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L’agriculture dans les PECO: continuité et adaptation Agriculture in the Central and Eastern Countries: continuity and adaptation SFER 20-21 octobre 2011 Gilles Bazin, Professeur AgroParisTech Lise Bourdeau-Lepage, Professeure Université Lyon 3

Gilles Bazin, Professeur AgroParisTech Lise Bourdeau-Lepage, Professeure Université Lyon 3

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L’agriculture dans les PECO: continuité et adaptation Agriculture in the Central and Eastern Countries: continuity and adaptation SFER 20-21 octobre 2011. Gilles Bazin, Professeur AgroParisTech Lise Bourdeau-Lepage, Professeure Université Lyon 3. - PowerPoint PPT Presentation

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L’agriculture dans les PECO: continuité et adaptation

Agriculture in the Central and Eastern Countries: continuity and adaptation

SFER 20-21 octobre 2011

Gilles Bazin, Professeur AgroParisTech

Lise Bourdeau-Lepage, Professeure Université Lyon 3

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L’agriculture dans les PECO: continuité et adaptation

1. Les enjeux agricole et financier au cœur de l’élargissement : données de cadrage

2. L’évolution économique et sociale de l’agriculture des nouveaux États membres (SAU, emploi, productions, productivité…).

3. Des perspectives agricoles liés à la croissance économique des États, à l’évolution de la PAC et aux capacités de développement des différents types de structures agraires.

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Des niveaux de vie très hétérogènes

PIB par habitant, en parité de pouvoir d’achat, en 2004 Base 100 = Union Européenne à 15

Source : Eurostat

32

37

39

42

46

50

51

55

60

70

88

100

Lettonie

Lituanie

Pologne

Estonie

Moyenne des 10 pays entrants en 2004

Slovaquie

Hongrie

Malte

République Tchèque

Slovénie

Chypre

Union Européenne 15

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Mais une situation économique qui s’améliore rapidement jusqu’en 2008

• Un taux de croissance du PIB moyen de 4,5% entre 2000-2008 qui atteint 10% dans les pays baltes (UE 15= 2%).

• Il faudrait cependant que le taux de croissance soit le double de l’UE 15 pendant 25 ans pour assurer le rattrapage des niveaux de vie

• Un chômage partout en réduction, compris entre 7 et 8% en 2008, sauf en Slovaquie et en Pologne (15%). Chômage à la hausse (+55%) depuis: de 3,1 millions (2008) à 4,8 millions en 2010

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La question budgétaire au centre de l’intégration des 12NEM dans la PAC

• Un coût estimé entre 8 et 9 milliards d’euros par an rien que pour le 1er pilier que l’UE15 assumera progressivement

• Prix, quotas et organisation des marchés dés 2004

• Progressivité des aides compensatoires: de 25% en 2004 à 100% en 2013 (paiement unique à la surface et soutiens particuliers cofinancés par les NEM)

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Le budget 2007-2013 pour les 12NEM

• Un total d’environ 240 milliards € en 7 ans (pour une cotisation de l’ordre de 80 milliards €) soit 30% des crédits pour 23% de la population

• 40 milliards € pour le 1er pilier PAC (14% du total UE 27)• 33 milliards € pour le développement rural (47% du DR):

préretraite, installation et modernisation, environnement, qualité et mise aux normes…

• 157 milliards € pour les politiques régionales et de cohésion (54%)

• A titre de comparaison la France devrait toucher environ100 milliards € dont 70 milliards € pour la PAC et le développement rural dans la même période

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L’agriculture des nouveaux États membres dans l’UE

UE15 UE12

PIB/habitant 2010( euros)

En PPA28422

100

9111

45

SAU (millions ha) 2009 120 48 (+38%)

Nbre d’exploitations 2009 5 662 000 7 987 000

SAU/exploitation 2009 (ha) 21,8 6,0

Millions d’UTA 2000

2009

% évolution

Poids des UTA Salariés 2009

6,5

5,4

-16,9%

31,5%

8,4

5,8

-30,9%

13,0%

Part de la population active agricole 2003

20093,8%

3,4%

15%

10%

Agriculture dans le PIB 2003

2009

1,6%

1,2%

3,8%

2,4%

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Un accroissement de la production agricole de l’UE15 qui reste limité (en 2007)

UE15 UE12Production agricole

(milliards d’euros)271 36 (+13%)

Céréales (millions de t) 194,6 63,8 (+33%)

Oléagineux (millions de t 16 7,8 (+51%)

Lait (millions de t) 121 28 (+23%)(dt 18 collectés)

Viande bovine (millions de tonnes)

7,7 1,1 (+14%)

Porc (millions de t) 17,8 4 (+23%)

Volailles (millions de t) 8,7 2 (+21%)

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Polarisation des structures et développement du capitalisme agraire 

• Des structures très hétérogènes selon les pays: grandes structures en république Tchèque et Slovaquie, mixtes en Hongrie et dans les pays Baltes, majoritairement paysannes en Slovénie, Pologne et Roumanie

• Faiblesse d’une paysannerie « moyenne » (20 à 50 ha) caractéristique de l’UE à 15 et « repli paysan » pendant la transition: 80% des exploitations sont inférieures à 5 hectares (18,5% SAU)et 17,5% de 5-50ha (33,7% SAU) 1% + 50ha (47,8% SAU)

• 3 millions d’exploitations de – 1ha= pas d’aides• Présence de grandes et très grandes exploitations (+ de

500ha) couvrant parfois la majorité de la SAU• Importance sociale et territoriale de la petite paysannerie

(chômage caché, semi-subsistance, pluriactivité rurale…). Systèmes de pn « multifonctionnels »

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Faiblesse de la productivité mais potentialités importantes

• Des rendements moyens faibles et irréguliers (20 à 40 qtx/ha en céréales) mais qui masquent de fortes disparités entre exploitations et entre États

• Une productivité moyenne du travail très faible reflétant les moyens de production de l’économie paysanne (peu de terre et de capital, beaucoup de travail familial)

• Un manque chronique de capitaux même dans les grandes exploitations, lié à la faiblesse de la rentabilité de l’activité agricole pendant la transition

• La PAC (prix, aides directes, soutiens à la restructuration et à l’investissement) peut-elle changer rapidement les choses?

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Productivité et aides dans la formation du revenu agricole (moy 2009-2010)

UE15 UE12 UE27Revenu des facteurs/UTA

(VAN +subventions-taxes)20830 3843 12100

Revenu net d’entreprise /UTAF

17208 2893 8954

Aides directes PAC/UTA 6516 718 3537

% d’aides dans le RNE 37,9% 24,8% 39,5%

Aides /Ha SAU (1er pilier) 282 85 227

Aides/ha SAU (2e pilier UE) 27 100 48

Aides/ha SAU (total) 309 185 275

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Revenu des facteurs (VAN + subventions – taxes à la pn ) par UTA moy 2005-2007

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Revenu net des actifs familiaux, une fois déduits les charges salariales et intérêts du capital emprunté

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Une répartition des aides directes PAC qui ne contribue pas à la réduction des inégalités

structurelles (2009)

Aides PAC

Milliards €

Nombre de bénéficiaires

millions

Moyenne

/bénéficiaire

% percevant plus de 5000€

% des aides perçues

PECO10 4,05 3,11

(49%)

1300 2,9% 57,4%

UE 15 35,03 4,706

(83%)

7443 28,5% 89,1%

UE 27 39,11 7,868

(57,3%)

4970 18,5% 85,2%

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Des perspectives agricoles liées à l’évolution économique des États et aux soutiens du

développement des différents types de structures agraires (évolution de la PAC)

• Les grandes exploitations bénéficient prioritairement des aides PAC et des soutiens à la modernisation qui leur permettront une mise à niveau progressive de leurs rendements et de leur productivité

• Des petites exploitations entre paupérisation, résistance, et adaptation dont le sort est fortement lié à la croissance économique générale (pluriactivité et mobilité) et aux politiques de soutiens spécifiques

• Peut-on imaginer un modèle agricole intensif en travail et multifonctionnel préservant le développement d’une partie de la petite paysannerie des NEM ou la restructuration conduisant à sa disparition est-elle inéluctable?