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Septembre 2016 La réassurance en Afrique - Analyse du segment L’instabilité des conditions économiques ne parvient pas à détourner l’intérêt porté aux marchés africains www.ambest.com

La réassurance en Afrique - Analyse du segment · 2016. 9. 28. · 4 Dossier Spécial La Réassurance en Afrique opérationnel instable de la région. (Annexe 4) illustre l’utilisation

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Septembre 2016

La réassurance en Afrique - Analyse du segmentL’instabilité des conditions économiques ne parvient pas à détourner l’intérêt porté aux marchés africains

www.ambest.com

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L’instabilité des conditions économiques ne parvient pas à détourner l’intérêt porté aux marchés africains de la réassurance 2015 s’est avérée être une année difficile pour les marchés de la réassurance en Afrique. Un contexte de risques nationaux renforcés dans la région a menacé d’enrayer la progression des conditions économiques favorables à la prospérité et des paysages politiques stables qui ont motivé la croissance du continent au cours des récentes décennies.

Jusqu’à une date récente, avec des taux de croissance moyens du produit intérieur brut (PIB) bien supérieurs à ceux du reste du monde, cette région représentait un environnement extrêmement attractif pour les investisseurs recherchant des rendements plus élevés. Mais la mouvance des paysages économiques et politiques a menacé de réduire l’intérêt des investisseurs pour le continent tout entier, compromettant la croissance des différents marchés de la réassurance. Avec la réduction de la facilité de la pratique des affaires, les investisseurs se sont montrés de plus en plus réticents à prendre des risques.

La Réassurance en Afrique

Les réassureurs notés par A.M. Best dans la région maintiennent d’importants coussins de capitaux dans leur capitalisation ajustée au risque.

Analyse du segmentSeptembre 5, 2016

Analystes:Deniese Imoukhuede, Londres+44 20 7397 [email protected]

Nicola Gaisford, Londres+44 20 7397 [email protected]

Direction éditoriale:Richard Hayes, LondresTel: +44 20 7397 [email protected]

Edem Kuenyehia, LondresTel: +44 20 7397 [email protected]

SR-2016-802

Annexe 1Réassurance – Afrique subsaharienne – Fusions & acquisitions (2015 à aujourd’hui)

Acheteur

Domicile de l’acheteur Cible

Domicile de la cible Statut Date

Valeur de l’opération (millions USD) Remarques

Deutsche Investitions- und Entwicklungsgesellschaft Allemagne

PTA Reinsurance Co. (ZEP-RE)

Kenya Achevée Jul-2016 14

Deutsche Investitions- und Entwicklungsgesellschaft porte sa participation dans ZEP-Re à 14,93 %.

Kenya Reinsurance Kenya

PTA Reinsurance Co. (ZEP-RE)

Kenya Achevée Jun-2016 20 Kenya Re élargit sa participation à ZEP-RE.

Capital Alliance Private Equity IV Ltd. Maroc

Continental Reinsurance plc

Nigeria Achevée Feb-2016 N/A

SAHAM Finances réduit sa participation dans C-Re Holding Ltd. (le principal actionnaire de Continental Re).

SAHAM Finances MarocContinental Reinsurance plc

Nigeria Achevée Sep-2015 N/ASAHAM Finances annonce l’acquisition d’une part de 53,6 % dans Continental Re.

International Finance Corporation

États-Unis d’Amérique

PTA Reinsurance Co. (ZEP-RE)

Kenya Annoncée May-2015 20

IFC a annoncé une opération en mai 2015 puis revu l’opération en novembre 2015.

Fairfax Financial Holdings CanadaAfrican Reinsurance Corporation

Nigeria (Pan-Africa)

Achevée Mar-2015 61

Fairfax Financial Holdings complète son acquisition d’une part de 7,15 % dans African Reinsurance Corporation, le réassureur panafricain basé au Nigeria.

AXA Group FranceAfrican Reinsurance Corporation

Nigeria (Pan-Africa)

Achevée Mar-2015 61

AXA Group complète son acquisition d’une part de 7,15 % dans African Reinsurance Corporation, le réassureur panafricain basé au Nigeria.

Source : données et recherches d’A.M. Best

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Dossier Spécial La Réassurance en Afrique

La chute libre des cours des matières premières a touché de nombreuses économies de la région, notamment les territoires qui dépendent de l’industrie des hydrocarbures. Ces pays ont subi une perte importante de revenus à l’exportation suite à la disparité mondiale entre l’offre et la demande qui a conduit à l’effondrement des cours du pétrole à moins de 30 USD par baril depuis des sommets d’environ 110 USD. L’instabilité de la conjoncture économique a donc eu un impact sur les opérations d’infrastructure, avec des retombées sur la demande en réassurance car la disponibilité des actifs assurables a diminué.

Le ralentissement économique de la Chine a eu des retombées sur la région par le biais d’une réduction de la demande pour ses exportations de matières premières. De plus, la décision prise par la U.S. Federal Reserve de resserrer sa politique monétaire, parallèlement à l’incertitude associée aux élections imminentes et à la tendance de dépréciation des devises du continent, a contribué à l’affaiblissement de la perception des perspectives économiques de l’Afrique.

Malgré ces difficultés et les retombées négatives pour la solidité financière de leurs réassureurs, les marchés nationaux de la région ont continué à enregistrer un flux relativement stable d’activités de fusions et acquisitions (F&A) (Annexe 1). Les acteurs régionaux et internationaux ont continué à s’intéresser à ce marché, et promettent soutien en capitaux, expertise technique et grande expérience étrangère, soutenant ainsi les marchés nationaux dans le développement de cadres reflétant les normes internationales.

A.M. Best prévoit que les activités F&A vont se poursuivre sur le continent. Les faibles taux de pénétration et les perspectives attractives de croissance, ainsi que le paysage réglementaire en évolution, devraient conserver leur attraction pour les parties prenantes intéressées par l’Afrique en tant que stratégie d’investissement à plus long terme. Les (ré)assureurs étrangers sont particulièrement susceptibles de continuer à considérer les marchés de la région de manière favorable car ils offrent une stratégie viable de diversification dans des environnements moins sujets aux catastrophes, soutenant les objectifs d’expansion de présence et d’optimisation des rendements. A.M. Best remarque néanmoins que ces parties prenantes représentent une menace pour le développement des marchés nationaux de la réassurance.

En général, de nombreux groupes de (ré)assurance étrangers pénétrant sur les marchés africains utilisent des réassureurs (ou des captives) permettant de centraliser leurs besoins en réassurance. L’arrivée de ces investisseurs dans les structures d’actionnariat des (ré)assureurs de la région signifie que ces organisations peuvent rapatrier à leur domicile les primes provenant de leurs affiliées, sous réserve du respect des pratiques locales de domestication. De plus, ces organisations d’investissement sont généralement très bien capitalisés et peuvent donc soutenir les besoins en capitalisation de leurs filiales, en cas de nécessité, d’où la rétention plus élevée des risques souscrits sur les comptes de ces entités. L’avantage de cette stratégie de gestion du capital et de cette flexibilité financière est qu’il y a moins de risques de réassurance disponibles sur le marché ouvert, intensifiant ainsi les conditions concurrentielles vu la nature surchargée des segments nationaux et l’univers en contraction des actifs assurables disponibles.

Outre les groupes de (ré)assurance étrangers entrant sur les segments d’assurance de la région, A.M. Best a observé qu’un certain nombre d’acteurs du marché de Londres ont établi des opérations hors d’Afrique dans le but d’accéder aux risques de (ré)assurance de la région, réduisant encore les opportunités ouvertes aux réassureurs nationaux. En 2016, le groupe Aspen basé aux Bermudes et à Londres a établi un pôle de réassurance à Dubaï pour accéder au Moyen-Orient et à l’Afrique subsaharienne. Le groupe s’est également associé à MEARC Management (Pty) Ltd, fournisseur de services financiers basé en Afrique du Sud qui opère également comme correspondant du marché libre accrédité de Lloyd’s pour fournir une couverture de réassurance au marché. Enfin, XL Catlin a établi une unité de réassurance fournissant une réassurance facultative et de traités en Afrique depuis le marché de Londres.

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Dossier Spécial La Réassurance en Afrique

Les facteurs de notation des réassureurs africains notés restent conformes aux attentes malgré les difficultés du marchéLes résultats des réassureurs notés par A.M. Best dans la région sont restés solides en 2015 en dépit des difficultés économiques. La performance globale a été soutenue par des résultats techniques solides et relativement stables bien que les ratios combinés, qui sont restés positifs, varient considérablement entre compagnies en fonction de leur domicile et de leur profil. Dans la plupart des cas, les compagnies ont bénéficié d’importants rendements d’investissement (grâce à leur profil d’investissement relativement prudent) qui reflètent la conjoncture de risque financier élevé dans la région.

(Annexes 2 et 3) illustrent les indicateurs de performance technique non-vie et le retour sur fonds propres des réassureurs classés par A.M. Best, sur la base de la consolidation de leurs comptes financiers pour la période 2011 à 2015. Bien que la plupart des réassureurs souscrivent des contrats vie, ce portefeuille reste généralement un petit segment de leurs opérations à cause de la nature sous-développée de ce segment du marché. L’activité vie n’a donc pas été explicitement prise en compte dans cette analyse.

La performance technique des réassureurs notés par A.M. Best reste subordonnée à un certain nombre de facteurs. Les entités qui se concentrent exclusivement sur l’Afrique et dont le risque est largement réparti au plan géographique (et qui utilisent un cadre évolutif de gestion du risque) obtiennent souvent des résultats techniques meilleurs et plus stables. En revanche, les compagnies qui maintiennent un profil international peuvent être sensibles aux environnements de sinistres instables de ces marchés. La majorité des réassureurs opérant en Afrique, et ceux classés par A.M. Best, sont de petite envergure par rapport aux normes mondiales et ne peuvent donc pas bénéficier d’économies d’échelle. La performance des frais apparaît donc moins bonne que celle des réassureurs mondiaux.

Néanmoins, le rendement à deux chiffres des capitaux propres généré par les réassureurs notés par A.M. Best reste solide en dépit de l’impact du ralentissement mondial des conditions de réassurance et du haut niveau de capital maintenu par ces entités.

Les réassureurs notés par A.M. Best dans la région maintiennent d’importants coussins de capitaux dans leur capitalisation ajustée au risque. Cela leur permet de mieux absorber les pertes consécutives à des chocs émanant de l’environnement

Annexe 3Réassurance – Afrique subsaharienne – Rentabilité des capitaux propres des assureurs classés par A.M. Best

Remarques: les informations concernant CICA Re et Ghana Re ne sont pasdisponibles actuellement pour ces deux compagnies fin 2015.Source: – Best’s Statement File – Global, données et recherchesd’A.M. Best

2011 2012 2013 2014 2015

(%)

0

5

10

15

20

14.9

17.4

14.715.5

13.6

Annexe 2Réassurance – Afrique subsaharienne –Mesure de la performance technique des réassureurs classés par A.M. Best (Non-vie)

Remarques: l’année 2015 exclut Continental Re, CICA Re & Ghana Re car lesinformations financières ne sont pas disponibles actuellement pour ces compagniesfin 2015. Pour “Continental Re”, l’information financière est disponible, maisl’analyse segmentaire est pasSource: – Best’s Statement File - Global, données et recherchesd’A.M. Best

Ratio de sinistralité (%) Ratio de frais de gestion (%)

2011 2012 2013 2014 2015

(%)

0

20

40

60

80

100

34.2

57.2

34.0

57.3

36.6

56.6

35.5

55.4

36.4

54.6

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Dossier Spécial La Réassurance en Afrique

opérationnel instable de la région. (Annexe 4) illustre l’utilisation du capital par les assureurs classés par A.M. Best pour soutenir leur souscription, par une approche simpliste consistant à comparer les volumes de cotisations nettes et de réserves techniques aux fonds des actionnaires. Si l’on exclut African Reinsurance Corporation (Africa Re) du groupe de réassureurs classés, le levier de souscription de ces sociétés est considéré comme étant resté à un niveau relativement stable alors que la croissance du capital a soutenu l’expansion de ces entités.

Africa Re, le plus grand réassureur du continent, qui figure dans le classement A.M. Best des 50 meilleurs réassureurs du monde par cotisations brutes, possède un portefeuille hautement diversifié grâce à son accès privilégié et unique aux affaires. En tant qu’organisation présentant ses

résultats en dollars US, Africa Re est exposée aux fluctuations du taux de change, bien que cette entreprise emploie une robuste stratégie de gestion actif-passif. Dans un contexte de dépréciation continue des devises enregistrée par de nombreux pays de la région, la base de primes et de surplus d’Africa Re a été affectée par le mouvement négatif des taux de change. Ceci a entraîné un recul du volume de primes (malgré une croissance en termes de devises locales) et de la base de surplus, bien qu’à des taux différents, impactant négativement le ratio de levier des primes. Africa Re reste néanmoins une entreprise bien capitalisée.

La dynamique du marché de la (ré)assurance en Afrique reste pratiquement inchangéeA.M. Best estime qu’il y a entre 35 et 40 réassureurs domiciliés en Afrique. Ce nombre est en progression car les législateurs tentent d’augmenter la capacité disponible pour leurs marchés de l’assurance, souhaitant réduire les sorties de primes vers les marchés internationaux de la réassurance afin de domestiquer plus de bénéfices dans leurs pays respectifs.

Ceci intervient sur un fond d’intensification des conditions concurrentielles, renforcées par la participation d’investisseurs étrangers dans la région, désireux de développer leur présence. Des pressions sont également exercées par les stratégies d’expansion transnationales adoptées par les acteurs régionaux. Ces parties prenantes maintiennent généralement l’objectif d’atteindre la masse critique nécessaire pour soutenir leur viabilité permanente. Parallèlement à une augmentation des découvertes de réserves pétrolières depuis quelques années, des politiques protectionnistes ont été mises en œuvre pour faire en sorte que certains profits d’assurance soient conservés dans les économies respectives. Ces politiques restreignent encore plus le développement des réassureurs africains, notamment ceux qui recherchent une croissance transnationale.

L’établissement de réassureurs nationaux reste une caractéristique clé utilisée par les législateurs pour soutenir leurs objectifs. Ces réassureurs nationaux sont généralement des entités gouvernementales ou quasi-nationalisées ayant un droit de premier refus des activités de traité

Annexe 4Réassurance – Afrique subsaharienne – Levier de souscription des assureurs classés par A.M. Best

80

100

120

140

160

180

200

Cotisations nettes et réserves techniques/fonds des actionnaires netsCotisations nettes et réserves techniques/fonds des actionnaires nets (hors African Reinsurance Corporation (Africa Re))

Remarques: l’année 2015 exclut CICA Re & Ghana Re car les informations financières nesont pas disponibles actuellement pour ces compagnies fin 2015.Source: – Best’s Statement File – Global, données et recherches d’A.M. Best

2011 2012 2013 2014 2015

189.5

163.0

149.9 146.5136.3

136.3

121.7128.9 130.9 131.0

(%)

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obligatoires provenant du pays de domiciliation. En 2016, Ethiopian Reinsurance SC (Ethiopia Re) devrait être formellement établie en tant que premier réassureur éthiopien, avec un capital social d’un milliard de Birr (environ 50 millions USD). La formation de la société intervient à une époque où le pays est visiblement en cours de libéralisation, ce qui attirera probablement un afflux d’investisseurs souhaitant exploiter les perspectives du pays. On ne sait pas encore si Ethiopia Re bénéficiera de cessions obligatoires, tendance notée lors de l’établissement d’autres réassureurs nationaux au cours des dernières années.

En même temps, les régulateurs augmentent les exigences minimales de capitaux à des niveaux plus onéreux. Le but est d’améliorer la stabilité financière des secteurs respectifs des assurances, mais indirectement cela restreint la participation des réassureurs régionaux. Les pools sont de plus en plus souvent utilisés comme moyen alternatif de conserver les activités. Par exemple, la Nigerian Insurance Association a établi l’Energy and Allied Risks Insurance Pool of Nigeria en 2015. Géré par Africa Re, ce pool comportait initialement 14 membres ayant la capacité, au départ, de souscrire 4 millions USD de risques pétroliers et énergétiques basés sur une contribution des membres du pool correspondant à 40 % de leurs lignes souscrites. Mais en réalité, et malgré l’utilisation des dispositions de pool pour soutenir la souscription dans la région, la capacité offerte par ces pools reste relativement petite par rapport à l’envergure des grands risques souscrits.

Les (ré)assureurs locaux restent lourdement dépendants sur la réassurance pour soutenir leurs stratégies de souscription. En particulier, pour les risques d’entreprise de valeur élevée, les participants internationaux continuent à jouer un rôle dominant pour soutenir les besoins en capacités des différents segments de la région. Il s’agit d’une fonction de la faible base en capitaux des secteurs primaire et de la réassurance, ainsi que de leurs capacités limitées de souscription et de l’expertise requise pour soutenir une rétention élevée des risques. Les participants internationaux peuvent donc soutenir les (ré)assureurs locaux en leur fournissant une expertise technique supplémentaire et des compétences de souscription sophistiquées.

La réassurance de traité reste largement utilisée par les marchés de la région vu la capacité limitée dont disposent les segments primaire et de réassurance pour soutenir la garantie des risques commerciaux, notamment pour les contrats de valeur élevée. Les (ré)assureurs bénéficient de commissions de réassurance importantes qui viennent compléter leurs revenus et qui devraient encourager les compagnies à se focaliser sur la qualité de la souscription brute plutôt que de cibler les bénéfices nets, mais dans de nombreux cas elles motivent une rapide expansion.

Malgré la prédominance des traités proportionnels, A.M. Best continue à observer un glissement modéré vers des dispositions non-proportionnelles sur certains marchés, notamment pour les contrats de grande valeur, alors que les (ré)assureurs cherchent à conserver une plus grande part de ces risques sur leur propre compte, soutenus par la croissance de leur base de surplus. L’approche des participants du marché pour augmenter leur rétention de risques et donc leur exposition potentielle aux sinistres, est un domaine de risque de détérioration important pesant sur leur solidité financière.

Mais l’approche de souscription globale à faible rétention nette adoptée par les secteurs nationaux de la (ré)assurance crée des incertitudes à plus long terme concernant les capacités des compagnies à ajuster leur stratégie en cas de durcissement mondial des conditions de la réassurance. Les marchés internationaux peuvent imposer un changement dans le modèle commercial des compagnies nationales, avec des retombées négatives pour la demande en réassurance.

Les réassureurs supranationaux ou régionaux restent un élément important dans la promotion et le développement des industries de la (ré)assurance en Afrique. Ces compagnies créent

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également des pressions concurrentielles supplémentaires pour les réassureurs locaux recherchant une expansion géographique vu leur position souvent privilégiée sur les marchés, limitant encore une fois les opportunités commerciales au marché libre. Par exemple, Africa Re a le droit de recevoir 5 % des cessions de traité provenant des assureurs et réassureurs dans chacun de ses 36 États membres, bien qu’en réalité elle bénéficie de cessions bien plus importantes vu sa solidité financière et son excellente réputation sur le marché, alors que la Compagnie Commune de Réassurance des États membres de la CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances) (CICA RE) a le droit de recevoir 15 % des cessions provenant des compagnies opérant dans la zone CIMA.

L’expansion transnationale et dans certains cas internationale, vers d’autres économies émergentes reste la stratégie de la plupart des réassureurs locaux à la recherche d’une diversification et d’une masse critique plus grandes. La concurrence s’intensifie alors qu’un grand nombre de participants entrent en concurrence sur un petit secteur ciblant les mêmes risques, étant donné les caractéristiques sous-assurées et sous-développées de leurs marchés. Ces pressions sont intensifiées par la nature fragmentée du marché africain et par l’abondance de capitaux disponibles dans la région.

L’adoption de la réglementation basée sur les risques augmente les opportunités pour les réassureurs nationaux.Les régulateurs du marché des assurances en Afrique subsaharienne tentent de mettre en œuvre un régime basé sur les risques similaire à celui de la directive de l’Union européenne, Solvabilité II, dans le but de renforcer la stabilité financière de leurs marchés de la (ré)assurance et d’aligner la supervision réglementaire aux normes mondiales. Bien que cela soit considéré favorablement pour soutenir la perception positive des marchés, A.M. Best estime qu’il s’agira sans doute d’un objectif à plus long terme pour certains pays, vu la nature extrêmement sous-développée de leurs segments de (ré)assurance respectifs.

L’Afrique du Sud ouvre la voie avec la mise en œuvre de son régime Solvency Assessment and Management (SAM), qui devrait être entièrement appliqué en 2017. Ce régime, qui reflète celui de Solvabilité II, cherche à établir un cadre basé sur les risques reposant sur une approche à trois piliers que les (ré)assureurs doivent respecter afin de renforcer la stabilité financière de l’industrie. Certains pays comme le Kenya suivent l’exemple de l’Afrique du Sud en mettant en œuvre une approche de capital basée sur les risques très simplifiée, alors que sur d’autres territoires les régulateurs ont publié des directives et des documents de consultation concernant la supervision basée sur les risques dans l’intention de faire participer et d’éduquer le secteur avant toute transition.

Un renforcement de la réglementation de solvabilité créera probablement des opportunités pour les réassureurs africains, au moins aux phases initiales, car la réassurance est recherchée dans le cadre de la stratégie de gestion du capital des compagnies afin de renforcer les exigences de solvabilité. Ceci compensera les obligations plus élevées en capital associées à des normes de réserves potentiellement nouvelles pour certaines lignes d’activité et les risques liés aux stratégies de risque en assurance, investissement et contrepartie des (ré)assureurs. Mais les exigences onéreuses d’un tel régime peuvent aussi aboutir à la consolidation des acteurs petits à moyens et avoir une incidence sur la demande en réassurance.

L’un des principaux défis pour les régulateurs dans ces économies sera de développer des régimes rentables autant pour le (ré)assureur que le régulateur, bénéficiant d’une reconnaissance et d’une coopération transnationale. La capacité à éduquer et appliquer ces principes tout en imposant des pénalités adaptées aux compagnies non conformes sera un autre défi pour les régulateurs.

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Principales considérations pour la notation des réassureurs africainsPlusieurs réassureurs notés par A.M. Best conservent une notation de solidité financière de B+ (Bonne) ou mieux, avec des perspectives stables (Annexe 5). Ces réassureurs maintiennent une capitalisation forte et stable ajustée au risque, soutenue par une base de capital vaste et (dans certains cas) sous-exploitée, complétée par une solide rétention des revenus et des politiques favorables de gestion du capital. De plus, dans des scénarios de crise sévère, les coussins de capitaux inhérents à leurs capitalisations ajustées au risque devraient rester à un niveau suffisant par rapport à leurs niveaux de notation actuels. Les réassureurs devront employer des stratégies de gestion du capital qui soutiendront leurs plans opérationnels.

Comme souligné plus haut, la performance technique des compagnies classées est solide, grâce en partie à la mise en œuvre d’un cadre de gestion du risque favorable. Enfin, les compagnies bénéficient aussi de la faible fréquence des sinistres dans certains secteurs de l’assurance en Afrique, par rapport aux niveaux enregistrés sur les marchés mondiaux matures.

Ces réassureurs maintiennent généralement des profils commerciaux établis sur leurs marchés cibles, soit en bénéficiant de leur accès privilégié aux activités via des cessions obligatoires, soit en maintenant un profil diversifié, atténuant ainsi certaines des pressions négatives exercées par l’instabilité inattendue des conditions d’exploitation, notamment à cause des scénarios de risque nationaux renforcés.

Néanmoins, les difficultés qui pèsent actuellement sur le paysage économique et politique d’Afrique créent une source de pression négative pour les réassureurs notés par A.M. Best, surtout si elles se poursuivent sur le moyen à long terme. A.M. Best est notamment convaincu que les facteurs suivants sont des risques clé pour la solidité financière du secteur dans la région :

• Exposition à la fragilité du système financier à cause de la concentration et de la dépendance du secteur bancaire à l’industrie des hydrocarbures.

• Utilisation d’une mauvaise approche de gestion du risque actif-passif car de nouvelles fluctuations des devises influencera les exigences en liquidités de ces compagnies et leur capacité à répondre à leurs obligations à court terme.

• Contraintes de liquidité potentielles et érosion de la capitalisation ajustée au risque provenant de longs retards dans la collecte des primes lorsque les difficultés économiques réduisent les revenus disponibles des consommateurs des services d’assurances.

Annexe 5Réassurance – Afrique subsaharienne – Compagnies notées par A.M. BestNotations du 26 août 2016

Domicile Nom de la compagnieRéférence

AMB #

Note de solidité financière Best (FSR)

Notation de crédit émetteur à long terme (ICR) Best

Perspective FSR et ICR Best

Action de notation FSR et ICR

Date effective de la notation

Nigeria African Reinsurance Corporation 083411 A a Stable Surcotée Jun. 10, 2016

Togo CICA Re 093852 B bb+ Stable Attribuée Jan. 29, 2016

Nigeria Continental Reinsurance Plc 078723 B+ bbb- Stable Affirmée Feb. 17, 2016

Kenya East Africa Reinsurance Company Limited 077803 B bb+ Stable Affirmée Nov. 20, 2015

Afrique du Sud General Reinsurance Africa Ltd 086651 A++ aa+ Stable Affirmée Oct. 28, 2015

Ghana Ghana Reinsurance Company Limited 090035 B bb Stable1 Affirmée Dec. 11, 2015

Kenya Kenya Reinsurance Corporation Limited 085416 B+ bbb- Stable Affirmée Dec. 17, 2015

Kenya ZEP-RE (PTA Reinsurance Company) 078388 B+ bbb- Stable Affirmée Dec. 10, 2015

Remarques:1: FSR : Stable ICR : PositiveSources: – Best’s Statement File - Global, données et recherches d’A.M. Best

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Dossier Spécial La Réassurance en Afrique

Annexe 6Les 50 principaux groupes de réassurance internationaux(Classés par prime brute non-affiliée souscrite en 2015)(millions de dollars US)1

Classement 2016 Nom de la compagnie

Primes de réassurance souscrites Fondstotaux des1

actionnaires2

Taux3 (%)Vie et Non-vie Non-vie uniquement

Sinistre Dépense TotalBrut Net Brut Net1 Munich Reinsurance Company4 36,976 35,279 19,319 18,449 33,837 57.0 32.6 89.72 Swiss Re Ltd. 32,249 30,442 19,561 19,197 33,606 53.3 34.1 87.43 Hannover Rueck SE4 18,651 15,945 10,204 8,851 9,591 69.3 25.3 94.74 SCOR S.E. 14,665 13,228 6,254 5,584 6,953 59.1 32.0 91.15 Lloyd’s 5, 6 12,740 10,237 12,740 10,237 35,903 48.7 38.0 86.76 Berkshire Hathaway Inc.7 12,236 12,236 7,049 7,049 258,627 N/A N/A 90.57 Reinsurance Group of America Inc. 9,371 N/A N/A N/A 6,135 N/A N/A N/A8 China Reinsurance (Group) Corporation 8,283 7,546 4,743 4,652 10,934 58.0 38.0 96.09 Everest Re Group Ltd.8 5,876 5,378 5,876 5,378 7,609 56.6 26.8 83.410 PartnerRe Ltd. 5,548 5,230 4,277 4,022 6,903 54.0 31.6 85.611 Korean Reinsurance Company 5,443 3,739 4,812 3,197 1,719 80.5 18.0 98.412 Great West Lifeco 4,173 4,065 N/A N/A 18,220 N/A N/A N/A13 Transatlantic Holdings, Inc 3,662 3,387 3,662 3,387 5,210 55.2 34.3 89.514 General Insurance Corporation of India9 2,786 2,474 2,751 2,445 5,936 85.2 24.5 109.715 XL Group plc 2,583 2,091 2,273 2,029 13,654 45.8 35.2 81.016 MAPFRE RE, Compania de Reaseguros S.A.10 2,289 2,071 1,724 1,508 1,283 62.8 25.2 87.917 R+V Versicherung AG11 2,164 2,120 2,136 2,092 2,349 73.5 24.6 98.018 The Toa Reinsurance Company, Limited9, 12 2,067 1,857 2,067 1,857 1,501 72.8 24.7 97.519 Axis Capital Holdings Limited 2,021 1,915 2,021 1,915 5,867 54.1 31.9 86.020 RenaissanceRe Holdings Ltd. 2,011 1,416 2,011 1,416 4,732 32.0 32.7 64.721 MS Amlin plc13 1,930 1,588 1,930 1,588 2,741 47.1 31.1 78.222 Arch Capital Group Ltd.14 1,908 1,504 1,908 1,504 6,944 48.7 34.4 83.123 Assicurazioni Generali SpA 1,894 1,894 797 797 26,999 75.3 26.5 101.824 QBE Insurance Group Limited 1,624 1,023 1,624 1,023 10,560 45.9 37.5 83.425 Tokio Marine Holdings, Inc.12, 15 1,546 1,339 1,546 1,339 29,152 54.5 38.4 92.926 Odyssey Re Holdings Corp. 1,496 1,376 1,496 1,376 3,958 49.8 32.2 82.027 MS&AD Insurance Group Holdings, Inc.9, 12 1,417 N/A 1,417 N/A 22,617 N/A N/A N/A28 Caisse Centrale de Reassurance 1,407 1,369 1,306 1,273 2,388 48.8 14.7 63.529 Pacific LifeCorp 1,384 1,384 N/A N/A 10,104 N/A N/A N/A30 Validus Holdings, Ltd.16 1,303 1,149 1,303 1,149 3,794 39.9 27.1 66.931 Aspen Insurance Holdings Limited 1,249 1,154 1,249 1,154 3,420 45.8 34.6 80.432 Endurance Specialty Holdings, Ltd. 1,235 1,070 1,235 1,070 5,124 35.8 33.6 69.433 Deutsche Rueckversicherung AG 1,177 730 1,131 699 242 68.5 30.9 99.434 Sirius International Group, Ltd. 1,161 848 1,161 848 2,183 49.9 35.1 85.135 Qatar Reinsurance Company, Limited 1,156 343 1,156 343 532 67.6 19.0 86.536 IRB - Brasil Resseguros S.A. 1,113 767 1,001 671 814 62.9 20.4 83.337 Taiping Reinsurance Co. Ltd12 1,033 822 594 505 799 58.4 34.9 93.338 Markel Corporation 965 824 965 824 7,841 55.3 34.5 89.739 Chubb Limited17 883 828 883 828 29,135 34.2 31.0 65.240 American Agricultural Insurance Company18 850 305 850 305 541 71.4 19.0 90.441 Allied World Assurance Company Holdings, AG 801 766 801 766 3,533 53.1 29.0 82.242 Maiden Holdings, Ltd. 777 735 777 735 1,349 73.5 29.9 103.343 ACR Capital Holdings Pte, Ltd.19 739 357 739 357 807 70.6 38.6 109.244 Third Point Reinsurance Ltd 702 701 702 701 1,396 68.9 35.8 104.745 African Reinsurance Corporation 689 588 645 544 780 54.1 34.3 88.446 Hiscox Ltd 649 370 649 370 2,267 26.0 25.4 51.447 W.R. Berkley Corporation 643 598 643 598 4,633 58.4 38.2 96.648 Sompo Japan Nipponkoa Holdings, Inc 9, 12 638 539 638 539 13,717 N/A N/A N/A49 Nacional de Reaseguros, S.A. 559 405 490 333 319 62.3 30.8 93.250 Peak Reinsurance Company Ltd 532 514 457 439 717 67.8 29.6 97.4

1 Toutes les devises hors dollars américains sont converties en dollars américains2 Comme indiqué sur le bilan.3 Non-vie uniquement.4 Données concernant les primes souscrites nettes non publiées, remplacées par les primes acquises nettes.5 Les primes de Lloyd’s concernent uniquement la réassurance. Les primes pour certaines enterprises présentes dans les classements peuvent également inclure les primes du Lloyd’s Syndicate lorsque cela s’applique.6 Les fonds totaux des actionnaires comprennent les biens des membres de Lloyd’s ainsi que les réserves centrales du Lloyd’s.7 Détail du taux de sinistres et de dépenses non disponible sur une base GAAP.8 Sur la base des comptes consolidés d’Everest Re Group Ltd. y compris Mt. segment de Logan.9 L’année fiscale se termine le 31 mars 2016.10 Les données sur les primes excluent la réassurance intergroupe.11 Les taux sont comme déclarés et calculés sur une base brute.

12 Valeur de l’actif net utilisée pour le total des fonds propres.13 Les données MS Amlin reflètent l’héritage d’Amlin plc au titre des résultats de l’exercice 2015.14 Sur la base des comptes consolidés Arch Capital Group Ltd. y compris le segment Watford Re.15 TSF de Tokio Marine Holdings Inc. pour l’exercice clos au 31 mars 2016, les données sur les primes se fondent sur les résultats annuels de Tokio Millennium Re AG clos au 31 décembre 2015.16 Sur la base des comptes consolidés de Validus Holdings, Ltd. comprenant aussi le segment AlphaCat.17 Les données de Chubb reflètent l’héritage ACE Ltd. pour l’année financière 2015.18 Données et taux s’appuyant sur la déclaration américaine obligatoire.19 Données basées sur l’année calendaire non auditée démarrant au 1er jan et se terminant 31 déc 2015. N/A - Information non applicable ou non disponible au moment de la publication. Source: données et recherches A.M. Best

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Pour soutenir leurs profils de crédit de manière prospective, les réassureurs notés par A.M. Best devront démontrer un cadre de gestion du risque qui identifie, contrôle et surveille de manière appropriée ces facteurs de risque.

Sur une base spécifique aux compagnies, les réassureurs devront tenir compte du fait qu’ils opèrent dans un environnement extrêmement concurrentiel, les tarifs et conditions étant dictés par l’affaiblissement des marchés mondiaux plus larges de la réassurance. Des pressions supplémentaires sont introduites par l’influx de groupes étrangers de (ré)assurance mieux capitalisés et bénéficiant de meilleurs profils de crédit. Les participants nationaux doivent donc se focaliser sur le maintien de la discipline de souscription durant leur expansion, tout en développant des profils commerciaux qui soutiennent leur capacité à rester efficacement concurrentiels dans des circonstances difficiles.

Pour soutenir leur viabilité à plus long terme, les réassureurs devront aussi envisager une stratégie de réduction de leur dépendance aux marchés étrangers pour leurs exigences en matière de capacité. Bien que les stratégies des réassureurs soient bénéfiques dans des conditions de ralentissement, elles devront peut-être être ajustées si les conditions de marché se durcissent. Si l’encadrement ne possède pas l’expertise nécessaire pour identifier et exécuter avec succès les stratégies appropriées lorsque les conditions de marché évoluent, la solidité financière de ces compagnies pourrait en pâtir.

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Best’s Financial Strength Rating (FSR): an independent opinion of an insurer’s financial strength and ability to meet its ongoing insurance policy and contract obligations. An FSR is not assigned to specific insurance policies or contracts.

Best’s Issuer Credit Rating (ICR): an independent opinion of an entity’s ability to meet its ongoing financial obligations and can be issued on either a long- or short-term basis.

Best’s Issue Rating (IR): an independent opinion of credit quality assigned to issues that gauges the ability to meet the terms of the obligation and can be issued on a long- or short-term basis (obligations with original maturities generally less than one year).

Rating Disclosure: Use and LimitationsA Best’s Credit Rating (BCR) is a forward-looking independent and objective opinion regarding an insurer’s, issuer’s or financial obligation’s relative creditworthiness. The opinion represents a comprehensive analysis consisting of a quantitative and qualitative evaluation of balance sheet strength, operating performance and business profile or, where appropriate, the specific nature and details of a security. Because a BCR is a forward-looking opinion as of the date it is released, it cannot be considered as a fact or guarantee of future credit quality and therefore cannot be described as accurate or inaccurate. A BCR is a relative measure of risk that implies credit quality and is assigned using a scale with a defined population of categories and notches. Entities or obligations assigned the same BCR symbol developed using the same scale, should not be viewed as completely identical in terms of credit quality. Alternatively, they are alike in category (or notches within a category), but given there is a prescribed progression of categories (and notches) used in assigning the ratings of a much larger population of entities or obligations, the categories (notches) cannot mirror the precise subtleties of risk that are inherent within similarly rated entities or obligations. While a BCR reflects the opinion of A.M. Best Rating Services, Inc. (AMBRS) of relative creditworthiness, it is not an indicator or predictor of defined impairment or default probability with respect to any specific insurer, issuer or financial obligation. A BCR is not investment advice, nor should it be construed as a consulting or advisory service, as such; it is not intended to be utilized as a recommendation to purchase, hold or terminate any insurance policy, contract, security or any other financial obligation, nor does it address the suitability of any particular policy or contract for a specific purpose or purchaser. Users of a BCR should not rely on it in making any investment decision; however, if used, the BCR must be considered as only one factor. Users must make their own evaluation of each investment decision. A BCR opinion is provided on an “as is” basis without any expressed or implied warranty. In addition, a BCR may be changed, suspended or withdrawn at any time for any reason at the sole discretion of AMBRS. Version 012616

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