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Des jours ensemble 2016 Chapelle Saint—Jacques centre d’art contemporain Chapelle —Jacques e d’art mporain rs le 2016

JOURNAL 2016_Chapelle Saint-Jacques centre d'art contemporain

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Programme de l'année 2016 du centre d'art contemporain Chapelle Saint-Jacques, à Saint-Gaudens.

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Des jours ensemble 2016

Chapelle Saint—Jacques centre d’art contemporain

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Édito8 — 9

Voir12 — 19

À la Chapelle14 — 17

À l’Abbaye18 — 19

Lire penser20 — 27 Grandir avec l´art

36 — 39

Accueillir partager40 — 41

Ne pas nous rater60

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À la Chapelle14 — 17

Vivre au centre d’art30 — 35

Créer ensemble44 — 47

S’imprégner voyager48 — 49

Encore quelques mots50 — 55

Calendrier 201656 — 57

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Édito

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De la pensée à l’action il n’y a qu’un pas, celui de la détermination d’unepensée pour ce que nous souhaitons activer. Ainsi, remanier, refondre, mettre à distance, remettre l’ouvrage sur le métier, ne pas refaire, ré-interroger, ne pas s’endormir, tenter d’éviter l’ennui…Collectionner les instants et fabriquer pour tenter de savoir. Et toujours s’attendre à l’imprévu…

Grimper la butte, atteindre le petit plateau envahi de chênes verts.De la main… La terre est sèche. Il n’a pas plu depuis longtemps. La terre se casse en petits morceaux. La pierraille bouscule le pas. Le décor se déploie effrontément, au-delà, les lumières aveuglantes.S’immiscer, à l’intérieur des boisseaux de feuillus, ce ne sera pas si aisé.La traversée n’est pas une divagation mais une organisation. Bien regarder, avancer sans rupture.De l’intime déséquilibre au soubresaut de l’attente.La fissure est là sur le sol, présente.La nature sans pudeur montre la faiblesse et l’imperfection.C’est l’éclat confiant d’une faille qui s’expose.L’éviter, la sauter d’un pas alerte et toujours sans hésiter,vivre l’enchantement de chaque jour.L’effroi d’une énergie n’est pas de mise.L’effort absorbe induit le temps infini.Avancer-réapprendre paysages et reliefs. La géographie de l’aventure moderne définit l’espace de circulation.Favoriser les images, torpiller les paroles, s’imagine au cours de la promenade. L’engouement défie l’inédit.Il n’y a vraiment jamais de petites conquêtes. Le mouvement propose des systèmes à déjouer. Chaque enjambée ne dessine pas la totalité du projet.Il faut réajuster pour observer.C’est une nécessité, se prendre au jeu, vouloir vivre intensément.

Le ciel est au-dessus bien placé, bien rangé.Les aventures se bousculent et valent le coup, même si un souvenir en pousse un autre, et qu’il faut faire de la place pour ne plus avoir à oublier le passé.Le singulier a une place, la communauté doit le rendre possible.L’enchantement est ce seul désir celui de l’autre, là, si près…Une infinie conversation...

Valérie MazouinDirectrice

« L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible. »

Paul KleeThéorie de l’art moderne

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Édito

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Des jours ensemble 2016

La cellule (Becquemin &Sagot)

Road-movie pop-corn

19.03.2016 — 21.05.2016Vernissage samedi 19 mars à 19 h.R

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Lors de la réouverture du centre d’art en 2013, La cellule (Becquemin&-Sagot) nous proposait une performance qui s’appelait Bascule avec moi. Avec humour elles s’emparaient de symboles d’une société trop souvent soumise à la tyrannie du divertissement. Invitées au centre d’art pour une exposition monographique et toujours animées de ces préoccupa-tions, elles nous offrent un périple enjoué et engagé. Le travail de La cellule (Becquemin&Sagot) existe par des actions et des productions qui privilégient une réflexion liée au désir. Ce duo d’artistes s’interroge sur une approche du féminin où, sans combat, les objets produits simulent le jeu de la séduction pour mieux le déstabiliser.

L’attention aux plaisirs inutiles ou prétendus délicieux devient par leurs gestes choisis un acte revendicatif, fertile. Road-movie pop-corn est un cheminement. La proposition est celle d’une double construction, celle d’un livre et d’une exposition. Le livre fait un focus sur le travail, s’engage en images et en graphisme dans un récit, une épopée joyeuse. C’est un show, une revue. Les vacances, la plage sont observées, jaugées dans ce qu‘elles se caricaturent elles-mêmes. Cette déambulation bal-néaire, critique subtile de nos pratiques estivales étonnantes donne lieu à des mises en espace d’objets, de corps, à une scénographie dynamique. Entre livre et exposition les couleurs exultent, orange, bleu, rouge, la musicalité s’invite et participe de la légèreté de ton. Se croisent ici sans état d’âme, l’attachement et la liberté, la soumission et la désinvolture.

« À l’été (2015), c’est avec le désir d’explorer certaines caractéristiques des modes de vie et de l’offre de loisirs balnéaires que les deux artistes de La cellule (Bec-quemin&Sagot) ont choisi de parcourir une partie du littoral méditerranéen en passant par trois sites remarquables du Languedoc, Aigues-Mortes, Le Grau du Roi et La Grande Motte. Avec la volonté d’observer et d’investir le paradoxe de la « Fièvre de l’authentique » (G. Lipovetsky) qui s’exprime à l’aune d’une socié-té de l’hypermodernité caractérisée notamment par le développement effréné de l’offre de divertissement et de consommation, c’est caméras embarquées que s’est déroulé ce périple au cœur de territoires devenus des destinations touristiques aux qualités patrimoniales, urbaines et architecturales mises en valeur et souvent portées comme un étendard.

Organisé à la manière d’un tournage qui emprunte l’imaginaire de son horizon cinématographique au genre du road-movie, symptôme de l’industrie culturelle de l’american way of life, ce parcours s’est déroulé en transposant ce mode de fiction à des paysages du sud de la France, porteurs d’un récit régional et néanmoins formatés par un marketing territorial pour devenir sources de projection vers un ailleurs. Et justement, ceux-ci ont été regardés et traversés à l’aide d’un objet hy-bride, un tandem-bétonnière qui, conçu spécifiquement pour ce voyage, condense deux référents : d’une part l’évocation d’un moyen de déplacement représentatif des années 30 et de l’ère des congés payés, dont le rite des vacances estivales en est aujourd’hui l’héritage ; d’autre part l’outil de construction responsable de la « Bétonisation galopante » ayant forgé les représentations urbanisées des villes en bord de mer concernées par l’afflux massif d’estivants à partir du milieu du 20e siècle » .

Extrait du texte de Mickaël Roy à paraître aux éditions Analogues.La cellule (Becquemin&Sagot), Road-movie pop-corn (2015)

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Valérie MréjenEnchanter le jour

11.06.2016 — 08.10.2016Vernissage samedi 11 juin à 19h.

Cet homme instruit et discret se sent peu sûr, note par peur d’oublier. Les idées s’effacent. L’observation développe sa perception. Le trait s’affirme sur les contours. Il se tient loin.

Sans surprise, vêtue d’une robe ajustée. Pas de chichi, d’une tonalité sans éclat, elle s’engage dans l’escalier, espère ne croiser personne, serre la rampe, laisse glisser sa main. Trois étages plus bas la paume brûle.

La soie du chemisier invariablement froissée. Elle ne sort pas. Elle fait du tri. Elle écrit.

La cage d’escalier de nouveau silencieuse laisse les éclats derrière les portes.

« Que le monde puisse être rencontré et expérimenté autrement que par une conscience solitaire, voilà ce dont n’importe quel amour nous donne, une nouvelle preuve, et c’est pourquoi nous aimons l’amour, comme le dit Saint-Augustin. Nous aimons aimer mais nous aimons aussi que d‘autres aiment. »

Alain BadiouEloge de l’amour

Enchanter le jour c’est vouloir collectionner les mots et les images. Ne pas en perdre une miette! Provoquer la rencontre, favoriser l’ex-périence d’une altérité à la fois féconde, douce, mystérieuse, changeante… C’est vouloir ra-conter cet amour du jour, de la parole au trait, de l’écrit au dessin.

Valérie Mréjen écrit des textes, filme, met en scène. Ses récits sont ceux d’une fidèle atten-tive. Agathe May grave le bois, s’installe au plus près des êtres, produit une écriture faite d’images subtiles et minutieuses. Jochen Ger-ner dessine, observe, décrypte le quotidien, converse. La main conduit, guide, fixe. Les liens tissés entre mots et images invitent à l’humour, mettent à distance. Tous trois très ancrés dans le réel, ils offrent le monde, rendent visible l’indicible avec un regard follement amoureux! Raconter… Enchanter.

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Des jours ensemble 2016

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Abbaye de Bonnefont en Comminges31360 Proupiary.Entrée 2€ par personne (gratuit -12 ans).

Exposition organisée en partenariat avec la Communauté des communes de Saint-Martory.

www.petitespyrennees.com

Rendez-vousDu 11 juillet au 28 août, du mardi au dimanche de 14h à 19h.Du 29 août au 25 septembre, tous les week-ends de 14h à 19h, et la semaine sur rdv.

Atelier pour enfants (à partir de 6 ans)De 10h à 16h.Pique-nique sur place.Mercredi 13 juillet.

Ballade nocturne, visite de l’exposition et concert De Proupiary à Bonnefont (avec navette pour le retour) le samedi 16 juillet (rdv à 21h à Proupiary).

Atelier familleDe 10h à 16h.Pour les enfants de - de 6 ans et + accompagnés d’un membre de leur famille.Pique-nique sur place.Mardi 26 juillet.

Visite sensorielle sous bandeauSamedi 10 septembre à 17h.

Journées du Patrimoine – Fête du blé au painVisites de l’exposition et de l’abbaye, marché artisanal, ateliers pain et farine de sarrazin, conférences...17 et 18 septembre 2016.

FlorenceCarbonne

09.07.2016 —25.09.2016

Vernissage samedi 9 juillet à 19h.

Territoires intimes.

Morceaux de vies éparses au cœur de dispositifs ordonnés, Flo-rence Carbonne affirme une pré-sence chorégraphique des objets. Ses œuvres évoquent la réappro-priation d’espaces de vie qui, en creux, favorisent le souvenir. Il ne s’agit pas de nostalgie mais plu-tôt d’une réflexion faite de senti-ments mêlés.

Organiser, trier et faire la lu-mière... Le rapport à l’espace se structure autour de la présence lu-mineuse, élément constitutif d’un tout. Le dessein élaboré est à défi-nir comme « le lieu de l’autre », se-lon la belle expression de Jean-Luc Nancy. Florence Carbonne trace les conditions de la rencontre. La multiplicité de l’autre définit le gra-phisme de multiples territoires de vies. La fabrication de lignes et de courbes questionnent l’altérité.

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Voir — Abbaye de Bonnefont

Florence Carbonne

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Florence Carbonne vit et travaille à Toulouse. Diplômée de l’école supérieure des beaux-arts d’Angoulême, elle a également étudié à l’école nationale des arts décoratifs de Limoges et a obtenu une licence en arts plastiques à l’Uni-versité de Toulouse le Mirail. Elle a participé au sein du collectif toulousain ALaPlage pen-dant une dizaine d’années à plusieurs exposi-tions en France et à l’étranger.

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Lire penser

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Le terme « éditer » recouvre deux significations, évi-demment liées mais néanmoins différentes : éditer c’est publier — rendre public sous des formes édito-riales ; l’éditeur est en ce sens celui qui gère une mai-son d’édition —, mais c’est aussi concevoir des édi-tions, assurer leur editing, ce qui peut être la tâche d’un directeur artistique, d’un directeur de publication ou de collection, d’un coordinateur éditorial, etc.

L’un des aspects les plus réjouissants du travail d’édi-tion compris en ce second sens est bien souvent de découvrir et de comprendre ce que l’on édite tout en le faisant. De même qu’un auteur approfondit sa connaissance d’un sujet en cherchant et en écrivant à son propos, de même l’éditeur approfondit-il sou-vent sa connaissance de ce qu’il édite précisément en l’éditant.

Une part de cette connaissance s’édifie de façon in-termédiaire, notamment à travers la lecture de textes commandés à des auteurs et discutés avec eux. Mais une autre part s’élabore directement à travers les choix éditoriaux, en particulier dans le cas des livres d’art, et ce dans un contexte largement collectif : un livre a souvent de nombreux protagonistes, et cela est d’au-tant plus vrai pour les livres d’art, où se cristallise gé-néralement le travail de plusieurs auteurs, d’un artiste, d’un graphiste, de l’imprimeur, etc. La conception d’un livre, de sa forme et de sa matérialité, de son rythme, l’agencement des contenus tant textuels que visuels, l’expérience de lecture qui en découle, résultent de choix qui se font en fonction du contenu de l’ouvrage, en relation à son sujet, en résonance avec le travail de l’artiste dans le cas d’une monographie par exemple. Ces choix, discutés entre les éditeurs, les graphistes et les artistes (ou encore les commissaires dans le cas des catalogues d’expositions), résultent d’une in-terprétation des œuvres et des démarches artistiques. En retour, ils en éclairent ou en soulignent certaines dimensions auprès des lecteurs, non pas – ou pas seulement – par des moyens textuels que le livre offre aussi, mais par l’écriture éditoriale elle-même.

Au cours de ce processus, les questions sont nom-breuses et continues. La succession d’un certain nombre de tâches et d’étapes répond à la logique et à la nécessité, mais les questions, elles, n’arrivent pas forcément dans l’ordre. De toutes celles qui peuvent se poser au cours d’un projet, ce n’est pas ainsi la plus urgente, mais en revanche l’une des plus stimulantes et des plus agaçantes à la fois, qui me traverse l’esprit de façon récurrente ces derniers jours : quel titre sera t-il donné à la monographie de Nicolas Daubanes ?

Jérôme Dupeyrat

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La pendule fait tic tac tic tic*… joue de l’instant.Délice d’anachronismes programmés !Accessoires fétiches : talons et flonflons.Bichromie savourée : rouge, bleu, rouge, bleu…Electriques, magnétiques, les couleurs claquent, la scène est là, et ça clignote drôlement !Une fête foraine, un champ de blé, des lampions gourmands, un pavillon de lumière et de musique ! Empressement joyeux pour une orchestration rythmée, une mise en bouche subtile. Voulez-vous des friandises ou des mignardises ? … Je vous sers un drink ?Les marinières enfilées, les lèvres dessinées.De l’étoffe orange d’une robe aux ongles peints, la rigoureuse tenue d’apparat s’ajuste. Les voilà prêtes à avaler le monde !Crépitement des artifices, courbes insouciantes, pas sinueux ou sautés, la chorégraphie se réinvente, s’imagine aventurière. Le béton bouillant près du sable fuyant… Elles sont à point. Le bord de mer s’expose… Nue au soleil*…Elles mènent l’enquête, courtisent l’estival. L’ été ne va pas à sa perte, il s’étire au plus près de l’hiver. Les maillots s’ajustent, les gestes se précisent.Elles s’offrent au bassin de nage, dégainent le plongeon-sirène. Echantillons : seaux, pelles, vélos.Collections : bétonnière, mixeur, chocolat, parasols, chevaux.Elles restent à l’orée des grandes conquêtes, draguent sans complexe l’épopée. Le rayon vert enchante l’horizon et les tritons scrutent les paquebots. Effrontément, elles font de l’œuvre au cinéma. Légendes des mers, mirage des images ou miroir de nos vies, l’immersion est douce.Le jour scintille. Au plus près des jours passés l’oeuvre est en cours vers cet idéal du désir qui fabrique l’attrait de la curiosité. Vouloir le chanter, préférer l’instant dansé, c’est ici l’évocation de fragiles étreintes, d’une noce… d’un espace resserré autour des corps désirés… sans contrainte. Aimer la vie, aimer le jour*…

*Boum : extrait de chanson écrite en 1938 et interprétée par Charles Trénet.

*Nue au soleil : chanson écrite par Jean Schmitt, composée par Jean Fredenucci et chantée par Brigitte Bar-dot en 1970.

*Les demoiselles de Rochefort : extrait de la chanson d’un jour d’été interprétée par Françoise Dorléac et Catherine Deneuve dans le film musical sorti en 1967 écrit et réalisé par Jacques Demy.

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Des jours ensemble 2016

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Lors de son séjour en résidence de Territoire à Aspet en 2014, à l’invitation de la Halte nomade, Elisa Géhin a sillonné les écoles du Haut-Comminges pour nous faire découvrir et partager son amour du graphisme et de l’illustration. Elle est venue jusqu’à la Chapelle Saint-Jacques où elle a conduit une véritable petite entreprise du bâtiment constituée d’équipes d’enfants mais pas seulement, pour imaginer ensemble des maisons… Des maisons réalisées à partir de tampons faits-maison… Des Maisons-maison !

En jouant sur le motif de la maison, Élisa Géhin pro-pose aux plus jeunes une réflexion sur la ville et l’ha-bitat. Chaque maison est un petit monde à part entière et, telles des poupées russes, elles s’emboîtent pour former un univers où le collectif a un sens et où cha-cun trouve sa place.

La sortie du livre Maisons-maison est, pour la Chapelle Saint-Jacques, l’occasion de présenter le travail d’Eli-sa Géhin de façon assez exhaustive. De personnages en paysages, de livres en dessins, le travail de cette artiste est un périple joyeux où l’imaginaire s’offre une place de choix. Le centre d’art devient un théâtre, un terrain de jeu où les rêves sont permis. Elisa Géhin investit le centre d’art pour une petite semaine, venez passer un moment avec nous pour partager l’univers de cette illustratrice.

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Vivre au centre d’art

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Des jours ensemble 2016

32

Le centre d’art modifie son projet et invite à com-prendre les projets d’artistes de l’intérieur. Depuis la réhabilitation du lieu nous constatons un intérêt particulier pour le fonctionnement de la structure. Le public, qu’il soit amis, bénévoles, artistes, adhérents et quelquefois tout cela en même temps, mais aussi les curieux, les attentifs, les passionnés s’arrêtent devant la porte de l’avenue Foch, s’interrogent sur ce que nous faisons. Ils ont envie de prendre un thé, de partager un moment, de saisir un travail d’ar-tiste ou de fabriquer avec l’équipe. De notre côté, vouloir construire une programmation c’est défini-tivement vouloir faire entendre l’écho d’un travail, de projets, d’œuvres. Nous voulons saisir ce flux et confier l’histoire au public, car ce récit est fascinant parce qu’habité. L’énergie est ici : le temps de tra-vail est un temps de la vie. Pas de séparation, pas de rupture. Il y a pour tous un mouvement qui ne s’arrête pas.

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Vivre au centre de art

33

La vie des espaces

Vincent Fortin

Construire pour repenser à construire c’est peut-être ce qu’on pourrait appeler décon-struire pour réaménager … Difficile à com-prendre cette histoire…

On s’interroge et elle est là, la vraie question…Pourquoi ne pas réinterroger les espaces donnés ?

Le centre d’art 2013-2016, ce sont trois an-nées d’expérimentation de vie à l’intérieur d’une nouvelle architecture. Au cœur du bâti-ment des pratiques se sont installées avec des mouvements qu’il nous faut analyser et appri-voiser. Là aussi la pensée devance l’action, le corps et l’esprit doivent se retrouver et repen-ser nos pratiques.

De belles surprises et de nouveaux modes de vie à interpréter ensemble.

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Des jours ensemble 2016

34

Le grand atelier

Iris Delvalle

Démarrage de l’action hors les murs en avril 2016 par une présentation publique du projet. Ensuite, un rendez-vous par mois vous sera proposé jusqu’au mois d’octobre, où l’artiste s’installera alors dans la Chapelle Saint-Jacques pour un temps de travail commun.

Il nous faut envisager la création ensemble…Iris Delvalle

Action sérigraphie et collecte d’objets (hors les murs)D’avril à septembre.

Ouverture du grand atelier à la Chapelle 21 octobre. Soirée découverte du projet à partir de 18h.

Ouverture du grand atelier au public pour des temps de rencontre, de discussion, de lecture ou de création partagés avec l’artisteDu 22 octobre au 12 novembre.Du mercredi au samedi de 14h à 18h.

Stage enfantsDu 26 au 28 octobre. De 10h à 16h.

Samedis famille29 octobre et 5 novembre. De 10h à 17h.

Fête dans le grand atelier Samedi 12 novembre. À partir de 19h.

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Le projet se déroulera en deux temps :

Le temps de la recherche, de la collecte et de la ré-flexion pour tenter de comprendre la relation que nous entretenons avec nos objets.

Le temps de la création, individuelle et collective, qui aboutira à la réalisation d’une série d’affiches sérigraphiées, mettant en lumière la vision du travail accompli avec le public.

L’objet commun par ses formes et par vos choix per-mettra de découvrir de nouvelles possibilités d’action, de redéfinir des fonctions, d’inventer des scénarios.

Des permanences seront assurées au centre d’art par Iris Delvalle et l’équipe de la Chapelle St Jacques.

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Vivre au centre de art

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ExpérimenterProue au sommet d’une falaiseSaint-Gaudens est une ville dont le paysage aurait pu être bouleversé par l’architecte Le Corbusier. En effet, en 1945, sollicité pour penser le dé-veloppement d’une tour d’habitations, l’architecte a débuté une étude qu’il n’a finalement pas poursuivie. Néanmoins, des traces existent : 4 plans de masse et un croquis de la vallée, disponibles à la Fondation Le Corbusier. Il s’agit ici d’aborder le projet comme un jeu avec le réel.Les étudiants de l’école d’art de Pau s’installent pendant quinze jours au centre d’art.

Pour dix étudiants, la Chapelle St Jacques devient un lieu d’expérimentation, l’occasion de vivre une expérience de micro-résidence, de produire un travail in situ, une exposition mêlant des œuvres de la collection du Frac Midi-Pyrénées et celles des étudiants.

Vivre l’art, le montrer, faire des choix, apprendre à le diffuser et à communiquer, réfléchir et écouter tels seront les enjeux de cet atelier. Les uto-pies, l’architecture seront mises en dialogue avec les réalisations des étudiants. Le centre d’art sera le lieu de travail reconfiguré provisoirement en une unité bureau d’étude / lieu de vie, permettant une immersion totale dans cette aventure collective.

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Ce projet est à l’initiative et écrit par David Coste en collaboration avec Valérie Mazouin, directrice du centre d’art contemporain Chapelle St Jacques et Ka-rine Mathieu chef de projets d’expositions aux Abat-toirs - Frac Midi-Pyrénées. Co-construction entre l’École supérieure d’art des Pyrénées site de Pau op-tion design graphique, le centre d’art contemporain Chapelle St Jacques et les Abattoirs - FRAC Midi-Py-rénées, en partenariat avec le Centre National des Arts Plastiques.

Des temps d’échange seront publiques, d’autres ré-servés aux étudiants.

A la fin du séjour l’espace est rendu public sous la forme d’une exposition croisant le commissariat d’œuvres de la collection du Frac et les productions des étudiants.

Une édition sera conçue par l’Esa Pyrénées, elle rela-tera l’ensemble du projet.

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25.02.2016

Lycée Bagatelle — St GaudensAfin de sensibiliser les élèves de Seconde de l’option Arts visuels aux œuvres d’art et à la création contemporaine dans le domaine des arts visuels, le centre d’art est sollicité pour envisager un programme d’actions artistiques autour de l’image.

Les élèves de Seconde option « arts visuels » encadrés par Françoise Poujardieu, profes-seure documentaliste et Florence Broucke, professeure de Lettres, exposent leurs collec-tions personnelles d’images. Sous différentes formes, ils nous donnent à voir un aperçu de leur personnalité et de leurs univers.

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Grandier avec l´art

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Petites histoires ordinaires

Jusqu’au 12.01.2016

Lycée Bagatelle et Collège Leclerc — St GaudensDans le cadre de ses missions de sensibili-sation de tous les publics à l’art moderne et contemporain, les Abattoirs - Frac Midi-Py-rénées développent une action de diffusion des œuvres des collections dans les écoles et établissements scolaires de la région Midi-Py-rénées. Cette action s’inscrit dans le cadre du partenariat conventionné entre l’académie de Toulouse et les Abattoirs - Frac Midi-Pyrénées et de la convention cadre territoriale « Un éta-blissement, une œuvre » .

« Petites histoires ordinaires » présentent douze œuvres de la collection réparties sur deux éta-blissements de la ville, sélectionnées en re-gard de l’exposition en cours à ce moment-là à la Chapelle, en l’occurence « En chantier, red & blue » de Laurent Suchy.

Tableaux vivants

Atelier artistique avec Jim Fauvet

Lycée agricole et Collège Leclerc — St GaudensCommunément défini comme un arrangement de personnes vivantes reproduisant une com-position artistique, que ce soit une peinture, une sculpture ou une estampe, le tableau vi-vant questionne les frontières à la fois esthé-tiques et sociales, et le caractère reproductible des œuvres d’art. Sorte de jeu de société, le ta-bleau vivant permet de jouer avec les œuvres et de se les approprier pour en proposer une interprétation personnelle et contemporaine.

Les élèves choisissent une œuvre de l’his-toire de l’art, de la préhistoire à nos jours, et en proposent une interprétation contempo-raine. Après une étude analytique de l’œuvre et quelques recherches sur le contexte historique, ils réalisent une photographie puis présentent une saynète avec musique et dialogues. Cette démarche permet aux élèves de se préparer à l’oral d’Histoire des arts du Brevet des collèges.

Collège Leclerc — St GaudensJim Fauvet fut invité au centre d’art l’année dernière, où il a présenté Anachronimse - va-cances de formes -

Suite à cette exposition, le collège Leclerc a souhaité l’inviter à son tour pour mener un ate-lier artistique au sein du collège avec quelques élèves volontaires.

A partir, entre autre, de son œuvre Invador objects’ attack, il propose aux élèves de revisi-ter leur quotidien à partir d’objets. Détournés, contournés, retournés, associés à d’autres ob-jets ou matériaux, ils traduiront une certaine idée du plaisir à réinventer le quotidien de façon simple et immédiate, et feront écho à une certaine poésie logée en chacun de nous, celle qui nous fait tracer des chemins dans la purée ou nous faire sourire en voyant le reflet de notre visage dans une cuillère à soupe. Cette démarche d’atelier, d’expérimentation ludique vise à développer la spontanéité, stimuler l’es-prit, réveiller la créativité des élèves pour ima-giner des scénarios ou des combinaisons lou-foques afin d’échapper au train-train quotidien et réenchanter notre vie de tous les jours au collège, à la maison, dans la rue, partout.

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L’art rend libreLes arts plastiques, et l’art en général, sont des espaces de résistance aux « idées reçues » . Face à l’efficacité ordinaire des images véhiculées par les mass-médias ou la publicité, face à la trivialité du quotidien et contre l’obscurantisme, les œuvres proposent des chemins de pensée buissonniers. Elles invitent à rêver, à penser, à rire, à s’émouvoir, à saisir une partie du monde sans jamais imposer un chemin tout tracé dont on ne pourrait sortir. L’art résiste à la pensée unique, à l’uniformité, à la standardisation, à la décérébralisation. L’art rend libre. L’artiste est libre de toutes les audaces et de toutes les ruptures. Souvent perçu comme un révolutionnaire, un avant-gardiste, il est en capacité de renouveler sans cesse notre point de vue sur l’art, sur les choses, sur les idées, sur la vie. Le spectateur lors-qu’il choisit d’entrer dans une exposition fait l’expérience d’un sentiment de liberté. Il est libre d’exprimer son ressenti, ses goûts, un jugement, même et surtout lorsqu’ils ne vont pas dans le sens de la pensée dominante. L’art pour tous et pour chacunTous, aujourd’hui, nous avons accès à l’art grâce à Internet. Numérisées, les œuvres participent alors massivement à une culture de l’écran qui ne donne accès aux œuvres qu’à travers leur reproduction. L’image de l’œuvre transforme l’objet et l’expérience en une matière première dont chacun dispose librement et à distance. Il y a là un risque d’insensibilisation et de manipulation, rien ne remplace l’expérience physique de l’art, qu’elle soit collective ou indi-viduelle. L’art se vit, se ressent, se partage. Chacun est un corps, un esprit, une culture qui permet d’appréhender une œuvre à sa mesure, en ce sens nous sommes tous égaux face

à l’œuvre. Chacun peut être animé d’un sentiment de curiosité qui le pousse à al-ler plus loin dans l’expérience artistique, à suivre son intuition, à recevoir les surprises qui vont bousculer ses certitudes, à prendre plaisir.

L’art est une rencontrePour que la rencontre avec l’œuvre ait lieu, il faut du temps. Prendre le temps de s’arrêter, de contempler, de laisser l’œuvre venir à soi. L’artiste initie, fabrique et offre cette possibilité de rencontre sans forcer le public. Mais, parfois la connexion est difficile. Par crainte, par flemme, par timidité, par pudeur, le visiteur déstabilisé peut passer à côté… Le mé-diateur est alors un intermédiaire possible pour faciliter la rencontre, il participe à l’activation de l’œuvre, il met en relation, il accompagne le visiteur du point A où il se trouve à un point B, il lance un petit caillou qui fera des ricochets au-delà de l’espace artis-tique, au cœur de l’intime.

L’art est universelCette année, toute l’équipe du centre d’art vous offre une possibilité supplémentaire de rencontres. Le grand atelier qui investira tout l’espace de la Chapelle Saint-Jacques en fin d’année, sera ouvert à tous : artistes, publics, professionnels, amateurs, juniors, séniors s’y succéderont pour œuvrer ensemble. La création artistique sera le noyau du projet, la pratique

comme créatrice de liberté et source de réflexion partagée. Par cette invitation à vivre l’art tous ensemble nous transmettrons encore, nous aiguiserons votre curiosité, nous mobi-liserons votre attention, nous éveillerons ou enrichirons votre goût de l’art. Le goût se fait en se disant et se dit en se faisant. Le goût, non comme quelque chose de passif ou d’abstrait, mais comme une activité qui permet d’être attentif aux qualités des choses. Il n’y a pas d’un côté « le corps qui goûte » et de l’autre « le goût de l’objet » , mais une relation active de l’un à l’autre. La Chapelle, plateforme de partage et d’échanges, d’inter-créativité, flexible, évolutive, mue par un réseau tangible de personnes et d’idées où s’expérimenteront des re-lations nouvelles, parce-que plus que jamais nous ressentons cette nécessité d’un « en-commun » , parce-que plus que jamais nous avons confiance en l’universalité de l’art.

Dans la chapelle cette année, il y aura de la lumière, de la joie, des rêves, des trésors à partager, alors, n’hésitez plus osez l’art contemporain !A

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Accueillir partager

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L’art rend libreLes arts plastiques, et l’art en général, sont des espaces de résistance aux « idées reçues » . Face à l’efficacité ordinaire des images véhiculées par les mass-médias ou la publicité, face à la trivialité du quotidien et contre l’obscurantisme, les œuvres proposent des chemins de pensée buissonniers. Elles invitent à rêver, à penser, à rire, à s’émouvoir, à saisir une partie du monde sans jamais imposer un chemin tout tracé dont on ne pourrait sortir. L’art résiste à la pensée unique, à l’uniformité, à la standardisation, à la décérébralisation. L’art rend libre. L’artiste est libre de toutes les audaces et de toutes les ruptures. Souvent perçu comme un révolutionnaire, un avant-gardiste, il est en capacité de renouveler sans cesse notre point de vue sur l’art, sur les choses, sur les idées, sur la vie. Le spectateur lors-qu’il choisit d’entrer dans une exposition fait l’expérience d’un sentiment de liberté. Il est libre d’exprimer son ressenti, ses goûts, un jugement, même et surtout lorsqu’ils ne vont pas dans le sens de la pensée dominante. L’art pour tous et pour chacunTous, aujourd’hui, nous avons accès à l’art grâce à Internet. Numérisées, les œuvres participent alors massivement à une culture de l’écran qui ne donne accès aux œuvres qu’à travers leur reproduction. L’image de l’œuvre transforme l’objet et l’expérience en une matière première dont chacun dispose librement et à distance. Il y a là un risque d’insensibilisation et de manipulation, rien ne remplace l’expérience physique de l’art, qu’elle soit collective ou indi-viduelle. L’art se vit, se ressent, se partage. Chacun est un corps, un esprit, une culture qui permet d’appréhender une œuvre à sa mesure, en ce sens nous sommes tous égaux face

à l’œuvre. Chacun peut être animé d’un sentiment de curiosité qui le pousse à al-ler plus loin dans l’expérience artistique, à suivre son intuition, à recevoir les surprises qui vont bousculer ses certitudes, à prendre plaisir.

L’art est une rencontrePour que la rencontre avec l’œuvre ait lieu, il faut du temps. Prendre le temps de s’arrêter, de contempler, de laisser l’œuvre venir à soi. L’artiste initie, fabrique et offre cette possibilité de rencontre sans forcer le public. Mais, parfois la connexion est difficile. Par crainte, par flemme, par timidité, par pudeur, le visiteur déstabilisé peut passer à côté… Le mé-diateur est alors un intermédiaire possible pour faciliter la rencontre, il participe à l’activation de l’œuvre, il met en relation, il accompagne le visiteur du point A où il se trouve à un point B, il lance un petit caillou qui fera des ricochets au-delà de l’espace artis-tique, au cœur de l’intime.

L’art est universelCette année, toute l’équipe du centre d’art vous offre une possibilité supplémentaire de rencontres. Le grand atelier qui investira tout l’espace de la Chapelle Saint-Jacques en fin d’année, sera ouvert à tous : artistes, publics, professionnels, amateurs, juniors, séniors s’y succéderont pour œuvrer ensemble. La création artistique sera le noyau du projet, la pratique

comme créatrice de liberté et source de réflexion partagée. Par cette invitation à vivre l’art tous ensemble nous transmettrons encore, nous aiguiserons votre curiosité, nous mobi-liserons votre attention, nous éveillerons ou enrichirons votre goût de l’art. Le goût se fait en se disant et se dit en se faisant. Le goût, non comme quelque chose de passif ou d’abstrait, mais comme une activité qui permet d’être attentif aux qualités des choses. Il n’y a pas d’un côté « le corps qui goûte » et de l’autre « le goût de l’objet » , mais une relation active de l’un à l’autre. La Chapelle, plateforme de partage et d’échanges, d’inter-créativité, flexible, évolutive, mue par un réseau tangible de personnes et d’idées où s’expérimenteront des re-lations nouvelles, parce-que plus que jamais nous ressentons cette nécessité d’un « en-commun » , parce-que plus que jamais nous avons confiance en l’universalité de l’art.

Dans la chapelle cette année, il y aura de la lumière, de la joie, des rêves, des trésors à partager, alors, n’hésitez plus osez l’art contemporain !

La médiation telle que je la pratique au quoti-dien n’est pas une visite guidée. Je ne suis pas ce guide qui indique LE chemin à suivre, LA façon de penser l’œuvre. Je ne me place pas devant le visiteur, mais plutôt juste derrière lui, pour lui donner confiance et l’accompagner dans son cheminement. De part ma formation en école d’art, j’envisage la médiation de manière prag-matique et sensible, partant de ce que l’on voit, ce que l’on ressent pour aller vers ce que l’on sait. J’invite le visiteur qui me sollicite à oublier ce qu’il sait, à éveiller ses capteurs sensoriels pour se laisser aller à une visite intuitive où le corps dans son ensemble sera le réceptacle de la compréhension de l’œuvre. Je pense en effet, que l’on comprend une œuvre d’abord par le corps avant de la comprendre mentalement. Les enfants, qui n’ont pas le même bagage de connaissances que les adultes le font naturelle-ment. Ils font confiance à leur sensibilité avant de poser des idées, du sens sur ce qu’ils voient. Parfois même, lorsque ce laisser-aller est diffi-cile pour le visiteur, je l’encourage à fermer les yeux pour « voir » avec son corps. La vue, sens le plus développé chez l’homme, peut être pa-radoxalement un frein. Nous voyons mais nous ne regardons pas. Il faut apprendre à regarder autrement pour accéder ensuite au concept, à l’idée, à la démarche de l’artiste. Les couleurs, les formes, les matières, les sons, les odeurs, la lumière, les dimensions, les techniques, la composition ou l’agencement des œuvres dans l’espace, les circulations sont autant d’infor-mations qui créent du sens, qui servent un pro-pos délivré par l’artiste que le visiteur est libre de s’approprier ou non. L’œuvre n’est pas fi-gée dans un carcan conceptuel ni réservé à une élite. Certes l’artiste pense, recherche, conduit une démarche selon un axe de travail défini pour construire un univers qu’il offre au re-gard, et les philosophes, les critiques d’art, les professionnels apportent leur éclairage tech-nique et savant sur ce travail, mais libre à cha-cun de voir plus, plus loin ou de voir différem-ment. Mon rôle c’est de rejoindre chacun sur son propre chemin, à l’endroit où il se trouve, et d’apporter en fonction des besoins, des mots, des liens, des informations. De cette première approche naît un échange qui vient enrichir mon propre point de vue et mes connaissances sur l’œuvre, ce qui me permet d’explorer de nouvelles pistes !

Lorsque c’est possible, je propose un atelier de pratique artistique qui permet d’appréhender et de comprendre l’œuvre autrement. Tout le monde n’a pas les mots pour exprimer ce qu’il ressent face à l’œuvre. Le dessin, la peinture, le modelage, la photo, le jeu participent à cette compréhension.

Entre altérité et complémentarité l’art est mul-tiple et unique, universel et singulier, public et intime, il nous appartient à tous de le vivre et de le faire vivre !

Véronique Fauvet-Lamonerie

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Des jours ensemble 2016

Les ateliers

La Chapelle Saint-Jacques dispose d’un atelier où nous accueillons petits et grands lors d’ateliers per-manents ou ponctuels, où les sensibilités multiples peuvent s’exprimer.

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Renseignements — Inscriptions05 62 00 15 93 — 05 62 00 36 49— 07 88 53 40 75 [email protected]

www.lachapelle-saint-jacques.com

Le mercredi c’est permis !

Nous avons tous 7 millions d’années

Mercredi découverte

Atelier hebdomadaire pour les enfants à partir de 6 ans.

Atelier de pratiques artistiques, où la liberté d’expression est prédominante sur la tech-nique. L’atelier du mercredi c’est une autre façon de voir les expositions, une aventure à chaque fois renouvelée pour explorer l’univers de la création contemporaine de façon ludique et décomplexée.

Au programme : visites d’expositions, atelier de pratique artistique (dessin, peinture, encre, collage, tampon, pochoir, monotype, sérigra-phie, volume, installation, photo, etc), ren-contre avec les artistes, montage/démontage d’expo, goûters-philo.

Atelier de création et d’initiation à l’Histoire de l’art avec Caroline Bouissou, artiste.

Trois week-end pour s’immerger dans la créa-tion contemporaine, par la visite d’une expo-sition et par la pratique artistique. Sur la base des réflexions abordées dans les œuvres expo-sées, la place sera faite aux recherches person-nelles en fonction du ressenti de chacun(e), des discussions et échanges devant l’œuvre. Une attention particulière sera portée également sur la scénographie des expositions (apprendre à regarder l’accrochage), et sur les pratiques professionnelles du centre d’art (rencontre avec la directrice-commissaire d’exposition et les médiatrices).

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Quatre rendez-vous dans l’année pour décou-vrir un artiste ou une technique le temps d’un après-midi.

Ouvert à tous.

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Les stages permettent une immersion complète dans un atelier créatif par-tagé en petit collectif. Le contenu du stage varie en fonction de l’exposition en place, il convoque à la fois le regard, la parole, la pra-tique, dans une ambiance joyeuse où chacun peut trouver sa place.

Possibilité de prendre son pique-nique et de déjeu-ner sur place.

Stage de Pâques Stages famille

Stages d’été

Stage de Toussaint

Du mercredi 20 au vendredi 22 avril. 10h - 16h.

Ce stage se déroulera à l’occasion de l’expo-sition Road-movie pop-corn de La cellule (Becquemin&Sagot).

Ces ateliers s’adressent aux enfants de moins de 6 ans et + accompagnés d’un ou plusieurs membres de leur famille qui ont envie de par-tager un moment de création.

Ils se déroulent sur 1 journée, en général les samedis. 10h - 17h.Samedi 6 février (exposition Laurent Suchy).Samedi 23 avril (exposition La cellule (Becquemin&Sagot).Samedi 25 juin (exposition Agathe May, Jochen Gerner & Valérie Mréjen).Mardi 26 juillet à l’abbaye de Bonnefont.Samedi 29 octobre (Le grand atelier d’Iris Delvalle). Samedi 5 novembre (Le grand atelier d’Iris Delvalle).

À la ChapelleDu mercredi 20 au vendredi 22 juillet. 10h - 16h.

Ce stage aura lieu pendant l’exposition Enchan-ter le jour, avec Agathe May, Jochen Gerner & Valérie Mréjen.

À l’abbaye de BonnefontMercredi 13 juillet. 10h - 16h à l’occasion de l’exposition de Florence Carbonne.

Du mercredi 26 au vendredi 28 octobre. 10h - 16h.

Ce stage se déroulera pendant le grand atelier d’Iris Delvalle, jeune artiste designer.

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Des jours ensemble 2016

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Passe à la maison

Passez donc à la maison pour prendre un verre !

Cette année, comme par le passé nous nous ins-tallons pour une soirée dans une maison dont l’hôte nous accueille. Un angle particulier est choisi pour 2016.

Ainsi, nous ouvrons la porte à des artistes dont le travail agite des problématiques liées au po-litique et à l’engagement.

Les regards se portent vers les êtres et sur leur capacité à s’engager. De quelle manière pou-vons-nous affirmer notre liberté ? L’artiste est un révélateur. Par l’image, le son, il convie à saisir la différence, invite à embrasser l’altérité.

S’imprégner voyager

Passe à la maison #1.Rencontre avec Béatrice Utrilla Lundi 29 février, à 19h (à Saint-Gaudens).

Artiste photographe, vidéaste, professeur à l’école d’architecture de Toulouse. Elle vit et travaille à Toulouse.

Elle est l’amoureuse ! De l’espace au corps, à l’es-pace des corps, les images révèlent l’impatience des amours, la querelle des cœurs. Entrez, ne pas entrer. S’inviter enfin !! Les images se peuplent de sons, les fragilités résistent, parent l’autre de son entière distinction. Béatrice Utrilla regarde, prend à part et divulgue l’instant, l’infini de la re-lation. Bouts de mémoires imprimés, réalités sé-quencées, elle enregistre, filme, ne s’autorise pas à choisir le mouvement d’une camera ou l’image fixe de l’appareil, elle souhaite juste accompa-gner le geste, la caresse, s’en saisir et diriger ces hasards. L’amour se case, l’amour se casse, se barre et revient inlassablement. Au bord des images, la violence contraint le réel. Dans la déliquescence des sentiments, il y a le manque. Belle échappée, souffle court, ne pas s’attacher puis revenir. Elle travaille avec l’autre, se nourrit de l’autre. Et c’est encore une fois d’amour qu’il est question. La construction est ici entre fiction et réalité.

« Ne jamais cesser de faire dialoguer en nous sagesse et folie ».

Edgar Morin, Amour, poésie, sagesse

Passe à la maison #2.Rencontre avec Vincent Lalanne & Chloé MunichSamedi 18 juin à 19h (à Labarthe-Inard)

Ce duo d’artistes met en action des perfor-mances, produit des installations dans lesquelles douceur et engagement politique se mêlent in-variablement. Le projet est de s’interroger sur la place de l’humain au sein de la cité. Il s’agit d’être au monde, de le vivre, de l’entendre… Au plus près… Les œuvres réalisées débattent de cela. La conversation est à trois voix, les leurs et celles du public.

« Nous nous sommes rencontrés à l’Isdat en 2009, lorsque nous étions étudiants. Depuis, nous réalisons des pièces en duo. Tous deux passionnés de cinéma, nous utilisons principalement le dessin et la vidéo pour créer des objets qui combinent nos points de vue et nos univers . Nos films sont réalisés avec peu de moyens, en décors naturels. Nos acteurs sont pour la plupart amateurs et nous nous mettons parfois nous-mêmes en scène. Cela nous permet de créer une distance sur les histoires que nous racontons… »

Extrait des Inrockslab (2015)

Passe à la maison #3Rencontre avec David Mickaël ClarkeMardi 13 décembre à 19h (Saint-Gaudens)

David Mickaël Clarke a étudié à l’École des beaux-arts de Glasgow en Écosse. Professeur à l’ESBA du Mans, il vit et travaille à Châ-teau-Gonthier.

« Je suis de ceux pour qui le mythe, l’imaginaire n’est pas une simple structure, encore moins une illusion, mais une réalité humaine profonde ».

Edgar Morin, Amour, poésie, sagesse

David Mickaël Clarke explore le réel et cherche, met en place des protocoles pour des imagi-naires. Pour lui, l’art est dans tout, se mêle de tout. Son écoute de bouts de monde construit des récits. Ses références artistiques, cinéma-tographiques, littéraires se mêlent aux petites aventures de chaque jour. Son regard avide d’autrui suscite une pensée libre et singulière. De l’usage du monde à l’exploration des senti-ments, de l’objet aux images, la parole est son guide et, par la rencontre qu’il adule, provoque les prétextes de mises en œuvre de projets ar-tistiques propices à la création de petites my-thologies, d’invraisemblables Panthéon. D’une solitude à l’autre… petits récits.

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S’impregner voyager

Petit matin

Le petit matin est un moment matinal proposé à chaque exposition, une occasion d’échange privilégié. Le temps d’un petit déjeuner convi-vial, l’artiste propose une rencontre autour de son travail.

Au centre d’art contemporain Chapelle Saint-Jacques.

Avec La cellule (Becquiem&Sagot) et Mickaël RoySamedi 30 avril à 10h. Avec Agathe May, Jochen Gerneret Valérie MréjenSamedi 8 octobre à 10h.

Les visites d’atelier

Des artistes que nous connaissons, dont nous suivons les projets, que nous avons exposés ou pas, vivent sur le territoire du Comminges. Nous allons à leur rencontre et engageons avec eux un échange sur leurs lieux de création.

Au cours d’une journée, chacun d’entre eux saura nous entraîner dans son univers.

De St Bertrand-de-Comminges à Mondavezan, de Saint-Gaudens à Aurignac, ce sera pour nous l’occasion de sillonner le pays de Comminges en votre compagnie.

Première promenade.Bertrand Segonzac (St Bertrand-de-Comminges) et Benoît Bonnemaison-Fitte (Aurignac)Samedi 9 avril, à partir de 11h.

Deuxième promenade.Carl Hurtin (Mondavezan) et Jim Fauvet (Saint-Gaudens)Samedi 28 mai, à partir de 11h.

Les conférences

Jazz en Comminges

Le Corbusier à Saint-Gaudens : retour vers le futur. Avec Christian Lefebvre, architecte Jeudi 24 novembre à 18h30.

Le centre d’art s’associe au festival de jazz pour vous proposer une soirée musicale à la Chapelle et des ateliers de pratiques artis-tiques hors les murs.

Apéritif dînatoire en musique.Avec Wilfried Arexis et Eric Shafer Mercredi 4 mai, 18h30.

Rendez-vous à la Chapelle Saint-Jacques pour un intermède sensoriel, entre images et mu-sique, sur la route des vacances. Cette propo-sition est une création originale des musiciens sur les images de Road-movie pop-corn pré-sentées par La cellule (Becquemin&Sagot). Une heure de dépaysement acoustique avant de poursuivre votre soirée jazz au Parc des ex-positions.

Ateliers de pratiques artistiques.À la petite halleDu 4 au 7 mai, 10h-12h / 14h à 18h.

Entre musique et arts plastiques il faut jouer, inventer, créer. Rejoignez-nous pour passer un moment de plaisir partagé.

Le voyage

MarseilleDu 30 septembre au 2 octobre 2016. Tous les ans le centre d’art contemporain Cha-pelle Saint-Jacques organise un voyage pour aller à la découverte d’autres lieux d’exposi-tion. En 2016 nous vous proposons un périple à Marseille où nous visiterons des lieux d’art, des musées, des ateliers d’artistes…

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J’essaie d’imaginer s’il y a une « proposition artistique » aux pro-blèmes actuels dans le monde. (…) J’entends par « proposition ar-tistique » une solution distincte de celle proposée par les scien-tifiques ou les politiciens. C’est pourquoi je parle de participation au rêve collectif-création perma-nente, d’une liberté permanente mais je n’ai pas de réponse, sim-plement des questions.

C’est une recherche. Je ne peux mener cette recherche seul et es-père que d’autres y participeront. J’insiste sur l’idée que la recherche est bien le privilège de ceux qui ne savent pas et non pas le domaine de ceux qui savent (comme moi, et peut-être vous !).

Robert Filliou, insert au sein du catalogue Research at the Stedelijk / Nov.5 — Dec.5

(1971), traduit de l’anglais par Sylvie JouvalDe

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À chaque expo-sition du centre d’art, à chaque moment impor-tant il faut en gar-der la trace, une

trace nécessaire aux artistes et à leurs expositions mais une trace nécessaire aussi au centre d’art. Il faut alors photographier les œuvres et le lieu car les images sont une mémoire indispensable, un vecteur de transmission essentiel. Nous voulons alors l’image au plus près des intentions de tous, les artistes et l’équipe du centre d’art.

Confier cette nécessité à un ar-tiste est donc des plus logique, des plus légitime.

François Deladerrière est notre photographe, c’est son regard qui se pose sur la Chapelle Saint-Jacques. Avec attention il étudie, comprend, isole pour faire appa-raître comme par magie l’esprit des lieux et le point de vue des artistes.

L’esprit d’un lieu.

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Janvier Février Mars

Avril

Mai Juin

Soirée The pursuit of happiness avec Jason GlasserÀ la Médiathèque-Conservatoire du Saint-Gaudinois.Restitution du projet Politique de la ville mené au cours de l’année 2014-2015 avec tous les partici-pants du cœur de ville de St Gaudens.Vendredi 22 à 18h30.

Atelier FamilleÀ la Chapelle St Jacques.Samedi 6 de 10h à 17h.

Vernissage Nos vies en imagesÀ la Chapelle St Jacques.Jeudi 11 à 19h.

Passe à la maison #1 Rencontre avec Béatrice Utrilla.Lundi 29 à 19h.

Vernissage Road-movie pop-corn — Premier épisode À la Chapelle St Jacques.Samedi 19 à 19h.

Visite d’ateliers Benoît Bonnemaison-Fitte et Bertrand Segonzac Aurignac et St Bertrand-de-Comminges.Samedi 9 à partir de 10h.

Résidence Régis Lejonc, auteur illustrateur jeunesse organisée par le CADP St Gaudens À la Chapelle St Jacques.Du 10 au 15.

Mercredi découverte, avec Régis LejoncÀ la Chapelle St Jacques.Mercredi 13 de 14h à 16h.

Stage adultes avec Caroline BouissouÀ la Chapelle St Jacques.Samedi 16 et dimanche 17.

Stage enfantsÀ la Chapelle St Jacques.Du 20 au 22.

Atelier Famille À la Chapelle St Jacques.Samedi 23 de 10h à 17h.

Petit matin avec La cellule (Becquemin&Sagot)À la Chapelle St Jacques.Samedi 30 à 10h.

Mercredi découverte jazzÀ la Petite halle.Mercredi 4 de 14h à 16h.

Ateliers de pratiques artistiques et Jazzpour les enfants et/ou les parentsÀ la Petite halle.Du 4 au 7 de 10h à 12h et de 14h à 18h.

Présentation de l’édition de Nicolas Daubanes À la Chapelle St Jacques.Samedi 14 à 18h30.

Présentation du nouvel album Maisons-maison d’Elisa GéhinÀ la Chapelle St JacquesJeudi 26 à 19h

Visite d’ateliers Jim Fauvet et Carl Hurtin St Gaudens et Mondavezan.Samedi 28 à partir de 11h.

Mercredi découverte Maisons-maison À la Chapelle St Jacques.Mercredi 1er de 14h à 16h.

Vernissage Enchanter le jour d’Agathe May, Jochen Gerner, Valérie Mréjen À la Chapelle St Jacques.Samedi 11 à 19h.

Passe à la maison #2, rencontre avec Chloé Munich et Vincent Lalanne Labarthe-Inard.Samedi 18 à 19h.

Atelier Famille À la Chapelle St Jacques.Samedi 25 de 10h à 17h.

Calendrier

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Calendrier 2016

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Juillet Aout Septembre

Octobre Novembre Décembre

Vernissage Le bel été avec Florence CarbonneÀ l’Abbaye de Bonnefont.Samedi 9 à 19h.

Atelier enfants À l’Abbaye de Bonnefont.Mercredi 13 de 10h à 16h.

Ballade nocturneÀ l’Abbaye de Bonnefont.Samedi 16 rdv 21h à Proupiary.

Stage enfants A la Chapelle St Jacques.Du 20 au 22.

Atelier FamilleÀ l’Abbaye de Bonnefont.Mardi 26 de 10h à 16h.

Expositions ouvertes tout l’été À la Chapelle Saint-Jacques et à l’Abbaye de Bonnefont.

Inscriptions Atelier du mercrediÀ la Chapelle St Jacques.Mercredi 7 de 14h à 18h.

Visite sensorielle sous bandeau À l’Abbaye de Bonnefont.Samedi 10 à 17h.

Journées du PatrimoineÀ l’Abbaye de Bonnefont.Samedi 17 et Dimanche 18.

Stage adultes avec Caroline BouissouÀ la Chapelle St Jacques.Samedi 24 et dimanche 25.

Voyage à MarseilleSamedi 1er et Dimanche 2.

Petit matin, rencontre avec Agathe May, Jochen Gerner, Valérie MréjenÀ la Chapelle St Jacques.Samedi 8 à 10h.

Ouverture du Grand atelier avec Iris Delvalle À la Chapelle St Jacques.Vendredi 21 à 19h

Stage adultes avec Caroline Bouissou À la Chapelle St Jacques.Samedi 22 et dimanche 23.

Stage enfantsÀ la Chapelle St Jacques.Du 26 au 28.

Atelier Famille À la Chapelle St Jacques.Samedi 29 de 10h à 17h.

Atelier Famille À la Chapelle St Jacques.Samedi 5, de 10h à 17h.

Mercredi découverte avec Iris DelvalleÀ la Chapelle St Jacques.Mercredi 9 de 14h à 16h.

Finissage du Grand atelier d’Iris Delvalle À la Chapelle St Jacques.Samedi 12 à 19h.

Début d’Expérimenter (David Coste/Étudiants ESAP site de Pau) À la Chapelle St Jacques.Samedi 19.

Conférence de Christian LefebvreJeudi 24 à 18h30

Passe à la maison #3, rencontre avec David Michaël Clarke Saint-Gaudens.Mardi 13 décembre à 19h.

Fermeture annuelle aux vacances de NoëlDu 18/12 au 03/01/2017.

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Ne pas nous rater

Chapelle Saint-Jacques centre d’art contemporain

Abbaye de Bonnefont en Comminges

Crédits

Adresse Avenue du maréchal Foch – 31800 Saint-Gaudens.

Contact05 62 00 15 93

Horaires d’ouvertureDu mercredi au samedi de 14h à 18h / de 15h à 19h en juillet et août.

Fermeture annuelle aux vacances de Noël et les jours fériés.

Entrée libre et gratuite.

Site accessible aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. Visites adaptées aux personnes déficientes visuelles et non-voyantes. Visites en espagnol.

AccèsA64 axe Toulouse – Tarbes, sortie 18.

N124 depuis Toulouse, et par la N 117 depuis Tarbes.

SNCF ligne Toulouse – Pau, arrêt Saint-Gaudens (10 min à pied, vers le centre ville).

Facebook Chapelle Saint-Jacques

www.lachapelle-st-jacques.com

Adresse 31360 Proupiary

Contact Abbaye05 61 98 28 77

Contact Office de Tourisme de Saint-Martory05 61 97 40 48

Horaires d’ouvertureDu 11 juillet au 28 août, du mardi au dimanche de 14h à 19h.

Du 29 août au 25 septembre, tous les week-ends de 14h à 19h, et la semaine sur rdv.

Entrée 2€ par personne (gratuit -12 ans).

www.petitespyrenees.com

Ce journal a été réalisé par l’équipe de la Chapelle Saint-Jacques centre d’art contemporain.

DirectriceValérie Mazouin.06 83 92 08 96 / 05 62 00 36 [email protected]

Responsable des publics et de l’action culturelle Véronique Fauvet-Lamonerie.07 88 53 40 75 / 05 62 00 36 49 [email protected]

Chargée de communication et presseEva Ferrès Ramos.05 62 00 15 [email protected]

Assistant administratifNathanaël Vignaut.05 52 00 36 [email protected]

Conception graphique et artistiqueNaranjo—Etxeberria (Madrid). www.naranjoetxeberria.com

Impression Alaurco (Ávila).

Remerciements à Jérome Dupeyrat pour son texte de présentation de l’édition La vie de rêve - Nicolas Daubanes et à Félix Charrier pour la conception et réalisation du sommaire.

La Chapelle Saint-Jacques – centre d’art contemporain est conventionné depuis 2012 avec la Ville de Saint-Gaudens, la Direction régionale des affaires culturelles Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Le centre d’art est membre des réseaux d.c.a (association pour le développement des centres d’art en France), Air de Midi – Réseau de structures d’art contemporain en région et participe au LMAC (Laboratoire des Médiations en Art Contemporain) en région.

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