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Revue de presse
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Lotissement Sylvain Fouratier
N°08 El Mouradia, Alger
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www.fce.dz.
Jeudi 06 Octobre 2016
2
SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4
Elle servira à financer le déficit public : Une dette d’un milliard de dollars en
2017(Liberté) .............................................................................................................. 4 Production industrielle publique au 1er semestre : Hausse de plus de 2% (APS) ...... 5
Importation de céréales : Baisse de la facture (El Moudjahid) ................................... 6 Forte baisse des dépenses d'équipement dans le projet de loi de finances 2017 :
“Plusieurs secteurs connaîtront de sérieux problèmes”(Liberté) ................................ 7 Le déficit du trésor public sera réduit de près de moitié (Le Jeune Indépendant) ...... 8 Le conseil des ministres opte pour le maintien des transferts sociaux : Le choix du
statu quo (L’Expression) ........................................................................................... 10 Mohamed-cherif belmihoub à propos de la réduction du déficit budgétaire : “Les
marges de manœuvre du gouvernement sont très réduites” (Liberté) ...................... 11 Les principes de justice sociale et de solidarité réaffirmés : «La LF 2017 maintient
intacts les transferts sociaux », relèvent des économistes (Horizons) ...................... 14 Belkacem Boukhrouf, économiste, à l'expression : "Nos dépenses sont sûres et nos
recettes incertaines" (L’Expression) ......................................................................... 15 Ferhat Aït Ali, analyste financier : «La fin psychologique du Fonds de régulation
des recettes» (Le Temps d’Algérie) .......................................................................... 17 Algérie -Le statu quo en matière de dépenses budgétaires suggère un recours
prochain au crédit extérieur (Samir Bellal) (Maghreb Emergent) ............................ 18
Déficit budgétaire de l’Algérie pour les 5 prochaines années : Le FMI prévoit une
réduction progressive (El Moudjahid) ...................................................................... 20
Bouchouareb à propos des véhicules de moins de trois ans : ................................... 21 "Il n’y aura pas d’importation" (Le Midi Libre) ....................................................... 21
Son plan de charge pour l’année 2016 piétine : La SNVI tarde à livrer la commande
de sa clientèle (Le Soir d’Algérie) ............................................................................ 22
Chlef: Quel rôle de l'université dans le développement ? (Le Quotidien d’Oran) .... 23
Investissement à Tizi Ouzou : 231 projets retenus pour 61 milliards DA (Le Temps
d’Algérie) .................................................................................................................. 24
Un nouveau Fonds d’investissement au secours des PME (L’Econews) ................. 25 Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 26
Assemblées annuelles FMI-BM du 6 au 9 octobre : Hadji Baba Ammi à Washington
(Horizons) ................................................................................................................. 27 Commerce ............................................................................................................................................................ 27
Marchés et commerces à Alger : Plus de 12 millions DA de marchandises non
facturées (Le Midi Libre) .......................................................................................... 27 Coopération ......................................................................................................................................................... 28
Le ministre britannique chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient : Le Royaume-Uni
veut des liens encore plus étroits avec l’Algérie (El Moudjahid) ............................. 28 Veille ..................................................................................................................................................................... 30
Accord de l'OPEP à Alger : De quel événement historique parle-t-on ? (Le
Quotidien d’Oran) ..................................................................................................... 30
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Synthèse
Après son adoption par le Conseil des ministres, le projet de loi de
finances 2017 a suscité la réaction de nombreux experts économiques. Dans ce projet de loi, les dépenses publiques constituent la variable
d’ajustement budgétaire et ce sont les investissements publics qui
supporteront la plus grosse coupe budgétaire, indiquent plusieurs quotidiens. L’Algérie s’attend à un déficit de 8% du Trésor public l’année
prochaine, contre 15% cette année, selon le communiqué du Conseil des ministres, largement repris par la presse. La question de la réforme des
subventions a été évoquée par plusieurs experts dont certains qualifient de conséquent le montant alloué aux transferts sociaux essentiellement
destinés à la subvention des prix des produits de base. En revanche, d’autres économistes préviennent que le financement de l’économie sera
le principal problème après l’ajustement budgétaire. Ceci dit, le déficit du solde budgétaire global de l’Algérie qui s’est creusé en 2015, devrait se
réduire progressivement durant les cinq prochaines années, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), reprises par
les quotidiens et les sites d’information. Dans un autre chapitre, le dossier de l’importation des véhicules de moins de trois ans a été définitivement
clôt par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb.
Le ministre exclut donc toute nouvelle autorisation de l’importation de cette catégorie de véhicules. Concernant la production industrielle du
secteur public, une progression de 2,2% a été enregistrée au 1er semestre 2016 par rapport à la même période de 2015, tandis que des
contres performances ont été affichées dans certains filières des différents secteurs, note l'Office national des statistiques. Par ailleurs, la facture
d'importation des céréales a reculé de plus de 23% durant les huit premiers mois de 2016, tandis que les quantités importées ont baissé
seulement pour le blé tendre, avance le CNIS.
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A la une
Elle servira à financer le déficit public : Une dette d’un milliard de
dollars en 2017(Liberté)
Le document intitulé nouveau modèle économique qui s’assimile au plan
anticrise de Sellal indique que le gouvernement compte recourir à l’endettement extérieur pour réduire le déficit du budget : un milliard de
dollars à mobiliser en 2017, soit l’équivalent de 106 milliards de dinars, rapporte une source sûre citant le texte. C’est pour la première fois que le
gouvernement tranche sur la question.
Il a décidé d’opter pour l’endettement extérieur. Nouveauté : les crédits extérieurs contractés en 2017 serviront à réduire le déficit budgétaire. Un
indice de la gravité de la situation financière. Les recettes fiscales pétrolières et celles ordinaires ne suffisant pas, le gouvernement décide
de recourir, outre l’endettement extérieur, au marché local des capitaux pour résorber le trou du budget en 2017.
La décision pourrait conduire les grandes entreprises comme Sonatrach, Sonelgaz et Air Algérie à mobiliser des crédits extérieurs pour financer
leur plan de développement. Ce qui était, jusqu’ici, exclu. “Le recours à l’endettement extérieur ne peut
être positif que si les crédits extérieurs contractés servent à financer des projets d’investissement rentable et non des dépenses budgétaires”,
avertit un spécialiste financier. Concernant le cadrage budgétaire qui constitue l’essentiel de ce nouveau
modèle économique ou de croissance, les dépenses budgétaires sont
plafonnées entre 2017 et 2019 à hauteur de 7 000 milliards de dinars, ceux de fonctionnement sont stabilisées à 4 500 milliards de dinars, soit
au niveau actuel des dépenses budgétaires. Quant aux dépenses d’équipement, elles passent à 2 300 milliards de
dinars, contre 3 100 milliards de dinars actuellement, soit une baisse moyenne de 25%. Elles stagneront à ce niveau durant cette période. Le
déficit du trésor en 2017 est estimé à 2 000 milliards de dinars, soit 20 milliards de dollars. Pour l’éponger et arriver en 2019 à l’équilibre du
budget visé par le nouveau modèle économique, le gouvernement table en 2017 sur le restant de l’argent accumulé dans le fonds de régulation (740
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milliards de dinars), les marchés financiers (emprunt obligataire…) et
l’endettement extérieur. Par ailleurs, le gouvernement cible des exportations hors hydrocarbures
de moins de 2 milliards de dollars entre 2017 et 2019, indique le
document. Sur ce plan, le gouvernement paraît peu ambitieux. Le document fixe une
projection de prix du baril de 50 dollars en 2017, 55 dollars en 2018 et 60 dollars en 2019 et un taux de change pour la période de 108 DA pour
un dollar américain. Le document comporte une seconde partie : la construction d’une vision à
2030. Il prévoit de multiplier par 2 ou 3 la richesse nationale à cet horizon, de
porter la part de l’industrie dans le Pib de 5% actuellement à 10%, d’instituer la New public administration (pour la simplification des
procédures administratives, la lutte contre la bureaucratie), la réforme de l’administration économique…
Production industrielle publique au 1er semestre : Hausse de plus
de 2% (APS)
La production industrielle du secteur public a progressé globalement de
2,2% au 1er semestre 2016 par rapport à la même période de 2015 tandis que des contre performances ont été enregistrées dans certains
filières des différents secteurs, a appris l'APS auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Hors hydrocarbures, le taux de croissance du
secteur public industriel a atteint 2,9% entre les deux périodes de
comparaison. A l'exception des industries diverses et l'industrie agroalimentaire, toutes les autres filiales ont enregistré une croissance de
janvier à fin juin 2016 par rapport à la même période de 2015. Il s'agit principalement des industries de "Bois, liège, papier et
imprimerie" (+28,7%), "chimie, caoutchouc, plastique" (+14,3%), "industrie des cuirs et chaussures (+7,8%), "textiles, bonneterie et
confection" (+7,4%), matériaux de construction, céramique et verre (+5,9%) et énergie (+3,3%). Une légère hausse de la production
industrielle a également été enregistrée dans les branches "hydrocarbures" (+0,4%), "mines et carrières" (+0,4%) et "industries
sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques et électroniques" (ISMMEE) (+0,3%). Au sein de la branche "Bois, liège, papier et
imprimerie", c'est l'industrie du liège qui a connu une baisse (-17%). Pour l'industrie de "chimie, caoutchouc, plastique", des baisses ont été connues
pour l'industrie chimique minérales de base (-64,1%) et la fabrication de
peintures (-1,3%). Concernant les matériaux de construction, céramique et verre, la plus forte croissance de la production a été enregistrée dans
6
l'industrie du verre (+32,1%). Pour les ISMMEE, des contre performances
ont été relevées dans la transformation des métaux non ferreux (-98,7%), la fabrication des biens de consommation mécaniques (-28%) et des biens
d'équipements mécaniques (-19,1%). Contrairement à la tendance
haussière générale, la production de la filière "industrie agroalimentaires, tabacs allumettes" a reculé de 5,7% de janvier à fin juin 2016 à cause
d'une contraction des industries des tabacs manufacturés et allumettes (-20,1%) et le travail de grains (-3,5%). L'industrie du lait a, quant à elle,
baissé de 2,1%.
Importation de céréales : Baisse de la facture (El Moudjahid)
La facture d'importation des céréales (blé, maïs et orge) a baissé de plus de 23% durant les huit premiers mois de 2016, tandis que les quantités
importées ont reculé seulement pour le blé tendre, a appris l'APS auprès des Douanes. Ainsi, la facture d'importation des céréales s'est réduite à
près de 1,8 milliard de dollars (mds usd) durant les huit premiers mois de 2016, contre 2,33 mds usd à la même période de 2015 (-23,04%). Les
quantités importées ont également baissé mais à un moindre rythme en s'établissant à 8,7 millions de tonnes (Mt) contre 8,8 Mt (-0,92%), précise
le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Par catégorie des céréales, la facture d'importation du blé (tendre et dur)
a reculé à 1,17 mds usd contre 1,66 mds usd (-29,34%), pour des quantités de 5,3 Mt contre 5,6 Mt (-4,36%). Pour le blé tendre, la facture
d'importation a reculé à 797,36 millions usd contre 1,1 mds usd (-27,8%),
alors que les quantités importées ont baissé à 4,15 Mt contre 4,41 Mt (-6%). Concernant le blé dur, la facture a reculé à 377,5 millions usd contre
557,5 millions usd (-32,3%), avec une hausse des quantités importées qui se sont établies à 1,21 Mt contre 1,19 Mt (+1,47%). Quant au maïs, les
importations se sont chiffrées à 511,4 millions usd contre 550,7 millions usd (-7,14%) avec un volume importé de 2,77 Mt contre 2,70 Mt
(+2,32%). Pour l'orge, l'Algérie en a importé pour 111,4 millions usd contre 122,31 millions usd usd (-8,92%) avec une quantité de 629.000 T
contre 527.883 T (+19,15%). La baisse de la facture des céréales s'explique, d'une part, par le recul des
cours sur les marchés mondiaux des céréales, constaté depuis 2015 à la faveur de stocks abondants et de bonnes récoltes mondiales, et par la
légère baisse des quantités importées pour le blé tendre. Il est d'ailleurs constaté que sur les 5 premiers mois de l'année, les prix à l'importation
par l'Algérie ont reculé à 332 dollars/tonne (usd/t) pour le blé dur (baisse
de plus de 32% par rapport à la même période de 2015), à 196 usd/t pour le blé tendre (-25%) et à 179 usd/t pour le maïs (-13,1%). Pour
rappel, l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a indiqué en septembre dernier que l'indice des prix des céréales avait
poursuivi sa chute en août (-3% par rapport à juillet 2016 et -7,4% par
7
rapport à août 2015). La FAO a considérablement revu en hausse ses
prévisions concernant la production céréalière mondiale pour cette année pour atteindre 2.566 millions de tonnes, soit 22 millions de tonnes
supplémentaires par rapport aux prévisions de juillet. Selon le dernier
bulletin de la FAO sur l'offre et la demande de céréales, cette hausse est principalement due à deux prévisions, à savoir une récolte mondiale de
blé censée battre des records cette année et une forte révision à la hausse de la récolte annuelle de maïs aux Etats-Unis. "Cette augmentation de la
production céréalière devrait avoir effet de gonfler les stocks et de faire grimper le ratio stock-utilisation à 25,3%, et de créer, de ce fait, une
situation (en termes d'offre et de demande), plus avantageuse que celle anticipée au début de la saison", indique la FAO.
Forte baisse des dépenses d'équipement dans le projet de loi de finances 2017 : “Plusieurs secteurs connaîtront de sérieux
problèmes”(Liberté)
Le Conseil des ministres a adopté, mardi, le projet de loi de finances 2017. Les dépenses publiques constituent la variable d’ajustement
budgétaire. Ce sont les investissements publics qui supporteront la plus grosse coupe budgétaire. Dans le projet de budget 2017, les dépenses
d'équipement baissent de près de 28%, passant à 2 291,4 milliards de dinars en 2017 contre 3 176,8 milliards de dinars en 2016. Après
plusieurs années de hausses successives des dépenses encouragées par des rentrées record de fiscalité pétrolière, le gouvernement, contraint par
la baisse des prix du pétrole et des recettes des hydrocarbures, s'engage désormais dans l'ère de “l’austérité” budgétaire. Le professeur Mohamed-
Cherif Belmihoub estime que la réduction importante du budget d’équipement “est inquiétante”. La dépense publique, explique-t-il, a été
depuis longtemps le facteur déterminant de la croissance. Toute perturbation dans la dépense publique, par sa réduction ou par le
rationnement dans le paiement des situations de travaux créera sans
doute des difficultés pour les entreprises. “Plusieurs secteur connaîtront, en 2017, de sérieux problèmes”, avertit M. Belmihoub, évoquant, entre
autres, le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique et celui des infrastructures. La dépense publique d'équipement est celle qui
irrigue le mieux le circuit économique, son fléchissement aura des effets négatifs, avec un risque de hausse du chômage, une baisse des revenus
des entrepreneurs... Le projet de loi de finances 2017 marque l'amorce de la “trajectoire budgétaire 2017-2019” laquelle vise la rationalisation des
dépenses publiques et l'optimisation des ressources ordinaires. Dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique, le gouvernement a
décidé de plafonner les dépenses au niveau de celles de 2015, à savoir 7 000 milliards de dinars tout en prévoyant une hausse annuelle d'au moins
11% du produit de la fiscalité ordinaire. Cette démarche devra permettre d'équilibrer le budget de l'État pour pouvoir entamer, dès 2020, la mise en
œuvre de mesures concrètes et accélérées de diversification de
8
l'économie, avance la même source. L’impératif de redressement
budgétaire a été la préoccupation majeure de l’Exécutif. Le gouvernement a préféré “piocher” dans le budget d’équipement, que de toucher aux
dépenses de fonctionnement quasiment incompressibles. En effet, les
dépenses de fonctionnement prévues pour 2017 marquent une baisse de seulement de 4,4%, passant de 4 807,3 milliards de dinars en 2016 à 4
591,8 milliards de dinars. “Les salaires constituent 65% des dépenses de fonctionnement”, relève le professeur Mohamed-Cherif Belmihoub.
Cependant, en dépit de la baisse des recettes pétrolières, “l'État reste résolument attaché à une dépense sociale soutenue en 2017”. 1 630,8
milliards de dinars seront alloués aux transferts sociaux, soit 23,7% du budget de l'année. Sur ce montant, 413,5 milliards de dinars sont destinés
au soutien aux familles, essentiellement à travers la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), 330,2
milliards de dinars au soutien à la santé, et 305 milliards de dinars aux programmes nationaux de logement. Le gouvernement a superbement
ignoré les appels de plusieurs économistes, du club Care, du collectif Nabni et du Forum des chefs d’entreprise concernant l’urgence de la
révision de la politique des subventions. M. Belmihoub aurait souhaité que
le gouvernement impose une contrainte budgétaire à l’administration, en réduisant son budget de fonctionnement de 5 à 10%. Sur un autre
chapitre, M. Belmihoub estime que les recettes prévues par le projet de loi de finances sont difficiles à réaliser, notamment les recettes ordinaires. La
fiscalité ordinaire provient essentiellement de l’impôt sur le revenu global, de la TVA sur les importations et les droits de douane. Les dépenses
d’équipements génèrent également de la TVA. Avec la réduction des dépenses d’équipement et l’objectif affiché par le gouvernement de
réduire les importations, les recettes générées par ces taxes risquent de baisser.
Le déficit du trésor public sera réduit de près de moitié (Le Jeune
Indépendant)
L’Algérie s’attend à un déficit de 8% du Trésor public l’année prochaine,
contre 15% cette année, selon le communiqué du Conseil des ministres diffusé à l’issue de l’adoption le projet de loi de finances pour 2017 adopté
mardi soir en Conseil des ministres. Alors que le projet de la LFC pour 2017, établi sur un prix de référence de
50 dollars le baril de pétrole, prévoit des recettes de 5 635,5 milliards de dinars (mds DA), 51 milliards de dollars environ, les dépenses budgétaires
prévues dans ce projet se chiffrent à 6 883,2 mds DA, près de 63 milliards de dollars.
9
La part des dépenses de fonctionnement est de 4 591,8 mds, tandis que
les dépenses d’équipements se chiffrent à 2 291,4 mds DA. Ces dernières ne seront pas payées cash mais financées par les lignes de crédits.
Avec ce repli des recettes d’hydrocarbures qui devraient atteindre 5 635,5
milliards de DA, l’Etat mise beaucoup sur les recettes de la fiscalité ordinaire pour alimenter le Trésor public en amassant 2 845,4 mds DA,
soit une hausse de 3,5 % par rapport à 2016. Quant aux prévisions pour la fiscalité pétrolière, l’on s’attend à 2 200 mds
DA. Dans son communiqué, le Conseil souligne que « dans son volet budgétaire, le projet de loi de finances vise « la soutenabilité » des
finances publiques soumises depuis plus de deux années à une chute « sévère » des prix des hydrocarbures.
Le choix d’un cours du baril de référence à 50 dollars est proche des projections du FMI, rendues publiques mardi, sur un prix du baril à 51
dollars. En baisse depuis l’été 2014, de 110 dollars à moins de 45 dollars, les prix
du pétrole ont connu une légère hausse après la décision des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire leur
production, lors de leur réunion fin septembre à Alger. Le prix du Brent
était, mardi soir, de 51,31 dollars le baril. Les hydrocarbures, qui représentent 95% des exportations
nationales, assurant plus de 60% du budget de l’Etat, se sont repliés au 1er semestre 2016 pour s’établir à 12,6 milliards de dollars contre 18,3
milliards de dollars durant le premier semestre de l’année d’avant. Un recul important de 33,02% qui a incité le gouvernement à renoncer à
certains projets d’investissements. Les transferts sociaux représentent 23,7% du budget 2017
Une bonne partie des rentes d’hydrocarbures, soit 1 630,8 mds DA (14,3 milliards de dollars), sera affectée aux transferts sociaux, ce qui
représenterait 23,7% du budget de l’année 2017. Les subventions des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles
alimentaires) absorberont 413,5 mds de cette somme globale alors que 330,2 mds de DA sont consacrés au secteur de la santé et 305 mds
destinés aux programmes nationaux de logement. Un choix qui, indique le
communiqué du Conseil des ministres « reflète l’attachement de l’Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale ». Un chiffre en guise de
promesse à l’égard du peuple pour le rassurer que l’Etat n’abandonnera pas son soutien aux couches démunies, malgré les difficultés financières
du Trésor public. D’autant que les Algériens gardent en mémoire le spectre du PAS
(Programme d’ajustement structurel) imposé par le FMI à l’Algérie dans les années 1980 et tout ce qu’il a impliqué comme austérité, inflation,
pénurie et fermetures d’entreprises publiques. La loi de finances pour 2017 « engage la mise en œuvre du premier segment de la « Trajectoire
budgétaire 2017 à 2019 » adoptée par le Conseil des ministres et qui accompagne le « Nouveau modèle de croissance », indique le Conseil des
ministres en insistant sur la « volonté des pouvoirs publics de soutenir, à la fois, la croissance de l’économie et l’effort de l’Etat pour le
10
développement social et notamment le soutien aux couches
défavorisées ». Par ailleurs, le Conseil des ministres a également approuvé un avant-projet de loi modifiant et complétant le Code des
douanes.
Le conseil des ministres opte pour le maintien des transferts sociaux : Le choix du statu quo (L’Expression)
La réforme des subventions bénéficie d'un consensus au sein de tous les
acteurs économiques du pays, y compris les membres du gouvernement, mais ce dernier hésite à passer à l'acte.
Le Conseil des ministres qui s'est tenu avant-hier et dont tout le monde attendait un signal en faveur des réformes du système des subventions
sociales à laissé les partisans du «tout libéral» sur leur faim. En effet, on attendait que le système allait être réformé dans le sens d'une
rationalisation des dépenses. La population s'y est même préparée psychologiquement. Coup de théâtre, il n'en est rien.
Le président de la République a clairement exprimé l'engagement de l'Etat dans le sens du maintien des transferts sociaux. Le communiqué du
Conseil des ministres l'affirme solennellement. «En dépit des contraintes financières qui entourent l'élaboration du projet de budget pour 2017,
celui-ci reflète l'attachement de l'Etat à la justice sociale et à la Solidarité
nationale. Ainsi, 1630,8 milliards DA seront alloués aux transferts sociaux, soit 23,7% du budget de l'année. Sur ce montant, on relèvera notamment
que (i) 413,5 milliards DA sont destinés au soutien aux familles, essentiellement à travers la subvention des prix des produits de base
(céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), (ii) 330,2 milliards DA au soutien à la santé, (iii) et 305 milliards DA aux programmes nationaux de
logement», écrit la présidence de la République. Pourtant, en plus de la sérénité du front social qui ne semble pas voir une
outrance dans la réduction de certaines subventions, un consensus politique est établi autour de la nécessité de réformer les systèmes des
transferts sociaux dans un sens d'un meilleur ciblage des catégories les plus nécessiteuses. «On ne peut plus continuer sur le même rythme. Une
suppression progressive des subventions est nécessaire», a déclaré, il y a quelques mois, Abderrahmane Benkhalfa en sa qualité de ministre des
11
Finances. Même chose du côté de l'actuel ministre de l'Industrie et des
Mines qui soutient qu'il est nécessaire de procéder à un meilleur ciblage dans la répartition des subventions. Au niveau du patronat aussi, la
tendance va vers une réforme du système des transferts sociaux de sorte
qu'il profite uniquement aux classes démunies. Dans ce sillage, le FCE est allé jusqu'à proposer la suppression pure et simple des subventions et
l'allocation d'un «deuxième salaire» aux nécessiteux... Certains experts ont trouvé la suppression des subventions «presque inutile» puisque les
salaires de moins de 500 dollars représentent plus de 80% de la masse salariale.
Néanmoins, bien d'autres, qui rappellent que les subventions destinées aux ménages représentent à peine 20% de la totalité des transferts
sociaux qui profitent notamment aux entreprises, ont vigoureusement plaidé en faveur du changement. Mais, contre toute attente, le
gouvernement a choisi le maintien du système en l'état. Il s'agit en fait, bel et bien d'un choix visiblement politique et totalement assumé par
l'Exécutif. Cet «épilogue» d'un débat qui a tenu en haleine tout le peuple des experts
durant deux longues années, trace donc une véritable ligne de
démarcation entre les tenants du libéralisme et les partisans d'une ligne plus soucieuse des intérêts des salariés. Le débat est-il clos pour autant?
Mohamed-cherif belmihoub à propos de la réduction du déficit budgétaire : “Les marges de manœuvre du gouvernement sont
très réduites” (Liberté)
Spécialiste des politiques publiques, M. Belmihoub souligne que, dans le
nouveau modèle économique, le gouvernement compte recourir à l’endettement extérieur pour faire face au manque de ressources
financières. Liberté : On parle d’un document portant nouveau modèle économique.
De quoi s’agit-il au juste ? Mohamed-Cherif Belmihoub : L’intitulé exact du document est “Nouveau
modèle de croissance économique et trajectoire budgétaire 2016-2019”. Le “modèle” tant attendu a finalement vu le jour par des bribes. Le
document n’a pas encore été rendu public de manière officielle. D’après
les premières annonces, il est présenté en deux volets d’inégale importance : Un : le cadrage de la politique budgétaire 2016-2019. Deux
: le nouveau modèle de croissance économique. En réalité, l’utilisation du qualificatif “modèle” est abusive, il s’agit, au mieux, d’une nouvelle
approche ou, plus simplement, d’une nouvelle politique économique. La
12
notion de modèle renvoie à une construction stable des relations entre ses
variables et sur des hypothèses fortes et stables sur une longue période. Pour les trois années considérées, dans la première partie, on peut parler
de modèle d’ajustement des finances publiques. Cette partie est
intéressante, car elle dresse un diagnostic complet et pertinent de la situation de l’économie nationale. Dans ce diagnostic, elle aborde les
points cruciaux comme la situation des finances publiques, du commerce extérieur et des réserves de change, induite par la chute brutale des prix
des hydrocarbures. La deuxième partie est moins intéressante.
Elle est consacrée à la présentation des éléments de cadrage d’un nouveau “modèle” de croissance économique pour l’horizon 2030. Selon
les rédacteurs du document, la période 2016-2019 est une période de transition qui prépare la mise en place du nouveau “modèle”. À partir des
trois points abordés par le diagnostic, la situation est très préoccupante, mais ceci n’a rien de surprenant car les constats et les causes sont
débattus depuis 2014, néanmoins, l’analyse est plus approfondie et les arguments plus solides que ce qu’on a l’habitude d’entendre ou de lire
dans la presse. Le document utilise des informations de première main. Et
là, on est en droit de se poser la question : pourquoi l’administration ne donne pas les informations en temps utile et de manière périodique ? Les
auteurs du document ont le mérite d’analyser les données avec rigueur et en faisant des Benchmarks avec des pays comparables au nôtre. Ces
comparaisons montrent que le positionnement de l’Algérie en matière de transferts sociaux, rapporté à son revenu, n’est pas exceptionnel, mais il
demeure surdimensionné et même insoutenable. Ce qui est inquiétant, plus que les transferts sociaux, c’est le volume des salaires versés aux
fonctionnaires et agents de l’État ; inquiétant parce que ces dépenses deviennent incompressibles dans les budgets annuels et ainsi limitent la
marge de manœuvre des pouvoirs publics dans une politique de rationalisation de la dépense publique.
Comment évoluent les finances publiques à la lumière du cadrage budgétaire contenu dans le nouveau modèle économique ?
Le rappel des conditions ayant prévalu dans l’élaboration des politiques
économiques menées depuis 15 ans et dont la variable déterminante a été l’appui quasi-total sur les recettes d’exportation des hydrocarbures et dont
les prix échappent totalement aux pays exportateurs, constitue la trame de l’analyse et des préconisations des trajectoires budgétaires pour les
trois années à venir. Le cadrage budgétaire proposé se fixe comme objectif le rétablissement des grands équilibres macroéconomiques en
faisant des adaptations des dépenses aux recettes; loin d’être une démarche alternative ou une rupture à/avec la situation de dépendance de
l’action publique aux recettes pétrolières. Une période de transition de trois ans est nécessaire. À l’issue des trois
exercices budgétaires (2017-2019), il est supposé que les grands équilibres seront rétablis : solde du trésor positif, balance commerciale
largement excédentaire et solde de la balance de paiement positif. Ces résultats sont tributaires de la réunion de certaines conditions ou des
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hypothèses formulées (cadrage macroéconomique).
Au cours de cette période d’ajustement budgétaire, il est noté une stabilisation des dépenses de fonctionnement autour de 4 500 mds de
dinars (niveau actuel de ces dépenses) et une baisse des dépenses
d’équipement pour être stabilisées autour de 2 300 mds de dinars (niveau actuel : 3 100 mds), soit un ajustement de 25%. Ces projections de
dépenses dégagent un besoin de financement de 2 000 mds de dinars en 2017 (solde du Trésor). Et donc, il faut trouver des financements
appropriés ; c’est ce que tente de faire les rédacteurs du document en “piochant” dans le marché des capitaux, chez les correspondants du
Trésor et en épongeant totalement le Fonds de régulation en 2017. Le recours à l’endettement extérieur est donc inévitable pour compléter
les ressources manquantes (soit 106 mds de dinars, c’est-à-dire 1 mds de dollars). Nous attendons les arbitrages dans le projet de loi de finances
2017. Les projections budgétaires d’ici à 2019 sont-elles réalistes ?
Les projections budgétaires 2016-2019 sont bâties sur des hypothèses plus ou moins réalistes ; mais dans un travail de projection, il est
nécessaire de formuler des hypothèses à partir des données actuelles et
des pronostics sur l’avenir. La principale hypothèse dans cet exercice d’ajustement budgétaire est celle sur le prix du pétrole. Ce dernier est fixé
à 50 dollars en 2017, 55 dollars en 2018 et 60 dollars en 2019. Ces niveaux de prix sont, de l’avis des experts et des institutions comme le
FMI, la WB et l’OCDE, très réalistes. L’hypothèse sur le taux de change (108 DA pour un dollar) semble moins réaliste car, déjà aujourd’hui, cette
parité est dépassée depuis juillet (110 DA pour 1 dollar). Il sera très difficile de tenir ce pari sur le taux de change sur les trois années,
d’autant plus que le taux de change peut jouer sur la variable d’ajustement des recettes en cas de baisse des exportations (par les prix
ou par les quantités). L’hypothèse sur les exportations hors hydrocarbures est modeste ; on les
évalue à 1,6 milliard de dollars en 2017 (3 mds en 2015), 1,7 milliard de dollars en 2018 et 1,8 milliard de dollars 2019. Les dépenses budgétaires
(budgets de fonctionnement et d’équipement) sont plafonnées sur toute la
période de la transition. On fait aussi l’hypothèse sur la stabilité des prix des produits pétroliers sur le marché intérieur.
Quelles sont les sources de financement de l’économie (budget,
économie) retenues ? L’option de l’endettement extérieur est-elle prévue ?
Le financement du budget a été plus ou moins cadré dans les projections 2017-2019, en puisant à toutes les sources : fiscalités, autres revenus de
l’État, marchés financiers, correspondants du Trésor et même le montant représentant le seuil minimum du FRR. Mais rien n’est prévu pour le
financement de l’économie et des investissements productifs. Plus grave, les ressources du marché financier (épargne institutionnelle et celle des
ménages) ont été épongées par le Trésor dans le cadre de l’emprunt national qui crée, du coup, un effet d’éviction pour les investisseurs. Le
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recours à l’endettement extérieur sera nécessaire pour compléter le
financement du budget et, certainement, les investissements hors budget des entreprises de services publics (Sonatrach, Sonelgaz, Air Algérie,
Algérie Télécom...).
Le financement de l’économie sera le principal problème après l’ajustement budgétaire.
Les principes de justice sociale et de solidarité réaffirmés : «La LF
2017 maintient intacts les transferts sociaux », relèvent des économistes (Horizons)
L’économiste M’hamed Hamidouche a trouvé très «conséquent» le
montant alloué aux transferts sociaux essentiellement destinés au soutien aux familles, notamment à travers la subvention des prix des produits de
base. Le projet de loi de finances 2017 a été approuvé, mardi dernier, par le
Conseil des ministres, réuni sous la présidence du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika. La réaction des experts ne s’est pas faite attendre. Qu’en pensent-ils ? Pour l’économiste Djamel Belmihoub, le
gouvernement, en se basant sur un cours réel du marché, fixé cette fois à 50 dollars le baril, a décidé de budgétiser les recettes. Autrement dit,
l’Etat va intégrer directement l’ensemble des recettes prévisionnelles et d’en finir avec le « fameux » principe d’un prix de référence du pétrole
comme base au budget de l’Etat. Pour sa part, M’hamed Hamidouche a jugé « très raisonnable » de tabler
sur un baril de pétrole de 50 dollars. Il a justifié qu’à ce niveau, « on peut réduire » le déficit budgétaire qui a atteint 25 milliards de dollars, cette
année, et protéger le pays d’une éventuelle faillite. Toutefois, les deux experts ont soutenu que l’Etat aurait pu aller plus loin en termes de
mesures. Belmihoub a regretté que plusieurs « niches » n’y aient pas été exploitées : impôt sur la fortune, impôt sur le patrimoine, impôt sur le
foncier. Selon lui, la nouveauté consiste en le budget d’équipement qui a
été amputé de 300 milliards de dinars pour l’année 2017 et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), dont le taux sera relevé de 2 points de pourcentage.
Il passera de 17 à 19%. Sinon, notre interlocuteur n’y voit aucun plafonnement des dépenses. « Je ne trouve pas de plafonnement dans
cette nouvelle loi. Il est vrai que le budget d’équipement a été diminué de 300 milliards de dinars (2017), mais le budget du fonctionnement est
toujours intact », a-t-il noté. Belmihoub a qualifié d’«énorme» le montant alloué aux transferts sociaux
qui est de l’ordre de 1.630,8 milliards de dinars. Selon lui, le « gouvernement est resté sur la même logique », a-t-il constaté. Et de
s’interroger si les capacités financières de l’Etat peuvent encore soutenir les dépenses liées aux subventions. Sur le même sujet, Hamidouche a
trouvé très « conséquent » ce montant alloué aux transferts sociaux essentiellement destinés au soutien aux familles, notamment à travers la
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subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles
alimentaires), au soutien à la santé et aux programmes nationaux de logements. Selon lui, cela démontre que la politique sociale prime
toujours. Pourtant, il a soutenu qu’« on pouvait » faire mieux. Comment ?
En « appliquant une politique de ciblage », a-t-il répondu, déplorant que le gouvernement n’arrive toujours pas à franchir le pas. Sur ce sujet,
Mebtoul, expert international, prévient : « A l’avenir, si le cours se maintient entre 45 et 55 dollars, cette généralisation des subventions sera
intenable financièrement. » C’est pourquoi, il a insisté sur l’application d’une politique de ciblage pour
les plus démunis et les secteurs que le gouvernement veut encourager transitoirement. Mebtoul s’interroge : « Faut-il interpréter cette loi de
finances avec toutes les précautions pour éviter des surprises ? » Il répond : « Il ne faut plus se faire d’illusions, un cours de pétrole entre 80
et 100 dollars est improbable rendant urgent, pour l’Algérie si elle veut éviter sa marginalisation, l’émergence d’une économe diversifiée dans le
cadre de la mondialisation.
Belkacem Boukhrouf, économiste, à l'expression : "Nos dépenses
sont sûres et nos recettes incertaines" (L’Expression)
Dans cette interview, Belkacem Boukhrouf estime que le gouvernement n'a pas osé prendre des mesures économiques défendables et socialement
impopulaires parce que «2017 est une année électorale». «Établi sur la base d'un baril de pétrole à 50 dollars, le projet de budget
pour 2017 affiche un montant de 5635,5 milliards de dinars de recettes, en hausse de près de 13% par rapport à l'exercice 2016. La fiscalité
ordinaire rapportera, selon le gouvernement, 2845,4 milliards de dinars, en progression de 3,5%, alors que les revenus de la fiscalité pétrolière
sont projetés à 2200 milliards.» Ces chiffres sont-ils réalistes, compte
tenu de la situation actuelle de l'économie du pays? Rien n'est sûr dans une conjoncture aussi volatile et dans une économie
où les dispositifs qui encadrent la fiscalité ordinaire ne sont pas tout à fait huilés. Il faut probablement compter sur des résistances, des
tâtonnements et des soubresauts populaires et institutionnels qui rendraient difficile la mise en œuvre de cette culture fiscale. Encore, ce
qu'il faut voir de près, c'est le déficit structurel qui mine les équilibres budgétaires du pays. Ceci pour une seule raison: nos dépenses sont sûres
et évolutives, nos recettes sont incertaines et prennent une tendance baissière.
Le gouvernement avance sur un terrain mouvant donc? Oui, et aux risques et périls de l'économie nationale. Sans stratégie et
sans vision, il ne fera qu'aggraver la situation. L'agitation diplomatique sans précédent, du côté algérien, lors de la dernière réunion informelle de
l'Opep en vue d'aboutir à un hypothétique compromis autour du gel ou de
la baisse de la production, est révélateur de la dépendance culturelle au pétrole dans laquelle se sont imprégnés nos dirigeants. Ils n'arrivent plus
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à comprendre que le problème n'est pas la masse à dépenser, mais la
manière avec laquelle on la dépense. Le gouvernement est irrationnel en matière de dépenses. Comme s'il était difficile de comprendre que, quand
on est face à un déficit, la règle de base consiste à réduire les dépenses et
augmenter les ressources. Et en la matière, il est plus urgent de limiter les dépenses que de chercher à mettre la pression sur les ménages pour
renflouer les caisses. D'autant plus que pour endiguer les dépenses, des solutions immédiates existent.
Au moment où le discours sur la suppression des subventions bat son plein, le gouvernement a entériné la décision de maintenir les transferts
sociaux à hauteur de 23,7% du budget de l'année 2017. Qu'est-ce qui motive ce choix qui est pourtant décrié aussi bien par certains membres
du gouvernement, notamment Bouchouareb, les patrons et les experts qui, en guise d'alternative, réclament un meilleur ciblage des couches
défavorisées? C'est la conjoncture politique qui explique cet entêtement à maintenir les
transferts sociaux pour l'exercice 2017. L'année 2017 sera purement électorale et le gouvernement ne peut pas se permettre des grognes
sociales ou des mécontentements populaires. Il préfère consommer ce qui
reste du Fonds de régulation des recettes. Il a pris ses dispositions de rattrapage pour les deux exercices à venir, en annonçant un plafonnement
des dépenses à 4500 milliards pour 2018 et 2019. Le communiqué du Conseil des ministres n'a pas évoqué les subventions
indirectes (exonérations, réduction de taxes, etc.), mais Bouchouareb a dit dans un débat à Constantine que celles-ci vont sauter. Est-ce conforme
à la démarche actuelle du gouvernement? Il est difficile pour le gouvernement de fermer un levier d'un coup de
manivelle. Il y a, au gouvernement, une aile libérale, qui veut en finir avec les dispositifs sociaux dans les budgets de l'Etat, en face desquels les
technocrates résistent. Parce qu'ils connaissent, d'abord, le rôle populiste de ces transferts, et aussi la difficulté à s'en défaire lorsque ceux-là se
sont incrustés dans la culture sociale. Je le répète: le gouvernement gagnera à rationaliser les transferts sociaux et non pas les supprimer
immédiatement. La gradualité, dans ce cas, est recommandée. Les
subventions sont détournées de leurs vocations et bénéficient à des cercles de corruption bien établis dans les institutions et ce sont ceux-là
qui pèsent de leur poids pour les maintenir en l'état. Une enquête sur les subventions agricoles révèleraient des niveaux de détournements
extraordinaires. On constate qu'il y a un écart structurel entre le discours du
gouvernement qui se veut favorable à des réformes d'essence libérale et les mesures qu'il prend.
Oui, normal pour un gouvernement qui navigue à vue. La stabilité sociale est un gage de pérennité politique des gouvernements et cette logique est
bien comprise par les nôtres. Tant que les décideurs peuvent agir sur le FRR et attendre une probable remontée des cours du pétrole, ils
continueront à injecter de l'argent dans la sphère sociale.
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Ferhat Aït Ali, analyste financier : «La fin psychologique du Fonds
de régulation des recettes» (Le Temps d’Algérie)
Ferhat Aït Ali nous livre, dans cet entretien, quelques appréciations
recueillies à chaud sur le projet de loi de finances 2017, adopté par le gouvernement. Il apporte ici une lecture tranchée et diamétralement
opposée aux assurances exprimées par les pouvoirs publics. Le Temps d’Algérie : Quelle lecture faites-vous du projet de loi de
finances 2017, adopté par le gouvernement et basé sur un baril à 50 dollars ?
Ferhat Aït Ali : Le calcul de la fiscalité budgétisée sur la base de 50 dollars est dicté par la disparition physique du Fonds de régulation des recettes
(FRR) en 2017. Ce qui ne laisse plus de place aux opérations de compensation habituelles. Par conséquent, le gouvernement veut
travailler à flux tendus. Cela permet aussi de ne pas avoir un déficit
prévisionnel de 20 milliards au lieu des 12 milliards dans le projet de loi. Ceci signe définitivement, comme je viens de le dire, la fin psychologique
du FRR, en attendant sa fin juridique. Qu'est-ce qui explique, selon vous, la baisse drastique opérée dans
le budget d'équipement, réduit d’environ 30% ? La baisse du budget d'équipement n'est pas un choix. Elle répond à une
nécessité imposée par l'impossibilité de comprimer les dépenses de fonctionnement, par manque de ressources. Ce volet a paru plus
compressible que le premier. Le gouvernement ayant arbitré entre la rente directe et celle induisant une activité.
On parle d'une fiscalité ordinaire qui rapportera plus de 2800 mds DA. En progression de 3,5%. Cela suppose-t-il le recours à de
nouvelles taxes ? Les prévisions fiscales de la loi de finances telles que prévues dans le
projet de loi de finances 2017 ne tiennent pas la route. Cela aurait pu se
faire si nous maintenions les importations en l'état, soit au moins 60 milliards de dollars entre biens et services. Chose qui est tout simplement
impossible. Il faut rappeler que 40% de la fiscalité viennent des ports et 40% sont induits par les importations seules.
20% de l'IRG sur les salaires, proviennent en partie de la dépense de fonctionnement de l'Etat. Ces prévisions contredisent celles du Premier
ministre en parlant des réserves de change. Le gouvernement présente une loi de finances qui traduit «la
volonté des pouvoirs publics de soutenir, à la fois, la croissance de
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l'économie ainsi que l’effort de l'Etat de maintenir le
développement social». Un commentaire ? Les déclarations politiques ne peuvent être abordées techniquement. Elles
n’engagent que ceux qui les font et ceux qui les écoutent.
Personnellement, je serais curieux de voir comment les pouvoirs publics comptent-ils s’y prendre pour défier les lois des mathématiques.
Algérie -Le statu quo en matière de dépenses budgétaires suggère
un recours prochain au crédit extérieur (Samir Bellal) (Maghreb Emergent)
Pour cet économiste, les efforts consentis dans les années 1990 pour assainir la situation économique du pays ont été dilapidés, après le boom
pétrolier des années 2000 qui a généré, estime-t-il, « un laxisme budgétaire manifeste ».
Maghreb Emergent : « Un baril du pétrole à 50 dollars, des recettes budgétaires de 5.635,5 milliards de dinars, dont 2 845,4 milliards
provenant de la fiscalité ordinaire et 2.200 milliards de la fiscalité
pétrolière... Les chiffres de la loi de finances pour 2017 sont-ils réalistes compte tenu de la situation de l'économie du pays et de l’instabilité
chronique des prix du brut? Samir Bellal : L'évolution de la situation est incertaine, mais il est fort
probable que 2017 soit, sur le plan budgétaire, aussi difficile, sinon plus difficile, que 2016. La nouveauté est qu'en 2017, les marges de
manœuvre sont nettement moindres comparativement à 2016. Le maintien du statu quo en matière de dépenses budgétaires indique
clairement une volonté de recourir, très prochainement, à l'endettement extérieur. L'endettement extérieur présente l'avantage de ne pas
aggraver, dans l'immédiat, le climat social. Dans la loi de finances pour 2017, le gouvernement se base sur un prix du
pétrole de 50 dollars le baril, alors que bien des experts prédisent son effondrement si la rencontre de Vienne venait à échouer. N'est-ce pas là
un pari dangereux?
Le prix de référence (du baril de pétrole, NDLR) sert surtout à établir des prévisions et des projections budgétaires. A 50 dollars le baril, le déficit
prévisionnel du budget de l'Etat est déjà énorme. La question n'est pas tant de savoir si le prix de référence est conforme ou non aux tendances
réelles du marché C'est surtout la soutenabilité du budget qui pose problème. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que les arbitrages
budgétaires ne sont qu'un élément, parmi d'autres, de la politique économique d'un pays.
Un consensus sur la suppression des subventions est là. Mais le Gouvernement a décidé de les maintenir, contre l’avis de certains de ses
membres qui ont déjà plaidé pour leur suppression progressive,
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notamment le ministre de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb. Pourquoi
selon vous ? Le débat sur le maintien ou non des subventions est ancien. Il date des
années 1990, lorsque l'Algérie a été amenée, sous la pression du FMI, à
opérer un ajustement structurel dont l'un des éléments constitutifs était la suppression des subventions. Jusqu'à la fin des années 1990, la situation
sur ce plan-là était relativement saine. Le boom pétrolier des années 2000 a généré un laxisme budgétaire manifeste, qui s'est particulièrement
aggravé depuis 2011. Résultat des courses: tous les efforts consentis dans les années 1990 pour assainir la situation économique du pays ont été
dilapidés, et l'on se retrouve, en 2015 et 2016 dans une situation qui ressemble étrangement à celle qui prévalait au milieu des années 1980.
L'histoire économique du pays est, de ce point de vue, un éternel recommencement.
Encore une fois, le débat n'est pas économique. Il est fondamentalement politique. La question se pose, en effet, de savoir quel statut on veut
conférer, dans les faits, au marché pour réguler l'activité économique. Quand on subventionne à tout-va, on réduit la sphère de l'échange
marchand mais on crée du même coup des situations de rente, on favorise
le gaspillage, et on décourage la production. Bloquer les prix est une pratique éminemment populiste.
La politique des subventions n'a pas véritablement de justification économique. Elle a un fondement politique: le populisme. Si cela ne tenait
qu'à lui, le populisme supprimerait tous les prix pour que les hommes obéissent au politique, et non plus aux lois objectives du marché.
Qu’en est-il des subventions indirectes (exonérations, suppression de taxes, etc.) ?
Les subventions, cela commence à partir du taux de change. La surévaluation du dinar est la première des subventions, disait à juste titre
l'ancien ministre des Finances Abdelatif Benachenhou. Les subventions dont on parle, ce sont celles qui favorisent la consommation et
l'importation au détriment de la production. Il va sans dire qu'il peut y avoir une politique de subvention, directe ou indirecte, dont le but est de
stimuler la production. Malheureusement, en Algérie, nous n'en sommes
pas encore là. Quelle alternative peut-on proposer pour sortir de cette spirale rentière?
Il faut d'abord le vouloir ! Pour sortir du régime rentier, il faut une volonté politique qui, manifestement, est absente. Le personnel politique
actuellement au pouvoir ne veut pas d'une rupture avec l'économie de rente.
Actuellement, nous avons un Etat dont l'essentiel de la légitimité provient de sa capacité à distribuer la rente. Une politique de rupture avec le
régime rentier nécessite des choix douloureux et, surtout, beaucoup de sacrifices que le pouvoir politique n'est pas en mesure, faute de légitimité,
de demander à la société. Faute de volonté de rompre avec la rente, on continuera à entretenir, à
coup de milliards de dinars, avec un secteur public structurellement déficitaire ; on continuera à soutenir les prix d'une très large gamme de
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produits et de services, à contrôler l'accès aux ressources et aux marchés,
à maintenir une parité du dinar qui favorise l'importation au détriment de la production nationale, à garder nos frontières économiques grandes
ouvertes à toutes sortes de marchandises et de services venues d'ailleurs
au point où notre marché local est devenu un véritable déversoir…
Déficit budgétaire de l’Algérie pour les 5 prochaines années : Le FMI prévoit une réduction progressive (El Moudjahid)
Le déficit du solde budgétaire global de l’Algérie qui s’est creusé en 2015,
devrait se réduire progressivement durant les cinq prochaines années, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI),
publiées, hier, à Washington. Le déficit du solde global du budget amorcera une baisse à partir de cette année en s’établissant à -12,9% du PIB contre -16,2% du PIB en 2015 et sera ramené progressivement
jusqu'à -3,9% du PIB en 2021, selon des projections du Fonds incluses dans son rapport "moniteur des finances publiques" qui examine la
conduite des politiques budgétaires dans le monde. Pour cette année, le recul (-12,9%) devrait être plus important que ce qu’a prévu le Fonds
dans son dernier rapport d’avril dans lequel il avait tablé sur un déficit de -14,6% du PIB, une révision qui marque une bonne rationalisation de la
dépense publique. Pour 2017, le déficit budgétaire de l’Algérie devrait baisser davantage à -9,3% du PIB, selon les mêmes prévisions.
Le FMI a revu légèrement à la hausse les revenus de l’Algérie pour cette année qui devraient représenter 27,9% du PIB contre 26,2% du PIB
anticipé auparavant. Les revenus de l’Algérie qui ont pâti de la chute des cours de brut devraient progresser pour représenter 29,6% du PIB en
2017 et 31,2% du PIB en 2021, mais resteront loin de leurs niveaux
d’avant la chute des cours de pétrole. De même, les dépenses de l’Etat qui ont atteint en 2015 un niveau jamais égalé à 46,1% du PIB devraient
baisser cette année à 40,8% du PIB et maintenir cette tendance baissière jusqu'à 2021 à 35,1% du PIB. La dette publique s’établira, quant à elle, à
13% du PIB en 2016 contre 9,1% du PIB en 2015.
Niveau record de la dette mondiale
Dans ce rapport publié à la veille de sa réunion d’automne, le FMI indique que la dette mondiale a atteint un niveau record qui pourrait
compromettre la reprise économique fragile. Une réduction significative de la dette des pays a besoin de politiques qui favorisent l'activité
économique, et facilitent la restructuration de la dette privée et la suppression des prêts bancaires non performants, relève cette institution
financière internationale. Selon les estimations avancées par le FMI ? la
dette mondiale a continué de progresser en s’établissant à 225% du PIB mondial à fin 2015, soit environ 100 trillions de dollars.
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Ce volume de la dette présente des risques qui pourraient entraver la
croissance mondiale, avertit le FMI qui suggère des ajustements pour réduire la dette à des niveaux moins risqués.
Il est important, selon le Fonds, de mettre en place des mesures pour
prévenir les accumulations excessives de dettes en particulier dans les marchés émergents, en veillant à ce que le niveau de l’endettement du
secteur privé soit surveillé en permanence. Le FMI recommande également d’éliminer les incitations fiscales dans
l’octroi des crédits qui encouragent l’accumulation des dettes du secteur privé.
Bouchouareb à propos des véhicules de moins de trois ans : "Il n’y aura pas d’importation" (Le Midi Libre)
Le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, clôt définitivement la
question du retour à l’importation des véhicules de moins de trois ans.
S’exprimant hier en marge de l’inauguration du Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets à Alger, M. Bouchouareb
exclut toute nouvelle autorisation de l’importation de cette catégorie de véhicules.
Ainsi, après avoir laissé entendre il y a une semaine que le gouvernement allait se pencher sur une formule permettant le retour contrôlé des
véhicules de moins de trois ans en limitant leur importation aux concessionnaires automobiles, le ministre de l’Industrie se montre
catégorique en précisant qu’il n’y aura pas le retour de ces importations. Pour lui, le marché local recèle déjà un "grand potentiel" de véhicules
d’occasion qui demande à être organisé et qu’il n’y a donc pas besoin d’importer ce genre de véhicules. Il souligne que le gouvernement est
déterminé à remettre de l’ordre dans le marché de véhicules d’occasion. Ainsi, il parle de l’organisation de ce marché à travers un cahier des
charges visant à instaurer la traçabilité et la sécurité.
"Le cahier des charges qui va réguler le marché des véhicules d’occasion est en cours d’élaboration. Des équipes sont en train de travailler dessus
et on annoncera ses conditions dès qu’il sera prêt", a précisé M. Bouchouareb selon lequel ce cahier des charges va permettre de créer un
véritable marché de la voiture d’occasion. En effet, il affirme qu’il y aura des spécialistes qu’on va orienter et qui
vont s’impliquer. "Ainsi, lorsqu’un client veut acheter un véhicule, il aura la traçabilité et un minimum de garantie pour sa sécurité et son intérêt
financier, tout comme on le fait pour les véhicules neufs", a-t-il assuré, refusant de donner la formule retenue pour l’organisation de ce marché.
Le ministre ne dit pas si cette activité sera donnée aux concessionnaires implantés localement, se contentant d’affirmer que "c’est le cahier des
charges qui va déterminer ces aspects".
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Son plan de charge pour l’année 2016 piétine : La SNVI tarde à livrer la commande de sa clientèle (Le Soir d’Algérie)
Des représentants de plusieurs entreprises privées, publiques et d’institutions d’Etat ont exprimé, avant-hier, leur colère auprès de la
direction générale de la SNVI contre le non-respect de cette dernière du protocole d’accord portant livraison de la commande prévue pour l’année
2016. Le plan d’urgence, décidé en décembre 2015 par le gouvernement en
faveur de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), concerne la relance de la production pour la ramener à un «niveau acceptable», la
satisfaction des clients dont certains attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années, et l’«apaisement du climat social».
Or, la réalité sur le terrain est tout autre. Les commandes prévues pour l’année en cours ne sont toujours pas satisfaites et des clients se sont
plaints hier auprès de la direction générale de la SNVI du «non-respect des engagements ». Les représentants des travailleurs ont décidé de
passer à l’acte et comptent interpeller, au début de la semaine prochaine,
le premier responsable du groupe SNVI. «S’il y a un problème de management qu’on nous le dise ou s’il y a d’autres problèmes
extraentreprise qu’on le dise également. On n’acceptera jamais que notre entreprise retombe dans la même situation que nous avons vécue ces
dernières années. Nous avons bataillé dur pour que notre entreprise décroche un plan de charge qui lui permette de se relancer sur l’échiquier
industriel national», nous explique le secrétaire général du syndicat du groupe SNVI, M. Bouadjadja. Pour rappel, après plusieurs mois de
mobilisation syndicale durant l’année 2015 et l’appui du secrétaire général de l’UGTA, le département de l’industrie a réussi à débloquer la situation
au profit du groupe SNVI, ce qui a permis de relancer son activité et «respecter ses engagements pour les 3 000 véhicules commandés pour
2018». Pour l’année 2016, le groupe SNVI est appelé à respecter l’échéance de la livraison de 1 250 unités, dont des camions, des
tracteurs, des bennes, des citernes, etc. Pour M. Bouadjadja «notre
clientèle nous fait confiance et nous devons respecter nos engagements. Les travailleurs du groupe SNVI, conscients de l’importance de l’enjeu,
travailleront sans relâche pour faire honneur à notre entreprise et aux responsables qui ont donné suite à nos doléances». Et d’ajouter : «Nous
avons les moyens humains et matériels pour relever le défit et être à la hauteur de nos attentes.» Il est à noter que la clientèle du groupe SNVI se
recrute notamment dans les institutions de l’Etat à l’image des ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’Agriculture, des Ressources en eau et
autres entreprises économiques telles Naftal, Sonatrach, Seaal, ainsi que des entreprises privées. Le groupe SNVI emploie 7 500 travailleurs, dont
80% ne dépassent pas les 35 ans, alors que le nombre de cadres ingénieurs est de 1 000 travailleurs tous sortant des universités et
instituts algériens. Or, l’autre problème auquel fait face l’entreprise SNVI concerne les départs à la retraite massifs des cadres intervenant dans le
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domaine de la maîtrise. Selon notre source, ils sont près de 800 ouvriers
spécialisés ayant plus d’une trentaine d’années d’expérience à avoir déposé leurs dossiers de départ à la retraite.
Chlef: Quel rôle de l'université dans le développement ? (Le
Quotidien d’Oran)
Comme prévu, la rentrée universitaire 2016/2017 a été officialisée ce mardi 4 octobre, à partir de l'auditorium de 1200 places réceptionné cette
année par une cérémonie d'ouverture à laquelle ont pris part les autorités civiles et militaires. Dans une brève allocution prononcée par le recteur de
l'université Hassiba Benbouali de Chlef, ce dernier a indiqué que «tout est fin prêt pour accueillir cette année les quelque 23.200 étudiants regroupés
au sein de cinq facultés et d'un institut (institut de sport)». L'orateur a
souligné que l'université de Chlef a bénéficié également de la réalisation de plusieurs autres structures d'accompagnement en faveur des différents
programmes de développement qui s'inscrivent dans le cadre du plan quinquennal.
Et de citer notamment : un rectorat, un restaurant central, un centre de recherche en agrumiculture, une plateforme de technologie industrielle et
d'innovation, une bibliothèque centrale de 1000 places, un centre régional de documentation (CRD), 05 laboratoires de recherches scientifiques, en
même temps qu'une imprimerie munie d'équipements modernes. Du point de vue infrastructures, 5.000 places pédagogiques destinées à la faculté
Sciences, la faculté de Génie civil et d'Architecture et à l'Institut des Sciences, ainsi que 1.000 lits au niveau de la résidence n°4 pour garçons
ont été réceptionnés pour cette rentrée. Ces nouvelles infrastructures, viennent s'ajouter à celles existantes à Bocca-Sahnoun au centre-ville et à
Ouled Farès et devront permettre d'assurer une rentrée universitaire sans
problème. Le recteur a terminé son intervention en rappelant le rôle de l'université dans le développement local. A ce sujet, il dira : «Souvent
qualifiée de tour d'ivoire, vivant en marge du monde, l'université a tout de même intégré, depuis un certain temps déjà, une troisième composante à
sa mission générale de formation et de recherche, celui de la contribution au développement local afin de relever les immenses défis auxquels
l'humanité fait face». Le deuxième intervenant de cette cérémonie est le patron local du FCE en la personne de M. Rahmoune Ahmed qui a plaidé
pour «un partenariat actif entre l'université et l'entreprise». Il dira en substance : «L'université algérienne vient d'adopter un nouvel
organigramme qui traduit une volonté de s'adapter aux nouvelles mutations du monde. En effet, on peut constater que, de par le monde, il
est demandé à l'université de jouer un rôle moteur dans le développement économique et industriel par le biais de la recherche scientifique et
technique et les nouveaux cursus de formation (LMD).» Et de conclure
«parmi les secteurs avec lesquels l'université doit se rapprocher, il y a l'entreprise qui subit aussi ces mêmes mutations».
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A noter enfin que des docteurs et des professeurs exerçant au niveau de
l'université Hassiba Benbouali ont été honorés en cette occasion, de même que certaines entreprises à l'image de la Sadimet, une société de
distribution et d'installation de matériel électronique ou le groupe Soprec
spécialisé dans les travaux de bâtiment, des aménagements, de panneaux composite et de géni-civil industriel, qui travaillent en étroite collaboration
avec l'université de Chlef.
Investissement à Tizi Ouzou : 231 projets retenus pour 61
milliards DA (Le Temps d’Algérie)
Dans le cadre de la promotion d'investissement et de revalorisation de la
dynamique économique dans la wilaya de Tizi Ouzou, 231 projets d'investissement ont été accordés à cette région, pour une enveloppe
financière estimée à 61 milliards de DA qui permettront la création de 13 111 emplois.
Ainsi, sept autres projets ont été inscrits et seront mis en service dans les prochains mois. A citer : deux briqueteries, une usine pour le montage
des tracteurs agricoles, une pour la transformation des produits laitiers et
dérivés, une pour la fabrication de papier, un abattoir industriel, une usine d'aliments et un hypermarché, a annoncé le wali, lors de l'ouverture des
travaux d'une journée d'information sur le fonds d'investissement de wilaya, qui a été organisée avant-hier au niveau de la maison de la culture
Mouloud- Mammeri. Dans le même sillage, le chef de l'exécutif local a avancé qu'en plus de
deux zones d'activités inscrites à l'indicatif de la wilaya, celle de Souamaâ et de Draâ-El-Mizan, deux nouvelles zones ont été retenues par les
pouvoirs publics. Il s'agit de celle qui sera implantée dans la commune de Fréha, d'une superficie de 57 hectares, et celle de Timizart (36 ha).
Le premier magistrat a tenu à informer les entrepreneurs et les investisseurs ayant pris part à cette rencontre que les portes de son
administration sont ouvertes pour les accompagner, leur faciliter les procédures d'investissement et surtout pour cerner toutes les contraintes
auxquelles ils font face pour l'obtention d'actes de concession au niveau
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des zones d'activités. «Nous sommes à pied d'œuvre pour délivrer ces
actes de concession aux investisseurs et lever toutes les oppositions imposées par certaines personnes qui squattent les zones d'activités sans
les exploiter. Je rassure que nous avons récupéré toutes les terres non
exploitées depuis de longues années», a-t-il insisté. Par ailleurs, le wali a indiqué que la mise en place de ce fonds
d'investissement au niveau de la wilaya, qui a eu lieu le 29 juin dernier, devra inévitablement relancer le capital d'investissement de plusieurs
projets économiques porteurs de richesses. «Les autorités locales se penchent sur le développement de l'activité industrielle en vue de
diversifier l'économie nationale et d'éviter la spirale de la dépendance aux hydrocarbures», a-t-il déclaré.
Un pôle d'excellence De son côté, le directeur local de l'industrie et des mines, Abderrahim
Belbaki, a souligné que la capitale du Djurdjura recèle des potentialités naturelles, économiques et des ressources humaines qualifiées qui
peuvent faire d'elle un pôle d'excellence d'investissement. Même son de cloche chez la représentante du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Mme
Haddad, qui a précisé que les potentialités dont disposent toutes les
wilayas d’Algérie, dont Tizi Ouzou, sont le levier du développement économique du pays. Lors de son intervention, le DG de la Finalep, Hosni
Benabbès, a précisé que suite à la mise en place du fonds d'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou, leur société a été chargée
pour la relance du capital de plusieurs projets. «Notre mission est de mettre en place les outils et les procédures propres à l'activité du capital
investissement. Autrement dit, nous allons accompagner l'opérateur économique dans la valeur ajoutée, le management et l'évolution de son
entreprise», a-t-il expliqué. S'agissant des conditions à remplir pour l'attribution de ce fonds
d'investissement, il a précisé que la Finalep peut intervenir pour l'acquisition des actions ordinaires et les parts sociales de toutes les PME-
PMI tous secteurs confondus, sauf celles spécialisées dans la promotion immobilière ou bien les stations de services qui sont éligibles.
Dans le même ordre d'idées, il a souligné que 100 millions DA est le
montant maximum d'intervention de son entreprise dans la limite de 49% du capital de cette dernière. Notons enfin que cette journée d'information
sur le fonds de wilaya a été organisée par la direction locale de l'industrie en collaboration avec la Financière Algéro-européenne de participations
(Finalep), et parrainée par le wali.
Un nouveau Fonds d’investissement au secours des PME (L’Econews)
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Face à l’amenuisement des sources d’appui à la petite et moyenne entreprise, (PME/PMI), conséquemment à la chute drastique des revenus
de l’Etat, de nouvelles formes d’accompagnement au profit des jeunes
créateurs d’entreprises et d’emplois commencent à prendre forme sur le marché national.
Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, une société algéro-européenne vient d’être mise en place sous forme d’un Fonds d’investissement baptisé Financière
Algérienne des participations, SPA/FINALEP. La mission principale de ladite société par actions consiste à prendre des parts dans le capital des
nouvelles PME/PMI créées par les jeunes porteurs de projets et s’impliquer dans la gestion de l’entreprise et son développement.
Tel qu’exposé hier lundi lors d’une journée d’information en présence de plusieurs dizaines de jeunes investisseurs, le dispositif SPA/FINALEP se
décline comme un Fonds d’investissement doté d’un capital d’un milliard de dinars et son rôle au sein des PME auxquelles il prendra part dans le
capital est d’apporter son expertise, tant technique que managériale, pour mener à bien sa stratégie de développement.
Toutefois, la rencontre a été une occasion pour les responsables locaux en
lien direct avec le développement local de revenir sur les potentialités que recèle la région mais aussi les contraintes qui y plombent toujours
l’activité économique. C’est le cas du wali de Tizi-Ouzou qui abordera pour la énième fois l’épineuse question du foncier industriel en annonçant cette
fois-ci « le lancement d’une opération d’assainissement au sein des zones d’activités dans le but de récupérer toutes les assiettes attribuées à des
investisseurs qui n’ont pas encore lancé leurs projets et de les réattribuer à de nouveaux porteurs de projets qui ont de bonnes intentions d’investir
». Le wali n’exclut pas à cet égard le recours à la justice pour destituer les bénéficiaires d’assiettes foncières défaillants qui ont eu des titres de
propriété. Le directeur de l’Industrie et des mines de Tizi-Ouzou, Abderrahim Belbaki
annonce pour sa part la création de deux autres zones dans les localités de Fréha et Timizart, au nord-est de la wilaya, d’une capacité de 57 et 36
hectares respectivement. De son côté, le président de la Chambre de
commerce et d’industrie du Djurdjura (CCID), Ameziane Medjkouh a fait état de pas moins de 26 000 entreprises, toutes secteurs confondus qui
sont opérationnelles à travers toute la wilaya de Tizi-Ouzou.
Banque/bourse/Assurance
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Assemblées annuelles FMI-BM du 6 au 9 octobre : Hadji Baba
Ammi à Washington (Horizons)
Les travaux des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) se tiendront, du 6 au 9 octobre à
Washington, avec la participation du ministre des Finances, Hadji Babaami, a indiqué, hier, un communiqué du ministère. Dans le cadre de
ces assemblées annuelles, le ministre des Finances prendra part à la plénière des assises de ces deux institutions mondiales et participera aux
travaux du Groupe intergouvernemental des 24, sur les questions monétaires internationales et de développement (G24). Babaâmi assistera
aussi aux travaux du Comité de développement de la BM et du comité financier et monétaire du FMI. En marge de ces assemblées annuelles, le
ministre rencontrera les premiers responsables du groupe de la BM et du FMI, ainsi que certains de ses homologues et de hauts responsables
d’institutions financières internationales présents à cet évènement, selon
le communiqué. Les assemblées annuelles des deux institutions multilatérales offriront, cette année, l’occasion aux principaux décideurs
du monde économique et financier, en présence des gouverneurs des banques centrales, d’échanger sur les défis auxquels sont confrontés les
pays et les perturbations que connaissent les économies régionales et nationales. Elles permettront également de procéder à une analyse et un
échange de vues sur les politiques de réformes susceptibles d’appuyer ces pays à relever ces défis.
Commerce
Marchés et commerces à Alger : Plus de 12 millions DA de
marchandises non facturées (Le Midi Libre)
Plus de 12 millions DA de marchandises non facturées et plus d’un million
de DA de marchandises saisies ont été enregistrées en septembre dernier par les services de la direction du commerce de la wilaya d’Alger, selon un
représentant de cette direction Dehar Layachi. M. Dehar a indiqué hier à l’APS que plus d’un million DA de marchandises
saisies ont été enregistrées en septembre dernier contre plus de 12 millions DA de marchandises non facturées et plus de 21.000 DA de
marchandises vendues à des prix illicites.
Le même responsable a ajouté que 133 infractions liées à la non
facturation et aux gains illicites ont été enregistrées. 1.277 infractions commerciales ont été relevées à travers les différents espaces de vente,
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a-t-il précisé ajoutant que 862 procès-verbaux ont été établis concernant
les pratiques commerciales et 415 autres liés à la qualité et à la répression des fraudes.
Les agents de contrôle ont effectué à la même période 9.478 interventions
pour la répression des fraudes. Il a ajouté que les propositions de fermeture ont concerné 67 locaux commerciaux pour activité illicite (54),
précisant que 13 décisions de fermeture ont été prises à l’encontre de commerces qui représentent un danger pour la santé publique.
La wilaya d’Alger compte plusieurs structures commerciales dont 79 marchés de détail et 51 marchés de proximité outre les quatre zones
d’activité à El-Djorf, El-Hamiz, Gué- de- Constantine et Jolievue. Elle compte par ailleurs 390 espaces commerciaux auxquels s’ajoutent 53
commerces classés grandes surfaces de vente outre 18 grands centres commerciaux. Les agents de contrôle de la même direction répartis en
374 équipes assurent le contrôle de 6 abattoirs et 53 autres de volailles. L’opération de contrôle touche plus de 17.000 commerçants chaque mois,
a-t-il indiqué précisant que plus de 200.000 commerçants ont été contrôlés en 2016 et 347 équipes ont été réquisitionnées à cet effet.
Coopération
Le ministre britannique chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient : Le Royaume-Uni veut des liens encore plus étroits avec l’Algérie (El
Moudjahid)
«Le Royaume-Uni souhaite développer et diversifier davantage sa
coopération avec l’Algérie », a affirmé, hier, le ministre britannique chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient, Tobias Ellwood, soulignant que son pays
veut des liens encore « plus étroits » avec l’Algérie. «Le Royaume-Uni veut des liens encore plus étroits avec l’Algérie et
souhaite développer de nouveaux domaines de coopération, y compris entre les parlements » des deux pays, a précisé M. Ellwood dans un
entretien à l’APS, à l’occasion de sa visite en Algérie. Il a exprimé sa satisfaction de constater que la coopération entre les deux
pays s’est renforcée dans certains secteurs, notamment les échanges
commerciaux et la question sécuritaire, depuis sa dernière visite en Algérie, en novembre 2014. Selon lui, le partenariat dans le domaine
sécuritaire entre le Royaume-Uni et l’Algérie est « un excellent exemple » des avancées réalisées dans les relations bilatérales, précisant dans ce
cadre, que la septième session du partenariat stratégique algéro-britannique se tiendra en décembre prochain. M. Ellwood a ajouté que son
pays aspirait à accroître les relations commerciales et ses investissements avec l’Algérie, de façon à permettre aux investisseurs britanniques de
saisir « l’énorme potentiel » que représente l’Algérie, qui demeure un pays « idéal » pour les investissements. Les deux pays ont organisé deux
forums sur les opportunités d’investissements en Algérie, le premier en
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décembre 2014 à Londres, le second en mai 2016 à Alger. Le ministre
britannique a relevé que l’Algérie « poursuit ses efforts pour améliorer son climat des affaires », ce qui est susceptible d’attirer davantage
d’entreprises britanniques, soulignant que les deux pays travaillent
ensemble pour la mise en place d’une chambre de commerce algéro-britannique. Notant que plusieurs entreprises britanniques sont présentes
en Algérie, telles que British Petrolum (BP), le groupe Rolls Royce (moteur d’avion), Unilever (agroalimentaire) et Amec (ingénierie), M. Ellwood s’est
dit « très ravi » que l’Algérie ait choisi des satellites britanniques pour « participer au lancement de son activité récente », en allusion aux trois
satellites algériens lancés le 26 septembre dernier depuis le Centre spatial de Satich Dhawan (sud-est de l’Inde). Il a indiqué que les deux parties
envisagent de « diversifier » et « d’élargir » leur coopération dans un proche avenir. Par ailleurs, le ministre a fait part de la satisfaction du
Royaume-Uni quant à la promotion de l’anglais par le gouvernement algérien, ce qui contribuera, a-t-il estimé, à développer les compétences
de la jeunesse, à accroître l’employabilité, l’accès à la recherche scientifique et à encourager le commerce et l’investissement étranger. Un
accord lie le ministère de l’Education nationale avec le centre culturel
britannique, British Council, pour l’apprentissage de la langue anglaise en Algérie. Sur un autre volet, et concernant la situation en Libye, le ministre
britannique a indiqué que le Royaume-Uni continue à travailler en « étroite collaboration » avec les voisins de la Libye, et demeurera au
devant des efforts internationaux pour soutenir le nouveau gouvernement libyen de l’entente nationale (GNA) à même de rétablir la stabilité et la
sécurité dans le pays. M. Ellwood qui avait représenté Londres à la dernière réunion sur la Libye
à Paris (France), a exprimé sa satisfaction de voir le GNA « progresser dans la prise de contrôle à Tripoli et avancer dans l’affirmation de son
autorité ». Il a néanmoins, souligné que le gouvernement de l’entente nationale est toujours confronté à des « défis importants à venir »,
invitant les pays voisins de la Libye et la communauté internationale à lui faire preuve de « plein appui ». Quant à la situation en Syrie, M. Ellwood a
regretté sa détérioration, qu’il a qualifié de « terrible ». Avec le non-
respect de l’arrêt des hostilités, la Syrie connaît, à Alep, la pire des violences depuis le début du conflit, a-t-il ajouté. Le ministre britannique
pense néanmoins, qu’il n’est pas trop tard pour une solution diplomatique. Il a estimé que la Russie « peut renverser la situation en mettant fin à la
violence à Alep, et en travaillant avec la communauté internationale pour superviser et surveiller un cessez-le-feu crédible ». « Le Royaume-Uni
continue à utiliser sa voix à l’ONU et ailleurs, pour appeler à la cessation des hostilités dans ce pays, pour permettre l’accès complet de l’aide
humanitaire et pour la reprise d’un processus politique. La transition politique loin d’El Assad est la seule solution à long terme »,
a-t-il conclu. Interrogé d’autre part, sur l’impact que pourrait avoir le Brexit — retrait britannique de l’Union européenne (UE) — sur les
relations du Royaume-Uni avec le reste du monde et en particulier avec les pays de la région MENA, M. Ellwood a répondu que son pays restera
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ouvert pour les affaires, renforcera ses échanges commerciaux dans tous
les pays du monde, et négociera de nouveaux accords avec ses différents partenaires. « Nous allons promouvoir le Royaume-Uni comme une place
de choix pour faire du business et commencer par perfectionner notre
investissement interne et aussi négocier des accords commerciaux », a-t-il dit.
Veille
Accord de l'OPEP à Alger : De quel événement historique parle-t-
on ? (Le Quotidien d’Oran)
Il n'est pas historique pour au moins deux raisons. Pour commencer, ce
n'est pas la première fois que les membres de l'OPEP décident de jouer leur rôle de régulateur depuis l'embargo de 1973 jusqu'à la crise mondiale
économique et financière de 2008. Ce n'est certainement pas les quelques cents qui ont franchi la barre des 50 dollars qui vont créer un événement
historique Ensuite, ce n'est qu'un retour à leur mission statutaire.
En effet, l'objectif du cartel n'est-il pas de stabiliser le marché pétrolier et partant celui gazier par la fixation des quotas pour chacun de ses membre
afin de trouver la meilleure adéquation offre /demande pour aboutir à des prix consensuels parfois plus. Donc en allant au-delà du gel de la
production au niveau des mois de juillet/aout, les principaux membres, en
dépit de leur profonde divergence géostratégique, ont réussi à faire bouger le cours du baril en leur faveur en attendant sa concrétisation le
30 novembre prochain dans leur round formel. Il s'agit à partir de cette date d'éponger prés de 750 000 barils par jour pour revenir à une
production journalière entre 32,5 et 33 millions de barils par jour au lieu de 33,24 aujourd'hui. Les marchés ont salué cette décision dés le
lendemain, le cours du brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) a clôturé en progression de 5,3 % (47,05 dollars) à New York. En
quatre jours, le WTI et le Brent de la mer du Nord ont regagné 6 %. En Bourse, les valeurs pétrolières flambaient jeudi matin en Europe. A Paris,
Technip, Total, CGG ou Vallourec bondissaient en début de séance. C'est très léger mais encourageant. Toujours est-il, ce n'est certainement pas la
quantité prévue d'être épongée qui a fait réagir le marché et qui se situe encore une fois autour de 750 000 baril dont 500 000 ont été déjà
annoncés par les saoudis mais ce qui a surpris le marché, c'est l'entente
entre les membres de l'OPEP et qui était selon presque tous les analystes une surprise. Il est évident que les efforts déployés par l'équipe algérienne
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à travers leurs différents contacts se sont finalement avérés productifs et
donc tout l'événement couronné de succès car le contraire aurait été difficile à convaincre au moment même où le gouvernement prépare une
loi de finance pour 2017 très austère par ses mesures contraignantes et
très impopulaires. Quel impacte aura cet accord sur le court et le moyen terme ? Pourquoi
était-il inattendu ? Pourquoi faudra t-il croire à son issue ? Combien même, il aboutira fin novembre, réglera t-il la crise des recettes en Algérie
? 1- Cet accord aurait pu être historique.
Il faut peut être souligner que la baisse des prix du baril qui a perdu prés de 60% en si peu de temps, ne se limite pas uniquement à un déficit de
recettes sur le court et le moyen terme pour les pays producteurs dont le développement économique dépend principalement mais immédiatement
décourage les investissements pétroliers en amont qui affecteront à long terme tout le secteur pétrolier et gazier. Tout le monde et les experts qui
défilent dans les médias lourds sont convaincus que les facteurs géopolitiques ont beaucoup plus d'influence que ceux économiques. Si
certains prétendent le contraire aujourd'hui, c'est uniquement par une
forme de complaisance. La réalité des chiffres est là : L'OPEP, qui produit environ un tiers du brut mondial, a pompé quelque 32,3 millions de barils
par jour (mbj) au premier trimestre 2016, tandis que la production saoudienne a atteint à elle seule 10,13 mbj de janvier à avril (+3,5 % sur
un an). Dans un cycle normal, lorsque le prix du baril augmente, les investissements en amont font de même et traineront avec eux l'offre qui
équilibrera le marché. La situation d'aujourd'hui est inquiétante parce qu'elle décourage les capitaux par sa chronicité. Selon l'Agence
internationale de l'Énergie, les investissements dans l'exploration-production devraient chuter pour la deuxième année consécutive en 2016
: après un recul de 24 % l'an passé, ils devraient à nouveau diminuer de 17 % cette année, ce qui laisse plusieurs analystes penser que le marché
pourrait même être confronté à un déficit d'offre dès les années à venir C'est justement sur cette thèse que les membres de l'OPEP s'appuient
pour soutenir que ce soit au sein de l'OPEP ou non, et les consommateurs
sont convaincus qu'un prix juste est nécessaire pour tout le monde afin d'obtenir un retour sur investissement raisonnable et investir dans
l'industrie. Ce qui est logique mais des considérations géopolitiques en veulent autrement. Les Etats Unis ont prévalu leur stratégie politique en
supportant ses effets secondaires pour la simple raison que sa situation n'est guère rassurante. Il est pratiquement certain que les producteurs
américains sont aux abois. Il y a eu beaucoup de faillites et les dernières nouvelles montrent que le nombre d'appareils de forage a été divisé par 3.
On est passé de 1900 appareils à près de 500. De plus, la production américaine contrairement à ce que dit la presse, a chuté. La courbe de
production américaine, après avoir atteint le niveau record de 9,61 millions de barils jour en juin, a finalement commencé à baisser
.Cependant, les Etats-Unis ont commencé à augmenter leur niveau de stock au-delà de sa valeur moyenne dès le mois de janvier 2015. Les
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stocks américains sont passés de 380 millions à 490 millions de barils.
Plus de 25% d'augmentation 100 millions de barils sur environ 100 jours ouvrables. Les pays industrialisés qui ont des capacités de stockage ont
fait pareil avec un pétrole bradé. Un pays comme la France a gagné 25
milliards de dollars du fait de la chute des prix. L'arrivée des gaz de schiste et des pétroles de schiste a fait long feu. Le secteur du schiste est
maintenant financièrement sous stress-tests. Cela fonctionnait bien dans un environnement caractérisé par des prix du pétrole brut relativement
élevés et une politique monétaire ultra-accommodante. Ce n'est plus le cas avec les nouvelles décisions de la FED. Les faillites s'envolent dans le
secteur pétrolier américain. Au moins 67 compagnies pétrolières et gazières américaines ont fait faillite en 2015, selon le cabinet de conseil
Gavin/Solmonese. Cela représente une hausse de 379% par rapport à l'année précédente où le cours du pétrole était nettement plus élevé.
Même Chesapeake Energy (CHK), l'une des entreprises les plus connues lors de l'essor du schiste, a été contrainte de démentir les rumeurs de
faillite le mois dernier alors que son action chutait lourdement .La multiplication spectaculaire des faillites correspond à une baisse du cours
du pétrole qui est passé de 110 dollars le baril à la mi-2014 à 45 dollars
en moyenne aujourd'hui. Cette hausse des dépôts de bilan est liée également à la baisse du prix du gaz naturel qui est à son plus bas niveau
depuis près de 14 ans. Lorsque le cours du pétrole se situait dans une zone comprise entre 90 et 100 dollars le baril et que le boom du pétrole
de schiste décollait, les entreprises s'endettaient massivement pour financer les forages coûteux. Mais la forte production de pétrole aux États-
Unis a créé une surabondance contexte d'inquiétudes sur le niveau élevé des réserves: les stocks d'essence ont baissé de 2,7 millions de barils, une
variation d'une plus grande ampleur que l'estimation des experts de Bloomberg qui prévoyaient une chute des stocks d'essence de 1,7 million
de barils. Ce chiffre contredit l'augmentation de 2,2 millions de barils annoncée par l'API. Il reste bien au-dessus de la limite supérieure de la
fourchette moyenne en cette époque de l'année, et s'affiche en hausse de 9,3% par rapport à la même période en 2015. De leur côté, les réserves
de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont
augmenté de 1,9 million de barils alors que les experts de Bloomberg s'attendaient à une baisse de 600.000 barils. L'API a annoncé pour sa part
une hausse plus importante, de 2,4 millions de barils. Elle progresse de 3,2% par rapport à l'an dernier et se trouve proche de la limite supérieure
de la fourchette moyenne à cette période de l'année. L'historicité de l'événement d'Alger aurait pu être effective et avoir un impacte beaucoup
plus important si les 14 membres avaient transformé cette réunion informelle en une tout à fait officielle et faire un effort sérieux pour
éponger le surplus de l'offre disponible sur le marché et évalué à prés de 2 millions de barils. Cette décision était possible et les statuts du cartel le
permettaient. Dans ce cas, les prix auraient grimpé rapidement autour de 80 dollars. Cet accord dit de « principe » conditionné par la discipline
qu'on connait chez les membres de la corporation n'aura en fait qu'un effet non seulement peu satisfaisant mais aussi temporaire. Plus de deux
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tiers d'excédent de l'offre continueront à inonder le marché et d'ici là les
prix grimperont tout au plus à 50 dollars. Ceci demeure un prix qui ne convient à personne.
2-Pourquoi cet accord était inattendu ?
La veille de la réunion, Bijan Zanganeh, le ministre iranien du pétrole, réaffirmait qu'un tel accord n'était pas envisageable en deux jours. Et
pourtant, c'est bien un rapprochement des points de vue entre les deux frères ennemis du cartel, l'Arabie saoudite et l'Iran, qui a permis de
dégager ce consensus qui paraissait pratiquement impossible eu égard à la profondeur de la divergence : affaires des hadjis 2016, le refus par
l'Iran de baisser sa production et surtout la prise de position de l'Iran en Syrie et au Yémen sans compter son alliance avec l'Irak. S'agit-il d'une
ruse des uns et des autres pour ne pas froisser la diplomatie algérienne qui n'arrête pas de les tarabuster sur la question ? Tout est possible
s'agissant d'un simple accord de principe qui peut évoluer d'ici deux mois, rendez-vous des membres de l'OPEP à Vienne. L'Iran à donc a accepté de
n'augmenter sa production que de 200 à 300 000 barils par jour et
l'Arabie Saoudite de diminuer la sienne d'environ 500 000 baril par jour. Le reste sera partagé entre les autres membres au prorata de leur quota
et leurs contraintes respectives. Ensuite, la délégation russe, le plus gros producteur hors OPEP, a quitté la conférence dés la fin de son ouverture
alors qu'elle devait elle aussi mettre les mains dans la patte. Les déclarations hors salles de réunions étaient contradictoires avec ce qu'il
s'y dit à l'intérieur. Il ya de quoi dérouter tout analyste. C'est pour cela qu'il ne faudrait pas être euphorique de cette timide réponse du marché
qui pourrait s'inverser sous peu.
3- Pourquoi faut-il croire à cet accord ?
Aussi léger soit-il, il est fort probable que cet accord se confirme fin novembre parce que l'os dur du rouage qui est l'Arabie Saoudite
commence à ressentir les méfaits de son aventure aveugle pour
reconquérir ses parts de marché et son entêtement de ne pas intervenir à temps. Les entreprises de bâtiments qui emploient une main d'œuvre
étrangère extrêmement nombreuse sont en phase de déposer le bilan et n'arrivent même pas à payer les salaires. La grogne des étrangers
s'extériorise. On peut citer l'exemple de Saudi Oger , une entreprise fondée dans les années 1970 par Rafic Hariri, milliardaire ancien Premier
ministre libanais assassiné en 2005, dirigée par son fils Saad, qui fut lui aussi chef du gouvernement libanais, et représente l'une des principales
entreprises du BTP en Arabie saoudite. A cause des factures impayées, elle n'arrive plus de verser les salaires et donc menacée de faillite.
L'ambassadeur de France s'est impliqué dans l'affaire des versement des salaires aux ressortissants français qui n'ont rien perçu depuis des mois
dans divers secteurs de l'économie du royaume. Sur un autre plan, les tendances actuelles du marché de l'énergie ne sont pas bonnes pour
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l'Arabie Saoudite. Pour commencer, l'Agence internationale de l'Energie a
publié récemment des projections qui indiquent que les Etats-Unis pourraient bien rafler au géant pétrolier du Golfe la première place de
producteur de la première énergie mondiale à l'horizon 2020. Mi-mai
2016, cette même agence a révélé que l'Amérique du Nord, grâce au développement rapide de son industrie pétrolière de nouvelle génération,
devrait dominer la production globale de pétrole dans les cinq prochaines années. Ces développements imprévus ne représentent pas seulement un
coup porté au prestige de l'Arabie saoudite, mais également une menace potentielle à l'encontre de la prospérité économique du pays sur le long
terme et tout particulièrement dans le contexte actuel post-printemps arabe, qui voit une augmentation des dépenses gouvernementales. Mais si
l'avenir du royaume apparaît décidément sombre, sa réponse apparaît des plus confuses. Il faut ajouter à cela la pression du Congrès américain sur
la maison blanche pour créer une équipe rattachée au ministère de la justice dont les objectifs sont d'enquêter sur les mécanismes des prix et
sur éventuellement, les manipulations des cours du pétrole même aux Etats – Unis. Ce projet non encore validé, prévoit non seulement de se
passer de l'Arabie Saoudite mais aussi la possibilité de poursuivre en
justice les pays membres de l´Opep au nom des lois antitrust. L'AIE, la même année avait averti que toute initiative pour freiner la production
pétrolière mondiale pourrait se révéler contreproductive pour l´économie mondiale. Ce pays a toujours manœuvré en utilisant son droit de veto
pour un prix qui l'arrange au détriment des autres membres dont les recettes pétrolières restent vitales pour leur développement économique.
Quel est justement ce prix ?
Si l'on se réfère à l'Arab Petroleum Investments Corporation, le prix qui
arrange les Saoudiens se situerait autour de 94 dollars le baril, soit moins que le prix actuel du Brent. Or l'Iran par exemple a besoin de vendre son
baril à 125 dollars pour qu'il soit rentable, ce qui explique la guerre que se livrent l'Iran et l'Arabie Saoudite au sein de l'Opep. Mais en l'absence de
réformes politiques profondes qui seules pourraient fournir à l'Arabie
Saoudite d'autres sources de revenu, ce prix de revient va sûrement selon cette même Corporation en augmentant. Cette rivalité entre des membres
d'une même organisation n'est pas une dispute théorique. Elle pourrait avoir de sérieuses implications sur le futur de l'économie mondiale. Que
l'Arabie Saoudite le veuille ou non et elle ne le veut certainement pas, le marché global de l'énergie va s'ouvrir de plus en plus à la concurrence.
Dans un marché concurrentiel, le pétrole doit être fourni par tous les producteurs en tenant compte à la fois de leurs réserves géologiques et de
leurs marges. Il y a quelque chose de profondément malsain de voir les Etats-Unis, qui disposent d'environ 2% des réserves conventionnelles de
pétrole produire plus de barils par jour que l'Arabie Saoudite.
4- Les Algériens doivent éviter l'euphorie
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Au lendemain de cet accord fragile, les membres du gouvernement et les
commentateurs de presse ont fait du succès de cette rencontre une manchette comme s'ils viennent d'attraper un lion par sa queue.
Historique, faramineux, mémorable allant jusqu'à déclarer qu'il permettra
au gouvernement de jouir d'une bouffé d'oxygène au moment même où il est entrain de boucler le budget pour 2017 qui va rentrer en application
dans 3 mois. Or, en supposant que les prix vont gagner 13 dollars par baril continuellement sur une année pour atteindre 60 dollars le baril ce
qui est un scenario très peu probable mais pour tempérer cette euphorie faisons le. Avec le volume des exportations aussi bien en brut qu'en gaz,
ce supplément permettra de tirer un gain potentiel maximale de 6 milliards de dollars ce qui ne représente que le 1/5 éme du déficit
budgétaire attendu en 2017 et moins du 1/ 3 de l'enveloppe conscrée aux transferts sociaux. Donc, il est difficile de percevoir cette pause dont
parlent les experts. Il ne faut donc pas que cet événement, certes couronné de succès monte à la tête des Algériens pour encore une fois ne
compter que sur la rentre pétrolière. Il est de coutume que lorsque les prix du baril remontent, les Algériens reprennent leur sommeil. L'exemple
de la crise de 1985 est édifiant.