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République Algérienne Démocratique et Populaire Université Ferhat Abbas de Sétif Faculté des Sciences Département de Biologie Exposé sur Les activités biologiques du genre Lavandula (La lavande) Première année magister Option : biochimie et physiologie expérimentale Module de : Activités biologiques des substances naturelles Préparé par AITFELLA RADHIA ANNEE UNIVERSITAIRE 2009/2010

La Lavande

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Université Ferhat Abbas de Sétif

Faculté des Sciences

Département de Biologie

Exposé sur

Les activités biologiques dugenre Lavandula

(La lavande)

Première année magister

Option : biochimie et phys iologie expérimentale

Module de : Activités biologiques des substances naturelles

Préparé par

AITFELLA RADHIA

ANNEE UNIVERSITAIRE 2009/2010

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Université Ferhat Abbas de Sétif

Faculté des Sciences

Département de Biologie

Exposé sur

Les activités biologiques dugenre Lavandula

(La lavande)

Première année magister

Option : biochimie et physiologie expérimentale

Module de : Activités biologiques des substances naturelles

Préparé par

AITFELLA RADHIA

ANNEE UNIVERSITAIRE 2009/201 0

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Sommaire

Introduction............................................................. ....................................................... ........................................ ...........................6

1. Monographie……………………………………….……………..………………………………………………...…….......7

1.1. Description et classification…………………………………………..…………………………...…………..……7

1.2. Distribution géographique ………………………………………………………………………………..….………9

2. La composition chimique du genre Lavandula …………...…………………………………………………9

2.1. Les composés phénoliques ......................................................... ..............................................................................10

2.1.1. Les acides hydroxycinnamiques ….………………………………………..…………..…...………………..12

2.1.2. Les coumarines……………………………………………………………………………………… ……………….13

2.1.3. Les flavonoïdes………………………………………………………..……….………………….………………….14

2.1.3.1. Dans le feuillage……………………………………………………………………………………..… ………....14

2.1.3.2. Dans les fleurs…………………………………………………………………….………………………………..16

2.2. Les Alcaloïdes………………………………………………………………….… ……………...…………………...…17

2.3. Les terpénoïdes………………………………………………………………….……………………………….......…17

2.3.1. Les monoterpènes…………………………………………….…………………….…………………….…………18

2.3.2. Sesquiterpènes…………………………………………………..…………… ...………..……………………………20

2.3.3. Les Triterpènes…………………………………………………….………………….……………..……………….20

3. Usages thérapeutiques et traditionnelles ……………………..………………..………………………………21

- Autres utilisations………………………………………………………………...…….………. …………………….…...23

3. Les activités biologiques du genre Lavandula…………………………………….…...……...……………23

3.1. L’activité anti-oxydante………………………………………………………………..……..…… ………….....…23

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3.2. L’activité anti-inflammatoire…………………………………………………………………. ……….……...…24

3.3. L’activité antimicrobienne ……………………………………………………….…………...…………………...26

3.3.1. Mode d’action des terpénoides sur les membranes ……………………….…….………………..28

3.3.2. L’activité anti- fongique……………………………………………… .…….……………………………...…28

4. Toxicité des lavandes…………………………………………………………..……………………………...…..…….29

Conclusion………………………………………………………….……………………….… ……………..…………….…….30

Références bibliographiques………………………………………………………………..……………………..……. 31

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Listes des figures

Figure.1 : sous genre, sections, espèces, et les formes cultivée du genre Lavandula.

Figure.2 : Caractéristiques florales du genre Lavandula.

Figure.3 : les principaux composés chimiques identifiés dans le genre Lavandula.

Figure.4 : L’élément structural fondamental des composés phénoliques : le noyau benzénique lié

à un groupement hydroxyle .

Figure.5: les esters d’acide hydroxycinnamique identifiés dans le genre Lavandula .

Figure.6 : Squelette moléculaire de base des flavonoïdes avec la numérotation classique .

Figure.7 : les principaux anthocyanidines identifiés chez la lavande .

Figure.8 : Structure de la molécule d’isoprène.

Figure.9 : Quelques molécules monoterpèniques acycliques et monocycliques identifiés chez la

lavande.

Figure.10 : structure des triterpénoides identifiés chez le genre Lavandula.

Liste des tableaux

Tableau.1 : Les principales classes de composés phénoliques.

Tableau.2 : distribution des esters d’acide hydroxycinnamique dans le genre Lavandula.

Tableau.3 : Quelques flavones glycosides identifiés chez le genre Lavandula.

Tableau.4 : distribution des différentes sous classes de flavones chez six genres de lavande.

Tableau.5 : Classification des terpènes.

Tableau.6 : les principaux monotèpenes identifiés dans le genre Lavandula.

Tableau.7 : les principaux constituants monoterpéniques identifiés chez trois espèces de

lavande.

Tableau.7 : Activité antibactérienne de quelques constituants de lavande contre vingt sept

souches de bactéries.

Tableau.8 : Corrélation entre la teneur (%) de linalool et l’acétate de linalyl dans l’huile volatile

de lavande et l’activité antimicrobienne .

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Introduction

Pendant des siècles, l'Homme s'est toujours soigné par les plantes, de manière empirique,guidé par la tradition ou les coutumes. La plupart de grands médecins du passé ont été d esphytothérapeutes.

Les vertus thérapeutiques des plantes ont été expéri mentées depuis lors, et leursprécieuses caractéristiques se sont transmises oralement de génération en génération ouconsignés dans les vieux écrits. Les remèdes de bonne réputation ont prévalu malgré ledéveloppement de la médecine moderne qui est venue marginaliser le recours auxtechniques médicales naturelles.

Actuellement, les plantes aromatiques possèdent un atout considérable grâce à ladécouverte progressive des applications de leurs huiles essentielles dans les soins de santéainsi que leurs utilisations dans d'autres domaines d'intérêt économique. Leurs nombreuxusages font qu'elles connaissent une demande de plus en plus forte sur les m archésmondiaux.

La popularité dont jouissent depuis longtemps les huiles essentielles et les plantesaromatiques en général reste liée à leurs propriétés médicinales , en l'occurrence lespropriétés anti-inflammatoires, antiseptiques, antivirales, antifongiques, bactéricides,antitoxiques, insecticides et insectifuges, tonifiantes, stimulantes, calmantes, etc.

Parmi ces plantes médicinales, on s’intéresse plus particulièrement à la lavande, qui a étécultivée et utilisée depuis des siècles par les hommes. Elle a été décrite dans les écrits deDioscrides en l’an 65 après J. -C, ainsi qu’à l’époque des égyptiens, o ù la partie florale étaitutilisée au cours des processus de momi fication.

Le nom du genre lavandula, et son nom commun lavande est généralement reconnu commedérivé du nom latin, lavare, qui signifie laver. Cependant, aucune évidence écrite depuis, n’ex istepour corroborer l’utilisation des produits de la lavande dans les bains romains et grecs, c’estplutôt probable que les termes lavandula et lavande viennent du latin livere, livide ou bleuâtre,en référence à la couleur des fleurs.

Depuis plusieurs années, le genre Lavandula connaît un intérêt considérable par la communautéscientifique, grâce à la découverte de ces nombreuses applications thérapeutiques , en particulierceux liés au système nerveux central.

Ce document passe en revue ces différentes caractéristiques, à savoir la composition chimiquegénérale des huiles essentielles ainsi que sa relation avec les propriétés biologiques ( activité anti-oxydante, anti-inflammatoire et antimicrobienne).

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1. Monographie

1.1. Description et classification

Les Lavandes sont des plantes dicotylédones monopétales qui appartient à la famille desLamiacées ou labiée. Ce genre consiste en 25 à 35 sous espèces de morphologie diverse.La détermination des espèces très ardues, a donnée lieu à des interprétations s uccessivesen raison de l’existence de variétés et d’hybrides spontanés (figure.1).

Selon les caractéristiques morphologiques, le genre Lavandula est subdivisé en trois sousgenres (Boeckelmann, 2008) : Lavandula, Fabricia et Sabaudia. Ces sous genres sontégalement divisés en sections qui se répartissent en différentes espèces. Par exemple,Lavandula comprend les sections Lavandula, Dentatae et Stoechas ; L. angustifolia, L.latifolia et L. lanata représentent les différentes espèces , et Munstead est une forme de L.angustifolia cultivée (figure.1).

Il est important de noter qu’il existe également des hybrides intra -et intersection, quiémanent du croisement naturel ou artificiel de deux espèces différentes. Le Lavandin(Lavandula x intermedia) est dérivé du croisement de L. latifolia x L. angustifolia. Il estconsidérablement cultivé, et représente la plus importante forme d’espèces de lavandedans le monde entier (Upson and Andrews, 2004). Grosso est le représentant le plusconnu de ces espèces hybrides (Lis-Balchin, 2002 ; Upson and Andrews, 2004).

Figure.1 : sous genre, sections, espèces, et les formes cultivée du genre Lavandula(Boeckelmann, 2008).

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Les lavandes se définissent et se distinguent des autres lamiacées par la morphologie deleurs fleurs (figure.2) :- Calice monophylle, persistant, ovale, cylindrique, strié, et bordé de cinq petites dents.- Corolle monopétale, renversée, à tube plus long que le calice, et à limbe partagé en cinq

lobes inégaux, arrondis, imparfa itement divisés en deux lèvres.- Quatre étamines, dont deux plus courtes.- Un ovaire supère, à quatre lobes, surmonté d'un style filiforme, terminé par un stigmate

bifide.- Quatre petites graines ovoïdes, placées au fond du calice.- Les fleurs du lilas au violet pourpre, en verticilles denses formant un épi cylindrique

terminal, serré et muni de bractées.

Généralement, les lavandes sont des herbes annuelles ou le plus souvent des arbustesligneux, touffu, et vivaces, hauts de 0.40 à 0.80 m, à feuilles persistantes opposées, quipeuvent être entières ou dentées, grisâtres ou argentées (Baillère, 1984).

Figure.2 : Caractéristiques florales du genre Lavandula (Lis-Balchin, 2002).

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Les lavandes se définissent et se distinguent des autres lamiacées par la morphologie deleurs fleurs (figure.2) :- Calice monophylle, persistant, ovale, cylindrique, strié, et bordé de cinq petites dents.- Corolle monopétale, renversée, à tube plus long que le calice, et à limbe partagé en cinq

lobes inégaux, arrondis, imparfa itement divisés en deux lèvres.- Quatre étamines, dont deux plus courtes.- Un ovaire supère, à quatre lobes, surmonté d'un style filiforme, terminé par un stigmate

bifide.- Quatre petites graines ovoïdes, placées au fond du calice.- Les fleurs du lilas au violet pourpre, en verticilles denses formant un épi cylindrique

terminal, serré et muni de bractées.

Généralement, les lavandes sont des herbes annuelles ou le plus souvent des arbustesligneux, touffu, et vivaces, hauts de 0.40 à 0.80 m, à feuilles persistantes opposées, quipeuvent être entières ou dentées, grisâtres ou argentées (Baillère, 1984).

Figure.2 : Caractéristiques florales du genre Lavandula (Lis-Balchin, 2002).

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Les lavandes se définissent et se distinguent des autres lamiacées par la morphologie deleurs fleurs (figure.2) :- Calice monophylle, persistant, ovale, cylindrique, strié, et bordé de cinq petites dents.- Corolle monopétale, renversée, à tube plus long que le calice, et à limbe partagé en cinq

lobes inégaux, arrondis, imparfa itement divisés en deux lèvres.- Quatre étamines, dont deux plus courtes.- Un ovaire supère, à quatre lobes, surmonté d'un style filiforme, terminé par un stigmate

bifide.- Quatre petites graines ovoïdes, placées au fond du calice.- Les fleurs du lilas au violet pourpre, en verticilles denses formant un épi cylindrique

terminal, serré et muni de bractées.

Généralement, les lavandes sont des herbes annuelles ou le plus souvent des arbustesligneux, touffu, et vivaces, hauts de 0.40 à 0.80 m, à feuilles persistantes opposées, quipeuvent être entières ou dentées, grisâtres ou argentées (Baillère, 1984).

Figure.2 : Caractéristiques florales du genre Lavandula (Lis-Balchin, 2002).

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1.2. Distribution géographique

La lavande est originaire des canaris et des régions montagneuses bordant la méditerrané,à climat tempéré et doux, dont le sol est pauvre et rocheux. Elle est considérablementcultivée pour ses fleurs aromatiques dans différentes régions de France, It alie, Angleterre,et même dans l’extrême nord de la Norvège. Elle est ég alement cultivée en Austral ie àdes fins industrielles (Boullard, 2001).

2. La composition chimique du genre Lavandula

La production annuelle de l’HE de lavande a été estimée à 462 tonnes (Lawrence, 1992).Ce n’est donc pas étonnant que la détermination de la composition chimique deLavandula est plus spécifiée aux HEs présentes chez ce genre.

Toutes les espèces de lavande et ses hybrides sont des plantes hautement aromatiques, quiproduisent des mixtures complexes d’huiles essentielles par des glandes situé es sur lasurface des fleurs et des feuilles. Cependant, il y’a uniquement trois taxons qui sontimportant dans la production commerciale des huiles essentielles utilisées par lesindustries cosmétiques : La L. angustifolia, L. latifolia et L. hybrida (L. latifolia * L.angustifolia) ou lavandin (Lis-Balchin, 2002).

La quantité d’huile produite par ces taxons est augmentée par la reproduction entre lesplantes (brassage génétique), et sa composition varie selon de nombreux facteurs, enparticulier, le pays d’origine, l’âge de la plante, le mode de culture (lavandes de semis,lavandes clonales), les facteurs agronomiques tel que les propriétés du sol (fertilité, pH,alcalinité), le climat, les conditions du stress biotique et abiot ique, latitude et altitude, etstatut phytopathologique des plantes (Sangwan et al., 2001)…etc.

Plusieurs études phytochimiques sur les HEs de lavande ont principalement révélées troisgroupes de métabolites secondaires (figure.3) chez ce genre, les terpénoides (Shimizu etal., 1990 ; Topcu et al., 2001 ; Politi et al., 2002), des composés phénoliques (Areias etal., 2000; Upson et al., 2000; Gabrieli and Kokkalou, 2003) et alcaloïdes (Papanov et al.,1985).

Nous allons décrire brièvement les caractéristiques structurales et la répartition de chaquegroupe chimique dans le genre Lavandula.

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Figure.3 : les principaux composés chimiques identifiés dans le genre Lavandula (Lis-Balchin, 2002).

2.1. Les composés phénoliques

Les composés phénoliques forment un très vaste ensemble de su bstances qu’il estdifficile de définir simplement. L’élément structural fondamental qui les caractérise est laprésence d’au moins un noyau benzénique auquel est directement lié au moins un groupehydroxyle, libre ou engagé dans une autre fonction : éther, ester, ou hétéroside(Bruneton, 1993).

Figure.4 : L’élément structural fondamental des composés phénoliques : le noyaubenzénique lié à un groupement hydroxyle (Vermerris and Nicholson, 2006) .

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Figure.3 : les principaux composés chimiques identifiés dans le genre Lavandula (Lis-Balchin, 2002).

2.1. Les composés phénoliques

Les composés phénoliques forment un très vaste ensemble de su bstances qu’il estdifficile de définir simplement. L’élément structural fondamental qui les caractérise est laprésence d’au moins un noyau benzénique auquel est directement lié au moins un groupehydroxyle, libre ou engagé dans une autre fonction : éther, ester, ou hétéroside(Bruneton, 1993).

Figure.4 : L’élément structural fondamental des composés phénoliques : le noyaubenzénique lié à un groupement hydroxyle (Vermerris and Nicholson, 2006) .

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Figure.3 : les principaux composés chimiques identifiés dans le genre Lavandula (Lis-Balchin, 2002).

2.1. Les composés phénoliques

Les composés phénoliques forment un très vaste ensemble de su bstances qu’il estdifficile de définir simplement. L’élément structural fondamental qui les caractérise est laprésence d’au moins un noyau benzénique auquel est directement lié au moins un groupehydroxyle, libre ou engagé dans une autre fonction : éther, ester, ou hétéroside(Bruneton, 1993).

Figure.4 : L’élément structural fondamental des composés phénoliques : le noyaubenzénique lié à un groupement hydroxyle (Vermerris and Nicholson, 2006) .

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Dans la nature, la synthèse du noyau aromatique est le fa it des seuls végétaux et micro -organismes. Les organismes animaux sont en effet presque toujours tributaires, soit deleur alimentation, soit d’une symbiose, pour élaborer les métabolites qui leur sontindispensables et qui comportent cet élément structura l (aminoacides, vitamines,pigments, toxines…etc.). Chez les végétaux, les composés phénoliques sont desmétabolites secondaires qui résultent de deux grandes voix d’aromagenèse : la voieshikimate et acétate (Bruneton, 1993).

Ils peuvent être regroupés en de nombreuses classes (tableau .1) qui se différencientd’abord :

- par la complexité du squelette de base (allant d’un simple C6 à des formes trèspolymérisés),- ensuite par le degré de modifications de ce squelette (degré d’oxydation,d’hydroxylation, de méthylation…),- et enfin par les liaisons possibles de ces molécules de bases avec d’autres molécules(glucides, lipides, protéines, autres métabolites, secondaires pouvant être ou non descomposées phénoliques…).

Les formes phénoliques identifiées chez le genre Lavandula présentent des strucureschimiques allant du simple phénol en C6 aux flavonoides en C15 et à des molécules trèsproches. Sauf exception, ces substances sont présentes sous forme soluble dans le vacuole(Macheix et al., 2005).

Tableau.1 : Les principales classes de composés phénoliques (Macheix et al., 2005).

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2.1.1. Les acides hydroxycinnamiques

Les acides hydroxycinnamiques représentent une classe très importante dont la structurede base (C6-C3) dérive de celle de l’acide cinnamique. Le degré d’hydroxylation ducycle benzénique et son éventuelle modification par des réactions secondaires deméthylation sont des éléments important de la réacti vité chimique de ces molécules(Macheix et al., 2005).

Deux esters d’acides hydroxycinnamiques (figure.5), l’acide rosmarinique (A) etchlorogénique (B), sont régulièrement présents dans les feuilles des espèces deLavandula (tableau.2). L’acide rosmarinique a été détecté dans les feuilles de cinq à sixespèces, tandis que l’acide chlorogénique a été identifié que dans quatre espèces(Pedersen, 2000). Ces deux acides sont très répondus dans toute la famille de lamiacées.

Un troisième acide, l’ester 2-(3,4-dihydroxyphenyl)ethenyl ester (B) d’acide caféique n’aété détecté que dans les tissus du calus d e L. angustifolia (Banthorpe et al., 1985). Il a étésignalé dans d’autre différents genres des lamiacées mais en faible quantité (Banthorpe etal., 1989). Cet ester énol (B) existe en formes cis- et trans. Il forme un pigment bleuintense avec le Fe2-. Cette couleur est fréquemment le résultat final d’une culture descalus. L’ester énol a un effet toxique sur les champignons, en particulier à uneconcentration d’un gramme sur le Cladosporium herbarum pathogénique (Lis-balchin,2002).

Tableau.2 : distribution des esters d’acide hydroxycinnamique dans le genre Lavandula(Lis-balchin, 2002).

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Figure.5: les esters d’acide hydroxycinnamique identifiés dans le genre Lavandula (Lis-balchin, 2002).

2.1.2. Les coumarines

Les coumarines tirent leur nom de Coumarou, nom vernaculaire de la fève tonka(Dipteryx odorata Wild., Fabaceae) d’où fut isolée ; en 1820, la coumarine. Lescoumarines sont des 2H-1-benzopyran-2-ones que l’on peut considérer en premièreapproximation comme étant les lactones des acides o -hydroxy-Z-cinnamiques. Près d’unmillier de coumarines ont été décrites et les plus simples d’entre elles sont largementdistribuées dans tout le règne végétal. Certaines familles d’Angiospermes élaborent desstructures très variées : Fabaceae, Asteraceae et, surtout, Apiaceae et Rutaceae chezlesquelles sont rencontrées les plus complexes (Bruneton, 1993).

La coumarine et le7-methoxycoumarine (herniarine), ont été détectés dans la fraction deshuiles volatiles de différentes espèces de Lavandula. Elles apparaissent également sousforme conjuguée aux glucosides, depuis, elles ont été identifiées après une hydrolyseémulsine des extraits de L. angustifolia (Lis-Balchin, 2002).

La teneur en coumarines libres de l’huile extraite des feuilles de L. latifolia est 1.07%pour l’herniarine et 9.04% pour la coumarine. Les analyses des extraits de L. dentata ontapporté la présence de quelque umbelliferones (7-hydroxycoumarin), en même temps queles herniarine et coumarine (Khalil et al., 1979).

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2.1.3. Les flavonoïdes

L’ensemble des flavonoïdes, de structure générale en C15 (C6 -C3-C6), comprend à luiseul plusieurs milliers de molécules regroupés en plus de dix classes (Grotewold, 2006)dont certaines ont une très grande importance biologique et technologique : lesanthocyanes, pigments rouges ou bleus, les flavones et les flavonols, de couleur crème oujaune clair, les flavanes dont les produits de condensation sont à l’origine d’un groupeimportant de tannins et les isoflavones qui jouent un rôle dans la santé humaine (Heim e tal., 2002 ; Hendrich, 2006).

La structure d’un flavonoïde s’organise toujours autour d’un squelette 1,3 -diphénylpropane C6-C3-C6 (figure.6), décrit par une nomenclature spécifique. Les deuxcycles benzéniques sont nommés cycle A et cycle B. Le chaînon propyle C3 peut êtrecomplété par une fonction éther formant ainsi un cycle central, appelé cycle C.

Figure.6 : Squelette moléculaire de base des flavonoïdes avec la numérotation classique(Stalikas, 2007).

Dans le genre Lavandula, les flavonoïdes se répartissent en deux groupes, principalementdans le feuillage où ils constituent les flavonoïdes glycosides, et dans les fleurs formantles anthocyanidines.

2.1.3.1. Dans le feuillage

Les constituants flavonoïdes majeurs des feuilles d’espèces de Lavandula sont les flavoneglycosides. Cinq sous classes différentes sont représentées : les flavones glycosidessimples, les flavone C-glycosides, 6-hydroxyflavone7-glycosides, et 8-hydroxyflavone 7-et 8-glycosides. Leur distribution parmi les taxons a montrée quelque s importancestaxonomiques (Lis-balchin, 2002).

Cinquante flavonoïdes glycosides (tableau.3) appartenant à cinq sous classes différentesont été détectés chez une vingtaine d’espèces, sous espèces et variétés de Lavandula.

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2.1.3. Les flavonoïdes

L’ensemble des flavonoïdes, de structure générale en C15 (C6 -C3-C6), comprend à luiseul plusieurs milliers de molécules regroupés en plus de dix classes (Grotewold, 2006)dont certaines ont une très grande importance biologique et technologique : lesanthocyanes, pigments rouges ou bleus, les flavones et les flavonols, de couleur crème oujaune clair, les flavanes dont les produits de condensation sont à l’origine d’un groupeimportant de tannins et les isoflavones qui jouent un rôle dans la santé humaine (Heim e tal., 2002 ; Hendrich, 2006).

La structure d’un flavonoïde s’organise toujours autour d’un squelette 1,3 -diphénylpropane C6-C3-C6 (figure.6), décrit par une nomenclature spécifique. Les deuxcycles benzéniques sont nommés cycle A et cycle B. Le chaînon propyle C3 peut êtrecomplété par une fonction éther formant ainsi un cycle central, appelé cycle C.

Figure.6 : Squelette moléculaire de base des flavonoïdes avec la numérotation classique(Stalikas, 2007).

Dans le genre Lavandula, les flavonoïdes se répartissent en deux groupes, principalementdans le feuillage où ils constituent les flavonoïdes glycosides, et dans les fleurs formantles anthocyanidines.

2.1.3.1. Dans le feuillage

Les constituants flavonoïdes majeurs des feuilles d’espèces de Lavandula sont les flavoneglycosides. Cinq sous classes différentes sont représentées : les flavones glycosidessimples, les flavone C-glycosides, 6-hydroxyflavone7-glycosides, et 8-hydroxyflavone 7-et 8-glycosides. Leur distribution parmi les taxons a montrée quelque s importancestaxonomiques (Lis-balchin, 2002).

Cinquante flavonoïdes glycosides (tableau.3) appartenant à cinq sous classes différentesont été détectés chez une vingtaine d’espèces, sous espèces et variétés de Lavandula.

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2.1.3. Les flavonoïdes

L’ensemble des flavonoïdes, de structure générale en C15 (C6 -C3-C6), comprend à luiseul plusieurs milliers de molécules regroupés en plus de dix classes (Grotewold, 2006)dont certaines ont une très grande importance biologique et technologique : lesanthocyanes, pigments rouges ou bleus, les flavones et les flavonols, de couleur crème oujaune clair, les flavanes dont les produits de condensation sont à l’origine d’un groupeimportant de tannins et les isoflavones qui jouent un rôle dans la santé humaine (Heim e tal., 2002 ; Hendrich, 2006).

La structure d’un flavonoïde s’organise toujours autour d’un squelette 1,3 -diphénylpropane C6-C3-C6 (figure.6), décrit par une nomenclature spécifique. Les deuxcycles benzéniques sont nommés cycle A et cycle B. Le chaînon propyle C3 peut êtrecomplété par une fonction éther formant ainsi un cycle central, appelé cycle C.

Figure.6 : Squelette moléculaire de base des flavonoïdes avec la numérotation classique(Stalikas, 2007).

Dans le genre Lavandula, les flavonoïdes se répartissent en deux groupes, principalementdans le feuillage où ils constituent les flavonoïdes glycosides, et dans les fleurs formantles anthocyanidines.

2.1.3.1. Dans le feuillage

Les constituants flavonoïdes majeurs des feuilles d’espèces de Lavandula sont les flavoneglycosides. Cinq sous classes différentes sont représentées : les flavones glycosidessimples, les flavone C-glycosides, 6-hydroxyflavone7-glycosides, et 8-hydroxyflavone 7-et 8-glycosides. Leur distribution parmi les taxons a montrée quelque s importancestaxonomiques (Lis-balchin, 2002).

Cinquante flavonoïdes glycosides (tableau.3) appartenant à cinq sous classes différentesont été détectés chez une vingtaine d’espèces, sous espèces et variétés de Lavandula.

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Tableau.3 : Quelques flavones glycosides identifiés chez le genre Lavandula (Upson etal., 2000).

Le profil de ces flavonoïdes complexes est le critère caractéristique des lamiacées,particulièrement le cas des flavones avec une hydroxylation sur la position 6 - et 8. Laplupart des dernières études sur les flavonoïdes de Lavandula ont été réservé qu’à desanalyses détaillées d’une ou deux espèces . Ainsi, dans une étude de L. dentata, Ferrereset al, ont identifié l’apigénine, la genkwanine (apigénine 7-methyl ether), lutéoline,apigénine 7-glucoside, lutéoline 7-glucoside et 7-rutinoside, et les flavone C-glycosides,vitéxine et vicénine-2 (Ferreres et al., 1986).

Dans une étude générale sur les lamiacées , Tomás-Barberan et des collaborateurs, ontexaminé sept espèces de Lavandula d’origine d’Espagne . Ils ont noté chez L. multifidades flavones 6-hydroxy- et 6-methoxy- de flavones substitués.

Dans le reste des espèces, L. stoechas, L. viridis, L. dentata, L. angustifolia, L. latifolia etL.lanata, aucun flavonoïde avec une extra 6- ou 8-hydroxylation ou 6-methoxylation n’aété détecté (Tomás-Barberan et al., 1988).

La lutéoline 7,4-O-diglucuronide et lutéoline 7-glucoside-4-O-glucuronide ont été détectésous forme de traces chez tous les taxons de la section Lavandula: les trois sous espècesL. angustifolium, L. lanata et L. latifolia. Cependant, les flavone glycosides ordinaires,apigénine et lutéoline 7-glucosides et 7-glucuronides sont les principaux composésflavonoïdes de la section Lavandula, Stoechas et Dentata (Upson et al., 2000).

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Tableau.4 : distribution des différentes sous classes de flavones chez six genres delavande (Upson et al., 2000).

Le chrysoeriol 7-glycoside (avec une 3-O-methylation) a été détecté chez deux taxons dela section Stoechas et comme constituant mineur chez tous les taxons examinés de lasection Lavandula (Lis-balchin, 2002). La vitéxine est un flavone C-glycoside, trouvé enfaible quantité chez les trois taxons de la section Stoechas (Lis-balchin, 2002), mais ilest identifié comme constituant maje ur de L. dentata (section Dentata).

Les flavonoïdes externes ont été identifiés en trace dans la surface des feuilles de tous lestaxons des sections restantes . Les composés identifiés sont l’apigé nine, genkwanine, lexanthomicrol et la salvigénine (Upson et al., 2000).

2.1.3.2. Dans les fleurs

Dans une partie d’une étude sur les pigments d’anthocyanines de 49 espèces de la familledes lamiacées, les constituants floraux de L. dentata et L. stoechas ont été caractérisés(Saito and Harborne, 1992). Les huit pigments identifiés se présentent variablement chezd’autres espèces de lamiacées. Il est clair ainsi que le motif floral correspondant àLavandula ne se trouve pas dans l’ensemble de la famille. Dans les pétales où la couleurest violette ou violette pourpre , les pigments (figure.7) sont basés sur la delphinidine (A)et malvidine (B).

Tous les pigments sans exception, possèdent un résidu d’acide p-coumarique attaché au3-glucose, et la plupart d’entre eux ont une deuxième acylation sur l’acide maloniquesouvent attaché au 5-glucose. Ces acylations contribuent à la stabilisation des pigmentsd’anthocyanine, et aux propriétés de coloration des pétales et bractées (Lis-balchin,2002).

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Figure.7 : les principaux anthocyanidines identifiés chez la lavande (Lis-balchin, 2002).

2.2. Les Alcaloïdes

Un alcaloïde est un composé organique d’origine naturelle (le plus souvent végétal),azoté, plus en moins basique, de distribution restreinte et doué, à faible dose, depropriétés pharmacologiques marquées (Bruneton, 1993).

La structure la plus fascinante qui a été détecté chez la lavande peut être considéréecomme un alcaloïde. Cette substance est le 2 -N phenylaminonaphthalène, dont lastructure a été confirmé par synthèse (Papanov et al., 1985). Il semble qu’elle est la seulesubstance alcaloïde identifiée à ce jour chez le genre lavandula. Cependant, des basesorganiques simples telles que la stachydrine et betonicine ont été également décritescomme constituants occasionnels chez la famille des lamiacées, au quelle appar tient lalavande (Hegnauer, 1966).

2.3. Les terpénoïdes

Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de structure soit cyclique soit à chaîne

ouverte : leur formule brute est (C5Hx) n dont le x est variable en fonction du degréd’insaturation de la molécu le, et n peut prendre des valeurs (1-8), sauf dans lespolyterpènes qui peuvent atteindre plus de 100 (le caoutchouc). La molécule de base estl’isoprène de formule C5H8 (figure.8).

Figure.8 : Structure de la molécule d’isoprène (Malecky, 2006).

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Figure.7 : les principaux anthocyanidines identifiés chez la lavande (Lis-balchin, 2002).

2.2. Les Alcaloïdes

Un alcaloïde est un composé organique d’origine naturelle (le plus souvent végétal),azoté, plus en moins basique, de distribution restreinte et doué, à faible dose, depropriétés pharmacologiques marquées (Bruneton, 1993).

La structure la plus fascinante qui a été détecté chez la lavande peut être considéréecomme un alcaloïde. Cette substance est le 2 -N phenylaminonaphthalène, dont lastructure a été confirmé par synthèse (Papanov et al., 1985). Il semble qu’elle est la s eulesubstance alcaloïde identifiée à ce jour chez le genre lavandula. Cependant, des basesorganiques simples telles que la stachydrine et betonicine ont été également décritescomme constituants occasionnels chez la famille des lamiacées, au quelle appar tient lalavande (Hegnauer, 1966).

2.3. Les terpénoïdes

Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de structure soit cyclique soit à chaîne

ouverte : leur formule brute est (C5Hx) n dont le x est variable en fonction du degréd’insaturation de la molécu le, et n peut prendre des valeurs (1-8), sauf dans lespolyterpènes qui peuvent atteindre plus de 100 (le caoutchouc). La molécule de base estl’isoprène de formule C5H8 (figure.8).

Figure.8 : Structure de la molécule d’isoprène (Malecky, 2006).

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Figure.7 : les principaux anthocyanidines identifiés chez la lavande (Lis-balchin, 2002).

2.2. Les Alcaloïdes

Un alcaloïde est un composé organique d’origine naturelle (le plus souvent végétal),azoté, plus en moins basique, de distribution restreinte et doué, à faible dose, depropriétés pharmacologiques marquées (Bruneton, 1993).

La structure la plus fascinante qui a été détecté chez la lavande peut être considéréecomme un alcaloïde. Cette substance est le 2 -N phenylaminonaphthalène, dont lastructure a été confirmé par synthèse (Papanov et al., 1985). Il semble qu’elle est la s eulesubstance alcaloïde identifiée à ce jour chez le genre lavandula. Cependant, des basesorganiques simples telles que la stachydrine et betonicine ont été également décritescomme constituants occasionnels chez la famille des lamiacées, au quelle appar tient lalavande (Hegnauer, 1966).

2.3. Les terpénoïdes

Les terpènes sont des hydrocarbones naturels, de structure soit cyclique soit à chaîne

ouverte : leur formule brute est (C5Hx) n dont le x est variable en fonction du degréd’insaturation de la molécu le, et n peut prendre des valeurs (1-8), sauf dans lespolyterpènes qui peuvent atteindre plus de 100 (le caoutchouc). La molécule de base estl’isoprène de formule C5H8 (figure.8).

Figure.8 : Structure de la molécule d’isoprène (Malecky, 2006).

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Le terme terpénoïde désigne un ensemble de substances présentant le squelette desterpènes avec une ou plusieurs fonctions chimiques (alcool, aldéhyde, cétone, acide,lactone, etc.)Dans le règne végétal, les terpénoïdes sont classés dans la catégorie des méta bolitessecondaires (avec les flavonoïdes et les alcaloïdes). Leur classification est basée sur lenombre de répétitions de l’unité de base isoprène : hémiterpènes (C5), monoterpènes(C10), sesquiterpènes (C15), diterpènes (C20), sesterpènes (C25), triterp ènes (C30),tetraterpènes (C40) et polyterpènes (tableau.5 ).

Tableau.5 : Classification des terpènes (Malecky, 2006).

Les résultats de plusieurs études concernant l’identification de la composition des HE dugenre Lavandula ont permis d’identifier que trois groupes de terpénoides, lesmonoterpènes, sesquiterpènes et les triterpènes.

2.3.1. Les monoterpènes

Plus de 900 monoterpènes connus se trouvent principalement dans 3 catégoriesstructurelles : les monoterpènes linéaires (acycliques ), monocycliques, et bicycliques. Ilsrésultent d’une fusion typique tête-à-queue des unités d’isoprène (Malecky, 2006).Plusieurs composés monoterpéniques ont été identifiés chez la lavande (tableau.6). Lastructure de quelques uns de ces composés est montrée dans la figure.9.

La teneur en monoterpènes dans le genre Lavandula varie d’une espèce à une autre. Parexemple, les constituants majeurs de l’huile de L. angustifolia sont l’acétate de linalyl,linalol, cis-ocimene, et lavandulyl acetate, et celle de L. latifolia sont le linalol, 1,8-cineole, camphor, α et β-pinene, et borneol (tableau.7).

L’huile de L. angustifolia est la plus variable dans la composition qualitative ; parexemple, une quantité significative de citronellol a été signalée dans l’huile de lavanded’origine indienne, borneol dans les huiles russes, 1,8-terpineol a partir des huilesitalienne, et camphor des huiles chinoises et françaises (tableau.7 ). Il existe égalementune variation dans la concentration des composés majeurs, l’acétate de linalyl et lesocimènes. Ainsi, si l’acétate de linalyl est relativement élevé, les ocimènes seront enfaible quantité, et vice versa (Lis-balchin, 2002).

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Tableau.6 : les principaux monotèpenes identifiés dans le genre Lavandula (Lis-balchin,2002).

Figure.9 : Quelques molécules monoterpèniques acycliques et monocycliques identifiéschez la lavande (Malecky, 2006).

Naef et Morris ont suggéré dans leur évaluation de l’huile de lavandin que les composésmineurs, fenchone, iso-fenchone et 5,5,6-trimethyl-bicycloheptan-2-one contribuent àl’odeur caractéristiques de cette huile (Neaf and Morris, 1992). L’HE de L. latifolia sedistingue des autres huiles par une proportion élevée en α et β-pinenes, camphene,limonene, 1,8-cineole et camphor (tableau.7).

L’HE d’autre sous espèces de L. stoechas, spp. luisieri d’origine portugaise se distinguechimiquement d’une production unique de l,8-cineole et quelques esters non identifiéscomme principaux constituants. De manière similaire, L. multifida est unique dans laproduction d’une large quantité de carvacrol et bisabolene, tandis que L. dentata sedistingue par une proportion élevée de 1,8-cineole et α-pinene dans son huile essentielle(Lis-balchin, 2002).

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Le 1,8-cineole et le camphor sont les principaux constituants de l’HE de L. viridis. LeLinalol contribue énormément dans la diffusion de l’odeur caractéristique des HE dugenre Lavandula, mais il n’est pas le constituant majeur des taxons appartenant auxautres sections que celle de Lavandula (Lis-balchin, 2002).

Tableau.7 : les principaux constituants monoterpéniques identifiés chez trois espèces delavande : L. angustifolia (L.A), le lavandin (Lav) et L. latifolia (L.L). Les indices a, b et cindiquent l’origine des échantillons d’HE analysés : (a) origine bulgare, (b) d’originechinoise et (c) d’origine russe (Boelens, 1995).

2.3.2. Sesquiterpènes

Il s’agit de la classe la plus diversifiée des terpènes puisqu’e lle contient plus de 3000molécules identifiées. Les sesquiterpènes se divisent en plusieurs catégories structurelles,acycliques, monocycliques, bicycliques, tricycliques et polycycliques (Malecky, 2006).Parmi les sesquiterpènes identifié chez le genre Lavandula : la caryophyllene, α-phtosantanol, α-santalal et α-norsantalenone (Lis-Balchin, 2002).

2.3.3. Les Triterpènes

Il existe plus de 1700 triterpènes dans la nature, dont la majorité est sous formetétracyclique ou pentacyclique, la forme acyclique étant très rare. Parmi les triterpènesacycliques, le squalène est le précurseur des autres triterpènes, et aussi des stéroïdesvégétaux. La plupart de triterpènes sont des alcools, sous forme libre ou glycoside (lessaponines) ou ester (Malecky, 2006).

L’acide Ursolique (A, figure.10) est présent à 0.7 % du poids total sec des feuilles de L.angustifolia, et à 1.0–1.9 % du poids total sec des feuilles de L. latifolia, avec 0.5% del’acide oleanolique (B, figure.10) identifié dans un seul échantillon (Lis-Balchin, 2002).

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Figure.10 : structure des triterpénoides identifiés chez le genre Lavandula (Lis-Balchin, 2002).

Ces acides (figure.10) ont été identifié dans un échantillon de L. angustifolia d’originebulgare (Papanov et al., 1984), avec l’acide 3-epiursolique (isomère de l’acide ursolique).

Dans la L. pedunculata, un des membres de la section Stoechas, les triterpènes alcools, αet β-amyrine, uvaol, et les triterpènes, les acides ursolique et micromerique ont pu êtrecaractérisés (Lis-Balchin, 2002).

3. Usages thérapeutiques et traditionnelles

Depuis fort longtemps, la lavande était largement utilisée comme une planted’ornementation et d’entretien de la ménagère, car elle était plus réputée pour son parfumagréable que pour ses vertus thérapeutiques (Boullard, 2001). Ces épis floraux séchésétaient utilisés pour la production de teintures, toutefois, ce sont leurs HEs extraites quisont les plus couramment utilisées (Chu and Kemper, 2001).

Ce n’est que ces dix dernières années que lavande et ses différentes espèces ont acquisune forte réputation en aromathérapie par l’investigation de plusieurs études, notammentla découverte de leurs actions sédative (Cavanagh and Wilkinson, 2002) , carminative,antidépréssente, anti-conflit (Umezu, 2006), et leurs effets sur l’altération de l’activitémotrice (Linck et al., 2009).

Sa parfaite innocuité et son excellente tolérance en font une huile très appréciée en casde (Lis-Balchin, 2002):

- Ulcères variqueux, plaies, brûlures, contusion, escarres de décubitus, gangrène- Allergies cutanées, eczéma, prurit, et toutes les irritations cutanées- Dermatose inflammatoires et mycoses cutanées- Hypertension et de palpitations

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- phlébites et artérites- Spasmophilie, tétanie avec ses manifestations digestives (blocage du plexus solaire),cardiovasculaires (tachycardie, palpitations, spasmes vasculaires), respiratoires (asthme,oppression thoracique, blocage du diaphragme) et génitales (dysménorrhées).

En cours de plusieurs tests cliniques, l’HE de lavande a révélé chez de nombreuxindividus des changements émotionnel et comportemental . Ces résultats sont dus à unemodulation du système nerveux central , particulièrement le système nerveux olfactif, etdépendent particulièrement sur la dose et de la durée d’exposition. Par exemple, letraitement par l’HE ou par le linalool, constituent major pharmacologiquement actif deslavandes, produit un effet anxiol ytique chez la souris (Umezu et al., 2006), rats (Shaw etal., 2007), et l’homme (Lehrner et al., 2005).

Les mécanismes de ces effets et les conséquences neurobiologiques de la lavande sontlargement basés sur les neurotransmetteurs du système nerveux cen tral associés auxaltérations du comportement (la dopamine, noradrénaline, acide γ aminobutyriqueGABA, glutamate, et le facteur de libération de la corticotropine CRF).

Il a été rapporté que le linalool aurait un effet sur le système glutaminergique(Elisabetsky et al., 1995 ; Silva Brum et al., 2001), et pourrait potentialiser les actions desrécepteurs GABA-A chez Xenopus oocytes (Aoshima and Hamamoto, 1999). De plus,quelques études ont suggéré qu’il améliore la libération de la dopamine dans le str iatumdu rat (Okuyama et al., 2004), alors qu’il altère son taux plasmatique chez la femelle durat (Yamada et al., 2005). Ces observations suggèrent que l’HE de lavande exerce ceseffets physiologiques en perturbant la neurotransmission dopaminergique.

Dans d’autres études cliniques, 122 patients en soin intensif ont reçus des massages avecl’huile de lavandula angustifolia, et ont montré une amélioration significative de leurniveau d’anxiété comparé à d’autres patients sans aromathérapie (Dunn et al, 1995).Corner et al. ont utilisée une mixture de lavande, bois de rose, citron, rose, et la valérianechez 52 patients atteint de différents types de cancer. Les résultats obtenus montrent unenette amélioration de leurs états de santé et vie quotidienne (Corner et al, 1995). De plus,le lavandin a démontré des propriétés anticarcinogènes, principalement du au constituentperillyl alcool (Bellanger, 1998).L’HE de lavande a également montré par des tests cliniques une nette amélioration ducycle de sommeil (Graham et al., 2003) et une activité anesthésique locale (Ghelardini etal., 1999). De plus, un effet spasmolytique sur les muscles lisses a été démontré in vitro(Lis-Balchin and Hart, 1997). Ces activités sont principalement dues à l’action de linaloolet son ester linalyl acétate (Lis-Balchin and Hart, 1999).

Plusieurs études scientifiques ont montré que le linalool possède un effet anticonvulsif(Yamada et al., 1994), et un effet inhibiteur sur l’activité motrice spontanée même aprèsun prétraitement contenant de la caféine ou des amphétamines: à des doses élevées, lelinalool perturberait la coordination motrice et prolongerait l’effet narcotique del’hexobarbital, l’éthyle alcool et chloral hydrate. Cependant, à certaines doses toxiques, lelinalool a montré des effets narcotiques .

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Le terpinen-4-ol, un des constituants mineurs de l’HE de lavande a montré des effets plusefficaces que ceux de linalool (Lis-Balchin, 2002).En 2004, Ballabeni et ses collaborateurs ont révélé une activité antiplaquettaire de lalavande associée à un effet protecteur contre la thromboembolie pulmonaire grave(Ballabeni et al., 2004).

En revanche, une étude sur l’activité salidiurétique de l’infusion de fleurs de lavande chezdes rats wistar a montré une accélération et une augmentation de l’élimination de lasurcharge hydrique, accompagnée d’une hypo-osmolarité urinaire, et une élévationmodérée de la natriurèse. L’ensemble de ces résultats démontre que les fleurs de lavandesont dotées d’un pouvoir diurétique (Elhajili, 2001).

- Autres utilisations

Actuellement (Boullard, 2001), les extraits de lavande sont utilisés dans la production desavons, des parfums ou sous forme d’alcoolats pour friction et lotions destinées aux soinsde beauté. Les lavandes sont également utilisées en pot-pourri pour repousser les insectes ,rats, et parfumer le linge, ou pour la production d’aromes alimentaires, détergents etagent désinfectants… etc.

4. Les activités biologiques du genre Lavandula

Quelque soit leur degré de purification, la plupart des composés phénolique outerpéniques présents dans la lavande possèdent des propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires, et antibactériennes particulières, responsables pour une grande part, del’utilisation de la lavande dans les industries alimentaires, cosmétiques, etpharmacologiques.

4.1. L’activité anti-oxydante

Il existe une corrélation entre la teneur des composés phénoliques et les terpénoidestotaux avec l’activité anti-oxydante de la lavande.

Un effet protecteur de la partie aérien ne florale de la lavande contre la peroxydationlipidique enzyme dépendante a été décrit par Hohmann et ses collaborateurs. Les huilesvolatiles de la plante exercen t des effets bénéfiques chez l’homme en maintenant leniveau des acides gras polyinsaturés , et en les protégeant contre une éventuelle oxydation(Deans et al., 1995). Ces HE montrèrent un effet antihydrolytique élevé par rapport auxagents de conservation commercialisés, tel que le BHT (hydroxytoluène butyle), dans lebeurre, et réduisent ainsi de manière efficace son oxydation (Singh et al., 1998).

Le linalool, en contraire, a montré uniquement des effets inhibiteurs faibles, même à desconcentrations élevées sur la peroxydation lipidique des acides gras polyinsaturés(Reddy et al., 1992).

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Des concentrations naturelles de certaines HE ont été testées sur 150 patients atteintsd’une bronchite chronique, pour leurs effets sur le métabolisme lipidique et le système dedéfense antioxydants contre la peroxydation lipidique. L’huile de lavande a montréqu’elle faciliterait la normalisation du taux des lipides totaux et du cholestérol total(Siurin, 1997).L’inhalation des huiles volatiles de lavande n’a aucun effet sur la quantité du cholestéroldans le sang, mais elle permet sa réduction dans l’a orte, ce qui prévient la formation desplaques d’athérosclérose, et de produire un effet angioprotecteur (Nikolaevskii et al.,1990).

Les propriétés antioxydantes des deux extraits d’Eugenia carophyllata (clou de girofle)et de Lavandula stoechas L . ont été évalué en utilisant différents tests antioxydants ; lepotentiel réducteur, effet sur les radicaux libres, et les activités de chélation des métaux.Les deux extraits ont manifesté une activité antioxydante élevée. A des concentrations de20, 40, et 60 μg/ml, les extraits aqueux du giroflier et de lavande ont montré 93.3%,95.5%, 97.9%, 86.9%, 92.3%, et 94.8% d’inhibition respectivement, sur la peroxydationlipidique de l’émulsion de l’acide linoléique. A ces même concentrations, les extraitséthanoïques du giroflier et de lavande ont manifesté respectivement, 94.9%, 95.5%,98.2%, 92.5%, 93.8%, et 96.5%. De même qu’à 60 μg/ml des antioxydants standard telque l’hydroxyanisole butyle (BHA), et l’hydroxytoluène butyle (BHT), et α-tocophérol,une inhibition de 96.5%, 99.2%, et 61.1% respectivement a été identifié sur laperoxydation d’une émulsion de l’acide linoléique (Ìlhami et al., 2004).

Les extraits des deux plantes possèdent effectivement un potentiel réducteur, un effetscavenging sur les radicaux libres (sur l’anion superoxyde), et des activités de chélationdes métaux à toutes les concentrations testées (20, 40, et 60 μg/ml). Ces différentesactivités antioxydantes reviennent principalement à l’acide gallique présent chez les deuxplantes (Ìlhami et al., 2004).

L’acide rosmarinique, un diapside composé de de ux molécules d’acide caféique(figure.5), a été trouvé chez plusieurs espèces de lavande. Sa biochimie et sesnombreuses actions pharmacologiques ont été considérablement analysée s par Petersen etSimmonds. Les propriétés antioxydantes de cet acide ont été également établies (Petersenand Simmonds, 2003). Différentes plantes et plusieurs techniques ont été utilisé es pour laproduction de ce composé in vitro (Shetty, 1997). L’acide rosmarinique s’accumule engrosse quantités dans les cultures cellulaires que dans des plantes intactes . Les extraits del’acide rosmarinique accumulé dans les cellules de lavande ont des propriétés élevées descavenging des radicaux libres (Kovacheva et al., 2006).

4.2. L’activité anti-inflammatoire

Une étude expérimentale sur l’activité anti - inflammatoire de linalool et son acétate amontré qu’ils induisent une réduction de l’œdème après une administration systémique.De plus, l’énantiomère pure à une concentration de 25 mg/kg provoque un effet plusprolongé, alors que la forme racémate induit une réduction significative de l’œdème ,uniquement après une heure de l’administration de la carrageenine.

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A des doses élevées, aucune différence n’a été observé entre l’énantiomère (–) et leracémate ; une élévation plus poussée de la dose des deux formes ne provoque aucuneaugmentation de l’effet . Les effets des doses équimolaires de l’acétate de linalyl surl’œdème local sont moins pertinents, et plus prolongés que ceux de son alcoolcorrespondant (Peana et al., 2002).

Ces résultats suggèrent un fonctionnement pro -médicamenteux typique de l’acéta te delinalyl. Cette étude indique que linalool et sont acétate correspondant jouent un rôlemajeur dans l’activité anti -inflammatoire (Peana et al., 2002)

L’activité anti-inflammatoire des extraits aqueux et éthanoliques de la partie aérienne deLavandula multifida L. utilisée dans la médecine traditionn elle marocaine, a été étudié surl’inhibition de l’œdème de l’oreille des souris induite par l’huile de croton . Cet essaibiologique a révélé une activité anti -inflammatoire de l’extrait éthanolique, contr airementà l’extrait aqueux qui est mois actif. Le fractionnement de l’extrait éthanolique a permisd’identifier quatre acides triterpéniques des séries olé anane, quatre pimarane et unditerpène iso-pimarane, ainsi qu’un monoterpène phénolique, le carvacrol et sa formeglucoside. Quelques uns de ces composés ont révélé une activité anti-inflammatoirecomparable à celle de l’indométacine (Sosaa et al., 2005).

Les triterpènes isolés de L. multifida, tel que l’acide oleanolique, ursolique etmaslinique ont été déjà analysés pour leur activité topique anti -inflammatoire (Manez etal., 1997; Baricevic et al., 2001). L’acide ursolique et oléanolique ont été rapporté pourleur propriétés anti-inflammatoires systémiques (Kapil and Sharma 1995; Recio et al.,1995). In vivo, l’activité antiphlogistique des ces composés est issue de différentesactions (Kapil and Sharma, 1995 ; Ringbom et al., 1998 ; Ryu et al., 2000), tel que :

- L’inhibition de la libération de l’histamine,- Effet sur le métabolisme de l’acide arac hidonique- Effet sur l’élastase appartenant au système du complément- Production de l’acide nitrique

En contraire, l’activité anti-inflammatoire des diterpènes n’a pas encore été étudiée. Mais,quelques structures apparentées aux dérivées de pimarane et isopimarane ont étéreconnues pour leurs effets antiphlogistiques, et leurs actions inhibitrices sur lesleucocytes, la cyclooxygenase- 2, la production des cytokines inflammatoires et/ou del’oxyde nitrique (Masuda et al., 1992; Suh et al., 2001; Awale et al., 2003 ; Barrero et al.,2003; Cai et al., 2003).Concernant les monoterpènes, le carvacrol a été signalé comme inhibiteur de lacyclooxygenase (Wagner et al., 1986), et antioxydant en agissant sur les radicaux libres(Halliwell et al., 1995 ; Dapkevicius et al., 2002), un effet qui réduit le stress oxydatifinflammatoire.

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Dans la médecine traditionnelle Iranienne, les extraits de Lavandula angustifolia Mill.ont été utilisés comme remèdes pour le traitement de plusieurs maladies inflammatoires.Les extraits aqueux/éthanolique, la fraction polyphénolique et l’HE des feuilles de lalavande ont été testé par deux méthodes : le test de la douleur induite via le formalin etl’acide acétique chez la sourie, et le test de l’ œdème induit par la carrageenane chez le rat(Hajhashemi et al., 2003). A une concentration de 400–1600mg/kg, l’extrait inhibeuniquement la seconde phase du test formalin. La fraction polyphénolique (800 et 1600mg/kg) et l’HE (100 et 200mg/kg) supprime les deux phases (Adamsa et al., 2009).Dans le test de la douleur induite par l’acide acétique, la fraction polyphénolique (400 et800mg/kg) et l’HE (100 et 200mg/kg) réduisent le nombre de contractions abdominales .A une dose de 200mg/kg, l’HE inhibe également l’œdème de la patte induit par lacarrageenane (Adamsa et al., 2009).

L’HE de lavande a été également testé sur les réactions allergiques immédiates parl’intermédiaire des mastocytes chez des animaux expérimentaux. L’HE inhibe de manièredose dépendante le gonflement de l’oreille i nduit par une injection intradermique. Lemême effet a été observé sur l’anaphylaxie cutanée passive aussi bien que par l’étude dela libération de l’histamine des mastocytes péritonéales. De plus, l’HE de lavande exerceun effet inhibiteur significatif su r la sécrétion de l’anti-dinitrophenyl-IgE-induced tumournecrosis factor par ces cellules. Ces résultats ont montré l’adaptabilité et l’utilité de l’HEde lavande dans les préparations des soins pour tout type de peau (Kim et al., 1999).

3.3. L’activité antimicrobienne

Il existe peu d’études scientifiques sur les propriétés antimicrobiennes de la lavande, dueessentiellement à ces activités modestes contre les bactérie s et champignons. Ceci est encontraste avec le statu antimicrobien, considérablement attribué par les aromathérapeutes.Dans l’une des larges études dans ce champ, Deans et Ritchie ont analysé cinquantehuiles volatiles à quatre concentrations contre une série de 25 genres de bactéries (Deansand Richie, 1987). Dans le cas de la lavande, ils ont trouvé qu’elle est largement efficacecontre différentes souches de bactéries, particulièrement contre l’indicateur fécalEnterococcus faecalis . A l’opposé, il en résulte avec Klebsiella pneumoniae , uneamélioration de la croissance. Les résultats de cette étude sont montrés dans le tableau.7.

Le genre Bacillus a été également démontré comme étant sensible à l’huile volatile delavande dans de nombreuses études (Deans and Ritchie, 1987; Jeanfils et al., 1991; Lis-Balchin et al., 1998). Notamment, l’étude du groupe Jean’fils, qui a révélé que lespropriétés antibactériennes de la lavande dépassent celles de l’ Allium cepia. En effet,l’HE de lavande a révélé une action sur le Bacillus stearothermophilus , un importantorganisme impliqué dans la détérioration des aliments, et capable de résister auxtempératures élevées. Cependant, une stabilité à long terme sur une période de plus de 25jours a montré que ces extraits , obtenus par distillation à vapeur et par l’extractionéthanolique, avaient en général une f aible activité, comparée aux extraits d’oignons. Cestravaux indiquent, que les extraits de lavande possèdent un large spectre bactéricidecontrairement aux extraits d’oignons. De plus, les deux extraits de lavande ont uneactivité prononcée contre les mem bres du genre Salmonella.

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Tableau.7 : Activité antibactérienne de quelques constituants de lavande contre vingtsept souches de bactéries. Le diamètre de la zone d’inhibitio n est en millimètres (Dormanand Dean, 2000).

L’impact des huiles volatiles de lavande sur la souche Listeria monocytogènes a étédémontré par Lis-Balchin et Deans. Ils ont tenté de corréler entre la composition del’huile et l’activité anti -Listeria. Il y’a une large variation dans l’activité anti-Listeria desdifférentes lavandes (Lis-Balchin and Deans, 1997) . L’activité la plus élevée qui a étéobservée est celle de l’huile de lavande bulgare extraite par la méthode du CO2

supercritique: cet échantillon contient la concentration la plus élevée en acétate de linalylacetate (80%) avec 10% de l’acétate de lavandulyl et 2.3% de linalool.

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28

3.3.1. Mode d’action des terpénoides sur les membranes

Les nombreuses enquêtes des effets des terpénoides sur l’isolation des membranesbactériennes suggèrent que leur activité est en fonction des proprié tés lipoïdiques desconstituants terpènes, le potentiel de leurs groupements fonctionnels, et leur solubilitéaqueuse (Lis-Balchin, 2002). Leur site d’action apparaît être sur la barrière desphospholipides, causé par des mécanismes biochimiques catalysés par ces phospholipidesde la cellule. Ces processus incluent : l’inhibition du transport d’électrons, latranslocation des protéines, arrêt des étapes de phosphorylation et bien d’autre s réactionsenzymes dépendantes. Leurs activités sur l’ensemble des cel lules sont plus complexes(Lis-Balchin, 2002).

3.3.2. L’activité anti- fongique

En plus des activités antibactériennes, la lavande possède également des propriétés anti -fongiques. L’action de sept échantillons de lavande contre trois champignonsfilamenteux est montrée dans le tableau.8. Une corrélation entre la composition chimiqueet l’activité antimycotique n’a pas été encore éclairée. Dans le test avec les organismes,Aspergillus niger, A. ochraceus et Fusarium culmorum , ceci réagissent différemment auxhuiles ; le phytopathogène F. culmorum est moins infecté, à l’exception des deuxAspergilli. L’organisme A. niger a été plus inhibé dans sa croissance par rapport aumycotoxigénique A. ochraceus (Lis-Balchin, 2002).

Tableau.8 : Corrélation entre la teneur (%) de linalool et l’acétate de linalyl dans l’huilevolatile de lavande et l’activité antimicrobienne (Lis -Balchin and Deans, 1997).

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29

4. Toxicité des lavandes

L'essence de lavande en usage interne doit être employée avec prudence car, à fortes

doses, elle peut produire de la nervosité et même des convulsions (Bouillard, 2001).

Les HE de lavande à forte dose sont considérés comme des poisons narcotiques. Elles

peuvent causées de graves dermatoses (Bouillard, 2001).

La L. stoechas est la plus toxique que les autres espèces de lavande. Elle est contre -

indiquée pour les bébés, les enfants, et les femmes enceintes (Lis-Balchin, 2002).

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30

Conclusion

Actuellement, la lavande possède un atout considérable grâce à la découverte progressive

de ces applications dans les soins de santé, ainsi que ses utilisations dans d'autres

domaines d'intérêt économique. Ses nombreux usages font qu'elle connait une demande

de plus en plus forte sur les marchés mondiaux.

Cependant, ces utilisations devraient être bas ées sur des connaissances fiables et

suffisantes apportées par la recherche scientifique bien menée. Il est donc indispensable de

connaître ces nombreux principes actifs afin d'en étudier l'efficacité, le mode d'action et

évidemment les effets secondaires .

Selon Hostettmann (1997), connaître une plante ayant des vertus médicinales suppose

pouvoir décrire sa morphologie et son anatomie, connaître son origine et son mode

d'action, apprécier l'incidence de ceux -ci sur sa qualité, analyser sa composition chimi que

et les facteurs qui peuvent la faire varier, connaître la structure et les propriétés des

principes actifs aussi bien que leur activité pharmacologique, savoir apprécier la qualité

par des éléments objectifs et mettre en œuvre des méthodes pour la cont rôler, et enfin

d'appréhender tous les problèmes liés à l'utilisation des plantes et des produits qui en sont

issus:

1. Indication

2. Contre -indication

3. Effets secondaires

4. Interactions médicamenteuses

Page 31: La Lavande

31

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