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N°85 - DU 21 AU 27 DÉCEMBRE 2018

LES MÉTIERS DE NOËL

COMMENT FABRIQUE-T-ON LES JOUETS ?

D’OÙ VIENNENTLES SAPINS ?

QUI ILLUMINELES VILLES ?

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Imagine-t-on fêter Noël sans sapin à décorer, sans bûche à déguster et sans cadeaux à déballer ? Certains métiers sont indispensables à la magie des fêtes de fin d’année. Cette semaine, «le P’tit Libé» t’emmène à la rencontre de cinq personnes qui font Noël et se glisse dans les coulisses de leurs préparatifs.

Rédaction Juliette Delage Illustrations Laure Lacour Iconographie Emilie Rouy Edition Loïc Soleymieux

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ELOI EST INVENTEUR DE JOUETS

Quand on lui demande quel métier il fait, Eloi répond du tac au tac : «C’est simple, je ne fais que m’amuser  !» Eloi

est créateur de jouets. Il imagine des jeux et met tout en œuvre pour qu’ils soient bien fabriqués. Vilac, l’entre-prise pour laquelle il travaille, est spécialisée dans les jouets en bois. Elle est située à Moirans-en-Montagne, un petit village du Jura, dans l’est de la France. Jusqu’à 100 nouveaux jouets par an y sont ima-ginés  ! Certains sont fabriqués dans des usines à l’étranger mais d’autres sont toujours construits dans son atelier français.

A 42 ans, Eloi admet être «encore un peu un enfant». Il a d’ailleurs toujours aimé bricoler des jouets  : «Quand j’étais petit, je construisais des flippers en bois», se souvient-il.

Cette année, il a orchestré une créa-tion un peu particulière, dont il est très fier. Martin Fourcade, le Français onze fois champion du monde de biathlon, lui a demandé de créer une réplique de sa carabine pour les enfants. Eloi a accepté le défi. «Il faut être très curieux pour inventer des jouets, ça pousse à s’intéresser à des domaines qu’on ne connaît pas», explique le designer. Petit à petit, le jouet a pris forme. «On a décidé que notre carabine propulserait des élas-tiques sur des petites cibles pour les faire tomber», raconte Eloi.

Ils ont ensuite défini l’aspect de la cara-bine en choisissant le bois dans lequel elle serait fabriquée et ses couleurs. «Les jouets doivent être proches de la réalité tout en ressemblant quand même à des jouets», explique Eloi. Il a aussi tra-vaillé avec une graphiste pour imaginer l’emballage du jouet et le dépliant qui explique aux enfants son histoire.

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Une fois les prototypes terminés, des laboratoires spécialisés ont vérifié qu’ils étaient sans danger. Puis quelques enfants les ont essayés en avant-première. Cette étape a permis à Eloi et son équipe de s’assurer que le jouet était facile à utiliser et, surtout, amusant  ! Les plus petits n’ont d’ail-leurs pas été les seuls à en profiter… «Dans les bureaux de Vilac, on s’est tous poursuivi entre collègues avec les carabines, c’était pour les tester !» raconte Eloi avec malice.

Les carabines ont été confectionnées dans une usine chinoise, en Asie, car ça coûte moins cher de fabriquer des objets là-bas. Elles ont ensuite été en-voyées dans les magasins français. Près de 3 000 exemplaires ont été vendus en quelques jours. «Mon plus grand plaisir, c’est de voir des enfants s’amuser tellement avec nos jouets qu’ils sont transportés dans un autre monde, confie Eloi. Là, je me dis que j’ai réussi.»

FLIPPERSJeux dont le but est de diriger des petites billes pour les faire rentrer dans des trous.

BIATHLON Sport qui réunit deux disciplines : le ski de fond et le tir à la carabine.

DESIGNER Personne dont le métier est de créer des objets de toutes sortes. Eloi, lui, crée des jouets.

GRAPHISTE Métier qui consiste à faire passer des idées en associant des textes avec des images.

PROTOTYPES Premiers exemplaires construits avant la fabrication dans les usines pour vérifier que tout fonctionne bien.

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Chaque année, depuis 50  ans, tous les habitants de Saint-Laurent-du-Cros reçoivent un sapin pour Noël. Cette tradi-

tion a été instaurée par la pépinière de ce petit village des Hautes-Alpes, dans le sud-est de la France, la pépinière Robin. Elle appartient à Christine et son frère, Bruno. Avec l’aide d’une quarantaine d’autres per-sonnes, ils y font pousser les stars des fêtes de Noël : des sapins. Cette année,

ils en ont vendu près de 130 000 dans toute la France.

Tout commence par des petites graines. Christine et son frère les achètent à des producteurs spé-cialisés. Seules celles de l’Epicéa commun, un sapin vert clair au parfum citronné, viennent de France. Les graines du Nordmann, le sapin vert le plus connu, sont envoyées de Géorgie, un pays à cheval sur l’Asie et l’Europe. Et celles de l’Epicéa du Colorado, dont les aiguilles sont légèrement bleutées, viennent d’Amérique.

CHRISTINE FAIT POUSSER DES SAPINS DE NOËL

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«Les graines sont plantées dans un endroit spécial qu’on appelle “la pou-ponnière”. Pendant trois  ans, on les bichonne pour qu’elles grandissent bien», explique Christine. Quand les bébés sapins ont atteint 10 cen-timètres environ, ils sont déplacés dans des pots spéciaux, les godets, qui permettent à leurs racines de bien se développer. Ils y resteront deux ans avant d’être enfin plantés dans les champs. «Ils y grandissent tranquil-lement quelques années de plus. On les soigne, on les arrose, on arrache les mauvaises herbes qui les gênent… Puis un jour, on les coupe», dit Christine. Ainsi, la plupart des sapins de Noël qui ornent nos maisons ont entre 8 et 13 ans : le même âge que les lecteurs du P’tit Libé !

Chaque automne, Christine fait une grande balade avec les autres pépi-niéristes à travers ses sapins. C’est à

ce moment-là qu’ils décident lesquels seront coupés et lesquels doivent continuer à grandir. Tous les ans, des nouveaux sapins sont plantés pour remplacer ceux qui ont été enlevés. C’est un cycle continu.

Certaines personnes refusent d’ache- ter des sapins car elles trouvent que ce n’est pas bien de couper un arbre juste pour une fête. Christine assure que la culture des sapins respecte l’en-vironnement car les arbres sont des «machines à produire de l’oxygène, capables d’absorber la pollution». Cette facette de son métier la rend particulièrement fière  : «Les sapins sont des êtres vivants, en prendre soin, c’est prendre soin de l’environne-ment», affirme-t-elle.

PÉPINIÈRE Terrain où on fait pousser des arbres.

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Cédric travaille dans l’ombre. Pourtant, c’est un professionnel de la lumière. Son métier consiste à illuminer les rues

et les grands magasins. Il travaille dans une entreprise spécialisée dans ce domaine à Paris. Evidemment, la période de Noël est la plus importante de l’année. Les décors ne restent que quelques semaines mais leur créa-tion, elle, dure de longs mois.

«De grands hôtels, des associations de commerçants ou même des villes viennent nous voir pour nous com-mander des installations lumineuses», explique Cédric. Certains clients ont juste quelques idées et demandent à l’entreprise d’imaginer entièrement les décors. C’est par exemple le cas de Puteaux, une ville près de Paris, qui voulait des lumières sur le thème de la montagne. Un collègue de Cédric a imaginé un sapin formé avec des

skis lumineux et un père Noël dans un téléphérique.

Chaque installation nécessite un important travail créatif mais aussi technique. «Dès le début, il faut penser à l’emplacement du bloc qui permet de cacher le système électronique», dit-il. Des spécialistes vérifient aussi que chaque décor est sécurisé et ré-sistant à l’humidité et à la neige.

Le téléphérique du père Noël à Puteaux. PHOTO DE CÉDRIC PARCINEAU

D’autres clients savent exactement ce qu’ils veulent. Cédric doit alors uniquement fabriquer les décors qu’ils ont imaginés et organiser leur installation. Cette année, c’est ce qu’il s’est passé avec les Champs-Elysées, à Paris. Le comité de la «plus belle avenue du monde» voulait des lumières rouges. Illuminer les 400 arbres des Champs représente

CÉDRIC ILLUMINE LES RUES POUR NOËL

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beaucoup de travail. Trois mois ont été nécessaires pour installer les 12 kilomètres de guirlandes.

Cette année, c’est la couleur rouge qui a été choisie pour illuminer

les Champs-Elysées, à Paris. PHOTO DOMINIQUE CHARRIAU. WIREIMAGE

A quoi reconnaît-on une installation lumineuse réussie  ? «Quand elle est aussi belle de jour que de nuit», répond Cédric. Pour y parvenir, il peut utiliser

des résines colorées pour construire la structure ou ajouter différentes matières comme de la paille ou des paillettes. D’autres employés de l’en-treprise travaillent spécialement pour trouver des idées de luminaires innovants. Ils ont par exemple mis au point un système qui permet aux passants de changer la couleur des décors dans la rue grâce à leur té-léphone portable. «C’est magique de voir les gens s’émerveiller et se prendre en photo devant nos décors, apprécie Cédric, alors quand en plus on arrive à les surprendre, on est vrai-ment contents !»

TÉLÉPHÉRIQUE Moyen de transport suspendu à des câbles qui permet aux skieurs de monter une pente en montagne.

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L’histoire raconte que les boules de Noël doivent leur existence à un triste évènement. En 1858, il y a eu si peu de pluie dans

les Vosges du Nord, une région monta-gneuse du nord-est de la France, que les fruits d’hiver n’ont pas poussé. Mais comment allait-on donc habiller les sapins de Noël, qui étaient à cette époque décorés avec des pommes sus-pendues ? Un souffleur de verre a alors eu une idée : créer des boules en verre pour les remplacer. Voilà comment les boules de Noël seraient nées en France.

A Meisenthal, un petit village des Vosges du Nord, des artisans pro-duisent encore des boules de Noël traditionnelles en verre soufflé grâce au Centre international d’art verrier (Ciav). Dans l’atelier de fabrication, il peut faire très chaud, jusqu’à 50 degrés en été ! Avant d’être façonnée, la pâte de verre attend patiemment son tour dans un four chauffé à 1 150  degrés. «Pour récupérer cette pâte, le verrier utilise une sorte de grande paille, une canne creuse en acier ou en fer. Il la tourne dans le four, un peu comme on tourne une petite cuillère dans un pot de miel», explique Yann, directeur du centre depuis neuf ans.

Ensuite, il place ce petit morceau de verre pâteux et brûlant au-dessus d’un moule. Pour que le verre en prenne la forme, l’artisan souffle dans sa canne, tout en continuant de la tourner. Le verre refroidit douce-ment et se solidifie. «Une fois la forme voulue atteinte, le verrier la détache de la canne avec un coup sec et pose un petit système qui permettra à la boule d’être accrochée», détaille Yann.

Chaque année, les verriers de Meisenthal font appel à un designer pour imaginer une nouvelle suspen-sion de sapin. Cette année, Nathalie, une graphiste, a créé une boule en forme d’artichaut surnommée «Arty».

La créatrice des boules de Noël «Arty» s’est inspirée de la forme d’un artichaut.

PHOTO DE PASCAL BASTIEN

YANN GÈRE LA FABRICATION DE BOULES DE NOËL

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Les techniques des verriers repré-sentent pour Yann un savoir-faire régional précieux. Il a travaillé dur pour qu’elles ne soient pas oubliées. «Dans le village, il y avait à l’époque une usine de fabrication d’objets en verre, raconte Yann. Avec l’appari-tion du plastique, les gens ont arrêté d’acheter du verre et l’usine a dû fermer il y a près de 50 ans.»

Les verriers en action dans l’atelier de Meisenthal. PHOTO PASCAL BASTIEN

Des années plus tard, des élus poli-tiques régionaux se sont mobilisés pour que l’art du verre continue d’exister à Meisenthal. Des arti-sans verriers sont venus de toute la France pour transmettre leur savoir. Grâce à eux, le centre a recommencé petit à petit à fabriquer des boules en verre soufflé. Aujourd’hui, il en produit jusqu’à 45 000 par an. Mais

décorer son sapin avec une boule de Meisenthal, ça se mérite  : elles sont uniquement vendues dans la région.

Les boules de Noël sont les stars de la boutique de la verrerie de Meisenthal.

PHOTO PASCAL BASTIEN

ARTISANSPersonnes qui fabriquent des objets avec leurs mains grâce à des techniques traditionnelles.

FAÇONNÉEFabriquée en travaillant la matière.

DESIGNER Personne qui invente des objets de toutes sortes.

GRAPHISTEMétier qui consiste à faire passer des idées en associant des textes avec des images.

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Pour une pâtisserie, le mois de dé-cembre est un véritable marathon. Bûches, pains d’épi ce et choco-lats sont attendus

avec beaucoup d’impatience par les clients. Pourtant, à quelques jours de Noël, une ambiance calme règne dans le laboratoire de Claire, la cheffe de la pâtisserie parisienne «Des gâteaux et du pain».

Claire Damon est aux commandes de sa pâtisserie depuis 10 ans.

PHOTO RÉMY ARTIGES

La création des bûches, le grand dessert de Noël, s’étale sur toute l’année. Claire en invente trois nou-velles par an. «Je commence toujours à réfléchir un an à l’avance aux bûches du prochain Noël, toujours pendant

le période des fêtes parce que c’est plus facile d’y penser à cette période plutôt qu’en été quand il fait 30 degrés !» remarque-t-elle.

Une fois qu’elle a bien défini son idée, elle l’explique à une personne de son équipe chargée d’évaluer les quantités nécessaires des dif-férentes crèmes et biscuits qui composeront la bûche. Les recettes finales des gâteaux doivent être ter-minées en juillet.

Les bûches peuvent être stockées plusieurs jours au frais.

PHOTO RÉMY ARTIGES

Les recettes ne sont ressorties qu’à la fin de l’automne, à l’approche des fêtes. La fabrication des bûches peut durer plusieurs jours et elles passent entre les mains d’une bonne dizaine de personnes. Cet après-midi-là, c’est la décoration de celles au caramel et à la vanille qui est au programme.

CLAIRE CRÉE DE BELLES BÛCHES

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La décoration des bûches est un vrai travail d’équipe. PHOTO RÉMY ARTIGES

Dans le petit laboratoire, ça sent fort les épices, surtout la cannelle et l’anis. Les photographies des gâteaux de Noël sont soigneusement placardées sur des étagères, pour guider les pâtissiers.

Avec de grands couteaux aiguisés, certains tracent des entailles sur le glaçage. D’autres placent des morceaux de chocolat blanc aux extrémités des bûches. Enfin, les derniers disposent délicatement des petits morceaux de noix de coco colorés sur le dessus. Claire les observe discrètement et leur donne quelques indications. Il faut que le ré-sultat soit parfait.

La noix de coco séchée est posée délicatement sur chaque bûche.

PHOTO RÉMY ARTIGES

Dans son laboratoire, pas question d’avoir recours à des colorants artifi-ciels. «On a utilisé une algue appelée “spiruline” pour donner à la noix de coco cette couleur verte. La coco orange, elle, a été teintée avec du curcuma», précise Claire. La cheffe attache beaucoup d’importance à la qualité et à la provenance de ses in-grédients. Elle veut qu’ils soient à la fois très bons et respectueux de la planète.

Le 24 décembre, certains pâtissiers de l’équipe commenceront à travailler dès minuit. Chacun sait déjà quelle sera sa tâche. Tous attendent cette journée avec beaucoup d’impatience. L’équipe sait aussi qu’une récompense l’attend. A 7 heures du matin, ils feront tous une pause, autour d’un grand repas. Mais pas question de s’éterniser à table. Dès 8 heures, il faudra retourner au travail. Les premiers clients seront déjà là.

Les bûches sont exposées dans la boutique. PHOTO RÉMY ARTIGES

LABORATOIRE Cuisine dans laquelle les pâtissiers travaillent.

AIGUISÉSRendus tranchants.

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MON COIN LECTURE

Tu veux te plonger davantage dans l’ambiance de Noël ? Lis donc ces livres sélectionnés par le P’tit Libé.

Le Chat qui ne voulait pas fêter Noël de Lil Chase et Thomas Docherty (Flammarion jeunesse, 10,50 €). A partir de 7 ans.

En découvrant son salon le matin de Noël, la famille Hudson est abasourdie. Le sapin est ren-versé, les décorations cassées et les emballages des cadeaux déchiquetés… Leur chat, Zouki, a tout détruit. Comment passer une belle journée de Noël quand son animal de compagnie est un champion des bêtises ? Alex, Lily, Rose et leurs parents sont prêts à tout lui pardonner. Encore faudrait-il qu’il ne décide pas de s’échapper des festivités…

Les personnages de ce roman illustré sont aussi drôles qu’attachants. C’est une très chouette histoire à lire en famille, tout en dégustant le «chocolat chaud remède à tout». Tu trouveras même sa recette à la fin du livre.

Les Sorcières de la rue des tempêtes de Marlène Jobert et Frédéric Pillot (Glénat, 18,90 €). A partir de 7 ans.

C’est bien connu, les sorcières ont horreur des enfants. Pour elles, le jour de Noël est donc un vrai calvaire. Voir des enfants heureux attendre leurs cadeaux avec impatience les rend folles de rage. Mais cette année, les sorcières de la rue des Tempêtes sont bien décidées à ne pas subir les festivités. Pour gâcher cette journée tant attendue par les enfants, elles ont un plan : kidnapper le père Noël.

Ce livre qui se lit et s’écoute est un petit bijou. L’univers fantastique de l’histoire est mis en valeur par de très belles illustrations et le grand talent des conteuses. On s’y croirait, on n’a pas envie d’en partir !

POUR LES PETITES SŒURS ET LES PETITS FRÈRES

La Nuit de Noël d’Elsa Fouquier (Gallimard jeunesse, Mes petits imagiers sonores, 14,90 €). A partir de 1 an.

C’est la nuit de Noël. Pendant que les enfants dorment, le père Noël arrive dans son traîneau pour sa distribution de cadeaux. On aime beaucoup les illustrations de ce livre destiné aux tout-petits. Eux apprécieront sans aucun doute les effets sonores et lumineux qui rythment l’histoire…

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POUR LES PETITES SŒURS ET LES PETITS FRÈRES

Mon merveilleux sapin de Noël de Dahlov Ipcar (Albin Michel Jeunesse, 12,90 €). A partir de 2 ans.

Dans ce sapin merveilleux, il n’y a ni boules brillantes ni guirlandes lumineuses mais des animaux. On y trouve des ours, des lynx ou encore des oiseaux rares, tous plus beaux les uns que les autres. Sauras-tu les compter  ? On aime beaucoup la douceur des dessins de cet album aux couleurs de la forêt. Les animaux y sont très bien re-présentés. Un livre «doudou» à ouvrir au pied de son sapin.

Sacré père Noël de Raymond Briggs (Grasset jeunesse, 11,90 €). A partir de 3 ans.

Dans la tête des enfants, le père Noël a un gros ventre, une longue barbe blanche et un grand sourire. Eh bien ils se trompent totalement, si on en croit ce livre ! En même temps, c’est vrai, pourquoi le père Noël devrait-il être tou-jours de bonne humeur  ? Il est le seul à travailler le soir le plus merveilleux de l’année, il livre ses cadeaux dans le froid et la neige et, la plupart du temps, n’a même pas de goûter au pied du sapin pour le réconforter. Donc bon, le père Noël a bien le droit d’être un sacré ronchon…

Depuis sa sortie il y a 45  ans, ce livre a beaucoup de succès. Il est connu dans le monde entier, et on com-prend pourquoi  ! Il est très drôle et on aime presque encore plus le père Noël avec son air bougon.

Et si c’était lui de Jean-Loup Felicioli (Syros, 15,95 €). A partir de 5 ans.

En se promenant dans leur quartier, Chloé et ses parents croisent un vieux monsieur endormi dans la neige et lui viennent en aide. A l’hô-pital, le drôle de bonhomme à la longue barbe blanche confie à Chloé qu’il est le père Noël. Il lui raconte être tombé dans la neige en lais-sant les commandes de son traîneau à un jeune renne  ! Et Chloé n’est pas au bout de ses surprises…

Ce conte de Noël est aussi une belle histoire de solida-rité humaine. Il évoque avec beaucoup de douceur les difficultés des sans-abri et te permettra d’en discuter avec tes proches si tu le souhaites.

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