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II. Sous-règne des Protozoaires :

II.1. Généralités sur les protozoaires :

Les protozoaires furent observés pour la première fois il y a 300 ans. Ceux sont des

unicellulaires, hétérotrophes, mobiles au moins à un stade de leur développement.

II.1.1/ Distribution des protozoaires et importance écologique.

Malgré la simplicité de leur organisation, la structure des protozoaires est réussie car la vie

protozoaire est présente sous tous les climats et dans tous les habitats. On peut les trouver :

A l’état libre (en milieu aqueux ou humide) ( ex la paramécie, l'amibe).

Comme parasite (maladie : ex malaria Plasmodium).

Comme symbiote (Organisme qui vit en symbiose avec un autre).

II.1.2/ Morphologie et structure des protozoaires.

II.1.2.1/ Taille :

Les protozoaires ont une taille comprise entre 1 et 600μm. Les plus petits sont les

sporozoaires ainsi que certains parasites intracellulaires. Les plus grands sont les amibes qui

peuvent atteindre jusqu’à 5mm.

II.1.2.2/ Structure :

Les protozoaires possèdent tous les constituants classiques de la cellule eucaryote (organites

spécifiques) :

Membrane lipoprotéique mince : Cette membrane a un rôle de protection contre les

agressions et la déshydratation.

L’appareil de Golgi (synthèse de membrane).

Le noyau : On trouve toute fois des protozoaires avec constamment deux noyaux : les

ciliés (exemple : paramécies) qui possèdent un macronucléus et un micronucléus.

Les cils et flagelles : Les cils sont courts et nombreux (5 à 15μm) ; les flagelles sont

plus rares et longs (150 à 200μm)

Le cytosquelette : Il est très développé et constitué par des microfilaments ou des

microtubules. Les microfilaments sont constitués d’actine (protéine) et jouent un rôle

dans les mouvements (contractions) de la cellule.

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Les trichocystes : On les trouve chez les ciliés, à la périphérie du cytoplasme. Ce sont

des dispositifs de défense et d’attaque. Ce sont des petits dards (aiguille) gorgés de

toxine. pour tuer ou paralyser les proies.

II.1.2.3/ reproduction : La reproduction est sexuée ou asexuée

II.1.2.3.1 - Phase asexuée:

La reproduction asexuée peut s’opérer par division binaire, par division multiple, par

bourgeonnement.

A. Division binaire :

Division du noyau par mitose suivi de la division du cytoplasme, comme chez les amibes.

Elle est longitudinale chez les flagellés ou transversale chez les ciliés (fig.9 et fig.10).

B. Division multiple (Schizogonie):

Consiste en division multiples du noyau, suivie de divisions cytoplasmiques. Les cellules

filles multiples sont ensuite libérées (fig.11).

Fig. 9- Division binaire longitudinale (Trypanosome)

Fig. 10- Division binaire transversale (Paramécie)

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C. Bourgeonnement :

Observé chez sporozoaires, il y a un ou deux bourgeons qui apparaissent à la surface de

l’organisme parental entrainent un appareil nucléaire complet puis se détache et renferme

chacun un individu complet.

II.1.2.3.2 - Phase sexuée :

C’est la fusion des deux cellules sexuelles complémentaires ou gamètes à un chromosome

(haploïde). Cette fusion engendre un oeuf ou zygote.

Remarque: Conjugaison surtout connue chez les ciliés, avec rapprochement de deux

individus, et échange de matériel génétique.

II.1.2.3.3 - L’enkystement

Se produit dans des conditions défavorables du milieu extérieur: dessiccation progressives,

changement de température ou de PH, diminution de la quantité de nourriture. Le cytoplasme

se déshydrate et sécrète une coque protectrice peu perméable. Quand les conditions

redeviennent favorables, le kyste s’ouvre et le protozoaire reprend une vie active.

II.2. Classification :

La classification des protozoaires a subit de nombreux remaniements ces dernières années. La

principale discrimination se fait en fonction de l’appareil locomoteur.

On trouve quatre embranchements :

les Sarcomastigophores,

les Apicomplexes (les Sporozoaires),

les Myxozoaires (Cnidosporidies)

et les Ciliés (Ciliata, Ciliophores, Infusoires).

Fig. 11-Division multiples ou schizogonie (Plasmodium falciparum)

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II.2.1 /Embranchement des Sarcomastigophores :

II.2.1.A-Sous-embranchement des Flagellés (Fig 12) :

Les Flagellés sont caractérisés par la présence d’un appareil locomoteur au moins pendant une

partie de leur vie (un ou n flagelles) et se multiplient par division longitudinale.

Le sous-embranchement des Flagellés est divisé en quatre classes :

La classe des Choanoflagellés ou choanomonadés,

la classe des Kinétoplastides, ( ex : leishmania donovani)

la classe des Trichomonadine

et la classe des Diplomonadines.

Exp1: Espèce Trypanosoma gambiense : la classe des Kinétoplastides

La transmission de ce trypanosome à l'homme et aux mammifères d'Afrique tropicale se fait

par des piqûres de la mouche tsé tsé Glossina palpalis. C'est l'agent causal de la maladie du

sommeil. L’homme atteint de cette affection présente, une fièvre irrégulière, divers troubles

nerveux et quelques troubles oculaires.

Exp2: Espèce leishmania donovani : la classe des Kinétoplastides

Provoque une maladie très grave, la leishmaniose viscérale (ou kala-azar) en bloquant les

fonctions du foie, de la rate et de la moelle osseuse, qui se manifeste par une fièvre

Irrégulière. Elle est transmise un insecte vecteur, le phlébotome.

Fig.12. A. Trypanosome

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II.2.1.B- Sous-embranchement des Rhizopodes (les amibes) :

Se sont des protozoaires connus sous le nom d’Amibes. Ils sont dépourvus de cil ou de flagelle.

Ils se déplacent grâce à des pseudopodes qui servent aussi à la capture des proies. Les

Rhisopodes se divisent en trois classes. (Fig.13)

-Classe de Lobés (pseudopodes lobés).

-Classe des Filosés (pseudopodes filiformes).

-Classe des Granuloréticulosés (pseudopodes réticulés).

Exp: Espèce Entamoeba histolytica :classe de lobés

Celle-ci vit en parasite dans les cellules de la paroi intestinale chez l'homme. Le concept

histolytica est issu des mêmes racines qu’histolyse (destruction de tissus). Elle

phagocyte des cellules intestinales et sanguines. Elle provoque des complications

ulcéreuses.

Fig.12. B. Illustrations des différentes formes présentées par Leishmania. A- amastigote (Dépourvu de

flagelle) ; B- promastigote (libre et mobile grâce à son flagelle). Légende : kinétoplaste (ctp)

(mitochondrie géante) ; kinétosome (sur le quel s’insère le flagelle) (cts) ; flagelle (F) ; flagelle libre (Fl)

; Noyau (N)

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II.2.1.C -Sous-embranchement des Actinopodes :

Ils ont des pseudopodes à disposition rayonnante (qui émettent de fins pseudopodes

rayonnants), soutenus par des filaments rigides (axopode). Leur forme est généralement

sphérique (Fig. 14), se divise en trois classes:

Acanthaires,

Radiolaires,

Héliozoaires.

II.2.2 Embranchement des Apicomplexes (Sporozoaires) : Ils sont tous des protozoaires parasites. Ils émettent des spores flagellées pendant leur cycle

reproducteur. Ils n’ont pas d’appareil locomoteur. Ils sont généralement transmis par un

vecteur.

Exemple : Plasmodium falsiparum (Fig 15).

Agent causale du paludisme (malaria) Transmis par moustique, Se cache dans les cellules du

sang et du foie pour échapper aux attaques des anticorps. Lorsqu’il se reproduit

asexuellement, les stades produits sont libérés dans le sang et la fièvre monte.

Figure 14 : acanthaires (les actinopodes)

Figure 13 : Morphologie générale de L'amibe (Rhizopodes : Sarcomastigophores).

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II.2.3 Embranchement des Ciliés (ou Ciliophores, ou Infusoires, ou Ciliata) :

Le corps de ces protozoaires est recouvert de cils vibratiles à la surface de la cellule. Leur

battements sont coordonnées et ils assurent d’une part la locomotion de la cellule et d’autre part

créent des courants d’eau amenant des particules alimentaires à l’animale. Ils présentent divers

modes de vie : libre (paramécie), fixé par un pédoncule, symbiote, parasites (peu nombreux). La

classification des Ciliés repose sur la dimension et la disposition des cils vibratiles (Figure 16).

Classe des holotriches.

Classe des sporotriches.

Exp: Espèce Paramecium caudatum

Elle vit dans les eaux douces. C’est une cellule allongée de grande taille 150-300 um. Les cils

vibratiles forment un revêtement continu sur toute la surface. Sur l’un des côtés, une large

cuvette sert à la capture des proies, le cytostome ou péristome qui marque la face ventrale de

la paramécie. Il se prolonge dans le cytoplasme par un cytopharynx pourvu d’une

membranelle dont les mouvements entrainent les particules alimentaires au fond. Il se forme

alors une vacuole alimentaire endocytose. Quand la vacuole se détache de la membrane

Plasmique, une autre se forme aussitôt: une succession de vacuoles traversent le

cytoplasme en suivant un trajet défini pendant lequel il y a fusion avec des lysosomes

primaires et digestion de leur contenu. Après la digestion les vacuoles s’ouvrent vers

l’extérieur en dessous du péristome et forment un orifice provisoire le cytoprocte

Figure 15 : Cycle biologique de Plasmodium, le protozoaire Apicomplexe responsable de la malaria

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II.2.4 Embranchement des Myxozoaires ou des Cnidosporidies :

Protozoaires parasites d’invertébrés et d poisson réunis autrefois aux sporozoaires

(attaquent le système nerveux des poissons). Cet embranchement se subdivise en trois classes

: les Myxosporides, les Microsporides et les Actinomyxide.

Exp : Espèce Nosema bombycis est un parasite qui attaque principalement le ver de soie

(Bombyx mori). Elle provoque une maladie très grave qu’on appelle pébrine qui apparait

enforme de taches noires (classe : Microsporides) .

Figure 16 : Structure générale d’une Paramécie (Ciliés)