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La surveillance et le signalement en Guadeloupe. Dr JARRIGE Bruno Hygiène Hospitalière CHU Pointe à Pitre 19 décembre 2002

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La surveillance et le

signalement en

Guadeloupe.

Dr JARRIGE Bruno

Hygiène Hospitalière

CHU Pointe à Pitre

19 décembre 2002

Petit glossaire de l’accréditation

Un indicateur est une donnée objective qui

décrit une situation d’un point de vue

quantitatif.

Un indicateur n’a de réelle signification que

s’il permet de caractériser une situation et

d’effectuer des comparaisons dans le

temps et l’espace.

Indicateurs

Indicateurs de ressources

Indicateurs de processus

Indicateurs de résultats

Indicateurs Indicateurs de ressources

– Points d’eau / distributeurs, gants, tabliers, sécurité

Indicateurs de procédures: AUDIT

– Sur les connaissances: pansements plaies opératoires, tri des déchets, cathétérisme veineux

– Sur les attitudes

– Sur les pratiques

Indicateurs de résultats

– Prévalence

– Incidence

• Iso

• Réanimation

• BMR acquis

• AES

– Résistance des bactéries

– Microbiologie de l’environnement: air , eau …

Pourquoi?

Vérifier la sécurité

Mesurer la qualité

Tableau de bord

– Pour guider le programme de prévention:

• choix stratégique

– Pour veiller, surveiller :

• vigilance

– Pour réagir:

• alerte

Outils de mesure à retenir?

Phase d’essai

Faisable, pratique

Stable :

– comparaison dans le temps

Fiable

– Sensible et spécifique

Commun à un groupe: réseau

– Comparaison dans l’espace

Rentable

– Investissement / pertinence

Plan gouvernemental 1994

Faire chuter la prévalence des

infections nosocomiales de 30%

Diminuer la prévalence des BMR

Il pousse vers indicateurs de résultats

Évolution 1993-2001

Taux prévalence infectés acquis

9,3

7,2

8,5

8,91

6,25,87

7,12

5,7

6,1 6 5,9

5,1 5

4,2

5,1

6,7

5,9

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

93 94 95 96 97 98 99 0 1

%

CHU PA SO France

Évolution 1993-2001

Taux prévalence infectés acquis

9,3

7,2

8,58,91

6,25,87

7,126,9

7,6

76,5

5,9

6,6

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

93 94 95 96 97 98 99 0 1

%

CHU PA CHU SO

Prévalence des infectionsEvolution de 1993 à 2001

11,5

8,4

9,359,72

7,34

6,17

7,69

6,36,9 6,8 6,5

5,8 5,5

4,6

5,5

0

2

4

6

8

10

12

14

93 94 95 96 97 98 99 0 1

CHU PPA SO

Prévalence des infectionsEvolution de 1993 à 2001

11,5

8,4

9,359,72

7,34

6,17

7,69

6,36,9 6,8

6,55,8

5,5

4,6

5,5

7,6

6,43

9,2 8,9

0

2

4

6

8

10

12

14

93 94 95 96 97 98 99 0 1

CHU PPA SO France CHU France

Prévalence spécifique au site opératoireCHU Pointe à Pitre

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

94 96 97 98 99

4.6%

CCLIN SO: 4.6%

Infections du site opératoire

5,7

4,5

9,4

2,6

5,1

0

2

4

6

8

10

1999 2001

CHU PPA ES SO CHU SO

Infections sur cathéters

2,91

0,81

3,9

0,9

1,4

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

1999 2001

CHU PPA ES SO CHU SO

PREVALENCE

Faisable car

– Peu dépendante des équipes soignantes

– Rapide

Stable dans le temps et l’espace car

– Méthodologie consensuel depuis 96

– En commun avec un vaste réseau

Rentable car pour un moindre coût chaque année

– Sensibilise

– Forme

– Informe sur le problème et son évolution

Décevante car peu précise

– surtout pour les petits établissements ou

– à l’échelle des unités de soins

Prévalence CHU

Bon indicateur pour orienter les choix stratégiques

– Site cathéter

– Site opératoire

Mauvais indicateur pour juger

Passage à l’incidence pour mesurer les effets des

programmes

Grand intérêt pour préparer à l’incidence

Incidence sur le site opératoire

Depuis 1995 au CHU sur au moins trois

mois dans plusieurs services ( 4/9)

Plus difficile

Dépendante de l’ensemble de l’équipe: chef

de service, cadre, infirmier, équipe IBODE,

secrétariat. Appropriation capital.

Échec fréquent dans la qualité du recueil

des données

Incidence ISO CHU PPA

NNIS 0 NNIS 1 NNIS 2

Service 1

2000 (79)

0

0 / 6

4.7

2 / 43

14.8

4 / 27

Service 2

2000 (100)

0

0 / 53

7.3

3 / 41

16.7

1 / 6

Service 3

96-97-98-99 (508)

2.33

9 / 385

2.6

3 / 115

0

0 / 7

Service 4

96(257)-97-2000

1.6

3 / 184

4.2

3/72

100

1/1

RESIN 1.3

924 / 70187

4.2

1010 / 24224

8.9

457 / 5129

Incidence ISO CHU P à P

0

1

2

3

4

5

6

7

8

NNIS 0 NNIS 1

RESIN

Serv1

Serv2

Serv3

Serv4

Taux d’incidence ISO NNIS 0

Maternité CHU Pointe à Pitre

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

96 97 98 99

%

1,3%

CCLIN SO 1.3%

Incidence ISO1046 Césariennes CHU Pointe à Pitre

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

96 97 98 99

CCLIN SO 3%

Chirurgie du sein CHU de Pointe à Pitre

0

2

4

6

8

10

12

14

96 97 98 99

CCLINSO 1.6%

%

Incidence en réanimation

Problème méthodologique national: pas de consensus.

Outil très lourd .

Surveillance continu au CHU PPA sur l’année 94-96: 24

mois en densité mais données rétrospectives sans les effets

de la rétro-information en temps réel.

Échec au CHU car pas d’effectif soignant suffisant et de

volonté collective. Recueil des données en continu mais pas

d’exploitation .

Incidence AES

Thème transversale mobilisateur

Recueil des données aux urgences au CHU depuis 1995. Monitore bien notre programme de prévention mais étudie mal les circonstances des accidents. Biais car la déclaration des AES à progresser surtout chez les médecins ce qui minore les effets du programme

Amélioration avec l’implication de la médecine du travail dans cette surveillance avec l’outil CCLIN SO (depuis 1999).

Résistance aux antibiotiques

Laboratoire de microbiologie

Depuis 1994 en continu

Logiciel spécifique en cours d’amélioration

Difficile d’exploiter ces données sans les croiser

avec celles de la pharmacie

Indicateur rétrospectif et lent sur « le bon usage

des antibiotiques au CHU »

Evolution des résistances très difficile à interpréter

et à attribuer à tel ou tel action

Evolution des résistances

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

93 94 95 96 97 98 99 2000 2001

SAMR

PYO P12 Imi R

Acineto ciproR

Consommation des antibiotiques

Suivi depuis 93 en coût

Mise en place des 3 listes d’antibiotiques en 93

avec les règles d’obtention propres à chaque liste

Mauvais indicateur du bon usage des antibiotiques

d’autant que les prix baissent

Depuis 2000, transformation en journées de

traitement

Étudier en parallèle des résistances aux

antibiotiques

Lourd et difficile à interpréter

Evolution des dépenses antibiotiques

au CHU de Pointe à Pitre

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000

Millions de Frs

Consommation des antibiotiques

« Le bon usage des antibiotiques »

– Transfert de l’intraveineux vers le per os

– Transfert en volume des molécules de la classe C vers

les classes A et B

– Inadéquation entre le niveau de résistance du

staphylocoque dorée et la consommation croissante de

la vancomycine

– Raccourcissement des durées de traitement (aminosides)

– Révision des prescriptions dés le retour des résultats

bactériologiques

Surveillance des BMR

6 mois entre Août 99 et janvier 2000

174 porteurs suivis sur 6 mois

234 situations de portage à gérer pour les

unités

57.3 % des situations sont des acquisitions

69% sont des porteurs sains au moment du

diagnostic ( intérêt du dépistage)

Audit des pratiques « BMR »

102 observations + % respect

Isolement géographique 87 85.3

Signalement 53 52

Distributeur de savon 72 70.6

Distributeur d’essuie-mains 69 67.6

Gants non stériles 59 57.8

Tabliers 77 75.5

Prescription écrite 45 45.1

Incidence, audit / BMR

Lourd car chaque cas implique

– Un passage dans l’unité à J0 et entre J3 et J5

– Un suivi téléphonique du cas jusqu’à son transfert ou sa sortie

Traitement informatique sur épi-info consommateur de temps. Pas de support au niveau des réseaux pour l’instant

Rentable car justifie une présence en temps réel dans les unités à risque

Bon marqueur du programme « lutte contre l’émergence et la diffusion des BMR »

Surveillance des BMR

SARM

– 0.24 % soit 32/13352 au CHU de Pointe à Pitre

– 0.5 à 1% en métropole

BLSE

– 0.07% soit 10/13352 au CHU de Pointe à Pitre

– 0.1 à 0.3% en métropole

Nbre de nouveaux cas au CHU de Pointe à Pitre

Acinétobacter Ciflox R et Imipénem I et/ou R

Nx cas d'acinetobacter au CHU de Pointe à Pitre

Ciflox R et Imipénem I et/ou R

1 1

2 2

1

2 2 2 2

4

3

8

5

3

5

4

11

1

2 2

7

14

15

20

6

0

5

10

15

20

2596-1

96-2

96-3

96-4

97-1

97-2

97-3

97-4

98-1

98-2

98-3

98-4

99-1

99-2

99-3

99-4

2000-1

t2000-2

t

2000-3

t2000-4

t

2001-1

t

2001-2

t2001-3

t

2001-4

t2002-1

t

2002-2

t

2002-3

t2002-4

t

Nb

re d

e c

as

Nx cas hors réa Nx cas réa

Qualité de l’environnement

Prélèvements d’environnement

microbiologique depuis 1995

Bons indicateurs qui vérifient que les

bonnes pratiques et les bonnes ressources

donnent de bons résultats

Parfois pédagogique pour montrer que les

mauvaises pratiques génèrent des risques

Indicateurs de résultats

Lourd le plus souvent surtout si incidence

sur une porte d’entrée

Variation difficile à interpréter au fil du

temps car délai long (exploitation et rétro-

information)

Comparaison difficile à exploiter avec les

autres participants du réseau ( biais de part

les ressources)

Indicateurs de résultats

Indicateurs valides sur le long terme et pour

les grands échantillons

Indicateurs parfois décevants pour les petits

échantillons

Mais indicateurs à pratiquer car

– Permettent de mesurer les effets d’un

programme

– Demandés par les tutelles

– Conseillés pour l’accréditation

Indicateurs de processus

Moins pratiqués en Guadeloupe

Plus pragmatique: répond rapidement à une

question précise pour déboucher sur des

programmes correctifs immédiats

Audits d’autant plus facile à construire que

– Référentiels de plus en plus nombreux et précis

– Recommandations locales élaborées et diffusés

Indicateurs de processus

développer en Guadeloupe depuis 3 ans

Surtout quick audit et même very quick audit

Répondre vite à une question précise pour prendre des décisions

Surtout pour les petits établissements où les indicateurs de résultats sont difficiles à pratiquer et à interpréter

Intérêt des outils construit par les CCLIN pour ajouter aux comparaisons dans le temps les comparaisons dans l’espace

Indicateurs de ressources

À ne pas négliger

Permet de vérifier l’application des mesures

Consommation : savons, solutions hydro-

alcooliques, gants, tabliers, système clos.

Indicateurs simples si informatisation des

magasins et pharmacie

Données faciles à surveiller dans le temps et

l’espace

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

2000

Litres

97 98 99 0 1 2

Année

bétadine scrub hibiscrub

Evolution en volume des savons ATS

au CHU de Pointe à Pitre

Evolution en volume des produits désinfectants pour

les mains au CHU de Pointe à Pitre

0

1634

0

1906

272

2254

255

2572

622

2930

807

3266

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

Litres

97 98 99 0 1 2

Année

manugel savon ats

PROGRAMME D’AMELIORATION DE L’HYGIENE DES MAINS

Évolution des commandes de SHA

0

5

10

15

20

1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002

L/1

00

0 j. h

os

p

Génève St Joseph Bichat - Cl. Bernard Pointe à Pitre

Signalement en Guadeloupe (1)

En place au CHU de Pointe à Pitre depuis le décret et la circulaire de juillet 2001.

Chaque soignant peut et doit interpeller le praticien hospitalier en hygiène hospitalière si il diagnostique une infection nosocomiale suspecte d’avoir les critères du signalement.

Rôle important du médecin correspondant d’hygiène identifié dans chaque service qui doit faire le tri et interpeller le PH en Hygiène uniquement en cas de doute.

Signalement en Guadeloupe (2)

Le PH de l’EOHH identifie le profil de l’IN.

Il valide les critères qui amène à signaler en externe.

Dans ce cas, signalement

– au CCLIN Sud-Ouest à Bordeaux et

– à la DSDS de la Guadeloupe.

En parallèle,

– Le directeur de l’établissement en est informé

– Ainsi que le chef de service concerné

Le malade doit être informer aussi de ce signalement par les cliniciens qui en ont la charge.

Chaque établissement de santé doit avoir mis en place une organisation de ce signalement.

En pratique

6 cas ont fait l’objet de signalement externe

Des cas de décès où il est difficile de peser

la part éventuelle de l’infection nosocomiale

chez des patients très complexes et lourds

de réanimation.

Une épidémie à acinetobacter résistant à

l’imipénéme.

Intérêt du signalement

À l’occasion de chaque cas, une investigation poussée est effectué à la recherche d’une cause immédiatement contrôlable.

Actions correctrices rapides

– Formation

– Information

– Mise à disposition de matériels

– Modification des structures

– Modification des procédures

– Contrôle de l’environnement

Les 3 volets à développer en parallèle

Évaluation des pratiques (audit)

– Avant de lâcher le conducteur et sa voiture

• Permis de conduire

• Entretien du véhicule

Surveillance (prévalence, incidence)

– les incidents au quotidien sur la route

• Contrôle technique

• Permis à point

Signalement

– les accidents, les sorties de route

• Réparation des passagers ou du véhicule

Travailler dans l’ordre

D’abord mettre en place de bonnes

procédures pour obtenir à priori des soins de

qualité:

– Écriture des protocoles

– Audit des pratiques

Ensuite vérifier par la surveillance que les

résultats ( indicateurs de qualité ) sont

corrects.

Travailler dans l’ordre

Ne pas attendre les gros problèmes pour changer

ses habitudes, pour s’attaquer aux résistances

Trop souvent, on fait le raisonnement inverse:

– Gros souci, traitement symptomatique

– Mauvais bilan, on s’inquiète et on commence les

investigations

– Le traitement de fond commence trop tard, il y a eu déjà

de nombreuses victimes

Je vous remercie

pour votre attention

Bonnes journées