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LES AMPHETAMINES ET DiRlViS Marie-H&ne Ghysel a R&urn6 Les principales don&es pharmacocin&iques, pharmacodyna- miques, ainsi que la toxicit& les m&hodes de recherche et de dosage de I’amph8tamine et de ses principaux d&iv& utili&s de mani&e illicite sont pr&ent8es. Ces donn&es concernent I’amph&amine, la m&hamph&tamine, la m&hyl&nedioxymr?thamph&amine (MDMA), la m&hyl&nedioxy& thamphbtamine (MDEA), la methyl&nedioxyamph&amine (MDA), la m&hylbenzodioxazolylbutanamine (MBDB), la bromo dim&hoxy- ph&&ylamine (2-CB) et la bromo dim&hoxy amphetamine (DOB). Cet usage illicite connait de nos jours un d&eloppement important. Le nombre d’interpellations et la quantitb de drogue saisie augmen- tent tous les ans et de nouvelles mol&ules apparaissent sur le mar- ch& De plus, la necessite de devoir rechercher des produits stup& fiants chez les conducteurs impliqubs dans des accidents mortels va augmenter le nombre d’analyses & effectuer. Les possibilit& de transformations chimiques de I’amph&amine, ou alphamethylph&nethylamine, sont tr&s nombreuses. Les d&iv& les plus courants seront envisages et les diffbrentes appellations regroupees dans un tableau en fin de texte. Amphetamine - MDMA - ecstasy - pharmacocinbtique - analyses 2. Camphktamine toxicologiques. Summary The main pharmacological data as well as toxiciv, analytical methods about amphetamines and their main derivatives used under illegal ways are presented. It concerns emblematic molecules as amphetamine and metham- phetamine ; -designer’s u drugs as methylenedioxymetham- phetamine (MDMA) , methylenedioxyethamphetamine (MDEA), methylenedioxyamphetamine (MDA), methylbenzodioxazolylbu- tanamine (MBDB), bromo dimkthoxyphenethylamine (2-CB), bromo dim6thoxyamphetamine (DOB). vNH* II s’agit d’une substance inscrite au tableau des produits stupbfiants. Camphbtamine a BtB synth&i&e en 1887, ses effets pharmacologiques Btudibs g partir des an&es 1920 et sa premiere utilisation th&a- peutique date des annees 1930 olj elle a BtB utilisbe comme d&on- gestionnant nasal, puis dans le traitement de la narcolepsie. D&s 1937, sa consommation abusive a entrain& sa dblivrance uniquement sur prescription medicale [41. 2.1. PharmacocinCtique Camphbtamine est rapidement absorbbe apr& administration orale ou rectale. Apr&s administration orale, le pit plasmatique se situe environ g 2,5 heures. Des doses de 0,5 mg/kg d’amphbtamine & liberation prolon- gBe don&es ti 9 enfants dg& de 5 +I 12 ans, trait& pour hyperac- tivit8, ont entrain6 un pit plasmatique moyen de 70 ng/ml en 4 heures, qui est encore de 64 nglml en 8 heures. Chez un utilisateur chronique, I’iniection intraveineuse de 160 mg de dl-amphbtamine entraine LIPtaux plasmatique de 590 ng/ml une h&re apr&s I’injection. Un &tat d’bquilibre de 2 & 3 pg/ml dans le sang est retrouve chez des individus qui consomment un gramme par jour. La demi-vie d’8limination plasmatique est g&&alement comprise entre 8 et 13 heures ; cependant en fonction de I’isom&e (la demi-vie de la I-amphbtamine serait 39 ‘J/o plus longue que celle de lad-) et de I’aci- dification de I’urine, elle peut varier de 7 g 34 heures 141. Camphbtamine commence & apparaitre dans I’urine 20 minutes apr&s administration. Amphetamine - MDMA - ecstasy - designer’s drugs - phar- macocinetic - toxicological analysis. 1. Introduction aLaboratoire de police scientifique 7, bd Vauban 59800 Lille CBlimination depend du pH urinaire. Dans des conditions normales, 20 & 30 ‘J/o sont excr&s inchanges en 24 heures. En milieu acide (pH 5,5 - 6,0), I’Blimination sous forme inchangee peut atteindre 74% alors qu’elle peut &re seulement de 1 % en milieu alcalin (pH 7,5 - article recu le 29 novembre, accept6 le 22 mars 2000. 8,0), I’Blimination se faisant alors majoritairement sous forme de m&a- 0 Elsevier. Paris. bolites d&samin&. L es amphetamines sont des produits stimulants du syst&me nerveux central, utilisbes en thbrapeutique pour leurs propri&& anorexi- g&es, vasoconstrictrices et dans le traitement de I’hyperkin&ie... ou de mani&e illicite par des toxicomanes, des sportifs, des btudiants. Revue Fran+e des Laboratoires, avrillmai 2000, N” 322 25

Les amphétamines et dérivés

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Page 1: Les amphétamines et dérivés

LES AMPHETAMINES ET DiRlViS

Marie-H&ne Ghysel a

R&urn6

Les principales don&es pharmacocin&iques, pharmacodyna-

miques, ainsi que la toxicit& les m&hodes de recherche et de

dosage de I’amph8tamine et de ses principaux d&iv& utili&s de

mani&e illicite sont pr&ent8es.

Ces donn&es concernent I’amph&amine, la m&hamph&tamine, la

m&hyl&nedioxymr?thamph&amine (MDMA), la m&hyl&nedioxy&

thamphbtamine (MDEA), la methyl&nedioxyamph&amine (MDA), la

m&hylbenzodioxazolylbutanamine (MBDB), la bromo dim&hoxy-

ph&&ylamine (2-CB) et la bromo dim&hoxy amphetamine (DOB).

Cet usage illicite connait de nos jours un d&eloppement important.

Le nombre d’interpellations et la quantitb de drogue saisie augmen-

tent tous les ans et de nouvelles mol&ules apparaissent sur le mar-

ch& De plus, la necessite de devoir rechercher des produits stup&

fiants chez les conducteurs impliqubs dans des accidents mortels va

augmenter le nombre d’analyses & effectuer.

Les possibilit& de transformations chimiques de I’amph&amine, ou

alphamethylph&nethylamine, sont tr&s nombreuses. Les d&iv& les plus

courants seront envisages et les diffbrentes appellations regroupees

dans un tableau en fin de texte.

Amphetamine - MDMA - ecstasy - pharmacocinbtique - analyses 2. Camphktamine toxicologiques.

Summary

The main pharmacological data as well as toxiciv, analytical methods

about amphetamines and their main derivatives used under illegal

ways are presented.

It concerns emblematic molecules as amphetamine and metham-

phetamine ; -designer’s u drugs as methylenedioxymetham-

phetamine (MDMA) , methylenedioxyethamphetamine (MDEA),

methylenedioxyamphetamine (MDA), methylbenzodioxazolylbu-

tanamine (MBDB), bromo dimkthoxyphenethylamine (2-CB),

bromo dim6thoxyamphetamine (DOB).

vNH* II s’agit d’une substance inscrite au tableau des produits stupbfiants.

Camphbtamine a BtB synth&i&e en 1887, ses effets pharmacologiques

Btudibs g partir des an&es 1920 et sa premiere utilisation th&a-

peutique date des annees 1930 olj elle a BtB utilisbe comme d&on-

gestionnant nasal, puis dans le traitement de la narcolepsie. D&s 1937,

sa consommation abusive a entrain& sa dblivrance uniquement sur

prescription medicale [41.

2.1. PharmacocinCtique

Camphbtamine est rapidement absorbbe apr& administration orale ou

rectale.

Apr&s administration orale, le pit plasmatique se situe environ g 2,5

heures. Des doses de 0,5 mg/kg d’amphbtamine & liberation prolon-

gBe don&es ti 9 enfants dg& de 5 +I 12 ans, trait& pour hyperac-

tivit8, ont entrain6 un pit plasmatique moyen de 70 ng/ml en 4 heures,

qui est encore de 64 nglml en 8 heures.

Chez un utilisateur chronique, I’iniection intraveineuse de 160 mg de

dl-amphbtamine entraine LIP taux plasmatique de 590 ng/ml une h&re

apr&s I’injection. Un &tat d’bquilibre de 2 & 3 pg/ml dans le sang est

retrouve chez des individus qui consomment un gramme par jour.

La demi-vie d’8limination plasmatique est g&&alement comprise entre

8 et 13 heures ; cependant en fonction de I’isom&e (la demi-vie de

la I-amphbtamine serait 39 ‘J/o plus longue que celle de lad-) et de I’aci-

dification de I’urine, elle peut varier de 7 g 34 heures 141.

Camphbtamine commence & apparaitre dans I’urine 20 minutes apr&s

administration.

Amphetamine - MDMA - ecstasy - designer’s drugs - phar- macocinetic - toxicological analysis.

1. Introduction

a Laboratoire de police scientifique 7, bd Vauban 59800 Lille

CBlimination depend du pH urinaire. Dans des conditions normales,

20 & 30 ‘J/o sont excr&s inchanges en 24 heures. En milieu acide

(pH 5,5 - 6,0), I’Blimination sous forme inchangee peut atteindre 74%

alors qu’elle peut &re seulement de 1 % en milieu alcalin (pH 7,5 - article recu le 29 novembre, accept6 le 22 mars 2000. 8,0), I’Blimination se faisant alors majoritairement sous forme de m&a-

0 Elsevier. Paris. bolites d&samin&.

L es amphetamines sont des produits stimulants du syst&me nerveux

central, utilisbes en thbrapeutique pour leurs propri&& anorexi-

g&es, vasoconstrictrices et dans le traitement de I’hyperkin&ie... ou

de mani&e illicite par des toxicomanes, des sportifs, des btudiants.

Revue Fran+e des Laboratoires, avrillmai 2000, N” 322 25

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Toxicologic

En effet, une partie de I’amphetamine est d&amin&e en ph&ylac&

tone qui est ensuite oxydee en acide benzo’ique Iui mbme conjug&

+I la glycine pour former I’acide hippurique ; une b&a-hydroxylation est

g I’origine de la formation de nor8ph8drine. Une petite partie est

hydroxylbe en hydroxyamph&amine, mbtabolite actif, qui est ensuite

conjug&. Dans les conditions normales, I’excr&ion est la suivante : 30% sous forme inchangbe, 0,90/o en ph&nylac&one, 16 a 27 Yo en

acide hippurique, 4% en benzoylglucuronide, 2 O/o en nor&ph&drine,

0,3 % en p-hydroxynor8ph6drine conjugube, 2 g 4 ‘J/o en p-hydroxy-

amphetamine conjugube [4, 141.

Camphbtamine passe dans le lait maternel, ce qui explique qu’elle est

retrouvbe en faible quantitb dans les urines de I’enfant.

La benzphbtamine, la famprofazone, le fenfbnorex et la s&giline se

m&abolisent en partie en m&hamph&amine puis en amphbtamine.

CamphBtaminil, le clobenzorex , la fencamine, la f&&hylline, le fen-

proporex, le mkfbnorex, le m&socarb et la prenylamine se m&aboli-

sent en partie en amphetamine [4, 131.

2.2. Mkcanisme d’action

L’amphetamine provoque la liberation de dopamine dans la synapse

des neurones dopaminergiques centraux, notamment le noyau caud&

Elle augmente le taux extracellulaire de noradrknaline au niveau de I’hip-

pocampe et du cortex frontal, ainsi que de la s&otonine dans le noyau

caud8, g forte dose.

Ces modifications de la neurotransmission entrainent une activation

psychomotrice et une sensation d’euphorie [4].

2.3. Effets

Cutilisation entraine g court terme une euphorie, une augmentation des

capacit& mentales et physiques et, a long terme, anxi&, agitation,

insomnies, perte de poids, hallucinations, parano’ia...

2.4. ToxicitC

Une surdose en amphetamine se manifeste par une agitation, une

hyperthermie, des convulsions, une perte de conscience et des

troubles cardiaques.

La dose l&ale pour I’amph&amine est g&n&alement comprise entre

20 et 25 mg/kg. La plus petite dose l&ale rapportbe est de 1,5 mglkg.

Cependant, des utilisateurs chroniques supportent des doses tr&s

importantes : 5 3 15 g soit 70 & 200 mglkg par jour [4].

2.5. Analyse

Les techniques de recherche ou de dosage des amphetamines par

des tests de coloration, la spectrophotom&rie en ultra-violet (UV), la

fluorescence, I’absorption infrarouge (IR) ou la chromatographie sur

couche mince (CCM) sont de plus en plus abandon&es, au profit

de methodes de dbpistage plus sensibles et plus spbcifiques telles

que I’immunoanalyse, et de methodes de confirmation et de dosage

par chromatographie liquide haute performance (CLHP) etlou chro-

matographie en phase gazeuse (CPG) couplees B diffbrents types

de detecteurs [2, 41.

Cimmunoanalyse : les mbthodes immunologiques de depistage de

I’amph6tamine sont diffdrencibes par la nature de I’anticorps et le

processus de r&&lation de la reaction antighne-anticorps. Parmi

celles-ci, les techniques radio-immunologiques (RIA) : Abuscreenn

Roche Diagnostics et Diagnostic Product Corporation (DPC), les

techniques immunoenzymatiques (EMIT Dade Behring), I’immuno-

polarisation de fluorescence (FPIA Abbott), les tests rapides SyvaB

RapidTest, DakoRapide, Cortex, BiomBdix, Triage... Ces m&hodes

doivent toujours Btre confirmees par une methode specifique.

CBtude de la specificit des tests d’immunoanalyse a montrk I’existence

de faux positifs, notamment avec des amines sympathomim&iques, des

26

anorexigbnes, des produits de put&faction, ainsi que des mbdica-

ments : labetalol , ranitidine, cafbdrine, tranylcypromine 14, 131.

Les substances utili&es pour falsifier les urines peuvent provoquer

des faux negatifs et plus rarement des faux positifs [31.

Les techniques d’extraction liquide liquide, sur cartouche ou par micro-

extraction en phase solide (SPME) ont BtB d&velopp8es r6cemment.

La detection et le dosage peuvent &re realis& par : - chromatographie liquide haute performance (CLHP). La d&ec-

tion est &ali&e, dans la plupart des cas, sous UV, mais aussi par

spectrom&rie de masse ( LC-MS ) ; - chromatographie en phase gazeuse (CPG) avec detection a ioni-

sation de flamme (FID), thermoionique (NPD), par infrarouge &. trans-

form&e de Fourier (IRTF) ou par spectrometrie de masse (SM) [l].

La detection peut &re effect&e par impact Blectronique (IE) ou ioni-

sation chimique (IC) au methane ou & I’isobutane ; sur les ions posi-

tifs (PICI) ou nbgatifs (NICI). Par fragmentombtrie, il est possible

de doser jusqu% un picogramme inject6 [2].

La plupart des techniques publibes utilisent une derivation en prbsence

d%talons deut&s, prbalable & la chromatographie gazeuse. Les reac-

tifs de derivation les plus frbquemment utilis& sont repris dans le cha-

pitre rbf&en& 141.

Les m&hodes de dosage de I’amph&amine sont nombreuses et

varikes. La commission I< drogue a) de la Sock% franqaise de toxico-

logie analytique (SFTA) a reali& une synthese des diverses techniques

de dosage pour proposer une technique standardisee et optimisee [9].

3. La methamphetamine

Substance inscrite au tableau des produits stupkfiants.

La d-m&hamph&amine a BtB synthetisee en 1919 et utilisee dans le

traitement de I’ob&it& g la dose de 2,5 .$I 15 mg.

La I-m&hamph&amine a une action stimulante centrale 5 fois plus

faible et une action p&iph&ique plus importante que la d-m&ham-

phbtamine.

Sur le march6 illicite, la m&hamph&amine est beaucoup plus frbquente

au Japon, aux Etats-Unis et dans le Sud-Est Asiatique qu’en Europe. En

France, elle ne repr&enterait qu’environ 2 % des saisies effect&es [5].

4. Les entactogenes

Des d&iv& de I’amph8tamine, que les Americains appellent

<c Designer’s drugs n (drogues * bricoldes p)), ont des propri&% phar-

macologiques diffkrentes des hallucinogenes (elles ne provoquent pas

de troubles de la vue, de d8personnalisation, . ..) mais g&-&rent un pro-

fond &at d’empathie vis-&-vis de soi-meme et des autres. C’est le cas

de la m&hyl&nedioxym&hamph&amine ou MDMA que Nichols et

Shulgin proposent d’inscrire en 1986 dans une nouvelle classe de

psychotropes qu’ils nomment u entactogknes a) (mot construit & par-

tir du grec et du latin En : dedans ; TACT: contact et GEN : engen-

drer), c’est-&dire u produisant un contact avec son propre int&ieur n.

Les sp&zificitr% des mol&ules de cette classe reposent sur des argu-

ments de mode d’action (principalement s&otoninergique) et de struc-

ture : les MDMA, MDEA... possedent une substitution en 3,4 alors que

la plupart des amphetamines g potentiel hallucinog&ne pos&de un

modble de trisubstitution en 3, 4, 5 ou 2, 4, 5.

Revue Franpise des Laboratoires, avrillmai 2000, No 322

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Toxicologic

4.1. La m~thylknedioxym~thamph~tamine : MDMA

lnscrite au tableau des produits stupbfiants

La MDMA a BtB synth&i&e en 1912 mais n’a pas BtB commerciali-

s8e. Vers 1977, elle devient populaire aux Etats-Unis comme c‘drogue

& usage recrbatif a~. Elle apparait en France en 1985 et est surtout uti-

Ii&e, actuellement, au tours des soirees cs raves 1’ (danse de musique

techno) $I la dose de 50 & 150 mg. En 1997, elle Btait pr&sente dans

environ 45 O/o des cornprimes vendus comme &ant de I’Ecstasy [5]

4.1.1. Pharmacocinktique

Apr& administration orale, la MDMA est absorbee en 20 & 60 minutes

par la muqueuse intestinale. Le pit plasmatique est atteint en 2 heures

et le pit de la m&hyl&nedioxyamph&amine: MDA, un mbtabolite,

4 heures apr8s. La MDMA est encore d&e&e dans le sang 8 h apres

absorption. Huit m&abolites sont retrow& dans les urines. Les prin-

cipaux sont : la HMMA (4.hydroxy-3-mbthoxymdthamphbtamine) et la

HHMA (3,4-dihydroxymethamph&amine) sous forme conjugube.

Couverture du cycle m&hyl&nedioxy necessite I’action d’une enzyme

A cytochrome P450 (CYP2D6), dont I’activite est deficiente chez 5

& 9 o/o de la population de type caucasien. Ces mbtabolites sont des

substrats pour les cat&hol-0-m&hyltransf&a,ses (COMT) qui les

transforment en d&iv&s 3-m&hoxy-4-hydroxym6thyl. En fin de chaine,

des d&iv& de I’acide hippurique sont form&s notamment I’acide

methylenedioxohippurique. Parall&lement aces voies m&aboliques,

peuvent se former d’autres compo&s qui seraient potentiellement

neurotoxiques, en particulier la 2-hydroxy-4,5-m&hyl&nedioxyam-

phbtamine ; la 2,4,5+ihydroxym8thylamph&amine et 2,4,5-trihy-

droxyamph&amine.

La MDMA est detectable dans les urines jusqu’g 72 heures apr&s

absorption. On retrouve la MDMA et son mbtabolite, la MDA, dans les

cheveux, les poils, la sueur, la salive [lo] des consommateurs ainsi que

dans le m8conium.

4.1.2. MCcanisme d’action

La MDMA possbde une forte affinite pour les recepteurs &rotoniner-

giques (5HT2) mais se fixe Bgalement aux recepteurs adrknergiques

muscariniques Ml et aux rbcepteurs histaminiques de type Hl Elle a

40 fois plus d’affinite pour le transporteur actif de la s&otonine que pour

celui de la dopamine. Ceffet s&otoninergique indirect prkdominant pr&-

sente un mecanisme similaire au mbcanisme dopaminergique de I’am-

ph&rnine. La MDMA provoque une augmentation temporaire de la s&o-

tonine (5-HT) dans la synapse par relargage et par inhibition de la

recapture de 5-HT (par diminution de I’activitb du transporteur actif de

recaptage et diminution du nombre de sites de recapture). Cette aug-

mentation est suivie d’une diminution (maximale en 3 ?I 6 heures), par

inhibition de la tryptophane-hydroxylase indispensable &la synthese de

la s&otonine. Cette diminution de 5-HT et de son m&abolite, I’acide 5-

hydroxy-indolacbtique (5-HIAA), dans le cerveau a BtB &al&e & 80 %

chez I’animal, 4 heures apr&s injection de MDMA. La situation redevient

normale apt& 24 heures, sauf en cas d’administrations r&p&es.

L’activitb agoniste sur les rbcepteurs adrenergiques p&iph&iques est

$I I’origine des effets cardiovasculaires. La MDMA possede une affi-

nit6 n&gligeable pour les rbcepteurs opidides et les rbcepteurs cen-

traux aux benzodiazepines.

4.1.3. Effets

La MDMA g&&e des effets ressentis comme positifs par les consom-

mateurs : facilitb du contact, empathic, modification des &motions et des

sentiments, Bl&ation de I’humeur; mais Bgalement des effets d&a-

Revue Frarqaise des Laboratoires, avrillmai 2000, N” 322

gritables : hypertonic musculaire, hypersudation, ataxie, tremblements,

bruxisme, paresthesie et tachycardie.

4.1.4. Toxicit

Parmi les manifestations de toxicit libes $I la MDMA, on note une

hyperthermie, des convulsions, une tachycardie, des troubles du

rythme cardiaque et des troubles neuropsychiatriques.

A I’autopsie, en cas de d&&s par overdose par MDMA, on note une

coagulation intravasculaire diss&minbe (CIVD), une rhabdomyolyse,

une insuffisance r&ale aig& (IRA), une h6patom8galie, un ict&e et

un cedeme aigu du poumon (OAP). Une 6tude realisbe sur les pou-

lets a montrb que la MDMA et ses homologues peuvent affecter le

d&eloppement embryonnaire et la viabilite des poussins.

La toxicit& & long terme chez I’animal a BtB mise en Evidence par IBude

de coupes de tissus pratiquees sur des singes auxquels ont BtB admi-

nistrees des doses de 5 mglkgljour de MDMA pendant quatre jours.

Une dr+g&&escence des fibres s&otoninergiques a itt& observee

deux semaines apr&s le traitement avec, dix semaines plus tard, une

rbg&rescence partielle. Cependant, dix-huit mois plus tard, certaines

regions du cerveau Btaient encore dbnervbes, le thalamus reinnerve

et I’hypothalamus hyperinnerv& Chez I’homme, il est probable que les

troubles neuropsychiatriques constates proviennent d’un d&ordre

affectant la s&otonine et les catr+cholamines ct+&brales. Des modi-

fications des index biologiques et comportementaux des utilisateurs

de MDMA ont Btb Btablies. Des Etudes r&ali&es par PET (positron

emission tomographic) ont mis en evidence une diminution d’un des

composants des neurones s&otoninergiques du cerveau humain chez

les utilisateurs d’ecstasy 181.

Un parkinsonisme rebelle & tous les traitements a BtB dbcrit chez un

consommateur d’ecstasy [l 1 I

4.1.5. Analyse

La MDMA peut t%re mise en bvidence dans les pr&vements biolo-

giques en utilisant la plupari des m&hodes d&rites pour I’amph&a-

mine [4]. Des references specifiques sont don&es dans le domaine

de I’ immunoanalyse. La rbactivit6 croisbe de la MDMA avec certains

rbactifs pour I’amph&amine est faible, voire nulle. En revanche elle est

satisfaisante avec les reactifs amph&amine/m6thamph&amine. La RIA

avec le reactif DPC m&hamph&amine donne m&me une r&activit& croi-

s6e de 570 O/o 141.

Des methodes d’analyses par CLHP avec notamment des d&ections

UV g barrette de diodes ou APCI-MS (atmospheric pressure chemi-

cal ionization) et par CPG/NPD (nitrogen phosphorus detector, d&ec-

teur thermoionique) ; CPGlSM ont BtB d&rites [41.

4.2. La m6thylknedioxy~thamph~tamine : MDEA

II s’agit d’une substance inscrite au tableau des produits stup8fiants.

La MDEA a BtB d&rite en 1980. Aux Etats-Unis, elle est devenue

populaire comme drogue r&rbative d&s que la MDMA a bte consi-

d&&e comme stup8fiant. En France, en 1997, cette substance est pr&

sente dans environ 20 o/, des cornprim& vendus sous I’appellation

ecstasy et & la dose de 50 g 150 mg de principe actif. Elle est par-

fois m&lang&e avec de la MDMA.

4.2.1. PharmacocinCtique

La MDEA aurait le m&me schema m&abolique que la MDMA.

Chydrolyse de l’urine permet de mettre en Evidence des m&abolites

conjugu& : la 4-hydroxy-3-m&hoxy&hylamph&amine (HME) qui est

27

Page 4: Les amphétamines et dérivés

Toxicologic

le principal metabolite, la 3,4-dihydroxyethylamphetamine (DHE) et la

MDA. Ces trois metabolites sont presents dans les urines pendant res-

pectivement 7 ; 2,5 et 1,5 jours. Couverture du cycle methylenedioxy

d&rite pour la metabolisation de la MDMA est transposable a la MDEA

avec formation egalement de metabolites qui seraient neurotoxiques tels

que les derives P-hydroxy- 4,5 -methylenedioxyethylamphetamine et 2,

4,5 trihydroxyethylamphetamine [4].

4.2.2. Mode d’action

II n’existe pas de don&es chez I’homme mais un effet neurotoxique

au niveau du systeme serotoninergique central a ete observe chez le

rat. II est identique a celui decrit avec la MDMA chez I’homme.

4.2.3. Effets

Les proprietes psycho-actives sont similaires a celles d&rites pour la

MDMA, bien que les effets soient generalement plus faibles pour une

dose equivalente.

Elle ne produit pas d’hallucinations, mais plutbt une alteration des emo-

tions avec de I’empathie. Les effets indesirables sont a nouveau : tachy-

cardie, bouche s&he, trismus, bruxisme...

4.2.4. ToxicitC

La toxicite est equivalente a celle de la MDMA et peut induire une aryth-

mie fatale chez des sujets souffrant de maladies cardiaques sousjacentes.

4.2.5. Analyses

Les techniques analytiques sont similaires a celles developpees pour

la MDMA.

En immunoanalyse, la reactivite croisee avec les differents reactifs uti-

Ii&s pour I’amphetamine et la methamphetamine donne des resultats

variables. La MDEA a ete recherchee specifiquement par FPIA et par

EMIT. II faut au moins 10 ug/ml de MDEA pour avoir un resultat posi-

tif avec EMIT d.a.u. amphetamine. La RIA (DPC) donne de mauvais

resultats avec le kit amphetamine et 42,5 s/o de reactivite croisee avec

le kit methamphetamine. La reactivite croisee avec le reactif amphe-

tamine/methamphetamine TDx Abbott est comprise entre 12 et 47 ‘J/o.

Apres absorption de 140 mg de MDEA, les urines sont positives pen-

dant 33 a 62 heures avec le reactif amphetamine/methamphetamine

II Abbott TDx FPIA, au seuil de 300 ng/ml[4].

Des methodes d’analyses par CLHP avec detection APCI-MS (atmos-

pheric pressure chemical ionization) et UV barrette de diodes, par

CPGINPD (nitrogen phosphorus detector, detecteur thermoionique) ; CPG/SM ont ete d&rites [4].

4.3. La m~thyknedioxyamph6tamine : MDA

Elle est inscrite au tableau des produits stupefiants.

La MDA, synthetisee en 1910, est devenue populaire vers la fin des

an&es 1960 comme edrogue de I’amour)p. Cependant, on la trouve peu

frequemment dans les comprimes vendus illicitement (environ dans 2 %

des comprimes d’ecstasy vendus en France en 1997 [5]). C’est surtout

en tant que metabolite de la MDMA et de la MDEA qu’on la retrouve dans

les liquides biologiques.

4.3.1. Toxicit

De hautes doses de MDA (500 mg) provoquent une agitation, des

tremblements, une tachycardie, des convulsions et un coma. La MDA

a ete impliquee dans de nombreuses morts subites, dues, sans doute

a une arythmie cardiaque (I’isomere d- est extremement arythmogsne

chez le rat).

28

4.3.2. Analyse

Les methodes utilisees pour I’amphetamine et la MDMA sont gene-

ralement applicables. Les resultats obtenus avec la FPIA et I’EMIT d.a.u

monoclonal sont corrects.

Ceux obtenus avec le reactif amphetaminelmethamphetamine II Abbott

TDx donne une reactivite croisee 10 fois plus elevee qu’avec le reac-

tif pour I’amphetamine. Le reactif DPC amphetamine (RIA) donne de

bons resultats. Guant a I’extraction et aux analyses par CLHP et par

CPG, les conditions sont similaires a celles developpees pour I’am-

phetamine et la MDMA 141.

4.4. La m6thylbenzodioxazolylbutanamine : MBDB

En France, elle est inscrite au tableau des produits stupefiants.

II s’agit de I’homologue superieur de la MDMA. On la trouve depuis

1996 sur le marche illicite sous forme de comprime avec un logo repre-

sentant soit un dollar, soit (( Fido dido n.

D’apres Shulgin, a la dose de 210 mg, la MBDB procure une relaxa-

tion plus importante que celle entrainee par la MDMA. Elle est moins

stimulante et si I’empathie est presente, la relaxation predomine 1121.

En 1997, elle etait presente dans environ 4 o/o des comprimes vendus

comme &ant de I’ecstasy [5].

l Analyses

Les methodes utilisees pour la MDMA sont generalement applicables.

Cimmunoanalyse donne un resultat pbsitif avec EMIT d.a.u. monoclo-

nal Amphetamine/methamphetamine (Dade Behring ; seuillOO0 nglml)

et FPIA Amphetamine-methamphetamine II (Abbott). Cimmunochro-

matographie Rapidrog (repris par Dade Behring) ne donne pas de resul-

tats positifs.

Apres absorption de 100 mg de MBDB, les urines sont positives par RIA

et immunochimie EMIT d.a.u. monoclonal amphetamine/methamphetamine

au seuil de 1000 nglml, de la 2e a la 4e heure et jusqu’a 24 heures par

FPIA amphetamine/methamphetamine II au seuil de 300 nglml et nega-

tives avec Rapidrog methamphetamine au seuil de 500 ng/ml [6].

4.5. La 4-bromo-2,5-dim6thoxyphenethylamine : 2C-B

En France, elle est class&e au tableau des produits stupefiants depuis

1998.

Les premieres saisies de 2C-B datent de 1979 aux Etats-Unis ob il a

ete trouve sous forme de gelules. En 1996, il a ete mis en evidence

aux Pays-Bas et en Suisse ou il se presentait soit sous forme de com-

prime rond a. 50 mg, soit en association avec du MBDB. Les premieres

saisies en Belgique et en France datent de 1997 oti il se presentait

sous forme de petit comprime de 5 mm de diametre.

4.5.1. Effets

La prise de 10 a 20 mg de 2C-B produirait des symptomes voisins

de ceux decrits pour la MDMA avec des effets durant 6 a 8 heures.

Une dose superieure donne des effets proches de ceux ressentis apres

absorption de LSD. Cinhalation provoquerait des effets plus longs et

plus rapides que I’ingestion.

Revue Franpise des Laboratoires, avril/mai 2000, N” 322

Page 5: Les amphétamines et dérivés

Nom courent Nom chimiqua

Amphetamine

Methamphetamine

Alpha-methylphenethylamine

N-alpha-dimethylphenethylamine ;

Amphetamine, benzedrine, dexedrine, speed...

desoxyephedrine, ice, speed, crank, crystal, meth.

MDMA

N-methylamphetamine

N,a-dimethyl- ,3-benzodioxole-5 ethanamine ; Ecstasy, Adam, XTC, * E *

MDEA

MDA

MBDB

2C-B

DOB

3,4-methylenedioxymethamphetamine

(+)-N-ethyl-alpha-methyl-l ,3-benzodioxole-5-ethanamine,

N-ethyl-3,4-methylenedioxyamphetamine

3,4-methylenedioxyethamphetamine

Alpha-methyl-l ,3-benzodioxole-5-ethanamine ;

3,4-m~thyl~nedioxy-aIpha-m~thyl-b~ta-ph~nyl~thylamine

N-methyl-l - (3,4 - methylenedioxyphenyl)-2-butanamine ;

N-methyl-l - (1,3 - benzodioxazol-5-yl) -2- butanamine

4-Bromo-2,5-dimethoxyphenethylamine

4-Bromo-2,5-Dimethoxyamphetamine

MDE ; Eve

Tenamphetamine

love drug, love pill

Eden, methyl J, MDP,B.

BDMPEA ; adesmethyl DOB ; nexus ; MFT ;

bromo ; DOBP

Brolamfetamine ; bromo DMA ; bromo-DOM

4.5.2. Analyse

Cimmunoanalyse, en utilisant les reactifs classiquement decrits pour

les autres amphetamines, ne donne pas de resultats positifs, jusqu’a

des concentrations urinaires de 100 ug/ml.

Des methodes analytiques par CLHP avec un detecteur a barrette de

diodes, par CPG-FTIR et par CPG-SM ont et8 d&rites 141.

5. Amphgtamine hallucinog&e

5.1. La 4-bromo-2,5-dimkthoxyamphktamine : DOB

Eke est inscrite au tableau des produits stupefiants.

La DOB, a des doses de 0,8 a 2 mg, est 200 fois plus puissante que

la mescaline. Elle est tellement active qu’elle est parfois vendue impre-

gnee sur du papier buvard comme le LSD. Le papier n’etant pas tou-

jours impregne de maniere homogene, de nombreuses mauvaises

experiences ont ete rappot-tees.

5.1.1. Effets

Les phenetylamines qui ont le plus d’effets psycho-actifs sont celles

qui sont substituees en 2 et 5 par des methoxy et en 4 par un autre

groupement et notamment brome qui augmente I’activite. Les effets

sont similaires a ceux du LSD, bien que legerement plus faibles et plus

longs. lls s’intensifient jusqu’a la 4e heure, restent stables pendant 6

heures et diminuent pour disparaitre en 24 a 36 heures.

5.1.2. Toxicit

Des doses superieures a 3 mg peuvent entrainer des troubles car-

diovasculaires, des convulsions, des crises de panique, des reactions

violentes et agressives.

5.1.3. Analyses

Les methodes precedemment d&rites sont applicables 141.

6. Conclusions

L es amphetamines et leurs derives les plus courants ont ete envi-

sages. Cependant la liste des produits ayant des proprietes sti-

mulantes, entactogenes ou hallucinogenes est loin d’etre epuisee. II

y a plus de vingt ans, un chimiste californien du nom de Shulgin syn-

thetisait de nombreuses 1~ designer’s drugs a’ (drogues bricolees) qu’il

a essayees sur lui-meme et sur sa femme. 179 molecules ont ete consi-

gnees dans un livre appele u chemical love story 1) ou encore (1 pihkal I),

acronyme de a phenethylamine I have known and loved n. Depuis, de

nouveaux produits sont encore apparus tels que la 4-methylthio

amphetamine ou 4-MTA, appelee chez les Anglo-Saxons, ‘c flatliner n

(electrocardiogramme plat) et responsable des 1998 de de&s en

Angleterre, aux Pays-Bas et puis en France.

Si vous voulez en savoir plus

* Sur les don&es biologiques et cliniques et le contexte d’usage

(<Ecstasy, Des donnees biologiques et cliniques aux contextes

d’usage )t, Editions INSERM,1997, Paris.

* Sur les methodes d’analyses; les taux dans les liquides biologiques,

les cheveux, la sueur, la salive... ; les cas medico-legaux ; ainsi que sur

la BDB, la MMDA, la PMA, la DMA, la TMA, la DOM, la methcathi-

none, l’ephedrine et les anorexigenes

(1 Les amphetamines et derives n, dans ~~Toxicologie et pharmacologic

medicolegales as, P. Kintz, Collection Option Bio, Elsevier, 1998.

* Sur I’impact dans le contexte de la conduite automobile ( effets,

loi, etudes...)

(( Les psycho-stimulants n, dans s( Alcool, medicaments, stupefiants et

conduite automobile *, P. Mura Collection Option Bio, Elsevier, 1999.

Revue Franpse des Laboratoires, avrillmai 2000, No 322 29

Page 6: Les amphétamines et dérivés

Toxicologic

Rkfhrences

Compte tenu de I’ebondance des rbfhences qui ont permis la rhalisation de cet article, les lecteurs intkess6.s peuvent retrouver les informations dbvelopp6es dans la chapitre consacr6 6 ce suiet n+f&ench 141.

111 Battu C., Marquet P., Fauconnet A.L., Lacassie E., Lach&re G., Screening de 21 amph& tamines dans I’urine par micro-ertraction en phase solide (SPME) et chromatographie en phase gszeuse-spectrom&rie de masse (CPG-SM), Toxicorama 9 (2) (1997) 73-81.

[2] Battu C., Marquet I?, Lacassie E., Lachatre G., MBthodes d’analyse des amphetamines dans les milieux biologiques : revue de la littbrature, Toxicorama 9 (2) (1997) 51-64.

[31 Dumestre-Toulet V., Verstraete A., Les adul- t&ants des tests urinaires, Toxicorama 11 (3) (1999) 155-l 66.

[41 Ghysel M.H., Les amphetamines et d&iv&, ti: Kintz P., Toxicologic et pharmacologic m&die

col8gales, Elsevier w, Paris, 1998, pp 485s 541.

(51 Ghysel M.H., Salvadore O., Colas P., Girard J., Samat J., Sentenac J.C., Molinaro R., PtSpin G., Ricordel I., Tourneau J., De la rave... au cauche- mar, Ire partie : Les amphetamines et d&iv&, Gue consomme-t-on 7 Rev. Fr. MBd. LBgale (2000) in press.

181 Kintz P., Identification et dosage du MBDB et de son mbtabolite le BDB dans les urines par immunochimie et chromatographie en phase gazeuse coup&e B la spectrom&rie de masse, Toxicorama 9 (2) (1997) 93-99

[7l Kintz P, Samyn N., Verstraete A., Les pr&- vements biologiques et techniques analytiques, h: Mura P., Alcool, mbdicaments, stupbfiants et conduite automobile, Elsevier 0, Paris, 1999, pp 144-l 69.

[81 Mac Cann U.D., Szabo Z., Scheffel U., Dannals RF., Ricaurte G.A., Positron emission tomographic evidence of toxic effects of MDMA (ecstasy) on brain serotonin neurons in human beings, Lancet 352 (1998) 1433-l 437.

(91 Marquet P., Lach&re G., Kintz P., P&pin G., Deveaux M., Mura F?, Identification et dosage des principales drogues amphbtaminiques dans le sang total par chromatographie en phase gazeuse couplee a la spectrom&rie de masse (CPG-SM), Toxicorama 7 (2) (1996) 23-28.

(IO] Marquet I?, Lotfi H., Debord J., Merle L., LachAtre G., Dosage des drogues illicites dans la salive : revue de la litterature, Toxicorama 7 (1) (1996) 5-14.

[Ill Mintzer S., Parkinsonism after taking ecstasy, N. Engl. J. Med. 40/l 8 (1999) 1443.

[I 21 Shulgin A.T., Shulgin A., In pihkal : a chemi- cal .love story, Transform Press, Berkeley, CA 1992

1131 Verstraete A., Van Haute I., Specificit& des immunoessais pour la dbtection des amph&a- mines, Toxicorama 9 (2) (1997) 65-71.

1141 Vinner E., Dehon B.; Ghysel M.H., Lhermitte M., Les psychostimulants, h: Mura P., Alcool, mbdicaments, stupbfiants et conduite automobile, Elsevier &&), Paris, 1999, pp 97-128.

30 Revue Franqaise des Laboratoires, avrillmai 2000, N" 322