1
Les R&urn& 553 La r&nimation d’un patient atteint d’un traumatisme crl- nien fermC grave en choc hypovoltmique fait partie d’un scCna.rio clinique courant. La formule optimale de r&nima- tion demeure controvers6e. L’utilisation agressive de sol&s cristalloides pourrait aggraver la l&ion c&brale. L’utilisa- tion prkcoce du mannitol ou d’agents hypertoniques pourrait aggraver l’hkmorragie et le choc. L’approche optimale & la r&nimation d’un patient atteint d’un traumatisme cr&nien en choc hypovolCmique est revue et discutke. Des donnkes ex- p&imentales r&entes indiquent que l’inclusion pr&oce d’un agent comme le mannitol aux fluides de rkanimation pourrait &tre appropriCe malgrk la prksence de choc. Cependant, la controverse demeure. 0 R$ANIMATION APRtiS UN A&T CARDIAQUE PROLONGS is. L’AIDE D'UNE DOSE fiLEti~ DE SULFATE DE MAGNI?SIUM INTRAVEINEUX. Crad- dock L, Miller B, Clifton G, Krumbach B, Pluss W, pp 469-76. Nous pr&entons le cas d’une &animation apr2s un a&t cardiaque prolong6 (70 minutes) associte temporellement 2 l’administration de 8 grammes intraveineux de sulfate de magnCsium (IV MgSO,). Au tours d’une liposuction, une patiente manifeste une bradycardie et une hypoxCmie apr&s le renversement de 1’anesthCsie g&&ale & l’aide de physostig- mine. Le rythme de I’ECG dCg&&e en asystolie ventriculaire rkfractaire au traitement normal, y compris de multiples bo- lus d’kpinkphrine, d’atropine, de dopamine & dCbit maximal et des tentatives d’entrainement Clectrosystolique du coeur droit. La RCR exteme est maintenue et la patiente est intubCe avec de l’oxygbne & 100%. Les cardioversions Clectriques multiples ( x 7) et la xylocaine sont tgalement administrbs lorsqu’apparait la tachycardie/fibrillation ventriculaires, mais sans succlts clinique. Environ une heure apr&s le dkbut de la r&animation, on administre 8 grammes iv de MgSO, et la cardioversion est r+&e. Alors que les 7 autres Clectro-chocs n’avaient rkussi qu’8 convertir la tachycardie/fibrillation ven- triculaires en DEM, le huitibme choc (applique immkdiate- ment apr&s les deux bolus de 4 grammes de MgSO, iv) ram&ne un pouls normal et le rythme sinusal normal s’installe dans les 4 minutes qui suivent. La patiente s’est rCtablie sans stquelles neurologiques. Cet article Cvalue le r6le de 1’6pinkphrine lors de la r&i- mation cardio-respiratoire du point de vue du mkcanisme d’action, des effets cardiaques et c&braux et de son utilisa- tion chez les humains. Nous avons pas& en revue la l&&a- ture & partir de 1966 & l’aide du Medline Search du National Library of Medicine au moyen des mots-cl& suivants: “a&t cardiaque , “r&imation” et “tpinCphrine.” Les articles pertinents qui reprisentaient des recherches originales furent CvaluCs par au moins deux auteurs. Nous avons conclu que la dose d’Cpin6phrine recommandke par le tours de soins avan& en rkanimation cardiaque (1 mg ou 0,007-0,014 mg/kg) ne reposait pas sur une base t&s scientifique. Les r&ultats d’btudes chez les animaux dCmontrent que des doses de 0,l & 0,2 mg/kg sont n&essaires pour amkliorer significativement la perfusion myocardique et c&brale de mdme que le pourcen- tage de &animations r&ssies. Des donnCes limitkes sur les humains confirment la rbaction vasopressive reliee ?I la dose d’tpinkphrine et le potentiel d’amklioration de la survie im- mkdiate avec des doses plus Clevees. Nous constatons la nC- cessitk de procider & des Cpreuves contrblCes randomis&es chez l’humain afin de documenter l’utilitk de doses plus Clevees d’kpinkphrine lors des rkanimations cardio-respira- toires . 0 ENVENIMATIONS MARINES; PREMItiRE PARTIE: LES VERTfiBtiS. McGoldrick J, Marx JA, pp 497-502. Alors que de plus en plus de gens se rendent au bord de la mer pour pratiquer la plongCe sportive et d’autres activitts nautiques, l’incidence d’envenimations marines a augment& Cet article a pour but d’informer les medecins d’urgence sur les diverses envenimations marines, leur pr&.entation clinique et le traitement recommandk. La premitre partie de cet arti- cle touche au traitement gCn&al des blessures et des enveni- mations par les vertkbr&. La deuxitme partie se concentrera sur les envenimations par les invertkbrc%. 0 LA REANIMATION CARDIO-RESPIRATOIRE: LE- CONS A TIRER DU PASS&. Varon J, Stembach GL, pp 503-7. ?? NOUVEAU PORTE-AIGUILLE CHIRURGICAL ATRAUMATIQUE: BIOM&ANIQUE. Towler MA, Chen NC, Moody FP, McGregor W, Thacker JG, Rodeheaver GT, Edlich RF, pp 477-85. Cet article a pour but de dCcrire la conception, la r&lisa- tion et 1’Cvaluation d’un Porte-aiguille dont les m&hoires amkliorent la sCcurit6 de tenue de l’aiguille chirurgicale re- courbt?e sans en modifier la gComCtrie. La configuration des mlchoires de ce nouveau Porte-aiguille est conque de faGon B suivre la courbure de l’aiguille. Une Ctude biomkcanique de ce Porte-aiguille dCmontre qu’il peut tenir l’aiguille recourbCe solidement sans la deformer. Une des idCes les plus Ctonnantes de la mCdecine modeme est que la “mort subite” peut &tre r&ersible. Cependant, cette idle n’est pas venue du jour au lendemain. Dans leur forme la plus primitive, les efforts de reanimation cardio-res- piratoire (RCR) remontent probablement aux origines de l’homme. L’Cvolution de la RCR reprksente, tout comme 1’Cvolution de la mkdecine elle-mbme, I’histoire des erreurs et des d&ouvertes par l’homme. Bien que 1’Claboration de la RCR soit commudment attribuCe & Kouwenhoven et B ses collt?gues du John Hopkins Hospital, ils n’ont en fait que perfection& et popularist une m&hode qui Ctait en Cvolution depuis des mill6naires. Cet article Ctudie les progr&s les plus importants de la rkanimation avant le vingtfme sfcle. 0 LE RdLE DE L’&PINI?PHRINE LORS DE LA RI& 0 L’ENSEIGNEMENT DE L’INTUBATION ENDO- ANIMATION CARDIO-RESPIRATOIRE. Hebert P, Weitz- TRACIII?ALE CHEZ DES PATIENTS RI?CEMMENT- man B, Stiell IG, Stark RM, pp 487-95. DI?.CI?,DI?S. Morhaim DK, Heller MB, pp 515-18.

La réanimation cardio-respiratoire: Leçons à tirer du passé

Embed Size (px)

Citation preview

Les R&urn& 553

La r&nimation d’un patient atteint d’un traumatisme crl- nien fermC grave en choc hypovoltmique fait partie d’un scCna.rio clinique courant. La formule optimale de r&nima- tion demeure controvers6e. L’utilisation agressive de sol&s cristalloides pourrait aggraver la l&ion c&brale. L’utilisa- tion prkcoce du mannitol ou d’agents hypertoniques pourrait aggraver l’hkmorragie et le choc. L’approche optimale & la r&nimation d’un patient atteint d’un traumatisme cr&nien en choc hypovolCmique est revue et discutke. Des donnkes ex- p&imentales r&entes indiquent que l’inclusion pr&oce d’un agent comme le mannitol aux fluides de rkanimation pourrait &tre appropriCe malgrk la prksence de choc. Cependant, la controverse demeure.

0 R$ANIMATION APRtiS UN A&T CARDIAQUE PROLONGS is. L’AIDE D'UNE DOSE fiLEti~ DE SULFATE DE MAGNI?SIUM INTRAVEINEUX. Crad- dock L, Miller B, Clifton G, Krumbach B, Pluss W, pp 469-76.

Nous pr&entons le cas d’une &animation apr2s un a&t cardiaque prolong6 (70 minutes) associte temporellement 2 l’administration de 8 grammes intraveineux de sulfate de magnCsium (IV MgSO,). Au tours d’une liposuction, une patiente manifeste une bradycardie et une hypoxCmie apr&s le renversement de 1’anesthCsie g&&ale & l’aide de physostig- mine. Le rythme de I’ECG dCg&&e en asystolie ventriculaire rkfractaire au traitement normal, y compris de multiples bo- lus d’kpinkphrine, d’atropine, de dopamine & dCbit maximal et des tentatives d’entrainement Clectrosystolique du coeur droit. La RCR exteme est maintenue et la patiente est intubCe avec de l’oxygbne & 100%. Les cardioversions Clectriques multiples ( x 7) et la xylocaine sont tgalement administrbs lorsqu’apparait la tachycardie/fibrillation ventriculaires, mais sans succlts clinique. Environ une heure apr&s le dkbut de la r&animation, on administre 8 grammes iv de MgSO, et la cardioversion est r+&e. Alors que les 7 autres Clectro-chocs n’avaient rkussi qu’8 convertir la tachycardie/fibrillation ven- triculaires en DEM, le huitibme choc (applique immkdiate- ment apr&s les deux bolus de 4 grammes de MgSO, iv) ram&ne un pouls normal et le rythme sinusal normal s’installe dans les 4 minutes qui suivent. La patiente s’est rCtablie sans stquelles neurologiques.

Cet article Cvalue le r6le de 1’6pinkphrine lors de la r&i- mation cardio-respiratoire du point de vue du mkcanisme d’action, des effets cardiaques et c&braux et de son utilisa- tion chez les humains. Nous avons pas& en revue la l&&a- ture & partir de 1966 & l’aide du Medline Search du National Library of Medicine au moyen des mots-cl& suivants: “a&t cardiaque , ” “r&imation” et “tpinCphrine.” Les articles pertinents qui reprisentaient des recherches originales furent CvaluCs par au moins deux auteurs. Nous avons conclu que la dose d’Cpin6phrine recommandke par le tours de soins avan& en rkanimation cardiaque (1 mg ou 0,007-0,014 mg/kg) ne reposait pas sur une base t&s scientifique. Les r&ultats d’btudes chez les animaux dCmontrent que des doses de 0,l & 0,2 mg/kg sont n&essaires pour amkliorer significativement la perfusion myocardique et c&brale de mdme que le pourcen- tage de &animations r&ssies. Des donnCes limitkes sur les humains confirment la rbaction vasopressive reliee ?I la dose d’tpinkphrine et le potentiel d’amklioration de la survie im- mkdiate avec des doses plus Clevees. Nous constatons la nC- cessitk de procider & des Cpreuves contrblCes randomis&es chez l’humain afin de documenter l’utilitk de doses plus Clevees d’kpinkphrine lors des rkanimations cardio-respira- toires .

0 ENVENIMATIONS MARINES; PREMItiRE PARTIE: LES VERTfiBtiS. McGoldrick J, Marx JA, pp 497-502.

Alors que de plus en plus de gens se rendent au bord de la mer pour pratiquer la plongCe sportive et d’autres activitts nautiques, l’incidence d’envenimations marines a augment& Cet article a pour but d’informer les medecins d’urgence sur les diverses envenimations marines, leur pr&.entation clinique et le traitement recommandk. La premitre partie de cet arti- cle touche au traitement gCn&al des blessures et des enveni- mations par les vertkbr&. La deuxitme partie se concentrera sur les envenimations par les invertkbrc%.

0 LA REANIMATION CARDIO-RESPIRATOIRE: LE- CONS A TIRER DU PASS&. Varon J, Stembach GL, pp 503-7.

??NOUVEAU PORTE-AIGUILLE CHIRURGICAL ATRAUMATIQUE: BIOM&ANIQUE. Towler MA, Chen NC, Moody FP, McGregor W, Thacker JG, Rodeheaver GT, Edlich RF, pp 477-85.

Cet article a pour but de dCcrire la conception, la r&lisa- tion et 1’Cvaluation d’un Porte-aiguille dont les m&hoires amkliorent la sCcurit6 de tenue de l’aiguille chirurgicale re- courbt?e sans en modifier la gComCtrie. La configuration des mlchoires de ce nouveau Porte-aiguille est conque de faGon B suivre la courbure de l’aiguille. Une Ctude biomkcanique de ce Porte-aiguille dCmontre qu’il peut tenir l’aiguille recourbCe solidement sans la deformer.

Une des idCes les plus Ctonnantes de la mCdecine modeme est que la “mort subite” peut &tre r&ersible. Cependant, cette idle n’est pas venue du jour au lendemain. Dans leur forme la plus primitive, les efforts de reanimation cardio-res- piratoire (RCR) remontent probablement aux origines de l’homme. L’Cvolution de la RCR reprksente, tout comme 1’Cvolution de la mkdecine elle-mbme, I’histoire des erreurs et des d&ouvertes par l’homme. Bien que 1’Claboration de la RCR soit commudment attribuCe & Kouwenhoven et B ses collt?gues du John Hopkins Hospital, ils n’ont en fait que perfection& et popularist une m&hode qui Ctait en Cvolution depuis des mill6naires. Cet article Ctudie les progr&s les plus importants de la rkanimation avant le vingtfme sfcle.

0 LE RdLE DE L’&PINI?PHRINE LORS DE LA RI& 0 L’ENSEIGNEMENT DE L’INTUBATION ENDO- ANIMATION CARDIO-RESPIRATOIRE. Hebert P, Weitz- TRACIII?ALE CHEZ DES PATIENTS RI?CEMMENT- man B, Stiell IG, Stark RM, pp 487-95. DI?.CI?,DI?S. Morhaim DK, Heller MB, pp 515-18.