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A80 16 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012 chronique (trois cas chacun), la douleur thoracique et la bronchor- rhée (un cas chacun). L’examen physique objective un wheezing chez quatre patients et des sibilants chez deux autres. La radiogra- phie thoracique a permis de visualiser le CE dans six cas, a montré une atélectasie dans huit cas, une pneumonie dans quatre cas, un piégeage dans deux cas et elle a été normale dans neuf cas. Dans trois cas, le diagnostic a été fait au stade de complications à type de dilatations de bronches thoraciques. L’extraction du CE est réali- sée dans 20 cas par fibroscopie rigide, dans trois cas par fibroscopie souple, et dans 4 cas l’émission du CE est spontanée dans un effort de toux. Les CE extraits sont de nature variable, dominés par les cacahouètes (11 cas) chez les enfants et par les épingles (trois cas) chez les adultes. Les CE représentent une urgence respiratoire assez fréquente, aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant. La fibroscopie surtout rigide reste un outil important pour leurs extraction. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.252 191 Les corps étrangers intrabronchiques : expérience d’un service de pneumologie pédiatrique A. Kotti , A. Berraies , J. Ammar , H. Abid , E. Ben Salah , A. Hamzaoui Service de pneumologie, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana, Tunisie L’inhalation accidentelle de corps étranger (CE) est un accident fré- quent chez L’enfant, souvent méconnu. Nous présentons dans ce travail les particularités des CE intrabronchiques de l’enfant dans notre contexte. Nous rapportons 35 cas de CE bronchiques diagnostiqués entre 2003 et 2011. L’âge moyen est de six ans [9 mois — 18 ans]. Quarante- deux pour cent sont âgés de moins de trois ans. Le sexe ratio est de 1,69. Le délai moyen de consultation est de 58 jours [1 jour—9 mois] malgré un syndrome de pénétration rapporté dans 97 % des cas. La toux est le motif de consultation le plus fréquent (74 % des cas), 28 % des patients ont consulté pour des infections respiratoires basses à répétition. Aucun cas de détresse respiratoire n’a été noté. La radiographie du thorax montre une pneumopathie dans 45 % des cas et un CE radio-opaque dans 17 % des cas. La fibroscopie bronchique souple pratiquée chez tous les patients a permis l’extraction du CE dans 11 cas. Un patient a fait une vomique spontanée du CE. Le recours à la chirurgie était nécessaire chez 28,5 % des cas avec une lobectomie chez trois enfants. Les autres ont eu une bronchoscopie rigide. Le CE était végétal dans 64 % des cas avec dans 47 % des cas, des fruits secs. Quatre enfants ont développé des dilatations des bronches nécessitant une résection chirurgicale secondaire. Dans notre contexte socioculturel, l’inhalation de CE de nature végétale et surtout les fruits secs donnés précocement aux nour- rissons est un accident fréquent souvent négligé par les parents et parfois méconnu par les médecins traitants. La prévention passe par une meilleure sensibilisation des parents ainsi que des médecins de première ligne. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.253 192 La thoracoscopie médicale vidéo assistée, expérience du service de pneumologie de Blida Y. Kheloui , A. Lehachi , S. Abderrahim , O. Saighi Service de pneumologie, Blida, Algérie Introduction.— Pratiquée devant l’échec des méthodes classiques d’explorations pleurales, la TMVA est d’un apport certain en pra- tique pneumologique. Méthodes et résultats.— Étude rétrospective sur dossier de patients ayant bénéficié d’une TMVA diagnostic et ou thérapeutique entre 1 er janvier 2006 et 31 décembre 2010. Pratiquée sous anesthésie locale, une seule porte d’entrée après pneumosereuse, en absence de toute contre indication. Pleurésies posant un problème Dic après deux à trois biopsies(Bx) à l’aiguille, les tumeurs pleurales sans épanchement, les PNO et les pleurodèses médicales. Plusieurs Bx sont réalisées, un drain thoracique est placé en fin d’examen. Sur 216 TMVA, six exclus 210 dossiers étudiés 125H (60 %) et 85 F(40 %), âge moyen 55 ans, extrêmes 16 à 90 ans. Cent quatre- vingt onze pleurésies (90 %), 19 PNO (10 %). Liquide clair 143 (75 %), hématique 40 (20 %), six chyleux, deux purulent et 19 PNO. Une TMVA d’emblée 37 cas (19 %). Décollement total 132 (62,8 %), aspects évocateurs 118 (61,7 %), non spécifiques 55 (28,7 %), normal 15 (7,8 %). Les pleurésies malignes : 85 (44,5 %), 60 (70 %) métastatiques, 22 (25 %) primitives, 3 (5 %) lymphomes. Quarante-cinq (23,5 %) pleurésies infectieuses, 44 sont tubercu- leuses et 1 hydatidose. Les causes inflammatoires non spécifiques 41 (21 %), 08 (4 %) aspect normal. Quinze (78 %) PNO/19 et 16 pleurésies malignes/85 ont subi un tal- cage. Sept (3%) TMVA reprises, aucun accident majeur n’a été noté. Commentaires.— Ce sont essentiellement les pleurésies qui posent un problème Dic qui dominent notre étude (90 %). 61,7 % aspect macroscopique évocateur prédictif d’une étiologie, cancers suivis de la tuberculose et des lésions inflammatoires sont les plus obser- vés. La pleurodèse n’a été pratiquée que dans 12 % (31) des cas. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.254 193 Particularité du corps étranger chez la femme marocaine I. Rahibi , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc L’inhalation de corps étranger (CE) est un accident rare chez l’adulte. La nature du CE est influencée par les conditions sociocul- turelles et régionales. Dans les pays islamiques, comme le nôtre, les femmes et les jeunes filles utilisent largement des épingles droites pour fixer leur foulard. Nous rapportons 26 cas d’épingles à foulard inhalées colligés au service des maladies respiratoires de Casa- blanca entre janvier 2005 et juillet 2011. Il s’agit de 26 jeunes filles, la moyenne d’âge est de 16 ans. Aucun antécédent pathologique n’est retrouvé chez nos les patientes. Le syndrome de pénétration est retrouvé dans tous les cas avec un accès de suffocation chez 14 patientes, une toux sèche incessante chez dix patientes, des expectorations purulentes dans deux et des hémoptysies minimes chez une patiente. L’examen clinique est normal chez toutes les patientes. La radiographie thoracique a montré le corps étranger sous forme d’une opacité linéaire à droite dans 18 cas et à gauche dans huit cas. La bronchoscopie souple a visualisé l’épingle au niveau de la pyramide basale droite dans 15 cas et gauche dans sept cas, au niveau de la bronche principale droite deux cas et gauche dans un cas et au niveau du tronc intermédiaire dans un cas. L’épingle a été extraite par bronchoscopie dans 21cas, reje- tée spontanément dans trois cas et après thoracotomie dans deux cas. Un traitement médical comportant une antibiothérapie et une corticothérapie orale en cure courte est associé dans tous les cas. À travers cette étude nous soulignons l’intérêt de sensibiliser le

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hronique (trois cas chacun), la douleur thoracique et la bronchor-hée (un cas chacun). L’examen physique objective un wheezinghez quatre patients et des sibilants chez deux autres. La radiogra-hie thoracique a permis de visualiser le CE dans six cas, a montréne atélectasie dans huit cas, une pneumonie dans quatre cas, uniégeage dans deux cas et elle a été normale dans neuf cas. Dansrois cas, le diagnostic a été fait au stade de complications à typee dilatations de bronches thoraciques. L’extraction du CE est réali-ée dans 20 cas par fibroscopie rigide, dans trois cas par fibroscopieouple, et dans 4 cas l’émission du CE est spontanée dans un efforte toux. Les CE extraits sont de nature variable, dominés par lesacahouètes (11 cas) chez les enfants et par les épingles (trois cas)hez les adultes.es CE représentent une urgence respiratoire assez fréquente, aussiien chez l’adulte que chez l’enfant. La fibroscopie surtout rigideeste un outil important pour leurs extraction.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.252

91es corps étrangers intrabronchiques : expérience’un service de pneumologie pédiatrique. Kotti , A. Berraies , J. Ammar , H. Abid , E. Ben Salah ,. Hamzaoui

Service de pneumologie, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana,unisie

’inhalation accidentelle de corps étranger (CE) est un accident fré-uent chez L’enfant, souvent méconnu. Nous présentons dans ceravail les particularités des CE intrabronchiques de l’enfant dansotre contexte.ous rapportons 35 cas de CE bronchiques diagnostiqués entre003 et 2011. L’âge moyen est de six ans [9 mois — 18 ans]. Quarante-eux pour cent sont âgés de moins de trois ans. Le sexe ratio est de,69. Le délai moyen de consultation est de 58 jours [1 jour—9 mois]algré un syndrome de pénétration rapporté dans 97 % des cas. La

oux est le motif de consultation le plus fréquent (74 % des cas), 28 %es patients ont consulté pour des infections respiratoires bassesrépétition. Aucun cas de détresse respiratoire n’a été noté. La

adiographie du thorax montre une pneumopathie dans 45 % des cast un CE radio-opaque dans 17 % des cas. La fibroscopie bronchiqueouple pratiquée chez tous les patients a permis l’extraction du CEans 11 cas. Un patient a fait une vomique spontanée du CE. Leecours à la chirurgie était nécessaire chez 28,5 % des cas avec uneobectomie chez trois enfants. Les autres ont eu une bronchoscopieigide. Le CE était végétal dans 64 % des cas avec dans 47 % des cas,es fruits secs. Quatre enfants ont développé des dilatations desronches nécessitant une résection chirurgicale secondaire.ans notre contexte socioculturel, l’inhalation de CE de natureégétale et surtout les fruits secs donnés précocement aux nour-issons est un accident fréquent souvent négligé par les parents etarfois méconnu par les médecins traitants. La prévention passe parne meilleure sensibilisation des parents ainsi que des médecins deremière ligne.

oi:10.1016/j.rmr.2011.10.253

92a thoracoscopie médicale vidéo assistée,xpérience du service de pneumologie de Blida

. Kheloui , A. Lehachi , S. Abderrahim , O. SaighiService de pneumologie, Blida, Algérie

ntroduction.— Pratiquée devant l’échec des méthodes classiques’explorations pleurales, la TMVA est d’un apport certain en pra-ique pneumologique.

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francaise, Lyon, vendredi 27 au dimanche 29 janvier 2012

éthodes et résultats.— Étude rétrospective sur dossier de patientsyant bénéficié d’une TMVA diagnostic et ou thérapeutique entre 1er

anvier 2006 et 31 décembre 2010.ratiquée sous anesthésie locale, une seule porte d’entrée aprèsneumosereuse, en absence de toute contre indication.leurésies posant un problème Dic après deux à trois biopsies(Bx)l’aiguille, les tumeurs pleurales sans épanchement, les PNO et

es pleurodèses médicales. Plusieurs Bx sont réalisées, un drainhoracique est placé en fin d’examen.ur 216 TMVA, six exclus 210 dossiers étudiés 125H (60 %) et5 F(40 %), âge moyen 55 ans, extrêmes 16 à 90 ans. Cent quatre-ingt onze pleurésies (90 %), 19 PNO (10 %).iquide clair 143 (75 %), hématique 40 (20 %), six chyleux, deuxurulent et 19 PNO.ne TMVA d’emblée 37 cas (19 %).écollement total 132 (62,8 %), aspects évocateurs 118 (61,7 %), nonpécifiques 55 (28,7 %), normal 15 (7,8 %).es pleurésies malignes : 85 (44,5 %), 60 (70 %) métastatiques, 2225 %) primitives, 3 (5 %) lymphomes.uarante-cinq (23,5 %) pleurésies infectieuses, 44 sont tubercu-

euses et 1 hydatidose.es causes inflammatoires non spécifiques 41 (21 %), 08 (4 %) aspectormal.uinze (78 %) PNO/19 et 16 pleurésies malignes/85 ont subi un tal-age.ept (3 %) TMVA reprises, aucun accident majeur n’a été noté.ommentaires.— Ce sont essentiellement les pleurésies qui posentn problème Dic qui dominent notre étude (90 %). 61,7 % aspectacroscopique évocateur prédictif d’une étiologie, cancers suivise la tuberculose et des lésions inflammatoires sont les plus obser-és.a pleurodèse n’a été pratiquée que dans 12 % (31) des cas.

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93articularité du corps étranger chez la femmearocaine

. Rahibi , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,. Bahlaoui

Service des maladies respiratoires, CHU Ibn-Rochd, Casablanca,aroc

’inhalation de corps étranger (CE) est un accident rare chez’adulte. La nature du CE est influencée par les conditions sociocul-urelles et régionales. Dans les pays islamiques, comme le nôtre, lesemmes et les jeunes filles utilisent largement des épingles droitesour fixer leur foulard. Nous rapportons 26 cas d’épingles à foulardnhalées colligés au service des maladies respiratoires de Casa-lanca entre janvier 2005 et juillet 2011. Il s’agit de 26 jeunes filles,a moyenne d’âge est de 16 ans. Aucun antécédent pathologique’est retrouvé chez nos les patientes. Le syndrome de pénétrationst retrouvé dans tous les cas avec un accès de suffocation chez4 patientes, une toux sèche incessante chez dix patientes, desxpectorations purulentes dans deux et des hémoptysies minimeshez une patiente. L’examen clinique est normal chez toutes lesatientes. La radiographie thoracique a montré le corps étrangerous forme d’une opacité linéaire à droite dans 18 cas et à gaucheans huit cas. La bronchoscopie souple a visualisé l’épingle auiveau de la pyramide basale droite dans 15 cas et gauche dansept cas, au niveau de la bronche principale droite deux cas etauche dans un cas et au niveau du tronc intermédiaire dans unas. L’épingle a été extraite par bronchoscopie dans 21 cas, reje-

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