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guide pour unepré-campagne
efficaceélections municipales 2014
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Sommaire
Préambule : Etes-vous prêt à vous engager pour les prochaines élections municipales ? 2Organiser sa Pré-camPagne 3i connaître sa commune et préparer son projet 4
Établir un diagnostic territorial 4Construire votre pré projet 5
ii se faire connaître 61 / La vie publique dans votre commune 62 / Les contacts directs 63 / La visibilité thématique 64 / Les relations avec les médias 75 / Les actions visant à vous faire identifier comme un candidat naturel 76 / Démultipliez votre visibilité 8
iii se faire apprécier 9iV constituer et organiser un réseau de contacts 10V Organiser son action 11
Tenir un agenda de campagne 11Préparer le terrain 11Cibler son action 11Organiser son équipe 12
Vi Financer sa campagne 14Vii Préparer la constitution de sa liste 15
les FOcus
Focus : Faut-il créer une association pour accentuer sa visibilité ? 16Focus : Comment dialoguer avec d’éventuels partenaires ? 18Focus : Comment créer et gérer un fichier ? 19Focus : Comment utiliser une liste électorale ? 20Focus : Comment développer des relations presse efficaces ? 23Focus : Quelques conseils pour une interview réussie 24Focus : Quelques conseils pour écrire un communiqué de presse 25Focus : Quelle communication institutionnelle pour les candidats déjà élus ? 26Focus : Comment organiser une réunion publique ? 27Focus : Faut-il faire du porte-à-porte, et comment ? 28Focus : Organiser ses opérations de boitage 30Focus : Comment avoir un site Internet efficace ? 31
DOcuments D’illustratiOn 33
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préambule :êtes-vous prêt à vous engager pour les prochaines élections municipales ?
Il existe de nombreuses façons de vous impliquer pour les élections municipales : vous engager auprès d’un
chef de file, en étant ou non vous-même candidat, être chef de file MoDem dans un partenariat plus large
ou enfin, prendre la tête d’une liste autonome. Chacun de ces engagements est passionnant et utile pour
notre mouvement !
Si vous avez envie de vous impliquer mais que vous n’avez jamais été élu, et que vous ne connaissez pas
très bien le fonctionnement d’une municipalité : une bonne façon d’y voir plus clair, si vous ne l’avez pas
déjà fait, est d’assister à plusieurs conseils municipaux et/ou communautaires de votre commune. Essayez
également de discuter avec des élus ou d’anciens élus, pour qu’ils vous parlent de leur expérience.
Pour ceux dont la réflexion est plus avancée, et qui souhaitent se lancer dans la mise en place d’une liste
autonome : vous devez vous mettre en position non pas de « faire exister le MoDem » ou « essayer de faire
5 ou 10%, ou quelques élus », mais bien de briguer le mandat de maire. Les électeurs voteront pour une
personne dont ils pensent qu’il ou elle ferait un bon maire. Puis pour un projet et une équipe.
Avant de prendre votre décision de partir en campagne, consultez quelques amis proches, des personnali-
tés locales alliées. Leur approbation vous donnera de l’assurance, et la première impulsion nécessaire.
Quoi qu’il en soit, que vous vous présentiez en tête de liste ou non, sur une liste autonome ou en partenariat,
devenir conseiller municipal, adjoint ou conseiller communautaire vous permettra de vous faire connaître,
de maîtriser les dossiers et les enjeux de votre commune et de votre intercommunalité, et d’être dans une
meilleure position pour l’élection suivante.
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organiser sa pré-campagne
Engager une pré-campagne, c’est se donner plusieurs objectifs à mener en parallèle :
- poser un bon diagnostic territorial,
- travailler sur le projet,
- se faire connaître et apprécier,
- créer un réseau,
- constituer une équipe...
Une pré-campagne réussie doit permettre à la fois de vous faire connaître du grand public et d’engager un
premier « rapport de force » avec les autres candidats et d’apparaître alors comme crédible aux yeux des
médias et des électeurs dès l’entrée en campagne. Elle représente un investissement de plusieurs mois.
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i connaître Sa commune et préparer Son projet
Pour préparer un projet pertinent et efficace, il vous faut tout d’abord connaître les points essentiels de votre
ville : poser un bon diagnostic c’est se donner les meilleures chances de définir les « bons remèdes ».
> établir un diagnostic territorialCela passe par la connaissance de votre commune du point de vue administratif, politique, socio-écono-
mique, budgétaire etc. et par l’identification des grands sujets locaux et des attentes des électeurs :
connaître votre commune
Il vous faut tout d’abord connaître les données administratives et politiques de base de votre commune :
nombre d’inscrits dans la commune ; nombre, nom et tendance politique des élus communaux ; intercom-
munalité à laquelle appartient la commune et composition de celle-ci ; canton et circonscription auxquelles
appartient la commune et informations sur les élus ; analyse des derniers résultats électoraux…
La deuxième étape est d’agréger et d’analyser les données socio-économiques de votre commune : struc-
ture démographique de la population, taux de chomâge, niveau de précarité, nombre d’entreprises et typo-
logie du tissu économique (PME, TPE,etc..).
Vous pourrez trouver des éléments notamment sur les sites internet de
- l’INSEE (http://www.insee.fr/fr/bases-de-donnees/default.asp?page=statistiques-locales.htm)
- Pôle emploi
- l’Agence Régionale de Santé de votre région
- votre chambres de commerce et d’industrie, de métiers, d’agriculture…
- votre préfecture
- http://agreste.agriculture.gouv.fr/
Vous trouverez par ailleurs une mine d’information dans les études réalisées par la commune ou la commu-
nauté de communes et notamment dans les très instructifs rapports de présentation (ou dans le plan d’amé-
nagement et de développement durable (PADD)) du PLU (plan local d’urbanisme) de votre commune. Ces
documents sont parfois en ligne sur le site des communes, sinon ils sont consultables en mairie.
Il est enfin important de connaître les chiffres clés du budget de la commune (investissement / fonctionne-
ment / endettement). Vous trouverez les infos sur le site des collectivités territoriales :
http://www.collectivites-locales.gouv.fr/ et sur le site de votre commune.
identifier les grands sujets locaux et les préoccupations des habitants :
• Faites du terrain pour connaître la commune de manière qualitative : tournée physique ou télépho-
nique des commerçants, des responsables associatifs et des chefs d’entreprises avec par exemple
un questionnaire sur la commune. Ce travail vous permettra également d’identifier des personnalités
connues et intéressantes, à qui vous pourrez proposer de rejoindre votre équipe.
• Analysez les synthèses des rencontres annuelles de quartiers, de la participation citoyenne sur le
site de la mairie, des comités consultatifs, mais aussi les comptes rendus des conseils municipaux et
communautaires (en ligne sur les sites internet de votre commune et intercommunalité).
• Constituez une revue de presse (PQR, blogs locaux…) des différents problèmes ou interventions
concernant la ville, ses quartiers…. les rubriques courriers des lecteurs peuvent être des pistes inté-
ressantes.
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Avec tous ces éléments, que vous analyserez, vous déterminerez: les atouts et les faiblesses de votre com-
mune, les points qui pourront être des angles « d’attaque » pour votre campagne...
Ces données de votre diagnostic doivent aussi vous permettre de mettre en évidence pour chaque quartier
son activité économique principale, ses difficultés économiques éventuelles, son manque d’infrastructures
ou de services municipaux, les préoccupations récurrentes des habitants…
> construire votre pré projetSur la base de ce diagnostic vous allez faire émerger les grands axes et les pistes du programme que vous
élaborerez dans les semaines qui suivront.
Dans un premier temps, l’essentiel est de poser des axes de travail et des priorités. Il est important d’identi-
fier très en amont ces points forts de votre futur programme pour éviter de se perdre en détails.
Ce n’est qu’ensuite, quand vous avancerez dans votre travail d’implantation, que viendra la phase de
construction détaillée du projet.
Pour mener à bien ces démarches, vous pouvez :
• Créer des commissions thématiques qui organiseront des réunions ouvertes aux habitants sur les
thèmes dont elles sont en charge. Organisez des présentations croisées sur le projet entre les dif-
férentes commissions. Pendant le travail des commissions, continuez à recruter des personnes vo-
lontaires pour y participer. Ces commissions vous permettront de construire un projet pertinent et
répondant aux attentes de la population, mais aussi d’être visible : elles vous donneront matière à
communiquer.
• Vous inspirer des projets qui ont été menés dans d’autres communes.
• Regarder ce que proposent les autres formations politiques, mais surtout les associations, syndicats...
• Communiquer sur la partie de votre projet la plus fédératrice, et la moins clivante, afin d’avoir l’adhé-
sion la plus large possible de la population.
• Organiser un débat sur un thème spécifique.
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ii Se faire connaître
La notoriété, bien plus que l’étiquette politique, est la clef du scrutin municipal. La question que se posent les
électeurs est celle de savoir si vous pouvez et voulez prendre à bras le corps les problèmes de la commune,
si vous allez les écouter, si vous allez faire évoluer la commune et améliorer la qualité de vie. Votre étiquette
politique et celle de vos concurrents n’interviennent qu’en second lieu, excepté dans les très grandes com-
munes.
Dans cette phase de pré-campagne et comme l’a souhaité F. Bayrou, notre travail doit avoir pour ambition de
rassembler les talents et les compétences. Il est donc important dans ce temps de pré-campagne que vous
vous donniez comme objectif d’entrer en contact direct avec les principales personnalités que vous aurez
listées dans votre phase de diagnostic territorial.
Par ailleurs, voici quelques conseils pour vous faire connaître. Ces conseils sont valables encore en phase
de campagne.
1 / la vie publique dans votre commune
• Participez à tout ce qui fait la vie publique municipale : conseil municipal, réunions de quartier, as-
semblées générales d’associations, fêtes diverses, rencontres sportives, repas paroissiaux… Discutez
avec les personnes qui y participent, présentez-vous…
• Intégrez les bureaux des associations de votre commune : associations de parents d’élèves, associa-
tions de quartier, associations sportives…
• Utilisez toutes les activités annexes qui peuvent accroitre votre notoriété : écrire des livres, organiser
des manifestations associatives…
• Si vous êtes déjà élu, vous pouvez envoyer des courriers de félicitations aux sportifs, jeunes mariés,
jeunes parents, noces d’or, promus…
• Adressez vos documents principaux aux élus et relais d’opinion des communes de la communauté
de communes ou d’agglo. Ils connaissent aussi des habitants de votre commune et sont très intéres-
sés par le résultat des élections dans votre commune.
• Envoyez vos vœux, personnalisés, à l’ensemble de votre fichier.
2 / les contacts directs
• Approchez en contact direct des personnes clefs : responsables associatifs, anciens élus, élus ac-
tuels, chefs d’entreprise, opposants à l’équipe en place à divers titres, commerçants, agriculteurs,
médecins, notables, vieilles familles de la commune… Vous pouvez par exemple organiser un déjeu-
ner hebdomadaire avec une personnalité locale en y invitant les membres de votre équipe qui sont
intéressés : vous faites d’une pierre deux coups : développer votre réseau et vous faire connaître +
faire vivre et dynamiser votre équipe.
Puis informez ces personnes de manière particulière tout au long de la pré-campagne puis de la cam-
pagne.
3 / la visibilité thématique
• Organisez des réunions thématiques sur le commerce, les écoles, la petite enfance… en invitant les
publics-cibles (commerçants, parents d’élève, jeunes parents…). Faites des comptes rendus pour la
presse locale et auprès des publics concernés.
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• Soulevez des sujets nouveaux (vos discussions avec les leader d’opinion et avec la population, ainsi
que les réunions thématiques que vous aurez organisées, vous aideront à identifier les sujets clefs).
ex : parking, prix des cantines, problèmes de transports, mobilisation contre une décision, etc…
• Choisissez un thème porteur dans la vie municipale (c’est-à-dire celui qui aura l’adhésion du plus
grand nombre) et appropriez-le vous. Possibilité de communiqués de presse, de pétitions, voire de
référendums locaux.
• Réagissez aux principales actions de la majorité en place.
4 / les relations avec les médias
• Rédigez des communiqués jusqu’à 2 à 3 fois par semaine pour affirmer votre position sur les sujets
locaux. En cas d’événement défavorable à votre démarche, prenez l’initiative de communiquer sur
l’événement pour le présenter à votre avantage.
Soyez concis (plus le communiqué est court et simple, plus vos idées seront reprises intégralement
par la presse) et surtout constructif. Principe du communiqué s’il faut dénoncer la municipalité en
place : une attaque (destruction) puis une solution alternative (construction) ; cela fera de vous un op-
posant crédible, et non quelqu’un qui critique pour le plaisir.
• Apprenez à connaître et à vous faire connaître des journalistes locaux (presse, radio, TV). Les journa-
listes ont avant tout la peur de la page blanche : contrairement à ce que l’on croit, il ne se passe pas
d’événement remarquable tous les jours ! Les sujets que vous soulevez, s’ils sont concrets et ancrés
dans le quotidien seront appréciés et repris par les journalistes. Respectez leur travail si vous voulez
qu’ils respectent le vôtre. Soyez indulgents : il n’y a rien à gagner à se mettre la presse à dos et res-
pectez l’indépendance de chacun. Demandez simplement que l’on rende compte honnêtement de
votre point de vue.
• Invitez la presse locale (ne pas oublier les radios et télévisions locales) à tous les événements que
vous organisez. Rédigez un communiqué à destination des journalistes qui n’ont pas pu se libérer
pour assister à ces événements.
• Pour chacun des événements que vous organisez, soyez vigilants sur les heures de bouclage des
journaux, pour que l’événement puisse être annoncé le jour-même et qu’un retour presse soit possible
dès le lendemain. N’envoyez pas de communiqué après 17 h, si vous voulez être sûr qu’il passe le
lendemain.
5 / Les actions visant à vous faire identifier comme un candidat naturel
• Distribuez un questionnaire auprès de tous les habitants sur les principaux enjeux de la ville afin de
comprendre les problèmes prioritaires et les préoccupations des habitants. Proposez-leur de laisser
leurs coordonnées pour être tenus informés des résultats, ou de rejoindre l’équipe. Organisez une
réunion de présentation des résultats pour la presse et pour les habitants. Invitez les personnes pré-
sentes à participer à des groupes de travail pour l’élaboration d’un projet de ville.
• Faites passer des tracts avec votre photo. Pas de fausse pudeur : pour être élu, il faut être connu.
Votre nom doit être écrit en gros, bien visible et donc facilement mémorisable.
• Envoyez des messages à votre liste de diffusion une fois par mois au début, puis une fois par se-
maine à l’approche des élections. Des messages courts, concrets, constructifs, informatifs sur les
enjeux de la commune.
• Faites des envois ciblés à des catégories d’électeurs. Soyez concis et précis, une lettre A4 en recto
suffira. N’hésitez pas à accompagner ce courrier ciblé d’un coupon-réponse sollicitant l’avis de votre
électeur qui s’en sentira valorisé. Il est impératif de remercier par courrier toute personne qui vous
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aura répondu et d’envoyer à ceux qui auraient fait une contribution les prochains éléments que vous
diffuserez sur ce thème.
6 / Démultipliez votre visibilité
• Demandez à chacun des membres de votre équipe de participer à une action par quinzaine, puis
par semaine. Sorties de supermarché, marché, sorties d’école, arrêts de transport en commun, em-
bouteillages : partout où il y a du monde, vous devez y être. Toujours le sourire. Abordez les habitants
de manière conviviale. Deux phrases pour évoquer le thème fort du moment puis, quand vous entre-
rez en campagne, deux phrases pour convaincre de voter pour votre liste: ce sera vos propositions
phares de campagne.
• Faire vivre une association ayant pour objet d’être à l’écoute des habitants et de proposer des amé-
liorations de la qualité de vie dans votre commune, qui donnera de la visibilité à vos actions. (Cf focus :
créer une association)
Points de vigilance : • Pour ceux qui ont déjà un mandat : il vous faut impérativement distinguer communication institu-
tionnelle et communication en tant que candidat. Cf focus sur ce point
• Pour tous : il est interdit
- d’avoir un site internet de campagne gratuit, financé par la publicité.
- de faire de la publicité commerciale (avec ou sans contrepartie financière) à des fins de propa-
gande électorale dès 6 mois avant l’élection.
- de faire connaître à votre profit un numéro d’appel gratuit. Cette interdiction ne vise pas di-
rectement la communication des collectivités. Ainsi les numéros verts du type « Allô Monsieur
le Maire » peuvent être maintenus durant cette période s’ils ne servent qu’à renseigner les ad-
ministrés que sur des questions d’intérêt pratique et ne servent pas de support de propagande
électorale.
Les logos des partis politiques ne sont pas forcément nécessaires sur vos différents documents. Ce sont des
élections municipales. Les électeurs ont besoin de connaître vos valeurs, votre projet, votre équipe et ils re-
cherchent plutôt un maire éloigné des batailles des partis politiques plutôt qu’un maire aux ordres d’un parti.
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iii Se faire apprécier
Il est inutile de se faire connaître, si notre comportement ne nous rend pas éminemment sympathique aux
personnes que l’on rencontre. Il faut donc se faire apprécier. Pour cela, quelques astuces :
• Lorsque vous arrivez sur une manifestation quelconque, serrez les mains de tout le monde, et pré-
sentez-vous avec un large sourire. Pensez à saluer le personnel de service également. Redites votre
nom à tout le monde, même si certains disent « on vous connaît » ; ce n’est en général pas le cas de
90% de vos contacts.
• Si les personnes vous entretiennent d’un problème ou d’un autre, montrez-vous toujours intéressé,
prenez leurs coordonnées et envoyez-leur plus tard une réponse (même partielle) : vous aurez montré
votre sérieux (« il a donné suite ») et en même temps vous générez un contact (à qui vous pourrez,
par exemple, envoyer des vœux en janvier ou que vous pourrez inviter à l’une de vos manifestations).
• Technique d’entretien : lorsque l’on vous parle d’un problème, commencez par acquiescer sans
chercher à contredire ou évacuer (et surtout pas de réponse du style : « je ne peux rien pour vous »,
« voyez avec l’assistante sociale », « c’est pas de ma compétence »). Regardez les gens dans les yeux,
et évitez de regarder ceux qui passent autour.
• Sachez malgré tout couper les conversations, au bout de quelques minutes, au nom de l’efficacité.
Vous devez parler à un maximum de personnes dans un temps court. Terminez par « J’ai pris note »,
« Je vous tiens informé très vite », en prenant poliment congé. Si vous vous êtes engagé à quelque
chose, tenez parole !
Ces conseils seront bien évidemment encore valables en phase de campagne.
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iv conStituer et organiSer un réSeau de contactSVoici quelques techniques pour constituer et organiser votre réseau de contacts :
• Gérez un fichier de soutiens et d’amis déjà identifiés sur la ville, avec mails et téléphones portables
(ils pourront être appelés pour mobiliser en cas de besoin).
• Utilisez les réseaux sociaux pour constituer une « toile » d’amis que vous identifiez géographique-
ment : Facebook, Twitter, Blogs, etc.
• Mettez en place des délégués de quartier, et faites une conférence de presse pour les présenter.
Ils seront chargés de faire remonter tous types de problèmes rencontrés dans les quartiers. Ceux qui
feront bien leur travail pendant un an seront vos colistiers, d’où un effet d’émulation. « Je veux une
place sur la liste de X. Je vais prouver par mon travail de délégué de quartier que je le mérite ».
• Organisez – avec vos délégués de quartier – l’inscription de sympathisants sur la liste électorale de
votre commune. Vous pouvez le faire à la place de ces personnes : il suffit pour cela qu’elles vous
donnent procuration pour le faire sur papier libre, avec une facture de moins de trois mois (preuve de
domicile) et une pièce d’identité, même périmée (prouvant la nationalité française, ou européenne –
pour les municipales uniquement). Mené de façon méthodique sur une ville, cela peut vous garantir 1
à 2% de suffrages exprimés en plus. Attention : pour le vote de 2014, l’inscription sur la liste électorale
peut seulement être faite jusqu’au 31 décembre 2013.
• Demandez une copie de la liste électorale de votre ville (la communication est obligatoire) . Travaillez
dessus, en triant par rue, par nom de famille… (cf focus « Bien utiliser une liste électorale »).
• Si vous êtes déjà élu, légitime, vous pouvez faire un publipostage pour organiser une soirée de bien-
venue aux nouveaux électeurs de la commune. Faites-en un grand moment convivial (verre de l’ami-
tié, gâteaux) et faites tout sauf de la politique politicienne. Vous êtes certes MoDem, mais vous ne les
invitez pas pour les embrigader. Vous leur souhaitez simplement la bienvenue, vous leur présentez la
commune, la composition actuelle du conseil municipal, les compétences du conseil municipal, et en-
fin votre équipe, mais sans dogme. Même ceux qui ne se sentent pas proches du MoDem sortiront de
là heureux d’avoir été bien reçus. D’autres viendront naturellement vers vous, et feront d’excellentes
recrues pour la suite de votre campagne.
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v organiSer Son action
> tenir un agenda de campagneIl vous faut travailler sur un agenda pour les prochains mois et sur un agenda plus précis pour les prochaines
semaines : il s’agit de mettre en place un calendrier à la fois du travail de préparation que vous allez accom-
plir avec votre équipe et des actions visibles sur le terrain.
Pour ce deuxième aspect, vous pouvez commencer par recenser les lieux et les événements locaux où il faut
être présent, ainsi que les sujets majeurs qui vont se présenter (fermeture de tel ou tel service/entreprise,
travaux, conseils municipaux et intercommunaux …) puis, sur cette base, définir un agenda.
Vous pouvez également déterminer votre calendrier en partie en fonction de l’adversaire si vous connaissez
son calendrier, pour réagir à ses propositions ou à ses moments de faiblesse.
> préparer le terrain • Connaître le nombre de boîtes aux lettres sur votre commune (la Poste ou les entreprises de distribu-
tion d’imprimés sans adresse ont cette information), cette donnée vous donnera une idée du nombre
de tracts utiles pour couvrir votre commune.
• Lister et recenser les panneaux d’affichage libre, sur lesquels vous pourrez afficher vos informations
( réunions…)
• Lister les jours, lieux et heures des marchés hebdomadaires
> cibler son action Il est indispensable que vous analysiez les résultats électoraux des dernières années afin d’être en mesure
d’agir de façon différenciée en fonction du comportement électoral des différents quartiers de votre com-
mune. A suivre par exemple : les reports de voix, le nombre d’abstentionnistes… Vous pouvez vous procurer
l’ensemble de ces données, bureau de vote par bureau de vote, en préfecture ou en mairie ou sur le site
internet de la ville.
Vous pouvez également consulter les listes électorales pour identifier les électeurs qui sont partis, ceux qui
sont arrivés, et donc la part plus ou moins mouvante de l’électorat dans tel ou tel quartier.
Tout cela vous permettra d’identifier :
• les quartiers qui vous sont favorables, où il faudra entretenir une relation de sympathie avec la popu-
lation. Les électeurs qui vous sont favorables nécessitent essentiellement de votre part une présence
amicale et leur mobilisation le jour du vote, ainsi que la mobilisation de leur famille. Intégrez ceux qui
le souhaitent à votre comité de soutien et incitez-les à organiser des réunions privées autour de votre
démarche.
• les quartiers où les taux d’abstention sont forts et ceux où l’électorat est mouvant, où il vous faudra
faire porter principalement vos efforts. Ils constituent l’enjeu principal de votre pré-campagne et de
votre campagne. Cet électorat indécis bougera pour partie au cours de la campagne et pour partie
le jour du vote. C’est votre capacité à les rallier à votre candidature qui vous mènera à la victoire.
Touchez-les avec des thèmes qui concernent leur vie quotidienne, il faut leur faire comprendre que
quelque chose va changer si vous êtes élu.
• les quartiers qui votent plus traditionnellement pour d’autres tendances politiques. Ne vous épuisez
pas à vouloir convaincre ou séduire les électeurs acquis à vos adversaires et concentrez vos efforts
sur des zones plus favorables.
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A noter : les citoyens de l’Union européenne résidant en France ont le droit de vote aux élections mu-
nicipales. Dans certaines communes/quartiers, cela peut représenter une part notable de l’électorat.
Comme les citoyens français, ils doivent s’inscrire sur la liste électorale avant le 31 décembre 2013.
> organiser son équipe
Au lancement de votre pré-campagne, votre équipe peut n’être composée que de quelques personnes.
C’est normal. Ce noyau autour de vous est important, il doit être composé de personnes de confiance avec
lesquelles vous construirez les fondations de votre future campagne.
Au fil des mois ce premier cercle va grandir, il vous faudra organiser cette équipe : tout le monde ne fait pas
tout, sinon rien ne se fait ! Certains peuvent évidemment avoir plusieurs missions, vous-même pouvez avoir
certaines des responsabilités listées ci-dessous, mais il faut que chacun sache quel est son rôle, son champ
de responsabilité, pour que les énergies puissent se déployer avec efficacité et sérénité.
Certaines de ces missions seront à mettre en place immédiatement, d’autres peuvent attendre quelques
mois ou être déléguées plus tard à une nouvelle recrue. Ne surchargez pas votre équipe, vous risqueriez de
la démotiver. Attention à ne pas épuiser les « troupes » dans cette phase de pré-campagne. L’essentiel du
travail de terrain sera à faire les dernières semaines avant le scrutin, dans la phase de campagne. L’objectif
de cette séquence de pré-campagne est que l’équipe apprenne à se connaître, à s’apprécier, à se souder.
si vous n’êtes pas nombreux au début ce qui est normal, le seul poste impératif est celui de mandataire
financier.
a terme, votre équipe devra idéalement être constituée de :
1. Un mandataire financier, qui doit être désigné dès que possible. Il doit être rigoureux, précis, disponible
et très attentif.
2. Un directeur de campagne. Ce sera un collaborateur essentiel, la personne en qui vous avez toute
confiance et qui développe de grandes qualités humaines et d’organisation. Cette mission n’a pas besoin
d’être attribuée immédiatement.
3. Des délégués de quartier chargés d’identifier les sujets principaux de préoccupation des habitants et de
vous les faire remonter. Ils doivent idéalement être nommés rapidement pour assurer au plus vite une bonne
couverture du territoire.
4. Un responsable par commission thématique chargé d’animer les débats et de les synthétiser (commission
urbanisme, sport, culture, petite enfance, scolaire, social…).
5. Un chargé de presse et de communication. Il suit la création de tous vos documents avec les profession-
nels concernés ainsi que l’organisation des réunions publiques (cf focus : « Organiser une réunion »). Il s’oc-
cupe des relations avec les journalistes (cf focus « Travailler ses relations avec la presse »)
Remarque : Il peut être préférable que vous ayez vous-même directement la charge du contact avec la
presse pendant la pré-campagne. S’ils vous connaissent personnellement, les journalistes auront plus de
facilité à relayer vos messages.
6. Un responsable web, qui fera vivre votre blog et assurera votre présence et votre visibilité sur Internet,
notamment sur les réseaux sociaux..
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7. Un responsable fichier, qui constitue et fait vivre votre fichier. Celui-ci sera un outil de communication très
important pendant votre campagne (cf focus « Créer et utiliser un fichier »).
8. Un responsable veille, qui se chargera de la veille média, en réalisant une revue de presse quotidienne,
de celle concernant les actions et prises de positions de vos concurrents, et plus généralement de la veille
sur tous les sujets qui pourraient émerger dans la commune. Il travaille en lien avec les délégués de quartier.
9. Un responsable argumentaire, qui prépare des argumentaires sur tous types de sujets qui peuvent être
abordés durant la campagne (notamment les réponses aux attaques de vos adversaires). Il prépare des
lettres types pour répondre aux courriers, des lettre ciblées à destination de catégories d’électeurs, et ré-
dige vos documents de campagne. Il assure un suivi courrier ou mailing ciblé auprès de toutes les per-
sonnes avec lesquelles vous avez eu un contact personnel particulier (rendez-vous avec une personnalité
locale, porte-à-porte, réunion tupperware, réunion publique…).
10. Un responsable du matériel, qui veille notamment à ce que vous soyez toujours approvisionné en docu-
ments de campagne et s’occupe de la diffusion du matériel auprès des militants et sympathisants. Il devra
également penser à la présence en quantité de documents de propagande lors de vos réunions publiques
et de toute autre manifestation extérieure à la permanence.
11. Un responsable « téléphone ». Achetez un téléphone portable basique, dont vous donnerez les coordon-
nées dans tous vos documents. Une personne doit avoir la charge de répondre aux appels ou de rappeler
ceux qui laissent des messages. Cette personne doit être affable, bien connaître la commune et votre pro-
gramme.
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vi financer Sa campagne
Votre mandataire financier et vous-même devrez lire TRES attentivement la notice pour les candidats et
mandataire éditée par la CNCCFP pour bien comprendre et ne faire aucune erreur
(http://www.cnccfp.fr/index.php?art=732). Pensez à vérifier régulièrement si une actualisation a été mise en
ligne.
Lisez également le memento édité par le ministère de l’intérieur dès qu’il sera publié. Vous pouvez d’ores et
déjà utilement lire celui des élections municipales de 2008, qui vous permettra d’avoir une première vision
des règles principales. http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Etre-candidat
Depuis le 6 mars 2013, vous pouvez engager toutes les dépenses liées à la campagne, et vous en faire
rembourser par l’Etat si vous obtenez au moins 5% des suffrages exprimés, dans les communes de plus de
9000 habitants, et dans la limite de la moitié d’un plafond (si le plafond de dépense est à 10.000 euros, vous
serez remboursé de 5000 euros si vous avez dépensé au minimum cette somme).
Remarque : pour les communes de moins de 9000 habitants, vous n’êtes pas légalement obligé de tenir un compte de cam-
pagne et de respecter des plafonds de dépense, mais nous vous le recommandons vivement.
Nous vous conseillons également de faire des appels à dons auprès de vos proches, dès maintenant : les dons sont déductibles
de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66%, dans la limite de 4600 euros, sous condition.
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vii préparer la conStitution de Sa liSte
Commencez à constituer une équipe (ce qui n’est pas encore une liste) dès maintenant, en attirant à vous
des personnalités impliquées sur des sujets locaux. Ceux qui constituent l’équipe de travail ont souvent
envie et vocation à être sur la liste, mais ce n’est pas systématique. Restez prudent et ne promettez pas de
place sur la liste, en particulier à ceux qui réclament une place d’emblée. La constitution de l’équipe se fait
en avançant, progressivement.
A terme, votre liste devra être diverse et représentative : classes d’âge, quartiers, professions.
Faites porter vos principaux efforts sur le recrutement de femmes. Vous aurez en moyenne deux tiers de
candidats pour un tiers de candidates. Vous devrez donc refuser des hommes, et aller chercher des femmes,
commencez dès maintenant cette recherche.
Quelques pistes pour trouver des femmes qui acceptent d’être candidates :
• demandez à chaque homme souhaitant être sur la liste de trouver une candidate.
• identifiez les présidentes d’associations ou les femmes impliquées dans la commune susceptibles
d’être intéressées.
• répondez aux objections de certaines candidates, les informations sur le statut de l’élu (possibilité
de prévoir ou de financer des solutions de garde pendant les réunions municipales, conciliation du
mandat avec une activité professionnelle...).
Quand vous aurez fait vos choix, c’est-à-dire dans plusieurs mois, prenez en tête-à-tête les candidats que
vous n’aurez pas pu retenir ou ceux qui seront à des positions moins favorables qu’attendu pour leur expli-
quer votre choix.
Attention
Pour être candidats vos colistiers doivent impérativement être électeur de la commune au 1er janvier
2014 et/ou être contribuable local. Vérifier également que leurs autres activités sont compatibles avec le
mandat de conseiller municipal.
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focuS / faut-il créer une aSSociation pour accentuer Sa viSibilité ?
À quelques mois des élections municipales, de nombreux militants et futurs candidats du Mouvement Dé-
mocrate souhaitent faire monter en puissance leur campagne. Parmi les outils auxquels ils pensent figure la
constitution d’une « association de soutien à caractère municipal », qui peut s’appeler par exemple « Mont-
ville 2014 », « Un nouveau cap pour Belcourt », « Ensemble pour Guédou »...
Premier conseil : si, à date, vous n’avez pas encore créé une association de ce type, ne le faites surtout
pas. il y a des risques d’inéligibilité..
Nous sommes à moins d’un an de l’élection municipale. La loi encadre très fortement toute dépense liée à
la campagne électorale à partir de ce moment là. Les candidats ne peuvent financer leur action que par des
moyens précis : un apport personnel (de leurs propres comptes bancaires, éventuellement par emprunt),
des financements de partis politiques officiellement reconnus, des dons, mais uniquement de personnes
physiques, et dans une certaine limite. Tout apport par une personne morale (entreprises, associations de
droit commun, etc.) est strictement interdit.
Ces règles sont valables quelle que soit la taille de la commune.
Dans les communes de plus de 9000 habitants, toutes les dépenses et recettes doivent être gérées par un
mandataire financier (c’est la solution la plus simple !), ou par une association de financement spécialement
créée pour la campagne, et dissoute au lendemain, après le dépôt des comptes à la Commission nationale
des comptes de campagne.
si, dans les 12 mois précédant l’élection, une association comme « montville 2014 » - qui n’est pas une
association de financement pour la campagne - finance des tracts ou des actions liées à la campagne,
vos adversaires peuvent demander la réintégration des dépenses dans votre compte de campagne. S’ils y
parviennent, vous avez accepté un financement par une personne morale, la Commission peut prononcer
votre inéligibilité et invalider l’élection en cas de victoire.
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Il existe quelques règles simples à respecter si vous voulez éviter ce cas de figure :
> 1e hypothèse : vous n’avez pas encore créé une association de soutienne la créez pas. Vous pouvez en revanche créer un « club » ou un « cercle » informel, réunissant des
hommes et des femmes intéressés par la vie municipale. Ils peuvent parfaitement s’appeler « Montville 2014
» ou autre, mais ils n’ont pas de personnalité juridique, pas de comptabilité, et ne peuvent engager aucune
dépense.
> 2e hypothèse : vous venez de créer votre association de soutienRespectez quelques principes : depuis le 6 mars 2013, vous ne pouvez plus organiser de manifestations
publiques ayant un lien avec la campagne électorale ; vous ne pouvez pas financer de tracts sur des sujets
liés à votre programme électoral. En revanche, l’association peut mener des actions qui n’engagent pas
d’argent : elle peut officiellement soutenir un candidat, faire des communiqués de presse de soutien, criti-
quer la gestion municipale sur des « affaires courantes » n’ayant pas valeur de programme. Cette critique
peut éventuellement être faite par tract, mais il y a une prise de risque, car le juge saisi par vos adversaires
peut rendre un arbitrage en votre défaveur, sur un article, un mot, une photo, une mise en valeur excessive
d’un candidat... Ne prenez pas de risque : utiliser l’association de financement de la campagne, ou le man-
dataire financier, pour toute forme de tract.
> 3e hypothèse : vous avez constitué une association de soutien depuis plusieurs annéesC’est alors le droit réservé aux collectivités locales qui s’applique. Toute communication exceptionnelle, ou
manifestation de circonstance, est proscrite. Mais vous avez parfaitement le droit de poursuivre vos actions
habituelles : si chaque année, au mois de septembre, l’association publie un tract acide contre le maire,
faites-le. Mais veillez à ce que dans le contenu il n’y ait pas le déroulé de votre programme électoral, ni
d’appel à sanctionner le maire en mars 2014, ou - pire encore – d’appel à voter pour vous ... Le lien avec
l’élection ne doit pas être direct.
Ce 3ème cas de figure est celui de la ville de Belfort, où des amis ont créé en 2001, après les élections,
une association de soutien baptisée « Un nouveau souffle pour Belfort ». « Aujourd’hui, elle compte 680
adhérents : 70% ne sont membres d’aucun parti politique, mais soutiennent notre action municipale pour
que nous gagnions en 2014. Nous publierons, comme toujours, nos deux tracts par an sur la Ville, nous or-
ganiserons notre traditionnel barbecue du 14 Juillet, nos repas et nos manifestations annuelles... Mais pour
le reste, l’association de soutien sera en veilleuse et tous les adhérents s’impliqueront - à titre personnel – à
nos côtés dans la campagne municipale »
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focuS / comment dialogueravec d’éventuelS partenaireS ?
Pour espérer gagner une élection municipale, ou faire partie de l’équipe gagnante, il faut - c’est une évi-
dence - rassembler une majorité au second tour. Ceci implique donc des discussions et négociations avec
d’autres familles politiques très en amont des élections. Plus que dans toute autre élection, la capacité à
rassembler très largement aux élections municipales est un gage de succès.
Notre famille politique a vocation à discuter avec tous les responsables politiques de bonne volonté, de
droite comme de gauche, sans étiquette affichée, privilégiant l’intérêt de leurs administrés. C’est pourquoi,
en parallèle de votre préparation, vous devez établir des relations de confiance avec vos futurs partenaires.
> Quelques conseils • sollicitez des rendez-vous auprès de tous les responsables avec lesquels vous pourriez vouloir faire
alliance, très en amont quand les listes et projets ne sont pas encore finalisés. Autour d’un café, ou
mieux, d’une bonne table, ça facilite toujours les choses !
• établissez avant tout une relation de confiance avant d’entrer dans les négociations : apprenez à
connaître votre interlocuteur, ses motivations, ses contraintes, ses valeurs. Évaluez l’état de ses forces
militantes, médiatiques.
• s’agissant de stratégie d’alliance, n’ébauchez pas de démarche trop compliquée, soyez direct, franc
et constant dans vos demandes et propositions. Privilégiez dans un premier temps les accords pro-
grammatiques, listez accords et désaccords et travaillez à l’établissement d’un projet de synthèse
acceptable par tous.
• rendez compte régulièrement de vos démarches à votre équipe, et assurez-vous que vos interlocu-
teurs font de même.
• plus vous aurez de visibilité médiatique, de relais militants et dans la société civile, plus vous serez
attirant pour vos partenaires. De même, plus vous démontrerez votre capacité à vous présenter quoi
qu’il arrive, plus vous pèserez dans les négociations et deviendrez incontournable dans les alliances.
• n’hésitez pas à co-élaborer des parties de programme avec vos futurs partenaires, entre quelques
colistiers pour favoriser la connaissance mutuelle, la confiance et donc la facilité à réunir vos forces.
• si vous décidez de vous allier, que ce soit avant le premier tour ou entre les deux tours, accor-
dez-vous bien en amont sur les mesures phares du projet comme sur les règles de répartition des
places sur les listes afin d’éviter les malentendus. Ceci peut être formalisé par écrit pour avoir une
référence commune non contestable par la suite.
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focuS / comment créer et gérer un fichier ?
Il vous faut collecter un maximum de coordonnées, notamment emails, des habitants de votre commune. Es-
sayez de constituer une base d’adresses email correspondant à environ 10% des électeurs de la commune.
Quelques conseils pour y parvenir : chaque document que vous diffusez doit contenir un coupon permet-
tant de demander à être tenu informé de vos actions. Il vous faudra également intégrer les coordonnées
de ceux qui feront un don, enverront une lettre de soutien, participeront à un dîner débat ou une réunion,
auront laissé leurs coordonnées à votre équipe lors d’un contact (porte-à-porte, réunion…), seront venus
à votre permanence si vous en avez une, auront laissé leurs coordonnées sur votre site internet… Toutes
ces coordonnées doivent être référencées dans un fichier unique, comprenant si possible quelques infor-
mations complémentaires comme l’âge, le sexe, la profession, le mandat ou la responsabilité associative,
mais aussi les indications sur le lien de la personne avec votre campagne : souhaite être informée, accepte
d’aider ponctuellement...
Vous et votre équipe pouvez également agréger les emails dont vous disposez : association, coproprié-
taires, parents d’élèves, commerçants, entreprises…
Attentionla constitution et l’utilisation de fichiers sont régies par la «loi informatique et liberté». ne mentionnez
pas les préférences partisanes dans vos fichiers et laissez impérativement la possibilité aux personnes
de se désinscrire en un clic dans chaque message que vous envoyez.
Vous trouverez des informations plus détaillées sur le site de la cnil à l’adresse suivante :
http://www.cnil.fr/fileadmin/documents/observatoire/cDm_256_10conseils_cnil.pdf
exemple de mention à insérer sur les documents de collecte:
Les données collectées vous concernant sont facultatives mais nécessaires pour que [Préciser l’identité du
parti/candidat] puisse [Préciser la finalité : par exemple «vous adresser des informations sur son action» ].
Vous pouvez demander la communication, la rectification et la suppression de vos données personnelles
en vous adressant à [Préciser les coordonnées postales et/ou électroniques].
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focuS / comment utiliSerune liSte électorale ?Chaque commune dispose d’une liste électorale, mise à jour chaque année. Elle recense tous les électeurs
de la commune. C’est donc un outil extrêmement précieux pour mener une campagne électorale, à condi-
tion de bien savoir l’utiliser.
Clairement, nous ne sommes pas sur du fond. Nous sommes sur de la technique électorale, pour se faire
connaître, apprécier, dégager un coefficient de sympathie, et obtenir des voix sur ces bases.
> comment se procurer la liste électorale de sa commune ?Chaque parti politique peut demander communication de la liste électorale. Il faut pour cela adresser officiel-
lement un courrier au maire de la commune.
Cette communication doit se faire gratuitement, seul le prix du support peut vous être facturé (CD ou clé
USB par exemple). Si vous souhaitez éviter ces frais, il suffit de demander un envoi par mail sous forme de
fichier Excel par exemple.
Astuce : pour les élections municipales, pensez à demander également un deuxième fichier électoral, celui
des étrangers membres de l’Union européenne. Ils auront en effet le droit de voter en 2014 pour cette élec-
tion municipale…s’ils sont inscrits.
> Que contient la liste électorale ?La liste électorale comporte notamment les nom, prénoms, adresse, date et lieu de naissance, ainsi que le
bureau de vote des inscrits. Pour les femmes, le nom d’épouse – ou l’ancien nom d’épouse - peut figurer
également.
> Quel usage faire de cette liste ?Vous avez parfaitement le droit d’utiliser cette liste pour votre campagne électorale, mais uniquement dans
ce cadre. Tout usage à des fins commerciales est strictement interdit.
Une certaine discrétion s’impose afin de ne pas fâcher les électeurs. Vous trouverez par exemple l’adresse
postale de personnes sur liste rouge… Si vous donnez l’impression d’être « big brother » et de tout savoir sur
une famille, de la date de naissance de la petite au premier mariage de Madame, vous risquez de recevoir
un accueil plutôt glacial!
La liste fonctionne comme un fichier Excel. En fonction de vos centres d’intérêt, vous pourrez trier sur les
champs qui vous intéressent : nom de famille, adresse, date de naissance…
> evitez l’envoi systématique d’un courrier aux électeursDevant une telle liste de noms, la tentation est forte de vouloir écrire à tout le monde (même si cela coûte de
l’argent…). Il faut plutôt éviter de le faire pour plusieurs raisons :
• Si vous faites un courrier général, vous motivez autant vos adversaires que ceux qui veulent voter
pour vous.
• De nombreux électeurs n’habitant pas à l’adresse indiquée (on peut être électeur par inscription au
rôle des contributions, sans être résidant à l’adresse, on peut aussi avoir déménagé dans un autre
quartier), vous aurez de nombreux retours en NPAI. D’où gaspillage d’argent pour vous.
• A une même adresse, vous risquez d’envoyer 4 ou 5 courriers identiques à une même famille, si elle
a des enfants majeurs. D’où un sentiment de gaspillage et un effet négatif auprès de l’électeur que
vous vouliez sensibiliser.
Il est en revanche possible de faire des envois ciblés. Par exemple, vous vous battez contre une construction
dans une rue donnée, vous écrivez à tous les électeurs de la rue en question…
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> faites inscrire vos amis et sympathisantsUn tri de la liste électorale par nom de famille vous permet assez rapidement d’identifier vos connaissances
qui ne se sont pas encore inscrites pour voter en 2014. Il peut s’agir de membres de votre famille, de nou-
veaux voisins, d’amis avec lesquels vous avez sympathisé au sein d’une association, etc. Vous pouvez leur
demander d’aller s’inscrire.
Attention, ils doivent faire cette démarche avant le 31 décembre 2013, en présentant un justificatif de domi-
cile (facture de moins de trois mois) et une preuve de nationalité (carte d’identité, permis, passeport…)
Astuces : Inscrivez uniquement ceux dont vous êtes sûrs qu’ils sont prêts à voter pour vous. Inutile de don-
ner des voix à vos adversaires.
Lorsque que quelqu’un vous promet qu’il va aller s’inscrire, faites-lui confiance évidemment, mais notez son
nom sur un papier. Le 15 décembre, allez faire un tour à votre service état-civil, et demandez s’il est inscrit.
Dans la moitié des cas, cela ne sera pas fait. Rappelez alors votre ami sous l’angle « Tu m’avais dit que tu
allais t’inscrire, je suis passé à l’état-civil mais tu n’y étais pas… ». En général, l’ami s’excuse et va s’inscrire
avant le 31 décembre…
Demandez aux personnes membres de votre équipe de campagne de parcourir également les noms de la
liste. Elles ont souvent des connaissances complémentaires des vôtres.
> travaillez par rue et par immeubleUn tri de la liste électorale par rue et par immeuble (adresse) permet également d’identifier ceux qui ne
sont pas inscrits sur la liste, en comparant avec les noms figurant sur les boîtes aux lettres, ou sur les Pages
blanches. Vous pouvez leur rendre visite pour vous présenter. Si le contact est bon, proposez-leur d’aller
s’inscrire.
Un tel tri permet également d’identifier ceux qui sont encore inscrits sur la liste électorale, alors qu’ils n’ha-
bitent plus là. Possibilité de les retrouver sur un autre quartier, ou parfois dans une autre commune (utilisez
les pages blanches). Bien souvent, ils ne savent pas qu’ils sont encore inscrits dans leur ancien quartier. S’ils
ne se sont pas réinscrits ailleurs, ils pourront voter aux municipales (à condition de ne pas être radiés sur la
nouvelle liste qui sortira en janvier 2014).
> fêtez les anniversairesLe tri par date de naissance permet également de fêter les grands anniversaires, par l’envoi d’une simple
carte de félicitations, à l’occasion des 80, 85, 90 ou 100 ans d’une personne.
Attention, c’est à utiliser avec précaution :
• Si vous êtes un élu, vous pouvez écrire, même à une personne que vous connaissez à peine. En
revanche, un parti politique – ou un anonyme - qui écrit pour les mêmes raisons cela peut créer un
blocage.
• Assurez-vous que la personne est encore en vie avant d’adresser un courrier de ce type. Votre liste
électorale date du début de l’année 2013, ne l’oubliez pas.
> faites un travail sur les étrangers issus de l’union européenneBien peu de ressortissants européens sont inscrits sur les listes électorales. Ils forment pourtant un électorat
d’appoint pour les élections municipales, notamment pour le Mouvement Démocrate, le parti le plus euro-
péen de France. Là encore, un peu de méthode peut être utile :
• Présentez-vous auprès de toutes les amicales ou associations d’étrangers de votre commune (Ami-
cale des Espagnols, des Portugais, des Hongrois, etc.) Dites clairement que vous allez vous présen-
ter pour être maire. Faites le de préférence en partageant un verre ou un repas pour davantage de
convivialité.
• Proposez de s’inscrire sur la liste électorale à ceux qui manifestent l’envie de vous soutenir. Vous
pouvez même vérifier devant eux s’ils ne sont pas déjà inscrits, en faisant dérouler sous leurs yeux la
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liste électorale. Ils pourront peut-être identifier un membre de leur famille, ou un ami, auprès duquel
ils pourront dire du bien de vous…
> faîtes-vous connaître dans un cadre civiqueIl y a également la possibilité d’écrire aux nouveaux électeurs de l’année (2013 , année de leur inscription,
apparaît dans les champs), ainsi qu’aux jeunes qui viennent d’avoir 18 ans.
Comme il s’agit là d’une action générique – qui risque de motiver tant vos sympathisants que vos adver-
saires – restez dans des généralités. Exemple : « Vous venez de vous inscrire sur la liste électorale de notre
ville. Je vous félicite pour votre geste civique, car il est important aujourd’hui de s’intéresser à la vie publique,
et de pouvoir l’arbitrer, par exemple lors des élections municipales de mars 2014. Je me tiens à votre dis-
position, ainsi que mes amis, pour toute question concernant le fonctionnement de notre ville ou du conseil
municipal. N’hésitez pas à me contacter au…. »
Là encore, cette démarche est légitime si vous êtes déjà élus.
Ces techniques que l’on peut utiliser pour une campagne à partir de la liste électorale ont un impact réel
sur le résultat du scrutin, surtout avec l’augmentation de l’abstention, à laquelle on assiste depuis plusieurs
années.
En fonction de la taille des communes, une action de ce type bien menée peut rapporter de 1 à 3% de suf-
frages exprimés supplémentaires en votre faveur. Cela peut être déterminant pour faire la différence avec
vos adversaires
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focuS / comment développer deS relationS preSSe efficaceS ?
Il est préférable de vous charger vous-même de la responsabilité des relations presse ou de la confier à une
personne qui connaît déjà les journalistes locaux (presse écrite et audiovisuelle).
Chaque département dispose d’un fichier presse, rapprochez-vous de vos responsables départementaux.
Affinez ce fichier en intégrant, si ce n’est pas déjà fait, tous les journalistes susceptibles de suivre la cam-
pagne dans votre commune (pensez aux éditorialistes, aux chroniqueurs et aux correspondants locaux de
la presse nationale).
Attention : le « off » n’existe pas ! Toute communication doit être maîtrisée.
Le responsable presse devra :
• Etablir une relation professionnelle et régulière avec les journalistes, pour établir un lien avec eux et
sentir le climat médiatique.
• Faire le relais auprès des journalistes de vos prises de position, de vos propositions.
• Informer les journalistes de vos activités de campagne, des dates des réunions publiques, des mar-
chés…
• Rédiger et diffuser des communiqués de presse, des infos presse, des tribunes libres.
• Suivre attentivement tout ce que les journaux écrivent ou diffusent sur les radios ou les télévisions.
Vos événements doivent être séquencés en fonction de la périodicité de vos médias locaux : heure de bou-
clage de vos quotidiens locaux, jour de bouclage de votre hebdomadaire.
Les conférences de presse doivent être réservées aux événements principaux, sans quoi vous risquez de
ne pas réussir à déplacer les journalistes. La réponse à une polémique locale peut également justifier l’or-
ganisation d’une conférence.
L’organisation d’un déjeuner ou d’un dîner avec chacun des journalistes est à envisager également.
Si le journal y consacre suffisamment d’espace, vous pouvez tenter de faire passer un communiqué régulier.
Pensez éventuellement à utiliser la rubrique du « courrier des lecteurs » en demandant à vos soutiens de
signer des papiers réguliers mettant en avant une de vos propositions ou dénonçant des errements de vos
adversaires. Le but premier est de vous faire connaître.
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focuS / QuelQueS conSeilSpour une interview réuSSie
• Préparez votre interview en déterminant d’une part les messages clefs que vous voulez faire passer
et d’autre part, si vous ne connaissez pas le journaliste et le média, en faisant quelques recherches sur
eux. Rappelez vos messages clefs plusieurs fois dans l’interview.
• Soyez détendu et avenant
• Considérez votre interlocuteur
• Evitez de critiquer les médias
• Illustrez vos idées clés par des statistiques, des faits, des exemples vécus, des anecdotes
• Exprimez-vous avec clarté et concision. Faites des phrases courtes, utilisez des verbes d’action,
proscrivez le jargon, le verbiage et les tournures négatives
• Répondez positivement aux questions. Ex : Q: « Vous n’éviterez pas le dépôt de bilan… » R: « Je vais
vous détailler notre plan de relance… »
• Tenez la parité dans l’échange. Le journaliste a le droit de questionner…et vous le devoir de répondre.
• Gardez le bénéfice de la conclusion « En résumé… »
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focuS / QuelQueS conSeilSpour écrire un communiQué de preSSe
1/ Un contenu simple et efficace
• Un communiqué = un sujet. Placer plusieurs messages dans un communiqué, c’est risquer qu’aucun
d’entre eux ne soit repris à l’arrivée. Veillez à n’avoir qu’un seul sujet et gardez les autres pour renou-
veler l’exercice.
• Droit au but. Les journalistes reçoivent des dizaines de communiqués par jour. En un coup d’oeil,
ils doivent identifier l’essentiel de votre message. Ce n’est pas une œuvre littéraire, mais un outil de
travail. Les phrases les plus courtes sont aussi les plus efficaces.
• Langage courant : Votre lecteur n’est souvent pas spécialiste du sujet. Pour être bien compris, optez
pour un langage accessible à tous, soyez pédagogue et évitez les termes techniques.
• Convaincre plutôt qu’asséner : N’utilisez pas un discours trop prosélyte ou commercial : il aurait un
effet « repoussoir ». Votre lecteur doit pouvoir se forger sa propre opinion. Si vos arguments sont
justes, ils seront entendus.
2/ une structure à respecter
• Le titre : C’est la porte d’entrée vers votre communiqué. Il doit être court, direct et contenir les mots
clefs. Un titre réussi, c’est un titre qui interpelle le lecteur, l’interroge, lui donne envie d’en savoir plus.
• Le chapô : Placé entre le titre et le corps du communiqué, il résume en trois lignes l’essentiel du
message.
• Le corps : Composé de deux à quatre paragraphes (quinze lignes maximum), il détaille le message
que vous voulez faire passer. Intégrez des citations : elles seront plus faciles à reprendre par les jour-
nalistes.
• Le pied : Il permet aux journalistes d’aller plus loin : placez vos coordonnées, l’adresse de votre site
internet.
• L’orthographe : C’est un gage de sérieux et de crédibilité. Relisez attentivement l’orthographe, la
grammaire et la conjugaison. Soignez la syntaxe. Appuyez vos propos par la bonne ponctuation, sans
en abuser.
• L’esthétique compte : Intégrez si possible votre logo ou une photo de vous (un portrait ou en action
sur le terrain). Utilisez chaque fois la même présentation, avec une police d’écriture agréable à lire.
Aérez les paragraphes.
3/ Diffusion et périodicité
• Privilégiez les mails. Transmettez votre communiqué par mail, en reprenant le titre en objet et en
personnalisant le destinataire (« Cher M. ... »). Placez son contenu directement dans le corps du mail,
ainsi qu’en pièce jointe au format Pdf ou Word. Vous faciliterez le travail du journaliste qui n’aura qu’à
faire un « copier-coller ».
• Un lien qui se construit avec le temps. Envoyez régulièrement des communiqués : ils nouent un lien
entre les journalistes et vous. Même s’ils ne sont pas repris, ils ancrent votre existence dans leurs es-
prits, vous êtes identifié.
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focuS / Quelle communication inStitution-nelle pour leS candidatS déjà éluS ?
La difficulté majeure pour les élus locaux candidats à de nouvelles élections réside dans l’obligation de dis-
tinguer communication institutionnelle et communication des candidats.
1. les trois recommandations essentielles : • Veiller à ce qu’aucun moyen d’une collectivité ou de ses satellites ne soit utilisé au profit de tel ou
tel candidat.
• Isoler strictement la communication institutionnelle de la collectivité et de ses satellites et la commu-
nication du ou des élus en campagne.
• Centraliser toute information en direction de l’extérieur par la mise en place d’une procédure d’auto-
risation pour toute action d’information.
2. les quatre principes juridiques à respecter :• L’antériorité : la publication (ou manifestation, commémoration, inauguration, etc.) ne doit pas avoir
été créée spécifiquement en vue des élections, ni pour soutenir tel ou tel candidat aux élections à
venir.
• La régularité : il n’est pas possible de modifier la périodicité des manifestations, publications etc.
notamment en imaginant d’en augmenter la fréquence dans la période préélectorale.
• L’identité et la forme du support : la forme d’un journal d’information, comme tout autre support de
communication utilisé par une collectivité, ne peut être modifiée avant les élections, et ce notamment
en termes de pagination, rubrique, charte graphique, diffusion.
• Le principe d’égalité entre les candidats : pour faire obstacle à la prime au sortant, le législateur a
voulu dissocier le rôle du gestionnaire de la collectivité qui informe ses administrés, du rôle du candi-
dat aux futures élections auquel, par définition, la propagande électorale est permise.
ainsi est sanctionné tout acte de communication d’une collectivité détourné de sa finalité informa-
tive première : soit à des fins de promotion des réalisations ou de la gestion de la collectivité, soit à
des fins de propagande électorale. La communication de la collectivité ne peut pas mettre en valeur
les candidats, leurs réalisations ou leurs projets. Les bilans de mandats ne sont autorisés que s’ils sont
financés par les candidats, dans le cadre de l’organisation de leur campagne.
3. le site internet d’une collectivitéIl est nécessaire de respecter les règles suivantes afin d’éviter qu’un site Internet de collectivité ne soit
considéré comme un moyen de propagande, dont le coût acquitté par la collectivité serait réintégré dans le
compte de campagne du candidat et constituerait un avantage en nature de la part de la collectivité, prohibé
par la loi :
• Les informations mises à disposition du public ne doivent pas changer de nature, pas plus que l’im-
portance des différentes rubriques.
• Evitez tout message accentuant le caractère promotionnel d’un site.
• Evitez toute communication « ciblant » délibérément la personne d’un candidat.
Si vous n’êtes pas élu(e) ou pas dans la majorité, il vous revient de veiller à ce que ces règles soient respec-
tées scrupuleusement par cotre concurrent.
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focuS / comment organiSer une réunion publiQue ?
Les réunions publiques ont plusieurs objectifs:
• Elles sont le moyen d’inviter les gens à mieux vous connaître et à vous rencontrer
• Elles sont le moyen d’accroître votre notoriété, de faire connaître votre équipe, de faire parler de
vous dans la presse locale. Les journalistes devront toujours en être informés et être invités.
• Elles sont un moyen de créer un dialogue avec les électeurs.
Les réunions publiques peuvent avoir pour objet de traiter un sujet déterminé d’intérêt local, c’est même leur
objet principal très en amont des élections. Vous pouvez y faire intervenir une personnalité marquante dans
le domaine en question et qui vous soutient.
Invitez les électeurs au dialogue : les Français ont un besoin profond de se faire entendre, donnez-leur l’oc-
casion de le faire lors de vos réunions publiques.
Pour que les réunions ne durent pas trop longtemps (maximum 1h30 – 2h00) invitez vos intervenants à être
concis. Préparez un petit discours de fin : essayez autant que possible de nommer ou de citer les personnes
qui sont intervenues et de répondre à celles qui ont posé des questions.
A la fin de la réunion, invitez les personnes qui souhaitent vous soutenir financièrement à remettre leur
don. Une personne de votre équipe capable d’expliquer le système de déductibilité des dons pourra ainsi
recueillir les dons.
Attention au choix des dates de vos réunions publiques : d’autres événements de grande audience (événe-
ments sportifs, culturels etc.) pourraient diminuer le nombre de personnes susceptibles de s’y rendre.
Choisissez une salle facile d’accès (pensez au parking, éventuellement à l’accès en transports en commun).
Visitez la salle avant de vous engager. Pendant cette visite, notez bien le matériel disponible et celui qu’il
vous faudra apporter, les possibilités éventuelles de projection, la présence de micros et notamment d’un
micro sans fil (indispensable dès lors que vous attendez plus de 20 personnes)…
Attention au calibrage de votre salle : 20 personnes dans une petite salle donnent l’impression d’être plus
nombreuses que 50 personnes dans une salle conçue pour 100 personnes…
Vous pouvez utilement placer à chaque issue une table avec des documents (coordonnées pour vous
joindre, documents de pré-campagne, invitation au don, etc.) et des personnes de votre équipe susceptibles
de prendre les coordonnées des participants intéressés. Ces personnes doivent être capables de répondre
aux questions posées sur vous, sur votre positionnement, et sur les mécanismes de déductibilité des dons.
Pas de pessimisme si le public ne répond pas nombreux à votre invitation. Hormis vos amis, proches et
déjà convaincus, peu de personnes se déplacent dans ces soirées. L’essentiel est de faire savoir que vous
avez organisé une réunion publique : pour cela diffusez un maximum de tracts dans les boites aux lettres,
de communiqués de presse... Même s’ils ne viennent pas, les gens se souviendront que vous avez organisé
quelque chose pour eux et près de chez eux.
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focuS / faut-il faire du porte-à-porte,et comment ?
Le porte-à-porte est un exercice de communication, qui donne en général une image de proximité, car il
s’agit de rencontrer des électeurs à leur domicile et donc de s’intéresser à leurs problèmes quotidiens en
relayant le message du candidat. Mais dans certains territoires, il peut être vécu comme intrusif… à vous de
voir !
Le porte-à-porte demande une organisation sérieuse en amont, beaucoup de temps et d’énergie. Il est pré-
férable de le faire accompagné d’une personne, idéalement du quartier en question. Voici quelques pistes
techniques pour le réussir.
> ne venez pas les mains videsIl faut toujours avoir avec vous une carte de correspondance format 10x20 ou un tract, si possible avec
votre photo, avec vos titres et toutes vos coordonnées. C’est cette carte que vous laisserez aux personnes
rencontrées.
Quant aux sonnettes où personne ne répond, glissez la carte sous la porte, et ajoutez dessus un mot ma-
nuscrit. Exemple : « Je suis venu me présenter à vous mais vous n’étiez pas là. Au plaisir de vous rencontrer.
Cordialement. »
Conseil : préparez à l’avance des cartes manuscrites ; vous ne perdrez pas de temps précieux dans le porte-
à-porte.
> optimisez votre tempsLes meilleurs créneaux pour rencontrer les gens à domicile sont entre 11 h 30 et 13 h, et entre 18 h et 20 h
30 en semaine.
Prenez l’ascenseur jusqu’au dernier étage, et de redescendez en traitant les étages les uns après les autres,
toujours dans le même sens (de gauche à droite, ou de droite à gauche en arrivant sur le palier).
Préférez les logements collectifs quand il fait nuit. A la campagne, comme à la ville, les gens qui habitent les
maisons individuelles n’aiment pas ouvrir lorsqu’il fait nuit, d’où perte de temps pour vous.
> vous êtes dans une relation de séductionVous avez trois minutes devant vous pour montrer aux gens que vous rencontrez que vous êtes sympa-
thique, et qu’en conséquence, si vos idées sont bonnes, ils soient prêts à voter pour vous dans quelques
mois.
Votre carte ou votre tract, qui restera sur la cheminée ou sur le meuble de l’entrée, permettra aux gens de
se souvenir que vous êtes les seuls à être passés les voir.
Voici par exemple ce que pourrait être un message type, à adresser avec votre plus beau sourire: « Bonjour
Madame (Monsieur), Excusez-moi de vous déranger. Je suis XY, conseiller municipal / président de l’asso-
ciation XXX…. Je vais à la rencontre des habitants pour connaître votre avis sur notre ville, et vous propose
de répondre au questionnaire que nous avons réalisé. Voici une carte, où vous trouverez toutes mes coor-
données personnelles : mon téléphone, mon e-mail… Si vous avez un problème, une question, une idée,
n’hésitez pas à me contacter, je suis à votre disposition. Bonne soirée Madame. »
Inutile de faire un discours de fond sur l’exil fiscal de Depardieu, le mariage pour tous, la politique de Fran-
çois Hollande… Il faut éviter tout ce qui est clivant, sinon votre porte-à-porte sera contreproductif.
Conseils : Si les gens sont hyper-réceptifs, et veulent absolument vous faire entrer, faites-le mais évitez de
rester trop longtemps ; les gens savent que vous êtes très pris. La phrase clé pour s’en sortir : « Je suis obligé
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de partir, mais je reste à votre disposition pour poursuivre l’échange. Vous avez mes coordonnées person-
nelles sur la carte. N’hésitez pas. Merci pour votre accueil. »
Si vous tombez chez des personnes convaincues, qui voteront pour vous : ne perdez pas votre temps, elles
comprendront. Votre cible, ce sont les gens à convaincre. Si les gens sont agressifs, vous claquent la porte
au nez ce qui est rare (une fois sur 500 maxi), surtout gardez votre sourire, et restez polis. Vous pouvez
conclure en lançant un « Bonne journée Monsieur ».
> suivez votre actionGardez les coordonnées des gens qui se sont montrés les plus réceptifs. Vous pourrez ainsi les inviter à
votre prochaine réunion, à un verre de l’amitié, ou autre action militante.
Apportez une réponse à tous ceux qui vous ont questionné sur un point précis. Vous n’êtes pas Monsieur je
sais tout. La technique : prendre note du problème, s’engager à trouver la réponse, et répondre rapidement
aux gens (par un courrier ou un e-mail)
> Quadrillez votre ville : le porte-à-porte doit être méthodique, quartier par quartier.Faites savoir votre présence à la presse sous la forme d’un communiqué : « Ce jeudi, de 18h à 20 h 30, Mme
YX, conseiller municipal / président de l’association XXX …, ira à la rencontre des habitants de la rue xxx.
Renseignements : 06.xxxxx »
> si vous avez peu de tempsLe porte-à-porte systématique est celui qui, électoralement, porte le plus ses fruits. Mais il prend beau-
coup de temps. Il reste la possibilité de faire du porte-à-porte sélectif. Celui-ci doit alors être effectué par
immeubles entiers (les gens ne comprendraient pas que vous sonniez chez le voisin mais pas chez eux…).
Possibilité aussi de sélectionner en fonction de la liste électorale. Vous savez qu’à telle adresse, sur dix
boites aux lettres, une seule famille compte des inscrits sur la liste électorale : c’est chez elle que vous allez
sonner. A utiliser avec précaution.
Vous pouvez aussi déléguer ce travail à des membres de votre équipe, mais c’est beaucoup moins efficace.
Et les gens peuvent vous reprocher de ne pas vous déplacer vous-même…surtout si vous faites de la proxi-
mité votre thème de campagne !
Conseil : la tentation, lorsque l’on est pressé, est de glisser des cartons bristol sous toutes les portes, avec le
message manuscrit évoqué ci-dessus (« Je suis passé me présenter à vous mais vous n’étiez pas là »). L’effet
est totalement contre-productif si vous n’avez pas sonné et que les gens étaient là. Ils s’en souviendront
jusqu’à l’élection… C’est évidemment quelque chose à ne pas faire.
En conclusion, un porte-à-porte réussi est un élément essentiel dans la réussite d’une pré-campagne
puis d’une campagne. C’est l’unique moyen pour toucher personnellement des milliers d’électeurs. Et
c’est beaucoup plus efficace que des réunions publiques, qui n’attirent en général que des convaincus
et quelques rares habitants curieux.
Le porte-à-porte peut vous fournir : des militants, des idées venues du terrain, et de nouveaux électeurs.
Il demande de la méthode, de l’organisation et de la constance. Trois mois de porte-à-porte tous les
soirs, cela vaut les lauriers d’un marathonien.
C’est l’outil le moins cher et le plus efficace pour faire connaître votre démarche et gagner en notoriété.
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focuS / organiSer SeS opérationSde boitage
Diffuser des tracts dans toutes les boîtes aux lettre de la ville, cela s’organise :
• Organisez le boitage en répartissant les quartiers entre les membres de votre équipe : il vous faut
éviter qu’une boîte reçoive deux fois le même tract : cela gâcherait inutilement l’énergie de votre
équipe et donnerait une mauvaise image de vous à celui qui recevrait deux fois le même document
(gâchis, mauvaise gestion de l’effort).
• Dans cette répartition, proposez toujours aux membres de votre équipe de boiter à deux ou trois : le
temps passe plus vite, c’est beaucoup mois rébarbatif, vous aurez donc plus de volontaires.
• Identifiez les boîtes aux lettres cachées, les immeubles où l’on ne rentre pas… Il est parfois possible,
en tant que parti politique, de demander aux organismes de logement social par exemple d’acheter
un pass qui se désactivera au lendemain de la campagne. Sinon, il faut sonner. Vous pouvez identifier
les « amis » qui ouvriront dans chaque immeuble pour pouvoir faire appel à eux au tractage suivant. En
sonnant au hasard, dites que vous diffusez de l’information à caractère municipal.
• Privilégiez le boitage dans la journée : vos tracteurs auront plus de chance de rencontrer des habi-
tants, et donc d’échanger avec eux. Toujours dire bonjour aux gens que l’on croise : tracter cela s’as-
sume, ce n’est pas une activité clandestine où l’on rase les murs.
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focuS / comment avoir un Site internetefficace ?
1 / pourquoi un site internet ?Le site Internet de campagne fait aujourd’hui figure de passage obligé, tant la part des citoyens qui utilisent
ce média est devenue importante.
Vous pouvez y mettre quantité d’informations, qui se retrouveront à la disposition des habitants, de la presse
et des relais d’opinions locaux. Ils les consulteront de leur propre initiative, au moment de leur choix, pour
par exemple :
• s’informer sur votre parcours, vos propositions, vos soutiens ;
• vous contacter, pour vous poser une question ou vous proposer leur aide ;
• relayer votre candidature et vos argumentaires à leur entourage ;
• télécharger vos tracts, profession de foi, affiche ;
Il s’agit d’un outil d’autant plus précieux qu’il vous permet une communication peu onéreuse, très réactive et
plurimédias, c’est-à-dire qui allie texte, photo, vidéo et son.
Prudence toutefois : tout comme vos documents de campagne, votre site Internet témoigne de votre capa-
cité à communiquer et à dialoguer avec les habitants. Mieux vaut un outil simple, mais ergonomique. Mieux
vaut un contenu réduit, mais clair et précis.
Un site de qualité contribuera à asseoir le sérieux de votre candidature, tandis qu’un site trop amateur peut
au contraire vous décrédibiliser.
2 / Quel coût pour mon site internet ?Internet reste l’un des médias les plus abordables financièrement pour diffuser votre propagande électo-
rale. Un site de campagne peut vous coûter de quelques dizaines d’euros si vous vous débrouillez par vos
propres moyens, à 1.500 euros si vous passez par un prestataire.
Il existe trois postes de dépenses pour un site :
- sa création (mise en forme, outil d’administration) : de 0 à 1.300 euros,
- son hébergement (son stockage sur un serveur) : de 0 à 50 euros par mois,
- son nom de domaine (l’adresse de votre site) : de 10 à 45 euros pour un an.
A noter : nous avons pu négocier des prix très compétitifs avec un prestataire, Nicolas Alarcon. Pour toute
information : [email protected] ou 07 81 95 98 37
3 / comment se faire repérer sur internet ?Il ne suffit pas d’avoir créé un blog, il faut que les internautes le voient même sans savoir qu’il existe.
Pour cela… voici quelques conseils :
• Mettez dans le menu permanent de votre blog (la barre sur le côté) des liens vers le site
mouvementdemocrate.fr, vers les blogs militants qui vous semblent les plus intéressants (régionaux,
riches en contenu,…) vers les sites des mairies, du département…
• Signalez l’existence du blog dès sa création, en indiquant son nom www.votrenom-martinville etc...
sur www.google.fr/addurl et placedelademocratie.net/mediawiki en priorité, et si possible sur (voir
my.yahoo.com/s/faq/rss), technocrati.com, wikio.fr, bonvote.com.
• Signalez aussi votre blog, pour qu’ils mettent un lien vers celui-ci, aux militants de la région blo-
gueurs, équipes de campagne des autres communes du département et à vos connaissances dont un
site ou un blog a un rapport avec la vie citoyenne.
• Rédigez vos textes avec des titres et des chapeaux simples, concrets, spécifiques, que les inter-
nautes taperont probablement à la recherche d’informations : plutôt «Gymnase de Saint-Arnoult» ou
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«soutien de Jérémy Méfiche» que «engagement au service des citoyens». Pensez, quand la possibilité
vous est donnée, d’associer des mots clés (ou tags) à vos articles.
• Et surtout : surfez sur Internet. Vous-même, et tous les internautes militants: fréquentez les sites de
médias, les réseaux sociaux, les blogs et les forums. Lisez-les, laissez-y des commentaires suscep-
tibles d’avoir un intérêt pour les lecteurs habituels de ces sites. N’écrivez pas simplement «visitez mar-
tinville.fr», cela serait mal vu ! C’est important d’une part pour faire repérer votre blog de campagne,
d’autre part et surtout pour vous adresser aux citoyens qui s’intéressent à la vie locale mais qui ne vi-
sitent pas votre blog. Attention, Internet n’est pas un média traditionnel, il est beaucoup plus pertinent
de ne pas faire preuve de trop de militantisme et d’avoir une approche objective et mesurée dans les
commentaires déposés sur les différents sites et blogs. Pour plus d’informations, Matthieu Lamarre, au
siège, est prêt à vous aider, écrivez-lui : [email protected]
4. Quelques exemples de sites internethttp://ambertaucentre.org/author/msauvade/
http://grudler.typepad.fr/
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Madame, Monsieur,
En mars 2008, à l’occasion des élections municipales, vous aurez la res-ponsabilité de décider de l’avenir de notre commune. J’aurai le plaisir de vous
proposer un projet de ville et une équipe qui souhaite humblement se mettre à votre service pour le mener à bien.
Beaucoup d’entre vous nous ont déjà fait part de leurs attentes au cours des réunions thématiques organisées ces derniers mois sur le sport, le commerce, la petite enfance, la
culture... A 6 mois des élections nous souhaitons vous consulter sur les grandes orientations que vous souhaitez pour notre ville. Vous trouverez ci-joint un questionnaire que nous vous
prions de bien vouloir nous retourner avant le lundi 1er octobre 2007 (par courrier à Saint-Ju-lien Avenir c/o Antoine Vielliard, 1 rue de la Saint-Martin, 74160 Saint-Julien-en-Genevois).
Les résultats de cette enquête seront rendus publics durant la campagne afin que vos réponses influen-cent les choix de la ville quelque soit le choix que vous ferez en mars. Nous vous remercions par avance pour vos réponses.
1. Selon vous quelles doivent être les 3 principales priorités d’action de la commune de
St Julien au cours des 6 prochaines années ?
(3 choix seulement)
❏ Construire des logements pour tous
❏ Résoudre les problèmes de circulation et de stationnement
❏ Développer les espaces verts
❏ Améliorer l’accueil pour la petite enfance (école et garde..)
❏ Renforcer les activités sportives
❏ Développer les activités culturelles (musique, théâtre, expos..)
❏ Favoriser le commerce à St Julien
❏ Améliorer la sécurité
❏ Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Antoine [email protected]
A retourner par courrier avant le lundi 1er octobre 2007à St-Julien Avenir c/o Antoine Vielliard, 1 rue de la St Martin, 74160 Saint-Julien en Genevois
ou à remplir en ligne sur www.saintjulien2008.fr
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Belfort, le 2 Mai 2013
Madame, Monsieur,
Pour nous, l’attractivité commerciale de Belfort et le dynamisme de ses commerces sont des enjeux majeurs pour l’avenir de notre ville.
Et il nous semble qu’il est temps et vital, dans le cadre des prochaines élections municipales, de donner un nouveau cap à l’orientation commerciale de Belfort en proposant des solutions concrètes, cohérentes et dynamisantes.
C’est pourquoi, nous nous permettons de vous remettre un questionnaire afin de prendre en compte votre avis pour affiner nos propositions pour l’avenir.
Certes, il est toujours intéressant de faire des réunions, et des réunions … mais pour nous il est surtout primordial de vous donner la possibilité de vous exprimer concrètement.
Il s’agit très simplement et très directement de prendre en considération votre avis sur la situation actuelle.
Merci pour le temps que vous consacrerez à remplir ce questionnaire et merci pour votre retour.
Nous restons à votre entière disposition pour tout besoin d’information.
Soyez assurés de notre entière motivation à faire de Belfort : une vraie ville commerçante !
C’est l’une de nos priorités car c’est le futur de Belfort qui est en jeu.
Sincères salutations.
Christophe GRUDLER Conseiller Municipal, Conseiller Général.
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LE COMMERCE BELFORTAIN EN 10 QUESTIONS :
VOTRE AVIS COMPTE !
1. Votre activité a-‐t-‐elle été impactée par les travaux d’OPTYMO ? q OUI q NON
2. Si oui, à combien estimez-‐vous votre perte de chiffre d’affaires ?
3. Allez-‐vous faire une demande d’indemnisation ? q OUI q NON
4. Pensez-‐vous que le nouveau plan de circulation OPTYMO va vous permettre de développer votre activité ?
q OUI q NON 5. Estimez-‐vous que le commerce de centre-‐ville soit favorisé par rapport à celui de
périphérie ? q OUI q NON
6. Pour vous, y-‐a-‐t-‐il assez de places de parking à proximité de votre commerce ? q OUI q NON
7. Considérez-‐vous que l’animation commerciale soit suffisante à Belfort ? q OUI q NON
8. Pensez-‐vous que l’attractivité commerciale de Belfort a été suffisamment développée ? q OUI q NON
9. La sécurité vous semble-‐t-‐elle adaptée dans votre quartier ? q OUI q NON
10. Avez-‐vous des suggestions à nous faire ? ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
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Documents d’illustration
Collectif de yerrois • www.lechene-yerres.fr
Madame, Monsieur,
Suite au dossier sur le secteur de la gare paru dans le journal des yerrois de février 2013, le collectif du Chêne vous propose de comprendre toutes les conséquences que ce projet va engendrer et qui risque de faire payer au yerrois le prix fort en terme de fi nances locales, de circulation, de stationnement et surtout d’emplois. De quoi s’agit-il :
La fermeture annoncée du commerce yerrois de proximité !
En 2011, la ville de Yerres a voté CONTRE l’agrandissement d’Auchan Val d’Oly au motif que «cela allait tuer le commerce yerrois de proximité». Pourquoi acceptez-vous à la gare l’installation d’un CENTRE LECLERC et sa galerie commerciale avec 4500 m² de surface de vente au total ?
Un projet commercial démesuré à la gare !
Une augmentation garantie de l’insécurité !
Une gare RER + une place publique de 2200 m² (soit la place du centre ville + la place du CEC) + un centre commercial = une augmentation et une fi xation à coup sûr des incidents et actes de délinquance.
1
2
La ville n’a aucun moyen de contrôler l’aménagement intérieur du centre LECLERC. Il fera ce qu’il veut et installera des boutiques qui seront sûrement en concurrence avec les commerces existants. Et si la ville rachète, en préemptant à 3 fois le prix, des commerces vendus 1 an avant : c’est une dépense déraisonnable !Par contre, une supérette de 500 à 1000 m² maximum, du type Carrefour City ou Franprix ou une moyenne surface drive ou de bricolage, rendrait bien service aux usagers du RER et aux Yerrois.
Super U à 1,9 km = 4min
Centre Ville à 1,3 km = 3minIntermarché à 450m
Carrefour City à 1,4 km = 3min
Proxi Marché à 650m = 1min
Nouvelle surface vente Boutiques + Brasserie 1500 m2
Vitrines rue de Concy
En sous-sol
Nouvelle surface vente allée centrale 10 m de large = 700 m2
Nouvelle surface vente Leclerc de 2300 m2
Réserves, laboratoire900 m2
Franprix fermé à 800 m = 2min
RER
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RER
Rue de Concy déjà 1 200 véhicules par heure en heure de pointe (17h/19h)
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✓ Accès 400 voitures parking RER
✓ Accès 102 places commerces
✓ Trafi c commerces heures de pointes (17h/19h) :270 en entrée200 en sortie✓ Accès livraisonscamions : 3 x 38T/j✓ Accès parking200 places
(logements , crèche, bureaux)
Voie bus, dépose et transit
Accès transit autres quartiers
Un stationnement toujours impossible et à quel prix !
Le carrefour entre la rue de Concy et la nouvelle rue Louis Armand ne fonctionne pas ! Il ne peut pas gérer tous les fl ux de véhicules (voitures pour la gare, le centre commercial, les logements, la crèche… et les camionnettes et camions de livraisons) avec près de 1600 voitures en heure de pointe !
Il y aura 400 places dans le nouveau parking en silo, mais encore plus de 350 voitures dans les rues et les parkings autour de la gare, pour tous ceux qui s’y garent déjà aujourd’hui. • Quelle sera l’augmentation du tarif actuel de 17,40 euros par an ? • La ville payera-t-elle une nouvelle charge : la différence de plus de 100 000 euros de coût entre un forfait mensuel de parking raisonnable pour les yerrois et le vrai prix de gestion et d’entretien du nouveau parking ? Et si les tarifs entre les parkings autour et celui de la gare ne sont pas cohérents, le parking de la gare sera sous-utilisé et le bazar dans les quartiers encore plus grand !
La circulation : le gros point noir du projet !
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160 stationnements payants (17,40 € / an)
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Aujourd’hui : un total de 750 voitures = 375 + 160 + 215
215 voitures pour la gare dans les rues des quartiers
(17,40 € / an)
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PFutur parking 400 places
A quel tarif ?P
Emprise du projet = 375 places supprimées (17,40 € / an)
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Gare routière
Place 2 200 m2
Rue Louis Armand
Rue de Concy
Rue d
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gar
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Accès piétons
Donnez votre avis ! Retrouver l’intervention à la réunion publique : Vous êtes concernés le blog www.lechene-yerres.fr - contact : Daphné RACT-MADOUX au 06 28 35 25 95
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Mieux Vivre à Saint Julien
Projet de ville 2008-2014
(Seule la partie diagnostic, particulièrement importante en
phase de pré-campagne, est présentée ici) Diagnostic : Saint Julien ne maîtrise plus sa croissance Saint Julien est en profond changement. D'une petite bourgade de 8000 âmes Saint Julien s'est transformée en seulement 17 ans en une ville urbaine de près de 12000 habitants. Une habitation sur 5 a été construite au cours du précédent mandat. La croissance de la population s'emballe et n'est plus maîtrisée. La croissance trop rapide de Saint Julien crée de nombreux problèmes : 1 – une urbanisation mal maîtrisée remet en cause les équilibres entre le béton et les espaces naturels, 2 – les infrastructures publiques ne suivent plus : l'accueil de la petite enfance est insuffisante alors que les nouveaux arrivants sont essentiellement des jeunes actifs souvent avec enfants, des caves s'innondent à la première pluie en raison de l'insuffisance des canalisations... 3 – l'absence de planification crée des engorgements sur les voies de circulation, Saint Julien connaît des embouteillages d'une ville 5 fois plus grande. 4 – enfin la croissance de la population donne à la municipalité des devoirs d'accueil des nouveaux habitants afin de favoriser leur intégration sociale. Ces devoirs ne sont aujourd'hui pas assumés. Le fonctionnement de la municipalité doit être plus ouvert sur l'ensemble de la ville. Les réunions de concertation sont plus souvent des réunions d'information plutôt que des réunions d'échanges. Les projets de la municipalité n'évoluent pas visiblement à l'issue de ces réunions de ? concertation ?. Les associations qui devraient être de véritables interlocuteurs, sont découragées par l'absence de répondant des élus municipaux. Même si à l'approche des élections quelques projets ont pu se débloquer, il n'en demeure pas moins que les citoyens ont été exclus des décisions municipales. Même les Conseillers Municipaux ont été découragés de contribuer à la vie de la commune comme l'atteste leur absentéisme. Sur les 11 délégués qui représentent Saint Julien à la communauté de commune, 5 n'ont participé à aucune réunion du Conseil communautaire en 2007. Les Conseils Municipaux sont de longs monologues du Maire interrompu par des déclarations préparées d'adjoints plutôt que d'être le lieu de débat de l'avenir de notre commune. Faute de représentativité sociologique, la municipalité a négligé les problèmes de pans entiers de la population de Saint Julien. En raison de l'arrivée massive de jeunes couples d'actifs, Saint Julien est l'une des communes les plus jeunes de France. Un habitant sur deux y a moins de 37 ans. Aucun de ces habitants n'est représenté au Conseil Municipal. L'âge moyen des 8 membres de l'exécutif municipal est de 60 ans. ?loignée des préoccupations quotidiennes de nombreux Saint Juliennois, la municipalité a occulté des problèmes aussi cruciaux que la petite enfance, le développement durable, le cadre de vie ou tout simplement l'intégration sociale par le sport. Notre ville compte près de 500 enfants de moins de 3 ans, mais seulement bientôt 80 places en crèche. De nombreuses mamans sont dans des situations financières ou morales dramatiques faute de pouvoir faire garder leur nouveau né. Saint Julien a bénéficié d'une augmentation importante de ses ressources financières en raison de la
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montée en puissance du casino de Saint Julien mis en place par la précédente municipalité et de l'augmentation importante des fonds frontaliers. Ces ressources fiscales ont permis de financer de nombreuses actions. Le budget de la culture a par exemple quadruplé en 7 ans. Cette augmentation des ressources fiscales ne se poursuivra pas de la même manière : l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer laisse prévoir une baisse de 10% des rentrées fiscales en provenance du casino, la baisse du cours du franc suisse baisse mécaniquement les montants des fonds frontaliers mais pourrait à terme également réduire le nombre de frontaliers. La municipalité devra gérer plus efficacement les ressources publiques afin de modérer la fiscalité et préserver le pouvoir d'achat des habitants. Plus de 1000 logements ont été construits au cours du précédent mandat. Pourtant la plupart de ces logements sont inabordables pour les habitants de Saint Julien. Cette crise à la hausse de l'immobilier prive Saint Julien des compétences de gendarmes (deux postes ne sont pas affectés faute de logements), de professeurs (30% sont mutés chaque année à leur demande en raison du coût de la vie), d'ouvriers du bâtiment, d'infirmières et d'employés. La diversité sociale nécessaire au bon fonctionnement d'une commune n'est plus assurée. Saint Julien ne pourra pas seule résoudre la crise de l'immobilier qui touche tout le bassin lémanique. Par une meilleure concertation avec les collectivités voisines, et tout particulièrement avec Genève, Saint Julien doit convaincre l'ensemble des intervenants de mettre en place les conditions juridiques pour permettre que les constructions de logements suffisent à répondre à la demande dans l'ensemble de la région. Les moyens communs devront être alloués aux communes qui contribuent à résoudre la crise du logement et des déplacements de notre région. Toutes les communes devront assumer leurs responsabilités en construisant chacune 2% de logements nouveaux chaque année – contre 3% à Saint Julien actuellement et 1% sur le canton de Genève. L'ensemble de la région s'engorge d'embouteillages. Saint Julien en est une caricature. Il faut parfois jusqu'à 20 minutes pour traverser la ville. La situation empire. Aucune initiative municipale n'a été prise en 7 ans pour limiter l'engorgement de la circulation. La qualité de vie s'en ressent, ainsi que la viabilité des commerces ou l'accessibilité à l'hôpital. Le nombre de manifestations culturelles de qualité s'est considérablement développé au cours des précédentes années. Elles donnent l'occasion aux habitants de mieux faire connaissance. Ce résultat a été obtenu notamment grâce au soutien aux associations ainsi qu'en faisant venir dans la commune des spectacles extérieurs. La réouverture d'un cinéma à Saint Julien est un succès à poursuivre. Les associations sportives ont été laissées dans le flou sur les orientations politiques de la commune. Les clubs d'élites ont été particulièrement soutenus. Ce soutien n'a pas permis d'apporter autant d'aide aux bénévoles qui animent des clubs qui fédèrent de nombreux jeunes. Par ailleurs, de nombreux habitants souhaiteraient également pouvoir plus facilement faire du sport de manière individuelle en dehors de tout cadre associatif à des horaires flexibles. Le commerce à Saint Julien ne se porte pas bien. La baisse du franc suisse réduit le nombre de clients Genevois. L'offre de commerces est incomplète. Le mitage des rues commerçantes par les banques, assurances et agences immobilières nuit à la dynamique commerciale de la commune. Les années à venir vont être décisives avec la transmission de nombreux commerces. Les emplacements commerciaux sont éparpillés dans la commune. Contrairement à d'autres communes les jours de marché le chiffre d'affaire baisse car l'emplacement du marché condamne de nombreuses places de parking. Les entreprises locales ne parviennent pas à se développer suffisamment faute de pouvoir recruter des employés sur place, de pouvoir les loger ou de pouvoir les fidéliser face à la concurrence des salaires genevois. L'emploi à Saint Julien est de plus en plus un emploi frontalier. En 2001 environ
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un actif sur 3 travaillait à Genève, à ce jour c'est près d'un actif sur 2. Ceci pose des problèmes de cohésion sociale face au coût de la vie, de transports en commun pendulaires, mais pose également des problèmes de dépendance économique et fiscale face au canton de Genève dont dépend désormais une part importante du budget municipal. De nombreuses familles font face à des problèmes sociaux de plus en plus graves. Ils sont le fruit d'un coût de la vie trop élevé notamment du fait des coûts de l'immobilier mais plus généralement des coûts des biens et services. Ils sont aussi le fruit d'une faible intégration sociale due à la présence importante de 10% de nouveaux arrivants chaque année, mal intégrés dans le tissus social. Les enfants des écoles sont conduits à la cantine à Cervonnex. Ce qui cause des déplacements fatigants pour les jeunes enfants. La mise en place de tarifs différentiés en fonction des revenus a conduit à une augmentation très importante des tarifs pour de nombreux parents. Le coût total des repas pour les familles nombreuses est devenu exorbitant. Les parents manquent de solutions de garde qui correspondent à leurs besoins. En conclusion, Saint Julien fait face à une croissance très forte de sa population. Une population composée en proportion de plus en plus de jeunes actifs frontaliers. Faute d'avoir su anticiper et gérer sa croissance, Saint Julien voit sa qualité de vie se dégrader : urbanisation désordonnée et mal accompagnée par des équipements publics, problèmes de circulation croissants, absence de structures d'accueil suffisantes pour la petite enfance.
Dans le document original, les propositions d’Antoine Vielliard pour la ville suivent ce diagnostic
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Communiqués
Chapitre Belfort: Grudler veut préempter pour défendre la librairie
La librairie Chapitre de Belfort est menacée de fermeture, suite à la volonté de son actionnaire de céder le bail, selon toute vraisemblance à un marchand de vêtements ou de chaussures. Inadmissible pour Christophe Grudler qui demande au maire de Belfort de préempter le fond de commerce, pour maintenir la librairie.
"Il y a deux ans, le conseil municipal a voté a l'unanimité un dispositif de préemption des fonds de commerce sur certaines rues de Belfort, afin de garantir la diversité commerciale du centre-ville. En clair, lorsque l'acheteur d'un fond de commerce veut y lancer une autre activité, la ville peut préempter, pour ensuite revendre à une personne voulant maintenir l'activité initiale", explique Christophe Grudler. "C'est le moment où jamais d'appliquer ce texte. Je demande donc au maire de Belfort de préempter ce fonds de commerce, ou de clairement informer la direction de Chapitre de son intention de le faire."
"La préemption nous permettra de trouver un repreneur pour l'activité et pour les salariés, que j'assure de mon total soutien", poursuit l'élu belfortain.
"Au delà de Chapitre, c'est aussi l'avenir de la FNAC qu'il faut défendre au centre ville de Belfort. Et pour moi les deux vont ensemble. Il faut un vrai plan d'action commercial au profit des magasins, notamment culturels, du plein centre de Belfort. Ce plan doit être porté par la Ville en concertation avec les commerçants.", conclut Christophe Grudler.
Objet : Vandalisme borne « vélo libre service » aux Résidences : Grudler condamne Communiqué « Pour la deuxième fois en l’espace d’une semaine, le dispositif de borne « vélo libre service » a été vandalisé aux Résidences, et cela même avant le démarrage de ce service à la population. Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme, qui ont pour unique effet de pénaliser les Belfortains qui habitent le quartier et voulaient profiter de ces vélos. Cela dégrade de façon injuste l’image du quartier. Les habitants des Résidences ne doivent pas être victimes des agissements de quelques individus nocifs qui empoisonnent leur vie. Il est indispensable que le SMTC porte plainte avec constitution de partie civile pour ces deux dégradations successives, et que les coupables reçoivent la condamnation qu’ils méritent. Indépendamment de notre opposition politique sur le dossier Optymo2 (mais pas sur le volet « vélo », que nous jugeons globalement positif), le SMTC pourra compter sur tout notre soutien pour obtenir la comparution des coupables devant la Justice, leur condamnation, et la réparation du préjudice subi. Il est des actes que tous les républicains doivent condamner ensemble en ne laissant rien passer. »
Document réalisé sous la direction de marc Fesneau, secrétaire général du mouvement Démocrate.
Avec l’appui de Christine Espert, secrétaire générale adjointe et de «l’équipe des quadra»: Erwan Balanant, Pierre Braun,Eric Chevée, Marina Ferrari, Maud Gatel, Christophe Grudler, Jean Christophe Loric, Daphné Ract-Madoux, Nicolas Schmit
et Antoine Veillard. Et l’aide précieuse de Cécile Cahour-Sécher, pour le travail de rédaction,de Pierre Touzel, pour la conception graphique, et de l’équipe du siège du Mouvement Démocrate.