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KaléidoPsy INFO n°7 Mars / Avril 2012
EDITO : Autisme grande cause nationale 2012 !
Le CPNC souhaite participer modestement à la question de l’autisme et de son « prendre soin » sur le caillou. C’est pourquoi nous aurons l’honneur d’avoir en visioconférence le Professeur Pierre DELION pionnier du soin de l’autisme en France, sur « Actualités sur l’autisme et les TED » prévue fin avril. Soulignons que le champ de l'autisme demeure très controversé en France et en Nouvelle-Calédonie. Si l'opposition entre tenants de l'éducation et ceux du soin est toujours d'actualité, la clinique de l'autisme au carrefour du traitement, de l'accompagnement thérapeutique et de la dimension éducative, permet des avancées significatives quant à la prise en charge de l'enfant en souffrance. Rappelons que le 18 décembre 2007, l'Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution instituant le 2 avril « Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme ». Pour que cette date ne reste pas inerte dans un calendrier, une idée étonnante germe alors... C'est l'opération « Light it up blue » qui, en 2012, promet, une fois encore, de colorer nos nuits en bleu. Un éclairage titanesque pour les 67 millions de personnes autistes dans le monde et près de 600 000 en France et de 100 en Nouvelle-Calédonie ! Cette initiative, déjà très populaire aux Etats-Unis, suscite peu à peu un engouement planétaire. En 2012, 250 monuments et sites majeurs de notre patrimoine mondial ont accepté ce coup de projecteurs audacieux : les chutes du Niagara, l'Empire state building, l'Opéra de Sidney, le Corcovado de Rio... 48 pays impliqués pour donner de la visibilité à ces « men in blue » ! Peut être bientôt en Nouvelle-Calédonie ? Bonne lecture à vous, avec ce 7ème numéro du KaléidoPsy Info !
G. Thibouville
AU SOMMAIRE
EDITO Autisme grande cause nationale 2012 !
Visioconférence organisée par le CPNC avec le Pr P. Delion
VIENT DE PARAITRE !
AGENDA
CYCLES DE VISIO-
CONFÉRENCES
Retour sur la soirée avec Janine PUGET
NOS PARTENAIRES
RÉACTION Autisme : les psys réduits au silence !
Autisme : les psys réduits au silence !
Un article paru en date du 13 février dans le journal « Libération » titre « Autisme : les psy réduits au silence ». On y apprend que « Libération » s’est procuré un rapport à paraître de la Haute Autorité de Santé qui sera rendu public le 8 Mars. Les experts de la HAS écrivent, sous le titre « interventions non recommandées ou non consensuelles » : «L’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle.» Plus loin dans l’article, on apprend également que la méthode du packing est interdite. Les experts écrivent alors : «Après avis juridique, la Haute Autorité de santé a souhaité affirmer son opposition formelle à l’utilisation de cette pratique.» Les réactions des professionnels « psys » impliqués dans les soins avec les sujets autistes se sont multipliées qualifiant de révisionniste et archaïque la position des experts. Aujourd’hui, bon nombre d’entre eux se mobilisent à travers l’écriture et l’adresse de pétition afin de ne pas fermer la porte à l’approche psychanalytique et sauvegarder l’abord clinique de l’autisme.
K. Bauducel Pour lire l’article : http://www.liberation.fr/societe/01012389570-autisme-les-psys-reduits-au-silence. Pour lire et signer les pétitions : http://www.autismeuneapprocheplurielle.org/phpPetitions/index.php?petition=3 http://www.causefreudienne.net/
La profession de psychologue en danger !
APPEL à la mobilisation
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5ème Visioconférence du CPNC
Jeudi 3 mai 2012
Actualités sur l’autisme & les TED
avec le professeur Pierre DELION, Pédopsychiatre, Psychanalyste et Professeur des
Universités, Lille 2
RDV à l’Amphi 400 de l’UNC à Nouville, de 18h00 à 20h00
OUVERT À TOUS, ENTRÉE LIBRE & GRATUITE
Pour toute info et communication écrite, envoyez vos propositions au comité de rédaction : [email protected]
AGENDA
Retour sur la soirée-visoconférence du samedi 11 février 2012 Avec Janine PUGET, psychanalyste à Buenos Aires sur « Les différents liens dans une situation groupale »
La « psychanalyse du lien » que Janine Puget nous a proposés durant cette soirée est la synthèse d’une élaboration originale, à partir notamment de la clinique du couple et de la famille, dont la richesse et la complexité travaillent à réveiller les « psychistes » que nous sommes, de notre sommeil parfois dogmatique et de nos positions de certitude qui ont parfois tendance à nous enfermer. Nous avons donc eu le privilège d’échanger avec Janine Puget durant cette visioconférence. Elle a pu nous donner accès à de nouvelles perspectives théorico-cliniques par la prise en compte radicale des différents espaces psychiques – trans et intersubjectif et intrapsychique – de leurs spécificités, de leur complémentarité métapsychologique et de leur articulation dynamique.
Selon Janine Puget, il est d’abord nécessaire de différencier le lien et la relation d’objet pour autant que le lien fait surgir l’irréductible altérité présente dans la rencontre et impose la prise en compte d’une réalité extérieure irréductible au fantasme comme à toute projection. Cette reconnaissance de l’autre extérieur nous semble poser du même coup la question du statut de la réalité matérielle – dont on rappellera ici que S. Freud ne l’a jamais éliminée de ses préoccupations théorico-cliniques – mais aussi de la structure inconsciente du lien. Car l’indispensable retour à la prise en compte de la réalité sociale – historique et de la contextualité ne saurait, selon elle, dispenser de l’analyse des fantasmatisations idiosyncrasiques et/ou groupales, ni de l’identification des fantasmatisations obligées ou des fantasmes/non-fantasmes possiblement activés dans la situation clinique.
Il n’en reste pas moins que la psychanalyse du lien, référence centrale des « psychistes » travaillant le registre intersubjectif dans des dispositifs spécifiques, pose techniquement et épistémologiquement des questions nouvelles. Tout d’abord, dans ce vertex, comment concevoir métapsychologiquement la place et le sens d’un événement dans sa relation à la répétition inconsciente et au déterminisme de l’infantile ? Comment penser le statut du projet et du changement, et plus largement de la temporalité psychique dans sa relation à l’extériorité sociale-historique ? Entre personne et personnage, comment le sujet s’altère-t-il dans le lien ? Dans la rencontre de l’interne et de l’externe, comment se jouent la fantasmatisation obligée, le désir de rendre l’autre fou, l’emprise perverse ? Comment penser la question du traumatisme dans le lien, et du lien traumatique ?
Entre le social et le psychique, n’est-il pas indispensable de situer le groupe et les appartenances comme médiateurs et instances de transformations ? Enfin, comment penser, dans l’analyse du lien, la dynamique pulsionnelle et la référence œdipienne qui spécifient l’approche analytique et la différencient radicalement de toute approche psychosociale, cognitive ou communicationnelle ?
Ces questions qui subsistent nous renvoient sans doute aussi à la nécessité de penser la clinique et sa théorie dans l’interrogation du vertex culturel qui la soutient. Elles marquent sans doute la profonde inscription du travail clinique dans le terreau social et la spécificité de la psychanalyse en Argentine mais pas seulement. Elles sont surtout le plus sûr indice que nous sommes ici confrontés à une pensée créative ouvrant de nouvelles voies de recherche. G. Thibouville
Prochain rendez-‐vous pour ce cycle de visioconférences : Samedi 12 mai, de 18h30 à 21h30, au cabinet Thibouville, places limitées, inscription par mail : [email protected] Avec Ophélia AVRON, Psychanalyste, psychodramatiste, membre de la SPP (Société Psychanalytique de Paris) et de la SFPPG (Société Française de Psychothérapie Psychanalytique de Groupe), a fait enseignant-‐chercheur à l’Université Paris-‐VII
ARGENTINE
La profession de psychologue est en danger ! La réglementation sur l’égalité des chances génère des effets pervers pour les étudiants en psychologie : le champ sanitaire et médico-social manquant cruellement de moyens, la plupart des institutions ne sont pas en mesure de gratifier leurs stagiaires dans les conditions exigées par la loi. Face au durcissement réglementaire, tout stage non gratifié est dans l’illégalité – et ce, quelles que soient les solutions d’aménagement juridique de fortune mises en place par les universités et institutions. Les conséquences sont dramatiques pour les futurs psychologues : à ce jour en France, environ 80% des étudiants seraient dans l’incapacité d’obtenir leur année et leur diplôme, dont la validité est tributaire de cette loi. Le Gouvernement a été sensibilisé sur cette question. Sa réponse est invariable : la loi doit être appliquée et les stagiaires gratifiés. Les possibilités de dialogue semblent épuisées. Notre dernier recours face à cette situation inextricable est donc d’organiser une mobilisation nationale réunissant étudiants et enseignants de toutes les universités, les organisations étudiantes, professionnelles et institutionnelles, afin de mettre le Gouvernement face à ses responsabilités. Car l’enjeu est clair : avec cette pénurie de moyens, l’accès à la professionnalisation est limité et dévalorise par ricochet les diplômes. C’est l’existence de la profession de psychologue qui se trouve à terme menacée dans sa spécificité Or ce diplôme universitaire est le seul avec celui des médecins à conférer un titre d’exercice, auquel sont attaché des obligations déontologiques et juridiques. Les stages représentent donc la seule garantie d’un exercice conforme et de qualité pour les psychologues en formation. Si les psychologues veulent continuer à être acteurs de la politique de santé de demain, c’est aujourd’hui qu’ils doivent se mobiliser. A. Pleven LIEN : http://sauvons-la-clinique.org/petition2/index.php?petition=6&signe=oui
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