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FLASH-INFORMATIONS L ' a n i m a l e t I ' h o m m e : r i s q u e s p a r a s i t a i r e s l ids b I ' e n v i r o n n e m e n t
Synth~se du congr~s de la Soci6t~ francaise de sant6 publique,
7-9 octobre 1987
L A SociEt~ fran~aise de same publique (ex Soci&~ fran- ~aise d'hygi~ne, de m~decine
sociale et de genie sanitaire) a con- sacre son congres 1987 au th~me , ,L'animal et l ' h o m m e : risques parasitaires lies fi l 'environ- nement >~.
Ses conclusions et recommanda- tions sent les suivantes.
Les maladies parasitaires sent �9 p �9 p ~,
souvent lgnorees ou conslderees comme de peu d'importance actuelle en sant~ publique ; ~ l'in- verse, la prise de conscience de l'existence de certaines d'entre elles crEe parfois, dans les medias et le public, des r~actions excessives et disproportionnEes. I1 convient de faire une information raison- nee, d evlter la dramatisation. Cette information doit aussi con- cerner les enfants, no tamment travers les programmes et les manuels scolaires.
Beaucoup de maladies parasitai- res atteignant l'homme et les ani- maux sent mieux connues, dans leur diffusion, chez ces derniers. Afin d'appr~cier les risques que fait courir la contamination de l 'animal ~ l 'homme, il faut d&ve- lopper les Etudes EpidEmiologiques chez l 'homme.
La multitude des chiens et des chats, animaux de compagnie par excellence, et dent ~t ce titre l'uti- lit~ sociale ne peut ~tre mise en cause, est ~ l 'origine de plusieurs types de probl~mes pour l'envi- ronnement et la santE publique. L 'un d'entre eux et la pollution des bacs ~ sable par les excrements
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animaux, entralnant un risque de contamination parasitaire (toxocara canis, en particulier) et bactErienne des enfants. Les solutions fi ce pro- blame passent par plusieurs mesu- res complEmentaires.
�9 Responsabiliser les propridtaires d'animaux de compagnie quant aux problemes d hygiene crees par ces animaux et les convaincre de recourir, pour recueillir les dEjec- tions, aux caniveaux, ou mieux ~i des lieux spEcialement EquipEs pour traiter les effluents (caniset- tes) ; afin d'attirer les animaux dans ces lieux, des substances attracti- ves pourraient ~tre utilisEes et des recherches sent ~ dEvelopper dans C O s e n s .
�9 Gdndraliser le ddparasitage pdrio- dique des chiens et des chats. �9 Supprimer les grandes dtendues sableuses real contrdlables au profit de bacs de petites dimensions, cl6- tures, survellles, eventuellement amovibles, ou au profit de coffre
sable off l 'enfant se fournit en �9 t sable propre non con tamme:
-- changer le sable au moins deux fois dans l'annEe, au printemps
t ! et en ere , -- utiliser des dispositifs (de type ,, pas canadien >>) pour emp~cher l'acc~s des bacs aux animaux, -- utiliser des mEthodes de dEcon- tamination parasitaire (par exem- ple du type <, micro-ondes >~).
La spirochetose transmise par les tiques ou maladie de Lyme atteint surtout les professionnels de la for~t qui doivent ~tre informEs des moyens de sa prevention (v&e- ments, conduite fi tenir en cas de
piq~re de tique). I1 est par centre inopportun d'alarmer le public sur cette maladie ~i laquelle il est peu exposE, et plus encore d'entrete- nir les notions fausses sur une prE- tendue parentE de la maladie de Lyme et de la syphilis.
La contamination parasitaire de certains aliments reste une r~a- lit~, mais 1~ encore il importe de ne pas dramatiser les faits. �9 Les ~iddmies de trichinellose (ou trichinose) transmises par de la viande de cheval importEe en 1985, a EtE injustement fi l 'origine d 'une baisse importante de la consom- mation de viande de cheval en France. Cette parasitose est excep- tionnelle et ne justifie pas de remettre en cause la consomma- tion de viande de cheval. Le dEpis- tage de la presence de larves dans les carcasses de cheval et de san- glier est une mesure efficace, de m~me que la congElation des car- casses ~ - 25 ~ pendant dix jours. La cuisson ~t coeur de la viande de cheval est en principe la mesure la plus efficace mais elle semble contraire aux comportements gus- tatifs des consommateurs de viande de cheval. I1 est possible cependant de con- sommer une viande saignante en la faisant cuire ~t nu au four ~t micro-ondes, puis en l 'emballant pendant 15 ~ 20 minutes ensuite dans un papier d 'a luminium avant la consommation.
�9 La cystercose porcine (Tamia solium) a pratiquement disparu. En effet, le dEveloppement de l'Ele- vage des porcs en claustration a
Journal de P E D I A T R I E e t d e P U I ~ R I C U L T U R E n ~ 5 - 1 9 8 8
FLASH-INFORMATIONS interrompu notamment un cycle de contamination de l 'homme. Malgr~ ces r~sultats, des organis- mes b~n~ficiant de subventions publiques vulgarisent des syst~mes d'~levage en plein air. Avant de laisser poursuivre une politique aggravant les risques pour la sant~ publique, il importe d'~valuer les risques ~pid~miologiques et leurs
! t ~ consequences economlques pour la collectivit~ tout au long de la fili~re de production et de trans- formation.
�9 La cysticercose bovine (Tamia saginata) reste tr~s fr~quente et est peut-Stre en extension. La pre- vention repose sur l ' information du consommateur quant ~t la n~ces- sit~ de la cuisson de la viande, et sur le traitement de routes les personnes ~liminant des segments de ta~nia dans les selles. L'inspec- tion des carcasses ~ l'abattoir ne constitue pas une mesure de pre- vention suffisante, mais elle per- met de retrouver les exploitations d'origine des animaux contamin~s pour y traiter le personnel por- teur de tamia.
�9 La contamination des poissons par des parasites de type Anisakis est en augmentation. Sa prdven- tion repose sur: -- l'~visc~ration des poissons, d~s la pSche, sur le bateau m~me, -- la cong~lation de tous les pois- sons, en particulier s'ils peuvent ~tre consommes crus ( - 2 0 ~ pendant 24 h), -- la cuisson, m~me mod~r~e, des poissons (65 ~ pendant 5 rain).
La consommafion de v~g~taux sauvages c o n s t i t u e u n risque de developpement de 1 echmococ- cose alv~olaire. I1 ne faut cepen- dant pas alarmer le public en ce qui concerne la consommation de v~g&aux ~l vie v~g&ative courte (myrtilles, fraises des bois). I1 faut par contre mettre en garde contre le risque de la consommation de pissenlits ou de l~gumes venant de potagers non c lose t situ~s ~t Journal de PI~DIATRIE et de PUI~RICULTURE
proximit~ de for~ts abritant des renards. La consommat ion fi l'~tat cru de c r e s s o n s a u v a g e o u v e n a n t de cres-
sonmeres non survelllees et de v~g~taux poussant en terrain inon- dable entra~ne un risque de fascio- lose (douve du foie). I1 faut que chaque r~glement sanitaire d~par- temental pr~voit une inspection annuelle des cressonni~res. La pre- sence de limn~es (mollusques) vec- trices non parasit~es dolt faire entreprendre un traitement mol- luscicide : si les limn~es sont para- sit~es, il faut d&ruire la r~colte. Les dermatophytoses (teignes) transmises par les chiens et les chats peuvent 8tre pr~venues par le traitement des animaux atteints, le nettoyage et la d~sinfection du milieu dans lequel ils vivent (aspi- ration des poils...). I1 faut aussi mettre fin ~t la divagation d'ani- maux errants dans les " ' c l m e t l e r e s
et les h6pitaux. La prevention de la toxoplasmose est aujourd'hui bien codifi~e. I1 faut cependant insister sur certains points : -- un examen s~rologique avant la premiere grossesse, lors de l'ado-
lescence, avec mention du r~sul- tat dans le carnet de sant~, com- penserait le fait que l 'examen pr~- nuptial est souvent non pratiqu~ ou pratiqu~ apr~s le d~but de la
. ~
premiere grossesse ; -- la cong~lation pr~alable d'une viande n'est pas une mesure de
i �9 r
secunte si cette viande est con- t sommee saignante ;
en cas de ' " pen- - seroconverslon dant la grossesse, outre le tr;dte- ment par spiramycine (3 g/jour), il faut, toutes les six semaines, pra- tiquer Une ~chographie et, ~ven- tuellement, une ponction de liquide amniotique ; une interrup- tion th~rapeutique de grossesse ne sera d~cid~e qu'en fonction de don- n~es objectives (~chographiques notamment) et non pas du seul fait de la s~roconversion. II faut renforcer la cooperation entre v&~rinaires et m~decins, notamment fi l'~chelon europ~en, et informer syst~matiquement des risques parasitaires les syndicats de producteurs des aliments sus- ceptibles d'etre contamin~s. []
(Bulletin ~iddmiologique hebdomadaire n ~ 8/1988).
H.I.V.2 et t ransfus ion sanguine
Rapport du groupe {{ Retrovirus ~ du comit6 de travail sur les infections transmissibles par la transfusion sanguine de la Soci6t6 nationale de transfusion sanguine (S.N.T.S.)
U NE premiere ~tude s~ro- ~pid~miologique sur la pr~- valence de l ' infection
H.I.V.2 chez les donneurs de P / ,, . p sang a ete reahsee en novembre
1986 et f~vrier 1987 par la S.N.T.S.*. Cette &ude portait sur 9 013 donneurs de sang provenant de plusieurs r~gions franqaises.
n ~ 5-1988
Aucune infection par le virus l ! r t H.I.V.2 n'avait ete decelee dans
cette population.
Ces r~sultats ont conduit ~ la mise en place par la S.N.T.S. d'une
* Groupe retrovirus, coordonn6 par Mme Courouc~.
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