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L’histoire L'Art de la peinture (De Schilderkonst) de Johannes Vermeer peint vers 1666, exposé au Kunsthistorisches Museum de Vienne 1

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L’histoire

L'Art de la peinture (De Schilderkonst) de Johannes Vermeer peint vers 1666, exposé au Kunsthistorisches Museum de Vienne

Sommaire

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L’histoire.................................................................................................................................................................1

INTRODUCTION......................................................................................................................................................4

I.L’objectivité en histoire : les faits parlent-ils d’eux-mêmes ?...............................................................................6

A. La constitution des faits : pas d’histoire sans historiens............................................................................6

B. Du fait à l’évènement :..............................................................................................................................7

C.L’interprétation des faits :..........................................................................................................................8

II. Les leçons de l’histoire :...................................................................................................................................10

A. Causalité et déterminisme :....................................................................................................................10

B. Peut-on dire que l’histoire se répète ?...................................................................................................11

C. Le hasard dans l’histoire :.......................................................................................................................11

III. Le sens de l’histoire : où va l’histoire ( son devenir) ?.....................................................................................13

Section 1 : L’histoire ne mouvement : la question de son devenir et de son terme.........................................13

A.Evolution et progrès :.............................................................................................................................13

B.Les philosophies de l’histoire :.................................................................................................................14

1.La ϕ providentialiste de l’histoire...........................................................................................14

2.Les ϕ idéalistes de l’H.............................................................................................................15

C. La fin de l’Histoire....................................................................................................................................15

1.La fin comme terme : que pouvons –nous savoir ?................................................................15

2.La fin comme but : que devons-nous faire ?............................................................................15

3. La fin comme espérance : que pouvons-nous espérer ?........................................................16

Section 2 L’histoire comme sens : la valeur de l’histoire..................................................................................16

A.Le passé est-il dépassé ?..........................................................................................................................16

B.Histoire et mémoire : des rapports conflictuels.......................................................................................17

C.L’histoire est-elle au service de la vie ?....................................................................................................18

CONCLUSION........................................................................................................................................................18

Exemples de sujets et de traitement dissertatif et réflexif...................................................................................18

Sujet n°1 : L’objectivité est-elle possible en histoire ?..........................................................................................18

Sujet n°2 : L’histoire a-t-elle un sens ?..................................................................................................................19

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INTRODUCTION

Le sujet peint par Vermeer dans ce tableau est la muse de l'Histoire, Clio : elle porte une couronne de laurier, tient une trompette (représentant la gloire), et porte le livre de Thucydide, le célèbre homme politique et historien athénien. La double tête d'aigle, symbole de la dynastie autrichienne des Habsbourg et des anciens dirigeants de la Hollande, dont les armes ornent le chandelier d'or, ont probablement représenté la foi catholique. Le masque couché sur la table à côté de l'artiste est considéré comme un masque de mort, montrant l'inefficacité de la monarchie des Habsbourg. Ce tableau est à la fois allégorique en ce qu’il représente la muse de l’histoire mais il est aussi historique en ce qu’il saisit esthétiquement une situation politique inscrite, datée et située dans l’espace et dans le temps. Prcéismenet L’Etat apparaît comme un acteur de et dans l’histoire.

Etymologie du mot « histoire » : gr. historia , « enquête »

Pourquoi faire l’histoire et ainsi s’intéresser au passé ? La cause est que l’histoire résulte d’une préoccupation : l’immortalité.

Déjà Hérodote ( Ve avt J-C) définissait la finalité de l’histoire : « empêcher que les actions accomplies par les hommes ne s’effacent, par l’histoire ».

On décèle ainsi dans l’histoire une volonté de lutter contre la mort. En effet si en tant qu’espèce, l’homme possède l’immortalité ; individuellement il ne la possède pas. De fait, l’histoire a d’abord pour visée de sauver de l’oubli, les actes et les paroles.

Le mot « histoire » est équivoque en langue française contrairement à l’allemand qui distingue :

_ die Geschichte : ce qui arrive dans le temps, celle que se fait _die Historie : la discipline ayant pour objet d’étude le passé, celle qui s’apprend

La langue française n’utilise qu’un seul mot qui recouvre pourtant deux significations différentes :

_ l’histoire comme récit, celle qui s’écrit, et que l’on définit comme connaissance du passé

_ l’histoire comme cours des évènements, comme devenir de l’humanité, celle qui se fait

On distinguera donc les expressions :

_ « faire de l’histoire » ( l’historien) et _ « faire l’histoire » en tant qu’acteur , sachant qu’on peut faire les deux ( De Gaulle par exemple).

D’où la question : l’histoire a-t-elle un sens ?

Il convient donc de distinguer entre :

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_ l’histoire comme connaissance du passé, le récit de l’historien _l’histoire comme cours des évènements, devenir, orientation

On distinguera par conséquent une histoire cumulative ( qui concerne la connaissance) et une histoire répétitive (concerne les rapports humains) ex. la barbarie rationnelle en Europe : la Shoah

D’où le fil conducteur de ce chapitre : L’histoire de l’humanité est-elle celle de son progrès ou n’est-elle qu’une succession sans fin ? Où va l’histoire ? A-t-elle sens c’est-à-dire une direction mais aussi une signification ?

Trois axes d’exploration peuvent être proposés :

I. La question de l’objectivité en histoire

II. La question des leçons de l’histoire

III. La question du sens de l’histoire

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I.L’objectivité en histoire : les faits parlent-ils d’eux-mêmes ?

A. La constitution des faits : pas d’histoire sans historiens

Commande méthodologique :

Souligner dans le texte de L. Febvre ( Combat pour l’histoire, p.6 à 8) ) ce qui est preuve que l’histoire est une reconstitution et non une restitution car L. Febvre réfute la thèse selon laquelle l’histoire est une restitution de faits.

« Or, que nous enseignent ces sciences solidaires, dont l’exemple doit peser sur l’histoire ? Bien des choses, mais ceci notamment : que tout fait scientifique est « inventé » — et non pas donné brut au savant[…].Que dès lors l’objection si souvent ressassée que « l’historien n’a pas le droit de choisir les faits » est inopérante ; parce qu’en fait le savant, quel qu’il soit, choisit toujours — et que d’ailleurs, toute l’histoire est déjà choix, du seul fait du hasard, qui a détruit tel témoignage, tel vestige du passé, tel ensemble de documents — et sauvegardé tel autre. […]Bannissons une bonne fois ce naïf réalisme d’un Ranke s’imaginant pouvoir connaître les faits en eux-mêmes, « comme ils se sont passés ». C’est à travers les formes de notre esprit que nous apercevons aussi bien la « réalité historique »

L. Febvre, Combat pour l’histoire

Thèse de L. Febvre : le fait historique n’est pas donné ( au sens où l’histoire est une restitution ) mais construit au moyen de l’hypothèse , ie par une explication admise provisoirement, en attendant d’être soumise au contrôle de l’expérience.

( opposition : donné/ construit)

L’H n’est ni la restitution ni la réactualisation du passé la reconstruction. Toute reconstitution du passé est une sélection du passé : donc toute H est choix , ie un choix, une sélection de faits par l’historien, ie il n’y a pas d’H sans historien.

L’objet de l’H est le passé ( ce qui a cessé d’être ), d’où la nécessité d’une restitution car :

_ chronologiquement : les faits précédent les ? que se posent l’historien

_ logiquement : les ? de l’historien ( l’enquête) précèdent les faits.

Pour montrer que toute H est choix on peut dire que l’historien délimite une période du passé et il sélectionne des séries de faits d’ordre éco/pol ou religieux.

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À une sélection consciente s’ajoute une sélection inconsciente au hasard aveugle. On comprend que l’H ne peut être que la réactualisation du passé. On ne peut restituer le passé tel qu’il était quand il était le présent.

Finalement l’historien choisit des faits qu’il transforme en évènements.

Sujet type Bac : Les faits parlent-ils d’eux-mêmes ?

Repères : donné/construit, évidence/objectivité.

B. Du fait à l’évènement :Quels sont les faits qui font évènement ?

Exclusion des faits divers.

A l’inverse un fait devient évènement historique (eh) par ses conséquences, rétrospectivement.

Ex. l’assassinat de Ferdinand le 28 juin 1914 dont on dit qu’il « mis le feu au poudre » : c’est un jugement rétrospectif. C’est un eh par le nombre de ce qu’il a impliqué ou encore par la nature de l’acteur qui le concerne ( ici un chef d’Etat dont la fonction est représentative des gouvernés).

A partir de cela tous les faits n’ont pas de valeur d’évènements, comme c’est le cas des faits particuliers (divers).

Ety. lat. d’évènement « evenire » : arriver

Ricoeur in Temps et récit ( Txt 3 p.553).

« L’évènement est ce qui n’arrive qu’une fois , ce que des êtres agissants font arriver où subissent et qui échappe à toute nécessité logique, à tout modèle ».

L’évènement est donc un fait historique unique, non comparable, non répétable et contingent.

D’où la ? : L’évènement est-il encore l’objet de l’histoire ?

F.Braudel in L’histoire des annales ( Txt 1 p.482, T2 p. 487)

« L’histoires des annales minimise l’évènement . Et l’absorbe dans des structures et des invariants, ie elle a préféré la conjoncture, le permanent au changement ».

Concrètement cela va donner une histoire qui va porter sur les mentalités, les attitudes, les pratiques sociales.

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Ex. La mort en Occident de P.Ariès qui montre que jusqu’au XVIIIe siècle mourant meurt publiquement. Depuis le XVIIIe , on meurt seul , on n’est plus acteur de sa propre mort, sa mort est confisquée.

En résumé un évènement correspond à un fait qualifié d’historique. Or aujourd’hui se confirme une tendance d’évènementialisation ie un évènement sans historien puisque les journalistes se substituent à eux pour qualifier un fait ce qui n’a pourtant rien d’évènementiel. Un jugement de valeur se substitue à un jugement historique.

Historique : tout ce qui appartient au passé n’est pas pour autant historique.

Est historique tout jugement de valeur qui mérite d’être rapporté par l’historien. Cela pose la ? de l’interprétation en général et l’interprétation des faits en particulier.

C.L’interprétation des faits :

Pas de faits sans interprétation. Soit l’exemple historique suivant : l’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793 . Un fait donne lieu à deux versions d’historiens (hst1). Comparons :

1. « Le martyr du dernier roi de droit divin »

2. « L’exécution du roi »

Constat : un fait brut, deux versions

Ricoeur dans Histoire et vérité ≠° deux types de subjectivités ( sbj) d’hst1 correspondant à deux types de jugements (jg) :

- Sbj de recherche : consiste à dire que toute H est choix, ie une sélection de faits →jg d’importance portant sur la valeur historique d’un fait

- Sbj passionnelle : consiste à qualifier les faits en bien ou en mal→jg de valeur correspondant à un jg de valeur sur le fait lui-même ( en fonction du juste, de l’injuste, du bien, du mal)

La subjectivité : correspond à tout ce qui nous particularisent (un intérêt, une croyance, un préjugé…)

Or faire preuve d’objectivité c’est faire abstraction de ce qui nous particularise.

L’objectivité possède quant à elle deux sens :

_au sens fort est la conformité à l’objet ( au passé pour l’hst1), l H est une connaissance par traces, mais le passé n’est pas donné.

_ au sens faible ce qui résulte de l’accord des esprits ( communauté des historiens)

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Mais certaines interprétation de faits font l’unanimité contre l’H c’est le cas des historiens révisionnistes ou négationnistes.

Cf. Texte de P. Vidal-Naquet « De l’histoire et de sa révision »

L’habileté des révisionnistes est de renvoyer la charge de la preuve à l’historien soucieux d’objectivité, en s’appuyant sur l’incrédulité.

Cyrano de Bergerac :

« On ne doit pas croire toute chose d’un homme parce que l’homme peux dire toute chose. On ne doit croire d’un homme que ce qui est humain. » Ceci est discutable.

D’où la ≠° entre interprétation (donner un sens, comprendre, saisir une intention, une finalité) et expliquer ( attribuer une cause)

L’hst1 comprend du dedans la conscience des autres acteurs de l’H, alors que le physicien explique du dehors (sans identification) la désintégration atomique.

Marrow parle dans De la connaissance historique de sympathie , de participation affective par identification à l’ordre.

La compréhension vient compléter les vides de l’explication. On explique par des causes : l’avant explique l’après.

Oui l’H est à une communauté d’historiens sans pour autant être relativiste en admettant qu’une interprétation en vaut une autre (ce qui serait un consensus mou conduisant au nihilisme).

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II. Les leçons de l’histoire   :

A. Causalité et déterminisme   :

L’H apparaît comme une succession chaotique d’évènements ; tout est possible, rien n’est prévisible.

Hegel : « la bousculade informe des évènements ». (Les leçons de l’histoire)

Objection : pourtant l’H s’offre de dépasser la simple succession chronologique des év. Pour en dégager leur enchaînement logique. ( l’un par l’autre).

Ce qui chronologiquement vient en dernier, peut être logiquement premier : on parlera de cause finale.

Faire de l’H c’est convertir un ordre chronologique en ordre logique.

La causalité en H ne vise pas seulement à expliquer l’après par l’avant mais aussi l’avant par l’après.

Or Le sens commun considère que le temps s’écoule du passé au futur.

Objection ; si on regarde tout ce que l’on fait s’appuie sur un écoulement du temps du futur vers le présent.

L’H admet donc une simple explication causale en référence à la cause finale : on parlera d’une lecture finaliste de l’H. Le sens commun va aussi dans ce sens quand il dit « les mêmes causes , entraînent les mêmes effets ». Posez-vous la question : est-ce vrai ?

On parlera de déterminisme : doctrine qui pose qu’il y a une relation nécessaire entre une causse et son effet de sorte que les mêmes causes sont toujours les mêmes effets.

Mais ce principe de causalité qu’est le déterminisme s’applique-t-il à l’H ?

Comparons la nature et l’agir humain : parce que les actes des hommes ne sont pas la csq mécanique d’une série de causes antécédentes, l’acte libre est par définition imprévisible. De ce fait l’homme acteur de son H est un homme libre. Etant un homme libre, il est inconstant (donc imprévisible) car dicté par :

_la raison _ les passions _ l’intérêt

Ces trois choses conduisent à l’imprévisibilité et l’irrationalité comme le reflète le droit comme ensemble de lois qui prescrivent et interdisent.

Kant dans le Conflit des Facultés : « Car nous avons affaires à des êtres qui agissent librement et auxquels à la vérité, dont on ne peut à l’avenir dicter ce qu’ils doivent faire, mais on peut prédire ce qu’il feront ».

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Le principe : « même cause, même effet » (qui présuppose une symétrie cause/effet) ne donc s’applique pas à l’H ( ≠ déterminisme) mais le principe « de petites causes entraînent de grands effets » s’y applique , d’où une disproportion cause/effet.

B. Peut-on dire que l’histoire se répète ?

Support pédagogique : Hegel, Leçon sur la philosophie de l’histoire.( cf.texte)

Il parle d’une histoire réfléchissante où il introduit l’H pragmatique ( pragma : affaires, le seul critère de vérité est l’utile l’efficace) dont la vocation est d’instruire les peuples et ceux qui les gouvernent par l’expérience de l’H.

Ce que montre H. c’est que la seule leçon de l’H à tirer de l’H est qu’il n’y a pas de leçon à retenir.

Pourtant il y a des répétitions qui n’ont rien d’accidentelles : ainsi l’échec des armées hitlériennes face à l’immensité russe reproduit l’échec des armées françaises de Napoléon lors de la campagne de 1917, donc la leçon n’a pas été retenue.

Argument de Hegel : la variabilité des circonstances, l’originalité de la situation et l’urgence de l’action, ce qui explique que chaque époque se réfère à elle-même.

Certes l’H n’est pas réductible à des lois (elle ne se répète pas) mais on peut énoncer au moyen de raisonnement inductif , des généralisations empiriques acquises par l’expérience.

Ex. Tout état de désordre peut engendrer l’existence de pouvoir fort

Application : tous les grands empires finissent par décliner parce que leur puissance économique ne suit pas l’élargissement de leur puissance politique et militaire.

Néanmoins il existe une répétition consciente de l’H qui montre que l’H alimente l’H comme avec Napoléon s’inspirant de l’Empire romain.

C. Le hasard dans l’histoire :Df du hasard ( éty. Jeu de dés) : n’est pas l’absence de cause mais une cause accidentelle d’évènements qui n’ont pas été provoqués délibérément, qui n’ont pas été voulus.

Cournot : c’est la rencontre non concertée de deux séries indépendantes l’une de l’autre. C’est un mécanisme inanimé d’une intention.

La ? est de savoir si le hasard est objectif, dans les choses, ou si le hasard n’est qu’un effet de notre ignorance (donc subjectif).

On invoque le hasard par pure ignorance : le hasard n’est donc pas l’absence de cause mais l’absence de finalité.

L’histoire est-elle dominée par le hasard ou au contraire réductible à des lois ?

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Cf. Texte d’ ENGELS ; L. Feuerbach et le fin de la philosophie classique allemande :

« Mais ce qui est vrai de la nature, reconnue également de ce fait comme un processus de développement historique, l'est aussi de l'histoire de la société dans toutes ses branches et de l'ensemble de toutes les sciences qui traitent des choses humaines (et divines). Ici également, la philosophie de l'histoire, du droit, de la religion, etc., consistait à substituer à l'enchaînement réel, et qu'il fallait prouver, entre tes événements, celui qu'inventait le cerveau du philosophe, à concevoir l'histoire, dans son ensemble comme dans ses différentes parties, comme la réalisation progressive d'idées, et naturellement toujours des seules idées favorites du philosophe lui-même. De la sorte, l'histoire s'efforçait inconsciemment, mais nécessairement à atteindre un certain but idéal fixé a priori qui était, par exemple chez Hegel, la réalisation de son Idée absolue, et la marche irrévocable vers cette Idée absolue constituait l'enchaînement interne des événements historiques.

A l'enchaînement réel, encore inconnu, on substituait ainsi une nouvelle Providence mystérieuse, - inconsciente ou prenant peu à peu conscience d'elle-même. Il s'agissait par conséquent ici, tout comme dans le domaine de la nature, d'éliminer ces enchaînements fabriqués, artificiels, en dégageant les enchaînements réels ; ce qui revient, en fin de compte à découvrir les lois générales du mouvement qui, dans l'histoire de la société humaine, s'imposent comme lois dominantes. »

Analyse :

l.1-11, on retrouve une série d’ ≠ : _ H de la société / H de la nature _conscience/ inconscience _lois/ hasard _ en réalité/en apparence _ le but/ le résultat _ actions non voulues/ actions voulues

l. 26/30, thèse de l’auteur : l’H est la somme des volontés des individus

Engels oppose l’H de la nature (« inconsciente ») à l’H de la société (« consciente »). Le paradoxe s’énonce en ces termes : la nature comme ensemble des phénomènes régit par des lois est prévisible alors même qu’elle ne veut pas ce qu’elle produit, au contraire les hommes veulent ce qu’ils font sans prévoir toutes les conséquences de ce qu’ils font.

Mais sont-ils pour autant condamnés à subir une H dont ils sont pourtant les auteurs et acteurs ?

On pourrait dire que l’écart entre le voulu et l’obtenu ou encore l’intentionnel et le résultat de l’action peut être attribué au hasard. On peut alors affirmer que les hommes font l’H sans savoir ce qu’ils font.

L’H n’est jamais que la somme des volontés individuelles qui s’additionnent et se neutralisent ( cf. dernier §). Engels montrera que les grands hommes sont ceux qui ressaisissent les aspirations du moment pour les orienter vers des fins qui leurs sont pourtant personnelles.

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III. Le sens de l’histoire   : où va l’histoire ( son devenir)   ?

Section 1 : L’histoire ne mouvement : la question de son devenir et de son terme

A.Evolution et progrès :Sujet bac : « L’histoire de l’humanité est-elle celle de son progrès ?

L’évolution reste un concept biologique, on parlera d’évolution des espèces. Darwin dans son Origine des espèces montre que l’évolution n’est pas consciente mais qu’elle est fonction des variations accidentelles reproduites par l’hérédité.

Le progrès comme mouvement en avant est un concept anthropologique, il est réservé à l’homme.

Il désigne au sens 1 : le mouvement d’un moins vers le plus ie un accroissement quantitatif ou un changement d’état ( cf. la maladie), renvoie à un jugement de fait : de ce qui est

Il désigne au sens 2 : le mouvement d’un plus vers le mieux ie une amélioration ou évolution finalisée vers le mieux, renvoie à un jugement de valeur : ce qui devrait être

Par conséquent : tout changement n’est pas pour autant un progrès au sens d’amélioration.

Les postulats (ce que l’on demande d’admettre) du progrès sont : 1.La finalité : ce vers quoi il tend ( donc une forme de téléologie) 2. La continuité : la progrès ne fait pas de bond 3. L’immortalité : celle d’humanité comme espèce

Pascal dans sa Préface au Traité du vide assimile l’H de l’humanité à celle d’un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement. Conclusion de Pascal : la jeunesse de l’humanité sont les Anciens ( les Grecs) , sa vieillesse sont les Modernes. C’est le modèle organique du progrès conçu comme accumulation conservatrice.

On peut ainsi opposer progrès linéaire (par accumulation) et progrès dialectique ( par contradiction surmontées)

La dialectique renvoie à une logique du conflit, elle inclut ce Hegel (Phénoménologie de l’Esprit, in postface ) appelle «le travail du négatif » ie que ce qui est étant exposé, existant, est confronté à son autre qui le nie et le dépasse. ( ex. le fleur nie la graine, et le fruit nie le fleur) . Pour Hegel chaque moment nie, dépasse et conserve le moment précédent. Le conflit est la seule source motrice de l’histoire ce qui va confirmer Marx dans son Manifeste du Parti Communiste dont la thèse est que la lutte des classes , le combat des classes est le moteur de l’histoire.

Ce progrès dialectique concerne également l’histoire des sciences comme le montre Bachelard dans sa Formation de l’esprit scientifique : « l’ esprit scientifique est un esprit polémique ».

Le genre humain est-il en constant progrès, vers le mieux ?

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Il faudrait distinguer entre : _progrès technique (mesurable comme la maîtrise de l’espace) _ politique (mesurable comme l’extension des démocratie) _moral (non mesurable car intériorité des consciences)

Le concept de perfectibilité ( la variabilité/perfectibilité ) chez Rousseau dans son Discours sur l’origine des inégalités, comme faculté par laquelle l’homme développe l’ensemble de ses facultés . La thèse de Rousseau est que l’homme est ce qu’il devient, car il n’est pas enfermé dans une nature figée. Au contraire l’animal devient ce qu’il est car il est dominé par l’instinct ( ie l’invariabilité) qui l’enferme dans un programme qu’il ne fait qu’actualiser.

B.Les philosophies de l’histoire : Il s’agit d’une conception de l’H qui admet que sous les apparences de la contingence ou de la singularité, il y a un sens total de l’H qui explique le passé de l’humanité et commande son avenir.

1.La ϕ providentialiste de l’histoireProvidence ( éty. « voir avant , prévoir »)

Selon Leibniz dans sa Théodicée (préface) c’est la faculté que Dieu à de prévoir le cours des évènements et de pourvoir les hommes des moyens nécessaires.

Dans la tradition judéo-chrétienne à pour commencement la chute et l’idée de rédemption, le temps y est représenté comme irréversible, c’est un temps compris entre la chute dans le temps et la rédemption.

Cette ϕ providentialiste supposes donc que le monde loin d’être abandonné à tout hasard ou à la seule volonté des hommes, est gouverné par une volonté divine. D’où l’affirmation : « puisque tout est voulu par Dieu, les hommes ne sont plus acteurs de l’H sans en être les auteurs ».

Objection majeure: dans la perspective providentialiste comment justifier l’existence du mal

Réponse de Leibniz in Essais de théodicée afin de se faire l’avocat de Dieu. Pour lui c’est le calcul du bien qui n’est accessible qu’à une intelligence infinie seule capable d’estimer la nécessité du mal selon le principe du meilleur (distinct du bien).

2.Les ϕ idéalistes de l’H.Thèse de Hegels in Leçons sur la ϕ de l’H : « l’histoire est la réalisation progressive de l’idée de liberté. »

Trouvez les passages qui montrent que l’orientation de l’H. est in progrès vers la liberté.

Selon lui l’H ; commence à l’Est ( Orient) et s’achève à l’Ouest ( Occident).

1er moment (monde oriental): un seul homme est libre : le despote ( Xerxès, Sardanapale) , les autres sont commandés par la volonté du despotes.

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2emoment (monde gréco-romain): quelques hommes seulement sont libres ( les citoyens) mais pas tous.

3er moment ( monde germanique): tous les homme sont libres car ils ont conscience de l’être. Cette liberté tient compte des droits qui sont ceux de l’homme ( et non plus du citoyen) .

IL associe alors le Christianisme comme reconnaissance de la personne égale devant Dieu, ainsi qu’une égale dignité de valeur, c’est le concept de personne au sens de ce qui est absolue ( valeur non économique d’une personne).

L’H. aujourd’hui continue d’actualiser ce moment par l’extension des démocratie et par la chute des totalitarismes.

C. La fin de l’Histoire

1.La fin comme terme : que pouvons –nous savoir ?La fin de l’H signifie ici son terme et correspond à la cessation des évènements , consécutive à l’extinction de l’humanité en tant qu’espèce naturelle. L’espèce humaine obéit ici à la logique du vivant : celle de la génération ( la naissance) et de la corruption ( mouvement de dégradation vers la mort).

Sartre, Cahier pour une morale : « L’humanité : collection d’hommes dont la condition est de naître et de mourir, a nécessairement une naissance et une mort ».

1er possibilité : la mort comme extinction de l’espèce, est pensable et pas impossible pour deux raisons : une cause externe ( la Terre est désorientée) ou cause interne ( le fait de l’homme lui-même).

2e possibilité : sens moral : la mort comme négation de l’humanité en l’homme, c’est le crime contre l’humanité, et cette mort à déjà eue lieu.

2.La fin comme but : que devons-nous faire ?Le but est la fin, le terme d’une histoire négative, tragique, celle des conflits , de l’oppression.

Ici la fin de l’H pourrait être la fin comme exploitation de l’homme par l’homme, mais également par la non-violence entre les Etats comme moyen de règlements des conflits. ( cf. Kant dans le Projet de paix perpétuel)

Rousseau dénoncera aussi dans le 2nd Discours l’homme calomnié , qui ne retient que la négatif.

Assigner un but, une fin à l’H présente le risque de la terreur dans la mesure où l’on va forcer le cours de l’H. pour parvenir à cette fin. ( ex. les procès de Moscou de 1938 visent à sanctionner des déviations supposées au cours de l’H.)

On ne doit pas juger ce qui est au nom de ce qui n’est pas encore, puisque que l’H ne peut s’écrire au futur.

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Camus ,L’homme révolté : « La fin de l’H est un principe d’arbitraire et de terreur ». En effet le danger est de vouloir précéder le cours de l’H par la violence pour planifier l’H , c’est dangereux.

3. La fin comme espérance : que pouvons-nous espérer ?

L’espérance :

_ 1.sens théologique comme « attente confiance et patiente de ce que l’on ne voit pas » ( St Paul) et de ce qui ne dépend pas de moi ou de la volonté des hommes , mais de Dieu.

≠ espoir : on peut avoir perdu tout espoir et continuer d’espérer.

L’espoir se rapporte à soi, à ce qui dépend de moi ( espoir pur) ou des autres ( espoir impur) , alors que l’espérance st une attente de ce qui est au-dessus de l’homme ( Dieu).

_ s.2 historique : certains idéologues ( le marxisme) se présente comme des doctrines du salut temporel ( réconciliation de l’homme avec lui-même sous forme de société sans classe , sans conflit) à réaliser ds l’histoire. La société communiste préconise la disparition de l’Etat et des classes. Marx décrit toute l’H antérieur e une préhistoire de a société communiste qui est la fin de l’H.

D’où la ? : le communisme n’est-il qu’un évènement dans l’H ou la fin de l’H ?

La ϕ marxiste de l’H procède d’une foi en l’homme : c’est l’humanisme athée ( qui nie l’existence de Dieu) par ≠° avec l ’agnostique ( gnosis : connaissance) qui soutient que l’on ne peut rien connaître sur l’existence ou l’inexistence de Dieu.

On peut parler d’une religion de l’H sans référence au divin . La société communiste est censée procurere l’abondance et donc le bonheur « à chacun ses devoirs ? ».

Section 2 L’histoire comme sens : la valeur de l’histoire 

A.Le passé est-il dépassé ?L’adage populaire : « il faut vivre avec son temps »

Objection de Bossuet : « qu’y a-t-il de plus inutile de ce temps arrêté par ce qui n’est plus ».

En effet le passé est ce qui ne reviendra pas ou encore ce sur quoi nous n’avons plus aucun pouvoir.

≠° passé individuel/ passé collectif : ce quoi va de soi c’est de s’intéresser à son propre passé ( passé biographique, individuel) alors que ce qui ne va pas de soi est de s’intéresser à un passé dont on a pas la mémoire par ce que l’on pas vécu ( passé collectif).

Pourtant le passé individuel, ce que je suis n’est qu’un effet du passé collectif. Que faire du passé qui ne passe pas ?

L’oubli mais ce concept connaît deux sens : _ faiblesse : perte de connaissance ou échec de la mémoire (« avoir oublié »)

_ force : capacité de faire abstraction du passé ( « pouvoir oublier »)

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Ce n’est pas par l’oubli que l’on se libère du passé, en effet, ce dont nous n’avons plus conscience continue d’agir, de nous déterminer. D’où la nécessité de ramener le passé à la conscience, ce qui est l’objet de la psychanalyse qui introduit le concept de résistance qui désigne une force qui s’oppose à la loi de réintégration de l’oublié dans le conscient. La résistance comme concept permet de relier le passé. (traduction avec l’expression « le moment est venu de jeter le voile sur le temps où… »)

B.Histoire et mémoire : des rapports conflictuelsL’H commence là où la mémoire finit .On dit que l’H est la gardienne de la mémoire, mais ne quoi n’est-elle pas encore de l’H ?

La mémoire : faculté de conserver et de restituer le passé, elle concerne les acteurs ou les spectateurs des événements commémorés. Mais qu’advient-il de la mémoire quand meurt ceux qui e souviennent ? ( ex. la mémoire du génocide ou de la résistance ).

Alors la mémoire se substitue à la mémoire.

D’où la ?: Quand commence l’H ?

L’H comme récit commence avec le récit d’un évènement passé à quelqu’un qui ne l’a pas vécu et qui est réduit à l’imaginer.

Pour l’historien la mémoire est suspecte car elle est affective donc soumise, sujette aux passions ( haine, vengeance, et ainsi exposée aux omissions.

Les mémoires peuvent aussi entrer en concurrence : on peut ainsi s’appuyer sur la mémoire de la résistance qui a occulté celle de la déportation.

La nature du conflit entre l’H et mémoire se résume en deux points :

_ l’H peut apparaître comme une manipulation de la mémoire collective ( ex. « l’H officielle » : l’URSS efface le rôle de Trotski.)

_ tout ce qui est historique n’appartient pas pour autant à la mémoire collective parce que la mémoire est censurée et fait obstacle à l’H ( ex. la guerre franco-française en 39/45 ou l’attitudes des autrichiens face au nazisme.)

C.L’histoire est-elle au service de la vie ?

Nietzsche in Considérations inactuelles : « La vie (comme affrontement de forces) a-t-elle besoin des services de l’histoire ? »

Il dénonce l’historicisme ie l’excès d’histoire (cf. la prophétie d’Hésiode : « Les mortes gouvernent les vivants ‘ ie on agit en fonction du passé, on ne cesse de s’y référer.

On assiste aujourd’hui à une muséification généralisée dans le sens où tout ce qui appartient au passé devient historique, tout devient objet de commémoration ie se souvenir d’un passé commun, en commun).

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Ce que dénonce Nietzsche, dans la Seconde considération inactuelle au Chapitre 2 et appelle « histoire antiquaire » c’est le fait de préserver et de vénérer le passé parce que c’est le passé. L’histoire déjà faite porte atteinte à l’histoire b qui se fait ou encore l’histoire à faire. C’est pour cette raison qu’il pose la ? de l’utilité et des inconvénients de l’H. Le sens historique détruit l’illusion nécessaire à l’action. Les grands hommes ont lutté contre l’H au sens où ils n’ont pas cherchés à en tirer les leçons ou encore à prévoir les csq de leurs actions. Nietzsche fait l’éloge de l’oubli : « Toute action exige l’oublie de même que la vie organique l’exige non seulement la lumière mais aussi l’obscurité ».

Le passé est devenu comme un surmoi, ie un censeur, une instance de censure.

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CONCLUSION

L H est une enquête : elle ne restitue pas le passé dans sa totalité mais reconstitue des faits à partir d’hypothèses et en précédant à une sélection consciente des faits.

Il n’y a pas d’H sans historien, ce qui ne revient pas à dire que l’H est livré à la subjectivité passionnelle de l’historien. En effet ce dernier se soumet à la procédure de preuve et obéit à des méthodes ( ex. la critique d’authenticité et provenance).

Les hommes sont les auteurs et acteurs conscients de leur H qu’ils semblent pourtant subir. Le philosophes de l’H qui en font néanmoins autre chose qu’une succession sans fin.

Exemples de sujets et de traitement dissertatif et réflexif

Sujet n°1 : L’objectivité est-elle possible en histoire ?I. Parce que l’historien n’est pas devant son objet (le passé), l’objectivité semble

impossible en H. D’où l’idée qu’il y a autant d’H que d’historiens

II. Objection : pourtant l’historien se soumet à la procédure de la preuve et recourt à des méthodes garante de l’objectivité : c’est la critique d’authenticité et de provenance. De plus l’historien appartient à une communauté d’historiens susceptible de s’accorder sur certain faits ( objectivité faible)

III. Alternative : l’objectivité est-elle possible en H ou l’H est-elle livrée à la subjectivité de l’historien ?

Sujet n°2 : L’histoire a-t-elle un sens ?Analyse des termes :

1. L’histoire : _ comme discipline dont l’objet est la connaissance du passé

_ comme succession temporelle des évènements, comme devenir

2. « sens » : _ direction , orientation qui renverrait à une fin

_ signification (d’une phrase , d’un mot)

I. Si l’on admet quel le sens de l’histoire an sens de signification est dominé par le hasard, l’histoire est-elle dominée par le hasard.

II. Si l’histoire n’est pas réductible à des lois parce que dominée par le hasard, comment alors en faire un récit ?

III. L’histoire comme connaissance du passé n’infléchit-elle pas comme devenir dans le sens où elle permettrait de décider de l’orientation de l’histoire en tirant des leçons du passé ? (l’histoire au sens de récit, de science alimente l’histoire qui se fait, les évènements.

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