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128 MEMOIRES apparut le premier à travers le nuage de fumée qui s'étendait entre le galpon et la troupe ennemie, laquelle, de son côté, faisait un feu d'enfer. Aussitôt après lui parurent Ignace Bilbao, brave Biscayen, et un non moins brave Italien, nommé Lo- renzo. En un moment ils furent à mes côtés, et commencèrent à m'imiter de leur mieux; puis Édouard Mutru, Naccmento Raphaël et Procope; — ces deux derniers, l'un mulâtre, l'autre noir; — Francesco da Sylva, — je voudrais, au lieu de les écrire ici sur le papier, graver sur du bronze le nom de tous ces vaillants compagnons, qui, au nombre de treize, se réunirent à moi, et combatti- rent pendant cinq heures cent cinquante ennemis. Ces ennemis s'étaient emparés de toutes les mai- sons, de toutes les baraques, de toutes les cassi- nes qui nous environnaient, et de là faisaient sur nous un feu terrible. D'autres s'étaient hissés sur le toit, dont Us enlevaient la couverture, nous fusil- lant par les trous, et par les trous nous jetant des fascines allumées. Mais tandis que tes uns étei- gnaient les fascines, les autres répondaient à la fu- sillade, et deux ou trois tombèrent morts au milieu de nous par les trous qu'eux-mêmes avaient faits. De notre côté, avec nos baïonnettes nous avions nratiqué des meurtrières dans la muraille du gai- Generated on 2014-06-09 13:03 GMT / http://hdl.handle.net/2027/hvd.hwxhbc Public Domain, Google-digitized / http://www.hathitrust.org/access_use#pd-google

Hvd.memoire 128

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128 MEMOIRES

apparut le premier à travers le nuage de fumée qui

s'étendait entre le galpon et la troupe ennemie,

laquelle, de son côté, faisait un feu d'enfer.

Aussitôt après lui parurent Ignace Bilbao, brave

Biscayen, et un non moins brave Italien, nommé Lo-

renzo. En un moment ils furent à mes côtés, et

commencèrent à m'imiter de leur mieux; puis

Édouard Mutru, Naccmento Raphaël et Procope;

— ces deux derniers, l'un mulâtre, l'autre noir;

— Francesco da Sylva, — je voudrais, au lieu de les

écrire ici sur le papier, graver sur du bronze le

nom de tous ces vaillants compagnons, qui, au

nombre de treize, se réunirent à moi, et combatti-

rent pendant cinq heures cent cinquante ennemis.

Ces ennemis s'étaient emparés de toutes les mai-

sons, de toutes les baraques, de toutes les cassi-

nes qui nous environnaient, et de là faisaient sur

nous un feu terrible. D'autres s'étaient hissés sur

le toit, dont Us enlevaient la couverture, nous fusil-

lant par les trous, et par les trous nous jetant des

fascines allumées. Mais tandis que tes uns étei-

gnaient les fascines, les autres répondaient à la fu-

sillade, et deux ou trois tombèrent morts au milieu

de nous par les trous qu'eux-mêmes avaient faits.

De notre côté, avec nos baïonnettes nous avions

nratiqué des meurtrières dans la muraille du gai-

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