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LE MUSÉE CARNAVALET –HISTOIRE DE PARISEN RÉNOVATION
DOSSIER DE PRESSE SEPTEMBRE 2018
INFORMATION : WWW.CARNAVALET.PARIS.FR
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LE MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
LA RÉNOVATION DU MUSÉE CARNAVALET, UN PROJET PRIORITAIRE POUR LA VILLE DE PARIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5Par Anne Hildalgo, maire de Paris
« LE MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARIS, DEMAIN ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6Entretien avec Valérie Guillaume, conservatrice générale du patrimoine et directrice du musée
LES ENJEUX DE LA RÉNOVATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Le projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Restaurer deux hôtels particuliers, parmi les plus beaux du Marais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Le nouveau parcours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Une politique ambitieuse de restructuration des réserves et de restauration des œuvres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
L’accueil des publics et la priorité d’accessibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Calendrier et financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Les acteurs de la rénovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Le musée Carnavalet remercie ses mécènes et partenaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Pendant la fermeture du musée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Des espaces éphémères de présentation du projet sur le territoire parisien
Une programmation soutenue d’expositions hors les murs, de prêts d’œuvres, et d’activités culturelles…
Une application géolocalisée : « Carnavalet, l’histoire de Paris pas à pas ! » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Paris Musées, établissement public du réseau des musées de la Ville de Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Visuels disponibles pour la presse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
SOMMAIRE
Page 2 Détail du médaillon central, en façade du bureau des marchands drapiers, l’une des six corporations marchandes principales de Paris, construit par l’architecte Jacques Bruant (1624-1664), achevé vers 1660 et démoli lors de la percée de la rue des Halles en 1868. Ces éléments ont été récupérés lors de la démolition et remontés au musée Carnavalet, dans les années 1880 © Antoine Mercusot.
En couverture © Musée Carnavalet – Histoire de Paris
Contact presse – Musée Carnavalet
Camille COURBISCourriel : [email protected] Tél. : + 33(0)1 86 21 23 66
Contact presse – Paris Musées
Andréa LONGRAISCourriel : [email protected] Tél. : + 33(0)1 80 05 40 68
Contact presse – Ville de Paris
Fiona GUITARDCourriel : [email protected] Tél. : + 33(0)1 42 76 49 61
4
Peintures, sculptures, pièces de mobilier, boiseries, objets d’art
décoratif et d’histoire, enseignes, photographies, dessins,
estampes, affiches, médailles, monnaies, collections d’archéologie…
sont présentés dans un cadre historique exceptionnel. Le visiteur
voyage à travers Paris, de la Préhistoire à nos jours.
Installé dans les hôtels Carnavalet et Le Peletier de Saint-Fargeau, au cœur du Marais, l’un des quartiers où le patrimoine
architectural avant Haussmann a été le mieux préservé, le musée
de l’histoire de Paris est situé dans l’une des zones touristiques les
plus fréquentées de la capitale. Avant sa fermeture, il a accueilli
une moyenne de 400 000 visiteurs par an, dont 950 groupes
scolaires et 200 groupes de personnes en difficulté sociale
accompagnés par un médiateur.
Sa rénovation permettra d’optimiser l’accueil des publics. Sur le plan
patrimonial, le site présente un intérêt majeur qui a justifié sa
protection au titre des Monuments Historiques (depuis 1846) et du
Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais (depuis 1965).
Fermé depuis 2016, le musée a engagé un grand chantier de rénovation, à la fois architectural et muséographique. Sa réouverture au public est prévue fin 2019–début 2020.
Le musée Carnavalet est le plus ancien musée de la Ville de Paris. Ses collections, qui comprennent environ 615 000 œuvres, en font l’un des principaux musées français.
LE MUSÉE CARNAVALET HISTOIRE DE PARIS
Avant-corps de l’ancien hôtel de Choiseul, XVIIIe siècle, avant restauration © Antoine Mercusot.
5
“Le musée Carnavalet met en lumière
le passé de Paris et dévoile son identité
diverse. Sa restauration constitue
un projet prioritaire pour la Ville de Paris,
à l’heure où Londres, Amsterdam ou
New York possèdent déjà des musées d’Histoire dignes de leur
importance. Notre ambition est double : faire de Carnavalet,
d’ici à 2020, un lieu de visite récurrente pour les Parisiens,
et une étape incontournable pour les visiteurs français et
étrangers se rendant à Paris.”
LA RÉNOVATION DU MUSÉE CARNAVALET,UN PROJET PRIORITAIRE POUR LA VILLE DE PARIS
Anne Hidalgo, maire de Paris.
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Entretien avec Valérie Guillaume
n Quelles sont les ambitions de ce projet de rénovation ?Il s’agit d’un projet d’excellence, à la fois exigeant et accessible à
tous, au service des Parisiens et de tous les amoureux de Paris.
À mon arrivée, j‘ai été frappée – et très vite aussi gagnée – par l’attachement profond, d’ordre amoureux et sentimental, des visiteurs, au charme du musée. Sans doute parce que ce
musée foisonnant est d’abord et avant tout authentique, de par
son insertion dans deux hôtels particuliers historiques du Marais.
Chacun des deux hôtels historiques constitue un objet muséal et
chaque œuvre y résonne. Il s’agira de préserver, dans le cadre de
cette rénovation partielle, cette alchimie tout en donnant mieux à voir les œuvres, avec une médiation renouvelée et
traduite, à l’attention des nombreux touristes de la capitale. La
compréhension de leur contexte historique sera possible à travers
diverses plateformes comme des salles de consultations d’œuvres,
de documents ou d’archives, des ateliers pour enfants et adultes,
un espace d’expositions-dossiers et des espaces d’expositions
temporaires virtuelles ou physiques…
n Comment sera le nouveau parcours des collections ?Le nouveau parcours muséographique est un projet collectif. Il est
élaboré en collaboration avec l’ensemble des équipes scientifiques et culturelles du musée. Des historiens, des géographes, des archéologues, des sociologues et économistes, des experts et amateurs, des visiteurs, des collègues en France et à l’étranger… sont aussi consultés. L’élaboration du parcours mûrit
ainsi depuis des mois et continue encore à ce jour.
Sans occulter les aspects relatifs à l’histoire de l’art et des arts
décoratifs, un recentrage sur l’archéologie et l’histoire met en relief les aspects géographiques, démographiques, politiques, administratifs, économiques, religieux, culturels… Des rapports, historiques ou encore symboliques,
entre les œuvres sont valorisés. Le parcours met en résonance des
témoignages variés sur chaque époque.
Nous nous attachons également à rendre cette diversité
compréhensible par des publics divers : des jeunes, des adultes,
des Parisiens et Parisiennes ou non, des touristes. Paris est la
première destination touristique mondiale. Comment donner à
comprendre à tous les richesses de l’histoire d’une ville/ capitale/
métropole ? Tel est notre défi.
n Quelle modernisation apportez-vous au musée Carnavalet ?Sur cinq années, entre 2014 et 2019, nous aurons effectué un
gigantesque travail (d’inventaire, d’indentification, de
numérisation, de restauration…) sur les 615 000 œuvres de la
collection ; nous aurons noué de multiples partenariats avec des
universités, d’organismes de recherche et institutions culturelles,
des classes et des associations. À la réouverture du musée, les
espaces et les œuvres seront désormais compréhensibles dans leur
contexte, par des explications détaillées et des compléments
numériques, le cas échéant. Les collections révolutionnaires (des
XVIIIe et XIXe siècles), uniques au monde, seront par exemple un
point d’appui pour des débats d’idées et de points de vue.
Les collections du musée seront ainsi visibles, par rotation, et
accessibles à tous. D’abord dans les salles du parcours dont
l’accrochage sera régulièrement renouvelé, et ensuite, dans un
centre de ressources incluant un espace de consultation de
plusieurs centaines de milliers d’œuvres graphiques et
photographiques, d’objets d’histoire, de numismatique et
d’archives historiques, un espace documentaire, des ateliers
pédagogiques, un espace de conférences et de rencontres. Dix
pour cent des œuvres exposées seront placées à hauteur d’enfant,
facilitant ainsi une visite, intergénérationnelle.
Riche de collections-joyaux, le musée Carnavalet – Histoire de Paris conserve son ambiance unique et favorise des découvertes, des expériences et des ouvertures sur des questionnements contemporains. Outil de réflexivité, il sera
un forum ouvert, une scène d’expression de la diversité culturelle,
un foyer de l’actualité métropolitaine en réseau, un espace de
rêve à forte attraction touristique fidélisant tous les Parisiens et
Parisiennes et ceux qui aiment Paris, sans exception.
LE MUSÉE CARNAVALET HISTOIRE DE PARIS, DEMAIN
Valérie Guillaume, conservatrice générale du patrimoine et directrice du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Crypte archéologique de l’île de la Cité et des Catacombes de Paris.
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Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, D’après Jean-Jacques-François Le Barbier (1738 - 1826), vers 1789. Huile sur bois © Musée Carnavalet / Roger-Viollet.
Chantier de rénovation en cours, décembre 2017. © Pierre Antoine
La rénovation du musée Carnavalet – Histoire de Paris a pour objet de valoriser son identité unique et de favoriser son rayonnement. Plus précisément, elle cible les objectifs suivants :
n Proposer un nouveau parcours de la collection permanente avec des œuvres mises en valeur et une médiation renforcée et innovante : situer et contextualiser les œuvres,
mieux présentées et restaurées le cas échéant, évoquer les
grandes figures et personnalités de l’histoire de Paris.
n Restaurer et mettre aux normes le bâtiment historique : mettre aux normes de conservation préventive, de sécurité et
de sûreté, créer des réserves en consultation, élaborer et mettre
en œuvre une stratégie dynamique de gestion des espaces et
des collections, rationaliser les activités et les services,
restaurer certaines façades.
n Permettre l’accessibilité du musée à tous : les nouveaux
espaces de circulation sont adaptés au bâtiment. La rénovation
place le visiteur au cœur du projet, de son accueil à son confort
de visite, jusqu’à son accès aux jardins.
n Mettre en œuvre une offre culturelle innovante : adapter
et renouveler l’offre et les services pour répondre aux évolutions
des pratiques et des usages, génératrices d’expériences et de
connaissances.
LES ENJEUXDE LA RÉNOVATION
LES CHIFFRES-CLÉS
• L’un des deux plus plus anciens hôtels particuliers du Marais
• Des collections riches de plus de 615 000 œuvres couvrant plusieurs millénaires, de la Préhistoire à nos jours
• 3 900 m2 de surface d’exposition permanente dédiés à l’histoire de Paris et des Parisiens et Parisiennes en plein cœur de la capitale
• 360 m2 de surface d’exposition temporaire
• 41 salles de décors
• 2 400 m2 de jardins et cours
• 600 m2 destinés à un centre d’activités culturelles et de ressources historiques et documentaires
• 3 ans de chantier pour une réouverture prévue fin 2019 - début 2020
• Plus de 3 500 œuvres exposées dont 10% à hauteur d’enfant
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Restaurer deux hôtels particuliers parmi lesplus beaux du Marais
L’hôtel Carnavalet, où vécut madame de Sévigné et acquis par
la Ville de Paris en 1866, est l’un des rares témoins de l’architecture de l’époque Renaissance à Paris avec la cour carrée du Louvre. Il s’agit d’un des deux plus anciens hôtels particuliers du Marais, construit de 1548 à 1560 pour Jacques
des Ligneris, président au parlement de Paris. À partir de 1655,
l’hôtel est complété par le célèbre architecte François Mansart qui
surélève la façade sur l’actuelle rue de Sévigné. Au fil des siècles,
les agrandissements successifs de l’édifice ont permis d’accueillir
les vastes collections du musée Carnavalet.
L’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, situé au 29, rue de Sévigné,
est construit en 1688, sur les plans de Pierre Bullet (1639-1716),
architecte du Roi et de la Ville, pour le compte de Michel Le
Peletier de Souzy (1640-1725) et annexé au musée en 1989.
La rénovation du musée consiste à adapter (mise aux normes,
création de circulations verticales, réorganisation des fonctions
au sein du bâtiment, création de nouveaux planchers…) et à
restaurer partiellement le monument.
La remise aux normes techniques et réglementaires du musée
Carnavalet est un objectif majeur de la restauration partielle
attendue, afin d’assurer le bon fonctionnement du bâtiment en
toute sécurité.
Les parties restaurées incluent, notamment, les façades de la cour
des Drapiers et les façades sur rue de la partie la plus ancienne de
l’Hôtel Carnavalet, les couvertures dont l’état sanitaire demandait
une intervention, et une grande partie des menuiseries extérieures
de l’Hôtel Carnavalet et de ses extensions.
L’ensemble de ces travaux permettront de magnifier le
monument, de redécouvrir son architecture et d’améliorer
l’expérience du visiteur. Des baies auparavant masquées seront
ouvertes pour apporter de la lumière, retrouver les vues sur les
cours et les jardins des deux hôtels particuliers et redonner à
lire leur architecture. Les aménagements intérieurs seront
conçus pour mettre en valeur les volumes et l’architecture des
différents espaces. Une des parties les plus anciennes du
bâtiment, au sous-sol de l’Hôtel Carnavalet, sera ouverte au
public et dévoilera ses espaces avec voûtes en pierre…
LE PROJET
Musée Carnavalet – Histoire de Paris. Vue 3D insertion urbaine © François Chatillon Architecte.
Jean Marot (1619-1679). « Face de l’Hôtel de Carnavalet, bâti par le Sieur Mansart qui en a conservé l’ancienne porte ». Gravure. © Musée Carnavalet/Roger-Viollet
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Le nouveauparcours
Le nouveau parcours des collections est conçu comme un voyage authentique dans le passé et le présent de Paris.
L’exposition permanente valorisera les collections exceptionnelles
du musée Carnavalet – Histoire de Paris pour les rendre plus
accessibles à tous. Le cœur historique du musée, à savoir le
premier étage de l’hôtel Carnavalet qui présente les exceptionnelles
period rooms sera peu modifié et se montrera fidèle à leurs
présentations historiques (une period room est une restitution ou
une reconstitution d’un décor intérieur illustrant une période
donnée).
QUELQUES-UNS DES AXES DU NOUVEAU PARCOURS :
n Introduire l’histoire de la Ville de Paris et l’histoire du musée. Deux espaces d’introduction seront créés pour présenter
Paris, ses symboles, ses données clés et la création du musée,
en remerciant ses donateurs.
n Mettre en valeur la variété et la complémentarité de fonds et de corpus d’œuvres sans équivalent et, par leurs rotations
régulières, assurer une gestion dynamique de ces collections,
montrant davantage les œuvres jusqu’ici conservées dans les
réserves.
n Redonner toute leur place aux collections archéologiques
avec la création de nouvelles salles allant du mésolithique
(9600-6000 avant notre ère) à la Renaissance.
EXEMPLE D’UNE ACQUISITION RÉCENTE La perspective à vol d’oiseau d’un magnifique « portrait de ville » invite le spectateur à plonger dans le Paris des années 1630, à la topographie minutieusement dépeinte. Inspiré de vues gravées, puis réinterprété en atelier, le plan englobe la cité cernée par l’enceinte de Philippe Auguste, rive gauche, prolongée rive droite par l’enceinte de Charles V, elle-même étendue au-delà du Louvre par l’enceinte de Louis XIII, dite des fossés jaunes (et qui constitueront les Grands Boulevards). La ville est répartie de part et d’autre de la Seine, disposée verticalement selon un axe est-ouest, et suivant un schéma cartographique en cours dès le XVIe siècle. À droite, s’étend la ville, siège du pouvoir économique détenu par les bourgeois ; au centre se dresse la Cité, lieu du pouvoir religieux et politique ; sur la rive gauche, le quartier latin s’impose comme l’un des principaux centres intellectuels d’Europe. Comme l’indique une légende en bas à gauche, la ville est peuplée de huit cent mille âmes, ce qui en fait alors une des métropoles les plus importantes d’Europe.
Plan de Paris, Giovanni-Maria Tamburini, huile sur toile de grand format (152 x 203 cm) daté de 1632-1641. Le legs d’une généreuse donatrice du musée a permis de faire l’achat de cette toile en 2016.
« Gourde annulaire (verso) », époque gallo-romaine. Paris, musée Carnavalet. © Patrick Pierrain/Musée Carnavalet/Roger-Viollet.
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EXEMPLE D’UN DISPOSITIF INTERACTIF ADAPTÉ
La Fête de la fédération, qui commémore le premier anniversaire de la prise de la Bastille le 14 juillet 1790 au Champ-de-Mars peinte par Charles Thévenin rassemble trois cent mille représentants de 83 départements venus de toute la France. Près de mille chanteurs, un grand orchestre et un canon ont exécuté un nouveau Te Deum de Gossec (1734-1829). Le défi que le compositeur relève alors est de convoquer 300 musiciens jouant des instruments à vent, notamment des trombones et des serpents. Un dispositif sonore restituant les chants de Gossec viendra compléter ce tableau pour rendre compte de ce concert exceptionnel réunissant une foule immense en plein air.
La Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 au Champ-de-Mars (détail), Charles Thevenin, 1795 © Musée Carnavalet / Roger Viollet.
n Rétablir la cohérence chronologique des period rooms et
intégrer le fruit des recherches les plus récentes en histoire et
histoire de l’art (salon de Claude-Nicolas Ledoux, lustres
patrimoniaux…). Les period rooms, qui font la renommée du
musée, seront mises en valeur par des restaurations et dans
quelques cas, par une nouvelle présentation, à l’exemple de la
chambre de Marcel Proust qui bénéficiera d’une ambitieuse
scénographie.
n Ouvrir aux périodes contemporaines des XXe et XXIe siècles. Le parcours, qui respecte davantage la chronologie,
entrelace des thématiques très variées à l’exemple des mutations
urbaines, culturelles et sociales. Pour l’histoire du temps
présent, (depuis 1977, date de la réforme du statut de Paris),
une salle donnera la parole à de nombreux acteurs qui révéleront
la force des expressions, des mutations et des projets à l’œuvre
sur le territoire parisien et grand parisien.
n Adapter la médiation à la diversité des publics : avec des
traductions en anglais et en espagnol, des cartels universels
adaptés aux différents handicaps, une contextualisation pour
le public néophyte et un approfondissement pour les visiteurs
plus familiers. La programmation d’activités culturelles sera
renforcée et diversifiée pour s’adresser à ces différents publics.
n Exposer 10% des œuvres à hauteur d’enfant. Ce parti pris
novateur dans la médiation a déjà été expérimenté dans le monde
anglosaxon ou dans certains musées d’Europe mais reste inédit
en France pour un accrochage de collections permanentes.
n Proposer ponctuellement des dispositifs numériques interactifs (espaces d’écoute, web documentaires, applications
numériques) qui complètent la connaissance d’épisodes
historiques parisiens majeurs.
n Créer un centre de ressources historiques et documen-taires et d’activités éducatives et culturelles. Cherchant à
favoriser la participation et l’appropriation des contenus par
tous les publics, le centre permettra aux visiteurs de consulter
plus de 584 000 œuvres graphiques, photographiques, objets
d’histoire et de mémoire, numismatique, ainsi que plusieurs
centaines de milliers d’archives historiques conservées dans les
réserves attenantes. L’ouverture au public du centre est prévu
courant 2020.
n Offrir un accueil convivial par la reconfiguration des espaces
d’entrées des publics, et la création d’un espace de restauration.
Panneau et détail du 3e arrondissement, extrait de l’ensemble « Paris Ville Lumière », œuvre de Nil Yalter et Judy Blum, 1974. Photographies, dessins et textes sur tissu, 102,2 x 44 cm. Collection du musée Carnavalet. Acquisition 2017 © Nil Yalter et Judy Blum. Reproduction Musée Carnavalet / Parisienne de Photographie.
Le Mime Charles Debureau photographe, Adrien Tournachon, vers 1855, tirage original sur papier salé avec une couche protectrice à la gélatine. © Tournachon / Parisienne de photographie.
Pour des raisons de conservation, les photographies seront exposées en rotation.
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Une politiqueambitieuse derestauration des œuvres
Depuis la fermeture au public du musée Carnavalet – Histoire de
Paris en octobre 2016, un chantier sans précédent se déroule dans
les coulisses et les réserves, mis en œuvre par les équipes de la
conservation et de la régie, en collaboration avec la Direction des
Collections de Paris Musées.
Les collections sont progressivement mises en ligne depuis mai
2016 sur le portail parismuseescollections.paris.fr, enrichi
quotidiennement. Des parcours thématiques virtuels seront
proposés aux internautes pour découvrir les richesses du musée
pendant cette fermeture.
Les collections du musée sont conservées aujourd’hui au sein de
3 grandes réserves, aménagées aux normes de conservation
préventive, remplaçant 31 réserves et emplacements de stockages
décomptés jusqu’alors dans le musée. Deux de ces réserves
actuelles sont pérennes, la troisième est temporaire, pendant la
durée des travaux.
Une fois le premier récolement décennal achevé, le déménagement
des œuvres, rendu nécessaire par les travaux effectués sur
l’ensemble du bâtiment, a donné lieu à deux phases d’opérations
importantes :
• les études sanitaires – de véritables examens scientifiques et
techniques – systématiques ont permis en premier lieu de réaliser
un bilan de conservation très précis sur l’ensemble des décors de
boiseries et des œuvres exposées. Les œuvres saines ont été
séparées de celles plus fragiles, nécessitant une intervention.
Cette première opération a rendu possible la consolidation
immédiate des œuvres renseignées comme « fragiles » afin de
permettre leur déménagement. Cette phase a concerné plus de
mille œuvres. Celles comportant des matériaux organiques ont
été traitées par anoxie (privation d’oxygène).
• une action sans précédent de conservation préventive et
d’interventions en restauration se met en place aujourd’hui à
l’échelle de la totalité des collections du musée Carnavalet, dans
le cadre de la commission scientifique de la DRAC Île-de-France
Certains décors, grand reliefs, peintures… exigent une
restauration directement sur site ; des œuvres de toutes les
périodes et de tous les départements confondus bénéficient
d’interventions majeures ou ponctuelles. Plus de 2 000 œuvres
seront ainsi traitées.
Protection du décor de la peinture murale de l’escalier de Luynes avant intervention du gros œuvre, été 2017 © Colombe Durel.
EXEMPLE D’UNE RESTAURATION EN COURS DU DÉPARTEMENT DES PEINTURES ET VITRAUX
Le sacrifice d’Iphigénie est une huile sur toile enchâssée dans la hotte d’une cheminée, provenant d’un hôtel particulier et remontée dans les salles du musée. Le tableau fait donc partie de ces décors caractéristiques de Carnavalet et formant des ensembles remarquables. À la faveur de la rénovation du musée, la toile sur châssis a été démontée de son encadrement de boiseries pour subir une restauration conséquente. L’œuvre présentait en effet un mauvais état de conservation, l’état de surface très altéré étant essentiellement dû à des problèmes d’adhérence de la couche picturale à son support. Une restauration fondamentale est donc entreprise, qui devrait apporter des améliorations spectaculaires. C’est également l’occasion de mieux documenter la provenance de ce décor, d’effectuer des analyses permettant de proposer une éventuelle attribution, et ainsi d’alimenter la connaissance de ce décor présent dans les collections dès l’ouverture du musée en 1880.
Le sacrifice d’Iphigénie. Motif principal de la cheminée provenant d’un hôtel de la rue des Bernardins, 5e arrondissement. Anonyme, XVIIe siècle. Huile sur toile.
Restauration en cours
EXEMPLE D’UNE RESTAURATION DU DÉPARTEMENT DES SCULPTURES DÉJÀ RÉALISÉE
À la suite d’une étude approfondie, l’intervention était nécessaire en raison de l’oxydation de la structure intérieure et du mode de soclage.
L’œuvre a été restaurée in situ. La sculpture a successivement été réparée (fissures comblées et protégées), nettoyée et enfin emballée pour assurer sa bonne protection et conservation pendant la durée des travaux.
La Victoire après sa restauration en juin 2017 avec son coffrage de protection actuel au musée Carnavalet.
La Victoire par Louis-Simon Boizot, plomb, 1808-09.
12
13
La restauration du salon Wendel, peint en 1925 par José-Maria Sert, bénéficie du mécénat de la Fondation Crédit Agricole - Pays de France et du Crédit Agricole d’Île-de-France dans le cadre de son partenariat avec l’Institut National du Patrimoine.
Restauration des boiseries du Café Militaire réalisées par Claude Nicolas Ledoux en 1761 grâce au mécénat de la Fondation Ville et Patrimoine.
Restauration de la maquette de Pierre Louis Foulley. « Place de l’Hôtel de Ville, le 31 juillet 1830 » réalisée en 1833, grâce au mécénat de la Fondation BNP Paribas.
La salle de bal de l’hôtel Wendel est un décor tout à fait unique par sa thématique et par les matériaux utilisés. Le peintre José Maria Sert y Badia, l’un des artistes les plus prisés du tout-Paris des Années folles, a représenté la scène biblique du cortège de la Reine de Saba, avec une grande richesse d’invention et une verve baroque. La peinture est réalisée sur des feuilles d’argent avec un support en bois pour les parois et en toile pour le plafond.
Ce décor aux proportions monumentales (surface de 87 m² et une hauteur sous plafond de 5,33 m) a été déplacé en 1989 au musée Carnavalet ; il ornait à l’origine la salle de bal du célèbre Hôtel de Wendel de l’avenue de New York. Il compte depuis parmi les œuvres majeures du musée.
Jamais restauré, le décor peint nécessite aujourd’hui une intervention générale d’ampleur pour retrouver son éclat d’origine. Des décollements et des déchirures ont été constatés, et un nettoyage devenu nécessaire.
Le fonds de dotation Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat s’est engagé, aux côtés de la Fondation Crédit Agricole Pays de France, à financer la restauration du décor Art Déco qui orne le Salon Wendel.
Elle est réalisée avec un souci de valorisation des jeunes talents et de transmission, puisqu’un partenariat a été conclu avec l’Institut National du Patrimoine. Il permettra à des étudiants en fin de cursus de parachever leur apprentissage sur un chantier aussi exceptionnel que formateur.
EXEMPLE DE CARTEL AVEC TEXTE ET DESSIN D’ENFANT QUI SERA POSÉ PRÈS DU FAUTEUIL À LA REINE
Méline, 9 ans, réinterprète un « fauteuil à la reine » des collections du département des arts décoratifs.
Le parcours des salles plus cohérent alterne les périodes historiques, les aires géographiques territoriales et les aspects thématiques (biographies, sujets transdisciplinaires et trans-chronologiques…). Il sera complété par un ensemble d’œuvres accrochées à hauteur des publics enfants, qui favorise une découverte par l’expérience sensible et l’imagination.
n Par un parcours à hauteur d’enfantTout au long du parcours des collections, 10% des œuvres seront placées à hauteur d’enfant avec un dispositif de médiation adapté. Ce parti pris est déjà expérimenté dans le
monde anglo-saxon ou en Europe à Bergen (KunstLab du KODE’s
Art Museum for children), Glasgow (Kelvingrove museum) et
Stockholm (musée de la ville), entre autres. Pendant le temps de
fermeture, ce parcours est testé par des enfants. Des partenariats
avec des établissements scolaires, des centres de loisirs ainsi
qu’une convention avec l’hôpital pour enfant Robert Debré
L’ACCUEIL DES PUBLICS ET LA PRIORITÉ DONNÉE À L’ACCESSIBILITÉ
permettront en 2018 et 2019 d’associer de nombreux enfants à la
rénovation du musée en recueillant leurs contributions (images
et récits) sur les différentes œuvres présentées dans cet
accrochage. Ces contributions figureront sur les cartels enfants à
l’ouverture du musée.
En lien avec les œuvres, et afin d’en accompagner la découverte
par les enfants, des dispositifs de médiation (textes illustrés,
manipulations, jeux) seront élaborés.
n Par une découverte évolutive et adaptée Plusieurs parcours de visite seront proposés au public en fonction
de ses centres d’intérêt et du temps qu’il souhaite passer au
musée :
-Parcours patrimonial, architectural : 1 h à 1 h30
-Parcours touristique : 1 h à 1 h30
-Parcours complet, chronologique et narratif : 2h30 à 3 h
-Parcours de Parisiens et Parisiennes : 1 h à 1 h30
-Parcours par sites, lieux et monuments parisiens : 1 h à 1 h30
-Parcours par chefs-d’œuvre en histoire de l’art : 1 h à 1 h30
-Parcours thématique par période (par exemple « 1800-1900 », « la
Révolution française ») et par sujet (par exemple « les femmes
dans l’histoire de Paris »)
-Parcours à hauteur d’enfant, 1h à 1 h30.
-Parcours famille, enfant et adolescents
-Parcours jeux : uniquement des séquences jeux
Des dispositifs numériques variés, intégrés ponctuellement à la
nouvelle muséographie du musée, permettront aux visiteurs de
découvrir différemment et d’approfondir certaines thématiques,
avec :
-des entretiens filmés offrant des points de vues croisés sur des
moments marquants de l’histoire de Paris,
-des outils interactifs donnant des clés de lecture des usages,
matériels et symboliques, des objets exposés et rendant
accessibles des objets non exposés ou bien non exposables, pour
enrichir la visite physique,
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n Par un accueil attentif et convivial Permettre l’accessibilité du musée à tous et notamment aux personnes en situation de handicapL’accessibilité est l’un des objectifs principaux du projet de
rénovation. Des circulations verticales (ascenseurs, rampes et
escaliers) seront installées à tous les points charnières du
parcours. Des dispositifs de médiation seront également adaptés
aux différentes formes de handicap (visuel, auditif, mental).
Améliorer l’accueil des visiteursL’objectif est d’offrir un confort maximal des services attendus en
privilégiant l’accessibilité et une circulation dans les espaces
fluide et agréable. Le design de l’accueil réalisé par Snøhetta sera
conçu pour un usage optimal. Caisses, vestiaires, toilettes sont
repensés pour optimiser la capacité d’accueil du musée.
Créer un espace de restauration dans le muséePour le confort des visiteurs, un espace de restauration donnant
sur les jardins sera aménagé, avec un accès indépendant des
horaires d’ouverture du musée.
Pour les mécènes et partenaires du musée, des espaces de
réceptions rénovés seront proposés, notamment l’orangerie.
Une boutique-librairie de référence sur l’histoire de la capitale continuera d’accueillir ses visiteurs.
Concevoir des outils numériques au service de cet accueil, avant, pendant et après la visiteLe musée Carnavalet proposera une application mobile offrant
aux visiteurs différents services, de l’achat de billets, aux
réservations d’activités culturelles en passant par la découverte
de la programmation. Une fois dans le musée cette application
permettra de mieux se repérer grâce à la géolocalisation et de
visiter différemment le musée avec une personnalisation de sa
visite. Ce compagnon de visite pourra être utilisé pour une
visite des chefs d’œuvre des collections aussi bien que pour une
consultation approfondie de tous les documents liés aux œuvres
présentées. Après la visite, le contenu découvert sur place sera
accessible de chez soi enrichi de documents complémentaires.
-des dispositifs exceptionnels par leurs formats, par les
interactions et immersions proposées.
La capacité d’accueil des espaces d’ateliers pour les groupes scolaires et adultes sera multipliée par quatre par rapport à l’existant. Des activités d’art plastique, mais aussi multimédia, y
seront proposées, en lien avec la découverte des collections
permanentes et des expositions temporaires du musée. Ces
ateliers permettront d’accueillir des groupes scolaires, mais aussi
des publics adultes, des enfants dans le cadre familial, ou encore
des personnes en situation de handicap qui bénéficieront d’un
accueil et d’activités adaptés.
n Par la création, à partir de 2020, d’un centre de ressources historiques et documentaires et l’essor des activités éducatives et culturelles
Cherchant à favoriser la participation et l’appropriation des
contenus par les publics, le centre de ressources historiques et documentaires valorise l’exploration et la fabrique collaboratives autour de l’histoire, de l’archéologie et de la mémoire de Paris. Cet espace sera ouvert au public dans l’année
suivant la réouverture. Il permettra de consulter plus de 584 000
œuvres issues des fonds d’arts graphiques (dessins, estampes,
affiches, photographies), des collections d’objets de mémoire et
d’histoire, du cabinet de numismatique et du fonds d’archives
patrimoniales ainsi que les dossiers d’œuvres des collections du
musée.
Ce centre sera conçu comme une plateforme d’offre culturelle, transmédia, où seront élaborés collectivement des expositions-
dossiers, des circuits et parcours thématiques, des expositions
virtuelles, des web-documentaires, des séminaires, des Wiki et
autres pratiques contributives, des livres et revues numériques,
des contenus pédagogiques, des écritures créatives, des archives
vivantes, de nouvelles pratiques culturelles, etc. avec les
personnels scientifiques et culturels du musée et des chercheurs, des étudiants, des enseignants, des enfants, des amateurs ou autres contributeurs.
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Le calendrierdes travaux
Octobre 2016 : fermeture du musée
Janvier 2017 : obtention de l’autorisation de travaux sur parties classées monument historique
Avril 2017 : accord du permis de construire
Juin 2017 : fin du déménagement complet des collections et de la protection des décors laissés en place ; fin de la restructuration des trois espaces de réserves externes, deux définitives et une troisième provisoire
Mi-2017 : début des travaux de rénovation
2019 : fin prévue des travaux de rénovation
Fin 2019 - début 2020 : réouverture du musée
n La maîtrise d’ouvrage La maîtrise d’ouvrage de Paris Musées est déléguée à la Direction des Constructions Publiques et de l’Architecture (DCPA) / Ville de Paris.
CALENDRIER ET FINANCEMENT
Le financement des travaux
Le budget des rénovations s’élève à environ 50 millions €. Ce montant est financé grâce à une subvention de la Ville de Paris de plus de 44M€, et de subventions du ministère de la Culture et de la Région Île-de-France, de mécénats de la Caisse d’Épargne Île-de-France, de la Fondation ENGIE et de Free. Ce budget est consacré à la restauration des bâtiments, à l’aménagement du nouveau parcours des collections, à la restauration des œuvres et à la médiation.
Détail du pavillon de Choiseul, fenêtre de lucarne, XVIIIe siècle, en cours de restauration, avril 2017, Entreprise H. Chevalier © Antoine Mercusot
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Associée à Snøhetta et à l’agence Nathalie Crinière
Scénographe, l’agence François Chatillon Architecte mène les
travaux de restauration tout en renouvelant l’expérience de visite,
afin d’offrir début 2020, un nouveau récit de l’histoire de la ville
de Paris. Respectant le site patrimonial, l’intervention
architecturale permettra la restauration de plusieurs façades et
de retrouver tout au long du parcours des vues sur les jardins et
espaces urbains extérieurs ; la circulation plus confortable et
fluide favorisera une découverte continue et progressive des
collections du musée Carnavalet – Histoire de Paris.
L’intervention architecturale ne se traduira pas, ici, par un « geste
architectural » mais par un souffle qui accompagnera le visiteur
tout au long de sa (re)découverte du musée. L’ambition du projet
est de positionner le Musée Carnavalet au rang des grands musées
internationaux.
C’est aussi l’occasion de démontrer que le patrimoine et la création
procèdent d’une même ouverture sur le monde.
L’agence François ChatillonArchitecte
Depuis 2005, nommé architecte en chef des Monuments
Historiques, une grande partie de l’activité professionnelle de
François Chatillon est dédiée à la restauration des grandes œuvres
du patrimoine architectural (Grand Palais, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Château de Voltaire…).
En parallèle de ces responsabilités, plusieurs bâtiments
patrimoniaux de premier plan lui sont confiés (Abbaye de
Royaumont, Théâtre de Dole...), ainsi que des bâtiments forts et
emblématiques du XXe (Cité de Refuge de Le Corbusier, Maison
des Sciences de l’Homme de Lods, Depondt et Beauclair, Piscine
des Amiraux d’Henri Sauvage, Halles du Boulingrin à Reims de
Freyssinet et Maigrot...).
LES ACTEURSDE LA RÉNOVATION
Entouré d’un équipe pluridisciplinaire d’une trentaine de
personnes, François Chatillon s’attache à rendre vivant l’héritage
de ce(s) patrimoine(s).
François Chatillon intègre l’histoire des édifices dans l’objectif
d’une appropriation contemporaine qu’il revendique comme un
acte d’invention au sens premier du terme, celui de la découverte.
L’agence Snøhetta
Snøhetta est une agence internationale d’architecture et design, d’origine norvégienne, qui rassemble architectes,
paysagistes, architectes d’intérieur, designers, chercheurs et
artistes. Créée en 1989, son premier projet est la commande de
l’UNESCO pour la bibliothèque d’Alexandrie, accueillant un
centre culturel et une bibliothèque devenant le germe d’autres
grands projets comme l’Opéra d’Oslo, ces deux projets ont été
honorés par de nombreux prix internationaux. Snøhetta
dispose d’un Studio en France, qui travaille sur plusieurs projets
dont le centre d’interprétation d’Art Pariétal de Lascaux, le
siège social du Journal Le Monde, le nouveau quartier Pleyel à Saint-Denis, les aménagements intérieurs du Musée de la Marine à Paris.
L’agence NC (Nathalie Crinière)
L’Agence NC explore toutes les mises en scène d’expositions et de
parcours muséographiques : qu’ils soient permanents, temporaires,
petits ou grands, patrimoniaux ou thématiques, modestes ou
spectaculaires, culturels ou événementiels, la signature de
l’agence s’applique à une grande diversité de projets.
Ainsi l’agence a-t-elle pu cette année ouvrir le Musée de l’Olympique Lyonnais, mais aussi mettre en scène l’exposition
Dior couturier du rêve aux MAD.
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Les partenaires institutionnels
LE MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARISREMERCIE SES MÉCÈNES ET PARTENAIRES
Les grands mécènes de la rénovation
Les mécènes des restaurations
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n Une programmation soutenue d’expositions hors les murs, de prêts d’œuvres et d’activités culturelles
Pendant sa fermeture, le musée Carnavalet-Histoire de Paris fait
rayonner ses collections en France et à l’étranger avec notamment
plusieurs projets d’exposition à l’international, à Paris et en
région.
Quelques exemples :
Napoléon et Paris, exposition présentée au Musée canadien de l’Histoire à Gatineau, en 2016 a reçu plus de 170 000 visiteurs.
Le gouvernement des Parisiens, Paris, ses habitants et l’État, une histoire partagée, exposition présentée à l’Hôtel de Ville de Paris en 2017.
Paris 1900 : the City of Entertainment avec des prêts exceptionnels
du musée, sera présentée successivement en 2018-2019 au Frist
Art Museum à Nashville, au Cincinnati Art Museum et au Portland
Art Museum (Oregon).
L’exposition réalisée avec les étudiants d’Histoire à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne Gouverner avec la peur : la Terreur (1793-1794) a été présentée à la Galerie Soufflot de
l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Depuis sa fermeture en octobre 2016, ce sont précisément 1 545 prêts d’œuvres qui ont été enregistrés, et qui témoignent du
dynamisme du musée et de l’intérêt exceptionnel suscité par les
collections.
Ces projets permettent également une diffusion des collections dans l’espace public parisien à l’instar de « Outings », de Julien
Casabianca, collage monumental réalisé à partir d’une œuvre du
musée Carnavalet aujourd’hui visible dans le 19e arrondissement
de Paris rue Mathis. Ils sont complétés par des animations pour les scolaires et des promenades animées par les intervenants du musée afin de faire découvrir les richesses de la capitale dans
toute la diversité de ses quartiers et pour tous les publics.
Pour la saison 2018-2019, enfin, le musée Carnavalet inaugure un cycle de conférences autour du quartier de l’Odéon en partenariat avec l’ODEON – Théâtre de l’Europe.
PENDANT LA FERMETURE DU MUSÉE
n Des espaces éphémères de présentation du projet sur le territoire parisien
Afin d’informer les visiteurs sur la rénovation en cours et de
garder un lien avec son public parisien, le musée Carnavalet
bénéficiera d’un espace éphémère de présentation du projet
installé à Paris Rendez-Vous à partir de janvier 2019. Situé au 29 rue de Rivoli, au cœur de l’Hôtel de Ville de Paris, cet
espace présentera le projet. Il sera également présenté aux
riverains à la Mairie du IIIe arrondissement.
Le musée Carnavalet fera l’objet de visites de chantier à
destination du grand public et organisées par le CAUE (Conseil
d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement ) de Paris dans
le cadre de « Paris fait Paris », programme de valorisation des
projets de constructions et de réhabilitation de la Ville de Paris.
Collage monumental réalisé par Julien de Casabianca visible au 34 rue Mathis, à partir d’une œuvre du musée Carnavalet
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Les Parisiens et Parisiennes ainsi que les touristes peuvent retrouver près de 300 œuvres emblématiques du musée Carnavalet positionnées sur le territoire parisien, en attendant la réouverture du musée prévue fin 2019.
Les utilisateurs peuvent découvrir ces œuvres resituées sur la
carte de Paris, et être notifiés de leur présence virtuelle au cours
de leurs promenades. Des filtres permettent également d’explorer
l’ensemble des œuvres numérisées par thématiques, époques ou
arrondissements.
Toutes ces images des collections du musée retracent l’histoire
de Paris dans tous les arrondissements de la ville et sont
accompagnées de courtes notices explicatives, avec un renvoi
vers la fiche de l’œuvre sur le site des collections de Paris Musées.
Cette application offre aussi la possibilité aux amateurs de
contribuer en photographiant à leur tour ce que leur inspirent les
œuvres. Une rubrique participative « Parallèles » qui réunit
l’ensemble de ces réinterprétations contemporaines, offre un
nouveau regard, ludique, éclairé ou décalé, sur les œuvres.
L’application gratuite est disponible sur Apple store et Play Store.
Elle s’inscrit dans une politique générale menée par Paris Musées
pour diffuser les collections des musées de la ville de Paris en
répondant aux enjeux contemporains de l’information et de la
médiation culturelle.
Le musée Carnavalet – Histoire de Paris propose dès maintenant et pour la première fois une application mobile gratuite pour une découverte culturelle au fil des rues de Paris.
« CARNAVALET, L’HISTOIRE DE PARIS PAS À PAS ! » DÉCOUVREZ LES ŒUVRES QUI VOUS ENTOURENT… ET CONTRIBUEZ !LA PREMIÈRE APPLICATION GÉOLOCALISÉE DU MUSÉE CARNAVALET – HISTOIRE DE PARIS
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PARIS MUSÉES,ÉTABLISSEMENT PUBLIC DU RÉSEAU DES MUSÉES DE LA VILLE DE PARIS
Réunis au sein de l’établissement public Paris Musées, les quatorze
musées et sites patrimoniaux de la Ville de Paris rassemblent des
collections exceptionnelles par leur diversité et leur qualité. Pour
ouvrir et partager ce formidable patrimoine, ils proposent
aujourd’hui une politique d’accueil renouvelée, une tarification
adaptée pour les expositions temporaires, et portent une
attention particulière aux publics éloignés de l’offre culturelle. Les
collections permanentes, gratuites*, les expositions temporaires
et la programmation variée d’activités culturelles ont réuni plus
de 3,15 millions de visiteurs en 2017.
Un site internet permet d’accéder à l’agenda complet des activités
des musées, de découvrir les collections et de préparer sa visite :
www.parismusees.paris.fr
*Sauf exception pour les établissements présentant des
expositions temporaires payantes dans le circuit des collections
permanentes (Crypte archéologique de l’Île de la Cité,
Catacombes).
L’établissement public Paris Musées est opérationnel
depuis le 1er janvier 2013.
Contact presse – Musée Carnavalet
Camille COURBISCourriel : [email protected] Tél. : + 33(0)1 86 21 23 66
Contact presse – Paris Musées
Andréa LONGRAISCourriel : [email protected] Tél. : + 33(0)1 80 05 40 68
Contact presse – Ville de Paris
Fiona GUITARDCourriel : [email protected] Tél. : + 33(0)1 42 76 49 61