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Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, été 20 Psychopathologie et intervention

La schizophrénie

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Cours théorique sur les troubles psychotiques et la schizophrénie.

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  • 1. Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, t 2012Psychopathologie etintervention

2. Dfinition de la sant mentale (OMS) On dfinit la sant mentalecomme un tat de bien-tre quipermet chacun de raliser sonpotentiel, de faire face auxdifficults normales de la vie, detravailler avec succs et demanire productive et dtre enmesure dapporter unecontribution la communaut. Pour dfinir la sant, lOMSsouligne dans sa constitution ladimension positive de la santmentale: La sant est un tat decomplet bien-tre physique,mental et social et ne consistepas seulement en une absencede maladie ou dinfirmit. 3. Psychopathologie et intervention Chaque tre vit sa maladie dune faon unique etspcifique et, mme si des traitements efficaces sontproposs, cette maladie sinscrit dans une histoirepersonnelle et le sujet doit pouvoir se lapproprier. La maladie mentale ne peut tre rgle par le traitementdes symptmes car mme sil fait disparatre les ditssymptmes, ces symptmes ont exists et le sujet doitpouvoir les intgrer dans sa trajectoires spcifique. Viviane kovess-Masfety 4. Maladie et sant sont-ils deuxconcepts opposs ?La maladie consiste en une dtrioration de ltat de sant.La sant et la maladie ne sont pas des conceptsentirement opposs, la maladie fait partie de la sant etun symptme peut tre un signal dalarme qui peut nouspermettre de ragir contre un danger potentiel. Diagnostic : Acte par laquelle le mdecin, groupant les symptmesmorbides chez le patient, les rattaches une maladie ayant sa place dansla nosographie. Pronostic : Fait rfrence ce quon peut prvoir de lvolution dunesituation clinique partir de ce quon connat et, par extension, peutdsigner une conjecture concernant lavenir. tiologie. : Dsigne la recherche des causes dune maladie, ce termedsigne galement la connaissance de la cause dune maladie. 5. De la folie la sant mentale,concept historique Le premier asile est inaugur en 1845 Qubec (Beauport),lasile des alin change de nom en 1912 et devient lAsile Saint-Michel-Archange. En 1873, on assiste la cration Montral de lhpital Saint-Jean de-Dieu. La vocation de ces tablissement est de fournirun hbergement par les congrgations religieuses de lpoque.Le Qubec dalors na pas vcu la Rvolution tranquille, qui vapermettre une dmocratisation de laccs aux soins et lducation. Dcouverte du premier antipsychotique en 1953. Naissance du mouvement de dsinstitutionalisation en 1962.Lacommission Castonguay-Neveu recommande que ledsquilibre mental soit reconnu comme une maladie. Crise conomique importante en 1980 et accentuation de la dedsinstitutionalisation. Notion de rappropriation du pouvoir de la personne en vuedune rinsertion sociale. 6. De la folie la sant mentale, concepthistorique (suite) lpoque de mil Kraepelin, on rpertorie 10 problmes desant mentale. Il existe aujourdhui autour de 400 regroupsen 16 groupes distincts. Lapport de lantipsychiatrie ; les psychiatres donnent laparole aux schizophrnes et on questionne la relationpsychiatre-patient. La dsinstitutionalisation des patients en milieu psychiatriqueet leur intgration dans la communaut samorcent au dbutdes annes 60. volution des traitements : Approches biologiques Approches psycho-sociales 7. Approche bio-psycho-social de lamaladie mentale Le modle biopsychosocial est labor par Engel au cours desannes 70. Lapproche bio-psycho-social de la maladie mentale favorise uneapproche holistique afin dviter la fragmentation entre lescomposantes biologiques et psychosociaux. Le mdecin examineces diffrentes composantes dans une comprhension globale de lavie de son patient. La composante biologique ne fait plus de doute quant sonimportance dans lmergence de la maladie mentale. Avec cemodle, elle nest cependant plus perue comme tant le seulfacteur explicatif dune tiologie encore inconnue ce jour. Lesrecherches mdicales tentent de dmontrer la primaut dubiologique sans toutefois tre parvenue lexplication indniable delapport du biologique sur la maladie mentale. 8. Approche psychanalytique de lamaladie mentale Lapproche psychanalytique nat audbut du 20E sicle, elle est inventepar Sigmund Freud. Selon Freud, lapsychopathologie est le fruitdvnements psychiques survenusdans lhistoire antrieur de lindividu certaines tapes de sondveloppement. La notion de structure rfre unehypothse relativement aufonctionnement humain. Freud laborela structure de la pathologie proposde la nvrose obsessionnelle. Enoutre, il labore 3 structuresprincipales : la psychose, la nvrose etla perversion. La notion de structurepeut tre regarde comme un modleconceptuel. 9. Anormal et pathologique sont-ils des concepts synonymes ? Le terme normal est ambigu et renvoie des concepts denormes et de moyenne. Il faut viter de poser le problme denormalit et danormalit en terme trop gnraux. Des conduitesjuges anormal amneront lindividu certains comportementsadaptatifs et ayant un sens malgr une perception diffrentes delextrieur. Il faut tre prudent avant daccoler anormalit au pathologiqueet comprendre que la science mdicale ne dfini pas la normalit. La psychopathologie sintresse plus lanomalie qu lanormalit.Lanomalie est en psychopathologie un marqueur ducomportement et den trouver une gense. 10. Normalit et anormalit La norme repose en mdecine somatique sur des testset des examens prcis qui permettent de prciser lcartpar rapport une moyenne. La norme en psychiatrie repose sur des donnesculturelles, gographiques, temporelles etc. La normenest que la convention dun groupe social en un lieudonn, un moment donn. Lhomme oscille entre la normalit et le pathologique, ilsagit dun continuum variant selon le moment et lescirconstances de la vie. 11. Normalit et anormalit: La folie ailleurs Lethnopsychiatrie nous apprend que chaque collectivitscrte ses propres modles de dviance. Nos modles de comprhension de la maladie mentalesappliquent mal des collectivits dont les structuressont diffrentes des ntres. Certains comportements parfaitement admis dans uneculture donne apparatront comme pathologiqueailleurs, et inversement. 12. Point tournant, dcision, danger ouopportunit : la crise La crise est vcu comme un dsquilibre, laquelle lesressources internes dun individu sont puises. Lmergence de la crise est une exprience intense etdifficile, elle oblige lindividu rechercher des solutions,afin de mettre un terme la tourmente. Lindividu acquiert au terme de la crise, de nouveauxapprentissages et une meilleure comprhension de sescapacits dadaptation. Les crises sont normales, individuelles et limites dansle temps. La crise saccompagne de symptmes invalidants etpotentiellement dommageables pour lindividu tels que :______________________ 13. Linfluence des valeurs de la socit Si chacun dentre nous possdons nos valeurs , nospropres prjugs. Le choix dun lment comme indicede sant mentale est li aux valeurs dune socit. Retrait et nouveauts du DSM 3 et du DSM 4 LAPA met en garde sur lutilisation efficace du DSM.Lors de lvaluation du malade, le diagnostique nauraitpas de valeur si le patient appartient un groupeethnique autre que le clinicien observateur car la cultureet ses valeurs inhrentes varient et voluent dans letemps. 14. Complexit du soins psychiatriques et alourdissement des clientles1. Rapidit des changements technologiques et problme dadaptation2. clatement des famille et du rseau social3. Arrive des immigrants aux valeurs culturelles et religieuses diffrentes4. Augmentation de la toxicomanie et des comorbidits5. Mutation du rseau et soucis de performance 15. Les indices dvaluation de la sant mentale Perception de la ralit Stabilit motionnelle Adaptation sociale etinterpersonnelle Adquation entreaccomplissement et potentielpersonnel Estime de soi Sentiment de bien-tre 16. Mal de vivre ou maladie mentale Nvrose : Problme sur le plansocial, motionnel oucomportemental, qui affecte la viedun individu et qui lempchedtre fonctionnelle. Psychose : Perturbation svresur le plan social, motionnel oucomportemental, associe desdlires ou des hallucinationsainsi qu une dsorganisationgrave de la pense, de la paroleou du comportement. 17. Les stratgies pour augmenter la rsistance au stress Hygine de vie Relaxation Sens de lhumour Soutien social Sentiment de comptence personnelle Contrle de nos comportements Matrise de nos penses irrationnelles Affirmation de soi Capacit rsoudre ses problmes Bonne gestion du temps 18. Le DSMLes tentatives de dcrire les maladies mentales origines dpoqueslointaines. De tout temps, lhomme a tent de classifier en effectuantdes recoupements selon des critres spcifiques, les diffrenteschoses qui lentourent. La nosographie actuelle ne se compare enrien avec les premires tentatives de circonscrire des phnomnescomportementaux.Lhistoire mdicale nous rappelle Hippocrate et sa tentative dexpliquerla personnalit via les fluides biologiques. Dautres commeKretschmer, Eysenck, Pinel, Kraepelin, Bleuler et Freud ont tent, tour tour, de comprendre la maladie et dlaborer des recoupements desymptmes. Les diffrentes classifications rpertories, permettent desaisir lvolution des connaissances selon les priodes de lhistoire. Prochaine dition du DSM en October 2013 19. Le DSM Langage commun Dfinition officielle du trouble mental Approche de catgorisation athorique Critres diagnostiques 20. Classification en volution Lhistoire de lhomosexualit est maintes fois souleve etreprsente lexemple parfait de la transformation des conceptsassocis la maladie mentale. Le retrait de lhomosexualit de laclassification, est la consquence de vifs dbats et dun consensusmettant en cause la pertinence de qualifier ces comportements depathognes. Outre lhomosexualit, on retire la personnalit passive agressive etle bredouillement pour ajouter plusieurs nouvelles maladies dontlESPT et la maladie bipolaire type 2. Les tudes dmontrentclairement quau-del des critres diagnostiques, linterprtationdes signes et symptmes tout comme lacceptation des modes devie du malade, varient dans le temps et diffrent dun clinicien lautre. 21. Principales classifications Troubles psychotiques Troubles de lhumeur Troubles anxieux Troubles de la personnalit Troubles de ladaptation Troubles somatoformes Troubles dissociatifs Troubles factices Troubles sexuels et troubles de lidentit sexuelle Trouble de lalimentation Dmences et troubles cognitifs Troubles li une substance 22. Le diagnostic psychiatrique En psychiatrie, on ne dispose pas dexamens biologiques,lectriques ou radiologiques permettant de diagnostiquer demanire indiscutable la maladie mentale. Tous les symptmes psychiques sont purement subjectifs lil de lobservateur. Ils lui sont transmit par le support descomportements, des mots utiliss et de lhumeur du client Lvaluation de ltat mental dune personne est un acte lourdde consquence lexercice dvaluer pose le risque dun glissement versltiquetage au dtriment dune reconnaissance delexprience subjective du patient. Il est important deprciser (qui dit cela?) que lapproche catgorielle du DSM,nvalue pas des personnes mais plutt la prsence dunemaladie via des signes et symptmes dune maladie. 23. Construction du diagnostic Axe 1 : Trouble mental Axe 2 : Trouble de la personnalit Axe 3 : Troubles physiques Axe 4 : Problmes psychosociaux Axe 5 : chelle du fonctionnement(EGF) 24. Examen mental Lexamen mental se droule paralllement lentrevue, la descriptiondtaille des signes et symptmes permet ltablissement dundiagnostic mdical par le psychiatre. On apporte alors une attentionparticulire aux comportements, lhumeur ainsi qu la pense duclient au cours de la maladie actuelle. Lexamen mental constitue un processus danalyse, une dcompositiondun tout en ses diverses parties. Linfirmire en psychiatrie doit tre enmesure dobserver le comportement verbal et non verbal de son clientainsi que de pouvoir vrifier lexactitude de ses perceptions. Elle doitrapporter les faits de faon claire, prcise et correspondant la ralitvcue et exprime par le client. 25. Examen mental Comportement Affect Pense Fonctions mentales suprieures 26. Dimension de la maladie mentale La sant mentale comporte 3 dimensions Biologique Psychologique Sociale 27. Le modle vulnrabilit-stress Facteur prdisposant Facteur prcipitant Facteur perptuant 28. Signe et symptme Les symptmes sont des problmes perus et signalspar le patient. Il sagit de plaintes subjectives quiappartiennent lhistoire du patient. Les signes sont des manifestations objectivesdcouvertes par le mdecin au cours dun examenmental. 29. Traitement bio-psycho-social Biologie : Un symptme clinique observable dufonctionnement crbral et qui dbouche sur untraitement mdicamenteux. Psychologique : Le sens du symptme est propre chaque individu et repose sur une thorie psychologiqueet renvoie une forme de psychothrapie. Social : Analyse des systmes de communication duclient et approche thrapeutiques systmiques, familialeou de couples. 30. Comorbidit psychiatrique Dfinition de la comorbidit : lexistence ou lapparitiondun autre trouble quel quil soit ; au cours de lvolutionclinique dun patient prsentant dj une problmatiquede sant mentale. Lapparition du terme comorbidit dans les articlespsychiatriques est rcente et remonte au milieu desannes 80. Bon nombre de personnes atteintes de schizophrniesouffrent galement de dtresse, danxit et dedpression, dabus de substances 31. Traitements pharmacologiques Antipsychotiques Antidpresseurs Anxiolytiques et hypnotiques Stabilisateurs de lhumeur lectroconvulsivothrapie (ECT) 32. Observance Psychoducation Gestion des effets indsirables Alliance thrapeuthique 33. quipe de soins Psychiatre Infirmire Psychologue la base, nous sommes Travailleur social tous gaux : il ny a pas Ergothrapeute de nous et deux . Neuropsychologue Psycho-ducateur 34. Michel Perrier, Bacc es science, BDEB, t 2012Psychopathologie etintervention 35. La schizophrnie et autres troublespsychotiquesDocument ralis par Michel PerrierBDEB, 2012 36. Critres diagnostiques de laschizophrnie (DSM-4-tr) Prsence sur 1 mois dau moins 2 symptmes suivants : Dlire Hallucinations Langage ou comportement dsorganis Symptmes ngatifs Altration du fonctionnement sociale (travail, relationsinterpersonnelles, soins personnels) Perturbation dune dure dau moins 6 mois Exclusion dun autre trouble mental Absence dun problme de drogue/ condition mdicale 37. La schizophrnie, volutionclassique La schizophrnie est la maladie. mentale la plus profonde et quicause le plus de dommage. Plus de la moiti des personneshospitalises dans les servicesde psychiatrie sont atteint deschizophrnie. Caractrise par exacerbationset rmissions. 38. Types de schizophrnieSchizophrnie paranodeSchizophrnie dsorganiseSchizophrnie catatoniqueSchizophrnie indiffrencieSchizophrnie rsiduelle 39. Aspect historique Bleuler (1911) cre le termeschizophrniequi signifieschisme de lesprit. Ildcrit lessymptmesprimaires de la maladie par les4 A. Philippe Pinel demeure le prefondateur de la nosographiepsychiatrique fonde sur laclassification des symptmes. Lapport de lantipsychiatrie Les vagues dedsinstitutionalisation Linfluence des valeurs de lasocit sur la comprhensionde la maladie mentale. 40. pidmiologie de la schizophrnieIncidence mondiale : 1% de lapopulation ou 2100 cas nouveaux paranne (donne revue la baisse par ltude de Nicole,Lesage et Lalonde, 1993). Au Qubec, 60 000personnes feront au moins un pisode deschizophrnie.On rencontre cette maladie dans toutesles cultures et dans tous les groupessocio-conomiques.Le dbut de la maladie est rare avant 10ans ou aprs 50 ans.Prs de 70 % des lits des hpitauxpsychiatriques sont occups par despersonnes atteintes de schizophrnie. 41. Les causes de la schizophrnieLa recherche dune cause unique est exclue depuis longtemps. Onenvisage maintenant une tiologie gntico-bio-psycho-sociale.Laccumulation des vnements de la vie provoquent des stress quipeuvent entraner des dcompensations chez les individus ayant unevulnrabilit bio-psychologique. 42. volution et pronostic Le dbut peut survenir lors dun changement important auniveau social ou environnemental. Lvolution classique se caractrise par exacerbations etrmissions. Il est par ailleurs impossible pour leschizophrne de revenir son fonctionnement antrieuraprs chaque rechute. Les symptmes positifs deviennent moins svre avec letemps mais les symptmes ngatifs peuvent augmenteren svrit. Lesprance de vie des personnes souffrant deschizophrnie est rduite par la maladie et les effets dutraitement neuroleptique accroissent le risque de troublesmtaboliques. Le suicide et les tentatives sont malheureusementfrquentes. 43. Le modle vulnrabilit stress 44. Phase prodromique Peu ou pas de camarade, ils sontcalmes, passifs et introvertis. Ils sont engnral tendus, souponneux, rservset tourments. Langoisse sinstalle graduellement etcraint de perdre le contrle de sespenses ou de son comportements. Les stratgies afin de diminuer langoissesont le retrait, lusage de drogues, lesactivits compulsives et la dcouvertemystique. La priode prcdant la psychose estdsigne dtat mental risque ultralev . Aucun traitement prcis nestrecommand dans ce groupe risqueultra lev. 45. Dsorganisation psychotique Dlire Hallucination Associations incohrentes des ides Comportement dsorganis 46. Le dlire Le dlire est une erreur de la logiquede la pense ou du raisonnement. Ilse dfinit comme une convictionabsolue, errone et irrductible parla logique et lvidence des faits. Le dlire est galement non-conformes aux croyances dugroupe. 47. Le dlire et le contenu de la pense On sintresse au fond de la pense, cest dire aux thmes qui reviennent dans le discours du client. Les dlires de type Schneidrien se voient surtout dans la schizophrnie. Formes : Contrle de la pense, vol de la pense, divulgation et cho de la pense, dlire de rfrence 48. Trouble de la perception et les hallucinations Touche lun des 5 sens. Selon les sens en cause, onparlera dhallucinations auditives,visuelles, olfactives, gustatives ettactiles. Les hallucinations auditives sontles plus frquentes et consistenten une ou plus voix quicommentent ses comportementsou qui parlent de lui enpermanence. Les voix mandatoires : Ordresque reoit le client 49. Associations incohrentes des ides On parle dune pense incohrente quand une partie dudiscours ne respecte pas la logique usuelle aismentcomprhensible par lauditeur. Formes dincohrence : Pense tangentielle etcirconstancie, associations relches, coq lne,fuitedes ides, nologisme, persvration 50. Mfiance : un continuum (Leclerc)PassivitPrise de risqueEspoir Confiance ralistePrudence Mfiance SuspicionParanoa 51. Symptmes positifs et ngatifs Les symptmes positifs sont caractristiques de la phaseaigu de la maladie appele galement dcompensationpsychotique. Symptmes positifs : __________________________ Les symptmes ngatifs se caractrisent par labsence decomportement habituel et un retrait important de la vieactive. Symptmes ngatifs : _________________________ 52. Hypofrontalit tant donn que le cortexprfrontal est hypofonctionneldans la schizophrnie, lesfonctions suivantes serontdficientes : Lorganisation de la pense La facilit dexpression verbale Les attachements affectifs Le jugement social Lattention La volont et la motivation Ltablissement et laplanification de buts Les comportements pourparvenir un but 53. Approche biologiqueLes mdicaments antipsychotiques demeurent la pierre angulaire de touterussite thrapeutique. Lutilisation symptomatique des anxiolytiques ainsi quedes antidpresseurs et des stabilisateurs de lhumeur peut tre ncessaire.Avantages des antipsychotiques atypiques : Ils sont efficace contre lessymptmes positifs et ngatifs de la maladie. Il y a moins deffets secondairesdonc meilleure tolrance et meilleure observance.Linobservance du traitement mdicamenteux est de 50%. 54. Traitements psycho-sociaux et deradaptation Thrapie cognitive Thrapie comportementale Thrapie de groupe Thrapie par immersion Thrapie psychanalytique Thrapie dynamique brve Entranement aux habilets sociales Relaxation (Jacobson, Wolpe, training autogne) 55. Exemples de stratgies de rtablissement Ni drogue, ni alcool; Trouver des environnements tolrants; Des rapports amicaux; La spiritualit et trouver une raison ma souffrance; Un sentiment de but et de direction; la mission de survie autour de laquelle organisermon rtablissement; La routine; Un jour la fois, une heure la fois, une minute la fois; tudier, apprendre et travailler; La volont de prendre mes responsabilits et accepter que personne ne peut faire letravail de rtablissement pour moi; La volont de suivre une psychothrapie pour dpasser les traumatismes; Rencontrer dautres personnes se rtablissant et apprendre ne pas tre honteuse; Dveloppement des capacits dautonomie : comment viter les ides dlirantes;comment accepter dentendre des voix; comment grer lanxit; comment sereposer, se calmer, dormir; prier, mditer; dite. 56. Interventions psychosociales Les interventions psychosociales Rsolutions des problmes concrets. La psychoducation Lentranement aux habilets sociales Rinsertion professionnelle Intervention familiale Remdiation cognitive 57. Plan de soins Procder un Examen de ltat mental (prciser frquence). valuer la svrit des symptmes positifs et ngatifs (prciser frquence). Rapporter la prsence de signes et symptmes psychotiques : agitation,mfiance, parle seul, peur, retrait, etc. Vrifier la prsence dhallucination en questionnant directement. Explorer avec la personne ses croyances face aux hallucinations. Identifier les situations susceptibles de provoquer lapparition des symptmes(observation, change avec la personne ou ses proches). couter attentivement les proccupations. Intervenir de faon brve dans un langage clair. : Expliquer la ralit sanschercher convaincre. viter de raisonner la personne ou de discuter inutilement. Reconnatre les sentiments vcus (angoisse, peur), valider sa souffrance, ne pasnier ce quelle vit. Procurer un environnement calme. Offrir une prsence rassurante. Utiliser la diversion. Orienter vers des activits concrtes : AVQ, AVD, activits rcratives, etc. 58. Plan de soins (suite) Expliquer limportance de la prise rgulire de la mdication. Surveiller la prise des mdicaments. Administrer la mdication PRN (spcifier les symptmes et/ou les circonstancesparticulires). Proposer de venir voir un membre du personnel lorsque se sent plus proccup. Enseigner des moyens pour viter de se laisser envahir par les hallucinations : couter de la musique; participer des activits divertissantes; faire de la lecture; ordonner ses voix de partir; voir des amis; mditer; faire de la relaxation. Encourager la reconnaissance des facteurs de stress qui contribuent augmenter son anxit. Favoriser lidentification des situations de stress qui prcdent lapparition dessymptmes. Renforcer lautocritique et les perceptions ralistes. Faire de lenseignement sur la maladie et les symptmes et sur la prvention desrechutes. 59. Les troubles dlirants ge de survenue : 40 55 ans Le fonctionnement intellectuel et professionnel est satisfaisant. En revanche, le fonctionnement social et conjugal est souvent perturb. Ides dlirantes non-bizarre (systmatises) impliquant des situations de la vie courante. 60. Formes cliniques du trouble dlirant rotomane Mgalomanie (dlire degrandeur) Jalousie Perscution Somatique Mixte 61. Bibliographie Lalonde, P., Grunberg, F., Psychiatrie clinique :approche bio-psycho-sociale. Montral, Gatan Morin Fortinash, K et Holoday-Worret, P. Soins infirmiers,Sant mentale et Psychiatrie, Groupe Beauchemin,Laval, 2003 DSM-4, Critres diagnostiques, Masson, Paris, 1994 Lalonde, P., Grunberg, F. (1999).Psychiatrie clinique :approche bio-psycho-sociale. Montral : Gatan Morinditeur. Cottraux J., Blackburn I-M., Thrapies cognitives destroubles de la personnalit, Masson, 2001 62. Bibliographie Plan daction Qubec, Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes, 2000 Louis Lonard, Mahamed Ben Amar, Les psychotropes : pharmacologie et toxicomanie,Les Presses de luniversit de Montral, 2002 Annick Vincent, Mon cerveau encore besoin de lunettes, ditions Acadmie Impact,2005 Annick Vincent, prsentation power point de la confrence de lAQIISM, 2006 DSM-4, Critres diagnostiques, Masson, 1994 DSM-4, Diagnostics diffrentiels, Masson, 1195 Sylvain Bernier et Sylvain Charbonneau, Le TDAH chez ladulte, DVD de la confrence HLHL, 2005 tude sur les psychostimulants reproduit dans la revue lAQETA Notes de cours, pistmologie et sant mentale, SAM 4010 douard Zarifian, Des paradis plein la tte, ditions Odile Jacob Lactualit mdicale du 3 mars, Dossier hyperactivit : bilan et perspective, 2004 www.quebecoislibre.org/020413-11.htm http://www.institutsmq.qc.ca/enseignement/repertoire-guides-cliniques-pti-sante-mentale/constats-guides-cliniques/comportements-inadaptes/index.html 63. Le rtablissementPenser autrement le rtablissement a tout dabord t document parlapport des rcits autobiographiques (Deegan, 1988, 1996, 1997;Spaniol et Koehler, 1994). Les personnes utilisatrices de services yrelatent les nombreux changements positifs associs cetteexprience, comme la dcouverte de nouvelles facettes du soi, lacroyance dans son propre potentiel de transformation, lespoir en unevie meilleure ou le dveloppement dun sens critique face auxprjudices sociaux lis au trouble mental. Elles insistent galement surlimportance de pouvoir compter sur des ressources dans lacommunaut (par exemple, la famille, les intervenants, lesorganismes) qui leur offrent de vritables et concrtes possibilits decroissance personnelle et qui concourent la diminution des prjugset des comportements discriminatoires leur gard.