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UNIVERZITA PALACKE HO V OLOMOUCI Filozofická fakulta
Le Miracle Chinois Le chemin vers l’évolution extraordinaire
Bakalářská diplomová práce
Studijní program: Francouzština se zaměřením na aplikovanou ekonomii
Vedoucí práce: Mgr. Solenne Héraut
Autor: Petra Otýpková
Olomouc 2011
2
3
Univerzita Palackého v Olomouci
Filozofická fakulta
Prohlášení
Místopřísežně prohlašuji, že jsem diplomovou práci na téma: "Čínský zázrak: Cesta
k neuvěřitelnému rozvoji" vypracovala samostatně pod odborným dohledem vedoucího
diplomové práce a uvedla jsem všechny použité podklady a literaturu.
Proclamation sur l'honneur
Je déclare sur l'honneur que le présent mémoire est le résultat de mon propre travail et
que toutes les sources bibliographiques utilisées sont citées.
V Olomouci dne: …………….. Podpis: …………………………...
4
Je voudrais remercier mademoiselle Solenne Héraut pour ses conseils et sa patience lors
du mémoire présent.
5
Sommaire
I. L'introduction ....................................................................................................... 8
II. De la naissance de la République Populaire de Chine jusqu'à nos jours......... 10
1. Les caractéristiques fondamentales ............................................................... 10
1. 1. La géographie ........................................................................................ 10
1. 2. Le climat ................................................................................................ 11
1. 3. Les pressions externes ........................................................................... 11
1. 4. Perturbations politiques domestiques .................................................... 12
1. 5. Population .............................................................................................. 12
2. Les années 50 ................................................................................................. 13
2. 1. La réforme agraire ................................................................................. 15
2. 2. Le Grand bond en avant......................................................................... 15
3. Les années 60 ................................................................................................. 17
3. 1. La construction du troisième front ........................................................ 17
3. 2. La révolution culturelle ......................................................................... 18
4. Les années 70 ................................................................................................. 19
4. 1. Le Grand Bond Dehors .......................................................................... 20
5. Les années 80 ................................................................................................. 21
5. 1. Le système à deux voies ........................................................................ 22
6. Le résumé du développement des années 50 aux 80 .................................... 23
III. La deuxième puissance mondiale ................................................................... 26
1. Les années 90 ................................................................................................. 26
1. 1. La réforme fiscale .................................................................................. 27
1. 2. La privatisation ...................................................................................... 28
1.3. Le système bancaire ................................................................................ 28
1.4. Les zones économiques spécifiques ....................................................... 29
6
2. Les années 2000............................................................................................. 30
2.1. L'adhésion de la Chine à l'OMC ............................................................. 31
3. L’Analyse macroéconomique de l’économie chinoise ................................. 32
3.1. Le PIB et le RNB .................................................................................... 32
3.2. L’inflation ................................................................................................ 35
3.3. Le chômage ............................................................................................. 36
IV. La Chine par secteurs ...................................................................................... 37
1. Les forces ................................................................................................... 37
1.1. Les écoles et la science ........................................................................... 37
1.2. La sous-évaluation du yuan .................................................................... 38
1.3. La caractère des Chinois ......................................................................... 39
2. Les faiblesses ............................................................................................. 40
2.1. Les problèmes sociaux ............................................................................ 40
2.2. L’écologie et la politique énergétique .................................................... 42
2.3. Le réchauffement du marché de l’immobilier ........................................ 44
2.4. La consommation intérieure faible ......................................................... 45
2.5. L’image internationale de la RPC ........................................................... 46
V. Le 21e siècle, sera-t-il le siècle chinois ? .......................................................... 49
1. La future économique et sociale ................................................................... 49
2. La future du système politique ...................................................................... 50
3. La future écologique ...................................................................................... 51
V. La Conclusion ................................................................................................... 53
VI. Résumé ............................................................................................................ 55
VII. Anotace .......................................................................................................... 57
VIII. La liste des images et des graphiques .......................................................... 58
7
IX. Les sigles ......................................................................................................... 59
X. Ressources ........................................................................................................ 60
Les annexes ........................................................................................................... 62
8
I. L'introduction
La Chine de nos jours est sans doute la première puissance économique. Depuis la
naissance de la République Populaire de Chine (RPC) en 1949, elle est devenue du pays
pauvre, sans prospérité et sans ressources financières, au pays indispensable pour l'économie
mondiale.
En 2006, la Chine était au 4e rang
1 des plus grandes économies (selon le PIB en chiffre
absolue), en 2010, elle a avancé jusqu'au 2e rang2, et d'après la banque américaine Goldman
Sachs, elle sera la première d’ici à 2026. Les résultats de cette puissance sont visibles même si
on ne s'intéresse pas aux rubriques économiques, car la Chine s'est intégrée dans nos vies
quotidiennes et la collocation « Made in China » est universelle. Tout le monde possède un
bien qui a été fabriqué en Chine : un T-shirt, un lecteur de DVD ou de MP3, une paire des
chaussures... La Chine a la capacité de fabriquer en grande quantité divers produits, tout en
tant restant à la pointe de la technologie et de la biotechnologie.
Bien que la Chine soit le bout du monde, la globalisation nous a montré qu'il est
indispensable de la comprendre, de la connaître. La RPC n'est pas inflexible. Elle fait face aux
changements rapidement, nous pouvons le constater avec l'accroissement économique
des années 80 quand Deng Xiaoping (le vice-premier ministre depuis 1975) a lancé les
réformes économiques. La privation de l'héritage maoïste, l'admission à l'Organisation
mondiale du commerce sont seulement quelques facteurs qui ont aidé la Chine à progresser.
Dans ce mémoire je vais présenter le développement industriel, les facteurs économique,
les forces et faiblesses qui ont mené la Chine au deuxième rang mondial.
La première partie développe l'histoire de ce pays vaste de la fin de la révolution de 1949
au début des années 1990. On va voir comment la Chine a passé le temps le plus dure dans
son histoire moderne : les essais différents de Mao Tsé-Toung à prouver que le communisme
fonctionne et à rentrer la grandeur perdue pendant longtemps à la Chine et qu’est-ce qui s’est
passé après la mort de Mao Tsé-Toung.
La deuxième partie nommée « La deuxième puissance mondiale » décrit les 20 dernières
années, que nous pouvons appeler les deux décennies de la Chine, comment ont évolué les
réformes que le nouveau gouvernement a introduites après la mort de Mao Tsé-Toung en
1 Après les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne. Svět v číslech 2009. Praha : Paseka, 2009. p. 26.
2 Sans tenir compte de l'Union européenne comme une économie homogène, la Chine sinon serait au 3e rang.
Source : la Banque mondiale
9
1976. Les lignes vont aussi parler de l’admission de la Chine à l’Organisation Mondiale du
Commerce qui a énormément aidé la République Populaire de Chine à s’établir comme une
puissance mondiale. La deuxième partie de ce chapitre est formé par l’analyse
macroéconomique de l’évolution du Produit International Brut et du Revenu National Brut, du
chômage et de l’inflation.
Les forces et faiblesses des secteurs de l'économie chinoise est l'autre point d'intérêt.
Comme tout le monde et toutes les économies, la Chine a aussi ses défauts. Le chapitre « La
Chine par secteur » désassemble les facteurs comme l’augmentation de la consommation des
énergies, les problèmes sociaux, la caractéristique des Chinois ou l’attitude envers la science
et l’éducation.
Le dernier chapitre « Le 21er
siècle, sera-t-il le siècle chinois? » essaie de prévoir l’avenir
de la République Populaire de Chine sur la base des chapitres précédents. Je vais
successivement parler de la future économique, politique et écologique. Ces 3 domaines
forment le champ d’intérêt.
10
II. De la naissance de la République Populaire de
Chine jusqu'à nos jours
1. Les caractéristiques fondamentales
Chaque pays possède des aptitudes données, fixes ou peu changeables dans le temps et il
faut en tenir compte. Selon Alfred K. Ho3 les facteurs majeurs sont la géographie, le climat,
les pressions externes et les perturbations politiques domestiques. Les estimations de
l'évolution se basent sur tout cela, mais aussi sur la population, les ressources financières et
matérielles.
1. 1. La géographie
Pour comprendre la Chine, il est mieux de penser à elle comme au continent plutôt qu'à
un pays homogène. Ce qui est en vigueur pour une partie du pays, n'est pas pour l'autre. La
RPC est le plus grand pays d'Asie, elle s'étend sur 9.562.904 kilomètres carrés qui
correspondent à un quart du continent asiatique. Elle est voisine à 14 pays. La longueur du
pays est de 5.000 kilomètres de l'est à l'ouest et de 5.500 kilomètres du nord au sud (voir la
carte, annexe N°1).
La majorité de la population habite dans les plaines et autour des fleuves grands – Huang
He et Yangzi Jiang et sur la côte est.
Cette étendue du pays permet de trouver les conditions optimales pour les différents types
d'industries et le terrain convenable pour les cultures diverses. En revanche, il peut être
difficile de relier tout le pays, surtout les régions lointaines et montagneuses. Les
investissements pour ces 'infrastructures peuvent coûter très cher.
3 HO, A.K., Developing the Economy of the People's Republic of China. United States of America : Praeger
Publishers, 1982. p. 5 – 7.
11
1. 2. Le climat
Le climat du pays est très important pour l'agriculture. Si les températures sont trop
basses, par exemple le maïs qui nécessite de la chaleur pour sa production ne pourrait pas se
développer.
Toutes les zones climatiques sont présentes sur le territoire de la Chine. Le sud est
tropical et subtropical, l'été est perturbé par des typhons qui causent de graves inondations.
Vers le nord-ouest, les précipitations diminuent (voir annexe N°2). L'est se caractérise par un
climat tempéré. Le centre et l'ouest subi de la sécheresse et les températures y sont très basses.
L'activité humaine a empiré les problèmes climatiques. L'industrialisation et la
déforestation ont aggravé les typhons dans le sud et aussi causé l'élargissement du désert de
Gobi dans le nord-ouest.
1. 3. Les pressions externes
Les facteurs externes peuvent être positifs ou négatifs. Un des facteurs positifs de
l'économie chinoise est l'ouverture aux investissements étrangers : le marché international et
la coopération avec les nations. Les facteurs négatifs sont la guerre, les tensions
internationales et les menaces.
La RPC est devenue un pays communiste en 1949 et l'URSS l'a vue comme son autre
sphère d'influence. Pour assurer l'obéissance de la Chine, Staline fournissait la Chine en
matériels et experts scientifiques et technologiques. Mao Tsé-Toung a renoncé à la pression
soviétique et la coopération a pris fin en 1960. La Chine est devenue indépendante.
L'Occident a vu la Chine comme une autre partie du bloc soviétique et donc en ennemi. De
l'autre côté, l'URSS se sentait outragée et ignorait la Chine. Pendant une décennie, la Chine se
sentait isolée. Tout a changé avec l'acception de la Chine par l'ONU, en 1971, et la visite du
président américain Richard Nixon en 1972. De nos jours, La Chine est devenue tellement
importante qu'elle peut influencer d'autres pays.
Les guerres sont un facteur important dans l'évolution de l'État. Il est bien connu que la
guerre ralentie le développement économique et verse le pays dans le chaos. Les pays se
concentrent sur la fabrication d'armes et non sur la satisfaction de ses habitants. Depuis 1950
la Chine a indirectement participé aux guerres – la Guerre de Corée et celle du Vietnam. Les
12
guerres auxquelles la RPC est venue en renfort n'ont eu aucun effet sur des futures alliances.
Elles ont au contraire compromis la réputation internationale du pays.
1. 4. Perturbations politiques domestiques
Les perturbations politiques domestiques comme par exemple des révoltes, des litiges
politiques entre partis,... influence négativement la situation économique et politique. Presque
chaque pays totalitaire dans ses débuts a essuyé des perturbations au moment de la mort ou
des incompétences des dirigeants.
La libération politique et la démocratisation présentent également un danger pour le parti
totalitaire qui s'y oppose fortement. Le Parti Communiste de la Chine (PCC) peut perdre sa
puissance et c'est pourquoi chaque idée libérale doit être détruite. La répression la plus visible
est en 1989. La place de Tiananmen, à Pékin, où il y a eu la plus grande manifestation. Ce
mouvement d'étudiants, d'intellectuels et d'ouvriers a défilé de nouvelles réformes
économiques et démocratiques. Ils ont également dénoncé la corruption. Le 4 juin 1989, le
gouvernement a ordonné l'intervention militaire qui a abouti à des centaines de victimes
civiles.
De plus, la menace d'emprisonnement est omniprésente dans la vie quotidienne, pour
chaque idée ou chaque pensée développée. Le lauréat du prix Nobel de 2009 Lio Siao-poa a
rédigé la Charte 20084 où il exprimait ses craintes en vus du respect du gouvernement pour les
droits de l'homme. Ce dernier l'a emprisonné et Lio Siao-poa n'a pas pu récupérer son prix.
De nos jours, le gouvernement réussi à refouler les tendances démocratiques. En premier
lieu, la menace de la prison est assez effrayante. En seconde lieu, le gouvernement se repose
sur la croissance économique. En effet, si les gens ont de l'argent et des biens, qu'ils étaient
impossible d'acquérir il y a 20 ans, ils moins de raisons de contester la politique actuelle.
1. 5. Population
Selon les chiffres officiels de 2009, la Chine comprend 1.331.460.000 d'habitants5.
Officieusement, on parle de plus de 1,5 milliard d'habitants6. Cette différence est causée par
4 Il s'est inspiré de la Charte 77 tchécoslovaque.
5 Selon la Banque mondiale
13
la population migratoire sans permis officiel, par les enfants non déclarés, par les travailleurs
sans domicile fixe et par les immigrés en dette.
La politique de Mao Tsé-Toung a encouragé la natalité. Sa logique était simple : plus
grande population = plus de force de travail. A partir des années 50, la population a triplé,
mais le taux de croissance annuelle a diminué de 2,75% dans les années 60 à 0,5% en 2009.
En 1979 le gouvernement a lancé la politique de l'enfant unique pour réduire la natalité. Les
subventions sont autorisées jusqu'au 14éme
anniversaire de l'enfant : elles comprennent les
soins sanitaires et l'éducation. La stérilisation des parents après le premier enfant est désirable,
le gouvernement par le biais de l'argent influence la décision. Pour une somme de 5000 yuans
(=560 euros) dans les villes, il est possible d'obtenir la légalisation du deuxième enfant.
Comme la situation à la campagne était plus difficile et les conditions étaient différentes :
lors du mariage, la femme s'occupe de ses beaux-parents et pas de ses parents biologiques.
Alors, ces derniers restent tous seuls et ne peuvent pas s'occuper de leur terre et d'eux-mêmes.
C'est pourquoi le gouvernement a rédigé un amendement sur la loi de l'enfant unique. Les
paysans ont dorénavant le droit d'avoir deux enfants, si l'aîné est une fille.
Il y a aussi le problème avec le déséquilibre entre les sexes. Aujourd'hui, il y a 115
garçons pour 100 filles. Ces garçons, habituellement pauvres, n'ont pas les conditions
favorables pour trouver une femme donc ils se réunissent par groupes. Ces groupes sont plus
agressifs que des groupes mixtes. Ces formations de gangs engendrent une certaine violence
entre jeunes. De l'autre côté, ces garçons partent à la ville pour trouver un emploi en usines.
Aujourd'hui, la Chine est le pays le plus peuplé au monde. D'un côté, cela signifie
l'abondance de la force de travail pour les usines. De l'autre, quand les jeunes partent en villes,
les terres ne sont plus transmises. Cet abandon des terres est la cause du manque de nourriture
pour habitants et la Chine n'aurait pas assez de ressources.
2. Les années 50
Depuis 1911, la Chine n'est plus une monarchie. Deux fractions politiques, le Parti
Communiste Chinois (PCC) et Kouo-Min-Tang (le Parti National Chinois), se sont battus
pour accéder au pouvoir politique. Le Kouo-Min-Tang était au pouvoir de 1928 à 1949, quand
le PCC a gagné la guerre civile qui durait depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ils ont
6 Ce chiffre est basée sur l'analyse de la consommation des grains de blé (riz y compris) qui est plus élevée que la
population officielles (1,3 milliard de gens).
14
enfin pu accéder au pouvoir. Une fois le gouvernement mis en place, le PCC a changé de nom
et est devenu la République Populaire de Chine7.
La nouvelle république a affronté plusieurs problèmes – le faible niveau de l'industrie, le
chômage, les maladies, la sécurité douteuse, les inondations, l'agriculture atomisée et peu
productive... Les communistes ont déjà commencé à pratiquer la politique de nationalisation
bien connue dans les autres pays totalitaires. La nationalisation des banques, des sociétés de
transport, des usines, des commerces en gros et au détail et des professions de services s'est
construite juste après la naissance de la RPC. Cette politique gérée par l'État contrôle en
totalité les besoins en matières premiers et les prix. Un système de ration a été mis en place
pour éliminer l'hyperinflation.
La résultante des changements politiques a entraîné la création du premier quinquennat
en 1952. La politique du plan se concentrait sur l'industrie en priorité. Mao Tsé-Toung a
supposé que l'industrialisation sur le modèle soviétique présentait la seule issue à la pauvreté
chinoise.
Comme vu précédemment, la Chine a accepté l'aide soviétique comme une partie
du programme amical. L'URSS a approvisionné la RPC avec de la nourriture et des matériaux
bruts. Deux prêts de développement ont été réalisés. De plus, L'Union soviétique a garanti de
vendre à la Chine l'équipement et les techniciens pour 291 projets concernant
l'industrialisation du pays. Les spécialistes de l'URSS sont venus en Chine pour assister le
développement, les étudiants chinois ont étudié aux universités soviétiques et environ 40.000
Chinois ont été entraîné dans les usines camarades. L'aide de l'URSS était bénéfique pour le
développement de la Chine. Cette dernière a pu ainsi rembourser la totalité de ses dettes en
1963 et reprendre la gestion de son pays.
7 En fait, le Kouo-Min-Tang a réussi à se maintenir au pouvoir à l'île de Taïwan et y crée une république. Là, il
était un seul parti autorisé jusqu'à 1984. Pour voir la répartition des pouvoirs, consultez l’annexe N°3.
Tchi-Suim (le médecin personnel de Mao Tsé-Toung) a décrit dans son livre
« La vie privée du président Mao Tsé-Toung » la condition des prix sur le marché. Il
dit que « ...le matin, le montant qui a suffi à acheter trois œufs, ne suffira que pour
un œuf l'après-midi. »
15
2. 1. La réforme agraire
La réforme agraire fut la première action communiste significative. Pendant toute son
histoire riche, la Chine était un pays paysan. Il y avait trop de petit paysans et la terre était
divisée en parcelles, chacun a cultivé les produits selon son choix. Le gouvernement de la
RPC a pensé que la collectivisation de toute la propriété et utilisation des machines agricoles
modernes pouvait rendre l'agriculture productive et ainsi libérer la force de travail pour
construire des lacs de barrage et des systèmes d'irrigation. C'est pourquoi toute la terre et les
agriculteurs ont été réunis sous forme d'organisation locale : les collectivités rurales.
Cette collectivisation a réorganisé le paysannat mais elle a aussi apporté une certaine
forme du servage. Le gouvernement a délivré un décret qui a empêché la migration des
paysans. Les usines, les mines et les agences de développement ne pouvaient pas employer les
paysans sans permis officiel. Jusqu'à 1960, les communistes ont isolé le paysannat du monde
et aussi des villes chinoises.
2. 2. Le Grand bond en avant
Le Grand Bond en Avant (GBA) est une étape triste et tragique dans l'histoire de la
RPC. Pour mieux comprendre les faits qui ont mené au GBA, il faut tenir compte de « Cent
fleurs ».
Le mouvement « Cent fleurs » décrit une période de 6 mois pour la libération d'une
situation politique oppressante. Les nombreuses critiques de la tendance économique sont
apparues. Les politiciens proches de Mao Tsé-Toung voulaient une économie différente : plus
proche du capitalisme que du modèle soviétique. La discussion était ouverte et il semblerait
que la Chine ait montré sa propre définition du mode socialiste, plus flexible et orienté vers
l'économie de marché.
En 1957, Mao Tsé-Toung a attaqué les critiques. Il a lancé une campagne
d'extermination contre les intellectuels qui l'avaient critiqué pendant la révolte des « Cent
fleurs ». Ils ont été emprisonnés ou envoyés dans des camps de travail. Pour ne jamais être
menacé par ses adversaires et suite au mouvement « Cent fleurs », Mao Tsé-Toung a lancé
une nouvelle politique : le GBA.
16
Le GBA est habituellement vu comme un essai d'une nouvelle politique plus
indépendante afin de se démarquer de celle de l'URSS. Les premières années étaient plutôt
enthousiastes : les chinois étaient heureux de détruire le système bureaucratique soviétique.
En 1958, la récolte agricole fut plus importante que les deux années précédentes. Durant
cette même année, l'industrie connait elle aussi un grand boom économique. Leurs croissances
étaient réelles, mais exagérées. En effet, afin de prouver l'efficacité de cette nouvelle politique
les statisticiens ont gonflé les chiffres. Alors, l'accroissement semblait plus grand sur le papier
qu'en réalité. Encouragés par ces données, les politiciens en sont déduit une grande décision.
Afin de poursuivre la hausse de la production industrielle, ils ont retiré de la main-d'œuvre des
campagnes pour les réemployer dans les usines et ont également réquisitionné les terres pour
renforcer la productivité. Le gouvernement a continué de croire que la production agricole
serait toujours élevée malgré un manque de travailleurs et de moyens.
Les paysans ont obtenu l'ordre de réduire les productions agricoles consommables et
d'augmenter les cultures en plantes industrielles (le coton par exemple). De l'autre côté, la
mains-d'œuvre travaillaient sept jours sur sept sans compter les heures supplémentaires.
Pour faciliter et rendre l'industrie efficace, le gouvernement a décidé de construire des
salles communes, des écoles maternelles et des centres d'éducation. Les familles étaient
divisées et la vie sexuelle entre conjoints faite impossible. Avec toutes ces mesures, créer la
pensée unique était plus simple.
La politique du GBA s'est révélée réellement inefficace et dangereuse. Les conséquences
de la production de masse a débouché sur des produits industriels de mauvaise qualité. De
plus, l'acquisition des ressources agricoles pour les villes au préjudice de la campagne s'est
avérée dangereuse. En 1960, les produits de grande consommation ont diminué radicalement
et sont devenus insuffisant pour approvisionner les habitants de le Chine. La RPC
(principalement en campagne) a fait face à la famine la plus grande du 20ème
siècle. La région
la plus touchée, Sichuan a perdu plus de 11% de sa population, le taux de la mortalité dans les
autres régions intérieures oscillait entre 6 et 7%8. Le gouvernement n'a pas fait attention aux
décès et continuait à exploiter les campagnes.
Nikita Khrouchtchev, le président de l'URSS, a vu la tendance de la Chine et a retiré les
savants soviétiques. Il a essayé de faire pression sur la Chine, mais la seule conclusion était la
désunion.
8 NAUGHTON, B. The Chinese economy: Transitions and Growth. Hong Kong: SNP Best-set Typesetter Ltd.,
2007. , p.71
17
La politique du GBA a été officiellement abandonnée en 1963. Elle fut prouvé
infructueuse et tragique. Bien que la production industrielle ait augmenté, les produits étaient
mal façonnés ou sans utilité. On estime que 25 à 30 millions d'habitants sont morts à la fin de
1961 et 30 millions d'enfants perdus à cause de la malnutrition ou de l'avortement. Le
gouvernement a mis en place la purge après le mouvement « Cent fleurs ». Cette dernière a
muselé les critiques possibles qui ont pu signaler les défauts et les non-sens de la conception
du GBA et ses contradictions.
3. Les années 60
Le GBA fut une période noire de l'histoire de la Chine. Les conséquences étaient
incalculables. La RPC est entrée dans une nouvelle décennie avec l'espoir d'un lendemain
meilleur.
Avec l'échec du GBA, une nouvelle route a dû être établie. Tout d'abord, le
gouvernement s’est concentré sur l'amélioration de la situation agricole.
Le GBA a affaibli la force de travail, mais plus encore le concept de l'agriculture qui se
dirigeait vers un échec. La construction des barrages, des mines, des usines et l'abattage des
forêts ont fortement diminué la qualité de la terre en campagne. Cette dernière combinée à
l'insuffisance de la force de travail a causé le déficit de l'aliment de base. Alors, pour la
première fois depuis les années 50, la Chine est entrée sur le marché étranger et a commencé à
importer des produits alimentaires. Les rations ont été introduites de nouveau. De plus, les
collectivités ont été réorganisées pour mieux diversifier la responsabilité.
Malgré l'effort, le niveau de la vie a considérablement diminué en campagnes et même en
villes à cause de l'inflation et de l'insuffisance de biens divers. Alors un nouveau plan a été
mis en œuvre. Ce plan envisageait le développement des nouvelles industries chimiques dans
les régions maritimes et de nouveaux investissements en industrie dans l'intérieur du pays. Les
intérêts présentaient la fabrication des fumures et en général l'industrie chimique.
3. 1. La construction du troisième front
L'idée du Troisième front est née dans la tête de Mao Tsé-Toung au début des années 60.
Les GI (Government Issue = envoyé du gouvernement) étaient près de la frontière sino –
18
vietnamienne. L'URSS a menacé la RPC avec son impérialisme et avec ses armes nucléaires.
Le président chinois voulait préparer la Chine aux attaques des troupes américaines ou
soviétiques, n'importe lesquelles. Alors, il a inventé un plan pour assurer la continuité de la
production industrielle, même en cas de l'attaque militaire. Le Troisième front est un plan de
la construction massive des usines, des mines et des centrales électriques.
Le Premier et Deuxième Front signifient les régions sur les côtes ou près des frontières
du sud ou du nord-ouest et donc facilement attaquées et toutes les installations nécessaires
pour la fonction d'État pouvaient être achevé par un ennemi. Le Troisième Front a été créée
dans les régions montagneuses et difficilement accessibles.
Ainsi donc, le ministre de la Défense Lin Piao a ordonnée «Construisez les usines dans
les montagnes et dans les grottes»9. Presque 3 000 usines sont construites dans les régions de
Sichuan, Guizhou et Yunnan. Des centaines de milliers d'ouvriers des régions « en danger »
ont déménagés pour mettre le plan en action.
La période du Troisième Front dura 16 ans, jusqu'à la mort de Mao Tsé-Toung. Au début
des années 80, le nouveau président Deng Xiaoping a ordonné de fermer le Troisième Front.
Certaines des usines sont abandonnées, même sans avoir servis. D'autres ont été vendues aux
entreprises étrangères ou domestiques et réutilisées pendant les années 80 pour l'industrie
automobile ou électronique. Les chemins de fer construits pour connecter les usines avec le
reste de la Chine n'ont jamais été utilisés, non plus. En effet, le Troisième front, comme tous
les projets « révolutionnaires », fut un échec. L'attaque militaire ne s'est jamais déroulée, les
usines et les chemins de fer furent construits sans vrai utilité.
3. 2. La révolution culturelle
En Europe, les années 60 ont connu une croissance économique, forte libéralisation
culturelle et sociale. A l'inverse de la Chine qui malgré une Révolution Culturelle n'as pas subi
cette forme de libéralisation. La RPC était un pays typiquement totalitaire, chaque libération
des conditions était suivie par une répression. La Révolution Culturelle (RC) a commencé en
1966 et pris fin en 1969. De temps en temps, la RC est désignée comme une décennie qui
débute en 1966 et s'arrête à la mort de Mao Tsé-Toung en 1976.
9 Source online : http://www.liberation.fr/culture/0101601648-les-vaisseaux-fantomes-de-mao
19
Le groupe « la Bande des Quatre » crée par Jiang Qing (épouse de Mao Tsé-Toung)
prônait la RC, la restitution de l'idéologie marxiste dans sa forme la plus brutale et anti-
intellectuelle. La poursuite intellectuelle a abouti à l'endoctrinement des universités et des
lycées. Les médias étaient censurés et le Parti s'est assuré que seulement les bons sujets pour
la société étaient mis en avant.
Les classes traditionnellement hautes : les académistes, les intellectuels ou les littéraires
étaient devenus indésirables. Le nombre d'étudiants a également baissé, les écoles ont favorisé
les enfants d'ouvriers, de militaires et de fonctionnaires politiques. Les Gardes Rouges ont dû
se battre contre les révolutionnaires. Toute personne ayant mis Mao Tsé-Toung en péril a été
critiqué, menacé ou emprisonné. La violence a également pris part à cette discrimination, à
Pékin par exemple, les étudiants d'un lycée ont tué leur directrice.
La Révolution culturelle n'a étonnamment pas eu une grande influence sur l'économie.
Le plus grand problème de la Révolution était la perte d'une génération de savants, de
techniciens et d'ingénieurs. L'agriculture n'était pas du tout touchée. La production industrielle
a légèrement diminué et la fabrication des biens nécessaires a été assurée.
Il existe deux théories pourquoi « la Bande des Quatre » a lancé la RC. Selon la
première théorie, elle était un essai pour détruire les tendances bureaucratique. D'après la
deuxième, la RC était un mouvement afin d'éliminer la concurrence de Mao Tsé-Toung.
4. Les années 70
Les années 70 sont marquées par la lutte politique et les grands changements. Le
président Mao Tsé-Toung est tombé malade et les diverses fractions politiques ont commencé
à se battre pour le pouvoir politique. La Chine n'était plus isolée, en 1971 elle a été acceptée
par l'ONU. Le président américain Nixon a visité la Chine en 1972. Depuis ce moment-là, la
RPC s'est intégrée au monde de nouveau.
Malgré les efforts que le gouvernement a déployé, au début des années soixante-dix la
crise est apparue de nouveau. Le plan d'industrialisation fut décentralisé et désorganisé, les
nouveaux projets ont été lancé, mais sans la prospérité de production pour plusieurs années.
Voilà pourquoi le premier ministre Zhou Enlai a introduit la nouvelle orientation
d'investissement. Comme l'est du pays est plus peuplé et avec un réseau de transport plus
développé que le reste du pays, il y a localisé les capitaux pour les rendre plus efficace et
complémentaires. De l'autre côté, le plan de Mao Tsé-Toung a été de proposé l'allocation des
20
grandes villes autour de tout pays, pas seulement au bord de la mer. Il voulait permettre une
croissance économique uniforme et enrichir toutes les grandes villes avec les profits générés
par les entreprises.
Les capitalistes, des États-Unis et de l'Allemagne, ont approvisionné la Chine avec
l'équipement industriel à valeur de 4,3 milliard de dollars. Depuis 1972 l'atmosphère politique
et économique s'est déchaînée. Le président Mao Tsé-Toung est mort en 1976, à la suite d'une
longue maladie. Cet événement a signifié le changement radical, « la Bande des Quatre » fut
emprisonnée et la nouvelle direction économique mise en place.
4. 1. Le Grand Bond Dehors
Cet évènement représente la période où Hwa Gwo-feng est devenu président, et que son
gouvernement a dû faire face à de grands conflits. Malgré un programme politique soutenu,
les statistiques (chiffres industriels, démographiques et biens de consommation) sont fausses
et pas réactualisées. Alors, il fallait les collecter pour créer un nouveau plan d'action.
Le plan décennal est créé dans les années 1975 et se termine en 1985 et il a pour but de
relancer le développement économique. Cette période-là est appelée « le Grand Bond
Dehors ». Ce plan comprenait 120 grands projets comme des nouvelles tours d'extraction du
pétrole, des usines électriques, des aéroports...
Lors des années 60, la production de pétrole a augmenté de 15% par an. Cette
augmentation et ces bénéfices ont permis à la Chine le paiement de technologies de haute
qualité occidentale. Mais pendant la Révolution Culturelle, la Commission d'État du Plan de
la République Populaire de Chine a été décimé, les grands scientifiques se sont enfuis et par
conséquence la commission n'était plus capable de coordonner les nouvelles technologies et
les projets naissants.
Le Grand Bond Dehors s'est écroulé pour deux raisons. En premier, les attentes du plan
ont été trop élevé et irréelles (comme 20 ans auparavant lors du Grand Bond en Avant). Les
sociétés chinoises ont signé des contrats avec des fournisseurs étrangers pour un montant total
de 7 milliard de dollars. Pour une économie en développement et tout juste ouvert au marché
et aux investissements étrangers, le montant des remboursements était trop élevé. Afin
d'honorer ses dettes, la Chine a vendu une grande partie de ses ressources énergétiques. Ce qui
nous amène à la deuxième raison de l'échec de cette politique. En effet, la moitié du pétrole
produit est exploitée d'une seule plateforme de forage Daqing à Manchourie, qui est presque
21
épuisée et la Chine n’a pas trouvé d'autre plateforme. La RPC n'a pas disposé de ressources
suffisantes pour rembourser ses engagements.
5. Les années 80
La Chine a commencé ses changements à la fin des années 70. Les régions rurales
étaient les premières touchées par ces nouvelles réformes. En principe, le paysan n'était pas
libre, il a vécu sous l'autorité du gouvernement (le Parti communiste). Il n'a pas pu
déménager, se marier ou vendre ses produits. Les collectivités agricoles devaient atteindre les
quotas pour couvrir les besoins des villes. La productivité était basse, les agriculteurs n'ont
pas obtenu plus que les quotas permettaient. Alors, ils n'ont pas été motivé à produire plus. La
transformation a commencé avec des activités clandestines.
En fait, ces 18 agriculteurs n'étaient pas les premiers fraudeurs du système : plusieurs
paysans ont vendu leurs surplus et les magistrats ont toléré ces débordements, avec l'aide de
dessous-de-table. Le succès est apparu après quelques mois : le produit a augmenté. Le
gouvernement qui a découvert le trafic l'a étonnamment toléré dans les provinces les plus
Les Chinois aiment raconter l’histoire des 18 agriculteurs en révolte contre le
gouvernement. En décembre 1978, entre ces agriculteurs un pacte fut scellé. Si l’un
d’eux était emprisonné, les autres devaient prendre soin de sa famille. Pour
confirmer le traité, ils ont fait une empreinte des leurs doigts sur le papier. Ils ont
honoré les taxes et ont payé leurs impôts en blé. Afin de nourrit leurs familles, ils
décidèrent de vendre le surplus sur le marché noir. Malgré les risques encourus
(prison ou mort), ils continuèrent leur trafic.
Au vu du succès de la vente illégale de leurs biens, les autorités ne pouvaient
plus stopper ce mouvement. Ils ont donc décidé, selon la légende, de donner plus
de liberté aux agriculteurs. Par leur courage et leur volonté, ces agriculteurs ont
réussi à faire évoluer de leurs manières, leurs conditions de vie.
22
pauvres. Et en 1980, il a autorisé la vente des surplus agricoles lorsque les quotas étaient
rempli10
.
Les réformateurs n'ont pas une idée claire de l'endroit des réformes, ni de leurs
réalisations. Ils étaient sur que l'agriculture avait besoin de la réforme et que la situation
actuelle n'était plus tenable. Les agriculteurs étaient organisés sous forme de collectivité. Le
gouvernement par cette nouvelle réforme a décidé de leur donner plus de la liberté et de ne
pas leur imposer la matière première à cultiver. Les collectivités ont expérimenté plusieurs
systèmes de paiement et ont finalement choisi le contrat de location. Ainsi, chaque agriculteur
versait un loyer pour être libre de ses cultures. Donc, ces derniers pouvaient exploiter la terre
comme ils le voulaient. Cette réforme a, de facto, bouleversé l'agriculture traditionnelle.
Ces changements ont permis une augmentation de la production agricole. En 1984, La
récolte était de 407 millions de tonnes11
par rapport à 1978 où elle était de 305 millions de
tonnes. Alors, qu’en 1978, la production a augmenté d'un tiers. En fait, par l'allocation
effective des ressources, les agriculteurs ont réussi à augmenter la récolte et en même temps, à
passer moins de temps sur leurs exploitations.
Un nouveau chapitre de la Chine commence. Il y avait assez d'aliment pour tous les
habitants de la Chine et l'agriculture n'a plus ralenti le développement industriel. Les prêts
illégaux ont aussi permis aux petits paysans de gagner les ressources suffisantes pour ouvrir
leurs propres entreprises et lancer une nouvelle ère de la propriété privée. Le gouvernement,
encouragé par le succès des campagnes a lancé une nouvelle réforme pour les villes : le
système à deux voies.
5. 1. Le système à deux voies
Le système à deux voies signifie la coexistence de l'économie du programme politique
et le secteur « privé » et libre (c'est-à-dire non planifié). Pour le gouvernement, il était mieux
de s'occuper de certains secteurs comme l'infrastructure et l'électricité. Ce système a aussi
impliqué les deux prix, pour la plupart des produits : le prix de l'État et le prix du marché
(généralement plus haut que le prix de l'État).
10 Ce système est appelé le système de responsabilité des ménages.
11 NAUGHTON, B. The Chinese economy: Transitions and Growth. Hong Kong: SNP Best-set Typesetter Ltd.,
2007. p. 90
23
Les réformes des campagnes ont inspiré ce système. Quand les agriculteurs ont signé les
contrats, ils étaient obligés de rendre une partie de leur récolte à l'État. Le reste pouvait être
vendu sur le marché libre. Alors, le gouvernement a fait la même chose avec l'industrie.
Les planificateurs ont signé les contrats individuels avec chaque usine en Chine et
négocié les conditions uniques en ce qui concerne la réalisation du plan et les impôts. Les
contrats étaient basés sur le résultat économique de l'année précédente. De plus, le
gouvernement a réduit les barrières à l'entrée sur le marché. Les nouvelles sociétés, surtout
possédées par les collectivités rurales, parfois avec du capital étranger ont commencé à
« remplir les trous sur le marché chinois ». Le centralisme a été éliminé. Les gouvernements
locaux ont repris plus d'autorité et plus de responsabilité. Les provinces et les régions les plus
pauvres ont été retirées de l'économie planifiée. Afin de relancer une économie industrielle
dans ces régions très pauvre le gouvernement a pratiqué la politique de « laissez-faire ». Ce
qui signifie que pour ces sociétés, la seule contrainte était l'obligation des quotas. Plus tard, la
politique s'est avérée efficace. Ces régions sont sorties du cycle de la pauvreté et ont connu
une prospérité économique forte.
Enfin après 30 ans de maoïsme, l'économie chinoise a expérimenté la loi de la demande
et de l'offre et les autres attributs de l'économie du marché, comme la concurrence entre les
entreprises d'État.
A la différence des pays socialistes européens, au début des réformes, la Chine n'a pas
considéré la privatisation, elle n'a pas vendu de sociétés publiques à d'éventuels acquéreurs
privés. Le gouvernement a observé la politique de privatisation des autres pays et c'est aperçu
que les acheteurs potentiels avaient tendance à fuir aux moindres problèmes. Néanmoins, le
débat sur la privatisation est apparu plus tard.
6. Le résumé du développement des années 50 aux 80
Pendant quatre décennies, la Chine a cherché son chemin vers le succès économique.
En 1950, le PIB de la Chine était de 120$ per capita, et à la fin des années 80 il a fait 302$,
donc il a presque triplé. La croissance exprimée en pour cents diffère de 6% (de 1951 à 1977),
de 15,2% (en 1984) à 4,1% (en 1989) quand la Chine a commencé à prospérer. Nous pouvons
24
également constater que le développement de la Chine était très inégal. Bien que le niveau de
vie des agriculteurs était élevé, ils ont toujours vécu et vivent dans la pauvreté.
L'industrialisation a progressé et le gouvernement de la Chine a proclamé que le taux
de machine avait augmenté de 20% par an, entre 1950 et 1975. Les Chinois ont acheté des
machines étrangères pour les adapter, les copier et les fabriquer eux – même.
Les investissements dans tous les domaines n'étaient pas équilibrés et naturellement
diffèrent selon les réformes et les politiciens qui ont gouverné (voyez le graphe 1 – la
croissance de l'investissement).
Graphique 1 : La croissance des investissements. Source Naughton, B.: The Chinese
Economy and growth, p. 63
Les chinois ne prennent pas les imitations et la rupture du droit de la propriété
comme un outrage mais comme un compliment. De plus, il y a aussi un sens caché. Un
homme qui achète un original pour un montant très élevé est considéré inefficace et bête. Si
vous pouvez vous procurer une contrefaçon qui est aussi efficace et fonctionnelle comme
l'original, mais moins chère, alors, pourquoi dépenser l'argent absurdement?
-60
-40
-20
0
20
40
60
80
1953 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1978
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Název osy
Les investissements en industrie
Lesinvestissementsen industrie
25
Ces quatre décennies ne présentent qu'un petit épisode dans les 4000 ans de l'histoire de
l'Empire du Milieu, mais elles sont très importantes pour l'évolution actuelle. Le communisme
selon le modèle soviétique, puis la libération de Staline et le maoïsme, le Grand Bond en
Avant, la Révolution Culturelle... Toutes ces affaires ont eu pour but de lancer un
développement économique et de persuader le monde que la Chine joue un rôle mondial. Mao
Tsé-Toung était l'icône de la Chine, mais ses idées et ses plans ont eu un mauvais impact sur
l'économie de la RPC. Ce fut à sa mort en 1976, que la Chine a pu vraiment lancer des
réformes qui ont fait la différence.
26
III. La deuxième puissance mondiale
La RPC a pendant son histoire subi plusieurs changements « révolutionnaires ». Chaque
politique (le GBA, le Grand Bond Dehors,...) était controverse à la précédente et a fini en
échec. Les habitants de la Chine se sont habitués aux changements incessants et sont devenus
sceptiques pendant plusieurs décennies. Le même sentiment était présent durant les années 90
et le début du nouveau siècle, mais la croissance réelle a convaincu les citoyens que ces
réformes étaient riches en idées.
1. Les années 90
Les années 90 sont marquées par la croissance économique (le PIB a augmenté de 356
936 901$ en 1990 à 1 083 277 930$ en 1999) et les réformes nécessaires nombreuses. Le
système à deux voies a pris fin, il a bien servi, mais il n'était plus utile. Le rebond de
l'économie était visible dans l'augmentation du niveau de vie des chinois. De l'autre côté, il y
avait des problèmes auxquels la RPC a dû faire face comme l'inflation, la bureaucratie
luxuriante, les ressources financières diminuant et le système bancaire archaïque. Pour encore
progresser, le gouvernement a dû continuer avec les réformes et se débarrasser des restes de
l'héritage maoïste.
La restitution de Hong Kong (colonie britannique) au territoire chinois en 1997 et de
Macao (colonie portugaise) a aidé à stimuler un peu plus la croissance économique. Ces
régions administratives spéciales, touchées par l'économie occidentale, avec le capitalisme
développé, ont renforcé les relations avec l'Occident.
Au début des années 90, la Chine a bataillé avec l'inflation élevée (5,8%) qui est montée
jusqu'à 20,6% en 1994. Pour éliminer les tendances inflationnistes et s'intégrer dans
l'économie mondiale, la Chine a ancré le yuan sur le dollar.
27
1. 1. La réforme fiscale
L'ancienne fiscalité n'était plus convenable pour cette nouvelle économie tournée vers le
« socialisme capitaliste ». Les revenus financiers ont considérablement diminué de 33,8% de
PIB en 1978 à 10,8% en 1995. Ce déclin a eu plusieurs causes, mais la première fut la
politique individuelle pendant le système à deux voies, où chaque entreprise a eu des
conditions différentes. Les nouvelles entreprises privées, qui ont appartenu aux particuliers,
ne devaient pas payer d'impôts. Le gouvernement a voulu stimuler leurs activités, alors, la
fiscalité pour les particuliers n'existait plus du tout. L'autre explication de la diminution des
revenus financiers est assez simple : la corruption. Les gouvernements locaux qui étaient en
charge de la collection des impôts, ont facilement mis cette collecte dans leurs « poches ». Le
système mis en place n'était pas transparent et le gouvernement central, lui-même, ne voyait
pas clairement les recettes fiscales disponibles.
La réforme était préparée depuis 1988. Elle fut lancée dans des grandes villes comme
tests en 1992. Il était très important de préparer les gouvernements locaux à la limitation de
leurs pouvoirs. Depuis 1989, le gouvernement central a adressé des reproches de plus en plus
graves aux gouvernements locaux et en 1993, la direction générale des impôts de Pékin a
directement accusé ces derniers d'avoir volé la législation des impôts12
.
En 1994, le gouvernement a introduit le nouveau système fiscal qui était plus proche du
système occidental ce qui a entrainé la création de nouveaux impôts et d'un nouveau bureau
du fisc central. Les petites entreprises devaient payer l'impôt de 6% de recette brute au lieu de
la TVA. Aussi, les personnes physiques avec des revenus supérieurs au montant de 800 yuans
(90 euros) devaient payer l'impôt sur le revenu. Pour unifier l'ancien système à deux voies,
plein d'exceptions et d'exclusivités, une nouvelle taxe de 33% sur le bénéfice a été introduite
pour les entreprises d'État, les collectivités et les entreprises privées (y compris les entreprises
sino-étrangères). De plus, des impôts sur la consommation pour les cigarettes, l'alcool et
autres « biens de luxe » ont été établis.
La réforme fiscale n'a pas seulement inclus de nouveaux impôts mais aussi la séparation
des compétences. Le gouvernement central a obtenu les impôts des entreprises d'État gérées
par les ministères centraux, les impôts sur le bénéfice des banques et des institutions
12 Huchet Jean-François, Wei Wang. Les enjeux de la réforme fiscale. In: Perspectives chinoises. N°28, 1995.
p. 16
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/perch_1021-9013_1995_num_28_1_1851
28
financières et les taxes commerciales. Les impôts sur le bénéfice des entreprises d'Etat gérées
par les gouvernements locaux, les taxes sur l'immobilier, l'impôt sur les personnes physiques,
les timbres fiscaux, les vignettes automobiles, les droits de succession et les taxes sur les
transactions bourgeoises reviennent aux gouvernements locaux. Le TVA était partagée entre le
gouvernement local (25%) et le gouvernement central (75%).
Au-delà de l'augmentation des revenus, la nouvelle fiscalité a aidé à l'élimination de la
bureaucratie. Le système était plus transparent et le public l'a mieux compris. En résultante, la
Chine a augmenté ses revenus fiscaux de 17,5% en 2005, 10 ans après la mise en place de la
réforme.
1. 2. La privatisation
Comme dit précédemment, le gouvernement de la Chine n'était pas favorable à la
privatisation, mais après 1995, elle fut ouverte à ce changement. Aujourd'hui, les entreprises
privées emploient deux fois plus de travailleurs (55 millions) que les entreprises d'État
(30 millions).
1.3. Le système bancaire
Sous Mao Tsé-Toung, il n'y avait qu'une seule banque : la Banque Populaire de Chine
(BPC), crée en 1948. Elle a réalisé les activités de la banque centrale et aussi de la banque
privée (bien que peu de gens bénéficiait de ses services). Mais la situation a changé en 1978
quand les autres banques sont apparues. En 1983, la BPC était établi comme une banque
centrale. Alors, elle s'occupait du taux d'intérêt, de la politique monétaire et de l'émission de la
monnaie.
A la fin des années 70, on a réalisé qu'une seule banque ne pouvait plus s'occuper de
tous les secteurs économiques, alors, quatre nouvelles banques sont nées : la Banque Agricole
de Chine (BAC), la Banque Industrielle et Commerciale de Chine (BICC), la Banque de
Chine (BCH), la Banque de la Construction (BC). Chaque banque opère dans son domaine : la
BAC s'occupe de dépôts et des prêts des agriculteurs, la BICC fait de même dans les villes. La
BC finance les projets de construction et la BCH s'oriente vers le commerce international.
Elles sont possédées par l'État, mais leur but est purement commercial.
29
Pendant les années 90, ces banques ont prêté de l'argent sans stratégie cohérente pour
stimuler de nouveau la croissance économique. Ce qui a entrainé l'augmentation des prêts non
performants (comme les prêts à taux 0). Les sociétés étrangères en ont ainsi profité pour se
développer en Chine. Bien que le gouverneur de la Banque centrale, Dai Xianlong, ait déclaré
qu'il n'y aurait que 6% de dettes dans les actifs des principales banques chinoises, la crise
asiatique des années 97-98 a montré la différence. Par conséquent, en 1999, un nouvel
organisme est établi afin de réduire les prêts non performants dans les banques d'États. En
2003, son successeur est né : la Commission de Régulation Bancaire de Chine.
1.4. Les zones économiques spécifiques
Pour attirer le capital étranger, la Chine a établi des Zones Economiques Spécifiques
(ZES). Depuis 1980, quand les 5 premières zones sont nées, la RPC les a trouvé très efficaces
et en a donc ouvert beaucoup plus (page suivante, la carte montre l'état en 1992).
Les privilèges étaient considérables, elles pouvaient fonctionner sur des systèmes
économiques et de managements différents. Les entreprises qui étaient installées dans les
ZES, supervisées par les gouvernements locaux étaient exclues du plan gouvernemental.
Les sociétés autorisées étaient les entreprises sino-étrangères ou purement étrangères.
Les ZES servaient de laboratoires économiques. Les réformes lancées dans les ZES étaient
mises en place dans le reste de la Chine si elles étaient concluantes.
La création de ZES était avantageuse pour les régions qui en bénéficiait. Les
investissements considérables dans l'infrastructure ont aidé les régions, sans avoir mentionné
la créance des emplois. 200 entreprises internationales ont investi sur plus de 400 projets
industriels.
Il n'a pas que des bénéfices. Les nombreuses critiques existent aussi. Le nombre de
terrains ruraux ont diminuée, les travailleurs immigrés étaient exploités... En mars 2007, le
congrès national du peuple a adopté l'élévation de la taxe des entreprises étrangères dans les
ZES. Les impôts se sont envolés jusqu'à 25% et les autres avantages aussi étaient diminués.
Néanmoins, les ZES restent toujours un premier lieu d'implantation pour les entreprises
étrangères.
30
La carte des zones économiques spécifiques – l’état en 1992
Les ZES comprennent la région Hainan, puis les parties des provinces de Shenzhen,
Yhuhai, Shantou et Pudong à Shanghai. Il existe une autre forme de ZES : les zones de
développement économique et technologique dans les villes portuaires pour développer le
commerce et l'industrie.
2. Les années 2000
La Chine est entrée dans un nouveau siècle comme une puissance mondiale. Son PIB a
augmenté, elle a réussi à persuader le monde d'y investir pour tous ces avantages. Les ZES
l'ont aidé à attirer le capital étranger, Shanghai et Hong Kong sont devenus les autres sièges
financiers, Pékin, Wenzhou ou Shenzhen les nouveaux centres de l'industrie mondiale. En
2001, la RPC était admise à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et cette dernière a
définitivement réduit les derniers obstacles du marché international.
31
2.1. L'adhésion de la Chine à l'OMC
Avec le progrès politique, industriel et économique de la Chine, le reste du monde a
profité de la force de travail chinoise à prix raisonnable et sur la grandeur du marché chinois
possible. Le 11 novembre 2001, la RPC est devenue le 143eme
membre de l'Organisation
Mondiale du Commerce. L'admission de la Chine a finalement prouvé qu'elle est acceptée par
le monde et qu'elle est prête à lever ses barrières protectionnistes et à laisser les autres
membres découvrir les possibilités de la Chine.
La RPC a sollicité en 1986 l'appartenance à l'Accord Général sur les Tarifs Douaniers et
le Commerce (que l'OMC a remplacé en 1995), mais la répression de la place de Tiananmen a
arrêté toutes les négociations et de plus, la Communauté Européenne a jeté l'embargo sur
l'importation des armes. La création de l'Organisation Mondiale du Commerce a signifié le
renouvellement des négociations. Avant l'admission à l'OMC, la Chine devait remplir
quelques conditions : ouvrir ses marchés au commerce international, réduire les droits de
douane, réformer le régime monétaire, améliorer le cadre juridique, donner le droit au
commerce international aux autres entreprises que celles d'État... Pour mieux implanter ces
conditions dans le système des prescriptions juridiques, la Chine a fermé les traités bilatéraux
ou multilatéraux avec les autres membres de l'OMC13
. Les membres de l'OMC pouvaient faire
du commerce ou importer sur le territoire de la Chine d'après les conditions contractuelles,
mais la RPC était toujours limitée. Lorsque l'OMC a reconnu que la Chine remplissait les
conditions ordonnées, elle était admise et peut aujourd'hui bénéficier des avantages comme
par exemple plus de quotas sur le textile ou les vêtements.
L'adhésion à l'OMC a désigné la fin de l'ouverture sélective de la Chine qui a fortement
favorisé l'export et qui a inhibé l'importation. Bien que la Chine ait pu perdre des avantages
internes par son ouverture sur le marché étranger, elle est finalement gagnante. Pendant des
années, elle a adopté les procédés, surtout dans le domaine de l'électrotechnique qu'elle a
copié. Aujourd'hui, elle fabrique des lecteurs de DVD, de MP3 et différents articles de
consommation moins cher que le reste du monde et grâce à l'adhésion à l'OMC (et aussi grâce
à la sous-évaluation du yuan), elle peut les exporter sans grands obstacles.
13 Par exemple l'extrait de l'Accord sino-européen du 19 mai 2000 est accessible à :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/entree-chine-omc/accord-sino-europeen.shtml
32
3. L’Analyse macroéconomique de l’économie chinoise
La Chine publie chaque année le Tableau Economique d’Ensemble (TEE), consultable
en annexe 4. Ce tableau donne la base pour ce sous-chapitre. L’analyse macroéconomique est
un outil important pour comprendre l’économie d’Etat et rendre plus facile la prévision dans
le futur du pays.
3.1. Le PIB et le RNB
Le Produit Intérieur Brut (PIB) est défini comme la somme des valeurs ajoutées (biens
et services) réalisées annuellement sur le territoire national par les entreprises d'un pays,
quelle que soit leur nationalité. De l’autre côté, le Revenu National Brut (RNB, autrement dit
le produit national brut) est la somme totale du PIB et du solde des revenus des facteurs de
production transférés par l'étranger ou à l'étranger, souvent retenue pour caractériser la
puissance économique d'un pays14
. Tous les deux reflètent bien la situation économique du
pays, mais il est mieux de les réévaluer pour un habitant.
La différence entre RNB et PIB montre que la Chine est un pays dans lequel on investit.
Plus de revenus sont payés aux résidents qu’aux non-résidents.
Graphique 2 : L’évolution du PIB et du RNB depuis 1994 jusqu’à 2009
14 Petit Larousse en couleurs, 1990, p. 801.
$-
$2 000 000 000 000,00
$4 000 000 000 000,00
$6 000 000 000 000,00
$8 000 000 000 000,00
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1994
1995
1996
1997
1998
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2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Mo
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olla
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Année
RNB
PIB
33
Comme nous pouvons le constater sur ce graphique, tous les deux ont une tendance
ascendante (c’est un trend mondial). Pendant des décennies (même pendant le maoïsme dur),
le PIB et le RNB augmentaient. Avec les réformes, la croissance est devenue plus
significative, mais nous pouvons voir un accroissement formidable avec l’adhésion de la
Chine à l’OMC. Depuis 2001, le PIB a presque quadruplé.
Graphique 3 : L’évolution du PIB exprimé en pour cents, par rapport à l’année
précédente.
La croissance moyenne annuelle du PIB est de 10%. On peut expliquer la diminution
depuis 1994 par la réforme fiscale : les entreprises apeurées par l’obligation de payer les taxes
ont commencé à se retirer du marché chinois. Le minimum des années 1998 et 1999 sont, de
l’autre côté, causé par la crise asiatique. L’adhésion de la Chine à l’OMC a démarré la
nouvelle augmentation et l’annulation des quotas sur le textile et l’habillement en 2005.
Comme un pays orienté vers l’export, la Chine a atteint son pic en 2007, quand l’économie
américaine était au sommet de son pouvoir d’achat. Les Etats-Unis sont le pays majeur vers
lesquels la Chine exporte.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
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2002
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2004
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2007
2008
2009
La c
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L'année
Croissance de PIB en %
Croissance de PIB en %
34
Bien que le PIB ait mis la Chine au deuxième rang des économies, elle reste toujours
classée comme un pays au revenu intermédiaire avec 3 744$ par an15
(par exemple la France
dispose de 41 051$).
La banque Goldman Sachs suppose que la RPC sera la première économie mondiale,
d’ici 2026, et surpassera les Etats-Unis. Le PIB américain était en 2009 de 14 119 milliards $
par rapport au 4 985 milliards de la Chine. Nous allons analyser le calcul qui a mené Goldman
Sachs à cette conclusion.
Pour le calcul on utilise la formule ci-contre::
( ) ( )
Où : A est le niveau du PIB du pays observé (pourcentage de PIB par rapport au pays
chassé)
y est le tempo de la croissance du pays observé
z est le tempo de la croissance du pays qu’on veut chasser
t est le temps que la chasse va pendre
L est la constante de niveau du pays chassé (L = 1)
Pour ce cas, on sait que :
A = 35,3% = 0,353
y = 9,57% = 0,0957*
z = 2,69% = 0,0269*
Et maintenant, on peut substituer dans une équation et la modifier:
( ) ( )
[
]
On calcule une équation à logarithme :
15 L’indicateur est de 2009. La source : la Banque mondiale
* Les chiffres sont la moyenne des données de la croissance de PIB depuis de 1994 à 2009.
35
Alors, si l’économie chinoise maintien son niveau de croissance du PIB annuelle, elle
va rattraper les Etats-Unis en 2025 et la surpasser en 2026.
3.2. L’inflation
La définition dit que l’inflation déprécie la monnaie. La Chine a l’histoire de
l’inflation très orageuse : elle a monté et diminué en flèche.
En 1994, la Chine a ancré le yuan sur le dollar pour mieux battre l’inflation et rendre les
biens fabriqués en Chine compétitifs. L’ancrage sur le dollar a aidé à maîtriser l’inflation, et
aussi, la Banque Populaire de Chine a commencé à pratiquer la politique du ciblage de
l’inflation. La crise asiatique et la crise économique actuelle a apporté la déflation. La
déflation n’est pas idéale pour l’économie, elle impose l’atteinte de la baisse des prix et
finalement l’ajournement de l’achat.
Graphique 4 : L’évolution de l’inflation /la déflation depuis 1985
-5
0
5
10
15
20
25
1985
1986
1987
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1999
2000
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2002
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2005
2006
2007
2008
2009
%
L'année
L´inflation
L´inflation
36
3.3. Le chômage
Le chômage en Chine n’a jamais posé un problème. Comme le montre ce graphique
ci-dessous, le taux maximal était de 4,9% en 1980. Le taux de chômage ne montre que le
chômage urbain, car en campagne, le chômage « n’existe pas ».
Graphique 5 : Le chômage urbain en Chine. Exprimé en % de la population active.
0
1
2
3
4
5
6
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pu
lati
on
L'année
Le chômage
Chômage (total, % dela population)
37
IV. La Chine par secteurs
La République Populaire de Chine est sans aucun doute une forte puissance
économique mondiale, mais comme chaque pays, elle a ses forces et faiblesses. Ses forces
sont plutôt visibles dans l’industrie et son intégrité politique. Ce que la Chine n’a pas guéri et
a négligé pendant son développement économique de fusée, pourrait et va poser problèmes à
la Chine future.
1. Les forces
Grâce aux forces évoquées ci-dessous, la Chine connait une croissance annuelle de 10%
de son économie nationale. La RPC propose plusieurs points forts comme les écoles, la sous-
évaluation du yuan qui rend les biens chinois pas trop cher, l’absence des syndicats… Tous
ces avantages attire les investisseurs de l’étranger et assiste à la croissance économique.
1.1. Les écoles et la science
La Chine n’as pas un système scolaire trop différent de celui européen. Ce qui est
différent, c’est l’attitude des habitants, des parents et des gouvernements.
Pendant des années, la Chine a fait face à la « fuite des cerveaux » : au milieu des
années 90, seulement 13% des expatriés sont rentrés16
. Les autres pays, comme les Etats-Unis
avec ses investissements dans la science et l’éducation, ses écoles de qualité supérieure, ont
attiré les savants et les étudiants perspectifs. Ils s’y sont installés et ils ont utilisé les
subventions généreuses du gouvernement. Conséquemment, la RPC a perdu les savants et au
moins une génération. Cette perte a causé du retard au niveau de la technologie, la médecine
et dans les autres branches scientifiques. Avec l’admission de la RPC à l’OMC, le besoin en
techniciens et chercheurs qualifiés a encore augmenté, afin de développer de nouvelles
technologies et ainsi d'être en concurrence avec les autres marchés.
16 ZWEIG, D : Les stratégies de Chine pour faire revenir sa matière grise. Problèmes économiques
contemporaines. N°2914, 2007. p.17
38
Aujourd’hui, c’est l'inverse. Tous les grands chercheurs du monde veulent étudier et
travailler en Chine. Depuis les années 90, la RPC a introduit plusieurs programmes d'aide
financière et matérielle aux expatriés.
La Chine monte dans les tests de connaissances de l’Organisation de Coopération et de
Développement Economique (OCDE). Le programme s’appelle « Program for International
Student Assessment » (PISA)17
, en français Programme International pour le Suivi des Acquis
des Elèves ». En 2004, les villes de Hong Kong et de Macao ont pour la première fois
participé à ce programme et se sont placés au 25e rang en mathématiques et sciences
naturelles, devant les américains. En 2009, seule la Finlande les a surpassées. Quand la Chine
monte, les Etats-Unis (EU) descendent de plus en plus et cela cause du tort aux américains.
Les EU, ancien centre technologique, biotechnologique et de recherche, font pour la première
fois face à la fuite de sa matière grise. Le système scolaire américain n’est plus efficace et
c’est pourquoi, 200 de lycées ont décidé d’importer un autre « produit chinois » :
l’enseignement, le système de l’éducation et aussi les cours. Grâce au bilinguisme de
Singapour, il n’est pas nécessaire de traduire les cours.
A cause de la crise économique, les EU ont réduit les subventions pour la science. Au
contraire de la Chine, qui elle, augmente ses dépenses scientifiques, jusqu’à 1,5% du PIB. De
plus, la Chine n’a pas les obstacles de la religion et c’est pourquoi, certains domaines de la
science ne sont pas limités, comme la recherche des cellules souches. Les étrangers voyagent
en Chine pour essayer de guérir de certaines maladies (maladie d’Alzheimer, de Parkinson,
maladie de Lou Gherig,...)
Mais il faut être attentif. Tous ces avantages concernent les écoles et lycées urbains.
Dans les campagnes, les parents n’ont pas assez d’argent pour soutenir la scolarisation de
leurs enfants.
1.2. La sous-évaluation du yuan
Grâce à la sous-évaluation du yuan, les biens chinois ne sont pas chers à l'étranger. Et
pour un pays qui s’oriente vers l’export, c’est très important.
17 Les examens de PISA ne contiennent pas les définitions ou les faits qu’on peut trouver dans les livres. Le Pisa
examine la capacité des élèves pratiques comme si vous savez compter combien vous couterait le prêt de la
banque ou si vous comprenez le mode d’emploi de votre magnétoscope.
39
Aujourd’hui, vous pouvez acheter 6,5 yuans pour 1 dollar mou 8,9 yuans pour 1 euro.
Quand en 1994, la Chine a ancré le yuan sur le dollar, le taux de change était de 8,28 yuans
pour 1 $. En 2005, la Chine a libéré le taux de change et le yuan a été consolidé jusqu’à 6,84
yuans pour 1 dollar. La Banque Populaire de Chine est intervenue en 2008 pour arrêter
l’appréciation. Aujourd'hui, on estime que le yuan est sous-évalué de 5 à 30%. Les autorités
européennes et surtout américaines pressent la Chine à réévaluer sa monnaie, mais elle n'y
tient pas.
En novembre 2010, la Chine a participé au sommet de G2018
à Séoul. Cette conférence
a été organisée pour résoudre les guerres monétaires. Le député de la RPC, a fait comprendre
lors de ce sommet, que les autres pays ne devaient pas intervenir et que la Chine réglerai se
litige elle-même.
En septembre 2010, les Etats-Unis, faisant face à la consommation et une demande
intérieure faible, ont introduit la nouvelle loi d’instauration de droits de douane
supplémentaires sur des produits chinois. Ce fait est sans doute contre les régulations de
l’OMC, mais cela importe peu les EU.
Il est évident que la Chine ne va pas trop changer son taux de change au profit du dollar.
Elle a besoin du yuan sous-évalué pour maintenir son niveau de croissance.
1.3. La caractère des Chinois
Les Chinois sont une nationalité différente de celles des européens. Mais il y a une
caractéristique qui rapproche les Chinois avec des Français : le nationalisme.
Le nationalisme des Chinois a aidé à la croissance de la République Populaire de Chine.
D’après les estimations, pendant des siècles, l’Empire du Milieu a créé presque 50% de la
richesse mondiale. Quand la Grande Bretagne a attaqué la Chine et commencé la première
guerre de l’opium, l’Empire du Milieu a commencé à se dégrader. Cette abolition qui a duré
plus de 100 ans est perçue par les Chinois comme une grande injustice. D’après eux, ils ont
travaillé durement pour atteindre un haut valablement mérité.
De plus, les Chinois sont prêts à travailler pour un salaire non conséquent. La somme de
800 euros par an, est pour un ouvrier un salaire plus que correct. Bien sûr, les autres pays
18 Les pays de G20 : Le Japon, l’Italie, Les Etats-Unis, la France, le Canada, l’Inde, la Grande Bretagne,
l’Allemagne, le Brésil, l’Argentine, le Mexico, la Turquie, l’Australie, la République d’Afrique du Sud, la
Corée du Sud, l’Indonésie, la Chine, l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Union européenne.
40
asiatiques ou africains peuvent offrir des salaires encore plus bas, mais la Chine propose
encore plus : son incroyable et incessante productivité. Ce mixte du travail à faible
investissement et l’absence des syndicats est une formule irrésistible pour des futurs
entrepreneurs.
2. Les faiblesses
Comme tous, même l’économie chinoise a son « Yin et Yang »19
. Nous avons déjà revu les
forces de la Chine en général et maintenant, pour avoir une image complète, il faut observer
les faiblesses.
2.1. Les problèmes sociaux
La Chine d’aujourd’hui fait face à plusieurs problèmes sociaux qui peuvent mener aux
émeutes.
Le premier problème est né avec le développement économique, l’inégalité sociale. Les
ciseaux économiques sont plus ouverts qu’avant : comme la croissance économique a rendu
quelques-uns de plus riches, les autres se sont encore plus appauvris. Le passage entre
le communisme et le capitalisme a tué l’égalitarisme. Il y a 30 ans, personne n’avait rien. Soit
les villes, soit les campagnes, tous étaient identiques. Le capitalisme a rendu la situation
économique dans les villes plus haute, mais a maintenu la même situation dans la campagne.
Cette inégalité génère la tension sociale qui peut se conclure par la violence.
Le deuxième problème de la société chinoise est bizarrement causé par la politique
chinoise très fructueuse : la loi de l’enfant unique. On estime que la population active
augmentera de 34 millions d’ici 201520
et puis déclinera. La population totale diminuera en
2035. La Chine va essuyer le vieillissement de sa population en l’espace d’une génération,
19 « Yin et Yang » expriment la dualité de tous. Les forces et les faiblesses, les hommes et les femmes, l’énergie
explosive et implosive… « Yin et Yang » dit, que tout est complémentaire et en même temps antagonique. 20
BELOCQ, F. X., CHAPONNIERE, J. R. : La croissance et ses déséquilibres. Problèmes économiques
contemporaines, N°2.898, 2006. p. 3
41
alors que la France l'a expérimenté pendant un siècle. De plus, l’espérance de vie a
rapidement augmenté de 62 ans en 1970 à 73,1 ans en 200921
. Ce qui pose le problème, c’est
l’absence de sécurité sociale et de prévoyance santé. La société chinoise est basée sur
l’autorité des parents; les enfants sont obligés de prendre soin
Bien qu’en 2040, la Chine possédera un PIB supérieur à celui des Etats-Unis, le nombre
des personnes âgées plus de 65 ans, sera également excédentaire. Le PIB par habitant va
encore classer la Chine en quelques décennies comme « un pays au revenu intermédiaire » et
si la RPC veut avouer l’instabilité sociale et les problèmes causés par le vieillissement de la
population, elle devrait créer le système de prévoyance sociale qui va consommer, d’après
estimation, une charge d’environ 50% du PIB22
.
Graphique 6 : Le taux de la population active en % de la population totale
* Le pourcentage estimé
Le déséquilibre entre les sexes pose l’autre problème social. La société de l’Empire du
Milieu est depuis longtemps basée sur « la supériorité de l’homme »23
et quand la politique de
l’enfant unique fut mise en place, il était encore plus désirable d’avoir un garçon. Par
21 Source : La Banque Mondiale. www.banquemondiale.org
22 BELOCQ, F. X., CHAPONNIERE, J. R. : La croissance et ses déséquilibres. Problèmes économiques
contemporaines, N°2.898, 2006. p. 3 23
RAMPINI, F. Čínské století (2008). Praha, Dokořán, s r. o., p. 165
01020304050607080
% d
e la
po
pu
lati
on
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Les quienquenats
La population active
La population active (en % de la population totale)
42
conséquent, il y a aujourd’hui 115 garçons sur 100 filles. Dans quelques provinces du midi, le
ratio augmente jusqu’à 130/100.
Une étude des sociologues américains « The Security implications of Asia’s surplus
male population » donne des preuves que la Chine a subi des perturbations à cause d'un
éxcedent d'hommes et des « branches mortes » (ce sont les hommes qui n'ont pas la possibilité
de trouver une femme et de fonder une famille). Les groupes constitués entièrement
d'hommes sont plus agressifs que les groupes mixtes. Ces sont les hommes célibataires qui
ont déclenché la Révolte des Boxers au début du 20e siècle. Les Etats-Unis expriment les
craintes de ce déséquilibre mais en même temps, la Chine qui est fortement militarisée lui fait
peur.
Pour rééquilibrer les sexes, le gouvernement de la Chine a interdit les échographies, afin
de ne pas connaître le sexe du bébé, mais cette méthode ne s’est pas révélée efficace et a été
détournée par des dessous-de-table. Alors, le gouvernement a décidé en 2004 de mettre en
place une nouvelle politique « L’aide aux filles ». Cette politique comprend l’assurance et les
frais de scolarité remboursés par l’Etat jusqu’à la majorité d’une fille. La politique apporte
son soutien aux jeunes filles par le biais d'un loyer modéré, par l’aide dans la recherche
d'emploi… Dorénavant, il est plus avantageux de donner une naissance à une fille.
2.2. L’écologie et la politique énergétique
L’accroissement de la RPC nécessite un approvisionnement continuel en l'énergie.
Malgré l’effort du gouvernement, toutes les usines des groupes économiques importantes, de
temps en temps subissent un manque.
Comme le montre le graphique ci-dessous, la consommation du courant est toujours en
hausse, bien que le courant soit rationné dans 24 des 31provinces. La Chine est au deuxième
rang de l’importation du pétrole, mais elle a une autre possibilité de produire du courant
facilement et relativement moins cher : la combustion du charbon. Il existe de 28 000 mines
de charbon et la Chine exploite plus ce dont elle a besoin. La RPC est comme la Grande-
Bretagne pendant la Révolution industrielle – le charbon domine tous les domaines de la vie
quotidienne. Même les conditions d’exploitation sont identiques : les mineurs ne sont pas très
instruits, les machines ne sont pas utilisées, la mortalité est très haute…
43
Graphique 7 : L’utilisation d’énergie par habitant, kilotonnes équivalant du pétrole. Les
énergies produites par des autres moyens (charbon, les ressources renouvelable) sont
exprimés par une quantité du pétrole qui produirait une quantité d’énergie comparable avec
les autres moyens.
Mais la Chine ne se préoccupe pas de l'environnement ses combustions de charbon, elle
intoxique l’atmosphère de la Terre. Ce brulement massif empire les problèmes du
réchauffement climatique de la planète. Sur quelques photos satellites, il est bien visible, que
ces nuages de miasmes, voyage de la Chine en Europe et jusqu'aux Etats-Unis.
Le gouvernement sait très bien qu’il faut lutter contre la pollution. Bien que la Chine ne
fasse pas partie de Protocole de Kyoto, elle a imposé des limites d’échappement de gaz très
stricts. Chaque année, le smog tue 300 00024
habitants à Pékin, les maladies respiratoires
comme cancer de poumon sont la première cause de mortalité. Pour éliminer le smog au
centre-administratif pendant les Jeux Olympiques en 2008, la RPC a introduit une mesure en
peu étrange, mais effective: cela consiste à une modification de la circulation. En effet le
lundi, le mercredi et le vendredi ne pouvaient rouler que les voitures avec une plaque
d’immatriculation finissant par des numéros impaires. Le mardi, le jeudi et le samedi c'était
pour les voitures aux plaques d'immatriculation paires. Le dimanche n’importe quelle voiture
pouvaient rouler. De l’autre côté, Shanghai a mis en place la licitation des plaques
d’immatriculation.
24 RAMPINI, F. Čínské století (2008). Praha, Dokořán, s r. o., p. 197
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L'année
L’utilisation d’énergie par habitant
44
Presque 90% du courant est fabriqué dans des centrales thermiques. En 2007, l’énergie
nucléaire et alternative a présenté 3,2%25
de la totalité Le barrage des Trois Gorges est une des
projets « écologiques ». Mais comme souvent, les planificateurs n’ont pas vu sous la surface.
Tous ce qu’ils sont vu étaient les 32 turbines qui ont la capacité de produire 84 700 Gwh/an et
le barrage qui va régulariser le flux du Yangzi Jiang. Ils n’ont pas pensé aux millions de gens
qui devaient déménager, les sites archéologiques perdus pour l’éternité, le changement de
microclimat et les autres problèmes que le barrage a introduits. Un autre plan pour améliorer
la situation agricole dans le nord a émergé: dans les têtes des planificateurs : ajuster le flux de
Yangzi Jiang pour arroser le nord.
En moyenne, un Chinois produit annuellement 1,1 tonne de bioxyde de carbone. En
comparaison, un Français en produit 2,6 tonnes, un Américain 6,6 tonnes. Alors, un Chinois
pollue moins. Le problème se pose sur la population totale, la Chine est au deuxième rang de
l’émission des polluants, après les Etats-Unis.
2.3. Le réchauffement du marché de l’immobilier
La crise économique actuelle a commencé par la chute du marché financier et les prix
bas des immeubles. Dans les villes, les prix immobiliers augmentent et en général, ils sont
surévalués. Les villes entières sont construites, avec des cafétérias, des bureaux administratifs,
des cinémas ou des places de jeux, que personne n’occupe26
.
25 La Banque Mondiale
26 http://zpravy.idnes.cz/v-cine-vyrostlo-mesto-duchu-misto-penez-a-obyvatel-je-plne-prachu-py4-
/zahranicni.asp?c=A100617_165926_zahranicni_stf
Un Australien qui habite à Shanghai a commencé à chercher un appartement de
100 m², à l’automne 2003. Les premiers appartements qu’il a vus coutaient à peu près
120 000 $. Quand 6 mois plus tard, il a finalement décidé d’acheter un appartement, il
a payé 300 000 $ pour un bien immobilier identique.
45
La fièvre du bâtiment, qui a affecté la Chine, peut finalement porter un coup à la
croissance économique. A Shanghai ou à Hong Kong, qui sont les plus touchés, les prix des
appartements augmentent de 20% annuellement.
Les prix de quelques immeubles ont doublés en 3 ans. Il est probable que cet envol des
prix va causer l’échec du marché immobilier qui peut causer la crise du système chinois
entier. Comme les prix augmentent, un Chinois au salaire moyen n’a pas assez de ressources
pour acheter un appartement. Il y a donc beaucoup d'appartements libres qui ne servent
qu’aux spéculations pour augmenter les prix.
2.4. La consommation intérieure faible
L’économie de la Chine est orientée vers l’export et c’est pourquoi, la RPC est
dépendante de la situation économique des pays vers lesquels elle exporte.
Le graphique ci-dessous montre l’évolution d’épargne brute27
d’Etat. Les citoyens se
comportent de la même façon et entraine une baisse du pouvoir d'achat. La Banque centrale
conserve un taux d’intérêt bas pour encourager une demande de prêts et pour soutenir les
dépenses. Comme le monde est en crise, l’export peu à peu diminue et les recettes aussi. Avec
la consommation intérieure faible, il est impossible de soutenir sa croissance économique
formidable, quand le reste de monde développé fait face à la crise la plus grave depuis la
Grande Dépression des années 30.
Pour maintenir le pouvoir d’achat du monde, la Chine finance les déficits des pays
comme les Etats-Unis ou la Hongrie. Dernièrement, elle a racheté, les dettes de la Grèce et lui
a apporté un soutien financier. Le financement des dettes porte le risque de l’insolvabilité et
les actifs dans le bilan difficilement ou pas remboursables. Et cela pourrait couter cher à
l’économie future.
27 L’épargne brute est calculée comme étant le revenu national brut moins la consommation totale plus les
transferts nets.
46
Graphique 8 : Epargne brute d’Etat, exprimé en pour cent du PIB
2.5. L’image internationale de la RPC
La Chine, a l’image internationale d’un pays contrôlé par la corruption, par la censure
et de celui qui ne respecte pas le droit de l’homme. Les habitants des pays développés
habituellement montrent le désaccord avec la politique de la Chine lors de visites de
fonctionnaires chinois.
La RPC fait face aux reproches des habitants et aux reproches des politiciens qui sont
de plus en plus au courant. Surtout son attitude vers les droits de l’homme est très critiquée.
Pendant la visite du président chinois, Hu Jintao, aux Etats-Unis en janvier 2011, les membres
du Congrès américain ont exprimé ses craintes de l’inobservance de droit de l’homme. Le
président l’a entendu, mais il ne leur prête pas attention ou il leur dit, que « …Vous Européens
devez comprendre que notre perception du droit de l’homme diffère du vôtre. »28
. Le
gouvernement chinois ne tolère pas l’interférence de ses affaires.
Les autres faits qui portent atteinte à l’image internationale de la Chine sont la
corruption et la censure. L’internet est facilement accessible mais contrôlé. Ce qui est bizarre,
c’est que les Chinois trouvent plus d’information sur son pays via des sites étrangers. Le
28 Les mots de Wen Jiabao, le premier ministre chinois pendant le sommet sino-européen, le 20 mai 2009 à
Prague
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2006
2007
2008
2009
% d
e P
IB
Épargne brute
Épargne brutte (en % de PIB)
47
gouvernement chinois a inventé un software qui bloque automatiquement les sites avec un
contenu interdit : le Tibet, la démocratie, les droits de l’homme, Falun Kang… Google s’est
retiré de cet environnement répressif, les autres comme Yahoo ou Cisco ont préféré coopérer
avec la Chine et accepter l’autocensure. Les antennes satellites sont établies illégalement dans
des appartements qui perçoivent les chaînes étrangers comme CNN ou BBC. Ces chaînes sont
émises avec un retard de 5 minutes pour que le gouvernement puisse bloquer le signal en cas
de paroles compromettantes.
Le gouvernement central s’est obligé à créer l’Etat de droit en trois phases : la
purification du Parti, la création de la juridiction indépendante et la politique bénéfique pour
les citoyens chinois. La purification du Parti n'est pas très efficace. La corruption est toujours
présente dans tous les niveaux du Parti. De temps en temps, les cadres inférieurs sont
interpellés et la mort peut suivre (pour la corruption, la punition mortelle est établie dans la
loi), mais les cadres supérieurs sont hors de danger. La juridiction indépendante pose un autre
problème. Bien qu’il existe la possibilité du pourvoi, ce sont toujours les mêmes juges qui
examine les affaires. Aussi, la peine capitale est prononcée sur une soixantaine de faits : la
contrebande, le proxénétisme, la profanation des tombes, la falsification de monnaie ou la
diffusion intentionnelle de SARS. On estime que chaque année, 10 000 personnes sont
fusillées ou tuées par injection. Les théoriciens du droit se battent pour l’abolition du supplice
des faits non-sanglants, mais l’opinion publique est contre eux. Et qu'en est-il de la politique
pour les citoyens? Cela ne se passe très bien. Si les autorités ne cessent pas de prendre les
pots-de-vin, de réquisitionner les habitations construire une grande surface,... la politique ne
s'attarde pas sur les problèmes du peuple.
Bien que la Chine essaie de se présenter comme un pays de paix, elle dépense toujours
plus chaque année pour son l’armée et n’hésite pas à montrer sa puissance. Le 16 janvier
2011, la ČT24 (la chaîne tchèque) a émis un reportage sur la visite de Robert Gates, secrétaire
américain de la défense, en RPC. L’armée Chinoise a lancé un vol d’essai de son nouveau
prototype d’avion militaire. Plus tard le gouvernement a émis une déclaration, que l’essai
n’avait rien à voir avec la visite du secrétaire. Malgré l’allégation du gouvernement, la
militarisation de la Chine reste un fait essentiel. Chaque année, la dépense militaire augmente
de 10% et ceci renforce l’impression d'une nouvelle guerre froide, cette fois-ci entre la Chine
et les Etats-Unis. L’armée investit surtout dans les projectiles balistiques, les sous-marines
nucléaires et porte-avions, mais la Chine est toujours moins puissante que l'armée américain.
Bien sûr, elle possède des armes nucléaires depuis les années 60, mais son arsenal est vétuste
et parfois pas fonctionnel. Certains voient l’effort de la Chine comme une modernisation de
48
l’armée, d'autres comme une nouvelle aire d’activité où la RPC veut défendre les Etats-Unis.
Mais il est clair, que la militarisation renvoie une mauvaise image de la Chine à
l’internationale de la Chine. Elle contraste fortement avec la politique « du sourire et de la
paix » et créée un climat de méfiance.
49
V. Le 21e siècle, sera-t-il le siècle chinois ?
La République Populaire de Chine connait une grande évolution dans son histoire.
Tout ce qui était décrit dans les pages précédentes peut donner la base pour la prévision de la
future de Chine.
1. La future économique et sociale
Du point de vue économique, la Chine ne peut que croître. L’autre possibilité n’est pas
envisageable.
Comme nous l'a déjà constaté, le Chine était un pays riche et fascinent. Quand Marco
Polo a décrit les miracles chinois dans son livre du: Million de Merveilles du Monde, personne
ne lui a cru. Il a écrit de la typographie, utilisation de la poudre à canon, du compas et de sa
marine avancée plus que les Européens pouvaient imaginer. Même l’économie chinoise était
plus développée que l'européenne. L'Empire du Milieu a connait les billets de banque et les
principes de l’Etat social et la tolérance religieuse. Depuis 1840, la Chine est devenue de
l’Empire une colonie de tous. Cette période noire est intensifié par l'arrivé des Japonais.
Quand la guerre civile a pris fin, les Chinois ont vu des lendemains meilleurs. Ce n’était qu’au
début années 2000 que la Chine est revenue au sommet. Mais l'époque de Marco Polo est
révolue et aujourd'hui la globalisation a rendu le marché plus vulnérable et a apporté des
nouvelles menaces.
Pour les années suivantes, la Chine va continuer sa croissance formidable, mais les
problèmes sociaux vont noircir cette dernière. Les différences entre les pauvres et les riches
vont s'accentuer et celles également entre les villes et les campagnes. Deux mondes vont se
développer sur un même territoire. Dans la campagne le niveau de vie n'évoluera pas, les
habitants ne s'appauvriront pas davantage. De l’autre côté, les villes s’enrichiront et
« gonfleront » des immigrants de la campagne cherchant leurs une reconnaissance
économique.
En fait, la seule chose qui pourrait mettre en danger l’expansion économique, ce sont les
problèmes sociaux : la différence entre les sexes, les campagnes et les villes, les pauvres et les
fortunés… Chaque écart représente une bombe potentielle. Si elle explose, la croissance
économique prendra fin et au lieu de fabriquer des produits à bas prix, les gens prendront les
50
armes et lutteront. Nous parlerons alors de guerre civile. Si la RPC veut rattraper le retard et
dominer l’économie mondiale, elle doit résoudre ses conflits intérieurs.
2. La future du système politique
La démocratisation du régime politique chinois est souvent désirable par quelques
éléments. Depuis la révolte étudiante sur la Place de Tiananmen, nous il n’y a pas d'autre
rébellion aussi puissante.
Le système politique de la Chine tient à la domination d’un parti : le Parti Communiste
de la Chine. Ce totalitarisme se relie avec le refoulement des droits de l’homme : pour
maintenir le pouvoir, il faut éliminer les critiques et concurrents potentiels.
On souhaite que la Chine devienne une démocratie pour des simples raisons. Si le
gouvernement doit rendre raison à ces habitants, ses actions sont plus transparentes. De plus,
la démocratie permet de dignes conditions de travail pour les ouvriers. Un hausse des salaires
, la création de syndicats, la durée du temps de travail plus courte, tous rendraient les produits
chinois plus chers et les biens européens plus compétitifs.
Le plenum chinois accentue les dires de la RPC sur le non besoin d'une démocratie
pluraliste identique aux Européens ou aux Américains. Depuis les années 80, la liberté
individuelle a considérablement avancé : la variété des possibilités des emplois et des études,
le mode de vie individuel et la consommation illimitée sont devenus une partie de la vie
quotidienne des Chinois. La classe moyenne qui bénéfice le plus de ces intérêts ne cherche
pas à obtenir davantage. Aussi, la classe forme le fondement du régime.
Les faits nommés plus hauts « confirment » que la Chine ne doit pas être démocratique
et que la démocratie apporterait le chaos dans la société chinoise et mettrait en danger la
croissance économique. Il y a plus de faits qui donnent raison au plenum. La Chine est trop
vaste, les différences entre l’est et l’ouest sont énormes : les tensions politiques formées par
plusieurs partis rompraient le pays si le pluralisme européen était « importé ». De l’autre côté,
si la Chine suivait l’exemple des pays de l’Amérique du Sud, le gouvernement populiste
mènerait la Chine au déficit et enfin à la faillite. Ce dernier causerait le choc de l’économie
mondiale : sans doute, nous avons besoin de la Chine. Dans le cas le plus grave, la RPC ferrait
face à une guerre civile.
L’autre argument est purement économique : l’absence de processus démocratiques
permet d’imposer des prises utiles plus rapidement. On peut trouver une parallèle établie entre
51
la situation dans les campagnes chinoises (l’expropriation de la terre en faveur des industriels)
n’est pas trop différente de ce qui s'est passé en Angleterre pendant la Révolution industrielle
au 18e et 19
e siècle. Si les agriculteurs avaient la possibilité de porter plainte, les procès
dureraient une éternité et le résultat serait incertain. La démocratie freinerait l'évolution
économique et culturelle de la Chine.
La Chine est juste différente et bien que nous soyons fortement contre les injustices que
le système politique chinois apporte aux habitants, la politique de la RPC marche. De point de
vue de la Chine, elle n’a pas besoin de changer son cursus.
3. La future écologique
L’écologie est un grand sujet de notre temps. La pollution de la Terre « donne
des rides » aux habitants mais aussi aux politiciens. Comme nous l'avons déjà vu auparavant,
la Chine ne prend pas de grande mesure pour améliorer sa politique écologique.
Les chiffres nous indique que la Chine est au deuxième rang de l’émission de dioxyde
de carbone. Comme son industrie augmente et que le nombre de voiture est de plus en plus
élevé, la pollution est donc plus significative. En effet, la Chine a le droit de bénéficier de son
progrès et utiliser les avantages de la modernité. Il serait donc injuste de lui demander de
réduire sa consommation. Les pays développés produisent plus des polluants par habitant que
la Chine, mais c’est au niveau de sa grandeur que le problème se pose.
La RPC ne souhaite pas concevoir des projets vraiment écologiques, la protection de la
planète n'est pas dans ses priorités. Un seul succès est une limitation du gaz d’échappement
des voitures en Chine. Autrement, la Chine exploite ses ressources naturelles sans aménité,
comme s’il n’y avait pas lendemain. Cette vision épicurienne dérange et pose problème aux
autres pays.
Nous pouvons émettre plusieurs hypothèses sur les actions de la Chine envers
l'environnement. Tout d'abord cette dernière ne souhaite pas limiter son émission de dioxyde
de carbone, car cela pourrait engendrait une baisse de l'activité industrielle. Comme le pays
souhaite le plus concurrent possible sur le marché, il ne peut se permettre de changer sa
politique économique et donc écologique. Ensuite, deuxième hypothèse et celle ou la Chine
produit en aussi grand nombre mais proprement. Afin de rester concurrentielle, la Chine
52
devrait investir dans une énergie propre pour ainsi valoriser son image et continuer son
économie de grandeur.
Les autres vices que la Chine fait à sa nature éprouvent le terrain et l’eau. La
déforestation a influencé beaucoup de facteurs comme : la qualité du terrain, la désertification,
l’assèchement des rivières, le climat… Les activités industrielles étourdies, les usines
construites en hâte, sans prendre en considération l'environnement, ont possiblement détruit la
nature irrévocablement. L’attitude des gouvernements locaux et de Pékin ne favorise pas une
amélioration. Les victimes de la pollution n’ont aucune possibilité d’agir en justice. Les
gouvernements apprécient plus les investisseurs que leurs propres citoyens.
S’ils ne changent pas, on peut s'attendre à un scénario catastrophe : la pollution
irréversible va entièrement détruire l’environnement chinois et il sera trop tard pour réagir et
rectifier la situation
Mais il est possible que la Chine change d'attitude. En effet comme la pollution
coûte annuellement 12% du PIB, la RPC a proclamé d'introduire un nouveau « PIB vert »29
Même si cela ne représente pas grande chose, il constitue tout de même un premier pas vers
une amélioration.
Alors, la future écologique de la Chine est comme toutes les prédictions concernant la
Chine : incertaines et douteuses. Nous pouvons toujours espérer un revirement de celle-ci.
29 Le PIB vert ne tient pas compte de l’industrie lourde qui pollue la nature.et est diminué des dommages causés
par la pollution.
Un exemple parfait de l’indifférence est visible chaque jour à Pékin. Les amateurs
du mode de vie saine se voient à la pause repas au bord d’un lac au centre-ville pour
nager. Ils nagent sans payer attention aux poissons morts longeant autours.
53
V. La Conclusion
La République Populaire de Chine a fait un long parcours depuis sa naissance en 1949.
Du pays pauvre et sans prospérité, elle est devenue un pays riche avec une influence sur
l'économie mondiale.
Dans son histoire, surtout sous le maoïsme, la Chine a fait des faux pas et a perdu des
décennies en cherchant son chemin selon un modèle soviétique qui n’était pas efficace. La
réforme agraire a collectivisé les productions agricoles, mais n’a pas rendu l’agriculture
efficace et n'a pas fourni les résultats espérés. Le Grand Bond en Avant a encore empiré la
situation économique de la Chine. L’immigration forcée des agriculteurs dans les villes s'est
avérée inefficace. Avec tous ces changement brutaux, les conséquences matérielles et
humaines furent importantes, nous ne pouvons pas totaliser le nombre de décès.
Le Troisième Front n’a pas amélioré la situation. Il a au contraire renforcé l’impression
d'isolement de la Chine. La Révolution Culturelle a causé la perte d’une génération de
savants, de techniciens et d'intellectuels, bien qu’il n’y ait pas eu de conséquence sur
l'industrie. Elle a ralenti le développement de la science et de la technologie.
Avec le Grand Bond Dehors, la RPC a essayé d'attirer les investisseurs étrangers, mais
les attentes étaient trop fortes, c'est pour cela que ce projet économique n'est pas resté
longtemps en place. La Chine n’a pas réussi à payer tous ces engagements et elle a fini les
années 70 avec une dette.
Ce fut les années 80 qui ont lancé la croissance économique que Mao Tsé-Toung a
voulu pour la Chine. Avec son mort, la Chine a mis fin à l’impérialisme maoïste et a établi
une nouvelle puissance économique mondiale. La réforme agraire et le système à deux voies
ont aidé à la transformation. Peu à peu, la RPC a remplacé l’idéologie communiste avec la
croissance économique. Et cette dernière, forme aujourd’hui la seule religion de la Chine.
La réforme fiscale dans les années 90 a marqué une croissance encore plus grande. Avec
l'augmentation des recettes fiscales, le gouvernement pouvait investir plus dans l’industrie et
les infrastructures et améliorer le niveau de vie des Chinois. L’établissement des Zones
Économiques Spécifiques avec ses conditions particulières a attiré les investisseurs étrangers.
Bien qu’elles soient à présent terminées, les ZES ont atteint leur but avec satisfaction. Quand
le système bancaire dans les années 90 a commencé à fonctionner, la Chine n'était pas
performante en terme de prêts. Ce désavantage a mis en danger l'économie chinoise.
Les années 2000 ont sans doute confirmé que la Chine s’est établie comme une
puissance mondiale. En 2006, elle est devenue la quatrième puissance mondiale, en 2009 la
54
deuxième et l'on prévoit qu'en 2025 elle devienne la première. L’adhésion à l’Organisation
Mondiale du Commerce a facilité l'échange international ce qui a eu pour conséquence une
croissance accélérée du pays.
L’analyse de l’économie chinoise a montré et prouvé que la Chine est un pays orienté
vers l’export. Et il faut dire que comme la RPC est spécialisée, elle doit supporter les
économies vers lesquelles elle exporte pour maintenir leurs pouvoirs d’achat. La Chine a
financé une partie des dettes des Etats-Unis, afin de garder le monopole des exportations et de
consolider cette alliance. Elle a également financer les dettes de la Grèce et de la Hongrie afin
d'avoir une main mise sur les pays de l'Union Européenne et également d'éviter la faillite de la
zone euro, car la Chine en subirait les retombées économiques.
Comme nous l'avons déjà vu précédemment, la Chine a ses forces et faiblesses. Dans
ses défaillances, on retrouve: le déséquilibre entre l’est et l’ouest, les riches et les pauvres qui
peuvent ou vont déboucher sur des émeutes. L’écologie n’est pas une force de la Chine, sa
consommation de l’énergie met en danger le reste du monde. Elle empire la qualité de l’air
pas seulement en Chine ou en Asie, mais aussi aux Etats-Unis et en Europe. La diminution de
la population active entraine une perte de main-d'œuvre dynamique. D'un autre côté en ce qui
concerne ses atouts, on observe: le nationalisme fort, la fierté nationale, mais aussi la capacité
à les inhiber pour développer son activité.
Le futur de la Chine est un sujet délicat. Ce qui est sure, c’est que la RPC est au
croisement de son évolution et doit faire un choix entre maintenir ses valeurs ou évoluer sur le
marché international. La croissance économique a apporté la liberté personnelle, mais pas la
liberté politique. Le Parti communiste est toujours à la tête du pouvoir. Le chapitre précédent
décrit les faits politique, économique et écologique qui vont influencer la Chine à long terme.
La République Populaire de Chine est la deuxième puissance mondiale, les chiffres
sont clairs. Mais comme nous l'avons déjà analysé, la Chine était presque toujours la première
puissance mondiale et du point de vue des Chinois, elle ne reprend qu'aujourd'hui sa position
mondiale légitime. Pour nous, les habitants des pays démocratiques, ce pays reste dangereux
parce que nous ne le connaissons pas suffisamment et que certains de nos représentants ont
une vision idéaliste de la Chine. Nous ne sommes pas mis en danger par la force de l'armée
chinoise, mais par sa croissance économique.
55
VI. Résumé
Tato bakalářská práce nazvaná „Čínský zázrak: cesta k neuvěřitelnému rozvoji“
pojednává o vývoji Čínské lidové republiky od jejího vzniku roku 1949 až do přítomnosti.
Zároveň nabízí i pohled na její možnou ekonomickou, politickou a ekologickou budoucnost.
První kapitola podává přehled o ekonomických reformách pod hlavním vedením Maa
C´Tunga: agrární reforma, násilná kolektivizace, nepovedený Velký skok vpřed či tragická
kulturní revoluce. Tato kapitola dále pojednává o nové ekonomické éře, která započala až se
smrtí Mao C´Tunga, protože až poté mohlo dojít k opravdovému rozvoji (paradoxem je, že se
tak stalo právě díky kapitalismu, který Mao C’Tunga tak odmítal).
Druhá kapitola popisuje vývoj posledních dvaceti let, kdy se Čína zapsala do našeho
povědomí jako „továrna levné a nekvalitní elektroniky“. V tomto oddíle se také objevuje
pojem speciální ekonomické zóny, což je jeden z důvodů proč se Číně podařilo přilákat tolik
zahraničních investorů. Druhá část kapitoly předkládá krátkou analýzu klíčových faktorů
ekonomiky: vývoje HDP a HNP, inflace a nezaměstnanosti.
Následující kapitola shrnuje silné a slabé stránky silné stránky nejen čínské
ekonomiky. Věnuje se také vzdělávacímu systému, energetice, potenciálu obyvatelstva,
přehřátí realitního trhu, podhodnocení juanu, stárnutí populace a jiným sociálním problémům.
Poslední kapitola se zabývá možnou budoucností Čínské lidové republiky z hlediska
ekonomického, politického a ekologického. Tento oddíl se zakládá na závěrech, které
vyplývají z nastudovaných materiálů, ale je složité předpovídat budoucnost, protože existuje
příliš mnoho faktorů, které mají vliv na budoucnost Číny. Je pravděpodobné, že stále více se
rozvírající sociální nůžky spolu s velkými rozdíly mezi venkovem a městy zapříčiní nepokoje,
které mohou přerůst v další občanskou válku. Rovněž se dá očekávat, že politická
nomenklatura se nebude chtít vzdát své takřka absolutní moci a Čína se nestane
demokratickou zemí. Po demokratizaci netouží ani dnešní střední vrstva, které současná
situace vyhovuje. Ekologická budoucnost nevypadá příliš zeleně, jelikož už teď je tato
obrovská země druhým největším znečišťovatelem na světě. Neustále rostoucí emise ukazují,
že brzo dostihne Spojené státy a zahltí naši zemi oxidem uhličitým a jinými zplodinami.
56
Ce mémoire nommé « Le miracle chinois : le chemin ver sune évolution extraordinaire»
traite de la croissance de la République Populaire de Chine depuis sa naissance en 1949
jusqu’à nos jours. En même temps, il offre l’opinion sur la future possible économique,
politique et écologique.
Le premier chapitre résume les réformes majeures sous la supervision du président Mao
Tsé-Toung : la Réforme agraire, la collectivisation forcée, l’échec du Grand Bond en Avant ou
la Révolution Culturelle tragique. Ce chapitre décrit également le début de la nouvelle ère
chinoise qui a commencé après la mort de Mao Tsé-Toung en 1976 (fait étrange : ce
changement s’est passé grâce au capitalisme que Mao a tant maudit).
Le deuxième chapitre parle de l’évolution des 20 dernières années quand la Chine a
gagné sa notoriété pour « la fabrication de produits éléctroniques bon marché et de mauvaise
qualité ». Aussi, la notion des Zones Economiques Spécifiques (ZES) est apparue. Les ZES
sont l’une des raisons de l’apparition d‘investisseurs étrangers. L’autre partie du chapitre
soumet l’analyse économique des facteurs clés : du Produit National Brut et du Revenu
International Brut, de l’inflation et du chômage.
Le chapitre suivant récapitule les forces et les faibles des aspects de la République
Populaire de Chine. Il parle de l’éducation et de la science, de l’énergétique, du potentiel des
habitants, de la possibilité du réchauffement du marché d’immobilier, la surévaluation du
yuan, du vieillissement de la population et des autres problèmes sociaux.
Le dernier chapitre se préoccupe du futur de la République Populaire de Chine du point
de vue économique, politique et écologique. Cette partie est basée sur les conclusions déduites
des sources étudiées. Il est difficile de prévoir le future, car il y a trop de facteurs influençant à
prendre en compte. Il est présumable de dire que les vastes différences entre les riches et les
pauvres entre les campagnes et les villes causeraient des perturbations. Et finalement, ces
dernières pourraient déboucher sur une autre guerre civile. On peut aussi s’attendre à ce que la
Chine ne devienne pas un pays démocratique. La nomenclature politique ne voudrait pas se
dessaisir de son pouvoir presque absolu. La démocratisation n’est pas souhaitable par la classe
moyenne qui est satisfaite de la situation contemporaine. Le futur écologique n’est pas «vert».
Même aujourd’hui, elle au deuxième rang mondiale de la pollution. L’émission croissants des
polluants montre que la Chine va rattraper les Etats-Unis et que’elle va empirer la situation
écologique mondiale ave cle carbone dioxyde et d‘autres miasmes.
57
VII. Anotace
Příjmení a jméno: Petra Otýpková
Katedra: romanistiky
Fakulta: filozofická
Název diplomové práce: Čínský zázrak: cesta k neuvěřitelnému rozvoji
Vedoucí diplomové práce: Mgr. Solenne Heraut
Počet znaků: 85 531
Počet příloh: 4
Počet titulů použité literatury: 22
Klíčová slova: Čínská lidová demokratická republika, Mao C’Tung, Agrární reforma, Velký
skok vpřed, Kulturní revoluce, ekonomická transformace, kapitalismus, Speciální ekonomické
zóny, Světová obchodní organizace, Juan, hrubý domácí produkt, hrubý národní produkt,
demokratizace
Tato bakalářská práce pojednává o vývoji Čínské lidové demokratické republiky od
jejího vzniku až po současnost. Přibližuje léta tvrdého maoismu, postupnou ekonomickou
transformaci a ukazuje, jakým se Čína stala druhou největší ekonomikou na světě. Nabízí
jednoduchou makroekonomickou analýzu základních ekonomických ukazatelů: hrubý domácí
a národní produkt, inflace a nezaměstnanost. Věnuje se i silným stránkám (čínská povaha,
vzdělávací systém, podhodnocení juanu) a slabostem (sociální problémy, ekologická a
energetická politika, korupce, cenzura). Tato práce předkládá také možnou budoucnost Číny.
This undergraduate paper describes the evolution of People´s Republic of China since
its creation till today. It also defines years of hard Maoism, economic transformation and
shows how China became the second biggest economy in the world. This paper offers a
simple macroeconomic analysis of key elements: Gross National Product and Income,
inflation and unemployment. Other points of interest are presented by strengths (Chinese
national character, education, undervaluation of Yuan) and weaknesses (like social problems,
ecological and energetical policy, corruption, censorship). This paper also submits possible
future of China.
58
VIII. La liste des images et des graphiques
L’image N°1 : la Carte des Zones Economiques Spécifiques. Page 29
La Graphique N°1 : La croissance des investissements dans l’industrie. Page 23
La Graphique N°2 : L’évolution du PIB et du RNB depuis 1994 à 2009. Page 31
La Graphique N°3 : L’évolution du PIB exprimé en pourcent, par rapport à l’année
précédente. Page 33
La Graphique N°4 : L’évolution de l’inflation/déflation depuis 1984 à 2009. Page 34
La Graphique N°5 : Le chômage urbain exprimé en pourcentage de la population active.
Page 35
La Graphique N°6 : Pourcentage de la population active par rapport à la population totale.
Page 40
La Graphique N°7 : La consommation d’énergie par habitant, exprimé en kilotonnes
d’équivalant du pétrole. Page 42
La Graphique N°8 : Epargne brute d’Etat exprimé en pourcent du PIB. Page 44
59
IX. Les sigles
BAC Banque Agricole
BC Banque de Construction
BCH Banque de Chine
BICC Banque Indistrielle et Commerciale
BPC Banque Populaire de Chine
BBC British Broadcasting Corporation
CNN Cable News Network
EU Etats-Unis
GATT General Agreement on Tariffs and Trades
GI Government Issue = Envoyé du gouvernement
GBA Grand Bond en Avant
GBD Grand Bond en Dehors
OMC Organisation Mondiale du Commerce
PIB Produit Intérieur Brut
PISA Program for International Student Assessment
RPC République Populaire de Chine
RC Révolution Culturelle
RNB Rrevenu National Brut
SARS Severe Acute Respiratory Problems
TEE Tableau Economique d'Ensemble
TVA Taxe sur la Valeur Ajouté
URSS Union des Républiques Socialistes Soviétiques
ZES Zones Economiques Spécifiques
60
X. Ressources
1. Bulletin économique Chine, N°29, octobre 2010. Publié par Ambassade de France en
Chine
2. Petit Larousse en couleurs, édition 1990. Paris: Librairie Larousse
3. Čchi-suj Li (1996) : Soukromý život předsedy Maa. Praha, ETC Publishing s r. o.
4. Gardner, P. - Scott, A. - Rohan, M. S. - Shackleton, A. (1999): ENCYKLOPEDIE
Zeměpis světa, Praha, Columbus.
5. Ho, A. K. (1982): Developing the Economy of the People's Republic of China, États-
Unis, Praeger.
6. Kadeřábková, A., Žďárek V.,: Makroekonomická analýza, Praha: Vysoká škola
ekonomie a managementu
7. Naughton, B.: The Chinese Economy: Transitions and Growth, Hong Kong, SNP Best-
set Typesetter Ltd.
8. Páral, P.: Oslabit měnu, posílit zemi, MF Dnes, 19.11.2010, p.A14
9. Qin Shi: China 1994, Pékin, New Star Publishers
10. Vlková, J.: Problém mocných: jak zabránit měnovým válkám, MF Dnes, 11.11. 2010, p.
C4
11. Vlková J. : Slabší měna vyhrává. Mocní to zkusí zarazit, MF Dnes, 12.11.2010, p.A10
12. Huchet Jean-François, Wei Wang : Les enjeux de la réforme fiscale (online), 1995.
Disponible sur : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/perch_1021-
9013_1995_num_28_1_1851
13. Le site de l'Organisation mondiale du commerce (www.wto.org)
14. La site de la Banque mondiale (www.worldbank.org).
15. La site du fond monétaire international (www.imf.org)
16. Ladocumentationfrançaise.fr : Pourquoi la Chine veut-elle adhérer à l’OMC ?,
(online), 2000, [cit. 12.3.2011] Disponible sur :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/entree-chine-omc/adhesion-
chine.shtml
17. Ladocumentationfrançaise.fr : De longue négociations, (online), 2000, [cit. 12.3.2011]
Disponible sur : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/entree-chine-
omc/longues-negociations.shtml
61
18. Ladocumentationfrançaise.fr : Accord sino–européen du 19 mai 2000 en vue de
l’accession de la Chine à l’OMC, (online), 2000, [cit. 12.3.2011] Disponible sur :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/entree-chine-omc/accord-sino-
europeen.shtml
19. France24.com : Les députés américains s'attaquent à la sous-évaluation du yuan,
(online), 30.9. 2010, [cit. 12.3.2011] Disponible sur :
http://www.france24.com/fr/20100930-chambre-representants-americains-chine-
manipule-monnaie-yuan-droits-douane
20. Latribune.fr : Sous-évaluation du yuan : la Chine reste sourde aux appels européens,
(online), 5.10. 2010, [cit. 12.3.2011] Disponible sur :
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101005trib000555858/sous
-evaluation-du-yuan-la-chine-reste-sourde-aux-appels-europeens.html
21. Chine.ajourdhuilemonde.com : La Chine promet plus flexibilité sur le yuan, à son
propre rythme, (online), 21.6.2010, [cit. 12.3.2011] Disponible sur :
http://chine.aujourdhuilemonde.com/la-chine-promet-plus-flexibilite-sur-le-yuan-son-
propre-rythme
22. Lefigaro.fr : La Chine échoue à instaurer un « PIB vert », (online), 14.10.2007, [cit.
12.3.2011] Disponible sur : http://www.lefigaro.fr/economie/2007/07/25/04001-
20070725ARTFIG90046-la_chine_echoue_a_instaurer_un_pib_vert.php
62
Les annexes
Liste des annexes:
Annexe N°1: la carte géographique de la Chine........................................................................I
Annexe N°2 : la carte des précipitations annuelle......................................................................II
Annexe N°3 : la carte des divisions administratives et des disputes territoriales.....................III
Annexe N°4 : le Tableau économique d’ensemble...................................................................IV
63
Annexe N°1: la carte géographique de la Chine de 2009, avec les plus grandes villes
I
64
Annexe N°2 : la carte des précipitations annuelle
II
65
Annexe N°3 : la carte des divisions administratives et des disputes territotiales
III
66
Annexe N°4 : le Tableau économique d’ensemble
IV