La Schizophrenie Jadt

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  • 8/16/2019 La Schizophrenie Jadt

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    LA SCHIZOPHRENIE1. Généralités

    1.1. DéfinitionEtymologiquement, le mot « schizophrénie » vient du grec « skhizien » qui signifie fendre et« phrein » qui signifie esprit.

    La schizophrénie est une psychose chronique grave survenant chez l'adulte eune, secondaire! une modification profonde et dura"le de la personnalité o# le su et arr$te sa construction dumonde de communication avec autrui, cliniquement caractérisée par des signes dedissociation mentale, de discordance affective et d'activité délirante incohérente, entra%nantgénéralement une rupture de contact avec le monde e&térieur et parfois un repli autistique.

    1.2. Intérêts- r(s fréquente- )*est la maladie mentale la plus grave- +odalités évolutives variées- Etiologique inconnue- hérapeutique apparition de nouvelles molécules qui ont amélioré le pronostic

    1.3. Historiq !Emil -raepelin premier ! distinguer entre la démence précoce et les autres formes de folie.Eugen leuler premier ! la nommer schizophrénie et décrit le noyau dissociatif.

    1.". E#i$é%iolo&i!/ 0épartition universelle toutes les communautés ethniques, culturelles ou géographiques./ 1réquence dans la ma orité de populations est de 23./ 4as de différence significative entre les se&es./ Elle dé"ute chez l*adolescent ou l*adulte eune 5généralement entre 26 ans et 76 ans8.

    1.'. Noso&ra#(i! 9osographie fran:aise la schizophrénie est une entité séparée des autres délires chroniques.; elle appartient au sous chapitre

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    Le dou"le/"ind 5école palo/alto est, par e&emple, l*énonciation d*un message dou"leo# le digital contredit l*analogique 5attitude de dégo t en em"rassant l*enfant avec unecommunication digitale type « e t*aime»8 ou encore l*énonciation d*un message parado&al o#le su et n*a pas d*autre solution que de devenir fou.

    2.0. L!s str!ss! rs !n ironn!%!nta

    ;es études auraient montré que l*alcool, la drogue augmentent le risque d*apparition d*uneschizophrénie ou d*une rechute.

    2. . Donné!s $!s tra a $! n! ro4i%a&!ri! )éré*ral!Les travau& de neuro/imagerie réalisés en ;+, =0+ anatomique,

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    La maladie peut ainsi se révéler par une transformation rapide du caract(re et des conduites.Le dé"ut peut $tre

    ouffée délirante aiguEtat dépressif atypique 0echercher des éléments de "izarreries, des préoccupations !th(me se&uel, des hallucinations, des stéréotypiesFEtat maniaque 0epérer toute atypicité 5"izarreries, idées délirantes non congruentes !l*humeurF8 évocatrice d*une schizophrénie dé"utante 5épisode « schizomaniaque »8.

    rou"les du comportement Mestes auto ou hetero/agressifs "izarres, sans e&plication,impulsifs.Etats confuso/oniriques.

    7.2.7. La phase d*étatLa schizophrénie se caractérise par trois syndromes le syndrome dissociatif, le syndromedélirant paranoHde et le syndrome autistique.

    7.2.7.2. Le syndrome dissociatif =l s'agit d'un dysfonctionnement "rutal ou progressif de la vie psychique qui donne au

    comportement du su et une tonalité étrange , bizarre et discordante . )e syndrome conf(re ! la pensée, au& émotions, ou au comportement du su et une dysharmonie voire une incohérence.Les caractéristiques du noyau dissociatif ou le contact dissociatif ambivalence, bizarrerie,impénétrabilité, détachement. Sphère intellectuelle :

    Troubles du cours de la pensée :/ un symptôme pathognomonique : les barrages 5"r(ve suspension du discours, non motivée,dont le su et est conscient 5! la différence des a"sences8 mais ! laquelle il est indifférent8.4arfois, le discours ralentit simplement et le volume sonore se réduit progressivementN il s'agitalors d'un fading ./ rel chement des associations d!idées 5les propos ne sont pas organisés de fa:on logique et

    cohérente8, le discours est peu compréhensi"le, sans idée directrice, les propos sontelliptiques, la pensée est dite diffluente . Troubles du contenu de la pensée :

    / appauvrissement des idées ./ altération du système logique 5propos hermétiques , parfois incompréhensibles , illogiques Ne&plications pseudo logiques rationalisme morbide N pensée a"straite, floue8./ altération des capacités d!abstraction 5difficultés ! e&pliquer des prover"es, interprétationdes propos au premier degré8./ "roductions délirantes avec thèmes multiples et mauvaise systématisation/ #allucinations

    Troubles du langage :/ maniérisme 5voca"ulaire précieu&, décalé, concret8./ invention de mots 5 néologismes 8./ la synta$e peut $tre altérée ./ usage de mots inappropriés au conte&te 5 paralogisme 8./ 0elOchement des associations 5 passage du coq % l& ne 8/ 'ssociation par assonance/ Semi mutisme 5ruminations ! voie "asse non entendues par l*interlocuteur8Lorsque ces trou"les sont importants, le langage peut perdre sa valeur de communication, ils'agit alors d'une schizophasie .=l peut également e&ister des phases de mutisme . Sphère affective

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    'mbivalence 5coe$istence simultanée de sentiments contraires 8 se traduisant par desattitudes et des propos "izarres ou incongrus 5agressivité "rutale ine&pliquée, affectsinappropriés au& circonstances, réactions affectives parado&ales et imprévisi"les8.

    émoussement affectif , tr(s fréquent, m$me en dehors des phases aigu s. )ertains auteurs enfont un facteur de mauvais pronostic lorsqu'il est présent. =l est peu amélioré par le traitement

    neuroleptique 5 froideur du contact , indifférence , insensibilité au$ réactions d!autrui 8. "erte de l!élan vital désintér(t , inertie , perte de la motivation 5 athymhormie 8. "arfois négativisme 5refus du contact ) réticence ) opposition sans raison 8. *istorsion profonde de la se$ualité

    • auto/érotique et mastur"atoire• le partenaire est détenteur du se&e complémentaire suscepti"le de procurer des

    satisfactions génitales "rutales et totalement désaffectivées Sphère motriceLe comportement appara%t étrange , bizarre avec parfois des actes dangereu$ hétéro ou autoagressifs. =l e&iste une réduction d'activité avec une perte d'initiative, de spontanéité 5apragmatisme 8. Le su et éprouve des difficultés ! organiser des tOches comple&es.

    +omportement discordant./ maniérisme gestuel 5préciosité, attitudes empruntées8./ sourires immotivés ./ négativisme ou comportement d!opposition ./ décharges motrices imprévisi"les ou impulsions parado&ales 5gestes violents, cris F8

    para inésies ./ stéréotypies motrices ou gestuelles N on peut également o"server des gestes 5ou mimiques8

    parasites ou en écho 5mimant l'interlocuteur8 5échopra&ie, échomimie, écholalie et paramimie8 Troubles du tonus.

    / catalepsie 5fle&i"ilité cireuse avec maintien des attitudes8.

    / catatonie 5rare8. =l s'agit d'une réduction globale de l!activité avec mutisme et immobilité ,conservation des attitudes imposées 5ou au contraire hypertonie8 contrastant avec desdécharges impulsives ver"ales ou motrices. 7.2.7.@. Le syndrome délirant paranoHdeB la différence du délire paranoHaque, le délire paranoHde est un délire mal organisé, flou, avecde nom"reuses incohérences, d'allure "izarre ou hermétique 5incompréhensi"le8, fluctuantdans le temps.

    ous les mécanismes délirants peuvent $tre retrouvés.Les hallucinations acoustico-verbales 5des voi&8 et les hallucinations psychiques sont les plusfréquentes et les plus caractéristiques de la maladie.Les hallucinations psychiques 5 automatisme mental 8 peuvent affecter le discours et le cours

    de la pensée.La communication est g$née, parasitée par les hallucinations. ;es attitudes d'écoute peuvent$tre o"servées. 4arfois m$me, le malade répond ! voi& haute ! ses hallucinations 5souvent descris ou des insultes8.Les hallucinations tactiles 5toucher8 ou cénesthésiques 5sensations de courant électrique, dedouleur, d*attouchement,F8 sont fréquentes.Les mécanismes interprétatifs et imaginatifs sont eu& aussi tr(s fréquents.Les thèmes délirants sont varia"les. =l y aura par e&emple des th(mes d'ensorcellement, demaladie, d*empoisonnement, des th(mes mystiques. Le th(me peut $tre flou, par e&emplevaguement persécutif ou hypocondriaque. =l peut $tre varia"le dans le temps mais souvent,

    pour un patient donné, les m$mes thématiques ont tendance ! revenir.La conviction délirante peut fortement varier selon les périodes. L'a"sence de logique ou de

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    cohérence est classique une conviction délirante forte peut $tre associée ! une demande desoin, un délire mégalomaniaque de toute puissance avec une crainte hypocondriaque.

    7.2.7.7. L*autismeL*autisme schizophrénique correspond ! une modification des rapports du su et au mondecaractérisé par

    4erte de contact avec la réalité 5apragmatisme, désintér$t, indifférence affective,athymhormie, incurieF84rédominance de la vie intérieure 5fantasmes, monde imaginaire, idées a"straites ethermétiquesF8L*installation de ce monde autistique est ! l*origine d*un isolement social sév(re. 7.2.C. Evolution et pronostic

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    diagnostic peut $tre tr(s difficile, ! moins que des signes plus évocateurs de la pathologie5délire, hallucinations8 ne puissent $tre mis en évidence.

    [email protected]. ;es formes pseudo psychopathiques l'hé"oHdophrénie)omportement asocial avec violences, intolérances au& frustrations et au& interdits.=mportante consommation d*alcool et de stupéfiants. E&istence marginale. Les signes de

    psychopathie sont au premier plan et peuvent masquer les trou"les dissociatifs ou dé[email protected].

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    ;épistage précoceE&pliquer ! la famille qu*il s*agit d*une maladie chronique de p.e.c longue presque ! vieTospitalisation pour diagnostic, adaptation des doses thérapeutiques, sécurité des patients etson entourage en cas de mauvaise o"servance du traitement ou résistance ! une thérapeutique

    "ien conduite.

    6.@. utsBméliorer la qualité de vie.1aire accepter au patient la nécessité du traitement pour avoir une "onne compliancethérapeutique.Eviter une évolution déficitaire. 6.7. +oyens

    -oyens biologiques)himiothérapie

    Les neuroleptiquesLes neuroleptiques sédatifs

    )hlorpromazine 5Largactil, 2??mg comp,@6mgUml amp8 ,Les neuroleptiques antiproductif

    1luphénazine 5+oditen, 2??mg @6mg comp8 , etc.Les neuroleptiques polyvalents

    Taloperidol 5Taldol, @mgUml sol "uv N 6mgUml sol in etc.8Les neuroleptiques retards

    1luphénazine décanoate 5+odécate, 2@6mgU6ml, @6mlU2ml, sol in , =+8Les neuroleptiques atypiques

    Slanzapine 5Vypre&a, 6mg, 2?mg, 26mg comp N 2?mg poudre pour sol in , =+8Les thymorégulateurs

    )ar"amazépine 5 égrétol, @??mg, C??mg comp N @?mgUml susp "uva"le8, dépakine 6??

    Les antidépresseurs>enlafa&ime 5Effe&or, 7Q,6mgL4, 6?mg, Q6mgL4, gél8

    Les "enzodiazépines;iazépam 5>alium roche, @mg,6mg,2?mg comp N 2?mgU@mg8

    Les antiparkinsoniensrihe&yphénidyle 5Brtane, @mg,6mg comp N 2?mgU6mg sol in =+ N ?,C3 sol "uv8

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    1avoriser la monothérapie et les nouveau& neuroleptiques 5atypiques8 mieu& tolérés.4ossi"ilité pour certains neuroleptiques de passer ! des formes retard 5+odécate, une in ectionen =+ toutes les C semaines8 afin de favoriser la compliance au traitement.

    raitements au long cours, avec posologies importantes pendant les décompensations et posologie d'entretien plus fai"le dans les cas favora"les o# une rémission de la phase aigu .

    4our éviter les effets secondaires plus petite dose efficace avec B4 5e& Brtane8 au "esoin.Bntidépresseurs dépression post/psychotique, épisode dépressif d*un trou"le schizo/affectif et traitement de la symptomatologie déficitaire du schizophr(ne. hymorégulateurs peuvent $tre utilisés dans trou"les de l*humeur accompagnant le syndromedissociatif, "enzodiazépines quand le ta"leau est associé ! une agitation intense.Les indications de l*électroconvulsivothérapie sont e&ceptionnelles. Elle est utilisée en cas catatonie importante ne régressant pas avec les "enzodiazépines ou les neuroleptiques N risquesuicidaire N trou"le thymique sév(re N chez les patients ne pouvant prendre les neuroleptiques.Les psychothérapies individuelles classiques d'orientation analytique 5psychanalyse8 sont

    parfois réalisa"les. Elles ne sont cependant pas classiques dans cette indication. Les thérapiesfamiliales d'orientation systémique, et de plus en plus souvent, des thérapies familialesd'orientation cognitivo/comportementales visant ! aider l'entourage, ! identifier et ! mieu&réagir au& situations difficiles, sont également réalisa"les.Les soins en groupe 5thérapie de groupe8 sont assez fréquents dans les structures hospitali(res.Les o" ectifs sont simples et pragmatiques favoriser la communication, l'intégration, lacohésion, tenir compte de la réalité, réduire l'isolement.Kn travail en équipe est souvent nécessaire avec l'intervention de différents professionnels5psychiatre, psychologue, infirmier, assistante sociale, ergothérapeute, etc.8.;es dispositifs non médicau& participent ! l'aide possi"le. )itons en vrac, les mesures de

    protection uridique pour incapa"le ma eur 5tutelle, curatelle8, inscription ! la )S S0E4 ,l'Bllocation Bdulte Tandicapée 5BBT8 souvent unique source de revenus du patientschizophr(ne, les milieu& de travail protégé en particulier les )entres d'Bide par le ravail5)B 8, un reclassement professionnel, etc.L*évaluation de l*efficacité thérapeutique dépendra essentiellement de la surveillance de la

    prise réguli(re des médicaments, du respect des rendez/vous 5entretiens avec le thérapeute8 etde la régression de syndrome dissociatif.

    CONCL