28
1 JÉSUS-CHRIST L’Incomparable

J�SUS...Title: ��Microsoft Word - J�SUS.docx Author: admin Created Date: 10/29/2010 4:11:48 PM

  • Upload
    others

  • View
    6

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • 
 1


    JÉSUSCHRIST



    L’Incomparable


  • 
 2


    I N T R O D U C T I O N

    La religion chrétienne est plus qu’une doctrine.

    Elle est une personne, une personne qui n’est comparable à aucune autre dans tout l’univers, la personne adorable et glorieuse de Jésus-Christ, Co créateur, chef des anges, Prince du Ciel, il est le centre de l’Univers, le point d’appui sur lequel repose le salut de tout être humain. Aucun titre ne saurait dépeindre sa Gloire et cependant, il est l’Ami de tous, sans exclure la plus misérable des créatures qui voudrait s’approcher de Lui.

    On n’a pu présenter aux hommes aucune autre religion où le Créateur aime sa créature jusqu’a donner sa vie pour lui assurer une éternité de bonheur, aucune religion dans laquelle un Dieu préexistant soit descendu au niveau le plus bas pour élever l’homme au plus haut sommet : celui d’enfant de Dieu régénéré. Christ seul a pu accomplir une œuvre aussi admirable : venir ici-bas comme substitut de l’homme pécheur et remporter pour lui une victoire complète sur le Prince des ténèbres. La lumière qui émane de Jésus-Christ va croissant au cours des siècles et atteindra bientôt son apothéose lors de son retour en gloire sur les nuées du ciel. Qui ne voudrait être disciple d’un tel Maître dont le caractère et l’œuvre feront l’admiration de toutes les créatures dans les cieux et sur la terre durant l’éternité ?

  • 
 3


    AVANT PROPOS

    Aujourd’hui, Christ attend que se forme un peuple capable de traverser, avec une foi parfaite en Lui, le temps le plus terrible que l’humanité ait vécu, appelé dans la Bible le temps de détresse. Alors, il pourra, dans le sanctuaire du ciel, où Il se trouve actuellement, cesser d’être le médiateur, prononcer les mots solennels « C’en est fait ! » Il viendra chercher ceux qui, au milieu du déchainement des éléments et de la méchanceté des hommes, l’attendent pour leur salut.

    Préexistence de Christ : Certains chrétiens ignorent encore que Jésus-Christ occupait dans les cieux, avant sa venue sur terre, la position de Fils Unique de Dieu, Prince des anges, Co créateur de l’Univers. Sa volonté était une avec celle du Père ; ensemble, ils avaient formé le dessin de sauver la race humaine si Satan réussissait à l’entraîner avec lui dans la rébellion. Jésus-Christ seul était capable d’assurer ce salut. Aucun ange ne pouvait prendre la place de l’homme coupable et payer sa dette.

    Durant toute sa vie ici-bas, Jésus-Christ a essayé de faire comprendre l’amour du Père aux hommes qui l’entouraient. Il s’est présenté avec humilité et pauvreté, Lui, le Roi des rois, afin qu’aucun homme n’hésite à s’approcher de Lui. Il a consenti à prendre notre nature, la nature semblable à celle du péché afin de lutter avec les mêmes armes que nous, et d’être pour les hommes un SAUVEUR TRÈS PROCHE.

    Sans cesse, Il a fait le bien autour de Lui, guérissant les malades, ressuscitant les morts, délivrant les démoniaques, accordant aux hommes le pardon de leurs péchés. C’est une prérogative qui lui appartenait exclusivement.

    Si Jésus n’était pas venu, il y a deux mille ans, introduire dans l’humanité, la semence de l’Évangile, grâce et miséricorde offertes à ceux qui croient – les hommes se seraient entre-détruits tant était grand l’empire de Satan sur eux.

    Si le monde continue aujourd’hui malgré tout le mal qui l’envahit, si l’air est encore respirable, c’est en raison de la présence sur cette terre d’hommes et de femmes qui croient en Jésus-Christ et permettent à Son Esprit d’agir.

    Une fois sa mission accomplie, Jésus est-il rentré dans les fonctions qu’Il avait autrefois en se désintéressant de ce qui se passait désormais sur terre ? A-t-Il oublié ses disciples ?

    Certes non. Jésus sauve et veut sauver tous ceux qui acceptent son offre de salut. Il ne cesse de le proposer ans le secret des cœurs et des consciences et ne capitule pas tant qu’il n’a pas été rejeté définitivement.

    Ce qu’Il veut faire pour l’homme, c’est non seulement lui pardonner ses fautes, l’aider à vaincre le péché mais le replacer dans le plan initial de Dieu qui a été perverti en Eden. C’est le but de la Rédemption.

  • 
 4


    UNI AU PÈRE

    Les Écritures indiquent clairement la relation qui existe entre Dieu et le Christ et elles donnent une idée également très nette de la personnalité et de l’individualité de chacun d’eux.

    Dieu est le Père du Christ. Christ est le Fils de dieu. Au Christ a été donnée une position élevée. Il a été fait l’égal du Père. Tous les conseils de Dieu sont ouverts à son fils.

    La position du Christ à l’égard de son Père était une position d’égalité.

    Le Seigneur Jésus-Christ, le divin Fils de Dieu a existé de toute éternité en tant que personne distincte et cependant une avec le Père.

    Le Fils de dieu était un avec le Père en nature, en volonté et en dessein, par son caractère. Il est le seul être qui puisse entrer dans tous ses conseils et partager toutes ses pensées.

    Le Christ et Dieu sont un en but, un en esprit, en caractère mais non en personne. Il y a un Dieu personnel, le Père : Il y a un Christ personnel, le Fils.

    Ce que la Parole est à la pensée, le Christ l’est pour le Père invisible. Il est la manifestation du Père et Il est appelé la « Parole de Dieu ».

    Toutes les relations qui ont été établies entre le ciel et la race déchue ont eu le Christ pour intermédiaire. C’est le Fils de Dieu qui donna à nos premiers parents la promesse de la rédemption.

    Ce fut Christ lui-même qui proclama la loi de Dieu du haut des rochers formidables et enflammés du Sinaï et du milieu des grondements du tonnerre.

    Au temps marqué, Christ devin l’homme. Sur une terre obscurcie par le péché, Il est venu révéler la lumière de l’amour de Dieu. Il a été « Dieu avec nous », c’est pour cela que la prophétie avait annoncé ; on lui donnera le nom d’Emmanuel.

    Jésus-Christ dressa son tabernacle au milieu du campement humain. Il planta sa tente à côté de celle des hommes, afin de demeurer parmi nous.

    SUBSTITUT DE L’HOMME

    Le Christ s’humilia lui-même en se mettant à la tête de l’humanité, afin de connaître ses tentations et ses épreuves. Pour secourir ceux qui sont tentés, Il a voulu savoir à quoi ils étaient exposés.

    Jésus passa par le baptême de repentance, s’identifiant avec le pêcheur, faisant les démarches que nous avons à faire et accomplissant l’œuvre que nous devons accomplir.

    Par une vie pure, faite de parfaite confiance et d’entière soumission à la volonté de Dieu, une vie humiliée devant laquelle les séraphins célestes eussent reculé, Dieu Lui-même devait être révélé à l’humanité. À cet effet, notre Sauveur recouvrit sa divinité de son humanité. Il se servit des facultés humaines, seul moyen de se faire comprendre par les

  • 
 5


    hommes. L’humanité ne pouvait être atteinte que par l’humanité. Il a été en bénédiction au monde par sa manière de vivre la vie de Dieu dans la chair humaine, montrant ainsi qu’il était capable d’unir la divinité à l’humanité.

    Dans les parvis céleste, le Christ avait su que le temps viendrait où il lui faudrait affronter le pouvoir de Satan et le vaincre s’il voulait arracher la race humaine à sa domination. Le moment venu, le Fils de Dieu déposé sa couronne et sa robe royale ; cachant sa divinité sous son humanité, il vint sur la terre pour affronter et vaincre le prince du mal. Afin de devenir l’Avocat de l’homme auprès du Père, le Sauveur allait vivre sur la terre comme tout être humain doit le faire, acceptant les adversités, les douleurs et les tentations.

    En assumant l’humanité, le Sauveur associe ses propres intérêts à ceux des fils et des filles déchus d’Adam, en même temps que par sa divinité il saisit le trône de Dieu. Ainsi, le Christ est le moyen qui met en communication les hommes avec Dieu et Dieu avec les hommes.

    Par sa vie, Christ a manifesté le caractère de Dieu dans le corps que Dieu lui avait préparé.

    Que la terre et ses habitants se réjouissent ! Le Christ a jeté un pont sur l’abîme creusé par le péché et a réuni les cieux et la terre. En revêtant l’humanité, le Christ a solidement posé sur terre l’échelle mystique qui rend possible la communication entre le ciel et la terre. Elle atteint l’endroit le plus élevé du ciel, d’où brille la gloire de Dieu, qui en illumine toute la longueur pendant que des anges montent et descendent, porteurs des messages de Dieu à l’homme et de requêtes et de louanges de l’homme à Dieu. Par ses bras humains, Christ enserre toute la race humaine.

    Celui qui voulait devenir le substitut et le garant de l’homme devait assumer la nature humaine, pour être rattaché par un lien intime à la famille humaine qu’il voulait représenter ; d’autre part, en tant qu’ambassadeur de Dieu, il fallait qu’il participât à la nature divine. Ces conditions n’ont été réalisées qu’en Christ.

    Le Christ est le Chef de l’humanité. Être à la fois divin et humain, Il peut de son long bras humain, encercler l’humanité, tandis que de son bras divin, Il saisit le trône de l’Infini.

    Par son humanité, le Christ est venu en contact avec l’humanité ; par sa divinité, Il saisit le trône de Dieu. En tant que Fils de l’homme Il nous a donné un exemple d’obéissance, en tant que Fils de Dieu, Il nous confère le pouvoir d’obéir.

    L’œuvre du Christ consistait à réconcilier l’homme avec Dieu au travers de sa nature humaine et dieu avec l’homme au travers de sa nature divine. Le Christ s’est identifié avec l’humanité pour que l’humanité puisse s’identifier avec lui quant à l’esprit et à la vie. Le Christ est devenu une même chair avec nous pour que nous devenions un même esprit avec lui.

    Le Christ s’identifie avec chaque enfant de l’humanité. Il est devenu membre de la famille terrestre pour que nous puissions devenir membre de la famille d’Adam.

    Dès l’éternité, le dessein de dieu a été que toute créature, depuis le séraphin resplendissant jusqu’à l’homme fut un temple honoré par la présence du Créateur… Le dessin du ciel se trouve accompli par l’incarnation du fils de Dieu. Dieu habite au sein de l’humanité et par l’effet de sa grâce salutaire, le cœur de l’homme redevient son temple.

  • 
 6


    L’humanité du fils de Dieu est tout pour nous. C’est la chaine d’or qui relie notre âme au Christ et par lui à Dieu. Christ a été réellement homme. Il a ainsi prouvé son humilité.

    L’INCARNATION, UN MYSTÈRE

    Le Christ n’a pas fait semblant d’assumer la nature humaine ; il l’a prise en toute vérité.

    Il a vraiment possédé la nature humaine quoiqu’étant Fils de Dieu. Réellement homme, mais néanmoins dieu. C’est là le mystère de l’incarnation, difficile à comprendre pour nos intelligences limitées. En devenant l’homme, le Christ n’avait pas cessé d’être Dieu. Quoiqu’il se fût humilié jusqu’à revêtir l’humanité, il avait gardé sa divinité.

    L’union de la nature divine et de la nature humaine en Christ est une des vérités les plus précieuses et les plus mystérieuses du plan de la rédemption.

    L’incarnation du Christ dans une chair humaine constitue un mystère, le mystère caché de tous les temps et dans tous les âges. C’est le grand et profond mystère de la piété.

    Que Dieu eût à se manifester ainsi dans la chair est réellement un mystère. Impossible de comprendre un tel sujet sans l’assistance du Saint-Esprit.

    Voici la leçon la plus humiliante que l’homme doive apprendre : le néant de la sagesse humaine.

    Dès avant la fondation du monde, le Christ, le Fils unique de dieu, s’était engagé par serment à devenir le Rédempteur de la race humaine au cas où Adam viendrait à pécher. Adam étant tombé, celui qui partageait la gloire du Père avant que le monde fût, mit de côté sa robe et sa couronne royale et descendit de son trône pour devenir l’enfant de Bethléem ; sur le terrain même où Adam avait trébuché et était tombé, il allait arracher les être humains à leur déchéance.

    Par son incarnation, Il devint le fils de Dieu dans un sens tout nouveau. L’ange affait dit à Marie : « La puissance du Très haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. »

    Depuis la chute, notre race n’avait cessé de diminuer en stature, en force physique, et sa valeur morale était allée en décroissant jusqu’à la venue du Christ sur la terre. Pour relever l’homme déchu, le Christ devait descendre à son niveau. Il prit donc la nature humaine et se chargea des infirmités et de la dégénérescence de la race… Il s’abaissa au plus profond du malheur humain afin de pouvoir atteindre l’homme et l’arracher à la dégradation où le péché l’avait plongé.

    L’humanité du Christ descendit jusqu’au plus profond de la misère humaine. Il s’identifia avec les faiblesses et les nécessités de l’homme déchu tandis que sa nature divine saisissait l’Éternel.

    La nature humaine de Jésus lui faisait ressentir le besoin de recevoir la force d’en-haut. Notre Sauveur s’identifiait à notre faiblesse et c’est pourquoi il passait des nuits à supplier son Père.

    En revêtant la nature humaine, Jésus-Christ élève l’humanité. Il place l’homme déchu dans une condition où il peut devenir réellement digne du nom d’ « enfant de Dieu ».

  • 
 7


    Bien qu’il ait été la majesté du ciel, le Roi de gloire, Jésus se fit tout petit enfant à Bethléem et, pendant un certain temps, il eut besoin des soins de sa mère. Il parla et agit avec la sagesse de l’enfant et non avec celle de l’homme honorant ses parents et en rendant joyeusement les petits services qu’on attend d’un enfant de son âge.

    En se chargeant de la culpabilité de l’homme pécheur, il ne se proposait pas d’autoriser l’homme à continuer de violer la loi de Dieu, ce qui avait rendu l’homme débiteur de la loi, dette que le Christ a payé par ses souffrances. Les épreuves et les souffrances du Chris devaient donner à l’homme un vif sentiment de son péché, en tant qu’il avait fait une brèche à la loi de Dieu et l’amener à se repentir et à obéir à cette li, et par l’obéissance devenir acceptable aux yeux de Dieu… L’œuvre du Chris consistait à réconcilier l’homme avec Dieu, au travers de sa nature humaine, et Dieu avec l’homme au travers de sa nature divine.

    En s’humiliant, le Christ est descendu avec compassion jusqu’au plus profond de la misère humaine, ce qui était indiqué à Jacob (dans le songe qu’il eut au désert) par une extrémité de l’échelle reposant sur la terre tandis que le sommet de l’échelle, qui atteignait le ciel, représentait la puissance divine du Christ ; il a saisi l’infini. Ainsi il a relié la terre au ciel, l’homme fini au dieu infini. En Christ une voie de communication est ouverte entre Dieu et l’homme. Des anges peuvent passer du ciel à la terre porteurs de messages d’amour destinés à l’homme déchu ; ils peuvent exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut. C’est seulement grâce au Christ que des célestes messagers servent l’humanité.

    TENTATION ET HUMILIATION

    Vérité solennelle : Le Christ est venu livrer les batailles de l’homme en tant qu’homme. Ses tentations et sa victoire nous disent que l’homme peut copier le modèle en participant à la nature divine.

    Pour arracher la race humaine à une mort éternelle, le christ offrit volontairement de subir le châtiment dû à la désobéissance. L’humiliation du Prince du ciel était seule capable d’écarter le déshonneur, de satisfaire la justice et de rendre à l’homme ce qu’il avait perdu par sa désobéissance. C’était l’unique moyen. Si un ange avait pu venir sur cette terre et fouler le sol sur lequel Adam avait trébuché, cela n’eût pas suffi. Pas une seule tache de péché n’eut été effacée, pas une seule heure de grâce n’eût été procurée à l’homme.

    Lui que le ciel tout entier honorait, Il est venu en ce monde dans la nature humaine, comme chef de l’humanité… Le fils de Dieu est mort pour ceux qui ne méritaient pas son amour.

    Le Christ a été traité selon nos mérites pour que nous puissions être traités selon ses mérites. Il a été condamné pour nos péchés auxquels il n’avait pas participé, afin que nous puissions être justifiés par sa justice, à laquelle nous n’avions pas participé. Il a souffert la mort qui était la nôtre afin que nous puissions recevoir la vie qui est la sienne.

    Pendant quatre mille ans (depuis la création), les forces physiques et mentales, ainsi que la valeur morale de l’humanité étaient allées en décroissant ; et le Christ revêtit les infirmités d’une humanité dégénérée. C’est seulement ainsi qu’Il pouvait racheter l’homme de sa profonde corruption.

    Certains prétendent que le Christ ne pouvait être vaincu par la tentation, mais il n’aurait pu alors occuper la position d’Adam et remporter la victoire où Adam était tombé. Il ne serait plus capable de nous secourir si nous avions à soutenir des conflits plus redoutables

  • 
 8


    que les siens. Non, notre Sauveur a revêtu notre humanité avec tous ses dangers ; il a encouru la possibilité de céder à la tentation. Nous n’avons rien à supporter qu’il n’ait enduré lui-même.

    Nous nous étonnons devant le sacrifice du Sauveur qui échangea le trône du ciel contre la crèche, la société des anges qui l’adoraient contre la compagnie des bêtes de l’étable. Sa présence confond notre orgueil humain et notre propre suffisance. Et cependant ceci n’était que le commencement de son étonnante condescendance. C’eût été pour le fils de Dieu une humiliation presque infinie de revêtir la nature humaine, même alors qu’Adam résidait en Eden dans son innocence. Jésus accepta l’humanité alors qu’elle était affaiblie par quatre millénaires de péché. Comme tout enfant d’Adam, Il a accepté les résultats de la grande loi de l’hérédité. Avec une telle hérédité, Il vint partager nos douleurs et nos tentations, et nous donner l’exemple d’une vie exempte de péché.

    Dieu permit à son fils de venir dans un monde dont Satan se prétendait le maître, et d’y venir sous la forme d’un faible petit enfant sujet aux infirmités humaines ; Il lui permit d’encourir les dangers de la vie en commun avec tous les autres hommes, de livrer bataille comme tout enfant de l’humanité, au risque d’un insuccès et d’une perdition éternelle.

    Le prix de notre rédemption ne sera estimé à sa juste valeur que lorsque les rachetés se tiendront avec le Rédempteur devant le trône de dieu. Alors que nos sens ravis seront frappés par les gloires de notre éternelle demeure, nous nous souviendrons que Jésus à quitté tout cela pour nous, qu’Il s’exila des parvis célestes ; plus que cela qu’Il prit le risque d’un échec et d’une perte éternelle.

    Satan était là pour assiéger le Fils de l’homme de ses tentations. Il renouvelle constamment ses tentations les plus fortes et les plus subtiles. Si jésus cède un instant seulement, si, pour se sauver lui-même, Il modifie son attitude, les instruments de Satan triomphent et le monde est perdu.

    Au moment de sa mort, Satan fut l’instigateur de la foule qui maltraita durement le Sauveur. Son but était de pousser jésus à la vengeance si possible, ou de l’obliger à se sauver par un miracle, détruisant ainsi le plan du salut. Une seule tache sur sa vie humaine, une défaillance de son humanité devant l’épreuve redoutable et l’Agneau de Dieu n’était plus qu’une offrande imparfaite : la rédemption de l’homme échouait.

    Lors de la tentation dans le désert : Satan espérait que sous l’effet du découragement e de la faim, le Christ perdrait la foi en son Père et accomplirait un miracle pour lui-même. Si cela était arrivé, le plan du salut était anéanti.

    Si Satan avait pu entrainer le Christ dans le moindre péché, la tête du Sauveur eut été écrasée, et alors tout espoir de sauver la race humaine eût disparu. La colère divine eût frappé le christ comme elle frappa Adam. Dès lors aucun espoir pour le Christ et pour l’église.

    Il y a dans le plan de la rédemption des mystères, tels que l’humiliation du fils de Dieu se faisant homme, qui sont parmi les anges des sujets constants d’étonnement.

    En consentant à devenir homme, le Christ a fait preuve d’une humilité qui étonne les intelligences célestes. L’esprit humain n’arrive pas à comprendre l’humiliation du Christ homme.

    L’histoire de Bethléem est un thème inépuisable.

  • 
 9


    Quand la plénitude des temps fut accomplie, alors Jésus vint sous une forme humaine. Il naquit alors comme un bébé à Bethléem. Lui qui était la majesté du ciel et le Roi de gloire, Il s’est humilié au point de devenir un bébé et de s’exposer aux besoins et aux maux des mortels.

    Quand Joseph et Marie présentèrent le bébé au temple, le prêtre qui l’avait tenu dans ses bras était loin de penser que sous la forme de ce petit enfant, il y avait la Majesté du ciel, le roi de gloire. Le prêtre avait porté dans ses bras un plus grand que Moïse, celui qui était le foncement de toute l’économie juive. Sous l’enfant de Bethléem se cachait la gloire devant laquelle les anges se prosternent.

    Dès le premier éveil de son intelligence, Il ne cessa de croître en grâce spirituelle et en connaissance de la vérité.

    Les éducateurs du temps de Jésus cherchaient à commander le respect par l’ostentation et le déploiement d’un luxe matériel. La vie de Jésus offrait avec tout cela un contraste marqué. Elle démontrait la nullité de ces choses que les hommes considèrent comme essentielles. Né dans la plus simple des conditions, partageant la demeure et la chère d’un paysan, comme aussi le métier d’un ouvrier, vivant d’une vie obscure… Jésus suivait les instructions divines concernant l’éducation. Il ne recherchait pas les écoles de son temps qui agrandissaient les petites choses et diminuaient les grandes.

    Il reçut son éducation directement des sources indiquées par le ciel, c’est-à-dire le travail utile, l’étude des Écritures et de la nature, et l’expérience de la vie.

    Il acquit sa connaissance ainsi que nous pouvons le faire nous-même. Sa grande familiarité avec les Écritures montre comment il s’est appliqué dans ses premières années à l’étude de la Parole de Dieu.

    La vaste bibliothèque des œuvres divines était aussi à sa disposition. À l’écart des souillures du monde, il tirait de la nature des trésors de connaissances scientifiques.

    Les paraboles par lesquelles Il aimait, pendant son ministère, à enseigner les leçons de la vérité, montrent à quel point son esprit fut ouvert aux influences de la nature et combien de leçons spirituelles Il sut tirer de son entourage quotidien.

    Son plus grand bonheur était de se trouver seul avec Dieu dans la nature. Toutes les fois qu’il en avait l’occasion, il s’éloignait du lieu de son travail ; il se rendait dans les champs, méditait dans les vertes vallées, goûtait de la communion avec dieu sur les pentes des montagnes ou au milieu des arbres de la forêt.

    Le Sauveur aimait la solitude des montagnes où Il entretenait sa communication avec le Père.

    Souvent, le soir, quand la multitude l’avait quitté, Il ne prenait, Lui pourtant fatigué, aucun repos… Toute la nuit, pendant que les disciples dormaient, leur divin Maître priait tandis que la rosée et la fraicheur de la nuit tombaient sur sa tête inclinée.

    La majesté du ciel, au cours de son ministère terrestre, était souvent en prières ferventes. Fréquemment, Jésus y passait une nuit entière. En raison de son humanité, la prière était pour Lui une nécessité et un privilège. Il demandait tout le secours et tout le réconfort que son Père était prêt à Lui accorder à Lui qui avait, en faveur de l’homme, abandonné la joie du ciel pour venir habiter dans un monde de froideur et d’ingratitude.

  • 
 10


    Pendant le jour Jésus travaillait pour le bien de l’humanité et s’efforçait de l’arracher à sa perte. Quand le soir venait, Il quittait le bruit de la ville et allait s’agenouiller à l’écart, dans quelque bouquet d’arbres pour s’entretenir avec son Père.

    Alors que Jésus grandissait, Dieu Lui dévoilait progressivement la grande œuvre qui L’attendait.

    À l’occasion de sa visite à Jérusalem à l’âge de douze ans, le Sauveur commençait à percer le mystère de sa mission. Il se prosterna pour prier avec les autres adorateurs, tandis que la nuée d’encens montait vers dieu. Il assista aux rites si impressionnants du service pascal et de jour en jour, Il en comprit mieux la signification. Chaque acte lui paraissait lié à sa propre vie.

    Après que sa mission Lui ait été révélée dans le temple, Jésus évita le contact avec les foules. Il désirait retourner paisiblement de Jérusalem avec ceux qui connaissaient le secret de sa vie.

    Par la réponse qu’Il fit à sa mère, Jésus montra pour la première fois qu’Il comprenant qu’elle était sa relation avec Dieu. Il n’était jamais si absorbé par les soins de la terre qu’Il n’eut point de temps pour penser aux choses célestes.

    Le christ était si complètement dépouillé de lui-même qu’Il ne faisait jamais aucun plan dans son propre intérêt.

    Notre Sauveur était profondément sérieux et intensément préoccupé, mais Il n’était jamais taciturne et morose… Bien que sa vie fût faite de renoncement, de peines et de soucis, son esprit n’était pas abattu ; son visage ne portait pas l’empreinte du chagrin mais de la plus parfaite sérénité.

    Christ seul a expérimenté les chagrins et les tentations auxquels les êtres humains sont exposés. Personne ne fut plus tenté que Lui et personne autant que Lui n’eut à supporter l’écrasant fardeau du péché et des souffrances du monde. Jamais personne n’a sympathisé d’une façon aussi large et aussi tendre que Lui. Participant avec toutes les souffrances de l’humanité, Il pouvait non seulement comprendre mais encore souffrir avec tous ceux qui luttaient contre la tentation.

    Aucun enfant de l’humanité n’aura jamais à vivre une vie sainte parmi des conflits moraux aussi formidables que ceux contre lesquels dut lutter notre Sauveur.

    Les tentations que le Christ rencontra au désert étaient presque insurmontables.

    De tous ceux qui vécurent au milieu des hommes, nul ne fut plus diffamé que le fils de l’homme. On le raillait, on l’accablait de sarcasme à cause de son obéissance inébranlable aux principes de la sainte loi de Dieu.

    Les pharisiens s’efforçaient d’éveiller des préjugés en rappelant dédaigneusement les humbles origines de jésus. Ils mentionnaient avec mépris sa vie d’humble ouvrier galiléen ainsi que la pauvreté et l’humble condition de sa famille.

    La mission du Christ fut incomprise de ses contemporains, car sa venue sur la terre ne correspondait pas à leur attente. Toutes les amertumes qui constituent la part de l’humanité, le christ les a subies. Il s’en trouva pour le mépriser en raison de sa naissance, et même dans son enfance, Il lui fallut supporter des regards moqueurs et de méchants chuchotements.

  • 
 11


    Les insinuations malicieuses et les calomnies dont les pharisiens le poursuivaient rendaient son labeur plus fatigant.

    C’est un chant que Jésus opposait à la tentation pendant sa jeunesse. Souvent, lorsqu’on prononçait autour de Lui des paroles dures et blessantes, quand Il se trouvait environné d’une atmosphère chargée de tristesse, de mécontentement, de méfiance ou d’une crainte accablante, on l’entendait entonner son chant de foi et de joie sainte.

    C’est une consolation merveilleuse pour le serviteur de Dieu de savoir que le christ, pendant sa vie ici-bas, réclamait à son Père jour après jour, la grâce qui Lui était nécessaire.

    Chaque jour, le Christ recevait un nouveau baptême du Saint-Esprit. De grand matin, l’Éternel le tirait de son sommeil et oignait son âme et ses lèvres de grâce afin qu’il pût la communiquer à d’autres.

    Alors qu’Il n’était pas souillé par le péché, la sensibilité extrême de la nature sainte du Christ Lui faisait ressentir le mal avec une douleur inexprimable.

    Quand notre rédempteur consentit à boire la coupe de souffrances pour sauver des pécheurs, sa capacité d’endurer fut la seule limite de sa souffrance.

    SOLITUDE ET INCOMPRÉHENSION

    L’incrédulité de ses parents terrestres jeta une ombre sur les premières années de la vie de jésus. C’était une portion de la coupe de douleur qu’Il devait vider pour nous. Ils estimaient qu’il était hors de sens en revendiquant une autorité divine et en s’établissant, en qualité de censeur, au-dessus des rabbins.

    C’était une erreur de sa part, pensaient ses frères, de s’aliéner les grands hommes et les savants de sa nation. Il leur semblait que ces hommes-là devaient avoir raison et que Jésus avait tort. Ils lui disaient : « Ne te cache pas dans une contrée éloignée, réservant tes puissantes opérations pour des paysans ignorants et pour de simples pêcher. Présente-toi dans la capitale, et avec l’appui des prêtres et des chefs, rassemble les forces de la nation pour établir un nouveau royaume ».

    Beaucoup de ceux qui appelaient jésus le fils de David ne reconnaissaient pas sa divinité. On ne comprenait pas que le fils de David était en même temps le Fils de Dieu.

    Ses frères le voyaient souvent profondément affligé ; au lieu de le réconforter, l‘esprit qu’ils manifestaient par leurs paroles ne faisait que le blesser. Sa nature sensible était soumise à la torture, ses mobiles étaient incompris, son œuvre méconnue. Personne sur la terre ne pouvait comprendre sa mission divine ou deviner le fardeau qu’il portait pour l’humanité.

    Jusqu’à son baptême, personne ne l’avait compris et il continuerait de marcher seul, durant son ministère. Aussi longtemps qu’Il vécu, sa mère et ses frères ne comprirent pas le sens de sa mission. Ses disciples ne le comprenaient pas davantage. Ayant vécu jusque là dans l’éternelle lumière, intimement uni à dieu, Il allait vivre sur la terre dans la solitude.

    À travers son enfance, sa jeunesse, sa virilité, Jésus reste seul. Dans sa pureté et sa fidélité, Il foula seul au pressoir, sans l’aide de personne.

    Après avoir vécu dans l’amour et dans la communion du ciel, Il se trouvait isolé, au sein d’un monde qu’Il avait créé. Il éprouvait une grande solitude dans un monde qui ne le connaissait pas.

  • 
 12


    Le fait que ses compassions n’étaient pas appréciées, que son amour restait sans réponse, que sa miséricorde était dédaignée, son salut rejeté, tout cela remplissait son âme d’une douleur inexprimable. Ces choses contribuaient à faire de lui l’homme de douleur connaissant la souffrance.

    Ce qui le faisait souffrir par dessous tout, c’était de sentir la malignité du péché, dont l’homme a cessé d’apercevoir l’énormité en se familiarisant avec lui.

    Un lourd fardeau oppressait son cœur et c’est avec beaucoup d’amertume et de larmes qu’il élève ses supplications vers dieu.

    … Il priait et souvent avec de grands cris et des larmes, Il priait pour ses disciples et pour lui-même, s’identifiant ainsi avec nos besoins, nos faiblesses et nos manquements qui sont le let de l’humanité.

    Tout le jour, Il besognait, enseignant les ignorants, guérissant les malades, rendant la vue aux aveugles, nourrissant la foule. Le soir et le matin de bonne heure, Il allait à la montagne, comme à un sanctuaire pour y communier avec son Père. Il lui arrivait souvent de passer la nuit entière dans la prière et la méditation pour reprendre son activité parmi le peuple au lever du soleil.

    Assailli chaque jour par la tentation, en butte à l’opposition incessante des chefs du peuple, le christ savait qu’il devait fortifier son humanité par la prière. Pour être en bénédiction aux hommes, Il devait demeurer en communion avec Dieu, afin de tirer de Lui énergie, persévérance et constance.

    Quand le Chris était le plus cruellement assailli par la tentation, Il ne mangeait pas. Il se recommandait à Dieu et sa soumission absolue à la volonté de son Père lui donnait la victoire.

    Jésus n’a pas répondu à l’attente des hommes. Sa vie condamnait leurs péchés ; c’est pourquoi ils l’ont rejeté.

    Jésus s’avança pas après pas dans la voie de l’humiliation. Il fut chassé de ville ne ville. On ne voulait pas de la lumière du monde. Le ministère public de Jésus en faveur du monde avait duré trois années… Cependant cette courte période était tout ce que le monde pouvait supporter de la présence de son Rédempteur.

    Il avait donné l’exemple du renoncement et d’une vie désintéressée. Sa vie de pureté, de souffrance et de consécration était connue de tous.

    La majesté du ciel ne fut pas reconnue sous son aspect humain. Le Christ était le Maître divin envoyé par dieu, le trésor glorieux donné à l’humanité. Il a voilé sa splendeur afin que la divinité pût toucher l’humanité, mais celle-ci ne discerna pas la valeur de ce grand don.

    Jésus, la majesté du ciel qui était égal à Dieu, a passé trente-trois années dans ce monde ; néanmoins, son caractère divin n’a été reconnu que par un petit nombre de personnes.

    Seule la foi permet de contempler la gloire de Jésus. Cette gloire demeure cachée jusqU’au moment où le Saint Esprit vient allumer la foi dans une âme.

  • 
 13


    Le groire et le mystère du Christ restent incompréhensibles, dans leur splendeur excessive, jusqu’à ce que le Seigneur en donne la signification à l’âme. C’est par la foi que les yeux spirituels contemplent la gloire du Chris. Celle-ci est cachée jusqu’à ce que le Seigneur communique la lumière de la vérité que l’œil de la raison ne peut voir.

    Jésus savait que les prêtres et les rabbins étaient décidés à lui ôter la vie… Des espions devaient le surveiller et rapporter ce qu’Il disait et ce qu’Il faisait. Notre divin Sauveur se trouvait déjà l’ombre de la croix.

    Le Christ buvait déjà par anticipation à la coupe amère. Son humanité reculait devant l’heure de l’abandon où Dieu lui-même, selon toute apparence, allait le délaisser ; où, aux yeux de tous, Il paraitrait puni, frappé par Dieu et humilié. Il apercevait la crois, la crois sanglante et ignominieuse, mais resplendissante de gloire malgré son horreur.

    En tant que rédempteur du monde, le christ n’a eu apparemment que des insuccès. Des influences diaboliques étaient continuellement à l’œuvre, s’opposant à Lui. Il savait que le glas allait sonner sur l’empire de Satan, et que le nom du Christ serait proclamé e monde en monde, dans l’immensité de l’Univers.

    Il reculait à la pensée d’être livré en spectacle comme le pire des criminels et de souffrir une mort infamante. Son âme était troublée.

    C’était pour lui un grand sacrifice d’être questionné par des hommes qui le traitaient en ennemi et il lui répugnait de se sentir entouré d’être humains dominés par Satan. Aucun outrage ne lui était épargné par des êtres qu’il avait créés et en faveur desquels Il avait consenti un sacrifice infini.

    Ile savait que par la puissance divine, Il aurait pu renverser dans la poussière ceux qui le tourmentaient. Et cette connaissance ne faisait que rendre son épreuve plus dure.

    La fureur de Satan était grande de voir que tous les mauvais traitements infligés au Sauveur ne Lui arrachaient pas le moindre murmure. Bien qu’ayant revêtu la nature humaine, Jésus était soutenu par une force divine, et ne s’écartait, en aucune façon, de la volonté de son Père.

    Il considérait comme une partie de sa mission d’endurer, dans son humanité, toutes les injures et tous les mauvais traitements.

    Il ne lui appartenait pas d’accomplir un miracle pour éviter la douleur et l’humiliation que doit endurer tout homme placé dans une situation semblable.

    En tant qu’homme, Il devait supporter les conséquences du péché de l’homme. Il devait subir la colère dont Dieu frappe la transgression. Le Christ devait subir la justice divine, prendre la place du pécheur et le racheter. Il fallait qu’Il comprenne la signification de la justice céleste et ce que cela signifie pour l’homme de comparaitre devant dieu sans intercesseur.

    Le christ était fortement tenté, sous le fouet du mépris, de manifester son caractère divin. Il lui était difficile de rester dans la position qu’Il avait choie en s’identifiant avec l’humanité.

    Le Christ devait mourir comme doit mourir tout transgresseur de la loi qui persévère dans le péché.

  • 
 14


    Personne ne comprendra jamais la douleur mortelle qu’éprouva le Sauveur en cette heure d’angoisse suprême où la présence divine lui était retirée. Son agonie morale était si grande qu’il en oubliait ses tortures physiques.

    Le doute lui-même assaillit le fils de Dieu aux frontières de la mort. Il ne pouvait voir au-delà du sépulcre. La lueur de l’espérance ne lui montrait pas sa sortie du tombeau en vainqueur et l’acceptation de son sacrifice par son Père. Le péché du monde, dans toute son horreur, était ressenti à l’extrême par le Fils de dieu. Dans les ténèbres qui l’entouraient, Il ne voyait plus rien, sinon le déplaisir du Père à l’égard du péché et la mort qui en est la terrible conséquence. Il était tenté de croire que le péché est une telle offense à Dieu qu’il ne pourrait jamais reprendre sa qualité de Fils. La pensée que son Père l’avait abandonné pour toujours Lui fit pousser ce cri déchirant : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » ?

    Le Sauveur ne voyait pas au-delà de la tombe. L’espérance ne lui montrait plus la victoire sur le sépulcre. Il ne possédait plus l’assurance que son sacrifice était agréé de son Père. Sachant que le péché est odieux à la divinité, Il redoutait que la séparation fût éternelle. ?

    Il était maintenant compté parmi les transgresseurs. Il lui fallait porter le poids de la culpabilité de l’humanité déchue. L’iniquité de nous tous devait reposer sur celui qui n’avait pas connu le péché.

    En pensant aux conséquences possibles de la lutte, le Christ redoutait une séparation d’avec Dieu. Satan lui disait que cette séparation serait éternelle s’il devenait le garant du monde pécheur. Les péchés des hommes pesaient lourdement sur le Christ qui se sentait écrasé par le sentiment de la colère dont Dieu frappe le péché.

    Le Christ ressenti l’angoisse que tout pécheur devra éprouver quand la grâce cessera d’intercéder en faveur d’une race coupable.

    Au moment où Il abandonnait sa vie précieuse, le Christ n’était pas soutenu par une joie triomphante.

    Dans les heures d’agonie, la foi et l’espérance du Christ chancelèrent parce qu’Il n’avait plus l’assurance que son Père l’approuvait, alors qu’Il l’avait toujours eus jusque là… Mais au moment de mourir, c’est par la foi seulement qu’Il dut se confier à Celui à qui Il avait toujours obéi avec joie.

    TUÉ PAR LE PÉCHÉ DU MONDE.

    La mort de jésus n’a été causée ni par le coup de lance, ni par les souffrances endurées sur la croix. Le grand cri jeté au moment de la mort, le flot de sang et d’eau qui s’écoula de son côté disent assez qu’il est mort d’une rupture du cœur. Son cœur se rompit sous l’effet de l’angoisse morale. Il a été tué par le péché du monde.

    Ce n’était pas la peur de la mort qui l’accablait, ce n’était pas la douleur ou l’ignominie de la croix qui lui causaient cette agonie inexprimable… La culpabilité de tous les descendants d’Adam pesait sur son cœur : l’effroyable manifestation de la colère que Dieu éprouve contre le péché remplissait de consternation l’âme de jésus. Le sentiment du péché qui faisait reposer la colère du Père su Lui en tant que substitut de l’homme, voilà ce qui rendit sa coupe si amère, ce qui brisa le cœur du Fils de Dieu.

    Sur la croix du Calvaire, il a payé le prix du rachat de la race humaine.

  • 
 15


    « Vous avez été rachetés à un grand prix ». Quel est ce prix. Contemplez la croix et la victime qui y est attachée. Regardez ses mains cruellement déchirées par les clous ainsi que ses pieds percés. Le Christ s’est chargé de nos péchés. Ses souffrances, son agonie, voilà le prix de notre rédemption.

    Tous les hommes ont été rachetés à ce prix infini… tous les hommes sont la propriété du Seigneur, qu’ils soient croyants ou non.

    Quel amour merveilleux fit descendre le fils de Dieu sur la terre ! Il devint péché pour nous, afin que nous soyons réconciliés avec Dieu et que nous puissions habiter avec Lui dans de glorieuses demeures.

    C’est son amour pour les pêcheurs qui poussa le Christ à payer le prix de la rédemption… Ce mystère grandi à mesure que nous nous efforçons de le comprendre. Il dépasse notre intelligence.

    La Culpabilité de chaque péché oppressait l’âme du divin Rédempteur du monde. Celui qui n’a pas connu le péché devint pécher pour nous, afin que nous devenions justice de dieu en Lui.

    Grâce à Jésus-Christ, la terre a été de nouveau reliée au ciel.

    Le grand plan de la rédemption, qui reposait tout entier sur la mort du Christ, avait été mené à bien.

    La bataille était gagnée. Il avait placé l’étendard sur les hauteurs éternelles.

    Le Christ pouvait refuser de boire la coupe préparée pour l’homme coupable. A Gethsémané, Jésus pouvait essuyer la sueur sanglante de son visage et laisser périr l’homme dans son iniquité. Il pouvait dire : « que le transgresseur subisse la peine de son péché, moi je retournerai vers mon Père ».

    Mais son amour fut plus fort que la mort. Cet amour devenait de plus en plus grand malgré le terrible combat qu’il livrait aux puissances des Ténèbres. Cet amour était incommensurable, il était infini.

    La contemplation de cet amour incomparable devrait remplir l’esprit, toucher et attendrir l’âme, ennoblir et élever les sentiments, bref transformer totalement de caractère.

    Bien qu’il fût mortel en tant que membre de la famille humaine, il était aussi, en sa qualité de Dieu, la source de la vie pour le monde. Il aurait pu se dérober aux approches de la mort, et refuser de devenir sa proie, mais il offrit volontairement sa vie afin de mettre en évidence la vie et l’immortalité.

    L’humanité de Jésus était morte, mais non la divinité. Avec celle-ci, le Christ possédait le pouvoir de briser les liens de la mort. Le droit de communiquer l’immortalité a été conféré au Christ. La vie qu’il avait déposée dans son humanité, Il l’a reprise et donnée à l’humanité.

    L’œuvre du Christ sur la terre fut de chercher et sauver ce qui était perdu. Pour sauver l’humanité, Il quitta les mondes qui n’avaient pas péché, les 99 brebis qui l’aimaient et Il descendit ici-bas pour être « blessé par nos péchés, et brisé pour nos iniquités ».

  • 
 16


    Bien que Prince et Commandant du ciel, Il a pris sur Lui le vêtement de l’humanité, puis est descendu dans un monde souillé et flétri par la malédiction pour chercher l’unique perle perdue, l’homme égaré par la désobéissance. Il a trouvé sa perle dans les balayures.

    En dépit du baptême de sang qu’il devait recevoir, du fardeau des péchés du monde qui devait s’appesantir sur son âme innocente, et de l’ombre d’une malédiction indicible reposant sur Lui, il eut toujours présent à l’esprit le but de sa mission. Il ne cessa jamais d’avoir présent à l’esprit le résultat de sa mission. Sa vie terrestre, si remplie de peines et de renoncements, était égayée par la pensée que tout son travail ne serait pas vain.

    Le Sauveur est devenu le substitut de l’homme, son garant, son avocat, le centre de sa vie.

    Dès avant la fondation du monde, il avait été arrêté irrévocablement que Christ se ferait le garant de la famille humaine. Le Christ avait tenu son engagement.

    REMONTE AU CIEL

    Le moment était venu où le Christ devait monter sur le trône de son Père. Tel un conquérant divin Il allait retourner, accompagné des trophées de sa victoire, dans les parvis célestes. Il avait, avant sa mort, déclaré à son Père : « J’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire ». Après sa résurrection, Il resta quelques temps sur la terre, afin de familiariser ses disciples avec son corps ressuscité et glorieux. Maintenant, Il était prêt à prendre congé d’eux. Il avait démontré qu’Il était un Sauveur vivant. Ses disciples ne devaient plus l’associer à la pensée du tombeau. Ils pouvaient le voir glorifié aux yeux de l’univers céleste.

    Le Christ avait passé trente-trois années dans le monde, Il avait supporté son mépris, ses injures, ses railleries ; Il avait été rejeté et crucifié. Maintenant, sur le point de monter sur son trône de gloire – en pensant à l’ingratitude de ceux qu’Il est venu sauver – ne leur retirera-t-il pas sa sympathie et son amour ? Ne va-t-Il pas concentrer ses affections sur le royaume où on l’apprécie et où des anges sont prêts à exécuter ses ordres ? – Non : à ces être aimés qu’Il laisse sur la terre, Il fait cette promesse : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’ la fin du monde ».

    Comme il allait disparaître, les disciples attristés tendaient leurs regards pour apercevoir, une dernière fois, le Seigneur ; Une nuée glorieuse le déroba à leur vue, et tandis qu’un chariot d’anges, enveloppé dans la nuée, l’accueillait, ils entendirent, une dernière fois, ses paroles : « voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde !» Au même instant leur parvint la musique douce et joyeuse du chœur angélique.

    Tandis que leurs regards restaient attachés au ciel, les disciples entendirent des voix mélodieuses. Ils se détournèrent et virent deux anges, à forme humaine, qui leur dirent : « Vous, Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l’avez vu aller au ciel ».

    Les disciples l’ont vu tandis qu’une nuée l’accueillait. Le même Jésus qui avait marché, parlé et prié avec eux ; qui avait rompu le pain avec eux ; qui s’était trouvé, avec eux, dans leur barque sur le lac ; et qui ce jour même avait fait, avec eux, l’ascension pénible du mont des Oliviers, - ce même Jésus était allé partager le trône de son Père. Les anges assurent que ce même Être qu’ils ont vu montant au ciel, en reviendra comme Il y est mondé. Il viendra « avec les nuées. Tout homme le verra ». « Le Seigneur lui-même, à un signal donné,

  • 
 17


    à la voix d’un archange, au son de la trompette de dieu, descendra du ciel, et les morts en christ ressusciteront en premier lieu ». « Lorsque le fil de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les anges, Il s’assiéra sur le trône de la sa gloire ». Ainsi se trouvera accomplie la promesse que le Seigneur a faite aux disciples : « Lorsque je serai allé vous préparer une place, je reviendra et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi ». Les disciples peuvent donc se réjouir dans l’espérance du retour du Seigneur.

    Le ciel tout entier se préparait à souhaiter la bienvenue au Sauveur à son entrée dans les parvis célestes. Jésus montait le premier, suivi d’une foule de captifs, délivrés au moment de sa résurrection. L’armée angélique, avec des cris, des acclamations de louanges et de chants, faisait la haie au joyeux cortège.

    Comme celui-ci approche de la cité de Dieu, l’escorte jette ce cri :

    Portes, élevez vos voûtes ! Ouvres-vous toutes grandes, portes éternelles Et le Roi de gloire entrera. Qui est-il, ce Roi de gloire ? Ce n’est pas qu’elles l’ignorent, mais c’est pour avoir l’occasion d’entendre cette réponse élogieuse : C’est l’Éternel, le fort, le puissant, L’Éternel, puissant dans les batailles. Portes, élevez vos voûtes ! Élevez-les, portes éternelles ! Et le Roi de gloire entrera. Les anges demandent encore une fois : Qui est-il, ce roi de gloire ? Car ils ne se lassent pas d’entendre exalter son nom. L’escorte répond : C’est l’Éternel des armées : C’est lui, Le Roi de gloire » ! Alors la porte de la cité de Dieu s’ouvre toute grande, et la troupe angélique s’y engouffre dans une explosion d’harmonies triomphantes.

    Alors la voix de dieu proclame que satisfactions a été donnée à la justice. Satan est vaincu. Ceux qui souffrent et qui luttent sur la terre pour le Christ sont acceptés en son Bien-aimé ». Ils sont déclarés justes en présence des anges du ciel et des représentants des mondes qui n’ont pas péché. Son Église sera un jour où il est. « La bonté et la vérité se sont rencontrées : la justice et la paix se sont embrassée ». Le Père entoure son Fils de ses bras et l’ordre donné » : « que tous les anges de Dieu l’adorent ».

    ACCUEIL RÉSERVÉ AUX PÉCHEURS

    Son cœur était transpercé par la douleur de la famille humaine de tous les siècles de tous les pays.

    Les béatitudes constituent ses paroles de salutations à l’humanité.

    Lorsque les publicains et les gens de mauvaise vie se groupaient autour du christ, les rabbins manifestaient leur réprobation.

  • 
 18


    Les hommes haïssent le pécheur et aiment le péché. Le Christ déteste le péché tout en aimant le pécheur.

    Le Christ ne permettra pas qu’une seule âme, implorant sa protection dans un esprit de repentance et de foi, tombe au pouvoir de l’ennemi.

    Chaque âme est l’objet, de la part de jésus, d’une connaissance aussi complète que si elle était la seule pour laquelle le Sauveur soit mort.

    L’âme qui s’est donnée au Christ est plus précieuse à ses yeux que le monde entier. Pour sauver une seule âme dans son royaume, le Sauveur eût consenti à passer par l’agonie du calvaire. Jamais, Il n’abandonnera une âme pour laquelle Il est mort.

    Dans la parabole, le berge part à la recherche d’une seule brebis, le plus petit nombre que l’on puisse énoncer, cela prouve que s’il n’y avait eu sur la terre qu’une seule âme à sauver, Jésus serait mort pour elle.

    S’il n’y avait eu qu’une seule âme pour accepter l’Évangile de la grâce, le Christ eût quand même consenti, pour la sauver, à vivre une vie de labeur et d’humilité et à mourir sur la croix. Au pied de la crois, souvenez-vous que pour un seul pécheur, Jésus aurait donné sa vie ; alors vous pourrez comprendre la valeur d’une âme.

    La Christ ne déçoit jamais ceux qui se confient en Lui… Il a porté les fardeaux jetés sur Lui par chaque pécheur repentant. Jamais Il n’abandonnera une âme pour laquelle Il est mort. À moins que ceux qui le suivent ne préfèrent le quitter. Il les retiendra.

    La lutte attend les jeunes qui veulent suivre le Christ. Ils ont une croix quotidienne à porter en sortant du monde pour imiter la vie du Christ. Mais de nombreuses et précieuses promesses sont adressée à ceux qui cherchent le Sauveur de bonne heure.

    Comme la mère attend le sourire par lequel son petit enfant montre qu’il la reconnaît, et qui annonce l’éveil de l’intelligence, ainsi le Christ attend l’expression d’amour reconnaissant indiquant que la vie spirituelle a pris naissance dans une âme.

    Jésus n’est pas venu satisfaire la curiosité des hommes, ce qui n’aurait fait qu’accroître la soif du merveilleux. Son but était de communiquer des connaissances aptes à accroître les énergies spirituelles.

    Le chemin qui conduit au ciel a été consacré par l’empreinte des pieds du Sauveur. Il se peut que le sentier paraisse escarpé et raboteux, mais Jésus l’a parcouru. Le Christ ne marchanda pas ses services. Il ne mesura pas son travail heure par heure. Son temps, son cœurs, son âme et sa force, Il les donna au bénéfice de l’humanité. Jésus donnait ses plus riches instructions parfois à un seul auditeur. Jésus enseignait les Écritures en leur attribuant une autorité indiscutable. Le Christ mettait en lumière les réalités du monde éternel… Il s’efforçait de rompre le charme qui retenait les hommes absorbés par les choses de la terre. Il parlait comme quelqu’un à qui le ciel était familier. Le Christ ne flattait jamais les hommes. Il ne disait rien qui pût exciter leur fantaisie ou leur imagination : Il ne les félicitait pas de leurs inventions habiles ; de profonds penseurs, dépourvus de préjugés, appréciaient son enseignement qui défiait leur sagesse.

  • 
 19


    Le Christ n’a jamais sacrifié une seule vérité, mais Il a toujours dit la vérité avec amour, se montrant prudent et plein d’un tact infiniment délicat dans ses rapports avec le peuple, n’usant jamais de rudesse, de paroles inutilement sévères, et ne faisant jamais, sans nécessité, de la peine à une âme sensible.

    Jésus lisait sur les visages qui se glaçaient, soudain durs et hostiles, que ses paroles étaient mal accueillies… Mais lorsque ses regards s’étendaient sur la multitude assemblée autour de Lui et qu’Il y reconnaissait certains auditeurs souvent aperçus, son visage s’illuminait de joie à la pensée qu’il y avait là de futurs sujets de son royaume.

    Il surveillait le visage de ses auditeurs, remarquait l’épanouissement de leur physionomie et les regards d’intelligence qui Lui indiquaient que la vérité avait pénétré dans l’âme ; alors vibrait dans son cœur la corde de la joie sympathique.

    Le christ était heureux lorsque la vérité pénétrait jusqu’au cœur de ceux qui l’écoutaient et, renversant les barrières de l’égoïsme, y apportait l’humilité et la repentance, puis la gratitude.

    Jésus ne censurait pas la faiblesse humaine. Il dénonçait l’hypocrisie, l’incrédulité, l’iniquité, mais c’était avec des larmes dans la voix.

    Jésus vivait sous un gouvernement corrompu et tyrannique ; on voyait partout des abus criants, des extorsions, de l’intolérance, des horribles cruautés. Cependant le Sauveur ne tentât aucune réforme politique. Il n’attaqua pas les abus nationaux et ne condamna pas les ennemis de sa nation.

    Pendant son ministère, Jésus passa plus de temps à guérir les malades qu’à prêcher l’Évangile. Ses miracles attestaient que, selon ses paroles, Il était venu non pour détruire, mais pour sauver.

    MÉDIATEUR DANS LE SANCTUAIRE

    Notre Sauveur crucifié plaide pour nous en présence du Père assis sur son trône de grâce. Son sacrifice expiatoire nous assure de notre pardon, de notre justification et de notre sanctification. L’agneau égorgé est notre seule espérance. Notre foi nous fait lever les yeux vers le Sauveur, nous pousse à nous cramponner à Lui comme le seul être qui puisse nous procurer un salut total ; le parfum de son offrande parfaite est accepté par le Père… ; Nos victoires contribuent à la gloire du Christ. Le Seigneur éprouve un intérêt particulier pour toute l’humanité. Quel Sauveur miséricordieux ne possédons-nous pas !

    « C’est dans ce temple, résidence de Dieu, que son trône est établi pour la justice et le jugement ». Dans ce lieu très saint se trouve sa loi, la grande norme du bien et du mal par laquelle le monde sera jugé. Et c’est devant l’arche où elle est renfermée, recouverte du propitiatoire, que Jésus plaide les mérites de son sang en faveur du pécheur. C’est ainsi que, dans le plan de la rédemption humaine, est représentée l’union de la justice et de la miséricorde…

    Nous vivons à l’époque du grand jour des expiations… Tout ceux qui veulent que leur nom soit maintenu dans le livre de vie doivent affliger leur âme devant Dieu, ressentir une véritable douleur de leurs péchés et faire preuve d’une sincère conversion. Un sérieux retour sur soi-même est nécessaire.

  • 
 20


    Après avoir appelé l’attention sur un Sauveur capable de « compatir à nos faiblesses », l’apôtre dit : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce… » Or, un trône supportant nécessairement un royaume, le trône de la grâce représente de royaume de la grâce.

    Les dons de Dieu en notre faveur sont sans limites. Le trône de la grâce est pour nous le plus grand centre d’intérêt car il est occupé par Celui qui a permis que nous l’appelions Père. Le Christ intercède en faveur de ceux qui l’ont accepté. Par ses mérites, Il leur donne le pouvoir de devenir des membres de la famille royale, des enfants du Roi des cieux. Le Père montre son amour envers le christ qui a donné son sang pour notre rançon en acceptant pour amis les amis de celui-ci. Dieu est satisfait par l’œuvre expiatoire accomplie. Il est glorifié par l’incarnation, la vie, la mort et la médiation de son Fils.

    Dès que l’enfant de Dieu s’approche du propitiatoire, il déviant aussitôt le client du grand Avocat. À ses premiers soupirs de contrition et à sa première demande de pardon, le Christ embrasse sa cause et présente sa requête au Père comme si c’était la sienne. La justice du christ est offerte au pêcheur comme un libre don qu’il n’a qu’à accepter. Il n’a rien en Lui qui ne soit souillé et corrompu, contamine par le péché, et qui répugne absolument à un Dieu pur et saint. L’homme ne peut s’approcher de dieu qu’au travers du caractère juste de Jésus-Christ. En tant que souverain sacrificateur exerçant ses fonctions au-delà du voile, le Christ a immortalisé le Calvaire : bien que vivant pour Dieu Il ne cesse de mourir au péché, de sorte que si quelqu’un vient à pécher il a un avocat auprès du Père. Il sortit du tombeau environné d’une nuée d’anges, étonnamment revêtu de puissance et de gloire – la divinité et l’humanité combinées. Il s’empara du monde que Satan avait revendiqué comme son domaine ; par l’œuvre magnifique accomplie par le don de sa vie Il rendit la faveur divine à toute la famille humaine. Que personne ne s’imagine, en adoptant un point de vue limité, étroit, qu’une œuvre quelconque de l’homme puisse le moins du monde payer la dette de ses transgressions. Ce serait une erreur fatale. Comprenez bien : Il s’agit d’abandonner vos illusions et de réfléchir à l’expiation avec un cœur humble. Cette question est si mal comprise que des milliers et des milliers de prétendus enfants de Dieu ne sont en définitive que des enfants du malin ; et cela parce qu’ils font dépendre leur salut de leurs propres œuvres. Dieu a toujours exigé les bonnes œuvres prescrites par la loi, mais le péché de l’homme ayant ôté toute valeur à ses bonnes œuvres, il n’y a que la justice du Christ qui soit valable. Le Christ peu sauver parfaitement, étant toujours vivant pour intercéder en notre faveur. Tout ce qu’un homme peut faire en vue de son propre salut, c’est de répondre à l’invitation : » que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 22 : 17). Aucun péché ne peut être commis par l’homme qui n’ait été expié au Calvaire. Ainsi la croix ne cesse d’adresser au pécheur de fervents appels, en lui offrant une complète expiation.

    Le Christ, notre Médiateur, et le Saint-Esprit intercèdent sans cesse en faveur de l’homme, mais l’Esprit ne plaide pas à la manière du Christ qui offre le sang versé dès la fondation du monde ; l’Esprit opère dans nos cœurs, nous poussant à la prière, à la repentance, à la louange et à l’action de grâces.

    Celui qui s’approche de la croix du Calvaire découvre un amour sans égale. Si par la foi vous saisissez la signification du sacrifice, vous vous reconnaissez pécheurs, condamné par la loi. Ceci, c’est la repentance. Si vous venez avec un cœur humble, vous recevez le pardon ; en effet le christ nous est représenté comme se tenant continuellement à l’autel,

  • 
 21


    faisant valoir le sacrifice accompli pour les péchés du monde. Il est le ministre du vrai tabernacle, dressé par le Seigneur et non pas un homme. Les ombres typiques du tabernacle israélite ont perdu toute vertu. Il n’y a plus lieu de présenter chaque jour et chaque année un sacrifice expiatoire typique ; cependant un sacrifice expiatoire offert par un médiateur est toujours indispensable parce que des péchés sont commis constamment. Jésus office en la présence de Dieu, offrant son sang versé, comme celui d’un agneau. Jésus présente l’oblation qui a été offerte pour chaque faute, pour chaque manquement du pécheur.

    Les séraphins qui entourent le trône sont tellement pénétrés de vénération devant la majesté de Dieu que, par un instant, ils n’auraient la pensée de se considérer eux-mêmes pour s’admirer. Leurs louanges s’adressent uniquement à l’Éternel. Lorsqu’ils voient, par avance, le moment où toute la terre sera remplie de sa magnificence, leurs voix s’élèvent en un chœur harmonieux : « Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ». Ils sont pleinement heureux de rendre gloire à Dieu et de demeurer en sa présence, ne souhaitant rien d’autre que le divin sourire de son approbation. Refléter son image, lui obéir et l’adorer, telle est leur suprême ambition ».

  • 
 22


    IL REVIENDRA Le Christ vient sur les nuées avec une grande gloire… Il vient pour ressusciter les morts et pour glorifier les saints… La chaine brisée de la famille est ressoudée.

    Ô rédemption merveilleuse, si longtemps attendue, contemplée avec impatience…

    Les justes vivants sont changés « en un instant, en un clin d’œil ». A la voix de Dieu, ils sont glorifiés, immortalisé, et, avec les saints ressuscités, enlevés dans les airs, à la rencontre du Seigneur. Les anges rassemblent les élus des quatre vents, d’une extrémité de la terre à l’autre. Les petits enfants sont portés par les anges dans les bras de leurs mères. Des amis que la mort a longtemps séparés sont réunis pour ne plus jamais se quitter, et c’est avec des chants d’allégresse qu’ils montent ensemble vers la cité de Dieu.

    Jésus vient ; Il vient sur les nuées dans une gloire éclatante. Une multitude d’anges éblouissants l’escortent. Il vient honorer ceux qui l’ont aimé et qui ont gardé ses commandements ; Il vient les chercher pour les prendre avec Lui ; Il ne les a pas oubliés, par plus qu’Il n’a oublié ses promesses.

    Bientôt apparaît vers l’orient une petite nuée noire… Le peuple de dieu la reconnaît comme le signe du fils de l’homme. Dans un silence solennel, il la contemple à mesure qu’elle s’approche de la terre… Elle a bientôt l’apparence d’une grande nuée blanche dont la base est semblable à un brasier entouré de l’arc-en-ciel de l’alliance de Dieu. Jésus s’avance à cheval dans l’attitude martiale d’un conquérant…

    À mesure que s’approche cette nuée vivante, chacun contemple le Prince de la vie. Nulle couronne d’épines ne déchire aujourd’hui ce front sacré, ceint d’un éblouissant diadème. La gloire de son visage fait pâlir celui du soleil de midi. « Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : roi des rois et Seigneur des seigneurs »… Le ciel se retire comme un livre qu’on roule. La terre tremble devant Lui, et toutes les montagnes et les îles sont remuées de leurs places…

    Oh ! Quelle joie indicible ne ressentirons-nous pas en voyant Celui qui nous a tant aimés et en contemplant dans sa gloire le Sauveur qui nous a aimés au point de donner sa vie pour nous ! Quel ravissement n’éprouverons-nous pas en apercevant les mains qui furent percées pour notre rédemption et qui sont tendues maintenant en signe d’accueil et de bénédiction !

    En ce jour-là, les rachetés resplendiront de la gloire du Père et de son Fils. Les anges feront vibrer leurs harpes d’or, pour accueillir le roi et les trophées de sa victoire – ceux qui ont été lavés et blanchis dans le sang de l’agneau. Un hymne triomphal retentira dans le ciel qu’il emplira tout entier. Le Christ a triomphé. Il pénètre dans les parvis céleste accompagné de ses rachetés : témoins de sa mission de souffrance et de sacrifice qui n’a pas été vaine.

    Avant d’entrer dans la cité de Dieu, le Seigneur distribue à ses disciples les emblèmes de la victoire, et les investit des insignes de la royauté. La brillante phalange se forme en carré autour de son roi, dont la stature majestueuse s’élève bien au-dessus de celle des anges et des saints, et qui les enveloppe tous d’un regard indicible d’amour. L’innombrable armée des saints, les yeux fixés sur Lui, contemple la gloire de Celui dont le visage était défiguré, tant son aspect différait de celui des fils de l’homme. « De sa main droite, Jésus place la couronne de gloire sur la tête des vainqueurs. Chacun reçoit une couronne portant son « nouveau nom » et l’inscription : Sainteté à l’Éternel ». Chacun reçoit aussi des palmes de victoire et une harpe

  • 
 23


    étincelante. Puis des anges supérieurs donnent le ton, et tous les saints font vibrer avec art les cordes de leurs harpes dont ils tirent une musique d’une ineffable beauté. Le cœur saisi d’un ravissement indicible, chacun élève la voix pour exprimer son adoration et sa reconnaissance : « À Celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour dieu son Père, à Lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! ».

    Elle est maintenant exaucée cette prière du Sauveur en faveur de ses disciples : « Je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi ». « Irrépréhensibles et dans l’allégresse », les rachetés de Jésus-Christ sont présentés au Père par son Fils en ces mots : « Me voici, moi et les enfants que tu m’as donnés … J’ai gardé ceux que tu m’as donnés ». Qui dira le ravissement de cette heure où le Père, contemplant les rachetés, y retrouvera son image où le péché et la souillure auront disparu, où l’humanité aura retrouvé son harmonie avec la divinité !

    Alors les rachetés seront accueillis dans les demeures que Jésus est allé leur préparer... ; Ils s’uniront à ceux qui ont vaincu Satan et qui, par la grâce de Dieu, ont formé des caractères parfaits. Toute tendance au péché, toute imperfection qui les afflige ici-bas, aura été effacée par le sang de Jésus-Christ, et ils auront pour partage la magnificence de sa gloire, surpassant de beaucoup celle du soleil. En même temps, la beauté morale et la perfection de leur Sauveur brilleront par eux d’un éclat qui éclipsera cette splendeur extérieure. Ils seront sans tache devant le grand trône blanc ; ils participeront à la dignité et aux privilèges des anges.

    Toute trace de malédiction s’est évanouie… Il en restera toutefois un souvenir : les traces cruelles de sa crucifixion resteront à jamais visibles à la tête, au côté, aux mains et aux pieds de notre Rédempteur. En les contemplant dans sa gloire, le prophète s’écrie : « C’est comme l’éclat de la lumière ; des rayons partent de sa main, là réside sa force », voilà sa gloire. « Puissant pour sauver » par le sacrifice rédempteur, il a aussi le pouvoir d’exercer la justice contre les contempteurs de sa miséricorde. Mais ses plus hauts titres de gloire seront les marques de son humiliation. Pendant les siècles éternels, les cicatrices du Calvaire raconteront sa louange et proclameront sa puissance…

    Le moment attendu impatiemment par les hommes de Dieu depuis le jour où les chérubins ont interdit l’accès du paradis est enfin venu ; c’est le temps « de la rédemption de ceux que Dieu s'est acquis." La terre originellement remise à l’homme comme son royaume, livrée par lui entre les mains de Satan, et si longtemps détenue par cet ennemi redoutable, a été reconquise par le vaste pan de la rédemption. Tout ce qui avait été perdu par le péché est reconquis… Le plan originel de Dieu lorsqu’Il créa la terre est réalisé ; celle-ci est désormais la demeure éternelle des rachetés. « Les justes possèderont la terre, et y demeureront à toujours ».

    Nous jouirons alors avec Lui durant l’éternité de toutes les gloires du monde à venir… Dans le royaume de Dieu il n’y aura rien pour nous troubler ou pour nous inquiéter. Voilà la vie qui est promise au vainqueur – une vie de bonheur et de paix, une vie d’amour et de beauté… Là il n’y aura plus ni péché, ni tourments ; désormais plus rien de troublera la paix des élus.

    Pourquoi la grande lutte s’est-elle poursuivie pendant des siècles, pourquoi Satan ne fut-il pas détruit dès le début même de sa rébellion ? – C’est pour que l’univers puisse se convaincre de la justice de Dieu à l’égard du mal, et que le péché soit éternellement condamné. Dans le plan de la rédemption, il y a des hauteurs et des profondeurs que l’éternité

  • 
 24


    elle-même ne pourra jamais sonder, des merveilles dans lesquelles les anges eux-mêmes désirent plonger leurs regards. Seuls les rachetés, parmi tous les être créés, ont connu la lutte avec le péché. Ils ont travaillé avec le christ et participé à ses souffrances mieux que les anges n’ont pu le faire…

    Chaque fois que les rachetés contempleront la gloire du Père sur le visage de leur Rédempteur, et qu’ils penseront que son trône subsistera d’éternité en éternité et que son règne n’aura pas de fin, leur ravissement s’exhalera à nouveau par un chant…

    La miséricorde, la tendresse et l’amour paternel s’unissent à la sainteté, à la justice et à la puissance. Tout en y contemplant la majesté de son trône, on y voit mieux que jamais l’amour qui constitue son caractère, et l’on comprend la valeur de ce titre affectueux : « Notre Père »…

    Le résultat du conflit entre le Sauveur et la puissance des ténèbres sera le bonheur des élus et la gloire de Dieu pendant l’éternité.

    Dans la nouvelle terre, le Christ conduira les rachetés sur les rives du fleure de vie et Il leur enseignera des merveilleuses leçons de vérités. Il leur fera découvrir les mystères de la nature. Les élus se rendront compte qu’une main souveraine soutient le monde. Ils contempleront l’adresse déployée par le grand artiste dans le coloris des fleurs des champs. Ils apprendront quels sont les desseins du Père miséricordieux qui dispense chaque rayon de lumière et, de concert avec les saints anges, ils reconnaîtront par des hymnes de gratitude et de louange l’amour suprême de Dieu à l’égard d’un monde ingrat. On comprendra alors que « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son fils unique, afin que quiconque croît en lui, ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ».

    JÉSUS, SOURCE DE TOUTE FORCE

    Bien des gens se jugent en comparant leur vie à celle des autres. Cela ne doit pas être. Personne, sinon le Christ, ne nous est donné en exemple. Il est notre seul vrai modèle et chacun devrait s’exercer à l’imiter de son mieux.

    Bien des jeunes sont loin d’atteindre l’idéal voulu, mais ils se mesurent et se comparent les uns aux autres et négligent de regarder au seul modèle, Jésus-Christ.

    Le Christ est l’exemple parfait et saint qu’il nous est demandé de suivre. Nous n’égalerons jamais notre modèle, mais nous pouvons l’imiter et lui ressembler selon nos capacités.

    Christ a été envoyé dans le monde pour veiller aux intérêts de son Père. Il est notre modèle en toutes choses.

    Son caractère doit être reproduit chez chacun de ses disciples.

    Lors de la tentation au désert, le christ sortit victorieux. Il fil preuve d’une parfaite confiance en Son Père au cours de ce sévère conflit avec ce puissant ennemi. Par cette victoire, notre Rédempteur a laissé à l’homme un modèle parfait.

    Jésus était le représentant de Dieu et le type exemplaire de l’humanité. Il a montré au monde ce que les hommes peuvent devenir par leur union avec la divinité, rendue possible par la foi.

  • 
 25


    Sa vie et son caractère ne nous font pas seulement connaître le caractère de Dieu, mais aussi les possibilités de l’homme.

    Le Christ est venu dans le monde pour montrer par son exemple combien une humanité peut être parfaite grâce à son union avec la divinité. Il a offert au monde un nouvel aspect de la grandeur en manifestant miséricorde, amour et compassion.

    La vie du Christ montre ce que l’homme peut faire, quand il participe à la nature divine. Tout ce que Jésus recevait du Père est à votre disposition. Demandez et vous obtiendrez. L’homme peut devenir participant de la nature divine ; il n’est pas une âme vivante qui ne puisse implorer l’aide du ciel quand elle est tentée et éprouvée. Le Christ est venu révéler la source de sa puissance, afin que l’homme ne compte plus jamais sur ses seules capacités humaines. De même que le fils de l’homme a mené une vie parfaite, ses disciples doivent eux aussi mener une vie parfaite… Ils doivent vivre comme Il a vécu et travaillé comme Il a travaillé, en comptant sur Lui comme leur chef suprême. Seul le secours divin peut nous assurer la victoire dans la lutte de la justice contre l’injustice. Notre volonté bornée doit être soumise à celle de l’Infini. La volonté humaine doit s’allier avec la volonté divine. En tant que fils de l’homme, Jésus nous a donné un exemple d’obéissance ; en tant que fils de dieu, il nous confère le pouvoir d’obéir. Sans le Christ, nous ne pouvons triompher d’un seul péché, ni résister à la plus petite tentation. Le Christ dit : « Demeurez en moi comme moi en vous. Sans moi, vous ne pouvez vaincre un seul péché, ni résister à une seule tentation ». Lui seul peu raffiner, purifier ses enfants, les rendre dignes du séjour des bienheureux. Personne ne peut de lui-même se libérer du mal qui a envahi son cœur. Le Christ seul est capable de purifier le temple de l’âme. Jésus vint pour rétablir en l’homme l’image de son Créateur. Lui seul peut reconstituer un caractère ruiné par le péché. Jésus seul est capable de donner, en échange d’un cœur égoïste, un cœur nouveau, désintéressé et charitable. L’unique source de toute force et de toute croissance en grâce est le Christ… L’homme ne peut même pas concevoir ce qu’il pourrait être, ce qu’il pourrait devenir. Par la grâce de Christ, il peut progresser sans cesse. Christ est le grand dépositaire de la justice justifiante et de la grâce sanctifiante. Le Christ ne permettra pas qu’une seule âme, implorant sa protection dans un esprit de repentance et de foi, tombe au pouvoir de l’ennemi… Avec Lui, il ne peut y avoir ni échec, ni perte, ni impossibilité, ni défaite ; Nous pouvons tout par Celui qui nous fortifie…

    Quelle que soit la passion maîtresse, la mauvaise habitude qui a trop longtemps dominé le corps et l’âme humaine, le Christ peut et veut la délivrer.

    Jésus aime nous voir venir à Lui tels que nous sommes : pécheurs impuissants, dépendants de Lui. Nous pouvons aller à Lui, nous jeter à ses pieds avec nos faiblesses, nos égarements et nos péchés.

    Le pécheur doit-il attendre, pour aller au Christ, d’être bourrelé de remords à cause de ses péchés ? Le premier pas dans la direction du Christ est le résultat de l’attraction de l’Esprit de dieu ; dès que l’homme répond, en cédant à cette attraction, il s’avance au devant du Christ pour obtenir le don de la repentance.

  • 
 26


    Notre rôle ne consiste pas à juger, mais à nous asseoir humblement aux pieds de Jésus, nous laissant instruire par Lui. Toute âme que dieu a menée à Lui soumettre sa volonté peut devenir un instrument susceptible de révéler l’amour du christ qui pardonne. Asseyons-nous aux pieds du Christ comme de petits enfants et apprenons de sa bouche comment nos efforts pourront être couronnés de succès. Il serait bon que chacun de nous passe une heure par jour à relire la vie du Christ, de la crèche à la croix. Plus nous nous approcherons de Jésus, plus défectueux nous serons à nos propres yeux ; car notre vision spirituelle sera plus claire et nos imperfections offriront un contraste de plus en plus frappant avec la perfection de sa nature. Si nous ne voyons pas notre difformité morale, nous avons la preuve indubitable que nous n’avons pas encore discerné la beauté et l’excellence de Jésus-Christ, dont le caractère fait l’admiration de l’âme transformée par la grâce. Quand nous voyons Jésus, l’homme de couleur, connaissant la souffrance, travaillant à sauver les âmes perdues, méprisé, tourné en dérision, chassé de ville en ville jusqu’à la fin de sa mission, quand nous le voyons en Gethsémané, suant des grumeaux de sang, puis agonisant sur la croix – quand nous voyons tout cela, le moi perd ses exigences. Si nous regardons à Jésus, nous aurons honte de notre léthargie, de notre froideur, de notre égoïsme. Personne n’est repoussé s’il vient à Lui, pleurant et contrait. Jésus ne se détourne jamais d’une âme, si déchue soit-elle, qui est disposée à recevoir les précieuses vérités du ciel. Le Sauveur ne peut se détourner d’une âme qui, faisant valoir son grand besoin, fait appel à Lui. Christ ne quittera ni ne délaissera jamais une seule âme humble et tremblante. Il ne pose d’autre condition qu’un désir sincère de son pardon, de ses enseignements et de son amour. Jésus connaît les circonstances de chacun. Vous direz : Je suis un pécheur, un très grand pécheur. C’est possible, mais plus votre état est désespéré, plus vous avez besoins de Lui. Plus la conviction e notre misère nous pousse près de Lui et de la Parole de dieu, plus haute est la vision que nous avons de son caractère et plus parfaitement nous réfléchissons son image. Saisissez donc sa promettes : « Je ne jetterai point dehors celui qui vient à moi ». Jetez-vous à ses pieds en criant : « Je crois, viens au secours de mon incrédulité ». Vous ne périrez jamais aussi longtemps que vous faites cela. La communion dont nous pouvons jouir maintenant avec le Sauveur est plus intime et plus durable que toute affection humaine et terrestre. Tous ceux qui reçoivent le Christ par la foi sont unis à Lui par un lien plus étroit que celui de la parenté physique. Ceux qui seront finalement sauvés le seront en ce cramponnant à Jésus comme on se tient aux barreaux de l’échelle. Saisissons-nous du Sauveur, cramponnons-nous à Lui jusqu’à ce que la puissance transformatrice de sa grâce se manifeste en nous. Le Christ n’impose jamais sa présence à personne. Il s’intéresse à ceux qui ont besoin de Lui. Il n’accepte qu’un service volontaire, le libre abandon d’un cœur pressé par l’amour. Le Christ n’apprécie les hommages qui viennent du cœur. Chaque fois qu’un service Lui a été rendu, cet acte a été récompensé avec une générosité céleste. Donnez au Christ la première, la dernière et la meilleure place. Contemplez Le sans cesse et votre amour pour Lui deviendra chaque jour, à mesure qu’il subira l’épreuve, plus profond et plus fort.

  • 
 27


    En méditant sur la perfection du Sauveur, nous sentirons naître en nous le désir d’être entièrement renouvelés et transformés à sa pure image. Notre âme désirera ardemment ressembler à Celui qu’elle adore.

    Si nous le voulons, Il s’identifiera tellement avec nos pensées et nos aspirations, Il rendra nos cœurs et nos esprits tellement conformes à Sa volonté qu’en Lui obéissant nous ne ferons que suivre nos propres impulsions. La volonté, épurée et sanctifiée, trouvera son plus grand bonheur à Le servir.

    Tous ceux qui sont avec le Christ par la foi en Lui font une expérience qui équivaut à la vie éternelle. De tous les dons que le ciel peut dispenser à des hommes, celui de communier avec le Christ dans ses souffrances et le dépôt le plus précieux, l’honneur suprême.

    Christ ne possédait aucun foyer à Lui dans ce monde… Cependant c’était le ciel d’être en sa présence.

    Celui qui a goûté à l’amour du Christ en voudra toujours davantage ; seulement, il ne cherchera pas autre chose. Il ne sera pas attiré par les richesses, les honneurs et les plaisirs du monde. Son cœur criera toujours : encore davantage de toi ! Celui qui dévoile à l’âme ses besoins n’attend que l’occasion de pouvoir assouvir sa faim et sa soif. Toutes les ressources humaines s’épuiseront. Les citernes se videront ; les étangs se dessècheront, mais notre Rédempteur est une source intarissable. On peut boire, boire encore, sans jamais l’épuiser. Celui en qui le Christ demeure au-dedans de lui une source de bénédictions. Christ reste le grand centre d’où émane toute gloire. Ce n’est qu’un suivant ses pas que nous pouvons nous préparer à rencontrer Dieu. Suivons Le et le jour arrivera où nous marcherons dans les rues d’or de la Cité céleste.

    Il sera pendant toute l’éternité un avec la race humaine qu’il a rachetée ; il est et demeurera le fils de l’homme. Le Christ emporta avec lui dans les cours célestes son humanité glorifiée. À ceux qui le reçoivent Il donne « le pouvoir de devenir enfants de Dieu », afin qu’au dernier jour, Il puisse les accueillir dans les demeures éternelles. Christ a introduit son humanité dans l’éternité. Il se tient devant dieu comme le représentant de notre race. Voyez quel gage de sa fidélité le Père nous a donné, pour garantir l’immutabilité de son conseil, quand il a envoyé sur le terre son Fils unique pour y prendre la nature humaine, et cela non seulement pendant la courte durée de sa vie terrestre, car Il conserve sa nature dans les parvis célestes, gage éternel de la fidélité de Dieu ! Dans le royaume de gloire, jésus présentera les stigmates de ses mains qui lui furent faits à la crucifixion Ces marques de cruauté, Il les aura toujours. Chaque trace des clous dira l’histoire de la merveilleuse rédemption de l’homme et du prix élevé qu’elle a coûté. Dans l’éternité, il restera un souvenir : les traces cruelles de la crucifixion resteront à jamais visibles à la tête, au côté, aux mains et aux pieds de notre Rédempteur… Ses plus hauts titres de gloire seront les marques de son humiliation. Pendant les siècles éternels les cicatrices du Calvaire raconteront sa louange et proclameront sa puissance.

  • 
 28


    CONCLUSION

    En livrant à votre méditation les pages qui précèdent, nous avons l’impression que, si belles et si émouvantes qu’elles soient, elles restent encore en deçà de la réalité concernant le caractère et l’œuvre de Jésus-Christ.

    « L’esprit humain est à jamais incapable de sonder la profondeur de la condescendance que le Christ manifesta en devenant le Sauveur de l’humanité. Nulle expérience humaine ne peut se comparer à cet acte, du fait qu’aucun homme ne fut d’abord dieu comme le fut Jésus, le Christ, Emmanuel. Et aucun homme ne fut jamais appelé à supporter une souffrance comparable à celle que la Divinité décida de supporter par le don du fils. C’est surtout par son désintéressement total que Jésus à révélé Dieu. Et cette attitude a surpris et surprend à la fois les hommes et le prince des ténèbres, car ils sont tous essentiellement égoïste et intéressés ».

    Les phrases qui composent cette brochure ont été relevées dans les ouvrages d’Ellen White, principalement :

    JÉSUS-CHRIST, merveilleux commentaire de la vie de Jésus de 837 pages.

    VERS JÉSUS qui montre le chemin du salut et révèle le secret de la vie spirituelle. D’une lecture facile et cependant d’une grande profondeur, ce petit ouvrage accompli dans le monde une œuvre incalculable, répandu à des millions d’exemplaires et apprécié de tous.

    UNE VIE MEILLEURE, admirable commentaire du Sermon sur la montagne. Montre ce qu’est la véritable religion selon l’esprit.

    LES PARABOLES DE NOTRE SEIGNEUR dégagent toute la richesse d’enseignement contenue dans les paraboles de jésus ; et ceci très souvent en relation directe avec les temps que nous vivons, appelés dans la bible « temps de la fin ».

    Si cette brochure touche votre cœur, nous vous engageons à lire la Bible, L’Écriture Sainte, le livre du salut par lequel dieu parle aux hommes et les appelle pour les sauver.

    Lisez aussi les ouvrages ci-dessus, ils vous aideront à mieux la comprendre et vous en découvrirez les beautés insoupçonnées à une première lecture. Faites-les lire autour de vous afin que tous comprennent, avant qu’il ne soit trop tard, quel incomparable Sauveur chacun de nous peut trouver en Jésus-Christ.

    « En contemplant le Christ, nous touchons aux confins de l’incommensurable amour. Les mots nous manquent lorsque nous essayons d’en parler. Nous admirons sa vie sur la terre, son sacrifice en notre faveur, son œuvre dans le ciel en tant qu’avocat, les demeures qu’il prépare pour ceux qui l’aiment, et nous ne pouvons que nous écrier : ô profondeur de l’amour du Christ ! ».

    Madeleine VAYSSE.