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Brèves en Roue Libre Brèves en Roue Libre Brèves en Roue Libre Brèves en Roue Libre Sommaire Édito ............................................... p. 2 Pique-nique 2013 .......................... p. 2 Voyage Club 2013 ......................... p. 3 Sécurité .......................................... p. 5 Semaine Club ................................ p. 6 Assemblée Générale 2013 ........... p. 9 Les Randonneurs Cyclistes du Loir ont la « côte » .............................. p. 13 AG du Comité départemental ..... p. 15 Cyclistes, faut que ça brille ! ..... p. 16 Le vélocipède dans La Nature ... p. 17 Revue de presse ......................... p. 19 Le Tour de France ....................... p. 21 Entre Maine-et-Loire et Mer Noire ................................. p. 23 Il était une fois un tandem qui voulait voyager par le train .. p. 26 La rédac chef tourne la page et se met en roue libre ................ p. 27 Mots croisés ................................ p. 28 Remerciements ........................... p. 28 N° 29 Janvier 2014 LA FLÈCHE Randonneurs Cyclistes du Loir

LA FLÈCHE RRRRandonneurs CCCCyclistes du LLLLoir …rando.cyclo.du.loir.free.fr/journalclub/BRL29.pdf · Sylvie : « Bien sûr ! J’ai même pris tes poils en photo… » Patrice

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Brèves en Roue LibreBrèves en Roue LibreBrèves en Roue LibreBrèves en Roue Libre

Sommaire

Édito ............................................... p. 2

Pique-nique 2013 .......................... p. 2

Voyage Club 2013 ......................... p. 3

Sécurité .......................................... p. 5

Semaine Club ................................ p. 6

Assemblée Générale 2013 ........... p. 9

Les Randonneurs Cyclistes du Loir

ont la « côte » .............................. p. 13

AG du Comité départemental ..... p. 15

Cyclistes, faut que ça brille ! ..... p. 16

Le vélocipède dans La Nature ... p. 17

Revue de presse ......................... p. 19

Le Tour de France ....................... p. 21

Entre Maine-et-Loire

et Mer Noire ................................. p. 23

Il était une fois un tandem

qui voulait voyager par le train .. p. 26

La rédac chef tourne la page

et se met en roue libre ................ p. 27

Mots croisés ................................ p. 28

Remerciements ........................... p. 28

N° 29

Janvier 2014

LA FLÈCHE RRRRandonneurs CCCCyclistes du LLLLoir

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Pique-nique 16 juin 2013

Une nouvelle fois, il eut lieu au château du Plessis-Bourré. Cette belle destination avait en effet déjà été choisie en 2001. Combien parmi nous se rappellent de cette journée ? Cette année, le Club offrait l’entrée du parc. Ainsi, on a pu voir le château de plus près et sous différents angles puis déjeuner au bord des douves.

Ce fut une réussite ! Il faisait beau, la destination n’était pas trop lointaine, les routes choisies tranquilles avec peu de relief. Ce château est vraiment magnifique et, comme d’habitude au Club, la bonne humeur était omniprésente. On était les seuls au moment du pique-nique dans le parc. Avant de repartir tranquillement, certains ont pu faire une sieste réparatrice sur l’herbe au soleil, bercés par les conversations, les rires ambiants et le chant des oiseaux.

Bernard Migot

Édito

Après l’envoi du précédent numéro des Brèves en Roue Libre, Michel Savarin – rédacteur en chef de Cyclotourisme – me répondait ceci : « Merci de l’envoi de ce beau bulletin, reflet d’un Club qui vit bien en appliquant tout ce qui fait le bonheur d’être cyclotouriste tout simplement. »

Comme l’exprime Michel Savarin, le journal a le mérite d’exister car le Club des Randonneurs du Loir est riche ! Riche de ses adhérents, de ses activités, de sa convivialité, riche de la disponibilité et du dynamisme généreux de ses dirigeants. Sans tous ces critères, de journal, point ! Pour ce numéro, plus d’une dizaine de pages illustrent la vie du Club.

Bernard l’a annoncé lors de l’Assemblée Générale, je lâche la barre des Brèves en Roue Libre. L’impulsion est donnée, le journal va continuer sur sa lancée, s’enrichir de sang neuf, tous les ingrédients sont là pour assurer sa pérennité.

Dans ce numéro, vous trouverez le dernier épisode des Randonneurs Cyclistes du Loir ont la « côte », mais ne vous inquiétez pas, Bernard a d’autres idées dans sa besace. C’est la fin également de la belle page d’histoire Le vélocipède dans La Nature, extraite du Mémoire de Maîtrise d’Aurélie. Quelques définitions poétiques du cyclotourisme, les coureurs du Tour de France qui se fondent dans le paysage, les avatars de deux Randonneurs tandémistes lors d’un voyage en train, l’odyssée de Josiane, Pierrette et leur bande jusqu’à la Mer Noire, voilà résumé le numéro 29 des Brèves en Roue Libre !

Bonne et heureuse année 2014 ! Et très bonne lecture !

Annie Chaligné

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Le départ est prévu à 11 h ce samedi 22

juin, mais il pleut et il fait froid. Vous pensez que c’est normal pour le Cotentin balayé par les vents et les pluies de la Manche et que l’on n’a que ce que l’on mérite. Mais nous, on espère mieux en ce début d’été, la météo a d’ailleurs prévu une amélioration. On attend donc un peu, à l’abri de l’entrée du stade, vêtus pour affronter le froid et la pluie. Malgré le contexte, la bonne humeur est dominante car on est ensemble et on s’apprête à voyager à vélos, l’expression ultime du cyclotourisme.

A 11 h 45, certains s’impatientent, on part donc. Rapidement on trouve la voie verte prévue dans l’itinéraire. Elle nous déçoit car c’est une piste faite de cailloux et de sable roses qui s’avère peu roulante et très salissante avec cette humidité.

Vers 12 h 30, on n’a fait que 9 km mais les estomacs réclament. Un abri bus spacieux à Baupt est préféré au Parc Régional des Marais, sauvage mais non accueillant en ce moment.

Lorsqu’on reprend le vélo, la pluie

s’est arrêtée et on ne la reverra plus. Mais il fait toujours froid et la piste très humide rappelle à certains que des garde-boue sont bien utiles. On quitte bientôt cette voie verte sans regret pour de petites routes.

On s’arrête au château de Crosville puis à celui de St Sauveur-le-Vicomte, site BPF. En reprenant alors la piste on bénéficie d’éclaircies qui nous font du bien.

On arrive à l’hôtel retenu à Bricquebec assez tôt (17 h 30) espérant se mettre au chaud et se détendre mais l’établissement est fermé. On y accèdera une heure plus tard après une séance d’étirements puis une retraite dans un bar voisin.

Le restaurateur nous prévient : « Avec la demi-pension, vous avez droit au repas à 11 €.»

Patrice remarque : « C’est normal, on est 11 ! » Ce menu s’avère excellent, avec plusieurs choix en entrées, plats et desserts.

Voyage Club dans le Cotentin 22, 23, 24 juin 2013

4

Le lendemain, le ciel est gris, le vent souffle, il fait froid mais on a de la chance car par moment il ne pleut pas ! « Même que ça ne glisse pas » dit Patrice. Heureusement, toutes les petites routes prévues sont réellement étroites, même souvent plus qu’espéré, et pourtant, la plupart sont des départementales. De plus ces routes sont bordées de hautes haies qui nous protègent bien du vent. Il n’y a guère de plat, les côtes et les descentes s’enchaînent.

On arrive sur le rivage de La Manche, à Vauville, vers midi. Impossible de pique-niquer avec

vue sur la mer car il y a trop de vent et il nous glace ! On se réfugie dans une petite aire de pique-nique très jolie et bien abritée. Néanmoins, on évite de traîner car le froid nous gagne vite.

Heureusement, une côte sévère nous attend pour repartir. Même en montant à pied, on se réchauffe bien. On a le temps d’apprécier le paysage, magnifique même s’il est brumeux.

Jusqu’à Auderville (site BPF près du Cap de La Hague), ce sera une succession de longues

côtes (2 à 3 km) et de longues descentes mais c’est un régal car les panoramas sont à la hauteur. On s’attarde au Nez de Jobourg où un bar est bien placé.

La fin d’étape est plus facile avec le vent dans le dos, des côtes moins pentues et une belle piste cyclable pour arriver au centre de Cherbourg. Mais il fait toujours froid et, par moments, il bruine. Patrice suggère : « Il faudrait changer la date du Voyage et le mettre en novembre ! »

Le lundi on repart sous un ciel bleu

(si, si, c’est vrai) ! Après le port on retrouve rapidement une piste cyclable pour sortir de la ville et on enchaîne avec des routes toujours petites et idéales pour le cyclotourisme. On fait un long arrêt au château des Ravalet près de Tourlaville. Avec ses dépendances et son parc il constitue un ensemble merveilleux.

La route suivant la vallée de la Serre est plate, ça nous change d’hier. La petite rivière serpente dans des prés parfois marécageux, c’est joli.

On pique-nique à St-Vaast-la-Hougue (site BPF), près du port, au bord de l’eau. On se prélasse au soleil, à l’abri du vent toujours frais. Donner à manger aux mouettes est une distraction.

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Une maille de mon cuissard a cédé et un trou s’agrandit peu à peu… Aurélie : « C’est le trou normand ! » Moi : « Sylvie, t’as pris mon trou en photo ? » Sylvie : « Bien sûr ! J’ai même pris tes poils en photo… » Patrice : « Ça, c’est une photo au poil ! »

On repart vers l’intérieur de la presqu’île pour éviter de grandes routes. Des côtes nous font digérer. On retrouve ensuite le bord de mer, totalement plat, puis les plages du débarquement où on s’arrête. Le retour à Carentan le long de la rivière des Grèves est facile et tout indiqué pour une fin de voyage.

Ce périple se conclut dans la bonne

humeur et avec la satisfaction de tous.

Bernard Migot

Sécurité

La persévérance, je crois, est une qualité indispensable quand on veut prendre en main la

sécurité des adhérents d’un club de vélo et appliquer les règles, quel que soit l'endroit ou le moment. Daniel Renaudin nous l’a démontré, il n'a pas cessé pendant toutes ces années de répéter inlassablement les mêmes propos. Des personnes comme lui, tenaces et rigoureuses, sont indispensables à la bonne marche sécuritaire d’un club.

Grand merci Daniel ! La bataille de la sécurité est là pour rappeler à tous qu'on n'est pas infaillible, que personne

n'est à l'abri de faire des erreurs. Nous répéterons, nous formerons, nous sanctionnerons, et nous continuerons à partager toujours notre passion en bonne santé et en sécurité.

Allez, faites comme moi, n'oubliez pas de demander un certificat médical à votre médecin ! L'homme, comme la machine, a besoin d'un contrôle technique.

Laurent Salmon

Le cyclotourisme, c’est la complicité indicible entre la mécanique et l'humain

Claude Ploquin

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La Semaine Club 2013

Elle a eu lieu en Alsace comme beaucoup le souhaitaient. Déjà, en 2001, cette province avait

été notre destination estivale, mais nous étions allés plus au nord, à Oberbronn près de Strasbourg. En juillet dernier nous nous sommes installés à Issenheim, entre Colmar et Mulhouse, avec des parcours totalement différents. Il y a 12 ans, nous étions 13 et cette Semaine avait marqué le début de l’essor de cette formule. En 2013, le succès s’est confirmé avec 34 participants. Nous étions pratiquement tous regroupés dans le même camping, que ce soit en tentes, en caravanes, en camping cars ou en chalets, ce qui a favorisé une bonne ambiance, des apéritifs du soir aux parties de pétanque animés. De plus la piscine et un centre commercial étaient tout proches, ce sont aussi des éléments appréciables pour la détente.

Dimanche 14 : destination Colmar, ville touristique réputée avec son quartier appelé « la Petite Venise ». Le parcours plat permet de se mettre en jambes et de favoriser une bonne cohésion du groupe. Les toits colorés sont propices aux belles photos et certains en profitent pour le concours départemental dont le thème est « les clochers ». Des jeunes femmes à vélo nous demandent de l’aide pour sortir de la ville par des petites routes. Ce sont des Nîmoises, membres du club de Michel Jonquet, rédacteur bien connu de la revue fédérale Cyclotourisme. On dit que le monde est petit… Une photo de la rencontre est aussitôt envoyée à Michel, c’est la modernité ! Il fait chaud au retour et les arrosages des champs de maïs sont exploités comme douches rafraîchissantes…

Lundi 15 : le parcours de base prévu a un nom attirant : la Route des Châteaux. Cinq sont au programme mais on n’en verra bien qu’un seul, les autres étant plus ou moins cachés par les arbres. Le départ se fait par la fameuse Route des Vins, vallonnée mais pas trop. Par contre, pour monter ensuite vers les châteaux, la pente est rude et certains mettent pieds à terre. On s’arrête longuement au château de Hohlandsbourg, il est en restauration mais le paysage est magnifique. Après la descente, un bon groupe prend l’option Riquewhir, village réputé. Le gros du peloton rentre directement par Eguisheim, village également remarquable puisqu’élu « plus beau village d’Alsace 2013 ». On n’est pas déçu !

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Mardi 16 : traverser la plaine d’Alsace pour rejoindre la vallée du Rhin puis suivre ce fleuve n’est pas très éprouvant physiquement. C’est donc un groupe au complet qui se lance dans cette randonnée. La voie verte du Rhin nous déçoit car ce n’est qu’un chemin. Néanmoins, chacun apprécie cette journée toujours bien ensoleillée, après les bosses d’hier et avant la montagne prévue demain.

Mercredi 17 : certains sont venus exprès pour lui ! Le Grand Ballon attire les cyclos montagnards et fait peur aux autres qui préfèrent prendre une journée de repos… On attaque l’ascension par la petite route forestière du Col Amic. Elle est très tranquille et bien agréable. Au col, on rejoint la Route des Crêtes, à flanc de montagne à cet endroit. Il reste 6 km d’ascension, parfois pentus (10 %), mais la vue panoramique nous fait oublier cette difficulté. Près du sommet certains se détendent sur la piste de bobsleigh. Il n’y a plus que quelques faux plats et de la descente, de quoi se réjouir !

Jeudi 18 : un parcours facile est prévu en direction de Mulhouse, ville ayant obtenu le label « ville vélotouristique ». En jonglant avec les petites routes, les pistes cyclables et les rues tranquilles, on y arrive sans désagrément. Dans ses faubourgs, on découvre avec plaisir une stèle avec l’inscription « Les chevreuils vous saluent ». Bien sûr, des photos s’imposent !

Mulhouse n’est pas Colmar, seule la place centrale est belle. On s’y attarde un peu. Jacqueline obtient même l’autorisation de faire un tour de manège avec quelques émules ! On pique-nique un peu plus loin, au bord du Canal du Rhône au Rhin. Un spectacle inattendu mais intéressant nous distrait : une poule d’eau, manifestement habituée à voir du monde, s’affaire sans gêne apparente à réparer son nid où ses poussins sont blottis. On quitte Mulhouse par une voie verte le long de ce canal. Le retour par la Forêt de la Hardt est sans problème, malgré la crainte d’une route militaire interdite.

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Vendredi 19 : retour à la montagne ! Le parcours du Petit Ballon est, malgré les apparences, plus difficile que celui du Grand Ballon car il comporte trois ascensions majeures au lieu d’une pour le Grand. Bien peu ont fait tout le circuit… La majorité s’est contentée d’aller au Col du Firstplan (option prévue dans le programme) puis, en voulant innover, s’est retrouvée dans un chemin guère praticable. Le soir, l’apéro habituel puis la traditionnelle sortie restaurant ont classé ces péripéties au rang des bons souvenirs…

Samedi 20 : cette dernière journée de la semaine est toujours particulière comme toutes celles qui clôturent une période, mais aussi parce que la majorité du groupe doit repartir dès ce samedi et donc le peloton se retrouve fortement réduit. Une nouvelle fois, on repart en direction du Rhin, ce qui assure un parcours facile pour conclure. L’objectif principal est Neuf-Brisach, site du BPF, cité fortifiée par Vauban.

Au retour je m’arrête une avant-dernière puis une dernière fois au bord des routes qui sont intelligemment bordées de cerisiers donnant des fruits juteux, légèrement sucrés, bref : excellents ! La gastronomie fait partie des charmes d’une région…

Bernard Migot Photos : Sylvie Tarlin, Bernard Migot

Le cyclotourisme, c’est la découverte fortuite de clichés inoubliables

Claude Ploquin

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Assemblée Générale des Randonneurs Cyclistes du Loir le 9 novembre 2013

56 adhérents présents. Présence de Marc Bertin, adjoint au Maire.

! Rapport moral du Président Plusieurs records sont tombés : le nombre d'adhérents (97) soit 5 de plus que l'année

dernière, le nombre de participants à une sortie : 63 le 30 juin dernier. Le Club a 27 % de féminines ce qui est bien au-dessus de la moyenne nationale ! Même si tout n'est pas parfait, notamment sur le plan de la sécurité, de nombreux éléments sont des points de satisfaction et le rapport moral du président Bernard Migot s'est conclu par : "Je suis un président heureux !"

! Rapport d'activité Un rappel des activités de l'année est fait par les membres du comité directeur : Piste des

Chevreuils 2013, conférence Julien Leblay, sorties extérieures, pique-nique, Voyage Club, Semaine Club, réunions du comité directeur, concours photos du Codep et de la Ligue, journal du Club.

Annie, rédactrice en chef depuis 12 ans, annonce sa démission. Il lui est rendu un hommage pour le travail qu'elle a accompli pour le Club.

Ces rapports sont votés à l'unanimité

! Rapport financier Compte financier 2013 : les déficits de fonctionnement du Club sont compensés par les

bénéfices de la PdC. La situation financière est saine. Budget 2014 : il est ajouté dans les dépenses les plus importantes, l'achat des tenues des

capitaines de route, les remboursements des frais d'inscription aux randonnées organisées par d’autres clubs. Le budget s'équilibre avec les fonds de réserve.

Les commissaires aux comptes remarquent que la trésorerie est bien tenue, mais que des feuilles de frais doivent être mises en place pour les dépenses courantes, de fonctionnement.

Ces rapports sont votés à l'unanimité.

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! Elections Bernard Migot et Claude Tarlin, membres sortants du CD ont été réélus, Daniel Renaudin en

charge de la sécurité au Club depuis de nombreuses années n'a pas souhaité se représenter ; il n'a pas été remplacé.

! Le point sur les assurances et la sécurité

" Le prestataire assurances de la FFCT a changé, le coût est maintenant légèrement supérieur et les garanties meilleures. Ceci a entraîné une augmentation de 1 à 2 € pour les cotisations du Club.

" Rappel de la charte du cyclotouriste et des gestes à accomplir pour les premiers secours.

" 2 accidents ont été à déplorer cette année, heureusement sans dommages importants et sans séquelles.

" Daniel Renaudin justifie sa démission en regrettant de n'avoir vu aucun progrès dans les comportements pour la sécurité et en ayant l'impression de n'avoir servi à rien. Le président pense qu'il est très sévère envers lui-même et sur son rôle au sein du Club, mais que des progrès ont été réalisés, même s’ils sont lents.

! Les projets 2014 " Le 15 juin, sortie pique-nique en direction de La Loire et du château de Montgeoffroy

(Mazé, Maine-et-Loire) dont la visite sera proposée et payée par le Club. " Du 21 au 23 juin : Voyage Club, 3 jours à vélo en autonomie à la recherche des BPF

et des cerises... " 29 juin : Sortie BPF Haut Maine avec 206 km et quelques cols sarthois. " 2 juillet 2014 : La Flèche sera ville d'arrivée pour la 18e étape Flers-La Flèche du Tour

de France Cyclotouriste international. Le Club accueillera les participants puis les aidera au départ le lendemain.

" Du 20 au 26 juillet : Semaine Club à Millau. " Démarches auprès de la ville pour l'obtention du label "Ville Vélotouristique" de la

FFCT. " Mise en place des capitaines de route avec une tenue distinctive, pour encadrer

chaque groupe afin d'améliorer la sécurité et le bon déroulement des sorties. " Remboursement des inscriptions aux sorties FFCT extérieures sur la base de 4 € par

organisation. " Préparation de la Piste des Chevreuils 2015 avec la 1ère réunion le 28 avril 2014. Il est

souhaité que davantage de RCL s'investissent dans la préparation, notamment dans la commission communication.

! Questions diverses

" Jean-Luc Herpin souhaite que le Club participe à davantage de randonnées en Sarthe. Il nous est difficile de satisfaire tous les clubs qui viennent à la Piste des Chevreuils. Mais le remboursement des frais d'inscription prévu par le CD va dans le sens souhaité.

" Véréna, souvent seule féminine aux sorties VTT, remercie les « gars » de bien vouloir l'attendre et souhaite que davantage de féminines participent aux sorties VTT du Club. Il pourrait être envisagé de programmer des sorties spécifiques.

! Trophées 2013

" VTT Il est un représentant assidu du VTT aux RCL. Très dévoué, n'ayant pas peur des difficultés et de la boue, il a participé à l'élaboration des parcours de la PdC 2013 et, souvent accompagné de son père, David, il représente notre Club dans d'innombrables sorties extérieures. C’est Bastien Charpentier.

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" Assiduité féminine

Botaniste à ses heures, elle peut vous aider si vous êtes attaqué par une guêpe... Elle est une cyclote expérimentée car elle roule assidûment le dimanche, mais aussi en semaine. Et en plus, elle fait partager les joies de la randonnée à vélo à ses amies sur des randonnées de plusieurs jours. C’est Elisabeth Deshaies.

" Randonneuse féminine (le plus de km dans l'année au Club)

Un jour à l'endroit, un autre à l'envers. C'est comme cela que nous l'avons connue. C'était au bizutage de St-Malo. Et maintenant, nous avons droit au poirier à chaque rendez-vous important. En fait, c'est la séance de yoga qu'elle fait après les nombreux km qu'elle parcourt tout au long de l'année. C’est Jacqueline Telou.

" Assiduité masculine S'il reçoit le trophée du Randonneur le plus assidu, c'est qu'il s'entraîne avec un objectif de très haut niveau : il envisage, d'ici une petite vingtaine d'années, de battre le record du monde des plus de cent ans détenu par Robert Marchand. C’est Serge Guibrenet.

" Randonneur masculin Il excelle dans tous les domaines qui touchent au vélo : à la fois rouleur hors pair et compagnon de balade tranquille, mécanicien dévoué, vététiste agile, tandémiste émérite. Je ne trouve pas assez de superlatifs pour parler de lui. Christine a de la chance... au moins pour le vélo. Pour le reste... C’est Patrice Congnard.

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" Jeune

On ne peut que le remercier puisque depuis qu'il est arrivé, le Club a rajeuni d'un seul coup. On espère qu'il sera des nôtres très longtemps, ce qui voudra dire aussi qu'il se plaît à pratiquer le cyclotourisme. C’est Maxence Panchèvre

! Conclusion de Marc Bertin Il félicite le Club pour son dynamisme, souligne la présence nombreuse à l'AG, ce qui est un

fait rare, remarque que le président a su déléguer et s'entourer d'un bureau efficace où chacun a son rôle.

Il rassure aussi Daniel Renaudin pour son action sur la sécurité au sein du Club. C'est un thème récurrent dans toutes les AG de cyclistes. Les personnes "mûres" que sont les adhérents sont moins malléables et les progrès sont longs à venir. Il faut poursuivre cette démarche.

Il nous assure du soutien de la ville dans les projets, notamment le Tour international FFCT et aussi la demande de label « Ville vélotouristique » à voir en association avec Cyclopédie.

Claude Tarlin

Photos : Sylvie Tarlin, Bernard Migot

La belle brochette des cuistots maison, en train de mitonner le repas consécutif à l’AG

Photos : Sylvie Tarlin

Le cyclotourisme, c'est la liberté caressée par le vent

Claude Ploquin

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Les Randonneurs Cyclistes du Loir ont la « côte » (5e épisode)

Avec cet épisode, la liste des principales côtes appréciées du Club s’achève. Un article

synthétique pourra suivre pour tenter de répondre à des questions commençant par « Quelle est la côte la plus… »

D’autres côtes au nord du Loir

! La côte de la Lisière

En partant de Crosmières, elle permet d’accéder au sommet de la côte des Molans. Elle est en deux parties, la première étant en pente douce, on a le temps de voir la deuxième et de préparer son effort. Longueur : 0,85 km. Dénivellation : 34 m. Pourcentage maximum : 7 %. Pourcentage moyen : 4 %.

! La côte de Cranne

On la descend juste après avoir grimpé la côte précédente, on la monte en revenant de Durtal par le nord.

Son nom me fait penser à une tête de mort… Cette montée fait figure d’épouvantail quand on est fatigué, il est impossible d’oublier sa rampe à 11 %. Longueur : 0,5 km. Dénivellation : 29 m. Pourcentage maximum : 11 %. Pourcentage moyen : 6 %.

! La côte de la Potardière

On la prend souvent en rentrant par la

Chapelle-d’Aligné et elle est bien connue. On peut la considérer comme étant formée de 3 paliers, le 2e étant un faux plat de 1 % ou n’admettre que la 3e partie, la plus sérieuse. Si on va doucement, seule cette dernière compte effectivement. Mais, si on roule vite, le 1er palier à 6 % laisse des traces au 3e et il ne faut pas l’oublier… La côte en 3 paliers : Longueur : 1,28 km. Dénivellation : 43 m. Pourcentage maximum : 8 %. Pourcentage moyen : 3 %.

Le 3e palier, le final : Longueur : 0,6 km. Dénivellation : 29 m. Pourcentage maximum : 8 %. Pourcentage moyen : 5 %.

! La côte de la Pichardière

On ne l’emprunte pas souvent et pourtant elle est toute proche de Verron. Il faut en effet, pour la monter sans prendre la D306, tourner un peu autour de ce village, franchir la côte de la Godichère (voir Brèves n°25) puis traverser cette D306. Ce détour en vaut la peine car on roule alors sur une petite route idéale qui s’élève peu après, assez longtemps, en plusieurs paliers assez doux pour arriver à la Pichardière. Longueur : 1,11 km. Dénivellation : 45 m. Pourcentage maximum : 6 %. Pourcentage moyen : 4 %.

! La côte des Châtaigniers

Sur la route de Bousse à Villaines, elle commence par un faux plat puis la pente s’accentue progressivement ; je l’aime bien avec ses deux beaux virages et son final boisé. Longueur : 0,56 km. Dénivellation : 23 m. Pourcentage maximum : 7 %. Pourcentage moyen : 4 %.

! La côte de la Ferdrie

Ses caractéristiques intéressent Monique Tagot qui l’a montée il y a quelques années (eh oui !).

Elle est sur la route du Lude à Coulongé et ne manque pas de « piquant ». Longueur : 0,57 km. Dénivellation : 41 m. Pourcentage maximum : 10 %. Pourcentage moyen : 7 %.

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! La côte des Roussières

Elle se situe sur la route de St-Jean-de-la-Motte à Ligron, près de St-Jean. Elle est sans grand caractère mais elle se poursuit par un long faux plat (1,3 km) et lorsque le vent est à dominante ouest, l’ensemble peut laisser des traces… Longueur : 0,94 km. Dénivellation : 35 m. Pourcentage maximum : 6 %. Pourcentage moyen : 4 %.

Les côtes de la Maulne

La Maulne est une petite rivière qui coule du sud vers le nord pour se jeter dans le Loir. Elle a creusé une belle vallée au nord de Marcilly-sur-Maulne. Celle-ci est sauvage et de petites routes idéales pour le cyclotourisme l’empruntent. Mais, pour quitter cette vallée, « ça monte ». Il y a donc là de nombreuses côtes dont je ne vais retenir que les plus caractéristiques en les décrivant du nord (le plus proche de La Flèche) vers le sud.

! La côte de la Cave Noire

On la prend du lieu-dit « Ternant » pour revenir vers Dissé-sous-Le Lude. Sa pente est faible, à part une courte partie à la fin mais sa longueur est remarquable. Longueur : 2,12 km. Dénivellation : 66 m. Pourcentage maximum : 8 %. Pourcentage moyen : 3 %.

! La côte de la Chaloisière

On la prend à partir de la D138 allant à Broc, la première à droite après la route de la vallée (D238).

Elle surprend car elle est cachée dans les arbres. On la monte sous une voûte de verdure. Celle-ci et sa pente sérieuse et régulière font son charme. Longueur : 0,4 km. Dénivellation : 32 m. Pourcentage maximum : 11 %. Pourcentage moyen : 8 %.

! La côte de la Davière

On la prend à partir de la D238, au sud de la D138, pour aller à Chalonnes-sous-Le Lude. Cette côte bénéficie de 2 chevrons sur la Michelin, de plus elle se voit de loin et en effraie certains. Longueur : 0,8 km. Dénivellation : 49 m. Pourcentage maximum : 12 %. Pourcentage moyen : 6 %.

! La côte de Tabor

On la prend à partir de la petite route allant à Braye-sur-Maulne, à 1,2 km de la D238. C’est un ancien chemin creux, étroit et pentu par endroits, il mérite le détour. Longueur : 0,68 km. Dénivellation : 54 m. Pourcentage maximum : 15 %. Pourcentage moyen : 8 %.

Du côté de Pontvallain

! La côte de Pontvallain C’est la plus connue car elle démarre dès le bourg et se situe sur la route de Mansigné. Seule

sa longueur est remarquable. Longueur : 1,17 km. Dénivellation : 45 m. Pourcentage maximum : 7 %. Pourcentage moyen : 4 %.

! La côte de l’Hommeau On la prend à partir de la petite route de la vallée de l’Aulne, près de Pontvallain. Elle débouche en haut de la côte de Pontvallain, comme la suivante d’ailleurs. Cette côte surprend celui qui ne la connaît pas car elle est en plusieurs paliers, sur une petite route tortueuse qui ne permet pas de voir la suite. À deux reprises, on la croit finie alors que ce n’est pas le cas. Longueur : 1,08 km. Dénivellation : 54 m. Pourcentage maximum : 12 %. Pourcentage moyen : 5 %.

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! La côte de la Piletterie

C’est la sœur de la précédente, elle part de la même route, aux premières maisons de Pontvallain, pour arriver presque au même endroit, près des châteaux d’eau. Sa première rampe est assez longue et sévère. Elle se poursuit par un faux plat, non comptabilisé ci-dessous, qui accentue la difficulté. Longueur : 0.72 km. Dénivellation : 44 m. Pourcentage maximum : 10 %. Pourcentage moyen : 6 %.

! La côte de la Prèverie

La petite route allant de Pontvallain à Requeil est bosselée, la côte de la Prèverie située près du château d’eau, est la principale difficulté. Ses virages et son passage boisé la rendent agréable. Longueur : 0,5 km. Dénivellation : 30 m. Pourcentage maximum : 7 %. Pourcentage moyen : 6 %.

Bernard Migot

AG du Comité Départemental

Cette AG s’est tenue à Tennie le 17

novembre, en présence de Michel Deschamps (président de la Ligue des Pays de l a Loire) et de Dominique Lamouller (président de la FFCT). On a été accueillis par le Cyclo Club de la Vègre. Beaucoup d’entre nous connaissent cette association puisqu’elle organise régulièrement « La Route des Monts » et le « Tour de la Sarthe Cyclotouriste » qui se déroule sur trois jours à la Pentecôte. Ce club fait partie depuis un an de la FFCT, il a quitté l’UFOLEP.

Tout se passe bien pour notre

mouvement dans le département qui compte maintenant 38 clubs, 1953 licenciés dont 20 % de féminines. Claude Tarlin a reçu des mains du président fédéral le Diplôme du Mérite du Cyclotourisme, Dominique Frangeul a été récompensée pour son bon classement au concours photo 2013 dont le thème était « les clochers ». Les RCL sont premiers, et obtiennent un bon d’achat de 50 €, dans le classement des clubs à ce concours. J’y suis 1er, Dominique 6e et Marie-Claire 7e sur 42 participants dont 9 de La Flèche. On était donc à l’honneur !

Suite à l’une de mes questions, Dominique Lamouller a précisé que le projet de licence pour

non pratiquant est au point mort car le Comité Directeur Fédéral craint des dérives (pratique occasionnelle du vélo) et donc des problèmes d’assurances. Dommage !

La finale régionale du CNJC (Critérium National du Jeune Cyclotouriste) se déroulera à La Flèche le samedi 12 avril 2014. Avec l’étape du Tour de France le 2 juillet, notre Club aura donc encore une fois l’occasion d’être mis en valeur. Bien sûr, des bonnes volontés seront sollicitées. « Toutes à Paris » aura une suite, ce sera « Toutes à Strasbourg » en juin 2016, le 1er week-end. Ce sera un beau voyage, certainement modulable en fonction des capacités et disponibilités de chacune.

Bernard Migot

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Cyclistes, faut que ça brille ! Le 26 octobre 2013, l’association Cyclopédie

invite ses adhérents et sympathisants à une « Balade crépusculaire et conviviale » dans les rues de La Flèche. L’objectif de cette « Manifestive » est de sensibiliser les cyclistes à la nécessité d’être bien éclairés la nuit.

« A vélo, voir et être vu c’est vital ! » Rendez-vous est fixé à 18 h 30 sur la place

Henri IV. Une quarantaine de personnes (dont bon nombre de Randonneurs Cyclistes du Loir) répond à l’invitation. Après quelques échanges et consignes, le groupe s’élance sur le parcours prévu.

Au fur et à mesure de la tombée de la nuit, les cyclistes, en file indienne, forment une guirlande lumineuse le long des rues ou des pistes cyclables. Le spectacle est vraiment sympathique, chacun brillant de « mille feux ». Après ce périple d’une douzaine de kilomètres que les enfants présents ont parcouru sans faiblir, nous nous retrouvons à l’Espace Montréal pour déguster une délicieuse soupe, un vin chaud bienvenu ou des jus de fruits.

Les Cycles du Loir et les Etablissements Guilmet proposaient une exposition de différents

systèmes d’éclairage, actifs ou passifs. Les échanges ont été nombreux autour du matériel présenté et du quiz proposé par Cyclopédie.

Un bon moment partagé ! À renouveler en 2014 !?

Bernard Massieu Photos : Sylvie Tarlin

Photo : Bernard Migot 30 juin 2013

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Page d’histoire

Le vélocipède dans La Nature (suite et fin)

II- "Polyfonctionnalité" du vélocipède (suite)

C- Un instrument hygiénique

La Nature conseille la bicyclette pour

l’exercice hygiénique qu’elle procure. Elle reproche à La France de ne pas cultiver "les exercices du corps si salutaires à la santé individuelle" (Dr Z. "Le concours de vélocipédistes à Leipzig", La Nature, 1885), comme c’est le cas Outre-Rhin et Outre-Manche.

Ci-contre : gravure représentant le concours des vélocipédistes à Leipzig

La Nature se fait l’écho des querelles entre spécialistes. Au début, les médecins se montrent frileux à prescrire l’usage du vélocipède. Ils mettent en garde les utilisateurs contre de multiples risques. "Son abus peut entraîner quelquefois de la carie dentaire et des congestions du foie, et chez les jeunes gens qui n’ont pas atteint leur complet développement une déviation de la colonne vertébrale." (Arthur Good, "La vélocipédie", 1888) Puis, les médecins se divisent. Certains commencent à voir dans la pratique du vélocipède un très bon exercice physique. On a donc d’un côté les "médecins tant mieux" et de l’autre les "médecins tant pis". Enfin, avec la démocratisation du vélocipède, la plupart des médecins finissent par reconnaître les bienfaits d’une telle pratique. "La médecine, un moment rebelle, est complètement revenue de sa première manière de voir et les sommités médicales n’hésitent pas à prêcher par l’exemple." (Gaston Cornié, "Vélocipédie, les vélodromes ou pistes permanentes", 1894) Le courant qui est favorable à l’usage de la bicyclette s’inscrit dans le mouvement hygiéniste qui se développe au XIXe siècle. La pratique de la bicyclette suppose de respecter les règles de l’hygiène. Elle permet une meilleure santé, "développe les muscles et l’énergie physique". (Gaston Tissandier, "La vélocipédie", La Nature, 1890) Elle améliore l’endurance du corps, ce qui, dans une optique patriotique, est primordial. Un des objectifs mis en avant par la revue est celui de faire de futurs hommes endurants. "C’est un exercice qui peut être utile en temps de guerre et pendant la paix". (Gaston Tissandier, "La vélocipédie, La Nature, 1890) La Nature a toujours à l’esprit que la défaite de 1870 a été en partie due à l’infériorité physique des soldats français. Dans l’optique d’une prochaine guerre, il ne faudrait pas que cette situation se reproduise. C’est donc pour cette raison que l’activité physique est valorisée.

La Nature recommande à la jeunesse de faire du vélocipède, mais pas avant l’âge de douze ou treize ans, car la pratique du vélocipède "développe la capacité vitale. Il se fait une sorte de gavage

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aérien, et c’est cela même qui doit empêcher l’exercice avant 12 ou 13 ans". ("La vélocipédie au point de vue médical", 1892) Une fois démontré le bienfait du vélocipède pour les hommes et les jeunes, un nouveau débat a lieu pour savoir si c’est dangereux ou non pour les femmes. Le Dr Tissié, dans L’Hygiène du vélocipède (1888), précise que "la bicyclette expose les femmes à des dangers d’ordre intime de la plus haute gravité, et détail horrible, elle les enlaidit". Ce débat anime les médecins une grande partie de la fin du XIXe siècle.

La Nature explique, en se référant à des ouvrages (Dr Monin, La Santé par l’exercice ; Dr Philippe Tissié, Hygiène du vélocipédiste, 1888 ; Dr Oscar Jennings, La Santé par le tricycle.) parus sur le thème du vélocipède et de l’hygiène, qu’il faut utiliser un costume de laine et proscrire l’emploi du coton. (A. Good, "La vélocipédie", La Nature, 1888) Si la tenue du véloceman fait preuve d’une attention particulière, il en est de même pour ce qu’il doit manger et boire : "Il devra s’abstenir de liqueurs alcooliques et choisir comme boisson le café et le thé chaud" (id.) et suivre un régime spécial. "Il ne devra pas [non plus] fumer sur sa machine."

La vélocipédie entraîne un nouveau rapport au corps. Pour faire fonctionner la machine, il faut qu’il y ait un contact direct : "machine mi-mécanique, mi-biologique". (Le Tour de France et le vélo). Deux mécaniques sont en présence : la machine et le corps humain. Toutes deux doivent être l’objet d’attentions particulières.

D- Un instrument de travail Un traité de vélocipédie de 1894 affirme

que "la vélocipédie a cessé d’être exclusivement un sport pour devenir le plus merveilleux des moyens de transport". (P. Dubois, H. Varennes, Tous cyclistes ! Traité théorique et pratique de vélocipédie, Paris, Garnier, 1894) La Nature consacre plusieurs articles, dont des unes, sur l’armée et le vélocipède. L’armée commence à s’intéresser au vélocipède dans les années 1870. Elle préfère le bicycle au tricycle pour ses soldats. Elle se sert de ce véhicule dans le but de transporter les dépêches urgentes. "L’Union vélocipédique de France" et l’armée marchent de pair. En effet, "L’Union" est chargée "de renseigner les commandants de corps sur la partie technique et l’emploi pratique du vélocipède dans l’armée, en vue de la formation des cadres de vélocipédistes militaires". (A. Good, "La vélocipédie", La Nature, 1888) Grâce au vélocipède, les soldats acquièrent une plus grande mobilité. En 1897, l’armée publie une brochure intitulée "Rôle du cheval et de la bicyclette dans la guerre" où il est écrit que "dans la prochaine guerre, la bicyclette jouera un rôle très important". (cité par J. Seray, Deux roues, la véritable histoire du vélo, Paris : Editions du Rouergue, 1988)

Le vélocipède est déjà utilisé dans les armées allemande et anglaise. La Nature compare très souvent La France à ces deux voisins, la revue voulant faire ressortir un certain retard de La France vis-à-vis d’eux. L’armée anglaise a imaginé un appareil multicycle pour le transport des munitions. La Nature publie une gravure représentant ce véhicule composé de douze "soldats-vélocipédistes" tirant un chariot.

Fin

Aurélie Orsat

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Revue de presse

À 263 km/h sur un vélo-fusée en Alsace

Une équipe de passionnés a établi dimanche, un record de vitesse sur un « vélo-fusée » équipé d’un propulseur spécial, en atteignant 263 km/h sur une piste près de Mulhouse (Haut-Rhin). Vitesse mesurée devant les caméras de télévision de France 3 Alsace et avec l’aide d’un GPS. Plusieurs tentatives avaient eu lieu, samedi, mais c’est dimanche que le nouveau record a été établi avec ce vélo-fusée et son propulseur écologique qui fonctionne en envoyant de l’eau oxygénée (peroxyde d’hydrogène), à 35 bars de pression sur un catalyseur. Le système de propulsion a été conçu par un ingénieur suisse, Arold Neracher, mais le pilote du « vélo », François Gissy est français.

Ouest-France, 21 mai 2013, page 4

Photo : L’Est Républicain

Les manèges français enchantent New York

Fête Paradiso. Un concept doux comme une barbe à papa et nostalgique comme un air d’accordéon. Le temps d’un été, trois Français ont importé une fête foraine d’antan à la Française sur une île new-yorkaise. Un vrai succès.

À l’origine, Francis Staub, un amoureux de vieux manèges de 1850 à 1950 dont la collection, glanée durant des années, dort dans un garage. Quand il la découvre il y a deux ans, Tristan Duval convainc son ami de lui offrir une seconde vie. Ce producteur normand d’évènements cherche alors « un technicien ». Ils trouvent le Rennais Régis Masclet, lui aussi possesseur passionné de vieux manèges.

Une fois qu’une douzaine d’attractions ont été restaurées, « on a proposé notre projet à Londres, Berlin ». Mais c’est New York qui les appelle. « Ils étaient en train de lancer des vélos en libre-service. Ils ont trouvé que notre vélocipède serait une belle vitrine », raconte Tristan Duval. Ce manège qui tourne grâce aux gens qui pédalent « a été fabriqué pour l’exposition universelle de Paris en 1900, pour promouvoir la pratique du vélo ».

(…) Chaque week-end depuis la mi-juillet et jusqu’à la fin septembre, les New-Yorkais peuvent ainsi faire un tour de « carrousel, manège en bois, dragon, chaises volantes, chamboule-tout… (…)

« Tous ont été fabriqués à la main par des ébénistes qui étaient de véritables artistes », insiste Tristan Duval. C’est d’ailleurs ce qui, selon lui, fait le succès de cette fête foraine à l’ancienne au pays de Disney World et des superproductions ciné : « Les gens ont envie de douceur, et d’authentique. Paradiso, c’est une vitrine romantique et sublimée de la France » (…)

Virginie Énée, Ouest-France, 30 juillet 2013

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Le polo se pratique à vélo

Prenez un vélo point trop rutilant, maniable et qui n’a pas peur des coups. Outillez-le d’un bâton de ski privé de sa rondelle où s’est enfourché un tronçon de tube de canalisation en plastique dur. Voilà de quoi faire un maillet. Équipez votre casque d’une grille, vos membres de genouillères et coudières, vos mains de gants très protecteurs, et vous voilà harnaché pour un sport en phase débutante : le bike polo. Ils sont 500 en France à le pratiquer aujourd’hui. (…)

Selon la légende, ce dérivé du polo est né aux USA au tournant des années 2000, à l’initiative de coursiers à vélo de Seattle. « Oui et non… » précise Thomas [pratiquant nancéen]. « Il y a au moins un siècle déjà avait été inventé le vélo-polo pour ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer des chevaux. Mais ça se faisait avec des ballons de foot… » (…)

Sport d’adresse, sport d’équilibre, sport un rien risqué et pour autant totalement mixte (du moins dans son esprit… dans les faits les femmes ne sont pas encore légions), il se pratique en matchs intenses qui mettent les joueurs à rude épreuve physique. Des adeptes aptes, dressés au-dessus de la selle, à lever l’air de rien la roue avant, le temps de passer d’un petit coup de maillet la balle du côté gauche au côté droit, et finir par un tir canon. Une balle en plastique dur de 5 cm de diamètre capable éventuellement de traverser les rayons du gardien visé par l’obus. (…)

Lysiane Ganousse, L’Est Républicain, 11 janvier 2014

Odile Massieu, Anne et Annie Chaligné

Photos : Bernard Migot 30 juin 2013

Les règles de l’art

Le bike polo se pratique en matchs intensifs de

10 mn, opposant deux équipes de trois joueurs, composées chacune de deux attaquants et d’un gardien volant.

Principe fondamental : ne pas poser le pied à terre, sans quoi le fautif doit aller frapper la cloche située au milieu du terrain avant de reprendre le cours du jeu.

Les contacts sont autorisés de corps à corps, de vélo à vélo et maillet contre maillet. Tout autre contact est sanctionné par un arbitre juché sur sa chaise haute. Enfin le but doit être tiré avec la tête du maillet et non le flanc.

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Le Tour de France, 11 juillet 2013

Evénement majeur et essentiel pour nous, amateurs de la petite reine : LE Tour passe dans la Sarthe et le Maine-et-Loire.

Chouette ! Je vais regarder le passage DU Tour à la télé pour ne pas perdre une miette de cet événement sportif. J'allume France 2 juste au moment où les coureurs entrent dans Sablé.

Le journaliste a la parole et je rapporte, sans doute incomplètement, quelques unes de ses interventions :

« Nous sommes à Sablé-sur-Sarthe. Nous survolons

le château de Sablé, monument historique depuis 1983 qui a été détruit et reconstruit plusieurs fois. Le château actuel date de 1750. Il a été reconstruit pour le marquis de Sablé, J.B. Colbert de Torcy puis il a été remanié vers 1870. En 1980, il devient une annexe technique de la Bibliothèque Nationale destinée à la restauration des documents. Ce centre culturel porte le nom de Joël Le Theule, ancien ministre et maire de Sablé. »

« On ne peut pas passer à Sablé-sur-Sarthe sans parler de l'abbaye de Solesmes, que vous pouvez admirer sur ces images vues d'hélicoptère. L'abbaye Saint-Pierre-de-Solesmes, abbaye bénédictine fondée au XIe siècle, célèbre par sa liturgie et son chant grégorien. Sa restauration est l'œuvre de l'abbé Prosper Guéranger dans les années 1830. L'abbaye compte aujourd'hui 66 moines. On peut y voir des chefs-d'œuvre de la Renaissance : ensembles sculptés, les saints de Solesmes ou le Tombeau de Notre Seigneur, gothique flamboyant. On peut y voir aussi les jardins à la française. »

« Déjà nous sommes entre Sablé et

Durtal, vous voyez ici le château de la Touchardière, un très beau château. » Du commentaire du journaliste, je n'ai retenu que le fait qu'il soit privé. Nous y passons parfois le dimanche après La Chapelle-d'Aligné.

« Mais les roues tournent et vont bientôt arriver dans le Maine-et-Loire.

Mais avant cela, faisons un détour par le château de Bazouges, construit sur les berges du Loir dans la cité de Bazouges-sur-le-Loir. C'est une ancienne forteresse du XIe siècle. Il servait à défendre le Haut-Anjou à cette époque puis a été remanié au XVe siècle pour défendre l'Anjou. Ses propriétaires étaient membres de la famille de Champagne. Un Baudouin de Champagne a été chambellan du roi René et un de ses descendants, chambellan des rois Louis XII et François Ier. Vous pouvez voir les 2 tours ovales de l'entrée, les douves, le pont-levis de la partie médiévale. Vous voyez aussi le corps de logis ajouté à la Renaissance et les jardins à la française ainsi que le moulin... »

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« On entre dans le Maine-et-

Loire, où vous pouvez admirer le château de Durtal, il s'agit de deux châteaux en un. Un château féodal de style roman et un château d'architecture gothique flamboyant. Verrou stratégique de la vallée du Loir, cette redoutable forteresse protégeait l'Anjou.

Surplombant le Loir, la construction du XIe siècle va s'agrandir et devenir,

au cours des XVe, XVIe et XVIIe siècles, ce somptueux château, proche de la forêt de Chambiers, où aimaient chasser les rois de France. L'histoire raconte qu'en ces lieux aurait été décidé le massacre de la Saint-Barthélemy. Exemple tout à fait remarquable du passage du Moyen Age à la Renaissance, véritable leçon d'architecture, le fier château des comtes d'Anjou protège toujours la ville de Durtal, blottie sous ses murailles. » « Et nous voici arrivés à Baugé. Le Château de Baugé a été édifié au XVe siècle par René d'Anjou, pour en faire son pavillon de chasse. Ce pavillon de chasse présente de grandes salles d'honneur destinées à accueillir les convives du roi René. Ces salles étaient desservies par un escalier de pierre, dont la colonne centrale est le point de départ d'une voûte en palmier, unique en Anjou. Huit clefs de voûte armoriées illustrent le blason de l'Anjou, l'étoile de Jérusalem, le blason du royaume d'Aragon, des feuilles de groseillier, les initiales RI qui sont celles du Roi René et de ses épouses Isabelle de Lorraine et Jeanne de Laval. Un oratoire, dit du Roi René, est illuminé par des vitraux datant du XIXe siècle. Il accueille aujourd'hui le Musée d'art et d'histoire de Baugé et un parcours-spectacle retraçant la vie du Roi René."

- Ben ! Et les coureurs, alors ??? - Ah, oui, les coureurs !!!?? - Euh... Ben… ils sont passés !!!

Claude Tarlin

Sortie VTT à Saint-Jean-de-la-Motte 5 janvier 2014 Photos : Michaël Housseau

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Entre Maine-et-Loire et Mer Noire

Passau, Budapest, Vienne, Bratislava, Constanţa : des noms qui font rêver… Deux Randonneuses du Loir, Josiane et Pierrette, ont pédalé sur l’Eurovélo 6, cette route mythique qui relie l’Océan Atlantique à la Mer Noire. Elles étaient accompagnées de Colette (ex/nouvelle Randonneuse du Loir 2014), Nadine et Gilles (ex-Randonneurs), Marie, Catherine, Dany et Patrick.

Le groupe a été à géométrie variable, certains ayant choisi de ne faire qu’une partie du périple. Josiane, Nadine et Gilles ont rallié Constanţa au bord de la Mer Noire, Pierrette les avait quittés à Budapest. Les autres avaient échelonné leur départ auparavant.

Josiane et Pierrette ont bien voulu répondre à quelques questions de Brèves en Roue Libre. La carte ci-dessous, glanée sur Internet, permet de visualiser l’itinéraire de l’Eurovélo 6. Le point de départ de la randonnée n’a pas été le même pour tous ; grosso modo, disons que nos cyclos sont partis de Saumur. Comment vous est venue l’idée de ce voyage ? On avait entendu parler de cette voie européenne depuis longtemps et puis il fallait réaliser ce rêve avant d’être trop vieux… Alors, chacun s’est mis en quête de guides, de renseignements et l’idée a suivi son chemin. Quand êtes-vous partis ? Le 18 juin – date mémorable ! – sous une pluie battante.

Cela n'a pas entamé votre motivation ? Ah, non, pas du tout ! Heureusement d'ailleurs, car pratiquement toute la partie française s’est faite sous la pluie. Les ondées limitent les visites, gênent les flâneries, cela nous a permis d’avancer plus vite que prévu. Ceux qui pensaient nous quitter à Strasbourg ont pu ainsi aller jusqu’aux chutes du Rhin, à Schaffhouse en Suisse. Combien de jours de voyage pour atteindre Schaffhouse ? Une quinzaine de jours.

En France, le relief a-t-il présenté quelques difficultés ? Non. Les montées ne nous ont pas fait souffrir ; seuls quelques petits obstacles ont émaillé la première partie du voyage. Lors de la deuxième étape, en partant de Montlouis, on a dû rouler 3 ou 4 km sous la pluie sur une route fraîchement goudronnée. L’achat de brosses à dents, d'éponges, a été nécessaire pour venir à bout de toutes ces éclaboussures de goudron. Tâche qui nous a occupés plusieurs soirées ! Une autre aventure s’est produite à l’approche de Chalon-sur-Saône. Le trafic sur la grande route nous inquiétait, des pêcheurs nous ont indiqué un chemin soi-disant praticable le long de la Saône. Mais en réalité pas du tout ! Il y avait des trous partout, des hautes herbes s'accrochaient dans les sacoches, bloquant la remorque. Marie est tombée, Pierrette a eu des allergies aux jambes pendant plusieurs jours. Josiane en a bavé avec sa remorque qui ne voulait plus avancer.

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Avais-tu déjà l'expérience de rouler avec une remorque ? Aucune ! J'ai bien aimé, j'ai apprécié, mais il y a aussi des inconvénients. C'est une remorque à 2 roues, l'avantage c'est que, contrairement aux sacoches, le déséquilibre au niveau du vélo est supprimé. Dans les montées bien sûr, ça tire plus. Rien n'est parfait ! La remorque n’est valable que pour le cyclo-camping. Dans les hôtels, quand il faut monter tous les bagages, y compris la remorque, ce n’est pas la joie. Avez-vous pris des routes ou des chemins ? Les deux, mais ils étaient la plupart du temps réservés aux vélos, en dehors de toute circulation. Les revêtements de goudron ou de falun, étaient en général de bonne qualité, quasi jusqu'à Budapest. En Allemagne, on a connu quelques passages difficiles dus aux pluies antérieures. Le parcours était-il bien balisé ? Oui, jusqu’à la frontière de la Bulgarie avec la Roumanie. Ensuite il a fallu se débrouiller avec nos cartes, plus ou moins précises. Justement, à la sortie de Vidin en Bulgarie, une seule issue se présentait devant nous pour aller en Roumanie : l’autoroute. Demi-tour bien sûr et retour vers la ville où la rencontre avec un piéton qui nous avait déjà renseignés la veille, nous a sauvés de l’égarement. Après beaucoup de gestes et d’explications, que nous ne comprenions pas, il nous a accompagnés à pied pendant 5 bons kilomètres et conduits dans la bonne direction, celle de l’autoroute finalement ; nous l’avons empruntée pendant une dizaine de kilomètres pour franchir le Danube et entrer en Roumanie. Ouf ! Cela s’est bien passé. Pierrette, tu t'es arrêtée à Budapest. Cela représente combien de kilomètres ? 2711. Et toi Josiane, combien de kilomètres as-tu comptabilisé jusqu’à la Mer Noire ? 4226. Quels ont été les pays traversés ? L’itinéraire de l’Eurovélo 6 suit trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube. Nous avons roulé en France, en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en Slovaquie, en Hongrie, en Croatie, en Serbie, en Bulgarie et en Roumanie. Est-ce que vous avez senti des mentalités ou des accueils différents selon les pays ? Les Allemands sont très accueillants. Mais je ne trouve pas que les contacts avec les gens ont été nombreux. Quand on est en groupe, les gens ne viennent pas tellement nous parler. Quand tu es toute seule avec ton vélo, les gens arrivent plus spontanément vers toi. Après Budapest, l’Eurovélo 6 quitte les berges du Danube pour emprunter des petites routes et traverser des villages, ce qui est beaucoup plus favorable aux contacts. En Roumanie, cela nous a permis de constater combien les villages sont pauvres ; il y a un énorme contraste entre villes et campagne. Au départ, l’objectif était-il uniquement de faire du vélo ou d’agrémenter le voyage de visites ? Oui, on a visité, mais on va dire en coup de vent, une matinée par-ci par-là… La visite de l'abbaye de Melk en Autriche nous a emballés. Deux jours passés à Vienne n’étaient pas de trop pour en faire le tour. Ulm, Bratislava, Budapest nous ont aussi beaucoup plu. C’était quand même un voyage au long cours, il fallait arriver au bout…

Physiquement, avez-vous bien tenu le coup ? Oui. Au grand étonnement de Nadine qui remarquait que plus elle pédalait, plus elle était en forme ! Elle a pourtant pris une belle gamelle avant Budapest, entre un ralentisseur et le trottoir. On a cru la suite du voyage compromise, mais non ! Et les vélos, comment se sont-ils comportés pendant tous ces kilomètres ? Bien. Un pneu de la remorque a crevé et on a dû remplacer un câble de frein. Ce sont les seuls pépins.

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Avez-vous connu des phases de lassitude ? Pendant les épisodes pluvieux, on en a eu parfois un peu marre, mais jamais de découragement. Dire que toutes les étapes sont belles, sûrement pas ! Certaines sont vraiment ordinaires, monotones. Vos points de chute étaient-ils programmés ? Non. Les étapes se décidaient au fur et à mesure, en fonction de l'avancement. Au départ l'idée était de faire du camping. À cause du mauvais temps, mobil-homes et bungalows se sont révélé une bonne solution de rechange. Le premier hôtel où nous avons dormi, c'était à Budapest. Jamais nous n’oublierons l’arrivée dans ce camping croate où le propriétaire et ses amis vignerons nous ont accueillis à leur table, offert de l’eau pétillante pour nous désaltérer et du vin de leur production. Ensuite, on nous a apporté une soupière de goulash, une bassine de gambas, du riz et pour finir le propriétaire a laissé la maison pour que nous y dormions. Le lendemain matin, il nous apportait un petit-déjeuner copieux sur un plateau. C’était royal ! La visite de cyclos français représentait un événement pour lui, il voulait faire tout son possible, et même plus, pour satisfaire notre passage. En Roumanie, il n’y a pas de camping. Comment avez-vous dormi alors ? Dans des hôtels ou des monastères. L’un d’eux était tout petit, il n’avait ni eau courante, ni électricité. Des fûts d’eau de pluie ont permis de faire la toilette, aussi bien qu’une douche, vous savez ! Racontez-nous comment s’organisait votre journée. Lever à 6 h 30, départ à 8 h. En milieu de matinée, les femmes appréciaient de prendre un petit café avec des viennoiseries. À midi, nous pique-niquions. La journée de pédalage se terminait vers 17 ou 18 h après avoir roulé entre 60 et 80 km. En fin de journée, chacun appréciait une bonne bière pour se réhydrater. En Allemagne, elles sont délicieuses. En Roumanie, la bière est produite à partir du blé, elle est très peu alcoolisée et bien désaltérante. Le soir, nous trouvions des petits restaurants pas chers. Josiane, elle, préférait faire sa popotte. Avez-vous dégusté des mets particuliers ? En Hongrie, les goulashs sont succulents et à Budapest une soupe froide à la framboise nous a régalés. Avez-vous rencontré d'autres cyclos ? Pas vraiment, il n'y avait pas foule. Les grandes pluies de mai et juin avaient dû en dissuader pas mal. Étiez-vous coupés du monde pendant ce long périple ? Je suis partie moins longtemps que Josiane, mais j’avais un petit poste de radio et j’appréciais de l’écouter. C’était un petit plaisir de la soirée.

Josiane, si tu devais évoquer un bon et un mauvais souvenir, quels seraient-ils ? Le bon d’abord : les paysages des Carpates avec le beau Danube, bleu comme il se doit, c’était splendide. En réalité, le Danube n’a été bleu, qu’ici. Le mauvais souvenir, ça pourrait être les moustiques, le soir… À Budapest, Nadine et moi, nous avons réussi à trouver dans un grand magasin des pantalons très larges, resserrés en bas pour éloigner les bestioles. En plus, il fallait enfiler un K-Way, recouvrir les pieds de sac en plastique, vaporiser visage et cheveux de solution anti-moustique… C’était l'horreur ! Quand le voyage s’est-il terminé ?

L’arrivée était prévue vers le 20 août, nous avons débarqué sur la plage de Constanţa le 15, heureux d’avoir relevé le défi. Mais déçus aussi : c’était jour de Fête Nationale ! Il y avait foule, des bateaux militaires sur la mer, la patrouille roumaine dans le ciel, on avait rêvé à plus d’intimité pour savourer l’accomplissement du voyage… Le plus dur restait à faire : le retour, par différents moyens de locomotion, accompagnés de nos vélos… Les mots de la fin, c’est Josiane qui les exprime avec passion : « Le cyclo-camping, c'est fabuleux ! »

Josiane Montgermont, Pierrette Louyer, Dominique Frangeul, Aurélie Orsat,

Bernard et Odile Massieu, Daniel et Annie Chaligné. Photos : Josiane

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Il était une fois un tandem qui voulait voyager par le train…

L’histoire commence presqu'à la fin de notre voyage ! Après 3 semaines de cyclo-camping dans le Sud-Ouest, nous sommes près de Figeac et décidons de prendre le train pour une partie du retour. Nous quittons la maison de nos amis sous une pluie battante pour rejoindre la gare de Figeac, 10 km plus loin. Tous ceux qui ont voyagé à vélo, savent dans quelle bulle de bien-être et hors du quotidien on se trouve. Et là, retour à la réalité !

Nous posons les capes de pluie et prenons un premier train, d'un seul wagon, jusqu'à Brive. Pas de marche pour y accéder, pas de problème pour installer le tandem, il y a suffisamment de place pour ne pas gêner. Quel confort ! Une heure plus tard, nous sommes sur le quai 3 de la gare de Brive et le quai du train pour Châteauroux est bien sûr de l'autre côté de la voie. Et là, tout commence…

Le chef de quai ne veut naturellement pas nous faire traverser la voie et nous devons : - enlever les sacoches et les laisser sur le quai - descendre à deux le tandem en partie chargé - remonter sur le quai 1 - aller chercher les sacoches et attendre le train…

Bien sûr, à l'accueil de la SNCF, personne ne sait à quel repère se trouve le wagon vélos ! Pensant avoir le temps, je vais chercher des sandwichs sans savoir que Bernard court le long de la voie pour trouver le wagon. Eh oui, le train était en gare !

A mon retour, il ne reste que quelques minutes avant le départ et nous décidons de monter dans l'avant-dernier wagon. Et là il y a des marches, il faut à nouveau enlever les sacoches. Aïe, aïe, aïe ! Le tandem rentre juste entre les deux portes. Nous sommes en travers du passage ! Tant pis, le train part et nous entamons le trajet chacun d'un côté de notre monture.

Commence alors le ballet des voyageurs qui veulent passer d'un wagon à l'autre. Eh bien, ils enjambent cette barrière, souvent avec compréhension, un peu d'exercice ne fait pas de mal ! Les choses se compliquent quand arrive le contrôleur. - Ah, c'est vous que j'ai vu courir sur le quai à Brive ? - Oui, je cherchais le wagon pour vélos et personne n'a pu me renseigner. - Ce n’est pas normal, les wagons service sont toujours les 7 et 14. Vous allez à Paris ? - Non, Châteauroux. - Bon, restez là, le train a déjà du retard, mais si à l'arrêt de Limoges vous gênez il faudra descendre le tandem.

Ouf ! Les choses semblent s'arranger. Tu parles ! A Limoges, une dame veut absolument monter par cette porte et nous oblige à

descendre puis à remonter notre monture ! Et la cerise sur le gâteau sera l'arrivée du vendeur de sandwichs. Nous sommes à moins de 5 minutes de Châteauroux, mais il veut qu'on enlève le tandem, ou au moins, qu’on le redresse… Devant cette impossibilité, il s'énerve, semble vouloir forcer le passage. Bernard lui demande s'il a une disqueuse pour couper le cadre, mais il n'apprécie pas son humour et téléphone au contrôleur. Ce dernier arrive et confirme son autorisation, tant pis pour les passagers du dernier wagon qui n'auront pas pu acheter de ravitaillement. Car le problème était là.

Nous arrivons enfin, descendons tandem et sacoches. Après ces moments de tension, nous souhaitons vite retrouver le plaisir simple du camping et

penser que demain nous serons à nouveau autonomes et libres, à pédaler le nez au vent.

De par le monde, certains ne se prennent pas la tête pour embarquer leurs vélos.

Nous envions la simplicité du transport des vélos en Inde.

Odile Massieu Photo : Steve McCurry

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La rédac chef tourne la page

et se met en roue libre

12 ans sans dételer La bride toujours serrée Annie la fourmi Progressivement a construit son nid De voyage en racontage De pige en pige A l’écoute sans que ça lui coûte Car du partage a fait son adage Quand convivialité rime avec gaîté La relecture avec la garbure

D’aventures Annie fut toujours à l’affût Des éditoriaux colorés sont devenues Plusieurs fois par la FFCT félicitée Elle ne s’est pas vantée S’est bien empressée de garder le secret De rubrique en rubrique L’informatique fut de son esprit la gymnastique Sa mise en page fut à son image Un grand voyage Sa plume élastique Fut magique De jeux de mots En trouvailles littéraires

Tel une fleur Le journal venait à éclore Après un lent butinage Et un dur labeur Quittant son travail de fourmi Annie pouvait nous faire envoler Avec la buse bouffonne Ou faire ces dames rêver Avec le bijou pour femme cycliste Mettant en avant ses pigistes Jonglant avec les articles Telle une équilibriste C’est une artiste De brèves en brèves de roue libre en roue libre Toujours le grand braquet elle a mis Pour faire des BRL un mets exquis Des BRL à la bibliothèque dégustées Par les curieux adorées Le journal, tel un bon vin Sans cesse revisité et bonifié Bien cuvé devient divin

Sylvie, Claude, Aurélie, Odile, Bernard

Le cyclotourisme, c’est la petite musique de jour des cliquetis

Claude Ploquin

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Mots croisés de Guy

Solution des Mots croisés n° 28 Mots croisés n° 29 A B C D E F G H I JJ

1 C H E V R E U I L SS2 L E P R O S E R I EE3 A L O I S L L I E NN4 S I L I E E S EE5 S O C L E S A R SS6 E P E E E S T O CC7 M O T T R A I T EE8 E L Q U I T O NN9 N I D S N I N A TT10 T S A R E N S S EE

A B C D E F G H I JJ1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Horizontal Vertical

1- Ceux de l’olivier peuvent être confondus avec les girolles.

2- La charbonnière est comestible – Cale mécanique.

3- On a leur police comme protection. 4- Obscurité renversée – Possèdent. 5- Conjonction – Genre de champignons

souvent toxiques. 6- Arme démontée – Une ruine en mauvais

état. 7- Pas abimé. 8- Attacha – Nom italien du Tibre. 9- Future pou – Parfum du midi. 10- Enivrante.

A- Trompette des morts. B- Portugais. C- Né de – Appartenant. D- Vague déferlant dans les terres – Pour

l’ancien dessinateur. E- Divinité égyptienne – Tronche à

l’envers. F- Champignon en forme de corail. G- Monnaie jaune – Dévêtu – Remorque

pour chevaux. H- Calent. I- Divulgué – Éclate. J- Pièces gauloises.

Photo de couverture : Semaine Club, en route vers Mulhouse

Bernard Migot

Ont participé à ce numéro :

Aurélie Orsat, Bernard et Odile Massieu, Bernard Migot, Claude et Sylvie Tarlin, Claude Ploquin, Dominique Frangeul, Françoise et Joël Hério, Guy Druesne, Josiane Montgermont,

Laurent Salmon, Michaël Housseau, Pierrette Louyer, Daniel, Anne et Annie Chaligné.

Grand merci à eux.

Les Randonneurs Cyclistes du Loir se retrouvent tous les dimanches matin à Saint-Germain-du-Val ; leur local est situé 1 rue du Coteau. Horaire d’hiver : 9 h. À partir du 2 mars, horaire d’été : 8 h½.

http://rando.cyclo.du.loir.free.fr/