102
LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES BIOTHERAPIESEN RHUMATOLOGIE

Soirée FMC LA TOUVRE

Expert Dr Michel LOUSSOUARN

Drs JM. Pelletier et N. Martin

Page 2: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Comparatif

Page 3: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

INTRODUCTION21 heures

• Accueil du Dr Michel LOUSSOUARN

• Tour de table des participants

• Distribution du pré-test

• Présentation des objectifs pédagogiques

Page 4: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

NOUVEAUTES EN RHUMATOLOGIE:

• L’AVENEMENT DES BIOTHERAPIES

• AGIR TÔT

• LA PLACE DU MEDECIN GENERALISTE

Page 5: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

PRE-TEST BIOTHERAPIES

• Les traitements de fond conventionnels permettent une rémission seulement dans 50% des cas = OUI – NON

• Le METHOTREXATE est maintenant le premier traitement de fond à initier le plus souvent = OUI – NON

• Citer 3 anti-TNF alpha =• Les antiTNF alpha ne doivent être initiés qu’en seconde

intention = OUI – NON• La vaccination antigrippale est possible = OUI – NON• Une grossesse est autorisée 1 mois après l’arrêt d’un

anti-TNF = OUI - NON• Connaissez vous les fiches pratiques du Club

Rhumatismes et inflammation = OUI - NON

Page 6: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

CE QUE NOUS SAVIONS

21 h 30

Page 7: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES

ETRHUMATISMES

INFLAMMATOIRES

Citer les?Traitement préconisé en attendant la consultation du rhumatologue?

…tour de table rapide…

Page 8: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES TRAITEMENTS SYMPTOMATIQUES

• LES ANTALGIQUES

• LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STEROÏDIENS

• LES CORTICOÏDES

…Parole à l’expert…

Page 9: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

FOCUS SUR LA CORTICOTHERAPIE

Page 10: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

PR au début en poussée

• Compte tenu de l’importance de la gène fonctionnelle, vous êtes tentés de prescrire un traitement ayant un effet symptomatique rapide… mais la patiente est très réticente à l’idée de prendre des corticoïdes

Page 11: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Concernant les corticoïdes : que diriez-vous ?

• Les corticoïdes n’ont d’intérêt que dans le contrôle immédiat de la symptomatologie clinique

• Les corticoïdes ont un intérêt à visée structurale• Les corticoïdes améliorent les chances d’obtenir

une rémission sous traitement de fond• La iatrogénicité des corticoïdes est pour

l’essentiel liée aux doses moyennes ou élevées

Page 12: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Effet des corticoïdes sur la progression radiologique

Méta-analyse Cochrane 2007

Effet des corticoïdes sur la progression des lésions structurales au cours d’ 1 an d’évolution

Kirwan JR. The Cochrane Library 2007

Page 13: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Peut on obtenir la rémission de la PR avec les corticoïdes?Etude du BARFOT Study Group

• Etude prospective, randomisée, ouverte, évaluant à 2 ans le bénéfice d’une corticothérapie (prednisolone 7,5mg/jour) en association avec un traitement de fond dans la PR débutante

Critères d’inclusionPR de moins de 1 anDAS28 > 3,0Débutant un premier DMARD

PR avec Cortisone

n = 119

PR sans cortisone

n = 131

Critères d’analysePrincipal = variation du score de Sharp à 2 ans.Secondaire = % de rémission (DAS28 < 2,6)

Age = 51 ±14Femmes = 65%FR+ = 66%DAS28 = 5,28 ± 1,11HAQ = 1,01 ± 0,59MTX = 50% (10,1 ± 2,64 mg/s)SSZ = 35% (2 gr/j)AINS = 85%

Age = 59 ±13Femmes = 63%FR+ = 66%DAS28 = 5,42 ± 1,04HAQ = 0,98 ± 0,65MTX = 53% (11,0 ± 3,08 mg/s)SSZ = 37% (2gr/j)AINS = 87%

Page 14: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Peut on obtenir la rémission de la PR avec les corticoïdes?Etude du BARFOT Study Group

Rémission (DAS28 < 2,6)

Groupe avec corticothérapie orale Groupe sans corticothérapie orale

Fin 1ière année

51,3%

Fin 2ième année

55,5%

Fin 1ière année

39,2% (p = 0,06)

Fin 2ième année

32,8% (p = 0,0005)

Page 15: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Rémission cliniqueet stabilité des lésions

structuralesEtude du BARFOT Study Group150 patients suivis pendant 4 ans: 64 du groupe Prednisone,86 du groupe Pas de Prednisone

Prednisone

No Prednisone20

18

16

14

12

10

8

6

4

2

0

Shar

p sc

ore

0 12 24 36 48Années

Etude TEMPOProgression des lésions structurales

à 3 ans

8

6

4

2

0

- 2

1 2 3Années

Varia

tion

par r

appo

rt à

l’in

clus

ion

†‡ †‡ †‡

Méthotrexate = 210Etanercept = 211Combination = 217

Page 16: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Quelle toxicité des corticoïdes à faible dose dans la PR ?

• Groupe d’experts : Europe et USA

• Revue de la littérature concernant les corticoïdes à dose ≤ 10 mg/j (données observationnelles et rétrospectives)

• analyse à partir des essais contrôlés randomisés de 2 ans sur faible dose dans la PR pour l’évaluation de la toxicité + étude COBRA

Da Silva JAP. Ann Rheum Dis 2006; 65: 285-263

Page 17: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Effets secondaires principaux

Analyse des effets cliniques Données littérature

Ostéoporose Pas de différence significative en terme de BMD et d’incidence fracturaire

Risque lié au GC doublé en cas de PRToxicité dose et temps dépendante

Intolérance au glucose et diabète

Pas d’augmentaion de l’incidence de diabète

Incidence augmentée fonction dose et du type de GCImportance des FDR classiques

Redistribution des graisses et prise de poids

Augmentation du poids de 4 à 8 % en 2 ans

Fréquent, Dès faible dose

Cardiovasculaire Pas d’augmentation des évènements CV si dose < 7,5 mg/jPas d’augmentation d’incidence de l’insuffisance cardiaquePas d’augmentation significative de la TA ( sauf COBRA)

GC=FDR indépendant dose <10 mg/jDose et temps dépendantAugmentation des pathologies coronariennes

Dermatologie Pas d’augmentation des EII sérieux reportés

Toxicité temps dépendantEntre 5-15 mg/j après 5 ans

Ophtalmologie Pas d’augmentation des cas de cataractes Toxicité temps dépendantEntre 5-15 mg/j après 5 ans

Page 18: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Effets secondaires principaux

Analyse des effets cliniques Données littérature

Gastro-intestinal Pas d’augmentation des ulcères ou hémorragies digestives ou pancreatite

Risque dose dépendant et nettement majoré en cas de ttt par AINS associé

Troubles psychologiques Pas d’augmentation des cas de confusion ni hallucinations

Incidence variable: 5-6% en moyenneDose dépendant : décrits > 20 mg/j

Infections Pas d’augmentation si dose <10 mg/jPneumocystis carinii dès dose < 16 mg/j dès 8 sem.

Tous types d’infections : dose et temps dépendant / multiplié par 2

Page 19: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Corticoïdes faible dose vs forte dose ?

Johannes B. Eular 2009

Page 20: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les corticoïdes n’ont pas d’efficacité démontrée dans les spondylarthropathies mais leur utilisation peut être discutée

– Pour traiter une spondylarthropathie avec d'importantes manifestations périphériques (arthrites)

– En traitement local (infiltration) d'une monoarthrite ou éventuellement d'une enthésite

Il faut infiltrer avec une grande prudence les insertions tendineuses en raison du risque de rupture

Page 21: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les corticoïdes : il ne faut pas sous-estimer

leur risque… quand ils sont mal utilisés

– Ne pas donner des corticoïdes à forte dose sans diagnostic étiologique d'une maladie inflammatoire débutante

– Les corticoïdes peuvent être utilisés à faible dose dans une PR avérée

– Les corticoïdes à forte dose peuvent se compliquer d'infection, d'ostéonécrose, de complications cardiovasculaires (HTA …) et métaboliques (hypokaliémie) qui surviennent même pour des traitements de courte durée

– Les corticoïdes ont des effets délétères à faible dose en cas de prise prolongée les risques les plus importants sont infectieux, cardiovasculaires et osseux (ostéoporose)

Page 22: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES TRAITEMENTS DE FOND CONVENTIONNELS

DANS LA PR OU LA SPA

Vous connaissez l’importance incontestable des traitements de fond, seuls capables de freiner, voire d’interrompre le cours évolutif de la maladie. Ils doivent être prescrits dans tous les cas de PR et le plus rapidement possible.

Citer les? …tour de table rapide

Page 23: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES TRAITEMENTS DE FONDCONVENTIONNELS

• L‘HYDROXYCHLOROQUINE ( Plaquenil)• LA SULFASALAZINE ( Salazopyrine)• LE LEFLUNOMIDE ( Arava)• LE METHOTREXATE ( Novatrex)• LA CICLOSPORINE ( Neoral)

Page 24: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES LIMITES DU TRAITEMENT DE FOND CONVENTIONNEL

…Parole à l’expert…

• Les taux de maintenance thérapeutique

• L’efficacité structurale

• L’obtention d’une rémission

• La tolérance

Page 25: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

FOCUS SUR LE METHOTREXATE

Page 26: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’avenir du traitement de la PR

• Développement de nouveaux médicaments

• Personnalisation du traitement grâce aux outils prédictifs de réponse

• Optimisation de l’utilisation des thérapeutiques existantes

Page 27: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

On décide de mettre en route un traitement par méthotrexate

• Quelles chances avez vous d’obtenir : 1.une rémission clinique ?2.Un faible niveau d’activité ?3.L’absence de progression radiologique ?

• Propositions de réponse :1.55 – 65 – 60 2.35 – 45 – 50 3.60 – 75 – 60

Page 28: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Etude BeSt : 4 stratégies thérapeutiques dans la PR récente avec ajutement tous les 3 mois

MTX + Infliximab

MTX + SSZ + HCQ+ PRED

MTX + SSZ + HCQ

MTX + SSZ

MTX

Groupe 2

Addition

MTX + Infliximab

MTX + CsA + PRED

MTX + SSZ + PRED

Groupe 3

Combinaison

MTX + CsA + PRED

LEF

SSZ

MTX + Infliximab

Groupe 4

MTX + Infliximab

CsA, Cyclosporin A; HCQ, hydroxychloroquine; MTX, methotrexate; PRED, prednisone; LEF, leflunomide; SSZ, sulfasalazine

MTX + Infliximab

LEF

SSZ

MTX

Groupe 1

Monothérapie

n=508) objectif : DAS44 < 2,4

Page 29: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

BeSt : bras 1 et 2 – réponse au méthotrexate en 1ère ligne

La réponse au méthotrexate après 2 ans d’évolution

Définitions

Succés = DAS < 2,4 pendant les 2 ans avec maintien du traitement

Echec = DAS > 2,4 ou Evènement indésirables obligeant au changement de traitement

Réponse au MTX à 2 ans

Succésn = 79 (32%)

EchecsN = 162 (66%)

Femme 56% 77% 0,001

Durée des symptômes

23 semaines [12-53]

26 semaines [15-55]

ns

FR+ 62% 67% ns

NAD 12 16 <0,001

NAG 15 15 ns

DAS 4,2 ± 0,9 4,7 ± 0,8 <0,001

HAQ 1,2 ± 0,7 1,5 ± 0,6 <0,001

Sharp 3,5 [1 - 8,5]

4,5 [1,5 - 9]

ns

Page 30: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Rémission (DAS28 2.6) et faible activité (DAS28 3.2) à la sem. 52

28

41

50

64

0

20

40

60

80

Rémission DAS28 DAS28 3.2

% d

e pa

tient

s

.

MTX (n=263)ETN +MTX (n=265)

*

*

*

*

Emery P. Lancet 2008, 372, Pages 347-348

Page 31: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Méta-analyse des essais MTX première ligne

• 18 articles • 2184 patients :

– âge moyen 49,9 ± 4 ans– Durée de la maladie : 15,2 ± 14,21 mois– Dose moyenne MTX au début : 9 mg /s

• Réponse le plus souvent à M12 :– ACR20, 50, 70 (1853 patients) : 62,2 %, 43,3 % et 26, 3%– Rémission DAS28 (1143 patients) : 34,5 % – LDAS (822 patients) : 45,7 % – Variation Sharp total (677 patients) : 3,62 (CI95%= [0,28 ; 6,97]) – Pourcentage de non progresseurs (650 patients) : 48.4 %

Sanguinet F. Soumis

Page 32: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Il est décidé de mettre en route un traitement par méthotrexate

• Quelle posologie initiale choisissez-vous• Quelle voie d’administration ?

• Quand lui fixez-vous le prochain rendez-vous ?

– Dans 3 mois, délai moyen pour obtenir le plein effet du méthotrexate

– Dans 2 mois, délai minimum pour apprécier le résultat du méthotrexate

– Dans 1 mois, pour apprécier la tolérance du méthotrexate– Dans 1 mois, pour ajuster éventuellement la posologie du

méthotrexate en fonction de la réponse clinique

Page 33: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Que faire en pratique ?

• Annalyse systématique de la littérature– 38 articles évaluant différentes posologies et voie

d’administration du méthotrexate– Comparaison de l’effet clinique / effect size et OR, et de la tolérance /

OR

• Résultats :– Posologie de départ de 25 mg/s = meilleur effet clinique mais plus

d’effets indésirables gastrointestinaux– Début 15 mg sc = meilleur effet clinique mais plus d’arrêt pour

intolérance– => débuter à 10 ou 15 mg/s per os et augmenter 5 mg/mois– Si inefficace : essayer ensuite la forme parentérale

• K Visser and D van der Heijde Ann Rheum Dis published online 25 Nov 2008

Page 34: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Importance de la rapidité de réponse au méthotrexate : étude CAMERA

• 88 patients en bonne réponse EULAR à 6 mois comparés à 31 patients non répondeurs

– Étude prédictive de la réponse à 6 mois sur la progression structurale à 4 ans

Bon répondeur EULAR à 6 mois

Activité inflammatoire Progression radiographique

* p < 0,05

Années

DAS

28 m

oyen

0

1

2

3

4

5

6

7

0 1 2 3 4

*

*

* **

* p < 0,05

Années

Varia

tion

méd

iane

SH

S

0 1 2 3 4

14

12

10

8

6

4

2

0

*

*

*

Non-répondeur EULAR à 6 mois

Verstappen S M M. ACR 2008Une nouvelle illustration de la fenêtre d’opportunité !

La progression radiographique est nettement plus importante chez les patients ayant répondu tardivement au MTX

Page 35: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

La tolérance digestive du méthotrexate est médiocre…

• Proposez-vous systématiquement de l’acide folique en association au MTX pour améliorer sa tolérance ?

• Si oui, à quelle dose ? Quand par rapport à la prise du MTX ?

• Y a-t-il un risque de diminution de l’efficacité du MTX ?

Page 36: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Acide folique / acide folinique :méta-analyse

Acide folique faible dose (dose ≤ 5 mg/s)

• Tendance à la réduction de la toxicité gastro-intestinale)

• Pas de donnée sur la toxicité hépatique

• Pas d’interférence avec l’efficacité du méthotrexate

Acide folique forte dose (dose > 5mg/s)

• Réduction de la toxicité gastro-intestinale (58%) et de la toxicité hépatique (83%)

• Mais les études sont basées sur une utilisation du MTX à faible dose. Simple tendance pour le MTX à forte dose

• Pas d’interférence avec l’efficacité du méthotrexate

Page 37: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

CE QUE NOUS FAISIONS

.

Page 38: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

CE QUE NOUS FAISIONS

…Parole à l’expert…

• STRATEGIES HABITUELLES

• POURCENTAGES DE REMISSION FAIBLES

• PROGRESSION INEXORABLE DES LESIONS RADIOLOGIQUES

• PROGRESSION DU HANDICAP

Page 39: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Que faire en cas d’échec du MTX ?

Autre DMARD ? Anti-TNF ?

Page 40: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

BeSt : quelle attitude thérapeutique en cas de non réponse au MTX ? Autre traitement de fond ou addition

?

• Groupes 1 et 2 : taux de réponse (DAS 44 < 2,4) aux différents paliers thérapeutiques

Groupe 1 : stratégie successive(n = 126)

Groupe 2 : stratégie additive(n = 121)

Palier 1 MTX 15 à 25 mg/sem.32 %

Palier 2 Remplacement par SSZ20 %

MTX + SSZ 22 %

Palier 3 Remplacement par LEF13 %

MTX + SSZ + HCQ 36 %

Palier 4 MTX + anti-TNF (IFX) 86 % (N = 36, soit 27% du groupe)

MTX + anti-TNF (IFX)80 % (N = 10, soit 8% du groupe)

Page 41: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Etude SWEFOT - MTX + anti-TNF vs association MTX + DMARDs classiques

• Etude randomisée, ouverte, sur 487 PR récentes (moins d'un an) mises sous MTX à dose rapidement croissante jusqu’à 20 mg/semaine.

• Evaluation après 3 mois de MTX en monothérapie :– Si le DAS28 est < 3,2 : poursuite du MTX en monothérapie avec évaluation tous

les 3 mois (n=144) – Si le DAS28 reste ≥ 3,2 : randomisation entre ajout de 2 traitements de fond

classiques : sulfasalazine + hydroxychloroquine (SSZ + HCQ) ou d'un anti-TNF (infliximab 3 mg/kg/perf) (n=258)

• Critère principal : bonne réponse Eular à 1 an, en analyse en intention de traitement (tous patients randomisés)

• Critères secondaires : réponse Eular modérée, réponses ACR

R. van Vollenhoven EULAR 2008

Page 42: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Etude SWEFOT - MTX + anti-TNF vs association MTX + DMARDs classiques

Résultats à 1 an chez les 258 patients avec DAS 3,2 à 3 ou 4 semaine

MTX + SSZ + HCQ n = 130

MTX + IFX

n = 128 p

Critère principal

Bonne réponse EULAR 26% 42% <0,01

Totalité répondeurs EULAR 52% 64% <0,05

Réponses ACR

(% de patients répondeurs)

ACR20

ACR50

ACR70

33%

16%

8%

49%

29%

13%

<0,05

<0,05

ns

ITT sur tous les patients randomisés

EULAR 2008 - D’après une communication de R. van Vollenhoven - Abstract LB0001, Ann Rheum Dis 2008, 67, Suppl II, 63.

Page 43: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

SSous-analyse du sous-groupe de patients ayantous-analyse du sous-groupe de patients ayantune bonne réponse initiale au méthotrexate une bonne réponse initiale au méthotrexate

(SWEFOT(SWEFOT)) DAS28<3,2 sous MTX à 3 mois

Une bonne réponse initiale au MTX définit une sous-population de PR récente avec un excellent pronostic à un an

ACR 2008 – D’après la présentation de R. Van Vollenhoven - Abstract 717 Arthritis Rheum 2008;58:S432

Activité élevée

Activité modérée

Activité faible

Rémission

Activité définie par le DAS28

12 mois

102030405060708090

100

0

3 mois 6 mois 9 mois

% d

e pa

tient

s

Page 44: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Synthèse

•Le méthotrexate en première intention doit rester la règle•Les ajustements rapides de posologie permettent de déterminer en 3 mois qui répond suffisamment ou non•3 mois : pas de perte de chance y compris pour les progresseurs rapides (fenêtre d’opportunité = 6 à 12 mois)•Des éléments nous permettrons probablement dans l’avenir d’identifier les malades les plus à risque de progresser rapidement, candidats à un traitement intensif d’emblée

Page 45: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

CE QUE NOUS AVONS APPRIS

21h45

Page 46: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’AVENEMENT DES BIOTHERAPIES

Les anti-TNF alpha ont transformés radicalement le pronostic des rhumatismes inflammatoires.

Page 47: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

NOTRE PRATIQUE

…tour de table rapide…

• Qui a des patients sous anti-TNF alpha?

• Quelle(s) molécule(s)?

• Modalités d’action?

Page 48: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

LES BIOTHERAPIESEN RHUMATOLOGIE

EXPOSE MAGISTRAL DE L’EXPERT

Voir 2ème PPT

Page 49: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

AGIR TÔT

22h15

Page 50: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

TRAVAIL EN SOUS GROUPES

• Les examens complémentaires dans la PR débutante?

• Comment évoquer une SPA au début?• Les contre-indications des anti-TNF alpha? Citer

celles que vous connaissez. Quelles vaccinations sont interdites? Vaccinations recommandées?

• Les événements indésirables pouvant survenir sous anti-TNF: Citer ceux que vous connaissez. Que faire en cas d’infection?

Page 51: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

RAPPORTS des sous groupes

• Exposés des transparents au rétroprojecteur

• Avis de l’expert

Page 52: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

PR L’IMPORTANCE D’UN

DIAGNOSTIC PRECOCE

Vous suspecter un rhumatisme inflammatoire débutant chez une femme de 40 ans.

Quels examens complémentaires demandez vous?

Quels sont les examens complémentaires à faire rapidement?

Cas clinique n° 1

Page 53: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Dans la PRL’importance du diagnostic précoce : un vrai « défi »

Un diagnostic précoce, dès les premières semaines d'évolution, est indispensable

Diagnostic précoce

= traitement précoce Prévention des destructions ostéo-articulaires irréversibles

Evolution+

inflammationDestruction

Page 54: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les objectifs de la prise en charge ont changé

Do the best ! … just do it !

• La maladie est mieux comprise

• Les nouvelles biothérapies "ciblées" sont plus efficaces

Le nouvel objectif "rémission" est réalisable pour donner au patient une "vie normale"

Comment ?

• Tout faire pour avoir une rémission symptomatique

• Tout faire pour éviter les destructions osseuses

Il faut exiger de bloquer l'évolutivité de la maladie par une stratégie thérapeutique "incisive" adaptée au patient

Page 55: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’objectif « rémission » justifie une prise en charge globale

La prise en charge "globale" coordonnée par le rhumatologue doit combiner :

- des traitements symptomatiques efficaces et rapides de la douleur

- des traitements immunomodulateurs adaptés

- des traitements complémentaires (kinésithérapie, physiothérapie, ergothérapie, orthèses)

- une chirurgie de réparation et de prévention

- une éducation et un soutien psychologique du patient

Page 56: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’objectif « rémission » justifie une prise en charge globale

– Un suivi clinique utilisant des marqueurs d'évolutivité DAS (Disease Activity Score)

– Un suivi biologique de la PR et de ses traitements CRP, VS et biologie selon traitement

– Un suivi radiologique pour détecter précocement les lésions ostéo-articulaires dites "structurales" RX mains/pieds 1x/an

Le rythme du suivi est à adapter à l'activité et à la sévérité de la PR objectif rémission

Page 57: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les biothérapies ont changé les perspectives– Les "biothérapies" sont des immunomodulateurs ciblés avec une

action précise au "cœur" de la réaction inflammatoire

Ex : anti-TNF (Etanercept, Infliximab, Adalimumab)• Leur efficacité symptomatique est remarquable et supérieure aux

traitements classiques• Leur efficacité permet de bloquer ou de ralentir la destruction

ostéo-articulaire• Cette efficacité pourrait aussi réduire le risque cardiovasculaire et

améliorer la survie

L'espoir d'une rémission complète et durable est envisageable

Page 58: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Dans la SAAL’importance d’un diagnostic précoce

et rapide : un vrai défi

Toute suspicion de spondylarthropathie débutante doit être référée à un

rhumatologue pour un bilan initial qui a 3 objectifs :

• Confirmer le diagnostic étiologique

• Déterminer le pronostic

• Adapter la stratégie thérapeutique au patient

Page 59: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’objectif « qualité de vie» justifie une prise en charge globale

– La prise en charge globale, coordonnée par le rhumatologue, doit combiner :

• des traitements symptomatique (AINS, antalgiques)

• des traitements immunomodulateurs (salazopyrine, méthotrexate …) dans les formes périphériques

• des traitements complémentaires (kinésithérapie, physiothérapie) et des gestes locaux (corticoïdes)

• une éducation et un soutien psychologique des patients

• une chirurgie correctrice ou de remplacement (prothèse) en cas d'atteinte articulaire sévère

Page 60: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’objectif « qualité de vie» justifie une prise en charge globale

– Un suivi clinique utilisant des marqueurs d'évolution

• BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index )

• Mesures simples de la mobilisation (indice de Schoeber, ampliation thoracique, distance occiput-mur …)

– Un suivi biologique adapté au patient et au traitement

• VS, CRP

– Une évaluation radiographique pour laquelle il n'existe pas de règle consensuelle doit être adaptée à chaque patient

Page 61: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les biothérapies anti-TNF ont changé la prise en charge thérapeutique

– Les "biothérapies" sont des immunomodulateurs cibles avec une action précise au cœur de la réaction inflammatoire :

• Leur efficacité symptomatique est puissante et rapide, supérieure à celle de tous des traitements utilisés jusqu'à présent

• Leur efficacité sur les lésions ostéo-articulaires (notamment le risque d'ankylose) est probable mais reste à confirmer

L'espoir d'une amélioration considérable de la douleur,

de la raideur donc du handicap avec la reprise d'une vie normale est envisageable

Page 62: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

La PR est une affection fréquente et sévère

La prévalence de la PR est connue en France : 0.35% de la population adulte 150 000 PR

La sévérité de la PR est confirmée :

- sévérité liée à la douleur et aux destructions

- sévérité liée aux complications extra-articulaires … et surtout au risque cardiovasculaire spécifique à la PR

La PR est synonyme de handicap et de mortalité accrue

La PR est une "urgence" diagnostique et thérapeutique … le pronostic en dépend

Page 63: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Comment faire le diagnostic de PR ?

3 signes d’alerte :

- Douleur et raideur matinale des petites articulations des mains (métacarpo-phalangiennes et inter-phalangiennes proximales) et des poignets

- Autres douleurs de rythme inflammatoire se chronicisant (épaule…)

- Syndrome inflammatoire biologique (VS, CRP élevées)

Page 64: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Comment faire le diagnostic de PR ?

Le diagnostic est facilité par :

- Des marqueurs biologiques (auto-anticorps) performants- facteurs rhumatoïdes- anticorps anti-protéines citrullinées

- Des signes radiographiques souvent tardifs (après quelques mois d'évolution) mais caractéristiques

- érosion- pincement articulaire

Les nouvelles techniques d'imagerie (échographie, IRM) permettront un diagnostic plus précoce mais elles ne semblent pas encore validées en routine

Page 65: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’importance du diagnostic précoce : un vrai « défi »

Toute suspicion de polyarthrite débutante doit, idéalement dans les 6

à 12 semaines suivant l’apparition des symptômes (1), être référée à un rhumatologue pour un bilan initial qui a 3 objectifs :

• Confirmer le diagnostic étiologique

• Déterminer le pronostic

• Adapter la stratégie thérapeutique au patient

(1) Combe B et al. EULAR Recommendations for the management of early arthritis. Ann Rheum Dis 2006 (ARD Online first).

Page 66: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’objectif « rémission » justifie une prise en charge globale

– Un suivi clinique utilisant des marqueurs d'évolutivité DAS (Disease Activity Score)

– Un suivi biologique de la PR et de ses traitements CRP, VS et biologie selon traitement

– Un suivi radiologique pour détecter précocement les lésions ostéo-articulaires dites "structurales" RX mains/pieds 1x/an

Le rythme du suivi est à adapter à l'activité et à la sévérité de la PR objectif rémission

Page 67: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

SPACOMMENT L’EVOQUER AU

DEBUT?• Vous voyez un homme de 30 ans souffrant d’une

lombalgie basse avec irradiation à bascule vous faisant évoquer cliniquement une SPA

• Comment confirmer le diagnostic?• Quelle est votre attitude et pourquoi?• Quel sera le traitement?

• Cas clinique n°2

Page 68: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Comment faire le diagnostic de SP ?

– 3 signes d’alerte :

1- Douleurs rachidiennes (surtout lombo-fessières, parfois dorsales et cervicales) avec réveils nocturnes et enraidissement matinal.

2- Douleurs d’insertion tendineuse (enthésiopathie, talons ++) d’horaire inflammatoire

3- Signes extra-articulaires (manifestations articulaires mal définies avec lésions psoriasiques, uvéite ou entéropathie inflammatoire)

Page 69: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Comment faire le diagnostic de SP ?

– Il n'y a pas de marqueur biologique spécifique• Le syndrome inflammatoire est inconstant (absent dans 30% des

spondylarthrites ankylosantes)• HLA B27 n'est pas synonyme de maladie : 60 à 95% des SP sont

HLA B27 mais 8 à 10% de la population générale (saine) aussi !

– Les signes radiographiques sont spécifiques mais souvent tardifs• Lésions sacro-iliaques et vertébrales

Les nouvelles techniques d'imagerie (IRM, écho) sont intéressantes

mais elles ne sont pas encore validées en routine

Page 70: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’importance d’un diagnostic précoce et rapide : un vrai défi

Toute suspicion de spondylarthropathie débutante doit être référée à un

rhumatologue pour un bilan initial qui a 3 objectifs :

• Confirmer le diagnostic étiologique

• Déterminer le pronostic

• Adapter la stratégie thérapeutique au patient

Page 71: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les objectifs de la prise en charge ont changé

Les SP sont mieux comprises

Les biothérapies anti-TNF sont plus efficaces

Le nouvel objectif : donner au patient une vie normale Comment ? Tout faire pour avoir une rémission symptomatique

Page 72: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’objectif « qualité de vie» justifie une prise en charge globale

– La prise en charge globale, coordonnée par le rhumatologue, doit combiner :

• des traitements symptomatique (AINS, antalgiques)

• des traitements immunomodulateurs (salazopyrine, méthotrexate …) dans les formes périphériques

• des traitements complémentaires (kinésithérapie, physiothérapie) et des gestes locaux (corticoïdes)

• une éducation et un soutien psychologique des patients

• une chirurgie correctrice ou de remplacement (prothèse) en cas d'atteinte articulaire sévère

Page 73: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

L’objectif « qualité de vie» justifie une prise en charge globale

– Un suivi clinique utilisant des marqueurs d'évolution

• BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index )

• Mesures simples de la mobilisation (indice de Schoeber, ampliation thoracique, distance occiput-mur …)

– Un suivi biologique adapté au patient et au traitement

• VS, CRP

– Une évaluation radiographique pour laquelle il n'existe pas de règle consensuelle doit être adaptée à chaque patient

Page 74: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les CONTRE INDICATIONS des anti-TNF alpha

• Citer celles que vous connaissez.

• Vaccinations interdites?

• Vaccinations recommandées?

Sujet n°3

Page 75: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Recommandations d’utilisation des anti-TNFα au cours de la SPA et du rhumatisme psoriasique, fiches du CRI, actualisation 2007.

Contre-indications aux anti-TNFα

• Contre-indications absolues :– Infections actives aiguës ou chroniques, qu’elles soient bactériennes,

virales, fongiques ou parasitaires (en particulier tuberculose, VIH et infection chronique par le VHB)

– Néoplasie ou hémopathie, de moins de 5 ans, à potentiel évolutif – Insuffisance cardiaque de classe III et IV (NYHA)– Maladie démyélinisante – Grossesse ou allaitement

• Contre-indications relatives, justifiant le cas échéant un avis spécialisé, par ex :

– Situations à risque sur le plan infectieux, telles que ulcère cutané, infection chronique, tuberculose latente non traitée, sepsis sur prothèse dans les 12 derniers mois, cathétérisme urinaire à demeure, diabète non contrôlé, BPCO

– Cancers de plus de 5 ans, traités et considérés comme guéris– Lésions précancéreuses, telles que polypes coliques ou vésicaux,

dysplasie du col de l’utérus, myélodysplasie

Page 76: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Recommandations d’utilisation des anti-TNFα au cours de la SPA et du rhumatisme psoriasique, fiches du CRI, actualisation 2007.

Traitement anti-TNF : Bilan pré-thérapeutique

• NFS-plaquettes

• Électrophorèse des protides

• Transaminases

• Sérologies hépatites B et C, sérologie VIH (après accord patient)

• Facteurs Anti-Nucléaires (AC anti-ADN natif si FAN +)

• IDR 5 UI

• Radiographie de thorax

• Contrôle et mise à jour des vaccinations (vaccin anti-grippalet anti-pneumococcique chez les sujets à risque…)

• En fonction de la clinique : recherche d’une infection dentaire, sinusienne ou urinaire

Page 77: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Pneumocoque

• Première cause des pneumopathies de surinfection (grippe +++)

Page 78: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Vaccin anti-pneumococcique

• 2 vaccins :– Pneumo23 :

• antigènes de 23 des souches les plus communes de pneumocoques

• responsables de ≈ 90% des infections pneumococciques• Vaccination recommandées pour :

– Sujets > 65 ans– Splenectomisés– Patients atteints de pathologies chroniques à risque infectieux

– Prevenar : conjugué heptavalent indiqué chez l’enfant < 5 ans qui répond mal aux antigènes polysaccharidiques

• Efficacité limitée dans le temps : nécessité de revacciner tous les 3 à 5 ans

Page 79: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les différents types de vaccins

• Vaccins vivants atténués

• Vaccins inactivés :– Virus complet inactivé par la chaleur– Fragments viraux– Antigènes viraux

Page 80: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les vaccins vivants atténués disponibles en France

• Fièvre jaune• Rougeole• Rubéole• Oreillons• Varicelle• Tuberculose (BCG)• Rotavirus

Risque de maladie vaccinale chez l’immunodéprimé et la

femme enceinte

Page 81: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Comment considérer nos PR ?

• Rapport INRS : – « patients sous traitement

immunosuppresseur au long cours (par exemple anti-TNF) pour des pathologies auto-immunes, digestives inflammatoires ou rhumatismales »

Page 82: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Quand vacciner ?Le point de vue théorique de l’INRS*

• Faire le point sur les vaccinations au moment d’une décision thérapeutique

• Prévoir la mise à jour au moins 2 semaines, au mieux 3 ou 4 semaines avant le début du traitement

• Les vaccins vivants sont contre-indiqués pendant toute la durée du traitement immunosuppresseur et il est recommandé d’attendre au moins 3 mois après l’arrêt du traitement pour administrer le vaccin

*Intitut National de Recherche et de Sécurité

Page 83: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

OK pour les biothérapies, mais…

• Que penser des DMARDs et notamment du MTX ?

• Que penser des corticoïdes ?

• Que faire en pratique ?

Page 84: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Méthotrexate

• Aucun problème (!?!) : – le RCP mentionne clairement la contre-indication

des vaccins vivants…….. – Quelle que soit la dose

• Que faire en pratique si un patient bien équilibré sous MTX projette de faire un voyage en Casamance ?– Arrêt du MTX 2 à 4 semaines avant la

vaccination– Reprise 2 à 4 semaines après la vaccination

Page 85: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Corticoïdes

• Vaccination par vaccin vivant atténué contre-indiquée pour des posologies > 20 mg/j d’équivalent prednisone chez l’adulte

• Aucun problème < 10 mg (ou si cure courte < 2 semaines)

• Peut être envisagée entre 10 et 20 mg• Si corticothérapie > 20 mg/j > 15 jours, il est

recommandé d’attendre 3 mois après l’arrêt

Page 86: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les EVENEMENTS INDESIRABLES

pouvant survenir sous anti-TNF

• Citer ceux que vous connaissez.

• Que faire en cas d’infection?

Sujet n°4

Page 87: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

La réalité du risque infectieux dans la PR

Page 88: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Risque d’infection respiratoire sévère en fonction du traitement de la PR

• National Data Bank for Rheumatic Diseases

• 16 788 patients suivis tous les 6 mois pendant 3,5 ans

• Risque d’hospitalisation pour pneumonie selon le traitement

* HR = Hazard Ratio ajusté sur l’âge, le sexe, le HAQ, le nombre de DMARDs ou de biothérapies, la durée d’évolution de la maladie, le tabagisme, le diabète, affection pulmonaire, IDM

Wolfe F et al. Arthritis Rheum 2006; 54: 628-634

Traitement HR* IC95% p

Prednisone (oui/non)

1,71,5 – 2,1

< 0,001

Prednisone ≤ 5 mg/jour

1,41,1 – 1,6

< 0,001

Prednisone > 5 à 10 mg/jour

2,11,7 – 2,7

< 0,001

Prednisone > 10 mg/jour

2,31,6 – 3,2

< 0,001

Sulfasalazine 0,70,6 – 1,8

0,816

Methotrexate 1,00,8 – 1,2

0,884

Leflunomide 1,31,0 – 1,5

0,036

Etanercept 0,80,6 – 1,0

0,051

Infliximab 1,20,9 – 1,4

0,884

Adalimumab 1,10,8 – 1,2

0,884

Page 89: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Risque d’infection sévère et PR : impact des co-morbidités

• Données de l’US Health Care Organization.

• Suivi entre mai 1998 et décembre 2003

• Inclusion de PR sous anti-TNF et sans anti-TNF (MTX seul)

Curtis JR et al. Arthritis Rheum 2007;56:1125-33

HR ajusté [IC95%]

Traitement anti-TNF 1,94 [1,32-2,83]Dose moyenne de corticoïdes (équivalent prednisone)

≥ 5mg/jour5-10mg/jour> 10mg/j

1,49 [0,82-2,72]1,46 [0,84-2,54] 1,85 [1,21-2,85]

ATCD infection 1,46 [0,85-2,51]

Asthme ou BPCO 1,90 [1,19-3,04]

Diabète 1,75 [1,10-2,78]

Insuffisance rénale 13,23 [1,35-7,73]

Page 90: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Commentaires

• La surveillance est surtout clinique : signes ou symptômes d’infection (respiratoire, uro-génitale, cutanée…) ou dépistagedes situations à risque d’infection (plaies, brûlures, gestes invasifs ou chirurgie…)

• Les réactions allergiques sont surtout locales (douleur, érythème, démangeaisons… aux sites d’injection) pour les anti-TNF par voie sous-cutanée

• Aucune surveillance biologique n’est indispensable sous anti-TNF

Il faut informer tout patient traité par anti-TNF qu’en cas d’apparition de signes ou symptômes évoquant une infection

ou une atteinte hématologique, il doit impérativement consulter un médecin

Page 91: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Commentaires

• Chez un patient traité par anti-TNFα, une bonne hygiènebucco-dentaire et des soins dentaires réguliers sont recommandés

• En cas de soins dentaires usuels (caries, détartrage) rien ne justifie l’arrêt des anti-TNFα, mais une antibioprophylaxie pourra être discutée avec le chirurgien dentiste ou le stomatologue

• En cas de soins dentaires à risque infectieux (extraction, granulome apical, abcès...), il est recommandé d’arrêter les anti-TNFα etde proposer une antibioprophylaxie

• En cas d’implants dentaires, il n’y a pas d’indication formelle à arrêter les anti-TNFα, tout en restant vigilant aux risques infectieux potentiels

Page 92: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

En cas d’intervention chirurgicale

• Si l’intervention chirurgicale peut être programmée,ce qui n’est pas le cas dans les situations d’urgence, arrêter l’anti-TNFα au moins 2 à 4 semaines avant l’intervention selon l’anti-TNFα concerné

• La reprise du traitement anti-TNF reste sous la responsabilité du spécialiste prescripteur, après cicatrisation et en l’absence d’infection

Page 93: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Désir de conception chez un hommetraité par anti-TNF

• Pas de recommandation particulière concernant le désir de conception chez l’homme dans les RCP des anti-TNF

• Les experts français s’accordent sur le fait qu’il ne semble pas justifié d’interrompre le traitement chez l’homme qui souhaite concevoir un enfant (absence d’effet mutagène ou clastogène démontré à ce jour)

• NB : chez la femme, il existe des recommandations dans les RCP des produits

Traitement anti-TNFα et suivi de la tolérance. Fiches pratiques du CRI. Mise à jour novembre 2008. Recommandations du CRAT.

Durée d’arrêt des anti-TNF avant conception (chez la femme)

selon les données des RCP

Infliximab 6 mois

Adalimumab 5 mois

Etanercept Pas de précision

Page 94: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

C désir de grossesse

Durée d’arrêt avant conception selon CRI/CRAT (1,2)

Infliximab 2 mois

Adalimumab 2 mois

Etanercept 3 semaines

Durée d’arrêt avant conception selon RCP

Infliximab 6 mois

Adalimumab 5 mois

Etanercept Pas de précision

1. Fiches pratiques du CRI. Téléchargeables à l’adresse : http://www.cri-net.com. 2. CRAT. Centre de référence sur les agents tératogènes. Recommandations consultables à l’adresse : http://www.lecrat.org

- NB : pour l’étanercept et l’infliximab, le CRAT recommande dans la mesure du possible, et avec l’accord du prescripteur, d’envisager l’arrêt du traitement avant le début de la grossesse

Si le traitement doit être maintenu, ces 2 traitements doivent être préférés à l’adalimumab (2)

Durée d’arrêt avant conception selon les « Résumés des Caractéristiques Produit »

Durée d’arrêt avant la conception selon les experts du CRI (1) et du CRAT (2)

Désir de grossesse chez une femme traitée par anti-TNF

Page 95: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Conseils pratiques à donner aux patientssous anti-TNF

• Bonne hygiène de vie

• Soin des plaies

• Pédicurie prudente

• Prudence dans les gestes invasifs : soins dentaires, détartrage, piercing…

• Précautions à prendre si infection, chirurgie

• Contraception efficace

Rôle du médecin traitant +++

Page 96: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

CE QUE NOUS DEVRIONS FAIRE

23 H 30

Page 97: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

CONSEILS POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTE

• Le rappel des recommandations actuelles

• Les fiches pratiques élaborées par le Club Rhumatismes et Inflammation ( CRI)

• L’importance de la filière de soins entre MG et rhumatologues.

Page 98: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

En conclusion

Ce que le médecin traitant doit savoir dans la prise en charge de la PR

– Connaître les caractéristiques de la PR, en particulier sa fréquence et sa sévérité

– Connaître l'évolution des concepts

• La nécessité d'un diagnostic et d'un traitement précoces• La nécessité d'obtenir d'une rémission clinique complète et une

inhibition de la destruction ostéo-articulaire• L'importance d'avoir une stratégie thérapeutique adaptée au

patient avec comme objectif la « rémission » 

– Connaître les biothérapies, leur efficacité et leurs effets indésirables

Page 99: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Ce que le médecin traitant doit savoir faire dans la prise en charge des SP

– Savoir identifier un rhumatisme inflammatoire de type spondylarthropathie

– Savoir référer rapidement le patient au rhumatologue pour confirmer le diagnostic initial et définir la stratégie thérapeutique

– Savoir détecter, en 1ère ligne, une complication liée au traitement :• savoir gérer une infection chez un patient sous biothérapie• savoir hospitaliser rapidement le patient en cas de complication

sévère

– Savoir participer à la prise en charge et au suivi du patient atteint de SP, traité par biothérapie

Page 100: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

Les biothérapies : le médecin traitant doit participer au suivi des patients : 7 règles d’or

1. L'anti-TNF doit être arrêté le temps de la guérison de toute infection (sauf rhinopharyngite banale)

2. Toute infection virale (zona, varicelle, herpès …) justifie un traitement symptomatique et un traitement anti-viral en cas d'infection inhabituelle (ex : herpès ou zona étendu)

3. Toute infection bactérienne justifie une antibiothérapie après, si possible, des prélèvements microbiologiques

4. Toute suspicion d'infection ou une autre complication sévère justifie une hospitalisation en urgence

5. La surveillance de routine est surtout clinique + une surveillance de l'hémogramme et du bilan hépatique

6. Toute complication inhabituelle justifie un contact rapide avec le médecin prescripteur (rhumatologue)

7. La gestion de toute autre situation (vaccin, chirurgie programmée, grossesse, voyage …) doit se faire avec le médecin prescripteur (rhumatologue)

Page 101: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

POST-TEST CORRIGE

• Les traitements de fond conventionnels permettent une rémission seulement dans 50% des cas = NON

• Le METHOTREXATE est maintenant le premier traitement de fond à initier le plus souvent = OUI

• Citer 3 anti-TNF alpha = Remicade, , Humira, Enbrel• Les antiTNF alpha ne doivent être initiés qu’en seconde

intention = NON• La vaccination antigrippale est possible = OUI • Une grossesse est autorisée 1 mois après l’arrêt d’un

anti-TNF = NON• Connaissez vous les fiches pratiques du Club

Rhumatismes et inflammation = IL VAUDRAIT MIEUX…

Page 102: LES BIOTHERAPIES EN RHUMATOLOGIE Soirée FMC LA TOUVRE Expert Dr Michel LOUSSOUARN Drs JM. Pelletier et N. Martin

BONSOIR

• MERCI à Michel LOUSSOUARN

• ASSEMBLEE GENERALE LE 18.06

• PREPARER UN SUJET POUR L’ANNEE PROCHAINE.