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Stéphane Libertad La Baleine de parapluie roman Extrait de la publication

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Stéphane Libertad

La Baleine de parapluie

r o m a n

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l a b a l e i n e d e p a r a p l u i e

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du même auteur

La Trajectoire, roman, Hamac, 2010.

Le chien de Saint-Jacques, roman, édition Séguier, 2001.

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Stéphane libertad

la baleine de parapluie

r o m a n

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Direction littéraire : Éric Simard

Révision : Fleur Neesham

Correction d’épreuves : Marie-Michèle Rheault

Mise en pages et maquette de la couverture : Pierre-Louis Cauchon

Photographie de la couverture : © Marie-Charlotte Aubin (mariecharlotteaubin.blogspot.com)

Si vous désirez être tenu au courant des publicationsde la collection HAMAC vous pouvez nous écrire par courrier,par courriel à [email protected],par télécopieur au 418 527-4978ou consulter notre catalogue sur Internet :www.hamac.qc.ca

© Les éditions du Septentrion Diffusion au Canada :1300, av. Maguire Diffusion DimediaQuébec (Québec) 539, boul. LebeauG1T 1Z3 Montréal (Québec) H4N 1S2Dépôt légal :Bibliothèque et Archivesnationales du Québec, 2012 Ventes en Europe :ISBN papier : 978-2-89448-699-3 Distribution du Nouveau MondeISBN PDF : 978-2-89664-705-7 30, rue Gay-LussacISBN EPUB : 978-2-89664-706-4 75005 Paris

Les éditions du Septentrion remercient le Conseil des Arts du Canada et la Société de dévelop pement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour le soutien accordé à leur programme d’édition, ainsi que le gouvernement du Québec pour son Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres.  Nous reconnaissons également l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

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À mon fils

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Ludovic

Arbre généalogique

Edmond

Lise

Camille

Charlotte

Paulo

Vanessa

Mike

Mariline

Clémence

Claude

Annette

Henri

Mathilde

Jeanne

Gérard

Jean-Philippe

Francis

Odile

Vincent

Linda

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Paulo était sous la table. Sa tartine de confiture lui dégoulinait sur les mains. Son père vidait le chargeur de son pistolet sur les livres de la biblio-thèque. « N’aie pas peur », disait à Paulo une voix que lui seul entendait. Le petit lécha ses doigts et termina sa tartine. À l’autre extrémité de la pièce, le visage tuméfié, sa mère se recroquevilla derrière le canapé.

À l’âge où l’on ne sait pas grand-chose, Lise et Henri avaient fait un enfant. Un petit garçon qui regardait son père frapper sa mère en se cachant sous la table, écoutant une voix qui lui venait de l’intérieur, une voix qui le rassurait et lui susur-rait : « N’aie pas peur. »

Le poing d’Henri s’écrasa sur la table, les volumes de l’encyclopédie Hachette en avaient eu pour leur compte, quelques pages continuaient de voleter au plafond, retombant ici et là, s’épar-pillant sous les yeux hagards de l’enfant.

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« N’aie pas peur. »Henri s’excita encore un peu, puis, semblant

recouvrer la raison, il se délesta de son arme et leva les bras au ciel en prétextant qu’il aimait Lise, qu’il aimait Paulo, qu’il ne comprenait pas pourquoi il avait fait ça !

À la moindre occasion, Henri recommençait, car il était à cran.

Il faisait des études de médecine. Lise était vendeuse chez André, « le chausseur sachant chausser », disait le slogan de l’entreprise. Les beaux-parents de la jeune femme, qui appartenaient à la petite bourgeoisie, avaient souligné la chance qu’elle avait de porter un nom comme le leur.

Enceinte, Lise regardait son ventre s’arrondir, elle travaillait et s’occupait du foyer. On l’avait bien éduquée, son destin semblait tout tracé, loin des revendications féministes.

Son mari glissait ses pieds sous la table et se faisait servir en contemplant le bedon de sa femme. Il était tombé amoureux d’elle en ache-tant une paire de godasses. Il l’attendait à la sortie du magasin, la raccompagnait chez ses parents et s’enfuyait en courant lorsqu’il apercevait Edmond, le père de Lise, qui sortait de la maison et agitait les poings en gueulant qu’il ne voulait pas qu’un garçon s’approche de sa fille.

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Avec la complicité de ses deux sœurs, Lise fré-quentait Henri en cachette. Annette et Clémence se marraient en la regardant s’en aller, bras dessus, bras dessous, avec son amoureux. Ça les faisait rêver. Leur tour viendrait.

Edmond, le père de Lise, avait commencé à tra-vailler à quinze ans. Il s’était marié à dix-huit. Il avait rencontré Jeanne sur un manège de chevaux de bois, lui avait payé un tour, puis ils avaient eu trois filles.

Jeanne l’accompagnait à la pêche. Dissimulés par l’herbe haute, ils faisaient des galipettes au bord de l’eau. Elle eut ses trois filles coup sur coup. Lise fut la première, elle servit un peu de boniche à ses deux sœurs, et apprit vite à se soumettre.

Edmond ne levait jamais la main sur ses enfants, un regard suffisait. Jeanne regrettait d’avoir perdu sa taille de jeune fille, mais elle les aimait quand même, ses trois drôlesses.

À quinze ans, l’aînée fut envoyée comme apprentie vendeuse dans un magasin de chaus-sures. Annette et Clémence s’occupèrent de la maison. Elles lavaient les pieds de leur père lorsqu’il rentrait de l’usine et qu’il s’installait dans son fauteuil, éreinté.

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Au magasin, Lise voyait toutes sortes de gens. Elle baissait les yeux et regardait leurs souliers, elle apprenait son métier. C’était ça ou l’usine. Edmond, en tant qu’ouvrier, aurait préféré l’usine. Annette lui avait fait plaisir en se faisant embaucher comme couturière dans une fabrique de toiles de tente. Il l’appelait « Nénette », c’était sa préférée.

Clémence avait opté pour la parfumerie. Elle volait des cosmétiques pour ses frangines, se pomponnait, exhalait le No  5 de Chanel. Elle aurait bien aimé que ses parents soient autre chose que de simples ouvriers.

L’été, ils partaient au bord de la mer, à l’île de Ré, avec la Peugeot 404 blanche intérieur cuir d’Edmond. C’était du temps où l’on prenait le bac pour effectuer la traversée. C’était pittoresque d’embarquer, de jeter du pain aux marsouins. Ils s’installaient au camping, les filles se faisaient bronzer, tandis qu’Edmond et Jeanne ramassaient des crustacés.

Mathilde et Ludovic, les parents d’Henri, habi-taient un appartement de standing. Mathilde, toujours très élégante et un peu snob, parlait avec de drôles d’airs. Ludovic était coiffé d’un

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borsalino, il ressemblait à Fred Astaire. Durant la guerre, il avait gagné de l’argent en fabriquant des bottes pour les Allemands. Et maintenant, ils étaient propriétaires de leur appartement.

Ludovic était d’un tempérament sensible, il travaillait le cuir à chaussures et exécutait toutes sortes de paysages, des tableaux de cuir en relief, représentant une scène de cirque, un jardin fleuri, une Sainte Famille. Il avait eu un article dans le journal Charente Libre où on le voyait poser près d’un de ses tableaux avec son regard à la Salvador Dali.

Il passait beaucoup de temps dans la pièce qui lui était réservée, il se sentait investi d’une mission artistique et réalisait de nombreux tableaux.

Mathilde l’encourageait, elle contactait les galeries, afin de promouvoir l’œuvre de son mari. Nul ne semblait s’y intéresser, car le travail du cuir à chaussures était un art encore méconnu.

Ils avaient trois enfants : Claude, Henri et Camille.

L’aîné aussi voulait devenir docteur. « Docteur Claude », l’appelait-on à la maison. Parfois, pour décompresser, lorsqu’il était étudiant, il se mettait à courir en pleine rue en criant : « Pouêt-pouêt ! »

Camille, la benjamine, s’était dirigée vers une carrière de dentiste. Lorsqu’elle était enfant, elle

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collectionnait les effigies de sainte Thérèse de Lisieux. De la sainte, elle avait gardé cette maxime comme règle de vie : « Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même. »

Un jour, après s’être copieusement engueulé avec Lise, Henri s’en était pris à Paulo et avait menacé sa compagne de le jeter par-dessus le balcon. Le petit garçon avait trouvé refuge sous la table, et pour la première fois, il avait entendu cette voix qui se manifestait à lui par l’intermédiaire de son subconscient.

« N’aie pas peur… »Plus tard, afin d’intimider sa femme, Henri

avait acheté un pistolet et lui avait promis que si elle le quittait, il la tuerait !

Henri se pencha sous la table en direction de Paulo. Il tendit ses mains vers son fils et sentit quelque chose de visqueux lui coller aux doigts. Il se dit que ce n’était pas grave, que ce n’était que de la confiture et qu’il n’allait quand même pas encore tout foutre en l’air sous prétexte qu’il avait les mains collantes.

Lise aurait souhaité ne jamais avoir rencon-tré son mari. Elle allait passer ses plus belles années à avoir peur en attendant le moment où

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il deviendrait fou. Lorsqu’il lui montra ses mains pleines de confiture, elle baissa le regard, et Henri hésita à lui flanquer une dérouillée. Il pensait que cela le soulagerait, mais qu’ensuite, il devrait encore se faire pardonner. Sa colère retomba, il n’avait tué personne, il avait juste les doigts un peu visqueux.

Le soleil inonda la pièce. Henri avait de plus en plus de mal à concilier ses études et sa situation familiale. Il regarda son fils avec un sourire amer, tout le problème était là, devant lui ! Il aurait sou-haité faire marche arrière, ne pas avoir d’enfant, revenir à la case départ. Il s’assit à côté de Paulo, il prit la main du petit garçon dans la sienne et se mit à pleurer.

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Lise avait rencontré Gérard, un serveur du bar Le Gymnase, qui s’affairait sur elle en roulant des hanches. Après son divorce d’avec Henri, la mère de Paulo, qui n’avait encore que vingt-cinq ans, avait eu l’impression que sa vie était derrière elle, que ses plus belles années avaient été gâchées. Mais, depuis qu’elle avait rencontré Gérard et qu’il lui faisait l’amour, la notion du temps s’effa-çait. Son mari ne lui avait jamais fait ça ! C’était sans doute une raison de plus de le détester.

Paulo n’aimait pas Gérard, il n’aimait pas que ce gars-là soit chez lui. Lorsque ce type était présent, le petit avait l’impression que son père était de retour à la maison, qu’à nouveau, tout pouvait arriver. Le serveur avait bien tenté de l’amadouer en lui expliquant qu’il ne comptait pas remplacer son papa, qu’il était juste un ami de sa maman et qu’ils pourraient être copains tous les deux, cela ne marchait pas. Paulo avait

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six ans et il avait appris à se méfier des hommes en général.

La nuit, quand ce gars-là était chez lui, il n’osait plus aller aux toilettes, alors il pissait au lit. On l’avait emmené chez son oncle Claude, le frère de son père, qui lui avait fait « pouêt-pouêt ! » dans les oreilles et qui lui avait prescrit des cachets contre l’énurésie qui ressemblaient à des Smarties.

Lise changeait ses draps après lui avoir mis une fessée. D’un ton cassant, elle lui disait qu’il lui rappellerait toujours son mari. Paulo ne com-prenait pas le rapprochement que sa mère faisait entre son père et lui. Ce qui lui semblait clair, c’était d’être un problème pour sa maman.

Paulo et sa mère logeaient dans une H.L.M. Pour le souper, le petit garçon voulait faire plaisir à sa maman en lui préparant des tomates aux pruneaux et du jambon blanc à la confiture de fraises, qu’elle s’empressait de jeter à la poubelle. Il lui arrivait d’aller la rejoindre, la nuit, lorsque Gérard n’était pas là, et de se coucher au pied de son lit. Lorsqu’elle se réveillait, elle le disputait et lui disait qu’il n’avait rien à faire là.

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Il se demandait si son papa viendrait le chercher pour le week-end, s’ils iraient chez papi Ludovic et mamie Mathilde, et si ces derniers diraient encore de sa maman qu’elle n’était qu’une traînée, et que son papi Edmond et sa mamie Jeanne étaient des analphabètes.

Quand Gérard était présent, Paulo écoutait sa mère gémir et il pissait au lit. Le matin, le serveur partait travailler. Lise changeait les draps de son rejeton en criant après lui, elle lui disait que s’il continuait à souiller son lit, elle finirait par lui mettre une couche comme à un bébé.

De sa fenêtre de chambre, il avait vue sur un camp de Manouches. Parfois, durant la nuit, les nomades avaient disparu, et pendant quelques jours, l’espace réservé aux voyageurs restait inoc-cupé. Paulo en profitait pour flâner d’un bout à l’autre de la parcelle, il lançait des pierres sur des boîtes de conserve, examinait la moindre surface de terrain comme s’il effectuait ses premiers pas sur une île mystérieuse. Il aurait aimé être parti avec eux, avoir une autre vie que la sienne.

Paulo avait demandé à sa mère pourquoi on disait des Manouches qu’ils étaient des voleurs. Celle-ci avait ouvert de grands yeux, se deman-dant bien ce qui pouvait intéresser son marmot chez ces gens-là. Elle avait expliqué à son amant

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que son fils avait le diable dans la peau, qu’un de ces quatre, elle le retrouverait chez les gitans, ficelé sur une broche à rôtir ! Elle s’était agitée encore un peu, et Gérard l’avait fait asseoir sur ses genoux. Alors, on aurait dit un petit oiseau que l’on tient au creux de la main et dont le cœur bat très fort.

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Henri gara sa voiture sur le stationnement de l’immeuble. Les yeux tournés vers l’appartement de son ex-femme, le père de Paulo passa en revue ce qui s’amoncelait sur le balcon et aperçut derrière la baie vitrée le visage de Gérard, qui, s’adressant à Lise, lui dit :

— Chérie, la face de patate douce est en bas.Henri souleva le capot de sa Simca 1100, il

vérifia le niveau d’huile et se concentra sur la tête de delco. Il était là pour son fils, le reste faisait partie du passé.

Il avait dû abandonner ses études de méde-cine et était devenu représentant chez Flodor, une entreprise spécialisée dans la fabrication de chips et autres produits à base de pomme de terre. Entre deux rendez-vous, Henri allait à la station de lavage et nettoyait compulsivement sa Simca, s’étant aperçu qu’ainsi, savonnant et frottant, en ayant toute son attention dirigée vers son auto, les

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Stéphane libertad a fait parler de lui pour son roman La Trajectoire

« Chronique douce-amère d’un homme qui dit ne pas savoir aimer et qui ne veut pas vieillir, ce roman nous offre aussi un regard pénétrant sur les différences culturelles entre le Québec et la France. Le tout sur un ton juste et vrai. »

Monique Lepage, La Semaine

« Cette chronique douce-amère présente des bribes d’une vie toute simple truffée d’observations absolument hilarantes sur les Français et les Québécois, car ici, l’auteur n’épargne ni sa mère patrie ni celle d’adoption ! Avec originalité et humour, il dépeint cette histoire d’immi-gration sans tomber dans le piège du récit anecdotique. Il pose plutôt un regard vif et cynique sur les différences culturelles, n’hésite pas à égratigner au passage conve-nances sociales et tics de société, mais réfléchit aussi sur la paternité, la vie de couple, l’approche de la quarantaine et le processus de création. Stéphane Libertad sait faire rire, sans aucun doute, mais il sait aussi merveilleusement bien émouvoir. »

Johanne Vadeboncoeur, Le Libraire

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« Un roman à saveur autobiographique raconte l’immigra-tion au Québec d’un Français et de sa famille. Le narrateur, à l’aube de la quarantaine, porte un regard lucide sur son pays d’origine et sa terre d’adoption. »

La rédaction, Nuit blanche

« La gastronomie, le prix du vin, les relations entre les différents membres d’une même famille, les garderies, etc. Rien n’échappe au regard caustique et humoristique de l’auteur. Une fois dépassées ces anecdotes qui nous laissent échapper quelques "maudits Français !" en cours de lecture, nous découvrons le véritable choc culturel du personnage (de l’auteur?). Celui, très bien rendu, d’un homme qui vit sa crise de la quarantaine, au carrefour de la vie rangée et de son rôle relativement nouveau de père d’un jeune garçon. »

Daniel Dubrûle, La Presse

« On aime haïr ce "maudit Français" tant le narrateur est désagréable. En revanche, on sympathise avec lui quand il est question de son fils ou de sa découverte, à 40 ans, que les gens autour de lui n’existent pas pour le faire "chi...", mais pour partager leur existence et la sienne. »

Jean-François Crépeau, Le Canada français

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dans la même collection

Un léger désir de rougeHélène Lépine, 2012

Chaque automne j’ai envie de mourirVéronique Côté et Steve Gagnon, 2012

L’Hiver à Cape CodPierre Gobeil, 2011

Depuis les cendresEmmanuel Bouchard, 2011

La DévoranteLynda Dion, 2011

DéjàNicolas Bertrand, 2010

La PuretéVincent Thibault, 2010

La TrajectoireStéphane Libertad, 2010

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La LouéeFrançoise Bouffière, 2009

ÊtreÉric Simard, 2009

Au passageEmmanuel Bouchard, 2008

EnthéosJulie Gravel-Richard, 2008

La Deuxième Vie de Clara OnyxSinclair Dumontais, 2008

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dans la collection hamac-carnets

Soleil en têteJulie Gravel-Richard, 2012

Avant EdenBarthélémy Courmont, 2012

Pour en finir avec le sexeCaroline Allard et Iris, 2011

J’écris parce que je chante malDaniel Rondeau, 2010

Passion JaponValérie Harvey, 2010

Les Chroniques d’une mère indigne 2Caroline Allard, 2009

Un taxi la nuit T-IIPierre-Léon Lalonde, 2009

Lucie le chienSophie Bienvenu, 2007

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Les Chroniques d’une mère indigne 1Caroline Allard, 2007

Un taxi la nuitPierre-Léon Lalonde, 2007

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Entièrement consacrée à la fiction, la collection Hamac propose des textes

profondément humains qui brillent par leur qualité littéraire.

Si vous avez aimé celui-ci, nous vous invitons à découvrir les autres titres de la collection.

Vous aurez certainement du plaisir à les lire.

Pour soumettre un manuscrit ou obtenir plus d’informations, visitez le site www.hamac.qc.ca

La collection Hamac est dirigée par Éric Simard.

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cet ouvrage est composé en arno pro corps 13selon une maquette réalisée par pierre-louis cauchon

et achevé d’imprimer en août 2012sur les presses de l’imprimerie marquis

à cap-saint-ignacepour le compte de gilles herman

éditeur à l’enseigne du septentrion

Tous les livres de la collection Hamac sont imprimés sur du papier recyclé, traité sans chlore et contenant 100 % de fibres

postconsommation, selon les recommandations d’ÉcoInitiatives (www.oldgrowthfree.com/ecoinitiatives).

En respectant les forêts, le Septentrion espère qu’il restera toujours assez d’arbres sur terre pour accrocher des hamacs.

Pour effectuer une recherche libre par mot-clé à l’intérieur de cet ouvrage, rendez-vous sur notre site Internet au www.septentrion.qc.ca

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