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support de cours de contrôle de gestion
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LA METHODE DE L’IMPUTATION RATIONNELLE DES CHARGES FIXES
1- OBJECTIF
Exemple
Production 800 unités 1.000 unités 1.100 unitésCharges variablesCharges fixes
72.00060.000
90.00060.000
99.00060.000
Coût totalCoût total unitaireCoût variable unitaire
132.00016590
150.00015090
159.000144,590
Commentaire
On constate que le coût de revient unitaire diminue quand le niveau d’activité augmente en restant dans la même structure.
Cette diminution est due au fait que les charges fixes sont imputées ou supportées par un plus grand nombre de produits.
Le niveau d’activité a donc une influence sur le coût réel ou coût complet. Le but de la méthode de l’imputation rationnelle est d’évaluer l’influence de la variation du niveau d’activité sur les coûts réels .c’est en incorporant aux coûts les charges fixes proportionnellement au niveau d'activité que les coûts pourront être des indicateurs de gestion.
2- PRINCIPE DE LA METHODE
L’imputation rationnelle des charges fixes peut être appliquée à la méthode des sections homogènes.
Pour chaque section ou centre d’analyse on fixe un niveau d’activité qui correspond au niveau normal d’activité avec un montant déterminé de charges fixes. Les charges fixes des autres niveaux seront calculés à partir d’un rapport appelé coefficient d’imputation rationnelle (C) calculé de la manière suivante :
C= niveau d’activité réelle/niveau d’activité normale
Les charges fixes imputées se calculent comme suit :
Charges fixes imputées=charges fixes réelles x (niveau d’activité réelle /niveau d’activité normale).
L’imputation rationnelle des charges fixes entraîne un écart ou différence d’imputation.
La différence d’imputation est donnée par : charges fixes réelles-charges fixes imputées.
Lorsque :
Activité réelle<activité normale c'est-à-dire C<1,la section se trouve en situation de sous activité et la différence d’imputation est appelée coût de sous activité ou coût de chômage.
Il s’agit d’un mali de sous activité.
Activité réelle =activité normale c'est-à-dire C=1, toutes les charges fixes sont prises en compte dans le calcul des coûts.
Activité réelle >activité normale c'est-à-dire C>1, la section se trouve en situation de suractivité et la différence représente un boni de suractivité.
Application
Une entreprise a une production normale de 5.400 articles par mois. Les coûts fixes de l’entreprise correspondant à ce niveau d’activité est de 1.200.000. La production du d’avril a été de 4.050 articles. En mai, la production a été de 5.670 articles.
Travail à faire
1-Déterminer les coefficients d’imputation rationnelle respectifs.
2-Calculer les charges fixes imputées du mois et justifier les différences constatées.
Solution
Mois d’avril
C= niveau d’activité réelle/niveau d’activité normale
C=4.050/5.400=0,75
Charges fixes imputées= 1.200.000x 0.75= 900.000
Différence d’imputation= 1.200.000-900.000=300.000
Cette différence constitue un mali de sous activité qui représente un coût de chômage. Cet écart peut s’expliquer par une interruption d’activité, des réparations de matériels, des congés de personnel ou un arrêt pour inventaire.
Mois de mai
C=5.670/5.400=1,05
Charges fixes imputées=1.200.000x1,05=1.260.000
Différence d’imputation= 1.200.000-1.260.000=-60.000
Cette différence constitue un boni de suractivité qui peut s’expliquer par l’utilisation d’heures supplémentaires, d’embauche de nouveau personnel…
3- MISE EN ŒUVRE DE L’UTILITE DE LA METHODE
Exemple
L’entreprise sagesse de fabrication de meuble a une activité mensuelle normale de 6.000 unités. La charge variable unitaire est de 14. Les charges fixes sont de 45.000 par mois.
Comparer les coûts à partir de la méthode des coûts complets et de la méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes pour les niveaux d’activité de 5.400 et 7.200 unités.
5.400 unités 6.000unitésCoefficient d’imputationCharges variablesCharges fixes
Commentaire
Avec la méthode des coûts complets, nous remarquons que lorsque le niveau d’activité augmente, le coût unitaire de production ou de revient des produits diminue car un même montant de charges fixes est imputé ou supporté par un plus grand nombre de produits.
Quand le niveau d’activité diminue, le coût unitaire augmente car même un montant de charges fixes est supporté cette fois par un nombre réduit de produits.
L’imputation rationnelle des charges fixes élimine quant à elle de façon fictive l’effet de variation du niveau d’activité (production) sur les coûts.
4- INCIDENCE DE LA VARIATION DU NIVEAU SUR LE RESULTAT
Exemple
A partir des données du tableau précédent, cherchons à déterminer un résultat d’activité pour des unités vendues à 30 francs avec un niveau d’activité normale de 6.000 unités.
Méthode des coûts complets
Résultat= total produits-total charges
Eléments 5.400 unités 6.000 unités 7.200 unitésTotal produitsTotal charges
5.400x30=162.000120.600
6.000x 30= 180.000129.000
72.000x30=216.000145.800
Résultat 41.400 51.000 70.200
Méthode de l’imputation rationnelle
Eléments 5.400 unités 6.000 unités 7.200 unitésTotal produitsTotal charges imputées
162.000116.100
180.000129.000
216.000154.800
Résultat analytiqueDiff. d’imputation
45.9004.500
51.0000
61.200-9.000
41.400 51.000 70.200
Conclusion
La deuxième méthode est la meilleure car elle fait apparaître d’abord le résultat analytique et ensuite elle permet le calcul du résultat réel en prenant en compte l’incidence de la variation du niveau d’activité.
5- PRESENTATION DU TABLEAU DE REPARTITION
Cas de variation uniforme d’activité pour toutes les sections.
Enoncé
Soit une entreprise comprenant les sections suivantes : entretien, central, et deux ateliers A et B.
Pour le mois de juin, on suppose que les charges sont les suivantes.
-matière consommables : 3.000.000 (variables).
-frais de personnel : 4.000.000 (fixes) et 2.000.000 (variables).
Les charges indirectes se répartissent comme suit :
Matières consommables : 500.000 à entretien, 1.000.000 à centrale, 800.000 à atelier A et 700.000 à atelier B.Frais de personnel : 10% à entretien, 20% à centrale, 40% à atelier A et 30% à atelier B.
Les frais de la section entretien se répartissent comme suit : 2/5 à atelier A et 3/5 à atelier B.
Ceux de centrale se répartissent à raison de ¼ à atelier et ¾ à atelier B.
Travail à faire
Etablir le tableau de répartition sachant que l’activité réelle des sections a été de 75% par rapport à l’activité normale.