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environmental protection Expériences dans l’environnement de travail «Green Economy – Économie verte» Exemples de la coopération au développement Green Economy durabilité Green growth New Deal vert Biodiversität Ökosystem social equity Umweltschutz Green New Deal Nachhaltigkeit Armutsminderung Ressourceneffizienz erneuerbare Energie Wohlstand climate protection ökologisch l’efficace des ressources écosystème sustainable development prosperity écologique l’infrastructure intelligente sustainability protection de l’environnement corporate social responsibility nachhaltige Entwicklung secteur privé Privatwirtschaft Privatwirtschaft développement durable ReKomEnt

Green Economy - IP Consult GmbH · Le concept de « Green Economy » est étroitement apparenté à celui de « Green New Deal », dont il est partiellement issu, et comme terme,

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environmental protection

Expériences dans l’environnement de travail «Green Economy – Économie verte»Exemples de la coopération au développement

Green Economy

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New Deal vert

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Publié parDeutsche Gesellschaft fürInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Projet sectoriel de développement en milieu rural

En collaboration avec le groupe de travail thématique spécialisé 'Développement régional et communal' (ReKomEnt)

Siège de la sociétéBonn et Eschborn, Allemagne

Friedrich-Ebert Allee 4053113 Bonn, AllemagneT +49 228 4460-0F +49 228 4460-1766

Dag-Hammarskjöld-Weg 1-565760 Eschborn, AllemagneT +49 61 96 70-0F +49 61 96 79-11 [email protected]

RédactionJan Sass, GFA Hamburg & Caroline Schäfer, GIZ Eschborn

ConceptionJeanette Geppert, www.jeanette-geppert.de

GIZ est responsable du contenu de la présente publication.

Eschborn, Juin 2012

Crédits photographiquesPage 6/7, en haut : Regenwald in Peru © chris74 - Fotolia.com.

Page 7, á droite : © GIZ / Michael Netzhammer

page 9, á droite : © GIZ / Markus Kirchgessner

page 10, á droite : © GIZ / Franck Boyer

page 12, en haut : © GIZ / Guenay Ulutuncok

page 12, á droite : © GIZ / Dirk Ostermeier

page 13, en haut : Solaranlage in Kuba © Jens Hilberger -

Fotolia.com

page 13, á gauche : The Farmer in Vinales Valley, Cuba ©

Hakki Ceylan - Fotolia.com

page 13, á droite : © GIZ / Richard Lord

page 14, en haut : Beach in Egypt © OlegD - Fotolia.com

page 14, á droite : Barbara Fritz, AGEG Consultants eG

page 15, en haut : Hilltribe works © Pangfolio.com - Fotolia.com

page 15, á droite : © IP CONSULT / Sybille Kreutz

page 16/17 en haut: © GIZ / Carsten Schmitz-Hoffmann

page 17 á droite : © GIZ / Ursula Meissner

page 18, en haut : Kaffeepflanze, coffee plant ©

Cornelia Pithart - Fotolia.com

page 18, á gauche: © GIZ / Carsten Schmitz-Hoffmann

page 19, en haut : © GIZ / Angela Marx

page 19, á gauche : © AFC / Uwe Hornischer

page 20, en haut : village africain © Gilles Paire - Fotolia.com

page 20, droite : karitè noce © africa - Fotolia.com

page 21 : © GIZ / Michael Tsegaye

page 22/23, en haut : © GIZ / Marlis Kees

page 23, á droite : © GIZ / Karin Desmarowitz

page 24, en haut : © AMBERO/GITEC / Beate Quilitzsch-

Schuchmann

page 25, en haut et á droite : © GIZ / Martin Egbert

page 26, en haute : © GIZ / Klaus Wohlmann ou droits chez

PDRD/GIZ

page 27, en haut : © IAK / Dr. André Gerth, BioPlanta

page 27, á gauche : © IAK Agrar Consulting GmbH /

Diethard Rudert

page 28, en haut : © GIZ / Bodo Wilhem Richter

page 29, á droite : © GIZ / Robert Heine

page 30, en haut : © GIZ / Lukas Oliver Jenkner

page 31, en haut : © GIZ / Caroline Schäfer

page 31, tous les autres : © IP CONSULT / Jean-Paul Vermeulen

page 32, en haut : birdeye view on the building with a solar

panel, Mexico © Nataliya Hora - Fotolia.com

page 33 : © GIZ / Dirk Ostermeier

Mentions légales

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1 PRÉAMBULE

2 INTRODUCTION 2.1 Définition « Green Economy – Économie verte » 2.2 Compréhension et cadre de la politique de développement 2.3 Produits et services de la coopération allemande au développement 2.4 Axes prioritaires de travail de la coopération technique

3 EXEMPLES PRATIQUES 3.1 Promotion de l’économie et du commerce 3.1.1 Contexte et éléments clés 3.1.2 Développement des capacités pour le commerce de produits basés sur la biodiversité, Namibie, Pérou et Népal 3.1.3 Développement d’une politique agricole régionale commune, Caraïbes 3.1.4 Promotion du tourisme avec protection des ressources, Égypte 3.1.5 Promotion de l’écotourisme comme contribution au développement économique local, Laos 3.2 Développement agricole 3.2.1 Contexte et éléments clés 3.2.2 Diminution des gaz à effet de serre et adaptation au changement climatique dans le secteur du café kenyan, Kenya 3.2.3 Promotion de l’agriculture biologique, Serbie 3.2.4 Promotion de chaînes de valeur agricoles, Burkina Faso 3.3 Gestion des ressources naturelles 3.3.1 Contexte et éléments clés 3.3.2 Gestion participative des forêts, Éthiopie 3.3.3 Agriculture et sylviculture écologiquement viables dans le programme environnemental germano-malgache, Madagascar 3.3.4 Gestion des ressources de la forêt, de la pêche et des sols dans le programme germano-tchadien de développement agricole décentralisé 3.3.5 Réhabilitation et valorisation des surfaces d’exploitation minière, Mexique 3.4 Atténuation des changements climatiques et développement urbain 3.4.1 Contexte et éléments clés 3.4.2 Programme allemand de lutte contre le changement climatique; agriculture, forêts et secteurs associés, ASEAN 3.4.3 Promotion de technologies à faible coût et écologiquement adaptées aux infrastructures sociales et à la construction de logements dans les régions rurales, Mozambique 3.4.4 Efficacité énergétique et énergies renouvelables dans la construction de logements, Mexique

4 SITE INTERNET DES ORGANISATIONS PARTICIPANTES

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Sommaire

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Le groupe de travail spécialisé ReKomEnt (Regionale und Kommunale Entwicklung / « développement régional et communal ») se présente comme un forum spécialisé dans les approches de développement régionales et locales dans la coopération allemande au développement. Dans le groupe de travail, des experts de l’agence de conseil privée et de la coopération internationale publique rapportent leurs expériences pratiques de projets concrets. Ils abordent de nouveaux concepts de développement régional et communal, les discutent et font des propositions sur la manière dont ceuxci peuvent contribuer à une plus grande efficacité de la coopération allemande au développement.

Dans la compréhension commune des sociétés membres du groupe de travail spécialisé, un développement régional et local autonome, notamment à l’époque de la globalisation, a une importance particulière. Les communes et les « régions » dans les pays en développement et en transformation sont aujourd’hui devant un double défi : d’une part, les niveaux locaux et régionaux risquent d’être dominés par des struc-tures globales et étatiques tant qu’ils ne disposent pas de fonctions de commande puissantes et indépendantes et des capacités correspondantes. D’autre part, les régions sont aujourd’hui dans une concurrence accrue entre elles, prin-cipalement au plan économique. Selon le groupe de travail spécialisé, la gouvernance et le développement au niveau communal et régional doivent prendre en considération les aspects politiques, économiques, sociaux et écologiques de la même manière. Pour ce faire, l’intégration de tous les groupes sociaux, y compris ceux qui sont défavorisés, avec l’objectif de partager les potentiels de la région et de parti-ciper aux décisions correspondantes, est essentielle. Dans cette perspective, il importe que l’élaboration des processus s’appuie sur des actions concertées de différents acteurs. Sont concernés la société civile, l’économie privée et des organi-sations intermédiaires, ainsi que des acteurs étatiques et des collectivités locales à différents niveaux.

La « Green Economy » ou économie verte promeut un développement qui entraîne une amélioration du niveau de vie et une égalité sociale ; parallèlement, elle vise la réduction significative des risques pour l’environnement et la préven-tion de l’appauvrissement écologique. La prise en compte de manière cohérente des expériences acquises depuis de longues années dans le domaine de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, des techniques de production économisant les ressources et de l’agriculture biologique caractérise la coopération allemande au développement. Les membres de ReKomEnt œuvrent autant en vue du déve-loppement d’approches pertinentes en matière de soutien, que du transfert de connaissances et de technologies dans les pays en développement et en transformation. Le groupe de travail spécialisé ReKomEnt se présente par conséquent aussi comme une plateforme d’échange sur des approches de conseil, des expériences de réalisation et des effets dans la coopération allemande et européenne au développement sur le thème de la « Green Economy » resp. de l’économie écologique.

La présente brochure présente les champs d’action et une sélection d’exemples pratiques pertinents de la coopération allemande pour le développement. Ces exemples sont tirés des expériences de travail dans le monde entier des sociétés membres du groupe de travail spécialisé ReKomEnt et classés selon les quatre domaines suivants : la promotion de l’écono-mie et du commerce, le développement agricole, la gestion des ressources naturelles, et l’atténuation des changements climatiques et le développement urbain. L’intérêt commun du groupe de travail spécialisé est le partage des expériences existantes, la diffusion d’approches de conseil qui ont fait leurs preuves et le développement des approches de base, qui font partie intégrante de la gestion commune des connais-sances.

Les sociétés membres du groupe de travail spécialisé ReKomEnt

01 PREAMBULE

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2.1 Définition « Green Economy – Économie verte »

On entend par « Green Economy » un mode économique orienté vers la viabilité écologique, la rentabilité économique et l’inclusion sociale. Ce terme est essentiellement utilisé dans les discussions internationales sur la durabilité et com-plète ici le concept de développement durable.

Le concept de « Green Economy » est étroitement apparenté à celui de « Green New Deal », dont il est partiellement issu, et comme terme, il l’a depuis largement remplacé dans le débat au niveau international. Sur le plan du contenu, les idées de base de la « Green Economy » renvoient principa-lement à l’école de la modernisation écologique, qui opère depuis les années 1980. Pour l’essentiel, il s’agit d’un mode économique qui fixe la priorité sur les opportunités de développement des individus dans leur propre contexte éco-nomique, écologique et social et garantit l’égalité sociale ; parallèlement, les risques pour l’environnement et les problèmes de viabilité écologique sont considérablement réduits. Plus simplement, la « Green Economy » peut donc être considérée comme un mode économique privilégiant les faibles émissions de carbone, l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale. Les investissements publics et privés pour une « Green Economy » se traduisent princi-palement par des mesures qui réduisent les émissions de gaz carbonique et la pollution de l’environnement, augmentent l’efficacité énergétique et de l’utilisation des ressources et préviennent les impacts négatifs sur la diversité des espèces et les services environnementaux.

L’urgence à modifier les schémas de pensée dans le sens d’une économie écologiquement viable s’exprime de façon particulièrement nette dans les pays industrialisés, qui réfléchissent depuis longtemps déjà aux conséquences écolo-giques, comme le changement climatique et l’extinction de certaines espèces. Les pays industrialisés sont par conséquent des acteurs primordiaux lorsqu’il s’agit de développer et de mettre en œuvre des voies alternatives et de coopérer avec les pays en développement en vue de parvenir à une économie écologiquement viable, dans un contexte de développement durable et de réduction de la pauvreté.

2.2 Compréhension et cadre de la politique de développement

Le concept d’« Économie verte – Green Economy (Ökolo-gisches Wirtschaften – Green Economy) » de 2011 du Minis-tère fédéral de la Coopération Économique et du Dévelop-pement (BMZ) renvoie à l’origine de la discussion autour de l’économie durable dans les années 1970, lorsque le Club de Rome évoquait déjà, à une période de croissance écono-mique, les limites de cette croissance. La critique de la crois-sance qui en a résulté a débouché sur la nécessité d’orienter les systèmes économiques de façon à ce qu’ils soient écolo-giquement viables, qu’ils préservent les ressources et qu’ils soient socialement équitables. Ce principe de base du déve-loppement durable a été adopté en 1992 au sommet de Rio de Janeiro, mais il n’a pas été suivi d’un véritable abandon du mode de développement établi. Depuis, le constat que les ressources naturelles sont limitées s’est imposé. Il est de plus en plus évident que les modèles de consommation et de production des pays industrialisés et leur imitation dans le monde entier menacent la base de l’existence et la marge de manœuvre des générations actuelle et future. Le débat autour de la « Green Economy » prend toute sa signification de cette nécessité de changement. Dans les pays en développement, seule la croissance économique permettra de sortir de la pauvreté. L’objectif doit donc être de dissocier la croissance de l’utilisation des ressources. De nouvelles technologies sont nécessaires, mais il convient aussi de vérifier les modèles de développement existants.

Dans la « Green Economy », l’efficacité des ressources, la protection du climat et de l’environnement et l’équité sociale sont étroitement imbriquées et deviennent une prérogative pour les actions au plan économique. Le défi consiste à permettre la croissance tout en utilisant le moins possible de ressources naturelles et en générant le moins d’émissions possibles. Des technologies innovantes et des approches de solutions, par exemple pour la production d’énergie ou pour des infrastructures intelligentes, y contribuent tout autant que des modèles de comportement différents de la part des producteurs et des consommateurs. Il revient aux États et aux gouvernements, en collaboration avec les acteurs écono-miques et la société civile, de créer les conditions cadres adaptées.

02 INTRODUCTION

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En juin 2009, 40 ministres ont demandé à l’OCDE, lors de leur réunion du Conseil, de développer une stratégie de « Green Growth » (croissance verte) pour parvenir à relancer l’économie, dans un contexte de crise financière globale, par une croissance économique viable écologiquement et durable socialement. L’OCDE et ses comités doivent donner la priorité dans leur travail au soutien des politiques de « Green Growth ». Pour la stratégie ellemême, des mesures sont ana-lysées par des membres et des non-membres de l’OCDE.

En plus de l’OCDE, des organisations des NU ont en particulier repris le concept. Dans une déclaration commune (2009), de nombreuses organisations des NU réfléchissent sur le thème de la « Green Economy ». Le PNUE regroupe depuis fin 2008 ses approches sous l’intitulé « Global Green New Deal/Green Economy Initiative ». La Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) est déjà mandatée depuis 2005 pour diffuser l’approche de la « Green Growth » en Asie. Les Nations Unies ont également décidé en décembre 2009 qu’il y aurait une conférence inter-nationale à l’occasion du 20ème anniversaire de la CNUED (1992 à Rio de Janeiro). La conférence aura lieu en 2012, à nouveau à Rio de Janeiro. L’un des principaux thèmes abor-dés sera celui de la « Green Economy » dans le contexte du développement durable et de la lutte contre la pauvreté.

La commission de l’UE n’utilise pas de façon explicite dans son programme conjoncturel de 2008 le concept de « Green Economy », mais elle fait référence au passage nécessaire à une économie avec un faible taux d’émission de CO2, des investissements dans des technologies respectueuses de l’environnement, le renforcement de l’efficacité énergétique et le potentiel pour des « emplois verts ».

Avec le thème annuel de 2011 « Écono-mie responsable – développement durable : les nouvelles voies des économies nationales ? (Verantwortlich wirtschaften – nachhaltig ent-wickeln: Neue Wege für Volkswirtschaften?) », la coopération allemande au développement a déjà présenté, en amont de Rio+20, son expertise dans des domaines totalement dif-férents : des sources d’énergie alternatives et des approches innovantes en matière de protection de l’environnement et du climat, en passant par des infrastructures intelligentes et une agriculture durable, jusqu’au conseil des gouvernements lors de l’application des lois correspondantes, à la coopération avec des entreprises du domaine des normes environnemen-tales et de la « Corporate Social Responsibility », ainsi que des actions d’information et de formation dans la société civile.

2.3 Produits et services de la coopération allemande au développement

Le développement économique est une condition nécessaire mais pas suffisante pour réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des gens. La croissance économique et l’industrialisation sont associées aujourd’hui encore le plus souvent à l’utilisation croissante des ressources et à des impacts considérables sur l’environnement et le climat. L’uti-lisation des ressources à l’échelle mondiale dépasse d’ores et déjà leur capacité de régénération. Il en va de même pour l’impact qu’ont les déchets, les polluants et les émissions sur l’environnement et les écosystèmes. Les modèles de consom-mation et de production des pays industrialisés et leur imi-tation dans le monde entier menacent la base de l’existence et la marge de manœuvre des générations actuelle et future. En particulier, l’accès à des ressources vitales risque d’être encore plus difficile pour les couches les plus pauvres de la population dans les pays en développement. La commu-nauté internationale est face à d’immenses défis. Il s’agit en effet de nouvelles voies de développement, respectueuses de l’environnement et du climat, mais en même temps aussi de formes économiques viables sur le plan social, qui génèrent des emplois et des revenus à une grande échelle et contri-buent ainsi à réduire la pauvreté.

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Pour que la coopération au développement puisse également tirer profit du concept, une compréhension de base commune au sein de la coopération allemande au développement est utile.

Au fil de la crise financière, environnementale et climatique, la croissance est vivement critiquée. Les arguments présentés contre une orientation de principe vers la croissance doivent être pris en compte dans une mesure adaptée. La recherche écologique prédominante, représentée par exemple par l’IPCC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), fait référence à des limites claires sur le plan écologique. Il faut accepter que la croissance économique ait également des limites qui peuvent être repoussées par les progrès technologiques. Pour ce faire, il convient de disposer en temps opportun d’innovations technologiques importantes.

Le moteur essentiel de la lutte actuelle pour de nouvelles formes d’économies viables écologiquement est le change-ment climatique : pour que les températures moyennes au niveau mondial n’augmentent pas plus de deux degrés au cours de ce siècle, les pays industrialisés mais aussi les pays émergents et les pays économiquement plus avancés devront faire des efforts considérables. La dissociation nécessaire de la croissance économique des émissions de gaz à effet de serre met la coopération internationale devant d’énormes défis.

Les efforts nécessaires pour un « Low-Carbon Develop-ment » n’impliquent pas seulement un équilibre équitable des inconvénients entre les pays les plus pauvres et les plus riches. Il doivent aussi apporter des améliorations sociales et économiques (« Co-Benefits »). Alors qu’il existe sur le plan uniquement économique des exemples convaincants de stratégies « Win-win », comme des approches en matière d’efficacité énergétique et d’utilisation rationnelle des res-sources, il n’existe pas de concepts cohérents pour l’écono-mie générale.

La coopération internationale a pour mission de développer des approches efficaces qui permettront aux pays partenaires de suivre une voie de développement à grande échelle, écolo-giquement viable et à faibles émissions de gaz à effet de serre. Dans cette perspective, des projets de coopération sont mis en œuvre dans de nombreux endroits, c.-à-d. que la coopé-ration technique et financière s’opère dans le but d’atteindre les objectifs communs avec les partenaires.

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2.4 Axes prioritaires de travail de la coopération technique

Dans le soutien qu’elle apporte aux pays en développement et émergents, la GIZ profite de vastes expériences et place les approches méthodiques suivantes au premier plan :

La coopération au développement vise des solutions indivi-duelles qui prennent en compte le besoin de chacun des pays partenaires et soutiennent en même temps la mise en œuvre d’accords internationaux et d’accords sur des objectifs.

La « Green Economy » est un défi intersectoriel, qui ne pourra être véritablement relevé que de manière pluridisci-plinaire, c.-à-d. par la mobilisation de « Know-how » et de « Best practices » de différents domaines spécialisés. Dans cette optique sont recherchées des approches de solutions intégrées qui combinent les connaissances acquises dans les domaines de la promotion de l’économie et de l’emploi, la bonne gouvernance, l’agriculture, l’eau, l’énergie, les transports, le climat, la protection de l’environnement et des ressources.

Dans les mesures qu’elle prend, la GIZ adopte une approche à plusieurs niveaux, qui associe efficacement le conseil aux politiques et l’élaboration de conditions cadres politiques et économiques à la mise en œuvre pratique et aux effets concrets et pouvant être prouvés au niveau local.

Elle encourage le dialogue entre les acteurs pertinents au niveau de l’état, de l’économie privée et de la société civile, dans le but d’élaborer des stratégies communes acceptables et de mobiliser des compétences spécifiques au profit du développement durable.

La GIZ encourage aussi activement les partenariats avec le secteur privé. Le changement de structure écologique au sens d’une « Green Economy » nécessite non seulement l’esprit d’entreprise et un engagement, mais il offre aussi d’impor-tantes opportunités d’engagement du secteur privé, égale-ment dans le cadre de la coopération internationale.

Les programmes d’encouragement de la « Green Economy » et de la « Green Growth » dans des pays partenaires sont pla-nifiés et réalisés en fonction des situations. Selon les besoins et les priorités fixées, ils peuvent comprendre des instru-ments et des approches complètement différents :

« Conditions cadres de la « Green Economy »•Développement de stratégies et du conseil aux politiques :

les pays partenaires sont conseillés selon leurs besoins en matière de stratégies pour des modes économiques écologi-quement viables et un « Low-Emissions Development » ainsi que pour la mise en œuvre au niveau national ou régional ;

•« Mainstreaming » : l’ancrage de la « Green Economy » dans tous les domaines politiques pertinents et dans les stratégies au niveau local, national, régional et mondial est soutenu par des instruments adaptés, p. ex. évaluation environnementale stratégique (EES), évaluation environ-nementale et climatique, évaluation des conséquences sociales, normes écologiques et sociales, « Green Procure-ment » ;

•Politique fiscale durable : les conditions cadres écono-miques sont déterminantes pour la réussite ; la GIZ propose des conseils sur la réforme fiscale et financière écologique, sur les systèmes d’incitation et sur la suppres-sion socialement acceptable de subventions dommageables sur le plan écologique ;

•« Green Finance » : l’organisation des marchés du carbone et l’introduction de produits financiers et d’assurance innovants (p. ex. les assurances contre les aléas clima-tiques fondés sur un indice) représentent les principales approches.

Développement de capacités•Capacités institutionnelles : les acteurs clés de la « Green

Economy », de la « Green Growth » ou du « Low-Carbon Development » sont naturellement renforcés, mais il s’agit aussi d’établir une collaboration interinstitutionnelle et des mécanismes de prise de décisions et de mise en œuvre adaptés ;

•Capacités du personnel et « Green Jobs » (emplois verts) : l’éventail va de l’habilitation des décisionnaires et des intermédiaires également dans le cadre de programmes et de la formation continue internationale jusqu’à l’optimi-sation des systèmes de formation professionnelle adaptées aux nouvelles possibilités d’emplois orientés vers l’environ-nement ;

•Innovation et technologie : les pays en développement et émergents doivent être qualifiés pour organiser de manière active le transfert et l’adaptation de technologies préser-vant les ressources, écologiquement viables et assurant la protection du climat. La GIZ encourage des systèmes d’innovation, des centres de compétences et des structures de conseil.

« Green Economy » dans les secteurs clés•Développement économique durable : préservation des res-

sources et programmes orientés vers l’environnement dans la formation professionnelle, encouragement de chaînes de valeur et de produits durables et « Corporate Social Responsibility » ;

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•Économies basées sur l’utilisation rationnelle des ressources : gestion rentable de l’environnement, développement durable des zones industrielles ; stratégies par secteurs pour diminuer les gaz à effet de serre et augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources ;

•Agriculture durable : utilisation rationnelle des ressources dans l’agriculture, y compris adaptation au changement climatique et diminution des gaz à effet de serre ;

•Biodiversité & forêts : sylviculture durable, conservation de la biodiversité, paiement de services environnementaux produits par des écosystèmes, « Access and Benefit Sharing », valorisation par le tourisme durable ;

•Systèmes d’énergies et de transports durables : énergies renouvelables (y compris des conditions cadres, la loi sur l’intégration de l’énergie dans le réseau (Energieeinspeise- gesetz), etc.), efficacité énergétique et mobilité durable ;

•Eau, eaux usées, déchets : utilisation rationnelle de l’eau et stratégies efficaces, modèles de circuits dans la gestion des déchets et des eaux usées, prévention en matière de déchets et d’eaux usées et récupération de matières premières secondaires ;

•« Green Cities » : développement basé sur l’utilisation rationnelle des ressources, écologiquement viable et assu-rant la protection du climat d’espaces urbains, « Green Buildings » et « Green Cooling » (systèmes de refroidisse-ment sans incidences sur le climat).

La coopération internationale a pour mission de développer des approches efficaces qui permettront aux pays partenaires de suivre une voie de développement à grande échelle, écologiquement viable et à faibles émissions de gaz à effet de serre.

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03 EXEMPLES PRATIQUES

3.1 Promotion de l’économie et du commerce

3.1.1 Contexte et éléments clés

Le secteur privé est aujourd’hui l’acteur principal sur le plan de la production, de la transformation et du commerce dans le monde. L’intégration de ce secteur dans des stratégies de développement régionales, nationales ou internationales incombe aux gouvernements dans leurs différents domaines de compétences. Ils ont pour mission de créer des conditions cadres adaptées et les capacités institutionnelles correspon-dantes pour encourager et gérer l’industrie et le commerce au niveau national, régional et communal. La promotion du commerce et de l’économie « verte » durable peut alors être engagée. D’autres conditions politiques et économiques doivent agir comme soutien : la stabilité politique, la coordi-nation inter-secteurs et la sécurité légale sont des facteurs de base pour les investisseurs et les acteurs économiques.

Les milieux ruraux jouent un rôle important dans le déve-loppement économique, notamment dans les pays en déve-loppement et émergents. Les secteurs essentiels qui influent sur le développement économique du milieu rural dans de nombreux pays partenaires sont :

•L’agriculture•La sylviculture et l’économie forestière•L’économie de la pêche•L’agroalimentaire•Le tourisme•Les services écologiques et de plus en plus•La production d’énergie.

Les instruments de la promotion de l’économie dans les milieux ruraux au sens de l’économie verte visent à renfor-cer les petites et moyennes entreprises (PME) tournées vers l’avenir, qui utilisent les ressources de manière rationnelle et à forte valeur ajoutée.

En complément des facteurs clés généralement reconnus du développement économique, l’économie verte prend en considération la conservation des ressources naturelles à long terme comme élément clé complémentaire. Le thème transversal de l’économie verte est avant tout la nécessité de l’élaboration du cadre général légal et normatif et la création de systèmes d’incitation et de capacités institutionnelles, l’amélioration des mécanismes de marché et le développe-ment d’offres de produits et de services innovantes, ainsi que leur mise sur le marché.

Les champs d’intervention essentiels de la coopération au développement pour la promotion de l’économie et du commerce en milieu rural dans le sens d’une économie verte sont :

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INNOVATION :

• Lancement du développement de nouveaux produits commercialisables et organisation de chaînes de valeur et d’approvisionnement « vertes » respectueuses de l’environnement. La flexibilité de l’approvisionnement et les ca-pacités de production et de stockage jouent aussi un grand rôle pour disposer de la masse critique en marketing des achats

• Soutien d’innovations techniques et du transfert de technologies en vue de l’augmentation de la productivité• Intégration du secteur privé dans la conception, la planification et le financement de programmes de recherche et

de développement•Mesures en vue d’améliorer l’efficacité de l’utilisation des ressources et l’adaptation au changement climatique

resp. pour éviter les impacts sur le climat et pour évaluer la « vulnérabilité »

MISE EN PlACE DES CAPACITÉS INSTITUTIONNEllES :

• Réorientation institutionelle en encourageant les processus de coopération inter-sectoriels et les alliances et partenariats privés-publics pour appuyer les approches de développement durable

• Soutien de l’établissement de mécanismes de régulation, de systèmes d’encouragement et d’incitation (y compris PPP, PES – paiement de services environnementaux, de dispositions d’autorisation adaptées, avantages fiscaux ...)

• Réorientation de l’agriculture et de la sylviculture, ainsi que d’autres services de conseil sectoriels

MARKETING :

COORDINATION ET COOPÉRATION SECTORIEllES ET INTER-SECTEURS :

FINANCEMENT :

•Mise en place et encouragement de marchés régionaux, y compris du tourisme• Développement de systèmes d’assurance qualité et instauration de « normes vertes » spécifiques (commerce

équitable, PAC), écolabels et certifications reconnus au niveau international (FSC, COC), p. ex. pour les gros clients comme les hôtels et les supermarchés

• Promotion de produits agricoles régionaux, développement de produits et de marques et communication•Mise en place de systèmes d’information sur les marchés• Études de marché et évaluations comparatives des concurrents améliorées

• Renforcement des coopératives et des associations de producteurs• Identification et encouragement de potentiels de synergie entre différents secteurs (p. ex. économie – transport,

économie – formation, tourisme – protection de la nature - agriculture – santé ...)• Renforcement d’alliances stratégiques pour l’amélioration de la valeur ajoutée d’acteurs économiques régionaux et

communaux dans la production, la transformation, le commerce, l’export•Harmonisation des politiques sectorielles pertinentes, coordination de programmes sectoriels

• Développement de programmes de crédits et de paquets financiers avec des banques et des institutions financières

Les sociétés membres du groupe de travail spécialisé ReKomEnt réalisent des actions de promotion de l’économie et du commerce couvrant un large éventail de domaines, le principe de base étant le développement économique durable au sens d’une « Green Economy ».

Les exemples ci-après illustrent bien la diversité des approches conceptuelles et des expériences de l’agence de conseil allemande dans cet axe prioritaire de travail de la coopération au développement.

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3.1.4

Promotion du tourisme avec protection des ressources, Égypte Égypte

Des approches innovantes en matière de politique indus-trielle, commerciale et d’investissement sont nécessaires pour relever les défis que présente la lutte contre la pauvreté, le chômage et l’utilisation irrationnelle des ressources natu-relles, associée à la disparition de la diversité biologique et à la dégradation rapide des écosystèmes. Le « Biotrade » (commerce de produits issus de la biodiversité) offre l’oppor-tunité de créer des emplois, de générer de la croissance et de réduire la pauvreté tout en protégeant la biodiversité et les écosystèmes. On entend par produits issus de la biodiversité des produits qui résultent directement de la biodiversité (p. ex. les plantes sauvages) et ceux qui ne poussent que si la diversité des espèces est suffisante ou dont les techniques de culture augmentent la diversité biologique. Le commerce de produits basés sur la biodiversité contribue aux économies responsables et écologiques.

Le défi à relever consiste à faire concorder la politique commerciale et la politique environnementale dans les pays concernés, mais également à l’échelle internationale, de façon à ce que le commerce soutienne le changement de développement économique dans le sens d’un mode écono-mique écologique et durable et ne se traduise pas par une dégradation de la biodiversité et par des dommages environ-nementaux.

Le potentiel du « Biotrade » dans les pays partenaires n’est pas exploité pour différentes raisons. Les possibilités exis-tantes sont souvent sous-évaluées, les normes de qualité dans le domaine de l’environnement, de la santé et de la sécurité ne sont pas respectées, par méconnaissance ou par manque de capacités et des conditions politiques inadaptées font que les investissements dans le secteur de la biodiversité ne sont pas intéressants. Par ailleurs, les pays ne sont pas capables de se positionner dans des négociations internationales comme dans l’organisation mondiale du commerce par rapport aux droits de propriété intellectuelle dans le commerce ou dans le cadre de la convention sur la diversité biologique (CDB) pour l’accès à des ressources génétiques et le partage des avantages (APA).

Pendant la période de 2009 à 2011, le projet avait pour ob-jectif de renforcer les capacités sur le plan du commerce de produits issus de la biodiversité dans les trois pays suivants : la Namibie, le Pérou et le Népal. Sur mandat du Ministère fédéral de la Coopération Économique et du Développe-ment (BMZ), la GIZ a donné des conseils par rapport à trois composantes :

1. Génération de connaissances pour les négociations et la mise en œuvre de règles et de normes techniques 2. Intégration d’aspects de la biodiversité dans des stratégies et des politiques de développement nationales 3. Regroupement des acteurs concernés dans les trois pays

» Effects Une meilleure exploitation des opportunités économiques du « Biotrade » contribue à créer des emplois et des bases d’existence pour la population de ces pays et à réduire ainsi la pauvreté. En même temps, une gestion durable de la biodiversité contribue à sa conservation. En divulguant les résultats du projet en collaboration avec l’équipe chargée du renforcement des potentiels (CBTF) PNUE-UNCTAD, le projet a un effet de levier au-delà des pays et renforce ainsi également les capacités de négociation d’autres acteurs dans ce domaine.

3.1.2

Développement des capacités pour le commerce de produits basés sur la biodiversité, Namibie, Pérou et Népal NepalPérouNamibie

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3.1.5

Promotion de l’écotourisme comme contribution au développement économique local, Laos Laos

Le développement durable du secteur agricole dans les Caraïbes doit prendre en compte les possibilités de dévelop-pement des générations futures. En particulier, la gestion durable des ressources naturelles de la région doit être assurée par la mise en œuvre de pratiques écologiques et durables dans toutes les phases de la chaîne de valeur, c.-à-d. dans la produc-tion agricole et dans l’agro-industrie. La politique agricole est liée au projet de la politique énergétique de la CARICOM.

La « Common Caribbean Community AgricuIture Policy » (CCAP) a été élaborée selon une approche participative avec les 15 états-membres Antigua & Barbuda, les Bahamas, la Barbade, Belize, la Dominique, la Grenade, la Guyane, Haïti, la Jamaïque, Montserrat, Saint Kitts & Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent & les Grenadines, le Suriname, la Trinité & Tobago.

Dans le cadre d’une consultation effectuée en 2010 par des experts de l’ICON INSTITUTE et financée par la commis-sion européenne, des projets de politique agricole existants ont été examinés et, avec des représentants et des employés techniques de ministères de l’agriculture, des contenus d’une CCAP (politique agricole commune aux Caraïbes) ont été discutés et approfondis avec des représentants de l’économie agricole et de l’alimentation, puis étoffés par des entretiens et des observations sur site. Le premier projet de CCAP a été remanié lors d’un atelier avec les représentants des états-membres.

La « CARICOM Community Agricultural Policy » est basée sur 5 piliers :

1. Sécurité alimentaire 2. Commerce de produits agricoles / organisation de chaînes de valeur 3. Gestion durable des ressources naturelles 4. Modernisation du milieu rural et programmes pour les jeunes 5. Gestion des connaissances agricoles et système d’information moderne

Les contenus de la troisième composante, « Gestion durable des ressources naturelles », qui ont fait l’objet d’un accord, comprennent la protection et la gestion efficace des sols, de l’air et de l’eau, l’adaptation au changement climatique, le « Carbon Mapping » et l’optimisation des énergies naturelles et renouvelables pour l’agriculture (solaire, éolienne, énergie de l’eau de mer, biocombustibles, etc.). En outre, une grande importance est accordée au maintien de la diversité biolo-gique, à l’utilisation durable des ressources biologiques, à l’exploitation optimale des ressources (gestion des territoires) et à l’agriculture biologique. Dans le cadre de la gestion durable des ressources naturelles, une place spéciale est envisagée pour la sylviculture et la pêche :

•Le domaine de la gestion des forêts comprend la gestion et la protection des zones forestières, le reboisement et le déve-loppement d’une gestion communale des forêts, l’encoura-gement de la culture de plantes médicinales et autres pro-duits forestiers non ligneux, ainsi que la gestion des bassins hydrographiques et la protection des zones humides

•Le domaine de la gestion de la pêche vise à protéger les côtes et doit en même temps soutenir les pêcheurs régionaux

» Effets Le document sur la politique agricole est directif pour tous les pays-membres. Un dénominateur commun a pu être créé, à partir duquel les futurs programmes de développe-ment du secteur agricole sont dérivés. Toutes les décisions à ce sujet seront prises en vue d’un développement durable.

3.1.3

Développement d’une politique agricole régionale commune, Caraïbes Caraïbes

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Avec pour objectif de promouvoir les normes environne-mentales et la compétitivité du secteur de l’hôtellerie à long terme en Égypte, les principaux acteurs du secteur de l’hôtel-lerie égyptien se sont réunis dans le cadre d’un programme de partenariat public-privé (PPP) du Ministère fédéral alle-mand de la Coopération Économique et du Développement (BMZ) en vue d’un partenariat de développement.

Les institutions partenaires du projet « Sustainable Hotels and Tourism Destinations in Egypt / amélioration de la qua-lité de l’environnement et de la compétitivité de l’industrie hôtelière égyptienne 2009 - 2012 (- The Green Star Hotel Initiative -) », qui est développé et coordonné par AGEG Consultants, sont les entreprises Orascom Hotels and Development, Travco Group, Jaz Hotels, TUI AG, ainsi que le ministère du tourisme égyptien.

Selon un processus participatif dans la destination pilote, el Gouna, des acteurs locaux et nationaux ainsi que des organisations et des experts internationaux ont développé un premier modèle pilote pour un système national d’éco-certification dans le secteur de l’hôtellerie en Égypte. Pour l’élaboration des critères environnementaux, les « Global Sustainable Tourism Criteria » mis à disposition pour la destination pilote par le PNUE ont été utilisés et complétés par des indicateurs, des critères et des données de référence adaptés à la situation en Égypte (infrastructures, climat, approvisionnements, etc.).

Après une mise en œuvre réussie dans 49 complexes hôteliers dans les destinations pilotes de El Gouna, Taba Heights, Taba, Madinat Makadi, Madinat Coraya, Dahab et Sharm el Sheikh, le programme doit être étendu d’ici fin 2012 à d’autres destinations au bord de la mer Rouge et jusqu’à 75 hôtels doivent être associés à l’initiative Green Star Hotel. Pour la mise en œuvre, les hôtels suivent un processus de

« Capacity Building » et de formation. Parallèlement, le travail est axé sur l’ancrage institutionnel de l’initiative Green Star Hotel dans le secteur du tourisme en Égypte. D’ici 2012, l’initiative Green Star Hotel doit être reprise par une organisation égyptienne et poursuivie ensuite à long terme. D’ici là, les instruments de l’initiative Green Star Hotel seront professionnalisés, un « Knowledge Center » en ligne sera créé et le système d’audit et de certification existant sera amélioré. Le projet est accompagné d’un programme de « Capacity Building » pour la formation d’auditeurs et de formateurs locaux.

» Effets Dans le cadre du projet, les conditions cadres sont créées en vue d’institutionnaliser l’initiative Green Star Hotel à long terme au niveau national. 58 complexes hôteliers se trouvent dans le processus de certification, ont diminué leur consommation d’eau et d’énergie de jusqu’à 25 %, et ont instauré des systèmes de gestion de l’environnement ; plus de 1000 employés d’hôtels sont déjà formés, plus de 75 complexes hôteliers dans 10 destinations pilotes sont certifiés.

3.1.4

Promotion du tourisme avec protection des ressources, Égypte Égypte

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3.1.5

Promotion de l’écotourisme comme contribution au développement économique local, Laos

Le programme de développement « Développement agricole intégré des zones montagneuses en République démocra-tique populaire du Laos » est orienté vers un développement économique qui réduit la pauvreté tout en exploitant les res-sources de manière durable. Le projet a pour objectif d’amé-liorer durablement les conditions de vie économiques et sociales de la population rurale dans les zones montagneuses. Il associe l’encouragement des institutions et le dialogue avec les politiques et les donateurs aux concepts d’encouragement de l’économie locale, de gestion durable des ressources, de planification intégrée du développement et de développe-ment de prestations de services sélectionnées.

Dans le cadre du projet, l’encouragement du développement économique local a lieu par la création de chaînes de valeur des produits de l’écotourisme soutenus par les communes. La stratégie d’encouragement insiste sur l’intégration des mino-rités et des aspects culturels et prend en compte les intérêts et les potentiels économiques des femmes dans les zones montagneuses. L’organisation partenaire est le gouvernement de la province de Luang Namtha ; le programme est coor-donné par l’Office de la planification et des investissements. En ce qui concerne la promotion du tourisme, les autorités chargées du tourisme sont compétentes.

Grâce aux conseils ciblés d’une équipe d’experts d’IP Consult pendant la période de 2009 à 2011, la commercia-lisation régionale du site de Luang Namtha dans la région du Mékong a été renforcée par les autorités locales chargées de la planification et du tourisme. Le site Internet du porteur du projet permet de présenter les opportunités offertes par la province de Luang Namtha à des investisseurs potentiels. Le porteur du projet est par ailleurs soutenu dans la mise en réseau de plateformes existantes comme le site Internet du bureau du tourisme de la province. Des actions de formation pour les services touristiques visent à intégrer le plus possible de foyers dans les activités touristiques. La « Capacity Buil-ding » de l’industrie du tourisme dans la province permet d’améliorer le professionnalisme des fournisseurs et la qualité des offres, et de soutenir la commercialisation des petites

entreprises de tourisme locales. Des membres de la popu-lation locale dans les villages sont formés pour devenir des guides diplômés d’état. Le développement de divers supports publicitaires et l’encouragement des participations à des foires complètent le concept.

» Effets Les prestations de conseil ont également intégré d’autres groupes de villages locaux dans les chaînes de valeur du tourisme et les revenus des foyers concernés ont augmenté de façon significative. Grâce à une prise de conscience croissante de la valeur de la biodiversité et des écosystèmes intacts pour un tourisme durable, le nombre de foyers qui enfreignent les règles de l’exploitation agricole a reculé de 63 %. Des minorités ethniques s’engagent pour la préser-vation de l’héritage culturel et des traditions. Aujourd’hui, la plupart des communautés villageoises perçoivent des revenus complémentaires de l’artisanat traditionnel et de manifestations culturelles. Des petites entreprises touris-tiques locales formées à la gestion durable utilisent les plans de gestion agricole participative et les plans de développe-ment socio-économique comme base de gestion durable de leurs investissements.

Laos

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3.2 Développement agricole

3.2.1 Contexte et éléments clés

Sur les deux milliards de gens les plus pauvres dans le monde, 75 % vivent en milieu rural : la pauvreté conserve une physionomie rurale. En milieu rural, la pauvreté ne s’exprime pas seulement par de bas revenus. Les gens sont, entre autres, privés de l’accès à une eau potable propre, à des possibilités de formation, à des services de santé et à une aide publique. La pauvreté a un effet négatif sur les relations sociales, elle menace les gens de dangers environnementaux : la pauvreté a de nombreux visages. Les crises et les conflits ont souvent des effets particulièrement graves et durables dans les régions agricoles.

Pour parvenir à une amélioration à long terme des condi-tions de vie, l’accès à la terre et à l’eau doit être assuré et il faut disposer d’une infrastructure adaptée. À cela s’ajoutent également des soins de santé et des possibilités de formation, ainsi que l’accès important d’un point de vue économique à des marchés et à des services financiers qui répondent aux besoins.

Le développement agricole contribue à une meilleure situation sur le plan alimentaire, à la santé dans les pays en développement et à la gestion durable des ressources natu-relles. Il permet aussi de générer des revenus et des possibi-lités d’achat, et il est par conséquent la condition préalable à un développement économique réussi. L’étape suivante est l’égalité des sexes, car ce sont principalement les femmes et les jeunes filles qui sont limitées dans leurs possibilités de prendre part aux décisions politiques.

Dans le développement agricole, la coopération allemande au développement utilise des instruments éprouvés dans la pratique. En font partie par exemple l’analyse participative des situations, la planification de l’espace et les processus de suivi orientés sur les résultats et les effets. La coopération allemande au développement permet de faciliter les pro-cessus de négociation, d’encourager le dialogue au-delà des secteurs entre l’état et la société civile et de soutenir l’orga-nisation propre des groupes de la société civile. Le principe selon lequel aucun groupe ne doit être désavantagé (« ne pas nuire » / « do no harm ») est important pour nous.

L’un des domaines d’intervention est le conseil en matière de politique de développement agronomique et agricole, afin d’améliorer l’accès à la terre, à l’eau, aux crédits et à la formation pour la population rurale pauvre. Ce travail est basé sur une expérience de longues années, un vaste savoir-faire et des stratégies adaptées au plan régional, pour garantir durablement le droit à l’alimentation et faire en sorte que le développement rural devienne un véritable moteur de l’expansion économique.

Un autre domaine d’intervention important est la protec-tion des ressources naturelles : le sol, l’eau, la végétation et la biodiversité. Dans de nombreux pays en développement, la disparition et la destruction des ressources naturelles augmentent, avec un effet désastreux sur les conditions de vie de la population rurale. Un cercle vicieux de pauvreté et de destruction de l’environnement se crée, qui rend non seu-lement le développement local plus difficile, mais qui a aussi des conséquences dramatiques au niveau mondial.

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L’agriculture est la forme la plus importante de l’utilisa-tion de ces ressources. Notre objectif est de préserver les ressources naturelles par une gestion durable, pour que les zones rurales aient encore des possibilités de développement à l’avenir. L’équilibre entre une productivité la plus élevée possible des ressources naturelles d’un côté et leur conserva-tion d’un autre côté est par ailleurs décisif.

Dans la plupart des régions agricoles des pays en dévelop-pement, l’agriculture reste le principal moteur du dévelop-pement local. En raison de la globalisation, mais aussi des besoins croissants des marchés nationaux, le milieu rural et l’agriculture sont devant des défis mais de nouveaux poten-tiels sont également créés.

Dans le monde, les exigences des consommateurs en matière de qualité des processus de production et des produits en résultant augmentent. Les facteurs sociaux, la protection de l’environnement ou le commerce équitable sont aussi bien demandés que la sécurité des denrées alimentaires sur le plan de la santé. Le cadre légal dans les pays producteurs est sou-vent insuffisant et il manque un savoir-faire pour atteindre et respecter les normes internationales, qui ne doivent pas être des obstacles à la participation au commerce international.

Les sociétés membres du groupe de travail spécialisé ReKomEnt contribuent depuis sa création au développement agricole durable dans les pays partenaires de la coopération allemande au développement. Au cours des dernières années, le travail a notamment porté sur les domaines pertinents suivants : la recherche agronomique et les prestations de services rurales, le sol et la terre, la sécurité alimentaire, le conseil aux politiques et la gouvernance, les marchés agricoles et le commerce des produits agricoles, les normes et l’économie durable, les systèmes de protection agricole, les infrastructures en milieu rural, l’utilisation durable de la biomasse et les systèmes de production agricole, les chaînes de valeur dans l’agriculture, la diversité des espèces et l’agri-culture, l’eau dans l’agriculture et les ressources aquatiques.

De par l’acquisition d’expériences collectives dans les do-maines ci-dessus mentionnés, l’agence de conseil allemande se distingue comme partenaire compétent pour toutes les problématiques pertinentes dans le domaine du développe-ment agricole durable.

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Le café est sensible aux modifications du climat qui sont provoquées par les changements climatiques. La production de café dans le monde et par conséquent d’ores et déjà en recul et sera à l’avenir encore plus fragilisée.

La GIZ et la société Sangana Commodities Ltd. aident ensemble, dans le cadre d’un projet de partenariat public-privé de trois ans, (2008 - 2011) le secteur du café kenyan à s’adapter au changement climatique, mais également à développer des approches en matière de prévention des gaz à effet de serre. L’objectif est de concevoir un mode de fonctionnement normalisé pour les producteurs de café.

Les producteurs de café au Kenya appliquent déjà le « Code of Conduct » de la « 4C Association ». Un module climatique supplémentaire a maintenant été développé, qui couvre les approches suivantes : pratiques agricoles pour l’adaptation et la prévention des gaz à effet de serre, forma-tions pour les producteurs et le personnel des entreprises de transformation, instruments de contrôle, banque de don-nées climatiques. L’utilisation de ce module a été testée avec le groupe de producteurs « Baragwi Farmers’ Cooperative Society Ltd. ».

Le module vise quatre domaines : « Enabling Environment », gestion des ressources naturelles, gestion des sols et des cultures, énergie. Le projet intervient sur des leviers, comme p. ex. l’identification de pratiques agricoles qui préservent le climat et sont en même temps capables d’adaptation, la sensibilisation et la formation des agriculteurs et la création d’une norme certifiée pour la production du café en préve-nant les gaz à effet de serre. Il essaie par ailleurs de faire en sorte que le mode de fonctionnement soit transposable à d’autres produits cultivés (par ex. le coton, le cacao).

» Effets Les effets du PPP vont de l’amélioration des récoltes de café sur les plans qualitatif et quantitatif et de l’augmen-tation des revenus, en passant par une réduction de la vulnérabilité des systèmes de culture du café par rapport aux effets du changement climatique et par un meilleur accès des organisations de producteurs de café à un label international relatif à la prévention des gaz à effet de serre, jusqu’à la présence d’un groupe d’experts du changement climatique (atténuation et adaptation), qui est à disposition pour de futurs projets.

3.2.2 Diminution des gaz à effet de serre et adaptation au changement climatique dans le secteur du café kenyan, Kenya Kenya

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En collaboration avec les partenaires serbes, les domaines de l’agriculture biologique et les structures à mettre en place pour l’accréditation et la certification conformes à l’UE de produits biologiques comme secteur à promouvoir ont été identifiés. Le marché des produits de l’agriculture biologique possède un potentiel de croissance aussi bien en Serbie qu’au sein de l’UE et il est considéré comme résistant à la crise par rapport à d’autres. Dans le cadre du projet WBF (promotion de l’économie et de l’emploi), le plan d’action national d’agri-culture biologique de juillet 2009 doit être mis en œuvre.

La composante promotion de l’agriculture biologique en Serbie, soutenue par des experts d’AFC Consulting Group en 2010 - 2011 repose sur une approche de processus participative. Celle-ci a pour objectif de fournir, aussi bien au niveau politique qu’à toutes les étapes de la chaîne de distribution, les bases et les mesures incitatives pour l’orga-nisation complémentaire de la production primaire, de la transformation et de la commercialisation, de la prospection de marchés, de la recherche, de la formation (continue) et des relations publiques. Des conditions idéales sont ainsi créées pour que l’agriculture biologique puisse se développer comme une branche de production concurrentielle.

Le projet « Promotion de l’agriculture biologique, Serbie » soutient, dans le cadre du programme réalisé par la GIZ pour la promotion de l’économie et de l’emploi (WBF), l’organisation de la branche de l’agriculture biologique comme branche de production et de commercialisation durable avec un potentiel d’avenir.

Les institutions partenaires sont le ministère serbe de l’agri-culture, du commerce, des forêts et de la gestion de l’eau, l’association Serbia Organica ainsi que d’autres acteurs des domaines scientifique et pratique de l’agriculture biolo-gique (université Novi Sad, réseau vert de Vojvodina, ONG Terras, centre d’agriculture biologique, service de conseil de Vojvodina, institut d’agriculture appliquée). L’objectif du programme est l’amélioration durable de la compétitivité des entreprises moyennes dans le domaine de l’agriculture biologique.

» Effets Des acteurs du secteur ont déjà activement mis en œuvre certains potentiels d’innovation. Un rapport industriel établi par le projet, qui présente pour la première fois l’état actuel du développement du secteur de façon complète et quantitative, sert d’instrument de planification et de gestion aux acteurs. Des programmes d’études concrets et adaptés à un cycle d’études Bachelor ont été conçus et instaurés avec l’ouver-ture du cycle pour le semestre d’hiver 2010/11. 28 conseillers ont été formés jusqu’à fin octobre aux thèmes spécifiques de l’agriculture biologique (p. ex. utilisation des organismes utiles dans des serres, assolement, fertilisa-tion, etc.) et ils peuvent intégrer ces connaissances pour la première fois en 2011 dans leur travail pratique. L’association nationale Serbia Organica est mieux implan-tée au niveau institutionnel et mène à bien des projets prospectés. Les fonds d’encouragement nationaux pour le développe-ment de l’agriculture biologique en Serbie ont été considé-rablement augmentés en 2011.

3.2.3

Promotion de l’agriculture biologique, Serbie Serbie

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L’agriculture et ses branches économiques en aval possèdent le plus gros potentiel de développement pour l’économie du Burkina Faso. Depuis 2007, le gouvernement burkinais conduit par conséquent une politique de diversification de la production agricole et de renforcement du secteur de la transformation des produits agricoles. La stratégie est fondée sur l’augmentation de la valeur ajoutée dans les chaînes de production, de la production primaire à la transformation prête à l’exportation. Le sol, à la base de la production, joue un rôle capital pour l’efficacité des chaînes de valeur.

Le projet « Promotion de chaînes de valeur agricoles » aide les producteurs, dans le cadre du programme réalisé par la GIZ « Développement agricole, Burkina Faso » (2004 - 2016) sur mandat du Ministère fédéral de la Coopération Économique et du Développement (BMZ), à garantir leurs surfaces agricoles utiles en prenant des mesures de lutte contre l’érosion et à augmenter la productivité. L’institu-tion partenaire est le ministère burkinais de l’agriculture, de la gestion de l’eau et de la pêche. Le programme a pour objectif l’augmentation durable des revenus de la popula-tion rurale du pays et, parallèlement, une amélioration des bases de l’alimentation. Il contribue à la stratégie prioritaire « Agriculture et gestion durable des ressources » ainsi qu’à la mise en œuvre des mesures d’encouragement nationales de l’économie agricole.

Les communes rurales sont conseillées par une équipe d’ex-perts du GFA Consulting Group dans le cadre du projet, dans le but de conserver la fertilité du sol dans les bassins hy-drographiques sélectionnés et de prendre des mesures pour la conservation de l’eau. Des cordons pierreux sont construits et les plantations sont faites avec la population locale. Les producteurs sont également formés à des techniques de culture adaptées et on leur inculque l’esprit d’entreprise pour la professionnalisation de leurs exploitations, condition qui leur permettra d’accéder à de nouveaux marchés. Les zones d’intervention sont les régions de l’Est et du Sud-ouest du pays. Des sociétés de transformation et de commercialisation des chaînes de valeur des graines de sésame, noix de cajou et

3.2.4

Promotion de chaînes de valeur agricoles, Burkina Faso Burkina Faso

attiéké (manioc-couscous) représentent le groupe cible du projet.

Pour créer des conditions cadres plus efficaces pour la production agricole, la transformation et la commercialisa-tion, le programme soutient par ailleurs le dialogue entre les ministères de l’agriculture, de l’élevage du bétail, de l’envi-ronnement et du commerce au niveau central et régional, entre les administrations régionales et communales, ainsi qu’entre les associations de branches et professionnelles, les entreprises de services privées et les sociétés d’exportation et de commercialisation.

» Effets Les prestations de conseil ont déjà entraîné la création de nombreuses petites entreprises et micro-entreprises. La production du manioc et de l’attiéké a pratiquement dou-blé pendant la période de 2007 à 2009. Les exportations de sésame ont plus que triplé (de 16.000 à 49.000 tonnes), les exportations de noix de cajou s’élevaient à 9.000 tonnes en 2009, le double de 2008. Le nombre d’exploitations de transformation est passé de 3 en 2008 à 13 en 2009. Le vo-lume d’attiéké produit localement était de 4.000 tonnes en 2009, soit une augmentation de plus de 80 pour cent par rapport à 2007. Pour les mesures de lutte contre l’érosion dans les bassins hydrographiques, plus de 5.000 personnes ont été formées, dont la moitié sont des femmes, et depuis 2004, près de 1.000 hectares de surface ont été protégés.

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Le développement agricole contribue à une meilleure situation sur le plan alimentaire, à la santé dans les pays en développement et à la gestion durable des ressources naturelles.

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3.3 Gestion des ressources naturelles

3.3.1 Contexte et éléments clés

Les ressources naturelles, en particulier la diversité des sols, de l’eau, de la faune et de la flore, ainsi que les sources d’énergies renouvelables, le climat et les services écosysté-miques sont d’une importance fondamentale pour l’orga-nisation et le fonctionnement des systèmes de gestion de l’agriculture et pour la viabilité sociale et écologique et représentent la base de la vie sur terre.

Les pays en développement sont situés dans des régions dont la biodiversité est particulièrement riche. Des éco-systèmes complexes et intacts représentent surtout la base de l’existence pour les gens pauvres, car ils sont souvent la seule source de revenus et ils sont la condition à long terme de l’approvisionnement en eau potable, en nourriture, en médicaments et en énergie. De nombreux produits sont exclusivement tirés de ressources biologiques. En même temps, la pauvreté contraint souvent les gens à surexploiter et à détruire les bases d’existence naturelles.

Près de 150.000 km2 de forêt humide sont détruits chaque année dans le monde à cause de l’abattage des arbres ou de l’exploitation agricole, ce qui représente plus de la moitié de la surface de l’Allemagne. Or, les forêts humides abritent 90 % de toutes les espèces d’animaux et de plantes de la terre. Depuis le milieu du 19ème siècle, environ 75 % des variétés de plantes utilitaires ont disparu. Cet appauvrisse-ment de la diversité génétique représente une immense perte sur le plan écologique et économique.

La coopération au développement aide des pays en dévelop-pement à élaborer des concepts de protection et d’exploi-tation de leurs ressources naturelles, à les mettre en œuvre et à créer avec eux le dialogue international pour le main-tien de la biodiversité en matière de partage équitable des avantages. La gestion durable des ressources et la protection des ressources peuvent contribuer efficacement à atténuer les effets négatifs du changement climatique, comme p. ex. la dégradation progressive des sols (désertification). Le défi pour la coopération au développement consiste à parvenir à un équilibre entre les intérêts écologiques, sociaux et écono-miques – notamment au sens de la réduction de la pauvreté.

Un changement de perspective et une approche plus holis-tique ont conduit à associer la gestion des ressources natu-relles, avec la sécurité alimentaire et l’approvisionnement sûr en denrées alimentaires, et la régénération suffisante des ressources. Le développement de l’agriculture a une autre signification que la simple augmentation de la productivité unilatérale. La protection de la nature ne s’obtient pas par l’exclusion de l’être humain, mais beaucoup plus par l’inté-gration de la population résidente dans des concepts de pro-tection et d’exploitation ouverts à tous, et par la création de sources de revenus alternatives et une sensibilisation positive aux aspects de la protection de la nature.

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Il est préférable de procéder de façon spécifique au contexte pour gérer la complexité des différents systèmes écologiques, des différentes cultures et des différents systèmes écono-miques. Lorsque la gestion et le transfert des connaissances favorisent l’échange de connaissances locales et de « Best practices » internationales, des synergies précieuses peuvent être créées et des formes de gestion des ressources peuvent être optimisées resp. d’autres formes d’exploitation peuvent être conçues. La redécouverte de la signification des circuits économiques et de valorisation régionaux n’est pas seulement une stratégie tournée vers l’avenir pour une gestion durable des ressources, mais également un concept utile pour faire revivre et développer les milieux ruraux.

La coopération allemande au développement est aussi une politique économique active dans la mesure où elle vise la création d’incitations utiles au niveau de la politique envi-ronnementale à des structures économiques durables, mais aussi une répartition plus équitable des ressources. Elle sou-tient la politique environnementale internationale en tentant d’obtenir que les conventions et les accords internationaux sur la protection des ressources soient respectés. La politique du développement au sens d’une « Green Economy » est aussi une politique de formation : elle encourage le transfert des connaissances et renforce le rôle des acteurs de la société civile dans des structures participatives et démocratiques.

Les sociétés membres du groupe de travail spécialisé ReKomEnt s’engagent depuis de nombreuses années dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et elles ont acquis des expériences précieuses dans la mise en œuvre pratique d’une exploitation durable et économique des ressources naturelles, de la gestion participative des forêts, de la gestion durable des zones protégées, du dialogue avec les politiques sur la protection de l’environnement et des ressources, de la valorisation des surfaces montagneuses et de la gestion de l’environnement.

L’expérience acquise au cours de nombreuses années par les acteurs de la coopération allemande au développement au contact des partenaires dans les pays en développement et dans le domaine du développement de méthodes et d’instru-ments dans la coopération les rend en mesure de répondre de façon spécifique par rapport au contexte aux exigences tou-jours plus complexes dans le domaine de l’environnement, des ressources et de la société.

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L’Éthiopie se caractérise par une forte poussée démogra-phique sur une terre cultivable qui s’épuise et par une déforestation très importante. Ceci entraîne une raréfaction des sources d’eau, de graves problèmes d’érosion et une dégradation. Le projet « Participatory Forest Management » est une composante financée sur la réserve de forêt tropicale du projet de coopération GIZ-KfW Gestion durable des terre (SLMP).

La gestion participative des forêts contribue à éviter la défo-restation et à reboiser les surfaces dégradées et elle joue un rôle clé dans les efforts déployés pour atténuer les effets du changement climatique. La participation active des popu-lations locales à la protection et à la gestion de la forêt, au reboisement et à l’exploitation durable représente l’essentiel de la gestion participative des forêts. En plus de l’exploita-tion durable du bois, la promotion de mesures générant des revenus de produits forestiers non ligneux est également un élément important.

Le projet a pour objectif l’extension géographique, ainsi que le développement et l’adaptation de la GPF à de nouvelles conditions cadres. En même temps, il vise la mise en valeur de capacités et l’ancrage de la GPF dans l’organisation partenaire semi-publique « Oromia Forest and Wildlife Enterprise » (OFWE).

Une équipe d’experts de GITEC Consult a soutenu l’ins-titution partenaire de 2009 à 2011 en sensibilisant (entre autres par des voyages et des actions d’informations) et en conseillant les communes rurales en matière de planification et de mise en œuvre de l’approche innovante.

La division de la forêt en parcelles, l’inventaire de la forêt, l’élaboration de plans de gestion et de règles d’exploitation internes ont lieu en collaboration avec les communes. Un contrat entre le groupe de forestiers et l’administration des forêts couvre la gestion commune, les droits et les obliga-tions, le ramassage de produits forestiers et la participation

aux bénéfices. Les communes sont soutenues institutionnel-lement par la création de groupes de forestiers organisés et de coopératives.

Là où auparavant la population locale était exclue de l’exploitation des forêts de l’état et était sanctionnée en cas d’infraction, elle est maintenant reconnue comme véri-table partenaire. En complément, une activité de conseil est réalisée en matière d’exploitation des sources de revenus que représentent les produits forestiers non ligneux et les services. En font partie l’apiculture, la production fruitière, la chasse aux trophées et l’écotourisme. Les troupeaux, qui génèrent des économies d’énergie, diminuent également les contraintes de la forêt et encouragent la microéconomie par le soutien des producteurs locaux.

» Effets Les prestations de conseil ont contribué à une augmenta-tion des surfaces forestières gérées de manière participa-tive et à la sensibilisation à l’exploitation durable et à la protection des forêts. Les surfaces concernées par la GPF ont presque doublé pendant la période de 2009 à 2011 (de 44.000 hectares à 82.000 hectares). Les premiers résultats se traduisent par la régénération naturelle croissante des forêts et par l’amélioration de la biodiversité. L’amélioration de l’apiculture, la participation aux béné-fices générés par la chasse aux trophées, la vente de foin, l’extension des troupeaux pour l’économie d’énergie ont contribué à une augmentation des revenus de jusqu’à 30 %. Les groupes de forestiers disposent de leurs propres comptes bancaires. La GPF devient de plus en plus une activité routinière d’experts formés à la GPF dans l’orga-nisation partenaire. Le projet a atteint son objectif de développement et d’extension de la GPF dans les bassins hydrographiques à la fin de la période de mise en œuvre du projet.

3.3.2

Gestion participative des forêts, Éthiopie Éthiopie

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La déforestation entraîne dans certaines parties de Madagas-car de graves problèmes d’érosion. La fertilité du sol diminue sur les pentes et les surfaces de production du riz ne peuvent souvent plus être irriguées. Par conséquent, la production des produits alimentaires baisse, ce qui met en danger l’approvisionnement de la population pauvre. De plus, les réserves de bois s’amenuisent. Le bois de chauffe et le bois de construction deviennent rares. Les individus avancent de plus en plus dans les forêts naturelles pour couvrir leurs besoins en bois et menacent ainsi la biodiversité unique de Madagascar.

Une équipe d’experts de AHT GROUP met en œuvre, sur mandat de KfW, la composante protection contre l’érosion du programme environnemental germano-malgache (1998 – 2013). L’objectif du programme est la protection des bassins hydrographiques et des surfaces irriguées. À cet effet, le projet introduit des techniques d’exploitation agricoles plus élaborées et conseille les agriculteurs dans leur mise en œuvre. L’approche processus accompagne la transformation d’une gestion agricole inadaptée vers une gestion durable des terres.

Best Practices – agriculture conservatrice : on utilise un mélange de différents systèmes d’exploitation agricole sur la base de maïs et de riz sec en rotation avec des légumineuses recouvrant le sol. Ces systèmes sont calqués sur la protection naturelle de la forêt et protègent les surfaces contre l’érosion. Le sol n’est pas travaillé avec une charrue ou avec un plan-toir. Les légumineuses permettent par ailleurs de fixer l’azote de l’air, la fertilité du sol est augmentée, la structure et l’hu-midité du sol sont améliorées. Les méthodes de gestion sont financièrement rentables et adaptées aux conditions locales. Les agriculteurs qui travaillent selon ces techniques gagnent du temps et les récoltes sont meilleures à moyen terme sur ces surfaces, même sans utiliser des engrais coûteux.

Best Practices –reboisement : on conseille aux exploitants, lorsqu’ils font leurs plantations, de choisir des bois qui poussent vite. Les surfaces autrefois en jachère sont ainsi

mises en valeur et appartiennent ensuite aux agriculteurs qui les exploitent. Après un délai de mise en œuvre de cinq ans, du bois peut être récolté chaque année pour la production de charbon de bois. De nombreux foyers bénéficient ainsi de revenus supplémentaires. En plus du reboisement, le projet encourage également d’autres processus dans la chaîne de valeur, entre autres une technique de meule améliorée pour une valorisation plus efficace du bois et des poêles plus élaborés pour une consommation économique du charbon de bois.

Best Practices – certification des propriétés foncières : pour protéger durablement les surfaces, le projet soutient la certification de titres fonciers pour les agriculteurs, qui manifestent par conséquent un intérêt à long terme pour le développement de leurs terres. Dans cette optique, on aide les communes à créer et à gérer des bureaux du registre foncier.

» Effets Environ 5.000 agriculteurs travaillent aujourd’hui avec les techniques instaurées par le projet. Près de 33.000 hectares sont ainsi mieux protégés. Dans le cadre des mesures de reboisement, environ 2,5 millions d’arbres ont été plantés. L’abattage illégal du bois dans les zones protégées voisines est réduit et la conservation de la biodiversité est ainsi encouragée. La fixation du CO2 sur les surfaces contribue à la protection du climat.

3.3.3

Agriculture et sylviculture écologiquement viables dans le programme environnemental germano- malgache, Madagascar Madagascar

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Alors que dans l’est du Tchad, la guerre civile, les mouve-ments de réfugiés et les fluctuations extrêmes des taux de précipitation annuels menacent l’économie déjà fragile de survie et la sécurité alimentaire, dans le Sud-Ouest du pays, mieux loti en matière d’espaces naturels, ce sont la poussée démographique et les systèmes d’exploitation extensive qui ont entraîné la déforestation, la surpêche et la dégradation de la biodiversité et de la fertilité des sols.

Le projet de coopération de KfW et de la GIZ sur le déve-loppement rural décentralisé (PDRD) a encouragé de 2003 à 2011 dans l’Est et le Sud-Ouest du Tchad la capacité de la population et de ses organisations locales à planifier, à organi-ser et à financer le changement social et économique dans le sens d’un développement autonome durable des zones du pro-gramme. Il a pu s’appuyer sur de précédents projets de gestion des ressources naturelles. Le ministère du plan tchadien et la GIZ étaient chargés de la coordination d’ensemble et un fonds de développement décentralisé a été mis à disposition par KfW. Sur site, des experts d’ECO Consult, AFC Consultants International et IRAM, en collaboration avec des coopérants et des spécialistes partenaires, ont conseillé les organisations cantonales et supra-locales. Les conseils ont porté sur la plani-fication locale, la gestion des infrastructures financées par des fonds, des accords locaux de protection et d’exploitation et des méthodes de gestion durable des ressources naturelles comme les champs, les pâturages, les lacs et les forêts. Les résultats essentiels du projet ont été les suivants :

•59 cantons de la région du programme et environ 1,5 mil-lions de personnes disposent d’un plan de développement local et de comités de développement cantonaux

•328 projets de développement de l’infrastructure sociale et économique ont été mis en œuvre

•84 dispositifs de protection et d’utilisation des ressources naturelles pour environ 700.000 ha ont été créés

•Plus de 3.000 agriculteurs ont reçu une formation sur la production végétale et animale durable, sur la transforma-tion des produits et sur l’utilisation rationnelle de l’énergie

•Les chaînes de valeur agricoles locales pour les oignons et les tomates ont été encouragées et des semences améliorées ont été introduites pour le maïs, les arachides et le riz

» Effets En plus du renforcement des capacités à s’aider soi-même, le projet doit produire également, grâce aux approches conçues pour la gestion des ressources naturelles, des effets mesurables sur le plan économique, social et écologique. 23 % des surfaces de la région Sud-Ouest de Mayo Kebbi ont été efficacement protégées en 2010 par des organisa-tions locales, ce qui a permis à la savane de se maintenir et à la population d’animaux sauvages de se rétablir. En plus, grâce à une meilleure gestion de la pêche, le rendement de la pêche dans les eaux intérieures a plus que doublé, et la capacité de reproduction du peuplement a néanmoins été maintenue. 90 % des paysans et paysannes qui ont participé au pro-gramme ont pu augmenter leurs revenus grâce aux mesures du programme. Le rapport du nombre d’habitants par poste sanitaire s’est amélioré. Les taux de scolarisation, notamment des filles, ont considérablement augmenté et le nombre d’élèves par classe a baissé. Dans la région Est de Ouaddai-Biltine, en raison des murs de protection contre l’érosion, des augmentations des récoltes de céréales de plus de 40 % ont été atteintes. Les seuils de retenue pour la valorisation des fonds plats de val-lées permettent non seulement les cultures de céréales, mais également de cultures de légumes irrigués pendant la saison sèche, et le potentiel d’irrigation augmentera encore du fait de l’élévation progressive du niveau de la nappe phréatique. Les approches développées sont aujourd’hui suivies par le programme national de sécurité alimentaire du Tchad, des programmes du fonds européen de développement ou la coopération suisse, pour que les effets s’amplifient et que les expériences soient transposées à d’autres régions.

3.3.4

Gestion des ressources de la forêt, de la pêche et des sols dans le programme germano- tchadien de développe-ment agricole décentralisé

Tchad

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L’activité minière est l’une des branches économiques les plus importantes dans l’état de Durango au Mexique. Dès le milieu du 16ème siècle, le minerai de fer est par exemple en-couragé à Victoria de Durango. En raison des gisements de matières premières limités, les activités minières locales sont restreintes à une durée limitée. Pour contribuer de manière positive au développement durable dans la région, des plans pour une phase finale d’extraction des matières premières et une réhabilitation ultérieure doivent être intégrés dès le début dans la stratégie de l’entreprise d’exploitation minière.

Afin d’ouvrir les perspectives d’une fermeture et d’une ex-ploitation ultérieure des régions minières à l’administration, aux entreprises, aux groupements d’intérêts de l’ industrie du charbon et de l’acier, ainsi qu’aux instituts de formation et de recherche, le projet de PPP de revalorisation de l’héri-tage minier a été mis en œuvre de 2008 à 2010 par IAK Agrar Consulting. Le projet a été soutenu par la DEG. Les entreprises BioPlanta et G.U.B. AG étaient les partenaires en Allemagne. Du côté mexicain, le ministère du dévelop-pement économique, FIFOMI ‒ la commission pour la promotion de la coopération entre l’industrie minière et les administrations publiques, ainsi que des entreprises minières nationales et internationales ont participé au projet.

Dans trois cas (minerai de fer « Cerro de Mercado », mine d’argent « La Parrilla », exploitation de bentonite), des stratégies de gestion durable sur le plan écologique, social et économique de l’activité minière et de revalorisation des sur-faces minières ont été développées. Les concepts englobent les domaines suivants : prévention des risques pour la santé et l’environnement, procédures de sécurisation et de restau-ration des terrils et des surfaces de résidus, revalorisation et exploitation ultérieure de l’infrastructure existante, stratégies de réintégration du personnel sans emploi, transformation des zones minières pour des options d’exploitation ulté-rieures (zones industrielles et commerciales, surfaces utilisées en sylviculture, aires naturelles et de repos) et prévention des conflits.

Pour établir les processus de planification initiés de manière durable et permettre le développement de propres concepts de solution, des techniciens, chargés de mission spécialisés et décisionnaires de la politique, des associations et de l’écono-mie privée ont été formés à la gestion durable des activités minières et de l’environnement sur les plans écologique et socio-économique. Dans le cadre d’excursions en Allemagne, on leur a présenté des exemples concrets de réhabilitation de sites miniers et de gestion durable de sites contaminés, de l’eau et des ressources dans le land de Saxe.

» Effets Une surface partielle d’anciens résidus de la mine La Parrilla de la société d’exploitation minière First Majestic à Durango a servi de modèle de dépollution. La réhabi-litation comprend des mesures d’amélioration du sol, le reboisement et la création d’une zone humide artificielle ou « constructed wetland » pour le traitement des eaux de mines et l’utilisation de l’eau traitée pour l’irrigation des surfaces recultivées. Une base de données d’objets infor-matique pour l’analyse des risques et la planification de la réhabilitation a été créée et transmise à FIFOMI et à l’administration de la ville de Durango.

3.3.5

Réhabilitation et valorisation des surfaces d’exploitation minière, Mexique Mexique

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3.4 Atténuation des changements climatiques et développement urbain

3.4.1 Contexte et éléments clés

En 2007, la population vivant en ville, qui était d’environ 3,3 milliards de personnes, était supérieure à celle vivant à la campagne (en 2030, 5 milliards de personnes habiteront en ville). L’Asie et l’Afrique sont notamment concernées par cette évolution. Les petites villes de moins de cinq cents mille habitants connaîtront la plus forte croissance. Pour les mégapoles de plus de 10 millions d’habitants, cette tendance se fera plus faiblement sentir.

Le développement urbain durable est un facteur essentiel pour atteindre les objectifs internationaux en matière de protection du climat. L’urbanisation croissante entraîne une aggravation rapide de la problématique des émissions de gaz à effet de serre et des nuisances pour la population urbaine, mais aussi pour l’environnement local et le climat global : la cause principale du changement climatique est le dioxyde de carbone (CO2), généré lors de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et qui représente environ 97 % des émissions dans les pays occidentaux industriali-sés. Parmi les gaz qui ont un impact négatif sur le climat, on note l’importance du rôle joué par le méthane, qui est produit par l’agriculture, la sylviculture et l’élevage, mais aussi dans les décharges urbaines et les stations d’épuration et qui, d’autre part, est présent dans les villes aussi, à cause de l’extraction, la transformation et l’utilisation inappro-priées des combustibles fossiles. Les espaces verts ne sont pas perméables en raison de la construction de routes, de parcs d’activité et de logements et ils ne peuvent plus absorber le CO2. Les efforts effectués au plan international pour proté-ger le climat ne peuvent produire des résultats que s’ils sont mis en œuvre dans les zones à forte concentration urbaine.

La coopération allemande au développement soutient acti-vement l’organisation d’une gestion intégrée de l’environne-ment urbain, pour planifier dans les villes un développement local viable sur le plan environnemental et social et conserver un environnement intact. Dans ce contexte, la collaboration entre la coopération au développement et l’économie privée est très importante car, sans elle, les objectifs du protocole de Kyoto fixés au niveau international pour la protection du climat ne peuvent être atteints. La promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables dans le secteur de l’industrie et des transports, mais également dans les foyers urbains dans les pays industrialisés, en développement et émergents est un domaine d’intervention important.

Un autre domaine d’intervention important est la promotion du secteur de la gestion des déchets et des eaux usées. Des communes dans les pays partenaires sont entre autres aidées à réhabiliter les canalisations d’eau et les égouts, à créer de nouveaux centres de distribution d’eau et des stations d’épu-ration et à former du personnel spécialisé. Des conseillers aident les autorités et les entreprises de gestion des déchets à organiser l’élimination des déchets dans le respect de l’envi-ronnement. L’information du public permet de sensibiliser la population à l’adoption d’un comportement écologique.

Le changement climatique et l’urbanisation menacent le potentiel de développement des villes et des communes. En particulier, les habitants des bidonvilles ne sont pas suffi-samment protégés des catastrophes climatiques, ce qui peut contribuer à la naissance de conflits sociaux.

green economy

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La coopération allemande au développement aide par consé-quent des pays partenaires à développer leur propre potentiel d’adaptation au changement climatique, pour que les pres-tations financières et technologiques d’appui soient utili-sées efficacement. Pour cela, une bonne gouvernance, qui comprenne tous les acteurs concernés, également le secteur privé et les acteurs de la société civile, mais aussi une intégra-tion systématique de la protection du climat (prévention et adaptation) dans les processus de décision et la mise en place de partenariats, p. ex. par des alliances pour la protection du climat, est essentielle.

Les sociétés membres du groupe de travail spécialisé ReKo-mEnt travaillent depuis de nombreuses années sur le thème de la lutte contre les changements climatiques et du dévelop-pement urbain. Dans ce cadre, tous les domaines pertinents sont couverts : conseil aux politiques, protection du climat dans le domaine de l’agriculture, de la forêt et dans d’autres secteurs, programmes de financement agricole pour l’adap-tation au changement climatique, réduction des émissions, amélioration de l’efficacité énergétique et utilisation des énergies renouvelables dans la construction de logements, développement urbain durable, y compris réhabilitation des vieilles villes et développement communal, utilisation de technologies adaptées pour l’infrastructure sociale et la construction de logements, élaboration de scénarios clima-tiques locaux en vue de l’adaptation au changement clima-tique, soutien de centres internationaux de technologies environnementales et pour l’amélioration de la gestion de l’environnement. De par cette expérience, l’agence de conseil allemande se distingue comme partenaire compétent pour les problématiques relatives au climat.

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L’association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) comprend 10 États membres. Le projet, mis en œuvre sur mandat du BMZ par la GIZ pour la période de 2010 à 2017 contribue au fait que l’ASEAN développe des politiques et des stratégies coordonnées au plan régional pour une écono-mie agricole et de l’alimentation durable et pour la protec-tion du climat et accompagne leur mise en œuvre.

De nombreux États de l’ASEAN font partie, notamment en raison de longues zones littorales resp. de leur situation insu-laire, des pays globalement les plus concernés par le change-ment climatique. Certains États membres particulièrement boisés de l’ASEAN (principalement l’Indonésie, la Malaisie, le Laos, le Cambodge) présentent des taux de déforestation élevés et sont par conséquent responsables d’importantes émissions de gaz à effet de serre. Dans les États membres de l’ASEAN se trouvent par ailleurs plus de 20 % de la biodi-versité mondiale et près de 35 % des forêts de mangroves dans le monde. La dégradation de la biodiversité et des services écosystémiques augmente en même temps la fragilité des pays par rapport aux conséquences du changement climatique.

Les États de l’Asie du Sud-Est fournissent les marchés natio-naux mais aussi de plus en plus les marchés internationaux en produits agricoles, alimentaires et forestiers. Les exigences croissantes en matière de qualité sur les marchés nationaux et internationaux, la pression de plus en plus forte sur les res-sources naturelles qui se raréfient, les effets du changement climatique, l’augmentation du prix des denrées alimentaires et la pauvreté qui sévit dans les régions agricoles imposent une réorientation plus marquée de l’économie agricole, de l’alimentation et forestière selon des critères de durabilité sur le plan écologique, économique et social.

Grâce aux prestations de conseil réalisées, l’ASEAN a adopté différentes stratégies et initiatives pour aborder les exigences évoquées. Mais l’association ne possède pas encore les capacités suffisantes pour les mettre en œuvre efficacement. Le projet a pour mission de fournir son assistance. Cinq domaines d’intervention occupent une place prépondérante :

•Conseil aux politiques

•Mise en œuvre de modèles d’économie agricole et de l’ali-mentation durable

•Formations de base et continues

•Financement de mesures pilotes au niveau national

•Mise en place d’une structure régionale de communication

» Effets Les objectifs devant être atteints sont l’amélioration de la santé des consommateurs ainsi que la conservation et le renforcement de la biodiversité et des fonctionnalités des écosystèmes resp. des services environnementaux en résultant. Les objectifs de l’approche décrite ici sont le développe-ment et la mise en œuvre de stratégies et de politiques harmonisées au niveau national pour lutter contre le changement climatique et pour une économie agricole et de l’alimentation durable, la diminution de la vulnérabilité de la population rurale aux effets du changement climatique, l’augmentation de la productivité agricole et de la qualité des produits agricoles, ainsi que l’amélioration de la com-pétitivité, notamment au niveau international.

3.4.2

Programme allemand de lutte contre le changement climatique; agriculture, forêts et secteurs associés, ASEAN ASEAN

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Le projet est intégré dans la mise en œuvre du programme national de planification décentralisée et de financement. Dans le cadre de l’organisation d’un état moderne et décentralisé, caractérisé entre autres par la participation des citoyens et le renforcement de la société civile, la vulgarisa-tion au niveau national de technologies adaptées aux infras-tructures sociales et à la construction de logements est priori-taire. La dépendance des régions rurales à des matériaux de construction chers comme l’acier et le ciment doit être réduite, les coûts de transport doivent être diminués en uti-lisant des matériaux de construction disponibles localement et les opportunités de l’économie locale doivent être ainsi mieux exploitées. Le projet contribue à ancrer les principes et les instruments visant à économiser les ressources dans les normes de construction, dans la planification nationale, des districts et des communes, dans tout le pays au niveau com-munal afin d’améliorer les conditions cadres d’une économie écologiquement et socialement responsable.

Des experts d’IP Consult soutiennent de 2007 à 2013 les unités administratives subordonnées et les administrations communales autonomes des provinces prioritaires de Inham-bane, Manica et Sofala dans le cadre d’une stratégie natio-nale de décentralisation en les aidant de manière efficace et transparente à utiliser les ressources disponibles pour le développement social et économique, avec la participation active de la population. Les institutions partenaires sont le ministère des travaux publics et de l’habitat (MOPH) et le ministère de la planification et du développement (MPD).

» Effets Le projet a développé et testé des Best Practices (meilleures pratiques) pour l’utilisation de technologies adaptées préservant les ressources, peu coûteuses, respectueuses de l’environnement et du climat. Celles-ci diminuent la dépendance des districts à des prestations de construction importées, stimulent ainsi l’économie locale, réduisent les coûts de construction, améliorent la construction de logements par l’utilisation de matériaux locaux, ont un faible taux d’émission et garantissent des normes de qualité élevées. Le projet contribue par des actions de formation à la diffu-sion des technologies dans les petites entreprises et chez les artisans, au développement des compétences du personnel et à la création d’« emplois verts ». La formation de base et continue de décisionnaires dans les administrations communales et les services administratifs de construction permet d’intégrer les normes de construction préservant les ressources et générant de faibles coûts dans les planifica-tions, les appels d’offres de construction et les contrôles de travaux. Les normes de construction et de qualité nationales et les directives en matière d’appels d’offres publics sont plus orientées vers des technologies préservant les ressources, respectueuses de l’environnement et du climat. Le système national de formation professionnelle bénéficie d’une impulsion en faveur du secteur de la construction en raison des nouvelles opportunités d’emplois orientés vers l’envi-ronnement.

3.4.3

Promotion de technologies à faible coût et écolo-giquement adaptées aux infrastructures sociales et à la construction de logements dans les régions rurales, Mozambique Mozambique

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Dans la production d’énergie et la politique énergétique du Mexique, les combustibles fossiles occupent une place importante ; les réserves menacent pourtant d’être épuisées à moyen terme. Le secteur de l’énergie au Mexique est à quelques exceptions près organisé uniquement par l’état ; le prix de l’électricité est fixé par l’État et subventionné par les ménages. Des conditions cadres défavorables empêchent l’utilisation du gros potentiel d’économie d’émissions de gaz à effet de serre, et d’améliorer ainsi l’efficacité énergétique (EE) et d’utiliser les énergies renouvelables (ER). Ceci est valable aussi bien pour le secteur de l’énergie lui-même que pour les problématiques énergétiques dans le secteur du bâtiment (problème clé). Les causes essentielles résident dans le manque de directives politiques claires, de stratégies et de conditions cadres incitatives sur le plan juridique et réglementaire, dans le manque de mécanismes d’encouragement et de programmes de vulgarisation avec une plus grande participation du secteur privé, et enfin dans l’absence de sensibilisation, le manque d’expériences pratiques et de possibilités de formation de base et continue pour les acteurs concernés.

Le projet mis en œuvre par GOPA Worldwide Consultants sur mandat de la GIZ, « L’énergie durable au Mexique » (2009 – 2013) est ciblé sur les domaines d’intervention suivants :

•Établissement du cadre politique, légal et normatif dans le secteur de l’énergie et du bâtiment, et amélioration des mécanismes d’exécution

•Développement et introduction d’un système d’évaluation et de certification pour l’utilisation de l’énergie dans les bâtiments d’habitation, s’appuyant p. ex. sur les approches européennes dans le domaine des permis de construction et des labels

•Développement et mise en œuvre de programmes de vul-garisation et d’encouragement pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables dans le secteur du bâtiment, et coordination des différents acteurs et des initiatives

•Conseil, formation et transfert des connaissances interna-tionales pour la CONUEE (« Comisión Nacional para el Uso Eficiente de la Energía »), SENER (ministère de l’éner-gie), CONAVI (« Comisión Nacional de Vivienda »)

•INFONAVIT (« Instituto del Fondo Nacional de la Vivienda para los Trabajadores ») et FIDE (fonds d’affecta-tion spéciale pour des économies d’électricité), ainsi que des associations

•Élaboration d’offres de formations de base et continue, p. ex. pour les conseillers en énergie, les techniciens et les collaborateurs des administrations communales

L’institution partenaire est le ministère mexicain de l’énergie (Secretaria de Energía de México - SENER).

» Effets En diminuant les besoins en énergie des bâtiments et en prévenant les émissions, le projet contribue à protéger considérablement l’environnement et le climat dans les villes. Le processus, commencé avec INFONAVIT en 2009, pour effectuer le bilan énergétique dans les nouveaux loge-ments sociaux et calculer et quantifier le potentiel d’amé-lioration s’est poursuivi et terminé en 2010. Des potentiels d’économies considérables et une amélio-ration de la qualité de l’habitat ont pu être constatés. Les résultats ont représenté le point de départ de l’instaura-tion d’un système de qualification, qui doit permettre de comparer les logements à l’aide d’indicateurs du bilan énergétique et environnemental. Cette approche représente une nouveauté au Mexique et peut à l’avenir entrer en ligne de compte également pour une évaluation énergétique complète d’autres bâtiments d’habitation et bâtiments uti-litaires et doper considérablement le marché des produits efficaces sur le plan énergétique. On envisage même déjà de faire dépendre le financement à crédit existant (crédit vert) du bilan énergétique des bâtiments d’habitation. Pour la mise en œuvre pratique du système de qualification, le PHPP (Passive House Planning Package), développé par l’Institut de la maison passive, a été identifié comme l’outil de calcul et de planification par excellence; il doit mainte-nant être simplifié, adapté aux conditions climatiques et de construction du Mexique. Le système de qualification doit être introduit avant novembre 2012.

3.4.4

Efficacité énergétique et énergies renouvelables dans la construction de logements, Mexique

Mexique

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L’urbanisation croissante entraîne une aggravation rapide de la problématique des émissions de gazà effet de serre et des nuisances pour la population urbaine, mais aussi pour l’environnement local et le climat global.

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04 Site Internet des Organisations Participantes

AFC Consultants International www.afci.de

AGEG Consultants eG www.ageg.de

AHT GROUP AG www.aht-group.com

Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH www.giz.de

Eco Consulting Group GmbH & Co. KG www.eco-consult.com

GFA Consulting Group GmbH www.gfa-group.de

GITEC Consult GmbH www.gitec-consult.com

GOPA Gesellschaft für Organisation, Planung und Ausbildung mbH www.gopa.de

IAK Agrar Consulting GmbH www.iakleipzig.de

ICON INSTITUTE GmbH & Co. KG www.icon-institute.de

IP Institut für Projektplanung GmbH www.ip-consult.de

KfW Bankengruppe www.kfw.de

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Deutsche Gesellschaft fürInternationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Siège de la sociétéBonn et Eschborn

Friedrich-Ebert-Allee 4053113 Bonn, AllemagneT +49 228 44 60-0F +49 228 44 60-17 66

Dag-Hammarskjöld-Weg 1-565760 Eschborn, AllemagneT +49 61 96 79-0F +49 61 96 79-11 15E [email protected] www.giz.de