Journal en français facile

Edition du 09/11/2015 20:00

PL : bonsoir Sylvie Berruet

SB : Bonsoir Priscille Lafitte

PL : dans l'actualité de ce lundi 9 novembre 2015,

le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

est à Washington,

pour rencontrer le président américain.

Barack Obama le presse à trouver une solution durable

dans le conflit israélo-palestinien.

Vous entendrez la réaction du premier ministre israélien dans ce journal.

SB : Tuerie en Jordanie,

un policier a ouvert le feu sur ses confrères.

2 militaires américains et un sud-africains sont morts.

Les motifs du policier restent mystérieux.

PL : le Kosovo échoue à entrer à l'Unesco,

cette instance des Nations Unies qui siège à Paris.

La Serbie et la Russie applaudissent cette décision.

SB : Et en fin de journal,

nous parlerons de ce scandale retentissant

dans l'athlétisme russe.

L'agence mondiale antidopage a révélé quelques détails ce lundi.

C'est leur première rencontre depuis plus d'un an,

Barack Obama et Benjamin Netanyahu se sont réunis à Washington ce lundi.

PL : Le président américain et le premier ministre israélien

ont parlé du regain de violence, de la hausse des attaques au couteau,

qui se produisent presque tous les jours en Israël depuis un mois.

Les Etats-Unis ont fermement condamné ces attaques,

mais en même temps,

ils pressent Israël de faire des efforts pour apaiser les tensions.

Barack Obama aurait souhaité, avant la fin 2017 et la fin de son mandat

présidentiel, conclure un accord de paix.

Un accord qui semble encore très loin.

Mais pour donner ce signe de bonne volonté aux Etats-Unis,

le chef du gouvernement israélien

dit ne pas avoir "abandonné les espoirs de paix".

C'est ce qu'a expliqué Benjamin Netanyahu,

devant les journalistes à Washington.

« Je veux être clair, nous n'avons pas abandonné tout espoir de paix. Je reste investi dans une vision

de paix, deux Etats pour deux peuples, un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaisse l'Etat juif.

Personne ne doit douter de la détermination d'Israël à se défendre contre le terrorisme, mais

personne ne doit douter non plus de la volonté d'Israël de faire la paix, avec chacun de ses voisins,

s'ils veulent sincèrement la paix.

J'ai hâte de discuter avec vous, des mesures concrètes qui permettraient de faire baisser la tension,

accroître la stabilité, et avancer vers la paix. »

SB : Toujours au Proche Orient :

tension vive en Jordanie, après une fusillade provoquée par un policier.

PL L'attaque est survenue dans un centre de formation et d'entraînement

des services de sécurité.

Un policier ouvre le feu et tue deux militaires américains et un sud-africain.

Cette tuerie coïncide avec un anniversaire :

il y a 10 ans, jour pour jour,

des attentats avaient visé des hôtels de luxe, dans la capitale Amman.

C'était le 9 novembre 2005.

A l'époque, ces attaques avaient été revendiquées

par le mouvement djihadiste Al Qaïda.

Le point sur les faits de ce lundi, avec Sami Boukhelifa.

L'assaillant, Anwar Abou Zeid, était capitaine au sein de la police jordanienne. Ce lundi alors que le

royaume hachémite commémore le 10eme anniversaire des attaques d'Amman, l'homme ouvre le

feu, il cible ses propres collègues aussi bien jordaniens qu'étrangers.

Certains sont instructeurs comme lui, sous contrat au Centre International jordanien pour

l'entrainement de la police.

Une enquête est en cours pour déterminer ses motivations et les circonstances de son crime. Mais

d'ores et déjà la famille d'Anwar Abou Zeid s'exprime. Ses proches sont catégoriques: cet officier de

police de 28 ans, marié et père n'avait aucun lien avec des organisations terroristes.

Selon certaines rumeurs, après son attaque Anwar Abou Zeid aurait retourné son arme de service

contre lui et se serait suicidé mais cette version est démentie par les autorités jordaniennes. Le porte

parole du gouvernement l'affirme: il a été abattu par les forces de l'ordre.

Autre réaction officielle, celle de l'ambassade des Etats-Unis. Elle confirme le bilan annoncé par le

gouvernement jordanien, condamne fermement cet incident mais refuse de spéculer sur le motif de

cet attentat.

SB : La victoire est en vue pour Aung San Suu Kyi, en Birmanie

Le parti dirigé par la prix Nobel de la paix,

la ligue nationale pour la démocratie,

devrait remporter une victoire écrasante

sur les militaires au pouvoir,

la junte qui dirige la Birmanie depuis 50 ans.

Selon les premiers résultats,

le parti d'Aung San Suu Kyi

pourrait remporter plus de 70% des sièges au Parlement.

SB : En Egypte, un journaliste part en prison

Hossam Bahgat, c'est son nom,

est un journaliste et un militant des droits de l'homme,

qui publie dans le journal en ligne Mada Masr.

Il a écrit des papiers et des enquêtes qui sont

défavorables au régime militaire

du président Sissi.

La justice l'accuse d'avoir divulgué de fausses informations

qui nuisent aux intérêts de la nation.

Hossam Bahgat est en détention provisoire.

SB : le Burundi fait l'objet d'une réunion du Conseil de Sec des Nations Uniesce soir.

PL : età quelques heures de cette réunion

au moins deux personnes ont été tuées et un policier blessé

lors d'une opération de police dans un quartier contestataire de Bujumbura.

Samedi, il y a deux jours,

neuf autre personnes, dont un employé de l'ONU,

ont été tuées.

Le Conseil de sécurité des nations unies

craint une détérioration rapide de la situation au Burundi.

SB : Le Kosovo rate son entrée à l’Unesco

PL : Cette ancienne province de la Serbie,

qui a déclaré son indépendance en 2008,

a échoué à entrer à l'Unesco,

l'organisation des Nations unies pour la Science, l'Education et la Culture.

Pour être admise,

il aurait fallu au Kosovo trois voix de plus,

lors du vote au siège de l'Unesco, à Paris.

Les autorités du Kosovo, à Pristina,

tentent de relativiser cet échec, de ne pas dramatiser ce vote.

Mais son vieil ennemi, la Serbie,

et l'allié serbe, la Russie,

crient victoire.

Anastasia Becchio

"Une victoire juste et morale" : c’est en ces termes que le président serbe Tomislav Nikolic a salué le

vote à l’Unesco. La Serbie, qui considère le Kosovo comme le berceau de sa civilisation, refuse de

reconnaître l’indépendance de son ancienne province. Mais c’est surtout la protection des sites

religieux que Belgrade avait mis en avant, évoquant des dégâts et des pillages que des églises ont

subis depuis le conflit entre la guérilla indépendantiste albanaise et les forces serbes à la fin des

années 1990. Les 4 monuments inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité au Kosovo

sont des monastères médiévaux orthodoxes, toujours gardés par les forces internationales de la

KFOR, par craintes de dégradations. Le résultat du vote à Paris est donc vécu comme un

soulagement par l'église orthodoxe serbe, qui appelle dans un communiqué "au dialogue et à

l'édification de la confiance comme seuls moyens de résoudre tous les problèmes".

De son côté, Pristina ne s’avoue pas vaincu. "La destinée du Kosovo ne peut pas être stoppée, et

nous candidaterons encore", a réagi sur Facebook le ministre des Affaires étrangères, Hashim Thaci.

Mais pour l’heure, le vote à l’Unesco prive non seulement le pays le plus pauvre des Balkans de la

gestion des lieux saints, mais aussi de nombreux prix et programmes internationaux dans le domaine

de l’Education et de la Culture.

SB : On va parler de sport pour finir,

mais pas des résultats de match,

plutôt des scandales de corruption.

A commencer par cette affaire qui éclabousse l'athlétisme russe.

PL : L'agence mondiale antidopage

a pris la parole devant la presse, ce lundi à Genève,

pour faire des révélations accablantes sur l'équipe russe d'athlétisme.

Le Canadien Dick Pound a mené l'enquête

pour l'agence mondiale antidopage.

Et il a levé le voile sur un système de tricherie généralisé,

avec la complicité de l'Etat russe.

Les précisions avec Christophe Jousset

Le résultat de l'enquête de l'Agence Mondiale Antidopage est un rapport de plus de trois cents pages.

Et son contenu est si accablant pour la Russie que Dick Pound recommande la suspension de ce

grand pays d'athlétisme pour les Jeux de Rio, la suspension à vie de cinq athlètes parmi lesquels la

championne olympique du 800 mètres Mariya Savinova et le retrait de l'accréditation du laboratoire

antidopage de Moscou.

En décembre 2014, dès que la chaine de télé allemande ARD diffuse son documentaire explosif, le

laboratoire de Moscou procède à la destruction de 1417 échantillons. Une tentative désespérée

d'effacer les traces d'un système totalement perverti.

Selon l'enquête de l'AMA, ce laboratoire était sous la pression constante du FSB la police secrète

russe : chaque semaine, des interventions sous forme d'intimidation. Vitaly Moutko, le ministre des

sports, ne pouvait pas ignorer ces pratiques, assène Dick Pound, qui estime que les Jeux de Londres

ont été "sabotés" par la présence d'athlètes dopés.

A aucun moment, le Canadien n'a voulu commenter les accusations lancées contre les responsables

de la Fédération internationale d'athlétisme et notamment son ancien président Lamine Diack mis en

examen en France pour corruption passive. L'AMA attendra que la justice française ait fait son travail

avant de dévoiler toutes ses conclusions. Mais pendant la conférence de presse, la commission

d'éthique du CIO demandait la suspension provisoire du Sénégalais, membre honoraire du Comité

international olympique.

SB : autre scandale, celui du foot allemand

PL : la fédération allemande de football

est accusée d'avoir versé des pots de vin

pour organiser le Mondial de foot en 2006.

Trois semaines après les premières révélations sur cette affaire,

le président de la fédération,

Wolfgang Niersbach, a démissionné.