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REPUBLIQUE DE HAUTE-VOLTA MiNI5TERE DE L'ECONOMIE NATIONALE DIRECTION DU GENIE RURAL ITUDE PIDOLOGIOUE DE LA HAUTE-VOLTA - RAPPORT GINIRAL DE SYNTHISF. OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIOUE OLITRE-MER CENTRE DE DAKAR de Convention O.R.S.T.O.M. : 6500 . 399 Date de parution du Rapport: Décembre 1969

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REPUBLIQUE DE HAUTE-VOLTAMiNI5TERE DE L'ECONOMIE NATIONALE

DIRECTION DU GENIE RURAL

ITUDE PIDOLOGIOUE

DE LA HAUTE-VOLTA

- RAPPORT GINIRAL DE SYNTHISF.

OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIOUE OLITRE-MER

CENTRE DE DAKAR

N° de Convention O.R.S.T.O.M. : 6500 . 399Date de parution du Rapport: Décembre 1969

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RAPPORT DE SYNTHESE

sur

l a 0 art 0 g r a phi e p é dol 0 g i qua s y sté ID a t i qua

à l'é 0 h a l lad u 1/~O.OOOèIDe d e l a

HAUTE - VOLTA

-z-

FEVRIER 1 9 7 0

Cantre O. R. S. T. O. M.

de D A. K A R

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PLA Nr11

RAPPORT DE SYNTHESE

1 Présentation

2 - Les grands traits géographiques et géomorphologiques de la Haute-Voltaet leurs conséquences sur la pédogénèse.

3 - Les sols: Caractères généraux et répartition.

AI Les sols minéraux oruts et les sols peu évolués.

131 Les vertisols,les sols nruns eutrophes et les sols halomorphes

cl Les sols ~runs subarides vertiques

DI Les sols ~run rouge et ferrugineux peu lessivés sur sables éoliens

El Les sols ferrugineux tropicaux lessivés.

FI Les sols ferrallitiques

al Les sols hydromorphese

4 - Mise en valeur

- Carte schématique des régions agricoles

Carte répartition de l'onchocerchose(en ànnexe)

5 - Conclusions générales.

6 - Liste récapitulative des travaux des pédologues de l'ORS'roM en Haute-Volta.

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l - PRESENTATION

Par convention nO 14/C/65/F projet 97/0RD/65/VI/F/IB, marché

9.66 DEV.T/RER, le Gouvernement de la Haute-Volta a confié à l'O.R.S.T.O.M.

la réalisation de la cartographie pédologique au 1/~O.OOOème de la

Haute-Volta.

Un certain nombre de motivations expliquent cette demande.

En premier lieu les Services du Plan ont été gênés dans leurs

travaux par l'insuffisance des cartes disponihles, les documents existants,

d'ailleurs à des échelles très différentes, ne couvrant qu'une partie res­

treinte du territoire.

Ensuite, la Recherche Agronomique, intensifiant ses travaux,

s'est inquiétée de ne pouvoir implanter valablement ses essais multilooaux,

ne connaissant pas la représentativité des sols sur lesquels une expérimen­

tation était faite. L'I.R.A.T. a particulièrement insisté, pour que l'on

étaolisse des documents cartographiques systématiques.

Plusieurs options d'échelle étaient alors possibles, mais la

donnée de oase a été que les documents à fournir devaient être de vérita­

bles cartes et non des esquisses.

Compte-tenu des délais restreints que souhaitait le Gouvernement

de Haute-Volta, pour la fourniture des documents, c'est l'échelle du

1/500.000ème qui a été retenue, celle du million ayant été jugée insuffi­

sante pour une utilisation valable.

Cette cartographie au 1/500.000ème a été réalisée de façon sys­

tématique, c'est-à-dire qu'aucune extrapolation n'a jamais été faite à par­

tir de régions éventuellement connues, tout le pays étant méthodiquement

prospecté, même les secteurs déjà couverts cartographiquement par d'autres

organismes.

Pour diminuer les itinéraires, les pédologues ont utilisé sur

le terrain, les photographies aériennes, en particulier les photomontages

au 1/200.000ème. Cette utilisation a permis l'implantation des profils de

sols et des sondages dans les meilleures conditions possibles, en limi­

tant le nombre. C'est pourquoi la carte a été initialement dressée au

1/2000000ème pour être finalement réduite au 1/~O.OOOème. Cependant, rien

que pour les seuls profils de sols, le nombre de trous(atteignant, lorsque

l'épaisseur de la couche meuole le permettait, 2 mètres de profondeur), a

dépassé trois mille pour l'ensemble du pays.

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- 3 -

Les prélèvements de terre analysés ont approché 3.200, et le nombre

de déterminations analytiques du laboratoire de chimie pédologique du Centre

de DAKAR a dépassé largement 50.000.

Les pédologues suivants se sont relayés sur le terrain

BJULET - FAUCK - GUICHARD - KALOGA - LEPRUN - MOREAU - RIEFFEL ­

aidés des ~eoteurl9 pédologues HANRION et MERCn.

Pendant trois ans, le laboratoire, dirigé par M. RETY puis Mlle

THOMANN, s'est occupé à 90 %du programme Haute-Volta, tandis que les artistes

cartographos AL]OUCQ et POTTIER, ccnsacraient la majeure partie de leur temps

à la réalisation des maquettes et des cartes.

L'ensem~le des travaux a été réalisé sous la direction de R. FAUCK,

et des analyses spéciales ont été demandées aux Services Centraux de l'ORSTOM

à BONDY, et aux laboratoires de géologie du Centre de Géochimie et de Sédimen­

tologie de Stras'bourg.

•Les documents fournis sont les suivants :

1 - Etude pédologique de la région Centre-Nord 1 carte~

~ Etude pédologique de la région Centre-Sud 1 carte

Etude pédologique de la région Ouest-Nord 1 carte

- Etude pédologique de la région Ouest-Sud 1 carte

- Etude pédologique de la région Est 1 carte

Le présent rapport de synthèse complète l'ensemble du dossier.

Il comprend des cartes au 1/2.000.000ème destinées à mieux faire apparaître

la répartition des principaux sols dans l'ensemble du pays. Une carte sché­

matique dite des "régions agricoles" et une carte sanitaire dressée par la

mission entomologique de l'O.R.S.T.OoM. à Bo~o-Dioulasso sont les documents

finaux d'un dossier qui représente 1.800 pages de documents scientifiques et

analytiques. La carte sanitaire a été ajoutée au dossier pour faciliter le

travail des services du Plan et d'Aménagement du Territoire, par la compa­

raison des potentialités des sols et des limitations d'ordre sanitaire

(onohocerchose).

Les cheroheurs de l'ORSTOM espèrent que leurs efforts permettront

à la Haute-Volta d'effectuer son "décollement" économique le plus rapidement

possible. Leurs documents peuvent paraître parfois très denses, mais ils ont

voulu y mettre toutes les données qui peuvent être utiles tant aux techni­

oiens de la vulgarisation qu'aux chercheurs spécialisés de la recherche agro­

nomique.

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-4-

Enfin, il faut signaler que le Centre D.R.S.T.D.M. de DAKAR

compte poursuivre durant quelques années l'étude de certains problèmes

de pédologie et de pédogénèse, et que les résultats de ces travaux

seront fournis dès que possible au Gouvernement de la Haute-Volta.

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2 - LES GRANDS TRAITS GFDGRAPHIQUES ET GEOMORPHOLOGIQUES DE LA HAUTE-VOLTA

ET LEURS CONSEQUENCES SUR LA PEDOGENESE.

La Haute-Volta est caractérisée dans son ensemble par un aplanissement très

poussé résultant d'une longue évolution géomorphologique. La modelé est alors

constitué de longs glacis à pente très faible~ généralement couronnés par des

lambeaux cuirassés résiduels.

Certaines régions à relief vigoureux émergent de cette pénéplaine. Ce sont

prinoipalement les régions de collines birrimiennes dont l'une des plus

vastes forme un arc de cercle entre KORSIMORO et SEGUENEGA, la falaise de

EANDIAGARA qui barre l'Ouest de la Haute-Volta~ ainsi que quelques inselbergs

granitiques~ dont les plus imposants se situent dans la région de PAMA.

Au Sud-Est, dans une région approximativement délimitée par une ligne

PO - KOUPELA - DIAPAGA~ ainsi qu'au Sud-Ouest, aux abords de la COTE

D'IVOIRE, se manifeste une modification sensible du modelé, particulière­

ment frappante pour qui vient des platitudes septentrionales. Les inter­

fluves se racourcissent~ leur pente s'accentue, l'aspect du paysage devient

vallonné et annonce déjà les modelés plus vigoureux des régions humides.

En dehors des massifs rocheux mentionnés ci-dessus, l'ossature du relief

est très généralement constituée par des formations cuirassées inactuelles~

permettant, par leur étagement, de reconstituer l 'histoire du modelé et

dont les plus anoiens témoins sont d'âge éocène, certains même orétaoé.

Leur résistance à l'érosion permet à ces cuirasses de se maintenir sur des

surfaces d'autant plus vastes qu'elles sont plus récentes. La dernière en

particulier (ouirasse du moyen glacis) constitue encore une fraction varia­

ble mais souvent importante du modelé actuel, particulièrement dans le Nord

où elle peut couvrir la totalité de certains interfluves. De cette exten­

sion résulte celle des lithosols et des sols peu évolués développés sur

des produits de démantèlement minces à dominance de gravillons ferrugineux.

Les ouirasses constituent les témoins les plus visibles des périodes de

pédogénèse anciennes mais n'en sont pas les seuls résultats. En région

cristalline et métamorphique~ elles protègent un épais manteau d'altéra­

tion, principalement hérité des périodes où se sont formées les surfaces

les plus anciennes (éocène en partioulier), à fraction fine presque exclu­

sivement oonstituée de kaolinite et qui résulte d'une longue altération

kaolinisante. Sa composition en fait un matériau géochimiquement très stable

sous le climat aotuel. Il repose sur la roche saine par l'intermédiaire soit

d'une zone arénacée en région granitique~ soit d'une mince écorce d'altéra-

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tion sur roche nasique. Par sa composition il s'oppose aux matériaux d'alté­

ration plus récents dérivés des niveaux arénacés ou.des roches saines que la

surface d'érosion actuelle a pu mettre à jour. On est ainsi amené à distin­

guer sur le socle deux grands ensem~les de sols g

Les sols dérivés de matériau d'altération kaolinique ancien où les seuls

processus évolutifs possi~les sont limités à la migration des éléments

les plus mobiles (bases, fer, manganèse) et à celle, plus problématique,

de l'argileo Cet ensemble réunit l'essentiel des sols ferrugineux lessivés.

Les sols développés sur matériaux riches en minéraux altérables dont l'évo­

lution géochimique et minéralogique est beaucoup plus complexe, aboutis­

sant le plus souvent à la formation d'argile montmorillonitique en propor­

tion variable selon la roche mère, le drainage ••• L'éventail de ces sols

est large, allant des vertisols et sols nruns eutrophes aux sols halomor­

phes (solonetz en particulier), et parfois aux sols ferrugineux dans les

régions méridionales.

En re~cn sédimentaire plusieurs étagements de niveaux gréseux se succèdent

jusqu'à la frontière du Mali, parsemés de zones cuirassées en relief, en

rapport généralement avec des pointements doléritiques.

Le modelé est généralement très aplani vers le Nord, vers le Sud, de Booo­

Dioulasso à Orodara, un vallonnement doux apparaît, à larges mailles en ce

qui concerne le réseau hydrographique tandis que le re~ord des plateaux

gréseux domine orusquement la plaine granito-gneissique.

Les sols sont généralement profonds, parfois classés ferrallitiques rouges,

de texture sablo-argileuse à argilo-sableuse. Leur perméabilité est moyenne

à ~onne, mais leurs réserves chimiques sont assez·fai~les. Dans les régions

septentrionales les profils sont moins profonds et les affleurements gré­

seux ou cuirassés plus abondants.

Un certain nombre de plaines à sols hydromorphes parfois à caractères verti­

ques ont été inventoriées dans la zone sud-ouest des plateaux gréseux.

Des fluctuations climatiques récentes ont déterminé la mise en place de

formations éoliennes qui sont venues fossiliser tardivement les modelés

précédemment décrits. Très étendues au Nord du parallèle 14° en région cen­

trale et orientale, elles s'infléchissent vers le Sud aux abords de la

falaise de BANDIAGARA où elles descendent jusqu'à 12° 45'0 Les sols qui s'y

développent doivent leur originalité aux propriétés physiques (texture, poro-

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sité, perméabilité) et minéralogiques (sables quartzeux) de ces matériaux,

ils se classent parmi les sols hrun rouge suharides à l'extrême Nord, et

ferrugineux peu lessivés plus au Sud.

Le barrage des cours d'eau s'écoulant vers le Nord, par la mise en place

des er~ , a abouti à l'installation d'une vaste zone lacustre d'inondation,

à la formation de vertisols et sols hydromorphes vertiques sur les sédiments

argileux déposéS, et à la modification du réseau hydrographique qui après

capture et déversement des eaux s'oriente aujourd'hui vers le Sud (Région

du Sourou).

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3 - LES SOLS

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CARACTEBES GENERAUX ET REPARTITION

AI - LES SOLS MINERAUX :BRUTS ET LES SOLS PEU EVOLUES

Les sols minéraux nruts sont définis par un profil (A)C, où l'horizon A,

à peine $bauché, est constitué de roche non ou peu décomposée. Ils englonent

également tous les affleurements de roche inaltérée dure (lithosols) ou ten­

dre et pénétrable par les raoines (régosols). La plus grande partie des sols

minéraux bruts de Haute-Volta est constituée par les ouirasses dénudées en

relief (buttes témoin) où l'érosion élimine au fur et à mesure la fraction

fine susceptible de se former par désagrégation superficielle de la dalle

indurée. Ils existent également, assooiés aux sols peu évolués sur la der­

nière surface cuirassée (moyen glaois), qui est le plus souvent en continui­

té de pente avec la surface topographique actuelle. L'intérêt agronomique

des sols minéraux oruts est faihle ou nul, principalement du fait de leur

capacité de rétention pour l'eau extrêmement faiole; la richesse chimique

de la terre fine est par contre souvent assez élevée, qualité que l~ite

beauooup le très faihle volume exploitable par les racines. Incultes dans

le Nord, ces sols sont parfois exploités dans les régions méridionales à

pluviométrie supérieure à 100 mm, par suite d'une pression démographique

excessive et par manque de terres profondes (Yatenga).

Les sols peu évolués ont un profil AC où l'horizon humifère repose sur un

matériau originel non ou peu différencié. La faihle évolution des profils

développés sur des matériaux meubles peu épais (moins de 50 cm), résulte

de l'action de facteurs divers conjugant leur action et qu'il est souvent

difficile de dissocier: érosion actuelle, apports récents, faible aHéra"hi­

lité de oertaines roches mères (cuirasses anciennes en particulier). Il

est souvent possible de déceler à l'examen des horizons une tendance évolu­

tive vers l'un des principaux types de sols évolués de ces régions, ten­

danoe que l'on mentionne au niveau du facièsg faciès ferrugineux, hydro­

morphe, brun eutrophe. Cette tendanoe évolutive est en général déterminée

soit par le type minéralogique des argiles du matériau, qui oriente la dif­

férenciation de la structure, influe sur la teinte du sol et joue un rôle

déterminant dans ses propriétés physico-chimiques, soit par l'effet d'un

facteur pédogénétique à action rapide, ici, l'hydromorphe. La subdivision

des sols peu évolués au niveau du faciès apparaît donc comme très impor­

tante du point de vue agronomique; ainsi, la fertilité d'un sol peu évolué

à faciès brun eutrophe est bien supérieure à celle d'un sol peu évolué à

faciès ferrugineux.

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La majeure partie des sols peu évolués appartient aux faciès ferrugineux et

hydromorphes (Centre-Sud), développés sur les matériaux gravillonnaires issus

du démantèlement des cuirasses inactuelles ou d'horizons B concrétionnés

d'anciens sols ferrugineux. Ils tendent à se faire plus rares dans le Sud

où l'action pédogénétique du climat croit avec la pluviométrie. Leur prin­

cipal facteur limitant réside dans la faible épaisseur du niveau meu~le

exploitable par les racines qui réduit la quantité d'éléments nutritifs

disponibles et surtout les réserves hydriques. Ce dernier point est parti­

culièrement important dans le Nord (Centre-Nord et Est) où, par exemple,

la différence de fertilité entre les sols peu évolués (incultes) cartogra­

phiés en association avec des lithosols et ceux (cultivés) associés à des

sols ferrugineux lessivés n'est pas due à des caractères morphologiques ou

analytiques partiouliers, mais apparaît liée à la position topographique

des seconds (oas de glacis), qui favorise le régime hydrique.

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00

RÉPARTITION SCHÉMATIQUE DES VERTISOlS

o 50 100 150 0200 KmsL..!_---'-_---l'........_..L..-_....I.'__.L-.._..L'_---lL..------l!

Association ou le sol est dominé_ Association ou le sol est dominant

10°

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- 10 ..;

BI lES VERTlSOLS 2 LES SOLS BRUNS EUTROPHES ET LES SOLS HAlOMORPEES

Ils constituent en Haute-Volta les sols sur les matériaux du complexe d'alté­

ration montmorillonitiqueo La génèse des argiles 2/1, et notamment de la

montmorillonite, est liée à un milieu générateur à pH élevé, riche en cations

alcalino-terreux et en silice. Elle sera donc sous la dépendance g

de la troncature complète des niveaux d'altérations kaolinitiquesanciens jusqu'à la roche saine ou, sur granite, jusqu'au niveauarénacé riche en minéraux altérables.

de la basicité de la roche mère

de la qualité du drainage externe et interne

L'ensemble de ces sols est ainsi caractérisé par une proportion plus ou moins

importante de minéraux argileux gonflants principalement du groupe des mont­

morillonites.

Les Vertisols se différencient lorsque la capacité de gonflement du maté­

riau constitutif des sols est élevée et qu'elle est satisfaite par une humec­

tation correcte de l'ensemnle du profil. Ce sont donc des sols caractérisés

par des alternances de gonflement prononcé et de retrait.

Dans les régions septentrionales et méridionales, ils se développent sur

roches basiques ou sur alluvions ou colluvions iesus de roches basiqueso

Dans les régions intermédiaires ils se développent sur roches basiques et

aussi sur granito-gneiss.

Les 80ls Bruns Eutrophes se différencient lorsque l'intensité de gonflement

du matériau constitutif du sol est relativement faible, soit par diminution

de la proportion de minéraux gonflants (synthèse montmorillonitique plus

faible), soit par amélioration du drainage interne (profil de faible épais­

seur ou en position de pente assez forte, modification de l'équilibre des

oations).

Ils se développent, dans le Centre Nordg sur granites et sur roches basiques,

dans le Centre-Sud principalement sur les roches birrimiennes basiques ou

non, et ailleurs essentiellement sur roches nasiques ou alluvions et collu­

vions iesus de roches basiques.

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- 11 -

Les Sols Halomorphes se différencient lorsque l'imperméabilité du matériau

constitutif des sols (princi~lement due à l'action du sodium) ne permet

l'humectation suffisante, donc le ~onflement que dans la partie supérieure

du profil. Ce phénomène provoque un engorgement prononcé au-dessus du maté­

riau imperméable et qui peut induire des phénomènes de lessivage (solonetz)

et de dégradation des minéraux argileux (solonetz solodisés)o Mais ces deux

faciès de sols (solonetz et solonetz solodisés) peuvent aussi être déterminés

par des phénomènes de recouvrements sableux (sols Halomorphes non lessivés)o

Ces différentes possibilités sont liées à l'évolution géomorphologique ré­

oente (histoire de l'érosion).

Les Sols Halomorphes sont essentiellement "liés" aux granites, migmatites et

leptynites (Est)o

Les Vertisols

Ils correspondent aux sols d'ArgilesNoires ou d'Argiles Foncées des anciennes

classificationso Ceux de Haute-Volta sont caraotérisés par des alternances de

gonflement et de retrait provoquant des remaniements internes dont les mani­

festations morphologiques sont g

une fissuration très marquée

une structure de profondeur prismatique et en plaquettes à nasesobliques patinées, luisantes, plus ou moins striéeso

parfois des effondrements et un microrelief "gilga!", peu fréquentscependant dans les Vertisols lithomorphes.

une homogénéisation du profil qui est de couleur 'brune et est rela­tivement peu différencié par la couleur et la texture: profil dutype A (B) C ou A (B) gC

parfois des épandages de nodules caloaires en surfaceo

Les sous-classes sont divisées en groupes d'après la structure de l'horizon

de surfaoe, caraotère essentiel pour l'utilisation de ces sols.

D'une façon générale, les Vertisols de Haute-Volta appartiennent au groupe

non grumosolique, mais ont souvent une structure ou une sous-structure de

type moyen à petit, ce qui permet un travail du sol relativement aisé en

seco Cependant une certaine proportion de ces sols ont une structure large

ou grossière dès la surfaoe, notamment dans le seoteur Centre-Nord où ce

type de structure domine, et dans le secteur Centre-Sud. Leur utilisation

se heurte alors à un diffioile problème de travail du sol (effort de trac­

tion trop élevé à sec, d'adhésivité à l'état humide) qui ne peut être réso­

lu qu'en culture mécanisée lourde, et après essais agronomiques.

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Au point de vue ohimique, oe sont des sols à riohesse minérale élevée, et

par oonséquent à haut potentiel de fertilité ohimique naturelle. Celle-oi

est oependant assez souvent limitée par des défioienoes en azote, phosphore

et potasse et par des oaraotéristiques asphyxiantes.

Ils néoessitent un travail du sol, un oontrôle de l'éooulement des eaux,

une fumure minérale équilihrée de type NP ou NPK, des apports de matière

organique. Dans oes oonditions ils oonviendront à la oulture intensiveg

sorgho, maïs, ooton, canne à sucre (si irrigation possible).

Les Vertisols halomorphes du seoteur Centre-Sud sont à rattaoher, pour

l'utilisation aux Solonetz solodis~s avec lesquels ils ont des caraotères

morphologiques sembla~les, sans en avoir oependant tous les inoonve­

nients sur le plan ohimique.

Les Sols Bruns Eutrophes g

Ils se diff~renoient morphologiquement des Vertisols par l'absenoe, ou la

faible importanoe, des phénomènes de remaniements internes (absenoe ou

raret~ des faces de glissement).

Lorsque les struotures restent très proohes de oeIles des Vertisolsg

prismatique ou (et) polyédrique grossière à ou~ique, avec parfois quelques

faoes de glissement, il s'agit des sols Bruns eutrophes vertiques.

Lorsque les struotures sont plus fines, grumeleuses à nuoiforme en A, ou­

~ique à polyédrique moyenne en B, il s'agit des Sols Bruns Eutrophes

modaux; oes oonditions sont le plus souvent réalisées en Haute-Volta par

une forte amélioration du drainage interne lié à l'ahondanoe de matériaux

grossiers (d~bris de roohes) et à une position de très ~on drainage externe

sauf dans le seoteur Ouest-8ud où les sols Bruns Eutrophes d~orits ne sont

pas oaillouteux.

Lorsque des caractères de pseudogley se superposent à l'évolution du sol,

on obtient des sols ~runs eutrophes hydromorphes. Ceux-oi se développent

principalement dans le seoteur Ouest-Nord.

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- 13 -

Les caractéristiques oommunes essentielles des Sols Bruns eutrophes de

Haute-Volta sont :

une oouleur de type 'hrun relativement fonoé sur l'ensemble du profilou dans les horizons A et oorrélative de la présence d'une matièreorganique relativement peu ahondante , mais 'hien évoluée du typemull.

une bonne capaoité d'échange de cations

une saturation en bases élevées

une macroporosité et des caractéristiques struoturales analytiqueset morphologiques généralement meilleures que dans les Vertisols.

Ces caractéristiques en font des sols à richesse minérale ~onne à élevée,

mais souvent limitée par des déficiences en phosphore et parfois en potas­

sium avec une fertilité azotée seulement moyenne. Ils nécessitent donc

souvent une fumure NP ou NPKo

L& travail du sol plus aisé, et les caractéristiques structurales meil­

leures, en font des sols plus intéressants que les Vertisols. Ils con­

viennent aux mêmes cultures que ces derniers, mais il faut noter que le

coton est particulièrement adapté à ce genre de sol.

Les Sols Halomorphesl

Sans préjuger des facteurs génétiques, on y distingue deux faciès morpholo­

giques g

les solonetz et les sols du type solonetz looalisés principalementdans les secteurs Centre-Nord, Centre-Sud et Est

les solonetz solodisés et les sols de type solonetz solodisés loca­lisés principalement dans les secteurs Centre-Sud et Est.

Les Solonetz, et les sols de types solonetz.

Ils sont caractérisés par

un ho~izon superficiel sableux, de faihle épaisseur, à très mau­vaises caraotéristiques physiques (forte asphyxie, engorgement enpériode humide, dessiocation en période à pluviosité déficitaire).

un horizon à structure columnaire, à très mauvaises caractéristi­ques physiques (asphyxie, engorgement, dispersion très accusée desargiles, éléments struoturaux à cohésion très forte à exoeption­nelle), inexploitahle dans son état naturel par les racines desplantes, à richesse chimique ~onne à élevée.

Les solonetz de la zone sahélienne à horizon A minoe et propriétés physi­

ques très mauvaises ne sont pas exploitahles. Dans les régions méridionales,

seul l'horizon sa'hleux superficiel, est exploita'hle par les racines. Ses

oaraotères de fertilité chimique très largement inférieurs à celles des

matériaux argileux vertiques sous-jaoents, sont cependant moyennes mais les

caraotéristiques physiques sont diffioilement améliora'hles.

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L'amalioration de ces sols qui permettrait une utilisation est donc impos­

siole en culture traditionnelle. Elle néoessite des travaux coûteux! lanour

profond, peut être une correction oalcique pour remplaoer le sodium dans le

complexe aosorbant, et diminuer la dispersion des argiles pour le maintien

du bénéfice des améliorations structurales.

Les Solonetz solodisés et les sols du type solonetz solodisés.

Ils se différencient des sols préoédents par des horizons A sableux plus

épais oomportant à leur nase une oouche poudreuse nlanchie.

La plus grande épaisseur des horizons sableux permet une meilleur8 utilisa­

tion de oes sols, mais il nécessitent, à cause de leurs mauvaises caraoté­

ristiques physiques z

un labour profond avec apports de matière organique,

- une fumure NPK

un oontrale du drainage(par billonnage notamment).

Le matériau argileux sous-jaoent est généralement moins riohe en sodium que

dans les sols préoédents; en principe on pourrait donc envisager de le mé­

langer, par des laoours profonds, aux matériaux sanIeux sue-jacents et réta­

~lir ainsi en surface une bonne richesse minérale. Moyennement de telles

améliorations, il oonviendront au sorgho, au coton, au mais ••• Dans leur

état naturel, on peu cependant y essayer le sorgho.

Dans tous les cas des mises au point agronomiques sont à prévoir au préa­

lable.

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cl LES SOLS BRUNS SUBARIDES VERTIQUES

Les sols bruns subarides vertiques sont associés, sur roches cristallines et

métamorphiques basiques ou sur roohes sédimentaires calcaires, aux paysages

steppiques sahéliens et, plus particulièrement, à la steppe à épineux. Ils

sont surtout développés dans l'Oudalan oriental (Nord de Dori) où les cui­

rasses anciennes et leur manteau d'altérites ont été largement déblayés. Ce

sont des sols peu épais (1 à 1,5 m) à profil A (B) C (B structural). L'hori­

zon A est brun rouge, peu humifère (M.O. 1 %), peu contrasté par rapport

au B, argilo-sa~leux, à structure cu~ique en assemblage prismatique fragile;

l'horizon B est rouge brun, argilo-sa~leux à argileux, à struoture prismati­

que à débit oblique plus ou moins lissé, compact; le passage au matériau

arénacé est rapide. Ce sont des sols à capacité d'échange élevée (argile

montmorillonitique) et à complexe saturé caloique. Ils se distinguent des

sols bruns eutrophes méridionaux principalement par leur moindre épaisseur

et par la faible différenoiation de l'horizon humifère; si l'on exoepte les

teneurs en matière organique plus faibles~eure' propriétés physico-chimiques

et leur fertilité sont très voisines. Les sols bruns subarides vertiques

apparaissent donc en Haute-Volta oomme un faoiès sahélien des sols bruns

eutrophes où le olimat intervient prinoipalement pour limiter le développe­

ment du profil dans son ensemble et de l'horizon humifère en particulier.

Trois facteurs, d'ailleurs interdépendants, ooncourent pour oonférer à oes

sols leurs oaraotères subarides: l'érosion freine la différenciation de

l'horizon superficiel, la végétation, très maigre, n'apporte que de faibles

quantités de matière organique dont l'évolution est également influencé par

l'aridité, la percolation, limitée par le ruissellement, l'évaporation in­

tense, la pluviométrie insuffisante, ne permet qu'une altération très faihle.

Malgré leur fertilité moyenne à élevée, l'utilisation agricole de ces sols

est exclue dans les cadres des oultures traditionnelles par suite d'une

alimentation eau très insuffisante limitée à la fois par une pluviométrie

faible et par la perte d'une bonne part des eaux pluviales par évaporation

et ruissellement. L'utilisation de techniques adaptées à la culture des

sols lourds en région suharide devrait être essayée. L'objectif à atteindre

est double:

a) concentrer sur les surfaces cultivées une lame d'eau suffisante àla culture envisagée

b) obtenir l'infiltration de oette lame d'eau dans 10 sol malgré safai~lo perméanilité.

La oulture en bandes isohypses alternativement cultivées et nues semble être

la teChnique la mieux adaptée et la moins coûteuse en travail. De tels essais

seraient utiles pour oonnaître les potentialités agriooles de oes régions,

même s'il n'est pas question de les vulgariser dans les conditions sociolo­

giques aotuelles.

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00

150 Kms1

1001

50,o1

~\~~

Sols brun-rouge'

Association ou le sol est dominant

RÉPARTITION SCHÉMATIQUE

DES SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX PEU LESSIVÉS ET DES SOLS BRUN-ROUGE

~-_.----- --------------------1f----------,------------------+--------,----,------=- ~~--4,...-----.!..:12c.j°

10°

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DI LES SOLS :BRUN ROUGE ET FERRUarNEUX PEU LESSIVES SUR SABLES lIDLIENS

Ces deux ensembles de sols, bien ~u'appartenant à des classes différentes, ont

été regroupés dans un même chapitre et sux une même carte parce que la nature

sal l1euse de leur matériau originel leur impose de nom'hreux caractère s'-'COIIIIIWnB:

fai'hle différenciation des horizons dont les transitions sont progressives,

perméa'hilité et porosité éleTées, caractéristi~ues physico-ohimiques voisines.

De plus, l'existenoe de systèmes dunaires d'âges différents et qui n'ont pas

su~i les mêmes influences paléoclimatiques, détermine plusieurs stades d'évo­

lution pédologiques indépendants des variations olimatiques aotuelles et qui

affeotent aussi bien les sols 'hrun rouge su'harides que les sols ferrugineux

peu lessivés.

Nous rappellerons succinotement les diverses étapes de mise en place des

formations sa'hleuses éoliennes :

Période aride majeure, mise en place de, l'erg "ancien" dont la limitesud oscille entre 130 30 et 12° 45' N.

Période humide majeure.

Période aride mineure, mise en place de l'erg "récent" à extensionplus discontinue et moins méridionale que le précédent.

Période humide mineure.

Dessèchement progressif avec fai'hles fluctuations.

Cette succession de phases climatiques explique olairement les différenoes

aussi bien géomorphologiques que pédologiques o"servées entre l'erg ancien

et l'erg réoent :

L'erg anoien, très aplani, porte des sols qui ont principalement évolué pen­

dant la période humide majeure. Ils sont 'hien différenciés, à profil ADC, le

B présentant un maximum de couleur, de structure et seoondairement de tex­

ture (peu accentué).

L'erg récent, à modelé plus juvénile, porte des sols peu différonoiés, dont

les profils ne montrent que des variations fai'hles de couleur et de porosité;

leur structure est massive très peu cohérente, leurs teneurs en éléments fins

très fai'hles.

Ces degrés de différenciation ont été mentionnés au niveau du faciès où l'on a

distingué un faciès peu différencié et un faciès modal. La subdivision ainsi

introduite est d'importance car elle dissocie des sols fragiles, pauvres chi­

miquement, à très faibles réserves hydriques que l'on doit réserver à une uti­

lisation pastorale (faciès peu différencié) et des sols qui, du fait de leurs

propriétés physiques et chimiques oonvenables peuvent être cultivés lorsque

les conditions climatiques le permettent.

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Les variations latitudinales en fonotion de la pluviométrie aotuelle sont

beauooup plus ténues que celles héritées des paléoclimats plus humides. Elles

concernent principalement les caractères des horizons de surface qui sont

plus minoes et plus colorés dans le nord (sols nrun rouge suoarides), plus

épais et plus décolorés dans le sud (sols ferrugineux peu lessivés), la limi­

te, très diffuse se situant vers 525 mm de pluviométrie annuelle moyenne

(interpolée et très sujette à caution vue la carence en postes pluviométri­

ques de la zone sahélienne).

Les sols ferrugineux peu lessivés différenciés ont été également dissociés

en fonction de leur drainage interne qui est souvent limité en profondeur

par le substrat peu perméable de l'erg. Cette caractéristique a été précisée

au niveau du faciès (faoiès à drainage interne limité en profondeur) car

elle joue un raIe important dans le régime hydrique du sol et a des répercus­

sions agronomiques importantes.

Les sols de la zone des brun rouge ont, dans leur ensemhle, une vooation

pastorale car soumis à une pluviométrie insuffisante et irrégulière.

L'essentiel des sols sa~leux cultivahles sans aléas excessifs se situe au

Sud d'une ligne matérialisée par le oordon sahleux passant par Markoye et

Oursi. Ce sont prinoipalement des sols ferrugineux peu lessivés appartenant

au faoiès à drainage limité. Leur texture sableuse leur oonfère des proprié­

tés physico-chimiques partioulières (honne perméabilité et porosité, capaci­

té d'échange et capacité de rétention pour l'eau assez faibles) et limite

leur vocation aux cultures adaptées aux sols légers telles que le mil, l'ara­

chide, le niébé, le ~oanzou. Leur fertilité chimique est influencée par la

nature pétrographique du support de l'erg et l'épaisseur du manteau sableux;

elle est maximum pour les ensablements peu épais au-dessus de roches hasi­

ques, fréquents dans les associations de sols ferrugineux peu lessivés à

des sols bruns eutrophes; les sols sur ensahlement reposant sur cuirasse

sont par contre en moyenne les plus pauvres.

La fertilité actuelle des sols ferrugineux peu lessivés est donc variahle,

de faihle à moyenne. Leur fertilité potentielle peut être par contre élevée

si l'on se réfère aux expérimentations prolongées réalisées au Sénégal par

l'I.R.A.T. sur des sols analogues (Dior), mais néoessite, pour être atteinte,

des pratiques culturales perfectionnées (laoour, engrais vert) et une fu­

mure ohimique adaptée.

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RÉPARTITION SCHÉMATIQUE DES SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVÉS

o SO 100 150 200 Kms.....' _---'-_-.1'__..1....-_......'__"---_.......'__'----',

10 0

,.-:-"....\

o~

[c .. ~... ;:.L- ....•

..'.; ..

C Association ou le s~1 est dominant 1.,:.\·-::.-_::,-::jAssociation ou le sol est dominé

14 0

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El LES SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX LESSIVES (APPAUVRIS)

ET FERRUGINEUX TROPICAUX REMANIES

Définitions et caractères morphologiques :

Les sols ferrugineux tropicaux sont caractérisés par une richesse en sesquio­

xydes individualisés (fer et parfois manganèse) et une absence d'alumine li­

bre. Le matériau argileux est constitué en majorité de kaolinite à laquelle

se joint une fainle proportion d'illite. Le taux de saturation du complexe

adsor~ant dépasse 40 %.Deux grands groupes sont distingués dans la classification française :

• Le groupe des sols ferrugineux lessivés ou appauvris présente desprofils où les variations de couleur, de texture et de structuresont importantes~ les sous-groupes se distinguant à partir deshorizons B.

La suooession normale des horizons est la suivante

Horizons A : horizons lessivés appauvris

Ai = Horizon humifère de texture sableuse, gris à beige, destructure massive, fréquemment compacté,

A2 = Horizon lessivé, de couleur plus olaire, texture mixtesanIeuse et argileuse, à forte porosité et structuremassive à débit polyédrique.

Le qualifioatif appauvri rend compte des textures sanIeuses de surface

dues en particulier à un entraînement oblique des éléments fins.

- Horizons J3 Horizons d'accumulation (absolue ou relative)

- J3 uniforme, de couleur vive (ocre à rouge) de texture plusargileuse, taché ou non mais non conorétionné:sous-groupe sans conorétions.

- B à plusieurs sous-horizons: moins colorés que le préoédent,à taches et concrétions vives, peu structurés ­Massifs souvent compaots: sous groupe à ooncré­tions.

- B à oaractères morphologiques de pseudo-gley structurés oumassifs, le plus souvent oompaots, aveo dességrégations reticulées à plages décolorées pou­vant remonter jusqu'à la base du A2 : sous-grou­pe hydromorphe.

- B à taches et conorétions s'intensifiant vers la base, lacoalescenoe des conorétions aboutissant à laformation d'une carapace ou cuirasse en place~

souvent à la faveur d'un niveau d'arrêt indurésous-jaoent préexistant: sous-groupe induré.

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• Le groupe des sols ferrugineux tropicaux remaniés rassemble en Haute­Volta deux sous-groupes: Appauvri et induré .Sa création est récenteet intervient pour tenter de ranger de nom~reux sols des régions mé­ridionales mis en place à la faveur de deux processus successifs: -

Polyphasage de matériaux au cours de phénomènes géomorphologi­ques de remaniements anciens sur de grandes surfaces.

Pédogénèse de type "ferrugineux" homogénéisant difficilementles différences originelles de tels matériaux fortement évo­lués ou parfois accusant cette différenciation par des phéno­mènes de migration latérale.

Ces sols oorrespondent aux sols peu évolués d'érosion des régions plus septen­

trionales (sols gravillonnaires à faciès ferrugineux) avec, différences fonda­

mentales, des horizons A et B bien différenciés, plus épais, et des phénomènes

de concrétionnement des niveaux gravillonnaires profonds, atteignant le

stade carapace. Dans le Centre-Sud ils correspondent à de nombreux sols Fer­

rugineux Tropicaux lessivés à concrétions, le terme "remanié" étant de

création récente.

Caractères analytiques et valeurs agricoles g========œ========c====œ=====œ==============

Sols ferrugineux tropicaux lessivés (ou appauvris) avec ou sans con­crétions

Développés sur les colluvions sableux provenant des grès au Nord-Ouest, sur

matériau kaolinique plus ou moins remanié issu.. du manteau d'altération

ancien au Centre et à l'Est, et sur les altérations des roches granitiques

et tarkwalennes au Sud-Ouest, ces sols sont fortement influencés par les

caraotères anciens, acquis des matériaux (texture sablo-argileuse des pro­

duits détritiques, pauvreté chimique due à l'altération poussée•••• ).

L'action de la pédogénèse consiste essentiellement en une différenciation

morphologique des horizons, à laquelle s'ajoutent des phénomènes de redis­

tri'hution du fer et de migration de matière organique et d'argile.: (impor­

tance des migrations ooliques dans le cadre du modelé).

La valeur agricole actuelle de ces sols est moyenne à médiocre. Elle est

due a une richesse minérale faible (valeurs basses et même carentielles de

P.K. et parfois Ca-Mg) et surtout à une dégradation des ~ualités physiques

de surface par les méthodes culturales traditionnelles, aggravée d'une

susceptibilité certaine à l'érosion.

La fertilité potentielle est loin d'être négligeable sous réserves d'un

travail du sol améliorant la rétention en eau (binages - billons isohypes),

réduisant le ruissellement et améliorant la structure (enfouissements d'en­

grais verts, labours humides précoces•••• ).

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Sols ferrugineux tropioaux lessivés hydromorphes

Localisés à l'Ouest et au Sud le long des axes alluviaux importants et sur

les bas glacis contigÜs, ils occupent le dernier terme des toposéquences sur

les interfluves, juste avant les sols hydromorphes.

Ailleurs, (Centre-Nord et Sud) l'extension limitée des talwegs fait qu'ils

ne peuvent apparaître dans une légende du 1/5JO.OOOème. Cependant la région

de Bobo-Dioulasso en possède une grande proportion.

Les facteurs limitant la fertilité sont Burtout d'origine physiques: drai­

nage interne défioient; oompacité et résistance plus grande au travail du

sol; stabilités structurales médiocres dès la surf~ce~ '

L'amélioration de la structure et du drainage pourrait permettre une mise

en valeur rationnelle sous forme de oultures de riz, coton, et sorgho.

Sols ferrugineux tropioaux lessivés indurés

S'ils existent partout en bas de ohatne, en position très looalisée, la

représentation cartographique de ces sols ne devient importante qu'en ré­

gions méridionales occidentales. Le carapacement actuel se fait dans ce cas

à la faveur de niveaux gravillonnaires profonds. Dans le reste du pays,

carapaces et cuirasses sous-jacentes sont d'origine ancienne et l'intensi­

fication du concrétionnement avec la pluviométrie vers le Sud n'atteint

qu'exceptionnellement le stade carapace.

Les potentialités culturales de ces sols sont faibles: fertilité chimique

basse, épaisseur du sol faible et niveaux gravillonnaires et indurés limi­

tant la pénétration des racines.

Sols ferrugineux remaniés (appauvris et indurés)r

Ils ocoupent une grande partie du Centre-Sud et du Sud-Ouest (feuilles de

l30ulsa - Boromo-Houndé-Gaoua •••• ) et sont absents des régions Nord et Est.

Constitués sur matériau gravillonnaire recouvert ou non par un manteau

argileux peu épais, et reposant fréquemment sur une cuirasse ancienne ou

une arène granitique, leur épaisseur est limitée. Ils couvrent de grandes

étendues d'interfluves plats et de glacis étagés.

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- 21 ...

Les caractères physiques sont défavorables: drainage insuffisant provoquant

une asphyxie totale "d'hivernage", retention d'eau utile faible en période

sèche, niveaux gravillonnaires proches, induration fréquente, érosion in­

tense.

Les réserves minérales sont faibles. La mise en valeur oblige à des travaux

importants labours profonds, engrais verts, billons, lutte antiérosive,

apports de P et do K.

Conclusions8

Les divers sous-groupes de sols ferrugineux tropicaux sont répartis dans

pratiquement toute la Haute-Volta. Leurs fertilités actuelle_ et potentielle

sont variables, mais c'est généralement le facteur structural qui est le

plus limitant.

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FI LES SOLS FERRALLITIQUES

Les sols ferrallitiques sont caractérisés par une altération intense des

minéraux primaires, une élimination hors du profil des oases alcalines et

d'une grande partie de la silice, une néo-synthèse de silioates d'alumine

(famille de la kaolinite); parfois d'hydroxydes d'alumine (gibbsite), tou­

jours d'hydroxydes et oxydes de fer (goethite, hématite). Leur profil est

généralement très épais, la capacité d'échange faible, le pH acide, le taux

de saturation variable en fonotion des conditions du milieu (pluviométrie ­

drainage) •

Aotuellement on considère que le domaine de la ferrallitisation se situe

dans les zones équatoriales et intertropicales, humides et ohaudes; les va­

leurs inférieures de la pluviométrie sont diffioiles à préciser, mais on

admet qu'elles se situent entre 1 000 et 1 200 mm. A certaines époques, le

domaine de l'altération ferrallitique devait être beaucoup plus étendu qu'il

ne l'est aujourd'hui et o'est à oette ferrallisation fossile que certains

auteurs attribuent l'origine des sols rouges ferrallitiques sur grès. Si une

grande partie des matériaux remaniés sur lesquels se produit actuellement

une évolution péèogénétique du type des sols ferrugineux est peut être héri­

tée d'une ancienne altération ferrallitique, il n'en reste pas moins que

l'on trouve peu de sols typiquement ferrallitiques en Haute-Volta méridiona­

le, sur granites et sur schistes, malgré des pluviométries de l'ordre de

1 000 à 1 400 mm.

Les seuls sols ferrallitiques cartographiés à l'éohelle du 1/5D0.OOOème

se trouvent sur les cartes Ouest-Nord et Ouest-Sud.

Une famille est définie sur matériau issu de schistes, looalisée près de

la frontière de Haute-Volta, la très grande friahilité du profil étant sa

oaraotéristique majeure

Une autre famille représente des surfaoes importantes sur grès. Il s'agit

de sols très profonds et homogène~ rouges, répartis de Booo-Dioulasso à

Orodara, dont la richesse chimique est faible mais dont les potentialités

sont intéressantes, quoiqu'encore insuffisamment préoisées sur le plan

de la reoherohe agronomique.

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01 LES SOLS

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HYDROl\'IORPHES

Ils groupent l'ensemble des sols dont l'évolution est dominée par l'action

plus ou moins temporaire d'un excès d;eau (inondation, engorgement, nappe).

On oonçoit, à l'échelle des régions étudiées que ces sols soient d'une très

grande diversité tant par la nature et l'action de l'hydromorphie que par

la nature des matériaux originels.

Une première distinction importante est celle qu'il faut faire entre les

sols inondés ou fortement engorgés, les sols exondés à hydromorphie actuelle

et les sols à caractères hydromorphes anoiens.

Dans le secteur Centre-Sud, les matériaux kaolinitiques anciens, imprègnés

de fer, à aspect plus ou moins bigarré, ont été classés sols à pseudogley

hérité. Selon leur oohésion d'ensemble qui dépend de l'état de duroisse­

ment des taches ferrugineuses, oe sont des sols assez meubles, profonds, ou

de véritables oarapaoes ferrugineuses. Leur intérêt agronomique est donc

variable, moyen à nul.

Les sols hydromorphes exondés oomprennent principalement les sols à pseudo­

gley struoturés sur matériau argilo-sableux colluvio-alluvial et sur maté­

riau argileux issu de sohistes des seoteurs Centre-Nord et Centre-Sud. Ce

sont des sols à hydromorphie peu intense, au moins dans la partie supérieure

du profil; parfois les seules manifestations de l'hydromorphie sont limitées

à une structuration moyenne à fine. Les structures sont généralement grossiè­

res à larges et à mauvaise stabilité en surface. Ils nécessiteraient des

labours relativement profonds (d'au moins 20 om). La riohesse minérale est

assez bonne à bonne, les teneurs en phosphore et en azote sont tantôt moyen­

ne~,tantet faibles, les teneurs en potasse sont généralement faibles.

Dans leur état actuel, on ne peut y oultiver que du sorgho. Aveo les amélio­

rations préconisées oe s~rait de bons sols à sorgho et ooton, exoeption­

nellement à oanne à suore, et dans certains oaB précis à oultures mara~­

ohères.

Les Sols Hydromorphes inondés ou fortement engorgés en surface ou sur l'en­

semble du profil sont représentés dans l'ensemble des régions étudiées. Ils

oooupent les plaines alluviales ou oolluvio-alluviales bordar!t le réseau

hydrographique. Leur importance est partioulièrement notable dans les see­

teurs Ouest-Nord et Ouest-Sud.

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- 24-

Ce sont soit des sols à pseudogley à taches et concrétions modaux, soit des

sols à pseudogley structurés. Leur vocation est essentiellement rizicole~ors­

qu~_n. ,-s 'ag:lit -q.~ d'un engorgement superfioiel sans inondation, ils peu­

vent être utilisés en cultures sèohes moyennant des prati~ues oulturales telles

que le billonnage pour des cultures ralativement résistantes à l'engor-

gement (sorgno).

Les sols hydromorphes inondés ont une grande importanoe éoonomi~ue. Leur

utilisation est fonotion du régime des eaux ~ui oommande les aménagements

qui doivent y être effeotués.

Dans le seoteur Centre-Nord, les mares de l'Oudalan constituent une unité

agronomique intéressante ayant vooation pour oultures de déorue quant aux

sols développés sur matériau argilo-sableux à argileux, et pour oultures

maratChères ~uant aux sols développés sur matériau sableux.

Les sols à pseudogley finement à moyennement structurés en surface présen­

tent le gros avantage d'être d'utilisation faoile: ce sont d'exoellents sols

à riz et aussi à oultures de décrue lors~ue le régime des eaux s'y prête.

La struoture peut n'être fine que dans le deuxième horizon (secteur Ouest­

Nord surtout).

En oonolusion les sols hydromorphes sont très variés et présentent des poten­

tialités parfois très intéressantes. Les superfioies sont assez varia~les,

les seoteurs où de grandes unités d'un seul tenant existent ayant surtout été

signalés dans l'Ouest-Sud.

Compte-tenu de la variabilité de leurs caraotéristiques, variabilité en rap­

port aveo la mise en place des matériaux, des travaux de oartographie à grande

échelle sont à prévoir systématiquement avant tout essai de mise en valeur.

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3° la 10

10°

15"

200 Kms175

00

150125100755025o

CARTE SCHÉMATIQUE DES RÉGIONS AGRICOLES

El), annexe se Irouvlf une carle de la REPARTITION DE L'ONCHOCERCOSE superposable à celle des REGIONS AGRICOLES

--- --------------+----~--~----~

11 0 11 "

SERVICE C/,RrOGRAPHIQUE DE l'ORSIOM - DA"AR IY6Y

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4 - !1S! IN VA1lJlt- 2S -

CARTE S~MATIQUE DES HGI'ONS AGltCOLiS

Destinée e~clusiveœent à donner une vue d'ensemble des principales régions agricoles

et à orienter les recherches sur les cartes pédologiques au 1/S00 000. Ne peut en

aucun cas donner lieu l un planimétrage.

Régions comportant une proportion importante de 801s lourds à forte capa­

cité d'échange et complexe saturé ou proche de la saturation (sols bruns

eutrophes et vertisols) - Fertilité actuelle moyenne à élevée - Fertilité

potentielle mal connue.

A + facteur limitant

8 Facteur limitant pédologique (recouvrement sableux, halomorphie)

Facteur limitant climatique (pluviométrie insuffisante). Utilisationconditionnée par la mise au point de technique d'arido-culture adaptées.

Régions comportant une proportion importante de sols profonds, à texture

moyenne, à capacité dtéchange faible, à complexe moyennement désaturé

(sols ferrugineux et sols hydromorphes non inondés) - Fertilité actuelle

faible - Fertilité potentielle pouvant @tre élevée en fonction des pro­

priétés physiques du sol.

Régions à sols inondés ou inondables dominants, à texture moyenne ou

lourde, capacité d'échange et taux de saturation variables - Fertilité

actuelle moyenne ou faible - Fertilité potentielle dépendant en particu­

lier de la maftrise de l'eau.

E

F

Régions à sols sableux dtorigine éolienne dominants, à vocation pastorale

Régions à sols sableux d'origine éolienne dominan~ à vocation culturale ­Fertilité actuelle faible ou moyenne • Fertilité potentielle élevée.

-

OC~H-

légions de valeur agricole nulle ou très faible.

Régions où il y a juxtaposition de C et G.

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5 - CONCLUSIONS GEEERALES

- 26 -

L'ensemble des documents et des cartes représente un outil de travail, qui

peut être considéré comme un dictionnaire des sols de Haute-Volta, chaque

famille de sol étant définie par rapport à son milieu et caractérisée au

point de vue morphologie et physico-chimie.

L'utilisateur pourra soit partir d'une reg10n donnée sur laquelle il doit

porter son action et rechercher sur la carte les types de sols caraotéris­

tiques, soit prendre oomme donnée de base une catégorie de sols intéressante

et recheroher les localisations dans l'ensemble du pays.

Mais oet outil, à l'attention des planificateurs, des agronomes de recherche,

ou des vulgarisateurs, doit enoore être amélioré, en particulier par la réa­

lisation de cartographies de détail.

La carte des régions agriooles, carte indtcative, peut être utilisée pour

définir les secteurs où ces études pédologiques devraient être envisagées à

de grandes échelles (1/:O.000ème ou 1/20.000ème), l'avantage de la cartogra­

phie au 1/500.000ème ayant été, en effet, de limiter l'étendue des besoins

en travaux cartographiques de détail. Mais ces derniers seront de toute fa­

çon à prévoir peur la réalisation des projets de mise en valeur.

L'élaboration de cet outil, enfin, ne représente qu'une étape dans la mise

en valeur rationnelle des sols de la Haute-Volta. Il faut maintenant pour­

suivre, et surtout développer, les reoherches agronomiques en fonction des

grandes catégories de sols. Certains de ces sols sont peu utilisés, quoique

très riohes chimiquement, soit parce que les paysans n'ont pas les moyens

mécaniques de labourer la terre, soit très souvent parce que la région est

inhabitée pour des raisons sanitaires (onchocerchose en particulier).

D'autres sols sont surexploités, et si certains n'ont que des possibilités

restreintes de régénération, il y en a de nomnreux qui, ayant une fertilité

actuelle faible, ont une fertilité potentielle relativement élevée. Dans la

mesure où une exploitation judicieuse est mise au point, il serait dono pos­

sible, dans de nomryreux cas de relever le niveau de fertilité et de produc­

tion.

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- 27 -

Las pédologues ~ui ont passé près de ~uarante mois à oamper sur les terres

da la Haute-Volta, terminent oe travail relativement optimistes. Les sols

de oe pays offrent des potentialités intéressantes, et si leur utilisation

risqua de poser de nomhreux problèmes, soit d'ordre teohni~ue, soit d'ordre

humain, le bilan est positif et un développement agrioole important peut

valablement 3tre envisagé.

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- 28 -

LISTE RECAPITULATIVE DES TRAVAUX DES PEDOLOGUES=========~~====================================

DE L'OoR.S.T.O.M. en HAUTE-VOLTA=aa========~====================

mULET

IlOULET

R. 1967 - Nouveaux arguments en faveur de l'existence de deuxergs rubéfiés d'âge différents dans la zone sahéliennede l'Afrique Occidentale. (Haute-Volta)

Actes 6ème Congr. Panaf. de Préhistoire et de l'Etudedu Quaternaire.ORSTOM - Centre de Dakar-Hann, 4 p. ronéo., 2 pl.

1968 - Etude pédologique de la Haute-Volta.Région Centre-NordoORSTOM - Centre de Dakar-Hann, 349 p. ronéo.,1 oarte au 1/~O.000ème.

mULET R. " - La géomorphologie et les grands types de sols enHaute-Volta septentrionale.A paraître dans les Cahiers de Pédologie ORSTOM.

mULET R.,LEPRUN J.C. 1970 - Etude pédologique de la Haute-VoltaRégion EstORSTOM - Centre de Dakar-Hann, ronéo,1 carte au 1/~0.OOOème.

CLAISSE G.

GAVAUD Mo

GAVAUD Mo

1962 - Introduction à l'étude des Voltas.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, inédit, 58 p. dactyl.,7 tablo, 4 cartes.

1961 - Etude pédologique de quelques bassins et dépressionsde Haute-Volta.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 36 p. ronéo.3 pl., 6 graphe ho t., ni~l. 39 réf.

1961 Les sols de la région de BERmE!oRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 31 p. ronéo. 1 carte.Ministère de l'Agriculture et de la Coopération,Service du Génie Rural, Répu~lique de Haute-Volta.

GAVAUD M. ,BERGER J. - 1961 - Les plaines de la région de KATANA.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 133 p. ronéo" 1 carte.Ministère de l'Agriculture et de la Coopération,Service du Génie Rural, Répu~lique de Haute-Volta.

GAVAUDM., PEREIRA-:BARRETO S. - 1961 - La vallée de D.AKIRI.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 32 p. ronéoo, 2 cartes.Ministère de llAgriculture et de la Coopération,Service du Génie Rural, Répu~lique de Haute-Volta.

GAVAUD M., PEREIRA-:BARRETO S. - 1961 - La vallée de Louda.ORSTOM, Cent re de Dakar-Hann, 25 p. ronéo. 2 carte s.Ministère de l'Agriculture et de la Coopération,Service du Génie Rural, République de Haute-Volta.

GAVAUD Mo, PEREIRA-J3.ARRETO S. - 1961 - La vallée de MONGTEJX>oRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 34 p. ronéo., 4 cartes.Ministère de l'Agriculture et de la Coopération,Service du Génie Rural, Répu~lique de Haute-Volta.

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- 29 -

GAVAUD M., SAIŒO A. ~ 1961 - La ouvette de KOUGNIoRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 21 p. ronéo., 1 oarte.Ministère de l'Agrioulture et de la Coopération,Servioe du Génie Rural, Répuhlique de Haute-Volta.

GAVAUD }JI., SAIŒO A. - 1961 - Le bassin versant de LANTAOGOORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 37 p. ronéo., 1 oarte.Ministère de l'Agrioulture et de la Coopération,Servioe du Génie Rural, République de Haute-Volta.

ClAVAUD M., SAKHO A. - La vallée de MANGA.oRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 33 p. ronéo. 1 oarte.Ministère de l'Agriculture et de la Coopération,Service du Génie Rural, Répuhlique de Haute-Volta.

, r,1

1

KALOGA

KALOGA

KAIOGA

KALOGA

KALOGA

B.

B.

B.

B.

1963 - Reconnaissance pédologique des bassins versants desVoltas blanche et rou@So) - Etudes pédologiques,ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 133 p. ronéo., 32 fig.bibl. 19 réf.Ministère de l'Economie Nationale.Direotion du Génie Rural, Répuhlique de Haute-Volta.

1963 Reconnaissanoe pédologique des bassins versants desVoltai blanche et rouge.II - Etudœ analytiques.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann,Ministè~e de l'Economie Nationale.Direotion du Génie Rural, République de Haute-Volta.

1965 - Sols et pédogénèse dans les ~assins versants desVoltas blanohe et rouge.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 362 p. ronéo, 46 réf.hibL 24 graphe

1966 - Etude pédologique des Bassins versants des Voltasblanche et rouge en Haute-Volta.1ère partie8 Le milieu naturel.Cahiers ORSTOM, sér. Pédolo, vol. IV, 3

1969 - Etude pédologique de la Haute-Volta.Région Centre Sud.oRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 247 p. ronéoo, 38 réf.Bibl 0, 1 carte au 1/5:)0 .OOOème.

KAIDGA B. - Etude pédologique des Bassins versants des Voltasblanche et rouge en Haute-Volta.3ème partieg Les sols assooiés aux vertisols.Sols bruns eutrophes et sols halomorphes.A paraître dans les Cahiers ORSTOM, séro Pédol.

KALOGA B., THOJ.IiIANN Cho - La matière organique dans les sols bruns eutrophes.Ses rapports avec leur différenciation et leur classi­fication. (à paraître dans les Cahiers ORSTOM, Sér.pédol.).

LEPRUN J". C• 1969 - Etude pédologique de la Haute-Volta.Région de Sourou. Rapport préliminaire.ORSTOM , Centre de Dakar-Hann, 12 po carte 1/5:>0.OOOème.

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LEPRON J .C.

- 30 -

1969 - Evolution géomorphologique de la vallée du Sourouet des bordures volta!ques.Trav. Et. et Rech. :Mait. Géographie.Faco Lettres Dakar. 49 p., 2 cartes, 7 planches.

LEPRON J.C., TBOMPETTE R. - 1969 - Subdivision du Voltaien du Massif deGobnangou (Haute-Volta).à para!tre C. RD Ac. SOo

LEPRUN J.C., MOREAU R. - 1968 - Etude pédologiq,ue de la Haute-Volta.Régions Ouest-Nord.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 341 p. ronéo.1 oarte 1!5J0.OOOème.

MAIGNIEN R. 1959 - Etude de quelques bassins versants en vue de définirun programme de conservation et de restauration dessols (Soudan, Haute-Volta, Dahomey).ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 12 p. ronéo.

MAIaNIEN R., GAVAUD M., OOFFRE, DUVERGER - 1960 - Etude pédologique dediverses vallées et cuvettes de la Haute-Volta.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 33 p. ronéo. Tanl.,bibl., 20 réf.Serfice du Génie Rural, République de la Haute-Volta.

MAIGNIEN R., GAVAUD I\i., OOFFRE, DUVERGER - 1960 - Etude pédologique de laplaine de BANZOU (Haute-Volta).oRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 53 p. ronéo., 1 carteau i!20.000ème, graph., taryl.Service du Génie Rural de la Répunlique de Haute-Volta.

MAIGNIEN R., GAV./LUD M., GOFFRE, DUVERGER - 1960 - Etude pédologique de laplaine de DDUNA (Haute-Volta).ORSTOM, Contre de Dakar-Hann, 46 p. ronéo, 1 carteau 1!200000ème, graph., tanl.Service du Génie Rural de la République de Haute-Volta.

MAIGNIEN R., GAVAUD M., GOFFRE, DUVERGER - 1960 - Etude pédologique de laVallée du KIOU (Haute-Volta).ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 34 p. ronéo., 1 oarteau 1!20.000ème, graph., tanl.

MAIGNIEN R., GAVAUD M., GOFFRE, DUVERGER - 1960 - Etude pédologique des plai­nes de TENSOBENTEGA et KOSSOuroUGOU.ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 31 p. ronéo., 1 oarteau 1!20.000ème, graph., table

MAIGNIEN R., GAVAUD M., OOFFRE, DUVERGER - 1960 - Etude pédologique du :8OULmD'OUAGJUOUGOU (Haute-Volta).oRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 22 p. ronéo. 1 carteau 1!20.000ème, graph., table

MAIGNIEN R., BOCQUIER G. - 1961 - Compte-rendu de tournée au Niger, Haute­Volta, Côte d'Ivoire.

ORSTOM, Centre de Dakar-Hann, 29 p. ronéo.

PERElRA-BARRETO S. - 1961 - Etude pédologique de la cuvette d~ roRI.ORSTOM , Centre de Dakar-Hann, 66 p. ronéo., 14 ta"hl.,graphe h-t., 3 cartes aU 1!5.000èmeo, bibl. 11 réf.

RIEFFEL J .M., MOREAU R. - 1969 - Etude Pédologiq,ue de la Haute-Volta.Région OUEST-SUD.oRSTOM , Centre de Dakar-Hann, 221 pages ronéo.,ta"hl., 1 carte au 1!SOO.000ème.

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RÉPARTITION DE l'ONCHOCERCOSE EN HAUTE~VOlTA :

Zones désertées par J'homme ou de fortes endémicité

11 0

175 Kms1501

100

11

"1,

.-'

125.1007550

Zone Incomplètement répertoriée.

Zone de houte endémiclté onchocerqulenne,

10

7 7

o 251 1

-00

Zone désertée par l'homme.

limite Nord moxlmum de réportitlon du vecteur,

$imulium damnosum (saison des pluies ),

limite Nord mlnlmum de répartition du vecteur,

$imulium damnosum ( saison sèche)

10

10

--

Kamptl•7

I~""­--" : --1'1./ " ../-- / ,: "",:, \,A

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-~/-,'" """""-:0•••••} ......."-~ .....

L. ,'- ' ..........\ __ 0 ••••••••••••• ,

",

1r)

100

Seclion onchocercose O.C.C.G.E. BObo·Dioulasso R. LE BERRE 1969 SERVICE CARTOGRAPHIQUE DE L'ORSTOM - DAKAR ·1969

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O.R.S.T.O.M.

Direction générale:

24, rue Boyard, PARIS S"

Service Central de Documentation:

70·74, route d'Aulnay - 93 . BONDY

Centre O.R.S.T.o.M. de Dakar-Hann :

B. P. 13S6 - DAKAR (Sénégal)

IMP. S. s. C. BondyO. R. S. T. O. M. ÉditeurDép6llégof: 2 Irlm.1969