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Comparatif defréquention dusite Internet de
la FondationBâtiment-
Energie 2011 /2012
Impacts des comportements surla performance et prise en
compte dans la GPE
Christophe Beslay, BESCB, Université de Toulouse-le Mirail
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Garantie de performance énergétiqueSéminaire du 23 avril 2013, Paris
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Groupe de travail, travail de groupe. Tâche 4.2.
Objectifs :
* Etudier le comportement des usagers et analyser son impactpotentiel sur la performance énergétique du bâtiment
* Définir des actions de sensibilisation favorisant descomportements économes durables de la part des usagers et desprofessionnels de la gestion énergétique
Christophe Beslay et Romain Gournet (BESCB), Marie-Christine Zélem (CERTOP)Bruno Peuportier et Eric Vorger (ARMINES)Paul Calberg-Ellen et Fanny Gelin (MANEXI)Jean-Dominique Lénard et Ljubica Mudri (De Luminae)Geoffroy de Labrouhe (Schneider Electric)Myriam Humbert (CETE de l’Ouest)Valentine Audren-Daures (Bouygues Construction)
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Les comportements d’usage de l’énergie
Le « comportement », une notion flou, qui comportedeux dimensions :•Les « modes de vie » renvoient à des éléments socio-structurels et identitaires, qui relèvent du culturel et du sociétal :les structures familiales, les systèmes d’activité, les modèlesconsuméristes et de confort, les représentations sociales, lesimaginaires des techniques et de l’énergie, les formes urbaines, lespolitiques industrielles…
•Les « pratiques » (les manières de faire, les actions concrètes),dépendantes des modes de vie, mais qui relèvent des savoirs(les savoirs en acte, les modes d’emploi et d’usage) et des habitudes(les routines)
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Impacts des « comportements » sur laperformance des bâtiments en résidentiel
•Les « modes de vie » :• Un fort impact sur les consommations d’énergie et la
performance des bâtiments : des écarts de 1 à 10 (ménageset habitats similaires)
• Peu impactés par des travaux de rénovation, ni par lesdispositifs d’accompagnement à la MDE
•Les « pratiques » :• Des gisements d’économies d’énergie rarement supérieurs
à 20%• Identifiables par type d’énergie/usage (électricité, gaz, ECS) et
non par poste (absence de comptage).• Sous conditions : accompagnement sociotechnique,
engagement et « travail » des usagers. Plus facile sur ECS.• Plus fort impact dans des bâtiments performants
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Impacts des « comportements » sur laperformance des bâtiments en tertiaire
•Tendance forte à exclure les occupants de la gestiondes équipements (chauffage, ventilation, éclairage…) :
• Un faible impact direct des « comportements » desutilisateurs sur les consommations d’énergie et laperformance des bâtiments : < 10%
• Des normes collectives de confort rarement négociéesavec les occupants.
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Prise en compte des « comportements » dansla GPE (1)
•Les « modes de vie » des occupants :• Des typologies de ménages (résidentiel) ou de collectifs de
travail ou de publics (tertiaire), selon leurs consommationsd’énergie.
• Quelles dimensions structurantes ? structures familiales etcycles de vie, systèmes d’activité (présence), valeurs et logiquesd’action.
• Construire quelques grandes catégories : ménagesénergivores, économes…
• Corriger les modèles : ajuster les consommation attendue
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Prise en compte des « comportements » dansla GPE (2)
•Les pratiques concrètes :• Caractériser les pratiques pour les différents usages.
• Identifier la part de ces usages dans la performanceglobale.
• Identifier l’impact des travaux sur les pratiques.
• Estimer l’écart entre le comportement attendu (modesd’emploi) et les pratiques effectives, ainsi que l’ampleur deschangements attendus (taux d’effort).
• Pondérer les calculs et mettre en place des dispositifsd’accompagnement adaptés.
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Les temporalités du changement
•Les « modes de vie » :• Le temps long du social, des normes, des modèles socio-
technico-culturels et des identités.• Des « basculements » rapide : le temps des crises
•Les pratiques concrètes :• Le temps de l’apprentissage, de l’appropriation et de la
routinisation• Trois ans en résidentiel : expérimentation des
agencements saisons / équipements / pratiques / confort-satisfaction
• Un à deux ans en tertiaire selon la part laissée auxoccupants dans la gestion de l’énergie et de leurconfort
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Identification des données« comportementales »
•Une matrice d’identification des données nécessaires :• Par poste : présence, ouverture des fenêtres, dispositifs
d’occultation, éclairage artificiel, consommations d’électricité, lesconsignes de chauffage et de climatisation, ECS, éclairagenaturel• Données pour construire le modèle général de
comportement• Données à recueillir avec degré de précision élevé• Données à recueillir avec protocole simplifié• Importance supposée
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Matrice de données (exemple)
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Recueil des données
•Pas ou très peu de données dans les documents desprojets : une dimensions négligée
•Nécessité d’enquêtes spécifiques :• Données documentaires : fichiers du personnel (tertiaire),
base de données des bailleurs ou des copropriétés. Pas toujoursdisponible ni à jour.
• Enquêtes qualitatives par entretien sur un échantillondiversifié (protocole simplifié) : caractériser les « modes devie ».
• Enquêtes quantitatives par questionnaire (précisionélevée) : caractériser et mesurer les « pratiques ».
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L’accompagnement des occupants•Vers de nouveaux métiers « d’Ambassadeurs del’habitat connecté » (SLIME) :
• Multi fonctions / multi compétences : énergie, eau,technique (technologies Smart, BBC), QAI, précaritéénergétique, services…
• Extériorisés ou évolution des métiers de proximité(bailleurs sociaux)
•Une intervention sociotechnique :• Orientée technique : utilisation, réglage des appareils,
diagnostic/suivi, informations/conseils...• Prise en compte des modes de vie : non normatif, relation
de confiance et de proximité• Plurielle : au domicile, actions collectives, production de
documents d’information
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L’accompagnement des concepteurs
•Vers une conception assistée par l’usage (équipements,matériaux, systèmes…) :
• Adapter les solutions aux caractéristiques et aux modes devie des occupants.
• Faciliter le dialogue entre les humains et les techniques• Passer de « l’acceptabilité sociale » à « l’utilisabilité » et à
« l’appropriabilité ».
•Prise en compte des occupants dès la phase amont deconception (principe de co-conception) :
• Diagnostic social : caractéristiques des occupants, modes de vie etd’habiter, rapport à la technique, normes de confort, valeursenvironnementales...
• Associer les occupants à la conception : groupes de travail,« focus groupes »…
• Phase d’expérimentation et intégration des retoursd’expérience dans la conception.
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Limites sociales de la GPE (1)•Une Garantie de performance exclusivement centréesur l’énergie•Risque d’un bâtiment énergétiquement performant,mais :
• Un inconfort et des insatisfactions sources d’effets rebondset/ou de surcoûts : détournements, baisse de productivité dessalariés...
• Des injonctions contradictoire (changer de « comportement » /normes d’une société de consommation / ne pas avoir la main sur leséquipements) : risques de frustration, d’incompréhension etde « défection silencieuse ».
• Des impacts sur la santé (problématique de la QAI : allergies,maladies respiratoires…) : syndrome du bâtiment malsain, contre-indications médicales
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Limites sociales de la GPE (2)
•Quels recours du maître d’ouvrage ? Mise en cause dela GPE ?
Prendre en compte ?• Le confort et la satisfaction des occupants• Les aspects sanitaires
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Poursuite du travail
•Affiner et stabiliser la matrice de données•Construction des outils de recueil des données•Travail de terrain : recueil des données•Implémentation et test des modèles•Construction de dispositifs d’accompagnement selon:
• Résidentiel / tertiaire• Nature des travaux• Caractéristiques des occupants et de leurs « modes
de vie »