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Les moyens de conservation les plus économiques dans les bâtiments d'archives des pays industriels et tropicaux Programme général d'information et UNISIST Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture PGI-87/WS/18 Paris, 1987

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Les moyens de conservation les plus économiques dans les bâtiments d'archives des pays industriels et tropicaux

Programme général d'information et U N I S I S T

Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture

P G I - 8 7 / W S / 1 8

Paris, 1987

Original : Français PGI-87/WS/18

Paris, Octobre 1987

LES MOYENS DE CONSERVATION LES PLUS ECONOMIQUES

DANS LES BATIMENTS D'ARCHIVES

DES PAYS INDUSTRIELS ET TROPICAUX

par

Gérard Benoit et Danièle Neirinck

Programme général d'information et UNISIST

Organisation des Nations Unies

pour l'éducation, la science et la culture

Notice recommandée pour le catalogue :

Benoit (Gérard). -

Les moyens de conservation les plus économiques dans les bâtiments d'archives des pays industriels et tropicaux : une étude RAMP / préparée par Gérard Benoit et Danièle Neirinck /pour le/ Programme général d'information et UNISIST. - Paris : Unesco, 1987. - iii, 43 p.; 30 cm. - (PGI-87/WS/18)

I - Neirinck (D.) II - Titre III - Unesco. Programme général d'information et UNISIST IV - Programme de gestion des documents et archives (RAMP)

ô Unesco, I987

Préí ace

Ai in de mieux1 répondre- aux besoins des Etats

membres, en particulier à ceux des pays en développement,

dans ce domaine" spécialisé qu'est celui de l'administration

des archives et de la gestion des documents, la Division

du Programme général d'information de 1'Unesco a mis au

point un programme à long terme, le Programme de gestion

des documents et archives (Records and Archives Management

Programme, RAMP).

Le RAMP reflète dans ses éléments essentiels

les grands thèmes du Programme général d'information

lui-même. Il comprend des projets, des études et d'autres

activités destinés à :

- élaborer des normes, règles, méthodes et autres outils

normatifs nécessaires au traitement et au transfert

de l'information spécialisée et à la création de systèmes

d'information compatibles ;

- permettre au pays en développement de créer leurs propres

bases de données et d'accéder à celles qui existent

au niveau international afin d'intensifier les échanges

et la circulation de l'information, en appliquant les

technologies modernes ;

- promouvoir le développement de réseaux régionaux d'infor­

mation spécialisés ;

- contribuer au développement harmonieux et compatible

des services et systèmes d'information internationaux ;

- créer des systèmes nationaux d'information et renforcer

les différentes composantes de ces systèmes ;

- promouvoir la formulation de politiques et de plans

en matière d'information ;

- former les spécialistes et les utilisateurs de l'infor­

mation et développer le potentiel national et régional

d'enseignement et de formation, pratique et théorique,

dans les sciences de l'information, la bibliothéconomie

et 1'archivistique.

i

L'étude que voici aborde un problème fondamental : trouver,

compte tenu des circonstances et de l'environnement, les moyens

pratiques et techniques de conservation les plus économiques

dans les bâtiments d'archives des pays industrialisés et tropi­

caux. Indiquant que des économies peuvent être faites sur

l'ensemble du bâtiment, les auteurs montrent qu'il vaut "mieux

prévenir que guérir" et qu'il convient d'avoir cette question

à l'esprit au moment de la conception et de la réalisation du

bâtiment, comme de son utilisation. L'étude aborde également

des' aspects particuliers tels que les locaux-, le stockage, les

salles ouvertes au public et dans chaque cas suscite des

réflexions techniques et suggère des recommandations pratiques.

Les auteurs ont complété leur étude par une bibliographie

sur la conservation des archives et la construction des bâtiments

qui contient une vingtaine de références d'ouvrages et d'arti­

cles les plus récents, ainsi que par une série de figures sur

le principe d'isolement, la ventilation et l'éclairage naturel.

Les commentaires et suggestions concernant cette étude sont

les bienvenus et doivent être adressés à la Division du Programme

général d'information, Unesco, 7, Place de Fontenoy, 75007 Paris.

D'autres études préparées dans le cadre du programme RAMP peuvent

également être obtenues à la même adresse.

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INTRODUCTION p

I. ECONOMIES A FAIRE SUR L'ENSEMBLE DU BATIMENT p

1) Une idée fondamentale : "mieux vaut prévenir que guérir" p

2) Comment faire des économies en construisant un bâtiment d'archives ? p

II. ASPECTS ECONOMIQUES A CONSIDERER DANS LA CONCEPTION DES MAGASINS D'ARCHIVES p

1) Archives historiques et archives intermédiaires p

2) Les magasins d'archives p

3) Les parois p

4) Les planchers et les supports p

5) Les rayonnages p

6) Les circulations p

7) L'éclairage p

8) Le climat des magasins de conservation p

9) La protection contre les nuisances p

10) La gestion globale d'un bâtiment d'archives p

CONCLUSION p

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INTRODUCTION

Ce travail ne prétend pas être exhaustif, parfait, définitif. Les auteurs désirent aider ceux qui le liront, attendent leurs avis, leurs réactions d'après leurs expériences.

L'objet de ce fascicule est modestement la recherche des moyens les plus économiques dans la conception, la réalisation et l'utilisation des bâtiments d'archives. Il s'agit d'un but fort modeste. Ecrire l'his­toire de l'architecture des "dépôts" d'archives sort largement de notre propos. Ce travail reste d'ailleurs encore à faire. Pourtant de tout temps les hommes ont construit des édifices spécialement aménagés pour conserver les documents écrits, leur mémoire. L'originalité de notre siècle, en ce domaine, aura été d'avoir conçu des bâtiments pour consulter, mais aussi pour mettre en valeur les archives. De simple conservatoire, de dépôt où étaient empilés chartes, layettes, parchemins, et dans lequel, bien sûr, le concepteur avait toujours prévu quelques pièces pour le tri, le classe­ment et la lecture des documents, le bâtiment d'archives est devenu espace culturel, lieu de la recherche et de l'érudition. De nombreux facteurs ont conduit à ce résultat, en particulier le désir d'un nombre de plus en plus important de chercheurs, de curieux, de généalogistes de consulter leur patrimoine écrit. Les archivistes du XXe siècle ont eu un théoricien en la personne de M. Michel Duchein qui dans son dernier ouvrage : les bâtiments d'archives, construction et équipements (Paris, archives nationales, 1985) définit les besoins de l'archiviste de la seconde moitié du XXe siècle, suggère le bâtiment idéal pour la conservation et l'exploitation contempo­raine de la mémoire écrite des peuples, dégage les fonctions multiples du bâtiment d'archives et décrit les différents circuits qui s'y entrecroi­sent. Il n'est pas question non plus de revenir sur cette magistrale synthèse.

Le but de ce travail : proposer des moyens techniques ou pratiques qui permettent de construire, à moindres frais, la partie du bâtiment d'ar­chives dans lequel les documents pourront être conservés dans des condi­tions optimales, faire en sorte que le coût d'exploitation de ce dépôt soit le moins élevé possible, en un mot que les salles de conservation des documents constituent un ensemble économique, fiable, d'un coût de fonc­tionnement modéré. Pourquoi se fixer ces trois objectifs ? Parce que le prix des bâtiments d'archives s'est accru, ces dernières années, dans des proportions importantes, parce que le coût de la maintenance s'élève sans cesse, parce que les deux chocs pétroliers, récemment subis, ont fait prendre conscience à l'humanité, et même aux pays les plus développés du point de vue économique et technologique, qu'il existait des périodes de récession économique pendant lesquelles certaines techniques avancées devaient être mises en réserve. L'homme du XXe siècle a aussi dû prendre conscience non sans appréhension de la multiplication prodigieuse de l'écrit. En effet l'ensemble des pays industrialisés a autant sécrété de papiers depuis la fin de la seconde guerre mondiale que pendant les deux siècles précédents.

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Le phénomène est mondial. Dans les pays en voie de développement, les administrations prennent une importance toujours plus grande et produisent toujours plus de documents. Partout, ceux-ci sont versés, à la fin de leur durée d'utilité administrative à l'administration des archives qui se doit de les classer, d'éliminer les documents sans intérêt historique ou réputés tels, de conserver le reste. Les Etats ont ainsi constaté que les bâtiments d'archives qu'ils construisent à grands frais, comme symboles de leur mémoire, devenaient trop petits en un quart de siècle. Les archivis­tes ont, enfin, pris conscience, depuis vingt ans environ, que les docu­ments, dont ils avaient la garde, étaient périssables. Chartes, registres et parchemins sortaient parfois des magasins où les gardaient pieusement les conservateurs. Mais depuis une génération, les documents sont passés dans les salles de lecture, dans les mains d'un public légitimement avide de les consulter. Tout document d'archives a aujourd'hui vocation à être lu'et exploité par un lecteur potentiel, à sortir du magasin pour affron­ter la lumière (solaire ou artificielle), l'air extérieur et ses nuisan­ces, l'homme enfin. Le document écrit n'a pas plus grand ennemi que l'homme. En quarante ans, l'ensemble du patrimoine écrit (archives et livres) conservé en Europe s'est plus détérioré qu'en deux cents ans. L'homme de la seconde moitié du XXe siècle a pris conscience, avec effroi, que son patrimoine écrit était mortel, fragile, attaqué par la pollution atmosphérique, les changements brusques de température, les bactéries, le soleil ou l'humidité. Il a appris aussi qu'il fallait conserver de plus en plus de documents pour avoir une connaissance globale réelle des événe­ments. La multiplication de l'écrit entraine une fragmentation de l'infor­mation. L'usage universel et Journalier de la photocopie en multipliant les exemplaires d'une même pièce a complètement obscurci le vieux concept d'original. La notion de conservation des archives est aujourd'hui étroi­tement mêlée à celle de traitement. Quels documents, éliminer, quels papiers conserver ? Le problème n'est pas facile à résoudre et sort d'ailleurs de notre propos... encore qu'il influe sur le plan du bâtiment d'archives. De nos Jours, en construisant un bâtiment d'archives, les archivistes sont amenés à penser d'abord à la conservation des documents. Le fait est paradoxal, mais il ne semble pas que ce but ait été, dans les siècles passés, l'objectif principal... Qu'est-ce, en fait, aujourd'hui qu'un bâtiment d'archives ? D'abord et avant tout un ensemble de magasins de stockage. Des ateliers de microfilmage, de reliure, de restauration de papier viennent aussi se Joindre à eux pour assurer la "conservation" des documents. C'est uniquement à la conception des magasins de conservation que sera consacré cet ouvrage. Il évoquera les problèmes sans toujours les résoudre. Chaque bâtiment est par nature différent des précédents et des suivants. Il n'existe pas d'archétype mais toute expérience enseigne comment progresser.

I. ECONOMIES A FAIRE SUR L'ENSEMBLE DU BATIMENT

1-1) Une idée fondamentale : "mieux vaut prévenir que guérir".

Un bâtiment d'archives réunit des fonctions nombreuses, comple­xes, parfois contradictoires. L'édifice doit assurer la protection des documents tout en satisfaisant les besoins des utilisateurs. En concevant le bâtiment, et en évaluant, son coût, l'architecte doit tendre à résoudre des difficultés tout en veillant à ne pas en créer de nouvelles.

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Il doit rechercher les moyens les plus simples et les moins coûteux pour satisfaire les contraintes les plus complexes.

Dans les pays industrialisés, par exemple, les problèmes de permanence de température dans les magasins de stockage seront mieux résolus en limitant les déperditions plutôt qu'en surdimensionnant le chauffage ou le refroidissement de l'air des locaux. Le renouvellement de l'air se fera, dans toute la mesure du possible, de façon naturelle plutôt que mécanique.

En un mot, les concepteurs du bâtiment tenteront de trouver des solutions satisfaisantes mais simples aux problèmes de conservation des documents afin de limiter tant la valeur d'investissement que les charges fixes de fonctionnement et de maintenance.

Il faut rechercher des systèmes peu sophistiqués, facilement maitrisables dont la mise en veilleuse, la panne ou l'arrêt volontaire n'entraînent pas des conséquences graves pour les documents. L'arrêt intempestif du traitement des ambiances dans un magasin de conservation entraîne une dégradation accélérée des documents. On ne perdra Jamais de vue la difficulté, notamment dans les pays en voie de développement, de se procurer la pièce défaillante en cas de panne. La maintenance de systèmes sophistiqués exige aussi un personnel spécialisé qui n'existe pas toujours sur place et qu'il est difficile de former.

L'architecte devra trouver, dans chaque cas, l'équilibre entre le prix de revient du bâtiment et ses frais annuels de fonctionnement et de maintenance, tout en assurant une sécurité maximale aux archives.

1 - 2 ) Comment faire des économies en construisant un bâtiment d'ar­chives ?

I - 2) - a) en constituant une équipe responsable dès l'origine. Le bâtiment d'archives est complexe. Un architecte en construit peu dans son existence. En réaliser un est souvent pour lui une expérience unique. Les pouvoirs publics ne souhaitent pas "un hangar à papiers" mais un "conservatoire" de leur patrimoine écrit. Il faut, dès l'origine, consti­tuer une équipe qui sera chargée de "penser" l'opération. En son sein, l'archiviste va Jouer un rôle important. Il doit être en mesure d'expli­quer ses besoins, de les définir de façon à ce que l'architecture et l'ingénierie puissent y répondre. De la qualité des dialogues de l'équipe dépend la qualité du futur bâtiment. L'archiviste, une fois ses besoins exprimés, doit être également en mesure de comprendre les propositions de l'architecte et de réaliser les conséquences qu'elles entraînent. La conception d'un bâtiment d'archives est d'abord un problème de communi­cation entre un archiviste et un architecte. L'un et l'autre peuvent s'aider de données historiques, consulter des ouvrages spécialisés, mais il ne faut Jamais perdre de vue que, si l'expérience d'autrui leur est profitable, ils ont à résoudre eux-mêmes les problèmes spécifiques qui se posent. Chaque bâtiment d'archives possède son originalité propre, qui le rend unique.

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I -2) - b) en exerçant le choix du terrain sur lequel sera construit le bâtiment d'archives. Les pouvoirs publics qui décident la construction d'un bâtiment d'archives lui affectent souvent un terrain. Ils obéissent, ce faisant, à des raisons d'opportunité. L'idéal serait que le terrain puisse toujours être choisi. Un bâtiment d'archives doit sup­porter de très importantes surcharges. Si la nature du terrain impose l'emploi de fondations spéciales, la collectivité s'imposera, sans s'en rendre compte, d'importants surcoûts. Il faudrait aussi éviter les nappes phréatiques superficielles, les zones inondables ou marécageuses, les terrains très pentus ou argileux qui imposeraient l'utilisation de fonda­tions spéciales. On ne doit Jamais construire un bâtiment d'archives sur "n'importe quoi"... Les surcoûts entraînés sont importants ; les fonda­tions peuvent parfois atteindre le quart et même le tiers du prix total du bâtiment de conservation. Un exemple : la ville de Paris a été obligée, par manque de terrain dans le coeur de la ville, de choisir un terrain à proximité des réservoirs de la capitale. Les fondations spéciales y sont estimées à 4,7 M.F., le bâtiment (rayonnage et mobilier intégré compris) à 60 M.F. Bâtir un bâtiment économique implique de choisir un terrain qui ne nécessite ni fondation spéciale, ni paroi moulée, ni radier, ni pilotis. Il est également indispensable de vérifier que le site puisse être raccor­dé à la voirie et aux réseaux divers et d'être préalablement informé des règles d'urbanisme susceptibles d'influer sur sa conception architec-tura] e.

I -2) - c) En prévoyant les agrandissements ultérieurs. Un constat. : tous les bâtiments d'archives construits entre 1950 et 1960 sont aujourd'hui trop petits. Il n'est pas certain que l'accélération de la production du papier enregistrée depuis quarante ans se poursuive, mais on connaît et on contrôle encore très mal la production d'archives sur nouveaux supports. Pour le moment, un fait demeure : les administrations produisent une masse sans cesse plus importante de documents dont l'inté­rêt historique exige la conservation. On estime grossièrement à 100 mètres linéaires (m.l.) par an pour 100 000 habitants la production actuelle annuelle d'archives en Europe. A ce rythme un bâtiment d'archives paraît avoir vocation à se remplir en un quart de siècle, en dépit de la politi­que systématique d'élimination menée par l'archiviste. Il faut donc prévoir, lors de la construction d'un bâtiment d'archives, une réserve foncière de même superficie que l'édifice construit afin de pouvoir ulté­rieurement doubler la capacité primitive non seulement des magasins de conservation mais aussi, éventuellement, des bureaux et des espaces ouverts au public.

II conviendra donc d'éviter les terrains sur lesquels un agran­dissement serait impossible et qui obligeraient à créer, à moyen terme, des bâtiments annexes éloignés et à multiplier ainsi par deux les coûts de fonctionnement du service des archives.

I - 2) - d) En définissant le programme architectural. Concen­trer la totalité des magasins de stockage dans un bâtiment unique, dis­tinct, parait de prime abord devoir être une économie. Les magasins constituent en effet une partie très individualisée du bâtiment d'ar­chives. Ils présentent tous les mêmes caractéristiques : surcharge au sol, éclairage, maintien des ambiances, isolement de la partie ouverte au public pour des raisons de sécurité.

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Cette solution permet de réaliser des économies de construction, d'équipe­ment et ultérieurement de personnel.

La séparation des locaux banalisés, recevant du public, et des magasins de conservation est un bon principe (voir fig. "principe d'isolement"). Mais le bâtiment de stockage risque de devenir énorme, s'il doit recevoir plusieurs dizaines de kilomètres de documents. Les circuits de circulation des documents à l'intérieur du dépôt sont alors trop longs. A titre d'exemple, au Canada, la superficie maximale tolérée pour un bâtiment dans les "records centers" est de 2 000 m2 de surface au sol.

On pourra alors préférer, lorsque la superficie de l'ensemble des magasins de stockage dépasse cette superficie, construire, sur le même terrain, plusieurs magasins réunis les uns aux autres par des galeries. Ce système "pavillonnaire" est intéressant, ne serait-ce qu'en cas d'in­cendie, mais il exige une surface de terrain importante. Choisir de cons­truire plusieurs "silos" de conservation permet de concilier ration­nellement, sur un même terrain, archivage et préarchivage. On peut, semble-t-il, retenir le principe de ne pas construire de bâtiment de conservation qui excède 2 000 m2 de surface utile. Au delà, il paraît sage de prévoir un second édifice de stockage. Que le bâtiment choisi soit bas ou en hauteur, la gestion d'un seul bloc-magasin renfermant plus de 15 km linéaires de rayonnages statiques pose des problèmes de circulation et de sécurité. Le plan le plus rationnel, dans le cas où le bâtiment possède plusieurs silos de magasins est en forme de croix (voir fig. 2). C'est celui qui assure la gestion la plus aisée de l'ensemble des circulations et des gaines techniques. Mais le terrain peut obliger à la construction d'un bâtiment en H ou en U (voir fig. 1 et 3). Pour des raisons d'écono­mie, construire en général les magasins en surface et éviter les magasins enterrés qui favorisent, souvent, l'humidité.

I - 2) - e) En étudiant avec soin le prix de revient du bâti­ment . Outre le coût d'investissement, prévoir le coût annuel de fonction­nement et de maintenance, avant approbation du projet. Faire cette étude au fur et à mesure de l'élaboration du parti architectural permettra toujours de faire d'utiles économies à la mise en service. Le prix de revient final additionnera en effet le coût d'investissement et le coût annuel des dépenses diverses.

Le bâtiment, une fois livré à l'utilisateur, exige une gestion rigoureuse afin d'en réduire le coût de fonctionnement et de maintenance. Prévoir, dès l'origine, des instruments d'un maniement simple et d'un entretien facile afin d'en gérer et d'en diminuer le coût de fonctionne­ment annuel est utile, eût égard aux économies qui sont ensuite réalisées dans la gestion quotidienne de l'édifice. Le budget qui devra être affecté après sa mise en service au bâtiment sera étudié avec soin. Un bâtiment d'archives devrait pouvoir être entretenu dans son vieillissement un peu comme une voiture et l'archiviste a tout intérêt à demander un guide d'entretien à l'architecte lorsque ce dernier lui en remet les clefs.

Ce sujet sera évoqué à nouveau au chapitre II - 10.

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I - 2) - f) Choisir un terrain et un bâtiment, c'est aussi faire une étude de compatibilité de tous ces éléments dont l'harmonisation reste difficile mais constitue l'objectif pour que satisfaction soit donnée à la bonne conservation des documents aussi bien qu'à ceux qui en ont la charge ou qui viennent les consulter.

I -2) - g) Réemploi d'édifices anciens. Un problème se pose souvent dès l'origine. Quels sont les avantages à réutiliser un bâtiment existant ou à en construire un neuf ? Dans de nombreux pays en Europe (Italie, Espagne, Tchécoslovaquie), mais aussi en Amérique (au Mexique ou au Canada), des châteaux, des églises, des couvents, des séminaires, des prisons, des hôtels particuliers désaffectés ont été transformés en bâti­ments d'archives et ont offert "le clos et le couvert" à la mémoire écrite de nations ou de provinces. Les raisons qui poussent les autorités, locales, régionales ou nationales, sont souvent politiques. Il s'agit de sauver ou de mettre en valeur un monument historique. La société a l'im­pression de faire une bonne action en réutilisant des bâtiments vastes, difficilement exploitables et qui, pour certains d'entre eux, acceptent d'importantes surcharges, pour archiver des documents. Les gouvernements pensent faire un réemploi avantageux. En est-il ainsi ? Mettons à part le monument ancien, ainsi sauvé ou mis en valeur. Le coût de la restauration est propre au monument lui-même et s'inscrit, en fait, dans le budget que la collectivité affecte à la conservation de son patrimoine monumental. Pour des raisons politiques, la réaffectation d'un tel bâtiment à un service "culturel" comme les archives est souvent une opportunité. Le terrain, le site parfois intéressant sont "donnés" à l'administration des archives qui bénéficie aussi du prestige qui s'attache au bâtiment. L'édi­fice n'ayant pas été prévu à l'origine pour cette fonction, la transforma­tion d'un bâtiment ancien en dépôt d'archives est a priori coûteuse. Si les exigences de l'archiviste peuvent être traduites et réalisées, à moindre coût, dans un bâtiment neuf, qui ne présente pas les contraintes ou les dispositions inappropriées de bâtiments existants, il n'en sera généralement pas de même dans un édifice ancien pour la création des magasins. L'adaptation du bâti préexistant en salles de stockage de docu­ments exige souvent de gros travaux, le magasin d'archives étant un local aux contraintes très précises : curetage interne des pièces existantes, démolition des planchers et des cloisons, consolidation des sols conser­vés, occultation des ouvertures. Par ailleurs, il ne faut pas se cacher que le bâtiment, une fois restructuré, continue à présenter les vices primitifs qu'il pouvait avoir à l'origine : un donjon très humide trans­formé en magasins d'archives demeure humide à défaut de dispositifs toujours onéreux.

L'on doit savoir qu'en aménageant un bâtiment ancien en dépôt d'archives, aussi prestigieux soit-il, on ne réalisera guère d'économies ; bien au contraire, cela reviendra presque toujours plus cher que d'en construire un neuf. Amené à faire ce choix, dans un souci de sauvegarde du patrimoine monumental, pour des raisons de prestige, on doit rechercher parmi les "monuments historiques", les bâtiments peu vitrés, aux murs épais. Une chapelle, un donjon, un couvent se transforment plus facilement en bâtiments d'archives, et à moindres frais. L'opération est plus douteu­se avec une ancienne usine, une caserne, un hôtel particulier, un palais, pour citer quelques exemples connus.

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II. ASPECTS ECONOMIQUES A CONSIDERER DANS LA CONCEPTION DES MAGASINS D'ARCHIVES

II - 1) Archives historiques et archives intermédiaires.

Les documents écrits sur papier forment actuellement, et de très loin, la part la plus importante des archives conservées dans les magasins de conservation. Mais pour beaucoup, elles sont très récentes et, dans de nombreux pays, ne sont pas encore communicables au public. Dans les pays industrialisés, le service des archives reçoit en effet des documents, en provenance des administrations, souvent moins de deux ans après qu'ils aient été établis. Ces pièces sont triées par les archivistes, à la fin de leur durée d'utilité administrative (fixée en accord avec les services versants). Une partie est détruite, l'autre est placée au rang d'archives historiques, à conserver définitivement. Or, ces deux types de documents : les archives intermédiaires, qui n'ont pas encore été traitées par l'ar­chiviste, et les archives historiques, celles qui demeurent après les éliminations et qui sont ouvertes aux historiens, sont conservés dans des magasins de stockage qui présentent un certain nombre de caractéristiques communes pour des raisons de sécurité, de manutention, de typologie du document ; rien ne différencie, au niveau de son support, la pièce à caractère historique du simple papier à valeur éphémère. Les exigences de conservation d'un document ancien et fragile et d'un document administra­tif récent et d'utilité passagère ne sont pas les mêmes. Une recommanda­tion pratique peut être faite : tout document écrit ayant plus de trente ans peut légitimement être traité par l'archiviste, faire l'objet d'un tri, d'une élimination ou, au contraire, être conservé indéfiniment si sa valeur historique est reconnue.

On peut imaginer conserver ces deux catégories d'archives dans deux types de bâtiments ou dans le même. Deux écoles s'affrontent ainsi :

- les anglo-saxons par exemple distinguent les dépôts d'archives historiques des dépôts de préarchivage ou dépôts intermé­diaires (records centers ou Zwischenarchiv) ;

- les tenants de l'archivistique française qui conservent en général dans le même bâtiment, et de la même façon, dossiers de gestion courante, éliminables à la fin de leur durée d'uti­lité administrative, et archives historiques.

Proposition regrouper magasins d'archives historiques et magasins d'archives intermédiaires dans le même bâtiment en modulant le degré de confort dans lequel les documents sont conservés, ou, dans deux blocs magasins distincts sur le même terrain, solution sans doute plus économique. Ce système présente en effet l'avantage d'éviter la dispersion du service qui impose des surcoûts de fonctionnement (gérer deux services coûte plus cher qu'un seul). Le terrain nécessaire à ce regroupement est malheureusement souvent difficile à trouver. Il est rare en effet de pouvoir acheter, dans le coeur administratif des villes, un terrain suffi­samment vaste qui puisse être à proximité des administrations versantes et facilement accessible par les chercheurs et les historiens. Cette diffi­culté amène souvent à séparer archives définitives et archives intermé­diaires .

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II - 2) Les magasins d'archives.

Ils constituent le lieu, à l'intérieur du bâtiment d'archives, où sont conservés les documents (boîtes d'archives, parchemins, liasses, registres, microfilms, photographies, disques, cassettes, films, bandes magnétiques).

Pendant plusieurs siècles les archives ont été rangées, comme les livres et les manuscrits, dans des armoires, sur des étagères, dans des pièces sombres, aux murs épais, à l'abri de la lumière et des brusques changements atmosphériques. Le document d'archives se caractérisait alors par sa valeur juridique illimitée. Avec l'accélération de la production de papiers de nature de plus en plus éphémère, déjà signalée, on a beaucoup construit de bâtiments d'archives dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, sans trop se poser la question de la finalité de ces édifices.

Comment conserver un document d'archives ? Pourquoi construire un magasin d'archives ? Depuis une dizaine d'années, les archivistes de tous les pays du monde réfléchissent au sein du Conseil international des Archives pour tenter de répondre à ces questions. Ils sont arrivés à un certain nombre de conclusions.

Le bloc-magasin constitue une partie très individualisée du reste du bâtiment d'archives, par mesure de sécurité : protection contre l'incendie et le vol. Son volume est fonction de la capacité de stockage désirée, mais il est divisé en un certain nombre de salles toutes indenti-ques. Si ces dernières sont trop nombreuses, l'architecte sera amené à construire plusieurs blocs magasins (voir supra I.2.d.).

A nouveau pour des raisons de sécurité (propagation de l'incen­die), la surface de chaque salle sera limitée à 200 m2 environ. Les cloi­sons, murs, planchers, plafonds et les portes seront coupe-feu. Toute gaine, lorsqu'on ne pourra éviter de la faire passer dans une salle sera équipée de volets coupe-feu à chaque passage des parois. La salle d'ar­chives aura une hauteur sous plafond peu élevée pour des raisons de faci­lité de travail (manutention) : la hauteur maximum du rayonnage est d'ailleurs normalisée à 1, 80 m. entre le plancher et la tablette utilisa­ble la plus élevée. La hauteur du plafond est calculée en conséquence et excède rarement 2,60 m. L'architecte évitera de trop rehausser la hauteur de toute la pièce en fonction du diamètre des gaines de ventilation. Un magasin d'archives se présente donc comme une succession de salles closes, indépendantes, de hauteur réduite, dont le rayonnage métallique constitue l'équipement essentiel. Ces rayonnages, qui sont lourds, sont destinés à être chargés de documents. Les planchers doivent pouvoir supporter d'im­portantes surcharges au m2 qui n'ont rien à voir avec celles des bureaux, des salles de lecture et. d'exposition du bâtiment d'archives, toutes pièces banalisées que l'architecte a plus souvent l'occasion de construire et qui dépassent le cadre de la présente étude.

Conditions de conservation. Il faut arriver à assurer, à l'intérieur des magasins d'archives, une ambiance absolument homogène et stable. Les différents pays du monde ont essayé, au cours de ces dernières années, de définir les conditions optimales de conservation des documents.

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Il est apparu que ces conditions devaient permettre la manipulation et la conservation des archives. On sait que l'ensemble des documents conservés dans les magasins de stockage doit être maintenu à une température sèche de l'air (1) et à une hygrométrie constantes. Ces conditions idéales de conservation ont été précisées. Tous les pays sont aujourd'hui d'accord sur les ambiances dans lesquelles doivent être conservées les archives sur nouveaux supports (microfilms, photographies, bandes magnétiques, etc.) :

- microfilms de sécurité : 30 % d'H.R. pour 18° C (± 2° K) - documents et supports photographiques noir et blanc : 35 % d'H.R. pour 12° C

- documents et supports photographiques couleurs : 35 I d'H.R. pour 5° C (± 1° K)

- documents sur supports magnétiques : 40 % d'H.R. (± 5 %) pour 18° C (± 2° K)

Conclusion : l'ensemble des archives sur nouveaux supports doit être conservé dans des magasins dont l'ambiance doit être spécialement traitée, ou, comme il est dit, climatisée. Dans le cas où le volume de ces docu­ments est faible, il paraît acceptable de les conserver dans une simple armoire frigorifique (voir par. II.8.b) . De façon paradoxale, les condi­tions idéales de conservation des documents sur support traditionnel (de beaucoup les plus nombreux) ne font pas l'unanimité. Pour les pays anglo­phones entre autres , il suffit de maintenir une humidité relative de l'air comprise entre 55 % et 65 % pour une température de 13° C à 18° C. La norme française, édictée par le Centre de recherche sur la conservation des documents graphiques (CNRS) est beaucoup plus contraignante : 55 % d'H.R. (± 5 %) pour 18° C (± 1° K). Il existe actuellement de véritables débats entre les tenants de ces deux théories. L'enjeu est économiquement de taille. Le maintien de la norme française exige l'installation d'une climatisation dans les magasins de conservation, tandis que les prescrip­tions en Amérique du Nord, en Allemagne et en Angleterre, par exemple, peuvent être maintenues dans des bâtiments bien isolés thermiquement, sans un traitement particulier de l'ambiance des salles de stockage. Les tenants de l'établissement d'un climat artificiel à l'intérieur des maga­sins d'archives (école française) s'opposent aux partisans d'une conserva­tion grossièrement acceptable, sans traitement particulier de l'air et donc sans coût de maintenance ultérieure. Ces derniers font porter toutes leurs recherches sur l'inertie thermique des parois des magasins de conservation (cf. le cas du Bundesarchiv de Koblenz).

(1) La température sèche de l'air est celle relevée au thermomètre ordi­naire. Elle se distingue de la température humide de l'air. L'air est un mélange d'air sec et de vapeur d'eau. La teneur en eau de l'air est le poids de vapeur d'eau, exprimé en grammes, contenu dans un kilo­gramme d'air (1 m3 d'air à 18° C et 55 % d'H.R. pèse environ 1,20 kg).

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II - 3) Les parois.

Elles assurent l'isolation du magasin d'archives, et, son iner­tie thermique. Le degré de qualité de chaque paroi se calcule en fonction de la nature et de l'épaisseur des matériaux qui la composent et s'exprime par le coefficient de déperdition calorique, appelé aussi coefficient de transmission surfacique K, exprimé en W/m2 C. Un mur bien isolé thermique-ment a un coefficient surfacique faible de l'ordre de 0,4 à 0,5 W/m2 C.

Les parois extérieures des magasins d'archives : il faut limiter autant que possible leur surface pour créer, à l'intérieur de la salle d'ar­chives, un micro-climat stable et bien les isoler thermiquement. L'idéal serait que le magasin d'archives n'ait aucune paroi extérieure. C'est ce qui est prévu, par exemple, dans le bâtiment des Archives d'Autriche, à Vienne. On peut aussi munir les magasins d'une double paroi comme à Pékin. C'est en effet par les parois extérieures que se produisent les pertes de calories par temps froids ou leur accumulation par temps chauds (voir fig. 4).

. Orienter les magasins d'archives est aussi très important. Il faut éviter de soumettre les parois extérieures au rayonnement solaire, pour éviter les apports caloriques, sauf s'ils sont récupérés à d'autres fins (énergie solaire). Il faut donc éviter l'orientation des magasins d'ar­chives au soleil de même qu'aux vents dominants : les salles orientées du côté opposé n'absorbent en effet qu'un rayonnement diffus et ne supportent que des chocs thermiques d'amplitudes limitées.

. Isoler, de préférence par l'extérieur, toutes les parois pleines péri­phériques pour limiter les déperditions de chaleur et éviter les risques de condensation. Les condensations se produisent sur des matériaux dont la température de surface est inférieure à la température de l'air ambiant. Ce phénomène est couramment observé et prouve un défaut d'iso­lation. Un exemple très connu : la bouteille d'eau sortie du réfrigéra­teur et plongée dans une pièce ensoleillée qui se couvre immédiatement de buée. Les condensations apparaissent ainsi sur les surfaces les plus froides des parois, les jours où la température extérieure est parti­culièrement basse.

Il convient aussi de disposer, de préférence devant certaines parois, des éléments de chauffage évitant un refroidissement de leurs surfaces. Il y aura intérêt à prévenir le vieillissement prématuré de l'isolant extérieur par un film constitué de fibres organiques enduites de bitumes et contrecollé sur un film plastique. Ce dispositif assure une protection efficace du matériau isolant, de l'eau et de la poussière (voir fig. 4).

. Proscrire les simples parois en béton armé par exemple. Chauffées par le soleil, mises en température, elles retransmettent la chaleur à l'inté­rieur . Celle-ci est communiquée aux rayonnages métalliques qui se com­portent alors comme de véritables radiateurs. Ils emmagasinent la cha­leur et la restitue ensuite dans la salle ou directement aux documents d'archives.

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. Réduire les surfaces vitrées. Le coefficient de transmission surfacique d'un vitrage simple posé sur menuiserie bois est de 5, du même vitrage double de l'ordre de 2,9 à 3,3. Les rayons solaires traversent la vitre, comme le mur de béton mince. Ils ne la réchauffent même pas et vont heurter la face interne des éléments du magasin d'archives, dont les rayonnages métalliques chargés d'archives qui s'échauffent comme indiqué ci-dessus. Le double vitrage sur chassis isolant est donc indispensable. Les parois vitrées seront situées de préférence du côté opposé au soleil. Il convient cependant de reconnaître que l'évolution rapide des matériaux verriers permet, lorsqu'ils sont disponibles et d'un prix acceptable, d'adopter des dispositions moins catégoriques.

Associés à des menuiseries extérieures mieux isolées - en PVC par exemple - certains types de vitrage assurent une réduction importante de leur "émissivité".

Un double vitrage, encloisonnant le vide ou des gaz rares, peut recevoir à sa fabrication des traitements de surface modifiant sa structure ou sa couche superficielle, grâce à divers types de dépôts, tout en conservant une transmission lumineuse élevée. La rentabilité de ces nouveaux maté­riaux mérite étude (voir fig. 5) .

Les parois intérieures. Pour avoir un contact avec l'extérieur aussi réduit que possible, on peut enclaver les magasins d'archives et les entourer de bureaux et de pièces de travail, les placer dans un noyau central, c'est le cas à Vienne, Autriche. On peut aussi créer, autour des magasins d'archives un couloir de circulation, ou un vide d'environ 1,50 m assurant une sorte de "bain-marie" entre les magasins d'archives et l'ex­térieur. On peut également construire une double paroi avec vide d'air entre la face externe et la face interne comme à Coblence ou Pékin.

On choisira de toute façon une paroi intérieure isolante à forte inertie thermique. Il pourra être alors superflu d'installer un système de traitement d'ambiance dans les magasins où sont conservés les documents sur supports traditionnels (ex. Coblence, Allemagne).

L'inertie thermique des parois présente également un avantage certain en cas d'installation d'un système de traitement d'ambiance : il y a ainsi réduction des puissances des appareils à installer et régulation maximale du fonctionnement. Un mur épais et lourd met en effet de 10 à 20 heures pour s'échauffer et se refroidir.

Les matériaux verriers peuvent être également envisagés, consi­dérant qu'outre l'amélioration de leurs caractéristiques thermiques et émissives, des fabrications spéciales Jointes à des dispositifs d'assem­blage rendent les portes et parois en verre, coupe-feu 1 heure et pare-flammes 1 heure 30. L'ergonomie et la sécurité des magasins peuvent s'en trouver améliorées.

Conclusion : Pour les magasins où sont entreposés les archives intermé­diaires, éliminables pour partie à terme, il paraît suffisant, dans les pays tempérés tout au moins, de prévoir une bonne inertie thermique des parois externe et interne et normalement superflu d'installer un système de climatisation (voir fig. 6 et 7).

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II - *0 Les planchers et les supports.

But : Isoler les parois des planchers et de leurs supports.

II - 4) - a) Définition : les rayonnages métalliques chargés d'archives qui garnissent les magasins de stockage sont lourds (cf. les poids donnés chap. II.5). Les planchers des magasins doivent donc supporter des charges réparties importantes. Cette charge est fonction du système de rayonnage utilisé (fixe ou mobile), de la hauteur des rayonnages (normalisée à 1,80 m entre le plancher et la plus élevée des tablettes utilisables), du nombre de tablettes installées par travée (qui est, lui-même, fonction du mode de rangement des documents sur les tablettes), de la profondeur des tablettes, du poids des archives. La surcharge moyenne est estimée de I 200 kg m2/1 500 kg m2 à 2 tonnes/m2 suivant le type de rayonnage choisi.

II - M) - b) Types de planchers utilisés : Les planchers des magasins d'archives peuvent être constitués de dalles de béton coupe-feu 2 h., supportant les surchages minimales indiquées. Ils doivent être revêtus au minimum d'une couche de peinture à deux composants afin d'éviter le déga­gement des poussières de ciment ou d'un revêtement de sol antistatique.

II - H) - c) Plancher béton supporté par des piliers béton. C'est le sys­tème le plus communément utilisé actuellement. Les rayonnages posés sur les planchers sont indépendants de la structure.

Avantages : grande garantie de sécurité incendie, inertie thermique impor­tante due à l'épaisseur de la dalle, possibilité d'utiliser du rayonnage fixe et/ou mobile.

Inconvénients : les piliers béton dont les armatures en acier doivent être enrobés d'au moins 3 cm de ciment font perdre une place non négligeable à l'intérieur du magasin et leur trame, si elle n'est pas conçue à cet effet, interdit une implantation optimale des rayonnages. Il convient donc de rationaliser au maximum l'espace en supprimant ces poteaux qui forment autant de "points durs" dans la salle de stockage.

L'intérêt du rejet des "points durs" à l'extérieur des salles ou de leur suppression est bien connu (cf. le cas du Centre Pompidou à Paris où l'architecte M. Renzo Piano les a entièrement rejetés à l'extérieur). Le coût, de l'édifice peut en être considérablement affecté.

II - 4) - d) Système faisant supporter la charge des rayonnages et des archives par l'ossature des rayonnages. Les poteaux métalliques qui ser­vent, de montants aux rayonnages supportent aussi les planchers entre étages. L'ossature métallique est établie sur une trame de 1 à 3 m. et supporte les planchers. Les rayonnages s'appuient directement sur l'ossa­ture. Il faut assembler les poteaux métalliques dont la section est cal­culée pour recevoir les charges du bâtiment (plancher et surcharge mobile, rayonnages et archives). Les poteaux du rez-de-chaussée prennent appui sur les fondations, l'armature de la dalle du plancher est accrochée sur les boîtes de guidage en tête de poteaux, destinées à recevoir l'embase du poteau supérieur. L'opération se répète ainsi, d'un niveau à l'autre Jusqu'à la toiture du bâtiment (voir fig. 7 et 8 A).

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Avantages : l'encombrement pratiquement nul de la structure verticale permet d'optimiser le ratio d'exploitation des surfaces. Le coût de la construction est considérablement abaissé : dalle - plancher d'une épais­seur réduite, murs allégés, encombrement en hauteur ramené au strict nécessaire, aucune retombée de poutre. L'économie est de l'ordre de 30 % par rapport au système traditionnel.

Inconvénients : les garanties contre l'incendie sont insuffisantes (le système est, pour cette raison, interdit en France mais non dans la plupart des pays industrialisés). En tout état de cause, le plancher à caillebotis utilisé avec ce type de rayonnages dans les ateliers de stoc­kage industriel est à proscrire totalement dans les magasins d'archives eu égard aux risques accrus de propagation du feu. Il doit être remplacé par une dalle de béton. Le plancher en béton mince posé en général dans les bâtiments d'archives ne présente pas l'inertie thermique nécessaire à une bonne isolation du bâtiment. Ce système ne permet que l'utilisation du rayonnage fixe.

Suggestion : cette solution pourrait n'être retenue que sur trois niveaux, dans des blocs de 200 m2 de surface aux parois bien isolées. Seules des archives intermédiaires y seraient conservées (voir fig. 7 et 8 A).

II - 4) - e) . Système semi-porteurs : il a été utilisé, il y a une dizaine d'années, dans quelques bâtiments d'archives en France (ex. : archives départementales du Val-de-Marne, Créteil) .

Définition : une épaisse dalle de béton (25 cm) portée sur les murs cloisonne une tour d'archives en plusieurs blocs de 200 m2 de surface, sur plusieurs niveaux superposés, formant caisson anti-feu. Sur la dalle infé­rieure de chaque bloc est montée une ossature autoporteuse de 3 niveaux (voir fig. 7 et 8 A).

Avantages : système plus onéreux que 1'autoporteur intégral, mais moins que le système traditionnel. Optimisation du ratio d'exploitation des surfaces. Bonne inertie thermique du bâtiment.

Inconvénients : sécurité incendie médiocre mais suffisante et meilleure qu'avec 1'autoporteur intégral. Ce système ne permet que l'utilisation du rayonnage fixe.

II - H) - f) . Système de plancher béton avec retombées : Le plancher est composé de poutrelles creuses à grande portée, en béton armé précontraint en atelier. Les voiles transversaux porteurs supportent les planchers des magasins. Les rayonnages placés sur les planchers sont indépendants de la structure du bâtiment (voir fig. 8 B et 9).

Avantages : suppression de l'encombrement des piliers et donc de tous les points durs à l'intérieur des magasins autres que ceux nécessaires à la création des compartiments. Utilisation maximale de l'espace. Bonne iner­tie thermique du bâtiment. Possibilité d'utiliser à la convenance du rayonnage fixe ou mobile.

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Inconvénients : Technique évoluée qui fait appel à un appareillage de pointe qui n'existe pas dans tous les pays. Ne peut être utilisé que dans les pays susceptibles de fabriquer ces poutrelles creuses, à grande portée en béton précontraint.

II - *0 - g) Revêtement des sols : Le choix du revêtement des sols mérite attention. Nous avons évoqué plus haut la solution minimale : une peinture anti-poussière, mais de nombreuses possibilités sont offertes y compris les produits antistatiques ou antiseptiques. Outre l'isolation thermique, le choix tiendra compte des nuisances ou des considérations spécifiques au climat. Les conditions de l'entretien permanent sont à prendre en considé­ration ; le lavage introduira l'humidité, le dépoussiérage devra être assuré avec précaution ; la durabilité du matériau évitera les conséquen­ces qui découleront du remplacement partiel ou total du revêtement. Le coût d'investissement et celui de l'exploitation seront donc également pris en compte.

II - 5) Les rayonnages.

Le seul matériel utilisé maintenant dans le monde pour la fabri­cation des rayonnages d'archives est la tôle d'acier (les rayonnages de bois, autrefois courants, sont aujourd'hui abandonnés en raison du danger d'incendie et des attaques des insectes). Il n'existe pas de norme inter­nationale en la matière. Les rayonnages exécutés par les grands fabricants internationaux sont toutefois faits en tôle d'acier Thomas ou Martin à double décapage, d'une épaisseur minimale de 10/10e pour les tablettes et de 12/10e pour le .système de fixation. Après phosphatation et passivation, les tôles sont recouvertes d'une peinture ou d'un émail au trempé d'une épaisseur minimale de 15 microns cuite au four, résistante aux chocs et aux rayures. Elles se présentent sans trace de rouille, gravelure ni soufflure. Une tablette de rayonnage standard (1 m. de longueur/26 cm. de profondeur) doit pouvoir supporter une charge de 100 kg. répartie, en accusant une flèche minimale de l'ordre de 1/300 de la portée. Quel est le poids d'un mètre linéaire d'archives ? On avance traditionnellement celui de 50 kg. par mètre linéaire. Ce chiffre appelle toutefois des réserves et s'est avéré dangereux dans plusieurs cas. Si, en théorie, on peut admettre qu'un mètre linéaire d'archives pèse en moyenne 50 kg., en réalité, un mètre linéaire de registres pèse de 100 à 120 kg. et, bien souvent, des tablettes conçues pour supporter des poids moyens de l'ordre de 50 kg. plient, accusent des flèches importantes ou même cèdent en recevant un mètre linéaire de registres. Les montants s'écartent, perdent de leur rigidité, "flambent". On ne saurait trop insister sur l'importance qu'il y a à choisir du rayonnage de bonne qualité. C'est un point sur lequel l'archiviste ne doit admettre aucune économie. La robustesse du rayonnage doit demeurer un des soucis constants de l'utilisateur quelle que soit la qualité des documents qui y seront entreposés.

Une économie : Dans un même bloc-magasin destiné à recevoir des archives historiques et des archives intermédiaires, prévoir deux types de rayon­nages : un système sophistiqué pour les archives historiques, permettant le déplacement des tablettes tous les 25 mm. environ avec un maximum de facilité. Les documents anciens n'ont pas, en effet, une taille uniforme et contraignent l'utilisateur à changer sans cesse la hauteur d'accrochage des tablettes.

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Les archives intermédiaires, en revanche, ont un format standardisé et peuvent facilement prendre place sur un rayonnage de type industriel, à tablettes fixes, à condition que soient respectées la qualité de la tôle d'acier, son épaisseur, sa résistance ainsi que la qualité de la peinture pour éviter toute corrosion ultérieure du métal. Les rayonnages chargés d'archives sont lourds. Le poids moyen d'une travée d'archives varie suivant le mode de rangement des documents sur les tablettes. Il a déjà été dit que la hauteur du rayonnage est normalisée à 1,80 m. entre le plancher et la plus élevée des tablettes utilisables. Certains pays, comme la France, ont l'habitude de ranger les documents, dans cet espace, debout, sur leur plus petit côté, ce qui permet d'installer 6 tablettes par travée avec des documents de format 21 x 29,70 cm. Un mètre linéaire de documents repose alors sur une tablette de 1 m. de long, 26 cm. de profondeur, écartée de 35 cm. environ de la suivante. D'autres pays préfè­rent le rangement "à l'italienne" (les cartons ou les liasses d'archives sont placés debout sur leur plus long côté). On peut ainsi superposer 8 tablettes par travée avec des documents 21 x 29,70 cm. Les cartons peuvent aussi être rangés à plat (système anglo-saxon), ce qui permet d'installer jusqu'à 12 tablettes par travée.

Quoiqu'il en soit, on peut estimer à 90 kg. le poids, à vide, d'une travée de rayonnage fixe de 1 m. de long équipée de 6 tablettes, et à 150 kg. le poids de la même travée en rayonnage mobile.

Le calcul de la charge d'exploitation Q (qui induit la surcharge du plancher) se fait donc simplement en prenant le poids moyen du mètre linéaire d'archives (100 kg.), soit pour 1 mètre linéaire de stockage et 6 tablettes remplies une charge de :

100 kg./mètre linéaire x 1 mètre linéaire x 6 = 600 kg.

Cette charge est répartie sur une surface de 0,26 x 2 x 1 mètre linéaire. Il convient d'y ajouter le poids de l'équipement (20 kg./mètre linéaire), d'où la charge induite par le stockage :

Q = 600 + 20 = 1 192 kg./m2 (en cas de rayonnage fixe) 0,52

Le calcul est un peu plus compliqué en cas d'utilisation de rayonnages mobiles car il faut ajouter au calcul précédent une pondération pour effet dynamique. Cette dernière est de l'ordre de 1,2.

Les tablettes de rayonnages les plus couramment utilisées pour les archives ont une profondeur standardisée de 0,30 cm. (0,26 m. de profondeur utile). Toutefois, le rangement "à l'italienne" nécessite l'usage de tablettes de 0,40 m. de profondeur, à moins de laisser une partie des documents dépassant à l'extérieur... solution incompatible avec l'emploi du rayonnage mobile.

Le rayonnage fixe, à tablette de 0,30 m. de profondeur, est aujourd'hui le plus couramment utilisé pour les documents de format standard. Mais on fait de plus en plus appel au rayonnage mobile (pour des raisons d'écono­mie de place), ce qui entraîne un usage de plus en plus fréquent de tablettes de 0,40 m. de profondeur.

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Le système de rayonnage mobile le plus couramment utilisé actuellement est celui qui permet de rendre mobile deux épis double face sur trois, ce qui permet de n'avoir jamais plus d'un épi à mouvoir à la fois. Certains systèmes sont plus denses : ils permettent la mobilité d'une dizaine d'épis pour un seul épi double face fixe. Il faut éviter toute manutention électrique des épis pour d'évidentes raisons de sécurité en cas de panne ou faire en sorte que le système puisse, si la nécessité l'exige, être utilisé manuellement.

Avantage du rayonnage mobile : le gain de place. Il peut varier de 100 % à 50 %. En dépit de son prix de revient plus élevé (25 % à 40 %) et bien que les pays en voie de développement ne sachent pas toujours le fabriquer, le rayonnage mobile se répand.

Inconvénients : les surcharges qu'il impose entraînent des servitudes architecturales. Il réduit les possibilités d'aération des documents et favorise la condensation. Le cloisonnement qu'il crée, par zones, à l'in­térieur du magasin entraîne une stagnation plus grande de l'air, une hétérogénéité des conditions ambiantes et risque donc d'accélérer la dégradation de certains documents. En pays tropical, il ne doit être utilisé qu'avec précaution et après études préalables. Il faut alors prendre des tablettes profondes de 0,40 m. de large au moins et ne pas rendre mobile plus de 2 épis sur 3. L'implantation des bouches de venti­lation, en cas de traitement de l'ambiance du magasin, sera particulière­ment étudiée afin que l'air soit toujours homogène. La commande des bouches de ventilation peut se faire désormais à distance, à partir de postes de commande centraux, évitant la filerie de raccordement.

II - 6) Les circulations.

II - 6) - a) Les circulations des personnes : horizontales et verticales. Elles sont assurées par des couloirs, des escaliers et/ou des ascenseurs. Pour d'évidentes raisons de sécurité et pour rationaliser au maximum l'exploitation des surfaces des magasins, il faut rejeter toutes les circulations à l'extérieur de ceux-ci. On ne laisse à l'intérieur qu'une allée de circulation de 1 m. - 1 m. 20 m. et des allées de desserte, autour des rayonnages, de 0,70 m. à 0,80 m. de large.

Le point de passage entre les couloirs de circulation et les magasins se fait par des portes coupe-feu 1 heure. Définition d'une porte coupe-feu : c'est soit une porte composée de deux parois d'acier, isolées thermiquement l'une de l'autre par un matériau réfractaire, soit une porte vitrée équipée de glaces spéciales et construite de façon à ne pas se déformer pendant une heure en cas d'incendie (huisseries comprises). Elle peut être de type ouverte ou fermée. Dans le premier cas, la porte demeure sans cesse ouverte et ne se ferme que sur commande de la détection incen­die, dans le second cas, elle doit toujours demeurer fermée. La porte coupe-feu ouverte revient plus cher, à l'achat, que la porte coupe-feu fermée.

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En cas d'utilisation d'une climatisation à l'intérieur des magasins de conservation, et si chaque magasin possède son propre système de traite­ment de l'air, il faut impérativement prendre des portes coupe-feu fermées. Dans le contraire, les portes coupe-feu ouvertes présentent l'avantage de laisser le passage ouvert à l'homme et au chariot qu'il pousse devant lui.

Les circulations verticales : monte-charges et ascenseurs. Ces liaisons sont placées aux points de Jonction des blocs magasins lorsque ceux-ci sont distribués en plusieurs unités. Ce sont des points "durs", rejetés hors des magasins. L'architecte doit être conscient, en établissant le plan du futur bâtiment d'archives du fait que la circulation de l'homme, à l'intérieur des salles de stockage est temporaire, épisodique, ponctuelle. Pour la plus grande partie du temps il n'y a pas de présence humaine à l'intérieur des magasins. On y pénètre pour deux raisons : - y ranger un versement, lors de son arrivée dans le service ; - aller chercher un document demandé par un lecteur ou une administration versante. Un bâti­ment d'archives conçu pour un bon fonctionnement doit permettre un dépla­cement rapide et aisé. C'est dans l'articulation des différentes salles de magasins et de leur jonction avec les locaux de travail que réside, pour une large part, l'habilité de l'architecte.

Conditions économiques de fonctionnement : La surface d'une salle de magasin d'archives est limitée à 200 m2 pour des raisons de sécurité. Sa longueur et sa largeur sont donc comprises entre 10 et 20 m. Ce ne sont pas des distances bien longues à parcourir, même si elles doivent être faites plusieurs fois par jour... mais un magasin équipé de rayonnage fixe contient un peu plus de 1 km.l. d'archives. Ainsi donc un bâtiment d'ar­chives construit pour recevoir HO km.l. de documents renfermera environ 35 salles indentiques, séparées les unes des autres par des portes coupe-feu et réunies les unes aux autres, de l'extérieur, par des couloirs, des escaliers et/ou des ascenseurs. On se trouve confronté au problème du plan général du bâtiment. Si les 35 magasins de conservation étaient placés les uns à la suite des autres et si chaque magasins avait une longueur de 15 m., en admettant que la salle de réception des documents et la salle de lecture soient proches du magasin n° 1, le gardien aurait plus d'1 km. à faire pour aller chercher et ramener un document conservé dans le magasin le plus éloigné. Le plan du bâtiment est donc essentiel pour sa gestion quotidienne. Des magasins regroupés sur plusieurs niveaux, autour des salles de réception et de lecture sont moins fatigants, les recherches y sont beaucoup plus rapides. Les magasins formant de "longues barres" sont donc à proscrire. Les circulations verticales des magasins (escaliers, monte-charges, ascenseurs) sont regroupées sur des plates-formes techni­ques encloisonnées dans des parois coupe-feu et situées autant que faire se peut à la Jonction avec les salles de travail du personnel et du public. Une autre solution consiste à situer la salle de tri en rez-de-chaussée, à placer les magasins au-dessus, desservis par une plate-forme technique prenant naissance au coeur de la pièce de travail et à installer la salle de lecture à l'étage supérieur. Il ne faut jamais perdre de vue que les salles de tri et de classement doivent constituer l'axe central autour duquel viendront se disposer les magasins d'archives. La salle de lecture, elle, doit être située de telle façon que la recherche d'un document soit rapide et facile.

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Les circulations verticales regroupées sur une ou plusieurs plates-formes desservent à la fois les magasins et les salles de travail, libérés des points durs et des encombrements qu'elles formeraient à l'intérieur de ces zones. Peut-on estimer le nombre d'ascenseurs ou de monte-charges à pré­voir ainsi à la jonction des magasins et des zones de travail ? Tout est fonction du plan choisi. Si les magasins sont empilés les uns au-dessus des autres, formant une tour, sur une trentaine de niveaux, ne prévoir qu'un seul ascenseur monte-charges est insuffisant pour d'évidentes rai­sons. Il en faut au moins 2 et même 3. En moyenne, avec un bâtiment de 5 à 6 niveaux, formé de plusieurs blocs magasins, on peut admettre qu'il faut installer un ascenseur monte-charges pour desservir 20 km.l. de rayonnages. Lorsqu'il y en a plusieurs il vaut mieux les placer éloignés les uns des autres. Dans les pays industrialisés l'architecte ne devra Jamais perdre de vue que sauf dans quelques grands bâtiments nationaux, le personnel chargé de la gestion des documents est restreint et qu'il est impossible de confier à un seul gardien les communications d'un niveau ou d'un bloc magasins. Dans la plupart des cas, un seul gardien fait journel­lement, des va-et-vient constants dans l'ensemble des salles de stockage. Le problème est différent dans les pays en voie de développement où la main-d'oeuvre est beaucoup plus abondante.

II - 6) - b) La circulation des documents : Ils sont tractés par l'homme qui les porte ou les suivent et les précèdent dans ses allées et venues sur un chariot manuel ou électrique. Ils peuvent aussi emprunter un cir­cuit individualisé, automatique et être transportés des magasins à la salle de lecture sur un pater noster ou un trottoir roulant, en empruntant une circulation automatique verticale ou horizontale.

De tels circuits automatiques sont couramment utilisés dans l'industrie et dans les entreprises. Ils ne sont installés dans une entre­prise que lorsqu'un débit suffisamment important l'exige et seulement s'ils fonctionnent plusieurs fois par heure. L'archiviste des pays industrialisés, qui n'a pas à sa disposition un personnel important, est de nos Jours souvent séduit par la traction automatique des documents. Avant d'installer un tel circuit toujours coûteux, il est nécessaire d'entreprendre une étude sérieuse. Sauf lors du déménagement d'un bâtiment d'archives, le nombre des recherches Journalières de documents est faible par rapport à la masse conservée. L'installation d'un pater noster pour transporter automatiquement des archives ne rentabilise Jamais le prix de l'appareil, sauf à relier directement uniquement la salle de lecture avec un magasin où seront conservés les documents les plus consultés.

L'installation d'un pater noster pose un autre problème : celui de la standardisation du format et du poids des archives. Les documents véhiculés par le pater noster doivent être homogènes ; or, par définition, les documents d'archives ne le sont pas. Avant de choisir un système de circulation automatique de documents, une étude soigneuse du nombre des demandes Journalières (et donc du futur débit) sera entreprise. Elle aboutira le plus souvent à ne pas installer ce coûteux "gadget".

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En cas d'installation d'un pater noster, le départ en sera dans le magasin, mais il circulera toujours à l'extérieur des magasins, hori­zontalement, dans les couloirs ou, verticalement, le long du point dur formé par le noyau ascenseur-escalier et il aboutira à la salle de lec­ture. Il ne passera en aucun cas à l'intérieur des magasins où il encom­brerait l'espace.

II - 6) - c) La circulation des fluides : Il s'agit des alimentations électriques, des détecteurs incendie et des avertisseurs sonores, des circuits et appareils d'éclairage, des mécanismes de réglage de la tempé­rature et de l'humidité, du téléphone, du chauffage, de la climatisation, de 1'eau ou de gaz.

Un principe : éviter tout passage de fluides dans les magasins de conser­vation. L'idéal serait un magasin dépourvu de toute gaine, entièrement nu.

Les canalisations électriques et les gaines de détection incen­die indispensables devraient être incorporées au gros oeuvre, ou appa­rentes à l'extérieur des magasins.

En ce qui concerne le chauffage, il convient de préférer un chauffage électrique à un système à circulation d'eau chaude. Toute tuyau­terie d'eau est à proscrire des magasins de stockage.

Le gros problème demeure le système de conditionnement de l'air, toujours très encombrant. Il faut prévoir son passage dès le début si possible dans les pièces ou programmer des circulations situées à l'exté­rieur des magasins.

II - 7) L'éclairage.

Il est naturel ou artificiel. Il peut, s'il est naturel, être direct ou indirect. Artificiel, il peut être froid ou chaud.

II - 7) - a) L'éclairage naturel se fait par des chassis vitrés. Ces derniers sont, comme il l'a déjà été démontré, des points faibles dans les parois des magasins de conservation. Il a été dit que le coefficient de transmission surfacique d'un double vitrage menuiserie bois est de l'ordre de 2,9 à 3,3- Il convient donc de limiter l'utilisation des baies et des fenêtres qui réduisent considérablement l'inertie thermique des parois des magasins de stockage. On se référera cependant au paragraphe traitant des parois extérieures et aux figures 1, 5 et 6 et "éclairage naturel".

Un autre point doit être pris en considération : les rayons solaires comportent des rayons ultra-violets très dommageables à la con­servation des documents.

On en vient ainsi, naturellement, à l'idée que le mieux serait de supprimer totalement l'éclairage naturel direct dans les magasins de stockage. De nombreux dépôts d'archives ne connaissent ainsi que l'éclai­rage artificiel (ex. : Grande-Bretagne, Public Record Office, Kew). Un inconvénient : les magasiniers aiment peu travailler dans des pièces obscures (sensation d'étouffement ou de claustrophobie).

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Par ailleurs, le Centre de recherche sur la conservation des documents graphiques de Paris a rais en évidence la valeur germicide des rayons solaires. La France se distingue donc de l'ensemble des pays industriali­sés, en demandant que environ un dizième des murs de façade des magasins (parois externes) soit vitré. Ces ouvertures ne doivent pas être prati­quées sur la façade exposée au soleil. Dans les pays tropicaux où les termites sont à craindre, il faut au contraire impérativement prévoir un éclairage naturel des magasins, les termites n'ayant pas pire ennemi que la lumière solaire.

Dans tous les cas, afin de limiter la nocivité des rayons ultra­violets, on doit placer des verres inactiniques, ou, à défaut, ces der­niers étant très onéreux, munir les vitres de filtres au polycarbonate.

Une obligatoire précaution : toujours installer les rayonnages perpendicu­lairement aux fenêtres afin que les rayons solaires ne tombent pas direc­tement sur les documents.

L'éclairage naturel peut être indirect. Dans ce cas, les rayons solaires n'atteignent pas directement les magasins. Ils perdent une partie de leur nocivité.

Demeure le point faible présenté par le vitrage dans l'inertie thermique de la paroi. S'il s'agit de la paroi interne, la déperdition calorique est moins importante. Cette solution présente donc des avantages pour les personnes travaillant dans les magasins, puisqu'elle réduit l'impression de claustrophobie, tout en annihilant une partie de la noci­vité des radiations visibles du spectre (ex. : Botswana National Archives, Gaborone).

II - 7) - b) L'éclairage artificiel. Contrairement à une théorie couram­ment, admise, il est aussi nocif que la lumière solaire. Certains éclai­rages diffusent des rayons ultra-violets et infrarouges en quantité non négligeable. On choisira donc, de préférence, des tubes fluorescents à faible diffusion d'ultra-violets. Un éclairage moyen de 150 lux est suffi­sant et il n'est pas nécessaire de le pousser à 500 lux, comme on le préconise parfois. L'éclairage artificiel des magasins de conservation peut, en effet, être une cause de perturbation de l'ambiance. Les ampoules électriques, constamment allumées, dégagent de la chaleur, élèvent la température et ont. donc une incidence sur le coût de fonctionnement du système de traitement de l'ambiance des magasins. De nouveaux types d'ampoules apparaissent sur le marché :

- Lampes halogènes, pouvant être utilisées en 12 ou 24 volts, à double enveloppe, adaptables sur tout appareil d'éclairage et évitant tout noircissement, de surface. Leur durée de vie est de 2 à 3 fois plus longues que celle des lampes classiques ;

- Lampes fluorescentes, assurant une réduction d'énergie consommée de l'ordre de 20 %, offrant également des possibilités de gradation lumi­neuse ;

- Lampes à incandescence compacte de faible dimension et d'énergie consom­mée réduite ;

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- Lampes à décharge, filtrant les ultra-violets mais nécessitant des luminosités spéciales. A cette catégorie appartiennent les lampes à vapeur de sodium ou de mercure.

Pour limiter au maximum l'usage de l'électricité dans les dépôts, on assurera une surveillance au moyen d'un tableau général de contrôle avec voyants lumineux, ce qui évitera de laisser l'éclairage allumé en dehors de la présence du personnel.

On étudiera donc le type de lumière adaptée à chaque cas, dans la gamme devenue étendue des possibilités.

Prévoir aussi un réseau d'éclairage de secours.

On passera, plus loin, en revue les sytèmes de surveillance mais, lors de l'établissement du devis descriptif, on apportera un soin particulier à la qualité des organes de coupure. Certains disjoncteurs peuvent protéger efficacement les installations électriques et éviter les risques d'incendie. Ces interrupteurs à plusieurs niveaux de commande assurent, quant à eux, un meilleur contrôle de l'installation. Une bonne gestion de l'énergie électrique allant dans le sens de l'économie et de la sécurité, peut amener à prévoir des organes de délestage et de relestage.

II - 8) Le climat des magasins de conservation.

II - 8) - a) La température : suivant les pays, on exige pour la conserva­tion des documents écrits sur support traditionnel une température allant de 13° C à 18° C (pays anglo-saxons). La France a fait sienne la norme du C.N.R.S. : 18° C (± Io K).

Nous avons précédemment vu que tous les pays étaient, en revan­che, d'accord sur les températures à maintenir dans les magasins contenant des archives sur nouveaux supports et qui sont beaucoup plus difficiles à obtenir, même dans les pays tempérés.

Le chauffage, ou le refroidissement des locaux constitue un des postes financiers les plus lourds. On recherchera donc dès l'étude préli­minaire :

- le ou les types d'énergie disponibles au meilleur prix selon les usages et les périodes Journalières d'utilisation ;

- le ou les systèmes combinés de génération de calories ou de frigories ;

- le ou les fluides transportant calories ou frigories.

On étudiera également les systèmes dits de thermittence, exploi­tant les intermittences d'usage des locaux, le réglage pièce par pièce ou le découpage par zone.

On envisagera le chauffage par rayonnement à basse température qui évite les effets de courant d'air véhiculant la poussière, assurant un échauffement homogène et réparti, sans surchauffe localisée. Ce système ne nécessite aucun local technique et permet une modulation zone par zone.

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Il existe sous forme de tissus de fibres de verre, imprégnées de carbone conducteur formant résistance. Asservi par thermostat, il est généralement intégré à un faux plafond, ou une paroi, ou situé à l'intérieur d'un caisson.

But recherché : maintenir une température constante à l'intérieur des magasins d'archives. En théorie, si l'inertie du bâtiment est parfaitement étudiée, il ne peut y avoir ni déperdition, ni apport calorique et la température reste stable 24 heures sur 24. A Coblence, les architectes pensent avoir atteint ce but.

Sinon, pour éviter le refroidissement des parois des magasins les plus exposés, on peut installer des éléments de chauffage. Si cela est nécessaire, prévoir une installation totale de chauffage.

Pour refroidir l'air durant la saison chaude, il faut installer, si nécessaire, des batteries froides qui diffuseront l'air dans les maga­sins après l'avoir refroidi (cf. par II.8.c. - ventilation).

Quel que soit le système retenu, il faut munir chaque magasin d'un thermomètre enregistreur qui permettra de contrôler la température. En cas d'installation d'un chauffage ou d'une batterie froide dans les magasins, installer un thermostat afin que le système se mette en marche seul, en cas de besoin .

II - 8) - b) L'hygrométrie : tous les pays du monde sont d'accord sur le degré hygrométrique à maintenir en permanence dans les magasins de conser­vation et qui est de 55 % (± 5 %) pour les documents sur supports tradi­tionnels .

Certains pays estiment que cette humidité relative peut être maintenue naturellement dans les magasins dont l'inertie thermique a été bien étudiée (Bundesarchiv, Coblence). Il est certain que cela est possi­ble dans certains pays ou quelques régions tempérés, éloignés de la mer, au climat relativement sec.

Il est nécessaire, là encore, d'équiper chaque magasin d'hygro­mètres enregistreurs régulièrement étalonnés et vérifiés qui permettront de connaître le degré hygrométrique des salles de stockage. Il ne faut pas perdre de vue que la cote d'alerte est très vite atteinte dans les pays tempérés et que 65 % (+ 5 %) d'H.R. liée à une température de 25 ° C (+ 2° C) est le climat idéal pour le développement des champignons et des moisissures ainsi qu'on en a fait l'expérience dans de nombreux bâtiments d'archives.

En climat tempéré, et dans des magasins de conservation bien isolés thermiquement, on peut néanmoins se contenter de prévoir (en ins­tallant le courant triphasé et un conduit d'évacuation dès l'origine) l'implantation future - et éventuelle - d'un déshumidificateur à hygros-tat. Cet appareil assèche l'atmosphère du local en en élevant toutefois légèrement la température. La déshumidification de l'air se fait par réfrigération, la vapeur d'eau étant éliminée par condensation dans un bloc réfrigérant après aspiration de l'air ambiant.

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L'hygrostat, là encore, permet de ne faire fonctionner l'appareil que lorsque le seuil de tolérance est atteint. Un déshumidificateur est un appareil moyennement coûteux. Son installation peut éviter d'installer un véritable système de climatisation.

A l'inverse, dans les régions où l'air est trop sec, on est amené à prévoir (toujours dès la construction des magasins de conserva­tion) l'installation d'humidificateurs. Ces appareils fonctionnent par atomisation de vapeur d'eau. Celle-ci est diffusée dans la pièce par un ventilateur.

Ces deux types d'installation (humidificateur et déshumidifica­teur) peuvent parfaitement convenir, comme appoint éventuel, dans les magasins d'archives intermédiaires des pays tempérés.

Il est certain qu'il n'en va pas de même pour l'ensemble des magasins de stockage des pays tropicaux, pour les magasins où sont conser­vées des archives "historiques" particulièrement fragiles et pour tous ceux où sont placés des documents sur nouveaux supports qui demandent une hygrométrie très basse. Dans tous ces cas, il faut prévoir l'installation d'un système interne de traitement de l'ambiance, appelé couramment clima­tisation ou conditionnement d'air. Cette installation contrôlera la tempé­rature, l'humidité, le mouvement et la pureté de l'air. Elle comprendra le rafraîchissement et/ou le chauffage, le filtrage, l'humidification et/ou la déshumidification et la ventilation mécanique de l'air. La climatisa­tion aboutit à la création d'une atmosphère artificielle, contrôlée en permanence, dans les magasins d'archives. Elle implique que les salles demeurent hermétiquement closes.

Deux solutions peuvent être employées : l'air climatisé peut être distri­bué dans l'ensemble des magasins de stockage par des gaines, à partir d'une centrale de climatisation combinant un système de chauffage et/ou de réfrigération, d'humidification et/ou de déshumidification, un filtrage et une soufflerie. Le second système pourrait être qualifié de climatisation cellulaire. Il consiste à individualiser les installations de traitement d'air magasin par magasin, à mettre une armoire de climatisation dans chaque salle en raison de la plage étroite exigée pour le maintien des conditions ambiantes. Chaque appareil est appelé à moduler sa puissance en fonction des besoins propres du magasin. Les installations d'une série de magasins peuvent ainsi, à un moment donné, avoir des régimes différents parce que les salles de stockage n'ont pas la même exposition solaire et/ou parce qu'elles renferment des documents de natures différentes et qu'on ne leur demande donc pas les mêmes performances. Le coût d'exploita­tion de ce second système, plus souple et plus performant, est moins élevé que le premier.

Dans les deux cas, l'installation de la climatisation nécessite une implantation de gaines et de tuyauteries munies de volets coupe-feu au passage des murs du magasin. On cherchera à implanter ces gaines, ou tuyauteries, en dehors de l'enceinte des magasins, aussi bien horizonta­lement que verticalement (voir fig. 6 et 7).

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Outre le gain de place et l'avantage substantiel que présente la normali­sation de la hauteur et de la largeur utiles minimales des magasins, on limitera les risques de transmission du feu, de propagation de l'eau provenant de fuites ou de création de court-circuits dus à la présence de cables électriques.

Une économie : la conservation des archives sur nouveaux supports étant particulièrement onéreuse, on pourra prévoir soit l'acquisition d'une armoire frigorifique si le volume de ce type d'archives est faible, soit une chambre froide adaptée - cf. supra II.2 - au lieu de soumettre l'ensemble du magasin au fonctionnement d'un système sophistiqué de réfrigération.

Pour éviter le choc thermique résultant d'un changement brutal de température, on prévoiera un sas entre le lieu de'conservation et la pièce ouverte au public. Les documents passeront ainsi progressivement de la température rigoureuse de la conservation à celle humanisée de la consultation.

II - 8) - c) La ventilation : (voir figures 6, 7 et ventilation) Les magasins d'archives équipés d'un système de conditionnement d'air ont ipso facto une ventilation mécanique. La "climatisation" consiste à souffler dans le magasin de l'air préalablement traité en température et en humi­dité relative afin de compenser les pertes ou les apports de chaleur ainsi que les dérives en humidité. L'air ainsi soufflé est composé de l'air pris à l'intérieur du magasin qui y est réinjecté après traitement. A cet air, appelé air brassé, vient s'ajouter - si on le désire - un air neuf, venu de l'extérieur. Cet apport est nécessaire dans les magasins d'archives pour des raisons d'hygiène, pour éviter de se trouver dans un air confiné, les documents d'archives dégageant des produits corrosifs. Le CRCDG de Paris estime ainsi que les papiers kraft, très souvent utilisés pour envelopper les documents étant donné leur grande résistance mécanique, peuvent en se dégradant dégager des produits nocifs pour les autres docu­ments (la lignine contenue dans la pâte chimique dont ils sont constitués les rendant sensibles à la lumière et à la température). La norme la plus couramment, admise pour le renouvellement de l'air dans les magasins de stockage est de 1/2 vol. d'air par heure. Pour maîtriser le taux de renouvellement de l'air et limiter le renouvellement d'air non contrôlé (dont le traitement grève lourdement le coût de fonctionnement du sys­tème) , on peut mettre le magasin en légère surpression, ce qui évite les entrées d'air parasite et permet de lutter contre le renouvellement d'air "naturel" qui sinon s'infiltre par les interstices des parois (fenêtres et portes) et par leur porosité.

Le débit d'air introduit est légèrement supérieur au débit d'air extrait et les fuites d'air par les interstices s'effectuent alors de l'intérieur vers l'extérieur.

. Pour les magasins dans lesquels il n'est pas fait appel à la climatisa­tion, il faut toujours prévoir au moins une ventilation mécanique. On ne saurait être trop vigilant au brassage de l'air dans les alvéoles de stockage. Dans ce cas, l'air brassé et l'air neuf ne sont pas traités en température et en humidité relative.

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L'architecte doit, là encore, éviter dans toute la mesure du possible le passage de gaines de ventilation à l'intérieur des magasins. Il veillera à placer les bouches de ventilation de façon à ce que le brassage de l'air soit bien homogène. Il ne faut pas oublier que l'installation de rayonnages cloisonne le magasin en zones et crée une stagnation de l'air et une hétérogénéité des conditions ambiantes contre lesquelles il faut lutter.

. Dans les magasins d'archivage intermédiaire et dans certains pays tempé­rés, une simple ventilation naturelle à double flux peut suffire. Elle met en jeu la différence de densité entre l'air froid, près du sol, et l'air chaud, près du plafond.

. En cas d'installation de déshumidificateur, pour que l'appareil fonc­tionne correctement, il ne faut pas introduire d'air neuf, extérieur, dans le magasin.

. A proscrire absolument, les seules ventilations basses qui favorisent le développement de l'humidité, des champignons et des moisissures.

. Quel que soit le mode de ventilation utilisé, il faut songer à filtrer l'air qui contient de nombreuses substances étrangères, surtout dans les grandes villes et les zones industrielles. Le dispositif filtrant le plus utilisé est le filtre ondulé en fibres synthétiques ou en fibres de verre de 1 à 10 millièmes de mm. L'ondulation permet de réduire l'encom­brement du filtre. Ces filtres doivent être nettoyés et changés régu­lièrement. Dans un système de ventilation mécanique, le filtre doit être placé le plus en amont possible afin de traiter la totalité de l'air réinjecté dans les magasins de stockage (air neuf extérieur et air intérieur repris). La vitesse de l'air vers l'ensemble filtrant doit être limitée à 2,5 m./sec. Il existe des procédés de ventilation "hygro-réglables" qui prennent en compte l'hygrométrie ambiante. Ses bouches d'extraction ne fonctionnent qu'en raison de l'occupation des locaux ou des activités qui s'y exercent. Elles luttent efficacement contre la condensation. Il en résulte de sensibles économies d'énergie puisqu'elles réduisent les déperditions dues au renouvellement d'air systématique.

II - 9) La protection contre les nuisances.

II - 9) - a) Le feu. Des précautions spéciales doivent être prises lors de la conception même du magasin de stockage : murs, plancher et plafond doivent être coupe-feu 2 h. minimum (le Canada exige un coupe-feu M h. dans les Records Centers), les portes également coupe-feu 1 h.

En outre, un système de détection incendie doit être obligatoi­rement installé. Etant donné la nature des feux qui peuvent prendre dans les magasins d'archives et qui peuvent couver durant de nombreuses heures avant de se déclarer, le papier compact ne s'enflammant pas facilement, il faut préférer un système de détection par dégagement de fumées plutôt qu'un système par élévation de température.

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Le déclenchement de la détection incendie doit commander et la fermeture automatique des portes coupe-feu, si elles sont de type ouvertes, et la fermeture des clapets dans les gaines de ventilation ainsi que l'ouverture des trappes de désenfumage.

Pour lutter contre l'incendie dans les locaux de stockage d'archives intermédiaires, on peut prévoir des sprinklers, tout en étant conscient qu'ils sont raccordés à un réseau de diffusion d'eau placé au plafond, dont l'ouverture est commandée automatiquement par la mise en marche du système de détection incendie et. par la fusion d'éléments métal­liques à une élévation de température. Il faut alors placer obligatoire­ment des siphons de sol dans le plancher des magasins afin d'évacuer l'eau après le déclenchement des appareils. Etant donné les dégâts que l'eau peut causer aux documents, il n'est pas conseillé d'installer des sprinklers dans les salles où sont conservées les archives historiques.

Dans ces derniers magasins, il ne paraît pas toujours indispen­sable d'installer une extinction automatique au gaz halon ou au CO 2 qui, étant donné le coût d'installation élevé et les frais de maintenance qu'elle entraîne, n'est pas à la portée de tous les budgets. Il est néanmoins indispensable de prévoir une extinction automatique au gaz halon dans la salle où seront rangées les archives informatiques. Il est bon de rappeler ici que les risques d'incendie sont plus élevés avec les archives sur bandes magnétiques qu'avec les archives sur supports traditionnels (parchemin, papier).

Dans tous les cas, il faut installer des bouches d'incendie autour du/des bloc(s) magasins branchées sur des colonnes sèches ou des colonnes montantes et des réseaux indendie armés (colonnes montantes et robinets armés) disposés de telle manière que puissent être atteints tous les coins des salles. Des extincteurs manuels à poudre sont également installés dans chaque alvéole. L'archiviste doit personnellement veiller à ce que l'en­semble du personnel soit familiarisé avec leur utilisation. Des exercices de simulation devraient être programmés périodiquement pour enrayer tout début d'incendie. L'intervention des pompiers appelle toujours des délais et parfois aboutit à des conséquences aléatoires. Certains détecteurs de fumée permettent une perméabilité variable selon les types de feu - cou­rant ou à flammes - ou selon les types de locaux, ventilés ou non. Reliés entre eux par simple circuit à deux fils, ils sont raccordés à un tableau de visualisation central. Ces dispositifs, plus onéreux, peuvent réduire très sensiblement les frais de fonctionnement dans les bâtiments d'ar­chives de moyenne ou grande importance tout en augmentant leur sécurité.

II - 9) - b) L'eau. Il ne doit y avoir aucune conduite d'eau, aucun tuyau d'évacuation à l'intérieur des magasins. Aucune canalisation, aucune des­cente d'eau pluviale ne doivent les traverser. Elles sont rejetées dans les couloirs de circulation. Seuls certains réseaux incendie armés peuvent être admissibles dans les magasins.

On a déjà vu que le chauffage par eau chaude était à éviter et qu'il fallait lui préférer le chauffage électrique, lorsque cette énergie est offerte à un tarif acceptable.

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En cas d'installation d'un système de conditionnement d'air dans certains magasins, l'architecte devra prévoir une batterie thermoréfrigé­rante, grande consommatrice d'eau. Cette dernière est placée dans un local technique implanté au-dessous ou en dehors de la zone magasins mais en aucun cas au-dessus : risques d'infiltration ou de fuite.

Ce problème d'infiltration pose celui de la toiture. Celle-ci est la bête noire de tous les archivistes. L'étanchéité des toitures des magasins semble défectueuse dans toutes les parties du monde, même dans les pays tempérés. Aussi les archivistes sont-ils en général hostiles aux toitures en terrasse que leur proposent les architectes.

Quoique puissent en penser nombre d'archivistes, les toits en terrasse n'ont pas toujours vocation à se transformer en passoire. Un soin tout particulier doit néanmoins être apporté à leur exécution et à leur entre­tien régulier, le bâtiment une fois construit. Les toits en terrasse sont néanmoins à éviter dans certains pays et sous certains climats (cyclones, abondants enneigements). Dans les pays sujets à de violentes précipita­tions les toitures à forte pente sont conseillées avec un débord suffisant qui évite le ruissellement des eaux sur les murs. Quel que soit le type de toiture choisi, on veillera à l'évacuation des eaux de pluies. Il faut prévoir des conduits et des trop-pleins en nombre suffisant, et les entre­tenir ensuite pour éviter leur obturation.

II - 9) - c) Les champignons et les bactéries (1). La lutte contre les champignons et les moisissures se situe d'abord au niveau de la préven­tion. La désinfection des documents doit d'abord se faire avant leur entrée dans les magasins d'archives. Le meilleur moyen de lutter contre les bactéries est de n'introduire dans les magasins de stockage que des documents parfaitement sains.

Il faut donc prévoir dans tous les bâtiments d'archives et dans tous les climats, l'installation d'un autoclave de désinfection. Il est reconnu universellement aujourd'hui que le seul produit vraiment efficace pour la désinfection des documents est l'oxyde d'ethylene grâce à ses qualités fongicides, bactéricides et insecticides. Or, il s'agit d'un gaz dangereux car, lorsqu'il entre en contact avec l'air, il forme un mélange explosif. Il faut donc l'employer sous vide ou associé à de l'azote ou du fréon. On trouve dans le commerce des bombonnes où fréon et oxyde d'ethy­lene sont déjà conditionnés. On procède à la désinfection en introduisant les gaz dans l'autoclave à l'intérieur duquel on a créé un vide suffisant pour obtenir une pression comprise entre 10 et 60 mm. de mercure. L'emploi de ce gaz sous vide lui donne un pouvoir pénétrant excellent et permet de placer les archives telles quelles, soit même dans des caisses qui sont entassées à l'intérieur de l'autoclave (ce qui réduit sensiblement le travail de manutention dans les traitements de masse) .

(1) Ce chapitre reprend les conclusions du CRCDG et nous tenons à remer­cier Mme Françoise Flieder pour son aide. Voir pour plus de détails, Françoise Flieder et Michel Duchein : Livres et documents d'archives : sauvegarde et conservation ; Paris, Unesco, 1983.

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On injecte 500 gr. de mélange oxyde d'éthylène-fréon par m3. Avec cette concentration en gaz actif, il faut atteindre 50 % d'H.R. pour avoir une destruction complète de tous les micro-organismes. La température des documents à traiter doit être prise en compte. Il faut les préconditionner à 24° C pendant 12 heures avant de procéder à la désinfection. L'oxyde d'ethylene est très toxique. Il convient de s'assurer que la désorption (ou aération) des documents traités a bien été réalisée et qu'ils ne contiennent plus de gaz résiduel (maximum supportable 10 ppm.) Après la période d'exposition, on préconise donc deux mises sous vide associées à deux rentrées d'air de rinçage. Les documents traités sont ensuite exposés dans une salle spécialement ventilée pendant 21» heures (renouvellement de 10 volumes/heure d'air).

Il faut acquérir, avec l'autoclave, un détecteur de gaz et un contrôle de la concentration ambiante en oxyde d'ethylene.

L'installation d'un autoclave est absolument nécessaire dans les pays tropicaux. Elle est aussi indispensable dans les pays tempérés : tous les dépôts d'archives reçoivent, un Jour ou l'autre, des documents conta­minés. Il convient donc d'insister sur l'intérêt des autoclaves mobiles qui peuvent servir à plusieurs services d'archives à la fois. L'architecte aurait alors à prévoir, lors de la construction du bâtiment, dans les locaux non ouverts au public, près du quai de réception des documents, deux petites salles : l'une pour recevoir les documents douteux qui n'en­treraient pas dans le circuit et une seconde qui servirait à la désorption des documents après désinfection avec ventilation spéciale et extracteur.

Si la présence de champignons, moisissures ou insectes est constatée dans un magasin, il faut le désinfecter et faire désinfecter les documents. En ce qui concerne le local lui-même, il est bon de commencer par y opérer un dépoussiérage complet, l'accumulation de poussière étant propice à la prolifération des germes. On pulvérisera ensuite du caequar-tyl CTH 25, dilué deux fois et demi dans un mélange alcool/eau, pour lutter contre les champignons. Ce produit est irritant pour les muqueuses et le port du masque est obligatoire pendant toute la durée de l'opéra­tion. Les étagères seront ensuite lessivées avec une éponge imbibée de la même solution .

S'il s'agit d'insectes, on utilise le lindane HCH à la dose de 1,5 g. par m3 qu'on sublime en le chauffant pendant 1 heure. Le lindane se présente sous la forme d'une poudre blanche sublimable. On sublime à l'aide d'un réchaud électrique. Les documents sont disposés ouverts dans la pièce. Les issues sont hermétiquement closes. Le lindane, dans un premier temps se liquéfie puis il se sublime, sous la forme d'une fumée blanche. Au bout d'une heure on coupe le courant et on laisse la fumée se déposer sur les documents pendant 24 heures. Une fine pellicule se pose sur ces derniers : elle a le pouvoir de tuer les insectes et les larves.

II - 10) La gestion globale d'un bâtiment d'archives

Nous avons évoqué les divers coûts d'un bâtiment.

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Le budget d'investissement sera souvent déterminé à partir de données historiques fournies par des bâtiments comparables, ajoutées aux conditions spécifiques.

Le budget de fonctionnement comportera essentiellement les frais de personnel. La fonction temps interviendra donc pour une part non négli­geable .

Le budget d'exploitation dépendra des installations et de l'é­nergie qu'elles consommeront.

Le budget de maintenance couvrira l'entretien permanent ou périodique du bâtiment et de ses équipements.

Toute erreur d'appréciation sur l'un d'eux pourra entraîner des répercussions sur les autres. Il conviendra donc de les estimer face aux choix offerts lors de la conception.

Le parti architectural sera sans doute considéré en fonction du gros-oeuvre, représentant souvent 40 à 50 % du coût de construction.

On étudiera aussi :

- les ratios des surfaces utiles - surfaces hors oeuvre,

- les linéaires de façades - isolées thermiquement - comparées aux surfaces délimitées,

- les longueurs de circulation et la dispersion des services augmentant les linéaires d'installation et le budget de fonctionnement.

Le budget de maintenance possède des liens étroits avec le budget d'investissement. Il s'élèvera si des économies inconsidérées ont été adoptées lors du choix des matériaux.

Le budget d'exploitation est fonction du besoin d'énergie ; il devra être géré de manière permanente.

La gestion débute par une définition des besoins visant tout à la fois l'économie et le confort des utilisateurs du bâtiment aussi bien que des documents qu'il abrite.

La régulation, la programmation, le délestage et l'optimisation requièrent, ce qu'il est désormais convenu d'appeler, une "intelligence centrale". Elle se concrétise par un tableau de commande, qui assurera le contrôle et la commande à distance de l'énergie consommée.

La régulation maintiendra la valeur de consigne.

La programmation modifiera cette valeur en fonction des contraintes spécifiques de chaque local selon le découpage des temps horaires Journaliers ou saisonniers.

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Le délestage permettra de limiter les puissances appelées pour éviter les pénalités attachées à des fonctionnements anormaux.

Quant à l'optimisation, qui tiendra compte des fonctions précé­dentes, elle traitera des paramètres divers pour parvenir rapidement aux décisions à prendre. Elle communiquera ses conclusions en distribuant des signaux sonores ou visuels par l'intermédiaire de terminaux.

On profitera bien entendu des potentialités ainsi offertes pour y inclure la télégestion. La commande à distance assurera aussi bien le contrôle que la sécurité des lieux gérés.

Chauffage, climatisation, contrôle d'accès, détection d'incen­die, éclairage, ascenseurs et toute activité consommatrice d'énergie passera du domaine aléatoire à celui de la "domotique".

Le choix des appareils et des systèmes, désormais accessibles, fera à son tour l'objet d'études spécifiques.

Si parfois ces techniques contemporaines, parvenues au stade de fiabilité, peuvent paraître superflues, elles permettent, presque toujours des économies d'exploitation considérables.

La gestion globale d'un bâtiment constitue un objectif essentiel pour assurer le rôle et le service que l'on est en droit d'attendre d'un investissement qui possède toujours des limites.

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CONCLUSION

"Voilà bien des précautions à prendre pour conserver des vieux papiers..." Tout archiviste, au cours de sa carrière, a entendu des phrases de ce genre et a dû y répondre. Nous ne reviendrons pas ici sur le fait que les vieux papiers dont il s'agit représentent en fait le patri­moine écrit d'un pays, d'une collectivité, d'une société. Les pouvoirs publics en sont de plus en plus conscients. Il parait, en revanche utile d'attirer l'attention des conservateurs d'archives sur la part effective que représentent les magasins dans le prix d'un bâtiment d'archives en cette fin du XXe siècle. Un bâtiment d'archives comprend, en effet, outre ces locaux de stockage, des salles ouvertes au public, des espaces culturels, des lieux d'exposition, de conférences, des bureaux, des ate­liers. C'est un ensemble complexe. Certes les magasins de conservation occupent en général, une surface plus importante que les autres parties du bâtiment... mais, en fait, leur construction et leur aménagement ne reviennent pas à 50 % du coût total de l'édifice. La conservation des documents coûte donc moins cher qu'on veut bien le croire et quelquefois le dire ; la mise en valeur et l'exploitation du patrimoine, désormais entrées dans les moeurs de la population, tant dans les pays industria­lisés que dans ceux en voie de développement, ont leur prix elles aussi et il ne faut pas le sous-estimer . . .

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Eléments de bibliographie

La bibliographie sur la conservation des archives et la cons­truction des bâtiments d'archives se renouvelle sans cesse. Nous ne donnons ici que quelques éléments de bibliographie en nous bornant à citer des ouvrages ou des articles très récents.

Archive Buildings and the conservation of Archival Materials. An Expert Meeting, held in Vienna, Austria, October 30-November 1, 1985. Mittei-lungen des Osterreichischen Staatsarchiv, 39/1986, pp. 197-290.

ARNOULT, Jean-Marie : "Vieux murs et conservation". Mélanges Jean Bléton. Construction et aménagement des bibliothèques. 1986, pp. 21-24.

ATHERTON, Jay et van LEYEN, Ted. The Management of the Federal Records Centres. Gestion des centres fédéraux de documents. Public Archives Canada, 1985, VI-23-37 pp.

Bâtiments d'archives. Vingt ans d'architecture française, 1965-1985. Paris, Archives nationales, 1986, 203 p.

BELL, Lionel et FAYE, B. La conception des bâtiments d'archives en pays tropical. Paris, UNESCO, 1979, 190 p. ("Documentation, bibliothèques et archives : études et recherches").

BISBROUCK, Marie-Françoise. La bibliothèque dans la ville. Concevoir -construire - équiper (avec vingt réalisations récentes) . Paris, Le Moniteur, 1984, 295 p.

Centre inter-régional des Archives du Monde du travail. Etude du traite­ment d'ambiance des magasins de stockage. Etude réalisée par la S.C.E.T.-U.T.I.F.A.C. avec la collaboration de l'A .R.S.A .G., du Service technique de la direction des Archives de France, du bureau d'études Sodeteg (Villeneuve d'Asq). Paris, 1986, 86 p.

DUCHEIN, Michel : Les bâtiments d'archives : construction et équipements. Paris, Archives nationales, 1985, 256 p.

FLIEDER, Françoise et DUCHEIN, Michel : Livres et documents d'archives : sauvegarde et conservation. Paris, UNESCO, 1983, 88 p. ("Protection du patrimoine culturel. Cahiers techniques. Musées et Monuments. n° 6").

HAYMOND, Jay "Adaptation re-use of old building for archives". American Archivist. vol. 45, n° 1, 1982, pp. 11-18.

JAYOT, Franz : "L'humidité dans les dépôts d'archives : instruments et méthodes de mesure". Gazette des Archives. n° 123, 1983, pp. 232-245.

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Modem Building of National Archives. Bâtiments Modernes d'Archives nationales. Archivum, International Review on Archives, vol. XXXI, 1986, 142 p.

THOMAS, David : "Conservation : new techniques and new attitudes". Archives (London), vol. XVI, n° 40, 1983, pp. 167-177.

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ETUDES ET DOCUMENTS RAMP

1. UNESCO. Programme général d'information. Consultation d'experts en vue de l'établissement d'un programme à long terme en matière de pré-archivage et d'archives (RAMP) dans le cadre du Programme général d'information. 1979, 14-16 mai. Paris. - Document de travail. - Paris : Unesco, 1979. - 20 p. -(PGI-79/WS/1). - Existe également en anglais

2. . - Rapport final. - Paris : Unesco, 1979. - 35 p. - (PGI-79/WS/11). -Existe égaèument en anglais

3. MANNING (Raymond). - Guide des archives des organisations internationales. I. Le Système des Nations Unies / version préliminaire par Raymond Manning, Gilberte Pérotin et Sven Welander. - Paris : Unesco, 1984. - (Documentation, bibliothèques et archives ; bibliographies et ouvrages de référence ; 8.). -(PGI-79/WS/7). - Existe également en anglais

4. Réunion d'experts sur l'harmonisation des programmes de formation en matière d'archives. 1979, 26-30 novembre, Paris. - Formation théorique et pratique des archivistes : rapport sur la situation actuelle des programmes de formation en matière d'archives et évaluation des besoins en personnel spécialisé dans ce domaine / par Michael Cook - Paris : Unesco, 1979. - 62 p. - (PGI-E.T./ HARM 5). - Existe également en anglais

5. r . La Formation des archivistes : analyse des programmes d'études des différents pays et réflexion sur les possibilités d'harmonisation / par Bruno Delmas. - Paris : Unesco, 1979. - 75 p. - (PGI-E.T./HARM 6). - Existe également en anglais

6. . - Rapport final. - Paris : Unesco, 1979. -15 p. - •(PCiï-E.T./HAHM 7). Existe également en anglais

7. ROPER (Michael). - Establishment of a technical training centre in archivai restoration and reprography : Democratic Republic of the Sudan / (mission) by Michael Roper. - Paris : Unesco, 1980. - 31 p. - (FMR/PGI/80/180)

8. KECSKEMETI (Charles). - Modèles bilatéraux et multilatéraux relatifs aux transferts d'archives : accords et convention / par Charles Kecskemeti et Evert Van Laar. - Paris : Unesco, 1981. - 34 p. - (PGI-81/WS/3). - Existe également en anglais, espagnol, russe et arabe

9. SILVA (G.P.S.H. de). - A Survey of archives and manuscripts relating to Sri Lanka and located in major London repositories / by G.P.S.H. de SILVA. -Paris : Unesco, 1981. - 100 p. - (PGI-81/WS/4)

10. B0RSA (Ivan). - Etude sur la possibilité de créer un fonds d'aide en matière de microfilmage, financé et géré au niveau international, en vue de faciliter la solution des problèmes relatifs aux transferts internationaux d'archives et à l'accès aux sources de l'histoire nationale localisée dans les archives étrangères / par Ivan Borsa. - Paris : Unesco, 1981. - 32 p. - (PGI-81/WS/7). -Existe également en anglais, arabe, espagnol et russe

11. WHITE (Brenda). - Les Revues d'archives : leur présentation dans les sources primaires et secondaires / par Brenda White. - Paris : Unesco, 1981. - 66 66 p. - (PGI-81/WS/10). - Existe également en anglais

12. PIEYNS (Jean). - Etude de faisabilité d'une base de données consacrées aux sources d'histoire nationale conservées dans des pays étrangers / par Jean Pieyns. - Paris : Unesco, 1981. - 66 p. - (PGI-81/WS/24). - Existe également en anglais

13. WEILL (Georges). - La Valeur probante des microformes : une étude RAMP / par Georges Weill. - Paris : Unesco, 1981. - 63 p. - (PGI-81/WS/25). - Existe également en anglais et espagnol

14. HULL (Félix). - Utilisation des techniques d'échantillonnage dans la conser­vation des archives : (RAMP) principes directeurs / par Félix Hull. - Paris : Unesco, 1981. - 77 p. - (PGI-81/WS/26). - Existe également en anglais et espagnol

15. CORTES ALONSO (Vicenta). - Sistema nacional de archivos y gestion de docu­mentos : Peru, RAMP proyecto piloto / (misión) por Vicenta Cortes Alonso.-Paris : Unesco, 1981. - 56 p. - (FMR/PGI/81/110)

16. CRESPO (Carmen). - Development of a regional demonstration and training centre at the School for Archivists, University of Cordoba : Republic of Argentina / (misión) por Carmen Crespo. - Paris : Unesco, 1981. - 28 p. - (FMR/PGI/'.87116)

17. RICKS (.Artel). - RAMP pilot project for the establishment of a regional archives and records centre : Republic of the Philippines / (mission) by Artel Ricks. - Paris : Unesco, 1981. - 49 p. - (FMR/PGI/81/158)

18. EVANS (Frank B.). - Development of an archival and records management programme : The Republic of Cyprus / (mission) by Frank B. Evans. -Paris : Unesco, 1981. - 64 p. - (FMR/PGI/81/166)

19. UNESCO. Programme général d'information. - Inventaire des systèmes et services d'administration d'archives et de gestion des documents. - Paris : Unesco, 1982. - 67 p. - (PGI-82/WS/3). - Existe également en anglais. - Remplacé par le PGI-83/WS/6

20. RHOADS (James). - L'Applicabilité des principes directeurs de l'UNISIST et des normes internationales de l'ISO à l'administration des archives et à la gestion des documents : une étude RAMP / par James Rhoads. - Paris : Unesco, 1982. - 67 p. - (PGI-82/WS/4). - Existe également en anglais et espagnol

2Í. UNESCO. Programme général d'information. - Consultation d'experts sur le RAMP (RAMP II). 1982, 2-11 juin. Berlin (ouest). - Rapport final. - Paris : Unesco, 1982. - 38 p. - (PGI-82/WS/24). - Existe également en anglais et en espagnol

22. WHITE (Brenda). - Directory of audio-visual materials for use in records management and archives administration training / by Brenda White. -Paris : Unesco, 1982. - 71 p. - (PGI-82/WS/8)

23. TIRMIZI (S.A.I.)- _ Guide to records relating to sciences and technology in the National Archives of India / by S.A.I. Tirmizi. - Paris : Unesco, 1982. - 84 p. - (PGI-82/WS/12)

24. COOK (Michael). - Principes directeurs pour l'élaboration de programmes d'enseignement dans le domaine de la gestion des documents et de l'adminis­tration des archives modernes : une étude RAMP / par Michael Cook. -Paris : Unesco, 1982. - iv, 73 p. - (PGI-82/WS/16). - Existe également en anglais et espagnol

25. EVANS (Frank B.). - Development of the archives and records management programme : Malaysia / (mission) by Frank B. Evans. - Paris : Unesco, 1982. - 54 p. - (FMR-PGI/82/110)

26. RICKS (Artel). - RAMP pilot project for the establishment of a regional archives and records centre (report N°2) : Republic of the Philippines / (mission) by Artel Ricks. - Paris : Unesco, 1982. - 24 p. - (FMR/PGI/82/161)

27. EVANS (Frank B.). - Writings on archives published by and with the assistance of Unesco : a RAMP study / by Frank B. Evans. - Paris : Unesco, 1983. -33 p. - (PGI-83/WS/5)

28. EVANS (Frank B.). - Guide pour inventorier les systèmes et services d'administration d'archives et de gestion des documents : une étude du RAMP / par Frank B. Evans et Eric Ketelaar. - Paris : Unesco, 1983. - 43 p. -(PGI-83/WS/6). - Existe également en anglais et espagnol

29. HILDESHEIMER (Françoise). - Directives méthodologiques concernant la préparation des guides généraux d'archives nationales : une étude RAMP / par Françoise Hildeshefmer. - Paris : Unesco, 1983. - 79 p. - (PGI-83/WS/9). -Existe également en anglais et espagnol J

30. KULA (Sam). - L'Evaluation des images en mouvement en archivistique : une étude du RAMP et principes directeurs / par Sam Kula. - Paris : Unesco, 1983. -75 p. - (PGI-83/WS/18). - Existe également en anglais et espagnol

31. MOIDEEN (P.S.M.). - A Survey of archives relating to India and located in major repositories in France and Great Britain / by P.S.M. Moiden. - Paris : Unesco, 1983. - 72 p. - (PGI-83/WS/19)

32. DUCHEIN (Michel). - Les Obstacles à l'accès, à l'utilisation et au transfert de l'information contenue dans les archives : une étude RAMP / par Michel

-- Duchein. - Paris : Unesco, 1983. - 89 p. - (PGI-83/WS/20). - Existe également en anglais et espagnol

33. RHOADS (James B.). - Le Rôle de l'administration des archives et de la gestion des documents courants dans les systèmes nationaux d'information : une étude du RAMP / par James B. Rhoads. - Paris : Unesco, 1983. - 54 p. - (PGI-83/WS/21) Existe également en anglais et espagnol

34. HENDRIKS (Klaus B.). - La Conservation et la restauration des documents photo­graphiques dans les institutions d'archives et les bibliothèques : par Klaus B. Hendriks. - Paris : Unesco, 1984. - (PGI-84/WS/1). - Existe également en anglais et espagnol

35. STARK (Marie C ) . - Développement des services de gestion des documents et d'archives dans les organismes des Nations Unies : une étude du RAMP, accom­pagnée de principes directeurs / par Marie C. Stark. - Paris : Unesco, 1985. -168 p. - (PGI-83/WS/26). - Existe-également en anglais

36. KATHPALIA (Yash Pal). - Programme d'enseignement modèle pour lat formation des spécialistes de la conservation et de la restauration des documents : une étude RAMP / par Yash Pal Kathpalia. - Paris : Unesco, 1984. - 36 p. -(PGI-84/WS/2). - Existe également en anglais et espagnol

37. SETON (Rosemary E.). - La Conservation et la gestion des archives privées : une étude RAMP / par Rosemary E. Seton. - Paris : Unesco, 1984. - 57 p. -(PGI-84/WS/6). - Existe également en anglais et espagnol

38. TAYLOR (Hugh A.). - Les Services d'archives et la notion d'utilisateur : une étude RAMP / par Hugh A. Taylor. - Paris : Unesco, 1984. - iii, 69 p. -(PGI-84/WS/5). - Existe également en anglais et espagnol

39. CHARMAN (Derek). - Recensement des archives courantes et tableaux de tri : une étude RAMP, accompagnée de principes directeurs / par Derek Charman. -Paris : Unesco, 1986. - iii, 71 p. - (PGI-84/WS/26). - Existe également en anglais

40. CRESPO (Carmen) et VINAS (Vicente). - La Préservation et la restauration des documents et ouvrages en papier : une étude RAMP, accompagnée de principes directeurs / par Carmen Crespo et Vicente Vinas. - Paris : Unesco, 1986. -VI, 117 p. - (PGI-84/WS/25.). - Existe également en anglais et espagnol

41. JUBB (Michael). - Guide to records relating to science and technology in the British Public Record Office / by Michael Jubb. - Paris : Unesco, 1984. -313 p. - (PGI-84/WS/9)

42. KEENE (James A.). - Planning, equipping and staffing a document reprographie service : a RAMP study with guidelines / by James A. Keene and Michael Roper. -Paris : Unesco, 1984. - 97 p. - (PGI-84/WS/8)

43. NAUGLER (Harold). - Evaluation et tri des documents informatiques en archi-vistique : une étude RAMP, accompagnée de principes directeurs / par Harold Naugler. - Paris : Unesco, 1986. - 155 p. - (PGI-84/WS/27). - Existe également en anglais

44. WIMALARATNE (K.D.G.). - Les Informations scientifiques et techniques contenues dans les dossiers d'affaires des administrations publiques : une étude RAMP / par K.D.G. Wimalaratne. - Paris : Unesco, 1984. - 67 p. - (PGI-84/WS/7). -Existe également en anglais et espagnol ;

45. GUPTIL (Marilla B.). - Evaluation et tri des documents d'archives dans les organisations internationales : une étude RAMP, accompagnée de principes directeurs / par Marilla B. Guptil. - Paris : Unesco, 1986. - ii, 66 p. -(PGI-85/WS/4). - Existe également en anglais

46. KETELAAR (Eric). - Archivai and records management legislation and regulations : a RAMP study with guidelines / by Eric Ketelaar. - Paris : Unesco, 1985. -121 p. - (PGI-85/WS/9)

47. VAN LAAR (Evert). - Situation des systèmes et services d'administration d'archives et de gestion de documents dans les Etats membres d'Afrique : une étude RAMP / par Evert Van Laar. - Paris : Unesco, 1985. - 87 p. -(PGI-85/WS/3). - Existe également en anglais

48. ORLEANS (Jacques d'). - Le Statut des archivistes par rapport à celui des autres professionnels de l'information dans les services publics en. Afrique : une étude RAMP / par Jacques d'Orléans. - Paris : Unesco, 1985. - 40 p. -(PGI-85/WS/2). - Existe également en anglais, version espagnole en préparation

49. LEARY (William H.). - Le Tri des photographies en archivistique : une étude RAMP accompagnée de principes directeurs / par William H. Leary. - Paris : Unesco, 1985. - 121 p. - (PGI-85/WS/10). - Existe également en anglais ; version espagnole en préparation

50. FISHBEIN (M. H.). - A Model curriculum for the education and training of archivists in automation : a RAMP study / by M.H. Fishbein. - Paris : Unesco, 1985. - 121 p. - (PGI-85/WS/27)

51. TANODI (Aurelio). - Le Statut des archivistes par rapport à celui des autres professionnels de l'information dans les services publics en Amérique latine : une étude RAMP / par Aurelio Tanodi. - Paris : Unesco, 1986. - 63 p. -(PGI-85/WS/13). - Existe également en anglais et espagnol

52. WALNE (Peter). - Guide to the archives of international organizations. Part II. Archives of international organizations and their former officiais in the custody of national and other archival and manuscript repositories / compiled by Peter Walne. - Paris : Unesco, 1985. - 131 p. - (PGI-85/WS/18)

53. MABBS (A. W.). - Guide des archives des organisations internationales : III -Autres organisations internationales intergouvernementales et non gouvernemen­tales / Troisième partie, établie par A. W. Mabbs. - Paris : Unesco, 1986. -iii, 41 p. - (PGI-85/WS/19). - Existe également en anglais

54. MOSS (William W.) et MAZIKANA (Peter C ) . - Archives, histoire orale et tradition orale : une étude RAMP / par William W. Moss et Peter C. Mazikana. - Paris : Unesco, 1986. -,84 p. - (PGI-86/WS/2)

55. COOK (Michael). - An Introduction to archival automation : a RAMP study with guidelines / by Michael Cook. - Paris : Unesco, 1986. - 45 p. - (PGI-86/WS/15 rev.)

56. FRANZ (Eckhart G.). - Archives and Education : a RAMP study with guidelines / by Eckhart G. Franz. - Paris : Unesco, 1986. - 59 p. - (PGI-86/WS/18)

57. THOMAS (D. L.). - Study on control of security and storage of holdings : a RAMP study with guidelines / by D.L. Thomas. - Paris : Unesco, 1987. -103 p. - (PGI-86/WS/23)

58. COOK (Michael). - Guidelines on curriculum development in information technology for librarians, documentalists and archivists / by Michael Cook. - Paris : Unesco, 1986. - 123 p. - (PGI-86/WS/26)

59. HARRISON (Helen P.). - The Archival appraisal of sound recordings and related materials : a RAMP study with guidelines / prepared by Helen P. Harrison with a contribution from Rolf L. Schuursma. - Paris : Unesco, 1987. -86 p. - (PGI-87/WS/1)

60. McCLEARY (John M.). - Vacuum freeze-drying, a method used to salvage water-damaged archival and library materials : a RAMP study with guidelines / by John M. McCleary. - Paris : Unesco, 1987. - vii, 63 p. - (PGI-87/WS/7)

II est possible d'obtenir les études et rapports, dont la liste est donnée ci-dessus, dans la mesure où il existe encore des exemplaires disponibles, en écrivant à l'adresse suivante :

U N E S C O Division du Programme général d'information

Centre de documentation 7, Place de Fontenoy

75700 PARIS France