22

LES CINQ BÉNÉDICTIONS DE JACOB cinq bénédictions de Jacob... · Du même auteur : Libéré ! Lectures dans l’épître de Paul aux Romains, Éditions Vie et santé, Dammarie-les-

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

LES CINQ BÉNÉDICTIONS

DE JACOB

Copyright © 2017 Éditions Vie et Santé

60, avenue Émile Zola

77190 Dammarie-les-Lys, France

Tous droits de reproduction totale ou

partielle et de traduction réservés.

ISBN (livre) : 978-2-85743-511-2

ISBN (ebook) : 978-2-85743-512-9

Mise en pages et corrections : Éditions Vie et Santé

L’auteur assume toute la responsabilité pour l’exactitude de tous

les faits et des citations exposés dans le livre.

Sauf indication contraire, toutes les références bibliques sont

tirées de la Segond 21.

Jean-Jack CHAFOGRACK

LES CINQ BÉNÉDICTIONS

DE JACOB

Itinéraire d’un enfant gâté vers la maturité adulte

Du même auteur :

Libéré ! Lectures dans l’épître de Paul aux Romains, Éditions

Vie et santé, Dammarie-les- Lys, 2010.

Babel, Babylone, Éditions Vie et Santé, Dammarie-les-Lys, 2011.

Le nouveau commandement in : Une église qui prie, Ministère

de la prière, Fédération France Nord 2011.

Adopté ! Lectures dans l’épître de Paul aux Galates et Actes

15, Éditions Vie et santé, 2011.

L’Apocalypse, DVD, Département EDS, Fédération France

Nord, 2011.

Consolé ! Lectures dans les épîtres de Paul aux Thessaloniciens,

Éditions Vie et Santé, 2012.

Faire de chaque parent un prêtre, de chaque enfant un

disciple, de chaque famille une église, Département de

l’éducation, Fédération France Nord, 2013.

5

INTRODUCTION

L’histoire des ancêtres du peuple d’Israël est émaillée de thèmes récurrents  : la stérilité et le désir d’enfant, le nomadisme et la promesse d’une terre, le rapport à Dieu et la bénédiction. Cette recherche de bénédiction trouve ses origines dès la création puisque le récit génésiaque1 nous explique que les premières paroles de Dieu après avoir créé l’homme furent pour le bénir : « Dieu les bénit » (Gn 1.27, 28). Lorsque Dieu recommença avec Noé suite au déluge, ses premières paroles furent une fois de plus dédiées à l’expression d’une bénédiction sur Noé et sa famille : « Dieu bénit Noé et ses fils » (Gn 9.1, 2).

Les patriarches du peuple d’Israël se situent dans la continuité de cette bénédiction puisque Dieu va bénir Abraham en l’appelant à quitter son pays : « Le Seigneur dit à Abraham  : Va-t’en de ton pays… je te bénirai  » (Gn 12.1, 2). Isaac son fils fera, lui aussi, l’objet d’une bénédiction divine : « Le Seigneur lui apparut et dit : … je serai avec toi, et je te bénirai » (Gn 26.2, 3).

1. Nous citerons la Bible en utilisant la version NBS (Nouvelle Bible Segond), sauf indication contraire.

6

Plus que tout autre, le récit de la vie de Jacob se caractérise par cette recherche de bénédiction. Il fut béni à cinq reprises  : bénédiction volée, héritée, rêvée, quémandée, puis confirmée. Chacune de ces bénédictions illustre une étape de la vie de cet homme, et surtout sa compréhension de son rapport à l’autre, de son rapport à Dieu. Elles ponctuent la trajectoire d’une vie qui, dans bien des aspects, nous rappelle la nôtre.

Ce livre est une invitation à relire ces textes qui nous sont peut-être familiers avec un regard autre. Il ne s’agit pas de faire de l’exégèse ni de la théologie, mais de voir comment ce récit, tel qu’il nous a été livré, peut encore être porteur de sens pour nous aujourd’hui. C’est une invitation à suivre l’itinéraire d’un homme en marche vers la maturité adulte.

7

CHAPITRE 1 : LA PROPHÉTIE

Lecture : Genèse 25.20-23

Enceinte de plusieurs mois, Rébecca souffre, comme toute future maman, de fatigue et des contraintes liées à la grossesse. Sa vie a beaucoup changé depuis la nouvelle de sa maternité. Son corps s’est métamorphosé pour faire toute la place au petit être remplissant déjà sa vie d’une joie immense. Elle l’avait tant désiré  ! Elle avait supplié Dieu pour passer de la honte de la stérilité à l’allégresse de la maternité.

Bien que ce soit sa première grossesse, elle se rend pourtant compte qu’elle vit quelque chose d’inhabituel. Elle attend non pas un, mais deux enfants ; plus inquiétant encore, ceux-ci semblent se donner «  des coups dans le ventre de leur mère ». Les mamans autour d’elle lui disent bien qu’il est normal pour les bébés de bouger au point de sentir leurs mouvements. Mais la situation semble plus préoccupante. Les coups sont tels qu’ils donnent à penser que les jumeaux se bagarrent déjà dans son ventre.

8

Les cinq bénédictions de Jacob

Généralement, l’histoire d’un homme commence à sa naissance. Mais curieusement, celle de Jacob semble commencer avant qu’il ne voie le jour. Dès le sein de sa mère, il est parlé de ses « actions » prénatales ; il donne des coups, il tient le talon de son frère…

La situation va en s’empirant pour Rébecca, sa maman. Malgré l’aide de ses servantes, elle a de plus en plus de mal à gérer son quotidien fait de douleurs et de gènes. Les conseils des femmes expérimentées ne suffisent pas à lui procurer un quelconque soulagement. Ses souffrances sont telles, qu’elle regrette presque d’être enceinte.

Elle se tourne donc vers Dieu qui lui donne l’explication suivante  : «  Deux nations sont dans ton ventre, deux peuples se sépareront au sortir de ton sein. Un de ces peuples sera plus fort que l’autre » (Gn 25.23). Avant de naître, Jacob fait déjà l’objet de prophéties divines. Il est parlé des jumeaux non pas comme des individus, mais comme des « peuples ».

Cette approche peut se comprendre en se rappelant l’histoire familiale. Dieu a promis au grand-père de Jacob, Abraham, de faire de lui une grande nation (Gn 12.2). La certitude de cette promesse est illustrée par trois éléments :

9

La prophétie

- les grains de poussière de la terre2.- les étoiles du ciel…3.- le sable qui est au bord de la mer4.

Cette triple métaphore souligne le caractère péremptoire de la promesse. Celle-ci est certaine même si les circonstances la rendent improbable. En effet, l’épouse d’Abraham étant stérile, il n’avait pas d’enfant. Il a longtemps cru que son serviteur Eliezer serait son unique héritier5. Il a même cherché à réaliser la prophétie à travers Agar sa servante… jusqu’à ce que sa femme Sarah soit enceinte et lui donne un fils qu’ils appelèrent Isaac.

Rébecca, la femme d’Isaac, a longtemps été stérile elle aussi. Cette prophétie sur la présence de deux nations dans son ventre est donc un signe fort pour marquer le fait que la parole divine se réalise. Au-delà des deux enfants qu’elle porte, elle est appelée à y voir les nations qui descendront d’eux, accomplissement par anticipation de la promesse.

2. Gen 13.16.3. Gen 22.17.4. Idem.5. Gen 15.2.

10

Les cinq bénédictions de Jacob

La promesse faite à Abraham a une dimension messianique que le texte biblique souligne en disant : « Tous les clans de la terre se béniront par toi » (Gn 28.14)6. Au-delà de toutes les nations appelées à naître d’Abraham, une lignée tout spécialement mise à part réalisera la prophétie messianique. Le texte biblique a soin de préciser que c’est par Isaac et non par Ismaël son frère que s’accomplira cette promesse : « C’est par Isaac que viendra ce qui sera appelé ta descendance. Quant au fils de ta servante, je ferai aussi de lui une nation, car il est ta descendance » (Gn 21.12,13). Bien que les deux fils d’Abraham soient destinés à devenir une nation, Dieu identifie clairement lequel des deux est choisi pour être de la lignée messianique. C’est d’Isaac que sortira le peuple élu.

On retrouve une situation similaire une génération plus tard. Isaac, à son tour, a deux fils  ; et même si les deux sont appelés à devenir des nations, Dieu veut identifier celui qu’il a choisi pour réaliser la prophétie messianique. La lignée du peuple élu se fera par Jacob le cadet : « Le grand servira le petit » (Gn 25.23).

6. L’élection d’Abraham par Dieu entre dans le projet divin pour le salut de l’humanité. C’est au travers de sa descendance que Dieu s’est incarné en Jésus. C’est cette dimension que Paul met en évidence lorsqu’il commente cette bénédiction dans son épître aux Galates (3.8).

11

La prophétie

Cette élection de Jacob a été commentée dans d’autres textes bibliques. Malachie utilise des mots extrêmement forts pour parler de ce choix divin : « Ésaü n’est-il pas frère de Jacob ? Cependant j’ai aimé Jacob et j’ai détesté Ésaü » (Ml 1.2,3). Il est très inhabituel de voir de tels verbes pour qualifier l’attitude divine face à l’homme. Ils soulignent le contraste entre les deux frères.

Dans l’épître aux Romains, Paul reprend les mots de Malachie pour expliquer la liberté de Dieu dans ses choix7. Ce commentaire contribue à jeter un regard particulièrement négatif sur la personne d’Ésaü. Le tableau semble noircir un peu plus la personnalité de celui-ci, à l’inverse de Jacob.

Paul propose une explication mettant l’accent, non sur les sentiments de Dieu, mais sur son choix. Il ne nous appartient pas d’établir une correspondance formelle entre les choix divins et les actions des hommes. L’élection de Jacob n’est pas due aux œuvres qu’il accomplira. C’est Dieu qui choisit et il ne nous appartient pas de remettre ses choix en question. Paul commente le choix de Jacob en disant  : « Le projet de Dieu qui est selon son choix,

7. Rm 9.13.

12

Les cinq bénédictions de Jacob

relevant, non pas des œuvres, mais de celui qui appelle » (Rm 9.11).

Dans de nombreuses situations nous aimerions poser la question du « pourquoi » à Dieu. Paul poursuit : « Mais toi, humain, qui es-tu donc pour discuter avec Dieu ? L’objet façonné dira-t-il à celui qui l’a façonné : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?» (Rm 9.20,21).

L’élection de Jacob est donc une manifestation de la seule grâce du Dieu qui appelle. Mais son appel n’est en rien une contrainte. Cette prophétie prénatale souligne la préscience divine dans son désir d’interagir avec les hommes, et plus particulièrement avec Jacob. Toutefois, celui-ci mettra beaucoup de temps avant de comprendre et d’entrer dans le projet divin. Le récit de Jacob nous montre son long cheminement jusqu’à son acceptation du plan de Dieu pour lui.

13

CHAPITRE 2 : LA RIVALITÉ

Lecture : Genèse 25.24-26

La prophétie sur les jumeaux n’augure rien de bon pour leur relation. Le récit de la vie de Jacob commence dans la confrontation. En disant que « les enfants se donnaient des coups dans le ventre de leur mère », le texte biblique jette les bases d’une rivalité qui ira croissante. Jacob et Ésaü semblent destinés à un affrontement pour déterminer lequel des deux aura la suprématie. Ce combat qui commence avant la naissance, dès le sein maternel, est le prélude à une lutte qui perdurera des décennies.

Il n’y a pas de lutte, pas de combat sans souffrance. Outre les protagonistes, la mère est la première à en souffrir. À tel point que celle qui voulait tant être enceinte s’écrie : « S’il en est ainsi, à quoi bon être enceinte ? »8 Cette souffrance n’est pas que physique. Comme toutes les mères, Rébecca aimerait voir ses enfants grandir dans l’amour et l’harmonie d’un foyer où règne la paix. Alors qu’ils sont encore dans son sein, elle réalise être loin

8. Gen 25.22 (Bible en Français Courant).

14

Les cinq bénédictions de Jacob

d’une grossesse paisible. Son propre corps est le théâtre d’une bagarre qui ne lui laisse aucun répit. Il n’est pas difficile d’imaginer ses difficultés pour dormir, manger ou accomplir les actes de la vie quotidienne. Cette existence de plus en plus pénible l’interpelle déjà sur le bien-fondé de cette procréation qu’elle attribue pourtant à l’intervention divine. C’est en effet suite à la prière d’Isaac que Rébecca la stérile devient enceinte. Cette douleur physique ne fait qu’annoncer les souffrances morales à venir.

La situation prend une tournure encore plus dramatique lorsque Dieu lui explique que l’un sera asservi à l’autre. Sa crainte est confirmée ; la relation entre ces frères jumeaux ne sera pas particulièrement fraternelle. L’affrontement devient même physique puisque la Bible donne encore un détail étonnant : Jacob tient le talon de son frère Ésaü lorsqu’il sort du ventre de sa mère.

On ne peut pas prêter aux fœtus une pensée sur les conditions sociales du monde ni sur les enjeux liés au droit d’aînesse de la société de l’époque. Mais ce détail de l’auteur nous invite presque à imaginer un Jacob voulant empêcher son frère Ésaü de sortir le premier. En effet, à cette époque, l’aîné a des droits et des privilèges souvent enviés. Cette lutte prénatale entre Ésaü et Jacob

15

La rivalité

est symbolique d’une rivalité ultérieure qui sera exacerbée jusqu’au point de rupture. Le rapport de force dans la relation à l’autre semble bien caractériser ces frères  : vouloir dominer, avoir le dessus, se positionner en rival, avoir un regard sur soi déterminé par ce que fait celui qui est en face.

Bien souvent, c’est par rapport aux proches que la rivalité est la plus sensible. La tentation est grande de se comparer à ceux qui nous entourent. La société occidentale nous invite généralement à être meilleurs que les autres. Les classements, les tableaux d’honneur, les concours, etc., incitent à la comparaison. Les différents complexes qui en résultent (supériorité, infériorité…) sont souvent la cause de souffrances pas toujours comprises.

Le besoin de se comparer à l’autre pour exister marque une immaturité qui sera une source de chagrins dans la vie de Jacob et de son entourage. Ce combat commencé dans le ventre de sa mère n’est que le prélude à une vie tout entière dédiée à la conquête du pouvoir. Dès le sein maternel, il entreprend un long cheminement qui le mènera de l’immaturité vers la maturité, de la dépendance du regard de l’autre vers un affranchissement. Il doit encore découvrir que l’épanouissement personnel et

16

Les cinq bénédictions de Jacob

le progrès ne consistent pas à être meilleur que l’autre (son frère jumeau Ésaü), mais meilleur par rapport à soi ; apprendre que notre destinée est entre les mains de Dieu, notre assurance découlant du regard plein d’amour et de patience qu’il nous porte.

17

CHAPITRE 3 : JUMEAUX, MAIS DIFFÉRENTS

Lecture : Genèse 25.27, 28

Le texte biblique nous décrit succinctement les deux frères de manière comparative. Sur le plan physiologique, bien qu’étant jumeaux9, ils ne se ressemblent pas. Ésaü est décrit comme étant « entièrement roux, comme un manteau de poil  » (Gn 25.25). Certains interprètent le nom Ésaü comme signifiant « poilu ». Il nous est difficile d’imaginer une telle apparence. Pour se faire passer pour Ésaü, Jacob est obligé de se couvrir les mains et le cou avec la peau de chevreaux. Lorsqu’Isaac le touche avec ces peaux de bête, il croit reconnaitre Ésaü !10 Un tel système pileux est complètement hors norme. Par ailleurs, Ésaü est certainement fort et résistant physiquement puisqu’il passe son temps à chasser.

Quant à Jacob, il est d’une constitution physique plus traditionnelle puisque rien ne nous est dit sur son physique, sinon qu’il n’est pas poilu comme son frère.

9. On pourrait parler de faux jumeaux dans ce cas.10. Gen 27.16,23.

18

Les cinq bénédictions de Jacob

Sur le plan des occupations, il nous est dit qu’Ésaü est « un habile chasseur, un homme de la campagne », tandis que Jacob est «  un homme tranquille qui reste sous les tentes » (Gn 25.27, 28). Le contraste entre les deux frères est bien marqué. Ésaü semble être un homme d’action qui aime l’activité physique, la traque des animaux, le contact avec la nature. Il lui faut de grands espaces pour s’épanouir. Jacob est tout l’inverse. Sédentaire, il aime rester à la maison. Proche de sa mère, il a développé des talents culinaires qui lui permettront de faire du chantage à son frère par la suite.

Sur le plan des relations, il nous est dit que Jacob est le préféré de sa mère. Ce n’est pas surprenant puisqu’il aime rester à la maison. A l’inverse, Ésaü est la fierté d’Isaac qui apprécie le gibier ramené par celui-ci11. Certains vont jusqu’à parler d’une famille dysfonctionnelle puisque l’amour au sein du foyer se manifeste de manière partiale.

Cette préférence des parents pour l’un ou l’autre des enfants n’est pas sans conséquence sur la manière dont les relations se tissent dans le cercle familial. L’octroi de la bénédiction paternelle sera l’occasion de voir comment

11. Gen 25.28.

19

Jumeaux, mais différents

les familles peuvent se déchirer lorsque les parents ne constituent pas un cercle soudé face aux grandes décisions de la vie. Les enfants qui cherchent un appui pour faire valoir leurs revendications (légitimes ou pas) profitent des soutiens venant des parents. Mais si ceux-ci sont divisés, leur parti pris ne tardera pas à créer une atmosphère défavorable dans le foyer. Isaac n’a pas le soutien de son épouse Rébecca, et les choses dégénéreront très rapidement.

20

CHAPITRE 4 : LA QUÊTE DU POUVOIR

Lecture : Genèse 25.29-34

La rivalité entre Jacob et Ésaü ne faiblit pas avec le temps. Jacob veut plus que jamais avoir les prérogatives de l’aîné. Et lorsque l’occasion se présente à lui, il n’hésite pas à conclure un marché avec son frère. Un jour où Ésaü revient bredouille de la chasse, il est en train de faire cuire un plat dont le parfum inonde tout le campement. Ésaü, affamé, lui demande de partager son plat avec lui. Cette demande est naturelle entre deux frères ayant grandi ensemble et ayant partagé des moments de jeux, de discussion et de complicité. Néanmoins, la réponse de Jacob surprend, étonne. Il exige d’Ésaü qu’il renonce à son droit d’aînesse en sa faveur s’il veut avoir un peu de son plat. Il achète ainsi le droit de fils aîné de celui-ci contre un plat de potage. Ce refus de partager gracieusement son repas n’est que la partie visible de la concurrence entre les deux frères. Mais il indique que la lutte est maintenant ouverte, Jacob n’ayant pas l’intention de faire de cadeau à Ésaü.

Mais qu’est-ce que le droit d’aînesse  ? C’est un droit qui donne priorité à l’aîné lors de la succession. Celui-ci

Fin de l’extraitLes cinq bénédictions de Jacob