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Laboratoire Central des Ponts et Chaussées LCPC
F O N D A T I O N S S P E C I A L E S
LA MESURE DES DÉFORMATIONS À L’AIDE DES EXTENSOMÈTRES AMOVIBLES LPC
Méthode d’essai LPC n°34
Nouvelle édition Janvier 2001
SOMMAIRE
OBJET DOMAINE D’APPLICATION GENERALITES APPAREILLAGE Appareillage spécifique Principe Le ruban porteur de jauge
Les jauges Les bloqueurs
Appareillage complémentaire Matériels de mise en œuvre des extensomètres Matériels de mesure extensométrique
PREPARATION DES MESURES
Les tubes-logements Installation de l’extensomètre. Mise à zéro des jauges
REALISATION DES MESURES
Généralités Mesures en cours de palier
PRESENTATION DES RESULTATS REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Ce document a été rédigé par : MM. Michel Bustamante, directeur de recherche DR2 & Luigi Gianeselli, technicien supérieur Section du ‘‘Comportement des sols et des Ouvrages Géotechniques’’ . Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
2
OBJET Cette nouvelle version de la méthode d’essai n°34, complétée et mise à jour en fonction de l’évolution du matériel, remplace l’édition d’octobre 1990 tirée en 1000 exemplaires et qui est actuellement épuisée [1]. On rappellera que ce document concerne uniquement la mise en place des extensomètres amovibles LPC, type MVL P.50, dans les fondations profondes et la mesure des déformations uniaxiales que ceux-ci permettent de réaliser. Les recommandations pour la préparation d’un essai de chargement utilisant cet appareillage est décrit dans la méthode d’essai n° 45 [2]. Les mesures extensométriques sont intimement liées à l’essai statique de chargement de pieu ou de tirant d’ancrage, on se reportera donc aux mode opératoires établi pour ces essais [3] [4] [5] [6] [7] [8]. DOMAINE D’APPLICATIONS La méthode s’applique à tous les types de fondations profondes, battues ou forées, injectées ou non, de tous diamètres, soumis à des efforts statiques de compression ou d’arrachement. Pour des raisons de commodité, on désignera dans la suite du texte sous l’appellation de pieu tout type de fondation profonde ou de tirant. Sous certaines conditions, les extensomètres amovibles peuvent être installés dans des fondations soumises à des charges cycliques. L’utilisation des extensomètres amovibles est réservée aux essais dits de “courte durée”, c’est-à-dire aux essais dont la durée n’excède pas 48 h. Toutefois, une utilisation prolongée de plusieurs mois peut être envisagée suite aux récentes expérimentations effectuées au LCPC, mais doit toutefois faire l’objet d’une préparation particulière.
so
Qi
Qp
li
yi l i - ∆li
yp
tronçon i
Fig. 1 - Schéma d’une fondationprofonde découpée en tronçonsfictifs de mesure et les différentsefforts la sollicitant.
GENERALITES Rappel sur les essais de chargement de pieux Un essai de pieu consiste à appliquer sur la tête du pieu une charge Qo et à mesurer les déplacements correspondants So de sa tête. Les modes opératoires régissant cet essai recommandent en général d’appliquer la charge Qo par paliers croissants, d’égale durée [3] à [8]. Rappel sur la détermination des déformations et des efforts dans les pieux La fondation profonde de la figure 1, soumise à une charge
en tête Qo à laquelle correspond un déplacement So, peut être considérée comme une succession de tronçons fictifs 1, 2, ...i, i + 1, .. de longueurs l1,l2 …li, li +1, …… subissant des déformations longitudinales ∆l1, ∆l2, ..∆li,, ∆li +1.
3
Lorsqu’on veut vérifier la validité des hypothèses prises en compte dans les calculs de capacité portante, on cherche à déterminer les efforts Q1, Q2, Qi, Qi+1 agissant sur chaque tronçon et Qp agissant en pointe. La détermination de la distribution des efforts Qi le long du fût s’effectue à partir d’appareils mesurant directement des efforts (dynamomètre et capteur de pression) ou indirectement, des déplacements ou des déformations. Ce sont ces dernières que les extensomètres amovibles permettent de mesurer. On a alors, par application de la loi de Hooke, au tronçon i :
∆=i
iieqi SEQ
l
l
avec: ! Eeq le module équivalent du matériau du pieu, ! Si la section du tronçon i, ! li et ∆li, les grandeurs définies précédemment. Le frottement latéral unitaire qsi agissant sur le tronçon i est égal à:
ilat
iisi S
QQq,
1+−=
avec Slat i la surface latérale du tronçon i. Ayant calculé le déplacement yi du tronçon considéré i d’après:
( )KlKll ioi sy ∆++∆+∆−= 21
on obtient la loi de mobilisation du frottement latéral unitaire qsi en fonction du déplacement yi telle que représentée sur la figure 2.
q sifro
ttem
ent
yidéplacement
Fig. 2 - Loi de mobilisation du frottement latéral unitaire pour un tronçon i.
4
APPAREILLAGE Appareillage spécifique Principe [9] L’extensomètre amovible consiste essentiellement en une succession de rubans métalliques porteurs de jauges de déformations collées, et qui sont mis en tension entre les extrémités de chaque tronçon fictif du pieu. Des dispositifs particuliers, appelés bloqueurs, assurent la fixation des rubans aux extrémités des tronçons, ainsi que le maintien de la tension des rubans pendant toute la durée de l’essai de chargement. Une fois assemblés, bloqueurs et rubans forment un chapelet d’une longueur correspondant sensiblement à celle du pieu. Lorsque le pieu est sollicité, les raccourcissements ou les allongements (cas de la fondation soumise à un effort d’arrachement) qu’il subit sont donnés directement par la jauge. Ces déformations doivent être corrigées par un coefficient tenant compte à la fois du coefficient d’étalonnage du ruban α et de la longueur du câble K. Le principe d’utilisation de l’extensomètre amovible est schématisé sur la figure 3.
lC
+ ∆lC l C
So
py
1. Confection du pieu avec son tube-logement
2. Insertion de l'extensomètre amovible
3. Mise en pression du bloqueur du fond
4. Mise en tension des rubans
5. Mise en pression des autres bloqueurs
6. Chargement du pieu
εi εC
A
BlB
lA
+ ∆lB l B
+ ∆lA l A
ε
ε
pieu
tube -logement
εi
εi
Fig.3 - Principe de la mise en œuvre et de la mesure d’un extensométre MVL P.50. Cas d’un essai sur un pieu soumis à la compression.
Une fois l’essai terminé les bloqueurs sont mis hors pression et l’ensemble des extensomètres amovibles récupéré et démonté.
5
Le ruban porteur de jauge Le support de jauge est un ruban constitué d’un alliage spécial (cupro-béryllium) dont la section est égale à 8 x 0,4 mm pour le modèle courant d’extensomètre, ou égale à 5 x 0,25 mm pour le modèle miniaturisé. La longueur minimale entre chaque bloqueur est de 1 m. La liaison entre le ruban et le bloqueur est assurée par un embout spécial (fig. 4). Pour les tronçons de grande longueur, le raccordement de deux rubans s’effectue au moyen d’un dé de serrage (fig. 5) qui interdit tout glissement.
F
Les Lessonautommactimaxreçocâb(fig Les C’eamodilades frot
ig.4 - Embout utilisé pour le raccordement des rubans aux bloqueurs
Fi
ruban porteurde jauge
embout
jauges
jauges utilisées pour les extensomètres amt des jauges à trame métallique de concompensées en température. Pour un ruban de on peut utiliser une jauge avec une longueur ve égale à 3,18 mm acceptant des déforimales de 3 %. La jauge est montée en demiit un connecteur qui permet de la raccorde
le (fig. 6). Le ruban ainsi équipé est ensuite é. 7).
bloqueurs [9] [10]
st l’une des pièces essentielles de l’extenvible. Ils sont constitués d’une cellule table par pression de gaz, laquelle, en agissalames déformables munies d’ergots ou de su
tantes, assure l’accrochage à la paroi
6
g.5 - Dé de serrage utilisé pour le raccordement des rubans de grandes longueurs
ovibles stantan, 8 x 0,4
de grille mations -pont et r à son talonné
somètre centrale nt sur rfaces
d’un
Fig.6 - Ruban équipé d’une jaugecollée et isolée et de son connecteur
tube-logement pendant toute la durée de l’essai. Le gaz a été choisi en raison des avantages qu’il présente à la mise en œuvre : propreté et mise en pression instantanée.
Fig.7 - Banc d’étalonnage pour ruban mesureur. Les bloqueurs existent en deux modèles (fig. 8) de manière à pouvoir s’adapter aux différentes fondations profondes. Le modèle le plus couramment utilisé est un bloqueur ∅ 48 mm. Pour réaliser des mesures sur des tirants ou micropieux, on peut utiliser la version miniaturisée ∅ 33 mm.
Fig.8 - Les deux modèles de bloqueur ∅ 48 et ∅ 33 mm. Les bloqueurs sont reliés par deux tubes plastiques semi-rigides à une bouteille de gaz sous pression située à la surface du sol (fig. 9). Deux circuits indépendants sont nécessaires, l’un pour l’alimentation du bloqueur de fond, le second pour les bloqueurs restants. La conception des bloqueurs interdit tout glissement par rapport au fût du pieu, soit par translation
7
d’ensemble, soit par déplacements relatifs locaux. La figure 10 montre un extensomètre en cours d’assemblage.
App On exte Ma #
#
#
#
#
#
#
#
#
#
Ma #
#
#
#
Fig.9 - Ensemble boîtier et bouteille d’azote. Fig. 10 - Assemblage de l’extensomètre
areillage complémentaire
distingue les matériels propres à l’assemblage et l’installation dans le pieu des nsomètres et les matériels nécessaires à la réalisation des mesures des jauges.
tériels de mise en œuvre des extensomètres
réserve de rubans avec jauges collées et sans jauges pour la confection de grandes longueurs de rubans, réserve de gaz sous pression (N ou CO2) équipée d’un mano-détendeur et d’un jeu de deux manomètres avec plages de 0-400 et 0-25 bar, contrôleur de la pression de gaz alimentant les bloqueurs, dispositif de mise en tension des rubans, membranes de rechange pour les bloqueurs de ∅ 48 ou ∅ 33 mm, jeu de calibres pour la vérification des diamètres des tubes-logements, petit outillage pour le montage et le démontage des extensomètres avec jeu de colliers de serrage ou tubes fendus (Fig.11) pour le contrôle des circuits d’alimentation, réserve de connecteurs pour les câbles de jauge et dés de serrage pour les rubans, réserve de produits isolants, tube plastique semi-rigide (100 m environ), avec embouts appropriés.
tériels de mesure extensométrique
pont de mesure portatif de préférence à affichage digital, nombre de boîtes de raccordement compatible avec le nombre de rubans installés dans le pieu, chaque voie étant équipée d’un réglage de zéro, réserve de piles pour les ponts de mesure, centrale d’acquisition automatique suivant les cas.
8
PRÉPARATION DE Les tubes-logements L’installation des explusieurs tubes-logemLe responsable des m Chaque tube-logemen # être lisse et prop
l’extensomètre, # être dégraissé ex
pieux forés) et int# être rabouté de m
recours à un mancl2a),
Fig.11 - Tube fendu pour le contrôle de l’alimentation en gaz des bloqueurs
S MESURES
tensomètres MVL P.50 exige que la fondation soit équipée de un ou ents. Ces derniers assurent pour une bonne part le succès de la méthode. esures doit être associé à leur mise en œuvre.
t doit satisfaire aux conditions suivantes:
re intérieurement pour ne pas entraver la descente et la remontée de
térieurement pour assurer une meilleure adhérence au béton (cas des érieurement pour assurer un meilleur accrochage des bloqueurs, anière à éviter tout défaut d’alignement ou resserrement intérieur. Le hon constitue l’un des plus sûrs moyens de satisfaire ces conditions (fig.
Fig.12a - Raccordement des tubes par manchonnage
9
# ne pas être déformé lors de la confection du pieu (cas des pieux forés) ou de la mise en
fiche (cas des pieux battus), # rester sec afin d’éviter le dysfonctionnement des jauges. Le tube-logement, obturé à sa base (fig. l2b), doit être parfaitement solidaire de la fondation. Cela s’obtient par le soudage des tubes-logements aux génératrices des pieux métalliques (tubulaires fermés ou ouverts, profilés H ou palplanches) ou aux cages d’armature des fondations forées (pieux ou barrettes). Les tubes utilisés sont des tubes en acier, de 52 mm ±1mm de diamètre intérieur pour les bloqueurs de ∅ 48 mm, et de 35 mm ± 1mm pour les bloqueurs de ∅ 33 mm. L’épaisseur de ces tubes varie de 2 mm pour les pieux forés à 4 mm pour les pieux battus [2].
Fig.12b - Bouchon de pied des tubes-logements F
Dans le cas particulier des profilés battus (tubes pied du tube-logement est protégé par un sabot (fforés, le tube débouche dans une tête spécialemecâbles de jauges et des tubulures d’alimentation mise en place d’une plaque métallique pourvue
Fig.13a - Réservations dans une tête de pieu foré
10
ig.12c - Sabot plein de protection soudé sur un pieu tubulaire ouvert
fermés ou ouverts, pieux H, palplanches), le ig. 12c). En partie haute, pour les pieux nt aménagée pour permettre le passage des en gaz comprimé ou plus simplement par la de rainures (fig. 13a et 13b).
Fig.13b - Plaque métallique rainurée
Une fois la confection ou la mise en fiche du pieu terminée, on vérifie par la descente d’un calibre (∅ 49 ou ∅ 33 mm) dans le tube-logement, que celui-ci n’a subi aucun dommage du fait de son installation et reste sec. Installation de l’extensomètre. Mise à zéro des jauges. La veille de l’essai, on procède à l’assemblage des extensomètres amovibles sur une aire propre et si possible à l’abri des intempéries. Si les conditions s’y prêtent, et pour des longueurs n’excédant pas 20 m, un chapelet de huit à dix bloqueurs peut être assemblé en une demi-journée. L’assemblage terminé, on vérifie le bon fonctionnement des jauges et l’absence de fuites sur le circuit d’alimentation des bloqueurs. I1 y a lieu de repérer chaque jauge avec son câble avant de débuter l’essai. La figure 14 fournit un exemple de feuille de montage pour chaque tube-logement équipant le pieu.
LdAertL(
Fig. 14 - Feuille de montage des extensomètres
Pieu n° :Chantier :
Tronçons de mesuresA B C D E F G H I J K L M
jauge n°
câble n°
Long. (m)
K ruban
jauge n°
câble n°
Long. (m)
K ruban
jauge n°
câble n°
Long. (m)
K ruban
jauge n°
câble n°
Long. (m)
K ruban
Labo
rato
ire
Cen
tral d
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Pon
ts e
t C
haus
sées
longueur du tronçon (m)
Observations:
Tube logement n°
1
2
3
4
Responsable : Date :
LCPC
Fondations Spéciales
Pieu n° :
Date :
’extensomètre est descendu par gravité dans son tube-logement (fig. 15). Lors de la descente ans le pieu, le ruban ne doit subir aucune déformation permanente (pliage, vrillage, éraflure). rrivé à la cote voulue, le bloqueur inférieur est dilaté à l’aide d’une pression de gaz comprise
ntre 1, 3 et 1, 5 MPa. Grâce au dispositif de mise en tension (fig. 16), on tend l’ensemble des ubans depuis la surface. Cette opération est effectuée progressivement par l’un des opéra-eurs, pendant que le second contrôle l’évolution du signal des rubans sur le pont de mesure. a tension appliquée aux rubans est fonction du type d’essai que l’on veut réaliser
compression ou arrachement), mais aussi de l’importance de la charge d’épreuve que l’on
11
veut appliquer au pieu. I1 suffit, dans la majorité des cas et pour chaque ruban sollicité, de limiter celle-ci à ε = 2 000 µm/m. Après avoir vérifié que l’ensemble des rubans est tendu à l’allongement désiré, on dilate simultanément la totalité des bloqueurs.
Fig.15 - Descente de l’extensomètre amovible dans un profilé HP
Fig.16- Système de mise en tension des
rubans de l’extensomètre sur un pieu foré et sur une palplanche
12
La pression de gaz est maintenue entre 1,3 et 1,5 MPa dans l’ensemble du circuit d’alimentation des bloqueurs et doit le rester pendant toute la durée de l’essai. Un boîtier de contrôle comprenant deux manomètres, permet de surveiller en continu le maintien de la pression. On procède ensuite à la mise à zéro des jauges en agissant sur les potentiomètres des boîtes de raccordement prévues à cet effet ou sur le commutateur de remise à zéro de la centrale d’acquisition. I1 est impératif enfin d’établir un schéma du pieu indiquant : # la position des différents bloqueurs par rapport au niveau des comparateurs utilisés pour
mesurer les déplacements de la tête du pieu [2]; # le repérage de chaque tronçon de mesure: A, B, C, etc.; # les principales caractéristiques du pieu. REALISATION DES MESURES Généralités La réalisation des mesures à partir des extensomètres amovibles s’inscrit dans le cadre d’un essai de chargement (ou d’arrachement) en vraie grandeur. A ce titre, les séquences de mesure restent subordonnées au déroulement et au programme de celui-ci et, en particulier, au nombre de cycles et de paliers choisis ainsi qu’à leur durée [3] à [8]. Mesures en cours de paliers Avant le lancement de l’essai de chargement proprement dit, on vérifie que: # le circuit d’alimentation des bloqueurs n’a fait l’objet d’aucune fuite (boîtier de contrôle), # les jauges n’ont subi aucune dérive depuis la mise en place, dans lequel cas celles-ci
doivent être remises à zéro avant le démarrage de l’essai. Il est recommandé de vérifier le bon fonctionnement de l’ensemble du matériel avant le démarrage de l’essai en effectuant un pré-chargement rapide pendant une durée de quelques minutes, et sous une charge de l’ordre de 5% de la charge limite. Lors de l’essai proprement dit et après l’application de la charge au pieu, on fait pour chaque palier les lectures des déformations des jauges aux temps suivants: $ 3ème et 55ème minute lors du chargement, $ 3ème minute lors des paliers de déchargement. Tout incident (fonctionnement défectueux des jauges ou du pont, dérives, chute de pression dans le circuit d’alimentation, chocs sur les bases fixes, interruption de l’essai de chargement), qui se produit pendant l’essai, est consigné dans la partie observations de la feuille d’essai. En cas d’incidents graves en cours d’essai, pouvant conduire à l’endommagement ou la perte des extensomètres amovibles, le responsable des mesures est en droit d’exiger d’interrompre l’essai et de remonter les appareils. I1 définit ensuite les conditions dans lesquelles sera repris l’essai. Une fois l’essai de chargement terminé les extensomètres sont remontés à la surface puis démontés.
13
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS Toutes les lectures de variations relatives des déformations εi = ∆li /li effectuées à la 3ème et la 55ème minute pour le palier de chargement et à la 3ème minute pour le palier de déchargement, sont consignées sur des feuilles d’essai (fig.17) ou stockées dans l’unité centrale d’acquisition.
Fig.17- Modèle de feuille de mesure des déformations ε
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées. Paris Pieu :
Responsable de l'essai : Date des mesures :
Chantier : Tube logement n° :
Mesures : brutes corrigées µm / m
Paliers 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13Charge
(kN)
Lecture à 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55' 3' 55'
M
L
K
J
I
H
G
F
E
D
C
B
A
So (mm)
Observations:
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées. ParisResponsable de l'essai:Chantier :
Pieu :Date des mesures:
Tube logement n°:
LCPC
Niv
eaux
de
mes
ure
Mesures : brutes corrigées
Observations :
On établit pour chaque extensomètre un jeu de feuilles, la première récapitulant les valeurs des mesures brutes ε, la seconde indiquant les valeurs correspondantes corrigées εc. La valeur corrigée vaut:
Kc /αεε ⋅= où α est le coefficient d’étalonnage du ruban équipé de sa jauge et K un coefficient fonction de la longueur du câble utilisé. Les valeurs ε et εc sont exprimées en µm/m. L’ensemble des feuilles de mesure donnant les valeurs ε et εc est accompagné du schéma établi avant l’essai et rappelant les principales caractéristiques du pieu ainsi que le repérage des tronçons de mesure. Lorsque le pieu a été équipé de plusieurs extensomètres amovibles, habituellement deux, on calcule, pour chaque tronçon, la moyenne des déformations corrigées εm.
14
I1 y a lieu toutefois, avant d’effectuer cette moyenne, de vérifier si des facteurs tels que l’excentrement des charges, la non-verticalité du fût ou l’existence de malfaçons comme le montre la figure 18, n’ont pas altéré la représentativité des mesures.
L’ensemble des valeurs moyennes obtenues εm
récapitulatif. I1 est conseillé de lui adjoindre unfonction de la profondeur, comme indiqué sur la fi
0,0
5,0
10,0
15,0
0
prof
onde
ur
(m)
100 200 300 400 500 600 700 800
∆ l/l (10-6)
A
C
B
D
E
F
G
H
ABCD
E
F
G
H
I
J
k
Fd
Fig. 19a – Pieu tubulaire battu ∅ 1220 mm de 65m. Pont sur le Tage (Portugal, 1995).
0,0
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
0 200 400 600 800 1000
Fond du TAGE
∆ l/l (10-6)
prof
onde
ur
(m)
15
Fig.18 - Exemple de mesures des déformationsε réalisées sur un pieu battu moulé et montrantau droit des tronçons A, B, C des dérivesimportantes traduisant une déformation induedu béton laquelle résultait d’un bétonnagedéfectueux. Site de Kaminia (1983).
est présenté sous la forme d’un tableau graphique montrant la variation de εm en gure 19.
B
C
D
E
F
G
H
I
A
ig. 19b – Pieu foré tubé ∅ 900mm de 16.6 m . Site ’Houdeng (Belgique, 1999).
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
0 100 200 300 400 500
∆ l/l (10-6)
Par application des principes rappelés au paragraphe “Rappel sur la détermination des déformations et des efforts dans les pieux”, les valeurs εc ou εm (cas de plusieurs extensomètres) finalement obtenues, permettent de calculer les efforts Qi agissant sur chaque tronçon i, et de déterminer leur distribution le long du fût pour chaque palier (figs. 20a et b).
0,0
2,0
4,0
6,0
8,0
10,0
12,0
14,0
16,0
0
Qcharge en tête (kN)o
prof
onde
ur
(m)
par r
appo
rt au
pre
mie
r blo
queu
r
2000 4000 6000 8000 10000
Q pointe = 2365 kN
0,0
5,0
10,0
15,0
20,0
25,0
30,0
0 250 500 750 1000 1250 1500 1750
Q pointe = 101 kN
Qcharge en tête (kN)o
On peut obtenir en outre les courbes de mobilisation du frottement latéral unitaire qsi en fonction du déplacement yi. La figure 21 montre plusieurs exemples de ces courbes obtenues pour différents types de sols et de pieux, après réalisation d’essais de chargement en vraie grandeur.
0
50
100
150
200
250
300
350
400
0 5 10 15 20 25 30 35 40
qs
idéplacement (mm)y
frotte
men
t la
téra
l (
KPa)
H
G
F
E
D
C
B
A
0
25
50
75
100
125
150
0 10 20 30 40 50 60
qs
idéplacement (mm)y
F
C
E
A-BD
G-H
Fig. 20a – Distribution des efforts pour un pieu∅ 900mm, foré tubé dans un schiste altéré. Sited’Houdeng (Belgique, 1999).
Fig. 20c – Distribution des efforts pour un pieu tubulaire ∅ 340mm, battu dans des sables fins à grossiers. Site de Montoir (1999).
A
B
C
D
E
F
G
H - I
AB
C
D
E
F
G
H
Fig. 21a – Pieu foré tubé ∅ 900mm de 16.6 m de longueur. Site d’Houdeng (Belgique, 1999).
Fig. 21b – Pieu foré boue ∅ 800mm de 26 m de longueur. Site de Sieve (Italie, 1998).
16
100 100
0
25
50
75
0 2 4 6 8 10
qsfro
ttem
ent
laté
ral
(KP
a)
idéplacement (mm)y
HG
FE
DC
B
A
0
20
40
60
80
0 5 10 15 20 25
qs BAD
C
E
GF H
I
idéplacement (mm)yFig. 20d - Tube fermé battu de ∅ 340 mm de 31m de longueur. Site de Montoir (1999).
Fig. 20c - Caisson ouvert LPIIs de 12 m de longueur. Site de Merville (1999).
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17