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Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 58S (2010) S27–S37 S29 Introduction.– Le but de ce travail est d’attirer l’attention sur une imprécision de codage en vue de sa correction et de participer à la démarche d’amélioration de la qualité des bases régionales PMSI. Méthode.– Le groupe « Qualité du codage » du Cotrim d’Aquitaine a sélectionné les séjours ayant un diagnostic principal (DP) de fracture de l’extrémité supé- rieure du fémur, évalué la proportion des fractures du col parmi ces séjours, puis analysé la prise en charge selon les actes regroupés en ostéosynthèse du col, du trochanter, arthroplastie, autre. Résultats.– Sur 4999 séjours, 3257 ont un DP S720 (65,2 %). Parmi ceux-ci, 881 ont un acte d’ostéosynthèse du trochanter (OST). Les 65,2 % de fractures du col du fémur (code S720)* sont trop élevés par rapport aux chiffres attendus de 30 à 45 %. Chiffres que l’on approche (47,5 %) si l’on retire des 3257 séjours les 881 comportant un acte d’OST. Le code S720 correspond aux fractures du col mais selon la CIM 10 signifie également fracture de hanche SAI*. Le manque de précision du siège clinique de la fracture lors du codage conduit à une sur- utilisation du code S720. Cette utilisation par défaut existait déjà lors d’une analyse réalisée sur la base PMSI de 1998 dans le cadre du groupe de travail mis en place par l’assurance maladie réunissant des médecins DIM et des experts cliniciens sur la chirurgie orthopédique. Discussion/Conclusion.– Le groupe « Qualité de codage » trouve sa justification dans l’analyse régulière des bases régionales PMSI afin de rappeler les règles de codage et d’aider à l’amélioration de la qualité des bases. *Extrait CIM : S72.0 Fracture du col du fémur Fracture de la hanche SAI S72.1 Fracture du trochanter Fracture : intertrochantérienne trochantérienne S72.2 Fracture sous-trochantérienne doi:10.1016/j.respe.2010.02.073 P7 La prise en charge hospitalière de l’oncopédiatrie en France : description et évaluation du coût J. Bonastre a , J. Chevalier a , D. Valteau-Couanet b a Service de biostatistique et d’épidémiologie, institut Gustave-Roussy, Villejuif, France b Département de pédiatrie, institut Gustave-Roussy, Villejuif, France Mots clés : Oncopédiatrie ; Coût ; PMSI Introduction.– Ce travail vise à décrire les soins hospitaliers des cancers de l’enfant et à quantifier les ressources qui y sont consacrées par la collectivité. Méthode.– Les séjours d’oncopédiatrie ont été extraits de la base du PMSI pour l’année 2007. La sélection a été réalisée sur l’âge à l’admission (18 ans) et les diagnostics principal, relié ou associé (tumeurs malignes, in situ ou d’évolution imprévisible). La perspective adoptée pour l’estimation des coûts est celle du payeur public. Chaque séjour est valorisé à partir du tarif T2A 2007 par séjour et des suppléments qui s’y rattachent. L’estimation du coût annuel intègre la dotation au titre de la mission d’intérêt général (MIG) intitulée « Équipes de can- cérologie pédiatrique ». Une typologie de l’activité des centres d’oncopédiatrie est effectuée en fonction du volume d’activité (petits et gros centres) et de leur spécialisation (tumeurs solides versus leucémies). Résultats.– Pour 2007, nous avons identifié 99 424 séjours hospitaliers d’oncopédiatrie, soit 4 % des séjours de pédiatrie et 2 % des séjours d’oncologie. Les séjours pour leucémie représentaient 35 % de cette activité. Pour les tumeurs solides, les localisations les plus fréquentes étaient les tumeurs cérébrales (15 %), les lymphomes (11 %) et les tumeurs osseuses (6 %). Trente-sept hôpitaux réali- saient 80 % de l’activité d’oncopédiatrie dont 32 centres de référence. Les séjours de moins de 48 h représentaient 80 % des séjours d’oncopédiatrie. Le montant des ressources hospitalières allouées à la prise en charge de l’oncopédiatrie était de 203 millions d’euros : 94 % dans le cadre de la T2A et 6 % au titre de la MIG. Discussion/Conclusion.– Le PMSI est un outil utile pour estimer l’allocation des ressources à une pathologie donnée. Cette estimation est toutefois partielle car elle ne prend en compte ni l’activité externe des hôpitaux, ni les soins de ville. doi:10.1016/j.respe.2010.02.074 P8 Description des prises en charge des personnes âgées atteintes de cancer dans les établissements de santé bénéficiant de l’unité pilote de coordination en oncogériatrie de Lille H. Bricout a , M. Cucchi b , G. Roger a , F. Puisieux c,d , V. Servent d,e a Centre de référence régional en cancérologie, Lille, France b Département d’information médicale, CLCC Oscar-Lambret, Lille, France c Hôpital gériatrique des Bateliers, CHRU de Lille, Lille, France d Unité pilote de coordination en oncogériatrie, Lille, France e Département de cancérologie sénologique, CLCC Oscar-Lambret, Lille, France Mots clés : PMSI ; Oncogériatrie Introduction.– OncoDIM est un outil permettant l’analyse de l’activité hospita- lière en cancérologie à partir des bases de données du PMSI. L’objectif de cette étude est de décrire, grâce à l’outil OncoDIM, la prise en charge des personnes âgées présentant un cancer dans les deux établissements lillois bénéficiant d’une unité pilote de coordination en oncogériatrie (UPCOG). Méthode.– La sélection des séjours « cancer » fait appel à un algorithme basé sur l’analyse des données médicales du PMSI. Des indicateurs permettent l’identification des prises en charge spécifiques du cancer et l’analyse détaillée des localisations cancéreuses. Les résultats ont ici été produits pour l’année 2007 pour les patients âgés de 70 ans ou plus, pour les deux établissements concernés par l’UPCOG de Lille. Résultats.– En 2007, le nombre total de séjours avec cancer était de 95 110 pour les deux établissements, dont 21 % pour des patients de 70 ans ou plus. Les loca- lisations cancéreuses les plus fréquemment retrouvées étaient celles de l’appareil digestif, les cancers hématologiques et du sein (respectivement 19, 12 et 10 %). Les localisations cutanées étaient également fortement représentées dans la sous- population des plus de 80 ans (20 % des localisations). La notion de métastases était retrouvée dans 22 % des séjours. La provenance des patients variait signi- ficativement en fonction de l’âge. Le nombre de séjours par patient et le type de prise en charge variaient selon l’établissement. Discussion/Conclusion.– Cette étude a permis d’objectiver les spécificités de prise en charge des cancers chez les sujets âgés et la complémentarité entre les deux établissements dans ce domaine. L’utilisation de l’outil OncoDIM au niveau régional pourrait être une aide à la structuration du réseau régional d’oncogériatrie. Une confrontation des données avec les données épidémiolo- giques des patients âgés issues du registre général des cancers de Lille et de sa région est également envisagée. doi:10.1016/j.respe.2010.02.075 P9 La base PMSI : outil épidémiologique et économique au niveau régional. Exemple des cancers de la tête et du cou C. Cancalon , A. Schmidt , S. Bénard St[è]ve consultants, Lyon, France Mots clés : PMSI ; Cancer ; Tête et cou Introduction.– Environ 19 600 nouveaux cas de cancers de la tête et du cou et 7225 décès associés sont observés annuellement en France. Ils sont pré- pondérants chez les hommes et dans les régions du Nord. Dans un contexte de régionalisation du système de santé, l’épidémiologie et les coûts associés aux hospitalisations liées à ces cancers ont été évalués afin d’en étudier leurs disparités régionales. Méthode.– Un algorithme basé sur les diagnostics (CIM-10) a été développé afin d’extraire du PMSI 2007, les RSA, incluant hospitalisations, chimiothérapies et radiothérapies relatives aux cancers de la tête et du cou (cavité buccale, glandes salivaires, voies aériennes, oropharynx, hypopharynx et larynx). La valorisation des coûts a été effectuée sur la base de l’ENC et les données démographiques nécessaires au calcul des prévalences de ces cancers ont été fournies par l’Insee. Résultats.– En 2007, 274 082 RSA liés aux cancers de la tête et du cou ont été extraits, correspondant à 35 085 patients dont 81 % étaient des hommes. La prévalence hospitalière des patients pris en charge pour ces cancers était

La base PMSI : outil épidémiologique et économique au niveau régional. Exemple des cancers de la tête et du cou

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Colloque Adelf-Emois / Revue d’Épidémio

ntroduction.– Le but de ce travail est d’attirer l’attention sur une imprécisione codage en vue de sa correction et de participer à la démarche d’amélioratione la qualité des bases régionales PMSI.éthode.– Le groupe « Qualité du codage » du Cotrim d’Aquitaine a sélectionné

es séjours ayant un diagnostic principal (DP) de fracture de l’extrémité supé-ieure du fémur, évalué la proportion des fractures du col parmi ces séjours, puisnalysé la prise en charge selon les actes regroupés en ostéosynthèse du col, durochanter, arthroplastie, autre.ésultats.– Sur 4999 séjours, 3257 ont un DP S720 (65,2 %). Parmi ceux-ci,81 ont un acte d’ostéosynthèse du trochanter (OST). Les 65,2 % de fracturesu col du fémur (code S720)* sont trop élevés par rapport aux chiffres attenduse 30 à 45 %. Chiffres que l’on approche (47,5 %) si l’on retire des 3257 séjourses 881 comportant un acte d’OST. Le code S720 correspond aux fractures du colais selon la CIM 10 signifie également fracture de hanche SAI*. Le manque

e précision du siège clinique de la fracture lors du codage conduit à une sur-tilisation du code S720. Cette utilisation par défaut existait déjà lors d’unenalyse réalisée sur la base PMSI de 1998 dans le cadre du groupe de travail misn place par l’assurance maladie réunissant des médecins DIM et des expertsliniciens sur la chirurgie orthopédique.iscussion/Conclusion.– Le groupe « Qualité de codage » trouve sa justificationans l’analyse régulière des bases régionales PMSI afin de rappeler les règlese codage et d’aider à l’amélioration de la qualité des bases.Extrait CIM :72.0 Fracture du col du fémurFracture de la hanche SAI72.1 Fracture du trochanterFracture :• intertrochantérienne• trochantérienne72.2 Fracture sous-trochantérienne

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a prise en charge hospitalière de l’oncopédiatrie enrance : description et évaluation du coût

. Bonastre a, J. Chevalier a, D. Valteau-Couanet b

Service de biostatistique et d’épidémiologie, institut Gustave-Roussy,illejuif, FranceDépartement de pédiatrie, institut Gustave-Roussy, Villejuif, France

ots clés : Oncopédiatrie ; Coût ; PMSI

ntroduction.– Ce travail vise à décrire les soins hospitaliers des cancers de’enfant et à quantifier les ressources qui y sont consacrées par la collectivité.

éthode.– Les séjours d’oncopédiatrie ont été extraits de la base du PMSI pour’année 2007. La sélection a été réalisée sur l’âge à l’admission (≤ 18 ans) et lesiagnostics principal, relié ou associé (tumeurs malignes, in situ ou d’évolutionmprévisible). La perspective adoptée pour l’estimation des coûts est celle duayeur public. Chaque séjour est valorisé à partir du tarif T2A 2007 par séjourt des suppléments qui s’y rattachent. L’estimation du coût annuel intègre laotation au titre de la mission d’intérêt général (MIG) intitulée « Équipes de can-érologie pédiatrique ». Une typologie de l’activité des centres d’oncopédiatriest effectuée en fonction du volume d’activité (petits et gros centres) et de leurpécialisation (tumeurs solides versus leucémies).ésultats.– Pour 2007, nous avons identifié 99 424 séjours hospitaliers’oncopédiatrie, soit 4 % des séjours de pédiatrie et 2 % des séjours d’oncologie.es séjours pour leucémie représentaient 35 % de cette activité. Pour les tumeursolides, les localisations les plus fréquentes étaient les tumeurs cérébrales (15 %),es lymphomes (11 %) et les tumeurs osseuses (6 %). Trente-sept hôpitaux réali-aient 80 % de l’activité d’oncopédiatrie dont 32 centres de référence. Les séjourse moins de 48 h représentaient 80 % des séjours d’oncopédiatrie. Le montantes ressources hospitalières allouées à la prise en charge de l’oncopédiatrie était

e 203 millions d’euros : 94 % dans le cadre de la T2A et 6 % au titre de la MIG.iscussion/Conclusion.– Le PMSI est un outil utile pour estimer l’allocation des

essources à une pathologie donnée. Cette estimation est toutefois partielle carlle ne prend en compte ni l’activité externe des hôpitaux, ni les soins de ville.

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escription des prises en charge des personnes âgéestteintes de cancer dans les établissements de santéénéficiant de l’unité pilote de coordination enncogériatrie de Lille. Bricout a, M. Cucchi b, G. Roger a, F. Puisieux c,d, V. Servent d,e

Centre de référence régional en cancérologie, Lille, FranceDépartement d’information médicale, CLCC Oscar-Lambret, Lille, FranceHôpital gériatrique des Bateliers, CHRU de Lille, Lille, FranceUnité pilote de coordination en oncogériatrie, Lille, FranceDépartement de cancérologie sénologique, CLCC Oscar-Lambret, Lille,rance

ots clés : PMSI ; Oncogériatrie

ntroduction.– OncoDIM est un outil permettant l’analyse de l’activité hospita-ière en cancérologie à partir des bases de données du PMSI. L’objectif de cettetude est de décrire, grâce à l’outil OncoDIM, la prise en charge des personnesgées présentant un cancer dans les deux établissements lillois bénéficiant d’unenité pilote de coordination en oncogériatrie (UPCOG).éthode.– La sélection des séjours « cancer » fait appel à un algorithme basé

ur l’analyse des données médicales du PMSI. Des indicateurs permettent’identification des prises en charge spécifiques du cancer et l’analyse détailléees localisations cancéreuses. Les résultats ont ici été produits pour l’année007 pour les patients âgés de 70 ans ou plus, pour les deux établissementsoncernés par l’UPCOG de Lille.ésultats.– En 2007, le nombre total de séjours avec cancer était de 95 110 pour

es deux établissements, dont 21 % pour des patients de 70 ans ou plus. Les loca-isations cancéreuses les plus fréquemment retrouvées étaient celles de l’appareiligestif, les cancers hématologiques et du sein (respectivement 19, 12 et 10 %).es localisations cutanées étaient également fortement représentées dans la sous-opulation des plus de 80 ans (20 % des localisations). La notion de métastasestait retrouvée dans 22 % des séjours. La provenance des patients variait signi-cativement en fonction de l’âge. Le nombre de séjours par patient et le type derise en charge variaient selon l’établissement.iscussion/Conclusion.– Cette étude a permis d’objectiver les spécificités derise en charge des cancers chez les sujets âgés et la complémentarité entrees deux établissements dans ce domaine. L’utilisation de l’outil OncoDIMu niveau régional pourrait être une aide à la structuration du réseau régional’oncogériatrie. Une confrontation des données avec les données épidémiolo-iques des patients âgés issues du registre général des cancers de Lille et de saégion est également envisagée.

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a base PMSI : outil épidémiologique et économique auiveau régional. Exemple des cancers de la tête et du cou. Cancalon , A. Schmidt , S. Bénard

St[è]ve consultants, Lyon, France

ots clés : PMSI ; Cancer ; Tête et cou

ntroduction.– Environ 19 600 nouveaux cas de cancers de la tête et du cout 7225 décès associés sont observés annuellement en France. Ils sont pré-ondérants chez les hommes et dans les régions du Nord. Dans un contextee régionalisation du système de santé, l’épidémiologie et les coûts associésux hospitalisations liées à ces cancers ont été évalués afin d’en étudier leursisparités régionales.éthode.– Un algorithme basé sur les diagnostics (CIM-10) a été développé afin

’extraire du PMSI 2007, les RSA, incluant hospitalisations, chimiothérapies etadiothérapies relatives aux cancers de la tête et du cou (cavité buccale, glandesalivaires, voies aériennes, oropharynx, hypopharynx et larynx). La valorisation

es coûts a été effectuée sur la base de l’ENC et les données démographiquesécessaires au calcul des prévalences de ces cancers ont été fournies par l’Insee.ésultats.– En 2007, 274 082 RSA liés aux cancers de la tête et du cou ontté extraits, correspondant à 35 085 patients dont 81 % étaient des hommes.a prévalence hospitalière des patients pris en charge pour ces cancers était
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lus élevée dans les régions du Nord. Le coût hospitalier annuel a été estimé à30 977 982D dont 75,0 % et 15,3 % dédiés respectivement aux hospitalisationst aux chimiothérapies. Les radiothérapies représentaient en moyenne 9,7 % dee coût (de 5,6 à 17,8 % selon les régions).iscussion/Conclusion.– En France, les cancers de la tête et du cou représententne lourde charge hospitalière. Les données issues du PMSI permettent de dres-er un état des lieux de leur épidémiologie et de leur prise en charge hospitalièreu niveau de chaque région. Dans le cadre de la mise en place des agences régio-ales de santé, ces résultats permettront d’orienter les décisions, d’adapter lesctions de prévention et d’optimiser les allocations de ressources.

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a satisfaction des patients de la cohorte Esparr commeritère d’évaluation de la qualité des soins. Charnay a, M. Hours a, P.-O. Sancho b, J. Luauté b, B. Laumon a, D.oisson b

Umrestte Inrets/UCBL/InVS, Bron, FranceHôpital Henry-Gabrielle, Saint-Genis-Laval, France

ots clés : Satisfaction ; Soins ; Cohorte

ntroduction.– Évaluer la qualité des soins ressentie par les patients est uneémarche fondamentale pour améliorer le système de santé. Notre travail’intéresse à la satisfaction des soins recus par les patients d’étude de suivi d’uneopulation d’accidentés de la route dans le Rhône (Esparr). Notre objectif a été’évaluer la perception qu’ont les patients de la qualité des soins, sur les lieux’accidents, lors de leur hospitalisation, dans d’autres structures médicales, afine proposer des pistes pour améliorer cette prise en charge.éthode.– Les 1169 sujets de 16 ans et plus de la cohorte ont répondu à un ques-

ionnaire structuré, à des questions ouvertes, portant sur leur perception de laualité de la prise en charge immédiate par les services d’intervention, les soinsédicaux et la rééducation, l’accueil, l’environnement des soins, l’information

onnée, la prise en compte de leurs préoccupations, de leur ressenti. . . ; sixois plus tard, les mêmes questions leur ont été posées par questionnaire

ostal.ésultats.– Trente pour cent des sujets s’estiment insatisfaits des soins recus àn des moments de la prise en charge (taux comparable aux études publiées sure sujet). Ils pointent le manque de personnel, des locaux inadaptés, le défaut’accompagnement à la sortie (manque d’informations et relais insatisfaisantsntre l’hôpital et le médecin traitant). La compétence du personnel est appréciée90 %.iscussion/Conclusion.– Si le taux de satisfaction des aspects médicaux est

levé, l’aspect relationnel et le suivi hors de l’hôpital sont à améliorer. Leien relationnel entre le patient et l’équipe soignante conditionne l’adhésion duatient à la stratégie de suite de soins. L’information aux services, la mise en place’une concertation des différents représentants des acteurs de la santé : hôpital,édecins libéraux, personnels paramédicaux, devraient permettre d’améliorer

’organisation de la filière des soins, en particulier à la sortie de l’hôpital, et ceans l’intérêt du patient.

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nalyse qualitative des traitements médicamenteux entablissement pour l’hébergement de personnes âgéesépendantes (Ehpad) en Loire-Atlantique. Delamarre-Damier a, G. Veyrac b, M. Llacuna b, P. Jolliet b

Ehpad « Mon Repos », Aigrefeuille-sur-Maine, FranceService de pharmacologie clinique, centre régional de pharmacovigilance,HU, institut de biologie, Nantes, France

ots clés : Médicaments ; Personnes âgées dépendantes ; Ehpad

ntroduction.– Les patients d’Ehpad consomment plus de médicaments en raisone leur polypathologie, de leur dépendance physique et de facteurs psycho-ogiques. Le risque de iatrogénie médicamenteuse est supérieur à celui de la

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et de Santé Publique 58S (2010) S27–S37

ersonne à domicile. Nous avons construit un observatoire des pratiques derescription en Ehpad afin d’analyser la prise en charge réelle de ces résidents.éthode.– Analyse du traitement de 100 résidents dans trois Ehpad de Loiretlantique selon sept critères de qualité issus des bonnes pratiques de soins enhpad et les recommandations de la HAS : modalité de prise du médicamentxplicitée, interactions médicamenteuses, médicament non adapté au résident,ous-usage et sur-emploi de médicaments, médicaments à risque iatrogénique,ombre de médicaments par ordonnance.ésultats.– Dans la majorité des ordonnances, les modalités de prise ne sontas précisées, il existe des interactions médicamenteuses nécessitant un suivilinique et biologique adapté. Des médicaments sont inadaptés aux patients âgést/ou à leurs pathologies (non-respect des contre-indications, indications. . .).n note une utilisation de médicaments de rapport bénéfice–risque insuffisant

psychotropes). Il existe une sur prescription de médicaments destinés à traiteres effets indésirables apparus et/ou dont le bénéfice n’est pas démontré. Commeans l’étude Paquid, le pourcentage de patients traités par 5 à 10 médicaments esteaucoup plus élevé en institution qu’en ville. En revanche, des médicamentsui pourraient être bénéfiques (médicaments de l’Alzheimer, antidépresseurs,uppléments en calcium et en vitamine D, vaccins. . .) sont très peu prescrits.ne comparaison entre les trois Ehpad est également effectuée.iscussion/Conclusion.– De nombreux critères concernant le bon usage duédicament ne sont pas mis en application malgré l’existence des recomman-

ations de la HAS et de données de bonnes pratiques de soins en Ehpad. Ilst indispensable de construire des formations permettant aux praticiens de’approprier ces outils pour améliorer le bon usage des médicaments.

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ntérêt d’un audit de réextraction dans l’amélioration de laualité des données : application à la base de donnéesrancaise des malades en attente de greffe d’organe et desreffés (Cristal). Deshayes , E. Savoye , M. Duman , C. Cantrelle , C. Mackosso , F.essione

Agence de la biomédecine, Saint-Denis, France

ots clés : Qualité des données ; Audit d’extraction ; Taux de discordance

ntroduction.– Les systèmes d’information d’enregistrement des activités médi-ales des établissements hospitaliers (PMSI) et les registres nationaux se sontéveloppés ces dernières années. Ces données sont utilisées pour produire desndicateurs de qualité, d’efficacité ou d’activité médicale. Afin d’assurer laabilité de ces résultats, les données saisies doivent répondre à des normes’exhaustivité, de cohérence et de validité. Cristal est la base de donnéesrancaise contenant les informations relatives aux malades en attente de greffe’organe. Elle est utilisée pour l’évaluation de ces activités. Il existe des pro-édures pour assurer la qualité des données : guide de saisie, formation desersonnels de saisie, procédures de contrôle de cohérence. Chaque année unevaluation de l’exhaustivité et de la validité des données de la base Cristal estéalisée par un prestataire extérieur.

éthode.– Trente dossiers dans 32 équipes de greffes (1/3 des équipes) ont étéirés au sort, 30 variables par dossier ont été auditées, soit 36 900 items audités.es données ont été recueillies dans le dossier médical, puis comparées aux don-ées saisies dans Cristal. La validité a été estimée par deux taux de discordance :1 sur les données renseignées et T2 incluant les données manquantes. Ces tauxont calculés par variable, équipe, organe, et sur l’ensemble de la base.ésultats.– Le taux T1 varie de 5,7 à 11,4 % selon les organes, le taux T2 globalst de 14,9 %. Cette différence est due à des données retrouvées dans les dossiersédicaux mais non saisies dans Cristal. Il existe de grandes variations selon les

ariables.iscussion/Conclusion.– L’impact de cet audit sur les causes de discordance et laualité des données seront présentés. Les enjeux médicaux et financiers engagés

ar la qualité du codage des séjours hospitaliers dans le PMSI sont très impor-ants, tous les acteurs concernés doivent participer à la réflexion méthodologiqueui conduira à améliorer la fiabilité des informations de ces systèmes.

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