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Une Fondation pour notre Patrimoine A Foundation for our Heritage Saint Martin de Tours Saint Martin of Tours SAINT-MARTIN SINT-MAARTEN N o 3 décembre 2009 CHRISTMAS OUR WAY... Le plus ancien village des Antilles The oldest of Antillean villages

HERITAGE 3

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La revue du patrimoine de Saint Martin. Saint Martin's heritage magazine

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Une Fondation pour notre PatrimoineA Foundation for our Heritage

Saint Martin de ToursSaint Martin of Tours

SAINT-MARTIN

SINT-MAARTEN

No 3 décembre 2009

CHRISTMASOUR WAY... Le plus ancien village des Antilles

The oldest of Antillean villages

ethnic tendencycollection de vêtements

en vente exclusive au Musée de Saint-Martin

new fashion wearavailable only

at Saint-Martin Museum

And this one makes three ! The time has now come for you to discover our December edition devoted to the Saint Martin cultural heritage. You are more and more numerous to encourage us and we thank you for this. We nevertheless wish to remind everyone that the free distribution of our magazine is only made pos-sible due to the fi nancial participation of our sponsors who, they also, must be associated to our success. In this Heritage edition, we devote a long article to the oldest village of the West Indies, discovered on our island, at Hope Estate. The most ancient ceramics made by man were brought to light there. Our cultural heritage is also our traditions. Those surrounding the Christmas celebrations are of special importance, in a very Christian Antillean society. Share with us the Saint-Martin way of celebrating Christmas by reading Julo’s, Dean’s and Elo’s memories of days past. Finally, discover the Patrimony Foundation, an associa-tion of public use which has just settled on Saint Martin and which, in future, should enable the gathering of funds in order to restore our ancient buildings, private or public. A delegation will be present at the Cham-ber of Commerce at 6 p.m., on December 22nd, to disclose the advantages offered by the Foundation. A subscription will be launched to restore the old prison, a protected historical monument housing the Saint Martin Museum. Pleasant reading and a Merry Christmas to all !

C. Henocq

SOMMAIREHope Estate,Le plus ancien village des AntillesHope Estate,the oldest of Antillean villages Pages 2 à 6

Noël à notre façon….Christmas our way…. Pages 7 à 9

La Fondation du Patrimoine s’installe a Saint-MartinThe French Patrimony Foundation sets up a branch on Saint-Martin

Pages 10 à 12

EDITO

HERITAGESaint-Martin/Sint Maarten

Editeur : Association Archéologique

Hope EstateBP 507, Marigot,

97150 Saint Martin0690 56 78 92

E-mail : [email protected] de publication/

rédaction : Christophe Hénocq Photographies :

Hervé Baïs / A.A.H.E.Service commercial :

0690 50 14 12Maquette et Graphisme :

Traduction : I. Fenoll

Impression : PRIM Caraïbes05 90 29 44 87

www.museesaintmartin.e-monsite.com

La reproduction même partielle de tout article, photo et publicité parus dans HERITAGE est interdite sauf accord. La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou repro-duction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellec-tuelle).

Et de trois! Voilà venu pour vous le temps de découvrir notre édition de décembre consacrée au patrimoine de Saint Martin. Vous êtes de plus en plus nombreux à nous témoigner vos encouragements et nous vous en remercions. Nous tenons cependant à rappeler à tous que la distribution gratuite de notre revue n’est rendue possible que grâce à la participation fi nancière de nos sponsors qui doivent eux aussi être associés à notre succès. Dans ce numéro d’Heritage, nous consacrons un long article au plus ancien village des Antilles, découvert dans notre île, à Hope Estate. Les plus anciennes céramiques fabriquées par l’homme y ont été mises au jour. Notre patrimoine, c’est aussi nos traditions. Celles qui entourent les fêtes de Noël revêtent une importance toute particulière, dans une société antillaise très chrétienne. Découvrez dans nos pages notre façon de célébrer Noël à la saint-martinoise en lisant les témoignages de Julo, Dean et Elo. Enfi n, découvrez la Fondation du Patrimoine, une association reconnue d’utilité publique qui vient de s’implanter à Saint Martin et qui devrait à l’avenir permettre de lever des fonds dans le but de restaurer nos anciennes bâtisses, privées ou publiques. Une délégation sera présente à la Chambre interprofessionnelle le 22 décembre à 18h pour exposer les avantages offerts par la fondation. Une souscription sera lancée pour restaurer l’ancienne prison, monument historique protégé qui abrite le Musée de Saint Martin. Bonne lecture, et Joyeux Noël à tous !

Suc à coco

The « Hope » sugar factory loca-ted in Grand-Case was built a little after 1772 by John Brysson, a Scottish wine merchant in Philips-burg. This vast property produced small quantities of sugar, as well as cotton. Some land was also devoted to livestock breeding. To-day, these previously farmed land lots have given way to an indus-trial and business area called «Hope Estate».

An unpublished discoveryOn the «Hope Estate» land, an unsuspected discovery took place in September 1986 during the construction of a trail leading to a natural plateau located near a gully in which fresh water still fl ows abundantly. That September Sunday, Michel Petit, son of Hu-bert Petit, owner, was coming to inspect the progress of levelling works. At the foot of a hundred-year-old tamarind tree, he disco-vered hundreds of ceramic frag-ments, shells, carved stones, and even human skeleton remains. Michel and his brother François were both fascinated by anything regarding history and prehistory of Saint-Martin and very soon,

the quality of the decoration on the ceramic fragments surprised

them. The presence of pots pain-ted in white on red, the quality and diversity of the dish shapes, the engraved decorations and hand-made baked clay fi gurines are much more sophisticated than the

few fragments discovered prior to that on other Saint Martin sites. These are decorations compa-rable to those discovered on other Caribbean islands and are attribu-ted to the « Saladoïd » series, co-ming from the village of Saladero,

on the shores of the Orinoco river, the delta of which fans out into

- 600

Début de la civilisation des indiens Anasazis dans le Sud-Ouest américain.Beginning of the Anasazi Indian civilisation in South-West America

2

HOPE ESTATE, The oldest of Antillean villages

Le site archéologique de Hope EstateHope Estate archaeological site

Fouilles à Hope EstateExcavations at Hope Estate

Figurine modelée en forme de chien. 350 av. JC

Dog shaped fi gurine. 350 B.C.

- 598

Le dernier état hébreu est envahi par les Babyloniens (Nabuchodonosor roi de Babylone)The last Hebrew state is invaded by the Babylonians (Nabuchodonosor King of Babylon)

- 594 Solon devient archonte d’Athènes.Solon becomes legal head of the Athens government.

- 562

Mort de Nabuchodonosor, roi de Babylone.Death of Nabuchodonosor, king of Babylon.

- 560 - 551 Naissance de Confucius en Chine.Birth of Confucius in China.

- 542

La Babylonie s’effondre sous les coups portés par Cyrus.Babylonia collapses under attack by Cyrus.

- 539

Début du Néoindien récent, occupation Huecan Saladoïde à Hope Estate.Beginning of the recent Neo-Indian period, Huecan Saladoïd occupation of Hope Estate

Cyrus, roi des rois, fonde l’Empire perse.Cyrus, king of kings, founds the Persian Empire.

- 538

Les Perses (Cyrus) s’emparent de l’empire babylonienThe Persians (Cyrus) take hold of the Babylonian Empire.

HOPE ESTATE, Le plus ancien village des Antilles

L’habitation sucrerie « Hope », si-tuée à Grand-Case a été construite peu après 1772 par John Brys-son, d’origine écossaise, négo-ciant à Philipsburg. Cette grande propriété produisait du sucre en petites quantités, ainsi que du co-

ton. Certaines terres étaient éga-lement consacrées à l’élevage. Aujourd’hui, ces terres autrefois cultivées ont laissé place à une zone artisanale et commerciale baptisée « Hope Estate ».

Une découverte inédite C’est sur les terres de «Hope Estate» qu’une découverte inédite eut lieu en septembre 1986 au cours de la construction d’une piste menant sur un plateau natu-rel situé à proximité d’une ravine ou l’eau douce coule encore en abondance. Ce dimanche de sep-tembre, Michel Petit, fi ls d’Hubert Petit, propriétaire, vient inspecter l’avancée des travaux de terrasse-ment. Au pied d’un tamarinier cen-tenaire, il découvre des centaines de fragments de céramiques, co-quillages, pierres taillées, et même des ossements humains. Michel et son frère François sont tous

deux passionnés par tout ce qui touche à l’histoire et la préhistoire de Saint Martin et très vite, la qua-lité des décors sur les fragments de céramique les surprend. La présence de pots peints en blanc sur rouge, la qualité et la diversité

des formes des plats, les décors incisés et les fi gurines modelées en terre cuite sont beau-coup plus sophistiqués que les quelques frag-ments déjà découverts sur d’autres sites de Saint Martin. Il s’agit de décors comparables à ceux découverts dans d’autres îles cari-béennes et attribués au style « Saladoïde», issu du village de Saladero, sur les bords du fl euve Orénoque dont le delta se jette dans la mer des Caraïbes, face à l’île de Trinidad. Les hommes et les femmes qui pro-duisaient ces poteries s’installèrent sur l’île de Trinidad, près de Cedros vers 250 avant J.C. et se répendirent dans les Antilles jusqu’à Puerto-Rico

en 100 avant J.C.L’importance de la dé-couverte est immense. Tant par la superfi cie du site que par sa position géographique unique, sur un plateau culmi-nant à 50 mètres au-dessus du niveau de la mer, que par la qualité des objets. Ces poteries «Saladoïdes » sont beau-coup plus anciennes que celles connues sur l’île et la communauté des archéologues de la Ca-raïbe estime qu’elles fu-rent transportées dans nos îles au début de l’ère chrétienne. Le site est baptisé «Hope Es-tate» et l’idée de créer

une association dont le but serait d’organiser des fouilles à Saint

Martin commence à faire son chemin. L’association sera baptisée Association Archéo-logique Hope Estate et sera également à l’origine de la création du Musée de Saint Mar-tin en 1991. Q u e l q u e s m o i s après

la surprenante découverte, Jay Haviser, archéologue d’origine américaine et travaillant pour l’Ins-titut d’Archéologie et d’Anthropolo-gie des Antilles néerlandaises est en mission de prospection sur l’île de Saint Martin. Le but de son sé-jour de six semaines est d’invento-

rier l’ensemble des sites connus sur l’île et d’en découvrir de nouveaux. Haviser obtient du propriétaire la permission de réaliser un sondage de 1 m2 sur le plateau de Hope Es-tate. Lors de cette première inves-tigation scientifi que, Jay Haviser note à Hope Estate, la présence de céramiques particulières, ressem-blant étrangement à des fragments découverts dans l’île de Vieques à l’Est de Puerto-Rico, près de la Hueca. Déjà les archéologues por-toricains ont signalé la présence de

ces poteries décorées d’incisions curvilignes, de ponctuations et de

zones de hachures croisées. Ces poteries sont dési-

gnées comme sé-rie «Huecoïde» ou «Huecan Saladoïde». A

Vieques, ces f r a g m e n t s datent de 160

ans avant J.C.; Haviser obtient

deux datations au carbone 14 si-

tuées entre 325 et 290 Avant J.C., fai-

sant remonter à 300 ans avant le début de l’ère chrétienne,

l’introduction de céra-miques dans le nord des Antilles.

une campagne de fouilles sans précédentEntre 1993 et 2000, l’Association archéologique Hope Estate va dé-marrer une campagne de fouilles sans précédent, tout d’abord diri-gée par Christophe Henocq, puis

par Dominique Bonnissent, qui publiera en 2008 une thèse de 900 pages intitulée : Archéologie précolombienne de l’île de Saint Martin, Petites Antilles (3300 BC – 1600 AD), dans laquelle fi gure une analyse complète des recherches menées à Hope Estate. Ces fouilles programmées, supervisées par le service archéologique de la D.R.A.C. de Guadeloupe, feront intervenir une trentaine d’archéolo-gues venus des îles de la Caraïbe, des Etats-Unis, de Grande-Bre-

the Caribbean Sea, facing the island of Trinidad. The men and women producing these potteries settled on the island of Trinidad, near Cedros around 250 B.C.

and spread out throughout the West Indies extending to Porto-Rico in the year 100 B.C. The importance of the disco-very is enormous, as much by the area of the site as by its unique geographical p o -sition, on a p l a -

teau culmi-nating at 50 metres above sea level, as by the quality of the ob-jects. These « Saladoïd » potte-ries are much older than those

known on the island and the Caribbean archaeological com-munity considers that they were brought to our islands

early during the Christian era. The site is na-

med « Hope Estate » and the creation of an association the aim of which would be to set up excavations on Saint Martin gains ground. The association is named Hope Estate Archaeological Association and

will also be the s t a r t i n g

point of

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logique Hope Estate et sera également à l’origine de la création du Musée de Saint Mar-tin en 1991. Q u e l q u e s m o i s après

la surprenante découverte, Jay

Ces poteries sont dési-gnées comme sé-rie «Huecoïde» ou «Huecan Saladoïde». A

Vieques, ces f r a g m e n t s datent de 160

ans avant J.C.; Haviser obtient

deux datations au carbone 14 si-

tuées entre 325 et 290 Avant J.C., fai-

sant remonter à 300 ans avant le début de l’ère chrétienne,

l’introduction de céra-miques dans le nord des Antilles.

une campagne near Cedros around 250 B.C.

early during the Christian era. The site is na-

Martin, Petites Antilles (3300 BC – 1600 AD), dans laquelle fi gure une analyse complète des recherches menées à Hope Estate. Ces fouilles programmées, supervisées par le service archéologique de la D.R.A.C. de Guadeloupe, feront intervenir une trentaine d’archéolo-

unique geographical p o -sition, on a p l a -

teau culmi-nating at 50 metres above sea level, as by the quality of the ob-

will also be the s t a r t i n g

point of

Figurine modelée zoomorphe à l’intérieur d’un bol incisé

Modeled fi gurine inside an incised bowl

La Hueca

Jay Haviser étudiant le matérielJay Haviser studying theartifacts

Cyrus, roi des rois, fonde l’Empire perse.Cyrus, king of kings, founds the Persian Empire.

- 531

Naissance du prince Siddhârta Gautam (Bouddha, l’Illuminé) Birth of Prince Siddhartha Gautama (Buddha, the Enlightened One)

- 517Mort de Lao Tseu, fondateur du taoïsme en Chine. Death of Lao Tseu, founder of Taoism in China.

- 500

Age d’or de la civilisation grecque. Construction du Parthénon à AthènesThe golden age of the Greek civilisation. Building of the Parthenon in Athens.

- 479

Mort de Confucius en Chine.Death of Confucius in China.

- 476

Athènes rassemble la Grèce dans la ligue de Délos.Athens unites Greece in the Delos league.

- 461Début du règne de Périclès.Beginning of Pericles’ reign.

- 460

Hannon, amiral carthaginois, reconnaît les côtes de l’Afrique occidentale et fonde plusieurs comptoirs au Maroc avec une colonisation durable sur la frange côtière.Hannon, Carthaginian admiral, recognizes the West African coastline and founds several trading posts in Morocco with a long-lasting colonisation of the coastal area.

- 449 Guerre entre les Romains et les SabinsWar between the Romans and the Sabines.

Queue de plat decorée d’incisions

curvilignes - Vessel tail decorated with curvilinear incised lines

Plat Huecan Saladoïde Huecan sladoïd dishLa Hueca

- 440

Les Hébreux font de la Bible, la loi de leur communauté.The Hebrews make the Bible their community’s law.

tagne, de France et de Hollande, ainsi qu’une cinquantaine de béné-voles. Pendant 8 ans, les équipes de spécialistes se relaient sur le

chantier de fouilles, 2 mois par an, et confi rment l’existence de niveaux profonds et anciens, ren-fermant des céramiques « Huecan Saladoïdes » datées de 560 ans avant J.C. Cette date est actuel-lement la plus an- cienne jamais obtenue dans tout l’arc antillais

pour des niveaux contenant des céramiques, faisant de Hope Es-tate, le plus ancien village amérin-dien connu de toutes les Antilles.

Les plus anciennes céramiques des AntillesCes céramiques et les niveaux

qui les contiennent inaugurent les occupations du Néoindien ancien de Saint Martin. Sans entrer dans le détail des formes de récipients caractérisant le « Huecan Sala-doïde », on constate tout d’abord une grande fi nesse dans la pâte et le dégraissant utilisé, mais aussi une faible épaisseur des parois des céramiques. Les décors consistent en des incisions et can-

nelures représentant des motifs g é o m é -

an unprecedented an unprecedented an unprecedented excavation campaignexcavation campaignexcavation campaign

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tout l’arc une grande fi nesse dans la pâte et le dégraissant utilisé, mais aussi une faible épaisseur des parois des céramiques. Les décors consistent en des incisions et can-

nelures représentant des motifs

obtenue dans antillais

D. Bonnissent à Hope EstateD. Bonnissent at Hope Estate

Le poste de tamissageThe sieving station

g é o m é -

Tessons décorés d’incisions et de ponctuations - Pot shards decorated with

incised lines and punctuations

Décors Huecan-

Saladoïdes Huecan-Saladoïd

decorations

- 428Remise en vigueur de la loi de Moïse en Israël. Naissance du judaïsme.Re-instatement of Moses’ law in Israel. Birth of Judaism.

- 410

Naissance de Diogène en Grèce.Birth of Diogenes in Greece.

- 399Socrate est condamné à boire la ciguëSocrates is condemned to drink the hemlock.

- 395

Les Romains battent les Etrusques.The Romans beat the Etruscans.

Socrate est condamné à boire la ciguë.- 390

Les ancêtres des Gaulois envahissent le Latium et occupent Rome.The Gallic’s’ ancestors invade the Latium region and occupy Rome.

- 356 Naissance d’Alexandre le Grand, héritier du royaume de la Macédoine.Birth of Alexander the Great, heir of the Macedonian kingdom.

- 334 Alexandre débarque près de Troie et écrase successivement deux armées perses. Alexandre conquiert l’Asie.Alexander disembarks near Troy and crushes two Persian armies one after ano-ther. Alexander conquers Asia.

- 322

Alexandre Le Grand rentre à Jérusalem.Alexander the Great enters Jerusalem.

Alexandre débarque près de Troie et écrase successivement deux armées perses. Alexandre conquiert l’Asie.Alexander disembarks near Troy and crushes two Persian armies one after ano-ther. Alexander conquers Asia.

triques symboliques, rehaussés de zones de ponctuations ou de hachures croisées. Ces zones hachurées ont pu être réalisées avant l’application d’une poudre de coquillages, permet-tant de colorer cer-taines parties des pots en blanc. Les modelages sont courants, de forme zoo-morphe (re-présentat ion animale) ou an th ropomorphe (représentation humaine) et sont parfois appliqués sur des vases naviformes présentant une tête modelée d’un coté et un bord plat décoré d’incisions et de papules de l’autre. Ces vases sont souvent perforés de deux trous, situés sous la fi gurine modelée, interprétés comme des orifi ces servant à inha-ler le jus de tabac. A Hope Estate, les fragments récoltés sont en gé-néral de petite taille et les formes entières sont rares. La présence de platines, sortes de grands disques de poterie utilisés pour la cuisson

de la galette de cassave attestent l’existence de pratiques agricoles et de l’introduction du manioc comme a l i m e n t végé ta l d e

base dès 550 ans avant J.C. Parmi

les fi gurines modelées appliquées sur les vases, les nombreuses re-présentations de chiens indiquent que cet animal était déjà domesti-qué et que ces populations lui ac-cordaient une attention particulière. L’emblème du Musée de Saint Martin représente l’une de ces fi -gurines datée de 350 avant J.C. A ces céramiques sont associées de nombreuses parures sculptées dans des coquillages, des outils en pierre, en os, mais aussi des pendeloques sculptées dans des pierres semi-précieuses et des

The oldest ceramics The oldest ceramics The oldest ceramics of the Antillesof the Antillesof the Antilles

Décor en zone hachurée - Zo-ned incised crosshatch decoration

Fragment de vase à 2 trous Piece of a «Two holes» vase

Alexandre débarque près de Troie et écrase successivement deux armées perses. Alexandre conquiert l’Asie.Alexander disembarks near Troy and crushes two Persian armies one after ano-ther. Alexander conquers Asia.

Alexandre Le Grand rentre à Jérusalem.Alexander the Great enters Jerusalem.

- 300 Le mathématicien grec Euclide d’Alexandrie décrit le nombre d’or.The Greek mathematician, Euclid of Alexandria, defi nes the golden section.

- 290

Fondation du musée d’Alexandrie en Grèce.The museum of Alexandria is founded in Greece.

- 275Pyrrhus, roi grec, est défait par les RomainsPyrrhus, Greek king, is defeated by the Romans.

- 218 2e guerre punique. Hannibal franchit les Alpes avec ses éléphants pour attaquer les Romains.2nd Punic war. Hannibal crosses the Alps with his elephants to attack the Romans.

- 196

Age de la « pierre de Rosette » en Egypte.Age of the « Rosetta stone » in Egypt.

- 125

Les Romains s’installent dans le sud de la France.The Romans settle in Southern France.

- 100

Naissance de Jules César.Birth of Julius Caesar.

Début de l’occupation Cedrosan Saladoïde a Hope Estate.Beginning of the Cedro-san Saladoïd occupation of Hope Estate.

-73Révolte de 70.000 esclaves en Italie. Spartacus, soldat vaincu puis esclave résiste victorieusement à l’Empire romain.Revolt of 70.000 slaves in Italy. Spartacus, a defeated soldier having been enslaved, victoriously fi ghts the Roman Empire.

Isabelle Evasion et Saint-Martin Evasion

contribuent à la préservation du patrimoine de Saint-Martin.

minéraux, représentant des fi gu-rines en forme de grenouille ou de femmes. Sur l’île de Vieques, des amulettes représentant un condor tenant une tête humaine dans ses serres semblent indiquer une ori-gine andine de ces populations.

Une population issue du VenezuelaPendant les années 90, nombre d’archéologues travaillant dans la Caraïbe vont s’attacher à identifi er d’autres sites d’occupation de ces populations. Des céramiques com-portant des décors similaires ont été observées à Puerto-Rico, sur les sites de Punta Candelero et El Convento, mais aussi en Guade-loupe sur le site de Morel I et au-tour de Basse-terre, à Folle Anse, à Marie Galante, et à Montserrat sur le site de Trants. Sur le conti-nent, ce sont deux grands noms de l’archéologie antillaise, Cruxent et Rouse, qui décrivent pour la pre-mière fois des céramiques com-portant des décors comparables à ceux des premiers potiers de Hope Estate, près de Rio Guapo, dans la région du Rio Chico sur la côte oc-cidentale du Venezuela. Les frag-ments de céramiques découverts sur les berges du fl euve sont usés,

roulés, mais leurs décors sont si-milaires à ceux des céramiques antillaises. Les datations obtenues au Venezuela sont entre 310 et 335 après J.C., bien postérieures à celles de Hope Estate. Les frag-ments décrits par Cruxent sont probablement issus d’un site remanié et perturbé par les crues du fl euve, mais cette découverte atteste de l’origine sud améri-caine de ces pre-miers potiers des îles antillaises.Après 8 années de recherches sur le site de

Hope Estate, nous pouvons af-fi rmer, que les premiers horticul-teurs-potiers ayant migré à partir des côtes du Venezuela se sont installés à Saint Martin il y a plus de 2500 ans. Le premier village amé-rindien des Antilles restera habité pendant plus de 1000 ans, l’occu-pation «Cedrosan Saladoïde» fai-sant suite au « Huecan Saladoïde » entre 100 avant J.C. et 700 ans après J.C.

A population stemming A population stemming A population stemming from Venezuelafrom Venezuelafrom VenezuelaA population stemming from VenezuelaA population stemming A population stemming A population stemming from VenezuelaA population stemming from VenezuelaA population stemming from VenezuelaA population stemming A population stemming A population stemming from VenezuelaA population stemming

Amulettes en PierreStone Amulets

Figurine zoomorpheZoomorphic fi gurine

- 58

Conquête de la Gaule par Jules César.Conquest of Gaul by Julius Caesar.

6

- 52 Siège d’Alésia. Vercingétorix se rend à César.Siege of Alesia. Vercingetorix surrenders to Caesar.

Figurine zoomorpheZoomorphic fi gurine

- 44

Assassinat de Jules César par des partisans de la république, dont Brutus, son fi ls adoptif.Assassination of Julius Caesar by supporters of the republic, one of whom is Brutus, his adopted son.

- 30Invasion des Romains en Egypte. Suicide de Cléopâtre, dernière reine d’EgypteInvasion of Egypt by the Romans. Cleopatra, last queen of Egypt, commits suicide.

- 27

Octavien devient empereur sous le nom d’Auguste.Octavius becomes Emperor under the name of Augustus.

Invasion des Romains en Egypte. Suicide de Cléopâtre, dernière reine d’EgypteInvasion of Egypt by the Romans. Cleopatra, last queen of Egypt, commits suicide.

- 6 Auguste fait de ses petits-fi ls, Caius César et Lucius César, ses héritiersAugustus names his grandchildren, Caius Caesar and Lucius Caesar, his heirs.

- 5

Naissance de Jésus, en Palestine.Birth of Jesus, in Palestine.

Auguste fait de ses petits-fi ls, Caius César et Lucius César, ses héritiersAugustus names his grandchildren, Caius Caesar and Lucius Caesar, his heirs.

Naissance de Jésus, en Palestine.

Mort d’Hérode Le Grand, roi des Juifs. Partage de son royaume entre ses trois fi ls qui se déchirent.Death of Herod the Great, king of Jews. Sharing of his kingdom amongst his three sons who fi ght for domination.

- 4

Noël à notre façon...Le temps de Noël est arrivé et tous sont affairés à préparer les fêtes de fi n d’année. Le 25 décembre qui à l’origine fêtait le solstice d’hi-ver et le rallongement des jour-nées ensoleillées, fête depuis le 4ème siècle la naissance de Jésus Christ. De la tradition du sapin, ve-nue d’Alsace, au père Noël inventé par coca-cola et inspiré de Saint Nicolas, Noël est une fête chargée de multiples symboles accumulés au fi l des siècles. Dans de nom-breux pays, Noël va être célébré, de différentes manières, selon les cultures et les régions. Afi n de re-constituer le déroulement du Noël traditionnel saint-martinois, nous avons rencontré trois personnages hauts en couleur, Dean Hodge de Colombier, Jules Choisy et El-frida Gumbs, épouse Fleming, dite «Elo», tous deux de Quartier d’Or-léans. Ils nous ont raconté le Noël de leur enfance.Jules CHOISY : Nous étions une bande de garçons, à peu près une dizaine et nous montions très tôt le matin, pour ramener des Christ-mas trees à nos familles. Il y avait quelques familles qui avaient des

Mort d’Hérode Le Grand, roi des Juifs. Partage de son royaume entre ses trois fi ls qui se déchirent.Death of Herod the Great, king of Jews. Sharing of his kingdom amongst his three sons who fi ght for domination.

Christmas time has come again and everyone is busy preparing the end of year celebrations. De-cember 25th was originally ce-lebrating the winter solstice and the prolongation of sunny days, and since the 4th Century it ce-lebrates the birth of Jesus Christ. From the Christmas tree tradition,

fi rst practiced in Alsace, to Santa Klaus promoted by Coca-Cola an inspired by Saint Nicho-las, Christmas is a celebration bearing many symbols accu-mulated along the centuries. In many countries, Christmas will be celebrated, in different ways, according to the cultures and re-

gions. In order to reconstitute the unfolding of the traditional Saint-Martin Christmas, we met with

three special people, Dean Hodge from Colombier, Jules Choisy and Elfrida Fleming, known as «Elo», both from French Quarter. They told us about their childhood Christmas. Jules CHOISY: We were a group of boys, about ten of us and we would get up very early in the mor-ning, to bring back Christmas trees to our families. A few families had plastic pine trees they received from the United States. For the others, it was a local tree that we were in charge of delivering. As a reward, they either gave us pies or a piece of pudding and lemonade from Anguilla. Concerning the de-corations, there were small shops selling garlands, but there weren’t that many so we made decora-tions with what we had around. We received a toy, sometimes two but no more. The toys were very often imported from the Uni-ted States or Puerto Rico, sent by our parents from over there. I re-member a parent always sending us a crate of old, already broken, toys, and we would repair them.

Jules Choisy - Quartier d’Orléans

Noël à notre façon...Le temps de Noël est arrivé et tous sont affairés à préparer les fêtes de fi n d’année. Le 25 décembre qui à l’origine fêtait le solstice d’hi-ver et le rallongement des jour-nées ensoleillées, fête depuis le 4ème siècle la naissance de Jésus Christ. De la tradition du sapin, ve-nue d’Alsace, au père Noël inventé par coca-cola et inspiré de Saint Nicolas, Noël est une fête chargée de multiples symboles accumulés au fi l des siècles. Dans de nom-breux pays, Noël va être célébré, de différentes manières, selon les cultures et les régions. Afi n de re-constituer le déroulement du Noël traditionnel saint-martinois, nous avons rencontré trois personnages hauts en couleur, Dean Hodge de Colombier, Jules Choisy et El-frida Gumbs, épouse Fleming, dite «Elo», tous deux de Quartier d’Or-léans. Ils nous ont raconté le Noël de leur enfance.Jules CHOISY : Nous étions une bande de garçons, à peu près une dizaine et nous montions très tôt le matin, pour ramener des Christ-mas trees à nos familles. Il y avait quelques familles qui avaient des

sapins en plastique qu’elles re-cevaient des Etats-Unis. Pour les autres, c’était un arbre local que nous étions chargés de livrer. En récompense, on nous donnait soit des tartes soit un morceau de pou-ding et de la limonade d’Anguilla. Pour les décorations, il y avait des petites boutiques qui vendaient

des guirlandes, mais il n’y en avait pas beaucoup. Alors on fabriquait les décorations avec les moyens du bord. On recevait un jouet, par-

Christmas our way…

fi rst practiced in Alsace, to Santa Klaus promoted by Coca-Cola an inspired by Saint Nicho-las, Christmas is a celebration bearing many symbols accu-mulated along the centuries. In many countries, Christmas will be celebrated, in different ways, according to the

fois deux mais pas plus. Les jouets venaient très souvent des Etats-Unis ou de Porto-Rico, envoyés par nos parents de là-bas. Je me rappelle d’un parent qui nous envoyait tou-jours une caisse de vieux jouets déjà cassés, et nous, on les ré-parait. Deux ou trois semaines

avant Noël, il fallait toujours avoir un jambon de prêt, quelque chose à boire, parce que les gens pas-saient à n’importe quelle heure pour chanter la sérénade ; ça pou-vait être le soir comme le matin. A Marigot, les instruments c’était la guitare, le banjo, et il y avait des petits tambours. Il y avait un petit groupe de Quartier d’Orléans qu’on appelait « Bottle Blows » qui utili-sait des bouteilles coupées avec un petit papier dessus comme instru-ments et ils souffl aient dedans. Les groupes de sérénade venaient de Phillipsburg, Grand-Case, Quartier d’Orléans. Il y avait aussi quelques personnes des églises, des cho-rales qui passaient plus tôt dans la nuit, elles venaient chanter des chansons de Noël, des cantiques. Pour le repas, nos parents avaient des dindes, mon grand-père était agriculteur. On mangeait du riz, de la dinde et des pois de bois ; par contre pour les desserts, il y avait 4 ou 5 personnes qui préparaient les gâteaux à Marigot et le 24, il fallait faire la queue pour être sûr d’em-porter son dessert. Pour les fêtes, on mangeait aussi des sucres à coco. C’est le 24 au soir qu’on fêtait Noël et le 25 bien sûr c’était réservé à l’ouverture des cadeaux. Il fallait visiter la tante, l’oncle qui avait peu être un jouet pour toi. La journée, il fallait nettoyer pour que la maison soit bien propre. Le soir, on sortait pour aller à la messe de minuit. A l’époque des fêtes, on ressentait comme une euphorie dans tout Marigot parce qu’une se-maine avant Noël tous les parents commençaient à préparer à man-ger. Noël pour nous c’était une fête de famille, tu pouvais venir le 25

si tu voulais, mais le 24 ça devait être la famille. Maintenant même le soir du 24 tout le monde sort c’est Noël en boîte de nuit ou au casino. La journée du 25 on mangeait, il y avait les jouets, et le 26 le fameux jour férié. Aucun Saint-Martinois ne travaillait le 26, c’était boxing day ! Dean HODGE : La fête de Noël se préparait plusieurs mois à l’avance. Depuis le mois d’Octobre, on préparait le cake aux fruits secs macérés dans le rhum et on l’enve-loppait dans le papier aluminium. Au début décembre, on récoltait les noix de coco qu’on râpait pour pré-parer les desserts sucrés. On pré-parait aussi des gelées de goyave et des tartes à la banane. Le jour du 24 décembre, nos parents nous envoyaient jouer à l’extérieur. La

cuisine et la maison nous étaient interdites pendant les préparatifs et, le soir venu, on nous envoyait au lit en attendant que Santa Klaus nous dépose nos cadeaux. En ce temps là, à Colombier, il n’y avait que des familles saint-martinoises. La journée du 25 décembre, après avoir ouvert nos présents, on ren-dait visite aux uns et aux autres et on nous offrait à manger des tartes, mais aussi du jambon et on buvait un soda ou un peu de Gua-vaberry. Pour le déjeuner familial de Noël, on mangeait du jambon, de la dinde accompagnée de riz et pois d’Angole, avec des patates douces. Toute la famille se réunis-sait, mais aujourd’hui, c’est une tradition qui se perd. On ne célé-brait pas Thanksgiving autrefois. C’est une fête qui a été importée récemment des Etats-Unis, surtout en partie Hollandaise. Il n’y avait pas de sapins de Noël importés comme aujourd’hui. On utilisait un

Two to three weeks before Christ-mas, one always needed to have a ham ready, something to drink, as people were passing by at any time of day to sing serenades: it could be evening just like mor-ning. In Marigot, the instruments played were the guitar, banjo, and small drums. There was a small music group from French Quarter we called « Bottle Blows » using cut bottles with a small paper on top as instruments and they blew into them. There were bands like that coming from Philipsburg, Grand-Case, and French Quar-ter. There were also a few people from the churches, of the choirs who came earlier in the night; they sang Christmas songs, hymns.

Concerning the lunch, our parents had turkeys, my grandfather was a farmer. We ate rice, turkey and pigeon peas ; on the other hand, for desserts, there were 4 or 5 people preparing cakes in Marigot and on the 24th, one had to line up to be sure to bring back a dessert. We also ate coco-nut sugar cakes.

December 24th in the evening we celebrated Christmas and the 25th of course was reserved to opening the gifts. We had to visit our aunt, our uncle who might also have a gift for us. During the day, we had to clean up so the house would be nice and clean. In the evening, we went out for the mid-night mass.When Christmas was coming, we could feel a kind of happiness in all of Marigot as one week before Christmas all the parents started to prepare the food. Christmas was a family celebration for us, you could come on the 25th if you wanted, but the 24th was a family day. Now even the 24th everyone goes out, it’s Christmas in the nightclubs or at the casino. The day of the 25th we ate, there were toys, and the 26th the famous ho-liday. No Saint-Martiner worked on the 26th, it was Boxing Day!

Dean HODGE: The Christmas celebration was prepared several months in advance. During the month of October, the dried fruit were macerated in rum for the Christmas Fruit Cake and it was wrapped in aluminum foil. Early December, coconuts were gathe-red that we grated to make sweet desserts. We also made guava jelly and banana pies. On Decem-ber 24th, our parents sent us to play outside. The kitchen and the house were forbidden to us during the preparations and come eve-ning, we were sent to bed while Santa Klaus left our gifts in the house. On the day of December 25th, after having opened our presents, we visited others one after another and we were offered pies, but also ham and we drank a soda or a little Guavaberry. For the family Christmas lunch, we ate ham, turkey with rice and pi-geon peas, with sweet potato. All the family gathered together, but today, that tradition is fading out. We didn’t celebrate Thanksgiving before. It’s a celebration imported from the United States recently, especially on the Dutch side. There were no imported Christ-mas trees as there are today. We used a spiny tree which, once cut, could stay alive several days. We went to get trees near Spring and we prepared them several months in advance. There were no tree lights back then. We used shells, fl owers, aluminum foil to decorate the Christmas tree. As of Decem-ber 1st, it was the time for sere-nades. Musical groups and sin-gers walked in the neighborhoods at any time of the evening, knoc-ked at the door and started sin-ging traditional Christmas songs. One had to welcome them, feed them and give them drinks; othe-rwise they’d stay there singing for hours. The instruments played were guitars, quadros, fl utes made with papaya tree branches, shak shaks. It was a time of cele-bration, of exchange and sharing. Today, the serenade tradition is fading out, mostly because some people complain of the noise. Slowly, but surely, our traditions disappear. As far as I can remem-ber, guavaberry always existed on our island. It is mostly found in Colombier valley, and a little in the

lunch, our parents had turkeys, my grandfather was a farmer. We ate rice, turkey and pigeon peas ; on the other hand, for desserts, there were 4 or 5 people preparing cakes in Marigot and on the 24th, one had to line up to be sure to bring back a dessert.

Dean Hodge - Colombier

Liqueur de Guavaberry Guavaberry liqueur

fois deux mais pas plus. Les jouets venaient très souvent des Etats-Unis ou de Porto-Rico, envoyés par nos parents de là-bas. Je me rappelle d’un parent qui nous envoyait tou-jours une caisse de vieux jouets déjà cassés, et nous, on les ré-

arbre épineux qui, une fois coupé, pouvait résister plusieurs jours. On allait chercher ces arbres près de Spring et on les préparait plusieurs mois à l’ avance. Il n’existait pas de guirlandes lumineuses. On utilisait des coquillages, des fl eurs, du pa-pier aluminium pour décorer l’arbre de Noël. Dès le début du mois de décembre, c’était le temps des sé-rénades. Des groupes de musique et de chanteurs se promenaient dans les quartiers à n’importe quelle heure du soir, frappaient à la porte et commençaient à entonner les chants traditionnels de Noël. Il fallait les accueillir, les nourrir et les abreuver, sinon, ils restaient là à chanter pendant des heures. Les instruments étaient des gui-tares des quadros, des fl ûtes fa-briquées avec les branches de papayer, des shak shak. C’était un moment de fête, d’échange et de partage. Aujourd’hui, la tradition des sérénades se perd, essen-tiellement parce que certains se plaignent des nuisances sonores. Lentement, mais surement, nos traditions disparaissent. Autant que je m’en souvienne, le guava-berry a toujours existé sur notre île. On en trouve principalement dans la vallée de Colombier, et un peu aux Terres-Basses. C’est un fruit qui n’a jamais été cultivé à grande échelle, mais à Noël, on avait tou-jours un peu de liqueur de guava-berry. Les gens venaient de partout sur notre propriété au moment de la récolte et repartaient avec de quoi fabriquer la liqueur. On met-tait les fruits à macérer dans le rhum plusieurs mois et on mettait la liqueur à vieillir. Ensuite, il fallait faire un sirop avec du sucre brun et le mélanger au rhum après avoir retiré les fruits en prenant soin de les presser. Certains conservent quelques fruits dans la liqueur. J’ai ici quelques bouteilles qui ont plus de 20 ans d’âge, le rhum, ça conserve ! En tout cas, le vrai, bon guavaberry est dense. Il n’est pas

transparent, c’est diffi cile de voir à travers la bouteille. Ce n’est pas comme le guavaberry industriel. La liqueur est sucrée, on ne sent pas le gout de l’alcool, c’est pour-quoi il faut s’en méfi er sinon, atten-tion au coup de bambou ! L’arbre à guavaberry est adapté à notre climat sec. Il existe deux sortes de Guavaberry : les fruits jaunes, qui sont plus gros, et les fruits violets. On en fait aussi des confi tures qui servent pour les tartes. Une chose est certaine : pendant les fêtes de Noël, quand on visitait des amis, il y avait toujours un peu de liqueur de Guavaberry.Elo : Pour Noël, on préparait des patates douces, des ignames, de la cannelle, de la muscade, de la vanille, du raisin sec et on cuisait un pouding. On n’avait pas de four, on avait un foyer avec du feu en dessous et au dessus du plat. On préparait aussi des journey cakes. Ceux qui avaient des animaux tuaient un cabri et partageaient la viande avec la famille et les voisins. En ce temps là, les gens étaient généreux, ce n’est plus le cas aujourd’hui. On ne mangeait pas autant de dinde. C’était plu-tôt des moutons, des cabris ou du bétail. On allait à Colombier dans les montagnes récolter le guava-berry et on faisait de la liqueur. On faisait aussi du punch au citron. Quand le temps des sérénades arrivait, on ne pouvait plus rentrer dans la maison tellement il y avait de monde qui jouait de la musique, chantait et dansait, nous étions heureux. Il y avait des gens qui ve-naient d’Anguilla et qui marchaient sur des échasses. Le repas de fa-mille se déroulait le 25 décembre. Les enfants débalaient leurs ca-deaux, souvent des vêtements ou une paire de chaussures, parfois, ils recevaient un mouton ou un cabri. Tout le monde assistait à la messe de minuit, on partageait plus. A l’époque, on célébrait déjà le boxing day le 26 décembre.

Lowlands. It’s a fruit that’s never been cultivated on a large scale, but at Christmas, we always had a little guavaberry liqueur. People came from all over to our property at harvest time and left with what they needed to make the liqueur. We put the fruits to macerate in rum for several months and we set the liqueur aside to age. Then, one must make syrup with brown sugar and mix it to the rum after having removed the fruit taking care to press them. Some people keep a few fruits in the liqueur. I have a few bottles here which are more than 20 years of age, rum

preserves! In any case, the true, good guavaberry is dense. It is not transparent; it’s diffi cult to see through the bottle. It’s not like in-dustrial guavaberry. The liqueur is sweet, one doesn’t taste the alco-hol, that’s why one must be care-ful with it, if not, watch out for your sore head! The guavaberry tree is adapted to our dry climate. There are two sorts of guavaberry: the yellow fruit, which are bigger, and the dark ones. We make jams from them which are used in pies. One thing is certain: during the Christmas celebrations, when we visited friends, there was always a

little Guavaberry liqueur. Elo: For Christmas, we prepared sweet potatoes, yams, cinnamon, nutmeg, vanilla, dry raisins and we cooked a pudding. We didn’t have an oven; we had a foyer with fi re below it and above the dish. We also prepared journey cakes. Those who had animals killed a goat and shared with the family and the neighbors. In those times, people were generous; this is not the case today. We didn’t eat as much turkey. It was rather sheep, goats or cattle. We went to Colom-bier in the mountains to gather the guavaberry and we made liqueur.

We also made lime punch. When the time for serenades came along, we couldn’t come into the house there were so many people playing music, singing and dan-cing, we were happy. There were people coming from Anguilla, wal-king on stilts. The family meal took place December 25th. Children opened their gifts, often clothing or a pair of shoes, sometimes they received a sheep or a goat. Eve-ryone attended midnight mass, we shared more. In those times, Boxing Day, December 26th was already celebrated.

Elo - Quartier d’Orléans

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The French Patrimony Founda-tion, which is an independent and private non-profi t body, was created by a law dated July 2nd, 1996 in the aim of promoting the knowledge, pre-servation and highlighting of the French na-tional patrimony. It is concerned with the identifi -cation, the pre-servation and the highlighting of « local patri-mony », which is not a minister of Culture lis-ted or registered cultural heritage. It contributes to the preservation of monuments, buildings, re-markable sets of furniture or elements of natu-ral environment or landscaping endangered, threatened by de-terioration or scattering. It thus contributes to employment, social integration, training and the trans-mitting of know-how in the fi elds of restoration and highlighting cultural heritage and site enhan-cement. Headed by Mr Pascal Gombault, based in French Guya-na, the Foundation has just set up an offi ce on Saint Martin. Heritage magazine met Mr Gombault for an exclusive interview.

Heritage: Mr Pascal Gombauld, you are the regional delegate for the West Indies-French Guyana Patrimony Foundation. Can you explain your role? P. Gombault: The West Indies – French Guyana Cross-Region Delegation was offi cially set up in

2007, two years ago. It is in charge of developing the Patrimony Foundation’s actions throughout

the Region.Heritage: The West Indies – French Guyana regional pole has just been set up. Can you pro-

vide us with a few examples of projects in which the Foundation in-tervened since its establish-ment? P. Gombault: Examples are n u m e r o u s . Since the year 2000, there have been 1676 subscrip-tions and 6607 a p p r o v a l s granted by the Patrimony F o u n d a t i o n on the natio-nal level. In French Guya-

na, we are currently involved in a partnership with the Roura Town Hall for the restoration of the Saint Dominique de Roura church. This restoration project had a cost nea-ring 80.000 Euros. We opened a contribution fund and launched a large appeal for donations. Thanks to this contribution, a company was able to support the municipa-lity with a 10.000 Euros donation. This project succeeded thanks to the donations of 52 contributors. In order to complete this project’s budget, the Patrimony Foundation also attributed a subsidy from its own capital completing public and private donations. Still in French Guyana, but at Saint Laurent du Maroni, the Patrimony Foundation granted its fi rst approval Septem-ber 28th, 2009 for the restoration of a house dating from the penal colony era, in the heart of the city.

This house, located in the village, or colonial city neigh-bourhood, was built on a land lot previously devoted to the reinte-gration of hard labour

prisoners. With its masonry archi-tecture and ground fl oor position, this building undoubtedly dates

THE FRENCH PATRIMONY FOUNDATION SETS UP A BRANCH ON SAINT MARTIN

La Fondation Du Patrimoine, qui est un organisme privé indépen-dant à but non lu-cratif, a été créée par une loi le 02 Juillet 1996 dans le but de promouvoir la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine natio-nal. Elle s’attache à l’identifi cation, à la préservation et à la mise en valeur du «patrimoine de proximité», qui est un patrimoine non classé ou inscrit. Elle contribue à la sauve-garde des monuments, édifi ces, ensembles mobiliers ou éléments remarquables des espaces na-turels ou paysagers menacés de dégradation, de disparition ou de

dispersion. Elle concourt ainsi à l’emploi, à l’insertion, à la forma-tion et à la transmission des sa-voir-faire dans les secteurs de la restauration et de la valorisation du patrimoine et des sites. Dirigée par Monsieur Pascal Gombault, basé en Guyane, la fondation vient de mettre en place une représentation à Saint Martin. Heritage a rencon-tré monsieur Gombault pour une interview exclusive.

Heritage : Monsieur Pascal Gom-bauld, vous êtes le délégué régio-nal de la fondation du patrimoine pour les Antilles-Guyane. Pouvez-vous nous expliquer votre rôle ?

P. Gombault : La Délé-gation Interrégionale des Antilles Guyane

de la Fondation du Patrimoine a été offi ciellement créée en 2007,

soit il y a deux ans à présent. Elle est chargée du développement des actions de la Fondation du Patrimoine dans l’ensemble de la Région. Heritage : Le pôle régional Antilles-Guyane vient tout juste d’être ins-

tallé. Pouvez-vous nous donner quelques exemples de réalisations où la fondation est intervenue de-puis sa mise en place.P. Gombault : Les exemples sont multiples, depuis 2000, il ya eu 1676 souscriptions et 6607 labels attribués par la Fondation du Patri-

moine au niveau national. En Guyane, nous sommes actuel-lement en partenariat avec la Mai-rie de Roura pour la réhabilitation de l’église Saint Dominique de Roura. Cette opération de restauration avait un coût total avoisinant les 80 000 euros. Nous avons ouvert une souscription et lancé un grand appel à don. Grâce à cette sous-cription, une société a pu soutenir la commune par un don d’un montant de 10 000 euros. Ce projet a abouti grâce aux dons de 52 donateurs. Afi n de compléter le budget de cette opé-ration, la Fondation du Patrimoine a également attribué une subven-

soit il y a deux ans à présent. Elle est chargée du développement des actions de la Fondation du Patrimoine dans l’ensemble de la Région. Heritage : régional Antilles-Guyane vient tout juste d’être ins-

L’équipe de la Fondation du Patrimoine Antilles-Guyane - De gauche à droite : Monique Elfort, Pascal Gombauld, Délégué Régional

et Chloé BebronneThe Patrimony Foundation team for French Caribbean – From left to right: Monique Elfort, Pascal Gombauld, Regional Delegate and Chloé Bebronne

vide us with a few examples of projects in which the Foundation in-tervened since its establish-ment? P. Gombault:Examples are n u m e r o u s . Since the year 2000, there have been 1676 subscrip-tions and 6607 a p p r o v a l s granted by the Patrimony F o u n d a t i o n on the natio-

Eglise St. Dominique de RouraSt. Dominique church in Roura

This house, located in the village, or colonial city neigh-bourhood, was built on a land lot previously devoted to the reinte-gration of Maison datant du bagne

House dating from the penal colony

La Fondation Du Patrimoine, qui est un organisme privé indépen-dant à but non lu-

La Fondation Du Patrimoine, qui La Fondation Du Patrimoine, qui La Fondation Du Patrimoine, qui est un organisme privé indépen-La Fondation Du Patrimoine, qui La Fondation Du Patrimoine, qui La Fondation Du Patrimoine, qui

LA FONDATION DU PATRIMOINE S’INSTALLE A SAINT MARTIN

tion sur ses fonds propres afi n de compléter les dons publics et pri-vés. Toujours en Guyane, mais à Saint Laurent du Maroni, La Fon-dation du Patrimoine a octroyé son premier label le 28 septembre 2009 pour la réhabilitation d’une mai-son datant du bagne, au cœur du centre ville. Cette maison, située dans le quartier village, ou ville coloniale, a été construite sur une parcelle anciennement destinée à la réhabilitation des bagnards. Par son architecture en maçonnerie et sa situation en rez-de-chaussée, ce bâtiment date sans aucun doute de la période du bagne. Il semble-rait qu’elle ait servi de hangar pour le stockage de marchandises. La peinture et la toiture étant dégra-dées, il devenait primordial d’effec-tuer des travaux de remplacement de la couverture et de la charpente ainsi qu’un traitement anti termite du bois et un ravalement de fa-çade. La société Biotope et la Mai-rie de Saint Laurent du Maroni ont permis la réalisation de ce projet en soutenant fi nancièrement ce projet. Heritage : La fondation attribue différents labels à des porteurs de projets publics, privés, ou à entre-prises. En quoi consistent ces dif-férents labels ?P. Gombault : Ces moyens d’ac-tions sont au nombre de trois :La Fondation du Patrimoine peut attribuer un label au patrimoine

non protégé et aux sites. Ce label permet à un propriétaire privé ou à une société transparente (type SCI), détenteur d’un bien immobi-lier particulièrement représentatif en matière de patrimoine et non protégé au titre des monuments historiques de bénéfi cier de dé-ductions fi scales à l’occasion de travaux de sauvegarde ou de res-tauration ; Elle peut faire un appel à don, à travers la Souscription Publique pour un projet public ou associatif. La Fondation du Patri-

moine, grâce à sa reconnaissance d’utilité publique, peut recevoir des dons de particuliers ou d’entre-prises affectées à un projet, ceux-ci donnant lieu à des déductions fi scales. Elle peut également attri-buer des subventions. Le soutien aux communes et associations peut également prendre la forme de subvention grâce, notamment,

à la mobilisation de mécènes en faveur de projets de restauration. Heritage : La Fondation du patri-moine peut lancer des souscrip-tions pour fi nancer certains pro-jets. Comment se met en place une telle souscription ? Quel est

l’intérêt pour les entreprises ou les particuliers de participer à ces souscriptions ?P. Gombault : Lorsqu’une collecti-vité ou association, ayant un pro-jet de restauration d’un bâtiment à intérêt architectural, souhaite ob-tenir une aide de la Fondation du Patrimoine, la première démarche à effectuer est de remplir le dossier de demande préalable que vous pouvez obtenir sur le site internet (http://www.fondation-patrimoine.com), par mail (chloe.bebronne@

back to the penal colony period. The paint and the roof being dete-riorated, it had become urgent to replace the roofi ng and framework as well as carry out a wood ter-mite treatment and a facade res-toration. Biotope Company and the Town Hall of Saint Laurent du Maroni made this project possible

by fi nancially supporting it. Heritage: The Foundation at-tributes different approvals to people or entities bearing public or private projects, or to compa-nies. To what do these different approvals correspond?P. Gombault: These means of ac-tions are of three types: The Patrimony Foundation can attribute an approval to unprotec-ted cultural heritage and to sites. This approval enables a private owner or a transparent legal entity (such as an SCI), holder of par-ticularly represen-tative real estate in terms of cultu-ral heritage and unprotected by the French governmen-tal historical monu-ments preservation body to benefi t from tax deductions for restoration or re-novation works; it can appeal for donations through Public Subscription for a public or association project. The Patrimo-ny Foundation, thanks to its status acknowledged as being of public use, can receive donations from individuals or companies devoted to a project, these donations gi-ving way to tax deductions. It can also allocate subsidies. Support to

communes and associations can also take the form of subsidy, par-ticularly thanks to the mobilisation of business owners in favour of restoration projects. Heritage: The Patrimony Founda-tion can launch subscriptions to fi nance certain projects. How is such a subscription set up? What

is the interest for companies or individuals to participate in these subscriptions? P. Gombault: When a municipality or association, having a restora-tion project for a building of archi-tectural interest, wishes to obtain fi nancial assistance from the Pa-trimony Foundation, the fi rst step to take is to fi ll in the prior request fi le one obtains from the internet

site (http://www.fondation-patri-moine.com), by e-mail ([email protected]) or by letter. Following the examination of this fi le, the Pa-trimony Foundation can launch a subscription in order to close the project’s bud-get. In order to do this, we set up a large com-

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Maison de ville à MarigotTown house in Marigot

Le Fort Louis, un monument à restaurerThe Fort Louis, monument to be restaured

Signalétique du Fort Louis à restaurerThe Fort Louis information boards, to be restaured

fondation-patrimoine.com) ou par courrier. Suite à l’instruction de ce dossier, la Fondation du Patri-moine peut lancer une souscription afi n de clôturer le budget de l’opé-ration. Pour cela, nous mettons en place une grande campagne de communicat ion qui mettra en avant le bâtiment à restaurer mais également les donateurs. Cha-cun, particulier, entreprise, pro-fession libérale, association, etc., peut participer à un projet de sauvegarde. Les dons versés seront déductibles des impôts à hauteur de 66% pour les particuliers et 60% pour les en-treprises. S’engager pour la pré-servation du patrimoine vous per-met de conforter votre image par la mise en valeur d’une histoire, d’un métier ou d’un savoir-faire, et ainsi de vous faire connaître.Heritage : Une représentation de

la Fondation vient d’être mise en place à Saint Martin à travers l’As-sociation Archéologique Hope Es-tate. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?

P. Gombault : Nous recherchions des re-lais de la Fondation du Patrimoine dans

les divers départements de la dé-légation des Antilles-Guyane. Afi n de permettre un développement de l’action de cette délégation, une implication de ces relais dans

la valorisation du patrimoine était primordiale. C’est pour cela que nous nous sommes tournés natu-rellement sur cette association très engagée sur Saint Martin dans ce domaine.Heritage : Quels sont les pre-mières actions que la fondation du patrimoine a mise en place pour la collectivité de Saint Martin.

P. Gombault : Nous avons mis en place un partenariat entre la Fondation du Patrimoine et l’as-sociation Archéolo-gique Hope Estate. Puis, nous avons étudié les différents projets de réhabili-tation et nous avons lancé une souscrip-tion pour la restau-ration de l’ancienne prison de Saint Martin. Enfi n, nous allons également soutenir le projet de restauration des panneaux signa-létiques de Saint Martin. Heritage : Si vous deviez en une phrase convaincre les Saint Martinois de l’importance de la préservation et de la mise en valeur de notre patrimoine, que leur diriez-

vous ?P. Gombault : Notre patrimoine est vivant car, ces murs, ces toitures véhiculent des histoires, d’hommes et de femmes, qui ont transmis et transmettront encore à travers nos actions de conservation et de valo-risation cette richesse inestimable.

munication campaign presenting the building to be restored and also the donors. Each contribu-tor, individual, company, indepen-

dents, association, etc., can parti-cipate in a restoration project. The donations made will be tax deduc-

tible to an extent of 66% regar-ding individuals and 60% regar-ding companies. Supporting the preservation of cultural heritage enables you to strengthen your image through the highlighting of history, of a trade or know-how, and thus to make yourself known.Heritage: A Foundation offi ce has just been set up on Saint Martin

through the Hope Estate Archaeo-logical Association. What were the reasons for your choice?P. Gombault: We were looking for

relays for the Patri-mony Foundation in the various depart-ments of the French West Indies-Guya-na delegation. In order to enable a development of this delegation’s action, an implica-tion of these relays in the development of cultural heritage was essential. This is why we naturally solicited this very motivated associa-tion on Saint Martin

in this context.Heritage: What were the fi rst ac-tions implemented by the Patrimo-

ny Foundation for the collec-tivity of Saint Martin? P. Gombault: We set up a p a r t n e r s h i p between the P a t r i m o n y Foundation and the Hope Es-tate Archaeolo-gical Associa-tion. Then we examined the different resto-ration projects and launched a subscription for the restora-tion of the old prison of Saint Martin. Finally, we will also support the project of res-toring the des-criptive panels of Saint Martin. Heritage: If you were, in one sentence, to convince the

Saint Marti-ners of the i m p o r t a n c e of preserving

and highlighting our cultural heri-tage, what would you say to them? P. Gombault: Our cultural heritage is alive as these walls, these roofs carry stories of men and women who passed on and will continue to pass on this immeasurable richness through our preservation and highlighting actions. 12

mony Foundation in the various depart-ments of the French West Indies-Guya-na delegation. In order to enable a development of this delegation’s action, an implica-tion of these relays in the development of cultural heritage was essential. This is why we naturally solicited this very L’ancienne prison sera restaurée avec la contribution de la Fondation du Patrimoine

The old jail will be restaured with the contribution of the Patrimony Foundation

for the collec-tivity of Saint Martin? P. Gombault:We set up a p a r t n e r s h i p between the P a t r i m o n y Foundation and the Hope Es-tate Archaeolo-gical Associa-tion. Then we examined the different resto-ration projects and launched a subscription for the restora-tion of the old prison of Saint Martin. Finally, we will also support the project of res-toring the des-criptive panels of Saint Martin. Heritage: were, in one sentence, to convince the

Saint Marti-ners of the Les canons du Fort Louis à restaurer

The Fort Louis canons, to be restaured

avons mis en place un partenariat entre la Fondation du Patrimoine et l’as-sociation Archéolo-gique Hope Estate. Puis, nous avons étudié les différents projets de réhabili-tation et nous avons lancé une souscrip-tion pour la restau-ration de l’ancienne prison de Saint Martin. Enfi n, nous allons également soutenir le projet de restauration des panneaux signa-létiques de Saint Martin. Heritage : deviez en une phrase convaincre les Saint Martinois de l’importance de la préservation et de la mise en valeur La signalétique des monuments

The monuments signs