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REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE
Décembre 2011
LE PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE (PSRSA) ET SES
DOCUMENTS CONNEXES (NOTE SYNTHESE)
- 2 -
SOMMAIRE
PLAN STRATEGIQUE DE RELANCE DU SECTEUR AGRICOLE (PSRSA)…………………………………….. 4
I - Introduction ................................................................................................................................................... 5
II – Défis et enjeux ............................................................................................................................................. 5
III - Stratégie de Relance du Secteur Agricole .............................................................................................. 5
3.1. Vision ......................................................................................................................................................... 5
3.2. Objectif global............................................................................................................................................. 5
3.3. Objectifs spécifiques ................................................................................................................................... 5
Objectifs quantitatifs de production ................................................................................................................. 6
3.4. Principes directeurs ................................................................................................................................... 6
3.5. Axes stratégiques ....................................................................................................................................... 6
V – Conditions de succès ................................................................................................................................... 8
VI – Plan d’actions ............................................................................................................................................. 8
Le coût global est évalué à 1.808,9 Milliards de francs CFA............................................................................ 12
I - Les groupes de filières retenues .................................................................................................................. 17
II - Nécessité d’une priorisation ....................................................................................................................... 17
III - Les approches de promotion des filières .................................................................................................. 18
IV - Les facteurs de réussite ............................................................................................................................. 19
CADRE PROGRAMMATIQUE DE MISE EN OEUVRE DU (PSRSA)………………………………………….....15
- 3 -
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
ADMA : Agence de Développement de la Mécanisation Agricole
CCS : Conseil Communal de Suivi
CCSE : Cellule Communale de Suivi-Evaluation
CNOS : Conseil National d’Orientation et de Suivi
CNSE : Cellule Nationale de Suivi-Evaluation
CRS : Conseil Régional de Suivi
CRSE : Cellule Régionale de Suivi-Evaluation
CVA : Chaîne de Valeurs Ajoutées
DPDR : Déclaration de Politique de Développement Rural
ECOWAP : ECOWAS Agriculture Policy
FNDA : Fonds National de Développement Agricole
LDPDR : Lettre de Déclaration de Politique de Développement Rural
MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche
NEPAD : New Partnership for African Development
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OPA : Organisation Professionnelle Agricole
PAGSA : Programme Administration et Gestion du Secteur Agricole
PDA : Programme Développement de l’Agriculture
PDDAA : Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture en Afrique
PDE : Programme Développement de l’Elevage
PDPA : Programme Développement de la Pêche et de l’Aquaculture
PNIA : Programme National d’Investissement Agricole
PSO : Plan Stratégique Opérationnel
PSRSA : Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
SCRP : Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
SDDAR : Schéma Directeur de Développement Agricole et Rural
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
- 5 -
I - Introduction
Le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) est l’aboutissement d’un processus participatif. Il présente un arrimage cohérent avec les documents de politique aussi bien au niveau national, régional qu’international. Il constitue de ce fait le document de référence, pour faire du secteur agricole l’un des moteurs essentiels de la nouvelle dynamique du développement social et économique du Bénin.
L’opérationnalisation du PSRSA a nécessité l’élaboration d’une série de documents que sont (i) le Cadre Institutionnel de mise en œuvre du PSRSA/PNIA, (ii) la Note d’Orientation Stratégique de développement des filières agricoles, (iii) le Cadre Programmatique et (iv) le Partenariat Public-Privé.
II – Défis et enjeux
Le diagnostic du secteur fait apparaître les défis et enjeux ci-après : - la couverture des besoins alimentaire et
nutritionnel de la population pour 13 millions d’habitants d’ici 2015 ;
- l’amélioration de la productivité et de la compétitivité du secteur agricole et rural en vue d’accroitre les revenus des producteurs agricoles et de contribuer à la croissance de l’économie nationale ;
- l’amélioration de l’attractivité de l’activité agricole et du milieu rural par la création des conditions requises dans les différentes zones agro-écologiques du Bénin.
Pour parvenir à une forte croissance économique soutenue par les productions agricoles, la nécessité s’impose de diversifier les productions de rente, tout en augmentant les productions vivrières. Ces défis devront être
relevés dans un contexte marqué par trois types d’enjeux à savoir :
- l’option consistant à faire effectivement de l’agriculture, la base de l’économie du Bénin ;
- l’ouverture sur les marchés extérieurs dans le contexte actuel de la mondialisation ;
- l’optimisation de l’exploitation des potentialités disponibles.
Par ailleurs, l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), notamment la réduction de la pauvreté rurale, est conditionnée par la maîtrise des défis environnementaux et l’amélioration des conditions d’emploi et d’existence en milieu rural.
III - Stratégie de Relance du Secteur
Agricole
3.1. Vision
Faire du Bénin, une puissance agricole dynamique à l’horizon 2015, compétitive, attractive, respectueuse de l’environnement, créatrice de richesse répondant aux besoins de développement économique et social de la population.
3.2. Objectif global
Améliorer les performances de l’agriculture béninoise, pour la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire de la population et de contribuer au développement économique et social du Bénin, à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et à la réduction de la pauvreté.
3.3. Objectifs spécifiques
- Contribuer à la croissance et à la sécurité alimentaire à travers une production efficace et une gestion durable des exploitations. Le résultat attendu est de
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réduire de 33% à 15% la proportion de la population béninoise souffrant de la faim et de malnutrition à l’horizon 2015 en conformité avec l’objectif de réduction de pauvreté des OMD ;
- Assurer la compétitivité et l’accès des productions et produits aux marchés grâce à la promotion des filières agricoles. Il s’agira en termes de résultat d’augmenter de 50% d’ici à 2015 le volume des exportations de produits agricoles.
Objectifs quantitatifs de production
Filières Production en 2015
(tonnes)
Maïs 1.900.000
Riz 385.000
Manioc 8.500.000
Igname 3.500.000
Coton 600.000
Ananas 600.000
Anacarde 120.000
Palmier à huile 505.000
Cultures maraichères 400.000
Viande 92.000
Lait 155.000
Œufs 24.000
Poissons/crevettes 56.000
3.4. Principes directeurs
- La participation de tous les acteurs ; - La répartition claire des rôles et des
responsabilités entre les principaux acteurs ; - Le partenariat public-privé pour le
développement agricole ; - Le recentrage du rôle de l’Etat sur ses
fonctions régaliennes ; - La responsabilisation de tous les acteurs
selon leur mandat.
3.5. Axes stratégiques
Le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole est fondé sur la promotion des filières agricoles. Il repose sur neuf (09) axes stratégiques que sont :
i. Renforcement de la disponibilité et de
l’accessibilité aux semences de qualité
- l'Etat garantit la qualité des semences, en assurant, la recherche agricole, la production des semences de pré-base et base ;
- le secteur privé et les organisations paysannes prennent en charge la multiplication et la commercialisation des semences certifiées, à travers des opérateurs spécialisés ;
- l’Etat se recentre sur ses fonctions de contrôle et de régulation par le biais de la certification des semences et de l’agrément des opérateurs spécialisés ;
- les capacités des différentes institutions concernées sont renforcées, notamment celles des recherches agricoles, des organisations de producteurs et des spécialistes de la profession ;
- l’Etat facilite aux opérateurs économiques impliqués dans la filière semencière l'accès au financement. L’Etat, instaure des concertations périodiques avec les OPA et le secteur privé pour l’élaboration des plans de production et la détermination des prix des semences améliorées.
ii. Renforcement de l’accessibilité aux intrants
- Engrais et produits phytosanitaires ; - Intrants vétérinaires et aliments de
bétail ; - Produits vétérinaires chimiques ; - Produits vétérinaires biologiques ; - Aliments et compléments alimentaires
de bétail.
iii. Mécanisation des activités agricoles adaptée et accessible
- Mise en place du cadre institutionnel de mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Mécanisation Agricole ;
- 7 -
- Disponibilité de matériels agricoles adaptés à travers la production locale, l’importation et la distribution ;
- Maintenance et réparation du matériel agricole ;
- Création de l’Agence de Développement de la Mécanisation Agricole (ADMA).
Tracteurs en instance de mise en place
iv. Mise en place de financements adaptés et accessibles
- Appui à la création d’une Banque Agricole ;
- Mise en place par l’Etat du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) ;
- Création d’un environnement favorable à la mise en place par le secteur privé des Institutions de Financement répondant aux spécificités du secteur agricole.
v. Amélioration de l’accès aux connaissances professionnelles et aux innovations technologiques
- Mise au point de nouvelles technologies adaptées aux circonstances locales et aux défis climatiques et environnementaux actuels ;
- Apport de connaissances et de pratiques éprouvées aux exploitants agricoles ;
- Conseils agricoles dans les domaines techniques, de gestion, d’accès au marché, de l’organisation et de la planification ;
- Formation des acteurs à différents niveaux.
vi. Développement et opérationnalisation des aménagements agricoles
- Aménagements opérationnels pour un développement agricole soutenu et durable, par une gestion rationnelle des terres, des zones d’élevage et des pêcheries.
- Adaptation des systèmes de production aux besoins nés du changement climatique.
- Création de l’Agence de Promotion des Aménagements Hydro agricoles.
Digue de protection du périmètre irrigué de Malanville
vii. Sécurisation et gestion de l’accès au foncier
- Vulgarisation des textes sur le foncier rural ;
- Clarification des droits de propriété foncière à travers l’extension des PFR ;
- Généralisation de l’utilisation par tous les acteurs des outils de formalisation des transactions foncières.
viii. Facilitation de l’accès aux marchés
- Développement d’infrastructures adéquates ;
- Renforcement du dispositif de contrôle de qualité ;
- Identification des opportunités d’affaires ; - Renforcement de la capacité des acteurs.
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ix. Professionnalisation des exploitations de type familial et promotion des grandes exploitations et de l’entrepreneuriat agricole
- Emergence progressive des grandes exploitations agricoles ;
- Promotion de l’entreprenariat agricole ; - Modernisation et professionnalisation
des exploitations de type familial.
V – Conditions de succès
- Mise en place d’un cadre législatif et réglementaire incitatif et favorable aux investissements privés dans le secteur agricole et rural ;
- Mise en place d’un mécanisme de financement durable dont les procédures tiennent compte du calendrier agricole et des spécificités sous-sectorielles ;
- Professionnalisation, organisation et responsabilisation des acteurs ;
- Appropriation effective des prérogatives des collectivités locales dans la mise en œuvre du PSRSA ;
- Mise en place et animation d’un dispositif efficace de suivi-évaluation qui intègre la démarche de gestion axée sur les résultats en matière de promotion des filières ;
- Réforme institutionnelle et organisationnelle des structures des familles d’acteurs.
VI – Plan d’actions
Axes stratégiques Actions
1- Semences de qualité disponibles et
accessibles
Mise au point et vulgarisation des variétés plus performantes et
adaptées
Production de semences de pré-base et de base et vulgarisation
des semences certifiées
Production de semences fourragères
Création de points de distribution de semences par Commune
Information des producteurs sur la disponibilité de semences
Mise en place de structures de production d'œufs fécondés
Amélioration génétique des races locales (insémination artificielle,
croisement entre races exotiques et locales)
Mise en place des fermes de production de semences animales et
de géniteurs de qualité résistants aux contraintes climatiques
actuelles et futures, aux épizooties et autres catastrophes
Mise en place des fermes de production d’alevins et juvéniles de
crevettes
Mise au point d'espèces de poissons adaptées à l'eau saumâtre
Facilitation de l'accès aux crédits au profit des producteurs de
semences
Amélioration du système de stockage et de conservation des
semences au niveau des points de distribution (palettes,
réfrigérateurs, formations thématiques, etc.)
Suivi et contrôle de qualité des semences au niveau des sites de production et des points de distribution
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2- Intrants améliorés accessibles (Engrais,
produits phytosanitaires et
vétérinaires)
Prise et mise en œuvre de dispositions incitatives (exonération,
subvention, ….)pour l'importation et la distribution d'engrais et de
produits phytosanitaires
Test et homologation des produits phytosanitaires
Promotion de l’utilisation des engrais et autres intrants organiques
biologiques, botaniques (compost et/ou fumier de ferme) et de
l’agroforesterie pour la conservation de la fertilité des sols
Homologation des produits zootechniques et vétérinaires
Création d'un cadre de concertation entre acteurs pour assurer
l'approvisionnement en engrais et en produits phytosanitaires des
producteurs
Appui à l’amélioration de la chaîne de froid des vaccins
Mise au point /actualisation de formules d'engrais spécifiques à
importer
Appui à l’utilisation judicieuse des engrais chimiques
Appui à l’utilisation judicieuse des produits phytosanitaires peu
persistants
Appui à l’utilisation des produits zootechniques et vétérinaires
Mise en place de points de distribution d'engrais et de produits
phytosanitaires par Commune
Information des producteurs sur la disponibilité des engrais
spécifiques et des produits phytosanitaires et vétérinaires
3- Mécanisation adaptée accessible
Réalisation d’infrastructures et mise en place d’équipements
appropriés de stockage, de transformation et de conservation de
produits agricoles
Appui à la normalisation des équipements
Organisation de foires de matériels agricoles
Appui à la mise en place de 1000 CUMA
Mise en place d'un CEMA par commune
Réalisation d’étude d’impact environnemental et mise en œuvre du
plan de gestion environnementale
Mise en place d'infrastructures de stockage et de conservation de
produits agricoles
Mise en œuvre effective des mesures fiscales incitatives pour la
production et l'importation d'équipements agricoles et de
transformation (texte d'application détaillant les éléments entrant
en ligne de compte, etc.)
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4- Financement accessible (financement et mécanismes assuranciels
Définition d’une politique de financement adapté au secteur
agricole
Mise en place du Fonds National de Développement Agricole
Mise en place de la banque agricole
Facilitation de l’accès des producteurs et distributeurs d’intrants
aux sources de financement
Facilitation de l’accès au crédit des entreprises locales existantes
en matière de mécanisation (COBEMAG, SONGHAÏ, Atelier
Steinmetz, CAMEMEC, etc.)
5- Accès aux connaissances
professionnelles et aux innovations
Mise en œuvre de la stratégie de formation agricole et rurale
(SNFAR)
Renforcement de la diffusion des itinéraires techniques et suivi de
leur adoption effective par les producteurs
Renforcement des capacités des structures de recherche agricole
et de conseil agricole
Construction d’un centre pilote de recherche-développement et de
formation en aquaculture/pisciculture
Réalisation de recherche approfondie sur les plans d'eau
Formation des entreprises locales existantes en matière de
mécanisation (COBEMAG, SONGHAÏ, Atelier Steinmetz,
CAMEMEC, etc.)
Collecte et diffusion des informations agrométéorologiques
Sélection et diffusion de techniques culturales, de stockage et de
conservation des produits adaptés aux risques et aux
changements climatiques
6- Aménagements agricoles opérationnels
Construction d’habitat pour la production de géniteurs (petits et
gros ruminants, etc.)
Construction d’habitat pour l'aviculture
Construction d’habitat pour la porciculture
Construction d’habitat pour l’élevage non conventionnel
Mise en place d’équipements de pêche
Mise en place d’équipements d'élevage des petits ruminants et
des bovins sédentaires
Mise en place des infrastructures piscicoles (bacs, étangs, etc.) au
profit des pisciculteurs
Construction/réhabilitation des ouvrages de retenues d’eau
Etudes des aménagements hydro-agricoles
Réalisation des aménagements hydro-agricoles adaptés aux
changements climatiques et définition des mécanismes de leur
gestion durable
Service de conseil agricole
Inventaires, caractérisation du potentiel hydro-agricole
Lutte contre l’envahissement des plantes aquatiques proliférantes
Mise en œuvre du programme national de promotion de l’irrigation
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privée
Mise en œuvre des techniques d’agroforesterie
Mise en œuvre du programme intégré d’adaptation aux effets
néfastes des changements climatiques dans le secteur de
l’agriculture pour la sécurité alimentaire
7- Sécurisation et gestion de l’accès au foncier
Vulgarisation de la loi portant régime foncier rural au Béninet de
ses textes d’application
Mise en place d’un système d’information sur le foncier rural
Installation et fonctionnement des organes de gestion du foncier
rural
Réalisation de Plans Fonciers Ruraux dans 400 villages
supplémentaires (délivrance de certificats fonciers aux
propriétaires)
8- Marchés accessibles
Définition et vulgarisation des normes nationales de production
Renforcement du système d'information sur les marchés, les flux
et les prix des produits agricoles
Formation des acteurs sur les normes nationales et internationales
de production et sur la traçabilité
Renforcement de capacité des acteurs en matière de négociation
et de mise en marché des produits agricoles et sur la démarche
markéting
Appui à la structuration des différents acteurs des sous filières en
groupements professionnels en vue de la mise en place des
interprofessions
Mise en place d’un système fonctionnel de valorisation normative
et d’un plan d’accompagnement en matière de marketing des
produits agricoles locaux
Construction et équipement d’un laboratoire d’analyse
environnementale
Instauration des analyses biotechniques et nutritives de normes
environnementales
Etiquetage correcte des produits agricoles béninois
Appui au suivi de la sécurité alimentaire
Renforcement des capacités de l'autorité compétente en matière
d'assurance qualité
Appui à l’installation des marchés
Réalisation et entretien de voies secondaires et des pistes rurales
Réalisation d’embarcadères et extension des bases obligatoires de
contrôle et plateformes de transfert pour les produits halieutiques
Réhabilitation et amélioration du transport ferroviaire de
marchandises
Mise au point d’emballages adaptés
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9- Professionnalisation des exploitations de
type familial et, Promotion des grandes
exploitations et de l’entrepreneuriat
agricoles
Formation des exploitants agricoles en conduite d’entreprises
agricoles
Promotion d’un partenariat avec les écoles de formation agricole
en matière de formation de conseillers agricoles spécialisés
Elaboration, vote et promulgation de la loi d’orientation agricole
Actualisation de la politique agricole favorable au développement
des entreprises agricoles
Aménagement des zones de productions agricoles sécurisées
Extension des Plans Fonciers Ruraux
Immatriculation des exploitations agricoles
Promotion d’un système d’assurance agricole
Le coût global est évalué à 1.808,9 Milliards de francs CFA.1
1 Costing du PSRSA, septembre 2009
- 14 -
L’analyse du schéma actuel de fonctionnement des filières révèle que le pilotage du secteur agricole reste marqué par un certain nombre de dysfonctionnements. C’est pour corriger cet état de choses qu’un nouveau cadre institutionnel a été élaboré pour la mise en œuvre efficace du PSRSA afin de favoriser le recentrage de l’Etat sur ses fonctions régaliennes, un partage des rôles et des responsabilités entre le secteur public et le secteur privé.
Le cadre institutionnel est régi par six (06) principes directeurs et prend en compte les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PSRSA.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cadre institutionnel, il est retenu que les acteurs assurent trois (03) catégories de fonctions à savoir : i) les fonctions régaliennes exclusivement réservées à l’Etat ; ii) Les fonctions économiques relevant du secteur privé et iii) les fonctions partagées entre le secteur public et le secteur privé.
Le cadre institutionnel dans sa conception, est décliné à deux (02) niveaux : Un premier niveau stratégique régi par un Conseil
National d’Orientation et de Suivi (CNOS) et représenté au plan régional par les Conseils Départementaux de Suivi (CDS) et au plan communal par les Conseils Communaux de Suivi (CCS). Un second niveau opérationnel qui regroupe les acteurs et leurs organisations (professionnelles et interprofessionnelles) qui s’organisent pour la gestion des filières. Le CNOS est doté d’un secrétariat technique avec une autonomie de gestion. Il est chargé de : (i) analyser les implications techniques des orientations du CNOS ; (ii) veiller à la mise en œuvre et au suivi des recommandations et décisions du CNOS et (iii) éclairer le CNOS sur des questions spécifiques pour les prises de décisions.
En outre, il est prévu en complément à ces deux niveaux, la définition par le CNOS d’un mécanisme de gestion des conflits et la création d’une structure qui aura pour mission de coordonner les activités de promotion des filières.
Les figures ci-après présentent le schéma du cadre institutionnel de mise en en œuvre du PSRSA par sphère d’intervention et le cadre institutionnel au niveau national.
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Société Civile
Conseil National d’Orientation et du Suivi
PNOPPA
MAEP
Et
CCIB
PATRONAT
APBEF
RCAB
ONG
PTF
s
ANCB
Schéma du Cadre Institutionnel au niveau national
Autres
Ministères
sectoriels
concernés
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a présente Note d’Orientation fait suite à la table ronde sur le secteur agricole tenue les 15 et 16 octobre 2009. Elle vise à identifier sur la base de critères objectifs, les filières leviers et les approches adaptées à leur promotion. Elle permet de guider les choix des actions
opérationnelles de promotion retenues dans le PSRSA et devant contribuer à l’atteinte des objectifs de ce plan, à savoir : (i) contribuer à la croissance et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers une production efficace et une gestion durable des exploitations et (ii) assurer la compétitivité et l’accès des productions et produits aux marchés.
I - Les groupes de filières retenues
Le PSRSA a fait l’option de la promotion de treize filières agricoles sur la base des critères2 essentiellement économiques, permettant d’identifier celles qui contribuent non seulement à l’atteinte des deux objectifs spécifiques du PSRSA, mais aussi qui ont un effet d’entrainement sur d’autres filières. Ces critères au nombre de cinq (5) sont : (i) la contribution de la filière à la sécurité
alimentaire et nutritionnelle ; (ii) la contribution de la filière à
l’amélioration de la croissance économique ;
(iii) la contribution de la filière à l’amélioration des revenus des ménages ;
(iv) le degré d’intégration de la filière dans la structure de l’économie béninoise ;
(v) le développement équilibré et durable des régions.
Les critères ci-dessus, permettent de classer les treize filières retenues en trois groupes :
- Le Groupe 1 : Il est constitué du manioc, du maïs, de l’igname et de la viande. Il est celui qui (i) répond le mieux aux cinq critères ; (ii) atteint le plus grand nombre de ménages pauvres ; (iii) permet de maintenir le cap de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; (iv) offre plus d’opportunités pour la transformation agroalimentaire ; et (v) permet de
2 Confère document de priorisation des filières
agricoles
réduire le déficit au niveau de la balance commerciale (réduction de la facture alimentaire).
- Le Groupe 2 : Il est constitué du coton, du lait, des œufs, des cultures maraîchères, de l’ananas et des poissons/crevettes. Ce groupe de filières permet d’atteindre les objectifs en terme (i) d’amélioration de la qualité alimentaire et nutritionnelle des populations tout en réduisant la facture alimentaire (lait, poisson, cultures maraîchères) ; de l’accès aux devises (ananas, crevettes, coton) et de l’utilisation optimale des unités agro-industrielles existantes pour le coton.
- Le Groupe 3 : Il est constitué du riz, du palmier à huile et de l’anacarde. Ce groupe de filières permet de (i) réduire la facture alimentaire (riz et palmier à huile) et de (ii) rentrer des devises.
II - Nécessité d’une priorisation
En tenant compte des limites des ressources disponibles, des possibilités d’obtention des résultats à court terme et des orientations de développement du Gouvernement, il est important de retenir des filières leviers ayant des coûts d’opportunité et avantages comparatifs élevés pour le démarrage du PSRSA. Eu égard à tout ce qui précède, il est recommandé de porter le choix sur les filières ci-après :
L
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Sécurité alimentaire et nutritionnelle : maïs, manioc, riz, viande, poisson ;
Produits d’exportation : ananas, coton, crevettes.
Toutefois, il est important de poursuivre les actions déjà engagées au niveau des filières telles que : les cultures maraîchères, l’anacarde et le lait. De même, il est essentiel de tenir compte des chaînes de valeurs ajoutées dans les actions de promotion des filières agricoles. Une attention particulière sera donc accordée aux filières retenues pour lesquelles les ressources publiques (y comprises celles provenant des PTF) seront mobilisées en priorité. Cependant, cette option de priorisation n’exclut pas les investissements publics et la création par l’Etat d’un environnement institutionnel et financier favorable au développement des autres filières.
III - Les approches de promotion des
filières
Les approches de promotion des filières doivent s’articuler autour des axes stratégiques ci-après : (i) Renforcement de la disponibilité et de l’accessibilité aux semences de qualité, (ii) Renforcement de l’accessibilité aux autres intrants, (iii) Mise en place de financements adaptés et accessibles, (iv) Mécanisation des activités agricoles adaptée et accessible, (v) Amélioration de l’accès aux connaissances professionnelles et aux innovations technologiques, (vi) Développement et opérationnalisation des aménagements agricoles, (vii) Sécurisation et gestion de l’accès au foncier, (vii) Facilitation de l’accès aux marchés, (ix) Professionnalisation des exploitations de type familial et promotion des grandes exploitations et de l’entrepreneuriat agricole. Les plans d’actions opérationnels élaborés pour la mise en œuvre du PSRSA précisent les actions
spécifiques à mener pour chaque filière retenue. Les stratégies suivantes permettront d’opérationnaliser cette approche. Il s’agit : (i) de la professionnalisation des acteurs des filières agricoles, (ii) du développement du partenariat Public-Privé, (iii) du développement des investissements productifs et (iv) de l’accès au marché (local, régional et international).
Les filières prioritaires retenues offrent des avantages spécifiques qu’il convient de mettre en exergue. Il s’agit entre autres de : Le maïs, le manioc et leurs dérivés sont :
o des produits vivriers de forte production et consommation au Bénin (alimentation humaine, provenderies, brasseries et autres),
o des produits à forte transaction commerciale transfrontalière.
Pour ces produits, il est nécessaire de garantir un solde vivrier excédentaire pour couvrir à la fois la demande intérieure, satisfaire les nouvelles opportunités agroalimentaires et les besoins d’exportation.
Le riz, la viande et le poisson sont des produits de faible production mais dont la forte consommation n’est couverte que par des importations massives engendrant une facture alimentaire très élevée (estimée à plus de cent milliards
- 19 -
en 20063) qu’il convient d’inverser en exploitant au mieux les fortes potentialités existantes.
Le coton est la filière d’exportation traditionnellement la mieux organisée dont le niveau de production connait ces dernières années une chute vertigineuse (de 427 000 tonnes pour 2004-2005 à environ 190 000 tonnes pour 2009-2010) engendrant une inquiétante sous exploitation des capacités d’égrenage installées (600 000 tonnes). D’où la nécessité d’engager des actions visant à lever les goulots d’étranglement pour accroitre la production et la compétitivité dans cette filière.
L’ananas est une filière émergente : o en nette progression de production
(110 000 tonnes en 2004 à 222 000 tonnes en 2009) s’étend à de nouvelles aires géographiques ;
o à flux transfrontaliers de plus en plus élevés ;
o à forte potentialité d’exportation hors de la sous région, induite par la qualité de l’ananas frais (variété « pain de sucre ») et de ses divers dérivés (jus, ananas séché) ;
o à regain croissant de la consommation et de la transformation locale.
3 Diagnostic PSRSA
Ainsi, il apparaît nécessaire d’adapter les stratégies qui permettent de renforcer cette émergence pour une plus grande compétitivité de l’ananas béninois et de ses dérivés.
IV - Les facteurs de réussite
Les conditions de réussite de la promotion des filières résident essentiellement dans le respect des éléments ci-après :
- la répartition claire des rôles et responsabilités entre les principaux acteurs ;
- la décentralisation-déconcentration-responsabilisation ;
- la réforme institutionnelle et organisationnelle des différentes catégories d’acteurs ;
- l’existence d’un cadre législatif et réglementaire incitatif et favorable aux investissements privés dans le secteur agricole et rural ;
- la mobilisation des ressources publiques et privées ;
- l’adaptation aux changements climatiques et prévention / gestion des risques biotiques nuisibles.
- 21 -
e cadre programmatique constitue l’un
des documents d’opérationnalisation du
PSRSA, dont les orientations
fondamentales sont : (i) la professionnalisation
des exploitations agricoles de type familial et
(ii) la promotion de l’entrepreneuriat agricole.
C’est un outil de référence permettant une
meilleure structuration des interventions et
leur coordination autour de priorités nationales
clairement définies. Il renforce le dialogue
entre acteurs, favorise l’alignement sur des
procédures consensuelles et concourt à la
rationalisation des investissements dans le
secteur agricole.
Elaboré suivant une méthodologie inspirée de
l’approche budget programme et d’une
démarche participative valorisant les
expériences et visions des différents acteurs et
des documents opérationnels juridiques et
stratégiques du secteur agricole ; le cadre
programmatique intervient dans un contexte
précédemment marqué par (i) une
programmation non concertée, (ii)
l’insuffisance de leadership du MAEP pour la
coordination et le pilotage des interventions
dans le secteur agricole, (iii) l’insuffisance de
dialogue inter-acteurs du secteur agricole et
l’insuffisance de cohérence et de synergie des
interventions.
Le présent cadre programmatique vise à
corriger lesdites insuffisances et répondre aux
exigences d’un outil consensuel conformément
aux principes du PSRSA et du cadre
institutionnel de sa mise en œuvre.
Il est décliné en quatre (04) programmes cadres
consacrés par le pacte signé au cours de la
table ronde sur le PNIA du Bénin qui ont été
retenus pour la mise en œuvre du PSRSA/PNIA-
Bénin. Il s’agit de : (i) Programme
Développement de l’Agriculture (PDA), (ii)
Programme Développement de l’Elevage (PDE),
(iii) Programme Développement de la Pêche et
de l’Aquaculture (PDPA), (iv) Programme
Administration et Gestion du Secteur Agricole
(PAGSA).
Ces 4 programmes cadres couvrent les
interventions dans le secteur agricole aux
niveaux macro, méso et micro et prennent en
compte les différents acteurs et leurs
organisations. Il prend appui sur l’axe central
du PSRSA qu’est la promotion des filières
agricoles. Il comprend les projets filières basés
sur les axes stratégiques du PSRSA et les
Chaînes de Valeurs Ajoutées (CVA) et les
projets d’appui-institutionnel.
Schéma global du cadre programmatique
Le PSRSA est décliné en neuf (9) axes
stratégiques. Le Plan National d’Investissement
Agricole du Bénin (PNIA) est la traduction en
programmes chiffrés du plan d’actions du
PSRSA. Il est décliné en 04 programmes cadres
qui serviront de supports à la programmation
des interventions dans le secteur agricole pour
la mise en œuvre du PSRSA/PNIA.
L
- 22 -
Quatre modalités de financement desdits
programmes ont été retenues :
- les fonds propres de l’État sur la base des revenus publics nationaux ;
- l’appui budgétaire, qui peut être général ou ciblé au secteur ;
- le financement commun d’un groupe de bailleurs ;
- des financements directs.
Revenus
publics
nationaux
Appui
budgétaire
Consortium
de bailleurs
PT
F / O
NG
Pri
vé
s / P
PP
Pro
du
cte
urs
et
OP
A
Co
lle
cti
vit
és
loc
. e
t te
r.
Budget de l’Etat
Fonds communs
Financements directs
Programmes cadres du secteur agricole
Plan d’actions/Projets filières
BNDA-FNDA-FADECBNDA-FNDA-FADEC
Revenus
publics
nationaux
Appui
budgétaire
Consortium
de bailleurs
PT
F / O
NG
Pri
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PP
Pro
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urs
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OP
A
Co
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vit
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loc
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Budget de l’Etat
Fonds communs
Financements directs
Programmes cadres du secteur agricole
Plan d’actions/Projets filières
Schéma de financement global du secteur agricole
Ce cadre programmatique comporte un dispositif de suivi-évaluation à trois niveaux (macro, méso et micro) et repose sur les trois organes ci-après :
- la Cellule Nationale de Suivi-Evaluation (CNSE) ;
- les Cellules Régionales de Suivi-Evaluation (CRSE) ;
- les Cellules Communales de Suivi-Evaluation (CCSE).
- les flux entre les différents niveaux permettent d’assurer un fonctionnement harmonieux du dispositif.