y colora-

do y amarillo, y frijoles amarillos y blancos, y negros; y colora-

dos, y jaspeados, y unos frijoles negros, grandes como habas,

y semilla de bledos pardos o cenicientos, y colorados. y aman-

ites, y c/t~Mblanca y negra, y otra que llaman c/M~M~o~;

en este mismo lugar se ordenaban los que vendian sal, y galli-

nas, y gallos, v codornices,y conejos, y liebres, y carne de vc-

nado, v aves de diversas maneras, como son ànades, v labancos,

y otras aves de !a agua; también los que vendian miel de ma-

guey, y de abejas; de esta orden eran los que vendian chile de

diversas maneras, los mismos vendian tomates que !!aman Mtt/-

~)MO~,y c~~wa~. En otra parte se ordenaban los que ven-

dian fruta, como son cerezas, y aguacates, ciruelas silvestres,

vayadas, batatas, y batatas de raicesque se IlamançMOM/tcowo~t,

y zapotes de diversas maneras, y otras muchas frutas. Tam-

bién con estas se ordenaban los que vendian turrones de chian,

castanas de raices de yerba, raices, como regaliz, erizos, que es

una fruta que se corne,pepitas grandes y pequenas de calabaza.

Tambien con estos se ordenaban los que vendian peces, y ra-

Page 331: Fray Bernardino de Sahagun

3~7

nas, y otros pescadillos, que son como !agartiHos,y otras sa-

bandijas que se crian en la agua; también con estos se orde-

naban,.losque venden papel que se hace de cortezas de arboles,e incienso blanco, y goma negra que se !tama ulli, y cal, y na-

vajas, y !ena para quemar, y maderos para techar tas casas,unos cuadrados, otros rollizos, y tablas, y pandillas, que son ta-

blas detgadas, y coas, y palancas, y palas, y remos, y varales,

y tomizas, y nequén y cuero labrado, y cotaras, y hachas de co-bre para cortar maderos, y punzones,y escoplos,y otras herra-

l'

mientas para labrar madera. También estaban por su orden

tos que vendian yerbas para corner, como son cebollas, y otras

yerbas que usan corner, tarnbtén estos venden xilotes, y elotescocidos, y pan hecho de los penachos del maiz, y pan hecho

de elotes, y todas tas maneras de pan que se usa. TamMén

estaban por su orden los que venden canas de humo de muchas

maneras, y también aqui se vende .foc/MocAso~,y los platos pa-ra poner tas canas cuando se queman, y otras maneras de vasos

de barro, y lebrillos, y oHas, y tinajas para hacer oc~t, y to-

das tas otras maneras de loza.Y los que tenian cargo de las cosas del ~<ïf~«< si no ha-

cian fielmente sus oficios privaban!os de ellos, y desterraban-

tos de los pueblos; y los que vendian algunas cosas hurtadas,como mantas ricas o piedras preciosas, cuando se sospechaba

que aquello era hurtado, si no daba la persona que se to habia

~end!do prendianle y sentenciaban!ea ntuerte los jueces y se-

nores, y con esto se ponia temor a la gente, para que nadie¡

osase comprar cosa hurtada.

Page 332: Fray Bernardino de Sahagun

~8

CAPITULO XX.

DE LA MAXERA QUE TENfAN LOS K&NORES Y GENTE NOBLE EN

CRIAR A SUS HÏJOS.

La manera de criar a sus hijos que tenian los senores y gen-

te noble es, que después que las madres o sus amas los habian

criado por espacio de seis anos o siete, ya que comenzabana re-

gocijarse, dâhantes uno. o dos, o tres pajes para que se regoci-

jasen y burlasen con ellos, a los cuales avisaba la m&dreque no

los consientiesenhacer ninguna fealdad, o suciedad,o deshones-

tidad cuando fuesen por el camino o (la) calle; instruian al ni-

no estos que andaban con él, para que hablase palabras bien

criadas y buen lenguaje, y que no hiciesedesacato a nadie y re-

verenciasea todos los que topaba por el camino que eran oficia-

les de la repùbtica, capitanes o hidalgos, aunque no fuesen sino

personas bajas, hombres y mujeres, como fuesen ancianas; ysi alguna persona, aunque fuese de baja suerte, les satudaba,inclinabanse y satudâbanta también, diciendo: "Vayàis en ho-

ra buena, abuelo mio". Y el que oia la salutaci6n tornaba

a replicar, diciendo: "Nieto mio, piedra preciosa y pluma ri-

ca, hasme hecho gran merced; ve prospère en tu camino". Y

los que o!an al nino hablar de la manera dicha, hotgâhanse mu-

cho, y decian, si viviere este nino sera muy noble, porque es ge-neroso por ventura atgùn gran oficio merecerà tener.

Y cuando el nino llegaba a diez o doce anos metianle en la

casa del regimiento que se llamaba Co~t~cac. Attf to entrega-han a los sacerdotes y sâtrapas del templo, para que alli fuese

criado y ensenado, coma arriha en el sexto libro se dijo; y si

no to metian en la casa del regimiento, metianle en la casa de

los cantores, y encomendabanlea los principalesde ellos, los cua-

les le impon!anen barrer en el templo, o en aprender a cantar,

y en todas las maneras de penitencia que se usaban.

Cuando ya llegaba el mancebo a quince anos, entonces co-

menzabaa aprender tas cosasde la guerra, y en llegandoa vein-

Page 333: Fray Bernardino de Sahagun

329

te anos ttevabante a la guerra. Antes de esto su padre y pa-rientes convidaban a los capitanes y soldados viejos; haciantesun convite y d&bantesmantas y maxtles tabrados, y rogabanque tuviesen mucho cargo de aquel mancebo ett la guerra, en-tienandotea pelear y amparândote de los enemigos; y luego lellevaban consigo, en ofreciéndose alguna guerra. Tenian mu-cho cuidadode él, ensenàndotetodas las cosasnecesarias, asi pa-ra su defensiôn como para la ofension de los enemigos, y tra-bandose la batalla, no le perdian de vista, y ensenàban!e,mos-tr&ndotea los que cautivaban a los enemigos, para que asi tohiciese é!; y (si) por ventura en la primera guerra cautivabaa alguno de los enemigos con el favor de los que le !!cvabama cargo, habiendocautivado a alguno, luego los mensajeros quese llamaban ~~Mt~aMtitlantin venian a dar tas nuevas al se-nor de aquellos que habian cautivado a sus enemigos, y de la

victoria que habian habido los de su parte. En ttegando a lascasas reales, entraban a hablar at senor y sa!udando!edecian"Senor nuestro, vive muchos anos sabe que el dios de la gue-rra ~Mt'~o~ocMt nos ha favorecido,y que con su ayuda vues-tro ej<*rcitoha vencido a sus contraries y tomô la provincia so-

bre que iba; vencieron los ~Moc/<co,y los de 7'/oh7M/co,y los

de Tlactiba, y tos lescucanos, y los o/OMftM.y los ~M~~tn-

cas, y los de tas CAtMaM~ajy los de la tierra seca". Y el se-fior tes respondia, diciendotcs: "Seàis muy bien venidos; huél-

gome de oir esas nuevas, sentaos y esperad, porque me quierocertificar mas de ettas" Y asi los mandaba aguardar, y si ha-

Ilaba que aquellas nuevas eran mentirosas, hacialos matar.

Dcspuésde haber conquistado la provincia contra quien iban,!o primero que hacian era contar los cautivos que habian cau-

tivado, cuàntos habian cautivado los de 7~'MOf/~Mut,y cuantos

los de Tlatilulco, y asi por tas demàs capitanias, etc. Los quecontaban los cautivos eran los que se llamaban ~acoc/tM/coy</o<~o~<'o,que es como decir capitanes y maestros de campo,

y otros oficiales de! ejército; habiendo sabido el numéro cierto

de los cautivos, luego cnviaban mensajeros al senor; los men-

Page 334: Fray Bernardino de Sahagun

330

sajeros eran capitanes. Aquellos llevaban la nueva cierta al

senor, dandole noticia de los cautivos que se habian cautivado,

y quienes los habian cautivado, para que a cada une se diese

el premio conforme a lo que habia trabajado en la guerra.

Oidas las nuevas el senor holgâbase mucho porque sus nobles

y soldados habian tomado cautivos; entonces mandaba sac~r

a los que habia mandado encerrar, que habian llevado las pri-

meras nuevas de la guerra, y haciales mercedes como a los

otros.~~stosque hab!an prendido cautivos, si después se trataba

guerra conlos de Atlixco o Huexotzinco, si alli cautivaban otros

o prendian otros cautivos, eran estimados en mucho del senor

y les daba suma honra, haciéndoles pilli y dandoles nombres

de valientes, que ya estaban en grado de poder ser electos

por senores, y sentarse con ellos, y corner con el senor; y el

senor les daba insignias de valientes, como eran bezotes de pic-

dras preciosas de diversas colores, y borlas para ponerse en

la cabeza, con tiras de oro entretejidas a las plumas ricas, y

con pinjantes de oro, con otras plumas ricas, y orejerasde

cuero, y mantas ricas de senores de diversas divisas, y les da-

ba maxtles preciosos y bien labrados que usaban los senores, y

dabales otras muchas divisas de las cuales podian usar por

toda su vida; y les daba oficios honrosos, como ca~dyo~,

que es como mayordomo mayor; y muriendo el senor, a uno

de estos elegian por senor y rey. También a éstos elegian por

senadores, que llaman tlacxitlantlalico, los cuales determinaban

las causas graves de la repùblica,y les daban estos nombres que

eran muy honrosos, convienea saber, ~<-o<< tecutli, o Ii-

coci/Juacoatltecutli, 0 cihuacoatl ~<-<~H,0 ~O~gM tecutli.

Page 335: Fray Bernardino de Sahagun

33'

CAPITULO XXI.

DE LOS GRADES POR DONDE SUBfAN HASTA HACERSE

TEQUITLATOQUE.

Los grados y tri.mites por donde subian los que habian de

llegar a las mayores dignidades, eran estos que se sigucn: cuan-do eran pequenuelosandaban motilados (1)0 rasurada la ca-

beza, y Hegando a !os diez anos dejâban!e crecer una vedijade cabellos en el coyote, a !o cual ellos ttamaban ntocuexpaltia;a los quincc anos tenian ya aquella vedija larga, y Hamàhan-los cuexpalchicacpo!,porque aûn ninguna cosa notable habian

hecho en la guerra; y si en la guerra acontecia que él y otro,o; él y otros dos o tres, o mas, cautivaban a algttno de los enc-

migos, qu!tâban!e la vedija de los cabellos, y aquello era seiialde honra. Cuando entre dos o trcs o mas cautivaban a uno deJos enemigos, dividianle de esta manera: el que mas se habiasenalado en este negocio, tomaha el cuerpo dei cautivo y e!musto y pierna dcrtcha; y el que era segundo, tomaba el muslo

y pierna izquierda; y et tercero tomaba el brazo derecho; y elcuarto, el izquierdo; esto se entiende desde el codo arriba; el

que era qu!nto tomaba el brazo derecho, desde el codo abajo:y el que era sexto tomaba el brazo izquierdo, desde el codo

abajo.Y cuando quitab~n la vedija del colodrillo,dejàbanle una ve-

dija sobre la oreja derecha, que le cubria la oreja a solo unlado que era el deretho, y con esto parecia que tenia otra pre-sencia mas honrada, que era sénat que en companiade otros ha-hia cautivado a a!guro; y por haber cautivado con sus compa-neros, y haber dejàdo!e la vedija en sénat de honra, le sa!u-daban sus abuelos o tus tios diciéndole "Nieto nuestro, hatelavado la cara el sol, y la tierra; ya tienes otra cara; porquete atreviste y te esforzaste a cautivar en compania de otros;

(t).–MotiMo. rapad:) Die.de Aut.

Page 336: Fray Bernardino de Sahagun

33~

mira que te valdria mas perderte y que te cautivasen tus ene-

migos, que no que otra vez cautivases en compania de otros,

porque si esto fuese pondriante otra vedija de la parte de la

otra oreja, que pareciescs muchacha. y mas te valdria morir

que acontecerte esto".

Y el mancebo que aun teniendo vedija en et cogote iba a

la guerra dos o tres veces, cuando volvia sin cautivar por si,

ni en contpania, llamabanle por afrenta cM~o/<-Atro~o/, que

quiere decir: bellaco que tiene vedija en el cogote, que no ha

sido para nada en las veces que ha ido a la guerra. Y este era

grande afrenta para et tal y con esto se esforzaba a arrojarse

contra sus enemigos, para (que) siquiera en compania cautiva-

se a alguno; y cuando estos tales en compania de otros cau-

tivaban a alguno, quitàbanles la vedi'a, y echaban!esun casque-

te de pluma pegado a ta cabeza y los que no cautivaban ni en

compania, ni de otra manera, no los quitaban la vedija, ni

les echaban casquete de pluma, sino hac!an!es una corona en

medio de la cabeza, que era suma afrenta, y si este a quien

hicieron la corona por afrenta tenia que comer, ténia maizales,

u otra hacienda, vivia de su hacienda y no curaba de la guerra,

sino quitàbase la vedija. A este tal no le era licite traer manta

de atgodôn,ni maxtle de algodôn, sino manta de t.v~t,y MMt.vfff

de ixtli, sin ninguna labor; esto era senal de villano.

El mancebo que la primera vez que entraba en la guerra

por si solo cautivaba a alguno de los enemigos, llamabanle <

~ocA~tvo~tM~~OMt,que quiere decir mancebo guerrero y cau-

tivador, v nevahanle clelanteel senor, a palacio, para que fue-

se conocido por fuerte; entonces dabale licencia el senor para

que se pudiese tenir el cuerpo con color amarillo y la cara

con color colorado, toda la cara y las sienes con color amantto;

esto hacian la primera vez los mayordomos del senor, en se-

nal de honra; desque este mancebo estaba tenido como arriha

se dijo, el senor le daba dones, que eran una manta con unas

listas labradas de color morado y otra manta labrada de otras

ciertas labores, y también le daba un maxtle labrado de colora-

Page 337: Fray Bernardino de Sahagun

333

do, largo, que estuviese bien colgado, y otro MMt.f~labrado detodos colores' Esto le daban por insignias de honra, y de alliadelante ten!a licenciade traer mantas y maxtles labrados siem-

pre.Al que por s{ cautivaba dos, también le ttevaban delante

del senor a la casa real, y dâban!e dones como arriha esta di-

cho y al que prendia por s! tres, dâbante dones como esta

dicho, y dâbante también autoridad para tener cargo en la gue-rra de otros, y también daban autoridad a estos semejantes pa-ra que fuesen elegidospara criar los mancebosen el <<oc/!ca~También ten!an autoridad para mandar a los mancebosque fue-sen a cantar a la casa donde aprendian a cantar de noche.a los que por si prendian cuatro cautivos, mandaba el senor

que les cortasen los cabellos, como a capitân; t!amâban!ecapi-tàn dic!endo, el co~<ÏMMt~~tca~,o el capitdn ~o~taKafo~.uotros nombres que cuadraban a los capitanes. De alli adelan-te se podian sentar en los estrados, que ellos usaban de peta-tes e ~c~a~ en la sala donde se sentaban los otros capitanes yotros valientes hombres, los cuales son primeros y princ!pa!<:ten los asientos, y tienen barbotes largos y orejeras de cuero, yborlas en tas cabezas,con que estàn compuestos. Y aquellosquecautivaban por s! seis o siete o diez de los enemigos, si estoscautivos eran cM~cco, o ~MtHtC,no por eso los pon!an con losmas principales arriba dichos; solamente los llamaban capita-nes. Y para subir a la honra de los arriba dichos, cra mencs-ter que cautivasen de Atlixco, o de Huexotzinco, o de Tliliu-

(juitepec. Cualquiera que de estos dichos cautivaban hasta cin-co, pon!an!esentre los mayores y mas honrados capitanes porvat!entcs v esforzados, capitanes que se ttamaban g«aM/ty<<ce~.()ue quiere decir a~uita que ~na, y et senor a éste tat !c dahaun barbote largo, verde, y borta para ponerse en la cabeza, cununas listas de plata entrepuestas en la pluma de la borla, ytambtén le daba orejeras de cuero, y una manta rica que sellamaba cuechintli; también le daban una manta que ttamaban

t'A«'oo~o/MOf<M'wtMÇM<,que quiere decir: manta tenida de dos

Page 338: Fray Bernardino de Sahagun

M4

colores, la mitad de un color y la mitad de otro, de esquina a

esquina; y una. 'i~~d.H..x.t-

das por toda ella;y dab~ un

zinco, era este tal tenido por terrible y valent y verde,

~d: y otro de chalchihuite verde,

y usaba de entrambos.

Page 339: Fray Bernardino de Sahagun

LIBRO NONO

De los Mercaderesy Oficialesde oro, pie~dras preciosas,y plumasricas,

Page 340: Fray Bernardino de Sahagun
Page 341: Fray Bernardino de Sahagun

337

Z.oprimera orden quese ha tenido en esta Historia es que ~t-merammte y CMlos primeros libros se trat6 de los dioses y de~tM/tM<<M,y de sus sacrificios, y de sus templos, y de todo ~oconcernientea su M~'tCtO, de M~ se cscribieron los primeroscinco libros; y de cMo~c~postrero fué el libro quinto, que tratade la arte adivinatoria y ~!«' también /to&/ade las cosas sobrena-

turales; CMtodos ~o.t ctMc'olibros trata de /o que he di-cho. El sexto libro trata de la Ret6rica y FilosophiaMoral queestos naturales e~COM~OrOH,doM~ JC~OM<*Mmuchas maneras de

oraciones, muy elegantes y tttOfOfM,y aun las CMCtocan a susdioses y a sus ceremoniasse pueden decir muy tcologales. Eneste mismo libro se trata de la estintaci6nen ~MC ~Mfolos re-t6ricos y oradores; <<M~M~ Mto M trata de las cosas A~o~M-

nï~f, y esto en el séptimo libro. Y /M<o de los MMor<t,rcy~

y gobernadores, y ~rtMCt~a/M~<'r~OM<M;y /M<o de los MK'rcoJe-

res, y Jc~M~ de los ~tforM fo~OKM y /<otM~rMfuertes, queson los mds tcnidos en la n'~<ÏMtCO,de los cuales M trata fMoc~Ot'olibro. Y tras c~o~ los aficialcs de pluma y de oro, yde ~teJ.<Mpreciosas: de <~<<MM trata en el MOf<'Molibro. Ylas calidadcs, condicioncs y maneras de todos los oficiales ypersonas, se trata en el libro décimo, donde ~OMM~MM ~0~0de los miembroscof~ofo~My de las M/~Mt~JaJM, y MtcJtCtMe.fcontrarias, y ~aMt&~Mde las Jt/c~cMO'tMy divcrsidades de ~<*Mt'-

ttthttten Il

PROLOGO.

Page 342: Fray Bernardino de Sahagun

33~

fCCtoxMde gentes CMCot esta tierra habitan, y de sus condi-

CtOMMEn el MM~CtMtOlibro se trata de los aMtMta~ aves, yer-

bas, y <{tMM.. ~M ?~0 duodécimo ~Ctrata de las ~M~r<Mcuando esta tierra /M~conquistada, como cosa horrible y Mf~M-

ga de la naturaleza /<MMMMtO.

Page 343: Fray Bernardino de Sahagun

.~39

Sïptese la manera que tenian los mercaderes anti~amenteen sus mercader!as Cuando los mercaderescomenzaronen Tla-~t~M~fo,de México, a tratar, era senor uno que se lIamabaC"c*~MO~~CMOf,y los principales tratantes eran dos. el uno se lla-maba /~coo~M y el otro 7'MM~ca~ La mercaderia de és-tos, por entonces, eran plumas de papagayos, unas coloradasque se ttamaban quctsalli, otras azules que se llaman cttitlatc.ro-~t y otras coloradas como grana que se !!aman <rAaM<M/estastres cosas eran todo su trato.

Dcspués que el senor arriba dicho. muriô. eligieron otrosenor que se !!antô T'~M/co~, y en el tiempo de éste los princi-pales mercaderes fueron dos: el uno se Hamô Co~t~o~My etotro 7'o):~tM; en tiempo de éstos se comenzaron a vender

y a comprar las ptumas que se Haman <<MW, y !as piedrasturqucsas que se llaman .t't'M< y tas piedras vcrdes que se lIa-man cAoMtTtMt'y tambicn tas mantas t!c at~odon y ~«ï.t'~t'.fde a!god6n,porque antes solamenteusaban de mantas y wj.t'e.fde MC<yt<y las ntujeres usaban de /<Mt~<7<y naguas tamhiénde istli.

Muerto este senor eligieron otro que se HamoOMO!</<<o~-ttM. En tiempo de este fueron principales de los mercaderesdos, el uno se Hamu7't<oMtu~)'(/</T<n.v et otro .U<tM~<!M/.?:'M: iI

DEL PRINCIPIO QUE TUVIERON LOS MERCADERES EN MÉXICO

Y EN TLATILULCO.

CAPITULO I.

Page 344: Fray Bernardino de Sahagun

M'~

en tiempo de éstos se comenzaron a cjmprar y vender barbotes

de oro, y anillos de oro y cuentas de oro, y piedras azules la-

bradas como cuentas, y grandes f/<o~A<A«~My grandes quet-

zales, y pellejos labrados de animales fieros, y otras plumas ri-

cas de diversas maneras y colores.

Muerto este :;enoreligieron a otro que se ttamô Moquiuixt-

~t. En tiempo de éste fueron principales de los mercadercs

dos, el uno que se ttamoPo/'oyo~'t y el otro T~oc~cAtM~tM.En

tiempo de éstos se comenzarona comprar y a vender las mantas

ricas y lahradas, de diversas labores,y los maxtles ricos y labra-

dos hacia las extremidades, como dos o tres palmos en largo y

ancho, y también las naguas ricas y los huipiles ricos, y también

las mantas de ocho brazas en largo, tejidas de hilo torcido, co-

mo terliz, y también se comenzôa tratar el cacao en este tiempo,

y todas las otras mercadurias que arriba se dijeron se comenza-

ron a tratar en mas abundancia que de antes.

Este AfoçMtM!t-,fué el postrero seiior de los ~o~/M~OMOf,

porque le mataron los de Tlatilulco, y de alli adelante cesaron

los senores y el regimiento que de att! adelante usaron los tla-

n'/M~oootfué por via de consutes, que fué su primera manera

de regimiento; y los consutes que entonces comenzaron a régir

et uno de c!!osse llamaba nofo~ro~tM~t r~tooc~o~oco~u!; el

otro Tlacochcalcatsintli 7<~Mo«A~ut;ambos estos eran muy

principales; y también fué el tercero 77<K'ocAc<~<-o<.MM~t7'

«ïMf~M;el cuarto se llamaba 7'~co~<'co~t!~t 7'o<OMCO~M.To-

dos estos cran muy nobles y vatientes y mexicanos.

Page 345: Fray Bernardino de Sahagun

34'

CAPITULO Il.

DZ COMO LOS MERCADERES COMENZARON A SER TENÏDOS POR

SENûRES Y HONRRADOS COMO TALES.

Los que fueron principales y reg!an a los mercaderes en el

tiempode los c6nsulesarriba dichos, fué une (?MOMA~oy<tMo~M,el segundo ~<M</otM«~~M,el tercero t/~co~oco~tM, el cuartoCotM~.n~.el quinto Ueiocamatsin. En este tiempo era senor enTonochtitlan /~Mt~o<.MM,en este tiempo los h.ereaderes entra-ron a tratar en tas provincias de ~4yo~M,y ~M<MnM~Los na-turales de aquellas provincias los detuvieron attà como cautivoscuatro anos, en et pueblo que se llama OMOM/~cMaMCo,en elcual estuvieron cercados de los de Tc/tMOM~~c,y los de 7~oo-~<Mty los de ~ocAt~o~, y los de /fMM~<'co~.y los de QfMM~-sontla, y los de Atlan, y los de O~M~OM,y los de .tfo~A~ca~.Todos estos pueblos dichos cran ~andes puebtos; otros mu-chos, de otros pequenospueblos, cran contra ellos y los teniancercados y peleaban contra ellos.

Los mercaderes se defendian en pueblo de OtMK/t~MaMco,que era fuerte; cautivaron los mismos mercaderes a muchos delos naturales, gente principal, y (a) otros muchos principateslos cuales no se contaron; los principalesque se cautivaron tra-tan divisas como principales, cada uno segùn su mancra traian

por orejeras Mocoa-M~~t,con pinjantes que tes tte~t.'an has-ta tos hombros, y trafan por banderas ~Mf?~<ftn' ~~tfa't~-<!< y tamhién brazaletes que se llaman Mttïf/«!M<-o/Estes secontaron que fueron presos de los mercaderc! algunos cautiva-ron a veinte y otros a quincc.

Después que los mercaderes, peleando por cspacio de cua-tro anos, conquistaron la provincia de ~«~Mf. y como t.~doi:los de aquella provincia se les rindieron, tuejc~olos mercaderes<~<t/M~OMr.fque los conquistaron se juntaron y se hablaron.Tomô la mano et mas principal de ellos, y dijo: "{Oh mer-caderes mexicanos ya nuestro seiior ~Mt~o~of/t, dios de la

Page 346: Fray Bernardino de Sahagun

34~

guerra. ha hecho su oficio en favor~cernosen que hayamos con-

quistado esta provincia. ya podemos seguramente irnos a nues-

tra tierra. Convieneque ninguno se ensoberbezca,ni se tenga

por valiente, por los cautivos que hemos cautivado, que !o que

hemos hecho no es mas de haber buscado tierra para nuestro

senor dios ~Mt~'7o~cf/t~t; la paga de nuestro trabajo, porque

pusimos a peligro nuestro cuerpo y nuestras cabezas, y la pa-

ga de nuestras vigilias y ayunos, cuando !!eguemosa nuestra

tierra ha de ser los barbotes de àmbar y las ore jeras que se

ttaman gt«'~o~oyo~!ococ/<, y nucstros bacu!os negros, que se

Ilaman xanactopilli, y los aventadores y ojeaderos de moscas,ylas mantas que hemos de traer ricas, y los maxtles ricos. Solo

esto sera nuestra paga, y la sénat de nuestra valentia, y ninguno

otro de los mexicanosy mercaderes usaràn de estas preseas, los

que no se hallaron con nosotros en los trabajos de esta con-

quista.Y como estos mercaderes estuvieron cuatro afios en la con-

quista de estas tierras, y en todos ellos nunca se cortaron los

cabellos,cuando Hegarona su tierra tra!an los cabelloshasta la

cinta y mas abajo. Cuando el senor de México, que se !!ama-

ha /4/«~o~M, oy6 la fama de como venian estos mercaderes

que habian ido a Ayotlan y habian hecho esta hazana, luegomandô que los fuesen a recibir muy sotemnemente; fueron a

!ccibirtos muchos de los satrapas y otros ministros de los tem-

l'los, y fueron también muchos de los principales de México ymuchos de los nobles. Los satrapas llevaban incienso y otros

perfumes que se usan para incensar; también llevabancaracoles,

que usaban tocar en los templos; llevaban también talegas lle-

nas de estos perfumes; y los principales y nobles llevaban sus

jaquetas vestidas, las cuates usaban para hacer sacrificios en

!os templos.Iban por el camino como en procesi6nen dos rencles,una de

los sacerdotes y otra de los senores. que fuéronse a juntar con

ellos en el pueblo de ~cac/ttnoMfo,y cuando se juntaron con

ellos comcnzaron a quemar incienso y otros perfumes, hacién-

Page 347: Fray Bernardino de Sahagun

343

doles gran reverencia, como antiguamentc se usaba, y cotno hu-bieron hecho todas las ceremoniasque antiguamente usaban, ensu recibimiento,vinieron ordenados por todo el camino delantede ellos; y toda la gente comarcana del camino los sa!!ana nu-rar por gran maravilla. Y como hubieron ttegado a Mexico,ninguno se fué a su :asa, sino fuéronse derechos a la casa delsenor /<AMt~o<.HM,y como entraron en el patio de los palacioscomenzaron a quemar muchos perfumes en los fogones quepara esto estaban hechos, para honra de los dioses, donde el=1sefior/4AMt~o~tMlos recibiôcon grande honra y les habtode es-ta manera: "Amados mios, mercaderes y tratantes; seais muybien venidos, reposad y descansad". Y asi los llevaron luegoa la sala de los mas eminentes varones y generosos, donde porsu orden estaban sentados segùn el merecimientode las hazanas,y como se hubo sentado el senor /M<M~oAnM,luego los mer-caderes pusieron a sus pies todas tas divisas que usaban suscautivos en la guerra.

Habiendo hecho esto, comenz6 uno de ellos a hablar a! se-nor, diciendo asi: "Senor nuestro vive muchos anos: aqui entu presenciahemos puesto el precio, porque tus tios los pochtscaque estamos aqui pusimos nuestras cabezas y vidas a riesgo,y trabajamos de noche y de dia, que aunque nos llamamosmer-caderes y !o parecemossomos capitancs y soldados,que disimu-tadamente andamos a conquistar, y hcmos trabajado y padecidomucho por a)canzar estas cosas que no eran nuestras, sino quepor guena y con mucho trabajo tas alcanzamos",

Oido esto el senor respondi6les diciendo: Tios mios, mu-chas cosas habéis padecido, muchos trabajos habéis pasado, co-mo vatientes hombres fué la voluntad de nuestro senor ~M<A?<-~~ocA~t,dios de la guerra, que ~atistvisbi~ncon !oque empren-disteis, y habéis venido sanos y vivos como ahora os veo, v pa-réceme,por to que habéis traido, que son tas divisas de los cne-migos que conquistasteis, por quien pusisteis a riesgo vuestrasvidas y vuestras cahezas Yo os hago merced de todo ello pa-

1ra que solos vosotros to uséis, porque to merecisteis".

Page 348: Fray Bernardino de Sahagun

344

Hecho esto, luego el senor les mandé dar muchas preseas

en sénat de agradecimiento por sus buenas obras; diôles muchas

mantas de diversas maneras y muy ricas, y muchos tM<Mr~M

muy ricos; dio tambiéna cada uno una carga de mantas de toch-

~OM~c<ïyo~y a cada uno dio una hanega de maiz y otra de fri-

jotes, y cierta medida de chian.

Estuvieron los pochteca en la conquista del pueblo de Ayo-

~OM,donde estuvieron cercados,cuatro anos; al cuarto ano ven-

cieron y desbarataron toda la gente fuerte y valiente de los ene-

migos, los cuales traian divisas particulares. Cuando estaban en

esta conquista oyô el senor de México, .~AMt~o~'M,como esta-

ban cercados los mercaderes mexicanos en guerra contra los

naturales, y envi6 luego en su socorro a Motoccusoma,que aun

no era senor sino capitân, el cual se llamaba ~o<'ofAc<Hco~,con

mucha gente y yendo por el camino con su gente, encontre con

quien le dijo que ya el pueblo Ayotlan era vencido y le habian

tomado los pochteca; y también oyendo los pochteca como iba

en su socorro, saliéronleal camino y dijéronle: "Senor tlacoch-

cdlcatl, vengâis en hora buena; no es menester que vayais mas

adelante, porque ya la tierra esta pacifica y no tenemos nece-

sidad de socorro, porque nuestro senor ~M(~o~ocA<Kla tie-

ne en su poder; ya los mercaderes mexicanoshan hecho su he-

cho". Oido esto. (el) ~acocAc<Kro~se volviô con ellos.

Después de esta conquista ha estado el campo seguro y li-

bre para entrar a la provincia de Andht4ac,sin que nadie im-

pida, ni los ~o~o~co ni los Auahuaca, y los ~~Mt y plu-mas ricas desde entonces se usan por aeà. Y primeramente

las trujeron los mercaderes ricos del Tlatilulco y los usaron,

y también el senor de México ~~Mt~o~tM.

Los dichos mercaderes del Tlatilulco se llaman también ca-

pitanes y soldados disimulados en habite de mercaderes, quediscurren por todas partes, que cercan y dan guerra a las pro-vinciasy pueblos. Quisoles senalar el senor ~AM~M~MMcon be-

zotes de oro, que también trujeron de la conquista, que ellos so-

los los usasen y no otros, como mensajeros del rey; y las otras

Page 349: Fray Bernardino de Sahagun

345

preseas que les di6 y que arriba se dijeron, (que) solo ellos lasusasen en tas grandes fiestas, como era en la fiesta de tlaca--n~M~M'~t y otras semejantes, en las cuales se juntaban enMéxico todas tas provincias comarcanas. Entonces sacabanaquellas divisas, que eran una o dos veces en el ano, cuando vaestaban juntas todas las personas principales de todos los puc-blos comarcanos. En aquellas fiestas acuchillabana los cauti-vos sobre la mue!a o piedra redonda, como se dijo en el segun-do libro. Este era teatro, o espectàcuto,que venian todos a verlos cautivos que se mataban. Algunos de aquellos cautivos queacuchillaban,detenianse en la pelea, defendiéndose, y daban quever a losque tes mirahan, por que mostraban su fortaleza; otros.de pct:o animo, dejàbanse luego matar; otros de los cautivostralanl.osconsigo su dueno en el areito; !tevâban!ospor los ca-bellos los n~asprincipales,compuestoscon las divisas arriba di-chas fy) estaban mirando desde tas sombras o casas donde es-taban aposentados.

Fstos mercaderes eran va como caballeros, y tenian divisaspartic<ares por sus hazanas; si se hac{a alguna fiesta entreano, no se componian con aquellas divisas, sino con mantas de~nagueybien tejidas. Pero la gente noble, que se Ilama pipillinen todas tas fiestas del ano, se adomaban con sus mantas ricasy con todos sus plumajes; pero cuando no era fiesta, sino de

atguno en particular que hac!a fiesta en su casa, los nobles nose aderezaban con mantas ricas y plumajes sino con mantas detchtli bien tejidas; pero aunque se ponian estas mantas, atàban-las de manera que se pareciesen tas mantas que debajo lleva-ban, en demostraci6n de su nobleza, por fantasia

Cuando quiera que el senor de México queria enviar a losmercaderes, que eran capitanes y soldados disimulados, a algu-na provincia para que la atalayasen, J!amàba!osa su casa y ha-M&batesacerca de !o que queria se hiciesey dabales mil seiscien-tos toldillosque ellos Hamanquachtli, para rescatar, y como lostomaban Hevabantosal n<!<</M~t',y alli se juntaban asi los mer-caderes de México como los de Tlatilulco y se hablaban acerca

Page 350: Fray Bernardino de Sahagun

346

('el negocio que el rey les habia encomendado; hablàbanse con

toda curiosidad v cortesia. Después de haberse comunicado,di-

vidian entre si les toldillos, igualmente los de Tlatilulco ocho-

dentos y los de México otros ochocientos; con aquellos tol-

dillos compraban mantas ricas, asi para hombres como para

mujcres, como esta en la letra. Como habian empleado los tol-

dillos que el senor les habia dado en las ropas dichas, compra-

han ellos muchas otras alhajas y atavios para su propio trato

v rescate, asi atav:os de hombres comode mujeres, asi para prin-

cipales como para comunes, como en la letra se cuenta.

CAPITULO III.

DE LASCEREMONIESQUEHAcfANLOSMERCADERES

CUANDOSE PARTfANA ALGUNAPARTEA TRATAR.

Cuando los mercaderes qtterian partirse de sus casas para

ir a sus trabajos y mercaderias, primeramente buscaban el sig-

no favorable para su partida y, habiendo tomado el que me-

jor les parecia para se partir, un dia antes de su partida tras-

quilâbanse las cabezas y jabonâbanse en sus casas, para no

se lavar mas las cabezas hasta la vuelta; y todo el tiern~

po que tardaban en este camino, nunca mas se trasquilaban, ni

<=ejabonaban las cabezas, solamente se lavaban los pescuezos

cuando querian, pero nunca se hanaban. Todo el tiempo del

viaje se abstenian de lavarse y hatiarse, salvo el pescuezo,comn

esta dicho.

Y Ilegandoa la media noche de este dia en que se habian de

partir, cortaban papeles como tenian costumbre, para ofrecer

al fuego, al cual llamaban Xiuhtecutli- la figura de los papeles

que cortaban tenia la figura de bandera, y atahanla en una as-

ta tenida de bermellon. Desque habian apareiado estos papeles,

de noche, pintàbanlos con tinta de ulli, el cual «? derretian es-

Page 351: Fray Bernardino de Sahagun

34~

r

p<tàndo!o en a!gùn punzon largo de cobre, y como cncen'Hanel ulli comenzaba a gotear; y aqucllas gotas ec!)aban!as sobreel papel por cierto orden, de manera que hacian una cara de

persona, con su boca, narices y ojos; decian que esta era lacara del sol fuego. Después de esto cortaban otro papel pariofrecer a 77o~-M~t, para cenirse a los pechos; también le ;)i:taban con ulli una cara, como arriba se dijo; despnes de e'to cortaban otros papeles para ofrecer a yt'ara~ct~/t, que c<el dios de los mercaderes; estos papeles ataban a un bàcu!o decana maciza, por todo él, y a este bâculo después de empapela-do le doraban como dios, v cuando se partian los mercaderesa tratar llevaban sus hàcutos y Hevaban sus papeles pintade~con ulli que era el atavio u ornamento del baculo. Después de

1los arriba dichos cortaban otros papeles para ofrecer a Cecoo~ otli melauac, que es uno de los veinte caracteres o signos

i de la arte adivinatoria, (y) eran cortados en cuatro tiras; pin-

1taban figuras de culebras en los papeles con tinta de ulli, consus cabezas, ojos, bocas y lenguas y su pescuezo de culebra; des-

pués de esto cortaban otros papeles para ofrecer a )os dioses

f Uamados Zaco<K~t' y 77a<'o~o<t, dioses del camino, v erancortados a manera de mariposas, y goteados con gotas de ulli.

Después de aparejados todos estos papeles como esta dicho.luego a la média noche ofrecianlos. Los primeros ofrecfan

fuego, poniéndotos delante del hogar, y luego sa!)an a! !ncd:odel patio de la casa y ponian ordenados los papeles que ofre-cian al dios de la tierra Hamado 7'~o/~ft~/t'; luego ponian orde-nados los papeles que cran dedicados a los dioses de! caminu:

y los papeles que eran dedicados al dios de los mercaderescubrian con ellos el bâcu!o de la cana maciza, (j~ucs) estos pape-les nunca los quemaban, porque cobijaban con ellos a! bacu)o.

Después de haber ordenado su ofrenda, cotno esta dicho, enmedio del patio de la casa, luego se entraban dentro de la ca-sa, y se ponian delante el fuego. en pie, y descabexaban algunascodornices a honra del fuego; habiendo ofrecido las codorni-

jces al fuego, )uego se sangrahan las orejas con unas lancetas

1

Page 352: Fray Bernardino de Sahagun

348

<!epiedra negra, y algunos se sangraban tambtén la lengua;

cnando ya corria la sangre tomàbanla en la mano, y dectan, ~o-

))<t~o. y cuatro veces echaban sangre al fuego, y luego gotea-

ban los papeles que alH estaban ofrecidos al fuego. Hecho

~to salian al patio y echaban de su sangre hacia el cielo, po-

niéndolasobre la nna dd dedo; to mismohacian al oriente, echan-

do cuatro vcces sangre con el dedo, como esta dicho, hacia et

oriente, y to mismo hacia el occidente; luego se volvian hacia

cl norte, que dicen ser la mano izquierda del mundo, y luego

se volvian hacia el mediod!a, que dicen ser la mano derecha

del mundo, haciendo !o propio que arriba se dijo, y aIH aca-

baban de echar la sangre.

Después de acabado de echar la sangre hacia las partes ya

dichas, salpicabanlos papeles que estaban ordenados en el patio,

con sangre; hecho esto entrâbanse otra vez dentro de la casa,

delante del fuego, y hablaban de esta manera: "Vive muchos

anos, noble senor Tlalxictcuticac,Nauhiotecatl -estos son nom-

bres del fuego, que estan en vocativo- senor, ruégoos que reci-

bais pacificamente esta vuestra ofrenda, y perdonadme si en

algo os he ofendido". Dicho esto ponian los papeles que esta-

ban dedicados al fuego sobre las brasas, y luego echaban copal

blanco, muy desecho y muy oloroso y muy blanco, y muy pu-

ro y limpio, y mettante debajo del papel, para que luego se en-

cendiese y cuando estaba ardiendo el papel y copal, el ofrecien-

te lo estaba mirando, y si ve:a que el papel humeaba y no ar-

dia, tomaba mal pron6stico; comenzabaa temer que algûn mal

le habfa de venir, entendra que en el camino habia de enfer-

mar mas si veia que luego se encendia y ardia, y respendaba,

holgâbase mucho porquc de alli tomaba buen pronôstico, y de-

cia "Hame hecho merced nuestro senor el fuego, que me

ha dado a entender que sera prospère mi viaje" Habiendo

hecho esto sa!:a al patio, donde estaban ordenadas las demas

ofrendas, y tomaba cada una de ellas, y levantaba la primera

como ofreciéndola hacia el oriente cuatro veces, y otras cuatro

al occidente,y asi a las otras partes del mundo. Tomaba prime-

Page 353: Fray Bernardino de Sahagun

349

ro la ofrenda que estaba dedicada al dios Tlacotzontli, y lue-

go la que estaba dedicada al dios Cecoatl; esta ponia sobre lasutras. Despuésde hecha la ofrenda a tas cuatro partes del mun-do con cada una, como esta dicho, luego las tomaba todas jun-tas, y las ponia en el fuego que habia encendido en el patio.luego hacia un hoyo en medio del patio y alli enterraba las ce-nizas de los papeles que se habian quemado, asi dentro de ca-sa como fuera, y cogia la ceniza de tal manera que no tomabanada de la otra ceniza del fuego, ni tampoco atguna tierra delsuelo.

Esto todo que se ha dicho se hacia a la media noche, y en

amaneciendo !uego enviaba a llamar este que hacia esta ofren-da –(to) que era comùn a todos los mercaderes cuando se

partian- enviaba a Ilamar a los principales mercaderes,capita-nes disimulados,y a los otros ricos mercaderes que trataban en

comprar y vender esclavos, y también juntaba a los mancebos

y a las viejas y a las otras mujeres sus tias; y después quetodos estaban juntos, tavabanse las manos y las bocas (y) he-cho csto ponian delante de cada nno comida; en acabando decomer todos, tavàhanse otra vcz las manos y bocas, y luegoles ponian delante sus jicaras de cacao y bebian, y tuego les po-nian delante las canas de humo para chupar.

Y el que los habia convidado, tue~o se sentaba delante dpellos y comenzaba a hablar de esta manera: "Sea mucho enhora buena la venida a esta mi pobre casa; quiero que oigàisalgunas palabras de mi hoca, pues que sois mis padres y mis

madrés, haciéndoos saber de mi partida, y para este proposit"os hecho Ilamar y convidar, para lavaros las manos y !x)casan-tes que deje este barrio y este pueblo, porque ya tengo compra-das las cosas con que tengo de rescatar por los pueblospor don-de fucrc; tengo compradas muchas navajas de piedra, y mu-chos cascabeles, y muchas agujas, y grana. y piedra lumbre;

por ventura me dar& buena dicha el senor por quien vivimos,y que nos gobierna, esto es con !o que me dcspido de vuestrasmaternidades y patemidades". Habiéndoles dicho estas pata-

Page 354: Fray Bernardino de Sahagun

35°

bras, respond!an!e los mercaderes principales de los barrios,

que son uno que se MarnaPo~ otro Auachtlan, otro Atla-

«/!<:o,como esta en la letra.

Cuando alguno hacia convite, ordenàbanse los convidados

de esta manera en sus asientos Sientansc todos juntos a las

paredes, en sus petates e icpales; a la mano derecha se sienta

la gcnte mas principal, por sus grados y orden de principalidad,

como son entre los rnercaderes ~o~~c. tlatoque; y a la otra

parte, que es la mano izquierda, se sentaban los que no son tan

principales, por los grados y orden de su principalidad, como

es entra los mercaderes de aquellos que llaman M~o~o,

las extremidades de estas dos partes, ocupan los mancebos,or.

denadospor su principalidad. El que primerohabla, respondien-

do a la plàtica que hizoel que los convidô es el principal,que esta

en el primer asiento de la mano derecha, y dtce de esta ma-

nera "Esta muy bien dicho lo que habéis dicho; en vuestra

presencia habemos oido y entendido vuestras palabras, desea.

mos los que aqui estamos que vuestro camino que ahora queréis

comenzar sea prospère y que ninguna cosa adversa se os ofrez-

ca en vuestro viaje; id en paz, y poco a poco, asi por los lla-

nos como por las cuestas convienc empero que vay&tsapareja-

do para lo que quisiere hacer en vos nuestro senor que gobier-

na los cielos y la tierra, aunque sea destruiros del todo, ma-

tàndoos con enfermedad o de otra mancra; rogamos empero a

nuestro senor que antes murais en la prosecucion de vuestro

viaje, que no que volvàis atrâs, porque mas querriamos oir que

vuestras mantas y vuestros MO.t~ cstnviescn heclios pedazos

por esos caminos, y derramados vuestros cabellos, para que de

esto os quedase honra y fama, que no que volvtendo atras dié-

scdcs deshonra a nos y a vos; y si por vcntura no permitiese

nuestro senor que murais, sino que hagais vuestro viaje, te-

ned por honra el corner sin chilli y sin templamiento de sal, y

el pan duro de muchos dias, y el a~'Mo~tmal hecho, y el ma!z

tostado y remojado; guardaos hijo de ofender a nadie con pa-

labras o con obras, sed con todos reverente y bien criado; mirad

Page 355: Fray Bernardino de Sahagun

hijo que si os ha dado dios de los bienes de este mundo, no osaltivezcâispor eso, ni menosprecéisa nadie: cuando os juntâre!scon los que no conocéis, o con algul de T~MocA~OHo de

Quauhtitlan, o de ~c~o~co, o de T~Mt~o~ocAco,no los

despreciéis; hâbtadtes, saleidadles humildemente, y si dios osttevare a los pueblos donde vais a tratar servid con humitdad

yendo por tena y barriendo la casa, y haciendo fuego, y re-

gando, sacudiendo los petates, dando agua manos y haciendotodas las cosas que tocan a los servicios de los dioses, como eshaccr penitencia, y traer ramos, sed diligente y curioso en to-das las cosas de humildad; esto habéis oido, y bàsteos; no quic-ro decir ma!<

Los que hacian estos convites, que convidaban a los prin-cipalesmercaderesy de los demas barrios, eran personas de cau-dal y mercaderes que ya tenfan costilla para gastar con susconvidados; empero los que eran pobres que aun no tcn!ancaudal, convidaban a solos los mercaderes de su barrio: Per"el que habia de ir por capitàn de la compania de los que iban,no solamente convidaba a los de su barrio, pero también a to-

que habian de ir con él; y si at~uno de estos eran nuevos en eloficio o cran mancebillosque nunca habian ido en otro cami-

no, y este era el primer camino que echaban a mercadear, aestos mancebillosmercaderes noveles, sus padres y sus madréslos encomendabana! capitàn, rogàndote muchoque mirasen porellos, como queda dicho en los libros de atràç, tratando deesta materia.

Y cuando ya se querian partir para ir su camino, primeruse juntaban todos en la casa de! mayoral que va por capitantambién alli se juntan todas las cargas de sus mercaderias, ylas cosas que llevan encomendadaspara vendertas, de tos mer-caderes viejos que se ttaman ~f/t/ fo~o~MC,que ettos no ibanen c~tcviaje, sino que cncomendahansus mercaderias para quc ilas vendiesen, y después partian con ellos la ganancia cuandovoMan. Tan~bicnencomendabanalgunas mujeres tratantcs sus

Il

mercaderias, para que hiciesen !o mismo; todos juntos, se jun-

Page 356: Fray Bernardino de Sahagun

35~

taban en aquella casa y disponian sus cargas, y esperaban a!!ï

hasta que partiesen en su presencia. También juntamente junta-ban la provis!6n para el camino, como ~MoMty otras cosas, ytodo lo juntaban dentro de la casa, de noche; teniendo ya to-

do junto, !o que se habfa de cargar, hacfan sus cargas en los

cacaxtles, y daban a cada uno de estos que tenian alquilados,

para que las Hevasena cuestas la carga que habian de llevar, yde tal manera las compasabanque no eran muy pesadas, y lle-

vaban igual peso esto se hacia por el orden que daba el que iba

por capitàn A los que nuevamente iban a aprender aquel ofi-

cio, que eran mancebillos,no los cargaban con carga, sino man-dàban!es que llevasen to que se habia de beber, como pinolli, ylas jicaras y los meneadores o revolvedores, que eran por la

mayor parte hechos de conchas de tortuga.Habiendo ya concertado todas tas cosas que habian de !te-

var, a la noche, ponianlotodo en la canoa o canoas, una o dos o

tres, que eran para esto aparejadas (y) habiendo puesto to-

das tas cargas en las canoas, volviase el capitân a Jos viejos yviejas que alli' estaban esperando su partida, y deciales de estamanera: "Aqui estais presentes, senores y senoras, ancianos

honrados, cuya ancianidad es tanta que apenas podéis andar;quedaos en hora buena, ya nos vamos porque hemos oido losbuenos consejos y avisos que teniades guardados en vuestro pe-cho, para nuestro aviso y doctrina, palabras que con tagnmaslas recibimos; ya con esto contentos y esforzados dejamos nuea-tro pueblo y nuesttas casas, y a nuestros hijos y mujerea, y anuestros padres, y amigos, y parientes, los cuates creemos queno nos echaràn en olvido por cstar ausentes".

Luego los viejos y viejas le respondian: "Hijos nuestros,esta muy bien !o que habéis dicho, id en paz, deseamosque nin-

puna cosa trabajosa se os ofrezca; no os dé pena el cuidado devuestras casas y de vuestra hacienda, que aca haremos !o quedcbemos ya os habemosdicho !o que nos cumplecomo a hijos,con que os habemos esfnrzado, exhortado y avisado, y casti-

gado mirad que no echéis en o!vidc' las palabras, consejos y

Page 357: Fray Bernardino de Sahagun

353

exhortacionesque vuestros padres y madres han puesto en vues-tro seno; mirad hijos que esos mozuelos que van con voso-tros, que no tienen experiencia aun de los trabajos de tos ca-minos, que los habéis de t!evar como por la mano; serviroseis de ellos, para que donde ttegàredes, os hagan asentaderosde heno y aparejen los lugares donde habéis de corner y dormir,con heno, y también tened gran cuidado de imponerlos en lascosas del servicio de los dioses, que es el repartimiento de lasnoches y las vigilias de ella, para que con toda diligencia seejerciten en ellas; no seàis negligentes en imponerlos en todabuena crianza, como conviene a los mancebos". Con esto se

despedian de ellos del todo. Y después que habian acabadode hablar los unos, con los otros, luego se levantaban todos yestaba hecha una hoguera de fuego grande, cerca de la cual es-taba una jfcara grande teiiiclade verde y liena de copal, y cadauno de los que se iban su camino tomaba una tajada de copa!. yechaba en et fuego; y luego se cntraban de rondon en la canoa.

Ninguno entraba entre tas mujeres, ni se vot\a a mirar atràs.aunque alguna cosa se le hubieseolvidado en casa, ni procurabapor ella, ni hahlaba mas a los que quedaban; ni ninguno de los

que quedaban, asi de los viejos como de tas viejas mercaderes,se mudaban para ir hacia donde iban, ni siquiera un paso; ysi alguno tornaha a mirar atrâs de aquellosque iban su camino,tomahan de ello mal aguero, tenianlo por gran pecado

De esta mancra ya dicha se partian los mercaderes, para ira tratar a lejas tierras.

CAPITULO IV.

DE LOQUEHACtANENLLEGANDOA DONDKÏBAX.

Despues que los mercaderes ttegaban a la provincia dondeiban, o Anahuac o a otra, tuego sacaban tas mantas ricas, y las

naguas ricas y camisas ricas de mujeres, que les hah!a dadu

thht<~U.M

Page 358: Fray Bernardino de Sahagun

354

Il

el senor de México esto se !o presentaban delante del senor,

satudandotede su parte, y como recibian los Mnores de aquella

provincia estos dones, luego ellos presentaban otros dones de

otra manera, para que fuesen de su parte presentados al se-

nor de México, cran estos dones plumas ricas de diversas ma-

neras y de diversos colores. Entraban en la provincia de Ana-

huac no todos, sino aquellos que iban de parte del senor de

Mexico con quien estaban aliados y confederados. que eran

los tenochcas, o ~<<«~<M,o los de ~«t~o~ocAco, o los de

~~c~o~o~o, o los de Quauhtitlan; todos iban acompanadoslos

unos con los otros. iban todos juntos hasta el pucbtn de Toch-

<<<'< En ese pueblo se divid!an, unos iban a ~M<f/<t<o<Ayo-

<~M;otros iban a /d/tMac Xicalauco.

Los mercaderes de Tlatilulco dividianse en dos partes, ylos tenochcasen otras dos, y los que acompanaban a estas par-ciatidadeso divi~ioneseran los de ~«t/~o~orAfo o /4~co~o~o'-

c«, y de 0<tCM/~(//a)!.Cnando ya iban a entrar en aqueUasprovincias que va ha-

h!an pasado de Tochtepec, todos ihnn a punto de cherra con

sus rodelas y con sus espadas, como ellos tas usaban, y con sus

banderas, porque pasaban por tierra de (?uerra. En atj~unas

partes rccib!andano de los enemiROs;en otras partes cautivaban

de ellos. Desque itcgaban a A't'co~ncodaban el presente quellevaban de mantas, o naguas y /tM<~M,y tMo.f~Mmuy labra-

dos y ricos; dabantos como esta dicho, a los principa!e!Y !uepo también los mercadercs sacaban tas joyas de oro

y piedras que sabian que eran preciosasen aquella provincia,una

de ct!as era como corona de oro, otra rra como una ptancha de

oro dclgada y flexible,que se ccman a la frente, y otras de otras

maneras; todas estas joyas cran para los senores. Llevaban

también otras para las scnoras, que eran unos vasitos de oro

donde ponen el huso cuando hilan, otras cran orejeras de oro,

otras orejeras de cristal. También llevaban para la Rente co-

mûn orejeraa de piedra negra que ttaman <K, y otras de co-

bre muy lucidas y pulidas; también llevaban navajas de pledra

Page 359: Fray Bernardino de Sahagun

~55

negra que se llama t~t para raer los cabellos, y otras navaji-tas de punta para sangrar; también llevaban cascabete:tcomoellos los usaban, y agujas como tas usaban, y grana de tunas,y piedra lumbre, y tochomitl; llevaban también una cierta yerbamuy olorosa, que llaman ~oc~o~t y otras que llaman .rocAt~o~.

I.os principalesmercaderes que se ttaman 7'~o/ftMtM~,~CM-

Mt~tc,llevaban esclavos para vender, hombres y muchachos, ymujeres y muchachas, y vendianlos en aquella provincia de

~ce~eMco,y cuando los llevaban por la tierra de enemigos Ile-vabantos vestidos con armas defensivas para que no se los ma-tasen los enemigos, que eran los de 7'cAMaM~ccy los de 7'M-

~of~M,y los de Chiapanccatl, por cuyos termines iban; y cuan-do ya tt~ana entrar en la tierra de los enemigosenviaban mensa-

je a los de la provincia a donde iban, para que supiesenque iban

y les saliesende paz. Y yendo por la tierra de los enemigosibande noche, y no de d{a. Como llegaban los mensajeros a darmandado a Anahuac, luego los senores salian a recibirtos, ytambiénvenian aparejados de guerra con todas susarmas, y reci-bianlosen mediodel caminode los enemigos,y de alli tos Hevaban

consigo hasta su tierra, que es ~M<MMoc~tfo/anco,' en !!c)~andolos mercaderesa la provinciade ~J/tMo<'Xicalanco, luegodabana los sonores !o que e! senor de Mexico tes enviaba, y sa!uda-banle de su parte, y tue~ el senor, o senores de la misma pro-vincia, del pueblo de .Y«-o/<!«fo,y det pueblo de Cimatecatl, yOMo<t<~M<~co,les daban grandes piedras labradas, verdes, y otrosrAa/c/tt/tMt/Mlabrados, largos, y otros fAo~/MAMt~Mcolorados.

y otras que son esmeraldas, que ahora se ttaman çM~o~/t.otra manera de esmeratdas, y otras muchas piedras de muctnsmaneras. También tes daban caracoles colorados, y avaneras

coloradas, y otras avaneras amarillas, y paletas de cacao amari-ttas, hechas 'ie conchas de tortuga, y otras paletas tambien de

tortugas pintadas como cuero de tigre blanco y negro: datan-tes plumas ricas de muchas maneras, y cueros labrados de bes-tias fieras.

Todas estas cosas traian los mercaderes de aquella provin-

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3~'

cia de Xicalanco para el senor de México, y comovotv~n y lle-

gaban a México, tuego to presen~abanal senor, de esta manera

dicha. Hacian sus viajes lus mercaderes de Mexico que ttamaban tfc«t«'t«'Mç«<yendo a aquella tierra de Anahuac, que esta

cerca de enemigos de los mexicanos. El senor de México que-ria mucho a estos mercaderes, teniatos como a hijos, como a

personas nobles y nmy avisadas y esforzadas.

CAPITULO V.

DE DONDË NACI6 QUE LOS MERCADERES SE LLAMARON

NAUALOZTOMECA

La razôn por que cierta parte de los mercaderes se Ham<

tto«o~o~«'co es, que antcs ()ue s~.conquistase la provincia de

y.:«)<!fo//<!ttlos mercaderes mcxicanosque entraban a tratar en

aquella provincia disimutados, tomaban el traje y lenguaje de

la misma provircia, y con csto trataban entre ellos sin ser

conocido por mexicanos. Kn esta provincia de 7'~tM<a~OMse

hace et ambar, y también plumas muy tarRas que llaman ç<~t-MMt,porque alli hay mucbas aves de estas que ttaman ~«e~a~-

/p<(;~M~,espccial en el tiempo de vcrano. que comen alli tas

bellotas; también ttay muchas avcs que ttaman .nM/t/o~oMtCy

otras que se llaman e/<a/c/nt<A~~o~t<que vienena comer el fru-

to de un arbol que llaman v/-rf.f~ y cuando cazan estas avcs

que ttaman ~'tM/t~~o~no las osan tocar con las manos, sino querozan de presto hcno verde para tomarlas, de mancra que las

manos no Ileguen a la pluma, y si tas toman con tas manos

desnudas luego el color de la pluma se deslava, y se para co-

mo amortiguada del color de ~zut ctaro deslavado; hay tam-

bién en aquella provincia muchos cueros muy preciososde ani-

males fieros. Estos mercaderes que se ttamaron MOMa~OMWO

comprahan c:;tosrosat dictas, rcscatat)antascon navajaa de t«-

Page 361: Fray Bernardino de Sahagun

357

tli y con lancetas de !o mismo, y con agujas y cascahc!cs,y c~n

grana, y piedra alumbre, y con almagre, y con unas madejas quese llaman ~fAM~ hechas de pelos de conejos; todas estas co-sas tetuan estos mercaderes que se ttaman naualoztomeca, con

que rescataban el amb~r de que se hacen los bezotes ricos yotros bezotesque Ilamabantencolli,los cualesusaban los homhresvalientes por muestra de su vatent!a, que no temian la mucrteni la guerra, y eran muy diestros en el arte de pelear, y decautivar.

Rescataban con !o dicho arriba también plumas ricas comocran ~«~.M/M,y .rtM/<o~. y cAo~/ttM/t~/o~,y si alguna vczlos conocian a estos mercaderes mexicanos los naturales, luegolos mataban, y asi andahan con gran peticro y con gran m!edo:

y cuando ya venian, y salian de acluellaprovincia para venir asu tierra, venfan con los mismos trajes, que entre aquella ~en-te habian usado, y en He~andoa 7'oc/t/~c. donde cran tenidosen mucho, alli dejaban aquel traje y tomaban el traje mexica-no, y alli los daban bezotes de àmbar, y orcjeras y mantas demaguey, tejidas como tela de cedazo, y les daban aventaderoso moscaderoshechos de plumas ricas, y también les daban unosbacu!osadornados con unas borlas de pluma amarilla de papa-gayos, con que venian por el camino hasta !!eRara Mexico. Fn

!!egandoa México, luego iban a ver a los principalesmercaderes

y daban rc!aci6n de toda la tierra que habian visto, estos quese llamaban Mo«o/or<o~<'ca.

Habiendo o!do los principales mercaderes la retacion de !oque pasaba, iban !ue~oa dar noticia nt sefior de México, y de-cian "Scnor nuestro. lo que paM en !a provincia de 7'.?nt<!r<Ilan, y !o que en d)a hay es esto, !o fj~e te traemos y esta envuestra presencia, y este no to hcmos habido de hatdc. que lasvidas de algunos ha costado; at~unos n<n«!/o~n:<tt'<'<Tmuricronen la demanda" Habiendcte contado por mcnudo todo !o quepas6, conctuyendodecian "De esta mancra que habemos di-cho han buscado vuestros sicrvos tierra para nuestro senordios ~Mt~o~oc/t~t: Primero descubrieron la provincia de

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358

Anahuac, y la pasearon, que estaba toda ttena de riquezas, y es-

to secretamente,como espias que eran disimulados como merca-

deres".

Después que muri6 el senor de México que llamaban Ahuit-

.;o~M, fué electo por senor Mo<<'f<M!OMM,que era natural de

7'enochtitlan, (y) como fué electo guardaba las costumbres que

tenian los mercaderes y honrabatos y particularmente honraba

a los principales mercaderes, y a los que trataban en esclavos,

y los ponia cabe si, como a los generosos y capitanes de su

corte, como !o habian hecho sus antepasados. Y los senadores

que regian al Tlatilulco y los que regian a los mercaderes es-

tuvieron muy conformes y muy amigos, y muy a una, y los se-

nores mercaderes que regian a los otros mercaderes, tentan por

si su jurisdicc!6n y su judicatura; y si alguno de los mercade-

res hacia atgûn delito, no los Ilevabandelante de los senadores.

a que ellos los juzgasen, mas los mercaderes mismos, que eran

sonores de los otros mercaderes, juzgaban las causas de todos

los mercaderes por si mismos. Y si alguno incurria en pena

de muerte ellos le sentenciaban,y mataban, o en la carcel, o en

su casa, o en otra parte segûn que to tenian de costumbre.

Cuando los cônsutes se sentaban en la audiencia aderezaban-

se con atavios de gravedad y de autoridad, ponianse barbotes

de oro u otros barbotes de otras maneras, y los seiiores que re-

gian a los ~oc/t~co,cuando juzgaban, compon!ansecon los ade-

rezos arriba dichos, tos cualeseran también insignias de que eran

valientes,de que habian ido a la provincia de Anahuac, entre tos

cnemigos. También se componiande estos aderezos en tas gran-des fiestas. También los sonores que regian los mercaderes te-

nian cuidado de regir el ~M~MM,y todos los que ~n et compra-ban y vendian, para que ninguno agraviase a otro ni injuriasea otro, y a los que delinquian en el <tdMÇMMellos los castiga-

ban y ponian los precios a todas tas cosas.

Y cuando alguna vez el sefior de México mandaba a los

mercaderes disimulados que fuesen a alguna provincia, si alla

tos prendian o los mataban sin dar buena respuesta, o buen

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359

recibimiento,a lus que iban como mensajeros del senor de Me-xico sino que los prendian o mataban, luego el senor de Méxicohaeta gente para ir de guerra sobre aquella provincia,y enel ejér-cito que iba los mercadereseran capitanesy oficialesde! ejército,elegidos por los senores que regian a los mercaderes; cttos da-ban el cargo a los que iban y los instruian de !o que habian dehacer. Etegian también por capitin general a uno de los prin-cipales mercaderes que se ItamabaOMoA~oyoM<M. Por man-do de este se hac!a la gente para ta guera en México, y en

7'Mcofo, y en ~fMM-o~o,y en Coatlichan, y en CAo~co,y en

T~M~t~ocAco, y en Axcapotxalco,y en QMaM/t~aM,y en Otum-

ba; de todos estos tugf.res dichos se recogia la gente para ira esta guerra, que tocaba a los mercaderes. Yendo por los

caminos, al puebloque ttegaban los de TTo~M~fo,todos se apo-sentaban en una casa y ninguno faltaba; y si alguno forzaba a

alguna mujer, los mismos principales de los del Tlatilulco se

juntaban y le sentenciaban, y asi le mataban; y si alguno delos ~ocA~c<Mdel no~t~co enfermaba, y moria, no le entcrra-ban, sino ponianle en un cofo.r<K,como suelen componer los di-funtos, con su barbote, y tentante los ojos de negro y teiiiantede colorado el rededor de la boca, y ponianle unas bandas blan-cas por el cuerpo, y ponianle unas tiras anchas de papel a ma-nera de estola, como se la pone el diAcono,desde el hombro alMbaco; habiéndolecompuesto,ponianleen un cacartlt y atdban-le en el muy bien, y Hevâbantea !o alto de atgûn monte, y ro-nian el cacaxtli levantado, arrimado a un palo, hincado en tie-rra, y alli se consumia aquel cuerpo, y decian que no moria,sino que se iba al cielo en donde esta el sol. Lo mismo deciande todos los que morian en la guerra, que se habian ido adonde esta el sol.

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360

CAPITULO VI.

DE LA CEREMONIA QUE SE HAC~A A LOS MERCAHERES CUANDO

LLEGABAN A SU CASA, QUE SE LLAMA LAVATORIO DE

PIES.

Cuando los mercaderes venian de mercadear de otras provin-cias, a su casa, no entraban de dia en et pueblo ni en su casa,sino ya de noche, y aun esperaban et signo prospère como es

el signo de ce calli, o chicome <'<!?;tenian por prospère signoa este ce calli, o una casa, porque decian que las cosas que tra-

ian entraban en casa de tal manera que at! habian de perseve-rar, por ser cosas de dios, y luego la misma noche, iban a ver

a su principal, debajo de cuyo regimientoestaban; ibanle a hacer

saber como habian Ilegado sanos y vivos. Decianle de estamanera "Singutar varon, estéis mucho en hora buena; sabed

que soy venido con salud y vida". Después que habia hablado

a aquél, deciate: "a la manana iré a ver a nuestros padres ymadres, los mercaderes viejos, iràn a heber un poco de cacaoa mi pobrecasa a donde hasta que nuestro sen'orme llamevivo"El principal le respondia "Seàis muy bien venido, amigo mio,

ya habéis hecho placer a vuestros padres y madres los mercade-res antiguos; ellosos hablaran manana idos ahora a descansar".

Habiendo este mercader hablado a su principal y a los otros

mercaderes,y habiéndotesconvidado, la noche precedenteal con-

vite, a la média noche cortaba papeles para ofrecer en agrade-cimiento de que te habian ayudado los dioses para que fuesesu viajc prospère; cortaba tos papeles que eran menester parael fuego, y los que eran menester para Yiacatecutli,dios de los

mercaderes; habiendo cortado los papeles ofrecialos a la medianoche a estos dioses, en had.niento de gracias; y habiendo

hecho este luego daba orden para la comida, que era menester,como eran gallinas, empanadas y pastelejos de gallina, y tam-bién gattina cocida con maiz, que ellos llaman totollaolli; y pro-curaba que se hicicse muy buen cacao mczctado con especias,

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36r

que se ttama <coMoc<M~<,y los mercaderes convidadosluego ibana la casa dei convite; -que solian taner a aquella hora los sà-

trapas, como ahora se tarie a la pelde, u hora de prima-.En habiéndose juntado los mercaderes, asi hombres como

mujeres y los parientes del mismo que hacia el convite, daban

tuego agua manos, lavabanse las manos, y las bocas, y luegosalia la comida; salia dotante de todo la ofrenda, o comida deldios Xiuhtecutli, que es el fuego, y ponianla ordenada, delan-te del hogar, que eran cabezas de gallinas en cajctes, con suwoMt;luego ponian comida delante de la imagcn (de) ~«K-o-tecutli, dios de los mercaderes,y en acabandode dar estas ofren-das a estos dioses, luego daban comida a los convidados. Ha-biendo comidotornaban a lavar las manos v las bocas; luego sa-ttan por su orden las jicaras de cacao, que Hamaban ~o~cd-

fMO~y luego ponian una jicara delante de Xiutccutli que es elfuegoy otra delante de J~oco~<-t<</t,dios de los mercaderes,y da-han luego a todos los convidados a cada uno su /<c<!w<t~; a!a postre daban canas de humo para chupar.

Y en acabando de com<. y de beber. estaba cada uno en sulugar, sentados, esperando !o que les habia de dar el que losconvidô, que llaman ellos ~MtMMCM~c/ttMo,qu': quiere decir, donde viejo venerable. Daban a los principales a cada uno dos/fcOMta~ que se llaman <r\'o/<'c~,y a los dcmàs daban a c~<)auno, uno, y juntamente daban a cada uno doscientas almen-dras de cacao, y cien granos de aquella especia que Haman~<'OM<!c<u'y a cada uno daban una paleta de tortuga, con quese revuelve el cacao; de esta manera hacian todos los merca-deres cuando venian de lejos.

Habiendo ya hecho todo !o que arriba se ~!ijo.el mcrcadcrque habia ttegado de provincias lejanas tuego se ponia delantede sus convidados,y les hahlaba de esta mano'a "Aqui estais

presentes, sonores, sabéis que fui a ejercitar mi of~'io de mer-cader, con las cargas y con los bacutos y con fOt-o.r'/M,y hevuetto. hame guardado nuestro senor todo podero <1eia muer-

te por ventura hice algunas ofensas o injurias a ) i< pr6ji-

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362

mos, esto a!gùn tiempo !o oiréis y sabréis, porque tengo muchas

faltas y perados; he sido di~no de ver otra vez vuestras caras,como ahora !o veis, he venido otra vez a juntarme con mis pa-rientes, tios y tias, y sobrinos y sobrinas; por ventura el se-

nor todo poderoso tendra por bien de me matar entre ellos

manana, o esotro dia; esto es, senores, !o que habéis oido".

Luego los que estaban presentes le respond!an de esta ma-

nera "Aqui estas, hijo, en tu presencia hemos comido y bebi-

do el fruto de tus trabajos, que has padecido andando por los

montes y por los valles, y el fruto de tus suspiros y lloros que

presentaste delante el senor todo poderoso, hemos aqui recibi-

do !o que has derramado de la m!sericordiaque dios contigo hi-

xo, en darte los biencs temporales que has traido; aunque nos

has dado de comer y beber ~cerrarnos has la boca, por ventura?

~Por ventura por esto te temeremos? ~Por ventura con esto

nos impedirâs de hablar, para que no digamos como padres la

doctrina que debemos dar a nuestros hijos? ~Queremos saber

de donde hubiste la comida y bebida que nos diste? ~por ven-

tura has robado, o hurtado en alguna parte !o que trujiste? ~opor ventura eres jugador de pelota, o por ventura enganaste n

algunas mujercillas,o por ventura has tomado !o suyo a su due-

no? ~Por ventura la comida y bebida que nos has dado no

es ganada limpiamente, (o) por vcntura se tiene revuelta algu-na suciedad o polvo, o estiércol? No !o sabemos, ignoramoslo;si tal cosa has hecho, haste despenado y arrojado en alguna

grande barranca, o te has despenado de algfin muy alto risco,

y si esto asi pasa, ningùn merecimiento !tabrâs de to que has

hecho. Aqut has recibido la doctrina que los padres deben dar

a sus hijos, que son reprensiones y castigos duros y asperos,

que pungen y Hagan !o interior del corazôn y de las entrana.s,

y son estas reprensiones los azotes y hortigas con que castiganuestro senor dios".

Y despuésde haber dicho estas palabras y reprensionesqueson como pedradas y palos, a la postre le consuelan y le sa-

ludan con lâgrimas, y le vedan soberbia y altivez, y que no

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3~3

se artibuya asimismoto que gan6, sino a la misericordiade dios

que le di6 la hacienda que trujo, que son plumas ricas y pie-dras preciosas y todas tas demàs cosas que habfa traido. Conestas palabras los mercaderes viejos provocaban a tàgrimas ya la humildad a estos tratantes que venian prospères, para queno menospreciasentas mercedesde dios. Y aquel que oia estas

palabras, no se enojaba de oirlas mas antes se humillaba y agra-decia aquella buena obra, y respondia con tàgrimas: "Senoresmios, tengo en gran merced la misericordia que se me ha hechocon esta correcci6n; os he dado pena, y congoia. Quién soyyo para que se me hayan abierto los tesoros de vuestras entra-fias? Por ventura como soy pobre otvidaré y perderé estas pa-labras, mas divinas que humanas quiza no las tendré en aquellaestimaci6n que debiera y ellas merecen; descansad y reposad".

Estas palabras de los viejos, y viejas eran tenidas en muchode los mancehos a quien se decian y guardâbantas como tesoroen su corazôn, sin perder ninguna de eUas,y los viejos y vie-

jas decianlas a aquellosmercaderes mozos que traian ganado desu trato atgun caudal, y holgaban de oirlas, y para esto los con-v!daban y decian a los de su casa: "Senores y sefioras, nues-tro senor me ha dado de sus bienes; por ventura por estaocasi6nme he ensoberbecidoy he menospreciadoa mis prôj!mos,quiero oir tas buenas doctrinas y consejos de los viejos; ven-gan y Hamense". De esta manera hablaban los mozos bien cria-dos, y bien doctrinados y para que los viejos, diesen estos con-

sejos, y doctrina, como arriba se dijo, convidàbantoscomo estadicho; y con esto el oficio de los mercaderes era muy honrado,y ninguno de ellos era vicioso, tenian en mucho y guardabanmucho tas doctrinas y consejos de los viejos.

Ya arriba se dijo de la manera que volvian de los largoscaminos de sus tratos, y por los caminos por donde venian, novenfan sin hacer muchas ofrendas y sacrificios donde quieraque hallaban CMMu oratorios de los fdolos, hasta ttegar al pue-blo de /AMMCOM;alli paraban y alli miraban et signo prospèrepara entrar en su tierra, y Hegadoel signo que era prospère, o

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3~4

cerca de él, pardan de priesa para venir a sus casas, para en-

trar durante el signo y entraban de noche y en canoa, secreta-

mente, y nadie veia .0 que trUan porque !o encubrian mucho,

y no iban derechos a '.u rasa, sino cntr&bansederechcs en la

casa de a!gûn su tto o tia, o de su hermana, o de atgun otro de

quien confiaban que tendria secreto, que era humilde y calla-

do y cuerdo, y que no tomaba !o ajeno. Alli, en aquella casa

los barqueros ponian de presto todo !o que trafan y se volvtan

de noche a sus casas, y desque amanecia no habia rastro ni se-

nal de nada y el mercader dueno de aquella hacienda no confe-

saba, ni dec{aque aquella hacienda fuese suya, mas antes dec!a

a los de la casa "Esta hacienda que traigo guardadla, no pen-séis que es mia, ni penséis que como cosa mia os la doy a guar

dar, que es de los senores mercaderes principales; ellos me la

encomendaron, que la trujese aqui". Y por los pueblos pordonde pasaban en todo el camino, ora fuese en Tochtepec,o en

Andhuac, o Xoconochcoen todos los pueblos que entraban, no

decian que aquella hacienda fue? suya; antes dectan: "Esta

hacienda que traigo no es mia, es de nuestros padres y madres,

que son los mercaderes principales".De esta manera vivian los mercaderes, no se levantaban a

mayorescon sus haciendas,mas antes se abajaban y huniillaban;

no deseaban ser tenidos por ricos ni que su fama fuese tal mas

antes andaban humildes, inclinados, no deseaban honra ni fa-

ma andàbansc por alli con una manta rota, temfan mucho a

la fama y a la honra, porque como se dijo arriba el senor de

México queria mucho a los mercaderes y tratantes, que trata-

ban en esclavos, como a sus hijos. Y cuando se altivecian y

desvanecian,con et favor y honra de las riquezas, et senor en-

tristec!ase y perd!atcs et amor, y busc&batesalgunas ocasiones

falsas y aparentes para abatirlos y matarlos, aunque sin culpa,

sino por odio de su altivez y soberbia; y con las haciendas de

ellos proveia a los soldados viejos de su corte, que se llamaban

<~M<M'AtcA<c<tM,y otros, y con aquello sustentaba su fausto y su

pompa.

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365

DELMODOQUETENfANLOSMERCADERESENHACERBANQUETES.

Cuando alguno de los mercaderes y tratantes ten!a ya cau-dal y presumia de ser rico, hacia una fiesta o banquete a to-dos los mercaderes, principales y senores, porque tenia porcosa de menos valer morirse sin hacer aîgùn espléndido gastopara dar lustre a su persona, y gracias a los dioses que se tohaMan dado, y contente a sus parientes y amigos, en especiala los principales que regian a todos los mercaderes. Con este

prop6sito comenzabaa comprar todo to necesario que se habiade gastar en la fiesta que ten!a intento de hacer; y dcspuësde haber comprado y juntado todo !o necesario, luego daba no-ticia de este banquete a sus parientes, y a todos aquellos quele habian de ayudar, con sus personas, a hacer el banquete, ya los cantores y danzadores del areito. Buscaba el signo o

casa mis prospéra para en aquel dia hacer el banquete y ejer-citar el convite, y disponianse, y aparejabanse antiguamente los

que habian de hacer banquete o fiesta de la manera que en los

libros de atras esta dicho, escogiendo las personas necesaria'-

para repartir tas flores, cornida y bebida, y canas de humo; re-

cibir y aposentar los convidadosde la manera que queda dicho.

y distribu!an a los servidores los oficios que habian de tener en

el servicio del convite, a los que eran mas avisados y discre-

tes, para que se hiciesen todas tas ceremonias sin que hubiesc

fa!ta, como ellos usaban, todo !o cual esta dicho atras.

CAPITULO VII.

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366

CAPITULO VIII.

DR LAS CEREMONÏAS Qt'E HACÏA IL QUE HAC~A EL BAN-

QUETE, CUANDO COMENZABAN LOS CANTORES EL AREI-

TO, Y LO QUE HACiAN POR TODA LA NOCHE.

AI tiempo de comenzar el areito y ante todas cosas ofrecian

flores y otras cosas a! dios ~Mt~o~of/ en su oratorio, en

un plato grande de madera pintado, y despuésofrecian en otras

capillas de los idolos, y a la postre pon!an flores en el oratorio

del que hac!a la fiesta; y delante del atambor y ~OMM~t po-

nian dos canas de perfumes ardiendo; esto era a la media no-

che. Habiendo ya ofrecido en tas partes ya dichas, comenza-

ban el cantar; to primero era silbar, metiendo el dedo menor

doblado en la boca; en oyendo estos silbos los de !a casa luc-

go suspiraban, y gustaban la tiera, tocando con el dedo en !a

tierra y en la boca. Oyendo los silbos decian Sonado ha

nuestro senor. Y luego tomaban un incensario, como cazo, y

cogian brasas del fuego con él y cchaban en las brasas copalhlanco muy limpio y muy oloroso; decian que era su suerte. y

luego salia al patio de la casa un sàtrapa y un sacristanejo

lIevahale unas codornices, y Uegandodonde cstaba e! atambor

luegoponian el incensario delante de é!, y descabezabatuego una

codorniz, y echaba!a en el suelo, y alli andaba revoloteando; y

miraba a que parte iba, y si iba revoloteandohacia el norte, quees la mano derecha de la tierra, tomaba mal agüero, y decia

csto el dueno de casa: enfermaré o moriré; y si la codorniz re-

voloteando iba hacia el occidente,o hacia la mano izquierda de

la tierra, que es et mediodia, ategrabase y decia: pacifico esta

dios, no tiene enojo contra mi. Después de hecho esto toma-

ba c! incensario,y ponianse frontero del atamhor, y levantaba el

incensario hacia el oriente, y luego se volvia hacia e! occidente

e incensabahacia aquellaparte otras cuatro veces,y luego se vol-

via hacia el mediodiay hacia e!norte, y hac!a !opropio; habiendo

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V'7

hecho esto echaba las brasas del incensario en el hogar, o fogonalto.

Y luego sat!an los que habian de hacer el areito, y comenza-ban a cantar y bailar, y salia primero el ~oco~co~, y luego trase! todos los soldados que se ttaman quaquachictin y los que !!a-man <~ow<,y los que llaman tequiuaque,que son como soldados

viejos. Empero, los sonores mercaderes, ni los otros merca-

deres, no bailaban, sino que estaban en los aposentos mirando,

porque ellos eran los autores de! convitc; y los mercaderes vic-

jos recibian a los que venian, y dàbantes flores a cada uno se-

gûn su manera, con diversas maneras y hechuras de flores.

La primera cosa que se comia en el convite eran unos hon-

~uiiïos negros que ct!os llaman M<n!<ïco~,(que) emborachan yhacen ver visiones,y aûn provnr' i a lujuria; esto comian antesde amanecer, y tamhién bcb!an cacao antes de amanecer; aque-lIos honguillos (tos) comian con miel, y cuandoya se comenza-han a calentar con ellos, comenzaban a bailar, y algunos can-taban y algunos lloraban, porque ya estaban borrachos con los

hongui!!os;y algunos no querian cantar, sino sentàbanseen sus

aposentos y estabanse alti, como pensativos, y at~funosvcian endsi6n que se morian, y Horaban.otrosveian que los comia a!Ru-na bestia fiera, otros veian que cautivaban en ta guerra, otrosveian que habian de ser rico~,otros que habian de tener mucho~esclavos,otros que habian de adu!terar y tes habian de hacer tor-tilla la cabeza, por este caso, otros que habian de hurtar algo.por !o cual les habian de matar, y otras muchas visiones que~'c!an. Después que hah!~pasado la borrachcra de los hongui-lIos, hahtaban los unes con !os otros nccrca de las visiones quehabian visto.

Cuando HeRabala media noche el duciio de la casa, que ha-cia el convitc, ofrecta papcics goteados con tt//<,con aqueHasceremonias que arriba sedijcron. Y tambien bcb!an cacao.andando battando, una o dos veces antes que amaneciese.hasta!a manana, y cantaban atgunos cantares; y la ofrenda que tm-cfa el ducno de la casa con las ceremoniasarriba dichas, en aca-

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.~68

bândota de hacer, enterraba tas cenizas y otras cosas, en el

medio del patio, y decian cuando las enterraban "Aqui habc-

mos plantado t<t yM, de aqui nacerà la comi, bebida de

nuestros hijos y nietos; no se perdera". Querian decir que porvirtud de aquellas ofrendas sus hijos, y nietos habian de ser

prospères en este mundo.

CAPITULO IX.

DE LAS CEREMONIAS QUE HAC~AN AL POMPER EL ALBA Y LO

QUE HACÎAN EN SALIENDO EL SOL.

Cuando ya quer!a salir el alba, a la hora que sale e! lucero,

enterraban las cenizas del sacrificio, y las flores y tas canas de

pcr fumes, porque celaban mucho que no tas viese algûn in-

ficionado de algùn vicio, convienc a saber, atgun amancehado,

o tadrôn, etc., o adùttero, o jugador, o borracho, porque a todos

estos los tenian por polutos y no querian que viesen enterrar tas

cenizas del sacrificio. Después que habian enterrado estas ce-

nizas, comenzaban luego a cantar y a bailar, con el atambor ycon el <<o~o~<M,y cantaban algunos de los cantares en salien-

do e1sot; luego daban comida a todos los convidados sin dejar

ninguno en sus aposentos, y sus flores, y perfumes; a la pos-tre daban comida a los populares que tenian convidados,viejos

y viejas, y las mujeres llevaban cada una un c/ttÇMt/tMt~me-

diano, lleno de ma{z; Uevàbantopuesto en el hombro (y) esto

cra para tanmtes En entrando en las casas, donde suelcn jun-tarse los convidados,que estan cercadas de un patio, como cel-

<!as,ponfase cada uno en su aposento; estas mujeres yendo a

la casa del convite iban de cinco en cinco,y de soisen seis,y en-

traban en la casa de las mujeres donde se hac!a la comida,y pont-anse cabe las puertas, donde hac!anpan, y tentan aUtel ma!zquehabian traido, y después echabanlo sobre un petate, y luego tes

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<~anmu

daban comida; despuésde haber comidono les daban cacao, aino

o~oMt;dabanseto en unas escudillas pintadas de blancn. E&-

tas mismas mujeres antes de esto, hab!an dado, cada cual, una

manta de ixtli al que hacia la fiesta, para que comprase tena

para la comida y para ayuda de costa.Esta era costumbre entre todos los que hac!an banquetes,

y también a los que morian daban estas mantas, decian que paracnvo!ver!os; pontantas cnenna de! cuerpo como ofrecidas.

Cuando comian cesaba el baile y el canto, y por aquel dia

no habta mis. Otro dia siguiente comian y bebian, y daban

caftas de humo y flores. A estos que comian el segundo dia,

eMo~tato!!et dueno del convite de los mas amigos y mas pa-rientes, y si ninguna cosa sobraba para el segundo dia, derian

!oBviejos que era sena! de que no habia de merecer nin~n

bien temporal por aquella fiesta, porque habia venido cabal pa-ra el primer dia el Rasto y ninRuna cosa sobr6 para el secun-do y si habta sobrado mucho de canas y flores y comida y

bebida, y de cA<ç«tAMt<My de cajetes, y de vasos para beber,

en aquello entend!an los viejos que habian de hacer otros con-

vites, y dcc!an "H&nos hecho merced nuestro senor dios, en

que este nuestro hijo, que nos ha convidado, ha merecido quehara otros banquetes andando el tiempo". Luego le llamaban,

y puesto sentado dc!ante de ellos, comenxabantea hablar, seRunsu costumbre, amonestandole y aconsejàndote y reprendiéndo-le con aspereza. Estas reprensiones decian que eran para atar-

~ar!e la vida, y después de haberle bien jabonado y humillado,

dccfan!epalabras blandas y amorosas, de esta manera: "Aquiestas hijo nuestro hijo, para mientcs que nuestro senor dios ha

clerrailladt)su hacienda, no to bas perdido cierto jugando, mas

hanla comido, y bebidu a!(?unode tus padres y madres, a los

cuales ttamaste a tu presencia, y a tu casa vinieron. y por es-

to, mira que no te ensoberbezcas, ni attiveMas. ~Engreirtehas por esto?i' ~0 por ventura comcnxaris a regalarte en cu-

mer, beber y dormir? Para mientes, hijo, que no dejes los tra-

bajos de tos caminos y de los tratos, y de traer a cuestas tas car-

-le-- <Mmt*Il.M

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370

gas comode antes; mejor, hijo, te sera que mueras en atgùn pa-

ramo, o en alguna montafia, o al pie de un arbot, o por un

risco, y alli estén tus huesos derramados y tus cabellos esparci-

dos, y tus mantas rasgadas y tu maxtle podrido, porque esta

es la pelea y valentia de nosotros los tratantes, y por esta via

hemos ganado mucha honra y riquezas que dios nos ha dadu

a nosotros, que somos tus padres y tus madres; y si trabajandude esta manera perseveras, aunque vayas muchas veces a tejas

partes, votveràs prospère, y veremos tu cara con gozo, y fre-

cuentaremos tu casa. Persevera, hijo mio, en tu oficio de ca-

minar no tengas miedo a los tropezones del camino, ni a las

ttagas que hacen en los pies tas ramas espinosas que nacen en

el camino; hijo nuestro, nota bien lo que te he dicho, y con

esto satisfacemos a to que te debemos nosotros, que somos tus

padres y madres; y t6malo como por una rica manta con que

te cubras".

CAPITULO X.

DE OTRAMANERADEBANQUETEQUEHACÎANLOSMERCADTRES.

MASCOSTOSO,EN ELCUALMATABANESCLAVOS.

Los mercaderM hacian un banquete en que daban a corner

carne humana; esto hacian en la fiesta que se llama ~OM-

<~<MK~t. Para esta fiesta compraban esclavosque se ttama-

ban tlaaltillin, que quiere decir, lavados, porque los lavaban y

regataban para que engordasen, para que su carne fuese Mbrosa

cuando tos hubiesen de matar y comer; compraban estos escla-

vos en Azcapotzalco,porque alli hah!:t feria de ellos y alli tos

vendian tos que tratahan en esclavos. Y para venderlos ade-

rezabantos con huenos atavios a los homhres, buenas mantas

y tM<M~M,y sus cotaras muy buenas, ponian(les) sus bezotesde

piedras preciosas y ponfanles sus orejeras de cuero, hermosas,

con pinjantes, y cortabantes sus cabellos como suelen los capi-

Page 375: Fray Bernardino de Sahagun

37'

tanes cortarsetos; y ponfanlessus sartales de flores y sus ro-

de!as en tas manos, de flores, y sus cafias de perfumes, queandaban chupando, y andaban bailando o haciendo areito de

esta manera compuestos. Y los que vendian mujeres también

tas ataviaban; vestianlascon muy buenosA«~M, y ponfanlassus naguas ricas, y cortabantas los cabellospor debajo de las

orejas, una mano o poco mas, todo alrededor.Et tratante que compraba y vendia los esclavosalquilaba

los cantores para que cantaseny tanesene! ~OMtfK, para quebailaseny danzasenlos esclavos,en la plazadonde los vendtan;

y cada uno de estos tratantes ponia los suyos para que apar-te bailasen. I.os que querian comprar los esclavospara sa-crificar y para comer,alli iban a mirarlos cuandoandaban bai-

lando y estaban compuestos,y al que ve{aque mejor cantaba

y mas sentidamentedanzaba,conformeal son, y que tenia buen

gesto y buena disposici6n,que no tenia tacha corporal, ni era

corcovado,ni gordo demastado, y que era proporcionadoybien hechoen su estatura, como se contentasede alguno hom-bre o mujer, luego hablabaal mercaderen el preciodel escla-vo. Los esclavosque ni cantaban ni danzaban sentidamente,dabantospor treinta mantas,y losque danzabany cantabansen-

tidamente y tenian buena disposici6n,dabanlol por cuarenta

çMOc/t~Mo mantas. Habiendodado el precioque va!<ael es-

clavo,luegoel mercaderle quitabatodos !o<ataviosconque es-

taba compuestoy ponlanle otros atavios medianos, y ast a

las mujeresen sus atavios, !o cual ttevabantos que tos compra-ban aparejado porque sabian que les habian de quitar el ata-vio con que estaban ataviados.

Y ttegandoa tu casa el que los ttevabacomprados,echiba-

los en la c&rcetde noche,y de manana sacabatosde la circel,

y a las mujeres dabantas recaudopara que hilasenentre tanto

que ttegabael tiempode matartas, a los hombresno tes man-

daban que hiciesentrabajo alguno. El que comprabaesclavos

hombres,ya ten(a hechas unas casas nuevas très o cuatro, yhacia a los esclavosque bailasenen los ttapancoscada dia; y

Page 376: Fray Bernardino de Sahagun

este que habia comprado los esclavos para hacer convite con

cttos, después de haber attegado todas tas cosas necesarias parael convite y de tenerlas guardadas en su casa, asi tas que sehabian de comer como tas que se habian de dar en donesa los convidados, como son mantas que se habian de gastar enel banquete, hasta ochocientaso mil mantas de muchas maneras

y MtaA'~Mcuatrocientos de los ricos y otros muchos de los queno eran tales estas mantas y Mt<M*~Mdichos eran para dara los m&sesforzados y valientes capitanes, a todos los cuales da-ba dones el que hacia el banquete. Habiendo dado dones a todos

los capitanes, luegodaba dones a los principalesde los mercade-res que se llamaban ~ocA~cctlailotlac, y a todos los que se !!a-mabannaualostomecay teyaualouani,y que trataban en esclavos.No a todos los pochteca se daban dones. sino escogianse los misricos y los mas nobles,a los cualesf~han mantas y tM~~M ricos;y despuésde estos daban dones a los mercaderesde los principa-tes que hab!an vcnido al convite, de otros pueblos, que erandoce pueblos y estos eran tratantes en esclavos, y escogidosen-tre muchos; y despuésde estos daban dones a tas mujeres mer-caderas y tratantes en esclavos, dabantes naguas, y A«t~t~ demuchas maneras.

Todas estas cosas gastaba en dones el que hac{a el ban-

quete, y de todas estas cosas estaba provefdo. Tambien se

proveia de todo el maiz que se habia de gastar, y to ponia en sus

trojes, con todos los frijoles que eran menester y también fhtande muchas maneras; todo esto ten!a en trojes, que era provisionpara tos que habtan de servir en et convite para comer y beher,y también se proveian de muchas maneras de vasos para darel atolli; y también se proveian de chilli, muchos fardos de ello,

y mucha copia de sal también se proveian de tomates compra-dos por mantas; también se proveian de tas gallinas, hastaciento u ochenta; tambien se provefan de perrillos para comer,hasta veinte o cuarenta. La carne de estos perrillos iba entre-

puesta con la came de tas gallinas; cuando daban la comida po-n!an dcbajo la carne de los perrillos y cnchna la carne de las ga-

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373

ttinas, para hacer bulto. Ademas de esto se proveian de cacao,veinte cargas, o asi; también se proveian de tas paletas o pa-los eon que se revolvia e! cacao, hasta dos mil o cuatro mil;también se proveian de cajetes para la comida, y de chiquihui-tes y de vasos para beber, y de todas tas demas cosas necesarias.

Después que este que hac!a el convite habia aparejado todas

tas cosas como arriba esta dicho, iba luego a 7'ocA~<*c,don-de hay gran cantidad de mercaderes y tratantes, y a todos losotros pueblos, donde habia mercaderes, los cuales todos te-

nfan sus posadas o casas en México y en el Tlatituko, y los de

todos los pueblos que estan a la redonda de México ocho le-

guas, -los cuales todos eran tratantes en tas provincias re-motas que estan hasta 7'oc/~c~c, (pues) los mercaderes de

otros pueblos no entraban en la provincia de /<M<iA<Mc,solo

los mexicanos y del Tlatilulco y sus companeros que eran losde F-f«t~o~ocAcoy de Quauhtitlan, etc., entraban en esta pro-vincia de Anahuac–, iba a todos los pueblos a convidar parael banquete.

CAPITULO XI.

DE LOQUEPASABACUANDOELQUEHACfAEL BANQUETEIDAA CONVIDARA LOSOTROSMERCADERESA TOCHTEPEC.

El que hacia el convite o banquete, para convidar a sus con-vidados primero iba a T'oc/tt~c; Ilevaba consigo <OM«'M<Mquettevaban tas cargas a cuestas, donde iba to que habia de dar alos que habia de convidar, que eran los mercaderes </<h~fOM<M

que alli vivian. En entrando en el pueblo primeramente iha avisitar al dios de los mercaderes que se llamaba yM<-a~fM//<,yluego barr!a su templo y echaba petates delante de la imagen:luego desenvolvia la carga en que llevaba nuevos omamentos

para Ftoco~cM~ty tuego desataba el manojo de bacutos de losmercaderes quc llevaba, y ponia delante de aquel dios tantos

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¡ bàculos, cuantos esclavos habia de matar. Si ponia dos bâcu-

1 los que tiantan otlatopilli, era seiial que habia de matar dos

esclavos,un hombre y una mujer; y si cuatro, cuatro, dos hom-bres y dos mujeres. Ponia los b&cutosmas escogidosque lleva-

ba, y estos atados todos juntos los ponia junto a la imagen de

ytaco~fM~t, y lucgo los componia con papeles que llevaba pa-ra esto, y ponia delante de ellos un petate, y ponia papeles en-cima del petate, delante de los baculos, y cubria los bacutos con

mantas, con unas flocaduras de pluma puestas en las orillas;

ponia también maxtles de cabos largos; ponia también en elbacutoque significaba la mujer, unas naguas y un AMt~tMt/todoesto !o ponian delante la imagen de Yiacatecutli, para que en

aquello conociesen que con aquellos atavios habia de ataviar

a los esclavos que hab!a de matar, y con aquello sign!f!cabaque el convite hab!a de ser muy costoso y !o que en et se hab!ade dar muy precioso, y esto para provocar a los convidados.

Después que el sobre dicho hubo hecho la ofrenda delante deldios Yiacatecutli, luego iba a 1a casa de los mercaderes tlati-

/M~coMo~que en este pueblo habitaban, y luego mandaba hacercomida y bebida; y estando todo aprestado, tiamaba a los mcr-caderes ricos y tratantes en esclavos, Hamabaa todos los mer-caderes que habitaban en doce pueblos.

Los convidados venian a la media noche a la casa del con-

vite; estando ya todos juntos dabantes agua manos, y luegoles servian la comida y comian todos. Acabada la comida otravez lavaban tas manos y la boca, y luego los ponfan la bebidadel cacao, y luego canas de humo; después de esto les daban

mantas y flores y otras cosas. Habiendo hecho esto, el quehabfa de hacer el banquete iba luego al patio de la casa a hacer

sacrificio, atgùn su criado que iba con el llevaba tas codornices,tantas en numéro cuantos esclavos habfa de matar: ponfasedelante del hogar que para esto estaba aparejado, y descaheza-ba a cada una y arrojabalas en el fuego. y luego ofrecta in-cienso hacia las cuatro partes del mundo.

Después de esto el que hac!a el convite sentabase delante

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375

de los que habian comido, y a uno de los que sabian bien hablar

rogabate que hablase por él a los que estaban presentes, el

cual decia !o que sigue: "Aqui estais todos juntos, los se-

Horesy los principales de los mercaderes; habéis tomado tra-

bajo y fatiga en venir a este lugar siendo las personas

que sois; tu, que eres fuerte, y valiente, que eres acostumbra-

do a los trabajos de los caminos por los cuales pones a ries-

go tu vida y satud, atreviéndote sin temor a subir y descender

riscos, y barrancas, y montes, con fatigas y trabajos, buscando

los regalos y delicadezas de nuestro senor dios, mira aqui el

fruto de los trabajos de pasar sierras y barrancos, y no es bien

que quede sin gatardôn, ni que se pierda el fruto de las cosas

ganadas, y d< sus riquezas nuestro senor Dios: y por que este

que aqu{ veis quierc hacer atgùn servicio, y mostrar agradeci-miento al senor dios Hiiitzilopochtli, matando algunos escla-

vos en su presencia, por !o cual ha venido a convidamos: no

hay otra cosa que deciros, mas de !o que hahéis oido senores y

principales mercaderes".Hahiendo oido esto los mercaderes y principales mexicanos

y tlatilulcanos, que son senores, de aquellos doce pueblos, res-

pondian to que se sigue "Senores nuestros, mercaderes que es-

tais aqui presentes,ya hemosoido, y entendido Io que venis a ro-

gar con tàgrimas y ttoro, ya hemos entendido el deseo de vues-

tros corazones, que !o habéis tra!do secreto y guardado desde

at!a donde venis, que es el fruto de los trabajos de este senor

mercader, que nos viene a convidar; esto es merced que reci-

bimos, y se nos hace por amor de nuestro senor dios". Ha-

biendo hecho esta diligencia, en convidar a todos los mercade-

res y senores, este que hacia el banquete, despediase de la ca-

sa dondc posaba, y tomando su bacuto ataviado con horlas de

pluma rica veniasc para su tierra, México y Tlatilulco.

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37~

CAPITULO XII.

DE LO QUE PASABA EL QUE HAciA EL BANQUETE CON LOS MEM-

CADERES DE SU PUEBLO. DESPU~S QUE VOLVÎA DE

CONVIDAR.

Habiendo reposado el que habia de hacer el banquete, co-

menzaba a aparejar todo to necesario para los principales mer-

caderes y para los que llamaban MOMoJo~~oMtCco;hacialo saber

primeramente a tres principales, que eran los principales mer-

caderes y que reg!an (a) los otros mercaderes. A estos daba

comida y bebida, y canas de humo, y mantas, y wo:f~r ricos,conforme a sus merecimientos:despuésde haber hechoesto, sen-

tâbase delante de ellos y deciates: "Senores mios: aunque yoos sea prolijo y pesado quiéroos decir dos palabras, y es que

tengo proposito de ver la cara de nuestro senor dios ~Mt~/o-

pochtli haciéndole un pequeno servicio; hame hecho merced

nuestro senor de que he allegado un poco de hacienda que el

me ha dado, quiérola gastar en alguna buena obra de su ser-

Ytcio. Esto hago saber a vuestras mercedes y no mas". Lue-

go ellos le respondian diciendo: "Honrado mancebo (que)

aqui cstâs en nuestra presencia: hemos oido !o que dijiste, tene-

monos por indignos de oir los secretos de nuestro senor dios

/7Mt<rt~oc/(</t,que con làgrimas y con suspiros nos has ma-

nifestado, y sabemos que no es de un dia, ni de dos, ni de un

ano, ni de dos este tu deseo y esta tu devoeiôn, y por ser la

cosa en quf, te pones tan pesada, pensamos que has de hacer

alguna nineria o muchachena; mira que no eres suficiente pa-

ra este negocio ni saldras con él, mira que no nos eches en

verguenza a nos, y a todos los mercaderes .VM~M~y /ccooMn/M',

y tealtianime; quiz&sno has echado bien !a cuenta de to que

es menester, ni has aparejado !o que se ha de gastar con tus

convidndos. Veamos lo que tiencs aparejado en tu casa, pues

que somos viejos (y) conviene que nos !o muestres".

H-biendo dicho <to los viejos, luego el manceboque habta

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377

de hacer el convite les daba cuenta de todo !o que se habia degastar; (y) habiéndose satisfecho los principales, decianle"Mancebo honrado, hemos visto !o que tienes aparejado parala fiesta de nuestro senor; comietizaen buena hora con diligen-cia y sin pereza ninguna, y con buen animo y esfucrzo atientamucho en tus palabras, témplate mucho en !o que has de decir;no des cuenta a la gente vulgar; conversa con todos, como an-tes. Esto es de !o que te avisamos, porque has de dar comida encuatro partes: la una, cuando de nuevo han de Ilegar tus con-vidados, y les significares la fiesta que has de hacer; secun-dariamente, cuando hicieres la ceremonia que se tiama f&M.p-t:M~o; terceramente, cuando los esclavos se ataviaren de suspapelesy se hiciere la ceremonia que se llama ~~oa~a/ la cuar-ta cuando sacrificares a los esclavos que han de morir. Mi-ra que para todas estas cosas no tomes a nadic !o suyo; deesto te avisamos".

Habiendo oido esto el mancebo, decia a los viejos y prin-cipales "Muy ilustres KSores, habéisme hecho gran mercedy gran misericordia en !o que habéis dicho, no conviene porcierto que olvide yo estas palabras; decidme todo to que vues-tro corazôn desea, y sea oida y publicada y notada vuestradoctrina y vuestra ancianidad". Luego decian los viejos aaquel mancebo: "Hijo, baste !o dicho; busquemos entre losque tienen el arte ue contar los d!as, un dia que sea pr6spero".Y luego cnv!aban a Hamar a los que usaban de esta arte, yganaban de comer con ella; tuego ellos miraban el dia conve-nible v tm!!ândo!odecian "Tal dia sera conveniblepara esto,«' callli, ome x6chitl, u owc MOtMO</t"En uno de estos diascomenzabasu banquete el que habia de hacer esta f iesta.

Después que los mercaderes viejos principales, habian di-cho todo to que convenia, despedianse del mozo con estas pa-labras "Hijo nuestro, ya hemos visto y entendido tu deseo,y !o que pretendes, to cual con ligrimas nos has significado;avisamoste que no te cnsorberbezcas,ni altivezcas, ni despreciesa nadie; ten reverencia a los viejos v viejas aunoue sean 00-

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378

bres, y a la otra gente baja y pobre; haz misericordia con ella.

dales que vistan y con que se cubran, aunque sea b que tu

deseches, dales de corner y de

d!os; por esto te acrecentar&dios los dias de la vida Mvivieres

largos dias, si no hicieres to que te aconsejamos, cegar&so te

tu!Hràs, o te pararâs contrahecho, y esto tu mismo te !o bus-

car&sv dios te to dara, por que sus ojos penetran las piedras

y los maderos, y no te podras esconderde éi; mira que no desees

la mujer ajena, comienzaa vivir bien; con esto que hemos dicho

cumplimoscontigo, no mas".

CAPITULO XIII.

DE COMO SE COMENZABA EL BANQUETE 0 FIESTA, Y DE

LO QUE EN EL PASABA.

Lo primero que hac!a el que hacia la fiesta o ~<~te, era

proveer que se hiciesen muchos tamales en su casa, y daba el

grandor que habian de tener; también se aven!a con los que

hacian tamales por los pueblos circunstantes, para que truje-

sen tamales y gallinas a su casa para aquel dia; habiendo ya

proveido de todo !o necesario enviaba a llamar los doce pueblos

para que supiesenel dia del convite,y primeramente ataviaban a

!os esclavosque hab!an de morir con atav:os. a los hombres de

hombres.y a las mujeres de mujeres, y pontantesorejeras de cue-

ro con sus pinjantes y también bezotes corvos, con unos pape-

les que se llaman o~po~c/«~ en las cuales estaban .njertos

unos QM~M~. Estaban atados los papelesy ~<MtM con hilos

colorados a las orejas, y pon!an!esa las gargantas de tes ptM

unos caracolitos mariscos ingeridos en unas tiras de cuero, co-

mo de tigre, como calzuelas, los cuales caracolilloscolgsban de

lai calzuelas; también les colgabanen las sienesun cuero amarillo

pintado, con tiras de oro y tiras de turquesas; entrepuestas las

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unas a las otras, (y) en tas extremidadesde este cuero colga-baii unas àvanerittasco!oradas,entrepuestasunas pïedrasde es-pëjo y tambiénunos cabellosentrepuestosa !Mavanerasy a lascuentMde espejo.

Ataviados de la manera ya dicha, luego les haclan bailar,o hacer areito sin césar; siempretraïan unos sartaleade floresy unas guirnaldasde flores; también traian sua rodelasde f!o-res y auacaHaade humo,que andabanoliendoy chupando. Dela misma manera ataviaban a tas mujeres, cuales traianatadol los cabe!!Mcon unos cordonesde algod6n flojo, de mu-chos co!ore<,torcidoscon pluma blanca. Eatando con tua ata-v{owa la media noche, ponfanlosen sus extradosde petates etc~M y luegoles dabancomiday bebida,honrandotoamucho;pontanïoaen el zaguin de la puerta para que los vieten todoa!oaconvidados. Esto es !o que se dijo arriba, que se puMca-ba el convite: toda la noche comfan y bebtan los que iban yvenfanen aquellacasa.

Despuésde haber comidoy bebido,y recibidocanas de hu-mo y otros donessaHanse.tbansea sus casas. Otro dta siguten-te hactan !o mismo,y llamabana este segundodta ~K.fM~M.E! tercer dia comiany bebiany daban dones de la misma ma-nera !!amabana este dia ~~oa/<M,porque entoncesponfanalos esclavosque habtan de morir unas cabeHerashechasde plu-ma rica, de ntuchoscolores,que cotgabancomo cabello,y po-nfanlesunas orejeras de palo, pintadasde diversescolores; col-g&ban!esde las narices unas piedru negras anchas, hechas amanera de mariposa, y vestfanlesunas jaquetas que ttegabanhasta los mus!os,con unas orillas deshiladas; estaban pintadascon axut claro, y con tinta negra y con colorado,y las pintu-ras eran cabezasde muertos con huesosde muertospuestosencuadra, e iban ceftidoscon unosceftidoresque se llamabanj<M<A-</e~~<, ponfanlesen los hombros unas aguitas de gavitanesque llamaban~OMMM/estaban las alas revuettaacon pape!, loscabosde e!tas,y asidosa la jaqueta; estabapintadoaquelpapelde diveraos colores, revueltos con margagita, y de tes codes

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380

arriba llevaban unas ajorcas de una parte, en el uno de lot

brazos, que se llamaban~«M<M-~ en la otra mano que es la

izquierda;ponianteen la munecauno comoman!pu!o,y daban-

lesunas cotaras tefiidasconnegro y revueltocon margagtta. Y

también tes daban entonces compama que los guardaten de

noche, y de dia, hasta que to. mataban; otras dos mujeres

lesdaban para que les lavasenlas caral, que ~ato.de~aban

hasta quemorian. Daban precioa estossobredichosporquelos

guardaban; su precioera mantasy mastl,s y a las

tes lavaban tas caras dabantasnaguas y ~~M, y componian-

tas con plumascoloradaslos pies y los brazos y la cara.

CAPITULO XIV.

DE COMOMATABANLOS BSCLAV08DEL BANQUKTB.

La cuarta vez que ttamabaa sus convidadosel que hada el

banqueteo fiesta. era cuando habtan de matar a los esclavos.

Entonces. un rato antes que se pusieMe! so!, ~Uevaban al

templode Hw~o~c~ a donde les daban a beber un bre-

t)aieque se ttama «ooc~ y despuésque !o hab!anbebidovol.

v!antos: ya iban muy borrachos,como si hubiesenbebidomu-

cho ~M~ y no los volvian a la casa del senor del banquete

sino ttevabantosa una de tas parroquiasque se llamabanPoch-

tlan, o ~o(~/ alli los hacian velar toda la nochecantandoy

bailando,y ai tiempode la medianoche,cuando tanian a mai-

tines la gente dei templo, ponianlosdelante del fuego en un

petate que estaba alli tendido. Y luego el senor del banquete

se ataviaba con una jaqueta que llamaban~o~foKt, de ta ma-

nera que los esclavesestaban ataviados,y también se atav<aha

con u)Mspapelespintades y con unas cotaras que se ttamaban

~MO~K; habiéndosede esta manera ataviado et que hada

la fie<ta,apagabanel fuego,y a oscurasdaban de cornera los

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3~

esclaves unas sopas de una masa que se llama motadascon miel, a cada uno de ellos cuatro bocados, cortaban aquellosbocados con unos cordeles de ixtli; habiendo comido estos bo-cados, luego les sacaban los cabellosde la corona de la cabeza;habiendo hecho esto tocaban un instrumento que se llamabac/McA~t,que decia chich, (y) este instrumento era sena! paraque tes arrancasen los cabellos del medio de la cabeza; en to-cando el instrumento, y a cada uno de ellos tocaban para cuan-do le haMan de arrancar los cabellos, fuesen muchos o pocos!os esclavoseste que tocaba el instrumento andAbaalrededor delos esclavos como bailando, y traia en la mano un vaso queae llamaba çM<!Kc<t.tt~;alli le echaban los cabellosque arranca-ban y después de haberlos arrancado los cabellos, tue~o dabangrita dando con la mano en la boca, como suelen. Luego seiba aquel que hab!a recibido los cabeïtos en la jicara y luegotomaban et incensario que se ttantaba ~~M< con sus brasas,el que hacia el banquete. e incensaba hacia las cuatro partesdel mundo en el patio de la casa.

En toda la noche los c<tc!avoaque habtan de morir dormian.y en saliendo el alba dabantes de comer, y ellos, por bien quelos esforzasena que comiesen,no podfan comer y estaban muypensativos y tristes, pensando en la muerte que luej~ohabtande recibir, y esperando por momentos cuando entrarfa et men-sajero de la muerte que se HarnabaPaynalion. Este PeyM~OMera un dios prenuncio de la muerte de los que habian de sacri-ficar delante de los dioses; primero llegaban corriendo al lu-gar donde estos habian de ser sacrificados, e iban de T'MOfA/t-~t< a Tlatilulco, y de alli pasaban por e! barrio que se Uarna~OMM/co,y Popotlan, de alli iban a! lugar que se ttarna ~~OM/-~«MM~cc, y de alti a CAo~<~M, y de alli a ~eM~M, y deallf iban por e! camino que va derecho a Xoloco, que es juntoa México,y luegoentraban en T~MOfAMoM;y cuando este Pey-Mo~eMiba andando estas estaciones, llevaban a los esclavosquehabtan de morir a! barrio de Coe~Mt, donde estaba el lugardonde habian de pelear con cierta gente que estaba aparejada

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3~

para pelear con ellos. Esto era en el patio del temploque se

dice M~c~co. ComoHegabanlos esclavosapareiadosde guc-

rra sattantambiénlos que hablande pelear conellloade pierra,

y comenzabana pelear contra ellos muy de veras los que eran

mas valientes de aquellosque peleabancon los esclavos,que

se llamaban ~aetMOM<9t<M<y si aquestoscautivabanpor fuerza

de armas a algunode losesclavosen el mismolugar, dabanpor

sentence el precio que vaMaet esclavo y habialo de pagar el

mismoduenodel esclavo,que es el que hac!a la fiesta, y dado

el precio, volvianlesu esclavoy si no tenta con que pagarle,

después de muerto comianloaquellosque !o hab!an cautivado

en el lugar de Uitacalco. .1Esta pelea pasaba entre tanto que el PoyMoMOMandaba en

tas estacionesarriba d!chas. En ttegandoPayM<tt a este tn-

mr de ~co. luego ponianpor su orden a tos esclavosque

habtan de morir delante la imagen de HM~< en un

lugar que se ttamabaApetlac. Luego hacian procestônpor al-

rededor del cu cuatro v<:ces.y acabadastas procesiones,ponian-

tos otra vez en orden delantede ~w~ocMt y el PoyM~<OM

subiaal cu; subidoalla el Paynalton, luegodescendianunos pa-

peles y los ponian en el lugar que se ttama .~<~ y también

se llamaba~'<<MM H«t~Jo~ofA~t.y tevantabantoshacia las

cuatro partesdel mundocomoofreciéndotos;y habiéndoloscom-

puestoen el Apetlac,luegodescendiaun sàtrapaque veniamett-

do dentro de una culebrade papel,el cual la traia comost ella

v inierapor si, y tra!a en la boca unas plumas coloradasque

parecian Hamasde fuego que le sattan por la boca, y en lle-

gandoal /4~~c. que es dondese acabantas gradas del c«, que

estaba una mesade un encaladogrande, y de alli hasta el tta-

no de! patio hay cuatro o cinco gradas; a esta mesa ttaman

apitlait, 0 yttfflaian Huitsilopochili,(y) estaba hacia la partec~c~, o y~MOMM~M«<~o~oc/t<M,(y) estaba en ta parte

del oriente del fM; y esta culebra et que venta en etta hacta

un acatamientohacia el nacimientodel sol, y luego hacta las

otras tres partesdel mundo. Acabadode haceresto pontata eu.

lebra sobre el papel que estaba tendido en el <~M!~ o mesa,

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383

y luego se ardia o quemaba aquella culebra de papel que settamaba .nultcotJtl,y el que la traia votvïase&to alto del CM;Ilegandoarriba, luegocomenzabana tocar caracolesy trompetas!o<t&trapMen b alto del cu.

A esta hora el patio de este eu estaba l1enode gente, quevenfan a mirar la fieata; eataban sentados por todo el patio,(y) ninguno comia, ni habia comido, porque todos ayunabanaqueldia y no comfanhasta la pcesta del soi. Entoncescomiandeapueade acabadastodas las ceremoniasdichasantes de matar!o<eac!avo<.En todo esto el senor estaba sentado junto a unacolumna, sentado en un asentadero de espaldas, y por estradoten!t un pellejo de tigre; el asentadero estaba forrado de unpellejo de CM~&Mr~t;estaba mirando hacia la alto del cu deHuilsilopochtli. Estaba delantedel senorun arbot hechoa ma-no, de canaa y palillos, todo aforrado de plumas,y de !o altode el aaltanmuchosÇM~~M,que son plumasricas; parectaquebrotaban de un pomo de oro, que estaba en !o alto del irbol,(y) en !o bajo ténia una flocadura este arbot de plumas ri-cal. Luego deacendfael PoyMe/<OMy tomaba a todo<loi es-clavosquehabfande morir, del /oc, y !tevabato<por lu gra-das del cu arriba, yendo et delante de ellol, para matartoa en!o alto del CMde ~Mt~o~A~t, y los satrapu que !o<hablande matar eataban aparejados, todoa vestidos de unas jaquetasy con unas mitras de plumaje, con unoa papeleapegadMquecolgaban de e!!aa; tenian a!magrada<las caru, eato se decia~o~Mt~, y cortaban !o<pechoscon unoa pedemaleshechoaamanerade h!erro<de lanz6n,muyagudo<,ingeridosen unoaas-tiles cortot; llegado el que habta de morir a sus manos, lue-go to echaban de eapatdaasobre un tajôn de piedra, y toma-banle cuatro por las manos y por los pies, tirando de et. E«-tando a*! tendido el pobre eactavo,venta !uegoel que tenia elpedernalo tanz6nde pedernal,y met(a$etopor to<pechosy sa-c4ba!epor alli el coraxôn,y pontatoen una jicara. HaMendotcMcadoel cora<6n,arrojtbante por taa gradat abajo e iha etcuerporodandohaata abajo, dondeettaba la mesao ~f del

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384

CM;y el dueno del esclavo o cautivo tomaba el cuerpo de su

esclavo del .~f~oc, él por s mismo, pues nadie osaba tomar el

cuerpo del esclavo ajeno, y ttevabato para su casa.

La orden que tenian en matar a estos pobres esclavosy cau-

tivos era que primero subian a los cautivos, y primero los mata-

ban decian que era la cama de los otros que iban tras ellos.

Luego iban los esclavos, y luego los criados, y regelados que

cran tlaatilli, iban a la postre de todos. El senor de ellos iba

gui&ndotosy todos estos subfan al cu con b&cutoscompuestos

con plumas ricas, y si el senor del banquete o de la fiesta tenia

mujer, subia también junto con su marido, delante de los es-

clavos al cu, y llevaban sendos bacutos compuestos con plumas

y çM~e~; y si este que hac!a la fiesta no tenia mujer, si renia

atgùn t!o, el t!o subia con él y llevaban los bacutos como esta

dicho; y si no tenta ni t!o, ni padre, si tenta hijo él aub!a, de

suerte que uno de sus parientes mas cercanos subia con él

iban con sus baculol en las manos, y subiendo resollaban las

manos y ponian el resuello en tas cabezas con tas manos; esto

iban haciendo subiendo al cu de Huitgilopochtli. En llegando

a !o alto, hactan procesiôn atrededor del altar o imagen, una

vez, y mirabantos todos los que estaban abajo como hactan su

procesi6n, y luego se descendian estos que eran senores de ta

fiesta; y tte~ando abajo, aquellos que estaban ajornatados de

los senores de la fiesta, para que ayudasen, tomaban tos escla-

vos ya muertos y ttevabantosa su casa, yéndose con tos dichos

sonores de la fiesta; y en ttegando los mismos, aderezaban el

cuerpo, que ttamaban tlaaltilli, y coctante. Primero cocian et

ma!z, que habian de dar juntamente con la carne, y de la car-

ne daban poca sobre el maiz puesta, ningùn chite se mezctaba

con la cocina ni con la carne, solamente sat; comian esta came

los que hacian el banquete y sus parientes.De esta manera dicha hactan banquete tos mercaderes en

ta fiesta de ~~M~Mt; y estox que hactan este banquete,

todos los dial que vivian guardabtm tos atavtos de aqueUoset-

clavoi que habian muerto, teniéndolosen una petaca guardados

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385

para memoriade aquella haza~a: los atavios eran tas mantaa,Me~M y cotaras de los hombres,y las naguas y AMt~M,ylos demis aderezosde las mujeres También los cabellosqueles hablan arrancado de la coronillade la cobezaestaban guar-dados con !o demis, en esta d!vina petaca; y cuando moriaeste que hacia el banquete quemaban estas petacas, con !oaatavtoa que en eHasestaban, a sus obsequias.

¡

CAPITULO XV. 1

DSLOSOFICIALESQUELABRANORO.

En este capituloae comienzaa tratar de losoficialesque la-bran oro y plata los oficialesque labran oro son de dos ma-neras, unos de ellos se llaman martilladoresarnajadores, por-que estos labran oro de martillo, majandoel oro con piedras ocon martillos, para hacerlo delgado como papel; otros se Ma-man ~~a/MMtMM,que quiere decir, que asientanel oro, o algu-na cosaen el oro o en la plata (y) estos son verdaderosoficia-les que por nombre se llaman <o~c<t;pero ettAndtvidtdoaendos partes, porque labran el oro cada uno de su manera. Te-

1nfan por dios estos oficiales de oro en tiempode su idolatriaa un dios que se llamabaT~tc; a este dios hacian fiesta cadaano en et CMque se dec!ayo~ce, en el mes que llamaban«eca-~~Mo~t. En esta fiestade ~f<Mt~«~M-~t,dondedesoiïabanmuchoscautivosy por cuyacausa se ttama~&tco.M~M~M,quequiere decir, desottamientode personas, uno de los satrapas 1vesttaseun pc!!ejode lus que habtan quitado a los cautivos,yas! vestidoera imagende este dios 7'~<M. A este vestidocone! pellejoque hablanquitado al cautivoque hablan sacrificado,

1!tamaban!cT6tecy poniansus omamentosmuypreciosos,el unode ellosera una coronahechamuycuriosamentede plumaspre- jciosaft,y las mismasplumasle servianpor cabellera;pétante en

1Mt~ U.M 1

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las naricesuna mediatunade oro, encajadaen la ternillaque di-

videla una ventanade la nariz de la otra; ponianletambidnunas

orejeras de oro dabanleen la mano derechaun baculoque es.

taba hueco de dentro, y tenta sonajas, el cual en moviendole

para andar luegolas sonajas hacian su son; ponianleen la ma-

no izquierdauna rodelade oro comolasusabanlos de /<M~MOC;

ponianleunascotarasbermejas,comoalmagradas; ténia pintado

el cuellode las cotaras, con pluma de codomiz sembradaspor

todo él; llevabapor divisa y plumajea cuestas atado a tas es-

paldas, tres banderillasde papel que se moviancomo las daba

el viento,haciendoun sonidode pape!;composante tambiencon

mas naguas hechas de plumas ricas, que hacian unas bandas

por todas las naguas, que pareciacomo enverdugado;pontante

al cuelloun joyelanchode oro de martillo. Aparej&bantesenta-

deros o sillas en que se sentase; estando sentado este dios,

o diosa, o por mejor decir diablo o diablesa, ofrecianle una

manera de tortas que llaman ~oc~aMt,de maiz molido,hechas

sin cocer; ofrecianle tambiénmanojuelosde mazorcaade ma!z

que apartan para semilla; también le ofrecian las primiciasde

ta fruta, y tas primeras f loresque nacianaquel ano. Con estas

ofrendas le honraban. Yendo andando iba haciendo meneos

de danza con gran pom~a,meneandola rodelay el bacu!o,ha-

ciéndolesonar a prop6sitodel baile que hacia. Despuesde es-

te hacian un cjerciciode guerra con este T'd~c. Todo to que

dice la letra son las ceremoniasque hacian en esta fiesta que

se llama <o<o~<oM<M,(y) dcctarase en su lugar en el segundo

tibro que trata de las fiestas que se hactan a los dioses; alli

xe podra ver.

Page 391: Fray Bernardino de Sahagun

3S7

CAPITULO XVI.

DZ LA MANERA DE LABRARDE LOS PLATEROS.

La sentenciade este capitulono importa muchoni para lafe, ni para tas virtudes, porque es practica meramentegeomé-trica. Si alguno desea sahcr vocablos,o maneras de decir ex-quisitas, podri preguntar a los oficialesque tratan en este ofi-cio, que en toda parte los hay (i).

CAPITULO XVII.

DE LOSOFICIALESQUELABRANLASPIEDRASPRECIOSAS.

Los lapidarios,que !a:~rabattpiedras preciosasen tiempodesu idolatria adorabancuatro dioses,o por mejor decir diabtos;el primerose !!amabaCAtcoMoAMtit.t1cWtatli.el segundo~<MM/~t-Ui,el tercero~ocM<7coW,el cuarto CtM~o~,a todos estos tresdiosespostreros hacian fiesta cuando reinaba el signo o carac-ter que se HamabaCAtCûMoAMt~.MMtM~tque es mujer, y poreso la pintaron comomujer; a esta atribufan los afeites de lasmujeres,y para significaciônde esto la pintan en la mano de-rechacon un bacu!oy en la manoizquierdale ponenuna rode-la, en la cual esta pintado un pie; también le ponlan orejerasde oro, y de la ternillade la nariz !c colgabanuna mariposadeoro, y vest!an!aconun /<M~~o camisamujerit,queera tejida debancoy colorado,y !o mismo las naguas; ponianleunas cota-ras tambiéncoloradas,con unas pinturas que tas hacia almena-

(!).–Comounod<to<ttonte*de mayor!nt<r<<paranototrM<pMctHMn.nt.td. ;o. encio.y formMd.~b~M.n ~X ~e~?:~ttoa mexicanos, ublkamoa en .1 quinto tomo de tata tdlc:l6n la trad\lc:ci6nde 10. c:apltulo. ~T?t '<«' *omo< <d'ci6n !t t~duee~S ~r~ ~Y"L 'L ~< y «"'tu notMdel Dr. donEdotrdcS<t<r.

Page 392: Fray Bernardino de Sahagun

388

das. A todos estos cu:mo daban sus imagenes, o sus tttutos,

para que muriesen a su scrvicio et dia de su fiesta.

AI que t!amaban Naualpilli, atavi&bantey cort&bantelos ca-

bellos desiguales y mal cortados, y espeluzadosy crenchados;

ponianle en la frente una !àm:na dc oro, delgada como papel;

ponianle unos zarcillos de oro en las orejas; pon!ante en la

mano derecha un b&cutoaderezado de ptumas ricas, y en la

otra una rodela como de red hecha. y en cuatro partes tenia

plumas ricas mal puestas; también le vest:an una jaqueta teji-

da de btanco y colorado, con rapacejos en el remate de abajo;

ponianle unas cotaras coloradas.

Al otro que ttamanMacuilcalli tambtén le componian como

hombre: los cabellos cortados por medio de la cabeza, como

lomo que ttaman ~~M~ y este lomo no era de cabe-

ttos sino de plumas ricas; ponianle en tas sienes unas planchas

de oro delgadas; ponianle un joyel colgadoal cuello,de marisco

redondo y ancho: también le ponian en la mano un b&cutocom-

puesto con plumas ricas; ponianle en la otra mano una rodela

con unos circulos colc.rados,unos dentro de otros; tentante et

cuerpocon bcrmettôn,y tamb!én le ponian unas cotaras del mis-

1110color.Al otro que se llamaba Cintlotl también le componian como

a var6n, con una caratuta labrada como mosaico, con unos ra-

yos de b mismo que salian de la caratuta; ponianle una ja-

queta de tela fonda de azul claro; ponianle un joyel colgado

at cuello, de oro, y poniante en un tablado alto de donde esta-

ha mirando, el cual se ttamaba cincalli, compuesto con canas

de ma!z a manera de jacal; ponianle unas cotaras blancas, las

ataduras de et!as de a!god6n flojo.

Dicen que a estos dioses atribu!an et artificio de labrar las

picdras preciosas, de hacer barbotes y orejeras de piedra negra,

y de cristal, y de àmbar, y otras orcjeras btancas; a éstos tam-

b!en atribuian el labrar cuentas y ajorcas, y sartalejos que traen

en las munecas. y toda la labor de piedras, y c~MttM, y el

agnjcrar y pulir de todas las piedras, decian que estos tas ha"

Page 393: Fray Bernardino de Sahagun

~M9

bian inventado, y por csto los honraban como dioses y por es.to los hadan fiesta los oficiales viejos de este ofido, y todoslos demts lapidarios; y de noche decian sus cantares, y hacianvelar por su honra a los cautivos que habian de morir, y se hol-gaban en su fiesta. Esto se hacia en ~ocA~/co, por que decianque los abuelos y antecesores de los lapidarios habian venidode aquel pueblo, y de alli tienen origen todos estos oficiales.

.y~'M mancra que ~M~OM/<M~a~ano.t~t labrar las piedras.

Enesta letra se pone la manera que tenian los lapidarios enlabrar las piedras, no se pone en romance porque como es cosamuy usada, y siempre se usa en los pueblos principales de estaNueva Espafia, quien quisiere entender los vocablos,y esta ma-nera de hablar, podrato tomar de los mismos oficiales.

CAPITULO XVIII.

DE LOSOFICIALESQUELABRANPLUMA,QUEHACENPLUMA-J'ESY OTRASCOSASM PLUMA.

Segùn que los viejos antt~os dejaron por memoria de laetimologia de este vocablo ~M~M/fM.es que los primeros po-bladores de esta tierra trujeron consigo a un dios que se lIa-maba Coyotlinauatl, de las partes de dondc vmicron !o tn<-jeron consigo, y siempre le adoraron. A estos Hamaron<CMOMt<~<ooMtw~'<t, que quiere decir: los que primero po-hlaron que se Hamaronw<n'<t,de dondc vino este vocabloMé-xico. Estos desque asentaron en esta tierra y se comenzarona multiplicar, sus nietos e hijos hicieron una estatua de madera,labrada, y cdificaronta un cu, y el barrio donde se édifice !!ama-ron!c /fMMM~.en este barrio honraban y ofrecfan a este dios

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390

1que llamaban Coyotlinauatl y por razôn del nombre del barrio,

que s~ tomaron los vecinosde alli este nombre, aman-

teca. Los atavios y ornamentos con que componiana este dios

en sus fiestas eran un pellejo de c6yotl, labrado; componianle

estos amantecas vecinos de este barrio aquel pellejo;

teniase la cabeza de cJyo~ con una carâtuta de persona, y los

j colmillos tenialos de oro, tenia los dientes muy largos como

punzones; tenia en la mano un bàculo con que se sustentaba,

i labrado con piedras negras de ixtli, y una rodela labrada de

canas macizas, que ténia por la orilla un cerco de azul claro;

ténia a cuestas un cântaro o jarro de cuya boca salian muchos

quetzales; ponianle en las gargantas de los pies unas calzuelas

con muchoscaracolitos blancos,a manera de cascabeles;ponian-

le unascotaras tejidas o hechas de unas hojas de un ârbol que

llaman iccotl, porque cuando llegaron a esta tierra usaban aque-

lias cotaras, componianle siempre con ellas, para dar a enten-

der que ellos eran los primeros pobladores c~~ que ha-

bian poblado en esta tierra de México y no solamente ado-

raban a este dios en este barrio de Amantla, pero también a

otros siete idolos, a los cinco de ellos componiancomo varones

y a los dos comomujeres, pero este Coyotlinauatl era el prin-

cipal de todos; el segundo se llamaba Tizaua, el tercero Ma-

cuilocélotl,el cuarto M~< en el quinto lugar ponian a

las dos mujeres, la una se llamaba Xt«A~ah y la otra Xilo; el

j séptimoestabafrontero de los ya dichos, hacia ellos, el cual se

llamaba Tepoztécatl.La manera con que ataviaban (a) estos dioses arriba di-

chos, los que eran varones, todos llevaban a cuestas aquelladi-

visa que llevaba C~o~ solamente al dios que se llama-

ba no le componian de pellejo de c~~ (y) solamen-

te 1~ a cuestas el jarro con los ~~y y unas orejeras

de coucha de mariscos; llevaba también su bàculo y su rodela,

y sus caracolitos en las piernas, y unas cotaras blancas.

dios que se llamaba Macuilocélotl tema vestido el pellejo de

<?con la cabeza metida en la cabeza del r~o~ muerto, co-

i

Page 395: Fray Bernardino de Sahagun

391

mo celada, y por la boca veia, y tambtén Mevahaa cuestase! jarro con sus ç«c~a~.? y el bacu!o, con su rodela y sus co-taras blancas; de la misma manera componian al dios Macuil-tochtli. De las dos mujeres la que se lIamaba Xiuhtlati ibaataviada con un /tMt~ azul, y la otra que se llamaba Xilo, queera la menor, iba vestida con un /tM~ colorado, tenido con gra-na estas ambas tenian los /tMt~M sembrados de plumas ricas,de todo género de aves que crian plumas ricas. La orilla delhuipilli estaba bordada con plumas de diversas maneras, comoarriba se dijo, tenian estas en las manos canas de mafz ver-des por bàcuïos, y Ilevaban también un aventadero de plumasricas en la otra mano, y un joyel de oro hecho a manera de co-mal; también llevaban orejeras de oro muy pulidas, y muy res-plandecientes. Ninguna cosa llevaban a cuestas; Hevabanporcabellospapeles; llevaban las munecas de ambos brazos adoma-nadas con plumas ricas de todas maneras; también llevabanlas piemas de esta manera emplumadasdesde las rodillas hastalos tob:os; ten!an también cotaras tejidas de hojas de ârbo!que se it.mp ~co~, para dar a entender que eran chichimecasvemdos a pob!ar a esta tierra.

CAPITULO XIX.

DE LA FIESTA QUE LOS OFICIALES DE PLUMA HACÏAN

A SUS DIOSES.

Hacian fiesta a estos dioses dos veces cada ano, una vez enel mes que se Hamapanquetsaliztli y otra vez en el mes que seHama tlaxochimaco; en el mes de ~oM~Mf~oJt~~tmataban a laimagen de Coyotlinauatl. Si en esta fiesta no se ofrecia quienmatase algunos esclavos,que se llamaban tlaaltitin estos aman-tecas se juntaban todos y compraban un esclavo, para matar-(!o) a honra de este dios; compràbanio con mantas que se

Page 396: Fray Bernardino de Sahagun

39~

llamaban ~c/ que eran allegadas como de tributo. Emp<:ro

si alguno de estos amantecas ha.ia fiesta de por si, y mataba

algunos esclavos, de estos mataba uno a honra de este dios

C~<<7~~ v componianle a .-ste con todos los atavios de

aquel dios, como arriba se dijo; y si era alguna persona de eau.

dal este que hacia fiesta, mataba dos o tres, o mas escla~o~

que se llamaban M~ a honra de aquellos dioses, y si no

era persona de caudal mataba uno a honra de aquel dios que se

llamaba Coyotlinauatl. Cuando se hacia la fiesta todos los vie-

jos y viejas se juntaban en el barrio de Amantla; alli cantaban

y hacian velar a todos los que habian de morir a honra de aque-

llos dioses, y tenian costumbre, para que no temiesen la muerte

los que habian de morir, de darles a beber un brebaje que lla-

man itzpachtli; este brebaje desatinaba o emborrachaba,para que

cuando les cortasen los pechos estuviesen sin sentido. Ha~a

alguno de estos esclavos alocados, que ellos mismos corriendo

se subian a lo alto del deseando que los matasen de presto

deseando presto acabar la vida. La segundavez cuando hacian

la fiesta a estos dioses que se llamaba ~.voc/~oco, no mataban

a n!ngûn esclavo. ~<-Hacian entonces la fiesta a honra de las dos diosas ya di-

chas también esta honra la enderezaban a los otros cinco dio-

ses En esta fiesta todas las mnjercs oMaM~co~se juntaban

en el barrio de Amantla, y todas se compornan de los afeites

y atavios de estas diosas, comoarriba se dijo; peroloshombres

solamentese emplumabanlas piernas con pluma colorada, y en-

tonces ofrecian sus hijos e hijas, estos amantecas a estos dio-

ses v diosas de meterles en el Co~~coc: a los hombres para

queaprendiesen el oficio h<~e~o~ y si era mujer demandaban

a aquellosdioses que la ayudasen para que fuese gran labrande-

ra y buena tintorer! de /o~tMtt«, en todos los colores, asi pa-

ra pluma como para ~oc/~Mt~

El barrio de los amantecas y el barrio de los pof/~<-<yesta-

ban juntos, y también los dioses de los amantecas y de los /~f/

tecas estaban pareados, el uno se llamaba y<o<-<~< que es

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393

el dios de los mercaderes, y el otro se Hamaba Coyotlinauatl queces dios de !os OMM~~ por esta causa los mercaderes y losoficiales de la pluma se honraban los unes a los otros Y cmn-do se sentaban en los convites de una parte se sentaban losmercaderes y de la otra parte los oficiales de la pluma. Erancasi tuâtes en las haciendas y en el hacer de las fiestas, o han-quetes porque los mercaderes traian de lejas tierras las p'u-mas ricas; y los a.VM~~c< las labraban y compon.an v hacianlas armas y divisas y rodelas de ellas, de que usaban los seno-res y principales, que eran de muchas maneras v de muchos nom-bres, como en la letra esta explicado.

Y antes que tuviesen noticia de las plumas ricas de <jue sehacen las divisas y armas arriba dichas, estos tolfecas !abrabanplumajes para bailar de plumas blancas y negras de gallinas,y de garzotas, y de anades. No sabian entonces aun los pri-mores en este oficio, que ahora se usan; toscamettte componianla pluma, y la cortaban con navajas de t~~t, end ma de tablas detrAM~M~ las plumas ricas parecieron en tiempo del senor quese Hamaba ~Mt~o~, y trujéronla los mercaderes que llamaban~CMt~M~~Mc,cuando conquistaron a las provincias de ~!j/tKo<-entonces comenzaron los amantecas a labrar cosas primas y delicadas.

CAPITULO XX.

DE LOSÏNSTRUMENTOSCONQUE LAHRAXLOSOFICIALESDE PLUMA.

En esta letra se ponen todos los instrumentos que usabanestos oficiales de la pluma, y también ahora los usan donde quie-ra que estàn. por eso no se declara en la lengua espaiiola; quienquisiere verlos, y saber sus nombres, de los mismos oficiales!o podrà saber y verlos con sus ojos.

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394

DE LA MAKERA QUE TIEN EN EN HACER SU OBRA ESTOS

OFÏCIALES.

En esta letra se pone la manera de obrar que tienen los ofi-

cialesde la pluma, a donde se ponen por menudo todas las par-

tkularidades de este oficio: quien quisiere verlasy entender-

las, Podràlas ver con sus ojos en las casas de los mismoso~

dales.pues que los hay en todas las partes de esta Nueva Es-

pana, y hacen sus oficios.

CAPITULOXXI.

'$

''Ju~

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LAMINAS

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1'

396

Lamina No. 1

(XVIII de los "Primeros Memoriales").

Representa la serie de los SeKores de México, desde ~eewo~A~t

(arriba, a la derecha) hasta don Cristobal CcM~tc (abajo, a la izquierda)

que era "gobernador" de Tenochtitlan en la fecha en que Sahagùn escri-

bia estas p&ginasde los "Primeros Memoriales" (1560). Delante de cada

personaje hay varias leyendas en que se dâ el nombre de los atav!o! y

demas tributos. N6tese que ni los tres primeros, ni los cinco ùltimos,

llevan la diadema de turquesas (.)ft«A~OM</t),porque el verdadero poder

de los soberanos tenochcas se inicia en f~c~a</ y termina en C«<H<~tMO<

Obsérvese también como los tres primeros caudillos descansan sobre asien-

tos de tule (porque vivian en los tulares y cafiaverales dei lago), mientrat

los restantes estan colocados sobre los asientos reales llamados "<~o<-

soiepalli".

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398

Lamina No.2

(XXII. de los "Primeros Memoriales").

Hu*tra esta lamina la diversidad de insignias que usaban los guerre-

ros, las cuales denotaban el rango alcanzando por ellos merced a sus pro-

eMB guerreras. Seler habla detattadamente de este asunto en estudio pu-

blicado en el T. II de sus "CMe~Mt~tf /<tta<M</«~'M"

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400

Làm<na No. 3

(XXIII. de los "Primeros Memoriates").

Aqui se presentan individualmente las insignias que vemos Uevar

a los guerreros de la lamina XXII. Seler las ha estudiado detalladamente.

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40X

Lamina No. 4

(XXV. de los "Primeros Mémorises").

Aqui también se ven otras hermosas insignias, con sus respectivos

nombres. Las usaban los guerreros como insignias del rango que habian

alcanzado por sus hazanas.

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404

Lamina No. 5

(LII. del "C6dice Florentino").

Corresponden las ilustraciones de esta lamina al texto del Capitulo

XVIII parrafos i a 5 del libro octavo de la "Historia". Por ejemplo, la fig.

93 ilustra aquel texto del Capitulo XVIII, parrafo i, en que se'refiere como

al sefior recién electo y a los cuatro "senadores" que siempre estarian con él se

les llevaba desnudos al templo de Huitsilopochtli, y ail! los sacerdotes "ves-

tian al Senor. una manta verde atada a la cabeza, pintada de huesos de

muertos, y (ponianle) en la mano izquierda una talega con copal o incienso

blanco. en la mano derecha un incensario de los que ellos usaban.

La fig. 94 tiene exp!icaci6n en un texto del mismo Cap. y parrafo, en

el que se cuenta como et Senor y los cuatro "senadores" ofrecian incienso an-

te la estatua de ~Mt~t/o~oc~/t. Los atavios de !os "senadores" –segûn ese

tetxto– "eran negros y pintados de huesos de muertos".

La fig. 95 parece ser una simple vifieta.

La fïg. 06 seguramente se relaciona con el pârrafo 4 del mismo cap.en que se relata c6mo el recién electo Senor de México convidaba a otros

Sefiores para la fiesta de su elecciôn, y en el convite "daban comida a to-

dos los invitados, muchos platos y diferencias de guisados, y muchas ma-

neras de tortillas muy delicadas, y otras maneras de cacao en sus jiearas

muy ricas. También les presentaban cafias de humo. y después de

esto muchas mantas ricas.

En la fig. 97 los mensajeros dan noticia al Sefior, de las conquistas he-

chas en una guerra. Si tales noticias se confirmaban, premiaba el SeHor

a los mensajeros, les daba "bezotes de piedras preciosas. borlas para

poncrsc en la cabexa, con tiras de oro entretejidas a las plumas ricas", to-

dn )o cual se vé en la fig. f)S.

AI que capturaba cinco prisioneros de Atlixco, HucjotxinRo o THtiu-

tjnitcpcc. le daba cl Senor "un bezote verdc, y borla para ponersc en la

cahcxa. Y también le daba orejeras de cuern. (y) una manta queDamattan f/tt<'oa/'<)Mf(!~)M<)t~)«,<)n~ quiere decir manta tefiida de dos cn-

)«rcs. )a mitad de uno y )a otra mitad de otro, de csquina a esquina.Este es el asunto de la fig. op. La fig. 100 se refiere a anà)ogo asunto.

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INDICE

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409

INDICE DE MATERIAS DEL TOMO II.

UBRO QUINTO. Que trata de los agüeros y pron6sticos, que es-tos naturales tomaban de algunas avts, animales y sabandijas pa-ra adivinar tas cosas futures. 7

Pr6)ogo. <}Capttutol. Del agûero que tomaban cuando atgunoota de nocheau~

lIar a alguna bestia fiera, o lIorar como vieja. y de !o que de-cian los agûeros en este caso. Il

Capitulo II. De! as'uero indiferente que tomaban de otr cantar aun ave que Mamanoacton, y de !o que hacian los mercaderes queiban camino en este

caso. t2Capitulo III. Del aaruer. que tomaban cuan'd'o'otan de noche' at~s

golpes, como de quien esta cortando madera 15Capitulo IV. mal que tomaban del canto del buho,Capitulo V. ?? mal agüero que tomaban del chillido de la '<ch" '7Capitulo VI. del mal agüero que tomaban cuando veian que la coma-

dreja o mostolilla atravesaba por delante de ellos cuando ibanpor el camino o por la

catte.Capitulo VII. Del mal aguero que tomaban cuando veian entrar al-

gun conejo en su casa.10CapttutoVHI. Del mat asuero que tomaban los naturales de estaNueva Espafia cuando encontraban una sabandija o gusano que

))amanp)nauittti. 10r,~)Capitulo IX. Del agûero que tomaban cuando un animalejo m'uy'he~diondo que se ttamaba epatl entraba en su casa. u olian su hedoren alguna parte. 21Capitule X. Del mal agüero que tomaban de las hormiga,'y ranasy ratones en cierto caso.

Capituto XI. Que trata del aguero'que'tomaban cuando de nochevefan estanttguas. 2Capitulo XII. Que trata de unos fantasmas que aparecian de noche

que lIamantlacanexquimilli 23Capitulo XIII. En que se trata de otras fantasmas que apareciande

nochc.Apendice del Quinto Libro. De las abusiones que usaban estos na-

turatet.

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<~tu

UURO SEXTO. De la Retorica y Fitosofia moral y Tcotogia de la

gente mexicana, donde hsy cosas muy curiosas, tocantes a los

primores de su tcngua, y cosas muy delicadas tocantes a tas vir-

tudes morales 39

Protogo. 4'

Capituto 1 Del lenguaje y afectos que usaban cuando oraban a) prin-

cipal dios Damado Tezcatlipoca o Tittacauan. o Vaotl, en tiempode pestitencia. para que se las quitase. Es oraci(in de los sa-

cerdotes en la cual le confiesan por todo poderoso, no visible ni

palpable. Usan de muy hermosas metaforas y maneras de )ta))tar. 4.)

Capituto II. Del lenguaje y afectos que usaban cuando oraban al priu-

cipal de )os dioses ttamado Tezcatlipoca y YoaUi Ehécatl, deman-

dândole socorro contra la pobreza. Es oracion de los satrapas en

la cual le confiesan por sefior de las riquezas, descanso y conten-

to y placeres y dador de ettas, y senor de la abundancia. 47

Capituto III. Del lengtiaje y afectos que usaban cuando oraban at prin-

cipal dios !)an<adoTezcatlipoca y Yaot). Nécoc Yaot), Monenequi,

demandandote favor en tiempo de guerra contra sus enemigos.

Es oracion de los satrapas, que contiene muy delicadas met&foras

y muy elegante lenguaje. En ella manifiestamente se ve que creian

que todos los que morian en la guerra iban a la casa del sol, don-

de gozaban de dcleites eternos. 5'

Capituto IV. Del lenguaje y afectos que usaban cuando oraban al prin-

cipal dios namado Te~ct-ttipoca. Teyocoyani. Tetmatini, primer

proveed~r de las cosas necesarias, demandando favor para el se-

nor recién electo para que hiciese bien su oficio. Es oracion de

los satrapas, que contiene sentencias muy detieadas. 's

Capituto V. Del lenguaje y afectos que usaban cuando oraban a! ma-

yor de los dioses ttamado Tezcatlipoca, Tittacauan. Moquequetoa.

después de muerto el sefior, para que les diese otro. Es oracion

det mayor satrapa donde se ponen delicadezas muchas en penitencia

y en Iengurje. S9

Capituto VI. Del lenguaje y afectos que usaban orando a Tezcatlipoca

demandandote tu"iese por bien de quitar del senorio, por muerte

o por otra via, at senor que no hacia bien su oficio: Es la ora-

cion o maldici6n del mayor satrapa, contra et senor. donde se po-ne muy extrcmado lenguaje y muy delicadas met&foras. 6.t

Capituto VII. De la eonfesion ouricular que estos naturales usaban en

tiempo de su infidelidad, una vez en su vida. 66

Capitt.:o VIII. Det lenguaje y afectos que usaban cuando oraban at

dios de la pluvia llamado Ttatoc el cual tenian que era sefior y

rcy del paraiso terrenal, con otros muchos diosfs '<))ssujetos, que

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4" 1

ttamahan Ttatoques. y su hermana ttamada Chicomeeoad la dio<aCeres. Esta oraci6n usaban los sitrapas en tiempo de scca parapedir agua a tos arriba dichos: Contiene muy delicada materia;estan expretos en etta mucho* de tos errores que antiguamente

tentaa.C~p!tuto IX. De! lenguaje y afe<'t«'! que usaba et seHor deupue* de

electo para haeef gracias a Tezcattipoca por haberle electo en sefior,y Mra demandarle f&vor tutnbre para hacer bien w oficio, dondese humilia de muchas maneras. yy

Capitulo X. Del lenguaje y afectos que usaban para hablar, y avisara) teHor recién electo. Es ptatiea de alguna persona muy priaci-pal, uno de tM sitrapas o de atgùn "pilli" o "tecutH". el que mis

apto era para hacerh: tiene maravatoM lenguaje y muy delicadasmetafonn y admirables avisos. 82

Capitulo XI. De to que dice otro orador en acabando d primero, mos-trando bt~evementela alegria de todo el reino por su eteceiôa. ymostrando el deseo que todos sus vMaUo: tienen dd su bui~ viday pfOtperidad; no Ileva esta oracion tanta gravedad, ni tanto co-tumo como la pasada. Qt

Cap!tuto XH. De to que rcsponde el sefior a sus oradores, humillan-dose haciéndolos gracias por !o que han dicho. 93

Respuesta del orador a quien habt6 el seaor recién electo to arriba

dicho. Q4Capitulo XIII. De los afectos y lenguaje que usa el que respoode por

el seHora los oradores cuando el setter no se halla para responder:es oraci6n de ateùn principal, o amigo o pariente del seNor. bienhablado y bien entendido; usa en ella de muchos colores retoricos. 05

Capitulo XIV. En que se pone una tar~a ptàtica con que el te<!orha-j-blaba a todo et puebto la primera vez que les hablaba; exhortan-los a que nadie se emborrache, ni hurte, ni cometa adutterio; ex-hortâtes a la cultura de) tos dioses al ejercicto de tas armas, y ala aRricuttura. o-

Citpttuto XV. Que después de la plitica det sefior se levanta otro prin-cipal y hace otra platic. al pueblo en presencia del mismo seftor.encareciendo las palabras que et senor dijo y engrandeciendo supersona y autoridad, y reprendiendo con agrura los vicios que f1toeo en tu ptatica. tto

Capituto XVI. De la respuesta que hac!a un vicjo principal y sabio enel arte de bien hablar, respondiendo de parte de puebto. agradeden-do la doctrina y razonamiento del senor y protestando la guarda de

1todo to que se les hab!a dicho. 114Capitulo XVII. Det razonamiento, Ileno de muy buena doctrina en to

1

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412

moral, que el sefior hacia a sus hijos cuando ya habian ttegado a

tes anos de discreci6n,exhortandotosa hulr los vicios y a que sediesen a los ejercicios de nobleza y de virtud. u~

Capitulo XVIII. Del lenguaje y afectos que los sonores usaban ha-

blando y doctrinando a sus hijas cuando ya habian Ilegado a los

aHos de discreci6n: exhortantas a toda disciplina y honestidad inte-

rior y exterior y a la consideracion de su nobleza para que nin-

1guna cosa hagan por donde afrenten a su linaje, hâblanlas con

muy tternas palabras y en cosas muy particulares. ~2

Capitulo XYX. Que en acabando el padre de exhortar a la hija, lue-

go delante de él tomaba la madré la mano ,y con muy amorosas

palabras la dec!a que tuviese en mucho !o que su padre ta habia di-

cho y !o guardare en su c<)raz6ncomo cosa muy precioM, y lue-

go comenzaba etta a disciplinarla de los atavtos que ha de usar

i y de como ha de hablar y mirar y andar, y que no cure de saber

de vidas ajenas, y que el mal que de otros oyere nunca ïo diga.

Mas aprovecharian estas dos platicas dichas en el pû!p:to, por el

lenguaje y estilo que estan (mutatis mutandis) a los mozos y mozas,

que otros muchos sermones. i~!

Capitulo XX. Det lenguaje y afectos que usaba el padre, principalo senor, para amonestar a su hijo a la humildad y conocimiento de

si mismo, para ser acepto a los dioses y a los hombres, donde po-

ne muchas ronsideraciones al propôsito con maravillosas maneras

de hablar y con delicadas metaforas y propisimos vocablos. 133

Capitulo XXI. Del lenguaje y afectos que el padre, seBor principal,usabapara persuadira su hijo al amor de la castidad,dondeponecuan amigos eran los diosesde los castos,con muchascompara-ciones y ejemplos muy al propôsito con excelente lenguaje; tratan-

do esta materia ofrécese tocar otras muchas cosas gustosas de

leer 139

Capitule XXII. En que se contiene la doctrina que el padre principalo senor, daba a su hijo, cerca de tas cosas y policla exterior, con-

viene a saber, como, se hab!a de habcr en el dormir, comer, be-

ber, hablar y en el traje, y en el andar y mirar y oir, y que M guar-de de comer comida de mano de malas mujeres porque dan he-

chizos. t45

Capitulo XXIII. De la manera que hacian los casamientos estos na-

turates. 150

Capituto XXIV. En que se pone to que hacian cuando ta recien ca-

¡sada se sentla prenada. 158

Cuando oran siempre son dos oradores los que hablan. El segun-do viejo orador dice to que sigue. !50

Page 417: Fray Bernardino de Sahagun

~3

Aqu! responde el que es saludado, o atguno en su nombre, y dice ast. 160

Capltulu XXV. Del lenguaje y afectos que usaban dando la enhor~bue-na a la prenada, hablando con etta. Es ptatica de atguno de los

parientes de et: avisabanta en ella de que haga gracias a los dio-

scs por el beneficio recibido, y que se guarde de todo !o que pue-de empecer a la criatura; !o cual relatan muy por menudo; vacab&ndotade hablar, habla tuea;oa sus padresde los mozos,yatguno de ellos responde a los oradores; también la preHada ha-

bla a <u suegro y suegra. :6j

Oespuëa de haber acttbtdo el orador vuelve la ptittcz a los padres ymadres de los casados, d:c!endo. '65

Aqui responden al orador et padre y la madre de la moza. t66

Aqu! habla la prefiada, respondiendo a !o que los viejos oradores di-

jeron y dice. !<M

Capitulo XXVI. En que se pone !o que los padres de los casadoshacian cuando ya la preHtda eistabaen et séptuno Moctavo mes: yes que los padres y parientes de los casados se juntaban en casa de

los padres de ella y comian y beMan, to cual acabado, un viejo dela parte del marido hacia un parlamento para que se buscMe una

partent bien instruida en su oficio para que partease a la preftada. !7o

C.tp!tuto XXVII. De cômo una matrona parienta del mozo hablaba

a h partera, para que se encargase del parte de la prenadt; y de )como la partera responde, aceptando el ruego, y de los avisos que i

da a la prenada para que su parte no sea dificuttoso; donde se

ponen muchas cosas apetitosas de leer y de saber y muy buen

lenguaje mujeril y mny det!cadas metaforas. î/t

Aqui hab!~ la partera que apareja a las mujeres prenadas para que

paran con facilidad, y las partea al tiempo del parir, y dice. 174Aqui responden la madre y parientas de la casada a la partera. t7'

Aqui habla la partera. 178

Capitulo XXVIII. De tas diligencias que hac!a la partera, ttegada lahora del parto, para que la prenada pariese sin pena, y de los re-

medios que la apticaba si ten!a mal parto, donde hay cosas bien

gustosasde leer. îCapitulo XXIX. De comoa las mujeresque morian de parte tas ça'

nonizabanpor diosas,y tas adorabancomoa tales y que tomabanreliquiasde su cuerpo; y de tas ceremoniasque hacianantesquetas enterrasen,dondehay cosasque los confesoreshay harta ne-

1cesidad que las sepan. A estas que as! morian de parte llamaban

mocihuaquetlque, y de estas sate et Mamaral occidente Cihuatlampa. t8t

Capitule XXX. De como la partera hablaba at nino en naciendo, y las

palabras que le dice de halago y de regato, y de temura y de

Page 418: Fray Bernardino de Sahagun

4!4

amor, donde se ponen muy claras palabras que la ventura o bue-

na fortuna con que cada uno nace, antes del principio del mun-

do, le esta por los dioses asignada o concedida, y la partera gor-

jeando con la criatura pregûntatc que suerte de ventura le ha

cabido. iM

Capitulo XXXI. De to que la partera decia a) nino cuando le cortaba

el ombligo, que eran todas las fatigas y trabajos que haMa de

padecer en este mundo, y al cabo morir en la guerra o sacrificado

a los dioses, y daban c) ombligo a los que iban a la guerra, para

que le enterrasen en el lugar donde se combatian los que pelea-ban, que en todas partes tenian lugar seflalado para pelear: y el

ombligo de la n!na enterrabanto cabe el hogar, en sénat que la mu-

jer no ha de salir de casa y que todo su trabajar ha de ser cerca

del hogar, haciendo de corner etc. !88

Capitulo XXXII. De como la partera en acabando de hacer !o arri-

ba dicho, luego lavaba la criatura, y de la manera que hacian

aquel lavatorio, y to que la partera rezaba mientras que lavaba a

la criatura; eran ciertas oraciones enderezadas a la diosa del a~ua

que se Itamà Chalchiuhtlicue. !f)0Capituto XXXIII. Dcl razonamiento que hacia la partera a la recién

parida, y de tas gracias que los pariâtes de la parida la hac!an

a la partera por su buen trabajo, y de to que la partera respondc,donde hay muy esmerado lenguaje, en especial en la respuesta dela parlera. ï03

Capituto XXXIV. Que entre los sefiores principales y mercaderes usa-

ban, los unos a los otros, dar la enhorabuena del primogemto, tn-viando dones, y quien de su parte hablase a la criatura, saludindo-

la, y a la madre y padre y abuelos; enviaban a' hacer este a al-

RÙnviejo honrado sabio y bien habtado, el cual primeramente ha-blaba al nifio con lcnguaje muy tierno y amoroso, tteno de mil

dijes. Esto hacian por dar contentamiento a los t~dres de! nino. to6

Capituto XXXV. De los afectos y lenguaje que usaban los emba-

jadores, enviados de los senores de otros pueblos a saludar a tacriatura y a sus padres, y de to que respondian de parte de los

satudados. 202

Capituto XXXVI. De como los pa'Ircs de la criatura hacian ttamar a

los adivinos para que dijesen la fortuna o ventura que consigotraia la criatura, segûn el signo en que habia nacido; los cuales

venidos preguntaban con diligencia la hora en que habia nacido, y si

habia nacido antes de la media noche, atribuiante al signo del dia

pasado, y si habia nacido después de la média noche, atribulanle

al signo del dia siguicnte; y si hab!a nacidu en la media noche,

Page 419: Fray Bernardino de Sahagun

4'5

atnbutante a Mtbos signos; y luego miraban sus libros, y pronos-¡tidtbtmte su ventura, buena o mala, sepùn ta catidad del signo

en que habta nacido. 2:0Capitulo XXXVII. Del bautismo de la criatura, y de todas tas cere-

monias qud en el se hacian, y del poner el nombre de la criatura

y del convite de los ninos, etc. ~)2Capitulo XXXVIII. Del bautismo de tas ninas, en cuanto toca algu-

nas particulares ceremonias que se hacian, cuando la primera vezla partera ponia a la criatura (en la cuna) que era en acabando'ade bautizar, y de las palabras que enfonces decia. 2)5

Capitulo XXXIX. De camo los padres y madres, deseando que sushijos e hijas viviesen, prometian de los meter en la casa de re-!iKi6n,que en cada pneblo habia dos, una mas estrecha que otra,asi para hombres como para mujeres, donde los metian en ttcgandoa edad convenible. ~ty

Capitulo XL. De como en Uegando el tiempo de meter a su hijo, ohija donde le habian prometido, se juntaban todos los parientesancianos y avisaban al muchacho o muthacha del voto que sus pa-dres habian hecho, y del lugar donde habia de entrar y de tavida que habia de hacer. s.'o

Capitulo XLI. De algunos adagios que esta gente mexicana usaba. 225Cap!tu!o XLII. De algunos zazamiles de los muchachos que usa esta

gente mexicana, que son los "que cosa y cosa de nuestra lengua"(acertijos). 242

Capitulo XLIII. De at~un~s metaforas delicadas con sus declara-

ciones. 24~

LIBRO SEPTIMO. Que trata de la Astrologia raturât, que alcan-zaron estos naturales de esta Nnev* Espaça. z~tr

Prôtogo. 2~JAl tector.Capftuto 1. Del sot. NCapitulo If De la tuna.Capitulo II1. De tas cstrellas ttamadas Mastet~o< 26)Capitulo IV. De las cometas. 26~Capitulo V. Del viento. 26,;Capttuto VI. De tas nubtis. ~)Capitulo VII. De la helada, nieve y Rranizo. 26*;CaphutoVIII. Detamaneraquetenfaneneontartosanos. 266Capitulo IX. Det temor que tentan at hambre cuando andaba la cuen-

ta de los aflos en ce tochtli, y de la provisiun ()«e tMet~nen etaHo antcs. j6~

Page 420: Fray Bernardino de Sahagun

4ï6

Capttuto X. De la gavilla o atadura de los atios, que era después que

cada uno de los cuatro caracteres habia regido cada uno trece

anos, que son cincuenta y dos, y de to que en este ano de cincuen-

ta y dos hacian. 269

Capitulo XI. Del orden que guardaban en sacar la lumbre nueva en

el ano cincuenta y dos y todas tas ceremonias que para sacarla

hacian. 270

Capituto XII. De to que se hacia después de haber sacado el fuego

nuevo. ~72

Capituto XIII. De como toda la gente después de haber tomado fue-

go nuevo, renovaban todos sus vestidos y alhajas, donde se pone

la figura de la cuenta de los anos. 273

LIBRO OCTAVO. De los reyes y Sefiores, y de la manera que t<ntan

en sus etecciones, y en el Gobierno de sus Reinos. 275

ProtoRO. 377

Capituto I. De los sefiores y <;obemadores que reinaron en México

desde el principio del reino hasta el ano de i56o. 279

Capitulo II. De los sefiores que reinaron en el Tlatilulco, antes que

perdiesm el sefiorio, y después que se le tomaron los espanotes,

hasta el ano de !56o. ~3

Capituto III. De los sefiores de Tezcoco. 285

Capitulo IV. De tos senores de Huexotta. 286

Capituto V. En que se suman los anos que ha que fué destruida

Tulla, hasta en ano de 1565. 287

Capituto VI. De tas sefiales y pronosticos que aparecieron antes que

los espafioles vinieran a esta tierra, ni hubiese noticia de ellos. 288

Capituto VII. De tas cosas notables que acontecieron despues que

los espafioles vinieron a esta tierra, hasta f) aHo 30. 2QO

Capit'tto VIII. De los atavios de los senores. 293

Capitulo IX. De los aderezos que los senores usaban en sus areitos.. 295

Capituto X. De los pasatiempos y recreaciones de los senores. 207

Capitule XI. Do los asentamientos de los senores. 20))

Capitulo XII. De los aderezos que usaban los sefiores en la gnerra.. 300

Capituto XIII. De tas comidas que usaban los senores.303

Capituto XrV. De la manera de tas casas reales. 3o8

t.–De audiencia en tas causas criminates. 308

2.-De la audiencia en tas causas civiles. 309

~t.–De la audiencia para ta gente noble. 309

4.–Det consejo de guerra. 3'o

5.-De tas trojes o alhondigas. 311

6.–De la casa de los mayordomos. 3!'

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4i7

7–De la casade los cantores,y de los ataviosdet areito. 3t28.-De la casade tos cautivos. 3<3

Capitulo XV. De tos atavios de las senoras. 3r3Capitulo XVI. De los ejercicios de las senoras.t~Capitulo XVII. De tas cosas en que se ejcrcitaban los sefiores para

regir bien el reino. 3~!Det aparato y ordenque usabanparaacometer<n la guerra.. 3t;z.-De la manera de elegir tas jueces. 3173.-De la manera de los areitos. 3:84.-De la vigitancia de nochey de dia sobre tas velas 3195–De los juegos en que et seBorse recreaba. 3206.-De ta liberalidad manerarey. 32;

Cap!tu!o XVIII. De !a manera que tenian en etepr a los senores. 32!!–De como componian a los electos de omamentos penitenciales

y los Ilevaban a la casa de Huittitopochtti. 3222.–De como hacian penitencia los electos en ei templo, sin salir

de <t cuatro dias 3233.–De como acabada la penitencia ttevaban al seSor a los patacios

reales y a los otros a sus casas. 3~34.-De como hace el seRor un sotemnisimo convite. 3245.-De como se aparejabael sefiorpara dar guerra a algunapro-

v:nc:a. ~sCapitulo XIX. Del orden que habia en el tianquez, del cual el seHor

tenia especial cuidado. ~eCapituto XX. De la manera que tenian los sonores y gente nobte en

criar a sus hijos. 32); ¡Capitulo XXI. De los grados por donde subian hasta hacerse tequi-

tlatoque. 3~

t.IBRO NONO. De los Mercadcres y Oficiales de oro, piedras precio-sas, y plumas ricas.

Protogo. Y~Capitulo I. Del principio que tuvieron los mercaderes en México v

en Ttatitutco. 33~Capitulo II. De como tos mercaderes comeniaron a ser tenidos por

seHores y honrados como tates. tCapitulo III. De las ceremonias que hacian los mercaderes cuando se

partian a alguna parte a tratar. 3~ 1Capitulo IV. De !o que hacian en ttezando a donde iban. · 3~3Capitulo V. De donde Mciô que los mercaderes se ttamaron naualoz-

tomeea. 3.;66Capttuto VL De la cercmonia que se hacia a tos mereaderes cuando

J.li6

1

Page 422: Fray Bernardino de Sahagun

~!0

ttcttaban a su casa. que se llama lavoratorio de pies. 360

Capitule VII. Dcl modo que tenian los mercaderes en hacer banquetes. 36:

Capitule VIII. De tas ceremonias que hacia e! que hacia el banqueté,

cuando comenzaban los cantores e! areito, y !o que hacian por to-

da la noche. 366Capituto IX. De las eeremonias <)uehacian al romper el atba y !o que

hacian en saliendoel sot.Capitulo X. De otra manera de banquete que hacian los mercaderes,

mas costoso, en el cual mataban esctavos. 370

Capitulo XI. De to que pasaba cuando el que hacla el enquête iba

a convidar a los otros mercaderes a Tochtepec. 373

Capitulo XII. De to que pasaba el que hacia el banquete con tos

mercaderesde su pueblo,despuésque volvia de convidar. 376

Capitulo XIII. De como se comen~aba el banquete o fiesta, y de lo

que en et pasaba. 378

Capitulo XIV. De como mataban los esclaves del banqueté. 380

Cap!tn!o XV. De los OLic!atesque labran oro. · 385

Capitulo XVI. De la manera de labrar de los ptateros. · 387

Capitulo XVII. Dd los oficiales que labran las pikdras preeiosas. 387

Siguense la manera que tenian los lapidarios en labrar tas piedras. 389

Capitulo XVIII. De los oficiales que labran ptuma, que hacen pluma-

jes y otras cosasde ptuma. 389

Capttuto XIX. De la fie~sta que los oficiales de pluma hacian a

sus dioses.

Capitulo XX. De los instrumentos con que labran los oficiales de

ptuma. 39.!

Capttuht XXI. De la manera que tienen en hacer su obra estes

oficiales.

LAMINAS.

Tabla de la cuentade !o' !M. ~74

Lamina No. t.XVIII de los Primeros Memonates. 390

Lamina No. a-XXII de los Primeros Memoriates. 39B_j

lamina No. 3-XXIII de los Primeros Memoriates. 400

Lamina No. 4-XXV de los Primeros Memoriates. 4M

Lamina No. 5-LII del Codice Ftorentino.404

Page 423: Fray Bernardino de Sahagun

Q~e<Ïf<0Jf imprimireste

segundotomode la ~9i~M~

~M 8<t!C!'«ï,"Je &tA<tgMH,

en la ciudadde ~~BMCO,

décimodiadelmesdeftbrero,

de mil MOVCCMHtMtreinta y

ocbo,<nlostalleres<tpogn~<-

cosJf e% del ~Bo~M-im.

~yMor.

2)f esta<JMMHtiraroncien

<ycM~/<trMen ~<'p</"9~aw

mermill'JSfJ~ff,"MMMMMjtM

Je Ta ~Of.

Page 424: Fray Bernardino de Sahagun
Page 425: Fray Bernardino de Sahagun

SAHAGUN

HISTORIADE LAS COSAS

DE

jNUEVA ESPAÇA

(1 Tomo

~Mexico, D.P.

jt938

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