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N° d’ordre : 3737
THESE
PRESENTEE A
L’UNIVERSITE DE BORDEAUX
ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA SANTE
PAR
Yves PORTE
POUR L’OBTENTION DU GRADE DE
DOCTEUR
SPECIALITE NEUROSCIENCES
MECANISMES CELLULAIRES ET MOLECULAIRES
A L’ORIGINE DES DISSOCIATIONS DE LA MEMOIRE
SPATIALE CHEZ LA SOURIS.
Implication de la voie transcriptionnelle CREB
Soutenue le 12 décembre 2008
Après avis de :
Mme Catherine THINUS-BLANC (DR, CNRS UMR 6146, Univ. de Provence) M. Pascal ROULLET (MCU, CNRS UMR 5169, Univ. Toulouse 3)
Devant la commission d’examen formée de :
Mme Catherine THINUS-BLANC (DR, CNRS UMR 6146, Univ. de Provence) Rapporteur
M. Pascal ROULLET (MCU, CNRS UMR 5169, Univ. Toulouse 3) Rapporteur
Mme Catherine LEMOINE (DR, CNRS UMR 5227, Univ. Bordeaux) Examinateur M. Guillaume FERREIRA (CR, INRA UMR 6175, Univ. Tours) Examinateur Mme Nicole MONS (CR, CNRS UMR 5228, Univ. Bordeaux) Directeur de Thèse M. Jacques MICHEAU (Pr., CNRS UMR 5228, Univ. Bordeaux) Président du Jury
-------- 2008 2008 2008 2008 --------
2
3
R em erciem ents
Mes tous premiers mots vont bien entendu aux Drs N. Mons et M.C. Buhot pour
m’avoir accompagné tant sur le point scientifique qu’humain tout au long de ces quatre
années de « MasThèse ». Un grand merci donc à toi cheffe Nicole ! Tu as su me guider, me
motiver, me faire rire… Je garderai un excellent souvenir de tous ces moments passés en ta
compagnie à la paillasse, à la « cafèt-bibliothèque », dans ton bureau ou dans le mien, et à la
pause clope bien que tu ne fumes pas. Un aussi grand merci à toi cheffe Marie-Christine : ta
constante bonne humeur, tes blagues, tes souvenirs de jeunesse, tes apports scientifiques et
tous ces moments dans notre 6m² du water maze me manqueront ! A quand votre prochaine
visite, toi et Luis, à la Bataille de Castillon ??
Je tiens à remercier en second lieu le Dr G. Di Scala, directeur de l’ancien Laboratoire
de Neurosciences Cognitives et de l’actuel Centre de Neurosciences Intégratives et
Cognitives, pour m’avoir accueilli dans l’unité quand je n’étais qu’un petit étudiant en
Master. Merci pour les quelques discussions que nous avons eues, tant sur le plan
professionnel que personnel, et désolé d’avoir un peu laissé tomber le journal club sur la fin…
mais de bonnes âmes l’ont repris avec encore beaucoup plus de cœur que moi, ce qui me fait
finalement moins culpabiliser !!
Voici maintenant venu le moment de remercier tous les membres de l’équipe 1 : Aline
Marighetto, cheffe de la célèbre équipe éponyme, Aline Desmedt, Jacques Micheau, Xavier
Noguès et Robert Jaffard, membres permanents et honorifiques… hihihi… Les réunions
d’équipe houleuses et interminables en votre compagnie, à vous expliquer le pourquoi du
comment du CREB dans cette foutue piscine où le hasard est bel et bien à 25%, resteront pour
moi un souvenir inoubliable… Merci d’avoir si bien joué les avocats du diable, ça m’aura
bien servi ! Au tour maintenant des étudiants de l’équipe…. D’abord, les anciens, ou futurs
anciens, partis ou sur le point de partir en de lointaines contrées pour post-Docker : merci à
Aurélie pour tous ces Vendredis après-midi craquage dans le bureau en compagnie de
François Poufsouffle et Stéph la hargneuse ! Merci à Pierre pour m’avoir enseigné l’art de
« blotter », et aussi à Julie, Stéphane et Ludo… Merci aux deux p’tits jeunes Pierre et
Mathieu, qui ont eu le plaisir (j’en suis sûr) d’effectuer un TER en ma compagnie, et qui font
maintenant une thèse : bon courage les gars c’est que du bonheur ! Une pensée agréable et
profonde pour saluer le courage, la bravoure, l’honnêteté, la sympathie, la gentillesse, la
persévérance et la simplicité de mes deux derniers mais non moins importants compagnons de
4
route, Nadia et Poto Laurent : un immense merci à mes deux amis !!!! Bon courage à vous
deux, je n’ai aucun doute sur le fait que vous nous pondrez une jolie théthèse !!
Je ne peux bien sûr pas citer tout le laboratoire dans ces quelques lignes, mais le cœur
y est. Ceux que j’aurai oubliés ne s’en offusqueront certainement pas… Je tiens toutefois à
nommer Delphine pour sa naturelle gentillesse, le Naneix pour sa promptitude à m’envoyer
des stylos au travers de la figure ou encore Maude pour la confiance qu’elle a su m’accorder !
En gros, merci à l’ensemble des étudiants…
Une pensée toute spéciale pour Dominique, Nathalie et Jennifer qui se sont si bien
occupées de mes petites souris (paix à leurs âmes) dans l’animalerie ; pour les mêmes raisons
(ou presque), je tiens à rendre hommage à Laurence et Angélique, qui m’ont si souvent assisté
pour tout ce qui est de l’histologie et de l’immuno ! Une pensée enfin pour tous les autres,
techniciens, chercheurs…
Pour terminer en beauté, un petit paragraphe spécial pour les gens qui m’entourent en
dehors du boulot…. Un grand merci notamment aux bénévoles de La Bataille de Castillon,
avec qui j’ai eu l’immense plaisir de me transporter en 1453 tous les étés. Parmi ces 700
personnes exceptionnelles je tiens à témoigner ma plus profonde gratitude à Stéfan, Josiane et
Bernard (à quand la prochaine journée promo à la Félibrée ???), Claudine (ma petite
costumière « aux doigts de fée »), Emilie et Vinciane (un p’tit karaoké ça vous dit ??)… et
une pensée profondément émue pour notre petite Carole, partie « rejoindre les étoiles »….
Enfin, pour m’avoir supporté et encouragé sans conditions pendant tout ce temps, je remercie
et embrasse bien fort toute ma petite famille : un gros bisou à toi ma petite maman, à vous
deux Nathalie et Caroline, merci Cyrille et Rami (un p’tit ramazzotti ??), Eric, t’inquiète, je
n’allais pas t’oublier ! Je vous aime tous et vous remercie d’avoir été présents. Et bien sûr, je
ne peux clore ce chapitre sans parler de mes p’tites bêbêtes, Dark le chien (mon Doudoubidou
adoré), Taram mon tit chat (« qu’est-ce qui le fait courir ? le jambon magique bien sûr ! »),
Gandalf le rat (un sage petit ratounet ayant acquis le magnifique surnom de Gandhi) et
Olympe, ma p’tite juju (quand accepteras-tu enfin de répondre à mes jambes ? snif !). A vous
et aux autres, je promets d’être un peu plus disponible dans les mois à venir…. En résumé, le
mot de la fin sera :
M E R CI !!!
5
A vant-propos
Ce travail de recherche a été effectué au sein du Centre de Neurosciences Intégratives
et Cognitives (CNRS UMR 5228) de l’Université de Bordeaux, sous la direction du Dr Nicole
MONS (CR1) et a fait l’objet de 2 publications, 2 communications orales et 4
communications affichées.
� Publications avec comité de lecture :
Porte Y., Buhot M.C., Mons N.E. Spatial memory in the Morris water maze and activation of
cyclic AMP response element-binding within the mouse hippocampus. Learn. Mem. (2008)
15:885-894.
Porte Y., Buhot M.C., Mons N. Alteration of CREB phosphorylation and spatial memory
deficits in aged 129T2/Sv mice. Neurobiol Aging. (2008) 29:1533-1546.
Porte Y., Trifilieff P., Buhot M.C., Mons N. Distinct patterns of CREB phosphorylation after
spatial memory and extinction learning in mouse hippocampus. (en preparation).
� Communications orales :
Porte Y., Buhot M.C., Mons N. Implication du facteur de transcription CREB dans deux
formes de mémoire spatiale. Colloque NeuroMem. Lyon, 13-14 Septembre 2005
Porte Y., Buhot M.C., Mons N. CREB : marqueur de la mémoire spatiale à long terme.
Journée de l’IFR 8. Bordeaux, 14 Mars 2008
� Communications affichées :
Porte Y., Buhot M.C., Mons N. The reference and working memory versions of the water
maze task induce differential patterns of activation of CREB in mouse hippocampal and
prefrontal regions. Colloque IPSEN Memories: molecules and circuits. Paris, 8 Avril 2006.
Porte Y., Trifilieff P., Buhot M.C., Mons N. The reference and working memory versions of
the water maze task induce differential patterns of activation of CREB in mouse hippocampal
and prefrontal regions. Colloque GDR NeuroMem 2006. Talence, 27-28 Septembre 2006.
Porte Y., Buhot M.C., Mons N. Spatial reference and working memory tasks induce region-
specific patterns of cAMP Response Element Binding protein in mice. 8ème
colloque de la
Société des Neurosciences Française. Poster J25. Montpellier, 22-25 Mai 2007.
Porte Y., Buhot M.C., Mons N. Spatial reference and working memory tasks induce region-
specific patterns of cAMP Response Element Binding protein in mice. 2nd
France-Israel
Neuroscience Binational Conference. Bordeaux, 2-4 Juillet 2007.
6
7
Som m aireSom m aireSom m aireSom m aire
8
9
A bréviations 13
L iste des illustrations 15
P réam bule 17
Introduction générale 21
I : La mémoire : une entité multimodale 23
I.A : De la classification des systèmes de mémoires 23
I.A.1 : Le cas du patient H. M. : un pas vers l’étude systémique 23
I.A.2 : Une classification possible : présentation du modèle de L. Squire 25
I.A.3 : Notions d’interactions entre les systèmes de mémoire 26
I.B : Le système hippocampique : théories relatives à la mémoire déclarative 27
I.B.1 : Les théories unitaires de la mémoire déclarative 27
I.B.2 : Limites de la thèse unitaire : le modèle Serial Parallel Independent (SPI) de
Tulving comme alternative 28
I.C : De l’Homme à l’animal : tentatives de modélisation du système hippocampique déclaratif 30
I.D : Données neuroanatomiques : l’hippocampe, structure limbique mais centrale 32
I.D.1 : Situation et cytoarchitecture de l’hippocampe 32
I.D.2 : Les connexions intrahippocampiques : le circuit trisynaptique 33
I.D.3 : Les connexions extrinsèques de l’hippocampe 33
II : Comment une nouvelle trace mnésique initialement fragile est-elle stabilisée pour perdurer dans le temps ? 35
II.A : Définition des phénomènes de consolidation 35
II.B : Consolidation systémique et changement de support de la trace mnésique : hypothèse classique vs théorie des traces multiples 37
II.C : Modèles de la consolidation cellulaire 39
II.C.1 : La synapse de Hebb 39
10
II.C.2 : Mécanismes transcriptionnels liés à la potentialisation à long terme
(PLT) de l’activité synaptique 40
II.C.3 : Le modèle génétique de la Drosophile 42
II.C.4 : La mémoire chez l’Aplysie 43
II.D : Arguments impliquant les différentes Ser/Thr-kinases et Phosphatases dans la consolidation des mémoires dépendantes de l’hippocampe chez les vertébrés 44
II.E : Activation du facteur de transcription CREB et synthèse protéique 47
II.F : Mécanismes moléculaires et cellulaires des déficits mnésiques associés au vieillissement 50
III : Flexibilité et fragilité d’une trace consolidée 53
III.A : Mise en évidence et théorie de la reconsolidation 53
III.B : Formation d’une nouvelle trace inhibitrice au cours de l’extinction d’un comportement 55
III.B.1 : Aspects neuropsychologiques de l’extinction 55
III.B.2 : Mécanismes moléculaires et cellulaires de l’extinction 56
Objectifs généraux des travaux de thèse 58
M atériels et M éthodes 61
I : Animaux et procédures comportementales 63
I.A : Choix des lignées de souris 63
I.B : La piscine de Morris : un dispositif comportemental idéal pour étudier les aptitudes spatiales chez la souris 63
I.C : Procédure générale d’entraînement en piscine de Morris 65
I.D : Définition des différents protocoles utilisés 65
I.E : Paramètres comportementaux 67
II : Immuno-histochimie et Western-blotting 68
II.A : Procédures de marquage immunohistochimique 68
II.B : Western-blotts 70
11
Chapitre 1 : A ctivité cérébrale consécutive à un apprentissage en m ém oire spatiale de référence dans la piscine de M orris. 73 I : Introduction 75
II : Méthodologie 76
III : Principaux résultats et conclusions 76
Article 1 : Spatial memory in the Morris water maze and activation of cyclic AMP response element binding (CREB) protein within the mouse hippocampus. Porte Y., Buhot M.C., Mons N.E. 79
Chapitre 2 : A ltération des patrons d’activation de CR E B et déficits de m ém oire spatiale dus au vieillissem ent norm al. 91
I : Introduction 93
II : Méthodologie 93
III : Principaux résultats et conclusions 94
Article 2 : Alteration of CREB phosphorylation and spatial memory deficits in aged 129T2/Sv mice. Porte Y., Buhot M. C., Mons N. 97
Chapitre 3 : E ffet de l’extinction de la m ém oire spatiale à long term e en piscine de M orris sur les patrons d’activation de CR E B 111
I : Introduction 113
II : Méthodologie 114
III : Principaux résultats et conclusions 115
12
Article 3 : Distinct patterns of CREB phosphorylation after spatial memory and extinction learning in mouse hippocampus. Porte Y., Trifilieff P., Buhot M.C., Mons N. 119
D iscussion générale 153
1- Patron biphasique d’activité transcriptionnelle CREB dépendante, signalisation moléculaire et consolidation mnésique 155
i) Phase précoce de consolidation cellulaire 156
ii) Phase tardive de consolidation cellulaire 157
2- Origines possibles du patron biphasique 158
3- Altérations de la cinétique d’activation de la transcription et stabilité de la trace mnésique 160
4- Le patron d’activation de CREB varie en fonction de la structure étudiée : un pas vers l’étude systémique ? 162
5- Etude des régions cérébrales impliquées dans la navigation spatiale en piscine de Morris et leurs interactions à travers l’activité du facteur CREB 163
Conclusion et perspectives 166
R éférences bibliographiques 169
Résumé-Abstract 195
13
A bréviationsA bréviationsA bréviationsA bréviations
AC : adénylate cyclase
AMPc : adénosine monophosphate cyclique
ATF : Activating Transcription Factor
BDNF : Brain Derived Neurotrophic Factor
BSA : Bovin Serum Albumin
C/EBP : CCAAT Enhancer Binding Protein
CA1-2-3 : champs ammoniques 1-2-3
Ca2+
: calcium
CaM : calcium calmoduline
CBP : CREB Binding Protein
CRE : cAMP Responsive Element
CREB / pCREB : cAMP Responsive Element Binding protein / phospho-CREB
DAG : diacyl glycérol
DLT : dépression à long terme
ERK : Extracellular signal Regulated protein Kinase
GABA : acide-gamma-amino-butyrique
HPC : hippocampe
IEG : Immediate Early Gene
Ig : immunoglobuline
JNK : c-Jun terminal protein Kinase
LA : noyau latéral de l’amygdale
MEK : MAPK Kinase
MPMS : Multiple Parallel Memory Systems theory
NMDA : N-méthyl-D-aspartate
PB / TB / TBS : tampons phosphate, tris et tris salin
PFA : paraformaldéhyde
PFC / CPF : prefrontal cortex / cortex préfrontal
PI3 Kinase : Inositol triphosphate Kinase
PK - PP : protéines kinases - protéines phosphatases
PLT : potentialisation à long terme
Q : quadrant
R : récepteur
RE : réticulum endoplasmique
SC / SI : stimulus conditionné / stimulus inconditionnel
SDS-PAGE : sodium dodecyl sulfate-polyacrylamide gel electrophoresis (gel d'électrophorèse
en conditions dénaturantes)
Ser : sérine
SPI : Serial Parallel Independant
STR : striatum dorsal
Thr : thréonine
Tyr : tyrosine
VGCC : Voltage Gated Calcium Chanel
14
15
L iste des illustrations
Introduction Générale : Figure 1 : Classification dichotomique des systèmes de mémoire (d’après Squire).
Figure 2 : Modèle théorique de l’organisation structurelle et fonctionnelle des systèmes de
mémoires selon Tulving : le modèle Serial Parallel Independant.
Figure 3 : Connexions intra-hippocampiques du circuit tri-synaptique (scéma d’une coupe
para-sagittale).
Figure 4 : Deux types de consolidation définis par leur cinétique et leur niveau architectural.
Figure 5 : Modèle standard de la consolidation systémique.
Figure 6 : La théorie des traces multiples comme alternative à la théorie standard de la
consolidation.
Figure 7 : Induction expérimentale de la PLT sur une tranche d’hippocampe.
Figure 8 : Schéma simplifié des interactions entre les kinases impliquées dans la
consolidation cellulaire.
Matériels et Méthodes Généraux : Figure 9 : La piscine de Morris : un dispositif idéal pour étudier la mémoire spatiale chez le
rongeur.
Figure 10 : Description des différents protocoles comportementaux développés afin d’étudier
la formation, la consolidation et l’extinction de la mémoire spatiale à long terme dans la
piscine de Morris.
Figure 11 : Immuno-histochimie sur coupes flottantes.
Chapitre 1 : Figure 1: Schematic representation of the experimental procedure used in this study.
Figure 2: Acquisition and retention of the spatial reference memory task.
Figure 3: Differential learning-related changes in pCREB-ir during acquisition of the spatial
reference memory task across four brain structures.
Figure 4: Differential patterns of CREB phosphorylation within hippocampal CA1 and CA3
areas.
Figure 5: Extended training triggers sustained CREB phosphorylation and Zif268 up-
regulation in the hippocampus.
Figure 6: Region-specific patterns of CREB phosphorylation associated with spatial training
in the Ref-4T task.
Figure 7: Relationships between early patterns of CA1 CREB phosphorylation and
behavioral performance.
Chapitre 2 : Figure 1: Acquisition of spatial reference memory task.
Figure 2: Effects of age on spatial memory retrieval.
Figure 3: Effects of age on pCREB immunoreactive nuclei in the dorsal hippocampus.
Figure 4: Representative photomicrographs illustrating changes in pCREB immunoreactivity
in the hippocampal CA1 as a function of training and age.
Figure 5: Effects of aging on pCREB immunoreactive nuclei in the amygdale, striatum and
prelimbic cortex.
16
Figure 6: Effects of aging on t-CREB immunoreactivity in the CA1 region.
Figure 7: Effects of age on c-Fos immunoreactive nuclei after spatial training on Day 3.
Figure 8: Relashionships between learning index scores and mean number of pCREB
immunoreactive nuclei in CA1 region of individual young and aged mice.
Chapitre 3 : Figure 1: Experimental design.
Figure 2: Behavioural results.
Figure 3: Early levels of CREB phosphorylation after day 9.
Figure 4: Distinct patterns of pCREB following RM task and spatial extinction.
Figure 5: Western blots confirmed the early lack of activation of CREB in the hippocampus
of Random-PF group.
Figure 6: pCREB hippocampal levels of Random-PF mice were related to individual
performance.
P réam bule
17
Préam bulePréam bulePréam bulePréam bule
P réam bule
18
P réam bule
19
Les Neurosciences Cognitives désignent le domaine de recherche dans lequel sont
étudiés les mécanismes neurobiologiques qui sous-tendent la cognition (perception, motricité,
langage, mémoire...). C'est une branche des sciences cognitives qui fait appel pour une large
part aux neurosciences, à la neuropsychologie, à la psychologie cognitive, à l'imagerie
cérébrale ainsi qu'à la modélisation. Parmi les grands thèmes étudiés par ce domaine
pluridisciplinaire de recherche, la mémoire se trouve au carrefour de l’ensemble des
opérations cognitives décrites chez l’animal. Pascal disait d’ailleurs qu’elle « est nécessaire à
toutes les opérations de l'esprit ».
La mémoire représente en effet l'une des fonctions biologiques supérieures les plus
importantes. Chez l’Homme comme chez la plupart des animaux, elle régit l’ensemble des
comportements dans le sens où elle permet d’adapter ces derniers aux problèmes rencontrés
dans le quotidien de la vie. C’est parce que je me souviens avoir vécu un moment désagréable
à la fête foraine que je ne m’engage plus dans les attractions à sensations fortes. Ou encore,
c’est parce que je sais que la consommation de tabac nuit à la santé que j’ai décidé d’arrêter
de fumer après avoir soutenu ma thèse.
Lorsqu’une personne s’interroge naïvement sur la façon dont notre cerveau peut
emmagasiner et restituer des informations, très vite la question de la sélection pertinente de
ces informations se pose. Un point essentiel attenant à la compréhension du phénomène
mnésique est donc celui du tri des objets de mémoire. La définition de la mémoire ne peut
alors se faire qu’en prenant en compte un certain nombre de nuances neuropsychologiques
quant à l’infinie diversité des objets dont elle permet le stockage. Ces distinctions laissent à
penser que la mémoire ne saurait être considérée comme une entité unitaire et qu’il existe non
pas « une » mémoire mais « des » mémoires classifiables pour le moins en fonction du type
d’information à retenir.
Avant de développer notre propos, il nous faut définir de façon simplifiée ce que nous
entendons lorsque nous parlons de mémoire. De façon générale, la mémoire est une fonction
cognitive permettant d’enregistrer des informations et de s’en servir dans deux perspectives
temporelles : soit pour se rappeler (mémoire orientée vers le passé) soit pour construire et
faire des projets (mémoire orientée vers l’avenir). Le processus de mémorisation peut alors
classiquement se diviser en trois phases :
(1) l’acquisition (phase d’encodage), durant laquelle les informations sensorielles
(visuelles, auditives, tactiles, odorantes, gustatives) agissent comme un ensemble de stimuli
P réam bule
20
détectés, traités, ordonnés dans le but d’en former une représentation cohérente encodée par le
cerveau.
(2) la rétention des informations (phase de stockage), qui permet de conserver, à plus
ou moins long terme, cette représentation sous forme d’une trace mnésique.
(3) la restitution (phase de rappel) permettant l’utilisation pertinente des informations
mémorisées dans le but d’adapter un comportement à une situation donnée.
Dans le cadre des travaux de thèse exposés dans ce manuscrit, notre intérêt s’est
essentiellement porté sur les mécanismes moléculaires sous-tendant les phases d’encodage et
de rappel de la mémoire spatiale chez la souris. Nous nous sommes tout particulièrement
intéressés à l’activité transcriptionnelle CREB dépendante dans le but notamment de
déterminer par quels mécanismes neurobiologiques peut s’effectuer l’engagement ou non
d’une structure cérébrale dans la résolution d’une tâche donnée.
Introduction générale
21
Introduction généraleIntroduction généraleIntroduction généraleIntroduction générale
Introduction générale
22
Introduction générale
23
La compréhension des mécanismes neurobiologiques qui régissent l’encodage et la
rétention de la mémoire dans le temps est un enjeu majeur des Neurosciences Cognitives. La
question de savoir comment un ensemble de neurones formant un réseau, peut fonctionner de
façon cohérente afin de constituer une trace mnésique stable fait l’objet d’intenses recherches
tant fondamentales qu’appliquées. Dans ce cadre, nous avons étudié les mécanismes
moléculaires qui sous-tendent la formation, la consolidation et l’extinction de la mémoire
spatiale chez la souris. Au cours de l’introduction, nous aborderons tout d’abord les
différentes théories neuropsychologiques de la mémoire. Dans un second temps, les bases
cellulaires et moléculaires de la consolidation de la mémoire seront détaillées, avant de
s’interroger sur la question de la stabilité de la trace mnésique.
I : La mémoire : une entité multimodale
Les études chez l’Homme et chez l’animal ont conduit à un grand nombre de débats quant
à l’organisation de la mémoire. Il est toutefois communément admis que la mémoire n’est pas
une sorte de super-entité unifiée capable de traiter et de stocker un nombre et une variété
infinis de données. Elle constitue plutôt un ensemble hétérogène de « modules de stockage »
caractérisés par diverses dissociations en fonction de la durée de rétention, la nature des
informations qu’ils permettent de traiter et les structures cérébrales impliquées dans ce
traitement. Un enjeu critique des Neurosciences comportementales a été de classifier ces
modalités, connues sous le nom de systèmes, dans le but de décrire précisément leur
fonctionnement en tant que modules unitaires, mais aussi et surtout en tant qu’éléments en
constante interaction pour le fonctionnement adapté d’un ensemble de fonctions.
I.A : De la classification des systèmes de mémoires
I.A.1 : Le cas du patient H. M. : un pas vers l’étude systémique
On ne peut parler de l’existence de systèmes de mémoire sans évoquer le cas du
patient H. M. dont l’épilepsie temporale fut traitée par ablation bilatérale d’une partie des
lobes temporaux médians (dont hippocampectomie totale). L’étude de ce cas (Scoville et
Milner, 1957) fut à l’origine d’un grand nombre de débats concernant le caractère spécifique
Introduction générale
24
des troubles mnésiques post-lésionnels. Suite à son opération, H. M. développa une amnésie
antérograde totale l’empêchant de former de nouveaux souvenirs à long terme. Pourtant, il
conservait le souvenir d’événements passés très antérieurs à l’acte chirurgical (gradient
d’amnésie rétrograde d’une durée d’environ onze ans) ainsi que certaines aptitudes visuo-
motrices lui permettant d’apprendre de nouveaux gestes sans même se souvenir les avoir
appris (Gabrieli et al., 1993). Ce cas clinique mit donc en évidence deux points essentiels
relativement à l’organisation de la mémoire chez l’Homme :
(1) l’hippocampe, indispensable à la formation de nouveaux souvenirs, n’intervient
plus dans le rappel de souvenirs très anciens (rôle temporaire dans le stockage des
informations).
(2) il existe des systèmes de mémoire qui ne reposent pas sur l’intégrité des mêmes
structures anatomiques (l’ablation de l’hippocampe induit une amnésie antérograde pour une
mémoire « consciente », mais pas pour les aptitudes motrices « inconscientes »). Il est apparu
dès lors indispensable, sur la base de cette étude et d’autres cas cliniques, de classifier ces
systèmes et de comprendre leur fonctionnement dans une perspective d’interactivité.
I.A.2 : Une classification possible : présentation du modèle de L. Squire
Depuis des décennies, les scientifiques s’attachent à classifier les différents types de
mémoires, en se fondant sur des dichotomies variées (Shallice, 1979 ; Sherry et Schacter,
1987 ; Baddeley, 1988 ; Tulving, 1995 ; Squire, 2004). Aujourd’hui encore, aucune
classification ne fait l’unanimité. Pourtant, s’il est une idée sur laquelle chacun s’accorde,
c’est celle de la nécessité de mettre en place un système de classification simple auquel se
référer à tout instant pour faciliter la lisibilité des études sur la mémoire.
Dès 1992, et sur la base de nombreuses observations chez l’Homme comme chez
l’animal, Larry Squire propose un modèle dichotomique qui, s’il ne fait pas consensus, est
pour le moins largement utilisé comme référence en Neurosciences (Squire, 1992 ; Squire et
Knowlton, 1996). Il reprend l’idée qu’à une opération mentale X peut être associée une
structure cérébrale clé (ou un réseau de structures) Y dépositaire de la fonction X, l’ensemble
XY formant un « système » cognitif (système mnésique dans notre cas). La mémoire à long
terme est divisée en deux systèmes majeurs. La mémoire déclarative (explicite) est une
mémoire accessible à la conscience. Elle dépend essentiellement de l’intégrité du lobe
temporal médian et regroupe la mémoire sémantique (des faits publics) et la mémoire
Introduction générale
25
épisodique (autobiographique). La mémoire non déclarative (implicite) représente quant à
elle un système très hétérogène qui regroupe un grand nombre d’apprentissages
« inconscients », sous-tendus par diverses opérations cognitives très différentes dont le seul
point commun est qu’elles ne dépendent pas de l’hippocampe (Figure 1).
Mémoire à long terme
Mémoire déclarative
(explicite)
Mémoire non déclarative
(implicite)
Episodique Sémantique
Lobe Temporal Médian
Diencéphale
Procédures
(aptitudes et
habitudes)
AmorçageConditionnement
classique
Apprentissages
non associatifs
Réponse
émotionnelle
Muscles
squelettiques
Striatum Néocortex Amygdale Cervelet Voies des
réflexes
Mémoire à long terme
Mémoire déclarative
(explicite)
Mémoire non déclarative
(implicite)
Episodique Sémantique
Lobe Temporal Médian
Diencéphale
Procédures
(aptitudes et
habitudes)
AmorçageConditionnement
classique
Apprentissages
non associatifs
Réponse
émotionnelle
Muscles
squelettiques
Striatum Néocortex Amygdale Cervelet Voies des
réflexes
Mémoire à long terme
Mémoire déclarative
(explicite)
Mémoire non déclarative
(implicite)
Episodique Sémantique
Lobe Temporal Médian
Diencéphale
Procédures
(aptitudes et
habitudes)
AmorçageConditionnement
classique
Apprentissages
non associatifs
Réponse
émotionnelle
Muscles
squelettiques
Striatum Néocortex Amygdale Cervelet Voies des
réflexes
Figure 1 : Classification dichotomique des systèmes de mémoire, d’après Squire et al., 2004 (Squire, 2004).
Cette classification hippocampo-centrée tente de rapprocher les domaines physiologiques et neuro-
psychologiques en associant à chaque type d’opération une structure cérébrale impliquée dans l’encodage de
l’information en question.
La majorité des critiques opposées au schéma de Squire tient en deux points :
(1) en accordant une grande importance au substrat neurobiologique des opérations
mentales considérées, Squire centre beaucoup son modèle sur une dépendance au
lobe temporal médian.
(2) très peu d’éléments sont donnés vis-à-vis des interactions possibles entre les
différents systèmes.
Cependant, cette classification, qui repose principalement sur les caractéristiques
psychologiques des informations à stocker et sur les structures dont l’intégrité est nécessaire
lors de l’encodage de ces informations, présente l’avantage de rapprocher des données
biologiques et neuropsychologiques et d’être assez souple. C’est d’ailleurs pour ces raisons
qu’elle reste actuellement l’une des références les plus citées.
Introduction générale
26
I.A.3 : Notions d’interactions entre les systèmes de mémoire
L’existence de plusieurs systèmes de mémoire distincts a largement été mise en
évidence par un grand nombre d’études montrant une perte sélective d’aptitudes suite à des
lésions cérébrales locales. Cependant, s’il y a bien plusieurs systèmes de traitement des
informations, alors ceux-ci doivent pouvoir « communiquer » afin de fonctionner de manière
cohérente dans le but d’induire un comportement adapté à une situation donnée. Ces relations
ont été évoquées par un certain nombre d’auteurs (Jaffard et Meunier, 1993 ; White et
McDonald, 2002 ; Poldrack et Packard, 2003). Elles sont de trois types en fonction des effets
qu’induit la perturbation (pharmacologique ou lésionnelle) du fonctionnement d’un système
sur les capacités d’acquisition sous-tendues par un autre système (Kim et Baxter, 2001).
Lorsque deux systèmes X et Y sont indépendants, la lésion de X annihile les capacités
cognitives sous-tendues par cette structure mais n’a aucun effet sur celles de Y et inversement
(c’est la double dissociation classiquement décrite en psychologie expérimentale, voir Olton,
1991). De façon plus intéressante, lorsque X et Y interagissent en synergie lors d’un
apprentissage, alors celui-ci sera partiellement perturbé par la lésion de l’un ou l’autre des
deux systèmes. Par exemple, chez le rat, la lésion du striatum médian tout comme celle de
l’hippocampe, perturbe l’acquisition d’un apprentissage spatial en piscine de Morris (Morris
et al., 1982 ; Whishaw et al., 1987 ; Devan et al., 1999). Enfin, lorsque deux systèmes
interagissent par compétition, l’inactivation des fonctions de l’un facilite l’encodage par
l’autre. Des lésions hippocampiques peuvent par exemple faciliter l’acquisition de certains
apprentissages par ailleurs sévèrement perturbés par des lésions du système striatal ou
amygdalien (McDonald et White, 1993 ; White et McDonald, 1993).
Selon Kim et Baxter, c’est la situation même dans laquelle se trouve l’individu qui
induit directement les interactions entre les systèmes, dont résulte une sortie comportementale
adaptée. Dans leur modèle, White et McDonald reconnaissent essentiellement l’existence de
trois systèmes définis par le type d’associations qu’ils effectuent : le système hippocampique
gérant les associations stimulus-stimulus, le système striatal encodant sur un mode stimulus-
réponse et le système amygdalien associant un stimulus à un renforcement. Selon la théorie
MPMS (Multiple Parallel Memory Systems) ces trois systèmes (et éventuellement d’autres
non décrits) sont activés en même temps au départ pour permettre l’encodage des items selon
Introduction générale
27
les trois modes d’association. La sélection du système prépondérant dans la réponse se fait a
posteriori par évaluation de la pertinence du type d’association (White et McDonald, 2002).
L’un des points forts de l’ensemble de ces hypothèses est qu’elles sont appuyées par
une connectivité anatomique effective liant les trois systèmes principaux (hippocampe,
amygdale et striatum).
I.B : Le système hippocampique : théories relatives à la mémoire
déclarative.
Si l’on revient à la taxonomie de Squire, la mémoire déclarative peut être divisée en
deux sous-systèmes que sont la mémoire épisodique et la mémoire sémantique. L’une des
particularités de ces deux systèmes repose sur le fait que l’acquisition initiale des
informations épisodiques et sémantiques semble toujours requérir l’intégrité du lobe temporal
médian. Ceci laisse sous-entendre que ces deux versants de la mémoire déclarative sont
intimement liés. Ils sont d’ailleurs clairement reliés par un trait sur le schéma de Squire. C’est
cette relation étroite que nous allons tenter d’analyser dans un premier temps.
I.B.1 : Les théories unitaires de la mémoire déclarative
La mémoire déclarative, et particulièrement son versant épisodique, semble être par
définition le propre de l’Homme, puisqu’il est le seul à pouvoir verbaliser les épisodes dont il
fait l’expérience. L’un des buts principaux des neurosciences cognitives est la modélisation de
la mémoire déclarative chez l’animal. La question de savoir jusqu’à quel point les mémoires
épisodique et sémantique dépendent l’une de l’autre représente alors un intérêt majeur de
notre domaine de recherche. Dans ce cadre, la théorie unitaire du système déclaratif (Squire et
Knowlton, 1996) articule son argumentaire autour d’une très forte inter-dépendance du
sémantique vis-à vis de l’épisodique. Cette théorie se base sur un grand nombre de données
cliniques et part de la différence fondamentale qui existe entre les deux types de mémoire
déclarative : alors que la mémoire épisodique est assortie d’un contexte où l’événement
remémoré peut être précisément situé dans le temps et dans l’espace, les informations
contenues dans la mémoire sémantique sont par essence dénuées de tout contexte puisque
vraies quel que soit le contexte d’apprentissage. Selon Squire, un lien temporel/sériel unit ces
Introduction générale
28
deux formes de mémoire. Toutes les informations sont dans un premier temps traitées sur un
mode épisodique. Par la suite, la répétition d’épisodes similaires voire identiques conduirait à
l’extraction des éléments congruents dans chaque situation (décontextualisation) et c’est ainsi
qu’à partir d’un ensemble d’informations épisodiques se formeraient les connaissances
générales du monde extérieur dites sémantiques. Le « vécu » devient donc un « savoir »
(Moscovitch et al., 2005 ; Moscovitch et al., 2006).
Cette idée d’unité est en partie reprise par Eichenbaum qui, à travers sa théorie de la
« mémoire relationnelle », redéfinit la mémoire déclarative dans une perspective qualitative
dans l’espoir d’en modéliser les caractéristiques opérationnelles chez l’animal de laboratoire.
Brièvement, il postule que chaque épisode de la vie est, au moment de son encodage, intégré
dans un réseau relationnel et comparé pour chacune des caractéristiques qui le compose, aux
épisodes antérieurs de l’individu. De manière schématique, chaque nœud du réseau ainsi
formé est une information valable pour plusieurs épisodes. Par extension, un nœud qui se
trouve à la croisée d’une multitude d’épisodes, finit par représenter une information toujours
vraie et donc sémantique (Eichenbaum, 2004). Cette théorie relationnelle permet de rendre
compte d’une grande flexibilité d’utilisation des informations déclaratives, caractéristique
essentielle de la formation hippocampique tant chez l’Homme que chez l’animal (Eichenbaum
et al., 1988 ; Eichenbaum et al., 1989 ; Eichenbaum et al., 1990 ; Compton et al., 1997 ;
Marighetto et al., 1999 ; Xavier et al., 1999 ; Van Elzakker et al., 2003). De plus, et nous y
reviendrons plus loin, la théorie de la mémoire relationnelle atteint son objectif principal en
permettant une application directe à l’animal. Celui-ci peut en effet aisément être interrogé sur
sa capacité à mettre en relation et contraster des items tels que des indices environnementaux
et une récompense (pastille alimentaire ou plate-forme d’échappement) grâce à des tests
comportementaux dans des paradigmes tels que le labyrinthe radiaire ou la piscine de Morris.
I.B.2 : Limites de la thèse unitaire : le modèle Serial Parallel Independent (SPI)
de Tulving comme alternative
Les théories unitaires supposent un traitement sériel des informations d’abord
épisodique puis sémantique. Une telle hypothèse implique que l’élaboration de nouvelles
connaissances sémantiques est impossible si la mémoire épisodique est altérée. Pourtant,
Vargha-Khadem et al. (1977) rapportent l’existence de trois cas dans lesquels de jeunes
patients précocement cérébro-lésés présentent de lourds déficits en mémoire épisodique sans
Introduction générale
29
altération de la mémoire sémantique. Dans le même ordre d’idée, Tulving évoque à maintes
reprises le cas d’un patient, K.C., dont le lobe temporal médian est lésé et qui, bien que
présentant une amnésie antérograde majeure pour les deux versants de la mémoire déclarative,
a développé une nette asymétrie rétrograde dans laquelle la mémoire épisodique est beaucoup
plus touchée que la mémoire sémantique (Tulving et al., 1988 ; Tulving et al., 1991 ;
Rosenbaum et al., 2005). Ces données, associées à plusieurs autres études allant dans le même
sens, donnent lieu à deux remarques :
(1) le schéma sériel dans lequel les informations sémantiques sont acquises après
traitement épisodique est erroné : soit les deux systèmes fonctionnent sur un encodage en
parallèle, soit les informations déclaratives sont d’abord traitées sous un format sémantique
puis épisodique.
(2) une telle asymétrie entre épisodique et sémantique n’est possible que si les
supports anatomiques de ces deux systèmes ne coïncident pas exactement.
Figure 2 : Modèle théorique de l’organisation structurelle et fonctionnelle des systèmes de mémoires selon Tulving : le modèle Serial Parallel Independant.
Tulving propose alors un modèle structural de la mémoire (SPI : Serial Parallel
Independant, Fig. 2) dans lequel il décrit cinq systèmes bien distincts organisés de façon
hiérarchique, à la fois en termes d'origine phylogénétique et de prépondérance au sein du
système cognitif (Tulving, 1995). Dans ce modèle, quel que soit le système mnésique
considéré, l’encodage des informations est effectué de façon sérielle, item par item, dans un
système après l’autre, ce qui aboutit à un stockage en parallèle où les mêmes informations
peuvent être contenues dans plusieurs stocks différents. La récupération des items se ferait
Mémoire procédurale
Système de représentations perceptives
Mémoire sémantique
Régions parahippocampiques
Mémoire primaire
Mémoire épisodique
Hippocampe
Enco
dage
en sé
rie
Stockage en parallèle
Récupération
indépendante
Mémoire procédurale
Système de représentations perceptives
Mémoire sémantique
Régions parahippocampiques
Mémoire primaire
Mémoire épisodique
Hippocampe
Enco
dage
en sé
rie
Stockage en parallèle
Récupération
indépendante
Introduction générale
30
alors dans le système le plus adapté de manière indépendante des autres systèmes. Pour ce qui
est de la mémoire déclarative, ce modèle postule qu’au moment de l’encodage le système
sémantique, dépendant des régions parahippocampiques, interviendrait antérieurement au
système épisodique, dépendant de l’hippocampe. Cette théorie permet ainsi d’expliquer les
cas d’amnésie rétrograde asymétrique.
Comme nous l’évoquions précédemment, les grandes théories de la mémoire
déclarative reposent essentiellement sur des données cliniques obtenues chez l’Homme et
sont, par définition, difficilement applicables à l’animal. De nombreux auteurs notent par
exemple que la mémoire épisodique, qui suppose un véritable « voyage spatio-temporel
mental » (Wheeler et al., 1997), ne peut exister chez l’animal qui ne possède pas de
conscience auto-noétique, i.e. conscience de l’objet de mémoire et du sujet propre en tant
qu’il perçoit cet objet comme faisant partie de son histoire (Roberts, 2002 ; Tulving, 2002 ;
Suddendorf et Busby, 2003).
I.C : De l’Homme à l’animal : tentatives de modélisation du système
hippocampique déclaratif
Dans le cadre de la modélisation du système déclaratif, de nombreux tests
comportementaux ont été mis au point. Dans l’équipe, un travail important a été fait en ce
sens par A. Marighetto et R. Jaffard en appliquant la théorie relationnelle d’Eichenbaum au
labyrinthe radiaire (Marighetto et al., 1993 ; Marighetto et al., 1999 ; Jaffard et al., 2000).
Deux protocoles ont notamment été développés afin d’évaluer de façon sélective chez la
souris les processus qui sous–tendent la mémoire relationnelle et ses dysfonctionnements au
cours du vieillissement. Dans le premier, les animaux doivent d’abord apprendre des
informations spatiales de façon séparées (présentation successive de six bras dont trois sont
toujours appâtés et trois jamais) puis sont interrogés sur leur capacité à former une
représentation globale de la situation en présentant les bras par paires composées d’un bras
appâté et un non appâté. Le second protocole consiste à apprendre la valence des bras aux
souris en leurs présentant par paires invariantes puis à tester la flexibilité de la représentation
mentale acquise en testant les sujets à l’aide de paires recombinées. Or, l’habilité à comparer
et contraster des données en mémoire et à supporter une utilisation inférentielle de ces
données dans une situation nouvelle (flexibilité) sont bien les composantes psychologiques
Introduction générale
31
clés de la mémoire déclarative telles que décrites par Eichenbaum et les défenseurs de la
théorie relationnelle.
Différentes tentatives ont par ailleurs été effectuées pour mettre en évidence et
dissocier les deux composantes de la mémoire déclarative humaine chez l’animal. Afin de
modéliser le plus fascinant des versants déclaratifs, la mémoire épisodique, plusieurs études
l’ont redéfinie en la réduisant à ses caractéristiques les plus basiques, les auteurs parlant alors
de mémoire « episodic-like » (Morris, 2001). Ainsi, l’étude de la mémoire épisodique chez
l’animal tente de tester la capacité de certaines espèces à manipuler le « quoi » ?, le « où ? » et
le « quand ? » d’un épisode récemment vécu. Les travaux les plus cités dans ce domaine sont
ceux de l’équipe de Clayton et al. concernant le comportement de cache de la nourriture chez
le geai, qui semble empreint de l’intégration de ces trois éléments (Clayton et Dickinson,
1998 ; Griffiths et al., 1999 ; Clayton et al., 2003). Cette étude montre avec brio la capacité
des geais à manifester un comportement flexible à partir de plusieurs données qualitatives,
spatiales et temporelles mises en mémoire. Récemment, le même type d’expérience fut adapté
chez le rat qui semble capable, dans un labyrinthe radiaire, de manipuler le « quoi » ? et le
« où » ? mais pas le « quand » ? de l’épisode mémorisé (Bird et al., 2003).
Pour simplifier l’étude de la mémoire déclarative, elle peut être appréhendée plus
généralement en s’interrogeant sur le rôle de la structure majoritairement dépositaire de ce
système chez l’Homme. La découverte chez le rat des cellules de lieu hippocampiques
(O'Keefe et Dostrovsky, 1971) permit de formuler, dès 1978, l’hypothèse selon laquelle
l’hippocampe serait nécessaire à l’encodage et au stockage des informations spatiales sous
une forme proche de celle d’une carte (carte cognitive spatiale) (O'Keefe et Nadel, 1978).
Bien que les amnésies temporales chez l’Homme ne se cantonnent pas aux aspects spatiaux
des épisodes, si l’on considère la théorie des cartes spatiales de façon conjointe avec les
théories de mémoire relationnelle et episodic-like, il apparaît raisonnable d’étudier plus
largement la mémoire déclarative, à l’aide de protocoles expérimentaux visant à vérifier la
capacité des animaux à comparer et contraster des items dans un cadre spatial invariant. Dans
ces conditions, l’étude de la mémoire spatiale chez le rongeur, dans un dispositif tel que la
piscine de Morris, qui associe une récompense (la plate-forme refuge = « quoi » ?) à un
emplacement au sein d’un environnement (« où » ?), représente un bon modèle d’étude du
système hippocampique.
Introduction générale
32
I.D : Données neuroanatomiques : l’hippocampe, structure limbique
mais centrale.
Le lobe temporal médian se trouve donc au cœur de la dichotomie « déclaratif vs non
déclaratif ». L’ensemble des travaux qui seront présentés dans ce manuscrit sont à ce titre
largement centrés sur l’hippocampe. Nous proposons ici de décrire les bases neuro-
anatomiques du lobe temporal médian dans la perspective de montrer son fonctionnement
interne ainsi que ses liens avec l’ensemble des structures cérébrales impliquées dans les
phénomènes mnésiques.
I.D.1 : Situation et cytoarchitecture de l’hippocampe.
Le lobe temporal médian est composé d’une structure centrale, la formation
hippocampique, et des cortex parahippocampique et périrhinal, principales structures d’entrée
des informations provenant des aires associatives néocorticales. La formation hippocampique
se compose de trois régions distinctes : le cortex entorhinal, l’hippocampe (Gyrus denté et
Corne d’Ammon) et le subiculum. Nous ne détaillerons ici que l’hippocampe, dont la
situation tridimensionnelle dans le cerveau est complexe. Il apparaît grossièrement comme
une structure oblongue dont l’axe long (dit septotemporal) « s’étend, à la manière d’un C, du
noyau septal basal en rostro-dorsal, par-dessus et devant le diencéphale, jusqu’au lobe
temporal en caudo-ventral» (Amaral et Witter, 1995). Structure sous-corticale du système
limbique, l’hippocampe est donc situé à la croisée des structures néocorticales et
diencéphaliques, lui conférant une position stratégique dans l’intégration des signaux
extérieurs.
D’un point de vue architectonique, le gyrus denté se compose de 3 couches. La couche
moléculaire (essentiellement constituée de prolongements dendritiques et axonaux, et
d’interneurones GABAergiques), la couche granulaire (couche principale, constituée
principalement de cellules granulaires et de neurones GABAergiques contrôlant les sorties du
GD) et la couche polymorphique (ou hilus) de composition cellulaire hétérogène
La corne d’Ammon se subdivise quant à elle en différents champs ammoniques dits
CA3, CA2 et CA1. Son organisation en couches est dans l’ensemble la même pour tous les
champs et comprend une couche principale de cellules pyramidales, juste en-dessous de
Introduction générale
33
laquelle se trouve le stratum oriens et au dessus le stratum radiatum où se font les connexions
associationnelles CA3-CA3 (fibres récurrentes) ainsi que les connexions collatérales CA3-
CA1 via les fibres de Schaffer.
I.D.2 : Les connexions intrahippocampiques : le circuit trisynaptique.
Ce circuit fut initialement décrit par Ramon Y. Cajal en 1911 (Ramon Y. Cajal, 1911)
et possède la particularité de n’être composé que de connexions unilatérales (Fig. 3). Les
cellules granulaires du GD reçoivent des entrées du cortex entorhinal et projettent sur les
pyramidales du CA3. Celui-ci projette à son tour sur les cellules principales du CA1 via les
collatérales de Schaffer. En marge de ce système, des connexions locales sont régies par de
nombreux interneurones, auxquelles s’ajoutent des connexions CA3-CA3 via des fibres
récurrentes. Enfin, on notera que le cortex entorhinal projette aussi directement sur le CA3
puis le CA1 qui est le seul à projeter directement en retour sur le cortex entorhinal.
Figure 3 : Connexions intra-
hippocampiques du circuit tri-synaptique (schéma d’une coupe para-sagittale). LEC/MEC : cortex
entorhinal latéral et médial ; DG : gyrus
denté ; PP : voie perforante ; MF : fibres
moussues ; SC : collatérales de
Schaffer ; AC : voie d’association
commissurale ; Sb : subiculum.
I.D.3 : Les connexions extrinsèques de l’hippocampe.
Afférences : l’hippocampe reçoit ses afférences corticales essentiellement via le cortex
entorhinal qui reçoit lui-même des projections des cortex périrhinal, piriforme, insulaire,
préfrontal et rétrosplénial. Les champs CA3 et CA1 reçoivent directement un certain nombre
d’entrées sous-corticales : GABAergiques et cholinergiques provenant du septum,
noradrénergiques du locus coeruleus, sérotoninergiques des noyaux du raphé. De manière
plus spécifique, le CA1 reçoit des afférences thalamiques et amygdaliennes (noyau baso-
latéral).
Introduction générale
34
Efférences : la principale sortie de l’hippocampe se trouve être le subiculum qui projette sur
diverses aires corticales tels les cortex rétrosplénial, orbito-frontal, préfrontal médian et
entorhinal. Cependant, le champ CA1 projette aussi directement sur un certain nombre de
structures sous-corticales que sont le noyau septal latéral (en ipsi- et en controlatéral, c’est
aussi le cas du CA3), les noyaux et bulbes olfactifs, le noyau accumbens, l’hypothalamus ou
encore l’amygdale.
En conclusion, la connectivité intrinsèque de l’hippocampe et notamment l’existence de fibres
récurrentes, lui confère la propriété toute particulière de pouvoir maintenir une activité « en
boucle » (réverbérante) dans le temps. De plus, sa position centrale dans le cerveau ainsi que
ses connexions extrinsèques avec des structures telles que l’amygdale, le cortex préfrontal et
le striatum, laissent à penser que l’hippocampe pourrait jouer un rôle important
d’administrateur ou de lien entre les différents systèmes de mémoire déjà décrits.
Introduction générale
35
II : Comment une nouvelle trace mnésique initialement fragile est-
elle stabilisée pour perdurer dans le temps ?
La dichotomie entre la mémoire à court terme et la mémoire à long terme est
aujourd’hui universellement reconnue (James, 1890 ; Waugh et Norman, 1965 ; Glanzer et
Cunitz, 1966). Dès les années 1960, des études relataient des cas de lésions cérébrales
induisant des déficits sévères de mémoire à long terme qui laissaient possible la rétention
d’informations à court terme (Drachman et Arbit, 1966 ; Baddeley et Warrington, 1970 ; Cave
et Squire, 1992). Dès lors, le mode d’articulation de ces deux stocks fut au centre de
nombreux débats. L’hypothèse d’un schéma sériel fut rapidement préférée, et dès 1968,
Atkinson et Shiffrin proposent un modèle où les informations passeraient d’un stock à court
terme vers un stock à long terme grâce à une étape de consolidation (Atkinson et Shiffrin,
1968). Une étape majeure de l’évolution des théories concernant les phénomènes mnésiques
fut la mise en évidence de cette phase de consolidation. L’étude des bases neurobiologiques
de ce processus est ainsi devenue l’un des plus excitants domaines de recherche en
Neurosciences.
II.A : Définition des phénomènes de consolidation
Nos souvenirs de la vie quotidienne ne se forment pas instantanément. Une mémoire
récente est progressivement transformée, passant d’un état initial fragile, dit labile (sensible à
l’interruption), à un état plus stable, permanent (insensible à l’interruption). Cette étape est
appelée consolidation. En 1881, Ribot remarquait que les pertes de mémoire consécutives à
une lésion cérébrale étaient toujours dépendantes de l’âge de la mémoire en question (Ribot,
1881/2005). Ce gradient d’amnésie rétrograde, connu sous le nom de « loi de Ribot »,
suppose l’existence d’une réorganisation temporelle de la mémoire au fil du temps, au cours
de laquelle la trace mnésique changerait de « support anatomique ». Cette hypothèse ne fut
reprise et précisée que beaucoup plus tard, en particulier grâce aux travaux de Scoville et
Milner à propos du cas H.M. (cf. section I-A-1). Toutefois, les premiers à adopter le terme de
consolidation furent Müller et Pilzecker, qui notèrent que le souvenir différé d’une
information récemment acquise peut être perturbé par interférence avec un nouvel
apprentissage dans les minutes suivant cette acquisition (Müller et Pilzecker, 1900 ; Lechner
Introduction générale
36
et al., 1999). Ceci suggéra qu’à la suite d’une expérience vécue, des événements moléculaires
et cellulaires ont lieu, permettant la consolidation de la trace mnésique.
Si l’on considère conjointement ces deux données historiques, une constatation
frappante vient à l’esprit : alors que Müller et Pilzecker définissent la consolidation sur la
base d’une interruption dans les minutes suivant l’apprentissage, la loi de Ribot repose sur
l’existence d’un gradient d’amnésie rétrograde sur plusieurs jours (voire des années). Afin
d’éviter toute confusion entre ces deux phénomènes, Dudai (Dudai et Morris, 2000 ; Dudai,
2004) distingue une consolidation « systémique » faisant référence à des phénomènes lents
(jours, années) décrits au niveau structural, d’une consolidation dite « cellulaire » (ou
« moleculaire ») faisant référence à des phénomènes plus rapides (dans les heures suivant
l’acquisition) et survenant à l’échelle du neurone (Fig. 4).
Figure 4 : Deux types de consolidation définis par leur cinétique et leur niveau architectural. A gauche, la consolidation
cellulaire, présente une cinétique de l’ordre de
la minute, déterminée par sa sensibilité aux
inhibiteurs de synthèse protéique. A droite, la
consolidation systémique, déterminée par
rappel différé après lésion hippocampique à
différents délais, fait référence à des
événements beaucoup plus lents, de l’ordre de
plusieurs jours (d’après Dudai, 2004)
Dans les paragraphes suivants, nous nous attacherons à décrire ces deux phénomènes
en portant un intérêt tout particulier à la consolidation cellulaire, point central des études
présentées dans cette thèse.
Niv
ea
u d
e c
on
so
lid
ati
on
(%
)
Temps
Minutes Jours
0 0
100 100
0 90 280
Synaptique Systémique
Niv
ea
u d
e c
on
so
lid
ati
on
(%
)
Temps
Minutes Jours
0 0
100 100
0 90 280
Synaptique Systémique
Niv
ea
u d
e c
on
so
lid
ati
on
(%
)
Temps
Minutes Jours
0 0
100 100
0 90 280
Niv
ea
u d
e c
on
so
lid
ati
on
(%
)
Temps
Minutes Jours
0 0
100 100
0 90 280
Synaptique Systémique
Introduction générale
37
II.B : Consolidation systémique et changement de support de la trace
mnésique : hypothèse classique vs théorie des traces multiples
La consolidation systémique est un processus graduel, plus ou moins long (de
quelques jours à plusieurs mois), très conservé dans le règne animal, des insectes (Menzel,
2001 ; Liu et Davis, 2006) à l’Homme. Cependant, la majorité des études menées sur ce
phénomène se centre sur le système déclaratif (hippocampique) chez les mammifères
supérieurs.
La théorie classique (ou standard) de la consolidation systémique (Alvarez et Squire,
1994 ; Squire et Alvarez, 1995) stipule que la représentation de l’événement vécu et rappelé
est initialement supportée par des circuits hippocampo-corticaux activés lors de l’encodage
(Dudai, 2004) mais qu’avec le passage du temps, elle devient dépendante de l’intégrité de
certains cortex cérébraux ayant pris en charge la trace mnésique. En d’autres termes, lors de
l’acquisition d’une information, un certain nombre de réseaux neuronaux corticaux
s’activeraient sous l’égide de l’hippocampe. Au cours de la consolidation, une réorganisation
des réseaux corticaux renforçant leurs inter-connexions rendrait l’activation de ces derniers
indépendante de l’hippocampe lors du rappel (Fig. 5). L’une des propriétés essentielles
décrites par le modèle standard repose sur la rapidité des modifications sous-tendues par les
interactions hippocampo-corticales qui permet la mémorisation d’un événement unique (non
répété).
Figure 5 : Modèle standard de la consolidation systémique. L’hippocampe permet initialement une
intégration rapide des informations sensorielles,
motrices et cognitives d’un épisode, encodées dans
différents circuits corticaux. Avec le temps, les
réactivations successives du réseau HPC-cortex
permettent un renforcement des interconnexions
corticales au détriment des connexions hippocampo-
corticales : la trace mnésique devient indépendante
de l’hippocampe, on dit qu’elle se corticalise
(source : Frankland et Bontempi, 2005).
Introduction générale
38
Cette théorie a initialement permis d’expliquer le gradient d’amnésie rétrograde
observé chez les patients atteints de lésions hippocampiques (MacKinnon et Squire, 1989 ;
Squire et Alvarez, 1995) et de nombreuses études lésionnelles chez le primate non humain
(Zola-Morgan et Squire, 1990) ou chez le rongeur (Ramos, 1998 ; Clark et al., 2001 ; pour
revues : Nadel et Bohbot, 2001 ; Moscovitch et al., 2006 ; Squire et Bayley, 2007) sont
venues la soutenir par la suite. De même, de nombreuses études d’imagerie intracérébrale
rendent compte d’un désengagement de l’hippocampe et d’une corticalisation de la trace
mnésique au cours du temps. Par exemple, Maviel et al. (2004) montrent, par imagerie des
gènes précoces Fos et Zif268, qu’une tâche spatiale en labyrinthe radiaire à cinq bras dépend
à court terme de l’activité hippocampique, alors qu’elle engage plutôt l’activité de structures
corticales (préfrontal et cingulaire antérieur) à long terme.
Cependant, la théorie classique, reposant sur une conception structurale de la mémoire
déclarative, ne rend pas compte des dissociations épisodiques/sémantiques observées en
clinique lors de lésions temporales internes (Vargha-Khadem et al., 1997 ; Gadian et al.,
2000). Par ailleurs, s’il explique bien les cas d’amnésie rétrograde avec gradient limité dans le
temps, ce modèle rend difficilement compte des cas pour lesquels le gradient s’étend sur
plusieurs décennies voire toute une vie (Warrington et Duchen, 1992 ; Kartsounis et al., 1995
; Nadel et Moscovitch, 1997 ; Cipolotti et al., 2001).
La théorie des traces multiples (Nadel et al., 2000 ; Nadel et Bohbot, 2001) répond
notamment à ces objections (Fig. 6) en postulant que lors de la consolidation d’informations à
fort caractère contextuel, les interactions hippocampo-corticales ont pour conséquence la
multiplication des traces mnésiques mettant en jeu des neurones hippocampiques.
Figure 6 : La théorie des traces multiples comme alternative à la théorie standard de la consolidation. Alors que la théorie standard
suppose un désengagement total de
l’hippocampe dans le stockage des
informations déclaratives au cours de la
consolidation (A), la théorie des traces
multiples (B) tient compte des dissociations
observées entre mémoires épisodique et
sémantique (gradients d’amnésie rétrograde
plats) (source : Frankland et Bontempi, 2005).
A BA B
Introduction générale
39
Lors d’un rappel, la trace serait réactivée et renforcée par multiplication des circuits
hippocampo-corticaux la définissant. Ici, l’hippocampe serait donc, autant que les cortex, une
structure de stockage à long terme, nécessaire au rappel de l’information épisodique. Les
traces hippocampiques procureraient le contexte spatio-temporel de l’information alors que
les traces corticales seraient « libres de tout contexte ». Notons que bien qu’elle permette
d’expliquer les dissociations sémantique/épisodique déjà décrites ainsi que les gradients plats
d’amnésie rétrograde, la théorie des traces multiples présente notamment le défaut de
conduire à une redondance des informations et par là même, à une dépense énergétique
considérablement accrue pour le système nerveux central.
Quoi qu’il en soit, dans la théorie classique comme dans la théorie des traces
multiples, l’hippocampe semble donc jouer un rôle crucial dans des phénomènes de « liage »
et d’ « indexation » des représentations multimodales (contexte spatio-temporel, sensoriel et
émotionnel) d’un événement.
II.C : Modèles de la consolidation cellulaire
La consolidation cellulaire se réfère plus particulièrement aux événements
moléculaires et cellulaires post-apprentissage à l’origine du renforcement du réseau neuronal
sous-tendant la trace mnésique. Grâce au développement des techniques de transgénèse et de
pharmacologie, de grandes avancées ont été effectuées quant à la compréhension de ces
mécanismes. De manière générale, elle implique un ensemble de cascades moléculaires
activant toute une machinerie transcriptionnelle et traductionnelle, nécessaire à l’induction et
à la stabilisation de modifications durables au sein du réseau sous-tendant la trace mnésique
(McGaugh, 1966 ; Davis et Squire, 1984 ; McGaugh, 2000 ; Bozon et al., 2002 ; Izquierdo et
al., 2002 ; Bozon et al., 2003b ; Davis et al., 2003 ; Kelly et al., 2003).
II.C.1 : La synapse de Hebb
Les premières hypothèses concernant la consolidation de la mémoire au niveau
neuronal remontent à la publication d’un livre dans lequel Donald Hebb (Hebb, 1949) tente
d’expliquer le comportement au travers du fonctionnement de l’ensemble du système
nerveux. Dans son hypothèse de la trace duale, Hebb prédit que « la persistance ou la
Introduction générale
40
répétition d’une activité réverbérante (ou "trace") tend à induire des changements cellulaires
qui ajoutent à sa stabilité ». A partir de cette hypothèse, il formule un postulat concernant
l’activité synaptique comme garante de la trace mnésique résumé en trois points :
(1) une activité réverbérante et simultanée permettant le maintien d’une
représentation mentale d’un événement dans le temps peut être déclenchée au
sein d’une population neuronale suite à une expérience vécue.
(2) des changements structuraux faisant suite à l’activation récurrente du système
se produisent dans l’une ou l’autre des cellules formant une synapse.
(3) une réduction de la résistance synaptique ou, à l’inverse, une augmentation de
l’efficacité de la synapse sont les fruits des changements structuraux ayant pris
place.
Bien que reformulés et précisés d’un point de vue moléculaire, ces trois points restent vrais
dans notre conception actuelle des modifications d’activité synaptique sous-tendant la
consolidation cellulaire. Ils sont en effet regroupés dans un modèle physiologique dit de
« Potentialisation à Long Terme » (PLT) de l’efficacité synaptique, considéré aujourd’hui
comme un modèle proche des événements qui sous-tendent la consolidation cellulaire.
II.C.2 : Mécanismes transcriptionnels liés à la potentialisation à long terme
(PLT) de l’activité synaptique
La PLT fut décrite pour la première fois dans l’hippocampe par Bliss et Lomo (Bliss et
Lomo, 1973 ; voir Fig. 7) et par la suite, son existence fut vérifiée dans de nombreuses
structures cérébrales impliquées dans les phénomènes de mémorisation (Racine et al., 1983 ;
Voronin, 1984 ; Sakamoto et al., 1987 ; Alonso et al., 1990 ; Chapman et al., 1990 ; Jung et
al., 1990 ; Keller et al., 1990 ; Laroche et al., 1990 ; Uno et Ozawa, 1991) et dans de
nombreuses espèces (des céphalopodes : Shomrat et al., 2008, aux primates non humains :
Urban et al., 1996). De manière générale, la PLT peut être décrite comme une réponse
neuronale d’amplification du potentiel post-synaptique excitateur suite à une stimulation
répétée haute fréquence. Cette amplification du potentiel excitateur confère alors à la cellule
la capacité de répondre, par émission de potentiels d’actions, à des stimulations d’intensités
plus faibles qu’auparavant. La possibilité de potentialiser une réponse neuronale par des
mécanismes de plasticité fut, à l’instar du postulat de Hebb, rapidement rapprochée d’une
Introduction générale
41
capacité à stocker des informations (pour revues : Teyler et Discenna, 1984 ; Eccles, 1986 ;
Greenough, 1987 ; Miller et Mayford, 1999 ; Lynch et al., 2007).
Figure 7 : Induction expérimentale de la PLT sur une tranche d’hippocampe. (A) Protocole
expérimental. L’induction s’effectue par
stimulation haute fréquence d’une fibre afférente
(ici pyramidale CA3) et l’enregistrement est
effectué à l’aide d’une micro-électrode placée en
post-synaptique (pyramidales CA1). (B)
L’enregistrement en post-synaptique montre que
le stimulus tétanisant induit une potentialisation
durable de la réponse neuronale (potentiel post-
synaptique excitateur) suite à toute stimulation
sub-séquente de la fibre afférente.
(http://www.mona.uwi.edu/fpas/courses/physiolo
gy/neurophysiology/Learning&Disorders.htm)
La PLT possède trois principales propriétés physiologiques. Tout d'abord la propriété
d'associativité qui indique que les synapses formées sur un neurone post-synaptique par un
ensemble de neurones trop faiblement actifs pour entraîner une potentialisation peuvent
cependant être potentialisées si ces voies nerveuses sont actives dans la même fenêtre
temporelle qu'une autre voie nerveuse convergente stimulée à forte intensité (Levy et
Steward, 1979). Bien qu'assez similaire, la propriété de coopération stipule que, pour observer
une PLT, il est nécessaire d'avoir un nombre minimal de synapses simultanément actives, ce
qui suggère la présence d'un seuil minimal d'intensité pour l'induction (McNaughton, 1978).
Enfin, seules les synapses actives lors de la stimulation à haute fréquence pourront développer
une PLT, c'est la propriété de spécificité (Andersen et al., 1977 ; Lynch et al., 1977).
Dans un neurone, la transduction d’un signal de la membrane au noyau dépend
notamment de l’équilibre entre des protéines Ser/Thr-kinases (phosphorylations) et
phosphatases (déphosphorylations), qui sont activées par divers seconds messagers (AMPc,
Ca2+
, Diacyl Glycérol (DAG)) et en constante interaction. De cet équilibre dépendent
l’activation ou la répression de facteurs de transcription inductibles et donc la synthèse
protéique. De manière générale, dans le cas de la PLT hippocampique, une entrée massive de
Ca2+
dans le neurone post-synaptique suite à l’activation de récepteurs de type NMDA, initie
Introduction générale
42
un ensemble de mécanismes de transduction (activation de protéines kinases) conduisant à
l’initiation de la transcription génique et la synthèse de nouvelles protéines. Ces protéines
néoformées permettent alors un remodelage et un renforcement de la synapse en deux temps
(court et long terme). Ces deux temps s’accompagnent de deux phases de
transcription/traduction génique sous le contrôle notamment du facteur de transcription CREB
(cAMP Response Element Binding protein). Ainsi, l’étude de doubles mutants
hypomorphiques pour CREB (α-/β-) (Bourtchuladze et al., 1994) ou exprimant un dominant
négatif KCREB (Pittenger et al., 2002) a montré que ce facteur est nécessaire pour le
maintien à long terme de la PLT. Corroborant ces données, l’induction d’une PLT persistante
in vivo induit deux pics de phosphorylation de CREB (un pic précoce à 30min et un second
pic tardif aux alentours de 2h maintenu jusqu’à 24h) et l’initiation de la transcription des
gènes précoces dans le CA1 et le gyrus dentelé (Bito et al., 1996 ; Deisseroth et al., 1996 ;
Impey et al., 1996 ; Lu et al., 1999 ; Schulz et al., 1999). Ces données sous-entendent la
nécessité d’un patron transcriptionnel précis caractérisé par deux vagues successives
d’activation de la synthèse protéique, la première permettant l’initiation de la potentialisation,
et la seconde sa « consolidation » (maintien à long terme). L’amplitude et la cinétique de
l’activation de ces deux phases repose sur un recrutement différentiel des protéines kinases en
fonction (1) des concentrations intracellulaires en Ca2+
et AMPc ; (2) de leur distribution
dans les compartiments subcellulaires (comme la densité post-synaptique) ; (3) de leur
capacité d’auto-phosphorylation (ex. CaMK II) ; (4) d’une régulation directe par les protéines
phosphatases. A partir de ces constatations, un modèle a été proposé suggérant l’existence
d’un équilibre entre phosphatases et kinases, qui entreraient en balance pour le contrôle de la
force et de la plasticité des synapses (Wang et Kelly, 1996 ; Hedou et Mansuy, 2003).
II.C.3 : Le modèle génétique de la Drosophile
L’étude des mécanismes biologiques sous-tendant la consolidation mnésique fut
initiée par l’observation d’organismes simples. Le fait que les mécanismes de signalisation
cellulaire de base sont très largement conservés des invertébrés aux vertébrés a notamment
fait de la Drosophile un modèle de choix pour la dissection des événements moléculaires
sous-tendant la formation et la rétention de la mémoire. Ce modèle fut alors très largement
utilisé pour la génération de mutants testés dans des paradigmes pavloviens d’évitement
d’odeurs. Dans ce cadre, il a par exemple été montré que la perturbation de gènes codant des
Introduction générale
43
protéines de la voie de signalisation adénylate cyclase-AMPc-PKA-CREB, induit un déficit
sélectif de conditionnement (pour revues : Tully, 1996 ; Yin et Tully, 1996 ; Dubnau et Tully,
1998). Les études manipulant cette voie de signalisation, et notamment la surexpression d’un
dominant négatif de CREB (Yin et al., 1994) ou au contraire d’un activateur de l’isoforme
dCREB2 (Yin et al., 1995), conduisirent à la conclusion que l’activation de ce facteur de
transcription représente un switch essentiel dans le passage d’une mémoire à court terme vers
une mémoire à long terme chez les insectes. Cette découverte fut déterminante dans
l’orientation des travaux concernant la mémoire chez les vertébrés.
II.C.4 : La mémoire chez l’Aplysie
Un autre modèle d’étude de la mémoire des plus cités est celui du réflexe de retrait du
siphon chez l’Aplysie, obtenu par stimulation tactile. Ce réflexe peut subir une facilitation
(apprentissage) à court, moyen ou long terme, lorsqu’un stimulus électrique est appliqué au
niveau de la queue de l’animal de manière concomitante à la stimulation tactile. Kandel et al.
rapportèrent tout d’abord que la sensibilisation à court terme nécessite l’activation de
récepteurs sérotoninergiques (Cedar et Schwartz, 1972 ; Glanzman et al., 1989) suivi du
recrutement de la PKA (Schwartz et al., 1971). Une fois activée, celle-ci phosphoryle des
canaux potassiques présynaptiques (Castellucci et al., 1982), ce qui réduit leur courant
spécifique, et permet une entrée plus massive de Ca2+
à chaque potentiel d’action et donc une
plus forte libération de neurotransmetteurs sur le motoneurone (Byrne et Kandel, 1996). Dans
un second temps, le passage d’une mémoire à court terme vers une mémoire à long terme
dépend spécifiquement de la synthèse de nouvelles protéines au sein du neurone sensitif
impliqué dans le réflexe (Castellucci et al., 1989). Ceci permet l’établissement de nouvelles
connexions synaptiques et donc le renforcement durable du réflexe de retrait (Bailey et Chen,
1988a et b ; Kaang et al., 1993 ; Hegde et al., 1997 ; Martin et al., 1997a et b). Cette synthèse
est initiée par l’activation des voies PKA à court et moyen terme puis PKC à plus long terme
(Byrne et Kandel, 1996). La convergence de ces signaux vers l’activation des MAPK qui
transloquent au noyau, permet la phosphorylation du facteur de transcription CREB1 et
l’inhibition de son répresseur CREB2 (Bartsch et al., 1995), ce qui conduit à la transcription
de gènes précoces puis tardifs (Byrne et Kandel, 1996). L’injection d’oligonucléotides CRE
(éléments de réponse du facteur CREB sur l’ADN), directement dans le noyau des neurones
sensoriels, bloque alors sélectivement la facilitation à long terme (Dash et al., 1990).
Introduction générale
44
II.D : Arguments impliquant les différentes Ser/Thr-kinases et
Phosphatases dans la consolidation des mémoires dépendantes de
l’hippocampe chez les vertébrés
Une accumulation de données révèle que chez les vertébrés, de la même manière que
chez la Drosophile ou l’Aplysie, la consolidation d’une mémoire à court terme en une
mémoire à long terme requiert des mécanismes de plasticité neuronale dépendants de la
synthèse protéique (McGaugh, 1966 ; Davis et Squire, 1984 ; McGaugh, 2000 ; Guzowski,
2002). Cette synthèse se trouve sous le contrôle des différentes voies de signalisation
impliquant des protéines kinases et phosphatases dépendantes des signaux Ca2+
et AMPc. Les
paragraphes à suivre donnent quelques exemples démontrant l’implication de ces enzymes
dans la formation et la consolidation des mémoires dépendantes de l’hippocampe.
PKA : Au laboratoire, des études ont montré que, selon leur mode de régulation par le Ca2+
,
les adenylate cyclases (qui permettent l’activation de la PKA en augmentant l’AMPc) jouent
un rôle différentiel dans des tâches d’apprentissage spatial (pour revue, Mons et al., 1999 ;
Mons et al., 2004 ; Martel et al., 2006). L’activation de la voie AMPc/PKA dans le CA1 est
nécessaire à la consolidation de la trace mnésique dans différentes tâches hippocampo-
dépendantes, telles que l’apprentissage spatial ou la peur conditionnée au contexte (pour
revue : Abel et Nguyen, 2008). D’un point de vue temporel, la fenêtre d’activation effective
de la PKA dans l’hippocampe semble être de 90min après l’apprentissage dans la
consolidation de mémoires associées à la peur conditionnée (Wallenstein et al., 2002).
Toutefois, l’utilisation d’inhibiteurs de la PKA dans l’hippocampe à des délais précoces
(0min) mais aussi tardifs (3-6h) après l’acquisition perturbe la consolidation de tâches
d’évitement (Bernabeu et al., 1997a ; Bourtchouladze et al., 1998) alors que son activation
directe ou indirecte facilite la rétention à long terme et induit une activation biphasique de
CREB (Bernabeu et al., 1997b).
CaMK II-IV : De nombreuses études ont montré que la phosphorylation de la CaMKII est
nécessaire à la consolidation de la trace mnésique. Chez la souris, la délétion du gène de la
CaMK II (Silva et al., 1992) et les mutations empêchant son adressage au niveau des
dendrites (Miller et al., 2002) induisent des déficits dans des apprentissages spatiaux. Des
Introduction générale
45
études ont également montré que la surexpression d’une forme mutée de la CaMK II, active et
insensible aux phosphatases, perturbe les apprentissages dépendants de l’hippocampe (Bach
et al., 1995 ; Mayford et al., 1996) et rend impossible leur rappel à long terme différé à 1
mois (Wang et al., 2003). La CaMK IV, quant à elle, exerce essentiellement son action au
niveau nucléaire en activant directement CREB. L’expression d’un dominant négatif de la
CaMK IV ou la mutation de la CaMK Kinase β (dont la cible principale est la CaMK IV),
induit une diminution d’activation des deux cibles en aval, CREB et c-fos, ainsi qu’un déficit
d’apprentissage spatial et de rappel à long terme, mais pas à court terme, en piscine de Morris
(Kang et al., 2001 ; Peters et al., 2003).
PKC : L’utilisation d’inhibiteurs de la PKC dans la région CA1 a permis de montrer
l’implication de cette kinase dans les phases d’acquisition, de consolidation et/ou de
reconsolidation de la mémoire spatiale (Douma et al., 1998 ; Bonini et al., 2007). Au
contraire, l’injection locale d’un activateur de la PKC améliore les performances spatiales
(Paylor et al., 1991 ; Nogues et al., 1996). Il a été montré que l’activité PKC hippocampique
est corrélée à l’amélioration des performances spatiales en piscine de Morris chez le rat (Olds
et al., 1990 ; Paylor et al., 1992) et la souris (Wehner et al., 1990 ; Fordyce et Wehner, 1993).
D’un point de vue cinétique, un pic précoce d’activité PKC intervient dans l’hippocampe
30min après apprentissage d’une tâche d’évitement (Bernabeu et al., 1995). Des études
récentes ont démontré le rôle majeur joué par la PKMζ, isoforme constitutivement active et
spécifiquement exprimée dans le cerveau (hippocampe et cortex) dans le maintien de la phase
tardive de la PLT (Sacktor et al., 1993 ; Osten et al., 1996), et la persistance de la mémoire à
long terme chez la Drosophile (Drier et al., 2002). De plus, une étude récente montre que la
PKMζ exerce un rétro-contrôle positif sur sa propre activation, ce qui permet le maintien de la
mémoire spatiale à long terme durant au moins un mois chez le rat (Pastalkova et al., 2006).
MAPK : Il est important de noter que les MAP-kinases de type ERK consituent un point de
convergence majeur pour les autres voies de signalisation. De nombreuses études ont
démontré le rôle crucial joué par les ERK1 et 2 dans l’établissement de la PLT dans la région
hippocampique CA1 (Deisseroth et al., 1996 ; English et Sweatt, 1997). L’utilisation d’un
inhibiteur de la kinase MEK bloque la phosphorylation des ERK1/2 et par voie de
conséquence celle des cibles telles que RSK2, Elk-1 (Ahi et al., 2004) ou les histones H3
(Levenson et al., 2004). Par ce type d’approche, de nombreuses études ont montré
l’implication des MAPK/ERK dans la consolidation d’apprentissages hippocampe-
Introduction générale
46
dépendants, tels que l’apprentissage en piscine de Morris (Blum et al., 1999 ; Selcher et al.,
1999) et l’apprentissage de peur conditionnée à un contexte (Atkins et al., 1998 ; Schafe et
al., 1999 ; Sananbenesi et al., 2002 ; Revest et al. , 2005 ; Trifilieff et al., 2006 ; Trifilieff et
al., 2007). De façon intéressante, les souris knock-out ERK1 n’ont aucun déficit de la PLT
dans l’hippocampe, ni de déficits de conditionnement à un son ou au contexte (Selcher et al.,
2001), mais présentent une augmentation stimulus-dépendante de ERK2 (Mazucchelli et al.,
2002). Des travaux ont montré que la cinétique d’activation des MAPK/ERK, et en aval de
CREB, dans le CA1 était biphasique (entre 0-1h et 9-12h) lors d’un conditionnement de type
contextuel (hippocampo-dépendant) versus immédiate et transitoire lors d’un
conditionnement de type élémentaire (amygdalo-dépendant) (Trifilieff et al., 2006 ; 2007).
Ainsi, le recrutement différentiel de la voie MAPK/ERK-CREB dans une structure donnée
semble dépendre de la nature de l’information à consolider et du degré d’implication de la
structure considérée dans le réseau qui sous-tend la trace mnésique.
Phosphatases : Les phénomènes de phosphorylation qui entrent en jeu dans la consolidation
impliquent un contrôle très fin au niveau cellulaire et subcellulaire. Ce contrôle s’effectue
notamment grâce au recrutement simultané de protéines kinases et phosphatases (pour revue :
Mansuy et Shenolikar, 2006). Des travaux récents chez la souris ont démontré que les
protéines phosphatase PP1, PP2A et la calcineurine (PP2B) sont impliquées dans l’acquisition
et la consolidation mnésique. Ainsi, la diminution de l’expression et de l’activité de la
calcineurine dans l’hippocampe facilite l’acquisition initiale d’un conditionnement de peur à
un contexte mais perturbe l’acquisition de son extinction (Havekes et al., 2008). De manière
générale, l’inactivation génétique de la calcineurine ou de la PP1 améliore la mémoire et
l’apprentissage (Ikegami et Inokuchi, 2000 ; Malleret et al., 2001 ; Sharma et al., 2003) et
prévient le déclin cognitif associé à l’âge dans des tâches spatiales (Genoux et al., 2002).
Pourtant, une répression plus drastique ou une élimination plus précoce de ces enzymes par
manipulation génétique perturbent l’apprentissage de diverses tâches comportementales
(Bennett et al., 2001 ; Stafstrom-Davis et al., 2001), notamment en piscine de Morris (Zeng et
al., 2001).
Introduction générale
47
II.E : Activation du facteur de transcription CREB et synthèse
protéique
CREB (cAMP Response Element Binding protein) est un facteur de transcription de la
famille des "CREB/ATF-activating transcription factors", très conservé phylogénétiquement
et ubiquitaire dans le cerveau des mammifères. La phosphorylation de son résidu Ser133
induit
le recrutement de son co-activateur CBP (CREB Binding Protein) et la formation de ce
complexe permet de stimuler la transcription de gènes dits précoces (IEG, Immediate Early
Genes) tels que c-fos et zif268 (Mayr et Montminy, 2001). Au contraire, la phosphorylation
de ses résidus Ser142-143
induit la monomérisation de CREB et la dissociation du complexe
CREB/CBP, inhibant ainsi son activité trans-activatrice. Enfin, le résidu Ser133
est aussi une
cible des phosphatases (PP1, PP2A, calcineurine) qui inhibent l’activité de CREB par
déphosphorylation (pour une revue de la régulation de CREB, voir Lonze et Ginty, 2002 ; Fig.
8). Ce facteur de transcription apparaît donc comme le point de convergence de multiples
voies de signalisation Ca2+
et AMPc dépendantes (Izquierdo et Medina, 1997 ; Roberson et
al., 1999 ; Josselyn et Nguyen, 2005) dont les niveaux d’activité (balance
kinases/phosphatases) régissent de manière extrêmement fine la réponse cellulaire de synthèse
protéique. La convergence des signaux vers l’activation nucléaire de CREB fait alors de ce
facteur un parfait représentant de l’activité neuronale.
De nombreuses études corrélatives rapportent une augmentation du niveau
d’activation de CREB dans l’hippocampe suite à des apprentissages dépendants de cette
structure (Kida et al., 2002 ; Mizuno et al., 2002 ; Colombo et al., 2003 ; Goldbart et al., 2003
; Alvarez-Jaimes et al., 2005 ; Countryman et al., 2005 ; Martel et al., 2006 ; Moncada et
Viola, 2006 ; Martel et al., 2007). Concordant avec ces observations, l’étude de souris
mutantes pour les isoformes α et δ a montré que CREB est essentiel au rappel d’informations
spatiales à long terme acquises en piscine de Morris (Bourtchuladze et al., 1994). De plus,
l’interruption de la fonction CREB dans des structures cérébrales clés par injection
d’oligonucléotides antisens (Guzowski et McGaugh, 1997 ; Lamprecht et al., 1997 ; Zhang et
al., 2003 ; Florian et al., 2006) ou surexpression d’un dominant négatif KCREB (Yin et al.,
1994 ; Brightwell et al., 2008), perturbe la mémoire à long terme mais pas à court terme dans
de nombreuses tâches. Au contraire, l’augmentation des niveaux de CREB par transfert
somatique de gène améliore les performances spatiales dans un labyrinthe en croix aquatique
(Brightwell et al., 2007).
Introduction générale
48
D’un point de vue temporel, lors d’un conditionnement classique de peur, la cinétique
d’activation de CREB dans l’hippocampe varie en fonction du type d’association à effectuer.
Ainsi, un conditionnement contextuel (hippocampo-dépendant), induit une activation
biphasique de CREB dans le CA1 (un pic précoce 0-60min et un pic tardif aux alentours de
6h). Au contraire un conditionnement élémentaire (amygdalo-dépendant), induit une
activation de CREB monophasique et transitoire dans ce même champ (un seul pic aux
alentours de 15min) (Trifilieff et al., 2006). Dans le cas du conditionnement classique, la
cinétique d’activation de CREB semble donc refléter le niveau d’engagement d’une structure
dans la mémorisation des informations. L’exploration détaillée de deux questions restant
encore en suspens a fait l’objet de ce travail de thèse :
(1) la cinétique différentielle observée par Trifilieff, Micheau et al. est-elle spécifique
du conditionnement classique, ou peut-on la retrouver dans d’autres formes d’apprentissages
de type déclaratif comme les apprentissages spatiaux ?
(2) si l’activation biphasique de CREB observée dans le CA1 lors du conditionnement
contextuel est spécifique de la consolidation de l’association contexte-choc, la perturbation de
la consolidation, lorsque l’animal est placé dans une situation conflictuelle (i.e. extinction) ou
lors d’une altération physiologique (i.e. vieillissement normal), s’accompagne t-elle d’une
modification du patron de CREB ?
Introduction générale
49
AC
Ca2+
RNMDA
Ca2+/CaM
R
α
ATP
AMPc
RAMPA
Na+
K+
PKA
TyrK
PLC CaMK II
PIP2
PKC
RE
DAG
IP3
ERK1/2
Noyau
Site CRE Gènes précoces
ARNm
VGCC
Ras/Raf-1
CaMK IV
B-Raf
Rap-1
CaMKK
Calcineurine
PP1/2A
P P
CBP
CR
EB
CR
EB
Ca2+/CaM
AC
Ca2+
RNMDA
Ca2+/CaM
R
α
ATP
AMPc
RAMPA
Na+
K+
PKA
TyrK
PLC CaMK II
PIP2
PKC
RE
DAG
IP3
ERK1/2
Noyau
Site CRE Gènes précoces
ARNm
VGCC
Ras/Raf-1
CaMK IV
B-Raf
Rap-1
CaMKK
Calcineurine
PP1/2A
P P
CBP
CR
EB
CR
EB
Ca2+/CaM
ACAC
Ca2+
RNMDA
Ca2+/CaMCa2+/CaM
R
α
ATP
AMPc
RAMPA
Na+
K+
PKA
TyrK
PLC CaMK II
PIP2
PKC
RERE
DAG
IP3
ERK1/2
Noyau
Site CRE Gènes précoces
ARNm
VGCC
Ras/Raf-1
CaMK IV
B-Raf
Rap-1
CaMKK
Calcineurine
PP1/2A
P P
CBP
CR
EB
CR
EBPP PP
CBP
CR
EB
CR
EB
Ca2+/CaMCa2+/CaM
Figure 8 : Schéma simplifié des interactions entre les kinases impliquées dans la consolidation cellulaire. Les différentes voies de signalisation (PKA, CaMK, PKC, MAPK) convergent vers la phosphorylation des
facteurs de transcription CREB/ATF, qui promeut la transcription de gènes précoces puis tardifs. Une
néosynthèse protéique s’ensuit, permettant un remodelage physique et qualitatif des synapses au sein du réseau
sous-tendant la trace mnésique. VGCC : canaux calciques voltage dépendants ; R : récepteur métabotropique
(dopaminergique, cholinergique, sérotoninergique ou noradrénergique) lié à un complexe protéique G ; AC :
Adénylate Cyclase ; CaM : Calmoduline ; TyrK : Récepteur Tyrosine Kinase ; RE : Réticulum Endoplasmique.
Introduction générale
50
II.F : Mécanismes cellulaires et moléculaires des déficits mnésiques
associés au vieillissement
Les différentes formes de mémoire ne sont pas altérées de façon équivalente par le
vieillissement normal (Hedden et Gabrieli, 2004). La mémoire à long-terme se détériore dans
sa composante déclarative alors que les mémoires procédurale et émotionnelle sont largement
épargnées. La mémoire à court-terme est, quant à elle, essentiellement affectée dans les
aspects organisationnels de la mémoire de travail (Grady et Craik, 2000). Ces déficits
mnésiques spécifiques sont associés à une altération fonctionnelle des régions cérébrales
essentielles aux mémoires déclarative à long terme et de travail (hippocampe et cortex
préfrontal). Les données de neuroimagerie fonctionnelle chez le sujet âgé montrent des
variations d’activité sur un mode bi-directionnel (sur-activation vs hypo-activation) en
fonction de la tâche mnésique considérée, suggérant une réorganisation fonctionnelle en
réponse aux modifications neurobiologiques qui accompagnent le vieillissement (Burke et
Barnes, 2006). Les données de la littérature chez l’animal sont cohérentes avec les
observations précédentes. Au laboratoire, par le développement de tests en labyrinthe radiaire
à 8 bras, R. Jaffard et A. Marighetto ont montré que les composantes mnésiques majeures
touchées lors du vieillissement chez l’Homme sont aussi altérées chez la souris vieillissante.
Ainsi, les souris âgées présentent une altération préférentielle de la mémoire à long terme de
type déclaratif/relationnel associé à un déficit d’activation hippocampique (imagerie de la
protéine Fos) au moment de l’encodage, ainsi qu’une altération de la composante
organisationnelle de la mémoire de travail (Marighetto et al., 1999 ; Mingaud et al., 2008).
Chez l’Homme comme chez le rongeur, l’âge induit des altérations morpho-
fonctionnelles du cerveau (pour revue, Dickstein et al., 2007). Par exemple, chez le rat, le
vieillissement est associé à un déficit de maintien de la PLT dans le CA1 et le gyrus dentelé
(Landfield et al., 1978 ; Barnes et al., 1979 ; Barnes et McNaughton, 1985 ; Geinisman et al.,
1995 ; Lynch, 1998a et b) et à une sensibilité accrue à la DLT ou à la dépotentialisation
synaptique (Norris et al., 1996 ; Foster et Norris, 1997 ; Foster, 1999). Du point de vue
moléculaire, on observe une forte altération de l’homéostasie calcique chez le sujet âgé
(Norris et al., 1996 ; Foster et Norris, 1997). Parmi les sources possibles à l’origine de cette
dérégulation calcique dans l’hippocampe, des études ont montré d’une part, la diminution de
l’expression des gènes liés au stockage interne du Ca2+
et des gènes codant les protéines de
régulation (calcium- et calmodulin-binding-proteins) et d’autre part, l’augmentation de
Introduction générale
51
l’activité des canaux calciques voltage-dépendants de type L (L-VGCC) (Campbell et al.,
1996 ; Thibault et Langfield, 1996 ; Disterhoft et al., 1993). Ainsi, le blocage de ces canaux
améliore les performances mnésiques des rats âgés en piscine de Morris (McMonagle-Strucko
et Fanelli, 1993). De plus, dans l’hippocampe âgé, l’augmentation du pool Ca2+
intracellulaire
à partir des canaux L-VGCC s’accompagne d’une augmentation de l’activité des
phosphatases PP1 et calcineurine et par voie de conséquence, d’une diminution de l’état de
phosphorylation de leurs cibles (Norris et al., 1998a ; Foster et al., 2001). La cascade
moléculaire AMPc-PKA-CREB est également altérée avec l’âge (Asanuma et al., 1996). Par
exemple, la diminution de l’expression des adénylates cyclases sensibles au Ca2+
dans le CA1
est directement corrélée aux déficits de performances chez des souris âgées entraînées en
mémoire spatiale en piscine de Morris (Mons et al., 2004). Au contraire, l’augmentation
pharmacologique du niveau d’activité de la PKA améliore les performances mnésiques dans
de nombreuses tâches hippocampo-dépendantes, et notamment spatiales, chez le rat comme
chez la souris (de Toledo-Morrell et al., 1984 ; Hersi et al., 1995 ; Barad et al., 1998 ; Bach et
al., 1999). Cependant, il est intéressant de noter que la même augmentation de l’activité PKA
dans le cortex préfrontal perturbe la mémoire de travail chez des rats et des singes âgés
présentant des déficits préfrontaux (Ramos et al., 2003). Ainsi, dans l’hippocampe où la
concentration calcique intracellulaire régule positivement le signal AMPc par l’activation des
isoformes 1 et 8 de l’adenylate cyclase (AC1 et AC8), une diminution progressive du signal
AMPc avec l’âge induit (1) l’altération des cascades de phosphorylation régulées par la PKA
et (2) la perte du contrôle exercé par la PKA sur l’inhibition de phosphatases Ca2+
-
dépendantes telles que la calcineurine (Blitzer et al., 1995). Parmi les altérations dans la
balance phosphorylation/déphosphorylation régulée par les signaux Ca2+
et AMPc, plusieurs
études montrent un défaut d’activation/phosphorylation du facteur CREB hippocampique
avec l’âge consécutivement à un apprentissage hippocampo-dépendant (Kudo et al., 2005 ;
Monti et al. 2005 ; Countryman et Gold, 2007). Au contraire, l’augmentation des niveaux de
CREB par transfert somatique de gène peut contrer les effets délétères du vieillissement
normal dans des tâches de navigation spatiale ou d’évitement chez le rat (Mouravlev et al.,
2006). Cependant, les connaissances actuelles sur les dysfonctionnements de l’activité CREB
avec l’âge et le lien existant entre une altération de CREB et le déclin des fonctions
mnésiques restent encore limitées. Notamment, lorsque nous avons abordé nos travaux, il
n’existait aucune étude détaillée sur la nature et la cinétique des effets du vieillissement sur
l’activité CREB et les conséquences de l’altération de CREB sur la régulation
Introduction générale
52
transcriptionnelle au sein de l’hippocampe. Une partie du travail présenté ici s’est appliquée à
préciser ces deux points et fait l’objet du Chapitre 2.
Introduction générale
53
III : Flexibilité, réactualisation et fragilité d’une trace consolidée.
Dans cette dernière partie d’introduction, nous tenterons d’aborder la question de la
stabilité de la trace mnésique consolidée lors de rappels « conflictuels » de l’information, ou
dans le cas du vieillissement normal. La mise en mémoire d’un épisode X associé à un
renforcement R doit permettre à un animal d’adapter son comportement dans une situation Y
équivalente à la situation X, dans le but d’obtenir un renforcement R’ (flexibilité). En fonction
du niveau d’incongruité entre les situations X et Y et entre les renforcements R et R’, la trace
mnésique résultant du deuxième épisode pourra ou non être identique à celle du premier
épisode. Afin de gérer les variations, deux événements sont possibles : soit la trace mnésique
est réactualisée pour chaque incongruité de la nouvelle situation (reconsolidation), soit une
nouvelle trace n’associant plus les stimuli à un renforcement est formée et sa force
déterminera alors sa dominance sur la première (extinction). Après de courtes considérations
concernant le phénomène de reconsolidation, nous nous intéresserons plus précisément à
l’extinction de la trace mnésique.
III.A : Mise en évidence et théorie de la reconsolidation.
En 1968, Misanin et al. rapportent qu’un traitement par chocs électroconvulsifs juste
après la présentation brève d’un stimulus conditionné entraîne une amnésie rétrograde vis-à-
vis de l’association stimulus conditionné/stimulus inconditionnel auquel il appartient alors
que le choc administré seul n’entraîne aucune amnésie (Misanin et al., 1968). Une mémoire
dans un état actif (suite à un rappel) semblait donc plus vulnérable aux effets d’un événement
amnésiant que lorsqu’elle reste inactive (Lewis, 1979). Trente ans plus tard, Przybyslawski et
Sara (Przybyslawski et Sara, 1997) montrèrent l’effet amnésiant du bloquage des R-NMDA
après une séance de rappel dans une tâche spatiale en labyrinthe radiaire, et Nader et al.
(Nader et al., 2000a et b ; Nader, 2003) celui du blocage de la synthèse protéique dans
l’amygdale après réactivation d’une mémoire de peur conditionnée à un son. Ainsi,
l’activation des circuits d’une mémoire déjà bien établie rend la trace qu’ils sous-tendent
labile et celle-ci doit alors subir un « processus moléculaire » permettant sa reconsolidation et
son maintien en mémoire. L’ensemble de ces données illustre tout d’abord le fait que la
mémoire est un processus neurobiologique dynamique : elle subit de perpétuelles
réorganisations en fonction des expériences vécues par l’organisme afin de recombiner et
Introduction générale
54
contraster à tout instant les informations d’une situation nouvelle avec celles d’une situation
déjà mémorisée. La réactivation d’une mémoire fragilise sa trace, en quelque sorte en
« découplant les synapses qui la sous-tendent, à tel point qu’elles doivent être reconstruites »
(Rudy et al., 2006). Mais une question essentielle que soulèvent les travaux sur la
reconsolidation est celle du rôle même du rappel de l’information. Selon Nader, de façon
contre-intuitive, il doit être considéré comme susceptible de provoquer une amnésie puisqu’il
rend la trace labile et dépendante de nouvelles modifications moléculaires et synaptiques.
Un problème soulevé par le débat sur la reconsolidation reste de savoir si elle consiste
en une récapitulation exacte des phénomènes de consolidation ou si elle possède ses propres
processus moléculaires. La similarité entre les deux processus a largement été montrée, grâce
à des études pharmacologiques visant tant à inhiber qu’à activer les voies de signalisation
impliquées dans la consolidation après un rappel (pour revues : Horne et al., 1997 ; Rodriguez
et al., 1999 ; Nader et al., 2000b ; Abel et Lattal, 2001 ; Nader, 2003 ; Dudai, 2004 ; Dudai et
Eisenberg, 2004 ; Alberini, 2005). Cependant, plusieurs travaux montrent par exemple que
consolidation et reconsolidation d’un même apprentissage ne recrutent pas les mêmes
structures cérébrales (Hernandez et al., 2002 ; Tronel et Sara, 2002 ; Kelly et al., 2003 ; Bahar
et al., 2004 ; Salinska et al., 2004). Par ailleurs, plusieurs études ont mis en évidence des
dissociations moléculaires entre ces deux processus. Très récemment par exemple, Artinian,
Roullet et al. (2008) ont montré en piscine de Morris que la consolidation de la mémoire
spatiale requiert deux phases de synthèse protéique dans le CA3 (0min et 4h après
acquisition), alors que la reconsolidation ne repose que sur une phase précoce. De plus,
l’injection locale d’oligonucléotides antisens chez le rat a permis de montrer que la
consolidation d’un conditionnement de peur requiert la synthèse de BDNF mais pas de Zif268
dans l’hippocampe, alors que sa reconsolidation nécessite la synthèse de Zif268 mais pas de
BDNF (Lee et al., 2004). De même, le co-facteur de transcription C/EBP est requis dans
l’hippocampe pour la consolidation mais pas la reconsolidation de l’évitement passif, et
inversement dans l’amygdale (Tronel et al., 2005). Enfin, une étude récente chez le mollusque
montre que la réactivation d’une mémoire associative induit un processus de reconsolidation
dépendant de la PKA si le rappel est effectué 6h après acquisition mais pas 24h après (les
deux délais de rappel induisant pourtant une nouvelle synthèse protéique) (Kemenes et al.,
2006).
Introduction générale
55
III.B : Formation d’une nouvelle trace inhibitrice au cours de
l’extinction d’un comportement
III.B.1 : Aspects neuropsychologiques de l’extinction
Les mécanismes psychologiques et neurophysiologiques de l’extinction ont été
majoritairement étudiés dans des tâches associatives, et notamment dans le conditionnement
classique de peur. En 1927, les travaux de Pavlov conduisent déjà à la conclusion que la
restitution non renforcée des informations initie un processus d’extinction de la trace
mnésique (Pavlov, 1927), de telle sorte que la présentation ultérieure d’un stimulus
conditionné (SC) perd sa capacité à évoquer une réponse comportementale. Si certains ont
initialement pensé que l’extinction résultait d’un effacement progressif de la trace mnésique
(Estes, 1955), cette hypothèse est aujourd’hui obsolète et on lui préfère la théorie selon
laquelle l’extinction résulte de la formation d’une nouvelle trace mnésique inhibant la trace
initiale. De fait, suite à l’extinction de la peur conditionnée, le comportement de peur associé
au SC peut être spontanément recouvré avec le temps ou rapidement réacquis (Pavlov, 1927 ;
Rescorla et Heth, 1975 ; Bouton et Bolles, 1979 ; pour revues : Rescorla, 2004 ; Bouton et al.,
2006 ; Cammarota et al., 2007).
Cependant, les phénomènes d’extinction ont également été décrits dans d’autres types
de tâches, et notamment des apprentissages de type relationnel/déclaratif. En piscine de
Morris, l’apprentissage de l’emplacement de la plate-forme conduit, lors d’un test de rétention
sans plate-forme, à un comportement de recherche persévérant dans la zone théorique de la
cible. La succession d’essais non renforcés, ou le déplacement de la plate-forme dans un autre
quadrant, induisent la perte progressive de ce comportement caractéristique, témoignant de
l’« extinction de la mémoire de la position de la plate-forme » (Lattal et Abel, 2001 ; Lattal et
al., 2003 ; Morris et al., 2006 ; Varvel et al., 2007 ; Rodriguez-Ortiz et al., 2008). Mais la
question de savoir si les processus psychologiques de l’extinction sont les mêmes pour la
mémoire spatiale et la mémoire d’un conditionnement pavlovien reste ouverte. Par exemple,
bien que Lattal et al. (2003) aient observé un faible recouvrement spontané après extinction
de la préférence de position dans la piscine par déplacement de la plate-forme, une étude plus
récente par l’équipe de Morris n’a pas réussi à mettre en évidence ce phénomène suite à une
extinction classique par retrait de la plate-forme (Morris et al., 2006).
Introduction générale
56
III.B.2 : Mécanismes moléculaires et cellulaires de l’extinction
Dans le cas du conditionnement, les données de la littérature semblent confirmer que
l’extinction d’une trace mnésique repose sur la formation et la consolidation d’une nouvelle
trace inhibant la première. Il a ainsi été montré qu’il existe une grande similarité entre les
processus cellulaires et moléculaires impliqués dans la consolidation d’un conditionnement et
dans son extinction. Ainsi, l’extinction nécessite l’activation des R-NMDA (Falls et al., 1992
; Baker et Azorlosa, 1996 ; Tang et al., 1999 ; Lin et al., 2003c) et des voies MAPK/ERK et
PKA (Lin et al., 2003c ; Szapiro et al., 2003 ; Herry et al., 2006 ; Nijholt et al., 2008 ; mais
voir Isiegas et al., 2006), et dépend de la synthèse protéique dans la formation
hippocampique, l’amygdale ou encore le cortex préfrontal (Berman et Dudai, 2001 ; Vianna et
al., 2001 ; Bevilaqua et al., 2006 ; pour revues : Myers et Davis, 2002 ; Cammarota et al.,
2004 ; Izquierdo et al., 2004 ; Cammarota et al., 2005 ; Cammarota et al., 2007). Cependant,
d’un point de vue anatomique, plusieurs travaux impliquent l’activité du cortex préfrontal
médian dans l’extinction d’apprentissages initialement hippocampo-dépendants (Gewirtz et
al., 1997 ; Vouimba et al., 2000 ; Quirk et al., 2006 ; Mueller et al., 2008 ; pour revues,
LeDoux, 2000 ; Quirk et al., 2000) ou amygdalo-dépendants (Herry et Mons, 2004). De plus,
l’extinction de la peur conditionnée semble induire une inversion, ou pour le moins une
modification, de l’équilibre phosphatases/kinases établi lors des phases de consolidation de la
trace mnésique initiale. En particulier, plusieurs études montrent une forte activité des
phosphatases telles que la calcineurine (Lin et al., 2003a et b ; Cannich et al., 2004 ; Havekes
et al., 2008 ; pour revue : Mansuy, 2003 ; mais voir : Baumgartel et al., 2008). Concernant
l’activité transcriptionnelle, si l’extinction nécessite une étape de consolidation d’un nouvel
apprentissage inhibiteur, elle doit aussi être régulée de manière très fine et surtout spécifique.
Par exemple, à l’inverse de la consolidation initiale, l’extinction d’une peur conditionnée
semble induire une diminution de l’activation du facteur CREB préalablement induite lors de
l’acquisition (Lin et al., 2003c).
Dans le cas plus complexe de la mémoire spatiale en piscine de Morris, très peu
d’études concernant les cascades moléculaires impliquées dans l’extinction ont été publiées.
La nécessité d’une synthèse protéique au moment de l’extinction fait d’ailleurs encore
largement débat (Lattal et Abel, 2001 ; Lattal et al., 2004 ; Morris et al., 2006 ; Rossato et al.,
2006 ; Lopez et al., 2008 ; Rodriguez-Ortiz et al., 2008). Les données contradictoires de la
littérature sur ce point s’expliquent par le fait que dans ce type d’apprentissage, il est difficile
Introduction générale
57
de différencier les phénomènes d’extinction et de reconsolidation. Ces deux processus, plus
que dans tout autre paradigme, semblent interagir ici de manière très forte, et la balance entre
les deux pourrait alors dépendre de plusieurs facteurs :
(1) du niveau de consolidation de la mémoire initiale (Morris et al., 2006 ; Lopez et
al., 2008 ; Rodriguez-Ortiz et al., 2008)
(2) du protocole d’extinction (Lattal et al., 2003)
(3) du niveau (nombre d’essais) d’extinction (Rossato et al., 2006).
L’ensemble de ces considérations nous a menés à étudier plus précisément les
mécanismes moléculaires associés à l’extinction de la mémoire spatiale dans la piscine de
Morris. Ces travaux font l’objet du chapitre 3.
Introduction générale
58
Objectifs généraux des travaux de thèse :
Des travaux récents dans l’équipe et décrits dans l’introduction ont montré que la
cinétique d’activation de la voie MAPK/ERK-CREB peut rendre compte de l’implication
d’une structure cérébrale dans la consolidation d’un conditionnement de peur. Le premier
objectif de ce travail de thèse était de généraliser cette hypothèse à un autre type
d’apprentissage plus complexe de type déclaratif. Nous voulions montrer comment la
cinétique d’activation de la voie transcriptionnelle CREB pourrait refléter un encodage
spécifique de la mémoire spatiale à long terme. Nous avons donc effectué, par
immunohistochimie, une analyse détaillée de la cinétique d’activation/phosphorylation de
CREB dans l’hippocampe (et structures associées) au cours d’une tâche de mémoire spatiale
de référence réalisée en piscine de Morris. Notre objectif était de déterminer si les patrons
d’activation évoluent au cours de la mise en place de la mémoire, sont spécifiques du niveau
de maîtrise de la tâche et peuvent refléter le degré d’implication d’une structure dans la
consolidation de la mémoire. Ce travail est présenté dans le chapitre 1 et fait l’objet de la
Publication 1 :
� Porte Y., Buhot M.C., Mons N. Spatial memory in the Morris water maze and
activation of cyclic AMP response element-binding within the mouse hippocampus.
Learn. Mem. (2008) 15:885-894.
Les données de la littérature montrent que le vieillissement normal est associé à un déclin
cognitif dans de nombreuses tâches dépendantes de l’hippocampe et que ce déclin est lié à une
altération des mécanismes moléculaires impliquant les voies Ca2+
et AMPc dépendantes
(Foster, 1999). Dans cette série d’expériences, notre objectif était d’identifier les mécanismes
clés du dysfonctionnement de l’activité CREB corrélé aux déficits mnésiques associés à l’âge.
Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle une perturbation des patrons temporels
d’activité pCREB peut refléter ou être à l’origine des défauts de consolidation des
mémoires hippocampo-dépendantes observés au cours du vieillissement normal. Nous
avons pour cela mené une étude comportementale en piscine de Morris associée à
l’immunohistochimie détectant pCREB et, en aval, la protéine Fos chez des souris jeunes
adultes et âgées. Ce travail est présenté dans le chapitre 2 et fait l’objet de la Publication 2 :
� Porte Y., Buhot M.C., Mons N. Alteration of CREB phosphorylation and spatial
memory deficits in aged 129T2/Sv mice. Neurobiol Aging. (2008) 29:1533-1546.
Introduction générale
59
Enfin, dans la dernière série d’expériences, notre objectif a été d’étudier la stabilité des
patrons d’activation de CREB au cours de l’extinction de la mémoire spatiale en piscine de
Morris. Nous avons utilisé les techniques d’immunohistochimie et de Western-blots
combinées à l’approche comportementale afin de déterminer si l’acquisition/consolidation et
l’extinction de la mémoire spatiale de référence induisent des patrons temporels d’activation
de CREB différents. Nous avons pour cela développé deux protocoles d’extinction, l’un
classique consistant à retirer la plate-forme et l’autre consistant en la présentation d’une
nouvelle plate-forme à chaque session journalière. Ce travail est présenté dans le chapitre 3 et
fait l’objet de la Publication 3 :
� Y. Porte, P. Trifilieff, MC Buhot, N. Mons. Distinct patterns of CREB
phosphorylation after spatial memory and extinction learning in mouse hippocampus.
En préparation.
Introduction générale
60
M atériels et M éthodes
61
M atériels et M étM atériels et M étM atériels et M étM atériels et M éthodes hodes hodes hodes
M atériels et M éthodes
62
M atériels et M éthodes
63
I : Animaux et procédures comportementales
I.A : Choix des lignées de souris
L’ensemble des expérimentations a été effectué sur des souris provenant de deux
lignées différentes. Les expériences se rapportant aux articles 1 et 3 (Chapitres 1 et 3) ont été
menées chez des individus de la souche consanguine C57BL/6 (centre d’élevage Iffa Credo,
Lyon France). Cette lignée a été choisie pour ses aptitudes largement démontrées en piscine
de Morris (Holmes et al., 2002) qui en font une souche de choix servant de témoin aux
performances standards dans les études de comparaison de lignées génétiquement modifiées
(Schimanski et Nguyen, 2004). Les expériences concernant le deuxième article (Chapitre 2)
ont quant à elles été effectuées chez des souris de la lignée consanguine 129T2/Sv
(Laboratoire de Transgenèse, Université de Bordeaux 2). Cette souche a été préalablement
testée en piscine de Morris (Nguyen et al., 2000 ; Wolff et al., 2002) et des études
préliminaires ont montré que ces souris développent un déficit d’acquisition et de rétention de
la tâche de mémoire spatiale à long terme au cours du vieillissement normal.
I.B : La piscine de Morris : un dispositif comportemental idéal pour
étudier les aptitudes spatiales chez la souris
Afin d’étudier les mécanismes cellulaires et moléculaires sous-tendant la mise en
place, la consolidation et l’extinction de la mémoire spatiale, nous avons choisi la piscine de
Morris comme dispositif comportemental (Fig. 9). Cette tâche repose sur la motivation de
l’animal à s’échapper de l’eau en montant aussi vite que possible sur une plate-forme cachée
jouant le rôle de renforcement positif. L’une des principales fonctions attribuées au système
hippcampique est d’encoder et maintenir à disposition les cartes spatiales. Or la résolution
d’une tâche spatiale dans la piscine de Morris requiert de l’animal qu’il établisse une carte
précise de l’environnement dans lequel il évolue afin de pouvoir apprendre et restituer à partir
de n’importe quel point la situation du but non visible en inférant sa position à l’aide d’indices
distaux invariants. A ce titre, la piscine de Morris est aujourd’hui reconnue comme un
excellent test de la mémoire déclarative, dépendante de l’hippocampe (Morris et al., 1982 ;
D'Hooge et De Deyn, 2001). Une lésion de cette structure induit en effet un déficit
M atériels et M éthodes
64
d’apprentissage chez le rat (Morris et al., 1982 ; Eichenbaum et al., 1990) comme chez la
souris (Logue et al., 1997) et l’on observe un gradient plat d’amnésie rétrograde en piscine de
Morris consécutivement aux lésions hippocampiques (Bolhuis et al., 1994 ; Mumby et al.,
1999 ; Kaut et Bunsey, 2001 ; Clark et al., 2005a et b). Une description précise du dispositif
se trouve dans la partie Material & Methods de chaque article présenté.
Figure 9 : La piscine de Morris : un dispositif idéal pour étudier la mémoire spatiale chez le rongeur. Les souris apprennent à retrouver une
plate-forme immergée dans une piscine
remplie d’eau opacifiée. La tâche
consiste, pour chaque individu, à
s’échapper en retrouvant la plate-forme
le plus vite possible en inférant sa
position à l’aide d’indices visuels
distaux et invariants.
I.C : Procédure générale d’entraînement en piscine de Morris
Préapprentissage. Deux jours avant le début des expériences, tous les animaux sont
classiquement soumis à une séance de préapprentissage leur permettant d’apprendre les
aspects procéduraux de la tâche tels que nager ou grimper sur la plate-forme (Malleret et al.,
1999). Cette séance est décrite dans la section Material & Methods de chaque article.
Procédure générale d’acquisition. Au début de la séance, les animaux sont amenés dans la
pièce de monitoring par groupe de 6. Au cours d’un essai, l’individu est lâché face au rebord
de la piscine à partir d’un point périphérique variable (séquence pseudo-aléatoire) et doit
rejoindre la plate-forme en un temps maximum de 90s. A la fin de chaque essai, les sujets
sont autorisés à rester sur la plate-forme durant 20s pendant lesquelles ils peuvent associer les
indices extérieurs avec la position de la cible. Une présentation de la plate-forme (20s) est
toujours effectuée avant le tout premier essai d’acquisition au premier jour. Si la souris
n’atteint pas le but dans le temps imparti (90s), elle est invitée à suivre le doigt de
M atériels et M éthodes
65
l’expérimentateur qui lui indique la position de la plate-forme. Pour terminer, la souris est
ramenée dans sa cage située sous une lampe de puissance faible pour éviter toute baisse de
température corporelle et faciliter le séchage du pelage.
I.D : Définition des différents protocoles utilisés
Mémoire de référence. L’apprentissage et la mémorisation à long terme de la position de la
plate-forme dans la piscine de Morris peuvent classiquement s’effectuer de deux manières
différentes : soit les essais sont proposés de façon massée par blocs (8 à 16 essais consécutifs)
temporellement contigus (sur une seule journée) ; soit ils sont effectués par blocs allégés (1 à
6 essais) et distribués sur plusieurs jours. Dans les expériences présentées dans cette thèse, les
animaux apprennent une position constante de la plate-forme (au milieu du quadrant Sud-
Ouest) au cours de 1 à 9 sessions de 2 ou 4 essais consécutifs (1 session par jour, Fig. 10A).
Essais-tests. Tous les groupes de souris ont été soumis à un essai de rappel de 90s, durant
lequel la plate-forme est retirée, en phase finale d’apprentissage. L’absence de plate-forme
permet alors d’évaluer la force du rappel de la position de la plate-forme en analysant le
niveau de persévérance à chercher dans la zone cible exprimé par les animaux.
Extinction simple sans plate-forme. L’absence de récompense au cours des essais-tests
provoque un conflit entre ce qui est « su » et « attendu » et ce que l’animal « vit réellement »,
ce qui induit un processus d’extinction (Pavlov, 1927 ; Rescorla, 2001). Dans le cas de
l’extinction de la mémoire spatiale en piscine de Morris, plusieurs procédures d’extinction
simple ont été proposées, faisant varier le nombre et l’espacement des essais sans plate-forme
(Lattal et Abel, 2001 ; Morris et al., 2006 ; Rossato et al., 2006 ; Lopez et al., 2008). Nous
avons choisi une procédure en 10 essais d’extinction distribués sur 5 jours (1 bloc de 2 essais
consécutifs par jour, Fig. 10B).
M atériels et M éthodes
66
��
2
RM
�
(groupe Random-PF)
(groupe No-PF)
2
3
��
2
RM
�
(groupe Random-PF)
(groupe No-PF)
2
3
Figure 10 : Description des différents protocoles comportementaux développés afin d’étudier la formation, la consolidation et l’extinction de la mémoire spatiale à long terme dans la piscine de Morris. (A) Protocole d’acquisition de mémoire de Référence. (B) Protocoles d’extinction. Les flèches représentent les
points de lâcher.
M atériels et M éthodes
67
Extinction Random. Des études ont montré que l’extinction simple peut entrainer chez la
souris un état proche du « désespoir » associé à des symptômes comportementaux de type
dépression tels que l’immobilité (Porsolt et al., 1978 ; Stewart et al., 1996 ; Schulz et al.,
2004 ; Schulz et al., 2007a et b). Une alternative a été proposée, le protocole reversal, dans
laquelle les individus doivent apprendre une nouvelle position de la plate-forme dans le
quadrant opposé à la position initiale (Lattal et al., 2003). Cependant, du point de vue
moléculaire, les événements induits par l’acquisition à long terme d’une nouvelle préférence
de placement, peuvent interférer avec ceux inhérents à l’extinction de la mémoire initiale.
Rossato et al. ont d’ailleurs montré que l’utilisation d’un protocole de type reversal induirait
des processus de reconsolidation plutôt que d’extinction (Rossato et al., 2006). Nous avons
donc choisi de mettre au point un autre protocole, adapté du protocole de delayed-matching-
to-place classiquement utilisé dans le cadre de l’étude de la mémoire de travail (pour revues :
Brandeis et al., 1989 ; D'Hooge et De Deyn, 2001 ; Gerlai, 2001 ; Vorhees et Williams,
2006). Dans cette procédure, appelée Extinction Random (Fig. 10B), les animaux doivent
retrouver la plate-forme, dont la position change tous les jours, au cours de 2 essais
consécutifs quotidiens précédés d’un essai de présentation (20s sur la plate-forme). En
permettant aux souris de retrouver chaque jour la plate-forme refuge, nous nous
affranchissons des problèmes de manque de motivation (désespoir) et observons des
événements moléculaires spécifiques de l’extinction tout en testant la flexibilité cognitive des
souris.
I.E : Paramètres comportementaux
Le traitement informatique des données comportementales permet, durant la phase
d’acquisition, d’obtenir à chaque essai et pour chaque animal, divers paramètres révélant
l’évolution des performances. Le paramètre utilisé en premier lieu est la latence (i.e. temps
mis par l’animal pour arriver à la plate-forme depuis le point de départ, en secondes, s). Ce
paramètre est toujours associé à la vitesse moyenne de nage (cm.s-1
) pour écarter d’éventuels
effets de l’activité locomotrice entre les groupes, notamment lors des études effectuées sur des
souris âgées. La distance totale parcourue du point de départ à la plate-forme (qui permet de
s’affranchir des éventuels effets de la vitesse de nage, cm) ou encore la distance moyenne à la
plate-forme (qui représente un bon indice de la connaissance géométrique de
l’environnement, cm) sont aussi classiquement utilisées. Dans tous les cas, une diminution de
M atériels et M éthodes
68
ces paramètres au cours de l’apprentissage atteste d’une amélioration des performances des
individus.
Durant les essais tests, la force du rappel de la position de la plate-forme est évaluée
grâce au temps passé et à la distance totale parcourue par les souris dans différentes zones
fictives cibles de la piscine relativement à des zones équivalentes non cibles. On peut ainsi
étudier le pourcentage de temps passé (ou de distance parcourue) dans le quadrant où se
situait la plate-forme lors de l’acquisition (Q cible) par rapport aux trois autres quadrants. Les
mêmes analyses peuvent être effectuées en considérant une zone plus restreinte autour de la
plate-forme (large plate-forme, centrée sur la zone de la plate-forme mais de diamètre deux
fois supérieur) afin d’évaluer la précision des animaux. Dans tous les cas, la persistance des
souris à nager dans les zones cibles plutôt que dans les autres zones illustre un bon rappel de
la position de la plate-forme.
Le détail des analyses statistiques effectuées sur l’ensemble de ces données est décrit
dans la section Material & Methods de chaque article.
II : Immunohistochimie et Western-blotting
II.A : Procédures de marquage immunohistochimique
Fixation des cerveaux. Au délai post-apprentissage requis, les animaux sont profondément
anesthésiés par injection intrapéritonéale d’avertine (10mL/Kg) puis rapidement perfusés au
travers du ventricule cardiaque gauche avec 100mL une solution de paraformaldéhyde (PFA)
4% dans du tampon phosphate (PB) 0,1M à pH=7,4 maintenu froid, afin de fixer les tissus.
Les cerveaux sont alors délicatement prélevés et post-fixés une nuit à 4°C dans du PFA 4%.
Le lendemain, ils sont préparés pour être coupés à l’aide d’un vibratome (Leica) dans du
tampon Tris 0,1M à pH=7,4 (TB) contenant du fluorure de sodium (NaF 0,25mM) agissant
comme inhibiteur de phosphatases. On procède à des coupes sériées de 50µm d’épaisseur (4
lots par cerveau) qui sont conservées à -20°C dans une solution cryoprotectrice contenant
30% de glycérol et 30% d’éthylène glycol dans du PB 0,1M. Chaque puits contient donc des
coupes de l’ensemble du cerveau, les coupes consécutives étant espacées de 200µm.
Marquage immunohistochimique. Toutes les solutions utilisées ici contiennent l’inhibiteur
de phosphatases NaF (0,25mM) et les rinçages sont effectués dans des puits de boîtes de
M atériels et M éthodes
69
culture à 4°C pendant 15min. Les coupes flottantes sont tout d’abord rincées 4 fois avec du
TB 0,1M puis incubées 30min à 4°C dans une solution de TB contenant 0,5% d’H2O2 afin de
bloquer l’activé péroxydasique endogène des cellules. Les coupes sont alors rincées avec une
solution de TB 0,1M contenant 0,9% de NaCl (TBS) avant d’être saturées et perméabilisées à
l’aide d’une solution de TBS contenant 3% de sérum normal de chèvre, 1% d’albumine
sérique bovine et 0,2% de Triton X-100 (90min à 4°C). On procède alors immédiatement à
l’incubation (48h à 4°C) avec l’anticorps primaire approprié dilué dans le tampon de
saturation : anticorps polyclonaux obtenus chez le lapin, anti-CREB (1:4000, Upstate
Biotechnology, Lake Placid, NY), anti-pCREB (1:2000, Upstate Biotechnology, Lake Placid,
NY), anti-Zif268 (1:5000, Santa Cruz Biotechnology), ou anti-Fos (1:20000, Oncogene
Research Products). Après rinçage abondant des coupes à l’aide de TBS, celles-ci sont mises
en présence de l’IgG de chèvre anti-lapin (1:2000, Jackson Immunoresearch) diluée dans le
tampon de saturation, de nouveau rincées et enfin incubées avec un complexe Avidine Biotine
Péroxydase (Vectastain Elite kit, Vector Laboratories, Burlingame, CA) à l’abri de la lumière.
La présence des complexes antigène-anticorps est révélée à l’aide de diaminobenzidine
(0,05%) péroxydée en présence d’H2O2 (0,02%). La réaction est stoppée au bout de 10-12min
par 3 rinçages au TB 0,05M et les coupes sont réservées dans du tampon phosphate 0,1M pH
7,4 pour être montées entre lame et lamelle.
Figure 11 : Immuno-histochimie sur coupes flottantes. A gauche sont
schématisées les différentes
étapes du marquage
immunohistochimique et à
droite une microphotographie
illustre un exemple de
marquage anti-pCREB dans
le CA3.
Quantification du marquage. Elle s’effectue en aveugle à l’aide d’un système d’imagerie
semi-automatisé (Biocom Visiolab 2000, V4.50). Pour toutes les structures analysées, une
série de 6-8 comptages par cerveau est effectuée de façon bilatérale sous un grossissement
X10, ce qui permet de produire une moyenne du nombre de noyaux immunopositifs par mm².
Anticorps primaire de lapin
reconnaissant Ser133 phosphorylée
Anticorps secondaire biotinylé anti-lapin
Péroxydase
Avidine
P P
CREB CREB
Coupes
DAB + H2O2 + 2H+ + 2e-
2H2O + DABH2 coloration brune
Exemple de marquage
dans le CA3
Anticorps primaire de lapin
reconnaissant Ser133 phosphorylée
Anticorps secondaire biotinylé anti-lapin
Péroxydase
Avidine
P P
CREB CREB
Coupes
DAB + H2O2 + 2H+ + 2e-
2H2O + DABH2 coloration brune
Exemple de marquage
dans le CA3
M atériels et M éthodes
70
Des analyses de variance (ANOVA) sont effectuées à l’aide du logiciel Statview avec pour
principaux facteurs de variance les variables Groupe, Délai de Sacrifice et Structure.
Lorsqu’un effet global ou l’interaction entre plusieurs effets apparaissent statistiquement
significatifs (p<0,05), les analyses se poursuivent par des comparaisons de groupes deux à
deux à l’aide des tests post-hocs appropriés.
Choix des structures. Nous nous sommes focalisés sur certaines structures clés impliquées
dans le traitement des informations spatiales et la navigation en piscine de Morris. Notre
intérêt s’est porté sur la région hippocampique (CA1, CA3, gyrus denté), le striatum (dorso-
médian et dorso-latéral), l’amygdale (noyaux latéral et basolatéral) et le cortex préfrontal
(ensemble noyaux prélimbique et infralimbique). En effet, de nombreuses études lésionnelles
et pharmacologiques ont montré que l’hippocampe dorsal est indispensable à l’acquisition des
informations spatiales, notamment en piscine de Morris (Morris et al., 1982 ; Eichenbaum et
al., 1990 ; Bolhuis et al., 1994 ; Logue et al., 1997 ; Mumby et al., 1999 ; Kaut et Bunsey,
2001 ; Bannerman et al., 2004 ; Clark et al., 2005a et b). Cependant, il a été montré que la
lésion du striatum médio-dorsal perturbe aussi l’acquisition de cette tâche (Morris et al., 1982
; Whishaw et al., 1987 ; Devan et al., 1999). D’autre part, des études ont impliqué l’activation
de l’amygdale dans la modulation de l’acquisition et de la restitution des informations
lorsqu’elles sont émotionnellement chargées, notament en piscine de Morris (Packard et
McGaugh, 1992 ; Packard et Teather, 1998 ; Hatfield et McGaugh, 1999). Enfin, des régions
néocorticales comme le cortex préfrontal sont susceptibles d’intervenir dans le stockage à
long terme ou encore dans les processus de planification de l’action (Granon et Poucet, 1995).
II.B : Western-blots
Dans le cadre de l’étude consacrée à l’extinction de la mémoire spatiale, nous avons
procédé à une analyse biochimique par Western-blots afin de compléter et confirmer nos
données immunohistochimiques.
Au délai post-apprentissage approprié, les souris sont décapitées et les cerveaux très
rapidement prélévés, déposés dans des tubes eppendorfs stérils et congelés à l’aide d’azote
liquide. Des sections de 300µm sont effectuées à l’aide d’un cryostat et l’hippocampe dorsal
est prélevé à l’aide d’un emporte-pièce. Les tissus sont lysés et homogénéisés dans une
solution d’extraction protéique (10 mM Tris-HCl, 50 mM NaCl, 1% Triton X-100, 30 mM
M atériels et M éthodes
71
sodium pyrophosphate, 50 mM NaF, 5 µM ZnCl2, 100 µM Na3PO4, 1 mM DTT, 5 nM
okadaic acid, 2.5 µg aprotinin, 2.5 µg pepstatine, 0.5 µg PMSF, 0.5 mM benzamidine, 2.5 µg
leupeptin). Les échantillons sont dénaturés au bain Marie sec (95°C pendant 5min) et la
quantification des protéines totales effectuée par méthode colorimétrique (micro BCA protein
assay kit, Pierce). Les protéines (20µg par puits) sont séparées par électrophorèse sur gel de
polyacrylamide (10% SDS PAGE) puis transférées sur une membrane de polyvinlidene
difluoride (PVDF, 0.45 µm Hybond P, Amersham Biosciences). Les membranes sont saturées
à l’aide d’une solution de BSA 5% (Fraction V; Sigma) dans du TB 0,1M pH 7,5 contenant
0,1M de NaCl (Tyr-TBS) pendant 1h sous agitation à température ambiante, puis incubées
une nuit à 4°C avec l’anticorps polyclonal de lapin anti-pCREB (Upstate Biotechnology, Lake
Placid, NY ) dilué au 1:2000 dans du tampon de saturation contenant 0,1% de Tween 20.
Après rinçage (6X10min) à l’aide de Tyr-TBS-Tween, les membranes sont incubées 2h à
température ambiante avec l’anticorps secondaire de gorille anti-lapin couplé à la péroxydase
de raifort (Horseradish Peroxydase, HRP-conjugated donkey anti-rabbit IgG, Amersham
Biosciences), dilué au 1:5000 dans le tampon de saturation. La présence des protéines est
alors révélée en chambre noire sur film photographique par une réaction photo-luminescente
en présence du substrat ECL (kit Amersham Biosciences). Après révélation, les membranes
subissent un protocole de « décrochage » (ou stripping) des anticorps (2X30min dans du
tampon Glycine 0,1M pH 2,8 au bain-marie à 55°C puis 10min dans du SDS dilué à 2% dans
du TBS 1X) puis sont abondamment rincées. Elles sont alors prêtes pour une nouvelle
saturation et traitées pour la détection de la quantité totale de protéine CREB (anticorps
polyclonal de lapin anti-t-CREB, 1:1000, Upstate Biotechnology, Lake Placid, NY).
La quantification est directement effectuée par mesure de la densité optique (DO) sur
les films photographiques, à l’aide du logiciel ImageJ. Les données sont présentées, pour
chaque animal, sous forme du rapport DO pCREB / DO t-CREB et analysées par ANOVA
(seuil de significativité p<0,05) à l’aide du logiciel Statview.
M atériels et M éthodes
72
Chapitre 1 : A ctiv ité cérébrale en m ém oire spatiale de R éférence
73
Chapitre 1Chapitre 1Chapitre 1Chapitre 1 : A ctivité cé: A ctivité cé: A ctivité cé: A ctivité cérébrale rébrale rébrale rébrale consécutive à un apprentissage en consécutive à un apprentissage en consécutive à un apprentissage en consécutive à un apprentissage en m ém oire spatiale de référence en m ém oire spatiale de référence en m ém oire spatiale de référence en m ém oire spatiale de référence en
piscine de M orris.piscine de M orris.piscine de M orris.piscine de M orris.
P ublication 1 : Spatial m em ory in the M orris w ater m aze and activation of cyclic A M P response elem ent-binding w ith in the m ouse h ippocam pus.
P orte Y ., B uhot M .C ., M ons N .E . L earning and M em ory (2008) 15:885-894
Chapitre 1 : A ctiv ité cérébrale en m ém oire spatiale de R éférence
74
Chapitre 1 : A ctiv ité cérébrale en m ém oire spatiale de R éférence
75
Chapitre 1 : A ctivité cérébrale consécutive à un apprentissage en
m ém oire spatiale de référence dans la piscine de M orris.
I : Introduction
Ces travaux s’inscrivent dans le cadre général des études qui visent à préciser, au plan
anatomo-fonctionnel, l’implication des structures cérébrales (notamment l’hippocampe) et
leurs interactions au cours de la formation d’une mémoire à long terme chez la souris. Dans
ce contexte, les techniques d’imagerie cérébrale chez l’animal utilisent classiquement les
gènes précoces (protéines Fos ou Zif-268) comme marqueurs de l’activité neuronale (Vann et
al., 2000 ; Hall et al., 2001, Touzani et al., 2003 ; Blanchard et al., 2008 ; David et al., 2008).
Cependant, la fenêtre d’induction des gènes précoces étant de durée limitée (entre 1-2h), elle
ne permet pas de rendre compte de l’état d’activation/inactivation des structures cérébrales
dans les phases très précoces et/ou tardives post-acquisition. Pour cette raison, la fenêtre
d’activation/phosphorylation de CREB (entre 0-1h et/ou 3-12h post-apprentissage) offre la
possibilité de mieux caractériser les cinétiques d’activation des structures cérébrales au cours
du processus de consolidation.
Plusieurs travaux fondés sur des apprentissages hippocampo-dépendants suggèrent que
la cinétique d’activation de CREB dépend de la structure cérébrale examinée et du type
d’information mémorisée (Bernabeu et al., 1997a ; Taubenfeld et al., 1999 ; Cammarota et
al., 2000 ; Desmedt et al., 2003). Nos travaux s’appuient sur des données obtenues par J.
Micheau et P. Trifilieff dans un conditionnement de peur, montrant une cinétique
différentielle d’activation de CREB dans le champ hippocampique CA1 selon la nature de
l’association à consolider (Trifilieff et al., 2006). Plus précisément, la consolidation d’un
conditionnement au contexte (hippocampo-dépendant) induit une activation biphasique de
CREB (pics précoce entre 0-60min et tardif après 6h), alors que la consolidation d’un
conditionnement élémentaire à un son (amygdalo-dépendant) est associé à un seul pic précoce
et transitoire (0-15min). Lorsque nous avons débuté cette étude, il existait peu de données
concernant les cinétiques d’activation de CREB au cours d’un apprentissage déclaratif de type
spatial. Seule une étude en labyrinthe radiaire montrait une activation progressive de CREB
dans l’hippocampe parallèlement à l’évolution des performances (Mizuno et al., 2002).
Chapitre 1 : A ctiv ité cérébrale en m ém oire spatiale de R éférence
76
Sur la base de ces données, cette étude fondée sur une approche comportementale
associée à l’immunohistochimie (pCREB et Zif268), visait à déterminer lors d’une épreuve
spatiale en piscine de Morris (mémoire de référence) (1) si la cartographie des marquages
pCREB évolue différemment dans les différentes structures cérébrales (hippocampe, striatum,
amygdale, cortex préfrontal) en fonction de la phase d’apprentissage et du délai post-
apprentissage ; (2) si le patron d’activation de CREB dans l’hippocampe en fin
d’apprentissage est spécifique du degré de maîtrise de la tâche.
II : Méthodologie
Des souris jeunes adultes (C57BL/6, 5-6 mois) ont été entraînées dans une tâche de
mémoire de référence en piscine de Morris, durant 9 jours à raison de 4 essais par jour. Un
essai-test de rétention (sans plate-forme) a été effectué immédiatement après le dernier essai
au 9ème
jour afin d’évaluer la force du rappel de la position de la plate-forme. Afin de préciser
la participation différentielle des structures cérébrales (hippocampe, striatum, amygdale,
cortex préfrontal) dans les différentes phases de traitement de l’information (de son
encodage à sa consolidation), les niveaux d’activité pCREB ont été mesurés chez des
animaux sacrifiés 60min après le dernier essai à différents niveaux d’apprentissage (jours 1, 3,
4, 9). Afin de déterminer le degré d’implication des structures cérébrales dans le processus
de consolidation mnésique, nous avons effectué une analyse détaillée des cinétiques
d’activation de CREB à différents délais (de 0min à 48h) après l’essai-test à J9. Enfin, pour
vérifier si le patron d’activation de CREB est spécifique du degré de maîtrise de la tâche,
nous avons comparé les pics précoces d’activation hippocampique de CREB chez deux
groupes d’animaux soumis à un apprentissage ‘complet’ (4 essais/jour) vs ‘partiel’ (2
essais/jour).
III : Principaux résultats et conclusions
(1) L’analyse de la cinétique d’activité pCREB en fonction du niveau d’entraînement met en
évidence un recrutement différentiel de CREB selon les structures cérébrales examinées et
également en fonction de la phase d’apprentissage considérée. L’analyse de pCREB au
délai 60min post-apprentissage montre que l’activation/phosphorylation de CREB dans
l’hippocampe augmente progressivement avec la maîtrise de l’épreuve spatiale, ce qui est en
Chapitre 1 : A ctiv ité cérébrale en m ém oire spatiale de R éférence
77
accord avec les observations de Mizuno et al. (2002). Au contraire, l’activité pCREB dans le
striatum est très élevée au 1er
jour d’apprentissage, puis diminue à mesure que les
performances augmentent. Au délai 60min, aucun changement significatif n’est détecté dans
l’amygdale et le cortex préfrontal en fonction du niveau d’entraînement. Si elles ne
démontrent pas directement, nos données indiquent que la mémorisation d’informations
spatiales s’accompagne d’une réorganisation fonctionnelle des circuits mnésiques. Quelques
données de la littérature montrent également qu’avant l’utilisation de la stratégie spatiale, une
stratégie de guidage basée sur une association simple est élaborée (Devan et White, 1999).
Ainsi, l’augmentation progressive de l’activité pCREB hippocampique parallèlement au
niveau d’apprentissage suggère fortement que les éléments du contexte expérimental ne
peuvent être encodés que si l’exposition à l’environnement est suffisante. Cette première
expérience corrobore des données récentes obtenues au laboratoire montrant, lorsque les deux
stratégies spatiale et procédurale sont disponibles, une utilisation préférentielle de la stratégie
procédurale sous-tendue par le striatum au début de l’acquisition, suivie d’un switch vers une
stratégie spatiale sous-tendue par l’hippocampe en fin d’acquisition (Martel et al., 2007).
(2) L’analyse détaillée de la cinétique d’activation de CREB réalisée après l’essai-test
effectué au 9ème
jour d’apprentissage (lorsque les souris ont consolidé la tâche) a permis de
montrer l’établissement de patrons d’activation de CREB différents, dont l’amplitude et la
durée dépendent de la structure cérébrale considérée. La mémorisation de l’information
spatiale s’accompagne d’une activation biphasique de CREB dans le champ CA1 (entre 0-
60min et aux environs de 9h) qui contraste avec une activation monophasique (immédiate et
transitoire) dans le CA3, l’amygdale et le cortex préfrontal, ou non significative dans le
striatum. Ces données concordent avec l’idée générale que la consolidation de tâches
hippocampo-dépendantes nécessite l’activation de nombreux gènes et la synthèse de protéines
selon des vagues temporelles successives (Bernabeu et al., 1997a et b ; Cammarota et al.,
2000 ; Colombo et al., 2003 ; Martel et al., 2007 ; pour revue : Davis et Laroche, 1998). Elles
corroborent l’hypothèse selon laquelle le degré d’implication d’une structure, et donc son
niveau de recrutement au sein d’un réseau en fonction du type d’informations à traiter, est un
élément déterminant dans l’établissement du patron d’activation de CREB. A cet égard, nous
montrons également que la consolidation des informations se manifeste par une activation
durable de pCREB (et également de Zif268) dans le champ CA1 au delà de 24h post-
apprentissage. Une telle observation est cohérente avec l’idée d’un rôle prépondérant du CA1
dans le maintien durable de l’excitabilité neuronale et la persistance de la trace mnésique
Chapitre 1 : A ctiv ité cérébrale en m ém oire spatiale de R éférence
78
(Ramirez-Amaya et al., 2005 ; Bekinschtein, et al. 2007 ; Brightwell et al., 2008 ; Miyashita
et al., 2008).
(3) L’analyse du pic précoce d’activité pCREB dans le CA1 d’animaux ayant subi pendant 9
jours soit un apprentissage ‘complet’ (4 essais/jour) soit un apprentissage ‘partiel’ (2
essais/jour) indique que l’activité pCREB évolue différemment dans le temps selon que les
animaux maîtrisent ou non la tâche. Immédiatement après l’apprentissage, l’augmentation
de l’activité pCREB dans le CA1 est maximale dans les deux groupes. En revanche, elle
disparaît dès 15min lorsque l’apprentissage est ‘partiel’ et mal maîtrisé alors qu’elle se
maintient jusqu’à 1h lorsque l’apprentissage est parfaitement maîtrisé. En d’autres termes, la
durée, plutôt que l’amplitude, du pic précoce de pCREB semble être liée au degré de maîtrise
de la tâche. Ce résultat est à rapprocher de celui rapporté par Colombo et al. (2003) montrant
chez le rat, après un apprentissage dans un labyrinthe en croix, que l’activation immédiate de
CREB observée dans l’hippocampe et le striatum est prolongée à 60min uniquement dans
l’hippocampe pour les animaux développant une stratégie spatiale et dans le striatum pour
ceux adoptant une stratégie procédurale.
En conclusion, l’utilisation combinée de l’épreuve de mémoire spatiale de référence et de
l’imagerie pCREB met en lumière l’existence de nombreux facteurs (structure examinée,
phase d’apprentissage, délais post-apprentissages et niveau de maîtrise de la tâche) dont
dépendent l’amplitude, la durée et le sens des variations d’activité pCREB. Nos données
permettent de confirmer l’hypothèse selon laquelle le degré d’implication d’une structure, et
donc son niveau de recrutement au sein d’un réseau en fonction du type d’informations à
traiter, est un élément déterminant dans l’établissement du patron d’activation de CREB.
Chapitre 1 : A ctiv ité cérébrale en m ém oire spatiale de R éférence
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Chapitre 2 : P atrons d ’activ ité CR E B et v ieillissem ent norm al
91
Chapitre 2Chapitre 2Chapitre 2Chapitre 2 : D éficits de m ém oire : D éficits de m ém oire : D éficits de m ém oire : D éficits de m ém oire spatiale dus au vieillissem ent spatiale dus au vieillissem ent spatiale dus au vieillissem ent spatiale dus au vieillissem ent
norm al et altération des patrons norm al et altération des patrons norm al et altération des patrons norm al et altération des patrons d’activation de CR E B d’activation de CR E B d’activation de CR E B d’activation de CR E B
P ublication 2 : A lteration of CR E B phosphorylation and spatial m em ory deficits in aged 129T2/Sv m ice. P orte Y ., B uhot M .C ., M ons N .
N eurobiol A ging (2008) 29 :1533-46
Chapitre 2 : P atrons d ’activ ité CR E B et v ieillissem ent norm al
92
Chapitre 2 : P atrons d ’activ ité CR E B et v ieillissem ent norm al
93
Chapitre 2 : D éficits de m ém oire spatiale dus au vieillissem ent norm al
et altération des patrons d’activation de CR E B .
I : Introduction
De nombreux travaux ont montré que le vieillissement normal est associé à des
déficits fonctionnels dans un large spectre de tâches (Foster et Norris, 1997 ; Foster, 1999).
Cette étude est fondée sur des données récentes chez le rat âgé démontrant que des déficits de
mémoire dans une série de tâches hippocampo-dépendantes sont liés à une altération de la
voie transcriptionnelle CREB. Toutefois, les données concernant l’origine des altérations de
l’activité CREB chez le rat âgé donnent des résultats parfois contradictoires. Certaines études
chez des rats âgés présentant des déficits mnésiques indiquent que le vieillissement affecte
spécifiquement l’activité basale de CREB (Brightwell et al., 2004) alors que d’autres études
montrent une altération de CREB sous sa forme phosphorylée active (Kudo et al., 2005 ;
Monti et al. 2005 ; Countryman et Gold, 2007). Ces observations, associées aux résultats
précédents montrant une altération du patron temporel d’activité pCREB hippocampique chez
des souris ne possédant pas une bonne mémoire spatiale, nous ont conduits à étudier le profil
d’activation de CREB au cours du vieillissement normal. Cette étude, fondée sur une
approche comportementale couplée à une approche d’imagerie (détection de CREB, CREB
phosphorylé, gènes précoces), visait (1) à caractériser la nature (amplitude, durée) des
altérations de l’activation de CREB dans l’hippocampe associées au vieillissement ; (2) à
rechercher d’éventuelles relations entre la perturbation du profil d’activation de CREB,
l’altération de la protéine Fos et les déficits mnésiques observés dans une tâche
d’apprentissage spatial chez la souris âgée.
II : Méthodologie
L’étude des effets comportementaux du vieillissement a été effectuée chez des souris
(129T2/Sv) jeunes (5-6 mois) vs âgées (23-24 mois) entraînées dans une tâche de mémoire
spatiale de référence en piscine de Morris durant 3 jours. Les déficits mnésiques chez les
souris âgées ont été évalués 24h après le dernier essai lors d’un test de rétention (sans plate-
forme). Les patrons d’activité CREB, pCREB et Fos ont alors été déterminés par
Chapitre 2 : P atrons d ’activ ité CR E B et v ieillissem ent norm al
94
immunohistochimie sur des souris sacrifiées 15min, 60min, 90min et 8h après le dernier essai
du jour 3 d’entraînement ou 15min après l’essai-test différé à 24h.
III : Principaux résultats et conclusions
(1) L’analyse des données comportementales confirme l’existence d’un déficit mnésique chez
les souris âgées par rapport aux jeunes adultes, qui se traduit par une perturbation de
l’acquisition aux 2ème
et 3ème
jours d’apprentissage. Ainsi, bien qu’elles ne montrent pas de
déficit moteur par rapport aux jeunes adultes (pas d’effet de l’âge sur la vitesse de nage au
premier jour), les souris âgées ne montrent aucune diminution de leurs latences à partir du
premier essai du 2ème
jour et jusqu’au dernier essai du dernier jour. De même, les sujets âgés
présentent une plus faible précision que les jeunes dans leur recherche de la plate-forme aux
2ème
et 3ème
jours d’apprentissage. Ce retard d’acquisition est confirmé par un fort déficit de
rétention à long terme lors de l’essai-test différé à 24h.
(2) Le vieillissement induit une altération sélective de pCREB dans l’hippocampe et plus
spécifiquement dans la région CA1. Nos données indiquent que dans l’hippocampe des
souris âgées, l’immunoréactivité pCREB est significativement réduite dans le CA1 et le gyrus
mais pas dans le CA3. De plus, aucune différence d’immunoréactivité pCREB n’est constatée
entre les groupes jeunes et âgés dans le striatum, le cortex préfrontal et l’amygdale (excepté le
noyau latéral à 15min).
(3) Dans la région CA1, l’effet du vieillissement sur l’activation/phosphorylation de CREB
dépend du délai de sacrifice. Les animaux âgés présentent une diminution significative de
pCREB au délai 15min mais pas aux autres délais examinés. La comparaison des
immunoréactivités CREB et pCREB indique que seule la forme phosphorylée/active de
CREB est altérée par l’âge. Par ailleurs, nous montrons également que chez les souris âgées,
la diminution de pCREB dans le CA1 est fortement corrélée aux déficits de performances à
l’essai-test. Au contraire, aucune corrélation entre le niveau d’activité pCREB et les
performances mnésiques n’est observé chez les souris jeunes adultes.
Chapitre 2 : P atrons d ’activ ité CR E B et v ieillissem ent norm al
95
(4) Chez les sujets âgés, un déficit d’immunoréactivité Fos est observé aux délais 60-90min
dans la région CA1. En revanche, l’activité Fos n’est pas altérée par l’âge dans les autres
structures.
Dans leur ensemble, nos résultats soulignent l’importance du dysfonctionnement de
CREB hippocampique (spécifiquement du champ CA1) dans les déficits de mémoire spatiale
chez la souris âgée. Nos données montrant que le vieillissement perturbe sélectivement
l’activité pCREB dans l’hippocampe sont globalement cohérentes avec les données de la
littérature. De nombreuses études postulent, en effet, qu’au cours du vieillissement normal, la
mémoire à long-terme se détériore dans sa composante déclarative alors que les formes non
déclaratives de mémoire (notamment la mémoire procédurale reposant sur le striatum et la
mémoire émotionnelle reposant sur l’amygdale) sont largement épargnées (Jaffard et al.,
2000 ; LaBar et al., 2004 ; LaBar et al., 2005 ; Mingaud et al., 2008).
Par ailleurs, nos résultats confortent l’hypothèse d’un lien causal entre la réduction de
la forme phosphorylée/active de CREB (et en aval, de la protéine Fos) et la sélectivité des
perturbations mnésiques hippocampiques associées au vieillissement. En accord avec nos
données, des études ont montré que l’interruption de la fonction CREB dans le CA1 par
surexpression d’un dominant négatif KCREB (Pittenger et al., 2002) ou injection
d’oligonucléotides antisens (Guzowski et McGaugh, 1997) perturbe sévèrement la mémoire à
long terme dans une tâche spatiale en piscine de Morris. Parmi les mécanismes qui pourraient
être à l’origine de la perturbation de l’activité pCREB chez les souris âgées, plusieurs études
convergent vers l’hypothèse selon laquelle un dysfonctionnement de la voie cAMP-PKA
entraînant une dérégulation de la machinerie transcriptionnelle (CREB, gènes précoces)
pourrait être impliqué dans la sélectivité des déclins cognitifs liés à l’âge (Asanuma et al.,
1996 ; Barad et al., 1998 ; Bach et al., 1999 ; Mons et al., 2004). Par ailleurs, des variations
des protéines régulées par le signal Ca2+
(Foster et al., 2001) ainsi qu’une suractivation de la
calcineurine (Mansuy, 2003 ; Monti et al., 2005 ; Mansuy et Shenolikar, 2006) ont également
été observées chez le rat âgé. Dans ce contexte une étude récente démontre que
l’augmentation par transgenèse de la CaMK IV, permet de contrer les effets du vieillissement
dans une tâche de conditionnement contextuel en augmentant la phosphorylation de CREB
dans l’hippocampe (Fukushima et al., 2008).
En résumé, cette étude met en lumière l’altération différentielle de pCREB au cours du
vieillissement normal selon les structures examinées. Nos résultats suggèrent fortement
Chapitre 2 : P atrons d ’activ ité CR E B et v ieillissem ent norm al
96
qu’une perturbation de la cinétique d’activation de CREB dans CA1 pourrait être un
élément déterminant à l’origine des déficits cognitifs dus à l’âge. Enfin, ce travail a permis
d’apporter des précisions importantes sur la nature du dysfonctionnement de CREB dans
l’hippocampe et ses conséquences sur la transcription des gènes précoces au cours du
vieillissement.
Chapitre 2 : P atrons d ’activ ité CR E B et v ieillissem ent norm al
97
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Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
111
Chapitre 3 : E ffetChapitre 3 : E ffetChapitre 3 : E ffetChapitre 3 : E ffetssss de l’extinction de l’extinction de l’extinction de l’extinction de la m ém oire spatiale en piscine de la m ém oire spatiale en piscine de la m ém oire spatiale en piscine de la m ém oire spatiale en piscine
de M orris sur les patrons de M orris sur les patrons de M orris sur les patrons de M orris sur les patrons d’activation de CR E Bd’activation de CR E Bd’activation de CR E Bd’activation de CR E B
Publication 3 : D istinct patterns of CR E B phosphorylation after spatial m em ory and extinction learning in m ouse hippocam pus.
Porte Y ., Trifilieff P ., B uhot M .C ., M ons N .
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
112
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
113
Chapitre 3 : E ffet de l’extinction de la m ém oire spatiale à long term e en
piscine de M orris sur les patrons d’activation de CR E B
I : Introduction
Les travaux précédents convergent vers l’hypothèse selon laquelle le degré
d’implication d’une structure donnée en fonction du type d’information à consolider est un
élément déterminant dans l’établissement du patron d’activation de CREB. Nous avons
montré dans notre tâche en mémoire de référence spatiale que (1) les patrons spatio-temporels
d’activation de CREB varient en fonction de la structure considérée ; (2) une mauvaise
mémoire de la position de la plate-forme due à un apprentissage ‘partiel’ ou à un déclin
cognitif lors du vieillissement, se traduit par une perturbation du patron précoce d’activation
de CREB dans l’hippocampe. Par analogie, cette étude avait pour but de préciser comment le
patron d’activation de CREB établi après un apprentissage spatial pouvait être modifié par un
changement de tâche induisant l’extinction des informations préalablement acquises.
Les processus d’extinction ont été majoritairement étudiés dans le cadre de la peur
apprise. Selon l’hypothèse de Konorski (1948), l'apprentissage de l'extinction ne s'explique
pas par une disparition de l'association de départ, mais plutôt par l'acquisition d'une nouvelle
association masquant la première sans pour autant la supprimer. Cette hypothèse a été
confirmée par différentes expériences qui mettent en évidence que l'association de départ
(son-choc) demeure intacte même dans le cas d’une extinction complète de la réponse
conditionnée (Bouton et Bolles, 1979 ; Bouton et King, 1983 ; Bouton et al., 1993 ; Bouton et
al., 2006). Sur le plan neuro-anatomique, les processus de consolidation et d’extinction d’une
information donnée reposent sur l’établissement de circuits neuronaux distincts, mais
fonctionnant en interaction (Cammarota et al., 2007). Au plan moléculaire, plusieurs cascades
de signalisation (MAPK/ERK, PKA et PI3 kinases) impliquées dans la consolidation d’un
conditionnement interviennent aussi dans la mise en place de son extinction (Falls et al.,
1992 ; Lin et al., 2003c ; Lu et al., 2001). Toutefois, il a été démontré que l’extinction de la
peur apprise repose spécifiquement sur l’activation de la protéine phosphatase calcineurine
qui, par des mécanismes de déphosphorylation, inhibe les kinases et en aval, perturbe
l’activité CREB et la machinerie transcriptionnelle préalablement sollicitée pour la
consolidation de la 1ère
information (Lin et al., 2003b ; Malleret et al., 2001 ; Mansuy, 2003 ;
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
114
Havekes et al., 2008). En revanche, l’augmentation de l’activité pCREB dans l’hippocampe
par injection d’un inhibiteur de phosphodiestérase retarde l’acquisition de l’extinction de la
peur apprise à un contexte (Monti et al., 2006).
La présente étude, fondée sur une approche comportementale couplée à une approche
par imagerie (détection de CREB phosphorylé) et biochimique (détermination des niveaux de
CREB phosphorylé et CREB total en Western-blot) visait à déterminer (1) si les effets de
deux procédures d’extinction de la mémoire spatiale en piscine de Morris diffèrent sur les
patrons d’activation de CREB dans l’hippocampe et l’amygdale ; (2) si les altérations de
l’activité pCREB lors de l’extinction sont associées à des modifications de l’expression totale
de CREB ; (3) s’il existe des relations entre les modifications d’activité pCREB dans
l’hippocampe et l’amygdale et le statut cognitif des animaux consécutivement aux deux
procédures d’extinction.
II : Méthodologie
Des souris C57BL/6 (5-6 mois) ont été entraînées à mémoriser la position constante
d’une plate-forme dans une piscine de Morris pendant 4 jours consécutifs (4 essais/jour). Un
essai-test de rétention effectué après le dernier essai d’acquisition au Jour 4 a permis de
vérifier que les sujets avaient acquis une bonne maîtrise de la tâche. Ces animaux ont ensuite
été répartis en trois groupes qui ont été entraînés pendant les 5 jours suivants : (1) soit dans
une épreuve d’extinction impliquant un changement journalier de l’emplacement de la plate-
forme (groupe Random-PF) ; (2) soit dans une épreuve d’extinction classique où la plate-
forme est retirée (groupe No-PF) ; (3) soit dans la même tâche de mémoire de référence
(groupe RM). Immédiatement après le dernier essai de cette seconde période d’apprentissage
(Jour 9), un essai de rétention a permis d’évaluer la force du rappel de la position initiale de la
plate-forme. Les profils d’activation de CREB dans l’hippocampe et l’amygdale ont alors été
évalués par immunohistochimie dans les trois groupes d’animaux sacrifiés à trois délais
(15min, 60min, 8h) après l’essai-test final.
Afin de compléter l’étude immunohistochimique, des souris du groupe Random-PF
ont été sacrifiées à 15min et 60min après l’essai-test final et les hippocampes préparés pour
une analyse par Western-blot en utilisant (1) un anticorps dirigé spécifiquement contre CREB
dans son état phosphorylé/actif (pCREB), puis (2) un anticorps qui reconnaît CREB de
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
115
manière indépendante de son état de phosphorylation (CREB total). Cette analyse a permis de
vérifier si l’extinction affecte spécifiquement la forme phosphorylée de CREB.
III : Principaux résultats et conclusions
(1) Les protocoles No-PF et Random-PF induisent tous les deux l’extinction de la mémoire
spatiale précédemment acquise. Les données comportementales recueillies lors de l’essai-test
final indiquent que les deux groupes extinction ne présentent plus de préférence pour la
position originale de la plate-forme. Cependant, les deux processus induisent le
développement de stratégies comportementales différentes. Les souris du groupe Random-
PF s’adaptent à la nouvelle tâche (diminution des latences d’arrivée à la plate-forme cible du
jour) et développent une stratégie ‘active’ de recherche distribuée sur l’ensemble des
quadrants de la piscine. A l’inverse, pour le groupe No-PF, on note une forte diminution de la
vitesse de nage entre le 1er
essai à J5 et l’essai-test final à J9, due à une augmentation des
périodes de flottaison au cours de chaque session.
(2) L’examen des patrons d’activation de CREB aux trois délais post-apprentissage à J9
montre que le groupe RM présente un patron d’activation biphasique de CREB dans
l’hippocampe (pics à 15min et 8h) semblable à celui observé dans les premières séries
d’expériences. Ce profil est altéré dans les deux conditions d’extinction et cette altération
dépend du protocole utilisé. En effet, les données immunohistochimiques montrent d’une
part, pour le groupe Random-PF par rapport au groupe RM, une diminution significative de
l’activité pCREB hippocampique aux délais 15min et 8h alors que l’activité pCREB est
préservée à 60min. Dans l’amygdale et les autres structures, aucun changement significatif de
pCREB n’est observé ce qui suggère que la procédure Random-PF affecte spécifiquement
pCREB dans l’hippocampe. Les expériences de Western-blot confirment la forte diminution
de la forme phosphorylée de CREB hippocampique au délai 15min post-apprentissage dans le
groupe Random-PF, et indiquent également que le niveau de CREB total n’est pas modifié
par la procédure d’extinction.
En ce qui concerne le groupe No-PF, l’extinction induit une discrète diminution de pCREB
dans le CA1 au délai précoce de 15min et, au contraire, une augmentation de l’activité
pCREB dans l’amygdale aux 3 délais post-apprentissage.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
116
(3) Les analyses corrélatives indiquent, pour les animaux Random-PF sacrifiés au délai 60min
post-apprentissage, qu’il existe une corrélation positive et significative entre l’activité
pCREB dans le CA1 et les performances à l’essai-test attestées par le temps passé dans le
quadrant d’origine (celui de la plate-forme de référence). A l’inverse, on observe une
corrélation négative entre les niveaux de pCREB dans CA1 et le temps passé dans le quadrant
cible du jour. Il est important de noter qu’aucune corrélation entre l’activité pCREB
hippocampique et les performances à l’essai-test n’apparaît à ce délai chez les groupes No-PF
et RM. Dans l’amygdale, une corrélation positive entre l’activté pCREB dans le noyau latéral
et le temps passé dans le quadrant d’origine est observée exclusivement chez les animaux du
groupe No-PF à 60min.
Dans leur ensemble, nos données comportementales confirment que les protocoles
Random-PF et No-PF induisent une extinction complète de la mémoire de la position initiale
de la plate-forme. Cependant, alors que les souris du groupe Random-PF, ayant conservé une
représentation mentale de la plate-forme, développent une nouvelle stratégie active de
recherche, les animaux du groupe No-PF montrent un abandon fréquemment observé dans ce
type de protocole et classiquement interprété comme reflétant un état « de type dépressif »
(Porsolt et al., 1978 ; Stewart et al., 1996 ; Schulz et al., 2004 ; Schulz et al., 2007a et b).
L’analyse immunohistochimique de pCREB révèle une sollicitation différentielle des
régions hippocampiques et amygdaliennes selon la procédure d’extinction. En particulier, la
perturbation de pCREB mesurée dans l’hippocampe est plus importante en situation Random-
PF qu’en situation No-PF. La procédure d’extinction Random-PF affecte spécifiquement
l’activité pCREB aux deux pics d’activation consécutifs à la tâche de mémoire de référence
(15min et 8h). Cependant, l’analyse corrélative révèle qu’il existe un lien entre les variations
de pCREB à 60min et le temps passé dans le quadrant d’origine. Ceci suggère qu’au délai de
60min, un changement bi-directionnel de l’état de phosphorylation de CREB dans le CA1 se
comporte comme un switch moléculaire déterminant l’information qui sera par la suite
consolidée (extinction : déphosphorylation ; reconsolidation de l’information spatiale initiale :
phosphorylation). Ainsi, l’acquisition de la nouvelle tâche Random-PF nécessite une
inactivation totale de la fonction CREB (par déphosphorylation) hippocampique
préalablement activée lors du 1er
apprentissage. L’un des principaux candidats pour une telle
inhibition est la calcineurine. En effet, des études ont montré que la calcineurine, dans le cas
du conditionnement classique, exerce un rétrocontrôle négatif sur les phénomènes de
phosphorylation, renforçant ainsi les traces d’extinction au détriment des traces mnésiques
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
117
initiales (Lin et al., 2003b et c ; Mansuy, 2003 ; Cannich et al., 2004 ; Havekes et al., 2008).
De manière plus générale, nos résultats concernant le groupe Random-PF illustrent
parfaitement l’idée que le rappel « non congruent » (position différente de la plate-forme) en
piscine de Morris induit une compétition entre deux phénomènes (extinction vs
reconsolidation) sous-tendus par la même région cérébrale (hippocampe) mais caractérisés par
des cascades de signalisation différentes.
Concernant le groupe No-PF, l’extinction par retrait de la plate-forme ne modifie pas
l’activité CREB hippocampique de façon significative alors qu’elle sollicite fortement
l’activité pCREB dans le noyau latéral de l’amygdale. De nombreuses données ont montré
que l’amygdale est impliquée dans la modulation de l’encodage de la mémoire dans des
conditions émotionnellement chargées (Desmedt et al., 1998 ; Quevedo et al., 2003 ; Dolcos
et al., 2004), et notamment en piscine de Morris (Packard et al., 1994). Cette modulation
s’effectue au travers de l’activation de l’axe corticotrope (Bianchin et al., 1999 ; Akirav et
Richter-Levin, 2002 ; Ferry et al., 1999) et induit des phénomènes de plasticité neuronale
dépendants de la fonction CREB (Davies et al., 2004 ; Josselyn et al., 2004 ; Hubbard et al.,
2007 ; Canal et al., 2008). Or, le comportement d’abandon que nous avons observé chez les
souris No-PF laisse supposer que l’absence de plate-forme est vécue de manière intensément
stressante. Dans leur ensemble, ces données suggèrent donc que la mise en jeu de l’amygdale
pourrait témoigner spécifiquement d’une forte interaction entre les processus
d’apprentissage (hippocampe) et les composantes émotionnelles décuplées en l’absence du
renforcement attendu.
En conclusion, cette étude apporte de nouveaux arguments soutenant l’hypothèse que
la cinétique d’activation de CREB dans une structure donnée dépend du type d’informations à
consolider et du degré d’implication de cette structure dans l’acquisition et la consolidation
des informations. L’ensemble de nos travaux montre ici que l’extinction de la mémoire
spatiale induit des modifications du patron d’activation de CREB dans l’hippocampe et
l’amygdale, qui dépendent de l’expérience vécue par les souris. En associant nos données
comportementales, immunohistochimiques et biochimiques, il apparaît alors raisonnable de
supposer que les deux protocoles Random-PF et No-PF conduisent à la formation de traces
mnésiques de natures différentes, mais qui entrent toutes deux en forte compétition avec la
trace mnésique initiale et induisent son extinction.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
118
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
119
DISTINCT PATTERNS OF CREB PHOSPHORYLATION AFTER SPATIAL
MEMORY ACQUISITION AND EXTINCTION LEARNING IN MOUSE
HIPPOCAMPUS
Y. Porte, P. Trifilieff, M.C. Buhot, N. Mons
CNRS UMR 5228, Centre de Neurosciences Intégratives et Cognitives, Avenue des
Facultés, 33405 Talence, France.
Article type: Research Paper
Running title: CREB and extinction of spatial memory
Key words: CREB, spatial learning, extinction, hippocampus, amygdala, water maze.
Text pages: 28
Figures: 6; Table: 0
Abstract: 228 words; Introduction: 733 words; Discussion: 1633 words.
Correspondence to: Dr N. Mons, Centre de Neurosciences Intégratives et Cognitives,
Université de Bordeaux 1, Avenue des Facultés, 33405 Talence, France.
E-mail: [email protected]
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
120
Abstract:
Whereas the neuronal substrates underlying the acquisition of spatial memory have been
extensively studied, the substrates and mechanisms of spatial extinction remain elusive. Here,
we examined the spatio-temporal patterns of cAMP-Response-Element-Binding (CREB)
activation/phosphorylation following acquisition and extinction of a spatial reference memory
(RM) task in the Morris water maze. As previously reported, 9 days of spatial learning evoked
a biphasic pattern of CREB phosphorylation (15 min and 8 h post-training) in the
hippocampus, relative to naive and swim controls. However, after extinction learning, distinct
regional and temporal changes in pCREB levels occurred as a function of the extinction
procedure used. Indeed, at the end of a Random extinction procedure (in which the platform
was placed in different locations on each of the five days following RM acquisition), pCREB
levels in hippocampal CA1 and CA3 areas were only transiently increased at 60 min after
training. Moreover, correlation analyses indicated that the best Random-performers in the 60
min-Random-PF group had the lowest CA1 pCREB levels. By contrast, at the end of classical
extinction procedure (in which the PF was absent for 5 successive days), hippocampal
pCREB level was only transiently reduced at 15 min post-training whereas amygdalar pCREB
was strongly increased at all time points relative to other trained groups and controls. Taken
together, our results suggest that spatial memory acquisition and extinction in the water maze
may act as two competing processes that involving the same cerebral structures, but
dependent on differential recruitments of CREB transcriptional pathway.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
121
1. Introduction.
Learning involves both short- and long-term changes in synaptic plasticity, in which
the synthesis of new proteins appears to be a pivotal requirement for long-term storage of
memories (reviewed by McGaugh 1966; Davis and Squire 1984; Matthies 1989; McGaugh
2000; Guzowski 2002). Among the potential actors of de novo protein synthesis needed for
long-term memory formation is the transcription factor CREB (cAMP Response Element
Binding protein). The function of CREB is regulated largely by the phophorylation of its
Ser133
residue throughout the action of various kinases (for reviews, Lonze and Ginty 2002;
Josselyn and Nguyen 2005). During consolidation of many types of LTM in rodents
phosphorylation/activation of CREB mediates the induction of regulatory immediate-early
genes (IEG) whose products, in turn, contribute to the transcription of late downstream genes,
and activate direct effector proteins, such as structural proteins, signalling enzymes or growth
factors (Lanahan and Worley 1998; Lonze and Ginty 2002). Indeed, various studies reported
that hippocampus dependent learning induces two waves of CREB activation within the
hippocampus: one immediately after training and another 6-9h later (Bernabeu, et al. 1997;
Taubenfeld, et al. 1999; Cammarota, et al. 2000; Stanciu, et al. 2001; Bilang-Bleuel, et al.
2002; Mizuno, et al. 2002; Colombo, et al. 2003; Martel, et al. 2007). Further, we recently
showed that spatial training triggers distinct temporal patterns of pCREB depending on the
region considered, the demand of the task and the degree of learning (Porte, et al. in press).
Confirming that temporal pattern of CREB phosphorylation within a structure relies on the
degree of implication of this structure with respect to the nature of information processing, we
recently reported that fear conditioning evokes distinct patterns of CREB activation in
hippocampal CA1 region according to the degree of association between a discrete auditory
conditioned stimulus (CS) and a foot shock unconditioned stimulus (US) (Trifilieff, et al.
2006). In keeping with these findings, we examined whether the spatio-temporal dynamics of
CREB phosphorylation could represent a crucial determinant to dissociate the molecular
processes underlying spatial memory formation and extinction learning in the water maze.
Ample evidence indicates that extinction learning in the water maze is an active ‘inhibitory’
learning process resulting in the formation of new memory traces that no longer associate the
distal cues with the initial refuge platform (PF) (Lattal, et al. 2003; Prados, et al. 2003), and
not simply a passive process of erasure or ‘unlearning’ (Bouton and Bolles 1979; Bouton
1993; Rescorla 2001). Many recent studies have investigated the molecular basis of
acquisition and extinction of hippocampal-dependent learning. Accumulating evidence
indicate that both processes are controlled by the tightly regulated balance between the
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
122
cAMP-protein kinase (PKA) signaling cascade and protein phosphatase calcineurin, in which
the one counteracts actions of the other (Malleret, et al. 2001; Mansuy 2003; Havekes, et al.
2008). However, major differences between the two processes have been underlined. Indeed,
inhibition of hippocampal PKA activity impaired long-term memory for contextual fear
conditioning and water maze training (Abel, et al. 1997; Wallenstein, et al. 2002; Ahi, et al.
2004) while transgenic inhibition of neuronal PKA activity facilitated extinction of contextual
fear memories without interfering with storage of the original fear memory (Isiegas, et al.
2006). Other studies also reported that enhanced cAMP dependent signalling activity by
administration of cAMP analog 8-Br-cAMP in the midbrain periaqueductal gray (Mc Nally et
al., 2005) or by overexpression of type-1 adenylyl cyclise in the hippocampus (Wang, et al.
2004) impairs extinction of contextual fear memories. Extending these findings, Monti et al.
(2006) (Monti, et al. 2006) found that increased CREB expression and phosphorylation in the
hippocampus enhances retention and slows down extinction of contextual fear memory. These
data strongly suggest that the cAMP-PKA signalling pathway, although required for
hippocampal-dependent memory acquisition, may act as an inhibitory constraint in the
formation of memory extinction.
In the present study, we used two distinct extinction procedures to determine in more detail
how extinction affects the original spatial learning-induced increase in CREB
phosphorylation. After training in a spatial reference memory task in the Morris water maze,
mice were subjected to either a Random-PF procedure in which the original PF was moved to
a random location at each daily session, or a No-PF procedure in which they swam in the
absence of PF. We then examined the temporal patterns of CREB immunoreactivity in the
hippocampus and the lateral nucleus of the amygdala (LA) following spatial acquisition and
extinction training.
2- Material and methods.
2.1-Animals
Experiments were conducted on a total of 90 C57Bl/6 male mice (Iffa Credo; Lyon). At their
arrival, animals were 8 weeks old and weighed approximately 25 g. They were maintained in
collective cages of 20 subjects, on a 12 h light-dark artificial cycle (lights on at 7:00), in a
temperature controlled colony room (22 +/- 1 °C) where they had full access to food and
water. One week before behavioural training, animals (20 weeks old, 30 g) were individually
housed and handled each day during 5 min. They were then tested during the light phase
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
123
between 7:30 and 18:30. All experimental procedures were conducted in accordance with the
European Communities Council Directive of 24 November 1986 (86/609/EEC).
2.2- Apparatus
The water maze consisted of a swimming pool based on that described by Morris (1984) and
adapted for mice. A white circular tank (140 cm diameter, 40 cm high) was filled to a depth of
30 cm with opaque (non toxic paint, Pebeo, Gemenos, France) water maintained at 20 °C +/-
1 °C. Located inside the pool was a removable, circular (13 cm diameter) platform (PF) made
of transparent Plexiglas, positioned such that its top surface was 0.5 cm below the water. The
apparatus was located in a room uniformly illuminated by a halogen lamp and equipped with
various distal cues on the walls. A video camera fixed to the ceiling of the room and
connected to a video recorder and to a video-tracking system (videotrack, Viewpoint, Lyon,
France) detailed in Malleret, et al. (1999), allowed the recollection of data. The experimenter
followed the course of each trial thanks to a video monitor located in an adjacent room, which
housed the home cages of the mice undergoing testing.
2.3- Behavioral procedures
2.3.1- Pretraining. Two days prior to the acquisition phase, mice performed a familiarisation
session in order to acquire the procedural aspects of the task. They were placed on the PF
occupying a central (non spatial) position for 20 s, and then, were released from 2 peripheral
opposite points. They were allowed to swim during 30 s and the experimenter could verify its
motor capacities for swimming and climbing on the PF. Mice that did not find the PF were
gently invited to follow the finger of the experimenter indicating the way to reach the refuge.
After each pre-training trial, mice were allowed to stay 20 s on the PF.
2.3.2- General training procedure. Each trial consisted in releasing the mouse into the water
facing the outer edge of the pool in one of the virtual quadrant (except the quadrant where the
PF was located) and allowing it to escape to the submerged PF in a maximum of 90 s. After
each trial, animal was allowed to remain for 20 s during which associations between
environmental cues and the PF location could be formed. After completion of each trial, mice
were placed back to their home-cages in an adjacent room, beneath heat lamps in order to
reduce the loss of core temperature.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
124
2.3.3- Experimental design.
Acquisition of the reference memory task: Each mouse was given four daily training trials
for 4 consecutive days (days 1-4) with an inter-trial interval (ITI) of 8-10 min. They were
trained to locate the PF situated in the centre of the south-west quadrant, from three peripheral
releasing points according to a counterbalanced sequence of four successive trials. This
rendered inappropriate the use of egocentric or path integration strategies, and mice could find
the PF only by inferring its location from a global representation of the environment (i.e.
allocentric spatial strategy). After completion of the last trial on day 4, all trained mice
received a probe-test, during which they had to swim in the absence of the PF for 90 s. At the
end of this probe trial, subjects were removed from the pool at the exact position where the
target PF was supposed to be, in order to minimize any initiation of extinction process.
Trained mice were then allocated to one of the three groups described below on the basis of
their performance on the probe trial: all mice that failed to show a preference for the original
target quadrant (< 27 %) were dropped from the experiments.
Reference group (RM; n = 27): Mice assigned to the RM group received two consecutive
daily trials (2 min ITI) during which the hidden platform remained in the original location
from days 5 to 9. The first daily trial was always preceded by an exposure trial (20 s on the
PF). On day 9, all mice were given a probe trial (PF removed, 90 s) which occurred
immediately after trial 2.
Random extinction group (Random-PF; n = 20): During each day of Random extinction
procedure (days 5 to 9), the PF location was moved to a new location and mice learnt to reach
the new PF position on two successive trials (2 min ITI) from two peripheral and PF-
equidistant releasing points. The first daily trial was always preceded by an exposure trial (20
s on the PF). Immediately after trial 2 on day 9, mice from the Random-PF group were given
a probe trial (PF removed, 90 s).
Simple Extinction group (No-PF; n = 19): The procedure was identical to Random extinction
procedure in every respect except that each session consisted of two 90 s trials in the absence
of the escape PF. Immediately after trial 2 on day 9, mice were given a probe trial (PF
removed, 90 s).
Trained mice from the three experimental groups (RM, Random-PF and No-PF) were
sacrificed for immunohistochemistry at 15 min (RM: n = 10; Random-PF: n = 7; No-PF: n =
8), 60 min (RM: n = 7; Random-PF: n = 7; No-PF: n = 6) or 8 h (RM: n = 10; Random-PF: n
= 6; No-PF: n = 5) after final probe trial on day 9.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
125
2.3.4- Control groups.
Home caged animals: Mice (n = 8) were handled similarly to other subjects prior to the
acquisition phase and taken out of their home-cages to be sacrificed altogether with
experimental animals at the end of day 9.
Swim control animals: Mice (n = 4) received 2 trials / day during which they had to swim in
the pool during 45 s (i.e. mean latency averaged on the 9 days for all experimental groups) in
the absence of PF. They were sacrificed 15 min after last trial on day 9.
2.3.5- Quantification and analysis of behavioural data.
The movements of the subjects were recorded using the VIDEOTRACK system as previously
described (detailed in Malleret et al., 1999). The data were processed using Excel (Microsoft)
in order to calculate the escape latency, i.e. the time required to reach the platform from the
releasing point (in seconds, s); the mean path length run from the releasing point to the PF (in
centimetres, cm); the mean percent of time spent in the RM group target quadrant (QRef) [100
x (time in the target quadrant / total time in the pool)]; and the mean swim speed (path length
/ latency, in cm / s). Analyses of variance (ANOVAs) with Group (RM, Random-PF and No-
PF) as between-subject factor, and Day and Trial as the main within-subject factors were
performed using StatView 5.01 (SAS Institute Inc.) on data from reference memory
acquisition and extinction. Further analyses of individual group comparisons (Bonferroni-
Dunn post-hoc test and Student t-test), were used when the effect of the main factors or their
interaction was significant (P < 0.05). Analyses were also conducted for the probe trials in
terms of the mean swim speed in the whole pool and percents of time spent or path length run
in quadrants. ANOVAs were then performed with Group and Quadrant as the main factors.
To further evaluate spatial selectivity of the mice, when a main effect or an interaction
appeared significant, data of each quadrant were compared to chance level for swimming in
one quadrant zone [i.e. 25 % = 100 x (area of one quadrant / whole pool area (π x 702))] and
to data from other quadrants (Student’s t-test).
2.4- Western blotting
Blots were performed as described previously (Trifilieff et al., 2006). Briefly, mice from the
Random-PF group were decapitated, together with naïve controls (n = 6), at either 15 (n = 3)
or 60 min (n = 3) time points after probe test on day 9. Brains were rapidly removed,
hippocampi were dissected and tissue lysed in a solubilization buffer (10 mM Tris-HCl, 50
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
126
mM NaCl, 1% Triton X-100, 30 mM sodium pyrophosphate, 50 mM NaF, 5 µM ZnCl2, 100
µM Na3VO4, 1 mM DTT, 5 nM okadaic acid, 2.5 µg aprotinin, 2.5 µg pepstatine, 0.5 µg
PMSF, 0.5 mM benzamidine, 2.5 µg leupeptin). Cell lysates (20 µg per lane) were separated
by 10 % SDS-PAGE before electrophoretic transfer onto polyvinlidene difluoride membrane
(0.45 µm Hybond P, Amersham Biosciences). Membranes were saturated (2 h, room
temperature) with 5 % BSA (Fraction V; Sigma) and incubated overnight at 4 °C with the
anti-active CREB antibody (polyclonal anti-pCREB, 1:2000; Upstate Biotechnology, Lake
Placid, NY). On the second day, blots were incubated (2 h, room temperature) with donkey
anti-rabbit-horseradish peroxidase-conjugated antibodies (1:5000; Amersham Biosciences)
before exposure to the ECL substrate (Amersham Biosciences) and photographic revelation.
Then blots were stripped (glycine-HCl, pH 2.8, two times for 30 min at 55 °C, 10 min in 2 %
SDS), saturated in 5 % non-fat dry milk, and incubated overnight with the total CREB
antibody (polyclonal anti-CREB, 1:1000; Upstate Biotechnology, Lake Placid, NY).
Quantification was achieved by measuring optical density (OD) directly on photographic
films (ImageJ). Data were presented as the ratio (pCREB-OD / tCREB-OD) and were
analyzed by ANOVA (StatView 5.01; SAS Institute Inc.) with the Group (naïve, 15 min-
Random-PF and 60 min-Random-PF) as the main factor.
2.5- Immunohistochemical procedures
All mice under deep Avertin (10 ml / Kg, i.p.) anaesthesia, were perfused transcardially with
ice-cold 4 % paraformaldehyde in 0.1 M phosphate buffer (PB). The brains were removed
and stored overnight in fixative solution, sectioned (50 µm) on a vibratome (Leica) and then
kept at -20 °C in a solution containing 30 % ethylene glycol, 30 % glycerol, 0.1 M PB until
processed for immunohistochemistry. All solutions contained the phosphatase inhibitor
sodium fluoride (NaF; 0.25 mM). Free-floating sections were rinsed in 0.1 M Tris buffer
saline (TBS, pH: 7.4), incubated with 0.5 % H202 in TBS to inhibit endogenous peroxidase.
After blocking in TBS containing 3 % bovine serum albumin (BSA), 2 % normal goat serum
and 0.2 % Triton X-100, tissue sections were incubated at 4 °C for 48 h with rabbit primary
polyclonal antibody that recognizes the active/phosphorylated form of CREB (anti-pCREB,
1:2000, Upstate Biotechnology, Lake Placid, NY). After extensive washes in TBS, sections
were incubated in biotinylated goat anti-rabbit IgG (1:2000; Jackson Immunoresearch) for 2
h at room temperature. Sections were again rinsed in TBS before incubation in avidin-
biotinylated horseradish peroxidase complex (Vectastain Elite kit, Vector Laboratories,
Burlingame, CA) for 2 h at room temperature. Sections were rinsed in TBS and then in TB
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
127
and the revelation accomplished with diaminobenzidine (0.025 % in TB) in the presence of
0.03 % H2O2 for 10-12 min. The sections were washed in TB, mounted on gelatin-coated
slides, dehydrated and coverslipped with Eukitt.
Data quantification and analysis. Quantitative analysis was performed using an imaging
analysis system (Biocom Visiolab 2000, V4.50). The experimenter was blind to the
experimental groups of mice examined. Each region was counted bilaterally with a 10X
objective in at least three consecutive sections per animal (the rostro-caudal distance between
consecutive sections was 0.2 mm). The number of positive nuclei was averaged to produce a
mean. The different brain regions were delimited according to the Franklin and Paxinos
stereotaxic atlas (1997). Data were expressed as the mean (+/- S.E.M.) number of immuno-
positive nuclei per mm2. Statistical analyses of immunohistochemical data were performed
using ANOVAs (StatView statistical software) followed by appropriate post-hoc tests to
determine the source of significance. Differences between groups were considered statistically
significant when probability levels were < 0.05.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
128
3.1- Behavioural results
3.1.1- Water maze acquisition.
From days 1 to 4, spatial learning performance was assessed using the standard reference
memory version of the Morris water maze task requiring mice to learn a constant spatial PF
location (Figure 2). Trained mice significantly reduced their escape latencies across training
days (fig. 2A left). Analysis of variance confirmed significant Day (F(3,207) = 38.521; P <
0.0001) and Trial effects (F(3,207) = 7.491; P < 0.0001) but no Day * Trial interaction
(F(9,621) = 1.028; P > 0.4). During the probe test realised immediately after last trial on day
4, all mice exhibited a strong preference for the target quadrant compared to other three ones
(data not shown). ANOVA conducted on the mean percentage of time spent in the four
quadrants confirmed a significant Quadrant effect (F(3,198) = 37.636; P < 0.0001), due to a
bias toward the QRef that was highly statistically different from chance level (Student t-test: P
< 0.0001). Importantly, a posteriori analyses indicated that the RM, Random-PF and No-PF
groups did not differ during acquisition (Group and Day * Group interaction: Fs = 0.388 and
1.042; Ps > 0.3) and retention (Group and Group * Zone interaction: Fs < 1.1; Ps > 0.3).
3.1.2- Reference memory group.
As shown in figure 2A right, the RM group reached asymptotic level of performance on day
7, as revealed by the absence of significant Day effect for the mean escape latencies from
days 7 to 9 (F = 1.08; P > 0.3 , ns). During probe test on day 9, RM mice displayed high
preference for the QRef (F(3,78) = 47.079; P < 0.0001; Fig. 2C). This bias was highly
statistically different from chance level (t(26) = 11.778; P < 0.0001) and time spent in other
three quadrants (all Ps < 0.0001).
3.1.3- Water maze extinction.
Random extinction group. Figure 2B depicted the results of the Random-PF extinction
training in which the PF was placed to a new location at each daily session. The Random-PF
animals spent less time in the QRef over days 5 to 9 suggesting that mice extinguished their
preference for the former target quadrant. ANOVA conducted on the percent of time spent in
the QRef on the first extinction trial for each session revealed significant effects of Group
(F(1,51) = 40.686; P < 0.0001) and a significant Day * Group interaction (F(4,204) = 14.817;
P < 0.0001). As shown in Fig. 2A right (grey circles), the mean escape latencies to locate the
target PF increased on day 5 for the Random-PF group, resulting in a significant effect Group
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
129
(F(1,52) = 117.369; P < 0.0001). Post-hoc comparisons confirmed that extinction training
significantly increased escape latencies on the first and second sessions (days 5-6 vs day 4: P
< 0.0001) but then the Random-PF group showed a decrease in latencies over sessions
(F(4,100) = 3.575; P = 0.0091; Day 5 or 6 vs Day 9: Ps < 0.01). Direct comparisons between
the Random-PF and RM groups indicated that there was a significant reduction of the time
spent in QRef after each extinction session (from days 6 to 9 all Ps < 0.001) suggesting that
the Random-PF mice adapted their research behaviour to the new situation. Analysis of the
mean percent of time spent in the different quadrants during final probe trial on day 9 (Fig.
2C) revealed significant effects of the Quadrant (F(3,153) = 35.458; P < 0.0001) and Group *
Quadrant interaction (F(3,153) = 22.870; P < 0.0001). Unlike the RM animals, the Random-
PF mice had no preference for the former QRef (vs chance level: t(25) = 0.354; P > 0.7, ns)
confirming that the original learning was well extinguished. Importantly, no significant
difference was found between RM and Random-PF animals when measuring the mean swim
speed neither during extinction period nor during final probe trial (Ps > 0.2, ns).
No-PF extinction group. Figure 2A right depicted the results of the No-PF extinction training
in which the PF was removed from Days 5 to 9. Planned comparisons between the RM and
No-PF groups at each daily session revealed that escape latencies were significantly increased
in the No-PF mice during extinction training (Group effect: F(1,44) = 68.130; P < 0.0001 and
Day * Group interaction: F(4,176) = 8.448; P<0.0001). Post-hoc analyses confirmed
significant differences between day 5 vs days 7-9 (all Ps < 0.01), indicating that the No-PF
mice progressively developed a lack of interest for the original PF location. Moreover,
analyses of variance conducted on data from the mean swim speed during the extinction
period indicated that, compared to RM subjects, mice from the No-PF group swam slower and
slower across days, especially on the second trial of each session (Day * Group interaction for
trial 2: F(4,176) = 3.492; P = 0.009; Group * Trial interaction: F(1,44) = 36.935; P < 0.0001;
see Fig. 2D and E). This resulted in slower swim speed in the No-PF group during trial 2 on
days 8 (P = 0.0187) and 9 (P = 0.0011). When considering the percent of time spent in the
target QRef, there was also a significant Day effect (F(4,72) = 7.228; P < 0.0001; Fig. 2B) due
to significant differences between day 5 and days 7-9 (Ps < 0.001). During final probe trial on
day 9, No-PF animals displayed no preference for the original target QRef (Fig. 2C). Overall,
mice seemed to avoid this quadrant and spend more time in the three other ones. A significant
effect of the Quadrant was found (F(3,54) = 18.501; P < 0.0001), especially due to longer
time spent in the releasing quadrant than in others (all Ps < 0.01). As analyses conducted on
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
130
the mean swim speed during probe trial revealed significant effect of Group (F(1,44) =
95.174; P < 0.0001) due to slower swim speed for the No-PF animals relative to the RM
group (Fig. 2F), we analysed the percent of path length, a parameter that does not depend on
the mean swim speed and immobility. Results were found similar to percent of time (F(3,54)
> 23; P < 0.0001 and releasing Q vs other Qs: all Ps < 0.01; not shown).
3.2- Immunohistochemical results
3.2.1. Differences in pCREB levels within the hippocampus and the amygdala following
spatial acquisition and extinction.
Levels of pCREB immunoreactivity (pCREB-ir) were measured 15 min following
probe trial on day 9 in the three trained (RM; random-PF; No-PF) groups and compared to
those of controls (naive; swim). In the hippocampus, ANOVA for repeated measures revealed
a significant Group effect (F(4,32) = 16.116; P < 0.0001) and a significant interaction effect
between ‘Groups’ and ‘Hippocampal subregion’ (F(4,32) = 4.414; P < 0.0059). Further
analysis revealed a significant Group effect in the dorsal CA1 (F(4,32) = 14.364; P < 0.0001)
with post-hoc analysis revealing a higher level of pCREB in the RM group than in the
Random-PF (P < 0.0001), No-PF (P = 0.0006) and controls (naive and swim : P < 0.0001 and
P = 0.0018 respectively) groups. In contrast, levels of pCREB did not differ in the No-PF and
Random-PF groups relative to naive and swim controls (all Ps > 0.05; except for naive vs No-
PF: P = 0.005). In the dorsal CA3, a significant Group effect was also observed (F(4,32) =
13.469; P < 0.0001) with levels of pCREB significantly greater in the RM and No-PF groups
than in controls (naive and swim : all Ps < 0.01; except No-PF vs swim: P > 0.7, ns) and
higher pCREB level in the RM group relative to the Random-PF group (P < 0.0001) and No-
PF group (P = 0.0006). In the amygdala, there was also a significant Group effect (F(4,32) >
3.6; P = 0.01) which was mainly due to significant increased pCREB level in the No-PF
group relative to naive and swim controls (Ps < 0.05) and other trained groups (RM: P < 0.01;
Random-PF: P < 0.05).
3.2.2- The Random-PF and No-PF extinction procedures induced distinct patterns of
pCREB.
We examined whether the different training conditions would result in different
patterns of pCREB in the dorsal hippocampus and the amygdala. To that end, patterns of
CREB phosphorylation were compared in animals sacrificed at 15 min, 60 min or 8 h after
probe trial on day 9. We first compared Random-PF and RM groups. In the CA1 region, two-
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
131
way ANOVA revealed a significant effect for Group (F(1,41) = 25.208; P < 0.0001) and a
significant interaction effect between ‘Group’ and ‘Time of sacrifice’ (F(2,41) = 5.307; P =
0.0089). The Group condition by Time of sacrifice interaction was attributable to greater
pCREB level among the RM group relative to the Random-PF group at 15 min and 8 h after
training, but not at 60 min after training (Fig. 4A). Indeed, in the RM group, the greatest CA1
CREB activation was detected at the 15 min time point (vs 60 min: P = 0.03 ; vs 8 h: ns)
whereas CA1 pCREB level in the Random-PF group was significantly higher at 60 min after
training relative to other time-points (vs 15 min: P = 0.0485 ; vs 8 h: P = 0.008). In the CA3
region, two-way ANOVA also indicated a significant Group effect and a significant Group *
Time of sacrifice interaction (Fs > 4; Ps< 0.05). Significantly greater pCREB levels were
found after RM training relative to naive controls (all Ps <0.01), whatever the time of
sacrifice. Oppositely, in Random-PF mice, significant pCREB increase was found only in the
group sacrificed 60 min after training (P < 0.0001).
Representative immunoblots using antibodies that specifically detect either Ser133
-
pCREB or total CREB in hippocampal homogenates from naive controls, 15 min-Random-PF
and 60 min-Random-PF animals are shown in Fig. 5. ANOVA conducted on the ratio
(pCREB / CREB) revealed a significant effect of the Group (F(2,9) = 4.801; P = 0.0381; Fig.
5A). Confirming our immunohistochemical data, there was a significant difference in pCREB
level between naive controls and the 60 min-Random-PF animals (+ 108 %; P < 0.05). Given
that hippocampal CREB levels in the two Random-PF groups were similar to naive controls
(P > 0.5; Fig. 5B), we can conclude that Random-PF extinction training specifically affects
the phosphorylation status of CREB rather than the protein level.
In contrast to the Random-PF group, there was no effect of Time of sacrifice in the
No-PF group for none of the structures analyzed (all Fs < 1.2; all Ps > 0.3). Indeed,
significant increases of pCREB levels were found at each delay compared to naive controls
(CA1: Fs > 5; Ps < 0.05; CA3: Fs > 11; Ps < 0.01; LA: Fs > 22; Ps < 0.001, except at 8h P =
0.0555). However, the three No-PF groups did not differ significantly to the swim controls
whatever the structure examined (all Ps > 0.05) except for the 15 min and 60 min time points
in the LA (both Ps < 0.05). When comparing No-PF and RM groups, ANOVA revealed a
significant main effect of the Group in CA1 (F(1,40) = 5.168; P = 0.0285, Fig 4A) due to
higher levels of pCREB in 15 min-RM group than in the three No-PF groups (all Ps < 0.05).
By contrast, a strong significant effect of the Group was seen in the LA (F(1,39) = 8.543; P =
0.0057, Fig. 4C) due to higher levels of pCREB in 15 min- and 60 min-No-PF groups than in
corresponding RM groups (all Ps < 0.05).
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
132
Finally, direct comparisons between Random-PF and No-PF groups revealed
significant effects Group * Delay of sacrifice interaction in the CA3 (F(2,33) = 4.813; P =
0.01). ANOVA also revealed a strong significant effect of Group in the LA (F(1,31) > 16; P =
0.0003). These effects were mainly attributable to significantly lower activation of CREB in
Random group at 8 h post-training time point in CA3 (P < 0.01) and at 15 min and 60 min in
the LA (Ps = 0.0096 and 0.0152 respectively).
3.2.3- Relationships between spatial learning performance and levels of hippocampal
pCREB-ir for the Random-PF and No-PF groups.
To better understand the relationships between hippocampal CREB activation and
spatial reference learning and extinction, we next investigated whether the number of pCREB
immunoreactive nuclei was related to learning performance during probe trial on day 9. In the
RM procedure, no statistically reliable correlation existed between behavioural performance
and pCREB levels whatever the time interval or region considered. In the Random-PF
procedure, a significant and positive correlation was found between CA1 pCREB at 60 min
post-training and the percent of swim time spent in the target QRef (R=0.805; p=0.028).
Conversely, a negative, although not statistically significant, correlation occurred between
CA1 or CA3 pCREB and percent of time spent in the QRandom (CA1: R=-0.681; P=0.09; R=
-0.730; P=0.06). Thus, as seen in Fig. 6, the Random-PF animals showing a slower memory
extinction rate tended to display higher pCREB levels in the hippocampus. In the No-PF
procedure, no correlation existed between behavioural performance and hippocampal pCREB
levels whereas in the LA, a positive correlation between pCREB at 60 min and percent of
time spent in the target QRef just failed to reach significance (LA: R= 0.799; R=0.056).
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
133
4- Discussion
In the current study, we examined the differential patterns of CREB phosphorylation
within the hippocampus and the amygdala following spatial memory and extinction learning.
Mice trained in the RM task displayed a highly significant increase in hippocampal pCREB-ir
levels at early (15-60 min) and late (8 h) post-training time points, when compared to naive
and swim controls. The present results indicate that the extinction learning-related changes in
CREB phosphorylation differ greatly according to the extinction procedure and structure
considered. The complete extinction of previously acquired RM task following the Random-
PF training resulted in (1) a strong reduction of hippocampal CREB phosphorylation at both
15 min and 8 h, but not at 60 min and (2) no changes in pCREB-ir levels in the amygdala. In
addition, correlational analyses revealed that CA1 pCREB levels in the 60 min-Random-PF
animals were related to behavioral performance in the Qref during probe trial. In contrast, the
No-PF extinction learning weakly reduced the hippocampal pCREB-ir levels at 15 min only
but significantly increased CREB phosphorylation at 15-60 min after training in the
amygdala. The present work suggests that the two extinction learning procedures are
mediated by distinct and specific changes in CREB phosphorylation in the hippocampus and
the amygdala.
4.1- Behaviour
As expected, initial training in the standard RM task (days 1-4) resulted in a good
acquisition of the memory for the PF location in all experimental groups (decreasing latencies
and bias toward the target QRef during probe trial). To examine the role of pCREB in
extinction of spatial memory, mice were exposed from days 5-9 to either a Random-PF
procedure (with the position of the PF being changed every session) or a No-PF procedure
(without PF). During probe trial that followed the 5th
session of extinction, the Random-PF
and No-PF groups showed a complete extinction of the original PF location (as indicated by a
decrease in searching consistency toward the former Qref) confirming that there are several
ways to extinguish an established preference in the water maze (Lattal and Abel, 2000; Lattal,
et al. 2003). Although the two extinction groups showed no preference for the original PF
location, the mechanisms underlying the extinction might differ for mice in these groups. We
show that, over the course of extinction sessions, the Random-PF group displayed a constant
swim speed whereas in the No-PF group, swimming in the absence of PF led to an increase in
the amount of time a mouse spent floating. During probe trial, the No-PF animals persisted in
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
134
the releasing quadrant and adopted the strategy of floating. As suggested by previous studies,
immobility in the No-PF group, which learned that searching is futile, may be indicative of a
despair or depressive behavior (Porsolt, et al. 1978; Stewart, et al. 1996; Lattal, et al. 2003;
Lattal, et al. 2004; Schulz, et al. 2004; Schulz, et al. 2007a; Schulz, et al. 2007b). The
Random-PF procedure, in contrast, eliminated the original preference and mice continued to
maintain an active PF-directed search strategy. Indeed, the present results show that, during
probe trial, the Random-PF mice readily abandoned the area that previously contained the PF
and then engaged in an apparent random search (similar percent of time spent in the four
quadrants). Thus, in agreement with Susuki et al. (2004), the present results show that the two
extinction conditions triggered the formation of a new memory trace “PF no longer there” that
competes with the original memory “PF should be there”.
4.2- The Random-PF extinction-related CREB phosphorylation is structure, time and
state specific.
We and others have demonstrated that consolidation of hippocampus-dependent
learning tasks leads to at least two waves of neuronal plastic changes (Bernabeu, et al. 1997;
Taubenfeld, et al. 1999; Cammarota, et al. 2000; Stanciu, et al. 2001; Bilang-Bleuel, et al.
2002; Mizuno, et al. 2002; Colombo, et al. 2003; Martel, et al. 2007; Porte et al., 2008).
Consistent with these findings, training in the RM task was associated with a highly
significant increase in hippocampal pCREB-ir at 15-60 min and 8 h post-training time
intervals relative to naive and swim controls. Importantly, when compared to the RM groups,
there was a strong decrease in CREB phosphorylation in the hippocampal CA1 and CA3 of
the Random-PF animals. The reduced CREB phosphorylation occurred early after extinction
training (i.e. 15 min time-point) and within a relative short period (< 60 min), and was
followed by a second decrease of pCREB-ir at around 8 h after training. Our data also show
that (1) the Random-PF extinction learning affects specifically the phosphorylation state of
CREB whereas inactive CREB protein remained unchanged and (2) CA1 pCREB levels in the
60 min-Random-PF animals were closely related to individual performance on the probe trial
(i.e. the higher CA1 pCREB levels were observed in mice that had the stronger memory for
the original Qref at the final retention test). Furthermore, when compared to the RM and
control groups, the Random-PF mice did not show any significant changes in CREB
phosphorylation in the amygdala. Consistent with our data indicating that the extinction of the
spatial RM response in the Random-PF mice relies on a rapid and transient CREB
dephosphorylation specifically in the hippocampus, previous studies demonstrated that
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
135
extinction of conditioned fear produced a rapid increase in phosphatase activity likely via
upregulation of Ca2+
-dependent phosphatase calcineurin (Lin et al., 2003a,c). Activation of
neuronal calcineurin during memory extinction has been proposed to create negative-feedback
loop that suppresses PKA activity (and downstream proteins such as CREB) and weakens the
original memory both in the hippocampus and the amygdala (Lin, et al. 2003a; Lin, et al.
2003b; Mansuy 2003; Cannich, et al. 2004; Havekes, et al. 2008). Furthermore, it has been
reported that transgenic inhibition of PKA activity (Isiegas, et al. 2006) or inhibition of PKA
anchoring to A-kinase facilitate fear extinction (Nijholt, et al. 2008) whereas the increase in
PKA-CREB pathway slows down memory extinction (Monti et al., 2006). However, when
mice were sacrificed at 60 min after extinction training, we found that (1) the levels of
hippocampal CREB phosphorylation were similar in the Random-PF and RM groups and (2)
CA1 pCREB levels in the Random-PF mice were significantly and positively correlated with
the time spent in the QRef during probe trial. Together, these findings indicate that extinction
of previously formed spatial memory requires CREB dephosphorylation in the hippocampus
and suggest that at the 60 min time point, bi-directional changes of the phosphorylation state
of CREB in the hippocampus behaves as a molecular switch for extinction (decrease) or
reconsolidation (increase) of the original spatial memory. Thus, our results support the
proposed idea that non congruent retrieval in the Morris water maze may trigger two
competing processes (i.e. reconsolidation and extinction) characterized by different molecular
requirements (Suzuki et al., 2004; Rossato et al., 2006). Alternatively, while a transient
decrease in calcineurin activity leading to increased phosphorylation of CREB may be
necessary for Random-PF memory, further inhibition of calcineurin may be detrimental as
suggested by the fact that hippocampal CREB activation observed at 60 min was not followed
by a second activation at 8 h post-training time.
4.3- Extinction induced changes in pCREB levels depend on the protocol.
The present results further show that the extinction-induced changes in CREB
phosphorylation greatly depend on the extinction protocol used and the brain structures
examined. Indeed, the No-PF animals showed only a modest decrease of pCREB level in the
hippocampus at 15 min post-training, whereas a highly significant increase in CREB
phosphorylation was observed in the amygdala relative to the RM and Random-PF groups. In
a recent study, Kogan and Richter-Levin (2008) explored the regional patterns of CREB
phosphorylation 20 min after swimming without PF under high or low stress conditions. They
described a great increase in pCREB within the basolateral nucleus of the amygdala and CA1
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
136
subfield of the hippocampus under higher stress conditions. On the contrary, lower stress
condition resulted in reduced CREB activation in the CA1 compared to animals trained in a
spatial reference memory task. Thus, our data in the LA, taken together with behavioural
depressive-like symptoms, seem to be congruent with a high stress level episode. In contrast,
pCREB level in the hippocampus of No-PF group much better recalled a low-stress activation
pattern. However, this is not so surprising, as in our experiments, animals had previously
learned to associate the PF location with cues of the environment, so that the absence of PF
can really be thought as a new spatial learning. Our data showed increased CREB activation
in the amygdala under No-PF conditions, but only when previous learning was being
extinguished (No-PF group), and not in total absence of learning (swim controls). This further
supports the idea that CREB activation in the amygdala mainly reflects the interaction
between learning and stress. Indeed, evidence in both humans and rodents suggest that the
amygdala may act by modulating the memory encoding under emotionally charged conditions
(Desmedt, et al. 1998; Bianchin, et al. 1999; Ferry, et al. 1999; Frey, et al. 2001; Akirav and
Richter-Levin 2002; Quevedo, et al. 2003; Dolcos, et al. 2004) and pharmacological
experiments further showed enhanced performance in the spatial version of the task by post-
training intra-amygdala infusions of D-amphetamine (Packard, et al. 1994).
In conclusion, our findings clearly indicate close relationships between extinction of spatial
learning and alteration of CREB mediated transcription. We further demonstrate a high
degree of interaction between learning and emotional components, and show that extinction
of a spatial memory trace tightly depends on the way memory is being extinguished. Another
question frequently discussed in the literature, and still without consensual answer, is the
dependence of spatial memory extinction in the water maze to protein synthesis. Taking our
results into account, it should be interesting to assess whether Random-PF or No-PF
extinction procedures differentially induce de novo protein synthesis. Further experiments are
being achieved to address this issue.
Acknowledgements: This work has been supported by the Centre National de la Recherche
Scientifique and Université de Bordeaux. We thank L. Decorte and A. Faugère for technical
assistance and D. Panzeri, N. Argenta and J. Huard for animals care and breeding.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
137
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Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
144
Figure legends
Figure 1: Experimental design. Behavioural training procedures are depicted. Acquisition of
the reference memory (RM) task in the water maze was achieved across four daily training
sessions of four 90 s trials with a constant PF location. At the end of the acquisition period,
mice were subjected to a probe test (90 s without PF) in order to assess preference for the
target quadrant and assign subjects to one of the following groups. Two extinction protocols
were developed and applied from days 5 to 9. A first group of animals was subjected to two
daily trials with a pseudo-random PF location preceded by a 20 s presentation of the PF of the
day (Random-PF group). A second group of mice was subjected to exactly the same
procedure except that the PF was removed from the pool (No-PF group). Finally, a last group
(not represented) followed a RM training (PF at the same location as during acquisition) of
two daily trials preceded by a PF presentation (RM group). Whatever the case, all mice were
subjected to a final probe trial on day 9 just following the last training trial. Thin black arrows
represent releasing points.
Figure 2: Behavioural results. (A) All subjects acquired the reference memory task as
assessed by decreasing latencies from day 1 to day 4 (left panel). Extinction of the initial RM
target quadrant preference (right panel) was first assessed by measuring either latencies to
reach the PF (RM and Random groups) or the time spent before first crossing of the initial PF
annulus (No-PF group). (B) Extinction was confirmed by decreasing percent of time spent in
the initial target quadrant in Random and No-PF groups across days, as opposed to increasing
to an asymptotic level for RM mice. (C) Percent of time spent in the four fictive quadrants
(RM target quadrant, Random-PF target quadrant, Adjacent 1 and 2) during final probe trial
on day 9 confirmed extinction in both Random and no-PF groups, unlike RM group, which
continued displaying high preference for the original target quadrant. (D) Mean swim speed
(cm.s-1
) on trials 1 and 2 for RM and No-PF groups averaged on days 5 to 9 revealed a strong
effect of the trial in No-PF mice only, which displayed slower swimming on the second trial.
(E) Mean swim speed (cm.s-1
) of mice from RM and No-PF groups during the second trial of
each extinction session (days 5-9) revealed increase in time spent floating by No-PF mice
from day to day. (F) Mean swim speed (cm.s-1
) during probe trial on day 9 for RM and No-PF
groups. vs chance level: *** P < 0.0001; vs other quadrants: °°° P < 0.0001; RM group vs No-
PF group: ### P < 0.0001. Dotted lines represent chance level. ♣ Random-PF target quadrant
corresponds to releasing quadrant of the No-PF group.
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
145
Figure 3: Early levels of CREB phosphorylation after day 9. Mice from RM, Random-PF
and No-PF groups were sacrificed 15 min after probe trial on day 9 together with controls
(naive and swim). pCREB immunoreactivity was then analysed in hippocampal CA1 (A) and
CA3 (B) subfields, and the lateral nucleus of the amygdala (C). Data are expressed as the
mean (+/- S.E.M.) number of pCREB immunopositive nuclei per mm². vs naive controls: ** P
< 0.001 and *** P < 0.0001; vs RM group: °° P < 0.001 and °°° P < 0.0001; vs No-PF group:
# P < 0.05.
Figure 4: Distinct patterns of pCREB following RM task and spatial extinction. Mice
from RM, Random-PF and No-PF groups were sacrificed at three post-training delays (15
min, 60 min and 8 h). CREB phosphorylation patterns were analysed by
immunohistochemistry in the hippocampal CA1 (A) and CA3 (B) subfields, and the lateral
nucleus of the amygdala (C). Data are expressed as the mean (+/- S.E.M.) number of pCREB
immunoreactive nuclei per mm². vs respective 60 min * P < 0.05 and ** P < 0.001; vs
respective Random-PF group: ° P < 0.05, °° P < 0.01 and °°° P < 0.0001; vs respective RM
group # P < 0.001. Dotted lines represent naive controls’ level.
Figure 5: Western blots confirmed the early lack of activation of CREB in the
hippocampus of Random-PF group. Mice from the Random-PF group were sacrificed 15
min and 60 min after probe trial on day 9 and hippocampi prepared for western blot analysis.
(A) Total amount in CREB protein within the hippocampus of 15 min- and 60 min-Random-
PF, and naive mice expressed as the mean (+/- S.E.M) optical density (OD). No differences
were found for hippocampal CREB total amount between the two experimental groups and
controls. (B) CREB hippocampal phosphorylation was assessed by determining for each
subject the ratio (pCREB-OD / tCREB-OD). No CREB activation was seen 15 min after
probe trial on day 9. Representative pCREB and CREB immunoblots from Random-PF mice
sacrificed 15 min or 60 min after final probe trial and naive controls are shown above the
respective bars. vs 15 min-Random-PF group: * P < 0.05.
Figure 6: pCREB hippocampal levels of Random-PF mice were related to individual
performance. Correlation analysis realised on data from mice sacrificed 60 min after day 9
revealed that Random-PF pCREB levels in the CA1 were closely related to the percent of
time spent in the RM (C) and Random-PF (D) target quadrants. Mice performing best the
Random-PF task showed the lowest levels of pCREB activity and mice that best recalled the
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
146
original PF location tended to display the higher pCREB levels. By contrast, no correlation
was seen between 60 min-RM group pCREB immunoreactivity and the same behavioural
parameters (A and B).
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
147
Figure 1
Day 1 Day 4 Probe trial
RM
acquisition
Day 5 Day 6 Day 7 Day 8 Day 9 Probe trial
Random-PF
No-PF
Figure 1
Day 1 Day 4 Probe trial
RM
acquisition
Day 5 Day 6 Day 7 Day 8 Day 9 Probe trial
Random-PF
No-PF
Day 1 Day 4 Probe trial
RM
acquisition
Day 5 Day 6 Day 7 Day 8 Day 9 Probe trial
Random-PF
No-PF
Day 5 Day 6 Day 7 Day 8 Day 9 Probe trial
Random-PF
No-PF
Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
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Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
149
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Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
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Chapitre 3 : E xtinction et altérations des patrons de pCR E B
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D
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D iscussion généraleD iscussion généraleD iscussion généraleD iscussion générale
D iscussion générale
154
D iscussion générale
155
L’organisation systémique de la mémoire chez l’Homme et l’animal permet de
distinguer entre autre la mémoire à court terme (de quelques secondes à quelques heures) de
la mémoire à long terme (de quelques heures à toute une vie). Ces deux systèmes sont liés par
une étape de « consolidation », qui permet le renforcement d’une trace initialement fragile en
une trace plus robuste. Des travaux antérieurs effectués en conditionnement classique au sein
de l’équipe, avaient permis de montrer comment l’établissement d’une cinétique différentielle
d’activation de la cascade MAPK/ERK-CREB peut participer à l’élaboration de
représentations mnésiques spécifiques en fonction de la tâche (Trifilieff et al., 2006). Ainsi, la
consolidation d’une association entre le contexte de conditionnement et un choc électrique
(hippocampo-dépendante) se traduit par une activation biphasique des MAPK/ERK et CREB
dans le CA1 (pics précoce 0-60min et tardif 6-9h), alors que la consolidation d’une
association élémentaire entre un son et le choc (amygdalo-dépendante) n’induit qu’un pic
précoce et transitoire (0-15min). Dans ce cadre, nos travaux ont porté sur l'étude des
cinétiques de la voie transcriptionnelle CREB-gènes précoces lors de la consolidation ou de la
perturbation (vieillissement, extinction) d'une mémoire spatiale acquise en piscine de Morris.
Notre démarche, fondée sur l’association de l’approche comportementale et des techniques
d’immunohistochimie et de Western-blot, visait à : (1) étudier la cinétique d’activation de
CREB dans le cerveau afin de cartographier les structures cérébrales impliquées dans
l’apprentissage spatial ; (2) définir les patrons temporels d'activation de la voie
transcriptionnelle CREB en fin d’apprentissage spatial (mémoire consolidée) afin de
déterminer s’ils varient en fonction de la structure étudiée et du degré de maîtrise de la tâche ;
(3) mieux définir les bases moléculaires du déclin cognitif observé dans les tâches
hippocampo-dépendantes lors du vieillissement normal ; (4) mettre en évidence des relations
entre des modifications d’activité pCREB et les statuts cognitifs différentiels d’animaux
soumis à deux procédures d’extinction de la mémoire spatiale.
1- Patron biphasique d’activité transcriptionnelle CREB dépendante,
signalisation moléculaire et consolidation mnésique.
Dans le premier article, nous mettons en évidence la mise en place d’une activation
biphasique de CREB dans le CA1, chez des animaux entraînés pendant 9 jours et qui
maîtrisent parfaitement la tâche spatiale en mémoire de référence en piscine de Morris. Le
patron biphasique que nous observons spécifiquement dans le CA1 est en accord avec l’idée
D iscussion générale
156
générale que la consolidation mnésique repose sur deux phases (précoce et tardive)
d’activation de la transcription (Igaz et al., 2002) et de la traduction géniques (Quevedo et al.,
1999). Précisément, nous montrons que l’acquisition d’une tâche de mémoire de référence
spatiale en piscine de Morris induit, au 9ème
jour d’entraînement, un pic précoce d’activation
de CREB dans le CA1 immédiatement après le dernier essai et qui se maintient pendant
60min. Ce premier pic est suivi d’une seconde activation tardive aux environs de 9h qui
diminue progressivement mais reste, après 24h, significativement supérieure au niveau de
base de souris témoins restées en cage.
i) Phase précoce de consolidation cellulaire
De nombreuses études pharmacologiques, biochimiques et génétiques ont montré
l’implication de différentes kinases (CaMK, PKC, MAPK/ERK, PKA) dans l’acquisition et la
consolidation de tâches dépendantes de l’intégrité de l’hippocampe. Cependant très peu
d’études se sont intéressées à leur cinétique temporelle d’activité lors d’un apprentissage
spatial. Bien que toutes ces kinases semblent intervenir durant la première heure suivant un
apprentissage simple tel que le conditionnement classique ou l’évitement conditionné,
l’examen des données de la littérature permet de dégager une cinétique temporelle plus ou
moins précise de leur action durant la phase précoce de consolidation cellulaire. D’une
manière générale, les protéines régulées par le Ca2+
semblent impliquées plus précocement.
Ainsi, une étude pharmacologique a montré in vitro que l’application d’un stimulus
dépolarisant sur des neurones hippocampiques induit une phosphorylation très rapide (<2min)
et soutenue (>60min) de CREB, sous-tendue par la convergence d’un signal rapide CaMK-
dépendant et d’un signal lent MAPK-dépendant. Plus précisément, dans un premier temps (10
premières minutes suivant la stimulation), l’activation de CREB dépend presque uniquement
de l’activité des CaMK Kinases et de la CaMK IV. Dans un second temps (≈30min), une
coopération (cross-talk) entre les voies CaMK et MAPK se met en place, jusqu’à ce que
l’activation de CREB ne dépende plus que de l’activité prolongée des MAPK (>60min) (Wu
et al., 2001). Concordant avec ces données, il a été montré que la CaMK II agit dans une
fenêtre temporelle restreinte de 0 à 30min (pic modeste) après entraînement dans une tâche
d’évitement (pour revue, voir Shobe, 2002) alors qu’il existe une fenêtre temporelle de 60-
90min durant laquelle l’activation de la MAPK et de la PKA est effective dans la
consolidation de la mémoire de peur conditionnée à un contexte (Wallenstein et al., 2002 ;
Trifilieff et al., 2007). Par ailleurs, bien que l’activité de la PKC (Ca2+
et DAG dépendante)
soit soutenue dans l’hippocampe pendant au moins 90min après un conditionnement à un
D iscussion générale
157
contexte (Wallenstein et al., 2002), elle ne semble effective pour la consolidation de la
mémoire spatiale en piscine de Morris que dans une fenêtre très réduite immédiatement après
l’apprentissage (Bonini et al., 2007). Partant de ces données, nous proposons qu’une
coopération temporelle fine entre les protéines kinases dépendantes des signaux calciques
(CaMK, PKC), puis non dépendantes du Ca2+
(PKA, MAPK voire CaMK II dont
l’autophosphorylation prolonge l’activité de manière indépendante du Ca2+
) permettrait
l’induction et le maintien de l’activité pCREB durant au moins 60min après l’entraînement.
De manière intéressante, nous montrons chez des souris ne maîtrisant pas la tâche (groupe
Ref-2T, chapitre 1) que l’activation précoce de CREB dans le CA1 au 9ème
jour est très
transitoire et revient en moins de 15min au niveau de base observé chez des souris sacrifiées
avant l’entraînement. Dans ce cas, un déséquilibre de la balance kinases/phosphatases,
notamment dû à un défaut d’activité des kinases les plus soutenues telles que les PKA et
MAPK, associé à une augmentation de l’activité déphosphorylante (calcineurine), pourrait
être à l’origine de la chute rapide des niveaux de pCREB. Cependant, nous observons chez les
souris du groupe ne maîtrisant pas la tâche, que l’activation immédiate de CREB dans le CA1
est d’une amplitude comparable à celle observée chez les souris la maîtrisant parfaitement
(groupe Ref-4T). Récemment, Colombo et al. (2003) ont montré chez le rat, après un
apprentissage dans un labyrinthe en croix, une activation immédiate de CREB dans
l’hippocampe et le striatum qui ne se prolonge à 60min dans l’hippocampe que chez les rats
développant une stratégie spatiale et dans le striatum chez ceux adoptant une stratégie
procédurale. En accord avec ces données, nos travaux suggèrent que la durée, plutôt que
l’amplitude, de l’activation précoce de CREB dans le CA1 reflète spécifiquement la
consolidation, et permet l’induction des phénomènes de plasticité (transcription des gènes
précoces, synthèse protéique) nécessaires au maintien durable de l’excitabilité neuronale.
ii) Phase tardive de consolidation cellulaire
Concernant le second pic d’activation de CREB aux environs de 9h, Trifilieff et al.
(2006) ont montré qu’il dépendait, dans le cas d’un conditionnement contextuel, de
l’activation des MAPK/ERK. Concordant avec cette idée, une activation prolongée des ERK
dans le cortex piriforme est nécessaire au maintien des modifications de plasticité neuronale
induites plusieurs jours après une tâche de discrimination olfactive (Cohen-Matsliah et al.,
2007). Toutefois, d’autres enzymes ont été impliquées dans cette réactivation tardive. Par
exemple, il a été montré que l’apprentissage d’un conditionnement à long terme induit une
D iscussion générale
158
activation très prolongée des PKA et PKC chez l’abeille (Grunbaum et Muller, 1998 ; Muller,
2000).
Afin de préciser ce qu’implique, d’un point de vue fonctionnel, la réactivation tardive
de CREB dans le CA1, nous avons étudié le patron d’activité de l’une de ses cibles, le gène
précoce zif268. Nous avons ainsi montré, en fin d’acquisition, que l’activation prolongée de
CREB dans le CA1 s’accompagne de la production de la protéine Zif268 au délai tardif de
24h. Corroborant nos résultats, une augmentation tardive de l’activité des facteurs de
transcription immédiats et inductibles c-Fos (12h) et Zif-268 (24h) a récemment été observée
suite à la mémorisation à long terme d’une tâche d’évitement (Bekinschtein et al., 2007).
Concernant Zif268, il a été montré chez des souris mutantes que ce facteur de transcription est
nécessaire au maintien de la PLT et à la consolidation mnésique (Jones et al., 2001). De plus,
la comparaison des profils comportementaux de souris sauvages, hétérozygotes et double
mutantes, a permis à Bozon et al. (2002) de montrer que Zif268 est particulièrement requis
dans les tâches ayant trait à une information spatiale. De manière intéressante, lorsque les
fonctions CREB et MAPK/ERK sont génétiquement bloquées de façon conditionnelle ou
pharmacologiquement interrompues chez des souris, celles-ci présentent exactement le même
profil comportemental que les mutantes zif268. Ceci suggère un lien direct entre l’activation
de CREB via les MAPK/ERK et l’induction de Zif268 (Bozon et al., 2003a et b). Nos
données soutiennent alors fortement l’hypothèse selon laquelle l’activation hippocampique
du facteur CREB permet, via l’induction du gène précoce Zif268, l’expression d’une
plasticité synaptique à long terme impliquée dans le maintien de la trace mnésique.
2- Origines possibles du patron biphasique
A ce stade, il est légitime de s’interroger sur les liens spécifiques unissant chacune des
deux phases d’activation du facteur CREB. Des études précédentes ont suggéré, dans le cas de
l’évitement conditionné ou d’un apprentissage gustatif, que la deuxième phase de
phosphorylation/transcription génique pourrait être une conséquence moléculaire directe de
l’apparition de la première (Bernabeu et al., 1997a ; Swank et Sweatt, 2001). Selon cette
hypothèse, la première phase d’activation de CREB pourrait induire l’activation ou la
synthèse de protéines capables de « relancer » ou maintenir l’activité phosphorylante des
neurones de façon tardive, permettant l’induction d’une seconde phase de transcription. Par
exemple, la capacité d’autophosphorylation de la CaMK II, qui augmente l’amplitude et la
D iscussion générale
159
durée de son activité en la rendant indépendante du complexe Ca2+
/calmoduline, suggère un
rôle de cette kinase dans la régulation de la transcription lors des phases tardives de
consolidation, notamment après un seul essai d’entraînement (Cammarota et al., 2002 ; Irvine
et al., 2006). Par ailleurs, l’apprentissage d’une tâche d’évitement passif induit une production
soutenue de BDNF durant au moins 6h (Ma et al., 1998) qui, en se fixant sur ses récepteurs,
peut activer les MAPK/ERK (Tyler et al., 2002). Pourtant, dans le cadre d’un
conditionnement contextuel, l’inhibition de la première phase de phosphorylation n’empêche
pas l’apparition de la seconde (Trifilieff et al., 2006). Or une étude récente a montré que les
neurones exprimant la seconde phase de transcription suite à une tâche d’exploration spatiale
sont une sous-population des neurones initialement activés lors de l’encodage (Ramirez-
Amaya et al., 2005). L’apparition de la seconde phase serait ainsi une propriété non plus
purement cellulaire, mais reflétant la mise en place d’une activité coordonnée au sein d’un
réseau de neurones, voire de structures cérébrales.
Une question intéressante reste alors de savoir quel type d’activité cérébrale peut
mener au déclenchement d’une réactivation différée (9h plus tard) de neurones ayant servi à
l’encodage initial des informations. De nombreuses études ont mis en évidence des
phénomènes de replay off-line d’activités neuronales (par exemple, des séquences d’activation
de cellules de lieu) pendant le sommeil suivant une séance comportementale (Louie et
Wilson, 2001 ; Kali et Dayan, 2004 ; Ribeiro et al., 2004 ; Ribeiro et Nicolelis, 2004 ; Euston
et al., 2007 ; Ji et Wilson, 2007) ou immédiatement après l’entraînement durant la phase
d’éveil (Foster et Wilson, 2006). Ces phénomènes ont été observés tant dans des aires
néocorticales (cortex préfrontal) que dans des structures limbiques (hippocampe, amygdale).
Dans une étude très récente, Datta et Auerbach (2008) montrent que l’apprentissage d’une
tâche d’évitement actif chez le rat induit une augmentation de l’activité des cellules
génératrices d’ondes P pontiques durant le sommeil paradoxal subséquent. Cette activité est
alors susceptible de provoquer une libération de glutamate dans l’hippocampe induisant
l’augmentation du niveau de phosphorylation de CREB et la transcription des gènes précoces
arc et zif268 dans les cellules pyramidales (Datta et al., 1998 ; Ulloor et Datta, 2005). Bien
que nos données immunohistochimiques s’appliquent à une plus large échelle temporelle, il
est séduisant de penser qu’une telle activité de réseau coordonnée puisse régir les phases
répétitives d’activité transcriptionnelle et traductionnelle nécessaires à la consolidation de
l’information spatiale dans notre tâche. Une étude tout d’abord purement descriptive (cages
d’activité) puis plus qualitative (électrophysiologie) des cycles veille-sommeil de souris
D iscussion générale
160
entraînées dans notre protocole de mémoire de référence permettrait alors de développer cette
hypothèse.
3- Altérations de la cinétique d’activation de la transcription et stabilité de la
trace mnésique.
Les études sur le vieillissement montrent le rôle crucial des protéines régulées par la
voie Ca2+
dans les dysfonctionnements cognitifs liés à l’âge (pour revue, Foster, 1999 ;
Gerendasy, 1999). Parmi les altérations cérébrales qui pourraient être à l’origine des déficits
mnésiques observés chez l’animal âgé, des changements neurobiologiques associés à la voie
Ca2+
(diminution de la complexité dendritique et des épines de certaines populations
neuronales, déafferentiation progressive, pertes synaptiques, …) ont été observés. Dans ce
contexte, les mécanismes de phosphorylation-déphosphorylation qui modulent l’activité
CREB étant contrôlés par les voies de signalisation dépendante du Ca2+
et de l’AMPc, nous
postulions qu’un dysfonctionnement dans l’activation de CREB entraînant une
dérégulation de la machinerie transcriptionnelle pouvait être impliqué dans la sélectivité
des déclins cognitifs liés à l’âge. Nos données d’imagerie (chapitre 2) montrent que les souris
âgées ayant des déficits mnésiques présentent une forte perturbation de l’activité CREB sous
sa forme activée/phosphorylée au délai précoce de 15min (mais pas aux délais plus tardifs)
dans le champ CA1, perturbation qui coïncide avec une diminution de l’expression de la
protéine Fos. Parmi les facteurs pouvant être à l’origine de l’altération de l’étape de
phosphorylation précoce de CREB dans le CA1, des études ont montré que l’âge
s’accompagne d’une diminution de la densité des R-NMDA (Magnusson, 2000 ; Scheuer et
al., 1995), du Ca2+
et des protéines de régulation de la voie Ca2+
(calmodulin-binding-
proteins). Parallèlement, une surexpression des canaux calciques type L-VGCC et une
augmentation de l’activité calcineurine ont été observées (Foster et al., 2001). Par ailleurs,
plusieurs observations laissent supposer que l’altération de la voie AMPc/PKA peut
également jouer un rôle majeur dans l’étape de déphosphorylation de CREB. Par exemple, il a
été montré que les adenylate cyclases régulées par le Ca2+
sont fortement altérées par l’âge
(Mons et al., 2003). De plus, la diminution de l’activité PKA induit une augmentation de celle
de la calcineurine et par conséquent, favorise la déphosphorylation de CREB. Enfin, il existe
un contrôle négatif du niveau d’AMPc par les voies Ca2+
, qui peut être exercé par la
D iscussion générale
161
calcineurine à travers l’inhibition de l’activité de l’adenylate cyclase de type 9 (Paterson et
al., 2000).
Concernant l’extinction (chapitre 3), nous montrons chez le groupe Random-PF ayant
subi une extinction par déplacements successifs de la plate-forme que le niveau d’activation
de CREB hippocampique est très diminué aux délais correspondant aux deux pics observés en
mémoire de référence (15min et 8h). Un changement de procédure induisant l’extinction du
comportement dirigé de recherche de la plate-forme semble donc se traduire par -reposer sur-
la perturbation du profil temporel d’activité transcriptionnelle hippocampique initial. Ainsi,
le profil biphasique d’activation de CREB devient monophasique avec un pic retardé de
pCREB à 60min dans le CA1. De plus, nous montrons à travers une étude corrélative, que les
individus présentant les meilleures performances dans la tâche Random-PF (dont la mémoire
de référence est la mieux “éteinte”) sont aussi ceux qui présentent les plus faibles niveaux de
pCREB dans l’hippocampe (spécifiquement dans le CA1). Concordant avec ces résultats, une
étude très récente chez le rat montre, dans le cadre de l’extinction d’un conditionnement
classique, une diminution de l’activation de CREB dans le noyau basolatéral de l’amygdale
parallèlement à la diminution de la réponse de peur au contexte (Izumi et al., 2008). De ces
données se dégage l’hypothèse selon laquelle l’extinction de la mémoire spatiale nécessite
l’activation de voies moléculaires s’opposant à l’activation initiale de CREB. Parmi les
acteurs potentiels de cette déphosphorylation se trouve de nouveau la calcineurine qui, dans le
cas du conditionnement classique, semble permettre un renforcement des traces d’extinction
en créant une boucle de rétrocontrôle négatif qui inhibe les phénomènes de phosphorylation
sous-tendant la trace mnésique initiale (Lin et al., 2003b et c ; Mansuy, 2003 ; Cannich et al.,
2004 ; Havekes et al., 2008).
En résumé, nos résultats convergent vers l’idée que toute perturbation de la
consolidation mnésique dans la tâche de mémoire spatiale de référence en piscine de Morris
s’accompagne d’une dérégulation du patron spatio-temporel d’activité transcriptionnelle
CREB dépendante. L’ensemble de nos données soutient donc l’hypothèse plus générale selon
laquelle le patron d’activation de CREB dans une structure centrale pour un apprentissage
pourrait refléter l’état cognitif d’un individu. Dans ce cas, sur le plan moléculaire, une
ultime question s’impose : dans quel sens le lien de causalité « dérèglement moléculaire-
perturbation cognitive » doit-il être exprimé ?
D iscussion générale
162
4- Le patron d’activation de CREB varie en fonction de la structure étudiée :
un pas vers l’étude systémique ?
Au cours du chapitre 1, nous avons montré la mise en place d’une activation
biphasique de CREB (phase précoce 0-1h et tardive 9h-24h) dans le CA1 hippocampique
après 9 jours d’acquisition en mémoire de référence spatiale. Au contraire, les données
immunohistochimiques n’ont révélé qu’un seul pic (précoce et transitoire) dans le CA3,
l’amygdale et le cortex préfrontal, et aucune activité pCREB dans le striatum dorsal. Ces
données soulignent en premier lieu que l’activation du facteur CREB (qui n’est pas
généralisée) témoigne, quel que soit le profil temporel de cette activité, de l’implication
d’une région cérébrale donnée dans la résolution d’une tâche donnée. Cependant, les
différentes cinétiques observées semblent refléter différents niveaux d’implication des
structures cérébrales examinées. Ainsi, la dissociation mise en évidence entre les deux
champs hippocampiques s’accorde avec des rôles fonctionnels distincts dans la mémoire
spatiale. En effet, des études chez le primate non humain et chez le rat indiquent que des
lésions sélectives des différentes sous-régions hippocampiques peuvent affecter différentes
fonctions mnésiques (Gilbert et al., 2001 ; Kesner et al., 2004 ; Lee et al., 2005 ; Rogers et
Kesner, 2007). Chez la souris, bien qu’il soit largement démontré que les lésions complètes de
l’hippocampe induisent des déficits d’apprentissage notamment en mémoire spatiale, peu de
données ont analysé le rôle différentiel des champs hippocampiques. Une récente étude
montre toutefois qu’une lésion sélective du CA1 induit une perturbation de l’apprentissage en
mémoire de référence en labyrinthe radiaire (Dillon et al., 2008). De même, l’absence de la
sous-unité NR1 du récepteur NMDA sélectivement dans les cellules pyramidales du CA1
perturbe l’acquisition d’une tâche spatiale en mémoire de référence en piscine de Morris
lorsque les sessions sont distribuées sur plusieurs jours (Tsien et al., 1996). Concernant la
région CA3, des souris KO-NR1-CA3 sont déficitaires dans la réalisation d’un test
d’appariement différé (Delayed Matching to Place) en piscine de Morris (Nakazawa et al.,
2003), alors qu’elles présentent des performances comparables aux souris contrôles si elles
sont entraînées dans la version standard (sessions distribuées sur plusieurs jours) (Nakazawa
et al., 2002). Partant de ces observations, il a été proposé que les R-NMDA dans le CA3 sont
essentiels pour l’acquisition rapide (après un essai) de la mémoire spatiale dans un nouvel
environnement (Nakazawa et al., 2003). Cependant, il a été montré que l’inactivation
temporaire (Florian et al., 2004) ou l’injection d’oligonucléotides anti-sens CREB dans le
D iscussion générale
163
CA3 (Florian et al., 2006), perturbent l’acquisition et la consolidation d’une tâche de mémoire
spatiale de référence dans une procédure par essais massés en piscine de Morris. L’ensemble
de ces résultats, en complément des données chez le rat, suggère un rôle préférentiel du CA3
dans la détection, l’acquisition rapide et la consolidation de nouvelles informations spatiales.
Le CA1 jouerait un rôle plus spécifique dans l’acquisition, le maintien et la restitution
d’informations spatiales plus familières. En accord avec ces données, nos résultats d’imagerie,
obtenus en fin d’apprentissage spatial selon une procédure par sessions distribuées,
soutiennent l’idée que le degré d’implication d’une structure cérébrale (CA1 vs CA3) en
fonction du type d’informations à traiter (familiarité vs nouveauté spatiale), se manifeste au
niveau cellulaire par des activations différenciées de CREB (biphasique vs monophasique).
De façon plus générale, nous confirmons et développons l’hypothèse que la visualisation d’un
patron d’activité biphasique puisse témoigner du rôle central joué par une région cérébrale
donnée pour résoudre une tâche donnée. Par opposition, le patron monophasique, précoce
et transitoire d’activation de CREB, dénoterait une implication plus « secondaire » d’une
structure au sein du réseau global sous-tendant une trace mnésique. Ceci nous mène alors
naturellement à élargir notre réflexion à un niveau analytique supérieur, et à nous interroger
sur la place que tiennent finalement les travaux que nous avons présentés ici dans les débats
plus généraux concernant les systèmes de mémoire et leurs interactions.
5- Etude des régions cérébrales impliquées dans la navigation spatiale en
piscine de Morris et leurs interactions à travers l’activité du facteur CREB.
Il est depuis des décennies admis que l’hippocampe dorsal est fortement impliqué dans
le traitement des informations spatiales et notamment en piscine de Morris (Morris et al.,
1982 ; Eichenbaum et al., 1990 ; Bolhuis et al., 1994 ; Logue et al., 1997 ; Mumby et al.,
1999 ; Kaut et Bunsey, 2001 ; Bannerman et al., 2004 ; Clark et al., 2005a et b). Cependant,
la complexité de cette épreuve spatiale en fait par essence une tâche susceptible d’impliquer
un grand nombre de structures cérébrales dans le but de gérer le plus finement possible les
données sensori-motrices et émotionnelles. De nombreuses données montrent ainsi
l’implication du système striatal dans l’acquisition des informations de type procédural
(Morris et al., 1982 ; Whishaw et al., 1987 ; Devan et al., 1999), de l’amygdale dans la
modulation émotionnelle de l’acquisition et de la restitution des informations à travers un
D iscussion générale
164
dialogue direct avec l’hippocampe (Packard et Teather, 1998) ou encore du cortex préfrontal
dans les processus de planification de l’action (Granon et Poucet, 1995).
Les études lésionnelles chez l’animal ont largement montré qu’il existe différents
systèmes de mémoire sous-tendus par différents réseaux de structures cérébrales et
caractérisés par les opérations cognitives spécifiques qu’ils effectuent (Schacter et Tulving,
1994). La théorie des systèmes de mémoire multiples et parallèles avancée par White et
McDonald (2002), décrit l’existence de trois systèmes principaux caractérisés par le type
d’associations qu’ils sous-tendent : le système hippocampique (associations complexes de
multiples stimuli avec une réponse comportementale), le système striatal (association simple
stimulus-réponse) et le système amygdalien (associations stimulus-renforcement ou stimulus-
affect). Lors de l’acquisition d’une information, ces trois systèmes principaux sont
susceptibles de l’encoder et de la stocker sur des modes différents. Ils entrent alors dans un
jeu d’interactions par coopération ou compétition (Kim et Baxter, 2001) qui conduisent à
l’élaboration d’une stratégie comportementale adaptée. Ainsi, lors d’un apprentissage spatial
en piscine de Morris, un encodage simultané de différentes informations sensorielles et
motrices s’effectue dans différents référentiels (spatial/relationnel, procédural, émotionnel), et
à partir de ces informations, l’animal peut mettre en place différentes stratégies de navigation
en fonction des conditions expérimentales.
Dans ce cadre, nos résultats supportent l’hypothèse de l’existence de fortes
interactions entre l’hippocampe et le striatum au cours de l’acquisition et de la
consolidation, ou entre l’hippocampe et l’amygdale lors de l’extinction, de la mémoire
spatiale. Dans notre première série d’expériences, l’analyse des niveaux d’activité pCREB
dans différentes structures cérébrales au cours de l’apprentissage a mis en évidence une
activation précoce et décrémentielle du striatum dorsal (début de l’acquisition, jours 1-4)
suivie d’une activation croissante de l’hippocampe parallèlement à l’amélioration des
performances spatiales (jours 4-9). Ces résultats soutiennent l’hypothèse que la mise en jeu
précoce du système striatal est un pré-requis essentiel pour le traitement de données
procédurales générales de la tâche, facilitant le traitement hippocampique (spatial) plus
tardif. Nos résultats corroborent une étude récente effectuée au laboratoire chez la souris par
Martel et al. (2007). Cette étude montre que lorsque les stratégies spatiale et indicée sont
toutes deux disponibles lors de l’acquisition (présence d’indices distaux et d’un indice sur la
plate-forme), les animaux utilisent d’abord une stratégie indicée (sous-tendue par le striatum),
puis, quand l’exposition à l’environnement est suffisante, un shift s’opère vers une stratégie
spatiale allocentrée (sous-tendue par l’hippocampe).
D iscussion générale
165
Dans la dernière étude enfin, l’analyse des niveaux de pCREB dans différentes
structures après 5 jours d’extinction sans plate-forme a mis en évidence une forte activation
de CREB dans le noyau latéral de l’amygdale quel que soit le délai précoce ou tardif examiné,
accompagnée d’une activation significative de CREB dans l’hippocampe par rapport aux
témoins naïfs. Ces observations corroborent plusieurs études montrant que la modulation
émotionnelle de l’encodage mnésique par l’amygdale nécessite l’induction de phénomènes de
plasticité neuronale dépendants de la fonction CREB dans cette structure (Davies et al., 2005 ;
Josselyn et al., 2004 ; Hubbard et al., 2007 ; Canal et al., 2008). Le comportement
caractéristique d’abandon que nous avons observé chez les souris soumises à ce protocole,
laisse penser que l’absence de plate-forme est vécue de manière stressante. Nos travaux
suggèrent ainsi, pour la première fois grâce à la technique d’immunohistochimie, que la mise
en jeu de l’amygdale au cours de l’extinction sans plate-forme pourrait témoigner d’une forte
interaction entre les processus d’apprentissage spatial (système hippocampique) et les
composantes émotionnelles (système amygdalien) spécifiques de cette tâche.
Ainsi, nos travaux associant des études comportementales à l’analyse
immunohistochimique et biochimique, bien que très descriptifs, nous auront permis d’illustrer
à plusieurs reprises les théories d’interaction des systèmes de mémoire. En effet, nous
montrons clairement l’implication différentielle de plusieurs structures cérébrales en fonction
du type d’information à traiter. De plus, en accord avec la théorie des systèmes de mémoire
multiples et parallèles (White et McDonald, 2002), nous montrons une mise en jeu
concomitante des trois régions principales (hippocampe, striatum, amygdale) dans des réseaux
différents, caractérisés par des poids/influences structuraux spécifiques de la tâche apprise et
définis par une cinétique transcriptionnelle variable. En ce sens, nos travaux s’incluent
aisément dans une nouvelle tendance qui vise à redéfinir la notion de systèmes de mémoire en
fonction des dynamiques d’interaction de ces systèmes. Dans l’équipe, des données obtenues
par Aurélie Boucard (2008) suggèrent par exemple, dans deux tâches (spatiale vs indicée)
effectuées dans un labyrinthe en croix aquatique, que la fonctionnalité même des réseaux de
structures en tant que systèmes de mémoire sous-tendant l’un ou l’autre des apprentissages,
naîtrait directement des interactions mises en jeu entre les différentes structures. Ainsi, la
convergence des connexions fonctionnelles cérébrales (déterminées par imagerie Zif268) sur
l’hippocampe reflèterait la mise en place d’une stratégie spatiale, alors que la convergence
vers l’amygdale témoignerait de l’élaboration d’une stratégie indicée. En accord avec le
concept de « contexte neural » proposé par McIntosh (2000), ces données supposent donc que
chaque structure cérébrale appartenant à un réseau est le support d’une fonction de base dont
D iscussion générale
166
le mode d’association (« poids connectionnel ») aux fonctions supportées par les autres
structures régit l’utilisation cohérente d’une fonction cognitive globale. En d’autres termes, en
accord avec nos données montrant l’implication des mêmes structures cérébrales dans des
situations distinctes mais selon un patron moléculaire variable, il serait possible de redéfinir la
notion de système de mémoire en proposant qu’un seul réseau complexe (le cerveau) soit
capable d’adopter diverses configurations pour élaborer la sortie comportementale la plus
adaptée.
6- Conclusion et perspectives.
Dans leur ensemble, les expériences menées au cours de ce travail de thèse ont permis
d’appréhender les mécanismes transcriptionnels sous-tendant la plasticité neuronale, et plus
généralement la consolidation, sous un angle nouveau. A travers l’étude détaillée du décours
temporel d’activation de la voie transcriptionnelle CREB dépendante, nous montrons que ce
facteur représente un switch fonctionnellement décisif dans la formation de la mémoire
spatiale à long terme et la stabilisation des performances. La comparaison des patrons
d’activité dans plusieurs situations comportementales nécessitant différents types de
traitement de l’information spatiale a permis de montrer à la fois l’extrême sensibilité et la
spécificité des résultats obtenus.
Afin de poursuivre ces travaux, plusieurs projets sont proposés. Dans un premier
temps, nous pensons étayer nos hypothèses concernant la régulation de la cinétique spatio-
temporelle d’activation de CREB à travers une étude combinant immunohistochimie,
western-blots et pharmacologie. En effet, s’il est trivial que l’équilibre entre les activités
kinases et phosphatases est au cœur des mécanismes de plasticité synaptique sous-tendant la
trace mnésique, peu de travaux ont été consacrés à l’étude des interactions entre ces voies.
Nous proposons alors d’étudier les cinétiques d’activation des phosphatases PP1 et
calcineurine et leur influence sur l’activation de CREB pour en déduire leurs rôles
fonctionnels respectifs lors de la consolidation. Parallèlement à ces expériences, l’étude des
voies moléculaires en amont du facteur de transcription CREB (AMPc-PKA-MAPK/ERK et
phosphatases), pourrait être effectuée dans le cadre du vieillissement.
Concernant l’extinction de la mémoire spatiale, une étude par imagerie
(immunohistochimie) et biochimie (western-blots), devrait permettre de préciser si les
modifications d’activité pCREB s’accompagnent d’altérations de l’expression des gènes
D iscussion générale
167
précoces. De plus, une étude pharmacologique (injection intracérébrale d’antisens ou
d’inhibiteurs de synthèse protéique) devrait permettre de préciser le rôle fonctionnel du
facteur CREB notamment en indiquant si les perturbations de cinétique pCREB observées au
cours de cette thèse sont une cause ou une conséquence du changement de stratégie
comportementale.
Enfin, en plus de dépendre de l’action trans-régulatrice de diverses protéines, la
transcritption génique est aussi régulée par l’accès même de ces complexes à l’ADN. Le
remodelage de la chromatine par phosphorylation de l’histone H3 sur les résidus Ser10
et Ser28
(Davie et al., 1999), ou via l’activation d’histones acétyltransférases (Ait-Si-Ali et al., 1999)
permet la décondensation du nucléosome et facilite ainsi la transcription. Dans une étude
récente, Levenson et al. (2004) ont montré que le niveau d’acétylation des histones H3 et H4
dans les neurones hippocampiques dépend étroitement du degré de recrutement de
l’hippocampe dans la résolution de deux tâches (conditionnement au contexte vs inhibition
latente). Dans ce cadre, un projet consistera en une étude alliant les approches
comportementale (piscine de Morris), pharmacologique (micro-injections intra-
hippocampique) et immunohistochimique, dans le but de mettre en lumière le rôle fonctionnel
des modifications subies par les histones dans divers types de tâches.
D iscussion générale
168
R éférences B ibliographiques
169
R éférences R éférences R éférences R éférences B ibliographiquesB ibliographiquesB ibliographiquesB ibliographiques
R éférences B ibliographiques
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RESUME : De nombreuses données suggèrent que l'activation/phosphorylation du facteur de
transcription CREB (cAMP Responsive Element Binding protein, pCREB) est nécessaire à la
consolidation mnésique, notamment dans les tâches dépendantes de l’hippocampe (HPC). Au
laboratoire, il a été récemment montré, dans deux paradigmes de conditionnement classique, que la
consolidation des associations contexte-choc (HPC-dépendante) vs son-choc (amygdale-dépendante), est
associée à l'établissement de cinétiques pCREB différentielles dans l’HPC (respectivement biphasique
vs monophasique). Partant de ces données, nos travaux ont porté sur l'étude des cinétiques de la voie
transcriptionnelle CREB-gènes précoces lors de la consolidation ou de la perturbation (vieillissement,
extinction) d'une mémoire spatiale acquise en piscine de Morris. L’analyse des niveaux de pCREB au
cours de l’entraînement met en évidence un recrutement différentiel des structures examinées selon la
phase d’apprentissage, et nous a ainsi permis d’illustrer la théorie d’interaction des systèmes de
mémoire. L’étude détaillée de la cinétique d’activation de CREB en fin d’apprentissage (lorsque la
mémoire est bien consolidée) met en évidence des patrons d’activité pCREB qui varient selon la
structure considérée (biphasique dans le CA1 vs monophasique ou inexistant dans les autres structures).
La durée et l’amplitude de l’activation de CREB reflètent (1) le niveau d’implication de la structure
cérébrale considérée dans le traitement des informations spatiales et (2) le degré de maîtrise de la tâche.
L’analyse des patrons d’activation de CREB chez des souris âgées révèle que les déficits de mémoire
spatiale dus au vieillissement sont associés à une altération sélective de la cinétique pCREB et à une
diminution de la production de protéine Fos dans le CA1. Enfin, nous montrons que l’extinction de la
mémoire spatiale induit des altérations spécifiques du patron d’activation de CREB dans le l’HPC
(CA1) et l’amygdale selon que l’extinction est effectuée par retrait ou changements successifs de la
position de la plate-forme. Dans leur ensemble, nos données mettent en lumière le rôle crucial de
l’activation de la voie transcriptionnelle CREB dépendante dans l’aire CA1, dans une fenêtre temporelle
extrêmement fine, pour le traitement des informations spatiales.
Mots-clés : mémoire spatiale, piscine de Morris, souris, CREB, gènes précoces et immédiats,
consolidation, vieillissement, extinction, hippocampe, immunohistochimie, western-blots.
ABSTRACT: Accumulating evidence suggest that the activation/phosphorylation of CREB
transcription factor (cAMP Responsive Element Binding protein, pCREB) is necessary for memory
consolidation in hippocampus (HPC)-dependant tasks. Recently, it has been shown that the
consolidation of memory traces for contextual- (HPC-dependant) vs elemental- (amygdala-dependent)
conditioning resulted in different pCREB patterns in the HPC (respectively biphasic vs monophasic).
Based on these data, we studied, by immunohistochemistry and western-blots, the activation patterns of
the CREB-early genes transcriptional route during consolidation and disturbance (aging, extinction) of a
spatial memory acquired in the Morris water maze. Analysis of pCREB levels across training revealed
differential recruitment of the structures considered as a function of the learning phase, and illustrated
memory systems interaction. A detailed analysis of the kinetics of CREB activation at the end of
training (when the memory is well consolidated) showed variable activation patterns within the different
structures examined (biphasic in the CA1 vs monophasic or absent in other structures). The amplitude
and duration of CREB phosphorylation reflected (1) the role of the structure examined in spatial
information processing and (2) the degree of mastering of the task. The detailed analysis of CREB
phosphorylation in aged mice revealed that aging-induced spatial memory deficits are associated to a
selective alteration of pCREB pattern and Fos production in the CA1. Finally, we showed that
extinction of spatial memory differentially affected the CREB phosphorylation pattern in the HPC
(CA1) and the amygdala when extinction occurred either by moving or by retiring the platform.
Together, our findings highlight the crucial role of the activation of the CREB dependant transcriptional
route within a narrow window in the CA1 subfield for efficient spatial information processing.
Key words: spatial memory, Morris water maze, mice, CREB, immediate early genes, consolidation,
aging, extinction, hippocampus, immunohistochemistry, western-blots.