Guerre Declasse

7/30/2019 Guerre Declasse

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GUERRE DE classEtravail communaut politique guerre


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T :

W - Cmmy - Plc - W

. - 2005

Td & b :

@s. - 2012


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On demande tous leur avis sur tous les dtails pour

mieux leur interdire den avoir un sur la totalit

Raoul Vaneigem.

Partout autour de nous, si on regarde bien,le monde chappe notre contrle.

Pour survivre, on se confronte chaque jour un vaste environnement changeant en permanence.


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On nous balade dune catastrophe naturelle une aaque terroriste... dun nouveau rgime alimen-taire une nouvelle famine... des histoires de cul dune star la corrupon dun homme polique...

dune guerre de religion un miracle conomique... dune nouvelle pub allchante au clich dunecomplainte contre le gouvernement sur un plateau de tl... des astuces pour devenir lamoureuxidal au astuces pour viter que les supporters sporfs partent en meute... de nouvelles bavurespolicires de nouveaux problmes de sant...

On retrouve le mme processus partout... dans les gouvernements dmocraques comme dans les

gouvernements totalitaires... dans les mulnaonales comme dans les petes entreprises familiales...dans les cheeseburgers comme dans le tofu... dans lopra comme dans la musique country ou le rap...dans tous les pays et dans toutes les langues... dans les prisons, les coles, les hpitaux, les usines, lesbureaux, dans les zones de guerre ou dans les piceries. Quelque chose aspire nos vies et nous les re-crache en pleine gueule, sous forme dimages.

Ce truc-l est produit par notre propre acvit notre travail de tous les jours, nos vies vendues heureaprs heure, semaine aprs semaine, de gnraon en gnraon. Nous navons ni proprit ni bu-siness pour faire de largent, du coup on est bien obligs de vendre notre temps et notre nergie quelquun dautre. Nous sommes la classe ouvrire daujourdhui : les proles.

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Le capital est le travail mort qui,comme un vampire, ne vit quen

pompant du travail vivant, et plusil vit, plus il en pompe.

K. Marx.

TRAVAIL

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Nous ne travaillons pas parce quon en a envie.

Nous travaillons parce que nousnavons pas dautres moyens pourgagner de largent.

Nous vendons notre tempset son nergie un patron,an dacheter les chosesdont nous avons besoinpour survivre.

Au travail, on passe son temps faire des choses que nos

patrons peuvent vendre. Que ce soient des objets commedes chemises en coton, des ordinateurs ou des immeubles,des prestaons comme laver des sols ou des malades, oudes services, comme conduire un bus, servir dans un res-taurant, ou tlphoner des gens pour leur vendre destrucs inules.

En vrai, nous ne faisons pas le travail pour produire des marchandises. Ontravaille pour tre pays et le patron nous paie pour en rer des prots.

4 On nous a regroups entre travailleurs etassigns direntes tches. Nous avons

des comptences spciques et recom-menons sans cesse les mmes

tches, encore et encore.

Notre temps detravail ne fait pas vraimentpare de nos vies. Cest du

temps mort, contrl par nospatrons et nos managers.


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la n de la journe, les patrons rinvesssent les bnces de notre labeur, pour accrotre leursaaires. Notre travail constue une pare de ces choses que nos patrons possdent ou vendent le capital.

Ils sont toujours lat de nouveaumoyens pour transformer notreacvit en marchandises,

de nouveauxmarchs pour les vendre,

et dautres personnes, qui nontrien vendre, part leur temps et

leur nergie.

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La seule chose pire que le boulot, cest de ne pas en avoir. Alors,on perd son temps en chercher un, sans tre pay. Quand il y ades aides sociales, cest la galre pour en avoir et cest pas autantquun salaire. Le chmage, qui plane comme une menace per-manente, nous pousse aller au boulot tous les jours.

Et cest sur notre travail que se construit cee socit. La puissance de nos patronssaccrot chaque heure que nous passons au turbin. Cest ce qui fait leur force

et assied leur dominaon dans tous les pays du monde.

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Ce quon gagne au travail, cest assez dargent pour se payer le loyer, la boue, desvtements et de la bire. Assez, pour quon y retourne. Quand on nest pas en trainde bosser, on passe son temps aller au boulot, se prparer pour le taf, se reposerparce quil nous puise, ou nous bourrer la gueule pour loublier.


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Au boulot, on est la merci de nos patrons et de leurs intrts nanciers. Mais celava plus loin, cest comme si une main invisible connuait nous imposer unediscipline horaire et une rgularit monotone en dehors de nos heures de tra-vail. Vivre devient une sorte de spectacle que nous regardons de lextrieur,

et sur lequel nous navons aucun contrle.

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Toutes nos acvits ont tendance devenir aussi alinantes, ennuyeuses et stressantes que letravail : que ce soit le mnage, les devoirs ou les loisirs. Cest a, le capitalisme.

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Caf Petit Bourgeois

ANTITRAVAIL

videmment, les capitalistes sont trs sasfaits du capitalisme.Pourquoi ne le seraient-ils pas? Ils senrichissent grce lui.

Alexandre Berkman.

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Ceci nest pas

une camera.

Le travail est vcu de manire trs dirente suivant de quel ct on se trou-ve. Pour les patrons, le travail est un moyen de faire encore et encore de lar-gent. Pour nous, cest une faon misrable de survivre. Moins ils nous paient,moins on en fait. Plus ils veulent nous mere au boulot, plus on en chie.

Nos intrts sopposent. Il y a une lue permanente entre les

patrons et les travailleurs, au boulot comme dans le reste dela socit, puisquelle est fonde sur le travail. Plus cher nouspayons un loyer ou un tre de transport, plus nous aurons bosser pour pouvoir payer.

Le niveau actuel des salaires, les bnces, les heures et les condionsde travail, aussi bien que les poliques du gouvernement, lart ou la

technologie, sont dnis par le niveau actuel de la lue des classes. Se bat-tre pour nos propres intrts, au sein de cee lue plus vaste, est le point de

dpart pour saper les bases du capitalisme.

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COMMUNAUT

Eh bien, il est temps que chaque rebelle prenne conscience quele peuple et la classe ouvrire nont rien en commun.

Joe Hill.

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La civilisaon est profondment divise. La plupart dentrenous passent le plus clair de leur temps au boulot, etla plupart sont pauvres, tandis que les propritaires,riches dans lensemble, organisent notre travailet en protent.

Toutes les communauts etinstuons eistantes se sont la-bores parr de cee divisionfondamentale. Il y a des divisionset des communauts fondes surdes critres ethniques, culturelset linguisques. Sur le genre oulge. Il y a la communaut na-onale et citoyenne, autant quela division entre les naons,et entre ceux qui ont des

droits et ceux qui nen ontpas. Nous sommes unis ouspars par une religion ou uneidologie. Mais nous sommestous rassembls pour acheteret vendre, pour faire foncon-ner le march.

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Certaines de ces idents sont presque millnai-res. Certaines sont issues directement de notrefaon de travailler. Quelles quelles soient, toutessont organises dsormais autour du capital. Elles

facilitent la tche des patrons qui ne cessent detransformer notre temps mort en marchandises, etelles mainennent lesprit de la division fondamen-tale qui empche que la socit ne se dchire.

Les gens pauvres dun payspeuvent se senr proches despatrons de leur pays, alors mmequils feront peut-tre la guerre dautres pauvres dune naonalitdirente. Les travailleurs ontdu mal faire la grve avecdautres travailleurs qui ne leurressemblent pas et parlent une

langue dirente, surtout sil y aun groupe pour penser quil estmeilleur que lautre.

Les sparaons et lescommunauts seretent les unesles autres traversla division des tchesdans le monde du travail.

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PROLE

LIFE

Tandis que, dune part, les divisions et les s-paraons communautaires nous sont impo-ses, on nous vend, de lautre, une commu-

naut humaine universelle.Cee communaut est

tout aussi imaginaireque fausse. Elle nie ladivision fondamentalede la socit.

La bourgeoisie dirige le gouvernement et les mdias, les coleset les prisons, les services sociaux et la police. Elle dirige nos vies.Les journaux et la tlvision nous imposent leur vision du monde.Les coles nous enseignent lhistoire glorieuse (ou peu glorieuse) deleur socit et produisent une bande de diplms ou dexclus, quiseront aects direntes tches. Le gouvernement pourvoit des

emplois pour que leur socit connue de ronronner.

Et si a ne marche plus,il leur reste encore la police,les prisons et larme.

Ce nest pas notre communaut.

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ANTICOMMUNAUT Le pouvoir que la bourgeoisie conserve,

notre poque, rside dans le manque dautonomieet dindpendance desprit du proltariat.

Anton Pannekoek.

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Ils nous organisent les uns contre les autres, mais nous pouvons nous organiser en-semble contre eux. Tout lintrt de parler de classe et des proles , cest dinsistersur le simple fait que des personnes issues de direntes communauts ont desepriences essenellement similaires, et de montrer que des membres de la mmecommunaut devraient en fait se har. Cest le point de dpart pour combare lescommunauts eistantes. Lorsque nous commenons nous bare pour nos propresintrts, nous voyons que dautres font la mme chose. Les prjugs seondrent

et notre colre se dirige l o il faut.

Nous ne sommes pasfaibles parce que nous sommes

diviss, nous sommes divissparce que nous sommes faibles.

Les communauts existantescommencent tre nies en

tant aaques, et commencent tre aaques en tant nies.

Le racisme et le seisme commencent tre remis en queson lorsque des proltaires hommeset femmes de direntes origines combaent cte cte leurs ennemis de classe. Et cee luedevient plus ecace en rassemblant des gens de direntes communauts .

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Il ne sera plus ncessaire deremplacer tout ce qui peutsacheter ou se vendre quand il

ny aura plus besoin de mesurerle temps de travail ncessaire la fabricaon de ces marchan-dises. Cela ne sera possible quelorsque nous produirons desobjets et agirons pour sas-faire un besoin et non pour leschanger.

Il ny aura plus besoin dun gou-vernement pour diriger la so-cit quand la socit ne sera

plus divise entre dirigeantset travailleurs lorsque nouspourrons diriger nos vies nous-mmes. Il ny aura plus besoinde communauts naonales ouethniques et alors il pourrait

apparatre une communauthumaine quand la socit

ne sera plus divise en-tre les pauvres et les

riches.

Pour crer ces condions,il faut combare

celles qui existent.

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Cee tendance crer du commun en combaant les condions de nos vies le travail, largent,lchange, les fronres, les naons, les gouvernements, la police, la religion et les communau-ts a t appel, il y a longtemps, communisme .

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POLITIQUE Plus nous sommes gouverns, moins nous sommes libres.

The Alarm (journal anarchiste de Chicago, des annes 1880).

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Le gouvernement est le modle de lacvit polique.Les policiens qui reprsentent dirents pays, r-gions, ou communauts se baent les uns contreles autres. Nous sommes encourags soutenir lespoliciens avec lesquels nous sommes le moins en d-

saccord, et nous ne sommes jamais rellement surprislorsquils nous trahissent.

Tous les policiens dorigineouvrire ou qui ont des idesradicales ne valent plus rien une foisau gouvernement. Peu importe quigouverne, le gouvernement

a sa propre logique.

Le fait que la socitsoit divise en classes

ayant des intrts opposs im-plique quelle peut sans cesse

exploser. Le gouvernementest l pour que cela

narrive pas.

Peu importe que legouvernement soit

une dictature ou unedmocrae, il dent

toutes les armes etles ulisera contre sa

propre populaon pourfaire en sorte que nousconnuions travailler.

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Il n y a pas si longtemps, des vnements troubles dans tel ou tel pays pouvaient conduire lanaonalisaon des industries de ce pays, la craon dune police dtat, et on appelait a le communisme . Cee sorte de capitalisme, en fait, a prouv quil tait moins ecace etmoins eible que ce bon vieu capitalisme libral. Depuis la chute de lUnion sovique, il ny a plus eu dArme rouge pour anneer des pays et les maintenir dans cee voie,et les pars communistes du monde ener

sont devenus simplementsociaux-dmocrates.

Un par polique qui reprsente la classe ouvrire, est une contradicon ensoi non pas parce que les membres dun tel par ne seraient pas des ouvriers,mais parce que tout ce quil peut faire cest orir une reprsentaon poliqueau ouvriers. Le par permet nos reprsentants de mere en avant des ides sur la faon dontnos patrons devraient diriger cee socit sur la manire dont ils peuvent faire de largenten nous gardant sous leur contrle. Quils prnent naonalisaon ou privasaon, plus daidessociales ou plus de police (ou les deu), les programmes des pars poliques sont autant destratgies direntes pour faire marcher le capitalisme.

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Malheureusement, la polique ne se limite pas au gouvernements et au pars. Les leaders descommunauts, les militants professionnels et les syndicats veulent se placer entre les travailleurset les patrons, ils jouent les mdiateurs, les ngociateurs, les porte-parole, les reprsentants : aunal, ils veulent tre les garants de la pai sociale. Ils se baentpour garder cee place. Cest pour a quils ont besoin de pous-

ser les travailleurs des mobilisaons encadres, qui ne risquentpas deploser, contre les policiens jugs trop capitalistes, la disposion desquels, pourtant, ils connuent de mere uneforce de travail. Cela signie quils doivent nous diviser, quandnous commenons nous dfendre. Ils le font en ngociantdes miees, ou en nous vendant, tout simplement.

Les policiens nous incitent tou-

jours voter, rester tranquilles, laisser les responsables ngocieret nous ranger derrire les leaderset les spcialistes dans une sortede parcipaon passive. Les autrespoliciens, ceu qui ne sont pasau gouvernement, permeent ceux-ci de maintenir la paix so-ciale, et, en retour, ils font leur

beurre sur notre misre.

Les groupes poliques sont bureaucraques. Ils repro-duisent la structure du travail, o lacvit est dirige deletrieur. Ils crent des spcialistes de la polique. Ilssorganisent selon un principe de division entre leaders etsuiveurs, entre reprsentants et reprsents, entre orga-nisateurs et organiss. Pourquoi ne pas mere une bonnedose de dmocrae parcipave, pour tout arranger, dansle fonconnement de ces organisaons ! Aprs tout, le rledes pars et des mouvements poliques, cest de grer lecapitalisme !

La seule chose qui nous intresse dans la polique, cest sa destrucon.22


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ANTIPOLITIQUE Lanarchisme nest pas une belle utopie, ni une ide philosophique abstraite,cest un mouvement social des masses laborieuses.

Groupe Dielo Truda, 1928.

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Quand on se met luer contre les condions qui rglent nos vies, on entre dans un mouve-ment radicalement dirent. On naend pas quun policien change les choses notre place.On le fait nous-mmes, avec dautres proltaires. Quand cee rsistance de classe sembrase,les policiens tentent de lteindre coups de pons, de lobbying et de campagneslectorales. Mais quand nous luons pour nous-mmes, cela na plus grand-chose voir avec tout a. Nous dtournons les biens des propritaires et nous nous lesrapproprions. Nous ulisons des tacques dagitaon contre nos patrons, qui senissent en arontementsavec la police. Nous formonsdes groupes, o tout le mondepeut prendre part lacon, oil ny a plus de division entre lesleaders et ceux qui les suivent.Nous ne nous baons plus pour noschefs, nos patrons ou notre pays.Nous nous baons pour nous-mmes.

Ce nest pas la forme ulme de la dmocrae.Nous prenons ce que nous avons prendre,

sans ngociaons, car dans cee socit nosbesoins sont directement en contradiconavec les intrts et les souhaits des riches.De toute faon, on ne pourra jamais parlerdgal gal avec eux.

Cee tendance de la lue des classes dpasser etcombare les gouvernements, les pars et la polique,cee tendance quont les rvolts ne compter que sureux-mmes, a t nomme, il y a longtemps, anarchisme .

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GUERRE

Dvastons les avenues o vivent les riches !

Lucy Parsons (anarchiste amricainedu dbut du xxe sicle)

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WORLDOFTHELIVING DEAD

DENIKINDOES DALLAS

WELL ALWAYS HAVE PARIS 68


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Eh ouais, on est dans une guerre une guerre declasses. Il ny a pas dides, de proposions et destratgies organises qui peuvent mener, a priori, notre victoire. Il ny a pas dautre soluon que degagner cee guerre.

Tant quils ont liniave, nous sommes spars,nous sommes passifs. On ne peut apporter quunerponse individuelle nos condions de vie : d-missionner de notre boulot, dmnager dans desquarers pas chers, se fondre dans une contre-

culture ou une bande, se suicider, jouer auLoto, picoler ou se camer, aller lglise...

Leur monde semble tre lunique hori-zon. Tout espoir de changement reste

imaginaire, spar de notre viequodienne. Le business con-

nue, avec son lot de crises et

de destrucons.

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Mais quand nous passons laaque, nous commenons nous reconnatre et combare collecvement. Cest nousqui faisons tourner la socit, et cest nous qui avons lesmoyens de la ravager. On se met en grve, on sabote, onpart en meute, on dserte, on se mune, on se rappropriela proprit. On sorganise pour largir et renforcer notre

mouvement. De nouvelles possibilits souvrent nous.

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Nous devenons plus audacieu et plus agressifs quand nous luons pournos propres intrts de classe. Nous ne voulons ni former un nouveau

gouvernement ni devenir de nouveau patrons. Nous voulons en niravec cee faon de vivre, et donc avec la socit qui est base sur

cee faon de vivre.

Nous sommes la classe des travailleurs qui voulons abolir le tra-vail et les classes. Nous sommes la communaut de ceu qui

veulent foutre en lair les communauts eistantes. Notreprogramme polique cest de dtruire la polique. Pour

cela, nous devons appuyer les tendances subversives quiexistent aujourdhui, jusqu ce quelles bouleversent la

socit de fond en comble. Il y a un temps, cest cequon appelait la rvoluon .

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P s

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W - Cmmy - Plc - W b 2005 s s prole.info. Dj dds dz d s, s s ds s cl s s.

Ns ds dA b l , b s s 2006, d b s ss 2012.

Notre lue nest pas contre le gestede couper des lgumes, de laver lavaisselle, de verser de la bire ni mmede servir de la nourriture dautrespersonnes. Elle est contre la faon dont

tous ces actes se rassemblent dansun restaurant, spars dautres actes,pour faire pare de lconomie et fairecrotre le capital. Le point de dpart etde n de ce processus est une socitde capitalistes et de personnes obligesde travailler pour eu. Nous voulonsune n cela. Les lues des travailleursde restaurant visent ulmement crerun monde sans restaurants et sans

travailleurs.

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