Le trésor ‘aux poulpes’ : un petit trésor archaïque enfoui vers 478 av. J.-C. / Silvia Mani Hurter

8/9/2019 Le trésor ‘aux poulpes’ : un petit trésor archaïque enfoui vers 478 av. J.-C. / Silvia Mani Hurter

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Silvia Mani Hurter*

Le t résor « a u x p o u l p e s » : u n peti t t résor a r c h a ï q u e

enfoui vers 4 7 8 av. J.-C.

(PI. IV)

Summary. — Thisarticlepresentsa smallarchaichoardof silvercoinswhichwas proba

bly oundon Cyprusandwhichwasdepositedin c. 478BC.Its main interestlies in the fact thatit includesthe fragmentof a tetradrachm ofEretriawith an octopusreverseanda Cypriotstaterof an uncertainmint whosereversebears anoctopuscopiedfrom an Eretrian prototype.

Résumé.— Cet article présenteun petit trésor archaïquede monnaiesd'argent enfouivers478avantnotre ère et probablementtrouvéà Chypre.Sonintérêtprincipalvientdece qu'ilassocie n tétradrachmefragmentaired'Erétrieavecau reversun poulpeet un statèrechyprioted'atelier ncertaindont le revers figureun poulpeinspiréde celuidespiècesd'Erétrie.

Ce petit trésor, ou plutôt ce fragment d un trésor, fut mis sur le marché enSuisse en 2000 ou 2001. Il est évidentque les pièces provenaientd Anatolieorientalevoire d un pays plus à l Est, mais malgré les effort de la maison quiles a vendues par la suite, il n était pas possible d obtenir des informationssurl endroit précis de la trouvaille.C était Hélène Nicolet qui suggéra que le lieud origine était très probablement l île de Chypre,et c est à elle que sont dédiéesles conclusions que j ai pu en tirer.

À premièrevue, ce groupe a l apparence d un trésor habituel enfouidans lapremièredécennie du Ve siècle av. J.-C. Il y a toutefois deux aspects qui su rprennent. L un est l absence de chouetteset de tortues, bien que ces émissionsarchaïques d Athènes et d Égine soient représentées en grand nombre danstous les trésors de la fin du VIeet du début du Ve s. L'autresurprisevient desdeux monnaies au poulpe.

Catalogue

1 Atelier macédonien incertain,« Lete ». AR Statère, c. 520/500. 9,88 g.D Silène debout à droite, tenant une nymphepar le bras droit.R Carré creuxdivisé par desdiagonales.Cf. Hell. Prim. pi. 8, 2-3.

* SilviaManiHurter, Brandschenkestrasse82, 8002Zurich,Suisse.

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2 Akanthos. AR Tétradrachme (fragment),c. 525/520. 8,26 g.D Lion à gauche, attaquantun taureau à la tête levée.

R Carré creuxdivisé en quatre.Pour le droit cf. Desneux D 7, pour le revers ibid., 14-16.

3 Thasos. AR Statère,c. 525. 9,87 g.D Silène agenouillé à droite, tenant une nymphedans ses bras.R Carré creuxformant une svastika.Cf. Hell. Prim. pi. 10, 1-2; cf. ACGC518 ; cf. Kagan 1994, 3.Coup de cisailles.

4 Érétrie, Eubée. AR Tétradrachme (fragment),c. 525-520. 7,81 g.D Vache debout à gauche, la tête tournéeà droite,se grattant la tête avec son

sabot.R Poulpe dans un carré creux.ACGC268 ; Traité 2. I 1070, pi. 32, 3.

5 Naxos, Cyclades. AR Statèrec. 510-500. 12,34 g.D Canthare; au-dessus, feuille de lierre ; une grappe de raisin suspendue à

chaque anse.R Carré creuxdivisé en quatre.Nicolet 24-25 ; ACGC 1 18 ; cf. Asyut599; cf. Kagan 1994, p. 22-23.Coup de cisailles.

6 Chios, Ionie. AR Didrachme, fin VIe.7,70 g.D Sphinx,la patte droite levée, assis à gauche sur une surfacebombée.R Carrécreux divisé en quatre.Cf. Baldwin 21 2 ; cf. Asyut 629/630.

7 Kaunos, Carie. AR Statère c.490/480. 1 1,76g.D Iris courantà droite, la tête tournée à gauche, la main gauche étendue,et

tenant une couronne dans la main droite.R Carrécreux; au milieu, une forme conique indiquantun bétyle.Cf. Konuk 63 ; cf. Asyut684.

8 Atelier incertain de Chypre.AR Statère c. 520 (manque un morceau).8,32 g.

D Tête de lion à droite, la gueule ouverte.R Carré creuxirrégulier.

1 J. Desneux,Lestétradrachmesd'Akanthos,RBN95, 1949.2 A. Baldwin,Theelectrumandsilvercoinsof Chios,AJN 48,1914.3 Κ. Konuk, Theearlycoinageof Kaunos,dans R. Ashtonet S. Hurter, éds., Studiesin

GreekNumismaticsin memoryofMartinJessopPrice, Londres,1998,p. 197-224.RN2()06,p.65-71



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ACGC 1099; cf. Asyut 811; cf. Kagan 1994, 56.

9 Atelier incertainde Chypre.AR Statère c. 490. 10,56 g4D Tête de lion à droite, la gueule ouverteet la langue tirée; derrière,tracesd une inscription.

R Poulpe ; en hautnom (complet) en lettres chypriotes; le tout dans un carrécreux.

Cf. ACGC1101qXAsyut 817 ; pour le droit, cf. Rosen 744 (ex HL 24, 1964,230), pour le revers,cf. note 15.

Petit coup de cisailles

Commentaires

1 « Lete »Les statères au silène qui tient une nymphepar le bras sont communément

attribués à cette tribu. Il faut souligner toutefoisque, vu leur nombre considér a b l e t les variétés dudessin, ils proviennentcertainementde plusieurs ateliersou tribus qui ne sont pas encore identifiés avec certitude.La spontanéité destypes de ce monnayage témoigne de l importance de Dionysos et de son cultedans la région. Le pays, prèsdu mont Pangée, était très riche enargent et lestribus avaientun accès facile au métalnécessaire. Ces statèresse rangentparmiles premièresmonnaies de la régionet leur frappe commença vers c. 540. Ilssuiventun étalon local, thraco-macédonien, avec un statère de c. 9,8 g. L exempl a i r e n question date de c. 520. Ces statères se rencontrent dans tous les trésors enfouis à la fin du VIeet au début duVe siècle.

2 AcantheAcanthe, fondéeau pied du mont Athos par des réfugiésde l île d Andros,

était une ville importanteavec un atelier monétaire actif. Ses séries de tétra-drachmes commencèrent vers 530 et continuèrentjusqu au milieu du IVe s.Pendant toute cettepériode le type reste lemême, avec peu de modifications :un lion qui attaque un taureau.Acanthe n avait pas adopté l étalon local, maisfrappa des tétradrachmeseuboïco-attiques de c. 17,2 g. Des exemplaires dumonnayage archaïque d Acanthe se trouvent dans presque tous les trésors.Notre fragment date de c. 520 ; la pièce fut apparemment coupée en plusieursmorceaux, pas seulement divisée en deux.

3 ThasosLa plupart des statères archaïques de la région thraco-macédonienne pro

viennent de Thasos5. Cette île était riche en mines de métaux précieux et de

4 BnF,Cabinetdes médailles,inv. 2004/221.5 LesauteursdeAsyutmettenten doutequeles statèresau silèneagenouillésoientvraiment

thasiens,sanstoutefoisproposer d'alternatives.

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plus elle en contrôlaitd autres sur le continentqui lui apportaient,selon Hérodote des revenusénormes. Comme ceux de « Lete », les statères de Thasos

sont frappés sur l étalon thraco-macédonien, parfois aussi appelé « thasien ».Comme eux, leur iconographie est dionysiaque et d un charme bucolique.C est un silène barbu agenouillé à droite qui tient dans ses brasune nymphe,etil n y a pas de doute sur les intentionsdu silène. La frappe de ces statèresétaitabondante et par conséquent ils sont nombreux dans tous les trésors enfouis audébut du Ve siècle et avant, de l Anatolie jusqu en Egypte et à l Est jusqu enAfghanistan.

4 ÉrétrieLes tétradrachmesd Érétrie à flan large commencèrentvers 520. Ils sont

contemporains des premières chouettesd Athènes et comme celles-ci, ils p ortent un dessin au revers au lieu d un carré creux.Les types, la vache et le poulpe, eflètent la richesse proverbiale de l île et des eaux qui l'entourent.Leurfrappecessa brusquement en 490 avec la prise de la ville par les Perses. Pendantla révolteionienneÉrétrieavaitsoutenu les insurgésavec desnaviresauxiliaires.Une fois la révolteécrasée, les Perses se vengèrentdes partisansdes Ioniens ;Naxos fut incendiée et Érétrie assiégée et détruite. Athènes, le prochain objectif chappa à la destructiongrâce à la défaiteperse lors de la bataille de Marathon. Les tétradrachmesd'Érétrie,qui sont frappés sur l étalon euboïco-attique,ne se trouventque rarement dans des trésors archaïques, et seulement en Egypte omme à Sakh,Benha et Asyut7.

Le grand intérêt de ce fragment est de le trouverdans ce petit groupe avecun statère chypriotedont le poulpe au revers imite clairementle type Erétrien(voir le n° 9).

5 NaxosNaxos, la plus grande et la plus riche des îles cycladiques, commença à

frapperdes statères au cantharevers 530. Comme la plupartdes îles elle adopt étalon éginétique avec un statère de c. 12,2g. Le monnayage naxien a

rch ïque se partage en deux séries : une premièreavec une couronne de lierreautour du canthare, unedeuxième, dont fait partie notre exemplaire, sans lacouronne. On constate une activitémonétaire intensevers 500, ce qui est c e rtainement dû à la menace d une attaque par la flotte perse sous Mégabatès \mais le projet d expédition fut abandonné. Pourtant, dix ans plus tard, en 490,une fois que la révolte ionienne eut été écrasée et la domination achéménide enAsie Mineure restituée, les Perses lancèrentune grande campagne punitivecontre laGrèce. La premièreville à souffrir fut Naxos que les Perses incendiè-

6 Hdt. VI,46.7 Sakh,IGCH1639;Benha,IGCH1640;Asyut,IGCH1644.8 Hdt. V, 32-35.

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rent. Pourtant,cet incendie ne marqua pas la fin du monnayage archaïque 9. Lesfrappescontinuèrentjusqu en 472, lorsque Naxos, alors membrede la ligue de

Délos constituéequelques années auparavant,tenta une sécession et fut asservie ar les Athéniens. Ces statèresau canthare,rares et recherchés dans le co m

merce, sont assez nombreux et présents dans presque tous les trésorsarchaïques.

6 ChiosL atelier de la ville de Chios sur l île du même nom frappamonnaie au

sphinxà partir de c. 550, d abord uniquement des didrachmes, sur un étalonparticulieravec un tétradrachmede c. 15,6g. L image est toujours un sphinxaccroupi, du début jusqu au milieu du IIIe s. de notre ère. Les didrachmes

chiotes globuleux des premièresdécennies du monnayages sont abondants etse trouvent dans tous les dépôts du VIeet du débutVe siècle. Sur notre exemplaire le sphinx tient la patte droite levée ; ce détail le date des années de larévolteionienne,donc de 498-493, car il répète fidèlementle type des statèresen electrumde ses années '.

7 KaunosLa petite ville de Kaunos, située sur la côte sud d Anatolie, commença à

frapper monnaie vers 490. Ses statères et leurs divisions, au dessin gracieux aupersonnage ailé, Iris, ont été pendant longtemps appelés les « incertainsdeCarie » et n'ont que récemmentété attribuésavec certitudeà Kaunos . CommeNaxos, Kaunos adopta l étalon éginétique. À cause de leur date relativementtardive, les monnaies de Kaunos sont absentes des trésors enfouis au début duVe s. et avant.En effet, IGCHne les mentionneque dans Asyut.C est peut-êtregrâce à la courte distance entre Kaunos et Chypreque ce statère se trouvedansnotre groupe.

8 Atelier incertainde ChypreCe statère, ou plus exactement,ce double sicle perse d un atelierincertain

à la tête de lion et au simple carrécreuxdate de c. 520. Le type se trouvaitdansplusieurs trésorsd Egypte, et un exemplaire était dans le dépôt de fondationde

Persépolis l2. Il est possible que le droit ait porté des lettres derrière la tête delion, comme le statère suivant,mais la faiblesse du coin et l'état de conservat o n e la monnaie ne permettent pas d en être certain.

9 Atelier incertainde ChypreLe deuxième statère, ou double sicle perse, chypriotede notre groupe,éga-

9 Voir Nicolht,p. 104 sq.10 ACGCp. 242;pourtantcet exemplaireparaît avoircirculépendantplusieursdécennies.

Voir supra,n. 3.

2 ACGCp. 304,maisvoirKagan1994,p. 37.

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lement d un atelier incertain, porte sur le droit une tête de lion à la gueuleouverteet la langue tirée, et au revers un poulpe. Le type du revers est une

copie assez fidèle des tétradrachmesd Érétrie (voir le n° 4). Au momentde larévolteIonienne, la plupartdes cités chypriotesavaientsecouru les insurgés,etc est pendant cette campagne qu ils ont été en contact avec des Eretriens,autres partisansdes Ioniens, et avec leurs monnaies.

Le type du revers au poulpe, bien que rare, n est pas nouveau. Il est connudepuis le grand trésor de Larnaca de 1933 l3 qui contenaitseptexemplaires dontun est entré dans la collection Delepierre I4, et un autre était dans Asyut15. Lanouveauté est dans les légendes : au droit, derrière la tête de lion, il y a deslettres chypriotes,et au revers, au-dessus du poulpe, un nom royal entier, passeulement une seule lettre, pareille à l epsilon des monnaies d Érétrie l6.

Date d enfouissementComme nous l avons vu, les pièces les plus récentesde notre groupe datent

de c. 495-490. Kaunos ne commença à frapper monnaie que dans le premièredécennie du Ve s., et le n° 9, le deuxième statère chypriote,date également dec. 490. La campagne des villes chypriotesau secours des insurgésioniens futde courte durée.Vers 495 au plus tard, les Perses avaientrétabli leur contrôlesur l île entière - assez brutalement,selon Hérodote 17 - et la paix fut restaurée.Mais en 478, la ligue de Délos, constituéel année précédente,attaqua Chypreet cette invasion jouit d un bref succès initial. C est certainementà ce momentcritiqueque notre petit groupe fut enfoui, comme l ont été plusieurs autres trésors trouvés à Chypre.

13 P. Dikaios,A hoardof silverCypriotstatersfrom Larnaca,NC1935,p. 165-179,pi. 16,6-7 ; E.S.G.Robinson,Noteson the LarnacaHoard,ibid., p. 180-190.Voir égalementA. Des-trooper-Georgiades,Le trésor de Larnaca(IGCH 1272)réexaminé,Reportof the Dept. ofAntiquitiesCyprus,1984,p. 140-161,pi. 30, 102-104.

14 H. Nicolet-Pierre,SNGJ. et M. Delepierre2924(tête de lion à gauche).15 Asyut,n° 817.16 Dikaios(supra,n. 13),p. 179.Pourles représentationsdu poulpesur lesmonnaiess ic

iliennes voir D. Bérend,Histoirede poulpes,dans G. Le Rideret ai, éds., Kraay-MorkholmEssays,Louvain-la-Neuve,1989,p. 23-28.Pourl'iconographiede ce mollusqueet de ses qualités ymboliques,voir surtout M. Pugliesi,II simbolismodel polpo,dansM.Caccamo Calta-biano,D.Castrizio,M.Pugliesi,éds.,Latradizioneiconicacornefonte storica,Messine, 2005,p. 159-172.Pourles anciens,le poulpeétait le symbolede la ruse, de l'habiletéà s'adapter,àsurvivregrâceà son astuce.Maisil pouvaitaussisymboliserla lâcheté: au lieud'affronter sonennemi,le poulpechangede forme, embrouillel'adversaireen diffusantson encreet se sauvedansla confusion. Plutarque(Them.11,6)nous rapporteque Thémistocledisait desEretriensqu'ilsavaientun poulpeà la placedu cœur,exprimant ainsison méprispour leur manquedecombativité. (VoirégalementR. Flacelière,REA 50, 1948,p. 21 1-217,et N. Parise,Arch. Ci49, 1997,p. 240.)Toutefois,c'était certainementpour ses qualitéspositivesque la villed'Érétriechoisissaitle poulpe comme emblèmesur le revers de sesmonnaies.

17Hdt.V, 108-116, spec.116.

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Questions pondéralesCes neuf monnaies sont frappées selon pas moins de cinq étalons. Nous

avons le poids thraco-macédonien avec un statèrede c. 9,8g que suiventles sta-tères de « Lete » et de Thasos. Acanthe et Érétrie frappent des tétradrachmeseuboïco-attiques de c. 17,2 g et Naxos et Kaunos des statères éginétiques dec. 12,2g. Chios suit un étalon particulier à l île, dit chiote,qui plus tard seraappelé rhodien,avec un tétradrachmede c. 15,5g. Les atelierschypriotes,finalement produisent des doubles sicles perses de c. 9,5 g. Notregroupe,si petitsoit-il,reflète la diversitédes systèmes pondéraux qui circulaient dans la Méditerranée orientaleau début du Ve siècle. En même temps, tout en illustrant lacampagne des Perses de 490, il nous offre un aperçu inattendude la situationexplosive qui régnait en Grèce et en Asie Mineure à la veille des guerres

Médiques.Bibliographie

ACGC CM. Kraay,Archaic and Classical Greek Coins, Londres, 1976Asyut : M.J. Price, N.M. Waggoner, Archaic Greek Silver Coinage. The

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1996.Hell. Prim. : J.N. Svoronos, L hellénisme primitif de la Macédoine, JIAN

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toire. La frappedes « canthares», de la fin du VIesiècle, NACQT26, 1997, pp.63-121.

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2006 Revue umismatique PI. V

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Hurter Le trésor « aux poulpes

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