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Monumenta 2007 / Anselm kiefer Sternenfall « Chute d’étoiles » Au grand palais du 30 mai au 8 juillet 2007 Vernissage presse le 29 mai de 10h à 13h Vernissage public ouvert à tous le 29 mai à partir de 21h Ministère de la culture et de la communication Contacts presse Heymann, Renoult associées Tél. : 00 33 (0)1 44 61 76 76 Fax : 0033 (0)1 44 61 74 40 [email protected] www.heymann-renoult.com Département de l’information et de la communication Service de presse fabien durand Tél. : 01 40 15 80 11 [email protected] Délégation aux arts plastiques Chargée de mission Monumenta 2007 Sofianne Le Bourhis-Smilevitch Tél. 00 33 (0)1 40 15 73 97 [email protected]

Kiefer, Anselm. Monumenta

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  • Monumenta 2007 / Anselm kiefer Sternenfall

    Chute dtoiles Au grand palais du 30 mai au 8 juillet 2007Vernissage presse le 29 mai de 10h 13hVernissage public ouvert tous le 29 mai

    partir de 21h

    Ministre de la culture et de

    la communication

    Contacts presse

    HHeeyymmaannnn,, RReennoouulltt aassssoocciieessTl. : 00 33 (0)1 44 61 76 76Fax : 0033 (0)1 44 61 74 [email protected]

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  • Monumenta 2007

    Editorial du dlgu aux Arts plastiques

    Editorial du Prsident du Grand Palais

    Editorial du commissaire

    Monumenta : une prouesse artistique

    Fiche 1 : Anselm Kiefer, un artiste engag. Lart de la demesure

    Fiche 2 : lexposition et les uvres

    Fiche 3 : une volont de transmettre : les enjeux de la mdiation

    Fiche 4 : la programmation culturelle

    Annexe 1 : expositions (slection)

    Annexe 2 : Monumenta 2008, Monumenta 2009

    Annexe 3 : les missions de la dlgation aux Arts plastiques

    Infos pratiques

    Mcnes et partenaires

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  • Editorial du dlgu aux Arts plastiques

    Le Grand Palais est un lieu de lumire, de verre o lespace ne cesse de vivre et de raisonner. Sonarchitecture invite penser la dimension de lair et du cosmos que nous habitons. Le Grand Palais estun lieu sans quivalent. Cest pour cela quil est aujourdhui propos un crateur pour une expriencetotalement indite qui na lieu quune fois dans la vie dun artiste : cette exprience nous lavons nomme MONUMENTA.Le Grand Palais rnov a retrouv sa vocation premire, de faire rayonner lart et la cration dans lemonde entier. Destin tre le thtre dune intense crativit, accessible tous, le Grand Palais brilleaujourdhui dun clat nouveau grce aux nombreuses manifestations quil propose. Avec MONUMENTA,sa nef de verre et dacier sera offerte tous les ans alternativement des artistes vivants en France et ltranger, afin quil confronte leurs propres regards, leurs formes, leurs penses, lespace, lhistoireet aux volumes du monument, pour faire natre une uvre unique, nouvelle, claire par ce lieu specta-culaire et magique. Exposition internationale ambitieuse, MONUMENTA a t conu pour un large publicgrce une politique douverture et de mdiation culturelle ambitieuse et innovante.Premier artiste relever le dfi de MONUMENTA, Anselm Kiefer, n en 1945, vit en France depuis plusde douze ans o il a cr parmi ses plus belles uvres. Richard Serra en 2008 et Christian Boltanski en2009 criront les prochains chapitres de MONUMENTA. Pour cette premire dition de MONUMENTA,Anselm Kiefer rend hommage deux potes de lengagement et de la mmoire : Paul Celan etIngeborg Bachmann. Il donne vie une rencontre unique entre la vision, le langage et la matire quisont au cur de sa conception du rel. Ce sont leurs superpositions, leurs contradictions, leurs croise-ments qui construisent son uvre et pour reprendre ses mots : le fait qu Barjac et au Grand Palaisje construise des maisons qui accueillent mes uvres signifient quil y a des chemins entre ces maisons.Et quand il y a des chemins, il y a des croisements. Le croisement, cest la rencontre. Il y aura beaucoupde rencontres au Grand Palais.

    Olivier KaeppelinDlgu aux arts plastiques

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    Monumenta 2007

  • Editorial du prsident du Grand Palais

    Grce son nouveau statut dtablissement public industriel et commercial (EPIC), le Grand Palaisconsolide sa profonde vocation culturelle et conforte son aura sur la scne nationale et internationale. Ce lieu fascinant, tout de verre et dacier, dont larchitecture arienne et les volumes somptueux ont faitrver des gnrations de visiteurs voit enfin natre devant lui un avenir assur par une programmationartistique et culturelle de qualit, une structure adapte et un engagement fort. En tant qutablissementpublic, le Grand Palais saura conserver sa ligne dinnovation et dexigence sans faillir. MONUMENTA participe cette image et la dynamique du lieu. Manifestation artistique unique au monde cettechelle, MONUMENTA est plus quune rencontre entre un artiste et un lieu. Cest le tmoignage dunevitalit et dune capacit toute contemporaine de faire de lart un dfi. Ces dfis nombreux et cesvisions multiples, le Grand Palais saura les abriter et leur offrir une caisse de rsonance la fois sublimeet ambitieuse.

    Yves Saint-GeoursPrsident du Grand Palais du Champs-Elyses

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    Monumenta 2007

  • Editorial du commissaire

    Cest le ciel, et non seulement la lumire, qui traverse la verrire du Grand Palais. Un ciel qui hantenombre de tableaux dAnselm Kiefer, avec une clart plus matrielle, mieux incarne, lartiste ayant prfr lvidence de la ralit au thtre du mirage. Sternenfall traduit Chute dtoiles, tel est le titre delexposition laquelle nous sommes convis pour la premire dition de Monumenta. La cosmogonie etle motif du ciel toil donnent voir la complexit du labyrinthe kiefrien et sa profonde cohrence.En effet, la verrire du Grand Palais, cathdrale de lumire, fait cho aux grottes et aux souterrains queKiefer a crs Barjac, sa rsidence-atelier du sud de la France. Cest dans cette Babel de produc-tion , lieu rveur et imprvu, lcart de la fureur du monde, quil puise aux sources mystrieuses quialimentent son uvre. Une uvre dune invention remarquable, aux sources varies, elle embrasse desthmes universels qui sont ceux de notre histoire individuelle.

    Les installations ici prsentes sont au nombre de dix. Sept dentre elles sont des maisons - cestainsi que lartiste les nomme -, lesquelles sont idalement ralises aux dimensions des uvres quellesaccueillent. De tailles diffrentes, elles se caractrisent par un mme revtement extrieur, de la tleondule oxyde. A ces maisons sajoutent trois sculptures monumentales : une tour de dix-sept mtresde haut, une autre de huit mtres, et une tour croule gisant mme le sol.

    Violent, narratif, tout empreint dhumanisme, riche en mtaphores philosophiques, historiques ou po-tiques, le dispositif fascine. Le spectacle de la peinture est l indissociable de la matrialit des uvres,enchsses, protges de la lumire znithale du Grand Palais.

    Jos Alvarez

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    Monumenta 2007

  • Monumenta : une prouesse artistique

    A partir du 30 mai 2007, un nouveau rendez-vous avec la cration de notre poque est propos pour lepublic au Grand Palais. Dune ambition internationale, MONUMENTA permettra la rencontre dun artistede renomme internationale et dun monument exceptionnel.Les trois premires ditions de MONUMENTA seront ralises respectivement par Anselm Kiefer,Richard Serra et Christian Boltanski. Anselm Kiefer, artiste qui a choisi de vivre en France depuis plus dedouze ans, sera le premier de ces artistes prsenter, partir du 30 mai 2007, une cration ambitieuse.Il sera suivi en 2008 par le sculpteur amricain Richard Serra, puis, en 2009, par lartiste franais,Christian Boltanski.Anselm Kiefer, n en 1945, est actif sur la scne artistique depuis les annes 1970. Il propose une dramaturgie picturale puissante, dans laquelle images et matires se conjuguent pour crer une intensitmotionnelle et esthtique. Dans sa peinture comme dans ses sculptures, Anselm Kiefer explore lesexpriences fondamentales de lexistence humaine et confronte lhomme aux grandes forces historiqueset mythologiques. Les traumatismes de lhistoire europenne contemporaine sont invoqus par lartistepour interroger sans cesse les fondements de lhumanit.

    Un engagement au service de tous les publicsChaque anne, le grand public aura accs, dans un lieu historique, au travail indit dun grand artistevivant, un dispositif exceptionnel daccueil et daccompagnement ayant t prvu. Cette volont affirmede donner des cls de comprhension au plus grand nombre permet de sensibiliser tout un chacun autravail des artistes de notre temps.

    Un nouveau regard sur notre poque, un nouveau regard sur le Grand PalaisRcemment rnov, le Grand Palais est un lieu historique Paris et dans le monde. Conu pour lexpo-sition universelle de 1900, il est dot dune architecture aux dimensions monumentales. Son immenseverrire slve 45 mtres de hauteur sous le dme et sa nef se dploie sur plus de 200 mtres ausol, couvrant une superficie de 13 500 m, dun seul tenant. Le Grand Palais accueille de nombreusesmanifestations culturelles denvergure. Il accueille aujourdhui un artiste qui peut donner toute lamplitudeet toute la force de son art. Une nouvelle manire de dcouvrir un artiste, une nouvelle manire de voirle Grand Palais.

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    Monumenta 2007

  • Fiche 1 : Anselm Kiefer, un artiste engag. Lart de la dmesure

    Artiste dmiurge, Anselm Kiefer convoque la matire, le temps et lhistoire dans des dispositifs plastiqueset architecturaux de dimension monumentale et saisissante. La puissance dmotion de ses uvres estimmdiate : elles nous proposent dhabiter des uvres o la matire et les signes se rejoignent, olhomme et le monde la fois se sparent et se lient. Sable, branches, corps clestes, cheveux, textespotiques, mystiques ou scientifiques sont autant de matriaux que ce matre contemporain rassem-ble dans des uvres ambitieuses et grandioses. Grce ces motions et ces questionnements qui fontpartie intgrante de lexprience de la condition humaine, Anselm Kiefer claire les fondements de notrecivilisation jusque dans ses plus sombres errements historiques. Refusant lamnsie, lartiste trouvedans de fulgurantes visions des ressources nouvelles pour faire face lirreprsentable et nous engage reconstruire le fil de la mmoire et de la raison.

    En perptuelle r-laboration, luvre dAnselm Kiefer se construit par couches et sdimentations. Lesmatriaux saccumulent, les peintures se densifient et subissent les assauts de la nature. Les lmentsquils rassemblent et utilisent sont assimils par ses uvres souvent monumentales qui dessinent danslespace de vritables paysages plastiques. La matrialit mme des tableaux saisit le visiteur qui est littralement transport au cur dun art de la dmesure, un art o le temps fait son uvre et o chacunest invit se perdre et se retrouver.

    Anselm Kiefer pose chacun dentre nous la question de son appartenance. Cette plonge introspectivepermet lartiste dlucider son rapport intrinsque sa propre culture. Ce pass est europen, dans lesens o lentendait les romantiques allemands. Il touche de prs nos racines communes. Pour nous,aujourdhui, cette question peut aussi devenir le prtexte une plonge dans la complexit des origineset dans notre rapport toujours problmatique au pass, mmoriel et immmorial, qui nous submerge.La qute identitaire est un leitmotiv la fois historique et cosmogonique dont les lments de rponsesont ncessaires la construction dun avenir partag. Dans la recherche de cette qute identitaire,Anselm Kiefer invite nombre de potes, crivains, penseurs venir peupler son univers plastique. On yrencontre Genet, Rilke, Huysmans, Musil, Nietzsche, Heidegger, Michelet, Hegel, Marx, Benjamin,Khlebnikov Mais cest avec Celan quil entretiendra la relation la plus durable et la plus complexe.

    Actif sur la scne artistique depuis les annes 1970, Anselm Kiefer a atteint une reconnaissance mondialedepuis de nombreuses annes. Son uvre picturale et ses tonnantes sculptures puisent la sourcetragique des grands drames du 20e sicle pour en exorciser le mal et la brutalit. Inspir par de nombreuxmotifs cosmogoniques et une vision no-expressionniste de lart, lartiste prend bras le corps la complexit du monde pour en offrir une reprsentation bouleversante. LHistoire alimente son travailjusque dans ses heures les plus sombres pour lutter avec toute la vitalit de lart contre les mandresde loubli. Luvre dAnselm Kiefer est un rappel pour les jeunes gnrations et un mmorial pourchaque visiteur. Comme la soulign lhistorien dart Daniel Arasse, son uvre est un thtre de lammoire . Aujourdhui au Grand Palais, ce thtre prend la dimension dune nef monumentale.

    Anselm Kiefer a commenc par tudier le droit, la littrature et la linguistique avant dentamer sa carrireartistique. Son pre tait professeur de dessin. Il tudie dabord aux Beaux-Arts de Karlsruhe, puis Dsseldorf o il devient llve de lartiste allemand Joseph Beuys. Explorant ds le dbut des annes70 les arcanes complexes de lidentit allemande daprs-guerre, il expose au Pavillon allemand de laBiennale de Venise en 1980. Son travail fait alors scandale auprs de certains critiques. En 1981, ilexpose chez Marian Goodman New York et devient trs vite lun des artistes les plus cots du march.Sa renomme na cess de crotre.

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    Monumenta 2007

  • Puisant son inspiration dans luvre des gnies de la littrature ainsi que dans la Kabbale ou la mythologie de lEgypte Antique, Anselm Kiefer a activement particip au renouveau de la peinture. Son art parfois qualifi de no-expressionisme couvre avec une nergie ingale un trs large champ de cration. Au cour des annes 1969-1992 ddies aux uvres allemandes et germaniques -Resurrexit, 1973, Au Peintre inconnu, 1982, La Tombe de Tutein, 1981, Athanor, 1983, Parsifal, 1973 -,Kiefer introduit lun de ses thmes de prdilection, et des plus importants, celui de la religion juive et,plus prcisment, de la Kabbale : srie des Lilith, Emanation, 1984, Tsim Tsum, 1991, Sphirot, 1990,etc. Sy ajoutent les sujets historiques emprunts lAncien Testament : Dpart dEgypte, 1984, La MerRouge, 1985, Aaron, 1985, Sraphin, 1984

    Install Barjac dans le sud de la France ds 1994, Kiefer opre une mutation dans son uvre. Le lieumme, la nature environnante, limmensit du ciel et le travail de deuil achev permettent Kiefer dedvelopper de nouveaux thmes tels que lexploration du cosmos - Les Ordres de la nuit, 1997,Contrainte de lumire, 1999, Chute dtoiles, 1998 - mais galement le cycle consacr Robert Fludd,penseur anglais du XVIIe sicle qui soutenait que chaque plante sur terre a son quivalent sous formedtoiles. Surgiront les livres Pour Robert Fludd, 1996, La Vie secrte des plantes, 1998, raliss partirde photographies peintes et de graines de tournesol, que nous retrouverons dans les grands tableauxraliss partir de gravures : Sol Invictus, 1995, La Vie secrte des plantes, 1998, ou encore CetteObscure clart qui tombe des toiles, 1996.

    De ses voyages, Kiefer a rapport des milliers de photographies qui donneront lieu la srie desPyramides : Dbris de soleil, 1997, Jai vu le brouillard, jai mang le cur du brouillard, 1997, ddi Ingeborg Bachmann, Ciel et terre, 1996. Ou encore la srie indienne partir de photos de briqueterie :Le Carr, 1997, Orage des Roses, 1998 Tout donne penser quen sinstallant en France, en y fondantun nouvel atelier, Kiefer a accompli lun de ces rituels de construction o ldification dune nouvelledemeure tend restaurer la plnitude dun prsent qui ne contient aucune trace dhistoire . Dans lesannes 2002-2006, Anselm Kiefer travaille le bton. Il labore les tours qui seront montres, Milan,dans les entrepts Pirelli, la srie des hommages Khlebnikov (tableaux de mer avec bateaux et diversobjets en plomb, 2004-2005), un retour Paul Celan avec les tableaux de runes (2004-2006) et dautressculptures encore.

    Le dialogue avec Paul Celan dbuta avec le cycle des paysages de 1981, consacr au pome Fuguede mort. Kiefer, et cela dans lensemble de ses compositions, illustre le texte non pas tant avec descitations de pomes, mais en donnant sa propre interprtation grce au mariage de la rmanence audi-tive et de la persistance rtinienne. La posie de Celan offre Kiefer la possibilit deffectuer son propretravail de deuil. Elle lui permet de sortir du cercle vicieux de la fascination et du dgot que lui inspire leIIIme Reich, mais aussi daborder la tragdie de la Shoah, puis la mmoire juive, la Kabbale, et de serapproprier les lambeaux refouls de la tradition culturelle et artistique allemande. Outre la citation,dans sa technique picturale mme, Anselm Kiefer transpose lide que sous-tendent certains thmes de la posie celanienne lis aux matriaux : la cendre, la paille, le sable ou les cheveux. Lun des toutpremiers tableaux de Kiefer rendant hommage Ingeborg Bachmann est un paysage horizontal de1995 La Bohme est au bord de la mer, pome dinspiration shakespearienne. Cette discussion po-tique entre Ingeborg Bachmann, Paul Celan et Anselm Kiefer, ponctue de divergences, de rpliquescodes, dinterrogations est au cur du travail que lartiste a ralis pour le Grand Palais. Grce cetteexposition unique, on peut mieux comprendre en quoi Anselm Kiefer est un artiste majeur, mieux comprendre lrudition de son travail, le processus dassociation dides, de dplacement et decondensation qui fait que chaque uvre renvoie plusieurs penses et que chaque pense renvoie plusieurs uvres.

    N en 1945 Donaueschingen, Anselm Kiefer vit et travaille en France, Barjac.

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  • Expositions rcentes

    > Biennale de Venise (1997)> National Gallery, Londres (2000)> Metropolitan Museum, New York (2000)> Royal Academy, Londres (2001)> Villa Mdicis, Rome (2005)> Muse dArt Contemporain, Montral (2006)> MOMA, San Francisco (2006)> MFAH, Houston (2006)

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    Monumenta 2007

  • Paroles dartiste

    Propos dAnselm Kiefer recueillis par Jean-Baptiste de Beauvais

    Le Grand Palais est un endroit particulier non pas tant par ses dimensions que par son architecture.Cest une architecture prcise et imposante qui reprsente un dfi pour un artiste. Il faut se battre aveccette architecture.

    Le Grand Palais, surtout la nuit, est comme lunivers. On peut y voir les toiles. Cest un lieu ouvert verslinfini, vers le cosmos. Pour un lieu dexposition, cest trs nouveau, un immense lieu sans plafond.

    Lexposition au Grand Palais sappelle Sternenfall. Cest un titre que jai donn certains de mestableaux il y a des annes. Ce titre comprend la naissance et la mort de lunivers avec toutes ces toilesqui naissent et meurent chaque jour comme des tres humains. 100 millions dannes pour une toilecest peut-tre comme une minute pour nous. Les rapports de temps sont diffrents. Et quand unetoile meurt, elle explose, elle devient incandescente, blanche et elle explose en envoyant toutes sortesde dbris et de poussires dans lunivers des distances inimaginables. Et puis cette matire se ras-semble, coagule et forme de nouveau une toile, une autre toile. Sternenfall parle de ce mtabolismeuniversel, ce mtabolisme de la nature et des astres. Ce titre ne comprend pas seulement notre vie, ilcomprend lunivers.

    La peinture, selon moi, nest surtout pas une peinture dillusion. Je ne peins pas pour donner limagede quelque chose. Je peins seulement quand jai une apparition, un choc et que je veux transformerquelque chose. Quelque chose qui me possde et dont je dois me dlivrer. Quelque chose que je doistransformer, mtaboliser et qui me donne une raison de peindre.

    Je ne suis pas un crateur dans le sens o je cre une chose totale. Je me sens plutt comme untunnel, un canal, comme un tuyau qui passe travers des penses diverses, travers des motionsdiverses, travers le monde que je transforme et qui me mtamorphose.

    Les livres que je produis reprsente 60 % de mon travail. Ce sont des livres uniques, ce ne sont pasdes livres publis. Le livre ma toujours attir parce que le temps sy manifeste. A la fois le temps quilfaut pour crire un livre et le temps quil faut pour le lire, page aprs page. Le tableau lui apparat. Onentre dans une salle, on voit un tableau et tout est prsent tout de suite. On peut rester plus longtempspour mieux le comprendre, mais on nest pas oblig de suivre le cours du temps. L est la diffrenceentre un livre et un tableau. Les livres que je cre sont entre les deux : ce sont des livres autour duquelon tourne et qui sont entrouverts. Ce sont des livres que lon regarde comme des tableaux. Ce sont desuvres qui sont entre lapparition et le temps.

    Il ne faut pas comprendre ce que je veux dire dans mes uvres. Il faut voir quelque chose. Il faut voiravec son propre systme de rflexion, sa propre histoire et exprimer ce que lon prouve, ce que lonpense et quelle combinaison on peut construire avec. Chaque spectateur doit en quelque sorte finirluvre avec son regard. Pour cette raison, il y a des millions duvres dans le monde parce que chacunvoit une chose diffrente et cest ce qui est intressant. Chaque perspective mouvre une porte surdautres visions, dautres tableaux, dautres interprtations. Ce qui est gratifiant pour un artiste, cestlorsque quelquun, que cela soit un conomiste ou un macro-biologiste, voit quelque chose laquellevous navez jamais pens. a, cest le bonheur.

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  • Le fait qu Barjac et au Grand Palais je construise des maisons qui accueillent mes uvres signifientquil y a des chemins entre ces maisons. Et quand il y a des chemins, il y a des croisements. Le croise-ment, cest la rencontre. Il y aura beaucoup de rencontres au Grand Palais. Cest pourquoi je fais aussides ouvertures dans ces maisons, avec des portes qui sont toujours ouvertes, par o on peut svader,passer par une autre porte et crer des liaisons, des synapses, des connections entre les uvres, entreles gens.

    Quand jutilise par exemple un pome, une ligne dun pome ou mme un mot, cest quelque chosequi a log en moi, qui a vieilli avec moi, qui sest transform et dont laura se transmet sur le tableau.

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    Monumenta 2007

  • De Barjac au Grand Palais

    Install depuis 1993 quelques kilomtres de Nmes sur la colline de Barjac, Anselm Kiefer sest construit un univers de cration propice lexploration, lexprimentation et la dmesure. Dnomm La Ribaute , son atelier et les terrains environnants stendent sur 35 hectares. Vritable ddale comprenant tout un rseau de couloirs, grottes, anciens btiments dusine et diverses chambres closes, La Ribaute est limage du travail dAnselm Kiefer un lieu de sdimentation et de traces multiples.On y trouve de nombreux objets rcuprs de-ci de-l, un moteur de bombardier de la Seconde GuerreMondiale, des siges de cinma, une demi-douzaine de lits dhpital, etc., divers matriaux stocksdans des containers pour des uvres venir, de nombreuses serres o lartiste fait pousser des plantesquil utilisera dans ses uvres, un champ entier do jaillissent dimmenses tours qui sont la fois destours de Babel, des sculptures de miradors improbables ou des constructions lquilibre prcaire, etc.Kiefer le dit lui-mme, il ne jette rien. Tout peut servir et tout est toujours en mouvement. Chaque objet,chaque matriau est en attente dtre intgr luvre de lartiste et, dune certaine manire, y participedj. Barjac nest pas un simple atelier, mais un archipel dateliers o lartiste immerge le visiteur le faisantcirculer des tours aux maisons en passant par de nombreux tunnels : les excavations sont autant desalles de prsentation de ses uvres. Il y a l des cavernes archaques ou mme un amphithtre auxgradins btonns. Les uvres de Kiefer appartiennent cet univers o chaque toile, chaque sculptureest partie prenante dun tout qui la contient. Barjac est, sa manire, un cosmos en rduction, un lieudincessantes productions, crations et recrations.

    Comme il la soulign lors de la confrence de presse du 14 dcembre 2006, cest comme sil avaittoujours su que le travail entam Barjac allait trouver son accomplissement au Grand Palais. Lartisteconoit ainsi diffrentes structures (maisons, tours, etc.) qui accueillent ses uvres. Chaque tableau ason site propre, un lieu qui lui correspond et dans lequel il peut dployer toute sa puissance. Barjac estpour lartiste un lieu dinspiration et de mditation essentiel la maturation de son travail actuel.

    La colline-atelier de Barjac est devenue avec le temps un lieu o les uvres appartiennent au paysage tel point que lartiste laisse parfois ses toiles dehors : Jai besoin de la nature, dit-il, du temps quilfait, du chaud, du froid. Quelquefois je laisse mes toiles sous la pluie. Je leur jette de lacide, de leau ou de la terre dessus. Je nutilise pas les couleurs industrielles. Le rouge, par exemple, ce nest pas du rouge, cest de la rouille, de la vraie rouille. Je ne cesse pas dexprimenter des procds. Lesproductions de lartiste sont ancres dans la nature et lhistoire : elles vivent de ce temps qui passe etdes sdimentations nombreuses qui font de chaque tableau un condens dexpriences multiples.

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    Monumenta 2007

  • Fiche 2 : lexposition et les uvresSternenfall / Chute dtoiles

    Ddies aux potes Paul Celan (1920-1970) et Ingeborg Bachmann (1926-1973), les uvres picturaleset sculpturales sont prsentes selon un dispositif original propre lartiste. Anselm Kiefer a choisi pourlexposition au Grand Palais de raliser plusieurs constructions monumentales (tours et maisons) quiabriteront de nombreuses uvres. Le Grand Palais est pour lartiste un firmament, une vote de verrequi joue le rle dun ciel toil grandeur nature.

    Vritable exprience du corps et exprience de pense, lexposition dAnselm Kiefer se construitcomme un archipel dramaturgique o lindividu et le cosmos, la nature et lhistoire, les matires et lessignes dessinent un paysage artistique la fois dense et mobile. Limpression architecturale premirequi se dgage de lensemble du dispositif joue avec larchitecture de verre et dacier du Grand Palais.Le visiteur peut construire son parcours, laborer divers scnarios et arpenter les mythologies nombreuses que lartiste convoque autour de son travail. Chaque maison est un site propre pour desensembles duvres rassembles selon un principe de mise en scne original. Sept maisons auxdimensions spectaculaires pouvant culminer jusqu 12m de haut sont prsents. Le titre de chacunedes maisons (Sternenfall, Geheimnis der Farne, La Voie lacte, Aperiatur Terra, Voyage au bout de lanuit, Nebelland, Palmsonntag) est lannonce de rsonances motionnelles, plastiques et intellectuelles.On y trouve entre autres des peintures grandioses o se mlent paille, branchages, tournesols, fougres,palmes, etc., une bibliothque de plomb, un palmier immense gisant au sol, etc. Deux tours (dont unecroule) et une sculpture monumentale compltent le dispositif, marquant ainsi le contraste entre larchitecture arienne et cisele du Grand Palais et le caractre brut, massif et parfois mme en ruinedes uvres de lartiste.

    Anselm Kiefer croise ainsi puissance picturale et souffle potique, pour offrir au visiteur une immersiontotale et captivante dans un hommage deux figures majeures de la littrature mondiale : Paul Celan etIngeborg Bachmann. La charge motionnelle et visuelle saugmente dune dimension littraire qui ouvretout un champ de rfrences et de citations.

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    Monumenta 2007

  • Les uvres

    Chute dtoiles se compose de sept maisons et trois sculptures monumentales. Chacune des maisonscontient des uvres que cela soit des tableaux, des installations et des sculptures. Le dispositif de lexposition se construit sur un principe de strates et de niveaux multiples o le lecteur dessine son parcours la fois visuel, motionnel et intellectuel. Les sept maisons prsentes sont :

    MAISON INEBELLAND(Pays de brouillard)Inspire du pome Nebelland dIngeborg Bachmann, cette maison croise les motifs de lEgypteantique, des rites sacrificiels aztques et de la posie dIngeborg Bachmann, ouvrant une rflexion plastique sur le destin de ces civilisations et la situation de ce cur dor arrach, entre la vie et la mort,entre la ralit et le souvenir.Fr Ingeborg Bachmann : Jai vu le cur du brouillard jai mang le cur du brouillard, 1997

    Acrylique, mulsion, shellac et plomb sur toile.2,80 x 5,60m

    MAISON IIGEHEIMNIS DER FARNE(Secret des fougres)En rfrence au pome du mme titre de Paul Celan, cette maison convoque fougres et bunker envoquant leur capacit respective provoquer invincibilit et invisibilit. Ce qui est vrai pour le bunkerlest aussi pour les fougres dont les graines sont rputes provoquer loccasion de la Saint Jean cesvertus secrtes.

    Installation compose de 44 uvres et de trois sculptures en bton.Chaque uvre : 1,90 x 1,40 mArgile, fougres, mulsion sous verre

    MAISON IIILA VOIE LACTEESous la vote du Grand Palais, cette maison est habite par un ciel toil qui prend la forme duntableau aux proportions impressionnantes. Marquant le temps circulaire qui relie lhomme au cosmos,ce tableau est constell dtoiles qui ont chacune un chiffre correspondant la nomenclature tablie parla NASA. Du verre bris au graines de tournesol, les matires convoques accentuent les rsonancessymboliques.

    Huile, mulsion, acrylique, shellac, et plomb sur toile. 7,10 x 8 m

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    Monumenta 2007

  • MAISON IVAPERIATUR TERRA,2007Reprenant le vers biblique tir du livre dIsae Que la terre souvre , Anselm Kiefer reproduit ces paysages craquels qui manifestent la force du vgtal qui clt et la puissance desschante du soleil.Ces toiles aux couleurs vives sont constelles dautant de fleurs, signes dune possible renaissance.

    Aperiatur terra et germinet salvatorem, 2006Huile acrylique, mulsion et shellac sur toile2,80 x 7,60mLieber Tot Als Rot, 2006Huile, acrylique, mulsion et shellac sur toile.2,80X7,60Fr olympe - fr Victor Hugo, 2006Huile, acrylique, mulsion, shellac sur toile2,80 x 5,60m

    MAISON V VOYAGE AU BOUT DE LA NUITEn hommage au clbre roman de Louis Ferdinand Cline (1894-1961), cette maison joue sur lvocationde ce voyage qui nen finit pas dempirer. Chaque page du livre nous fait descendre un peu plus profondment dans labme et lve, dans un mme mouvement inverse, notre lucidit. Composedune trentaine de tableaux disposs en vis--vis o se mlent bateaux, mer et rouille, cette maison faitcho au thme du voyage initiatique.

    Installation compose de 30 tableaux, chacun 1,90 x 3,30mAcrylique, mulsion, shellac, huile et plomb sur toile.

    MAISON VISTERNENFALL (bibliothque)(Chute dtoiles)Dans cette maison est installe une bibliothque monumentale de livres de plomb au bord de la chute.Des plaques de verre mergent dentre les pages et se brisent au sol par intermittence. Le contrasteentre la matire ductile du plomb et le caractre cassant du verre tmoigne de manire symbolique decette chute dtoiles, reprenant en un mme mouvement le titre de lexposition et le jeu architecturalavec le Grand Palais.

    Bibliothque constitues de deux lments en fer (largeur 4m hauteur 6m) et de livres en plomb (entre 190 et 200). Elle est la plusinquitante ralise par lartiste depuis 60millions de petits pois, 1991, Hamburger Bannhof, Berlin et Msopotamie - la Papesse, 1985-1989, Hans Rasmus Astrup, Oslo.

    MAISON VIIPALMSONNTAG, 2006(Dimanche des rameaux)Reprenant le motif du dimanche des rameaux, Anselm Kiefer rinvestit limaginaire de cette fte quimarque lentre du Christ Jrusalem. Le contraste entre cette entre triomphale et le calvaire venirintresse lartiste qui, par des effets de matire saisissant, joue avec ces feuilles de palmiers trempesdans du pltre. Ce gigantesque herbier de gloire soppose limmense palmier mort couch au sol.

    Installation compose de 33 uvres et dun palmier de 18m de long.Chaque uvre : 2,95 x 1,40mArgile, palmes, mulsion, fusains sous verre.

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  • SCULPTURES

    STERNENFALL - 2007Tour de bton qui slve sous la vote du Grand Palais, cette uvre monumentale joue dun contrastefort avec larchitecture arienne de verre et dacier de la nef. Faisant rfrence aussi bien au miradorqu la tour de Babel ou un mmorial, cette tour se dresse vertigineusement jouant avec son proprequilibre.

    Hauteur 17m, largeur 2mBton, livres en plomb.

    VERUNGLKTE HOFFNUNG - 2007(Espoir accident)Tour renverse qui dessine dans lespace un paysage de ruine, cette uvre aux allures prophtiquesaccomplit le destin suspendu de la premire tour. Larchitecture densemble est bouleverse par cettevocation puissante. Au milieu des dcombres, seule la lumire vient nourrir un nouvel espoir.

    Tour croule dont les mesures seront connues sur place.Bton, bateau en plomb, fer.

    SONNENSCHIFF - 2007(Bateau soleil)Sculpture puissante voquant la fois une architecture improbable et un vaisseau massif, cette uvreest, par son titre, un hommage Ingeborg Bachmann. Divers tournesols confrent la sculpture cettepuissance solaire faisant la fois rfrence au motif cher Van Gogh et cette constellation en ngatifcompose de graines calcines de la plante.

    Bton, terre, fer, livres en plomb, tournesolsHauteur 8 m, largeur 4m, longueur 7m

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  • Le plan de lexposition

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    1. NEBELLAND2. GEHEIMNIS DER FARNE3. LA VOIE LACTEE4. APERIATUR TERRA5. VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT6. STERNENFALL7. PALMSONNTAG

    A. STERNENFALLB. VERUNGLCKTE HOFFNUNGC. SONNENSCHIFF

  • Un hommage Paul Celan et Ingeborg Bachmann

    Focus Paul CelanN le 23 novembre 1920, au sein dune famille juive allemande Cernauti dans lactuelle Ukraine, PaulCelan (de son vrai nom Ancel en roumain) est le pote de langue allemande le plus universellement tu-di aujourdhui. Il sest install Paris en 1947 et vit la fin de sa vie en France. Il meurt Paris le 20 avril1970, en se jetant dans la Seine. Trs fortement marqu par lexprience concentrationnaire, Paul Celancontredit la fameuse parole du philosophe Theodor W. Adorno selon laquelle : crire un pome aprsAuschwitz est barbare. Son travail potique effectu lintrieur de la langue mme des bourreaux estexemplaire dun courage potique immense qui le conduira au cur dune criture complexe, discontinueet particulirement saisissante.Parmi ses uvres les plus clbres, on peut citer les pomes des dbuts, Le Sable des urnes, (1947)ainsi que Fugue de la mort (1952), La Rose de personne (1963), Cristal de souffle (1965) ou encore Noirpage (1969). Comme il lcrivait lui-mme dans une lettre de 1946 : je tiens vous dire combien ilest difficile pour un Juif dcrire des pomes en langue allemande. Quand mes pomes paratront, ilsaboutiront bien aussi en Allemagne et - permettez-moi dvoquer cette chose terrible -, la main quiouvrira mon livre aura peut-tre serr la main de celui qui fut lassassin de ma mre Et pire encorepourrait arriver Pourtant mon destin est celui-ci : davoir crire des pomes en allemand.

    Focus Ingeborg BachmannNe le 25 juin Klagenfurt, en Carinthie (Autriche), Ingeborg Bachmann dcde tragiquement des suitesde brlures subies dans un accident Rome le 17 octobre 1973. Titulaire dun doctorat de philosophiesoutenu en 1950, Ingeborg Bachmann commence sa carrire de pote au sein du Groupe 47 qui runit la fin de la guerre Gnter Eich, Heinrich Bll et Isle Aichinger. Le Groupe 47 soutenait quon ne peutconstruire un monde nouveau sans un langage nouveau . Ds ses premires publications (dont lefameux Le Temps en sursis), Ingeborg Bachmann connat un succs public et critique immdiat. A partir de 1961, elle publie des textes en prose (La Trentime anne, Malina, Trois sentiers vers le lac)et continue crire de nombreux pomes, dont le plus clbre dentre eux : La Bohme est au bord dela mer. Son engagement dcrivain et de femme fut total et sans concession, cherchant toujours la failledans loppression du monde moderne et loppression faite aux femmes. Elle fut trs proche de PaulCelan et, comme lui, sest longuement interroge sur la possibilit de la littrature aprs la Shoah.

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  • Fiche 3 : une volont de transmettre : les enjeuxde la mdiation

    Lors de sa cration en 1959, le ministre charg des affaires culturelles se fixait pour mission de rendreaccessible les uvres capitales de lhumanit, et dabord de la France, au plus grand nombre possiblede franais ; dassurer la plus vaste audience notre patrimoine culturel, et de favoriser la cration desuvres de lart et de lesprit qui lenrichissent. Vingt ans plus tard, cette mission est confirme : Le ministre charg de la culture a pour mission depermettre tous les franais de cultiver leur capacit dinventer et de crer, dexprimer librement leurstalents et de recevoir la formation artistique de leur choix () ; de favoriser la cration des uvres de lartet de lesprit et de leur donner la plus vaste audience ; de contribuer au rayonnement de la culture et delart franais dans le libre dialogue des cultures du monde. (dcret du 10 mai 1982).Diffuse le 27 novembre 2000, la charte des missions de service public pour les institutions dart contem-porain incite galement renouveler et largir les publics .

    Dans le cadre de cette mission, MONUMENTA offre un systme de mdiation indit et innovant. Lamdiation est essentielle pour comprendre dans toute son originalit limportance des artistes contempo-rains et la place qui est la leur aujourdhui et pour notre futur. Elle permet de tracer le chemin vers legrand public et le jeune public afin de dcouvrir, dans toute sa richesse, lensemble duvres inditesprsentes au Grand Palais.

    Une quipe de mdiateurs sera mise en place, ainsi que de nouvelles technologies de mdiation, desateliers pour le jeune public et des outils pdagogiques pertinents. Qualifis en art contemporain, lesmdiateurs seront la disposition du public pour lclairer sur les enjeux de lexposition et sur le travail delartiste. La transmission de ces connaissances passe par diverses thmatiques qui placent le public aucur de lunivers de lartiste.

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  • Les outils de la mdiation

    Les mdiateursSpcialiss en art contemporain, historiens de lart ou artistes, 16 mdiateurs sont en permanence la disposition du public dans les espaces dexposition pour donner des cls de comprhension sur les uvres et aider apprhender le travail de lartiste. Polyglottes, enthousiastes et pdagogues, lesmdiateurs rpondent toutes les questions, informent, dialoguent et orientent. Leur connaissanceapprofondi du travail de lartiste, des uvres prsentes, ainsi que du contexte artistique global leurpermet dapporter tout lment dinformation ncessaire au bon droulement de votre visite.

    Les audioguidesPlus de 1 500 audioguides gratuits en trois langues (franais, anglais, allemand) seront la dispositiondu public pour permettre tous les visiteurs de dcouvrir le travail indit dAnselm Kiefer. Grce uncontenu audio pertinent et instructif, les audioguides offrent chacun les cls de comprhension de lacration contemporaine. Des commentaires de lartiste et de spcialistes, des entretiens avec diversespersonnalits, des analyses et des perspectives sur les uvres permettront chacun de construire savisite. Laccessibilit culturelle aux uvres dart est la source de ce service gratuit et de qualit.

    Le site internetConu sous la forme dun site dactualit, le site internet www.monumenta.com est continment alimenten articles et en entretiens films qui permettent de pntrer dans lunivers des thmatiques de lartisteet dapprofondir de nombreuses rfrences. Le site internet permet de dcouvrir diverses galeriesphotos sur le travail dAnselm Kiefer et de rserver en lignes des ateliers scolaires et des ateliers pourles enfants.

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  • Transmettre luvre de Kiefer

    La mdiation permet de donner au grand public les cls de comprhension des uvres prsentes. Elle se construit autour de dispositifs humains et technologiques pour sensibiliser le visiteur au travaildAnselm Kiefer. Diffrentes thmatiques ont ainsi t labores pour offrir un large choix de portesdentres qui, chacune leur manire, partent des centres dintrts du visiteur pour le conduire lunivers dAnselm Kiefer.

    Emotion, connaissance sensible, force dexpression et humanismeLimpact visuel et esthtique des uvres de Kiefer est immdiat. Comment cette force dexpression est-elle mise au service dun message dune profonde humanit ? Comment lmotion et la connaissancesensible peuvent-elle parcourir picturalement les chemins de lhistoire ?

    Matire et signesAnselm Kiefer mle dans son travail la matire brute et des citations de pomes. Linfluence archaqueet la rfrence rudite sont ainsi convoques pour construire des uvres monumentales, la fois trssuggestives et cryptes.

    La culture europenne aprs la ShoahPrenant bras le corps, les grands drames de lhistoire, Anselm Kiefer rpond par son art la questiondune culture europenne aprs la Shoah. Comment la peinture relve-t-elle ce dfi ? Comment lartisteparticipe ce mouvement essentiel pour notre avenir ?

    Vision du monde, cosmogonie et mythologie : du microcosme au macrocosmeEpiques, tourmentes et intenses, les uvres de lartiste sinsrent dans une rflexion qui oscille desmythes dEurope du Nord, corrigs la lumire de lhistoire, au Cantique des Cantiques, en passant parla cosmogonie de lEgypte Antique sans oublier le rapport du microcosme au macrocosme dvelopppar le penseur anglais Robert Fludd au XVIIe sicle.

    Peinture, littrature et posieLrudition de lartiste et ses rfrences constantes aux plus grands gnies de la littrature est une portedaccs privilgie son travail. Celan, Rilke, Genet, Huysmans, Musil, Nietzsche, Heidegger, Michelet,Hegel, Marx, Benjamin, Khlebnikov sont autant de figures qui alimentent le travail de lartiste.

    La kabbale, la religion juive, la BibleDepuis prs de vingt ans, linspiration de la kabbale est significative dans luvre de Kiefer. La fonctionhistorique du mythe de lexil invent par Isaac Luria et reprise par Gershom Scholem fonde en pratiquelintuition profonde de lartiste.

    Mmoire et penseComment la pense se nourrit de mmoire et doubli ? Comment la mmoire oublie pour se rinventer ?Anselm Kiefer nous pose les questions de cette mmoire en chantier quil est toujours temps de construire.

    Les livresLes livres ne se contentent pas daccompagner la cration de Kiefer, ils sont un lment essentiel deson travail. Depuis ladolescence, avant mme de savoir quil sera artiste, Kiefer compose des livres et, part de brves priodes, il ne cessera den produire.

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  • Les femmesNon seulement Anselm Kiefer entretient un dialogue ininterrompu avec Ingeborg Bachmann - potesseabsolue, selon lui -, mais il est captiv par les femmes dintelligence, de clbrit et de pouvoir commeles femmes de la Rvolution et les reines de France ou les sorcires dcrites par Michelet, les femmesde lAntiquit, sans oublier Brnice, Lilith, Chekhina, Sulamith ou encore Elisabeth dAutriche.

    Le paysage et la natureLes peintures de Kiefer rinventent la notion de paysage. Jouant avec des grands formats, des matriauxnaturels et un usage, en apparence trs classique, de la perspective, lartiste donne voir des tenduesdsoles, des paysages de furie ou des paysages clestes.

    Les romantismesAnselm Kiefer exprime travers la recherche de lidentit humaine mle au tumulte du monde unromantisme revisit par les drames du XXe sicle.

    Culture et mythe dEurope du NordDe nombreuses pices dAnselm Kiefer sinspirent de la culture dEurope du Nord et en interrogent lesmultiples rappropriations travers le temps. La complexit de cet hritage est une source dinterrogationspermanente.

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  • Les activits pdagogiques

    MONUMENTA a pour vocation de sensibiliser un large public la cration contemporaine. Un dispositifspcifique daccueil du public scolaire a t dvelopp cet effet. Des outils pdagogiques diversifissont ainsi mis en place pour permettre aux lves de la maternelle au lyce dapprhender le travail delartiste prsent.

    MONUMENTA permet tous les lves dinscrire le travail de lartiste dans un contexte largi englobantla socit, lhistoire et la responsabilit citoyenne. Laccueil des scolaires offre chaque lve desmoyens de rflchir et de se situer en tant quindividu. Les lves pourront ainsi mesurer limportancedu regard de lartiste sur le monde, son point de vue et la perspective quil offre pour le futur.

    MONUMENTA est une occasion unique de finaliser lanne par une sortie culturelle proposant des sup-ports de qualit. Les apprentissages scolaires peuvent ainsi tre contextualiss dans un cadre artistiqueexceptionnel. Fonde sur lchange et le dialogue avec les enseignants et les lves, la mdiation estouverte aux demandes et aux exigences de tous. Lquipe de mdiation mise sur la vivacit de lactivitdes lves et runit les conditions matrielles et spatiales pour favoriser la concentration et la rflexion,dans des espaces spcifiques et signifis par la scnographie.

    Une quipe de mdiateurs encadre les visites scolaires. A lissue de chaque visite, un atelier sera propospour approfondir lexprience des lves avec les uvres.

    Les niveaux concerns : de la grande section maternelle au lyce.

    Groupe scolaire (Visite + Atelier) : 1h30 / 80 s2h / 90 s

    Un dossier daction de mdiation est tlchargeable sur le site la disposition des enseignants.Pour le dtail du dispositif des activits pdagogiques, consultez le site monumenta.com

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  • Les activits jeune public et famille

    MONUMENTA offre lensemble des publics des moyens daccs privilgis aux uvres de lartiste. Le jeune public est au centre dune attention particulire, grce diffrents formats daccompagnementqui permettent, par une approche atypique et innovante, de faire dcouvrir lart contemporain aux plusjeunes partir de leur univers de rfrences. La mdiation jeune public mle dans un mme mouvementle plaisir li au divertissement et la curiosit lie la pdagogie.

    Intgres dans une approche conviviale de lart contemporain, les activits placent lenfant au cur dela cration actuelle et dveloppent avec lui son sens de lobservation, son inventivit et son autonomie.Ces activits ludiques in-situ et nomades sensibilisent les enfants lart en se fondant sur leurscomportements et sur leurs mondes imaginaires.

    Cette immersion totale dans lunivers de Monumenta est une vritable rencontre avec loeuvre dAnselmKiefer et les contextes de cration (historiques, artistiques et biographiques). Lexprience daccompa-gnement permet aux enfants de dvelopper un regard neuf sur le monde qui les entoure dans un espacesocialisant. Les formats daccompagnement invitent au dialogue et lchange. A la confluence denombreuses valeurs dont il rvle ou rinvente la forme, lart contemporain permet, ds le plus jeunege, de forger lesprit critique.

    Les ateliers : 5-7 ans et 8-10 ans.Les ateliers se droulent au cur des expositions et permettent lenfant, lissue dune visite dcouverte dapprhender le travail de lartiste en exprimentant les techniques artistiques actuelles.

    Horaires : Le mercredi, le samedi et le dimanche de 14H30 17H.Tarif : 10 euros.

    Les contes : 3-6 ansLes tout-petits en sauront beaucoup plus sur Monumenta et lart contemporain en dcouvrant lesextraordinaires aventures des personnages mystrieux qui peuplent la nef du Grand Palais.

    Horaire : Le mercredi, le samedi et le dimanche, 15H30 et 17H30.Tarif : 4 euros par enfants

    Les visites Mmes and Co : en famille avec les 6-10 ansGrce ces visites guides interactives dun nouveau genre, la famille au grand complet dcouvreMonumenta avec des yeux denfants.

    Horaire : Le mercredi, le samedi et le dimanche 15h et 17h.Tarif : 4 euros par enfant, activit gratuite pour les parents munis dun billet dentre.

    Le Palais de Tokyo a dvelopp un systme de mdiation innovant et adapt aux attentes dunlarge public. Il collabore, la demande du Ministre de la Culture et de la Communication, la mise enuvre de la mdiation avec le public et le jeune public ainsi qu la programmation culturelle.

    Pour le dtail du dispositif des activits jeune public et famille, consultez le site monumenta.com

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  • Fiche 4 : la programmation culturelle

    Tables-rondes, lectures, projections de films, spectacles sont organiss dans le cadre de Monumentapour permettre aux visiteurs dapprocher selon diverses thmatiques lunivers dAnselm Kiefer. Dans lasalle de confrence, chaque vnement est une occasion unique de dcouvrir au cur du Grand Palaisle travail de lartiste sous diffrents clairages. La programmation culturelle se construit autour de diffrentsrendez-vous.

    Dbattu par Le jeudi est consacr des dbats autour de luvre dAnselm Kiefer. Des spcialistes interviennent etdbattent en public. Chaque soire du jeudi est concentre autour dun thme.

    Lu par Le vendredi, une lecture de textes de posie et de littrature qui ont inspir Anselm Kiefer est propose.La puissance du texte et le cadre exceptionnel sont ports par la personnalit des acteurs sollicits.

    Vu par Le samedi, une personnalit intellectuelle de premier plan nous offre sa vision de luvre de Kiefer et dudfi quil relve loccasion de MONUMENTA.

    Tous les jours 13h, une programmation de documentaire produit par le CNC et la DAP est propo-se autour de diverses thmatiques qui font cho luvre dAnselm Kiefer : Art et Nature , Art etMmoire , etc. Chaque documentaire est loccasion de replacer dans un contexte plus large le travailsaisissant de lartiste.

    Tous les jours en continu, des entretiens raliss avec les diffrents intervenants de la programma-tion culturelle permettent daborder partir de multiples thmatiques lunivers dAnselm Kiefer. Avec Bertrand Badiou, Danile Cohn, Philippe Dagen, Marie Gispert, Andra Lauterwein, Jean-PierreLefebvre, Franoise Rtif, etc.

    Tous les jours 17h, une programmation de films organise par pointligneplan met en rsonancedes vidos de jeunes artistes contemporains avec luvre dAnselm Kiefer. Ces regards croiss nourrissent le dialogue entre les gnrations et les mdiums artistiques.

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  • Calendrier de la programmation

    Jeudi 31 mai : Chute dtoiles / 19h30Avec anselm kiefer, paul ardenne, historien dart et pierre assouline, critique littraire.Modrateur : philippe dagen, historien dart.Anselm kiefer voque ses sources dinspiration, le rapport de lart et de la vie, la question de la mimsis,le rle de la thodice, etc.

    Vendredi 1er juin : Louis-Ferdinand celine lu par Denis Podalydes / 19h30Anselm Kiefer donne pour titre lune des maisons quil ralise pour le grand palais le nom de Voyageau bout de la nuit. Des extraits de ce chef duvre de la littrature, exemplaire pour lartiste dune logique du pire , sont lus par Denis Podalyds.

    Samedi 2 juin : Anselm Kiefer vu par Marek Halter / 19h30Le clbre crivain (auteur, entre autres, de La mmoire dAbraham , La bible au fminin et Lesmystres de Jrusalem ) nous livre ses impressions sur luvre dAnselm Kiefer et nous fait partagerles questions quelle soulve.

    Jeudi 7 juin : Celan, Bachmann : la posie en dialogue / 19h30Avec Bertrand Badiou, chercheur lunit de recherche Paul-Celan (ENS), diteur des uvres de PaulCelan (Seuil), Andr Lauterwein, docteur en histoire de lart, Jean-Pierre Lefebvre, traducteur de PaulCelan et professeur lENS Paris, Franoise Rtif, spcialiste dIngeborg Bachmann et professeur lu-niversit de Rouen.Modrateur : Jean-Marie Valentin, membre de lacadmie allemande de littrature et du haut conseilculturel franco-allemand.Souvent adresse, la posie de Paul Celan ouvre le dialogue, un dialogue qui fut ininterrompue avecIngeborg Bachmann et quAnselm Kiefer ractive sa manire. Comment se cre le dialogue autour dela posie ? Comment la peinture dialogue-t-elle avec la posie ?

    Jeudi 7 juin : jazz avec Paul Celan / 21h30Avec Jean-Pierre Lefebvre (lectures), Stphane Tsapsis (piano), Thomas Benoit (contrebasse), NellyLavergne (chant), Johan Guidou (batterie), Virgile Lefebvre (saxophones). Compositions originales crespar Virgile Lefebvre.Cette proposition musicale se fonde sur la conviction dun rapport profond entre la posie de Celan,son histoire, ses formes, sa tradition pneumatique , dune part, et la forme musicale du jazz ,notamment de la musique de jazz qui sest dveloppe partir des annes 1950.

    Vendredi 8 juin : Velimir Khlebnikov lu par Denis Lavant / 19h30Lacteur denis lavant nous fait dcouvrir le pote, mathmaticien et linguiste russe davant-garde VlimirKhlebnikov (1885-1922), inventeur du zaoum, langue de loutre-entendement qui fut une sourcedinspiration pour de nombreux artistes, des futuristes au surralistes, et qui fascina Anselm Kiefer.

    Dimanche 10 juin : Anselm Kiefer vu par Marc-Alain Ouaknin / 19h30Rabbin, philosophe, professeur luniversit de bar-ilan (isral), Marc-Alain Ouaknin travaille depuis plusde 20 ans commenter et approfondir la pense dEmmanuel Lvinas en la mettant en dialogue avecles textes de la pense juive et en particulier, les textes de la Kabbale et du hassidisme. Il travaille endialogue avec de nombreux chercheurs et artistes. Il nous offre sa vision de luvre dAnselm Kiefer.

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  • Jeudi 14 juin : lart aprs la Shoah / 19h30Avec Sophie Delpeux, docteur en histoire de lart, laurence sigal, directrice du muse dart et dhistoiredu judasme, Ruth Vogel Klein, professeur lENS Paris.Modrateur : Philippe Dagen, historien dartComment crer aprs le drame de la shoah ? Que dire aprs lhorreur ? Ces questions qui ont tour-mentes les artistes ds la fin de la guerre sont remises dans leur contexte et servent de perspectivespour comprendre lart dAnselm Kiefer.Organise en collaboration avec le muse dart et dhistoire du judasme.

    Vendredi 15 juin : Anna Seghers lu par Andr Wilms / 19h30En 1940, marseille, ville lidentit forte, devient une ville frontire o affluent des rfugis de toute lEurope, attendant un hypothtique billet pour la libert. Dans ce no mans land kafkaen soumis au diktat des visas, crivain parmi dautres, Anna Seghers, ne Netty Reiling Mayence en 1900, commu-niste, juive, attend un dpart pour le Mexique. Sur le bateau qui lemmne en exil, elle crit ce transit ,chronique dun monde entre deux mondes, rcit de cette allemagne migre, nie par le nazisme etballotte par lhistoire.Organis en collaboration avec le muse du louvre.

    Samedi 16 juin : Anselm Kiefer vu par le Louvre / 19h30Avec Marie-Laure Bernadac, vincent pomarde, dominique cordellier (conservateurs du louvre) et Jean-Marc Terrasse (directeur de lauditorium du louvre).En octobre 2007, Anselm Kiefer installera une peinture originale dans un escalier du louvre. Cest la premire fois, depuis Georges Braque en 1953, quun artiste contemporain cre une uvre prennespcialement pour le muse. Toute luvre, si contemporaine dAnselm Kiefer dit la prsence de lOrientproche, des racines du monde judo-chrtien, des mythes gyptiens et sumriens. Cest sur ce terrainque le louvre engage cet automne le dialogue avec le peintre.Organis en collaboration avec le muse du louvre.

    Anselm Kiefer au LouvreLe muse du Louvre dvoilera, en octobre 2007, une uvre monumentale ralise par Anselm Kiefer.Linauguration de luvre saccompagnera dun mois dvnements culturels, conus en troite collabo-ration avec lartiste, invit du muse cette occasion et succdant Toni Morrison en 2006.

    Jeudi 21 juin : le romantisme aujourdhui ? / 19h30Avec Danile Cohn, professeur lEHESS, Eric Darragon, professeur dhistoire de lart luniversit deParis 1 Sorbonne, Werner Hoffman, spcialiste du romantisme (sous rserve)Modrateur : Pierre Wat, professeur dhistoire de lart luniversit dAix-MarseilleReconsidr la lumire des tragdies de lhistoire, linfluence du romantisme sur luvre dAnselm Kieferest indniable. Mais de quel romantisme sagit-il ?

    Jeudi 21 juin Ingeborg Bachmann - cycle de Lieder / 21h30Avec Elisabeth Linhart, soprano, qui interprte des textes dingeborg bachmann mis en musique parJulia Tsenova. Ce rcital permet de dcouvrir luvre de la potesse autrichienne et les thmes universelsqui traversent son uvre.Organise en collaboration avec le forum culturel autrichien de paris.

    Vendredi 22 juin : Paul Celan lu par Hanns Zischler / 19h30Lacteur, essayiste et traducteur Hanns Zischler qui a jou, entre autres, sous la direction de StevenSpielberg et Wim Wenders, lit une slection de pomes de Paul Celan qui ont inspir Anselm Kiefer. Avec le soutien du muse dart et dhistoire du judasme.Organise en collaboration avec le muse dart et dhistoire du judasme.

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  • Samedi 23 juin : Anselm Kiefer vu par Paul Ardenne / 19h30Lhistorien dart Paul Ardenne, auteur entre autres de Limage-corps et de Extrme, esthtique de la limite dpasse, propose sa vision singulire de luvre dAnselm Kiefer. Loccasion de resituer le travailde lartiste la lumire de lhistoire rcente de lart contemporain.

    Jeudi 28 juin : Kabbale, religion, science : comment inspirer lart ? / 19h30Avec Jean-Pierre Brach, spcialiste de lhistoire de lsotrisme lEcole pratique des hautes tudes,Didier Kahn, spcialiste de lhistoire de lalchimie, charg de recherche au CNRS, Jackie Pigeaud, spcialiste des relations entre art et mdecine, universit de Nantes.Modrateur : Marco Pasi, matre de confrence en histoire de la philosophie hermtique, universitdAmsterdam (UVA).Fascin par les textes de la Kabbale et divers crits scientifiques, Anselm Kiefer croise son art avec unhritage culturel complexe et dense. Comment intgre-t-il cet hritage son travail ? Comment puise-t-il dans ce rpertoire pour sen inspirer dans ses peintures ?

    Vendredi 29 juin : ingeborg Bachmann lu par Aurore Clment / 19h30Lactrice Aurore Clment qui a tourn entre autres avec Louis Malle, Wim Wenders, Francis Ford Coppola, Chantal Ackerman, Claude Chabrol, etc. Lit des extraits de luvre dIngeborg Bachmann(1926-1973) quAnselm Kiefer considre comme la plus grande potesse du 20e sicle.

    Samedi 30 juin : Anselm Kiefer vu par Hector Obalk / 19h30Connu pour ses interventions sur lart la tlvision (Arte, Canal +, Paris premire, France 3), mais aussidans la presse (entre autres dans le magazine Elle), le critique dart et historien dart Hector Obalk nouslivre sa vision du travail dAnselm Kiefer partir de documents vidos et audios.

    Jeudi 5 juillet : De La france a lAllemagne et vice versa / 19h30Avec Marie Gispert de luniversit Paris I, Gregor Wedekind du centre allemand dhistoire de lart Pariset Michael Zimmermann de luniversit dEichstaettet.Modrateur : Christophe Charle, ENS ParisAnselm Kiefer a choisi de travailler en france. Il expose aujourdhui paris. Loccasion de revisiter lhistoire des relations culturelles entre lAllemagne et la France au 20e sicle.

    Samedi 7 juillet : Anselm Kiefer vu par Carolyn Carlson / 19h30Sous la forme dun spectacle indit, le centre chorgraphique de Roubaix dirig par Carolyn Carlsonpropose une vision danse de luvre dAnselm Kiefer. Interprtation libre du travail de lartiste, le spectacle joue sur le rapport des corps et de la monumentalit.

    La programmation culturelle a t conue avec la collaboration de Philippe Dagen, historien de lart.

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    Monumenta 2007

  • Une programmation cinma inditeTous les jours 17h, une programmation de films organisepar pointligneplan

    Lignes de partageProgramme pointligneplanEn parallle de lexposition, Lignes de partage propose de matrialiser diffrentes approches deluvre dAnselm Kiefer pour permettre au visiteur de construire de nouveaux axes de lecture de lexposition. Dans cette perspective, luvre de lartiste est le point de dpart dune srie de programmesthmatiques o dialoguent des films relis une problmatique commune.En cho aux tables rondes du jeudi soir, six thmatiques sont dfinies afin damplifier ce dialogue autourde luvre : La monumentalit, Les espaces potiques, Les cicatrices de lhistoire, Du romantismeaujourdhui, nigme et dchiffrement et enfin O sommes-nous ?

    propos de pointligneplanOrganise lorigine avec le concours du Groupe de recherches et dessais cinmatographiques parChristian Merlhiot, rejoint en 1999 par Pascale Cassagnau, Vincent Dieutre et rik Bullot, la programma-tion pointligneplan prsente rgulirement la Fmis ou lors de cartes blanches dans des festivals(Paris Cinma, Biennale de limage en mouvement Genve, Biennale de Lisbonne, etc.) et des institutions culturelles (Muse dart contemporain du Val de Marne, Centre culturel franais de Turin,Palais de Tokyo, Centre Georges Pompidou, Cinmathque de Toulouse, etc.) un ensemble duvressingulires : cinastes, artistes, plasticiens questionnant et redfinissant de nouveaux partages dumonde et de limage.

    pointligneplan est soutenu par le ministre de la Culture et de la Communication (Dlgation aux arts plastiques).

    Section 1 : La monumentalit 30 mai - 5 juinLa monumentalit dune uvre rside dans un jeu subtil de proportions. Elle introduit toujours un rapportdchelle, une notion de relativit entre des vnements. Ces films traitent de la dmesure comme unetorsion du temps, un rapport de confrontation de larchitecture et de lHistoire qui a aussi profondmentmarqu le travail dAnselm Kiefer.

    EmpireBernard Joisten2001, 8 min, vidoLconomie de march tourne lentement sur son pivot de chance et de hasard. Les manges du capitalsduisent par ncessit mais aussi par orgueil.

    NoriasJulien Loustau2003, 15 min, vidoPendant ce temps, depuis des sicles, les norias tournent. Elles chantent le courant de lOronte. Desbords de Seine, un dialogue les rejoint.

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  • SubJulien Loustau2006, 45 min, vidoLe lac Vostok est prisonnier sous les glaces de lAntarctique, isol du reste du monde depuis desmillions dannes. Pendant ce temps en Chine, dans la rgion des Trois Gorges, on finit de construire leplus grand projet hydrolectrique du monde

    Section 2 : Des espaces potiques6 juin - 12 juinSont potiques des uvres qui tablissent un langage, une expression calcule en vue deffets temporelsindits. Ces films ont pour point commun une extrme attention face au temps et son articulation desespaces gographiques singuliers. Une manire douvrir le dialogue avec les toiles dAnselm Kiefer quisont autant despaces potiques ddis.

    RelayCcile Hartmann2005, 6 min, vidoDans une ville larchitecture futuriste, comme sortis dun rve, les flux urbains se prolongent dans lesmouvements voluptueux de grandes mduses, premires apparitions sur terre de la mobilit.

    KessokuCcile Hartmann2006, 9 min, vido Deux lieux se rapprochent dans un mouvement dalternance et de rversibilit : le centre financier de labourse de Tokyo et les cratres volcaniques de larchipel des Aores.

    MerVincent Roux2002, 3 min, vidoTraverse musicale sur la mer Tyrrhnienne. Un jeune garon dans ses penses.

    CielVincent Roux2002, 2 min, vidoLa vue en reflet et en musique dun ciel japonais.

    RouteVincent Roux2002, 3 min, vidoLa vitre dun bus. Un homme dort face au paysage qui dfile. A nos oreilles, la musique de son sommeil.

    Les dormeursLouidgi Beltrame2006, 13min, vidoUne douzaine dadolescents sont invits dormir sur des futons dans les coffres de la Former Bank ofJapan Hiroshima Branch, un des rares btiments qui aient rsist la dflagration de la bombe atomique.

    Sea-Side HotelLouidgi Beltrame2006, 9 min, vidoLe fantme cathodique dune htesse dagence immobilire prsente le projet dun grand htel panoramique abandonn sur le littoral Pacifique au sud du Japon.

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  • Vertige horizontalFlorence Pezon2007, 38 min, vidoUn homme, Abdel, vit dans le quartier de la Dfense. Une voix fminine parle tour tour en son nom etsadresse lui, dune rive lautre dune ville de lEurope du Sud.

    Section 3 : Les cicatrices de lhistoire13 juin - 19 juinDessence autobiographique, ces films croisent le rcit dun roman familial avec le rcit de lHistoire.Entre fiction et documentaire, ils interrogent la fonction du tmoignage et sattachent inventer uneforme singulire de narration fragmente. Ces films clairent dun jour indit le travail dAnselm Kiefer quiest profondment habit par la guerre et les blessures de lHistoire.

    Seule avec la guerreDanielle Arbid 2000, 58 min, vido Beyrouth est une ville formidable. On se croirait au centre de tout. Beyrouth, entre 1975 et 1990, il yavait une guerre civile, cest--dire que tout le monde voulait exterminer tout le monde. Aujourdhui, laguerre est finie. Jai voulu filmer le vide quelle a laiss.

    Sous le ciel lumineux de son pays natalFranssou Prenant2001, 48 min, 16 mm sur vido a se passe , dans, sous, travers les trous de Beyrouth, ses bances flottantes, dans la poussirede ce quil en reste, restait, car cest du pass ce Beyrouth quon voit, du pass rcent, film en 1995,avant que le centre ville effondr par la guerre ne soit aras et reconstruit.

    Section 4 : Du romantisme aujourdhui20 juin - 26 juinLe Romantisme aujourdhui un espace esthtique sous la forme dun paysage revisit mettant laccentsur la subjectivit. Un Romantisme comme genre esthtique dont Anselm Kiefer a su revisit les codes.

    GrgoirePhilippe Terrier-Hermann2000, 17 min, vido Les relations humaines dun couple atypique vivant dans une maison moderniste - la maison Grgoirede Van de Velde.

    Angels CampEmmanuelle Antille2002, 80 min, 16mm sur vidoCette fiction retrace lhistoire dune rgion et de ses habitants. Cest une saga filme tout au long duneanne au fil des saisons.

    Section 5 : nigme et dchiffrement27 juin - 3 juilletCes films mettent en scne ces deux notions rcurrentes dans le travail dAnselm Kiefer. Le dchiffre-ment voque lactivit de la lecture et dun sens qui advient peu peu. Lnigme voque au contrairedes espaces opaques et des strates multiplies, qui font disparatre petit petit lvidence logique deschoses.

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  • Cryptogrammerik Bullot2002, 4 min, vido Des masques denfant dfilent, associs aux lettres de lalphabet. Une voix bgue explique le principede la cryptographie. Le film est lui-mme un cryptogramme o les plans sont des lettres.

    Rounded with a sleepLaurent Montaron2006, 5 min, vidoCe film retrace lerrance dun groupe dadolescents dans un paysage de lande dsertique et quasiabstrait.

    ReadingsLaurent Montarron2005, 14 min, vidoUne lente progression de la camra emmne notre il dans chaque recoin de lobservatoire de Meudon.

    Tout est possibleLaurent Grasso2002, 16 min, vidoGlissant entre les feuilles des arbres, un point de vue trange suit un homme qui dambule dans uneville que lon ne voit pas.

    Les Noces chymiquesrik Bullot1999, 17 min, 16 mm sur vidoSous la forme dun conte merveilleux, color et allgorique, ce film sinspire des trois tapes de luvrealchimique.

    Section 6 : O sommes-nous ?4 juillet - 8 juilletCes deux films interrogent tout aussi bien la notion derrance et de territoires que la frontire qui spareparfois provisoirement la fiction de la ralit, le rve du rel. Cest aussi lintime, lindividuel et le singulierqui sont au cur cette thmatique qui touche de prs aux proccupations plastiques dAnselm Kiefer.

    Straight StoriesBouchra Khalili2006, 10 min, vidoLerrance dans les zones frontalires ambigus o gographie physique et imaginaire sont renduesindiscernables.

    La visiteNicolas Guicheteau2004, 59 minutes, vidoEntre Bruxelles et Paris, o tes-vous ? Josphine fait ce trajet pied. Au travers de rencontres qui lejalonnent, la question se pose : o sommes-nous ?

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  • Annexe 1 : expositions (slection)

    * indique quune publication accompagne lexposition

    EXPOSITIONS PERSONNELLES DANSELM KIEFER, SELECTION

    1969 Galerie am Kaiserplatz, Karlsruhe

    1973 Galerie Michael Werner, Cologne / Nothung, Galerie du Goethe-Institut, Amsterdam. DerNibelungen Leidl

    1974 Galerie Michael Werner, Cologne. Malerei der verbrannten Erde / Galerie t Venster/Rotterdam ArtsFoundation, Rotterdam. Heliogabal *

    1975 Galerie Michael Werner, Cologne. Bcher

    1976 Galerie Michael Werner, Cologne. Siegfried vergit Brnhilde

    1977 Kunstverein, Bonn. Anselm Kiefer * / Galerie Michael Werner, Cologne. Ritt an die Weichsel / GalerieHelen van der Meij, Amsterdam

    1978 Galerie Maier-Hahn, Dsseldorf. Anselm Kiefer : Wege der Weltweisheit / HermannsschlachtKunsthalle, Bern. Anselm Kiefer : Bilder und Bcher *

    1979 Galerie Helen van der Meij, Amsterdam. Anselm Kiefer * / BcherStedelijk Van Abbemuseum,Eindhoven. Anselm Kiefer *

    1980 Kunstverein, Mannheim. Anselm Kiefer */ West German Pavilion, 39e Biennale, Venise. Verbrennen,verholzen, versenken, versanden * / Galerie Six Friedrich/ Sabine Knust, Mnich. Bilder und Zeichnungen/ Wrttembergischer Kunstverein, Stuttgart. Anselm Kiefer * / Groninger Museum, Groningen (Pays-Bas).Anselm Kiefer : Holzschnitte und Bcher / *Galerie Helen van der Meij, Amsterdam

    1981 Galerie Paul Maenz, Cologne / Marian Goodman Gallery, New York / Galerie Six FriedrichSabineKnust. Anselm Kiefer * : Bcher / Galleria Salvatore Ala, Milan Kunstverein, Fribourg. Anselm Kiefer :Aquarelle 1970-1980 */ Museum Folkwang, Essen. Anselm Kiefer : Bilder und Bcher * [exposition galement prsente la Whitechapel Art Gallery, Londres]

    1982 Marian Goodman Gallery, New York / Galerie Paul Maenz, Cologne / Galerie Helen van der Meij,Amsterdam / Mary Boone Gallery, New York

    1983 Sonja Henie - Niels Onstad Foandations, Oslo / Anthony dOffay Gallery, Londres. Anselm Kiefer :Paintings and Watercolours * / Hans-Thoma-Museum, Bernau. Anselm Kiefer : Bcher und Gouachen *

    1984 Galerie Paul Maenz, Cologne / Stadtische Kunsthalle, Dsseldorf. Anselm Kiefer * [exposition gale-ment prsente lARC/Muse dArt moderne de la Ville de Paris et au Israel Museum, Jerusalem] /Muse dArt contemporain, Bordeaux. Anselm Kiefer : Peintures 1983-1984 *

    1985 Marian Goodman Gallery, New York. Anselm Kiefer : Auszug aus gypten, Departure of Egypt *

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  • 1986 Galerie Paul Maenz, Cologne. Anselm Kiefer * / Stedelijk Museum, Amsterdam. Anselm Kiefer :Bilder 1986-1980 *

    1987 Marian Goodman Gallery, New York / Galeria Foksal, Varsovie. Anselm Kiefer * / The Art Institute,Chicago. Anselm Kiefer * [exposition galement prsente au Museum of Art de Philadelphie, Museum ofContemporary Art de Los Angeles et au Museum of Modern Art de New York]

    1989 Anthony dOffay Gallery, Londres. Anselm Kiefer : The High Priestess Zweistromland * / Galerie PaulMaenz, Cologne. Anselm Kiefer : Der Engel der GeschichteGaleria Foksal / Varsovie. Anselm Kiefer :Mohn und Gedachtnis *

    1990 Marian Goodman Gallery, New York. Lilit * / The Douglas Hyde Gallery, Dublin. Jason * / KunsthalleTbingen. Anselm Kiefer : Bcher 1969-1989 * / Mnchehaus Museum, Goslar. Kaiserring Goslar 1990 :Anselm Kiefer *

    1991 Kunstverein Munich. Anselm Kiefer : Bcher 1969-1990 / Kunsthaus Zrich. Anselm Kiefer : Bcher1969-1990 / Neue Nationalgalerie, Berlin. Anselm Kiefer * / Galerie Yvon Lambert, Paris.Nachtschattengewchse *

    1992 Fuji Television Gallery, Tokyo. Anselm Kiefer * / Anthony dOffay Gallery, Londres. The Women of theRevolution / Lia Rumma Gallery, Naples

    1993 Sezon Museum of Art, Tokyo. Anselm Kiefer - Melancholia * / Kyoto National Museum of Art.Anselm Kiefer - Melancholia * / Hiroshima Museum of Contemporary Art. Anselm Kiefer - Melancholia *

    1995 Kukje Gallery, Seoul. Anselm Kiefer *

    1996 Centro Cultural Arte Contemporaneo, Mexico. Anselm Kiefer * / Galerie Yvon Lambert, Paris. Cetteobscure clart qui tombe des toiles * / Anthony dOffay Gallery, Londres. I hold all Indias in my hand *

    1997 Museo Correr, Venise. Himmel-Erde * / Museo Capodimonte, Naples

    1998 Gagosian Gallery, New York. Dein und mein Alter und das Alter der Welt * / The Museum of ModernArt, So Paulo / Galeria Camargo Vilaca, So Paulo / Shoshana Wayne Gallery, Los Angeles. Woodcuts /The Metropolitan Museum of Modern Art, New York. Works on paper *

    1999 Galleria d Arte Moderna, Bologna, Italie. Stelle cadenti * / Galerie Yvon Lambert, Paris. Die Frauender Antike * / Lia Rumma Gallery, Milan. Die Frauen der Antike

    2000 Stedelijk Museum veor Actuele, Gand / Gagosian Gallery, New York / Galleria Lia Rumma, Naples.Die Frauen der Antike / Chapelle de la Salptrire, Paris. Chevirat Ha-Kelim * / Anthony dOffay Gallery,Londres. Lasst tausend Blumen blhen *

    2001 Le Rectangle, Lyon. Les Reines de France */ Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek(Danemark). Lasst tausend Blumen blhen * / Fondation Beyeler, Ble. Die Sieben Himmelspalste * /Royal Academy, Londres / Kukje Gallery, Soul

    2002 Musikfestival, Salzbourg / Galerie Yvon Lambert, Paris. La vie secrte des plantes / GagosianGallery, New York. Merkaba

    2003 Costumes and Decoration dipus auf Kolonos Klaus Michael Grber / Burgtheater, Vienne "Elektra"/ Teatro di San Carlo, Naples / Galerie Thaddaeus Ropac, Salzbourg. Am Anfang

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  • 2004 Museo Archeologico Nazionale, Naples / Hangar Bicocca, Fondazione Pirelli, Milan *. I sette palazzicelesti / Kunsthalle Wrth, Schwbisch Gmnd

    2005 Villa Medici, Rome. Die Frauen / White Cube, Londres. Fr Chlebnikov / Galerie Thaddaeus Ropac,Salzbourg. Fr Paul Celan / Museum of Modern Art, Fort Worth, Texas. Heaven and Earth

    2006 Galleria Lia Rumma, Naples / Odi Navali Galleria Lorcan ONeill, Rome. Dein und mein Alter unddas Alter der Welt / Muse dArt contemporain de Montral. Heaven-Earth / The Aldrich ContemporaryArt Museum, Ridgefield. Anselm Kiefer: Velimir Chlebnikov / Hirshhorn Museum and Sculpture Garden,Washington. Heaven-Earth

    EXPOSITIONS COLLECTIVES, SLECTION

    1969 Kunstverein, Hanovre. Deutscher Knstlerbund 17 : Ausstelung * / Karl-Arnold-bildungssttte, BadGodesberg. Staatliche Academie der bildenden Knste, Karlsruhe

    1973 Staatliche Kunsthalle, Baden-Baden. 14 mal 14 * / Galerie du Goethe-Institut, Amsterdam. Bilanzeiner Aktivitt

    1976 Kunstverein, Francfort-sur-le-Main. Beuys und seine Schler *

    1977 Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek (Danemark) / Pejling af tysk kunstMuseumFridericianum, Kassel. Documenta 6 * / Muse dArt moderne de la Ville de Paris. 10e Biennale de Paris *

    1978 Museum of Contemporary Art, Thran. The Book of the Art of Artists Books *

    1979 Badischer Kunstverein, Karlsruhe. Malerei auf Papier *

    1980 Neue Galerie/Sammlung Ludwig, Aachen. Les nouveaux Fauves/Die Neuen Wilden * / Muse dArtet dIndustries, Saint-tienne. Aprs le classicisme *

    1981 Royal Academy of Arts, Londres. A new spirit in Painting * / ARC/ Muse dArt moderne de la Villede Paris. Art Allemagne aujourdhui * / Socit des expositions du Palais des beaux-Arts, Bruxelles.Schilderkunst in Duitsland/Peinture en Allemagne * / Messehallen, Cologne. Westkunst : ZeitgenssischeKunst seit 1939 * (organise par les muses de la ville de Cologne)

    1982 Stedelijk Museum, Amsterdam. 60 80 : Attitudes/Concepts/Images / Studio Marconi, Milan. Lanuova pittura tedesca / Centre dArt contemporain, Genve. De la catastrophe / Mura Aureliane da PortaMetronia a Porta Latina, Rome. Avanguardia Transavanguardia / Groninger Museum, Groningen (Pays-Bas). Kunst van nu in het Groninger Museum : Aanwisten 1978-82 / Wrttembergischer Kunstverein,Stuttgart. Vergangenheit, Gegenwart, Zukunft : Zeitgenssische Kunst und Architektur / Galleria ChristianStein, Turin. Anselm Kiefer, Jannis Kounellis, Mario Merz / Malborough Gallery, New York. The Pressure toPaint / Museum Fridericianum, Kassel. Documenta 7 / Anthony dOffay Gallery, Londres. New Paintings /Muse dArt et dIndustries, Saint-tienne. Mythe, drame, tragdie dans la Trans-Avant-Garde /Stdtische Kunsthalle, Dsseldorf. Bilder sind nicht verboten / Martin-Gropius-Bau, Berlin. Zeitgeist /Milwaukee Art Museum, Milwaukee. New Figuration from Europe

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  • 1983 Frederick Wight Art Gallery, University of California at Los Angeles. New Figuration : ContemporaryArt from Germany / Kunstmuseum, Ble. Neue Zeichnungen aus dem Kunstmuseum Basel [expositiongalement prsente la Kunsthalle de Tbingen et la Neue Galerie de Kassel]Kunsthaus, Zrich. DerHang zum Gesamtkunstwerk [exposition galement prsente la Stdische Kunsthalle et laKunstverein fr die Rheinlande und Westfalen de Dsseldorf, au Museum Moderner Kunst et au Museumdes 20 Jarhunderts de Vienne et lOrangerie des Schlosses Charlottenburg, Berlin] / Central House ofArtists, Moscou. Mensch und Landschaft in der zeitgenssischen Malerei und Graphik (organise par laKunstverein fr die Rheinlande und Westfalen de Dsseldorf) [exposition galement prsente au CentralExhibition Hall de Lningrad] / Espace lyonnais dArt contemporain, Lyon. Adamah : la Terre / The SaintLouis Art Museum, Saint Louis. Expressions : New Art from Germany [exposition galement prsente lInstitute for Art and Urban Resources, PS1 de New York, lInstitute of Contemporary Art, University ofPennsylvania de Philadelphie, au Contemporary Arts Center de Cincinnati, au Museum of ContemporaryArt de Chicago, au Newport Harbour Art Museum de Newport Beach et la Corcoran Gallery of Art deWashington] / Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek (Danemark). Tysk Maleri Omkring 1980 :DenNye Ekspressionisme [exposition galement prsente au Nordjyllands Kunstmuseum, lborg(Danemark)] / The Tate Gallery, Londres. New Art at the Tate Gallery / The Art Museum of the Ateneum,Helsinki. Ars 83 / Kunsthalle, Hambourg. Luther und die Folgen fr die Kunst / Museum of ContemporaryArt, Los Angeles. The First Show : Paintings and Sculpture from eight Collections, 1940-1980 / MuseumFolkwang, Essen. Die Sammlung Fer/La collection Fer

    1984 Palais des Beaux-Arts, Charleroi. Rfrences / Neuer Berliner Kunstverein, Berlin. DeutscheLandschaft heute / Kunstmuseum, Winterthur. Une collection imaginaire / Centre Cultural de la Caiza dePensions, Barcelone. Origen y visin : Nueva pintura alemana [exposition galement prsente au PalacioVelzquez, Madrid] / Art Gallery of New South Wales, Sydney. The 5th Biennale of Sydney : PrivateSymbol, Social Metaphor / Schlo Loersfeld, Kerpen. Paravents / The Museum of Modern Art, New York.International Survey of Recent Painting and Sculpture / Villa Campolieto, Herculanum. Terrae Motus /Scottish National Gallery of Modern Art, dimbourg. Creation : Modern Art and Nature / Messehallen,Dsseldorf. Von hier aus (organise par la Gesellschaft fr Aktuelle Kunst, Dsseldorf) / HirshhornMuseum and Sculpture Garden, Washington. Content : A Contemporary Focus 1974-1984 / StedelijkMuseum, Amsterdam. La Grande Parade : Highlights in Paintings after 1940

    1985 Villa Vauban, Luxembourg. Raum und Mythos : Six Peintres allemands / Grande Halle du parc de laVillette, Paris. Nouvelle Biennale de Paris / Galerie Beyeler, Ble. Schwarz auf Weiss : Von Manet bisKiefer [exposition galement prsente la Galerie Wittrock, Dsseldorf] / Museum fr 40 Tage,Hambourg. Museum ? Museum ! / MuseumStaatsgalerie Moderner Kunst, Munich. Deutsche Kunst seit1960 : Aus der Sammlung Prinz Franz von Bayern / Anthony dOffay Gallery, Londres. Unique Books /Nationalgalerie, Staatliche Museen, Berlin. 1945-1985 : Kunst in der Bundesrepublik Deutschland / Royal Academy of Arts, Londres. German Art in the 20th Century : Painting and Sculpture 1905-1985[exposition galement prsente la Staatsgalerie, Stuttgart] / Moore College of Art, Philadelphie.Memento Mori / Museum of Art, Carnegie Institute, Pittsburgh.

    1985 Carnegie International / Castello di Rivoli, Turin. Ouverture

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  • 1986 Marian Goodman Gallery, New York. A Drawing Show / The Queens Museum, Flushing (USA). TheReal Big Picture * / The Tate Gallery, Londres. Forty Years of Modern Art 1945-1985 / Art Gallery ofSouth Australia, Adelade. Wild Visionary Spectral : New German Art * [exposition galement prsente lArt Gallery of Western Australia, Perth et la National Art Gallery, Wellington (Nouvelle-Zlande)] /Kunsthalle, Ble. Joseph Beuys, Enzo Cucchi, Anselm Kiefer, Jannis Kounellis * / Museum Ludwig,Cologne. Europa/Amerika : Die Geschichte einer knstlerischen Faszination */ The Saatchi Collection,Londres. Anselm Kiefer - Richard Serra / Kettles Yard Gallery, Cambridge. Turning over the Pages :Some Books in Contemporary Art * / Neue Galerie im Alten Museum, Berlin-Est. Positionen : Malerei ausder Bundesrepublik Deutschland * [exposition galement prsente Staatliche Kunstsammlungen,Dresde] / Museum of Contemporary Art, Los Angeles. Individuals : A Selected History of ContemporaryArt 1945-1986 *

    1987 ARC/Muse dArt moderne de la Ville de Paris. Lpoque, la mode, la morale, la passion : Aspectsde lart daujourdhui 1977-1987 * / Museum Fridericianum, Kassel. Documenta 8 * / 19e Biennale, SoPaulo *

    1988 Art Gallery of New South Wales, Sydney. The Seventh Biennale of Sydney * / Muse de Strasbourg,Strasbourg. Saturne en Europe * / The Carnegie Institute, Pittsburgh. 1988 Carnegie International * /Museum of Art, Toledo (Ohio). Refigured Painting : The German Image 1960-88 * [exposition galementprsente au Solomon Guggenheim Museum, New York City, au Kunstmuseum, Dusseldorf et laKunsthalle Schirn, Francfort]

    1989 Centre Georges Pompidou et Grande Halle de La Villette, Paris. Magiciens de la Terre * /Knstlerhaus Stuttgart an der Staatlichen Akademie der Bildenden Knste, Stuttgart. Lehrstunde derNachtigall * / Helsingfors Konsthall, Helsinki. Modern Masters 89 * / Germanisches Nationalmuseum,Nuremberg. Freiheit, Gleichheit, Brderlichkeit - 200 Jahre Franzsische Revolution Deutschland * /Knstlerhaus Bethanien. Ressource Kunst - Die Elemente neu gesehen * / The National Museum of Art,Osaka. Drawing as Itself *

    1990 Stedelijk Museum, Amsterdam. 1990 - Energieen * / Museet for Samtidskunst, Oslo. Threshold * /The Israel Museum, Jerusalem. Life Size * / Stdel, Francfort. Anselm Kiefer in Raume und Volker

    1993 Marian Goodman Gallery, New York. Works on paper

    1995 Ludwig Forum. Deutsche Kunst Nach 1945 * / Museum Fur Neue Kunst. Tag urn Tag = 30 Jahre -Ehemalige der Klasse Peter Dreher *

    1996 Anthony dOffay Gallery, Londres. Portrait of the Artists / Marian Goodman Gallery, New York.Recaptured Nature

    1997 Biennale di Venezia, Venise * / Guggenheim Museum, Bilbao

    1999 Stedelijk Museum voor Actuele Kunst, Gand.2003 / Marian Goodman Gallery, New York.Recaptured Nature / Museum fur Moderne Kunst, Ostende. Marinen in Konfrontation / Galerie Beyeler,Ble. The Spirit of White

    2005 Galerie Nationale du Grand Palais, Paris. Mlancolie

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  • Annexe 2 : Monumenta 2008, Monumenta 2009Manifestation prenne, la programmation de Monumenta est prvue pour les deux annes venir.

    2008 : Richard SerraRichard Serra est, depuis plus de 30 ans, lun des reprsentants les plus importants de la sculptureamricaine. Ses sculptures monumentales en acier sinscrivent dans la ligne dun minimalisme lapuissance brute qui met fortement laccent sur le processus de production et lenvironnement de prsentation. Travaillant avec des matriaux industriels, lartiste opre une rflexion plastique dnue de tout symbolisme qui ne tient compte que de la force physique et matrielle de luvre. Les sculpturesde Richard Serra peuvent atteindre des dimensions monumentales et sont littralement vcues parle visiteur qui y pntre et y circule en modifiant de manire vertigineuse son rapport lenvironnement.Lide mme de sculpture sen trouve mtamorphose, associant en un seul geste la pesanteur dumatriau et la tension inhrente sa situation dans lespace. Les principes de lquilibre et de la gravitsont ainsi rendus manifestes comme Serra le dmontre ds 1969 avec son uvre manifeste One TonProp (House of Cards), forme de quatre plaques de plomb maintenues la verticale par le seul quilibredes forces. Ellipses, courbes et torsions voluptueuses, sont autant de formes que Richard Serra exploredans son travail selon des perspectives indites et spectaculaires. Dans la nef du Grand Palais, RichardSerra bouleverse le rapport lespace du visiteur et propose une exprience dstabilisante.

    Alfred Pacquement, directeur du Centre Pompidou, assure le commissariat de cette exposition.N en 1939 en Californie, Richard Serra vit et travaille New-York.

    Expositions rcentes> Dia Center for the Arts, New York (1997-98)> Museum of Contemporary Art, Los Angeles (1998)> Guggenheim Museum, Bilbao (1999)> Museo Archeologico / Piazza Plebiscito, Naples (2004)> Guggenheim Museum Bilbao (2005)

    2009 : Christian BoltanskiMondialement reconnu, Christian Boltanski est lun des artistes les plus importants de la scne franaise.Fascin par lhistoire, la mmoire et la fabrication des mythologies personnelles, il explore le domaine dusouvenir individuel ou collectif en parcourant les nombreuses strates qui constituent notre identit.Christian Boltanski cre des installations qui placent le visiteur face luniversalit de lexprience singu-lire. Pour cela, lartiste qui a longtemps travaill sur lautobiographie impossible, dresse, entre autres,des inventaires ou accumule des objets qui se prsentent nous comme autant de reliques du pass.Les objets qui composent ses installations envahissent et imprgnent lespace jusqu ne former quuneuvre unique, un cheminement narratif au travers duquel se dplace le visiteur. Mise en perspective dela petite histoire et de la grande histoire , le travail de Boltanski devient loccasion dune rflexionintense et personnelle sur le destin de tout individu.

    N en 1944 Paris, Christian Boltanski vit et travaille dans la rgion parisienne.

    Expositions rcentes> Muse dArt Moderne de la Ville de Paris (1998)> Museum of Fine Arts, Boston, Massachusetts (2000)> Muse de Santa Rosa, Puebla, Mexico (2002)> Muse dArt et dHistoire du Judasme, Paris (2004)> A.V. Schusev State Museum of Architecture, Moscou (2005)> MACRO, Museo darte contemporanea Roma (2006)

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  • Annexe 3 : les missions de la Dlgation aux artsplastiques

    Dlgation du ministre de la Culture et de la Communication, la Dlgation aux arts plastiquesconcourt la dfinition de la politique de lEtat en matire darts plastiques et darts visuels, dtermineles conditions de sa mise en uvre, notamment par les services dconcentrs, services comptencenationale et tablissements publics placs sous sa tutelle et en value les rsultats.

    Elle encourage la cration contemporaine ainsi que sa diffusion dans toutes les formes de lexpressionvisuelle : la peinture, la sculpture, les arts graphiques, la photographie, la mode, le design, la vido, lesnouveaux mdias... Elle participe galement la valorisation et au dveloppement des mtiers dart parlintermdiaire de la Mission des mtiers dart qui lui est administrativement rattache.

    Elle dveloppe une politique en faveur de la prsence de lart dans lespace public en dfinissant etcoordonnant les procdures de la commande publique et du 1% artistique dans les constructionspubliques. Elle veille permettre laccs du plus grand nombre aux uvres et aux pratiques culturelleslies lart contemporain.

    Elle contribue lenrichissement, la valorisation et la conservation des collections publiques dartcontemporain (Fonds national dart contemporain et Fonds rgionaux dart contemporain) et des patrimoines confis aux tablissements dont elle assure la tutelle.

    Elle est charge dlaborer la rglementation relative lenseignement spcialis des arts plastiques et de veiller son application en assurant le contrle pdagogique des 57 coles suprieures dart. Elleuvre la reconnaissance des diplmes dans le cadre lharmonisation europenne de lenseignementsuprieur.

    Elle suit les questions professionnelles relevant de son secteur et constitue pour les artistes et les profes-sionnels de lart contemporain, un partenaire permanent sur toutes les questions relatives leur situationprofessionnelle, sociale et fiscale. Enfin, elle veille leur donner les moyens de dvelopper leur activit.

    La Manufacture nationale de Svres et lAdministration gnrale du Mobilier national et Manufacturesnationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, devenues services comptence nationale,sont rattaches la DAP pour leur gestion. La DAP assure, par ailleurs, la tutelle de douze tablissementspublics : les coles nationales dart devenues des tablissements publics administratifs, lAcadmie deFrance Rome et le Centre national des arts plastiques (CNAP). Elle accompagne aussi des associa-tions fortement engages dans la diffusion de lart contemporain : le Palais de Tokyo - Site de crationcontemporaine et le Jeu de Paume.

    La DAP a galement pour mission, en liaison avec les conseillers pour les arts plastiques dans lesDRAC, de veiller lamnagement du territoire et au dveloppement et lvaluation des lieux ddis la cration et la diffusion, en rgion. Elle sappuie sur un rseau denviron 50 centres dart contem-porain travers la France, de 22 Fonds rgionaux dart contemporain, du Centre national des arts plastiques ainsi que de nombreux partenaires institutionnels et privs (collectivits locales, associations,CulturesFrance, fondations prives, etc.)

    Plus rcemment, elle a reu une mission de coordination de manifestations dampleur nationale et internationale voues la valorisation de la scne artistique en France, telles que la triennale La Forcede lart / Rendez-vous avec la cration en France et Monumenta , manifestation annuelle permettantlexpression de grandes figures de lart contemporain au Grand Palais, Paris.

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    Monumenta 2007

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