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Hématomyélie compliquant une neurosarcoïdose

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Page 1: Hématomyélie compliquant une neurosarcoïdose

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A36 r e v u e n e u r o l o g i q

troubles et de préciser les arguments pouvant aider à leurdiagnostic.Méthodes.– Au cours de cette étude, réalisée de manièreprospective, les données épidémiologiques concernant382 patients consécutifs consultant en neurologie en ville et àl’hôpital ont été recueillies. Dans un second temps, les argu-ments à l’origine du diagnostic de symptôme somatomorpheont été colligés chez 44 patients.Résultats.– Dans cette étude, 17 % des patients présentaient untrouble somatomorphe, le plus souvent des femmes jeunes,de niveau socioculturel similaire aux autres patients. Dansla moitié des cas, le diagnostic paraît évident dès l’examenclinique, mais des examens complémentaires sont très sou-vent prescrits. Il apparaît que dans 61 % des cas un évènementrécent d’ordre somatique, psychologique ou social, chronolo-giquement lié au symptôme, est trouvé. Un évènement de vieancienne d’ordre traumatique est moins fréquent.Discussion.– Dans cette étude, la fréquence des troublessomatomorphes est inférieure aux données de la littérature,probablement du fait du recueil en partie non hospitalier. Mal-gré le caractère évident du diagnostic dès l’examen clinique,la fréquence des explorations complémentaires demandéescontribue à allonger le délai de prise en charge de ces patients,la plupart du temps supérieur à 6 mois.Conclusion.– Les troubles somatomorphes concernent 17 % despatients et leur diagnostic est souvent évident dès la premièreconsultation. Pourtant, le délai de prise en charge reste long,ce qui contribue à la pérennisation de ces symptômes.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.361

S17

Pneumorachis associé à un pneumomédiastinspontanéMyriam Migeot a, Ana Etxeberria a, Matthieu-Pierre Rutgers a,Roger Kessler b, Michel Gille a

a Neurologie, cliniques de l’Europe, site Sainte-Elisabeth, 1180Bruxelles, Belgiqueb Pneumologie, cliniques de l’Europe, site Sainte-Elisabeth, 1180Bruxelles, Belgique

Mots clés : Pneumorachis ; Pneumomédiastin ; ParesthésiesIntroduction.– Le pneumorachis (air intraspinal) peut êtretraumatique, iatrogène ou plus rarement associé à unpneumomédiastin spontané. Nous rapportons un cas depneumorachis cervico-dorsal compliquant un pneumomé-diastin spontané.Observation.– Un patient âgé de 19 ans fut hospitalisé enurgence suite à l’apparition brutale d’une violente dou-leur thoracique et cervicale après des efforts de toux etde cris. Il n’avait pas d’antécédents médicaux particu-liers. L’examen clinique révélait un important emphysèmesous-cutané thoracique, cervical et facial. Le scanner thoraco-cervical démontra l’existence d’un pneumomédiastin associéà un pneumopéricarde et à un pneumorachis cervico-dorsal.La fibroscopie bronchique était normale. Le lendemain del’admission, il développa des paresthésies diffuses du piedgauche remontant jusqu’au genou, sans déficit sensitivo-moteur associé. Les potentiels évoqués somesthésiquestibiaux postérieurs montraient un léger ralentissement bila-téral de la conduction médullaire. Les plaintes cliniques et lesanomalies radiologiques s’améliorèrent ensuite rapidement.Trois semaines plus tard, la résonance magnétique nucléairemédullaire cervico-dorsale était normale et les paresthésies

étaient limitées aux orteils gauches.Discussion.– Le pneumomédiastin spontané résulte le plus sou-vent d’une rupture alvéolaire secondaire à une manœuvre deValsalva, avec passage d’air dans les espaces péri-vasculaires

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vers le médiastin postérieur et l’espace rétro-pharyngé. Il peutse compliquer d’un pneumorachis, habituellement peu ou passymptomatique, lorsque l’air pénètre dans les espaces épidu-raux à travers les trous de conjugaison.Conclusion.– Le pneumorachis est une complication inhabi-tuelle et bénigne du pneumomédiastin non traumatique. Safréquence est probablement sous-estimée et son évolution estle plus souvent caractérisée par une résolution spontanée.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.362

S18

Qualité de vie des aphasiques post-AVC àBrazzavillePaul Macaire Ossou-Nguiet a, Bébène Bandzouzi-Ndamba a,Dieu Donné Gnonlonfoun b, Alain Maxime Mouanga c,Assogba Komi d, Edgard Matali a

a Neurologie, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congob Neurologie, CNHU de Cotonou, 386 Cotonou, Beninc Psychiatrie, CHU de Brazzaville, 32 Brazzaville, Congod Neurologie, CHU Campus, 4231 Lomé, Togo

Mots clés : Aphasie ; Qualité de vie ; AVCIntroduction.– L’aphasie est une des séquelles les plus invali-dantes des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Malgré lehandicap parfois majeur qu’elle occasionne, la qualité de viede la personne aphasique est peu étudiée.Objectifs.– Le but de notre étude est de rapporter la qualité devie d’une série de patients aphasiques post-AVC suivis à auCHU de Brazzaville.Méthodes.– Il s’agit d’une étude longitudinale, prospective,en consultation de neurologie entre mars 2010 et février2011, incluant tout patient aphasique post-AVC ; au moins6 mois. Pour chaque patient, un questionnaire Sickness ImpactProfile ou SIP-65 a été administré. L’âge, le sexe, le niveaud’instruction, la profession, le statut matrimonial, la fonctionou non de chef dans la famille ont été des variables étudiées.L’analyse statistique a été réalisée par un logiciel SPSS 11.0.Résultats.– Trente-sept patients aphasiques ont été vus, dont8 ont été exclus du fait de la sévérité de leur handicap. Vingt-neuf ont été inclus dont 16 hommes, avec une durée moyenned’évolution de 9mois, un âge moyen de 59 ans. L’aphasie deBroca était prédominante. La plupart de nos patients ontrépondu « faux » à plus de la moitié des questions, sauf pour lacommunication, et la reprise du travail. L’analyse multivariée,a montré que seuls l’âge et le niveau de d’instruction étaientassociés à une altération de la qualité de vie.Discussion.– La plupart des études publiées ont été réaliséessur des faibles effectifs allant de 20 à 55. Les tranches d’âgessont celle rencontrée dans la littérature africaine. Les diffi-cultés de communiquer sont différemment rapportées selonles études. Peu de patients reprennent leur travail. L’influencedu niveau intellectuel n’a pas été rapportée dans la littéra-ture, tandis que l’âge est un facteur indépendant courammentrapporté.Conclusion.– L’aphasie après un AVC est fréquente, avec unimpact sur la qualité de vie, surtout la reprise d’une acti-vité professionnelle, et la communication ; plus encore chezle sujet âgé ou ceux ayant un niveau intellectuel bas.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.363

S19

Hématomyélie compliquant une

neurosarcoïdoseBenoit Pegat , Sophie Drapier , Gilles EdanNeurologie, Ponchaillou, CHU, 35000 Rennes, France
Page 2: Hématomyélie compliquant une neurosarcoïdose

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r e v u e n e u r o l o g i q u e

ots clés : Neurosarcoïdose ; Hématomyélie ; IRMntroduction.– Une atteinte médullaire est rarement retrouvéeans la neurosarcoïdose (6 à 10 %). Nous présentons le cas’une patiente de 49 ans atteinte de neurosarcoïdose compli-uée d’une hémorragie intramédullaire spontanée.bservation.– Atteinte d’une sarcoïdose pulmonaire depuis

’âge de 30 ans, cette patiente a développé une neurosarcoï-ose 13 ans plus tard, révélée par un hémi-syndrome de laueue de cheval droit avec méningite lymphocytaire aseptiquet lésion étendu du cône terminal. Traitée par corticothérapie,lle récidive cependant au niveau encéphalique à la décrois-ance des doses. Il persistait des troubles sphinctériens avecutosondages et marchait avec une canne.’histoire récente a débuté par des douleurs au membrenférieur droit, paroxystiques, d’aggravation progressive, avecéficit moteur en quelques jours.’examen clinique initial a révélé un syndrome du cône ter-inal avec monoparésie et hypoesthésie du membre inférieur

roit, Babinski bilatéral, abolition des réflexes droits, aggrava-ion des troubles sphinctériens.’IRM a montré une lésion médullaire hémorragique en regarde T11, avec hypersignal pondéré T2 étendu.on aggravation rapide avec paraplégie de niveau sensi-if T12 malgré de fortes doses de corticoïdes, à conduit à’évacuation chirurgicale de cet hématome intramedullairepontané, sans cellules suspectes à l’examen anatomopatho-ogique.

un an, elle garde une paraparésie prédominante à droite à/5 permettant un déplacement en déambulateur.iscussion.– Les hématomyélies sont classiquement secon-aires à des malformations artério-veineuses et veineuses oues angiomes caverneux [1]. Les hémorragies spontanées dans

a neurosarcoïdose sont rares, quelques cas ont cependanttés décrits au niveau cérébral [2–4]. Waubant et al. rapportenta présence de dépôts d’hémosidérine dans une neurosarcoï-ose découverte sur une lésion médullaire [5].onclusion.– Cette hématomyélie reste donc un cas excep-ionnel de saignement d’un granulome situé à proximité deésions cicatricielles d’un précédent épisode inflammatoire’une neurosarcoïdose.

nformations complémentaires.–eferences Leys D.avrnic DV.ipri S.akdouki GK.auban E.

oi:10.1016/j.neurol.2012.01.364

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acteurs prédictifs de réponse au traitement paridocaïne intraveineuse des douleurseuropathiques irréductiblesirginie Piano a, Julien Quetel b, Olivier Rabary a,ilou-Daniel Drici c, Michel Lanteri-Minet a

DETD, CHU de nice, 06103 Nice 1, FranceSanté publique, CHU de nice, 06103 Nice 1, FrancePharmacologie, CHU de nice, 06103 Nice 1, France

ots clés : Douleur neuropathique ; Lidocaïnentraveineuse ; Facteurs prédictifsntroduction.– La lidocaïne intraveineuse (LIV) possède un effetntalgique sur les douleurs neuropathiques (DN). Les facteurs

rédictifs de réponse sur une large population n’ont pas éténcore étudiés.bjectifs.– L’objectif principal était d’évaluer le soulagementes DN et les facteurs prédictifs de réponse. Les objectifs

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secondaires étaient l’évaluation de l’impression clinique auchangement du patient et la sécurité d’emploi.Méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective en ouvert. Lescritères d’inclusion étaient les patients souffrant de DN irré-ductibles. L’indication était posée en réunion de concertationpluridisciplinaire. Le traitement consistait en l’administrationde LIV durant 5 jours consécutifs sur 2 heures à 3, puis 5 mg/kgsous surveillance cardiotensionelle. Les données d’efficacité,de sécurité et de satisfaction du patient ont été collectées.L’analyse des données a été réalisée sur SPSS 16.0.Résultats.– Cent soixante et un patients ont été inclus. Unediminution de 30 % de la douleur a été observée chez81/161 patients (52,8 %) et de 50 % chez 65/161 (40,4 %). Lesfacteurs prédictifs positifs de réponse étaient l’étiologie (radi-culalgies, p = 0,037) et la lidocaïnémie élevée à j1 (p = 0,040),la composante « douleur évoquée » semble être un facteurnégatif. Quatre vingt-six patients sur cent soixante et un ontsouffert d’événements indésirables mineurs (56 %) et 40 sesont sentis fortement améliorés après le traitement (30 %).Discussion.– C’est la première étude étudiant les facteursprédictifs de réponse sur une population importante. Lesdouleurs périphériques répondent mieux au traitement,conformément à la littérature. La composante douleur évo-quée semble être un facteur prédictif négatif, mais doit encoreêtre confirmé. La sécurité d’emploi est satisfaisante en rai-son de l’avis cardiologique systématique. L’amélioration surl’intensité de la douleur a une pertinence clinique.Conclusion.– Les facteurs prédictifs positifs sont l’étiologie et lalidocaïnémie à j1. La composante « douleur évoquée » sembleêtre un facteur négatif.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.365

S21

Encéphalite de Bickerstaff chronique, uneréalité ?Mathilde Renaud a, Jérôme Aupy b, Jean-Baptiste Chanson b,Nathalie Philippi a, Nicolas Collongues b, Jérôme De Seze b,Frédéric Blanc a

a Centre mémoire de recherche et de ressources, hôpital deHautepierre, 67200 Strasbourg, Franceb Service de neurologie, hôpital de Hautepierre, 67200 Strasbourg,France

Mots clés : Anti-gangliosides ; Encéphalite auto-immunechronique ; BickerstaffIntroduction.– L’encéphalite de Bickerstaff est une affectionpost-infectieuse rare correspondant à une rhombencéphaliteaiguë avec dissociation albumino-cytologique, anticorps anti-gangliosides et évoluant habituellement en poussée unique.Observation.– Nous rapportons le cas d’un homme caucasiende 44 ans (dossier No 1454384) qui présenta lors d’un voyageau Sénégal un épisode de diarrhée fébrile. À son retour,d’autres symptômes apparurent : somnolence, ralentissementpsycho-moteur, manque du mot, arthralgies, myalgies dif-fuses avec faiblesse des 4 membres, ataxie proprioceptive.Le diagnostic d’encéphalite de Bickerstaff fut posée devantces éléments : altération de la vigilance, troubles cognitifs detype sous-corticaux-frontaux, troubles sensitivo-moteurs des4 membres, dissociation albumino-cytologique avec hyper-protéinorachie à 0,80 g/L, anticorps anti-gangliosides positifs(IgG anti GD1a, IgM anti-GD1b, IgM anti-GM1), coproculturepositive à campylobacter jéjuni. L’IRM était normale tandis quele SPECT montrait des hypoperfusions frontales et temporales

internes bilatérales. Un traitement par immunoglobulinespolyvalentes intraveineuses (IgIV) permit une améliorationtransitoire de 2 mois, suivie d’une récidive de la sympto-matologie initiale, avec notamment une altération cognitive