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La diversité des bananes et bananes plantain au service d’une vie meilleure 2004 rapport annuel inibap

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La diversité des bananes etbananes plantain au serviced’une vie meilleure

INIBAP Parc Scientifique Agropolis II34397 Montpellier - Cedex 5 - FranceTél. : 33-(0)4 67 61 13 02Fax : 33-(0)4 67 61 03 34Courriel : [email protected]://www.inibap.org

Amérique latine et les Caraïbesc/o CATIEApdo 60 - 7170 TurrialbaCosta RicaTél./Fax : (506) 556 2431Courriel : [email protected]

Asie et le Pacifiquec/o IRRI, Rm 31, GS Khush HallLos Baños, Laguna 4031PhilippinesTél. : (63-2) 845 0563Fax : (63-49) 536 0532Courriel : [email protected]

Afrique occidentale et centrale BP 12438DoualaCamerounTél./Fax : (+237) 342 9156Courriel : [email protected]

Afrique orientale et australePO Box 24384KampalaOugandaTél. : (256 41) 28 6213Fax : (256 41) 28 6949Courriel : [email protected]

Centre de Transit INIBAP (ITC)Katholieke Universiteit LeuvenLaboratory of Tropical Crop ImprovementKasteelpark Arenberg 13B-3001 LeuvenBelgiqueTél. : (32 16) 32 14 17Fax : (32 16) 32 19 93Courriel :[email protected]

2004rapport annuel inibap

Réseau international pourl’amélioration de la banane et la banane plantain

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1INIBAP — Rapport Annuel 2004

SommaireRéconcilier modernité et tradition . . . . . . . . . . . . . . . . 4

pour conserver la diversitéLes agriculteurs et les chercheurs utilisent un mélange subtil de savoir-faire traditionnel, de connaissances scientifiques et d’expertiseprofessionnelle dans le travail qu’ils effectuent conjointement dans larégion des Grands Lacs pour exploiter et par là-même conserver l’une desplus riches diversités de bananiers au monde.

Quand l’Afrique de l’Ouest rencontre . . . . . . . . . . . . . . 10

l’Amérique latineLes plus grands amateurs de bananes plantain se trouvent en Afriqueoccidentale et centrale et en Amérique centrale, deux régions qui ontdifférentes méthodes pour faire pousser cet aliment de base qu’ils aimenttant. Mais avec l’expansion des marchés en Afrique, les producteurslocaux pourraient se mettre à utiliser une technique mise au point enAmérique latine.

Pathogène malgré lui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14Comment neutraliser un virus qui a déposé les armes après avoir trouvérefuge dans le génome de la banane, mais est depuis, contre touteattente, redevenu capable de nuire à son hôte ? L’INIBAP a fait équipeavec un institut de recherche agricole français pour le découvrir.

Le retour d’un grand classique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

à la façon capitaliste A l’initiative de l’INIBAP, un partenariat entre des organismes du secteurprivé et du secteur public, aide les petits cultivateurs à produire denouveau leur cultivar traditionnel préféré, Lakatan, après une épidémiedévastatrice.

L’INIBAP en bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Conservation et gestion de la diversitéUtilisation de la diversité pour l’amélioration génétiqueAppui à la recherche et au développement dans les régionsDiffusion et partage de l’informationPublications INIBAP

IINIBAP 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Conseil d’administrationÉtats financiersListe du personnel en 2004Sigles et abbréviations

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INIBAP — Rapport Annuel 20042

La mission du Réseau international pour l’amélioration de la banane et la banane plantain (INIBAP)est d’accroître la production et la stabilité de la banane et de la banane plantain de consommation locale auprofit des petits producteurs.

L’INIBAP a quatre objectifs principaux : • Organiser et coordonner l’effort global de recherche sur la banane et la banane plantain pour le

développement, l’évaluation et la dissémination de matériel génétique de Musa amélioré et la conservationet l’utilisation de la diversité génétique des Musa;

• Promouvoir et renforcer les efforts régionaux pour résoudre les problèmes spécifiques à chaque région etaider les programmes nationaux à participer et bénéficier de l’effort global de recherche;

• Renforcer la capacité des SNRA à conduire des recherches sur les bananes et les bananes plantain; • Coordonner, faciliter et appuyer la production, la collecte et l’échange d’information et de documentation

sur la banane et la banane plantain.

L’INIBAP est un réseau de l’Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI), un centre FutureHarvest.

L’Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI) est un organisme scientifiqueindépendant à caractère international visant à promouvoir la conservation et l’utilisation des ressourcesphytogénétiques au profit des générations actuelles et futures. Il est un des 15 centres Future Harvestfonctionnant sous l’égide du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), uneassociation de membres des domaines privés et publics qui soutiennent les efforts pour utiliser la science depointe pour réduire la faim et la pauvreté, améliorer l’alimentation et la santé, et pour protégerl’environnement. L’IPGRI a son siège social à Maccarese, près de Rome, en Italie, et possède des bureauxrégionaux dans plus de 20 pays à travers le monde. Il fonctionne sur la base de trois programmes : (1) leprogramme des ressources phytogénétiques, (2) le programme des ressources génétiques du GCRAI (3) et leRéseau international pour l’amélioration de la banane et de la banane plantain (INIBAP).

Le statut international a été conféré à l’IPGRI au titre d’un accord d’établissement qui, en janvier 2004, avaitété signé par les gouvernements des pays suivants: Algérie, Australie, Belgique, Bénin, Bolivie, Brésil, BurkinaFaso, Cameroun, Chili, Chine, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Chypre, Danemark, Egypte, Equateur, Grèce,Guinée, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Israël, Italie, Jordanie, Kenya, Malaisie, Maroc, Mauritanie, Norvège,Ouganda, Pakistan, Panama, Pérou, Pologne, Portugal, République Tchèque, République Slovaque, Roumanie,Russie, Sénégal, Soudan, Suisse, Syrie, Tunisie, Turquie, et Ukraine.

Pour mener à bien son programme de recherche, l’IPGRI reçoit une aide financière de plus de 150 donateurs,incluant des gouvernements, des fondations privées et des organismes internationaux. Pour plus derenseignements sur les donateurs et les activités de recherche, consultez les rapports annuels de l’IPGRI. Descopies imprimées sont disponibles sur demande à [email protected] ou à partir du site web del’IPGRI (www.ipgri.cgiar.org).

Citation: INIBAP. 2005. Rapport annuel de l’INIBAP 2004. Réseau international pourl’amélioration de la banane et la banane plantain, Montpellier, France.

Illustration en couverture : Al Benavente, the Philippines

Crédits photo: E. Akyeampong, INIBAP : p. 10 ; M. Bedford, Baobab productions : p. 10-11, 11,12, 13 ; C. Boursnell, IPGRI : p. 5 ; M.L. Caruana, CIRAD: p.14, 18 ; J. Daniells,QDPI : p. 15 ; B. Favre, Louma : p. 14-15, 16, 17, 18 ; K. Jacobsen, INIBAP : p. 12 ;A. Javellena, INIBAP : p. 22 ; D. Karamura, INIBAP : p. 8 ; E. Karamura, INIBAP :p. 6-7; M. Kwa, CARBAP : p. 12 ; A. Maghuyop, INIBAP : p. 22 ; R. Markham,INIBAP : p. 4, 6, 9, 15, 20, 22, 23, 24 ; N. Mateo, INIBAP : p. 21 ; P. Maundu, IPGRI :p. 8 ; G. Molina, INIBAP : p. 7; R. Swennen, INIBAP : p. 6-7 ; I. Van den Bergh,INIBAP : p. 21 ; A. Vézina, INIBAP : p. 19.

Design et mise en pages : Bernard Favre, Louma productions

INIBAP ISBN : 2-910810-67-4

© International Plant Genetic Resources Institute, 2005

IPGRI INIBAP Via dei Tre Denari 472/a Parc Scientifique Agropolis 200057 Maccarese (Fiumicino) 34 397 Montpellier Cedex 5Rome, Italie France

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3INIBAP — Rapport Annuel 2004

V oici le second rapport annuel de l’INIBAP dans sa nouvelle présentation, qui est axé sur le partage de nos expériencesconcernant l’utilisation de la diversité des bananes et des bananes plantain en vue d’améliorer les moyens de subsistance.Cette nouvelle présentation a suscité une réaction très positive et les versions publiées dans d’autres langues, enparticulier, ont été appréciées par nos partenaires hispanophones et francophones.

Dans cette édition 2004, nous abordons le travail que nous menons de longue date pour utiliser et conserver la diversité desbananiers dans les exploitations de la région des Grands Lacs en Ouganda et en Tanzanie, où des millions de personnes sonttributaires d’un ensemble exceptionnel de variétés extrêmement diversifiées qui sont propres aux hauts plateaux d’Afrique del’Est. Ces dernières années, sous l‘effet des ravageurs et des maladies et en raison de l’importance croissante accordée à larentabilité notamment, les agriculteurs ont abandonné certains des cultivars endémiques les plus difficiles à commercialiser. Unprojet qui a pour but d’élargir les possibilités d’utilisation des différentes variétés de bananes et met l’accent sur leur valeurculturelle a contribué à inverser cette tendance, tout en permettant de rétablir la base fragile des ressources naturelles de larégion.

En provenance d’Afrique de l’Ouest et d’Amérique latine nous arrive le dernier épisode d’une histoire de transfert detechnologies qui a commencé en 2001 avec le voyage, en République Dominicaine et au Costa Rica, d’un groupe d’exploitants, devulgarisateurs et de chercheurs ouest-africains, venus voir des parcelles à haute densité de plantation. À mesure que les forces dumarché évoluent, nous pensons que ce système de production intensif se développera pour répondre à la demande croissantedans les villes en expansion d’Afrique occidentale et centrale.

Par ailleurs en Asie, une grande entreprise privée qui a prouvé son efficacité en produisant des plants de bananiers par culture detissus fournit la base d’un réseau performant associant secteur privé et secteur public, qui a été lancé par l’INIBAP et réhabilite lecultivar traditionnel philippin Lakatan après qu’il eut été dévasté par une épidémie virale. Enfin, notre quatrième article racontele travail minutieux et exigeant que nos partenaires réalisent pour tenter de comprendre comment et dans quelles circonstancesun autre virus, dissimulé dans le génome du bananier, apparaît au grand jour et provoque une maladie qui a sévèrementperturbé la distribution d’hybrides améliorés.

L’année 2004 a également été marquée par le premier Congrès international sur Musa, qui s’est tenu en Malaisie du 6 au 9 juillet.Organisé par l’INIBAP et le Malaysian Agricultural Research and Development Institute (MARDI), le congrès a réuni quelque 250délégués du monde entier et de disciplines aussi éloignées que la génomique et la commercialisation des fruits, venus débattre etpartager leur expérience sur le thème de La recherche au service de l’amélioration des moyens de subsistance. Les papiersthématiques et les autres faits saillants du congrès ont été publiés dans le numéro d'INFOMUSA de décembre 2004.

L’intérêt que nous portons depuis longtemps à l’utilisation de la diversité des bananiers - et à la gestion de la diversité au sein desfilières basées sur la banane – dans le but d’améliorer les moyens de subsistance a permis à l’INIBAP d’être constamment au cœurdes débats conduisant à la formulation de la nouvelle stratégie de l’IPGRI, La diversité pour contribuer au bien-être, lancée enseptembre 2004. Et le dernier trimestre de cette année-là, le personnel de l’INIBAP a travaillé en étroite collaboration avec seshomologues du COGENT (le réseau sur les ressources génétiques de la noix de coco) et sur le projet de l’IPGRI consacré auxressources génétiques et à l’amélioration du cacao, pour établir un rapport sur les recherches de l’Institut relatives aux cultures deproduits de base en vue d’une revue externe commandée par l’Institut. Ces activités ont permis de s’assurer que les personnes etla diversité restent des éléments essentiels au moment où l’INIBAP entre dans sa vingtième année, en 2005, et fassent partieintégrante du nouveau programme de l’IPGRI sur l’amélioration des moyens de subsistance dans les filières axées sur des produitsde base, qui réunit dans un cadre cohérent les travaux de l’Institut sur la banane, la noix de coco et le cacao. Le nom de l’INIBAPreste toutefois au sein du nouveau programme une « marque » respectée représentant le style de partenariat caractéristique duréseau, construit autour de la recherche sur la banane.

Emile Frison Richard MarkhamDirecteur général, IPGRI Directeur, INIBAP

Préface

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s’occupaient dudésherbage et enlevaientméticuleusement lesfeuilles mortes pour quele jardin soit le plusbeau possible.

«Maintenant,nombreux sont ceuxdont les connaissancesse limitent au prix de labanane au relais routierpour les poids-lourds àKampala et qui ne fontpousser que les variétés qui leuroffrent la meilleure rentabilité. »Pour Florence, il ne fait aucundoute que la perte de ladiversité des bananes des hautsplateaux est le résultat d’unepolitique officielle devulgarisation basée sur leconcept importé de « révolutionverte ». «Notre ancêtre a dû seretourner dans sa tombe enentendant les messages devulgarisation», dit-elle enfaisant allusion à Kintu, lefondateur, selon la légende, duroyaume de Buganda.

Les bananes faisaient partieintégrante de la culturekiganda dans laquelle Florencea grandi (voir Une banane pourchaque occasion) et étaientégalement l’élément dominant

INIBAP — Rapport Annuel 2004

«I l y avait une époqueoù chaque agriculteurpar ici connaissait lesnoms et l’utilisation

spécifique de chacune deces bananes », témoigneMme Florence Kizito, enmontrant sa collectionsoigneusement entretenue etétiquetée de quelque trentecultivars de bananes des hautsplateaux d’Afrique de l’Est, nonloin de la ville de Masaka enOuganda. Chaque maison dignede ce nom avait une petitebananeraie et la valeur d’unhomme en tant qu’agriculteur etchef de famille était révélée auxyeux de ses amis et ennemis parl’état de sa bananeraie – même sic’était surtout les femmes qui

Les agriculteurset les chercheurs

utilisent unmélange subtil de

savoir-fairetraditionnel, de

connaissancesscientifiques et

d’expertiseprofessionnelledans le travail

qu’ils effectuentconjointement

dans la région desGrands Lacs pourexploiter et par là-

même conserverl’une des plus

riches diversitésde bananiers au

monde.

4

Florence Kizitonon seulementparticipe auprojet deconservation à laferme financé parle CRDI mais elleen est aussi un deses plus ardentsdéfenseurs.

En Ouganda, cesont les femmes

qui généralementprennent soin des

bananiers tandisque les hommes

vendent les fruits.

Réconciliermodernité et traditionpour conserverla diversité

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Le défi de ce projet, expliqueEldad Karamura, lecoordonnateur régional del’INIBAP pour l’Afrique orientaleet australe, était de montrer auxagriculteurs qu’il n’y avait pas decontradiction entre lapréservation des valeurstraditionnelles et la réussite dansl’économie de marchécontemporaine. «Les agriculteursse trouvaient face à un choixdifficile : accroître leurs revenusou préserver leur identitéculturelle», dit Eldad, lui-mêmeun enfant de la culture bananièredu sud-ouest de l’Ouganda.Néanmoins, en consultantlonguement et patiemment lescommunautés associées au projet,

5INIBAP — Rapport Annuel 2004

Chaque maison dignede ce nom avait une

petite bananeraie et lavaleur d’un homme entant qu’agriculteur etchef de famille était

révélée aux yeux de sesamis et ennemis par

l’état de sa bananeraie

de son environnement. Elle estentrée dans le monde modernecomme enseignante, mais elle achoisi de revenir à la ferme oùelle est devenue uneproductrice de bananes et deproduits laitiers qui réussit.Maintenant elle réemploie sescompétences de pédagogueavec succès, en se faisant lapropagandiste enthousiasted’un projet innovateur –financé par le Centre derecherches pour ledéveloppement internationaldu Canada (CRDI), et mis enœuvre par l’INIBAP – sur lapréservation de la diversité desbananiers pour des raisons à lafois culturelles et économiques.

Une banane pour chaque occasion

Kintu, l’ancêtre considéré comme le fondateur duroyaume de Buganda, arriva, dit-on, dans la régionavec une vache et des rejets de bananiers,représentant les cinq principaux types de bananiersdes hauts plateaux : Nakitembe, Musakala,Nakabululu, Nfuuka and Mbidde. En dehors de sesusages pratiques, notamment pour le traitement dedésordres gastriques et intestinaux ou du paludisme,la tradition exigeait que la bonne variété debananier soit utilisée pour célébrer la naissance dejumeaux ou pour pleurer la mort d’êtres chers – desvariétés différentes étant employées pour la mortd’un homme ou d’une femme.

Nakitembe, que l’on pense être l’un des plus vieuxcultivars dans la région des Grands Lacs en Afriquecentrale, était le cultivar d’une femme dès sanaissance : immédiatement après la venue au monded’une petite fille, son placenta devait être enterré,au cours d’une cérémonie, sous un plant de cettevariété. Pour les petits garçons, le cultivar étaitNsowe et de même, leur placenta devait être enterréen-dessous d’un massif de cette variété. Quand legarçon devenait adulte et se cherchait une femme àmarier, il avait besoin du cultivar Mpologoma (« lelion ») comme apport pour la dot. S’il se mettait àdélaisser son foyer et sa jeune épouse, celle-cipouvait recourir aux services du cultivar Enzingadont les bananes disposées en spirale étaient censéesempêcher que les maris ne batifolent.

Les forces du marché qui ont poussé les agriculteursà cultiver uniquement quelques unes des variétés debananiers productives pour les marchés urbainsmenaçaient de couper des communautés entières deleurs racines culturelles. Considérer les moyens desubsistance dans une perspective plus large a aidéles producteurs à réfléchir sur la façon dont ilspouvaient tirer parti de la diversité des bananierspour construire leur capital social ainsi que pouraccroître leurs ressources financières et naturelles. Enrestaurant les usages traditionnels de la banane,tout en en concevant de nouveaux, les agriculteursont pu renforcer la cohésion de la communauté etpréserver les cultivars traditionnels.

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INIBAP — Rapport Annuel 20046

dans la région de la Kagera enTanzanie et dans les districts deMasaka et Bushenyi en Ouganda,les animateurs du projet ont puexaminer tous les aspectspossibles de la question. «Leproblème de la pauvreté», ditencore Eldad, «et la nécessité decultiver uniquement ce que lemarché peut écouler a étésoulevé et discuté à toutes lesréunions. Etait-ce la guerre entreculture et modernité?Absolument pas ! Nos cultivarstraditionnels pouvaient-ilsréellement répondre dans lemême temps à nos obligationsculturelles et à nos problèmes derevenus? Voilà la problématiqueà laquelle devait s’attaquer leprojet. »

Des solutions surmesureEn explorant ensemble une largegamme d’aspects sociaux etbiophysiques de la situation, lesagriculteurs et les chercheurs ontdécouvert qu’ils pouvaientaccroître la valeur culturelle etéconomique de la diversité descultivars et, ce faisant, contribueraussi à freiner l’érosion de la basefragile des ressources naturelles.La pression démographique et ledéfi de subvenir aux besoins defamilles qui s’agrandissent sur desparcelles de terre en constantediminution constituent unproblème fondamental danstoute la zone du projet. La régiondes Grands Lacs au cœur del’Afrique abrite l’une despopulations rurales les plus

«Les agriculteurs setrouvaient face à un

choix difficile :accroître leurs revenus

ou préserver leuridentité culturelle »

Un producteur de bananes a-t-il besoin d’une vache pour réussir ?

Dans la légende de Kintu, les peuples du sud-ouestde l’Ouganda étaient traditionnellement à la foiséleveurs et producteurs de bananes. Ceux quis’occupaient sérieusement de leur bétail avaienthabituellement des vaches Ankole aux longuescornes – et de fait, l’allure de ces vaches et la formede leurs cornes semblent toujours être un motif degrande fierté pour les éleveurs. Mais avecl’augmentation de la pression foncière, lesagriculteurs ont mis au point de nouvellestechniques pour intégrer plus étroitement l’élevageet la culture de la banane. Au lieu de laisser paîtreles vaches de manière extensive, pour utiliser lesrésidus des pâturages comme des cultures, lesproducteurs soumettent les vaches à des régimes de« zéro pâture » : la vache (ou, dans lesexploitations les plus modestes, la chèvre) est misedans un enclos, au moins la plupart du temps, et onlui donne du fourrage.

Ceci suppose beaucoup de travail. Pour qu’une vachesoit productive, en particulier pour qu’elle donnedes produits laitiers de grande valeur, il faut desgrandes quantités de fourrage et aussi d’eau. Lesagriculteurs sont toutefois nombreux à penser quel’investissement en travail en vautla peine. Certains des plus grosgains peuvent être réaliséslorsqu’un producteur a lesmoyens d’investir, en plus, dans laconstruction d’un sol en cimentincliné pour l’enclos. Leschercheurs et les agriculteurs ontconstaté que l’urine des vachescontribue bien plus à la fertilitédes sols que le fumier. Et certainsvont même jusqu’à penser quel’urine repousse les charançons dubananier. Toutefois pour que lezéro pâture donne les résultatsoptimaux, l’agriculteur doitégalement faire attention à lagénétique des vaches : descroisements entre les racestraditionnelles et des vacheslaitières plus productives sontnécessaires pour maintenir larésistance aux maladies et pour,dans le même temps, récupérerl’investissement en main d’œuvreavec l’augmentation de laproduction laitière. S’il y a dessignes de conflit entre lesmembres des associationsd’agriculteurs de Bushenyi, c‘estparce que la demande de vacheslaitières dépasse l’offre actuelle.

La rareté desterres oblige les

producteurs àgarder leurs

vaches dans desétables et de leur

apporter lefourrage, dans ce

cas-ci desmorceaux depseudotronc.

Les agriculteurs ougandais doivent sedébrouiller avec des terres qui se font de plus en plus rares.

denses du continent, avec desniveaux dépassant dans certaineszones les 500 personnes aukilomètre carré. La pression surles ressources naturelles est d’uneintensité équivalente.

Les communautés ont choisicollectivement de se concentrersur différents aspects duproblème ou de rechercher diverstypes de solutions. Des sites deréférence, représentatifs dechaque région, ont été choisiscomme bancs d’essai pour lesnouvelles techniques et méthodessusceptibles de contribuer àrégler chaque problème ou

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ensemble de problèmes recensés.Le projet offrait une approchesouple visant à repérer lessimilitudes et les différences entreles situations des communautésparticipantes, à en retirer desenseignements et à les valoriserpar le biais de l’échange et de laformation.

A Bushenyi, dans le sud-ouest del’Ouganda, la baisse de la fertilitédes sols conjuguée à l’attaque ducharançon du bananier a étéciblée. Dans ce site de référencemontagneux, quelquesagriculteurs ont choisi de mettreà l’essai les mesures de luttecontre l’érosion des sols et de lesdémontrer ; d’autres agriculteursse sont consacrés à la préparationde fumier à partir de résidus decultures, de semences et dedéjections d’animaux

généralement rejetés par lesmarchands de bananes. Lastratégie a consisté àconditionner et vendre lesbananes séparément et non enrégimes entiers. Sur les marchésdes villes, cela a élargi lespossibilités de vente auxpersonnes voulant seulementquelques fruits et non tout unrégime.

De l’autre côté de la frontière enTanzanie, les agriculteursd’Ibwera, près du lac Victoria, ontdésigné les charançons commeétant leur plus gros problème.Ceux-ci non seulement décimaientleurs cultivars traditionnels maisils diminuaient aussiconsidérablement leur productionde bananes plantain destinées àêtre vendues sur les marchés derue dans la ville de Bukoba. Par

ailleurs, les producteurs deChanika, le plus éloigné desquatre sites du projet, devaientexaminer le problème des pertesaprès les récoltes. Comme il n’yavait pas de marchés de fruitsfrais à proximité, ils ont évalué lesstratégies permettant d’assurerune plus longue durée decommercialisation et d’accroître lavaleur de leurs fruits, comme leséchage au soleil des bananes etla préparation de vins.

Redécouvrir ladiversitéMieux connaître et mettre envaleur la grande diversité devariétés de bananiers dans larégion ont appuyé la recherchede solutions aux problèmes deproduction et decommercialisation et ont été

dans une certaine mesureeffectués parallèlement.Personne ne sait exactementcomment les bananiers sontarrivés en Afrique, ni combienexactement il y avait de sortes.Les bananiers des hauts plateauxsont apparentés à l’espècesauvage acuminata d’Asie dusud-est et sont triploïdes,comme la banane dessertvendue sur les marchésmondiaux. Toutefois,manifestement ces bananierssont depuis longtemps enAfrique orientale et australe,suffisamment longtemps pour

7INIBAP — Rapport Annuel 2004

A défaut devache, lesproducteurspeuvent serabattre sur deschèvres ou desmoutons, pluséconomiques (ci-dessous). Unbananier deshauts plateauxd’Afrique de l’Estde type Musakala(à droite).

domestiques. L’action visant àintégrer le bétail a été renforcéegrâce au couplage avec le projetECOTRUST financé par l’USAIDqui fournissait les vaches, ce qui apermis d’avoir du fumier pourfertiliser les champs. (Voir Unproducteur de bananes a-t-ilbesoin d’une vache pour réussir ?)

A Lwengo Masaka, sur un terrainau relief plus doux, plus près de lacapitale ougandaise, Kampala, laprincipale option retenue a étéun mode de commercialisationnovateur réglant le problème dudébouché pour les cultivarsdonnant des petits régimes –

«La même plantecultivée dans différents

endroits, dansdifférentes conditions,

peut présenter descaractéristiques

différentes et celles-cipeuvent aussi évoluer

dans le temps. »

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que de nombreuses mutationss’accumulent et pour que cetterégion devienne ce que lestaxonomistes qualifient decentre secondaire de diversitébananière, englobant peut-être10% des cultivars de bananiersconnus.

Au fur et à mesure que lesmutations ont créé de nouveauxcultivars et que les cultivarsutiles ont été échangés entre lescommunautés, de nombreuxnoms leur ont été donnés, dontcertains étaient généralementutilisés dans toute la région. Lapersonne chargée de démêlercette complexité biologique etsociale est Deborah Karamura,sans doute le plus grand expertau monde en bananiers deshauts plateaux. «La ’plasticité’

dans les « banques de gènes »des villages dans chacune descommunautés participant auprojet, là où, poussant côte àcôte, ils pouvaient êtrecomparés aussi bien par leschercheurs que par lesagriculteurs. Les noms locaux etles caractéristiques détailléessont soigneusement comparés etles synonymies sont établies.Quand des distinctions sontdifficiles à établir, les biologistesmoléculaires de l’Université deMakerere à Kampala sontsollicités pour analyser‘l’empreinte’ génétique descultivars, analyse qui contribueégalement à montrer les liensentre les cultivars.

Au cours du processus dedébroussaillage de la

connaissances qui permettrontd’assurer leur survie.

Trouver des marchéspour la diversitéDepuis le début du projet en 1999,le nombre d’agriculteurs yparticipant est passé de 30 à 40 surchaque site à 200 à 500, chacund’entre eux faisant partie d’uneassociation de producteurs auniveau de la communauté.Toutefois, l’enthousiasme pour ladiversité de la bananetraditionnelle n’a pas suffi poursoutenir l’effort sur une longuepériode. Les associations avaientbesoin de compétences pour lagestion du groupe et la gestionfinancière, de meilleures liaisonsvers les marchés et d’optionssupplémentaires pour traiter leurs

INIBAP — Rapport Annuel 20048

de ces cultivars nous pose undéfi particulier», explique-t-elle.«La même plante cultivée dansdifférents endroits, dansdifférentes conditions, peutprésenter des caractéristiquesdifférentes et celles-ci peuventaussi évoluer dans le temps.»

Le projet a tiré au clair plusieursde ces distinctions, enassemblant les divers cultivars

taxonomie, divers cultivarstraditionnels qu’unecommunauté croyait perdus ontété redécouverts, cultivés nonloin dans une autrecommunauté. Les membres descommunautés ont échangématériel végétal et informationssur les utilisations traditionnelleset contemporaines de chaquecultivar, se communiquant ainsinon seulement des ressourcesgénétiques, mais aussi des

Certainesbananes deshauts plateauxd’Afrique de l’Estsont épluchées etmises dans unrécipient creusé àmême l’arbrepour produireune bière riche envitamine B.

Les fermiers de Masaka discutent desstratégies qui leur permettent de mieuxconserver leurs cultivars uniques.

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bananes, de manière à ajouter dela valeur à la diversité qu’ilsavaient eu tant de mal à restaurer.

En 2004, toutes les associationscommunautaires participantes ontété occupées à découvrir etapprendre les différents artisanatsqui pouvaient ajouter de la valeurà leurs divers cultivars de bananeset élargir leurs usages. Desproduits d’artisanat comme lespaniers mettent le mieux en valeurla diversité des cultivars car lesnuances de couleur de la fibre dubananier, existant dans lesdifférents cultivars, embellissent lestextures et le design des paniers.Les groupements d’artisans autourde Masaka, qu’ont formés lesfemmes dans les communautésproductrices de bananes, ont faitune grande avancée en établissantdes liens avec l’industrietouristique à Kampala et dansd’autres centres urbains ; lesmagasins de souvenirs vendentdéjà des produits d’artisanatréalisés avec des fibres debananiers et les femmes ontmontré leur capacité à adapter etadopter des formes et des motifs« tendance».

La communauté de Bisheshe àChanika a pris l’initiative de fairedu vin et a envoyé des formateursà la fois à Masaka et Bushenyipour aider à développer lescompétences en la matière dansces communautés. Dans une bonnepartie de l’Ouganda, les «bananesà bière» importées plusrécemment servent de matièrepremière pour tous les produits àbase de jus. Dans la zone duprojet, toutefois, les agriculteursredécouvrent les vertus de leurspropres cultivars des hautsplateaux qui sont très juteux –même si d’autres cultivars peuventêtre pressés (et fermentés) à toutesfins utiles quand il y en a enabondance. Des actions sontactuellement menées en vue deconvaincre les offices nationaux denormalisation en Ouganda et enTanzanie d’établir les normes quiprépareront le terrain pour lecontrôle qualité et une plus largecommercialisation. La confectionde papiers spéciaux offre

également une voie pour que lamain d’œuvre locale transforme lessous-produits en produits devaleur.

Le chemin qui reste à parcourirn’est pas exempt de nids-de-poule, de dos d’âne et debarrages de contrôle. Une grandepréoccupation reste le maintiende la fertilité des sols à longterme, étant donné que de plusen plus de bananes et de sous-

réalisés avec la banane dans desengrais minéraux pour remplacerles éléments nutritifs perdus.Néanmoins, dans l’esprit duprojet, quand les agriculteurstireront des bénéficesraisonnables de leurs parcelles debananiers, ils auront une forteincitation à investir dans l’avenirde ces parcelles. Et quelquessignes montrent que cela seproduit déjà. En circulant dans lazone du projet, on peut souventrepérer les membres actifs desassociations de producteurs, envoyant non seulement lesnouveaux toits en tôle onduléesur leur maison, mais aussi lesplants de bananiers qui sont plusverts et plus vigoureux. Peut-êtrela tradition de juger descompétences d’un agriculteur auvu de l’état de sa parcelle de

9INIBAP — Rapport Annuel 2004

Les femmes ontmontré leur capacitéà adapter et adopter

des formes et desmotifs « tendance»

bananiers est-elle en train de serestaurer. Et maintenant, avec lesassociations de producteurs quisont animées d’un nouvel espritet d’une nouvelle conception, il ya tout lieu de penser que lescompétences nécessaires pourentretenir les nouveaux acquisvont se diffuser dans lacommunauté. ■

produits partent vers les marchésurbains, au lieu d’être consomméssur place, empêchant ainsi que lesrésidus ne soient recyclés sur lesparcelles de bananiers. Mêmedans le mode de gestiontraditionnelle, les agriculteursrécupéraient souvent les résidusdes autres cultures pouraugmenter la fertilité de leursbananeraies. Jusqu’à présent, lesproducteurs ougandais neréinvestissent pas, en règlegénérale, les nouveaux bénéfices

Des femmes deMasaka utilisentdes fibres debananiers pourfabriquer destapis (ci-dessus)et des paniers (àdroite) qui serontvendus àKampala et dansd’autres villes.

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INIBAP — Rapport Annuel 2004

Les plus grandsamateurs de

bananes plantainse trouvent en

Afriqueoccidentale etcentrale et en

Amériquecentrale, deux

régions qui ontdifférentes

méthodes pourfaire pousser cetaliment de base

qu’ils aiment tant.Mais avec

l’expansion desmarchés enAfrique, lesproducteurs

locaux pourraientse mettre àutiliser une

technique mise aupoint en

Amérique latine.

10

La demandecroissante en

bananes plantainde la part des

citadins ouvre denouveaux

marchés pour lesagriculteurs

d’Afrique del’Ouest.

Il n’y a rien de tel que de voirpar ses propres yeux. En saqualité de coordinateur del’INIBAP pour l’Afrique

occidentale et centrale, EkowAkyeampong avait souvententendu son homologue enAmérique latine parler de laplantation à haute densité.Ce système de production intensifnon seulement fait des merveillespour ce qui est du rendement desbananiers plantain, lui avait-ondit, mais il réduit également lespertes dues aux maladies. Venantlui-même d’une région où lesrendements stagnent, mais nonles niveaux de ravageurs et demaladies qui attaquent lesbananiers plantain, il voulait voirpourquoi on faisait tout ce«battage».

Avec un financement du Centretechnique pour la coopérationagricole et rurale (CTA), il a pu lefaire en 2001 quand l’INIBAP et leRéseau de recherche sur Musa enAfrique Centrale et de l’Ouest(MUSACO) ont organisé une visitedans des plantations à hautedensité en RépubliqueDominicaine et au Costa Ricapour un groupe d’agriculteurs, dechercheurs et de vulgarisateursd’Afrique de l’Ouest. Après avoirvu les résultats sur le terrain, c’est

Quandl’Afrique

de l’Ouest

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11INIBAP — Rapport Annuel 2004

plantain sont généralementcultivées par de petitsproducteurs en association avecd’autres cultures vivrières, à detrès faibles densités de plantation(100 à 800 plants/ha). De ce fait,les rendements sontgénéralement bas, entre 5 et10 tonnes à l’hectare. Comme lesouligne Achille Bikoï, unchercheur du Centre africain derecherches sur bananiers etplantains (CARBAP), dans sonétude sur la production desbananes plantain au Cameroun,les producteurs locaux neraisonnent pas en terme derendement mais de nombre deplants nécessaires pour satisfaireleurs besoins. Etant donné que lamajorité des agriculteurs lescultivent pour leur consommationdomestique, ils essaient derépartir la production tout aulong de l’année et de minimiserles intrants. Le nombre de plantsdoit assurer une récolte suffisantemême si le climat ne coopère pas.Tout excédent est vendu sur lesmarchés locaux.

Les producteurs ont cependanttout intérêt à procéderdifféremment. «On ne peut pascompter sur le système de cultureactuel des bananes plantain pournourrir les populations encroissance du Cameroun et desautres pays d’Afrique de l’Ouest»,explique Ekow. Les villes, enparticulier, connaissent unecroissance rapide. Résultat, « lademande de bananes plantain enmilieu urbain est élevée, et parconséquent les prix le sont aussi »,poursuit le coordinateur régionalde l’INIBAP. «Cette situation rendla culture des bananes plantainattractive pour les agriculteurs etceux qui ont les moyens d’acheterles intrants nécessaires montrentun grand intérêt pour laproduction commerciale debananes plantain.» C’est là que laplantation à haute densitépourrait être utile.

«La plantation à haute densitén’est pas une technique, mais leproduit final de différentestechniques », explique FranklinRosales, le coordinateur régional

maintenant au tour des Africainsde l’Ouest de montrer auxproducteurs locaux un mode deculture des plantains trèsdifférent de celui qu’ilsconnaissent.

Mûrs pour lechangement ?Les bananes plantain sontcultivées en Afrique de l’Ouest etcentrale depuis bien pluslongtemps qu’en Amérique latine,où elles font partie du paysageagricole depuis moins de 400 ans.Au Cameroun, en revanche, despreuves archéologiques mises àjour récemment laissent supposerque des plants domestiqués deMusa sont arrivés dans la région ily a plus de 2500 ans, soit environmille ans avant ce qui estgénéralement considéré commele début de la culture de labanane dans la région

l’Amérique latine

La culture de labanane plantainest une industrie

importante auCosta Rica.

Une plantation àhaute densité au

Costa Rica.

Au Cameroun, lesproducteurs locaux ne

raisonnent pas enterme de rendementmais de nombre de

plants nécessaires poursatisfaire leurs besoins

(se reporter au Rapport annuel del’INIBAP pour 2002). Forts de cetatout temporel, les agriculteursd’Afrique de l’Ouest et centraleont été en mesure d’accroître ladiversité de l’un de leurs alimentsde base les plus importants, encréant de nombreux cultivars.Lorsque certains de ces cultivarsont traversé l’Atlantique, ils ontété adoptés avec la même ferveurqu’en Afrique de l’Ouest où laconsommation avoisinegénéralement quelque 100 kg parpersonne et par an, avec un picde 200 kg au Gabon, ce qui estcomparable aux 160 kgconsommés dans les régionsproductrices de café en Colombie,le berceau de la plantation àhaute densité.

Les conditions prévalant enAfrique sub-saharienne ne sontpas différentes de celles existanten Colombie lorsque l’idéed’augmenter les densités deplantation était apparue pour lapremière fois (voir Fabriqué enAmérique latine). En Afrique del’Ouest et centrale, les bananes

rencontre

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latine l’ont montré, les plants lesplus grands sont obtenus avec lesdensités de plantation les plusélevées quand la concurrencepour atteindre la lumière est àson maximum. L’intervalle detemps de la plantation à larécolte et le rendement comptentparmi les quelques autresparamètres qui augmentent avecla densité. La plupart des autres

paramètres (comme le nombre defruits par régime, le diamètre dufruit et le poids du régime)diminuent quand la densitéaugmente, mais le plus grandnombre de régimes obtenus dansles parcelles à haute densité deplantation compense largementla plus petite taille des régimes etles semaines d’attentesupplémentaires jusqu’à la récolte(voir Tableau 1). Un autreélément non négligeable est lenombre de rejets qui sera produitet que le producteur pourravendre pour avoir des revenussupplémentaires.

Premiers essais Pour voir comment la plantationà haute densité se comporte enmilieu africain, l’INIBAP a financédes expériences à la station duCARBAP à Nyombe, au Cameroun,et au Centre national derecherche agronomique (CNRA) àAzaguié, en Côte d’Ivoire. Leschercheurs du CARBAP et duCNRA ont planté respectivementles cultivars Batard et Orisheledans des parcelles de 1666,2506 et 3333 plants/ha, pourmesurer l’effet de la densité deplantation et ont traité la moitiédes parcelles avec des fongicides,pour évaluer l’effet de la luttecontre la maladie des raies noires.

L’un des avantages de laplantation à haute densité estqu’elle réduit l’incidence desmaladies car les champs sontgénéralement replantés après unou deux cycles de production etque l’emploi de matériel deplantation sain est recommandé.De plus, les densités élevéescréent un microclimat qui entravele développement deschampignons à l’origine de lamaladie des raies noires et, lapénétration de la lumière étantlimitée, elles inhibent aussi laproduction de la cercosporine, unproduit du champignonintervenant dans la nécrosefoliaire qui est photosensible. AuCameroun cependant, lesparcelles expérimentales étaienttrop petites pour créer cemicroclimat, explique Ekow, et

INIBAP — Rapport Annuel 200412

de l’INIBAP pour l’Amériquelatine et les Caraïbes. Lesagriculteurs peuvent modulertrois variables : la densité desplants (dans une fourchette de2000 à 6000 plants/ha, bien que laplupart des producteurs aienttendance à planter entre 2500 et3000 plants/ha, note Franklin, dufait que les densités les plusélevées exigent une gestion

importante) ; le nombre de plantspar trou de plantation (un, bienqu’il soit possible de mettre deuxà quatre plants mais celademande plus de suivi) ; lenombre de cycles de productionsans avoir à replanter(généralement un, mais pas plusde trois, conseille Franklin) ; et lerythme auquel ils veulent étalerleurs récoltes, en plantant unepartie de leur champ à différentesépoques de l’année. La seuleexigence stricte est l’utilisation dematériel de plantation uniforme.

Si les rejets ou les plants utilisésn’ont pas une taille uniforme, lesplus grands vont entraver lacroissance des plus petits quipousseront dans leur ombre.Quand cela se produit,l’agriculteur doit agir vite etcouper le plus grand qui, enrepoussant, se retrouvera bientôtau même niveau que les autres.Comme de nombreusesexpériences menées en Amérique

L’un des avantages dela plantation à haute

densité est qu’elleréduit l’incidence

des maladies

Tableau 1. Données des expériences réalisées en Colombie dans les années 1980 sur l’effet de la densitéde plantation sur la production bananière.Cycle de Nombre de Poids Poids Rendement Plantsproduction fruits par du fruit régime (t/ha) récoltés

régime (g) (kg) (%)

1000 plants/ha (5m x 2m, un plant par trou de plantation)

Premier 46 361 16.5 15 91

Deuxième 53 385 20.5 17 84

Troisième 58 350 20.3 13 62

1500 plants/ha (3.3m x 2.0m, un plant par trou de plantation)

Premier 47 350 16.4 22 90

Deuxième 55 366 20.1 19 63

Troisième 59 329 19.4 18 60

3000 plants/ha (3.3m x 2.0m, deux plants par trou de plantation)

Premier 43 362 15.7 41 85

Deuxième 49 305 14.8 25 55

Troisième 50 284 14.1 18 41

La plantation à haute densité

neutralise lacroissance des

mauvaises herbes.

Au fur et à mesuredu développementdes marchés enAfrique (à gauche),le système deproduction de labanane plantaindevrait ressemblerde plus en plus àcelui du Costa Rica(à droite).

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par voie de conséquence, lesrendements enregistrés dans lesparcelles à haute densité deplantation (28.7 t/ha) n’ont pasété aussi élevés que ceux obtenusen Côte d’Ivoire (plus de 38 t/ha).Dans les deux cas, la croissancedes mauvaises herbes a étéconsidérablement réduite sur lesparcelles à haute densité deplantation.

13INIBAP — Rapport Annuel 2004

meilleures infrastructures pourfaire parvenir les bananesplantain jusqu’auxconsommateurs. Mais une foisque tout sera en place, qui serontles premiers à se lancer dansl’aventure?

S’il était un producteur debananes plantain désireux de selancer dans la plantation à hautedensité, Charles Staver,coordinateur de projet à l’INIBAPà Montpellier, en France,programmerait sa culture de sorteque la récolte tombe au momentoù les prix sont les plus élevés carl’offre est réduite. Là où les prixsubissent des variationssaisonnières, il faut donc planterpendant la saison sèche, ce quepeu d’agriculteurs font car lespetits producteurs n’ontgénéralement pas les moyens defaire de l’irrigation.Naturellement, si les agriculteurssont nombreux à faire la mêmechose, ils exerceront une pressionà la baisse sur les prix, raisonpour laquelle «mieux vaut fairepartie des premiers à adopterla plantation à haute densité»,ajoute Charles. Lorsqu’unproducteur a besoin de fournirdes clients réguliers tout au longde l’année est un autre cas defigure pour lequel il préconiseraitd’accroître la densité deplantation et d’investir dans lagestion de ces plantations quidemandent plus de soins.

La richesse des données quel’INIBAP rassemble sur lesplantations à haute densité dansles régions productrices debananes (l’Asie expérimente aussisa propre variante de productionà densité élevée impliquant unereplantation annuelle) servira àmettre au point des directivespour aider les agriculteurs àdécider si cela vaut la peined’investir dans cette pratique et,dans l’affirmative, à l’adapter àleur situation. ■

Fabriqué en Amérique latine

A la fin des années 1970, la culture des bananes plantain en Colombie était en butte aux mêmesdifficultés que celles que connaît l’Afrique de l’Ouest aujourd’hui. Les bananes plantain étaient leplus souvent cultivées en association avec du café ou du cacao, des maladies inconnues jusque làfaisaient leur apparition et la demande était forte alors que l’offre était faible. Le système deproduction traditionnel avait besoin d’une impulsion technologique.

A l’époque, Sylvio Belalcázar, aujourd’hui collaborateur scientifique honoraire à l’INIBAP, travaillaitpour l’Instituto Colombiano Agropecuario (ICA), devenu plus tard CORPOICA. En tant que directeurdu programme sur les bananiers plantain, il avait constitué une équipe pluridisciplinaire pourinsuffler un souffle nouveau dans la culture des bananes plantain. «La demande de produitsalimentaires augmentait», se souvient Belalcázar, «et nous devions trouver une façon de faireprogresser les rendements sans accroître les coûts de production pour éviter une hausse du prix desbananes plantain.» Accroître la densité de plantation semblait être un point de départ évident,mais il fallait en évaluer les avantages et désavantages. Les coûts de production calculés parkilogramme récolté baissent effectivement quand la densité augmente, mais pas indéfiniment. Leschercheurs devaient déterminer le moment où la loi des rendements décroissants allait s’appliquer.

L’INIBAP a accompagné la validation scientifique des travaux sur les plantations à haute densité enAmérique latine et dans les Caraïbes et a grandement contribué à leur diffusion par le biais deprojets, de stages, de séminaires et de publications. «Chaque année, nous organisons entre 5 et10 stages», dit Franklin Rosales du bureau régional de l’INIBAP. «Plus de 5000 personnes ont reçuune formation au cours des sept dernières années. Nous avons été dans tous les pays producteursde bananes plantain.» Cette pratique est particulièrement prisée à Cuba où elle est en coursd’adaptation pour la banane dessert. L’un des aspects les plus contraignants des plantations àhaute densité, la plantation annuelle, l’est moins dans des pays comme Cuba où, si les agriculteursne déracinent pas les plants, ce sont les ouragans qui le font.

Le bureau régional de l’INIBAP vient d’achever une étude à Talamanca, au Costa Rica, sur lesaspects économiques des plantations annuelle et bisannuelle à hautes densités (2500 et3000 plants/ha) à laquelle ont participé 10 producteurs. Les inondations dont ont souffert lesplantations ont compliqué l’analyse des données, mais la solution la plus rentable était laplantation annuelle d’une densité de 2500 plants/ha, suivie par une plantation bisannuelle de lamême densité. Ne pas renouveler la plantation permet d’économiser sur les coûts de lareplantation, mais d’autres coûts, liés notamment à l’effeuillage et au tuteurage, ont augmenté aucours du deuxième cycle de production.

A la fin des années 1970,la culture des bananesplantain en Colombie

était en butte aux mêmesdifficultés que celles que

connaît l’Afrique del’Ouest aujourd’hui

Des Africains de l’Ouest se sont rendus enAmérique latine afin de s’initier à laplantation à haute densité.

L’INIBAP prévoit de faire denouveaux essais sur ce type deparcelles, en RépubliqueDémocratique du Congo parexemple, car il reste plusieurschoses à mettre au point avantque la plantation à haute densiténe devienne pratique courante enAfrique de l’Ouest et en Afriquecentrale. Il s’agit notamment desprescriptions concernant lesengrais et l’irrigation, le choix desvariétés, l’approvisionnement enmatériel de plantation uniformeet le développement deprotocoles de lutte contre lesmaladies. Par ailleurs, quand laproduction s’accroîtra, ces paysauront également besoin de

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que l’ADN du virus est présent

dans celui de la banane et que les

séquences intégrées, d’habitude

non exprimées, ont été incitées à

produire des particules virales

lorsque le plant a été soumis à la

culture de tissus.

Les phytopathologistes

connaissent cette maladie depuis

quelque temps déjà, mais le virus

responsable n’a été identifié qu’à

la fin des années 80. Comme tous

les virus, il envahit les cellules

vivantes pour se reproduire (voir

«La vie simple») mais, parce qu’il

est transmis entre les plantes par

des cochenilles se déplaçant

lentement, il est relativement aisé

de maîtriser la propagation de la

maladie en arrachant les plants

infectés.

Il n’y avait pas vraiment de raison

de s’inquiéter avant que Ben

INIBAP — Rapport Annuel 2004

Les plants de bananiers

que Michel Folliot utilise

pour ses expériences

ont été soumis à

davantage de tests qu’un athlète

olympique moyen, mis à part que

c’est la présence du virus de la

mosaïque en tirets (BSV), et non

de stéroïdes, qui a été contrôlée,

et qu’ils se sont toujours révélés

sains. Dans la serre du sud de la

France, où le Centre de

coopération internationale en

recherche agronomique pour le

développement (Cirad) conserve

les bananiers, on n’admet aucune

plante venant de l’extérieur de

peur qu’elle ne contamine les

autres. Ainsi, quand ses plantules

développent la maladie de la

mosaïque en tirets, le

phytophysiologiste du Cirad ne

cherche pas une source de

contamination extérieure. Il sait

Commentneutraliser un

virus qui a déposéles armes après

avoir trouvérefuge dans legénome de la

banane, mais estdepuis, contretoute attente,

redevenu capablede nuire à son

hôte ? L’INIBAPa fait équipe avec

un institut derecherche agricole

français pour ledécouvrir.

Pathogènemalgré lui

14

Les symptômes

de la mosaïque

en tirets varient

beaucoup selon la

température. Les

symptômes les

plus communs

(ci-dessus) et les

plus sévères

(ci-dessous).

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Au champ, le BSV

est transmis

d’une plante à

l’autre par des

cochenilles

(Planococcus citri)

Lockhart et son étudiante Tsitsi

Ndowora, de l’Université du

Minnesota, n’annoncent, en 1999,

que les séquences intégrées du

BSV pouvaient provoquer une

infection. Cette nouvelle a surpris

les virologistes. Des séquences

virales intégrées avaient été

détectées chez le tabac, mais rien

n’indiquait que l’intégration avait

été facilitée par le virus lui-même,

comme c’est le cas pour les

rétrovirus animaux qui intègrent

leur ADN au génome de l’hôte en

utilisant une intégrase codée par

le virus. Il est généralement admis

que les rétrovirus, comme le VIH,

se cachent dans le génome de

leur hôte pour éviter d’être mis

en échec par le système

immunitaire. Puisque les plantes

sont dépourvues de système

immunitaire et qu’aucune des

séquences virales intégrées

trouvées jusqu’à présent en elles

ne se sont révélées codantes pour

une intégrase fonctionnelle, on

dit souvent que ces processus

d’intégration sont survenus à la

suite d’une «recombinaison

illégitime».

Illégitimes ou non, d’autres

séquences virales intégrées

ont été trouvées dans un

certain nombre d’espèces

depuis 1999 et pourraient

être plus répandues qu’on ne

le pensait. Pourtant, sur les

trois espèces de virus qui ont des

séquences intégrées connues pour

produire des particules virales

infectieuses – toutes les séquences

intégrées ne sont pas activables

puisque beaucoup sont

incomplètes – le BSV est la plus

préoccupante. Chez le pétunia,

les séquences virales intégrées

n’affectent que la couleur des

fleurs, sans influencer sa

production, et chez le tabac la

maladie ne se déclare qu’au bout

de six mois, ce qui n’arrive jamais

puisque les plantes sont récoltées

à l’âge de deux mois.

Chez le bananier, les séquences

du BSV sont partie intégrante du

génome B, légué par l’espèce

sauvage Musa balbisiana (qui a

deux copies du génome B, d’où

l’abréviation BB pour la désigner),

lorsqu’elle s’est croisée avec une

autre espèce sauvage, Musaacuminata (AA), croisement

duquel sont dérivés la plupart des

cultivars connus. Il est intéressant

de constater comme l’a fait

Frédéric Bakry, sélectionneur de

bananes au Cirad à Montpellier,

que l’on n’a jamais vu les

séquences intégrées dans le

génome de Musa balbisiana et les

bananiers ABB donner lieu à des

infections. «Le problème ne

semble survenir que lorsqu’il n’y a

qu’une copie du génome B,

comme dans le cas des bananes

AAB».

Le CIRADcontre attaque

Devant l’accumulation de faits

démontrant que les variétés de

bananes contenant le génome B

abritent des séquences virales

intégrées, dont certaines sont

activables, le Cirad a déclaré un

moratoire sur leur distribution. Sa

politique est plus stricte que celle

en vigueur au Centre de transit

de l’INIBAP (CTI), qui héberge la

plus grande collection de

bananiers du monde à Leuven, en

Belgique. Le CTI ne refuse que la

distribution des accessions chez

lesquelles les contrôles ont révélé

la présence de particules virales.

Les plants dont le résultat d’un

test sérologique standard est

négatif peuvent être distribués.

«Nous avons des objectifs

différents», explique François

Côte, chef d’une unité de

recherche du Cirad sur la

banane, la banane plantain et

l’ananas, «nous produisons en

masse des plantules de

bananiers pour des agriculteurs,

15INIBAP — Rapport Annuel 2004

Chez le bananier, lesséquences du BSV sont

partie intégrante dugénome B, légué par

l’espèce sauvage Musa balbisiana

1 Le mot bananedésigne à la foisles bananesdessert et à cuire..

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tandis que le CTI est une

banque de gènes consacrée à la

conservation et à la recherche.»

L’argument en faveur du

moratoire repose sur le fait que

l’introduction dans les zones de

production de plants de

bananiers ayant des séquences

BSV intégrées activables

pourrait modifier la dynamique

de la maladie, surtout s’ils ont

été soumis à la culture de tissus.

Selon ce scénario, les

cochenilles seraient plus

susceptibles de rencontrer des

plants infectés et de

transmettre la maladie aux

plants sains. S’il y a des

bananiers Cavendish à

proximité, les conséquences

économiques pourraient être

importantes car ces plants sont

très sensibles à la maladie. Bien

que la plupart des formes du

BSV ne causent que

relativement peu de dommages

à la plupart des variétés, les

chercheurs s’inquiètent

également du risque, bien que

peu probable dans la pratique,

qu’une forme de BSV ainsi

introduite puisse se recombiner

INIBAP — Rapport Annuel 200416

La vie simple

Le virus est la forme de

vie la plus simple : un

peu de matériel

génétique enveloppé

d’une couche de protéines.

Il est incapable de nuire, ou

même de se reproduire, à

moins d’envahir une cellule et

d’en détourner le

fonctionnement pour

fabriquer des protéines

virales et faire des

copies de lui-même.

Le BSV ne fait pas

exception mais, à

la différence de

la plupart des

virus de plantes,

son génome est

composé d’ADN

plutôt que d’ARN.

Le BSV appartient au

genre badnavirus de la famille des

caulimoviridae. Le virus pénètre la cellule végétale et commence à se

débarrasser de sa couche protéinique. L’ADN viral entre alors dans le

noyau où il est transcrit en ARN via les enzymes produits par l’hôte. Il

s’ensuit alors, dans le cytoplasme, une transcription inverse en ARN viral,

qui sert aussi d’ARN messager pour produire des protéines virales.

On parle souvent du BSV comme d’un pararétrovirus, mais ce mot, d’après

Andrew Geering, virologiste au Queenland Department of Primary

Industries en Australie et membre du Comité international sur la

taxonomie des virus, n’a pas de valeur taxonomique. « On utilise le terme

pararétrovirus uniquement pour différencier ces virus des rétrovirus. »

Même le concept de BSV comme espèce à part entière fait l’objet de

critiques. « Ce qu’on appelle BSV est en réalité un ensemble de divers

virus » ajoute Andrew. Il a comparé les séquences de quatre isolats de BSV

d’Australie avec d’autres badnavirus et a observé que « la distance

génétique qui les séparait était si grande qu’il serait incorrect de les

considérer comme des souches », Comme il le fait remarquer, la plupart

des badnavirus sont des découvertes relativement récentes, ce qui

explique peut-être le fait qu’il existe peu de directives sur ce qui constitue

une souche et ce qui constitue une espèce.

Cellule végétale

Particules virales

Elimination de l'enveloppeprotéique

Ajout de l'enveloppeprotéique

Particules virales

Noyau

ADN viral

ADN viral

ARN viral

ARN viral

Traduction Transcription inverse

Protéines virales

Chromosomes du bananier

Le virus est la formede vie la plus simple :un peu de matériel

génétique enveloppéd’une couche de

protéines

Une scientifique

du Cirad extrait

de l’ARN.

Des particules virales de BSV

isolées du cultivar Mysore.

Cycle infectieux du BSV.

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17INIBAP — Rapport Annuel 2004

virales intégrées chez les plants

contaminés et les plants sains

en utilisant une sonde

génétique faite de séquences

du BSV isolées à partir du

génome du cultivar Obino

l’ewai. Mais il n’y en avait pas.

Bien que les hybrides s’étaient

répartis en deux groupes

presque égaux, cela ne s’est pas

fait en fonction des séquences

virales intégrées dans chaque

groupe de plants.

Le doctorant s’est donc mis à la

recherche de marqueurs AFLP

associés à l’expression des

particules virales sur

l’intégralité du génome du

bananier. Il a utilisé des

enzymes qui coupent la

molécule d’ADN lorsqu’elles

rencontrent des séquences

spécifiques, et a séparé les

fragments d’ADN résultants

selon leur taille par

électrophérèse sur gel. Cette

fois-ci, Fabrice a obtenu des

profils différents selon que la

plante était saine ou infectée et

a ainsi été capable d’identifier

dix marqueurs AFLP situés sur le

génome B. L’analyse du patron

de ségrégation des marqueurs a

révélé une région génétique

que les virologistes français ont

appelé BEL, pour BSV expressedlocus. La répartition égale des

plants résultants du croisement

entre un BB et un acuminatasuggère que seul ce locus est

impliqué et que le gène

correspondant sur le

chromosome homologue est

différent.

«BEL ne semble pas être une

séquence virale», explique

Marie-Line, « il faisait

probablement partie du

génome de balbisiana après

l’intégration du virus. Nous

pensons que le virus a pu

intégrer son génome à celui de

son hôte parce que la plante

était tolérante au virus. Par la

suite elle serait devenue

résistante ; Musa balbisiana ne

développe pas la maladie

quand il est inoculé au moyen

de cochenilles infectées. Mais

chercher le facteur BEL revient

Marie-Line

Caruana est

convaincue que

les scientifiques

découvriront

comment

contrôler les

séquences

intégrées

activables du BSV.

avec d’autres formes locales et

donner lieu à une maladie plus

grave.

Le Cirad a également décidé de

faire une pause dans ses

activités d’amélioration de la

banane impliquant le génome B,

étant donné que l’hybridation

est aussi connue pour favoriser

l’activation des séquences

intégrées. Frédéric Bakry se

souvient avec nostalgie des

hybrides qu’il avait obtenu en

utilisant balbisiana comme un

des parents. Ce qui les rendait

chères à ses yeux, c’est qu’elles

poussaient comme des

mauvaises herbes. Elles étaient

parfaites pour les petits

agriculteurs qui n’ont pas les

moyens de dorloter les variétés

AAA plus productives, mais aussi

plus délicates. Leur résistance et

leur capacité à produire des

racines qui pénètrent le sol en

profondeur viennent de

balbisiana, comme l’explique

Frédéric, qui attend avec

impatience la réhabilitation du

génome B.

Cette réhabilitation dépendra en

grande partie du résultat du

programme de recherche que le

Cirad a mis en place pour

résoudre le problème des

séquences activables. Certains

chercheurs essaient de

comprendre les mécanismes

d’activation aux niveaux

génétique et moléculaire, mais

d’un point de vue pratique il n’est

pas nécessaire de comprendre

dans les détails les mécanismes

impliqués pour être en mesure de

réduire la probabilité que les

séquences intégrées soient

activées. D’où la stratégie mise au

point par le Cirad, et co-financée

par la plate-forme Agropolis via

l’INIBAP, visant à avancer sur deux

fronts : comprendre les

mécanismes d’activation et

évaluer le risque de l’activation

des séquences intégrées.

À la recherchedu déclencheurgénétiqueLa recherche des mécanismes

d’activation a commencé en 1998

avec la thèse de Fabrice Lheureux,

sous la direction de Marie-Line

Caruana, virologiste au Cirad à

Montpellier. Fabrice a travaillé

avec les descendants de première

génération d’un croisement entre

un Musa balbisiana (BB) et un

Musa acuminata dont le génome

a été dupliqué en utilisant de la

colchicine (AAAA). Les deux

parents étaient exempts de

particules virales. Puisqu’en

conditions normales chaque

parent donne la moitié de son

génome à ses descendants, ce

croisement garantissait que

l’hybridation donnerait des

bananes AAB. Environ la moitié

des 249 hybrides AAB obtenus

ont produit des particules virales.

Au départ, Fabrice a cherché les

différences entre les séquences

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INIBAP — Rapport Annuel 200418

À cette fin, ils ont fait des

copies de son génome qu’ils ont

coupé de façon aléatoire. Les

fragments d’ADN résultants ont

été insérés dans des bactéries

pour être conservés sous la

forme de chromosomes

artificiels bactériens (BAC) en

attendant de pouvoir servir ;

l’ensemble de tous les clones

BAC forment ce qu’on appelle

une banque BAC.

Ces scientifiques ont criblé la

banque BAC de balbisiana en

utilisant les séquences

complètes de BSV-Ol, BSV-Gf,

Les séquences de

BSV dans les

chromosomes du

génome B

deviennent

brillantes après

l’hybridation

fluorescente in situ.

La vie intégrée

Quatre séquences intégrées du BSV sont connues.

Elles ont été nommées d’après les cultivars à partir

desquels ils ont été isolés : BSV-OL pour Obino

l’ewai, BSV-Im pour Imove, BSV-Gf pour Gold finger

et BSV-Mys pour Mysore. De ces quatre, trois ont été

observées s’échappant du génome du bananier :

BSV-Ol, BSV-Im et BSV-Gf (on

trouve BSV-Mysore chez Musabalbisiana, mais pas dans les

hybrides). Ces intégrants

contiennent le génome complet

du virus, mais pas sous la forme

d’une séquence continue. La

séquence est entrecoupée de

petits fragments d’ADN viral, dont

certains sont insérés à l’envers.

Il reste bien sûr à percer le

mystère du déclenchement du

processus d’excision. Le modèle

actuel implique deux

recombinaisons (échange de

matériel entre chromosomes). Les

recombinaisons, si elles sont

impliquées dans l’activation, sont-elle spontanées ou

aidées ? Personne ne sait comment les séquences

virales se remettent ensemble pour former un virus

infectieux et le rôle que joue le facteur BEL dans ce

processus n’est pas clair.

Entre temps, Andrew, en Australie,

a trouvé des séquences partielles

de BSV intégrées au génome de

Musa acuminata. « Nous ne savons

pas si les séquences intégrées chez

acuminata sont activables»,

déclare-t-il. «Ce que nous

observons est une absence de

chevauchement entre les séquences

intégrées à acuminata et celles

intégrées à balbisiana, ce qui laisse

à penser que l’intégration est

survenue après la spéciation ». La

confirmation de la présence de

séquences intégrées de BSV dans

le génome A ne ferait

qu’augmenter le mystère entourant l’intégration

d’un aussi grand nombre de séquences du BSV dans

un génome de bananier, et a fortiori dans deux,voire davantage.

Gel montrant que les séquences

intégrées de BSV (colonnes 1-5) se

ressemblent beaucoup, contrairement

aux isolats de BSV récoltés en champ

(colonnes 6-10). (Source: Ndowora et al.

1999. Virology 225:214-220)

Les séquences intégrées de BSV produisent

une empreinte génétique distincte lorsque

leur ADN est coupé en fragments qui sont

contraints à traverser un gel.

génétique se retrouve proche

du facteur BEL après une

recombinaison est si faible que

la descendance aurait eu besoin

d’être 10 fois plus importante

que celle que Fabrice a utilisée

dans ses travaux pour avoir la

moindre chance de mettre en

évidence le facteur BEL. Les

hybrides produits par le

doctorant ayant été détruits de

peur qu’ils ne propagent le

virus, il n’est pas envisageable

de commencer à créer une

nouvelle population plus

nombreuse.

Plus récemment, des

scientifiques du Cirad, du

CINVESTAV au Mexique et de

l’Institut de botanique

expérimentale (IEB) en

République tchèque ont

commencé à explorer le

génome de Musa balbisiana.

à chercher une aiguille dans

une botte de foin».

Et en effet, la distance

génétique entre BEL et son

marqueur génétique le plus

proche est énorme, 1,2

centiMorgan pour être exact.

Un Morgan est une unité de

mesure de la distance relative

sur un chromosome qui

correspond à la probabilité de

recombinaison entre le

marqueur et le gène cherché.

Un Morgan est égal à 100% de

crossing-over et un

centiMorgan à 1%. La

probabilité que le marqueur

BSV-Im et BSV-Mys comme

sondes (voir La vie intégrée). Ilsont découvert que BSV-Ol était

intégré sur au moins trois sites

différents du génome de

balbisiana, BSV-Gf sur deux,BSV-Im sur un et BSV-Mys sur

trois. Ils ont répété l’expérience

sur les deux banques BAC de

Musa acuminata, mais n’ont

obtenu aucune hybridation.

Ils ont aussi criblé la banque

BAC de balbisiana avec les trois

marqueurs AFLP les plus

proches du facteur BEL. ALFP1s’est hybridé avec 12 clones BAC

et AFLP2 avec 13, mais pas les

mêmes. AFLP3 s’est hybridé avec

Mais chercher lefacteur BEL revient àchercher une aiguilledans une botte de foin

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au même stress, elles vont

toutes les deux exprimer les

gènes activés par ce stress. Mais

si suite au stress une seule de

ces plantes développe la

maladie, comparer les gènes

qui sont actifs dans chacune des

plantes, et écarter ceux qui sont

en commun, devrait indiquer

quels sont ceux liés à

l’activation des séquences

virales intégrées.

Le seul problème est que ces

gènes se trouvent mélangés à

des gènes impliqués dans la

réponse de la plante à la

trouvons, nous permettront

d’en savoir plus sur les

mécanismes d’activation.»

Entre temps, Michel fait des

allers et retours entre

Montpellier, où il soumet des

plants d’hybrides et de cultivars

AAB à la culture de tissus, et le

Cameroun, où, en étroite

collaboration avec le Centre

africain de recherches sur les

bananes et plantains (CARBAP),

des plantes qui n’ont jamais été

cultivées in vitro sont

multipliées à un rythme plus

lent grâce à des méthodes

horticoles.

Les techniques modernes de

multiplication et de sélection

semblent avoir réveillé les

séquences virales, d’ordinaire

non exprimées, qui avaient

trouvé refuge dans le génome

du bananier. Il faudra

vraisemblablement beaucoup

d’ingéniosité et plus encore de

technologie de pointe pour

trouver comment les remettre

en veille, surtout à cause de la

forte interaction entre ce

mystérieux BEL et

l’environnement. Marie-Line a

cependant confiance : « Nous

ne pouvons pas éliminer les

séquences intégrées, mais nous

devrions pouvoir les gérer».

Elle ajoute qu’il ne s’agit pas

une nouvelle fois de

scientifiques « se prenant pour

Dieu», mais de scientifiques

faisant des ajustements à un

mécanisme naturel. n

19INIBAP — Rapport Annuel 2004

antibiotique, un polyamine, un

agent de déméthylation et un

choc thermique) sur un cultivar

AAB, Penkelon noir, mais moins

de 10% des plantes soumises

aux stress ont produit des

particules virales et l’expression

de la maladie était très

aléatoire par rapport au facteur

de stress.

Gandra a alors eu recours à une

hybridation suppressive

soustractive pour isoler les

gènes associés à l’activation des

séquences intégrées dans les

plantes soumises à des stress.

À n’importe quel moment, seuls

certains gènes dans la cellule

sont actifs. L’activité est

détectée par la présence d’ARN

messager, intermédiaire entre

le gène et la protéine qu’il

code. Si l’on prend deux plantes

identiques et qu’on les soumet

Les techniquesmodernes de

multiplication et desélection semblentavoir réveillé les

séquences virales,d’ordinaire non

exprimées, qui avaienttrouvé refuge dans legénome du bananier

Les scientifiques

évaluent la

probabilité

d’activer les

séquences

intégrées de BSV

lors de la

multiplication

végétative basée

sur des méthodes

horticoles.

maladie, comme l’explique

Franc-Christophe Baurens, le

chercheur du Cirad qui a

supervisé Gandra à Montpellier

: «Ces gènes ne nous aident pas

à comprendre l’activation, mais

nous cherchons certains types

de gènes qui, si nous les

56 clones BAC, trop pour être

utile. Le mécanisme d’activation

génétique se révélant plus

difficile à cerner que prévu, les

scientifiques du Cirad ont

tourné leurs regards vers un

projet conduit en collaboration

avec l’Indian Institute ofHorticultural Research (IIHR).

Gandra Sapraisad, de l’IIHR,

s’est rendu à Montpellier pour

travailler avec le Cirad et

chercher les gènes candidats

impliqués dans le processus

d’activation. Il a d’abord testé

divers facteurs de stress (un

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toujours possible de trouver desLakatan sur les marchés trèsanimés de Manille, la capitale,mais leur prix est élevé et unegrande partie de la productionest désormais cultivée par de grosproducteurs, voire même desmultinationales, dans desplantations de l’île de Mindanao,

INIBAP — Rapport Annuel 2004

L a plupart des Philippinsestiment que la bananedessert Cavendish, cellequi domine le

commerce international, ne seprête qu’à une seule chose :l’exportation vers desconsommateurs étrangers moinsexigeants. Ils lui préfèrent le goût« doux acide » plus complexe(avec des notes aromatiques) deleur propre variété, Lakatan.Cependant, une épidémie duvirus du bunchy top du bananier(BBTV) qui s’est graduellementdéveloppée ces trois dernièresdécennies (voir « Une attaquefurtive ») a mis à mal laproduction des petits exploitantsde l’île de Luzon, au sud desPhilippines, qui auparavantapprovisionnaient pour unegrande part le marché local. Il est

A l’initiative del’INIBAP, un

partenariat entredes organismes du

secteur privé etdu secteur public,

aide les petitscultivateurs à

produire denouveau leur

cultivartraditionnel

préféré, Lakatan,après uneépidémie

dévastatrice.

Le retour d’ungrand classique àla façon capitaliste

20

La clé du succèssemble résider dans la

garantie d’unapprovisionnement

fiable en plants issusde culture de tissusde grande qualité et

au juste prix

Les grandesplantations debananiers du suddes Philippinescontribuent à laréhabilitation des parcelles des petitsproducteurs dans le nord.

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garantie d’un approvisionnementfiable en plants issus de culturede tissus de grande qualité et aujuste prix. « Le gouvernement a,dans le passé, essayé de fournirdes plants issus de culture detissus directement aux petitsagriculteurs », rappelle GusMolina, le coordonnateurrégional de l’INIBAP auxPhilippines. « mais les ressourcesont été investies dans des petitesinstallations, gérées par le secteurpublic et qui souvent n’avaientpas les compétences nécessaires

nombreux cycles en culture detissus – pour miner la confiancedes agriculteurs et les dissuaderd’investir dans cette technologie.

Une seconde chance L’INIBAP a revisité le problème enfaisant appel à des partenaires dusecteur privé. Soutenu par legouvernement, via le PhilippinesCouncil of Agricultural ResourcesResearch and Development(PCCARD) et le Department ofAgriculture-Bureau ofAgricultural Research (DA-BAR),

21INIBAP — Rapport Annuel 2004

et maladies. Lorsque le virus estpeu répandu, les cultivateurspeuvent s’en sortir en arrachantet en remplaçant uniquement lesplants infectés. Il y a pourtant demultiples avantages, même pourles petits producteurs, à replanterrégulièrement les champs avecdes cultures de tissus, si besointous les ans, comme on l’a faitdans de nombreuses grandesplantations. Un tel système estmoins incertain et les agriculteursont la possibilité d’introduire desrotations avec d’autres cultures,comme les légumineuses, quidiversifient leurs sources derevenus et les aident à rendre safertilité à leur terre. La rotationdes cultures peut également serévéler bénéfique pour gérerd’autres ravageurs qui résidentdans le sol, comme lesnématodes.

Alors, pourquoi tout le monde nes’est-il pas tourné vers l’utilisationde plants issus de culture detissus ? Certains agriculteurspeuvent être découragés par letravail que représentent ledéfrichage et le repiquage detoute leur culture. La clé dusuccès semble résider dans la

au sud du pays. Quoique venantaprès leur activité principale, àsavoir l’exportation de bananesCavendish au Japon et en Corée,la production de Lakatan pour lemarché national s’est révélée êtreune activité rentable.D’un point de vue technique, ilexiste une solution relativementsimple au problème du virus dubunchy top du bananier, fondéesur l’utilisation de plantsprovenant de culture de tissusexempts de virus et, bienévidemment, d’autres ravageurs

l’INIBAP a fait équipe avec l’undes plus grands producteurs debananes du pays, LapandayFoods, basé près de Davao dansl’île de Mindanao, au sud desPhilippines, pour donnerl’impulsion nécessaire à un nouveleffort d’importance visant à aiderles petits producteurs de Luzon.Pourquoi cela serait-il différentcette fois-ci ? Lapanday, qui estéquipé pour la culture de tissus àgrande échelle, produit quelquetrois millions de plants debananiers Cavendish tous les anspour approvisionner sesplantations. Ces installationspossèdent les technologiesnécessaires et engendrent deséconomies d’échelle quipermettent à Lapanday de fournirdes plants d’autres variétés degrande qualité à un prixabordable même pour les petitsagriculteurs.

Lapanday assure la qualité de saproduction en préservant sesplants mères des virus et d’autresmaladies. Les plantes sont« indexées » chaque fois qu’unnouveau lot est introduit pourgarantir qu’elles sont exemptesde virus et un cycle court en

Formations sur la gestion deplantulesproduites parculture de tissusorganisées par laMindoro Stateuniversity(à gauche),le PampangaAgriculturalCollege (aumilieu) et à Quezon (à droite).

pour proposer un produitconvenable à un prixraisonnable ». Il suffit d’un seulmauvais lot de plants, déjàinfectés par le virus ou présentantdes « variations somaclonales » – mutations survenant souventlorsque les plants ont étémaintenus pendant de trop

La populairebanane Lakatanest de plus enplus difficile àcultiver du fait dela pressionexercée par lamaladie.

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INIBAP — Rapport Annuel 200422

populations locales » expliqueEmily Fabregar, directrice destravaux de recherche et dedéveloppement de la filialeLapanday Agricultural andDevelopment Corporation, quifournit les plantules. « Nousn’utilisions pas nos usines deproduction à leur pleine capacitéet cela semblait être une manièreutile de les employer ». Depuis,par contre, tout laisse à penserque cette activité secondairepourrait devenir viable. L’annéedernière, Lapanday a produitquelque 800000 plants de diverscultivars traditionnels et quelquesnouveaux hybrides,principalement pour descultivateurs du nord du pays.« Jusqu’à présent, ce n’est pasune manne pour nous », poursuitE. Fabregar, « mais nous couvronsmaintenant tous nos frais et c’estun bon début sur le chemin de larentabilité ! » Lapanday profitedes creux dans la production deCavendish pour satisfaire lesbesoins d’autres cultivars. De plus,les plants sont vendus à desagriculteurs qui ne sont pas enconcurrence directe avecLapanday vu qu’ils ne produisent

robuste. C’est à cette étape duprocessus que d’autres projetspilotes ont parfois échoué : lespetits producteurs ne sont pastoujours en mesure de gérer ungrand nombre de plants ayantbesoin de beaucoup de soins.Mais si des pépinières spécialiséesse chargent d’endurcir et dedistribuer les plants, les coûtspeuvent rapidement escalader.Dans une version pilote duschéma, mentionnée dans lerapport annuel de l’annéedernière, les scientifiques

culture confirme que les plants neprésentent pas de mutationsdébilitantes qui pourraient sinons’accumuler.

Lapanday a au départ aidél’INIBAP à développer et à évaluerce nouveau système deproduction en multipliant desvariétés traditionnelles et denouveaux hybrides, dans le cadrede ses initiatives humanitaires.« Oui, nous nous sommesoriginellement lancés dans cetteentreprise pour aider les

Les plantules issuesde culture de tissussont trop petites ettrop tendres pourêtre directementtransplantées sur

le terrain

Un réseau de partenaires au servicedes producteurs

ManilaSLPCSouthernLuzonPolytechnicCollege,Lucban

LapandayFoods

Davao

BPIBureau

of PlantIndustries,Los Ba os

IPBInstitute for

Plant Breeding,Los Ba os

PCARRDPhilippinesCouncil forAgriculture

ResourcesResearch and

Development,Los Ba os

CvSUCavite State

University,Indang

DA-BARDepartment ofAgriculture —Bureau ofAgriculturalResearch,Quezon

DMMMSUDon Mariano Marcos

Memorial StateUniversity, Bacnotan

ISPSCIlocos Sur

PolytechnicState College,

Cervantes

MinSCATMindoro StateCollege for Agricultureand Technology,Victoria

QSCQuirino StateCollege,Diffun

PACPampanga AgriculturalCollege, Magalang

Mindoro

Mindanao

Luzon

Emily Fabregar deLapanday Foods,la compagnieprivée qui produitdes plantulespour les petitsproducteurs.

Les plantules sontendurcies dans des

pépinières (pépinièredu Quirino State

College, ci-dessus)avant d’être plantées

par les agriculteurs(à droite).

pas pour le marché d’exportation,ce qui est logique du point de vuede la stratégie commerciale.

Mais garantir des plants de bonnequalité n’est qu’un début. Lesplantules issues de culture detissus sont trop petites ettrop tendres pour êtredirectement transplantéessur le terrain. Elles doiventêtre cultivées avec précaution, àl’abri de la lumière et avecbeaucoup d’eau, pour pouvoirproduire du matériel génétique

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nationaux et ceux de l’INIBAP ontformé des agriculteurs pour qu’ilspuissent se lancer dans cetteactivité. Ils achètent des plantulespour l’équivalent de 0,10 dollarsUS et les plantent dans ducompost élaboré spécialement àcet effet (souvent à base depoussière de coco, un produitdérivé de l’industrie philippine dela noix de la coco), dans des sacsen plastique. Ils les cultivent sixsemaines dans ces sacs placés àl’ombre, et vendent les plants debananier prêts à être plantés à

programme de l’entreprise demicro-crédit Quedancor destinéaux jeunes agriculteurs. Le plancomprend un crédit de300000 pesos philippins (1dollarUS = 56 pesos philippins), 60%délivrés sous forme de crédit,25% sous forme de subvention et15% comme capital. De plus,Mokong a reçu en septembre2003 de l’Université de l’état deQuirino, 100 plants de Lakatan,de Bungulan, de Cavendish, de FHIA-23, de FHIA-25 et de Grandenaine issus de culture de tissus.

23INIBAP — Rapport Annuel 2004

minimum de 2000 plants, ce quisuffit pour un hectare deplantation environ. Les plantspeuvent être envoyés par fretaérien et par courrier dans toutendroit des Philippines disposantd’un service aérien. Peu de petitsexploitants à Luzon peuventenvisager de commander et deplanter autant de plants en uneseule fois, si bien que plusieursuniversités régionales choisiesstratégiquement fontactuellement officed’intermédiaires, regroupant lescommandes de nombreuxagriculteurs et formant certainsd’entre eux, comme l’INIBAPl’avait fait, à établir despépinières et endurcir les plants.

La Cavite State University estl’une des institutions à avoirrelevé le défi. Jouissant d’unebonne réputation en recherche etdéveloppement du café, sonpersonnel s’est investi avecenthousiasme dans le projet.« Transférer la recherche et sesrésultats aux populations locales,c’est le genre de travail danslequel nous excellons et que nousapprécions vraiment » déclareavec enthousiasme SimeonCrucido, vice-président de larecherche et chef de l’équipe derecherche de la Cavite StateUniversity.

Parallèlement à la bananeLakatan, les fermiers testent lesnouvelles variétés de bananesdessert et bananes à cuire qui ontobtenu de bonnes notes à l’issuedu programme internationald’évaluation de Musa. Certainsagriculteurs trouvent que cenouveau système de productionet les nouvelles variétésrépondent parfaitement à leursbesoins. Domingo «Domeng»Mojica, exploitant agricoleproduisant des bananes à BanabaCerca, est l’un de ceux quicollaborent avec la Cavite StateUniversity. Il a initialementobtenu 100 plantules issues deculture de tissus des cultivarsLakatan, Bungulan, FHIA-03 etFHIA-23 qu’il a commencé àplanter en octobre 2003. De sonpropre aveu, il était au départ

d’autres agriculteurs au prix de0,30 dollars US environ. C’est unprix raisonnable pour la plupartdes cultivateurs mais qui laisseune marge appréciable auxpropriétaires des pépinières.

Bien sûr, ce qui est « raisonnable»dépend en grande partie descirconstances et de la perceptionde chaque agriculteur. Pourcertains, les entreprises de micro-crédit peuvent jouer un rôleimportant en démontrant que laproduction de plants issus deculture de tissus peut se convertiren une proposition viable. Dans laprovince de Quirino, par exemple,un agriculteur travaillant avec leprojet, Mercurio ‘Mokong’Antimano, a participé au

Forts de ses premiers succès,Mokong envisage d’utiliser sasubvention pour agrandir saplantation de 2.5 hectares. Quandnous lui avons demandé s’ilutiliserait des plants issus deculture de tissus ou des rejets, il arépondu avec assurance « desplants issus de culture de tissuspour leur uniformité et leurmeilleure rentabilité ».

Elargir le partenariatAyant démontré que le systèmeétait viable, l’INIBAP, le PCARRDet le DA-BAR font maintenantéquipe avec divers partenaires dusecteur public pour que le projetpuisse passer à l’étape suivante.Lapanday a une commande

Simeon Crucidode la Cavite StateUniversity et GusMolina del’INIBAPexaminent desplants debananiers prêts àêtre distribuésaux producteurs.

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très sceptique : comment cesminuscules plantules allaient-ellespouvoir un jour lui donner uneplante vigoureuse avec un grosrégime? Pourtant, grâce à cesplants et aux conseils de l’INIBAPet de l’université, Domeng a étécapable de garder sa fermeexempte de maladie et de réaliserun bénéfice. Ses plants mères ontproduit de gros régimes et il estactuellement en mesure devendre ses bananes de 250 à300 pesos philippins le régime.« Je gagne suffisamment d’argentgrâce aux bananes, je peuxmaintenant en mettre de côté »,dit-il, songeur. Pour la prochainesaison de plantation, Domeng ades commandes en suspens pourplus de plantules issues de culturede tissus. Il est trop tôt pour diresi la production de Lakatan va

INIBAP — Rapport Annuel 200424

Une attaque furtive

« Il est difficile de localiser le point de départ de l’épidémiedu bunchy top du bananier », déclare Gus Molina,coordinateur de l’INIBAP pour l’Asie et le Pacifique etpathologiste grand amateur de bananes philippines. « Lamaladie est présente depuis les années 50 et 60 au moins,mais elle s’est propagée plutôt lentement et irrégulièrement.Dans un sens, la gravité de la situation nous a pris parsurprise et de nombreux petits producteurs ont été mis à malou se sont tournés vers d’autres cultures avant que nouspuissions les aider à trouver des solutions pour vaincre lamaladie ».

Le virus se propage via le puceron du bananier, Pentalonianigronervosa. Une infestation des cultures par cet insecte estbien moins évidente à détecter que lorsqu’il s’agit d’autresespèces car ses colonies, relativement petites, restent laplupart du temps cachées dans les bases foliaires qui sechevauchent et forment le « tronc » de la plante. Le puceronentraîne peu de dommages visibles lorsqu’il se nourrit et les

premiers symptômes du virus qu’il a transmis peuvent n’être évidents que pendant le cycle decroissance suivant, lorsque le rejet, censé remplacer le « plant mère », sort sous une formesévèrement rabougrie. Les cultivateurs des grandes plantations sont extrêmement disciplinés, ilsarrachent les plants infectés au premier signe de maladie et se préservent ainsi de la maladie. Lesplants infectés par le virus ne peuvent produire aucun fruit, mais les petits producteurs, necomprenant peut-être pas la nature de la maladie ou l’urgence de la menace, peuvent laisser laplante devenir une source d’infestation pour le reste de l’exploitation. « Lorsqu’ils se rendentcompte de la gravité du problème et obtiennent un diagnostic juste de la maladie établi par unagent de vulgarisation, il est généralement trop tard pour sauver la culture », explique Gus. « Denombreux agriculteurs n’ont pas les ressources et les réserves nécessaires pour se remettre d’un teldésastre ».

Comme bien souvent avec les problèmes de ravageurs et de maladies, en particulier ceux impliquantdes maladies à vecteur dont la propagation furtive peut être mal comprise par les agriculteurs, ilfaut commencer par former l’agriculteur pour parvenir à une solution. Dès que les agriculteurscomprennent les problèmes de parasites et de maladies, ils sont mieux armés pour décider enconnaissance de cause des mesures à prendre, notamment toute décision concernant lesinvestissements à faire dans de nouvelles technologies telles que les plants issus de culture de tissus.

Pendant ce temps, les chercheurs ont fort à faire pour que cette maladie soit mieux comprise. Ils ontpar exemple besoin de découvrir si les nombreuses autres plantes qui servent d’hôte aux vecteurssont importantes pour l’épidémiologie de la maladie et si d’autres cultures ou espèces sauvagespeuvent servir de réservoir pour le virus. Pour l’instant, les chercheurs ne savent même pas sid’autres cultivars, comme Saba, une banane à cuire également populaire aux Philippines qui neprésente pas les symptômes du virus, abritent la maladie.

organismes du secteur public vontprobablement continuer à êtrepartenaires dans la mesure où ilsvont fournir un appui technique,peut-être un contrôle de laqualité des plantules, et surveillerles menaces qui pourraient plustard peser sur le système. Legouvernement philippin asuffisamment confiance dansl’avenir de cette initiative pouravoir pris le relais du soutienfinancier des donateursinternationaux de l’INIBAP à laphase actuelle dudéveloppement, et il est déjàquestion de monter un projet àl’échelle nationale.

Pendant ce temps, l’INIBAPcontinue à travailler avec certainsdes partenaires de recherchepour mettre en place lesprochaines étapes et étudierd’autres options pour développerun système de production viableet résilient. Parmi les questionstoujours en suspens, il reste àdéterminer combien de temps unagriculteur peut compter teniravant d’avoir besoin de replanterdes bananiers issus de culture detissus et quelles sont lesmeilleures cultures à utiliser enrotation avec les bananiers pouréviter la prolifération denématodes. Gus estime qu’unreplantage annuel ne seranécessaire que dans les régionsoù l’incidence du virus du bunchytop est élevée; des recherchessont en cours, par exemple surson épidémiologie, pour essayerde comprendre ce qui, dans cesrégions, favorise le virus.

Entre autres enseignements,l’INIBAP apprend par ce projet àtravailler avec divers partenairesdu secteur public et du secteurprivé pour résoudre desproblèmes pratiques en tenantcompte des contraintes d’uneindustrie compétitive. Et, au furet à mesure que les problèmestechniques sont résolus auxPhilippines, l’INIBAP travaille, viases réseaux régionaux BAPNET, àidentifier de nouveauxpartenaires avec qui semer lesgraines du même succès dansd’autres pays. ■

Les nouvelles variétésoffrent la possibilité

de diversifier laproduction des

agriculteurs et ainside répartir les risques

reprendre à Luzon mais, enattendant, les nouvelles variétésoffrent la possibilité de diversifierla production des agriculteurs etainsi de répartir les risques.

Pour la prochaine étape del’expansion, les universitésprévoient de passer la main ausecteur public et ainsi mettre enroute une nouvelle industrieviable. Les universités ou les

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Les activités relatives à la conservation et la gestion dela diversité génétique de la banane sont centrées sur laCollection internationale de matériel génétique de Musautilisant les techniques de pointe et gérée par le Centrede transit de l’INIBAP (CTI) à l’Université de KULeuven1

avec le soutien de la Direction Générale pour laCoopération et le Développement de la Belgique. Laplupart de la collection est placée en dépôt en sousl’égide de la FAO, au profit de la communautéinternationale, et mise à la disposition du public dans lecadre d’un accord classique sur le transfert de matérielvégétal. Une importante revalorisation de la collection,financée par la Banque mondiale et la FondationGatsby, est en cours pour régénérer et valider lataxonomie de la collection in vitro et pour assurer lestockage à long terme de l’intégralité de la collection,en toute sécurité, dans de l’azote liquide(cryoconservation). Les progrès réalisés dans le domainede la conservation du matériel génétique et de lacryoconservation en particulier ont contribué àpositionner l’INIBAP et KULeuven à un niveau qui leurpermet d’apporter leur expertise à d’autres banques degènes ou de renforcer leurs capacités. Les autresactivités portent sur la gestion des données sur lesaccessions de Musa dans le monde entier, les recherchessur les maladies virales et la caractérisation moléculaireet morphologique des accessions.

Collecte• En janvier, le professeur Edmond De Langhe a

effectué une consultation en RépubliqueDémocratique du Congo pour planifier la collecte descultivars de plantain dans le bassin du Congo oriental.

• Les partenaires de l’Université de Kisangani onteffectué les préparatifs nécessaires pour héberger lescultivars devant être collectés en 2005. La collectionsera étoffée pour inclure les bananiers plantain dubassin du Congo que l’on ne trouve pas dans lescollections en champ hébergées au CARBAP et à l’IITA,et plus particulièrement les cultivars de bananiersnains, semi-nains, à fructification précoce et résistantà la sécheresse.

• Un programme de travail pour l’entretien de lacollection en champ a été mis au point et les régionsoù les missions de collecte doivent être réalisées ontété répertoriées.

Conservation• Il y a actuellement 1177 accessions maintenues dans

des conditions de croissance lente dans la banque degènes (986 d’entre elles sont détenues enfidéicommis).

• Sept accessions reçues d’Oman en 2003 ont étéofficiellement transférées dans la collection du CTI en2004.

• Durant l’année 2004, 1245 échantillons ont été retirésdu milieu de stockage à moyen terme (MTS) pour desrepiquages annuels. Un contrôle a été effectué sur lescultures pour détecter une éventuelle contaminationfongique et établir leur viabilité et seules les culturesqui convenaient ont été utilisées pour constituer unnouvelle série de 20 cultures de pousses enprolifération.

• Le travail de régénération de la collection, entreprisen 2001, a été poursuivi. Il comprend la régénérationdes échantillons de chaque accession, la culture desplants en serre et leur décapitation pour obtenir desrejets à partir desquels de nouvelles cultures sontconstituées. En 2004, 106 accessions, comprenant 89accessions qui avaient été plantées pour la première

25INIBAP — Rapport annuel 2004

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L’INIBAP regroupe sesactivités sous quatrethèmes :

•Conservation et gestionde la diversité

•Utilisation de la diversitépour l’améliorationgénétique

•Appui à la recherche etau développement dansles régions

•Diffusion et partage del’information.

La section qui suit résumeles progrès réalisés danschaque domaine ainsi queles activités des réseauxthématiques et régionauxdont l’INIBAP assure lesecrétariat.

L’INIBAPen bref

1 Voir page 44pour ledéveloppé dessigles et desabréviations.

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fois et 17 accessions qui avaient besoin d’être denouveau plantées car les plants étaient morts après laplantation ou après la décapitation, ont été transférésdans des serres où la vigueur et la morphologie desplants ont été contrôlées tous les deux mois. Pendantla même période, 224 accessions ont été replacéesdans un milieu de stockage à moyen terme.

• En 2004, 358 accessions ont été envoyées dans des sitesen champ au Cameroun (173), en Guadeloupe (43), auHonduras (46), aux Philippines (69) et en Ouganda (27)pour évaluer leur stabilité génétique.

• L’Université de Putra en Malaisie a lancé la mise enoeuvre d’un accord pour la cryoconservation desembryons zygotiques d’espèces de bananiers sauvages,en commençant par tester le protocole decryoconservation.

• KULeuven a continué à travailler avec Infruitech-Nitvoorbij en Afrique du Sud et CIBE-ESPOL enEquateur pour procéder à la cryoconservation de lacollection. Fin 2004, 306 accessions de bananiersavaient été cryoconservées à KULeuven, 4 à Infruitechet 10 à ESPOL. L’arrivée à ESPOL du matériel végétaldu CTI a été retardée par des formalités tandis que lestravaux à Infruitech ont été entravés par unecontamination bactérienne.

• Les recherches sur le protocole de cryoconservationapplicable aux méristèmes en prolifération et reposantsur une méthode de congélation simple ont montréque dans le cas des cultivars Cacambou, Grande naineet Williams, le taux de régénération des poussesaugmentait après l’application de 0.1 à 0.5 mM decholestérol, sitostérol ou stigmastérol dans le milieu depréculture à base de sucrose. Les taux de régénérationaprès décongélation pratiquée par vitrification n’ontpas été modifiés par l’apport de stérols.

• En général, l’apport de 1 mM de polyamines etd’amines aromatiques au milieu de préculture ou derégénération n’a pas influé sur la régénération desméristèmes du bananier, après décongélation despousses. L’ajout de tyramine dans le milieu depréculture a accru le taux de régénération des poussesaprès décongélation de Cacambou et Williams, pourlesquels avait été appliquée une méthode decongélation simple.

• Un technicien a été recruté par KULeuven et formé àla technique de cryoconservation pour commencer àtravailler sur une collection de sauvegarde qui seramise en dépôt dans un autre lieu et servira d’assurancecontre le risque de perte de la collection hébergée àLeuven.

• La gestion de la collection a été facilitée parl’installation d’un système de gestion des données quienregistre la plupart des informations sur lesaccessions, depuis les résultats de l’indexation pour lesvirus jusqu’au niveau des stocks. Les informations sontobtenues à l’aide d’un dispositif portable qui lit lescodes barres attachés à chaque accession. Toutes lesaccessions ont été dotées d’un code barres et lesdonnées concernant ces accessions sont maintenantrégulièrement entrées dans la base de données àl’aide de cet instrument. Des améliorations sontapportées au système de manière à aussi faciliterl’échange d’informations avec le MGIS.

• En réponse aux demandes d’ADN, le CTI a élaboré unprotocole de séchage par congélation et constitué unecollection d’échantillons de feuilles lyophilisées, ce quisignifie que même les accessions infectées par un viruspeuvent être utilisées pour des études moléculaires. En2004, 465 échantillons de 63 accessions régénérées ont

été lyophilisés. Chaque échantillon comprend ± 1 g detissu foliaire frais (ou 0.1 g de tissu lyophilisé) et estconservé dans un sac en plastique hermétique etétanche, lui-même placé dans un congélateur à - 20°C.Les échantillons de feuilles seront disponibles en 2005.

Caractérisation• Le Laboratoire de cytogénétique et de cytométrie

moléculaires de l’IEB a fini de déterminer le degré deploïdie des 1150 accessions détenues au CTI, à la fin duprojet. Pour ce faire, la méthode de cytométrie en fluxa été appliquée. Elle permet de mesurer le contenud’ADN nucléaire, lequel est directementproportionnel au nombre de chromosomes. L’analyse aconfirmé la ploïdie de 958 accessions et révélé le degréde ploïdie de 81 accessions qui était jusqu’ici inconnu(Figure 1). Dans le cas de 88 accessions, le degré deploïdie s’est révélé différent de celui acceptéauparavant.

• Les activités de caractérisation financées par leGeneration Challenge Programme (unlocking geneticdiversity in crops for the resource-poor–exploiter ladiversité génétique des cultures au profit des pluspauvres) sont présentées dans la section sur leConsortium mondial sur la génomique de Musa, enpage 29.

• Dans le cadre d’un projet financé par l’IFAR, ladiversité génétique de 15 populations de Musabalbisiana venant de Chine a été étudiée à l’aide de latechnique AFLP. Des degrés élevés de diversitégénétique ont été mis en évidence. L’application de laméthode AFLP sur 281 plants a donné 199 bandes.

• Dans un autre projet financé par l’IFAR, desmicrosatellites ont été utilisés pour différencier 10hybrides FHIA afin de faciliter leur identification et laconservation de la stabilité génétique de ces variétés.Dix microsatellites ont suffi pour distinguer FHIA-01 deFHIA-18, mais pas les autres hybrides.

INIBAP — Annual Report 200426

Figure 1.Distribution de1150 accessionsde Musa enfonction de leurdegré de ploïdieavant et aprèsl’analyse parcytométrie enflux. Lamixoploïdiecaractérise uneplante contenantdes cellules deploïdie différente(par exemple 2xet 3x). La ploïdiemixte concerneles accessionsreprésentées pardes plantes deploïdie différente.

Distribution• En 2004, le CTI a envoyé, dans 32 pays, 919 accessions

représentées par 3425 échantillons de cultures detissus, ce qui constitue une hausse de 33% par rapportà 2003. Cette progression s’explique essentiellementpar le démarrage, en 2004, de l’activité de vérificationen champ menée dans le cadre de la régénération dela collection.

• La majorité des échantillons (64%) ont été envoyéessous forme de plantules enracinées.

• En 2004, huit accessions ont été fournies au Centred’indexation des virus du QDPI, en Australie et neuf à

Déterminée pour la1e fois 7.04%

Autre ploïdie 7.65%

Ploïdie mixte 1.22% Mixoploïdie 0.79%

Confirmée 83.3%

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La contribution de l’INIBAP en matière d’améliorationgénétique des cultures vise principalement à élargir labase génétique du matériel mis à la disposition dessélectionneurs de bananiers et de bananiers plantaindans le monde entier, faciliter les échanges entre cesderniers, encourager les interactions avec les spécialistesdes maladies et des ravageurs et favoriser l’évaluation etl’adoption du matériel amélioré mis au point par lessélectionneurs. Une bonne partie de cette activité estconduite par des réseaux et des consortia dont l’INIBAPassure le secrétariat (voir ci-dessous). Le réseau PROMUSAet ses groupes de travail constitués de spécialistescherchent à rapprocher les quelques très raresprogrammes d’amélioration génétique de Musa et à leurapporter une aide. Par ailleurs, les techniquesmoléculaires jouent un rôle de plus en plus importantpour appréhender la diversité du génome de Musa,comprendre son fonctionnement et ses possibilitésd’utilisation pour l’amélioration des cultures. LeConsortium mondial sur la génomique de Musa, qui estune ramification de PROMUSA, a pour but de favoriserles synergies en rassemblant des chercheurs travaillant auniveau moléculaire. Le Generation Challenge Programmea donné une impulsion aux recherches menées dans cedomaine et le Consortium a déjà joué un rôle essentiel enmettant en relation des groupes de recherche quitravaillent sur Musa dans le but de formuler une réponsecohérente à cette nouvelle opportunité.

Evaluation de nouvelles variétés

Avec le Programme international d’évaluation de Musa(IMTP), l’INIBAP facilite l’évaluation de nouvellesvariétés améliorées de bananiers dans différentsendroits du monde. Une décennie après sonlancement, l’IMTP en est à sa troisième phase, la plusambitieuse jusqu’ici. Trente cinq variétés, notammentles variétés améliorées prometteuses obtenues avec lessix grands programmes d’amélioration des bananiers,ont été distribuées à 50 partenaires dans 25 pays quiprocèdent à leur évaluation dans le cadre de la phaseIII de l’IMTP. Pour la première fois, deux entreprisesprivées en Asie ont participé aux essais. Les sitesd’évaluation sont situés dans les pays suivants :Afrique du Sud, Australie, Bangladesh, Burundi,Cameroun, Chine, Colombie, Costa Rica, Côte d’Ivoire,Ethiopie, Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Malaisie,Mexique, Nicaragua, Ouganda, Pérou, Philippines,République Dominicaine, Rwanda, Sri Lanka,Venezuela et Vietnam.

• Tous les essais sont maintenant en place et tous lespartenaires ont commencé à évaluer les performancesdes variétés testées. Une série complète de donnéesprovenant de cinq institutions a déjà été reçue en vued’être analysée et intégrée dans une base de donnéescentralisée.

• Les essais effectués par Lapanday et Dole auxPhilippines, ainsi qu’au Vietnam, sont terminés et lesdonnées sont en cours de compilation pour êtreprésentées.

Mise au point, à l’aide de la biotechnologie,de variétés améliorées de bananiers deshauts plateaux d’Afrique de l’Est

Donateur : gouvernement ougandais, USAID,gouvernement belge, Fondation Rockefeller

Partenaires par pays : Afrique du Sud : FABI-Universitéde Pretoria ; Belgique : KULeuven ; France : Cirad ;Ouganda : IITA, NARO, Université de Makerere ;Royaume-Uni : JIC

27INIBAP — Annual Report 2004

BSV12%

BanMMV11%

Ensemble(BSV + MMV)

7%

Autres 5%

Non évalués4%

62% Sans virus

Figure 2. Etat sanitaire (virus) de de la collection de matérielgénétique des bananiers

Recherches en virologie

• Dans le cadre d’un projet financé par la Banquemondiale, la Faculté des Sciences Agronomiques deGembloux a montré qu’un protocole reposant sur lathermothérapie associée à l’isolement de méristèmesétait la méthode la plus efficace pour éliminer le virusBanMM qui contamine 18% de la collection.L’élimination régulière du virus BanMM a démarré en2004. Sur les quelque 100 accessions nécessitant untraitement, 5 plants enracinés des 20 premièresaccessions ont été envoyés à Gembloux.

• Les plantules exemptes de virus après traitement sontrenvoyées au CTI, où une nouvelle série de cultures enprolifération est constituée à partir d’un plant sain etcinq plants enracinés sont préparés en vue d’uneindexation complète des virus qui sera pratiquée dansl’un des centres d’indexation. La totalité du processusprend environ un an et demi.

• Le PPRI a mis au point un test TAS-ELISA (TripleAntibody Sandwich) capable de détecter une largegamme d’isolats du virus de la mosaïque en tirets dubananier.

• Une étude sur la diversité moléculaire du BSV acommencé en Colombie, en Equateur, au Costa Rica etau Mexique afin d’obtenir des données pourl’évaluation des risques. Trente échantillons ont étéexpédiés de Colombie au CINVESTAV au Mexique poury être soumis à des essais.

• Des chercheurs du Cirad sont en train d’évaluer lesrisques d’activer les séquences intégrées du BSV dansdes plantes soumises à la culture de tissus. Ces travauxdoivent être poursuivis parallèlement au suivi de l’étatvirologique des plants qui ont été indexés BSV(-) et àl’évaluation de l’impact sur l’activation des techniquesde multiplication, telles que PIF. (Pour en savoir plus,se reporter à l’article « Pathogène malgré lui »,page 14.)

MGIS• Au total, 5174 accessions venant de 17 institutions ont

été intégrées dans la base de données MGIS.

• La base de données MGIS est maintenant reliée à labase de données SINGER (Réseau d’information àl’échelle du système sur les ressources génétiques) duCGIAR.

• Dans le cadre de l’évolution de la base de donnéesMGIS, un lien est en cours d’établissement avec lesystème de gestion de la banque de gènes du CTI.

celui du Cirad, en France. Aucun résultat d’indexationn’a été communiqué cette année. La proportion desplants exempts de virus et de ceux infectés par unvirus est présentée sur la Figure 2.

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• Des cals embryogènes ont été obtenus pourMbwazirume et Nakinyika et des suspensions cellulairesont été formées.

• Les suspensions cellulaires du cultivar Sukali ndizi (AAB)continuent de donner de bons résultats.

• Une transformation induite par Agrobacterium etréalisée avec le gène marqueur GUS a été opérée surdes suspensions cellulaires de Sukali ndizi et a permisde confirmer l’applicabilité du système detransformation induite par Agrobacterium, mis aupoint à KULeuven.

• Le matériel de cryoconservation a été acquis et lacryoconservation des suspensions cellulaires a débuté enfévrier 2004. Dix sept lignées cellulaires ont étécryoconservées et treize d’entre elles ont été remisesdans un milieu liquide. Toutes les lignées cellulaires quise maintenaient bien en milieu liquide (autrement ditles cellules se multipliaient et augmentaient de volume)et conservaient leur potentiel embryogène avaientmoins d’un an au moment de la cryoconservation.

• L’action inhibitrice d’une cystatine de papaye sur ledéveloppement du charançon du bananier(Cosmopolites sordidus) a été renforcée par laproduction de mutants dotés d’une stabilité et d’unecapacité de fixation améliorées (Figure 3). A partir del’analyse des séquences des acides aminés, 18 mutationsont été créées et leur capacité à inhiber les enzymesdigestives a été évaluée. Lors des essais préliminaires,l’inhibition a été améliorée dans 11 des 18 cystatinesmutantes.

• Une banque d’ADNc a été constituée avec des plantsartificiellement infestés par des oeufs de charançons etdes plants non traités. Divers produits de lasoustraction ont été isolés et clonés. Les inserts obtenusaprès digestion avec des enzymes de restriction ont étéséquencés. Les séquences semblent appartenir à unefamille de gènes variables qui peuvent intervenir dansla résistance aux charançons.

• Une technique permettant aux nématodes Radopholussimilis et Pratylenchus coffeae d’absorber dessubstances dans un milieu liquide a été mise au point.Elle donne la possibilité de pratiquer des essais surdiverses lectines et par conséquent d’identifier lesgènes à même de lutter contre les nématodes.

Elaboration de protocoles de transformationgénétique Avec l’aide d’un financement de la Belgique, l’INIBAPpoursuit son travail de perfectionnement des protocoles

INIBAP — Annual Report 200428

Figure 3. Descystatines depapaye (inserts)ont été modifiéespar géniegénétique etdonnées à descharançons. Lacroissance deslarves nourriesavec descystatinesmodifiées (àdroite) a éténettementinférieure à celledu groupe témoin(à gauche).

PROMUSA

Le Programme mondial d’amélioration des Musa,PROMUSA, réunit les six programmes d’améliorationdes Musa existant dans le monde et rassemble plus de100 chercheurs se concentrant sur cette plante cultivéepar de petits exploitants. Les groupes de travail portentsur la maladie des raies noires, la fusariose, lesnématodes, les charançons, les virus et l’améliorationgénétique. Des consortia sur la génomique du bananieret de Mycosphaerella ainsi qu’un consortium surl’amélioration génétique ont également été lancés.L’INIBAP en assure le secrétariat.

• Le Premier Congrès International sur Musa organisépar PROMUSA et le MARDI s’est tenu en Malaisie du6 au 9 juillet 2004. Quelque 250 délégués venantd’instituts de recherche privés et publics ainsi qued’entreprises commerciales ont participé au congrès.La recherche au service de l’amélioration des moyensde subsistance a été le thème choisi pour illustrerl’engagement de PROMUSA à faire le lien entre lesconnaissances acquises dans diverses disciplines etdifférentes régions, ce qui éventuellement devraitavoir une incidence directe sur l’amélioration desmoyens de subsistance des producteurs de banane etde leur communauté dans le monde.

• La 4ème réunion mondiale de PROMUSA a eu lieu les12 et 13 juillet 2004 en Malaisie. Chaque groupe detravail s’est réuni pour examiner les priorités de larecherche et élire un coordonnateur/animateur. Ils’agit de : Dirk De Waele (Nématologie) ; JaroslavDolezel, IEB (Amélioration génétique); AndrewGeering, QDPI (Virus) ; Cliff Gold, IITA (Charançons) ;Geert Kema, WAU (Cercosporioses) ; Michael Pillay,IITA (Sélection) et Altus Viljoen, FABI (Fusariose).

• Deux populations ségrégeantes par rapport à leurrésistance aux nématodes, fournies par le Cirad, ontété évaluées en champ à CORBANA, au Costa Rica.

• De nouveaux hybrides provenant du CARBAP, auCameroun, ont été envoyés au CTI en Belgique pourêtre soumis à l’indexation des virus et à uneévaluation approfondie.

En 2000, en réponse à une demande du gouvernementougandais et de l’USAID, l’INIBAP a monté un projet pourmettre au point des bananiers améliorés AAA des hautsplateaux d’Afrique de l’Est (EAHB) en recourant à labiotechnologie. L’objectif était de modifiergénétiquement huit variétés de bananiers à cuire et àbière pour exprimer la résistance aux nématodes, à lamaladie des raies noires et aux charançons du bananierainsi que pour renforcer les capacités nationales del’Ouganda quant à l’utilisation des outils actuels de labiotechnologie afin de mettre au point des variétés debananiers à rendement élevé et résistant aux ravageurset aux maladies. Deux laboratoires de la NARO spécialisésdans la culture de tissus et la recherche moléculaire ontété remis en état et équipés et une équipe de chercheurset de techniciens a été formée et guidée tout au long duprocessus de formation des suspensions cellulairesembryogènes avec l’appui technique de la KULeuven, duCirad et du JIC. Pendant le projet, trois scientifiquesougandais préparent leur diplôme de doctorat etapprennent les techniques les plus récentes, tout enmenant leurs propres travaux de recherche sur ladécouverte, l’évaluation et la transformation des gènesdu bananier.

• Etant donné la difficulté de reproduire la méthode desscalps avec des cultivars EAHB, il a été décidé en 2004de privilégier l’utilisation de fleurs mâles pour initierles suspensions cellulaires. Les fleurs mâles de quatredes huit cultivars sélectionnés au départ –Mbwazirume, Nakinyika, Nakitembe et Mpologoma –sont couramment utilisées comme matériel de départpour produire les cultures de suspensions cellulaires.

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29INIBAP — Annual Report 2004

Consortium mondial sur la génomique de Musa

Partenaires par pays : Allemagne : MIPS/GSF ; Australie : DPIF, QUT, Université du Queensland; Autriche : ARC, AIEA ;Belgique : KULeuven, UCL, Université de Gent, Université de Liège, Université de Gembloux ; Brésil: CENARGEN/EMBRAPA,Universidade Catolica de Brasilia; Etats-Unis : Arizona State University, NSF, TIGR, University of Georgia ; University ofMinnesota ; Finlande : Centre de Biotechnologie de Turku ; France : Cirad, INIBAP ; Inde : IIHR ; Japon : NIAS ; Malaisie: UM; Mexique : CICY, CINVESTAV ; Nigeria : IITA ; Ouganda : IITA-ESARC ; République tchèque : IEB ; Royaume-Uni ; Universitéde Leicester

Ce Consortium rassemble les compétences de 30 établissements financés par des fonds publics de 16 pays. Tout enencourageant une étroite collaboration, il facilite le partage des ressources pour la recherche, notamment des données surles séquences et des technologies habilitantes. Les données sur les séquences obtenues par le Consortium seront placéesdans le domaine public et toutes les nouvelles variétés seront gracieusement mises à la disposition des petits producteurs.La stratégie globale du Consortium est d’adopter une approche par étapes, privilégiant la génomique comparative (sur labase du génome mieux connu du riz) et axée sur la découverte de gènes. L’INIBAP en assure le secrétariat. Le financementest assuré par les membres par le biais de projets déterminés. La plupart des activités du Consortium sont tributaires definancements émanant des instituts membres. Plusieurs regroupements régionaux de membres ont également été opérés.

• La 3ème réunion du Consortium mondial sur la génomique de Musa s’est tenue en Malaisie le 10 juillet, en présence de 22participants en provenance de 12 pays.

• Il a été proposé que la KULeuven héberge le Centre de ressources transgéniques sur Musa pour le compte duConsortium, autrement dit qu’elle fournisse aux partenaires des plants transformés dotés du gène les intéressant et fassela coordination avec les partenaires concernés pour la production et l’utilisation d’une population mutante avec insertiond’ADN-T.

Devenu opérationnel en 2004, le Generation Challenge Programme a fourni un appui aux activités menées par les membresdu Consortium, dans le domaine de la caractérisation de la diversité génétique, la génomique comparative et labioinformatique.

Sous-programme sur la diversité génétique :

• Une première série de 48 accessions représentées au CTI et dans la collection en champ du Cirad en Guadeloupe a étésélectionnée pour en établir le génotype avec des marqueurs SSR et IRAP. L’ADN a été extrait au Cirad et envoyé à l’AIEAet à l’Université de Leicester.

• L’équipe de l’Université de Leicester a analysé les 48 accessions avec des marqueurs IRAP. Les résultats étaientcomparables à ceux obtenus en utilisant les autres marqueurs à base d’ADN et ont été produits à un moindre coût.

• La FAO et l’AIEA ont conjointement mis au point 53 marqueurs SSR à partir d’une petite banque d’inserts, enrichie enmotifs SSR, et à partir de séquences de bouts de BAC. La fiabilité de ces marqueurs fait l’objet d’essais sur les 48accessions sélectionnées par le Consortium.

• Une deuxième série de 186 accessions venant principalement de la collection de l’IITA a été sélectionnée. L’ADN extrait àl’IITA a été envoyé au Cirad et la caractérisation moléculaire est effectuée par les deux instituts avec 27 marqueurs SSR.

• Le 4ème cycle de formation inter-régional assuré conjointement par la FAO et l’AIEA et portant sur la caractérisation dumatériel génétique mutant avec des marqueurs moléculaires a eu lieu du 27 septembre au 22 octobre 2004 à l’AIEA àVienne, en Autriche. L’appui fourni par le Generation Challenge Programme a permis à divers spécialistes de Musa d’yparticiper.

Sous-programme de la génomique comparative :

• L’équipe de l’Université de Leicester a élaboré des amorces en utilisant des régions conservées de gènes orthologues.Quelque 80 paires d’amorces ont été constituées et 360 séquences ont été répertoriées. Un tableau de la variabilitégénétique entre les accessions et du degré de similarité des gènes entre Musa et les autres espèces est en voie deformation.

• Pour repérer les marqueurs COS communs au riz/sorgho et à Musa, 49 clones d’ADNc de sorgho et de riz ont été utilisésau Cirad pour analyser la banque de BAC de Musa acuminata Calcutta 4. Il est apparu que l’emploi de sondes RFLPhétérologues de sorgho ne convenait pas pour créer des liens entre des cartes génétiques de monocotylédones.

• Deux banques d’ADNc obtenues par SSH ont été constituées au Cirad pour mieux comprendre les variations somaclonaleset le développement des plantes.

• Des méthodes permettant de cerner l’expression génétique sont en cours d’élaboration à l’IITA afin d’identifier lesmarqueurs convenant à la sélection d’accessions de Musa qui sont tolérantes à la sécheresse et utilisent l’eau avec unerentabilité élevée.

Sous-programme de la bioinformatique :

• L’INIBAP a organisé un atelier sur l’analyse d’EST (Expressed Sequence Tag) à l’occasion duquel huit personnes travaillantdans des instituts membres au Brésil, en Inde, en Malaisie, au Nigeria et en France ont été formées à l’analyse desséquences EST de leur institut. Les données sur le génome ont été diffusées sur un portail d’information sur le siteinternet du Consortium. A la réunion annuelle du Generation Challenge Programme, l’appui apporté par l’INIBAP pour lerenforcement des capacités a été salué.

• Un prototype utilisant la technologie BioMoby a été mis au point pour accéder, à l’aide d’un numéro d’identification, auxdonnées de caractérisation moléculaire figurant dans TropGENE, la base de données en ligne du Cirad, de sorte que lesdescripteurs de passeport inclus dans le MGIS sont désormais reliés aux données moléculaires rentrées dans TropGENE.

• Des logiciels de gestion de l’information en laboratoire et de génotypage avec des marqueurs SSR ont été évalués àAgropolis.

Centre de ressources du génome de MusaBasé à l’IEB en République tchèque, le Centre de ressources du génome de Musa a joué un rôle actif en distribuant desressources du génome de Musa aux membres du Consortium et en élaborant des ressources nouvelles. Le Centre deressources a pour mission de fournir aux membres du Consortium des banques d’ADN, des clones d’ADN uniques, desmarqueurs pour la cytogénétique moléculaire et des filtres de colonies à haute densité. Trois banques BAC sont disponiblessous forme de plaques à 384 ou 96 boîtes à cupules ou sous forme de filtres de colonies à haute densité et,exceptionnellement, sous forme de clones uniques. Une collection en expansion de clones d’ADN répétitifs est égalementmaintenue et caractérisée par le nombre de copies, la distribution du génome chez Musa acuminata et Musa balbisiana etla similarité avec les séquences connues d’ADN. Les marqueurs adaptés aux loci d’ARN ribosomal 5S et 45S font partie desmarqueurs cytogénétiques qui peuvent être distribués. De nouveaux marqueurs cytogénétiques basés sur des clones BACisolés dans des banques de génomes sont en cours d’élaboration.

Un accord cadre est en préparation pour consolider le partage des ressources et des informations entre les membres duConsortium.

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INIBAP — Annual Report 200430

Table 1. Suspensions cryoconservées qui sont stockées à long terme, en toute sécurité Cultivar Groupe de Nombre de lignées cellulaires

génome indépendantes stockées dansde l’azote liquide

Agbagba Plantain AAB 4

Three hand planty Plantain AAB 6

Orishele Plantain AAB 10

Obino l’ewai Plantain AAB 1

Dominico Plantain AAB 2

Bisé egomé Plantain AAB 2

Bluggoe ABB 6

Cacambou ABB 16

Cachaco ABB 5

Dole ABB 8

Grande naine AAA 11

Gros Michel AAA 1

Williams AAA 24

Consortium international sur la génomique de Mycosphaerella

Partenaires par pays : Brésil : EMBRAPA ; Cuba : IBP ; Etats-Unis: BTI ;France : Cirad ; Mexique : CICY ; Pays-Bas : PRI ; Suisse : ETH

Le Consortium international sur la génomique de Mycosphaerella réunit septpartenaires venant de sept pays différents et qui ont en commun des’intéresser, dans leurs recherches, aux espèces de Mycosphaerella.Actuellement, les activités visent à constituer au Cirad, sous l’égide de l’INIBAP,une collection d’isolats de Mycosphaerella, de populations ségrégeantes et desouches transgéniques qui devra être mise à la disposition de la communautéscientifique travaillant sur la banane.

• Les membres du Consortium international sur la génomique deMycosphaerella se sont réunis en Malaisie, le 9 juillet 2004. La création d’unsite internet a été débattue et il a été proposé que la collectioninternationale des pathogènes Mycosphaerella attaquant les bananiers (M.fijiensis, M. musicola and M. eumusae) soit basée au Cirad, sous l’égide del’INIBAP. La collection du Cirad comprend déjà des pathogènesMycosphaerella du bananier, ainsi que des populations ségrégeantes et dessouches transgéniques.

• L’IPB et l’Université de Hambourg étudient actuellement les interactionsentre Mycosphaerella fijiensis et le bananier, en utilisant les banques d’ADNcobtenues à partir de plants de Calcutta 4 infectés depuis peu et de plants deNiyarma yik se trouvant à un stade avancé d’infection.

• Au Cirad-Amis, trois populations F1 ont été obtenues par croisementsd’isolats du Cameroun, de Colombie, du Mexique et des Philippines, ellessont actuellement criblées avec des marqueurs issus de M. fijiensis, M. griseaet M. graminicola.

pour la mise au point et le stockage des matériels dedépart servant à la transformation génétique ainsi quepour l’optimisation du processus de transformation. Lesrecherches sont conduites au Laboratoire d’améliorationdes cultures tropicales de KULeuven.

• En 2004, 13 expériences de cryoconservation ont étéréalisées sur 8 lignées cellulaires. Pour chacune d’entreelles, huit cryotubes en moyenne ont été placés dansle réservoir d’azote liquide. Après une analyseméticuleuse de tous les cryotubes, 623 ont été gardéspour un stockage à long terme. Au total, il y amaintenant 2140 cryotubes stockés dans de l’azoteliquide qui contiennent les lignées cellulaires de 13cultivars, aptes à la transformation (Tableau 1).

• Des méthodes, traditionnelles et nouvelles, pour lapréparation d’explants convenant à l’embryogenèseont été appliquées sur Calcutta 4, Williams, Ingarama,Orishele et Cachaco. La qualité des cultures a étégraduée de très mauvaise (-) à très bonne (++++) enfonction de la proportion de tissu méristématique parrapport à l’ensemble des tissus foliaires et du rhizome.Par rapport au temps nécessaire pour obtenir 50cultures optimisées de méristèmes multiples(autrement dit des cultures dont la qualité ne pouvaitêtre davantage améliorée), le gain de temps réaliséavec la nouvelle méthode était d’un mois pourCachaco, trois mois pour Calcutta 4, cinq mois pourWilliams et Ingarama et six mois pour Orishele. Lescaractéristiques morphologiques des cultures étaient

toutefois similaires, sauf pour Calcutta 4 et Ingaramaqui ont présenté des caractéristiques légèrementaméliorées avec la nouvelle méthode.

• Plusieurs vecteurs d’étiquetage des promoteursrenfermant, à la limite de l’ADN-T, le gène rapporteurde la luciférase (luc+) dont les codons ont étéoptimisés ont été mis au point. Ces gènes chimèresont développé l’activité enzymatique de la luciféraseet, sous leur action, la fréquence d’étiquetage dans lesvariétés Three hand planty, Williams et Cacambou aété multipliée par 40 par rapport à celle observéeavec le gène de la luciférase de type sauvage. Ils ontaussi sensiblement accru l’efficacité de la recherche àgrande échelle des promoteurs de bananiers. Ainsi,40000 colonies cellulaires peuvent être criblées enl’espace d’une semaine.

• Les 10196 étiquettes de gènes spécifiques obtenues àpartir d’ADNc foliaire après avoir appliqué la méthodeSuperSAGE représentent 5292 gènes exprimés dont83% n’ont été observés qu’une seule fois,représentant un pourcentage très faible.

• En dépit des résultats médiocres obtenus en utilisantdu xylose pour sélectionner des plants transgéniquesde Three hand planty, le gène xylA a été soumis à denouveaux essais, après introduction dans dessuspensions cellulaires embryogènes du bananierdessert Gros Michel. La fréquence de régénération aaugmenté uniquement en ajoutant du sucrose dans lesystème de sélection. Il en a été conclu que le xylosene convenait pas pour faire une sélection efficace deplants de bananiers transgéniques. Les résultatspréliminaires indiquent également que le mannose etle gène de la phosphomannose-isomérase ne donnentpas de bons systèmes de sélection.

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31INIBAP — Rapport annuel 2004

Amélioration de la productivité et despossibilités de commercialisation des bananeset bananes plantain

Donateur : USAID TARGET

Partenaires par pays : Cameroun : CARBAP,Cameroon Gatsby Trust ; Ghana : CSIR, WV Ghana ;Mozambique : INIA, AFRICARE, CARE, Ministère duTravail, UEM, Casa do Gaiatus ; Tanzanie : ADRA,ARDI, FAIDA. Ce travail est conjointement mené parl’IITA et l’INIBAP.

But : Promouvoir les variétés améliorées et lestechniques de production et augmenter les revenus desruraux avec des activités conduites à l’échelon de lacommunauté.

Activités en 2004 :

• Les partenaires institutionnels en Tanzanie et auMozambique ont distribué entre 20 et 50 plantsde 4 variétés à plus de 950 exploitants. Cesderniers ont été formés aux techniques deproduction améliorée et de multiplication rapide.Ils ont également reçu une formation à lacommercialisation et une aide pour créer desorganisations de producteurs.

• Les partenaires institutionnels au Ghana et auCameroun ont commencé à distribuer des drageonsobtenus auprès des producteurs mobilisés la premièreannée à 400 nouveaux producteurs. Ils ont suivi lacroissance des variétés plantées la première année etorganisé des stages de formation aux techniques demultiplication rapide.

• Les partenaires institutionnels ont réalisé une étuded’impact préliminaire pour déterminer les variétés queles exploitants choisissent de multiplier. Ils ont aussirecueilli des témoignages auprès d’agriculteurs pourétablir l’apport économique potentiel des variétésaméliorées et des techniques de production. Cesétudes doivent être achevées début 2005, le projetayant été prorogé.

Amérique latine et Caraïbes

Production de bananes biologiques enBolivie

Donateur : Commission Interaméricaine de lutte contrel’abus des drogues – Organisation des Etats Américains

Partenaires par pays : Bolivie : VIMDESALT, associationsde producteurs de bananes

But : Réhabiliter la production de bananes dans larégion d’Alto Beni, en Bolivie, en renforçant lesassociations de producteurs et en développant la culturebiologique de la banane pour les marchés urbains etinternationaux.

Activités en 2004 :

• Ce projet de deux ans s’est terminé en mai. Une phasede transition de six mois a été accordée pour jeter lesbases de la seconde phase du projet qui doit démarreren 2005 mais dans laquelle l’INIBAP ne jouera plus unrôle de coordination.

• A la suite du projet, les producteurs participantsont été organisés en dix associations et ilspossèdent maintenant une entreprise decommercialisation, Bana Beni SRL, qui a ses locaux,son matériel et ses propres installations. Quelquesenfants de producteurs ont reçu une formation en

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L’INIBAP et ses partenaires mènent, dans les régionsproductrices de bananes, une large gamme d’activités etde projets qui couvrent plusieurs points dans le spectreallant de la recherche avancée au renforcement descapacités et aux activités menées au niveau de lacommunauté. Les bureaux régionaux et la coordinationdes réseaux régionaux sur la banane viennent en appuides travaux de l’INIBAP dans les régions. Ainsi, chacundes réseaux régionaux dont l’INIBAP assure le secrétariat– MUSALAC, BAPNET, BARNESA et MUSACO – a uncomité de pilotage qui se réunit régulièrement pourarrêter les priorités. De nombreux projets de l’INIBAPaffectent les fonds aux priorités déterminées par lesréseaux et les membres du réseau participentgénéralement à leur mise en oeuvre.

Projets inter-régionaux

Evaluation participative par des agriculteurset diffusion du matériel génétique amélioréde Musa

Donateur : CFC

Partenaires par pays : Equateur : FUNDAGRO ; France :Cirad ; Guinée : IRAG ; Haïti : IICA ; Honduras : FHIA ;Nicaragua : UNAN-Leon ; Ouganda : NARO ; RépubliqueDémocratique du Congo (RDC) : INERA

But : Identifier deux à trois variétés améliorées résistantà la maladie des raies noires, à la fusariose et auxnématodes, au sein d’un système national renforcéd’évaluation des variétés qui repose sur la participationdes agriculteurs, et assurer l’approvisionnement enmatériel de plantation sain.

Activités en 2004 :

• Les données sur le deuxième cycle de production ontété collectées dans 31 parcelles de démonstrationconstituées, l’année précédente, dans les sept paysparticipants.

• Les producteurs ont participé à 14 essais pour évaluerles qualités gustatives des variétés améliorées.

• Les préférences des producteurs mettaient en jeu lataille du régime, la qualité en termes de goût et lavaleur marchande.

• Les agriculteurs et les techniciens de terrain enGuinée, au Nicaragua, en Ouganda et en RDC ontsuivi les performances des cultivars dans les parcellesdes agriculteurs, constituées l’année précédente.

• Les partenaires en Equateur, au Honduras, auNicaragua et en Ouganda ont constitué 200 parcellesde multiplication supplémentaires.

• Certains partenaires ont lancé des études et desactivités pour impulser de nouveaux projets etprogrammes basés sur les variétés préférées. EnGuinée, une étude de marché novatrice reposantsur l’évolution du prix des régimes a été réalisée.Au Nicaragua, des parcelles tests ont étédélimitées pour examiner les performances deshybrides améliorés dans les systèmes deproduction en zone sèche et en association avecdu café. En Ouganda, des étudiants en thèse sesont mis à examiner les possibilités d’obtention decrédits et les techniques de multiplication dessemences. En Equateur, il a été fait appel à despartenaires de l’industrie agroalimentaire pourétudier les perspectives d’utilisation des variétésaméliorées comme ingrédients dans des alimentspour casse-croûte.

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gestion dans ce domaine et ils gèrent maintenantBana Beni.

• Plus de 1000 hectares dévolus à la production debananes biologiques ont été réhabilités et près de 600exploitants ont bénéficié de cette opération.

• Des agronomes ont été formés et affectés à desassociations de producteurs, et les agriculteurs ont étéformés à diverses techniques de production.

• Des manuels sur la production biologique ont étéréalisés.

• Des systèmes d’irrigation, des systèmes de transportaérien par câble, des postes de conditionnement, desunités de transport et de mûrissement ont été mis enplace pour améliorer la qualité du fruit et augmenterles quantités traitées.

• Les ventes se montent à environ 12 000 boîtes parmois. Bana Beni s’est emparé de 85% du marché despetits déjeuners dans les écoles de La Paz et El Alto.

Mise au point de cultivars de bananiersplantain résistant à la maladie des raies noirespour l’Amérique latine Donateur : FONTAGRO

Partenaires par pays : Colombie : CIB-UNALMED ; CostaRica : CORBANA, CATIE, Université de Tolima ; Mexique :CINVESTAV

But : Améliorer la production de bananes plantain enAmérique latine en appliquant les techniques dugénie génétique de manière à mettre au point denouveaux cultivars résistants et en recourant à unsystème d’évaluation rapide pour détecter larésistance à la maladie des raies noires dans desconditions maîtrisées.

Activités en 2004 :

• Le projet s’est terminé en décembre. Un protocolefiable pour la production et la transformation desuspensions cellulaires embryogènes de bananiersplantain a été adapté pour pouvoir être utilisé enAmérique latine. Les gènes chimères et lesvecteurs servant à la transformation ont étéidentifiés.

• Les plants transformés sont en cours d’évaluationpour déterminer leur résistance à la maladie des raiesnoires, en serre, et les candidats prometteurs doiventêtre mis en champ en 2005.

Elaboration et utilisation de produitsbiologiques pour lutter contre les nématodeset la maladie des raies noiresDonateur : FONTAGRO

Partenaires par pays : Costa Rica : CATIE ; Panama :IDIAP ; République Dominicaine : IDIAF ; Venezuela :INIA

But : Mettre au point de nouveaux produits biologiqueset des techniques respectueuses de l’environnementpour lutter contre les nématodes et la maladie des raiesnoires.

Activités en 2004 :

• Ce projet d’une durée de cinq ans a débuté en 2004.Les essais en champ des produits et techniques d’éliteseront effectués au Costa Rica, en RépubliqueDominicaine, à Panama et au Venezuela. De plus deslaboratoires spécialisés en Allemagne et en Autricheparticipent au projet. Celui-ci met l’accent sur l’étatsanitaire des sols et de l’environnement.

• 22 chercheurs et techniciens des quatre paysparticipants ont participé à un atelier d’immersionorganisé au CATIE, au Costa Rica.

Asie et Pacifique

Centres nationaux de dépôt, multiplicationet diffusion (NRMDC)

Donateurs : Union européenne, gouvernements desPhilippines et de Taiwan

Partenaires par pays : Bangladesh : BARI ; Cambodge :CARDI ; Chine : SCAU, GDAAS, CATAS ; Inde : NRCB ;Indonésie : ICHORD, IFRURI ; Malaisie : MARDI ;Myanmar : FTRC, MAS ; Papouasie-Nouvelle-Guinée :NARI ; Pays du Pacifique Sud ; Philippines : BPI, IPB ; SriLanka : HORDI ; Taiwan : TBRI ; Thaïlande : HRI ;Vietnam : VASI

But : Permettre aux pays de fournir, à grande échelle,du matériel de plantation sain comprenant desvariétés améliorées et locales aux chercheurs et auxagriculteurs.

Activités en 2004 :

• Les NRMDC sont opérationnels au Bangladesh, auCambodge, en Chine, aux Fidji, en Inde, Indonésie,Malaisie, à Myanmar, en Papouasie-Nouvelle- Guinée,aux Philippines, au Sri Lanka, à Taiwan, en Thaïlandeet au Vietnam.

• Ces centres servent de plate-forme pour lesprogrammes nationaux de réhabilitation de la bananeau Bangladesh, aux Philippines, au Sri Lanka et auVietnam.

Appui au programme national sur la banane(Philippines)

(Pour en savoir plus, se reporter à l’article « Le retourd’un grand classique à la façon capitaliste » en page 20.)

Donateur : DA-BAR

Partenaires par pays : Philippines : BPI, CvSU, DMMMSU,IPB, ISPSC, MinSCAT, PAC, PCARRD, QSC, Rotary Club,SLPC, Fondation Virlanie

But : Fournir aux producteurs du matériel de plantationsain, constitué de variétés améliorées, et des indicationssur la façon de les cultiver.

INIBAP — Rapport annuel 200432

Réunions, stages de formation et autres activités de MUSALAC

Le Réseau de recherche et développement sur les bananiers et bananiersplantain pour l’Amérique latine et les Caraïbes (MUSALAC) opère sous l’égidedu Foro Regional de Investigación y Desarrollo Tecnológico Agropecuariopara América Latina y el Caribe et l’INIBAP en assure la coordination au CostaRica.

• Le Comité de pilotage de MUSALAC s’est réuni en octobre, en présence de43 participants venant de 15 pays.

• L’INIBAP-LAC a organisé un atelier international sur la biotechnologieappliquée à Musa, dans le cadre de REDBIO 2004. L’atelier s’est tenu à Saint-Domingue, en République Dominicaine, du 21 au 25 juin 2004. Plus de 60chercheurs du monde entier y ont assisté.

• Un stage de formation à la conception de dispositifs expérimentauxappliquée au bananier et bananier plantain a eu lieu à San José, au CostaRica, du 6 au 11 juin 2004. L’INIBAP-LAC a réalisé un manuel de formationpour les 30 participants au stage.

• Des stages de formation sur la production de Musa ont été organisés enBolivie, en Colombie, au Mexique et au Pérou. La plupart des participantsétaient des producteurs et du personnel de vulgarisation. Près de 400personnes ont participé à ces formations.

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Activités en 2004 :

• Dans le cadre de ce projet, un système de distributionde matériel végétal produit par culture de tissus a étémis en place : un laboratoire privé vend des plantulesenracinées à des pépinières locales qui les fontpousser et les revendent prêtes à planter auxproducteurs. Divers établissements du secteur public,tels que des universités d’Etat, fournissent un appuitechnique avec le soutien de l’INIBAP.

• Au total, 77 500 plantules ont été distribuées à descollaborateurs. Des exploitants et des techniciens desétablissements impliqués ont été formés à la culture desplantules en pépinière et en champ. Les performancesagronomiques de ces variétés sont enregistrées.

Utilisation de la diversité des cultivars pourune lutte durable contre les maladies

Donateurs : Fonds non affectés, UE

Partenaires par pays : Philippines : CvSU, DMMMSU,PCARRD, QSC

But: Evaluer l’impact de la diversité des cultivars sur lerendement et la gravité des maladies.

Activités en 2004 :

• Des réunions se sont tenues pour examiner lesmodalités des expériences sur le terrain qui serontmises en oeuvre par trois collèges et universités d’Etat.Le matériel végétal, cultivars locaux appréciés etvariétés améliorées, ont été fournis.

Etudes sur les nématodes

Donateur : VVOB

Partenaires par pays : Philippines : IPB

But : Recherche de sources de résistance aux nématodeset renforcement des capacités en Inde et aux Philippinesen matière d’études nématologiques.

Activités en 2004 :

• Une étude nématologique a été conduite dans lesprovinces de Quezon et Mindoro, au cours de laquelle247 échantillons de racines de 16 cultivars ont étécollectés.

• Deux expériences de criblage ont été achevées etdeux autres ont été lancées.

• Un étudiant philippin compare, à la KULeuven, lespopulations de Radopholus similis des Philippines avecd’autres populations.

• En Inde, l’un des deux étudiants en doctorat a obtenudes semences à partir de croisements visant à conférerune résistance aux nématodes et les jeunes plants ontété mis en champ.

Afrique orientale et australeConservation à la ferme(Pour en savoir plus, se reporter à l’article « Réconciliermodernité et tradition pour conserver la diversité » enpage 4).

Donateur : CRDI

Partenaires par pays : Ouganda : associations deproducteurs de Bushenyi et Masaka, Université deMakerere, NARO, Ssemwanga Center for Food andAgriculture, VI Agro-forestry project, UgandaBiodiversity Network, FADECO ; Tanzanie : ARDI,associations de producteurs de Bisheshe, Chanika etIbwera

But : Renforcer les stratégies de conservation de labiodiversité des bananiers et améliorer les moyens desubsistance des petits producteurs en diversifiant lesbases de l’utilisation de cette culture.

Activités en 2004 :

• Les résultats préliminaires sur la répartition des rôlespar sexe indiquent que les hommes tendent à prendrela responsabilité de la production commerciale desbananes tandis que les femmes s’occupent plutôt descultures de subsistance.

• Les capacités et les besoins, en matière de formation,des associations d’exploitants participantes ont étérecensés pour ce qui est de l’élaboration desproduits.

• Trois des associations bénéficiant d’un appui du projetont développé leur marché ou en ont créé denouveaux pour leur produits à base de bananes.

• Une foire commerciale montrant la diversité s’esttenue à Nairobi en avril.

• Les producteurs ont été davantage sensibilisés au rôleet à l’importance des divers animaux et plantesassociés aux systèmes de production de la banane.

• Un inventaire des clones de bananiers a été établi.

• La base scientifique des pratiques et savoirs locauxconcernant la diversité des bananiers est en coursd’évaluation.

33INIBAP — Rapport annuel 2004

Réunions, formations et autres activités de BAPNET

Le Réseau de recherche sur la banane dans la région Asie-Pacifique (BAPNET)opère sous l’égide de l’Asia Pacific Association of Agricultural ResearchInstitutes et l’INIBAP en assure la coordination aux Philippines.

• Le Comité de pilotage s’est réuni en Indonésie en octobre.

• Un stage de formation sur les progrès récemment enregistrés dans la luttecontre les nématodes, respectueuse de l’environnement, a été organisé du 16au 18 mars 2004, au NRCB à Tiruchirapalli, en Inde.

• Un atelier régional sur la production durable de bananes avec du matérielvégétal sain s’est tenu à Ho Chi Minh Ville, au Vietnam, du 4 au 6 octobre2004. Trente neuf personnes ont participé à l’atelier, 20 du Vietnam et 19d’autres pays membres du BAPNET.

• Un séminaire sur les techniques après-récolte visant à améliorer la qualité desbananes s’est tenu le 7 octobre 2004 au Southern Fruit Research Institute, auVietnam.

• Un stage de formation à la lutte contre les maladies et à l’utilisation dematériel végétal non infecté a été organisé au Sri Lanka, les 28 et 29 octobre2004. Des chercheurs de laboratoires publics et privés ainsi que desproducteurs ont participé à la formation.

Réunions, formations et autres activités de BARNESA

Le Réseau de recherche sur les bananiers en Afrique orientale et australe(BARNESA) opère sous l’égide de l’Association for Strengthening AgriculturalResearch in Eastern and Central Africa, avec des fonds de l’UE. Lacoordination est assurée par le coordonnateur régional de l’INIBAP pourl’Afrique orientale et australe, le bureau de l’INIBAP-ESA fournissant unappui administratif.

• Un stage de formation sur la rédaction de propositions, auquel ont participé27 chercheurs des pays membres du BARNESA, a été organisé en Ethiopie ;trois notes conceptuelles ont été établies dans le cadre du stage. Lesparticipants ont été familiarisés à la formation d’équipes et aux approchespluridisciplinaires. Ils ont pu aussi échanger des idées et établir des liensavec d’autres chercheurs travaillant sur la banane dans la région. Cecidevrait améliorer les échanges professionnels entre les membres duBARNESA.

• Les chercheurs et les vulgarisateurs de la région des Grands Lacs se sontréunis au Rwanda, du 15 au 17 août, pour analyser l’état de la recherche etdu développement sur la banane et définir les priorités de la recherche. Unenote de synthèse a été élaborée pour être intégrée au projet de la DGCDassociant les trois pays des Grands Lacs (Rwanda, Burundi et RD-Congo).

Page 35: INIBAP Rapport Annuel 2004 - bioversityinternational.org · 2 INIBAP — Rapport Annuel 2004 La mission du Réseau international pour l’amélioration de la banane et la banane plantain(INIBAP)

• Des responsables de collections de matériel génétiquedu Burundi, du Kenya, d’Ouganda, de RD-Congo, duRwanda et de la Tanzanie ont été formés à lataxonomie des bananiers pour détecter les synonymes.

• La prise d’empreinte génétique des clones EAHB adémarré avec des amorces SSR.

Evaluation de l’impact des hybridesaméliorés sur les moyens de subsistance

Donateurs : FIDA, Fondation Rockefeller, USAID

Partenaires par pays : Etats-Unis : IFPRI ; Ouganda :IITA, Université de Makerere, NARO ; Tanzanie : ARDI,Université de Sokoine

But : Examiner l’impact sociologique et économique desvariétés améliorées de bananiers sur les moyens desubsistance des petits producteurs et renforcer lescapacités au sein des SNRA et des universités en matièred’études d’impact pluridisciplinaires utilisant l’approchedes moyens de subsistance durables.

Activités en 2004 :

• Après avoir effectué des études, sur le terrain,concernant l’impact des cultivars améliorés sur lerôle des hommes et des femmes, la santé humaineet le capital humain des exploitants, trois étudiantsde maîtrise ont débuté l’analyse des donnéesrecueillies.

• Le groupe de travail de 19 personnes en charge del’évaluation de l’impact et représentant la NARO,l’Université de Makerere, l’ARDI, l’IFPRI, l’IITA etl’INIBAP s’est réuni pendant deux jours en novembrepour faire le point sur les résultats des recherchesenregistrés dans les 42 villages étudiés en Ouganda eten Tanzanie et pour établir le plan de travail de ladernière année du projet.

• Une équipe de l’INIBAP a travaillé avec deschercheurs de l’Université de Makerere pour élaborerdes méthodes permettant de dégager lesperspectives envisagées par les organismes associés,quant aux utilisations possibles des études d’impact.Ils ont testé un formulaire permettant de répertorierles activités de mise en œuvre et les méthodes dedistribution utilisées dans les villages pour établir leurimportance respective quant à l’impact. Des groupesde réflexion d’agriculteurs ont été créés pourdocumenter les changements sociaux, économiqueset politiques qui se produisent dans les villageslorsque les variétés améliorées sont distribuées. Cestravaux sont financés par l’initiative ILAC, unprogramme global du GCRAI.

Croissance du système radiculaire etmaladies chez les bananiers et chez EnseteDonateur : VVOB

Partenaires par pays : Ethiopie : SARI ; Ouganda : NARO,Université de Makerere

But : Comprendre la variabilité, chez les génotypes desbananiers des hauts plateaux, de la croissance dusystème radiculaire et des relations pousses-racines etévaluer l’influence des maladies et des ravageurs sur lacroissance des racines et des pousses des génotypesd’Ensete et de bananiers.

Activités en 2004 :

• Les essais effectués dans les exploitations et leschamps expérimentaux sur le développement dusystème radiculaire des cultivars EAHB ont ététerminés et les données analysées. Deux étudiants de

INIBAP — Rapport annuel 200434

maîtrise qui y ont participé doivent soutenir leur thèseen 2005.

• Les activités de recherche et développement surEnsete et les bananiers ont débuté en Ethiopie. Deschercheurs de différents établissements ont établi uneliste des publications sur Ensete et l’ont entrée dansune base de données.

• Un étudiant de maîtrise, bénéficiant d’un financementdu VVOB, a réalisé une étude sur les ravageurs et lesmaladies touchant les grandes régions productricesd’Ensete et de bananes en Ethiopie.

Afrique centrale et occidentale

Amélioration de la production périurbaineDonateur : gouvernement français

Partenaires par pays : Bénin : INRAB, CARDER ; Ghana :CSIR, Université du Ghana

But : Evaluer, dans les zones périurbaines, les hybridesde bananiers et de bananiers plantain, à rendementélevé, résistants et tolérants aux maladies et former lesexploitants aux techniques de multiplication rapide.

Activités en 2004 :

• Les performances agronomiques des hybrides FHIA-25,FHIA-23, FHIA-18 et CRBP 39, résistants à la maladiedes raies noires, ont été évaluées par 40 exploitantsdans les zones périurbaines de Kumasi et Sekondi-Takoradi au Ghana, et de Cotonou au Bénin. Dans lesdeux pays, le rendement de FHIA-25, FHIA-23 et FHIA-18 a été élevé et les producteurs ont apprécié leshybrides. Au Bénin, la productivité de CRBP 39 n’a pasété supérieure à celle des cultivars Aloga et Orishele.Au Ghana, les plants de CRBP 39 ont été détruits carils ont été infectés par le BSV.

• A Kumasi au Ghana, 106 agriculteurs, techniciens etvulgarisateurs, dont la moitié était des femmes, ontété formés par des chercheurs du CARBAP à unetechnique de multiplication rapide utilisant desrhizomes.

• Au Bénin, 120 participants ont été formés à unetechnique de multiplication par rejet et à laconstitution et la gestion de parcelles de bananiers.

• Le projet s’est terminé en 2004.

Evaluation de la production des bananiersplantain dans les parcelles à haute densitéde plantation(Pour en savoir plus, se reporter à l’article « Quandl’Afrique de l’Ouest rencontre de l’Amérique latine » enpage 10).

Donateur : INIBAP, fonds non affectés

Partenaires par pays : Cameroun : CARBAP,Côte d’Ivoire : CNRA

But : Optimiser les techniques de plantation à hautedensité que les agriculteurs et les chercheurs d’Afriqueoccidentale ont apprises à l’occasion d’une visitefinancée par le CTA et l’INIBAP en RépubliqueDominicaine et au Costa Rica en 2001.

Activités en 2004 :

• Les études pilotes faites au Cameroun et en Côted’Ivoire ont clairement mis en évidence le potentiel dece système de culture pour accroître les rendementsen Afrique centrale et occidentale.

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• Au maximum de la croissance végétale, le couvertdense sur les parcelles à haute densité de plantation aconsidérablement réduit la quantité de soleilatteignant le sol et ainsi pratiquement stoppé lacroissance des mauvaises herbes.

• La taille des parcelles utilisées pour les essais étaittrop petite pour créer les conditions climatiques quiinhibe ou retarde le développement et l’expression dela maladie des raies noires. De ce fait, un traitementfongicide a été nécessaire pour lutter contre lamaladie, et par voie de conséquence, les rendementsont été plus élevés dans les parcelles traitées que danscelles non traitées, indépendamment de la densité deplantation.

• Le nombre de bananes par régime et le poids durégime ont diminué quand la densité de plantationaugmentait. Toutefois, comme le nombre de régimesrécoltés était supérieur dans les parcelles à hautedensité de plantation, les rendements ont été plusélevés dans les parcelles à 2500 et 3300 plants/ha quedans les parcelles traditionnelles, à densité moindre.

Etudes sur les nématodes au Cameroun

Donateurs : CARBAP et VVOB

Partenaires par pays : CARBAP, IITA

But : Etudier l’importance du nématode, Pratylenchusgoodeyi, dans la production de bananes dans lesprovinces de l’ouest et du nord-ouest du Cameroun.

Activités en 2004 :

• Plus de 200 ménages ont été interviewés pour établirl’importance de la banane et de la banane plantain,les associations de culture les plus courantes et lesstratégies de lutte utilisées ainsi que pour évaluer leurdegré de sensibilisation aux ravageurs.

• Les résultats de l’étude ont permis d’identifier uncertain nombre de techniques adaptées à la régionqui sont actuellement en cours d’évaluation dans deschamps de producteurs sélectionnés.

35INIBAP — Rapport annuel 2004

L’ensemble du personnel de l’INIBAP est impliquédans la communication aux chercheurs et auxagriculteurs des résultats des recherches et desnouvelles informations techniques ; il est égalementpartie prenante pour sensibiliser l’opinion sur le rôleque joue la banane comme aliment de base et sur lanécessité de la recherche et du développement pourutiliser au mieux la diversité des bananiers. Lerésumé suivant présente uniquement les activités dugroupe Information et Communication de l’INIBAPen 2004.

La bibliothèque virtuelleMUSALIT comprend maintenant 9038 résumésbibliographiques dans trois langues:

• 40% des références de la base de données MUSALITsont reliées à leur document dans leur versionintégrale et plus de 1000 articles, fiches, rapports etlivres publiés par l’INIBAP en anglais, espagnol etfrançais sont maintenant disponibles sous formeélectronique sur le site internet de l’INIBAP et sur leCD-Rom MUSADOC 2004.

• 645 nouvelles entrées ont été ajoutées à MUSALIT.

• 696 demandes d’information ont été traitées en 2004.

• Le CD-Rom MUSADOC 2004 est sorti en octobre et aété distribué à 1500 utilisateurs.

• La base de données BRIS des chercheurs travaillant surla banane comprend maintenant 913 entrées, dont 43 sont nouvelles.

L’INIBAP sur Internet• Tout le site internet de l’INIBAP a été remanié,

reconfiguré avec la technologie PHP et lancé, dans sanouvelle version, le 30 septembre 2004.

• Le nombre moyen de visites par jour est passé de 351l’an dernier, à 476.

• 53 500 Mb de publications ont été téléchargés.

• Le site internet du Consortium mondial sur lagénomique de Musa, hébergé par l’INIBAP, a été lancéen juin 2004. Un lien avec le Centre de ressources dugénome de Musa a été créé de sorte que les membrespeuvent accéder aux informations sur les ressourcesdisponibles concernant le génome et demander desmatériels en ligne.

Publications

• Deux numéros d’INFOMUSA sont sortis. Une enquêteauprès des lecteurs a montré un degré élevé desatisfaction parmi les 326 personnes qui ont répondu(soit plus de 12% des abonnés à titre individuel).Quarante et un pour cent des personnes ayantrépondu venaient de la région Amérique latine etCaraïbes, 27% d’Afrique, 19% d’Asie, 7% d’Europe,3% des îles du Pacifique, 1.5% d’Amérique du Nord et1.5 % du Moyen-Orient. (Tableau 2)

• Les résumés détaillés du Congrès international surMusa, tenu en Malaisie en juillet 2004, ont étédistribués lors du congrès.

• Un livre de 392 pages intitulé Banana improvement,cellular, molecular biology, and induced mutations aété co-publié par la FAO/AIEA et l’INIBAP. Edité parS. Mohan Jain et R. Swennen, il présente les résultatsdu projet de recherche coordonné FAO/AIEA intituléCellular biology and biotechnology includingmutation techniques for creation of new usefulbanana genotypes.

Réunions, formation et autresactivités de MUSACO

Le Réseau Musa pour l’Afrique centrale et occidentale(MUSACO) opère sous l’égide du Conseil ouest etcentre africain pour la recherche et le développementagricole. L’INIBAP en assure la coordination auCameroun.

• Un comité de pilotage s’est réuni au Cameroun enjuin 2004.

• Une étude a été faite auprès des agriculteurs de laprovince du nord-ouest du Cameroun pour définirles priorités en matière de recherche etdéveloppement.

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Sensibilisation• La présentation du rapport annuel a été modifiée pour

pouvoir inclure quatre articles de fond sur l’impact deprojets donnés ainsi qu’un sommaire des activitésréalisées pendant l’année. Pour la première fois, ledocument a été intégralement traduit en français et enespagnol et publié dans chacune des trois langues.

• Le projet d’une exposition itinérante sur l’avenir de ladiversité de la banane et la recherche sur la banane, àmonter en collaboration avec le Cirad et le EdenProject, a encore avancé. Une présentation del’exposition au Congrès des Jardins botaniques àBarcelone a été accueillie avec intérêt et devraitdéboucher sur le choix d’autres rendez-vous lorsquel’exposition circulera en 2005/2006.

• Des témoignages personnels sur l’importance de labanane ont été recueillis auprès d’agriculteurs associésau projet TARGET.

• Un communiqué de presse sur le Congrès de la bananetenu en Malaisie a suscité un grand intérêt, auprès des

INIBAP — Rapport annuel 200436

médias, à propos de la recherche sur le contenu envitamine A des bananes Fe’i.

Réseaux d’information régionaux• Les partenariats dans le domaine de l’information

ont été renforcés avec différents réseaux africains,notamment ASARECA-RAIN, CORAF/WECARD,FARA et SACCAR. Un stage de formation surl’information a été organisé pour desdocumentalistes francophones au CARBAP, ennovembre. Seize stagiaires de 12 pays africains yont participé.

• Le centre régional de documentation créé auCARBAP, au Cameroun, est maintenantopérationnel.

• Trois numéros du bulletin RISBAP (région Asie-Pacifique) ont été publiés.

• Le réseau d’information africain a fourni102 références bibliographiques à MUSALIT et leréseau Asie-Pacifique en a fourni 32.

Table 2. Faits saillants de l’enquête auprès des lecteurs d’INFOMUSAComment jugeriez-vous INFOMUSA? Faible Moyen Elevé

Utile pour se tenir au courant de la recherche sur Musa 20% 80%

Mélange de recherche fondamentale et appliquée 3% 48% 49%

Accent mis sur des problèmes concernant les pauvres 10% 50% 40%

Qualité du contenu scientifique 3% 32% 65%

Qualité de l’écriture 28% 72%

Qualité de la présentation 2% 22% 76%

Comment jugeriez-vous l’importance des caractéristiques suivantes? Pas important Important Très important

Couverture inter-régionale 1% 40% 59%

Disponible en trois langues 4% 31% 65%

Disponible en version imprimée 1% 25% 74%

Articles sur les recherches fondamentales 1% 45% 54%

Articles sur les recherches appliquées 1% 34% 65%

Lisibilité 31% 79%

Standards scientifiques élevés 1% 35% 64%

Présentation 1% 33% 66%

Etes-vous satisfait des sujets couverts dans les articles ou souhaiteriez-vous plus ou moins d’articles dans les catégories ci-dessous ? Plus Tel qu’actuellement Moins

Pratiques culturales 49% 49% 2%

Transformation génétique 31% 57% 12%

Criblage du matériel génétique 31% 60% 8%

Lutte intégrée contre les ravageurs 62% 32% 2%

Usages et produits 54% 41% 5%

Etudes socio-économiques 41% 52% 7%

Maladies et ravageurs 60% 38% 2%

Culture de tissus 40% 52% 8%

Biologie moléculaire 34% 53% 13%

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Publications générales INIBAP. 2004. Harnessing research to improve livelihoods.

Abstract guide. 1st International congress on Musa. Penang,Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier, France. 271pp.

INIBAP. 2004. La diversité des bananes et bananes plantain auservice d’une vie meilleure. Rapport annuel 2003. INIBAP,Montpellier, France. 40pp.

Jain S.M. and R. Swennen (eds). 2004. Banana improvement:cellular, molecular biology, and induced mutations.Proceedings from a meeting. Leuven, Belgium, 24-28September 2001. FAO/IAEA, Austria; INIBAP, France. SciencePublishers, Enfield, USA. 382pp.

PériodiquesMusarama Vol. 17, No. 1 & 2 (français, anglais et espagnol)

INFOMUSA Vol. 13, No. 1 & 2 (français, anglais et espagnol)

RISBAP Bulletin Vol. 8, No. 1, 2 & 3

CD-RomINIBAP 2004. MusaDoc 2004.

ManuelsPonsioen G.P. 2004. La base de données bibliographiques

MUSALIT : Manuel de l’utilisateur. INIBAP, Montpellier,France, 110pp.

Publications régionales Rivas G. y F.E. Rosales (eds). Manejo convencional y alternativo

de la Sigatoka negra, nemátodos y otras plagas asociadas alcultivo de Musaceas. Proceedings of international workshopheld at Guayaquil, Ecuador, 11–13 August 2003. 192pp.

Rosales F. E., S. Belalcazar y L. E. Pocasangre. 2004. Producción yComercialización de Banano Orgánico en la Región del AltoBeni: Manual Práctico para Productores. Turrialba, Costa Rica53pp.

Molina A.B., J.E. Eusebio, V.N. Roa, I. Van den Bergh, M.A.G.Maghuyop and K.H. Borromeo (eds). 2004. Advancingbanana and plantain R&D in Asia and the Pacific Vol. 12.Proceedings of the 2nd BAPNET Steering Committee meeting,Jakarta, Indonesia. 6-9 October 2003. INIBAP-AP, Los Baños,Philippines.

Akyeampong E. and C. Picq (eds). 2004. Musa Network for Westand Central Africa (MUSACO): Report of the fourth SteeringCommittee meeting held in East Legon, Accra, Ghana, 2-4April 2001. INIBAP, Douala, Cameroon. 108pp.

Akyeampong E. and J. Tetang Tchinda (eds). 2004. Réseau derecherches sur Musa en Afrique centrale et de l’ouest(MUSACO): 6ème réunion du Comité de pilotage : Rapport desynthèse. Conakry, Guinée, 14-16 avril 2004. INIBAP, Douala,Cameroun. 54pp.

Publications du personnelde l’INIBAP

Articles de périodiques Addis T., F. Handoro et G. Blomme. 2004. Un foyer de

flétrissement bactérien (Xanthomonas campestris pv.musacearum) sur l’Ensete et le bananier en Ethiopie.INFOMUSA 13(2):44-45.

Agrawal A., R. Swennen and B. Panis. 2004. A comparison offour methods for cryopreservation of meristems in banana(Musa spp.). CryoLetters 25:101-110.

Blanckaert I., R. Swennen, M. Paredes Flores, R. Rosas López andR. Lira Saade. 2004. Floristic composition, plant uses andmanagement practices in homegardens of San RafaelCoxcatlán, valley of Tehuacán-Cuicatlán, Mexico. Journal ofArid Environments 57:39-62.

Blomme G., I. Blanckaert, A. Tenkouano et R. Swennen. 2004.Relation entre la capacité électrique et les caractéristiquesdes racines. INFOMUSA 13(1):14-18.

Blomme G., H. De Beule, R. Swennen, A. Tenkouano and D. DeWaele. 2004. Effect of nematodes on root and shoot growthof in vitro-propagated and sword sucker-derived plants ofsix Musa spp. genotypes. Nematology 6(4):593-604.

Eledu C.A., E.B. Karamura and W. Tushemereirwe. 2004.Agroecological distribution of banana systems in the greatlakes region. African Crop Science Journal 12(1):33-42.

Gallez A., G. Runyoro, C.B. Mbehoma, I. Van den Houwe and R.Swennen. 2004. Rapid mass propagation and diffusion ofnew banana varieties among small-scale farmers innorthwestern Tanzania. African Crop Science Journal 12(1):7-17.

Jacobsen K., R. Fogain, H. Mouassom and D. De Waele. 2004.Musa-based cropping systems of the Cameroon highlands: acase study of the West and Northwest provinces ofCameroon with emphasis on nematodes. Fruits 59(5):1-8.

Karamura D.A., B. Mgenzi, E.B. Karamura and S. Sharrock. 2004.Exploiting indigenous knowledge for the management andmaintenance of Musa biodiversity on farm. African CropScience Journal 12(1):67-74.

Karamura D.A. and B. Mgenzi. 2004. On-farm conservation ofMusa diversity in the great lakes region of east Africa.African Crop Science Journal 12(1):75-83.

Mbida C. M., H. Doutrelepont, L. Vrydaghs, R. Swennen, R. J.Swennen, H. Beeckman, E. De Langhe et P. de Maret. 2004.Oui, il y avait bien des bananiers au Cameroun il y a 2000ans. INFOMUSA 13(1):40-42.

Moens T., M. Araya, R. Swennen and D. De Waele. 2004.Enhanced biodegradation of nematicides after repetitiveapplications and its effect on root and yield parameters incommercial banana plantations. Biology and Fertility of Soils34(6):407-414.

Ndungo V., K. Bakelana, S. Eden-Green et G. Blomme. 2004. Unfoyer de flétrissement bactérien cause par Xanthomonas(Xanthomonas campestris pv. musacearum) en Républiquedémocratique du Congo. INFOMUSA 13(2):43-44.

Panis B., B. Piette and R. Swennen. 2004. Droplet vitrification ofapical meristems: a cryopreservation protocol applicable toall Musaceae. Plant Science 168:45-55.

Sebuwufu G., P.R. Rubaihayo and G. Blomme. 2004. Variabilityin the root system of east African banana genotypes. AfricanCrop Science Journal 12(1):85-93.

Sikora R.A. et L.E. Pocasangre. 2004. Nouvelles technologiespour améliorer la santé des racines et augmenter laproduction. INFOMUSA 13(2):25-29.

Sharrock S.and E.A. Frison. 2004. Prospects and challenges ofbiodiversity in smallholder systems. African Crop ScienceJournal 12(1):51-57.

Tenkouano A. and R. Swennen. 2004. Plantains and banana:progress in breeding and delivering improved plantain andbanana to African farmers. Chronica Horticulturae 44(1):9-15.

Tollens E., M. Demont and R. Swennen. 2004.Agrobiotechnology in developing countries. North–Southpartnerships are the key. Outlook on Agriculture33(4):231-238.

Tomekpe K., C. Jenny et J.V. Escalant. 2004. Revue des stratégiesd’amélioration conventionnelle de Musa. INFOMUSA 13(2):2-6.

Van den Bergh I. 2004. Host-plant response of Vietnamesebananas (Musa spp.) to plant-parasitic nematodes. Journal ofTropical Plant Pathology 39(1,2):77.

Xu C.X., B. Panis, H. Strosse, R. Swennen, H.P. Li, H.G. Xiao andH.Z. Fan. 2004. Factors affecting banana (Musa spp., AABgroup) plant regeneration via embryogenesis. PlantPhysiology Communications 40(3):293-296.

Xu C.X., B. Panis, H. Strosse, R. Swennen, H.P. Li, H.G. Xiao andH.Z. Fan. 2004. Plant regeneration through somatic

37INIBAP — Rapport annuel 2004

Publ

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embryogenesis of Musa AAA cv. ‘Grande Naine’. Journal ofSouth China Agricultural University 25(2):63-66.

Xu C.X., B. Panis, H. Strosse, R. Swennen, H.P. Li, H.G. Xiao andH.Z. Fan. 2004. The induction of embryogenic callus and theestablishment of embryogenic cell suspension of Musa spp.Journal of South China Agricultural University 25(1):70-73.

Chapitres de livresBoussou G. et C. Picq. 2004. Cultures vivrières et perspectives

d’autosuffisance alimentaire au Congo-Brazzaville :L’exemple de la banane. Pp. 213-247 in Le Congo-Brazzavilleà l’aube du XXIe siècle : Plaidoyer pour l’avenir. Ed.L’Harmattan, Paris.

Swennen R. 2004. Voedselproductie in tropischeontwikkelingslanden. (R. Schoonheydt and S. Waelkens, eds).Voedsel voor 9 miljard mensen. Perspectieven op landbouwen wereldvoedselvoorziening. Uitgeverij Lannoo nv, Leuven,Belgium:129-144.http://www.agr.kuleuven.ac.be/feestjaar/documenten/persconferentie.pdf

Actes de conférences/ateliersAlvarez J.M. and F. Rosales. 2004. Field guide to identify main

FHIA banana and plantain hybrids. Pp. 47-52 in Specialpublication: XVI Reunión internacional ACORBAT 2004. (M.Orozco-Santos, J. Orozco-Romero, M. Robles-Gonzáles, J.Velázquez-Monreal, V. Medina-Urrutia and J.A. Hernández-Baustista, eds). XVI Reunión internacional ACORBAT 2004, 26Sept.- 1 Oct. 2004. ACORBAT, Mexico.

Arinaitwe G., S. Remy, H. Strosse, R. Swennen and L. Sági. 2004.Agrobacterium- and particle bombardment-mediatedtransformation of a wide range of banana cultivars. Pp. 350-357 in Banana improvement: cellular, molecular biology, andinduced mutations (S.M. Jain and R. Swennen, eds).Proceedings from a meeting. Leuven, Belgium, 24-28September 2001. FAO/IAEA, Austria; INIBAP, France. SciencePublishers, Enfield, USA.

Belalcázar S., F. Rosales y J. Espinoza. 2004. Altas densidades desiembra en plátano, una alternativa rentable y sostenible deproducción. Pp. 55-63 in Manejo convencional y alternativode la Sigatoka negra, nematodos y otras plagas asociadas alcultivo de Musáceas en los trópicos (G. Rivas and F. Rosales,eds). Actas del taller celebrado en Guayaquil, Ecuador, 11-13Agosto 2003. INIBAP, Montpellier, France.

Belalcázar S., F. Rosales y L.E. Pocasangre. 2004. El “moko“ delplátano y banano y el rol de la plantas hospederas en suepidemiología. Pp. 159-179 in Manejo convencional yalternativo de la Sigatoka negra, nematodos y otras plagasasociadas al cultivo de Musáceas en los trópicos (G. Rivas andF. Rosales, eds). Actas del taller celebrado en Guayaquil,Ecuador, 11-13 Agosto 2003. INIBAP, Montpellier, France.

Belalcázar S., F. Rosales and L.E. Pocasangre. 2004. El “moko“del plátano y banano y el rol de la plantas hospederas en suepidemiologia. Pp. 16-35 in Special publication: XVI Reunióninternacional ACORBAT 2004 (M. Orozco-Santos, J. Orozco-Romero, M. Robles-Gonzáles, J. Velázquez-Monreal, V.Medina-Urrutia and J.A. Hernández-Baustista, eds). XVIReunión internacional ACORBAT 2004, 26 Sept.- 1 Oct. 2004.ACORBAT, Mexico.

Cañizares C., L.E. Pocasangre, A. Stella Riveros y F.E. Rosales.2004. Estudio de la población de hongos endofíticosprovenientes de suelos supresivos al nematodo barrenadorRadopholus similis (Cobb) Thorne en plantacionescomerciales de plátano en la zona de Talamanca, Costa Rica.Congreso Latinoamericano de Bioplaguicidas y AbonosOrgánicos. San José, 18-20 octubre 2004.

Engelborghs I., L. Sági and R. Swennen. 2004. Early detection ofdwarf off-types in banana (Musa spp.) using AFLP, TE-AFLPand MSAP analysis. Pp. 331-340 in Banana improvement:cellular, molecular biology, and induced mutations (S.M. Jainand R. Swennen, eds). Proceedings from a meeting. Leuven,

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Frison E.A., J.V. Escalant and S. Sharrock. 2004. The global Musagenomic consortium: a boost for banana improvement. Pp.341-349 in Banana improvement: cellular, molecular biology,and induced mutations (S.M. Jain and R. Swennen, eds).Proceedings from a meeting. Leuven, Belgium, 24-28September 2001. FAO/IAEA, Austria; INIBAP, France. SciencePublishers, Enfield, USA.

Helliot B., B. Panis, R. Hernandez, R. Swennen, P. Lepoivre andE.A. Frison. 2004. Development of in vitro techniques for theelimination of cucumber mosaic virus from banana (Musaspp.). Pp. 183-191 in Banana improvement: cellular,molecular biology, and induced mutations (S.M. Jain and R.Swennen, eds). Proceedings from a meeting. Leuven,Belgium, 24-28 September 2001. FAO/IAEA, Austria; INIBAP,France. Science Publishers, Enfield, USA.

Lopez J., H. Strosse, J.C. Ventura, R. Sanchez, S. Rodriguez, R.Swennen, B. Panis and R. Afza. 2004. Field evaluation ofpotential mutants obtained after gamma irradiation ofbanana and plantain (Musa spp.) shoot-tip and embryogeniccell cultures. Pp. 87-96 in Banana improvement: cellular,molecular biology, and induced mutations (S.M. Jain and R.Swennen, eds). Proceedings from a meeting. Leuven,Belgium, 24-28 September 2001. FAO/IAEA, Austria; INIBAP,France. Science Publishers, Enfield, USA.

Moens T., M. Araya, R. Swennen and D. De Waele. 2004.Biodegradación acelerada de nematicidas en Musa. Pp. 105-118 in Manejo convencional y alternativo de la Sigatokanegra, nematodos y otras plagas asociadas al cultivo deMusacéas en los trópicos (G. Rivas and F. Rosales, eds). Actasdel taller celebrado en Guayaquil, Ecuador, 11-13 Agosto2003. INIBAP, Montpellier, France.

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Panis B., H. Strosse, S. Remy, L. Sági and R. Swennen. 2004.Cryopreservation of banana tissues: support for germplasmconservation and banana improvement. Pp. 13-21 in Bananaimprovement: cellular, molecular biology, and inducedmutations (S.M. Jain and R. Swennen, eds). Proceedings froma meeting. Leuven, Belgium, 24-28 September 2001.FAO/IAEA, Austria; INIBAP, France. Science Publishers,Enfield, USA.

Perea I., M.C. Pantoja, J.L. Ortiz, F.E. Rosales, M.E. Aguilar andL.M. Gomez. 2004. Genetic transformation of plantain (MusaAAB, subgroup plantain cv. Curraré). Pp. 165-169 inProceedings: XVI Reunión internacional ACORBAT 2004 (M.Orozco-Santos, J. Orozco-Romero, M. Robles-Gonzáles, J.Velázquez-Monreal, V. Medina-Urrutia and J.A. Hernández-Baustista, eds). XVI Reunión internacional ACORBAT 2004,Sept. 26- Oct 1, 2004. ACORBAT, Mexico.

Pocasangre L. 2004. Nuevas estrategias para el manejo denematodos en musáceas. Pp. 121 in Manejo convencional yalternativo de la Sigatoka negra, nematodos y otras plagasasociadas al cultivo de Musacéas en los trópicos (G. Rivas andF. Rosales, eds). Actas del taller celebrado en Guayaquil,Ecuador, 11-13 Agosto 2003. INIBAP, Montpellier, France.

Pocasangre L.E., A. Zum Felde, A. Meneses, C. Cañizares, A.S.Riveros, F.E. Rosales and R.A. Sikora. 2004. Management of

INIBAP — Rapport annuel 200438

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Polanco D., A. Riveros, M. Guzmán, F. Rosales y E. Larco.Comparación entre el potencial antifúngico de los extractoscrudos de plantas Momordica carantia y Plenas sp., y losquímicos Clorotalonil y Propiconazole. CongresoLatinoamericano de Bioplaguicidas y Abonos Orgánicos. SanJosé, 18-20 octubre.

Remy S., G. De Weerdt, I. Deconinck, R. Swennen and L. Sági.2004. An ultrasensitive luminescent detection system inbanana biotechnology: from promoter tagging to southernhybridization. Pp. 307-319 in Banana improvement: cellular,molecular biology, and induced mutations (S.M. Jain and R.Swennen, eds). Proceedings from a meeting. Leuven,Belgium, 24-28 September 2001. FAO/IAEA, Austria; INIBAP,France. Science Publishers, Enfield, USA.

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Rosales F.E. and J. Ramiro. 2004. Quality of life in the bananarhyzosphere: a vision of new initiatives in Latin America. Pp.131-136 in Special publication: XVI Reunión internacionalACORBAT 2004 (M. Orozco-Santos, J. Orozco-Romero, M.Robles-Gonzáles, J. Velázquez-Monreal, V. Medina-Urrutiaand J.A. Hernández-Baustista, eds). XVI Reunióninternacional ACORBAT 2004, 26 Sept.- 1 Oct. 2004.ACORBAT, Mexico.

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Wuyts N., A. Elsen, E. Van Damme, D. De Waele, R. Swennenand L. Sági. 2004. Lectin binding to the banana-parasiticnematode Radopholus similis. Pp. 209-217 in Bananaimprovement: cellular, molecular biology, and inducedmutations (S.M. Jain and R. Swennen, eds). Proceedings froma meeting. Leuven, Belgium, 24-28 September 2001.FAO/IAEA, Austria; INIBAP, France. Science Publishers,Enfield, USA.

ThèsesMoens T. 2004. Variability in reproductive fitness and

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Coemans B., H. Matsumura, S. Remi, D.H. Krüger, S. Reich, P.Winter, G. Kahl, R. Terauchi, L. Sági and R. Swennen. 2004.Gene expression profiling in leaves infected withMycosphaerella fijiensis. P. 31 in Harnessing research toimprove livelihoods. Abstract guide. 1st International

39INIBAP — Rapport annuel 2004

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congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP,Montpellier.

Daneel M., K. De Jager, I. Van den Bergh, M. Desmet and D. DeWaele. 2004. Occurrence of nematodes on common cultivarsin South Africa. P. 118 in Harnessing research to improvelivelihoods. Abstract guide. 1st International congress onMusa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

de la Cruz F.S., T.O. Dizon., R.A. Zorilla, J.I. Orajay, R.G. Davide, I.Van den Bergh, V.R.G. Lee, D.M. Hautea and D. De Waele.2004. Enhancing capacity for nematode management insmall-scale banana cropping systems in the Philippines. P.117 in Harnessing research to improve livelihoods. Abstractguide. 1st International congress on Musa, Penang, Malaysia,6-9 July 2004.

De Waele D., D.M. Hautea, F.S. De La Cruz, T.O. Dizon, R.A.Zorilla, J.I. Orajay and I. Van den Bergh. 2004. Enhancingcapacity for nematode management in small-scale bananacropping systems . P. 174 in Harnessing research to improvelivelihoods. Abstract guide. 1st International congress onMusa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

Elsen A., R. Swennen and D. De Waele. 2004. Use of arbuscularmycorrhizal fungi to control nematodes. P. 135 in Harnessingresearch to improve livelihoods. Abstract guide. 1st

International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July2004. INIBAP, Montpellier.

Jacobsen K., R. Fogain and D. De Waele. 2004. The prevalenceof Pratylenchus goodeyi on bananas and plantains in mixedcropping systems of Cameroon highlands. P. 173 inHarnessing research to improve livelihoods. Abstract guide.1st International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9July 2004. INIBAP, Montpellier.

Jimenez M.A., H. Neirynck, L. Van der Veken, J. Bermeo, M.Jama, M., R. Maribona and R. Swennen. 2004. Comparison ofMycosphaerella fijiensis isolates from organic andconventional plantations. P. 182 in Harnessing research toimprove livelihoods. Abstract guide. 1st Internationalcongress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP,Montpellier.

Kema G.H.J., J. Stoorvogel, L. Molendijk, N. Roux and R. Orlich.2004. The international banana action plan. P.131 inHarnessing research to improve livelihoods. Abstract guide.1st International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9July 2004. INIBAP, Montpellier.

Kobenan K., G.P. Gnonhouri, E. Akyeampong, A. Tenkouano andK. Tomekpe. 2004. Evaluation of Musa hybrids in CôtedIvoire. P. 75 in Harnessing research to improve livelihoods.Abstract guide. 1st International congress on Musa. Penang,Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

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Pérez B.C., I.B. Caraballoso, J.O. Torres, J.M. Machado, O.P.Villafana, Y. Alvarado Capo, R. Swennen, L. Sági and R.Gomez Gosky. 2004. Genetic transformation using chimericantifungal genes. P. 17 in Harnessing research to improvelivelihoods. Abstract guide. 1st International congress onMusa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

Piffanelli P., A. Ciampi, M. Ruiz, M. , F. Rodrigues Da Sylva, G.J.Papas, C. Ronning, B. Haas, J. Wortman, E.A. Frison, R.N.G.Miller, F. Côte, A. DHont, M. Souza, J.C. Glaszmann and C.Town. 2004. Comparative analysis of Musa and rice genomestructure and organization. P. 21 in Harnessing research toimprove livelihoods. Abstract guide. 1st Internationalcongress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP,Montpellier.

Piffanelli P., J.C. Noa Carrazana, A. Benabdelmouna, T.Matsumoto, L. Silva Rosales, F. Lheureux, P.Y. Teycheney, A.D.Geering, A. DHont, E.A. Frison, N. Roux, F.X. Côte, J.C.

Glaszmann, T. Sasaki and M.L. Caruana. 2004. Molecularanalysis of banana streak virus integrants in the nucleargenome of Musa balbisiana. P. 36 in Harnessing research toimprove livelihoods. Abstract guide. 1st Internationalcongress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP,Montpellier.

Remi S., E. Thiry, S. Windelinckx, B. Rymen, E. Santons, B.Coemans, R. Swennen and L. Sági. 2004. Characterization ofpromoter tagged lines. P. 29 in Harnessing research toimprove livelihoods. Abstract guide. 1st Internationalcongress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP,Montpellier.

Roa V.N., E. Arnaud and A.B. Molina. 2004. Genetic resourcesmanagement through Musa Germplasm Information System.Federation of the Crop Science Society of the PhilippinesAnnual Convention, Davao City, Philippines.

Rotimi M.O., P.R. Speijer, D. De Waele and R. Swennen. 2004.Effect of mulching on the yield ‘Agbagba’ inoculated withnematodes in southeastern Nigeria. P. 137 in Harnessingresearch to improve livelihoods. Abstract guide. 1st

International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July2004. INIBAP, Montpellier.

Santos E., S. Remy, B. Coemans, E. Thiry, R. Windelinckx, R.Swennen and L. Sági. 2004. Isolation of plantain promotersusing the firefly luciferase reporter gene. P. 82 in Harnessingresearch to improve livelihoods. Abstract guide. 1st

International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July2004. INIBAP, Montpellier.

Sebuwufu G., P.R. Rubaihayo and G. Blomme. 2004. Effect ofplanting hole size on shoot and root development. P. 211 inHarnessing research to improve livelihoods. Abstract guide.1st International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9July 2004. INIBAP, Montpellier.

Sebuwufu G., P.R. Rubaihayo and G. Blomme. 2004. Genotypicvariability in root traits and shoot-root ratio of Musa spp.Implications to the improvement of the root system. P. 226in Harnessing research to improve livelihoods. Abstractguide. 1st International congress on Musa. Penang, Malaysia,6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

Sutherland R., J.V. Escalant, K. Kunert, N. Van den Bergh, A.Kiggundu and A. Viljoen. 2004. Establishment of a bananatransformation facility in South Africa for engineeringFusarium wilt and banana weevil resistance. P. 77 inHarnessing research to improve livelihoods. Abstract guide.1st International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9July 2004. INIBAP, Montpellier.

Tomekpe T., C. Jenny and J.V. Escalant. 2004. Conventionalbreeding strategies for Musa improvement and their worldstatus. P. 3 in Harnessing research to improve livelihoods.Abstract guide. 1st International congress on Musa. Penang,Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

Wuyts N., D. De Waele and R. Swennen. 2004. Phenylpropanoidsin plant-nematode interactions. XXVII InternationalSymposium of European Society of Nematologists. Rome,Italy. 14-18 July 2004. http://www.esn-symposium.ba.cnr.it/postsymposium/main.html

Ynouye C., A. Panta, G. Parra, R. Villagaray, B. Panis, R. Swennenand W. Roca. 2004. Cryopreservation of potato shoot tipsusing cryoprotection with PVS2. REDBIO 2004 Meeting.Dominican Republic, 21-25 June 2004.

Zorilla R.A., T.O. Dizon, D.C. Pantastico, J.L. Orajay, F.S. De LaCruz, I. Van den Bergh and D. De Waele. 2004. Survey ofnematodes in Quezon province, Philippines. P. 152 inHarnessing research to improve livelihoods. Abstract guide.1st International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9July 2004. INIBAP, Montpellier. Awarded with 1st prize in theposter category Plant Protection.

Présentations faites par le personnel de l’INIBAP

Blomme G., G. Sebuwufu, H. Mukasa, D. Ocan, A. Tenkouanoand R. Swennen. Review of on station and on farm research

INIBAP — Rapport annuel 200440

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on the root system in Nigeria and Uganda. 1st Internationalcongress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004.

Eledu C., D. Karamura and E. Karamura. Banana productionsystems in East Africa. 1st International congress on Musa.Penang, Malaysia, 6-9 July 2004.

Jacobsen K. R. Fogain, H. Mouassom and D. De Waele. Theprevalence of Pratylenchus goodeyi on bananas andplantains in mixed cropping systems of the CameroonHighlands.: West and Central African Nematology congress,Douala, Cameroon. 8-10 November 2004.

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Karamura E.B. and E. Akyeampong. Banana enterprisesdevelopment in Africa: opportunities and challenges. P. 252in Harnessing research to improve livelihoods. Abstractguide. 1st International congress on Musa. Penang, Malaysia,6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

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Vilarinhos A.D., A. Benabdelmouna, F. Bakry, P. Piffanelli, D.Triaire, P. Lagoda, J.L. Noyer, B. Courtois, F. Carreel and A.DHont. 2004. Characterization of translocations in ‘Calcutta4’ and ‘Madang’. P. 25 in Harnessing research to improvelivelihoods. Abstract guide. 1st International congress onMusa. Penang, Malaysia, 6-9 July 2004. INIBAP, Montpellier.

Staver C., A. Aguilar, S. Castillo and M. Carcache. 2004. Farmerlearning and agro-ecological and crop pest management ofplantains and bananas in Nicaragua. P. 239 in Harnessingresearch to improve livelihoods. Abstract guide. 1st

International congress on Musa. Penang, Malaysia, 6-9 July2004. INIBAP, Montpellier.

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Van den Bergh I. Overview of the banana rehabilitationprogramme. Presented during the hands-on training onNursery and field management of in vitro propagatedbananas, PAC, Magalang, Pampanga, Philippines, 18-19 May2004.

Van den Bergh I. From nursery to the field: the big step.Presentation given during the hands-on training on Nurseryand field management of in vitro propagated bananas, PAC,Magalang, Pampanga, Philippines, 18-19 May 2004.

Van den Bergh I. Proper field management: the road to success.Presentation given during the hands-on training on Nurseryand field management of in vitro propagated bananas, PAC,Magalang, Pampanga, Philippines, 18-19 May 2004.

Van den Bergh I. Overview of the banana rehabilitationprogram. Presentation during the hands-on training onNursery and field management of in vitro propagatedbananas, MinSCAT, Victoria, Oriental Mindoro, Philippines,25-26 May 2004.

Van den Bergh I. From nursery to the field: the big step. Lecturegiven during the hands-on training on Nursery and fieldmanagement of in vitro propagated bananas, MinSCAT,Victoria, Oriental Mindoro, Philippines, 25-26 May 2004.

Van den Bergh I. Proper field management: the road to success.Presentation given during the hands-on training on Nurseryand field management of in vitro propagated bananas,MinSCAT, Victoria, Oriental Mindoro, Philippines, 25-26 May2004.

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41INIBAP — Rapport annuel 2004

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INIBAP — Rapport annuel 200442

Conseild’administration

Président

■ Dr BenchaphunShinawatra- EkasinghChiang Mai University Multiple Cropping CentreFaculty of AgricultureChiang Mai 50002 Thaïlande

Vice-président

■ Dr Anthony K.GregsonOakview EastP.O. Box 197Warracknabeal Victoria 3303Australie

Membres

■ Dr Carlos Cano(a quitté au cours del’année)Ministro de AgriculturaAv. Jimenez # 7 - 65Bogota, Colombie

■ Prof. Thomas Cottier(a quitté au cours del’année)DirecteurInstitute of European &International EconomicLawHallerstrasse 6/9CH-3012 Bern, Suisse

■ Dr Emile FrisonDirecteur GénéralIPGRIVia dei Tre Denari 472/a00057 Maccarese(Fiumicino)Rome, Italie

■ Dr Marianne LefortHead of Plant BreedingDepartmentInstitut national de larecherche agronomiqueINRA-DGAPRD 10 – Route de St Cyr78 026 Versailles CedexFrance

■ Dr Olga LinaresSenior Staff ScientistSmithsonian TropicalResearch Institute Unit 0948APO AA 34002-0948Balboa, Panama

■ Prof. Magdy A.Madkour Président Agricultural ResearchCenterSupervisorThe Agric. GeneticEngineering ResearchInstitute (AGERI)9, Gamaa StreetGiza 12619Égypte

■ Dr Shoji Miyazaki Directeur Genebank, NIAS2-1-2 KannondaiTsukuba 305-8602Japon

■ Prof. Luigi MontiDepartment of Agronomyand Plant GeneticsUniversità di NapoliVia dell’Università 10080055 Portici, NapoliItalie

■ Dr Rene SalazarCoordinateurPEDIGREA6-1 Oakwood StreetCottonwood HeightsAntipolo CityPhilippines

■ Prof. Ana Sittenfeld Centro de Investigaciónen Biología Celular yMolecular (CIBCM)Universidad de Costa RicaCiudad UniversitariaRodrigo Faco, San JoseCosta Rica

■ Dr Stephen SmithPioneer Hi-BredInternational7300 NW 62nd AveP.O. Box 1004Johnston, Iowa 50131USA

■ Dr Mahmoud SohlDirecteur, FAO Plant Production &Protection DivisionViale delle Terme diCaracalla00100 RomeItalie

■ Dr FlorenceWambuguDirecteur, Regional OfficeA Harvest BiotechFoundation International AHBFIRunda Mimosa vale Hse No. 215P.O. Box 25556, NairobiKenya

États financiersRevenus

Non affectés Affectés TotalAustralie 131 131Autriche 62 62Belgique 234 773 1 008Canada 592 592Union Européenne 650 650France 166 166Inde 25 25Pays-Bas 82 82Philippines 8 65 73Afrique du Sud 30 30Thaïlande 3 3Ouganda 188 188Royaume-Uni 93 3 95USA 77 140 217CATIE 16 16CDC 283 283CFC 340 340CIMMYT (Challenge Programme) 245 245CIRAD 31 31CTA 134 134FFTC 10 10FONTAGRO 232 232Fondation Gatsby 367 367IBRD 551 551CRDI 112 112IFPRI 31 31KULeuven 8 8OAS 562 562Fondation Rockefeller 73 73TBRI 2 2VVOB 476 476Autres revenus (51) (51)Revenus totaux 1 940 4 802 6 742

Dépenses

Non affectées Affectées TotalProgramme de recherche 1 928 4 802 6 730Administration 397 397Dépenses totales 2 325 4 802 7 127Couverture des frais indirects (401) (401)Total 1 924 4 802 6 726Au 31 Décembre 2004 – US$000.

INIB

AP 2

004

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43INIBAP — Rapport annuel 2004

Liste du personnel en 2004Nom Fonction Nationalité Recruté le Basé à

R. Markham Directeur Royaume-Uni 01-07-03 Montpellier

A. Akokulya Chauffeur/messager Ouganda 01-01-03 Ouganda

E. Akyeampong Coordinateur régional AOC Ghana 01-06-97 Cameroun

E. Arnaud Responsable MGIS France 01-10-89 Montpellier

T. Aourai Aide comptable Royaume-Uni 01-07-03 Montpellier

S. Belalcázar Collaborateur scientifique honoraire Colombie 01-04-02 Costa Rica

G. Blomme Expert associé, Assistant au coordinateur régional Belgique 01-01-00 Ouganda

R. Bogaerts Technicien de laboratoire Belgique 12-02-88 ITC, Belgique

G. Boussou Spécialiste Info/Doc France 07-09-00 Montpellier

H. Calderón Responsable administratif Costa Rica 06-09-04 Costa Rica

A. Causse Assistante de projet France 22-11-99 Montpellier

H. Doco Spécialiste Info/Com, Webmestre France 15-09-98 Montpellier

C. Eledu Spécialiste SIG Ouganda 01-06-00 Ouganda

L. Er-Rachiq Documentaliste assistante France 19-08-02 Montpellier

J.V. Escalant Scientifique, Coordinateur, Amélioration génétique de Musa France 01-04-99 Montpellier

S. Faure Assistante de direction Royaume-Uni 01-06-88 Montpellier

L. Fauveau* Consultant Web France 03-11-03 Montpellier

E. Gonnord Comptable France 17-08-98 Montpellier

K. Jacobsen Expert associé, Transfert de technologies Belgique 01-05-01 Cameroun

J. Kamulindwa Administrateur du projet de biotechnologie en Ouganda Ouganda 03-05-01 Ouganda

D. Karamura Spécialiste, Ressources génétiques de Musa Ouganda 01-01-00 Ouganda

E. Karamura Coordinateur régional AES Ouganda 01-04-97 Ouganda

E. Kempenaers Assistant de recherche Belgique 15-10-90 ITC, Belgique

K. Lehrer Assistante de programme Etats-Unis 06-01-03 Montpellier

C. Lusty Spécialiste, Communication et évaluation de l'impact Royaume-Uni 05-06-00 Montpellier

S.B. Lwasa Assistante de projet Ouganda 01-08-97 Ouganda

M.A. Maghuyop Assistante technique Philippines 01-07-00 Philippines

D. Masegosa Assistante comptable France 16-08-04 Montpellier

H. Mbuga Aide comptable Ouganda 15-04-02 Ouganda

J. Mertens Technicien Belgique 01-01-05 ITC, Belgique

B. Metoh Assistante de projet Cameroun 07-01-03 Cameroun

T. Moens* Expert associé, Nématologie Belgique 01-06-98 Costa Rica

A.B. Molina Coordinateur régional AP Philippines 20-02-98 Philippines

A. Nkakwa Attey Superviseur, Projet transfert de technologie sur le plantain Cameroun 01-11-02 Cameroun

M. Osiru Scientifique associé Ouganda 01-07-04 Ouganda

C. Picq Coordinatrice, Information et communication France 01-04-87 Montpellier

L. Pocasangre Expert associé, Transfert de technologies Honduras 01-07-00 Costa Rica

G. Ponsioen Spécialiste Info/Doc Pays-Bas 12-04-99 Montpellier

V. Roa Assistante de projet Philippines 01-01-91 Philippines

F. Rosales Coordinateur régional ALC Honduras 01-04-97 Costa Rica

M. Rouard Bioinformaticien France 01-11-04 Montpellier

N. Roux Scientifique, Coordinateur, Génomique et conservationdes ressources génétiques de Musa Belgique 26-05-03 Montpellier

M. Ruas Administrateur de bases de données France 28-02-00 Montpellier

S. Soldevilla-Canales* Consultant, Co-directeur national du projetde bananes biologiques en Bolivie Pérou 16-09-03 Bolivie

J.W. Ssennyonga* Consultant, Projet d’évaluation de l’impact Ouganda 06-08-03 Ouganda

C. Staver Scientifique, Coordinateur, Production durable et utilisation des Musa USA 01-01-04 Montpellier

R. Swennen Collaborateur scientifique honoraire Belgique 01-12-95 KUL, Belgique

J. Tetang Tchinda Coordinateur régional de l’information pour l’Afrique Cameroun 15-08-02 Cameroun

I. Van den Bergh Expert associé, Transfert de technologies Belgique 01-10-97 Philippines

I. Van den Houwe Responsable ITC Belgique 01-02-92 ITC, Belgique

L. Vega Assistante de projet Costa Rica 01-02-92 Costa Rica

A. Vézina Spécialiste en communication et rédactrice Canada 15-07-02 Montpellier

T. Vidal Administrateur réseau informatique France 01-10-03 Montpellier

A. Vilarinhos* Expert associé, Biologie moléculaire Brésil 01-09-00 Montpellier

S. Voets Assistante administrative Belgique 01-01-93 ITC, Belgique

* a quitté au cours de l’année.

La liste présente les membres du programme INIBAP de l’IPGRI et n’inclut pas le personnel des autres programmes et départements de l’IPGRI quiont contribué au programme INIBAP en 2004.

Page 45: INIBAP Rapport Annuel 2004 - bioversityinternational.org · 2 INIBAP — Rapport Annuel 2004 La mission du Réseau international pour l’amélioration de la banane et la banane plantain(INIBAP)

Sigles et abréviationsADN acide désoxyribonucléique ADRA Adventist Development and Relief Agency, TanzanieAFLP Amplified Fragment Length PolymorphismAIEA Agence Internationale de l’Energie Atomique, AutricheARC Austrian Research Centre, AustricheARDI Agriculture Research and Development Institute, TanzanieARN acide ribonucléiqueASARECA Association for Strengthening Agricultural Research in Eastern

and Central AfricaBAC chromosome artificiel bactérienBAPNET réseau régional Asie et PacifiqueBARI Bangladesh Agricultural Research Institute, BengladeshBARNESA réseau de recherche sur les bananiers en Afrique orientale et

australeBBTV virus bunchy top du bananierBEL locus du BSV expriméBPI Bureau of Plant Industries, PhilippinesBRIS système d'information sur la recherche bananière, INIBAPBSV virus de la mosaïque en tiretsBSV-Gf BSV-Gold fingerBSV-Im BSV-ImoveBSV-Mys BSV-MysoreBSV-Ol BSV-Obino l’ewaiBTI Boyce Thomson Institute for Plant Research, Etats-UnisCARBAP Centre africain de recherches sur bananiers et plantains,

CamerounCARDER Centre d’action régionale pour le développement, BéninCARDI Cambodian Agricultural Research and Development Institute,

CambodgeCATAS Chinese Academy of Tropical Agricultural Sciences, Chine CATIE Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza, Costa

RicacDNA ADN complémentaire CENARGEN Centro Nacional de Pesquisa de Recursos Geneticos y

Biotecnologia, BrésilCFC Fonds commun pour les produits de base, Pays-BasCIB-UNALMED Corporación para Investigaciones Biológicas – Universidad

Nacional de Colombia, ColombieCIBE Centro Investigaciones Biotecnológicas del Ecuador, Equateur CICY Centro de Investigaciónes Científicas de Yucatán, MexiqueCIMMYT Centro Internacional de Mejoramiento de Maiz y Trigo, MexiqueCINVESTAV Centro de Investigación y de Estudios Avanzados del IPN,

MexiqueCIRAD Centre de coopération internationale en recherche agronomique

pour le développement, FranceCNRA Centre National de Recherche Agronomique, Côte d’IvoireCORAF Conférence des Responsables de la Recherche Agronomique

AfricainsCORBANA Corporación Bananera Nacional, Costa RicaCORPOICA Corporación Colombiana de Investigación Agropecuaria,

ColombieCOS Conserved orthologous setCRDI Centre de recherche pour le développement international,

CanadaCSIR Council for Scientific and Industrial Research, GhanaCTA Centre technique de coopération agricole et rurale, Pays-BasCTI Centre de transit INIBAP, BelgiqueCvSU Cavite State University, PhilippinesDA-BAR Department of Agriculture – Bureau of Agricultural Research,

PhilippinesDGDC Direction Générale de la Coopération au Développement,

BelgiqueDMMMSU Don Mariano Marcos Memorial State University, PhilippinesDPIF Department of Primary Industries and Fisheries, AustralieEAHP bananes des hauts plateaux d’Afrique de l’EstEMBRAPA Empresa Brasiliera de Pesquisa Agropecuaria, BrésilESPOL Escuela Politécnica del Litoral, EquateurEST marqueurs de séquences expriméesETH Eidgenössische Technische Hochschule Zürich, SuisseFABI Forestry and Agricultural Biotechnology Institute, Afrique du SudFADECO Family Alliance for Development and Cooperation, TanzanieFAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et

l’agriculture, ItalieFARA Forum for Agricultural Research in AfricaFFTC Food and Fertilizer Technology Center, PhilippinesFHIA Fundación Hondureña de Investigación Agrícola, HondurasFONTAGRO Fondo Regional de Tecnología Agropecuaria, Etats-UnisFUNDAGRO Fundación para el Desarrollo Agropecuario, EquateurGCRAI Groupe consultatif pour la recherche agricole internationaleGDAAS Guandong Academy of Agricultural Sciences, ChineHORDI Horticultural Research and Development Institute, Sri LankaHRI Horticultural Research Institute, ThaïlandeIBP Instituto de Biotecnologia de las Plantas, CubaIBRD International Bank for Reconstruction and Development, Etats-

UnisICA Instituto Colombiano Agropecuario, ColombieICHORD Indonesian Center for Horticulture Research and Development,

IndonésieIDIAF Instituto Dominicano de Investigaciones Agropecuarias y

Forestales, République Dominicaine

IDIAP Instituto de Investigaciones Agropecuarias de Panamá, PanamaIEB Institute for Experimental Botany, République TchèqueIFAD International Fund for Agricultural Development, ItalieIFPRI International Food Policy Research Institute, Etats-UnisIFRURI Indonesian Fruit Research Institute, IndonésieIICA Institut Interaméricain de Coopération pour l’Agriculture, Costa

RicaIIHR Indian Institute of Horticultural Research, IndeIITA Institut international d'agronomie tropicale, NigeriaIITA-ESARC IITA- Eastern and Southern Africa Regional Centre, OugandaILAC Institutional Learning and ChangeIMTP Programme international d'évaluation des MusaINERA Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques,

République Démocratique du Congo INIA Instituto Nacional de Investigacao Agronomica, MozambiqueINIA Instituto Nacional de Investigaciones Agrícolas, Venezuela INRAB Institut national de recherche agricole du Bénin, Bénin IPB Institute for Plant Breeding, PhilippinesIPGRI Institut international de ressources phytogénétiques, ItalieIRAG Institut de Recherche Agronomique en Guinée, GuinéeIRAP Inter-retroelement amplified polymorphismsISPSC Ilocos Sur Polytechnic State College, PhilippinesJIC John Innes Centre, Royaume-UniKULeuven Katholieke Universiteit Leuven, BelgiqueMARDI Malaysian Agricultural Research and Development Institute,

MalaisieMAS Myanmar Agriculture Service, MyanmarMGIS système d'information sur le matériel génétique de MusaMinSCAT Mindoro State College for Agriculture and Technology,

PhilippinesMIPS/GSF Munich Information Center for Protein

Sequences/Forschungszentrum für Umwelt und Gesundheit,Allemagne

MTS stockage à moyen termeMUSACO Réseau Musa pour l’Afrique centrale et occidentaleMUSALAC Réseau de recherche et de développement sur les bananiers et

les bananiers plantain pour l'Amérique latine et les CaraïbesMUSALIT Base de données bibliographiques de l’INIBAPNARI National Agricultural Research Institute, Papouasie Nouvelle

GuinéeNARO National Agricultural Research Organization, OugandaNIAS National Institute of Agrobiological Sciences, JaponNRCB National Research Centre on Banana, IndeNRMDC Centres nationaux de dépôt, multiplication et diffusionNSF National Science Foundation, Etats-UnisPAC Pampanga Agricultural College, PhilippinesPCARRD Philippines Council for Agriculture Resources Research and

Development, PhilippinesPHP hypertext preprocessorPIF plants issus de fragmentsPPRI Plant Protection Research Institute, Afrique du SudPRI Plant Research International, Pays-BasPROMUSA Programme global d'amélioration des MusaQDPI Queensland Department of Primary IndustriesQSC Quirino State College, PhilippinesQUT Queensland University of Technology, AustralieRDC République démocratique du CongoRFLP polymorphisme de longueur des fragments de restrictionRISBAP Système régional d'information sur les bananiers et bananiers

plantain, INIBAP Asie et PacifiqueSACCAR South African Centre for Cooperation in Agricultural Research,

BotswanaSAGE Serial analysis of gene expressionSARI Southern Agricultural Research Institute, EthiopieSCAU South China Agricultural University, ChineSLPC Southern Luzon Polytechnic College, PhilippinesSNRA système national de la recherche agricoleSPC Secretariat of the Pacific Community, FijiSSH hybridation soustractive suppressiveSSR simple sequence repeatTARGET Technology Applications for Rural Growth and Economic

Transformation, Etats-UnisTAS triple antibody sandwichTBRI Taiwan Banana Research Institute, TaïwanT-DNA transferred DNATIGR The Institute for Genomic Research, Etats-Unis UCL Université catholique de Louvain, BelgiqueUE Union européenneUEM University Eduardo Mondland, MozambiqueUM University of Malaysia, MalaisieUNAN-León Universidad Nacional Autónoma de Nicaragua-León, NicaraguaUSAID United States Agency for International Development, Etats-UnisVASI Vietnam Agricultural Science Institute, VietnamVIMDESALT Viceministerio de Desarrollo Alternativo, BolivieVVOB Vlaamse Vereniging voor Ontwikkelingsamenwerking en

Technische Bijstand, BelgiqueWAU Wageningen Universiteit, Pays-BasWECARD West and Central African Council for Agricultural Research and

DevelopmentWV Ghana World Vision Ghana, Ghana

INIBAP — Rapport annuel 200444