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Guilhem Deulofeu – PRAR de mathématiques – collège Belle de Mai – 15/03/2011
La non réponse : un mal français !!!!!! Depuis 2000, le taux des non-réponses des élèves français aux évaluation PISA est supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE, quel que soit le format de la question. En 2009, il atteint 10 % alors qu’il est de 7 % pour l’OCDE. Pour les questions fermées, il est de 7 % en France et de 4 % pour l’OCDE. Pour les questions ouvertes, il monte à 16 % en France et à 11 % dans les pays de l’OCDE.
On constate également que le taux de non-réponses est très corrélé à la performance, les deux variant en sens inverse.
Ce qui veut dire qu’un taux de non réponse faible s’accompagne d’un taux d’erreur faible !
Sources : http://media.education.gouv.fr/file/2010/99/8/NIMENJVA1024_161998.pdf
C’est donc peut-être en luttant contre
la non
réponse et non contre l’erreur que
l’on réduira significativement les
écarts de performances entre les RAR
et les autres établissements !!!!!
Quand on traite la grande difficulté,
est-il vraiment pertinent de se
focaliser sur l’erreur au risque de la
stigmatiser ?
Ne crée-t-on pas ainsi plus de
blocages que d’apprentissages ?
Quand on évalue un élève quels
enseignements peut-on tirer de ses
non réponses en matière de
remédiation ????
La non réponse dans notre RAR aux évaluation de 6ème en français
16,12% de non réponses contre 6,51% au niveau
académique, pour un taux de réussite de 49,73% contre
62,66% au niveau académique.
Donc sur les 12,93% d’écart au niveau de la réussite on
en retrouve 9,61% dans les non réponses !!!
Dans le champ langue on arrive jusqu’à 19,94% de non
réponses contre 8,65% au niveau académique.
La non réponse dans notre RAR aux évaluation de 6ème en mathématiques
22,35% de non réponses contre 12,69% au niveau
académique, pour un taux de réussite de 40,40% contre
56,63% au niveau académique.
Dans le champ organisation et gestion de données on
arrive jusqu’à 30,02% de non réponses contre 17,35% au
niveau académique.
Donc sur les 16,23% d’écart au niveau de la réussite on
en retrouve 9,66% dans les non réponses !!
Des hypothèses explicatives :
Ce taux de non réponses :
Est particulièrement chronique dans les questions « ouvertes »
et dans les problèmes donc on peut l’expliquer par les difficultés de
nos élèves en lecture (prélèvement et interprétation de
l’information, donner du sens à un texte) et à l’écrit (rédaction de la
réponse)…
Des hypothèses explicatives :
Ce taux de non réponses :
Montre que les élèves sont essentiellement préoccupés par la
mobilisation de procédures ou techniques « expertes » au
détriment de la construction d’une démarche personnelle
(essais/erreurs).
Est le signe d’une certaine crainte de la réponse fausse….
Montre que nous avons du mal, en phase d’apprentissages, à
faire passer les élèves de procédures personnelles à des procédures
expertes (après institutionnalisation).
Des hypothèses explicatives :
Ce taux de non réponses : est accompagné en mathématiques par une absence forte d’écrits dans les cadres prévus pour la recherche dans les problèmes, ce qui laisse penser que les élèves :
Ne font que s’ils pensent savoir faire !! N’écrivent des réponses que s’ils les considèrent justes et complètes !! N’accordent que peu d’importance à la phase de recherche et au brouillon. Ne considèrent pas que la recherche et le brouillon permettent de trouver des solutions que l’on ne pensait pas pouvoir trouver . Manquent d’habitude et de méthodologie pour chercher …
Des pistes de travail : rituels et incitations Harmoniser les pratiques dans le réseau au niveau des méthodologies de recherche.
Ritualiser l’utilisation positive du brouillon (ramassé et valorisé dans la note du travail +1, +2…).
Mettre en œuvre un travail (écoles-collège) sur des structures syntaxiques et sur un vocabulaire spécifique (si, quand, car, parce que, donc…) à partir de contextes variés.
Travailler régulièrement sur l'explicitation des procédures : comment sais-tu ? comment fais-tu ? (à valoriser dans les évaluations).
Des pistes de travail : rituels et incitations
Une approche transversale : ritualiser sur tous les niveaux, dès le CP, la recherche de problèmes (dans différentes disciplines) 1h/semaine (travail ramassé mais pas forcément noté /utilisation d’une grille de compétences méthodologiques transversales sur la recherche permettant de valoriser même une ébauche de recherche et la rédaction d’une réponse même fausse). Ritualiser des séances de jeux de stratégie (mathématiques ou autres) dès le cycle 2 : jeu de la tour, 5 familles, dames, échecs, Awale… Pourquoi les jeux de stratégie ? … Le jeu peut être un outil de remédiation important en incitant les élèves à respecter des règles, à accepter d'être parfois gagnant parfois perdant, or ces préalables au jeu manquent souvent aux élèves en difficulté qui n'osent pas prendre le risque de se tromper.
Une ébauche de réflexion à poursuivre !
Merci de votre attention !