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1 LES PLUS BELLES CITATIONS DE LACAN (Facebook) Nathalie Cappe Les plus belles citations de Jacques Lacan 1h · "Je n'entends pas du tout porter ici des critiques contre la société où nous vivons. Elle n'est ni mieux ni pire que les autres. Une société humaine a toujours été une folie. Ça ne va pas plus mal comme ça. Ça continuera toujours, ça restera toujours de la même façon. Il faut de même bien reconnaître qu'in bon nombre d'idées sont de pus en plus dépourvues d'arêtes. Tout se continue dans tout. Cela finit même par donner à tout le monde et à chacun une espèce de nausée.". "Mon enseignement, sa nature et ses fins", conférence donnée en 1967 à Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 82. Nathalie Cappe. Les plus belles citations de Jacques Lacan 1 h · "Le trait fondamental de l'analyse, c'est que les gens finissent par se rendre compte qu'ils ont déconné à pleins tuyaux pendant des années". "Mon enseignement, sa nature et ses fins", conférence donnée en 1967 à Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 91 Nathalie CappeLes plus belles citations de Jacques Lacan 2h · Modifié · "Ne croyez pas pour autant que la culture est un but que je désapprouve. J'en suis bien loin. Ça décharge. Ça décharge complètement de la fonction de penser. Ça décharge de la seule chose qui ait un intérêt dans cette fonction, qui est tout à fait inférieure. Je ne vois pourquoi on irait mettre un quelconque accent de noblesse sur le fait de penser. A quoi estce qu'on pense ? Aux choses dont on n'est absolument pas maître, qu'il faut tourner, tournailler, soixantesix fois dans le même sens avant de réussir à comprendre. C'es ça qu'on appelle la pensée. Cogitant j'agite, je trifouille. Ça ne commence à devenir intéressant que quand c'est responsable, à savoir que ça apporte une solution, autant que possible formalisée." "Mon enseignement, sa nature et ses fins", conférence donnée en 1967 à Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 86. Nathalie Cappe 1h "Pour faire de la logique sérieusement, comme pour tout ce qu'il y a de reste dans la science moderne, il faut s'y mettre avant d'avoir été complètement crétinisé, par la culture précisément. Evidemment, crétinisé on l'est toujours un petit peu, on n'échappe pas à l'enseignement secondaire. Certes, cela a peutêtre aussi sa valeur, car ceux qui survivent à ça avec une véritable vivacité scientifique, ce sont des cas, tout un chacun vous le dira. Par exemple, mon bon ami LeprinceRinguet, qui se crétinisait en même temps que moi au collège où j'ai usé mes culottes, en a réchappé tout de suite de façon vive et brillante. Moi, il m'a fallu la psychanalyse pour que je m'en sorte. Il faut dire qu'il n'y en a pas beaucoup qui en ont profité comme moi." "Mon enseignement, sa nature et

Les Plus Belles Citations de Lacan

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  • 1 LES PLUS BELLES CITATIONS DE LACAN (Facebook) Nathalie Cappe Les plus belles citations de Jacques Lacan 1 h "Je n'entends pas du tout porter ici des critiques contre la socit o nous vivons. Elle n'est ni mieux ni pire que les autres. Une socit humaine a toujours t une folie. a ne va pas plus mal comme a. a continuera toujours, a restera toujours de la mme faon. Il faut de mme bien reconnatre qu'in bon nombre d'ides sont de pus en plus dpourvues d'artes. Tout se continue dans tout. Cela finit mme par donner tout le monde et chacun une espce de nause.". "Mon enseignement, sa nature et ses fins", confrence donne en 1967 Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 82. Nathalie Cappe. Les plus belles citations de Jacques Lacan 1 h "Le trait fondamental de l'analyse, c'est que les gens finissent par se rendre compte qu'ils ont dconn pleins tuyaux pendant des annes". "Mon enseignement, sa nature et ses fins", confrence donne en 1967 Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 91 Nathalie Cappe Les plus belles citations de Jacques Lacan 2 h Modifi "Ne croyez pas pour autant que la culture est un but que je dsapprouve. J'en suis bien loin. a dcharge. a dcharge compltement de la fonction de penser. a dcharge de la seule chose qui ait un intrt dans cette fonction, qui est tout fait infrieure. Je ne vois pourquoi on irait mettre un quelconque accent de noblesse sur le fait de penser. A quoi est-ce qu'on pense ? Aux choses dont on n'est absolument pas matre, qu'il faut tourner, tournailler, soixante-six fois dans le mme sens avant de russir comprendre. C'es a qu'on appelle la pense. Cogitant j'agite, je trifouille. a ne commence devenir intressant que quand c'est responsable, savoir que a apporte une solution, autant que possible formalise." "Mon enseignement, sa nature et ses fins", confrence donne en 1967 Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 86. Nathalie Cappe 1 h "Pour faire de la logique srieusement, comme pour tout ce qu'il y a de reste dans la science moderne, il faut s'y mettre avant d'avoir t compltement crtinis, par la culture prcisment. Evidemment, crtinis on l'est toujours un petit peu, on n'chappe pas l'enseignement secondaire. Certes, cela a peut-tre aussi sa valeur, car ceux qui survivent a avec une vritable vivacit scientifique, ce sont des cas, tout un chacun vous le dira. Par exemple, mon bon ami Leprince-Ringuet, qui se crtinisait en mme temps que moi au collge o j'ai us mes culottes, en a rchapp tout de suite de faon vive et brillante. Moi, il m'a fallu la psychanalyse pour que je m'en sorte. Il faut dire qu'il n'y en a pas beaucoup qui en ont profit comme moi." "Mon enseignement, sa nature et

  • 2 ses fins", confrence donne en 1967 Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 95. Nathalie Cappe 2 h "L"origine de la nouvelle mode, ce que vous appelez "structuralisme", c'est qu'on veut faire servir au mme commerce des hommes qui ne s'y rduisaient pas facilement, qui taient rests dans des petits coins. Par quels processus, fonctions de rsistance, se sont-ils trouvs isols, puis associs, assimils, agglutins, il faudrait l'tudier dans l'ensemble. J'ai une chance folle d'tre compt parmi eux, et je m'en trouve trs bien. Ce sont des gens qui avaient mis chacun dans leurs petits bidules un peu plus de srieux. Lvi-Strauss, chapeau. On ne pourra plus faire aussi bien l'avenir, c'est sr. C'est crasant. Et puis il y en a d'autres. De temps en temps on en change un." "Mon enseignement, sa nature et ses fins", confrence donne en 1967 Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 89/90). Nathalie Cappe 1 h "Le trait fondamental de l'analyse, c'est que les gens finissent par se rendre compte qu'ils ont dconn pleins tuyaux pendant des annes". "Mon enseignement, sa nature et ses fins", confrence donne en 1967 Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 91. Nathalie Cappe 1 h "Je n'entends pas du tout porter ici des critiques contre la socit o nous vivons. Elle n'est ni mieux ni pire que les autres. Une socit humaine a toujours t une folie. a ne va pas plus mal comme a. a continuera toujours, a restera toujours de la mme faon. Il faut de mme bien reconnatre qu'in bon nombre d'ides sont de pus en plus dpourvues d'artes. Tout se continue dans tout. Cela finit mme par donner tout le monde et chacun une espce de nause.". "Mon enseignement, sa nature et ses fins", confrence donne en 1967 Bordeaux devant des internes en psychiatrie, parue dans "Mon enseignement"/Seuil, Paris/2005, page 82. Nathalie Cappe 7 aot, 19:54 "Il est trs rare qu'une chose qui se fait l'Universit puisse avoir des consquences, puisque l'Universit est faite pour que la pense n'ait jamais de consquences. " (Dans => page 38 de "Mon enseignement", Seuil, 2005, confrence "Place, origine, et fin de mon enseignement" que je dcouvre ici avec bonheur tant c'est pchu, donne au Vinatier (Lyon) en 1967 sauf erreur). Nathalie Cappe 7 aot, 20:06 Modifi "Quelqu'un de bien intentionn voulait que je vous parle de M. De Clrambault, mais je ne vous en parlerai pas, parce que, vraiment, a ne va pas. Clrambault m'a apport des

  • 3 choses. Il m'a appris simplement voir ce que j'avais devant moi, un fou. Comme il convient un psychiatre, il me l'a appris en interposant entre moi, un fou, qui est tout ce qu'il y a de plus inquitant au monde en fin de compte, une trs jolie thorie, le mcanisme. On interpose toujours quand on est un psychiatre. Alors, on a en face de soi un type qui a ce que Clrambault appelait "automatisme mental", c'est--dire un type qui ne peut pas faire un geste sans qu'il soit command, sans qu'on lui dise - "Il est en train de faire a le petit coquin". Si vous n'tes pas psychiatre, si vous avez simplement une attitude disons humaine, intersubjective, sympathique, un type qui vient vous raconter un truc pareil, a doit vraiment vous foutre sacrment froid quelque part.". Page 36 de "Mon enseignement"/Seuil, 2005, Confrence "Place, origine et fin de mon enseignement" donne au Vinatier Lyon en 1967 (sauf erreur de date ?). Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 2 aot, 11:32 "[...] quand quelquun vient me voir mon cabinet, pour la premire fois, et que je scande notre entre dans laffaire de quelques entretiens prliminaires, ce qui est important, cest a, cest cette confrontation de corps. Cest justement parce que cest de l que a part, cette rencontre de corps, qu partir du moment o on entre dans le discours analytique, il nen sera plus question." Et aprs il continue : [] cest parce que lanalyste en corps installe lobjet la place du semblant, quil y a quelque chose qui existe et qui sappelle le discours analytique.. Sminaire ou pire (Lacan, 1971-72), leon du 21 juin 1972 Claude Breuillot 1 aot, 10:51 L'universit, c'est la femme...la femme prhistorique. Celle qui a beaucoup de replis. Qd on a beaucoup de replis on ne sent pas grand chose...Je suis dans un de ces replis. C'est peut-tre pour a qu'elle m'accepte... Les non-dupes errent 12/06/1974 Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 6 aot, 17:29 "Il y a un certain nombre de fonctions qui se produisent du fait que l'homme habite le langage et que (...) le dpart, n'est-ce pas, de la grande posie, enfin (...) ce rapport fondamental qui s'tablit par le langage et qu'il faut tout de mme pas mconnatre ; c'est l'insulte. L'insulte, c'est pas l'agressivit, l'insulte c'est tout autre chose, l'insulte c'est grandiose, c'est la base des rapports humains, n'est-ce pas (...) comme le disait Homre (...) Vous verrez que chacun prend son statut des insultes qu'il reoit. Qu'est-ce que a veut dire d'essayer de camoufler a avec je ne sais quelle peinture, comme a, rostre, appeler a l'motion. Non, les tres humains vivent dans le langage, et le langage, c'est fait pour a" Jacques Lacan intervention dans une runion organise par la Scuola Freudienna Milan, le 4 fvrier 1973. Parue dans l'ouvrage bilingue : Lacan in Italia 1953-1978/En Italie Lacan, Milan, La Salamandra 1978 pp 78-97 Christian Dubuis Santini 6 aot, 18:46 Dans le recours que nous prservons du sujet au sujet, la psychanalyse peut accompagner le patient jusqu' la limite extatique du Tu es cela , o se rvle lui le

  • 4 chiffre de sa destine mortelle, mais il n'est pas en notre seul pouvoir de praticien de l'amener ce moment o commence le vritable voyage. (crits - Le stade du miroir) Luiz G. Canuto 6 aot, 22:46 "C'est de l que procde le fameux sentiment de culpabilit dont vous avez probablement quelquefois entendu parler. Le sentiment de culpabilit est quelque chose qui fait les comptes, qui fait les comptes et bien entendu ne s'y retrouve pas, ne s'y retrouve jamais. Il se perd dans ses comptes. Mais c'est bien l o se touche qu'il y a au minimum un noeud, ce noeud dont - si vous me permettez de vous le dire - la nature a horreur. J'entends, une autre chanson que la nature a horreur du vide , la nature a horreur du noeud. La nature a horreur du noeud, tout spcialement borromen et, chose trange, c'est en cela que je vous repasse le machin. Le machin, a n'est rien de moins que l'urverdrngt, le refoul originaire, le refoul primordial, et c'est bien pour a que je vous conseille de vous exercer avec mes deux petits machins, c'est non pas que a vous donnera quoique ce soit du refoul, puisque ce refoul, c'est le trou. Jamais vous ne l'aurez." RSI 14 janvier 1975. Nathalie Cappe 7 aot, 20:14 Modifi "Pourquoi ne faisons-nous pas, nous aussi, en vingt secondes, trois milliard d'oprations, d'additions, de multiplications, et autres oprations usuelles, comme le fait la machine, alors que nous avons encore beaucoup plus de choses qui convoient dans notre cerveau ? Chose curieuse, a fonctionne quelque fois comme a, un court instant. Sur l'ensemble de ce que nous pouvons constater, c'est chez les dbiles. Le phnomne des dbiles calculateurs est bien connu. Eux calculent comme des machines. Cela suggre que tout ce qui est de l'ordre de notre pense est peut-tre comme la prise d'un certain nombre des effets de langage, qui sont comme tels ceux sur lesquels nous pouvons oprer." Page 44 de "Mon enseignement"/Seuil, 2005-Confrence "Place, origine et fin de mon enseignement" donne au Vinatier Lyon en 1967 (sauf erreur)/. Zehra Eryoruk Bruxelles, Belgium 4 aot, 17:53 "Si j'avais russi faire un psychanalyste lettr, j'aurai gagn la partie, c'est dire qu' partir de ce moment, la personne qui ne serait pas psychanalyste deviendrait de par la mme une illettre". J Lacan, la logique du fantasme. 26 avril 1967 Sandrine Marie Lydia 30 juillet, 19:51 Cher Lacan..^^: . Les femmes, ma-t-il sembl, devaient tre je parle des femmes relles, pas de la Vnus de Milo devaient avoir dans lAntiquit beaucoup de poils et ne devaient pas sentir bon, si lon en croit linsistance qui est mise sur la fonction du rasoir et sur certain parfums. (VI, p.31 ; 18 dcembre 1957). Sandy Pecastaing 28 juillet, 17:43

  • 5 "L'amour, c'est le signe qu'on change de discours". Jacques Lacan, Sminaire XX Encore. Christian Dubuis Santini 28 juillet, 09:33 Filer dans la marge que Freud rserve la vrit. Car la vrit sy avre complexe par essence, humble en ses offices et trangre la ralit, insoumise au choix du sexe, parente de la mort et, tout prendre, plutt inhumaine, Diane peut-tre Acton trop coupable courre la desse, proie o se prend, veneur, lombre que tu deviens, laisse la meute aller sans que ton pas se presse, Diane ce quils vaudront reconnatra les chiens crits, in La Chose Freudienne... Patrick Valas 27 juillet, 08:21 "Jai dj parl de ce qui se passe dans la psychanalyse, il faut quand mme bien prciser certains points que jai dj abords, par consquent que je crois pouvoir traiter brivement au point o nous en sommes ; cest que cest le seul discours et rendons-lui hommage cest le seul discours, au sens o jai catalogu quatre discours, cest le seul qui soit tel que la canaillerie y aboutisse ncessairement la btise. Si on savait tout de suite que quelquun qui vient vous demander une psychanalyse didactique cest une canaille, mais on lui dirait : pas de psychanalyse pour vous, mon cher ! Vous en deviendrez bte comme chou . Mais on ne le sait pas, cest justement soigneusement dissimul, on le sait quand mme au bout dun certain temps, dans la psychanalyse, la canaillerie tant toujours, non pas hrditaire, cest pas dhrdit quil sagit, il sagit de dsir, dsir de lAutre do lintress a surgi. Je parle du dsir, cest pas toujours le dsir de ses parents, a peut tre celui de ses grands-parents, mais si le dsir dont il est n est le dsir dune canaille, cest une canaille immanquablement. Je nai jamais vu dexceptions, et cest mme pour a que jai toujours t si tendre pour les personnes dont je savais quelles devaient me quitter, au moins pour les cas o ctait moi qui les avais psychanalyses, parce que je savais bien quelles taient devenues tout fait btes. Je peux pas dire que je lavais fait exprs, comme je vous lai dit, cest ncessaire. Cest ncessaire quand une psychanalyse est pousse jusquau bout, ce qui est la moindre des choses pour la psychanalyse didactique. Si la psychanalyse nest pas didactique, alors cest une question de tact, vous devez laisser au type assez de canaillerie pour quil se dmerde dsormais convenablement. Cest proprement thrapeutique, vous devez le laisser surnager. Mais pour la psychanalyse didactique, vous pouvez pas faire a, parce que Dieu sait ce que a donnerait. Supposez un psychanalyste qui reste une canaille, a hante la pense de tout le monde ! Soyez tranquille, la psychanalyse, contrairement ce quon croit, est toujours vraiment didactique, mme quand cest quelquun de bte qui la pratique et je dirai mme, dautant plus. Enfin, tout ce quon risque, cest davoir des psychanalystes btes. Mais cest, comme je viens de vous le dire, en fin de compte, sans inconvnient, parce que quand mme, lobjet a la place du semblant, cest une position qui peut se tenir. Voil ! On peut tre bte dorigine aussi. Cest trs important distinguer". JL, in Le savoir du psychanalyste, le 1e juin 1972.

  • 6 Patrick Valas "Cest pas parce que jai dit que les sentiments sont toujours rciproques car cest ainsi que je me suis exprim dans le temps devant des gens qui comme dhabitude nentendent rien ce que je dis cest pas parce quon aime quon est aim. Je nai jamais os dire une chose pareille. Lessence de la relation, si en effet quelqueffet en revient au point de dpart, a veut simplement dire que quand on aime on est fait namor". JL, in Les non-dupes errent, le 19 mars 1974. Patrick Valas "Le dfil, le dfil du signifiant par quoi passe lexercice ce quelque chose qui est lamour, cest trs prcisment ce nom du pre, ce nom du pre qui nest non (n, o, n) quau niveau du dire, et qui se monnaye par la voix de la mre dans le dire-non dun certain nombre dinterdictions, ceci dans le cas, dans le cas heureux, celui o la mre veut bien, de sa petite tte, enfin profrer quelques nutations". JL, in Les non-dupes errent.19 mars 1974. Indite au Seuil, la transcription de Miller co-auteur du sminaire de Lacan, est nomme par Miller "La version populaire", les autres versions seraient classes par lui comme "Les versions savantes". En 2003 Miller a crit qu'il ne s'opposerait plus la publication des autres versions du sminaire que la sienne, condition qu'elles ne soient pas mises en vente - parole tenue depuis. Luiz G. Canuto 23 juillet, 23:30 "j'avance tout de suite un des points-pivots de ce dans quoi aujourd'hui j'entends avancer, dans ce que je fais ici, comme analyste, puisque c'est de l que je parle: je ne dcouvre pas la vrit, je l'invente." JL, in Les non-dupes errent (indit au Seuil), le 19 fvrier 1974 Luiz G. Canuto 24 juillet, 00:08 Modifi "Mais nous savons tous parce que tous, nous inventons un truc pour combler le trou dans le Rel. L o il n'y a pas de rapport sexuel, a fait troumatisme. On invente! On invente ce qu'on peut, bien sr. Quand on est pas malin, on invente le masochisme. SACHER-MASOCH tait un con! Il faut voir aussi avec quelles pincettesenfin n'est-ce pas, la personne qui voulait bien jouer le machin, comme a, pour lui rpondreavec quelles pincettes elle le prenait, le SACHER-MASOCH ! Elle ne savait pas qu'en faire Il n'avait que le Figaro pour s'exprimer, c'est tout dire! Enfin, laissons SACHER-MASOCH ! Il y a des savoirs plus intelligemment invents." JL, in Les non-dupes errent (indit au Seuil), le 19 fvrier 1974. Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 21 juillet, 12:42 Dieu est le lieu o se produit le Dieu le dieur le dire. Pour un rien le dire a fait dieu. Aussi longtemps que se dira quelque chose, lhypothse dieu sera l. Lacan, Sminaire XX, Encore, Seuil, 1975, p. 44 : Patrick Valas

  • 7 20 juillet, 17:19 "Les Noms-du-pre hein ! Les nons du Pre, quel troupeau jen aurais prpar pour lui faire, ou leur faire, rentrer dans la gorge leur braiment si javais fait mon sminaire. Jaurais (h) uni, mot qui vient de hune femme, quelque nerie nouvelle. Mais pourquoi ces hanes--liste, liste dattente bien entendu, faisaient la queue aux portes de lInterfamiliale Analytique Association (IPA) et Anna fredonnait en coulisse le retour au berceau en me bricolant des motions dordre gratines ? Je ne suis certes pas insensible la fatigue dek-sisterre. Terre ! terre ! quon croit toujours atteindre ! Enfin ! Je nai depuis que persvr dans mon erre. Laurent, serrez ma haire avec ma discipline1, car celle-ci en bnficie". JL, in RSI (indit au Seuil), le 11 mars 1975. 1)Molire, in Tartuffe. Nouredine Boukhsibi 20 juillet, 15:31 "l'exprience analytique n'est pas dcisivement objectivable. Elle implique au sein d'elle-mme l'mergence d'une vrit qui ne peut tre dite, puisque ce qui la constitue c'est la parole, qu'il faudrait en quelque sorte dire la parole elle-mme,(...) et que la parole ne peut pas se saisir elle-mme ". Lacan J., Le mythe individuel du nvros Sandy Pecastaing 18 juillet, 22:48 "Le lait de la vrit endort". "Jai dit le rel et pas la vrit, car, comme je vous lai dj expliqu la dernire fois, cest tentant, sucer le lait de la vrit, mais cest toxique. a endort, et cest tout ce quon attend de vous." Livre XVII, L'Envers de la psychanalyse. Sophie Bonnal 17 juillet, 10:26 " Car user de la technique qu'il a institue, hors de l'exprience laquelle elle s'applique, est aussi stupide que d'ahaner la rame quand le navire est sur le sable " . Les Ecrits . 1958-01-00 DUNE QUESTION PRELIMINAIRE A TOUT TRAITEMENT POSSIBLE DE LA PSYCHOSE Claude Breuillot 20 juillet, 10:27 La linguistique, je vais vous le dire, moi, je m'en fous. Ce qui m'intresse directement, c'est le langage, parce que je pense que c'est a que j'ai affaire quand j'ai faire une psychanalyse. Sminaire XVIII Contre les linguistes 10/02/71 Lynda Bouadma 18 juillet, 15:42 Le Rel cest ce qui commande toute la fonction de la signifiance. Le Rel, cest ce que vous rencontrez justement de ne pouvoir, en mathmatique, pas crire nimporte quoi. Le Rel, cest ce qui intresse ceci : que dans ce qui est notre fonction la plus commune : vous baignez dans la signifiance. Eh bien, vous ne pouvez les attraper, tous en mme

  • 8 temps, les signifiants, hein! Cest interdit par leur structure mme : quand vous en avez certains, un paquet, vous navez plus les autres, ils sont refouls. a ne veut pas dire que vous les dites pas quand mme : justement, vous les dites inter , ils sont inter-dits. a vous empche pas de les dire, mais vous les dites censurs JL. In ou pire 15 Dc. 1971 Luiz G. Canuto 16 juillet, 16:54 "jamais personne n'avait os ce verdict, dont je vous fais remarquer ceci : la rponse de l'inconscient, c'est qu'elle implique c'est qu'elle implique le sans pardon, et mme sans circonstances attnuantes. Ce que vous faites est savoir, parfaitement dtermin. En quoi, en quoi le fait que ce soit dtermin d'une articulation supporte par la gnration d'avant, ne vous excuse en rien, puisque ce n'est, le dire, le dire de ce savoir, que le faire savoir plus endurci, si je puis dire, savoir de toujours, la limite." JL Les non-dupes errent, 11 dcembre 1973 Nathalie Cappe 13 juillet, 08:59 Modifi "Nous voyons donc ici que le regard opre dans une certaine descente, descente de dsir sans doute, mais comment le dire ? Le sujet n'y est pas tout fait, il est tlguid. Modifiant la formule qui est celle que je donne du dsir en tant qu'inconscient - le dsir de l'homme est le dsir de l'autre - je dirai que c'est d'une sorte de dsir l'Autre qu'il s'agit, au bout duquel est le donner--voir. En quoi ce donner--voir apaise-t-il quelque chose ? - sinon en ceci qu'il y a un apptit de lil chez celui qui regarde. Cet apptit de lil qu'il s'agit de nourrir fait la valeur de charme de la peinture. Celle-ci est, pour nous, chercher sur un plan beaucoup moins lev qu'on ne le suppose, dans ce qu'il est de la vraie fonction de l'organe de lil, lil plein de voracit, qui est le mauvais il.", JL, "Les quatre concepts...", sminaire de 1964, Edition Seuil 1973, P. 130 et 131. Thibaud Imbert 14 juillet, 11:20 Pour vous la langue... que jcris en un seul mot : je fais lalangue, parce que a veut dire lalala, la lallation, savoir que cest un fait que trs tt ltre humain fait des lallations, comme a, il ny a qu voir un bb, lentendre, et que peu a peu il y a une personne, la mre, qui est exactement la mme chose que lalangue, part que cest quelquun dincarn, qui lui transmet lalangue... ...alors, pour vous lalangue cest la langue italienne, pour moi, il se trouve que cest la langue franaise puisque cest celle que ma enseigne la mre qui tait la mienne... et il me semble difficile de ne pas voir que la pratique analytique passe par l, puisque tout ce quon demande la personne qui vient se confier vous, ce nest rien dautre: cest parler. JL, Milan, 31 mars 1974 (Lacan in Italia) Il est tout fait certain que ni les Anglais, ni... je ne dirai pas les psychanalystes anglais, je n'en connais qu'un qui soit anglais, et encore : il doit tre cossais probablement ! ...Lalangue, je crois que c'est lalangue anglaise qui fait obstacle. Ce n'est pas trs prometteur, parce que lalangue anglaise est en train de devenir universelle, je veux dire, qu'elle se fraie sa voie. Enfin, je peux pas dire qu'il n'y ait pas de gens qui ne s'efforcent de m'y traduire. Ceux qui me lisent, comme a, de temps en temps, peuvent se donner...

  • 9 avoir une ide, enfin, de ce que a comporte comme difficult de me traduire dans lalangue anglaise.Il faut tout de mme reconnatre les choses comme elles sont. Je ne suis pas le premier avoir constat cette rsistance de lalangue anglaise l'inconscient. JL, RSI, 11 fvrier 1975 Nathalie Cappe 13 juillet, 08:51 Modifi "La fonction du tableau - par rapport celui qui le peintre, littralement, donne voir son tableau - a un rapport avec le regard. Ce rapport n'est pas, comme il semblerait une premire apprhension, d'tre le pige regard. On pourrait croire, que, tel l'acteur, le peintre vise au m'as-tu-vu, et dsir tre regard. Je ne le crois pas. Je crois qu'il y a un rapport au regard de l'amateur mais qu'il est plus complexe. Le peintre, celui qui doit tre devant son tableau, donne quelque chose qui, dans toute une partie, au moins, de la peinture, pourrait se rsumer ainsi - Tu veux regarder ? Et bien, vois donc a ! Il donne quelque chose en pture lil, mais il invite celui auquel le tableau est prsent dposer l son regard, comme on dpose les armes. C'est l l'effet pacifiant, apollinien, de la peinture. Quelque chose est donn non point tant au regard qu' lil, quelque chose qui comporte abandon, dpt, du regard.", JL, "Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse", Sminaire de 1964, Edition du Seuil 1973, p.116. Sandrine Marie Lydia 12 juillet, 21:55 Modifi Sous la forme du corsage de lhystrique, cest--dire de la position fondamentale de la femme par rapport lhomme concernant le dsir, savoir l derrire la chemisette, ny allez surtout pas voir parce que bien entendu il ny a rien, il ny a rien que le signifiant. Ce qui nest pas rien justement, que le signifiant du dsir. (sminaire V) Sandy Pecastaing 13 juillet, 21:19 "Comment est-ce que c'est par le beau, que quelque chose qui est la, la vrit mme et qui plus est ce qu'il y a de vrai dans le Rel, savoir ce que j'essaie de, d'articuler ce matin, comme a, en boitant ? C'est tout de mme bien curieux. Ouais. En quoi le Symbolique, l'Imaginaire et le Rel, est-ce quelque chose qui au moins aurait la prtention d'aller un peu plus loin que... que ce tournage en rond de la jouissance, du corps et de la mort. Est-ce qu'il y a l quelque chose dont nous puissions atteindre, atteindre mieux que ce qu'il ne... que ce qu'il nous apparat comme signal, comme trace, je viens de parler du vrai, du beau, d'une faon qui pour tout dire nous les fait fonctionner comme moyens, il faudra que je traite, il faudra que je traite ce qu'il en est, ce qu'il en est du Bien. Est-ce que le Bien, dans cette histoire de nud borromen, a peut se situer quelque part ? Je vous le dis tout de suite, il y a trs peu de chances, hein ! Si le vrai et le beau n'ont pas tenu le coup, je ne vois pas pourquoi le Bien s'en tirerait mieux. La seule vertu que... que je vois sortir de cette interrogation et je vous l'indique l pendant que, qu'il en est temps, parce qu'on ne la verra plus, la seule vertu, c'est s'il... s'il n'y a pas de rapport sexuel comme je l'nonce, c'est la pudeur." Jacques Lacan, "Les Non-dupes errent", sminaire du 12 mars 1974. Lynda Bouadma 3 juillet

  • 10 La production du savoir en tant que savoir se distingue d'tre moyen de production et pas seulement travail, de la vrit. Ce que produit le savoir, c'est cela que je dsigne sous le nom de l'objet a. Et ce a, c'est cela qui vient se substituer la bance qui se dsigne dans l'impasse du rapport sexuel. C'est l ce qui vient redoubler la division du sujet en lui donnant ce qui jusque l n'tait saisissable d'aucune faon, car le propre de la castration, c'est que rien ne peut proprement parler l'noncer, parce que sa cause est absente. A sa place vient l'objet a comme cause substitue ce qu'il en est radicalement de la faille du sujet. Et ce que je vous ai dit l'anne dernire, aprs que dans l'anne prcdente j'ai dj dfini ainsi la fonction de l'objet a, c'est que le psychanalyste est celui qui de par cette incitation au savoir, alors qu'il n'en sait pas lui-mme tellement que a, simplement d'avoir cette voie, ce moyen, ce truc, cette rgle analytique, se trouve prendre sa charge ce qui est vraiment le support de ce sujet suppos savoir dont je vous ai dit sur tous les tons que le problme de notre poque, de la conjoncture dans la psychanalyse n'est prendre elle-mme que comme un des symptmes, c'est que ce sujet suppos savoir, cet Autre, ce lieu unique o le savoir se conjoindrait, il est sr qu'il n'existe pas, que rien n'indique que l'Autre soit Un, qu'il ne soit pas comme le sujet uniquement signifiable du signifiant, d'une topologie particulire qui se rsume ce qu'il en est de l'objet a. Le psychanalyste donc, et c'est l que j'accentuais l'nigme et le paradoxe de l'acte psychanalytique, le psychanalyste en tant qu'il induit, qu'il incite le sujet, le nvros en l'occasion, sur ce chemin o il l'invite la rencontre d'un sujet suppos savoir, le psychanalyste, s'il est vrai qu'il sait ce que c'est qu'une psychanalyse, comment peut-il, cet acte, y procder sachant ce qu'il en est de ce que, au terme de l'opration et de son en-soi mme, lui, l'analyste, il va reprsenter l'vacuation de l'objet a, de cette incitation au savoir qui doit mener la vrit et qui en reprsente la bance, il choit devenir lui-mme la fiction rejete. D'un Autre l'autre J.Lacan 4 juin 1969 Nathalie Cappe 13 juillet, 08:31 Modifi "Anna O., c'est son propos qu'on a dcouvert le transfert. Breuer tait, de l'opration, qui se poursuivait avec ladite personne, tout fait enchant, a allait comme sur des roulettes. [...]. Plus Anna en donnait de signifiants et de jaspinage, mieux a allait. C'est la chimney-cure, le ramonage. pas trace, dans tout a, de la moindre chose gnante, reprenez l'observation. Pas de sexualit, ni au microscope, ni la longue vue. L'entre de la sexualit, elle se fait tout de mme par Breuer. Il commence lui revenir quelque chose, a revient de chez lui - tu t'en occupes un peu beaucoup. L-dessus, le cher homme, alarm, et bon poux au reste, trouve qu'en effet a suffit comme a - moyennant quoi, comme vois le savez, l'O. (Anna O = Bertha Pappenheim, note de NC) montre de magnifiques manifestations de ce qu'on appelle, dans le langage scientifique, pseudocyesis, ce qui veut dire tout simplement le petit ballon - d'une grossesse que l'on qualifie de nerveuse. Elle montre l quoi ? - on peut spculer, il faudrait encore ne pas se prcipiter sur le langage du corps. Disons simplement que le domaine de la sexualit montre un fonctionnement naturel des signes. a ce niveau, ce ne sont pas des signifiants, car le faux-ballon est un symptme, et, selon la dfinition du signe, quelque chose pour quelquun. Le signifiant tant tout autre chose, reprsente un sujet pour un autre signifiant. Grosse diffrence articuler en cette occasion, car, et pour cause, on a tendance dire que tout a, c'est la faute Bertha. Mais je vous prierai un instant de suspendre votre pense cette thse - pourquoi est-ce que la grossesse de Bertha nous ne la considrions pas plutt, selon ma formule le dsir de l'homme, c'est le dsir de l'Autre, comme la manifestation du dsir de Breuer ? Pourquoi est-ce que vous n'iriez

  • 11 pas jusqu' penser que c'tait Breuer qui avait un dsir d'enfant ?[...] Mais observons ce que dit Freud Breuer.- Mais quoi ! Quelle affaire ! Le transfert c'est la spontanit de l'inconscient de ladite Bertha. a n'est pas le tien, ce n'est pas ton dsir - je ne sais s'ils se tutoyaient mais c'est probable - c'est le dsir de l'Autre. En quoi je considre que Freud traite Breuer comme un hystrique, puisqu'il lui dit - ton dsir, c'est le dsir de l'Autre. Chose curieuse, il ne le dculpabilise pas , mais assurment il le dsangoisse - ceux qui savent la diffrence entre ces deux niveaux peuvent en prendre une indication." (JL., "Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse...", Sminaire de 1964, Editions du Seuil 1973, page 176 et 177). Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 12 juillet, 17:31 Linconscient, lui, se tient dans laire du non-n Lacan, Les Quatre Concepts fondamentaux de la psychanalyse, p25 Isidore Ducan 13 juin Modifi Ce que je fais, ce que j'essaie tout au moins de faire, c'est de parler d'une ralit opratoire. Naturellement c'est beaucoup plus court mais a s'impose me semble-t-il, du fait que la simple parole, le bla-bla, le bla-bla de mon connard de tout l'heure, qui dit que ma thorie est morte, enfin il ne sait littralement pas ce qu'il dit, a veut dire qu'il ne fait que parler, il bla-blate, et je suis sr que dans ses analyses, a opre. a opre avec une certaine limitation, bien sr, mais je suis sr que a fonctionne, sans a il continuerait pas tre analyste mme la parole de ceux qui croient la ralit psychique opre. RSI. 15-04-1975 Isidore Ducan 10 juillet, 12:33 J. Lacan Quest-ce quil y a ? La salle Une pollution ! J. Lacan Qui vient de dire ce terme ? Vous devez tre particulirement intelligent. Je me suis dj rjoui publiquement que, une de mes analyses, je ne sais pas si elle est l mais une personne particulirement sensible ait parl en effet propos de mon discours, de pollution intellectuelle. Cest une dimension trs fondamentale, voyez-vous la pollution. Faudrait pas, probablement, pousser les choses jusque-l aujourdhui. Mais, vous avez lair tellement fier davoir fait surgir ce terme que je souponne que vous ne devez rien y comprendre. Nanmoins, vous allez voir que je vais tout de suite, non seulement en faire usage, mais me rjouir une seconde fois que quelquun lai fait surgir, car cest prcisment a la difficult du discours analytique. Je relve cette interruption, je saute l-dessus, jembarque une chose que, dans lurgence dune fin danne, je me trouverai donc avoir loccasion de dire, cest ceci, puisque cest la place du semblant que le discours analytique se caractrise de situer lobjet a, figurez-vous, Monsieur, qui croyez avoir fait l un coup dclat, que vous abondez prcisment dans le sens de ce que jai avancer. Cest savoir que la pollution la plus caractristique dans ce monde, cest trs exactement lobjet petit a dont lhomme prend, et vous aussi vous prenez votre substance, et que cest de devoir, de cette pollution qui est leffet le plus certain sur la surface de la terre de devoir en faire en son corps, en son existence danalyste, reprsentation, quil y regarde plus dune fois. Les chers petits en sont malades, et je dois vous dire que je ne suis pas non plus moi-mme dans cette situation plus laise queux. ( Ou pire-14 juin 1972)

  • 12 Vincent Brunel 10 juillet Le vrai n'a aucune autre faon de pouvoir tre dfini que ce qui, en somme, fait que le corps va la jouissance [...]. Les non-dupes errent, 12 mars 1974. Pascal Goget Le texte: "Il y a quelqu'un qui, on m'a rapport a comme a, c'est un connard de la plus belle eau ; il a dit que, je sais pas, que ma thorie, elle tait morte. Elle est pas encore si morte que a, elle finira bien par le devenir, n'est-ce pas, avec l'encrotement dont je parlais tout l'heure. En attendant, le type qui videmment n'est pas de mon bord, a fait partie des types qui parlent de, qui parlent comme a, ils parlent , ils savent pas ce qu'ils disent, qui parlent de ralit psychique. Oui ! Moi j'appellerai pas quoique ce soit d'un terme pareil, parce que la psych enfin, justement c'est ce que tout le monde essaie d'viter enfin a fait des difficults incroyables, a entrane un monde de suppositions, a suppose tout, a suppose Dieu en tout cas, o est-ce qu'il y aurait de l'me s'il n'y avait pas de Dieu, et si Dieu en plus ne nous avait pas expressment crs pour en avoir une, c'est inliminable de toute psychologie. Ce que je fais, ce que j'essaie tout au moins de faire, c'est de parler d'une ralit opratoire, naturellement c'est beaucoup plus court, mais a s'impose, me semble-t-il, du fait que la simple parole, le bla-bla, le bla-bla de mon connard de tout l'heure, qui dit que ma thorie est morte enfin, il sait littralement pas ce qu'il dit, a veut dire qu'il ne fait que (p168->) parler, il blablate, et je suis sr que dans ses analyses, a opre, a opre avec une certaine limitation, bien sr, mais, mais je suis sr que a fonctionne, sans a, il ne continuerait pas tre analyste. Mme la parole de ceux qui croient la ralit psychique opre. Oui ! Malgr vous, pour vous, et c'est a que, je sais pas, j'aimerais un petit peu vous faire saisir, c'est que pour vous, pour vous si simplement vous prouvez un peu les chose : la structure du monde, si je puis m'exprimer ainsi, pour parler de ce qui est immonde, la structure du monde, je vous prie de tcher de saisir les points, les points o vous pouvez saisir que pour vous la structure du monde consiste vous payer de mots. Et que c'est mme en quoi le monde est plus futile, je veux dire qui fuit, est plus futile que le Rel, ce Rel que j'essaie de vous suggrer, dans sa dit-mansion, dit d-i-t, mansion, demeure du dit, que j'essaie de vous faire saisir par ce dit qui est le mien, savoir par mon dire." R.S.I., 15 avril 1975 Claude Breuillot 9 juillet Ce que j'appelle cder sur son dsir s'accompagne toujours dans la destine du sujet de quelque trahison. Ou le sujet trahit sa voie, se trahit lui-mme, et c'est sensible pour lui-mme. Ou plus simplement, il tolre que quelqu'un avec qui il s'est plus ou moins vou quelque chose ait trahi son attente, n'ait pas fait ce que comporatait le pacte - le pacte quel qu'il soit, faste ou nfaste, prcaire, courte vue, voire de rvolte, voire de fuite qu'importe. Lacan Sminaire VII , Les paradoxes de l'thique, page 370 Nouredine Boukhsibi 28 juin nous avons tout le temps affaire lui [le pre imaginaire]. Cest lui auquel se rfre le plus communment toute la dialectique, celle de lagressivit, celle de l'dentification,

  • 13 celle de lidalisation par o le sujet accde lidentification au pre. Tout cela se passe au niveau du pre imaginaire. Si nous lappelons imaginaire, cest aussi bien parce quil est intgr la relation imaginaire qui forme le support psychologique des relations au semblable, lesquelles sont proprement parler des relations despces, sont au fond de toute capture libidinale de toute rection agressive. Le pre imaginaire participe aussi bien de ce registre, et prsente des caractres typiques. Cest le pre effrayant que nous connaissons au fond de tant d'expriences nvrotiques, et qui na aucunement, de faon oblige, de relation avec le pre rel de lenfant. Nous voyons frquemment intervenir dans les fantasmes de lenfant une figure loccasion grimaante du pre qui na quun rapport extrmement lointain avec ce qui a t prsent du pre rel de lenfant J. LACAN., Le Sminaire Livre IV, La relation dobjet, Paris, 1994, Seuil, p. 220 Patrick Valas 7 juillet "Pas moyen de me suivre sans passer par mes signifiants. Mais passer par mes signifiants comporte ce sentiment dalination qui les incite chercher, selon la formule de Freud, la petite diffrence. Malheureusement, cette petite diffrence leur fait perdre trs exactement la porte de la direction que je leur dsignais. Et cest ainsi que, mon Dieu ! je ne suis pas tellement chatouilleux, je laisse chacun suivre sa voie dans la direction que je montre, et je me serai volontiers pass davoir relever ce qui semblait tel si prcieux de rectifier, dans la traduction que javais donne dabord, de ce Vorstellungs-reprsentanz". JL, in Les 4 concepts fondamentaux de la psychanalyse, le 3 juin 1964. Thibaud Imbert 7 juillet Je pense que, mme si Marguerite Duras me fait tenir de sa bouche quelle ne sait pas dans toute son uvre do Lol lui vient, et mme pourrais-je lentrevoir de ce quelle me dit la phrase daprs, le seul avantage quun psychanalyste ait le droit de prendre de sa position, lui ft-elle donc reconnue comme telle, cest de se rappeler avec Freud quen sa matire, lartiste toujours le prcde et quil na donc pas faire le psychologue l o lartiste lui fraie la voie.Cest prcisment ce que je reconnais dans le ravissement de Lol V. Stein, o Marguerite Duras savre savoir sans moi ce que jenseigne.En quoi je ne fais pas tort son gnie dappuyer ma critique sur la vertu de ses moyens.Que la pratique de la lettre converge avec lusage de linconscient, est tout ce dont je tmoignerai en lui rendant hommage. Paru dans les Cahiers Renaud-Barrault, Paris, Gallimard, 1965, n 52, pp. 7-15, puis dans Marguerite Duras, Paris, Albatros, 1975, pp. 7-15 Olivier Douville 7 juillet Magazine Littraire Spcial Lacan n 121 de Fvrier 1977 prcdant la transcription propose au lecteur : 1969. Lacan Vincennes Jacques Lacan (un chien passant en lestrade quil occupe). Je parlerai de mon grie qui est de cette sorte. Cest la seule personne que je connaisse qui sache ce quelle parle je ne dis pas ce quelle dit car ce nest pas quelle ne dise rien : elle ne le dit pas en paroles. Elle dit quelque chose quand elle a de langoisse a arrive elle pose sa tte sur mes genoux. Elle sait que je vais mourir, ce quun certain nombre de gens savent aussi. Elle sappelle Justine

  • 14 Intervention Eh, a va pas ? Il nous parle de son chien ! Jacques Lacan Cest ma chienne, elle est trs belle et vous lauriez entendue parlerla seule chose qui lui manque par rapport celui qui se promne, cest de ntre pas alle lUniversit. Me voici donc, au titre dinvit, au Centre Exprimental de la dite Universit, exprience qui me parat assez exemplaire. Puisque cest dexprience quil sagit, vous pourriez vous demander quoi vous servez. Patrick Valas "Restent les animaux en mal d'homme, dits pour cela d'hommestiques, et que pour cette raison parcourent des sismes, d'ailleurs fort courts, de l'inconscient". JL, in Tlvision. Nouredine Boukhsibi 4 juillet Mythiquement et cest ce que veut dire mythique ment le pre ne peut tre quun animal. Le pre primordial est le pre davant linterdit de linceste, davant lapparition de la Loi, de lordre des structures de lalliance et de la parent, en un mot davant lapparition de la culture. Cest pourquoi, Freud en fait le chef de la horde, dont, conformment au mythe animal, la satisfaction est sans frein. , Jacques Lacan, Introduction aux Noms-du-Pre , Des Noms-Du-Pre., p. 87. Olivier Douville 2 juillet La vie n'est pas tragique. Elle est comique. Et il est assez curieux que, pour dsigner ce dont il s'agissait, Freud n'ait rien trouv de mieux que le complexe d'dipe, c'est--dire une tragdie. On ne voit pas pourquoi il a dsign d'autre chose que d'une comdie ce quoi il avait affaire dans le rapport qui lie le symbolique, l'imaginaire et le rel. Il pouvait prendre un chemin plus court. Ornicar, 1979, 19. Le moment de conclure, 15 novembre 1977. Christian Dubuis Santini 1 juillet Lhomosexualit fminine a peut-tre une grande importance culturelle mais aucune valeur de fonction sociale (contrairement au lien social de lhomosexualit masculine) parce que porte, elle sur le champ propre de la concurrence sexuelle. (XX, p.6 ; 5 juin 1963) Nouredine Boukhsibi 2 juillet () Le beau dans sa fonction singulire par rapport au dsir ne nous leurre pas () Elle nous veille et peut tre nous accommode sur le dsir, en tant que lui-mme est li une structure de leurre. Vous voyez dj cette place illustre par le fantasme () le fantasme est dans la structure de ce champ nigmatique un beau-ny-touchez-pas . J. LACAN., Lthique de la psychanalyse, p :280 Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 30 juin

  • 15 De mme ici, plus vous allez loin dans le sens de famillionnaire, plus vous pensez au famillionnaire cest--dire au millionnaire devenu, devenu transcendant si lon peut dire, devenu quelque chose qui existe dans ltre, et non plus purement et simplement cette sorte de signe et plus la famille elle-mme tend tre, comme terme agissant dans la cration du mot famillionnaire, lude. Mais si un instant vous vous remettez vous intresser ce terme de famille, comme je lai fait, au niveau du signifiant, cest--dire en ouvrant le dictionnaire Littr dont Monsieur Chass nous dit que ctait l que Mallarm prenait toutes ses ides Le plus fort cest quil a raison, mais davoir raison dans un certain contexte, je dirai mme quil y est pris aussi non moins que ses interlocuteurs ; il a le sentiment quil enfonce l une porte. Bien sr il enfonce cette porte parce quelle nest pas ouverte. Si en effet chacun pensait ce quest la posie, il ny aurait vritablement rien de surprenant sapercevoir que Mallarm devait sintresser vivement au signifiant. Simplement comme personne na jamais vritablement mme abord ce quest vritablement la posie, cest--dire quon balance entre je ne sais quelle thorie vague et vaseuse sur la comparaison, ou au contraire la rfrence je ne sais quels termes musicaux, cest l que lon veut expliquer labsence prtendue de sens dans Mallarm, sans sapercevoir du tout quil doit y avoir une faon de dfinir la posie en fonction des rapports au signifiant, quil y a une formule peut-tre un peu plus rigoureuse, et qu partir du moment o lon donne cette formule, il est beaucoup moins surprenant que dans ses sonnets les plus obscurs Mallarm soit mis en cause. Jacques Lacan Les formations de linconscient, leon du 20 novembre 1957. Olivier Douville 2 juillet La psychanalyse est une pratique dlirante ... C'est ce que Freud a trouv de mieux. Et il a maintenu que le psychanalyste ne doit jamais hsiter dlirer. Ouverture de la section clinique, Ornicar? Bulletin priodique du champ freudien, 1977, 9, p. 13. Olivier Douville 1 juillet la femme a une trs grande libert lendroit du semblant . Elle arrivera donner du poids, mme un homme qui nen a aucun. Dun discours qui ne serait pas du semblant (20/01/71) Isidore Ducan 14 mai Il est certainement plus facile lhomme daffronter aucun ennemi sur le plan de la rivalit que daffronter la femme en tant quelle est le support de cette vrit, de ce quil y a de semblant dans le rapport de lhomme la femme. la vrit, que le semblant soit ici la jouissance, pour lhomme, est suffisamment indiquer que la jouissance est semblant. Cest parce quil est lintersection de ces deux jouissances que lhomme subit au maximum le malaise de ce rapport quon dsigne comme sexuel. Comme disait lautre : ces plaisirs quon appelle physiques . Par contre, nulle autre que la femme car cest en cela quelle est lAutre nulle autre que la femme ne sait mieux ce qui, de la jouissance et du semblant, est disjonctif parce quelle est la prsence de ce quelque chose quelle sait, savoir que jouissance et semblant, sils squivalent, dans une dimension du discours, nen sont pas moins

  • 16 distincts dans lpreuve, que la femme reprsente pour lhomme la vrit, tout simplement, savoir celle-l seule qui peut donner sa place en tant que telle au semblant. Il faut le dire, tout ce quon nous a nonc comme tant le ressort de linconscient ne reprsente rien que lhorreur de cette vrit. Cest a bien sr quaujourdhui, jessaie, je tente de vous dvelopper comme on fait des fleurs japonaises. Ce nest pas particulirement agrable entendre, cest ce quon empaquette dhabitude sous le registre du complexe de castration. Moyennant quoi, l, avec cette petite tiquette, on est calme, on peut le laisser de ct, on na plus jamais rien en dire, sinon que cest l et quon lui fait une petite rvrence de temps en temps. Mais que la femme soit la vrit de lhomme, que cette vieille histoire proverbiale quand il sagit de comprendre quelque chose, le cherchez la femme , quoi on donne naturellement une interprtation policire soit quelque chose de tout autre, savoir que pour avoir la vrit dun homme, on ferait bien de savoir quelle est sa femme. Jentends, son pouse loccasion, et pourquoi pas ? Cest le seul endroit o a ait un sens, ce que quelquun un jour dans mon entourage a appel le pse-personne. Pour peser une personne, rien de tel que de peser sa femme. Quand il sagit dune femme, cest pas la mme chose ! Parce que la femme a une trs grande libert Plus fort ! Quest-ce quil y a? On nentend pas ! Vous nentendez pas? Non ! Jai dit : la femme a une trs grande libert lendroit du semblant ! [ Rires ] Elle arrivera donner du poids mme un homme qui nen a aucun. Cest des cest des vrits, bien sr, qui au cours des sicles taient dj parfaitement repres depuis longtemps, mais qui ne sont jamais dites que de bouche bouche, si je puis dire. [ Rires ] JL, in Dun discours qui ne serait pas du semblant (20/01/71) Christian Dubuis Santini 30 juin "Dans mon enseignement, la linguistique na quune valeur de rfrence initiatrice. Il faut bien dire que si je navais pas eu le public que javais, savoir des mdecins ou des psychologues, cest--dire des gens absolument incultes, je ne dis pas incultes linguistiquement, je dis incultes tout court ; ils ne savent rien . Cest de l quil fallait que je parte. Il fallait que je parte de l parce que cest l ce que dans mon langage signifie le retour Freud. Cela ne veut pas du tout dire quil faut reculer, revenir je ne sais quelle imagination ou puret primitive." () "Que lexprience analytique soit elle-mme essentiellement de nature linguistique, cest l le fait massif." JL, Discours de Tokyo, 21/04/1971. Patrick Valas La citation du post de Nathalie Cappe , s'claire de ce que Lacan avait dit quelques annes auparavant, en dsignant "les fausses couches" comme objet a, mais propos de quelque chose de trs prcis : "Jai entendu, il ny a pas longtemps, dans une de mes analyses, employer le terme, propos de quelquun dont lanalyse ne semblait pas lui avoir beaucoup russi du point de vue de la qualit personnelle : Il y a donc, me disait mon analys, se faisant pour loccasion objecteur, des fausses couches analytiques ! a me plat assez, cette formule.

  • 17 Je ne laurais pas invente. [] En effet, il y a un tournant de lanalyse o le sujet reste dangereusement suspendu ce fait de rencontrer sa vrit dans lobjet a. Il peut y tenir, et a se voit". JL, in Problmes cruciaux pour la psychanalyse, le 15 juin 1965 Sophie Bonnal 1 juillet " Dans le recours que nous prservons du sujet au sujet, la psychanalyse peut accompagner le patient jusqu' la limite extatique du " Tu es cela " , o se rvle lui le chiffre de sa destine mortelle, mais il n'est pas en notre seul pouvoir de praticien de l'amener ce moment o commence le vritable voyage " . Les Ecrits ( le Stade du Miroir ) Christian Dubuis Santini "Maintenant vous tes embarqus vous tes embarqus, mais il y a peu de chances que quoi que ce soit se passe de srieux au fil du discours analytique, sauf comme a, bon, au hasard. la vrit je crois quon ne parlera pas du psychanalyste dans la descendance, si je puis dire, de mon discours mon discours analytique. Quelque chose dautre apparatra qui, bien sr, doit maintenir la position du semblant, mais quand mme a seramais a sappellera peut tre le discours PS. Un PS et puis un T, a sera dailleurs tout fait conforme la faon dont on nonce que Freud voyait limportation du discours psychanalytique en Amrique a sera le discours PST. Ajoutez un E, a fait PESTE. Un discours qui serait enfin vraiment pesteux, tout entier vou, enfin, au service du discours capitaliste. a pourra peut tre un jour servir quelque chose, si, bien sr, toute laffaire ne lche pas totalement, avant. Bref, il est huit heures moins le quart et a fait une heure et demie que je parle. Je ne vous ai dit, bien entendu, que le quart de ce que javais ce soir vous dire. Mais il nest peut tre pas impensable qu partir de ce que je vous ai indiqu, de la structure du discours capitaliste et du discours psychanalytique, que quelquun me pose quelques questions. [Inaudibles] De trs braves gens, mais tout fait inconscients de ce que disait Marx lui-mme sen marrent sans Marx. Et voil que Marx leur apprend que ce dont il sagit cest uniquement de la plus-value.

  • 18 La plus-value cest a cest le plus-de-jouir hein ? [rumore nella sala] Mais quest-ce que ces gens ont compris, cest merveilleux Ils se sont dit : Bien, voil, cest vrai ! . Il ny a que a qui fait fonctionner le systme. Cest la plus-value. Le capitalisme en a reu enfin ce bond ce coup dailes qui fait quactuellement [] Cest quelque chose, comme a, dun petit peu analogue, mais pas du mme sens, que je dirais quils auraient pu faire si vraiment les gens travaillaient un peu, si vraiment ils interrogeaient le signifiant, le fonctionnement du langage. Sils linterrogeaient de la mme faon que linterroge un analysant, comme je lappelle, cest--dire pas un analys, puisque cest lui qui fait le travail : le type qui est en analyse sil linterrogeait de la mme faon, peut tre quil en sortirait quelque chose. Cest a la rgle analytique. a ne lui tait jamais arriv quon [] pas simplement le type qui a une vellit. On le force dire quelque chose, et l, cest l quon lattrape, parce que quand mme linterprtation analytique, mme quand elle est faite par un imbcile, a joue quand mme sur quelque chose, au niveau de linterprtation. On lui montre quelques effets logiques de ce quil dit, qui se contredit la fois. Se contredire ce nest pas de tout le monde. Mais on ne peut pas se contredire de nimporte quelle faon. Il y a des contradictions sur lesquelles on peut construire quelque chose, et puis dautres sur lesquelles on ne peut rien construire du tout. Cest tel le discours analytique". J LACAN, Du discours psychanalytique. Le 12/05/1972, Milan. Carole Bobinski-maire a partag son statut. 30 juin Une des plus grandes satisfactions que jai eues, toute personnelle, cest de voir cette occasion notre ami Kaufmann mapporter, comme a, sur un plat, un texte dont je croyais avoir le privilge de lavoir tudi, car tout le monde, pendant des annes, a rpandu le bruit que je prenais le modle de mon style dans Mallarm. Cest une erreur,

  • 19 cest prcisment dans le Polyphme de Gongora que je mtais form jusque-l, et il ne me parat pas du tout une chose de hasard que ce soit en ce point quaujourdhui Kaufmann, avec une grande sret de boussole, mait retrouv. Ce nest pas dire que quelquun ne mait pas mis en rapport avec Gongora, cest tout fait par hasard, cest certainement quelquun qui na jamais d lire le Polyphme. Ces choses, nous les retrouverons par la suite. Jacques Lacan Problmes cruciaux pour la psychanalyse, leon du 26 mai 1965. Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 30 juin "Observez bien en effet que lessentiel de ce quici jarticule, jy reviendrai abondamment, lessentiel nest pas quau terme de la psychanalyse comme certains je lai vu des questions poses se limaginent, le psychanalyste devienne pour lautre, lobjet a Ce pour lautre ici prend singulirement la valeur dun pour soi pour autant que, comme sujet il ny a pas dautre que cet Autre qui est laiss tout le discours ; a nest ni pour lAutre, ni dans un pour soi qui nexiste pas au niveau du psychanalyste, que rside ce a, cest bien dun en-soi, dun ensoi du psychanalyste ; cest en tant que, comme les psychanalystes le clament eux-mmes dailleurs il suffit den ouvrir la littrature pour en voir tout instant le tmoignage ils sont rellement ce sein de l ma mre Intelligence , de notre Mallarm ; quils sont eux-mmes ce dchet, prsidant lopration de la tche, quils sont le regard, quils sont la voix, cest en tant quils sont le regard, quils sont la voix ; cest en tant quils sont en soi le support de cet objet a que toute lopration est possible. Il ne leur chappe quune chose, cest quel point ce nest pas mtaphorique." Jacques Lacan Lacte analytique, leon du 17 fvrier 1968. Nathalie Cappe 19 juin Modifi "Emilio Granzotto : Vous dites : le rel n'existe pas. Mais l'homme moyen sait que le rel c'est le monde, tout ce qui l'entoure, qu'il voit l'oeil nu, touche. J.Lacan : Dbarrassons-nous aussi de cet homme moyen qui, tout d'abord, n'existe pas. Ce n'est qu'une fiction statistique. Il existe des individus, c'est tout. Quand j'entends parler d'homme de la rue, d'enqutes doxa, de phnomnes de masse et de choses de ce genre je pense tous les patients que j'ai vus passer sur le divan en quarante annes d'coute. Aucun, en quelque mesure, n'est semblable l'autre, aucun n'a les mmes phobies, les mmes angoisses, la mme faon de raconter, la mme peur de ne pas comprendre. L'homme moyen, qui est-ce ? Moi, vous, mon concierge, le prsident de la Rpublique ?" (entretien accord en 1974 au magazine italien Panorama, merci ceux (les zamis FB ) qui ont partag cet interview re-paru dans le Magazine Littraire cette semaine de juin 2014). Nathalie Cappe 19 juin Allez, encore un pour le plaisir...: "Emilio Granzatto : Mais qu'est-ce que l'angoisse pour la psychanalyse? J. Lacan : Quelque chose qui se situe au-dehors de notre corps, une peur, mais de rien, que le corps, esprit compris, puisse motiver. La peur de la peur en somme. Beaucoup de ces peurs, beaucoup de ces angoisses, au niveau o nous les percevons ont affaire avec le sexe. Freud disait que la sexualit, pour l'animal parlant qui s'appelle homme, est sans

  • 20 remde et sans espoir. Une des tches de l'analyste est de trouver dans la parole du patient le rapport entre l'angoisse et le sexe, ce grand inconnu. Emilio Granzatto : Maintenant qu'on distribue le sexe tous les tournants, sexe au cinma, sexe au thtre, la tlvision, dans les journaux, dans les chansons, sur les plages, on entend dire que les gens sont moins angoisss par les problmes lis la sphre sexuelle. Les tabous sont tombs, dit-on, le sexe ne fait plus peur. J. Lacan : La sexomanie envahissante n'est qu'un phnomne publicitaire. La psychanalyse est une chose srieuse qui concerne, je le rpte, une relation strictement personnelle entre deux individus : le sujet et l'analyste. Il n'existe pas de psychanalyse collective comme il n'y a pas des angoisses ou des nvroses de masse. Que le sexe soit mis l'ordre du jour et expos au coin des rues, trait comme un quelconque dtergent dans les carrousels tlviss, ne comporte aucune promesse de quelque bnfice. Je ne dis pas que ce soit mal. Il ne suffit certainement pas traiter les angoisses et les problmes particuliers. Il fait partie de la mode, de cette feinte libralisation qui nous est fournie, comme un bien accord d'en haut, par la soi-disant socit permissive. Mais il ne sert pas au niveau de la psychanalyse." (entretien accord en 1974 au magazine italien Panorama, merci ceux (les zamis FB ) qui ont partag cet interview re-paru dans le Magazine Littraire cette semaine de juin 2014). Sabine Deprez-Collard 24 juin Art-therapie Osalys linstant "C'est de l'Autre avec un grand A qu'il s'agit dans l'inconscient. Je ne vois pas qu'on puisse donner un sens l'inconscient, si ce n'est de le situer dans cet Autre, porteur des signifiants, qui tire les ficelles de ce qu'on appelle imprudemment... imprudemment parce que c'est l que se soulve la question de ce qu'est le sujet partirdu moment o il dpend si entirement de l'Autre.Alors en quoi consiste ce reprage qu'est l'analyse ? Est-ce que a serait ou a ne serait pas s'identifier...s'identifier en prenant ses garanties,une espce de distance ...s'identifier son symptme ?" JLacan. 1976-1977. "L'insu que sait de l'une bvue s'aile mourre" (L'insuccs de l'UnbewuBt c'est l'amour) Isidore Ducan "j'cris dans mon titre de cette anne : l'insu que sait, quoi ? de l'une-bvue. Il n'y a rien de plus difficile saisir que ce trait de l'une-bvue. Cette bvue, c'est, ce dont je traduis l'Unbewusst, c'est--dire l'Inconscient. En allemand, a veut dire inconscient, mais traduit par l'une-bvue, a veut dire tout autre chose, a veut dire un achoppement, un trbuchement, un glissement de mot mot, et c'est bien de a qu'il s'agit quand nous nous trompons de clef pour ouvrir une porte que prcisment cette clef n'ouvre pas"JL, Linsu que sait de lune bvue saile mourre. 10 mai 1977. Sophie Bardinet 29 juin A propos de la paranoa, Lacan, s'adressant des cliniciens : " Que dit en fin de compte le sujet, surtout une certaine priode de son dlire? C'est qu'il y a de la signification. Laquelle, il ne le sait pas, mais elle vient au premier plan, elle s'impose, et pour lui elle est parfaitement comprhensible. Et c'est justement parce qu'elle se situe sur le plan de la comprhension comme un phnomne incomprhensible, si je puis dire, que la

  • 21 paranoa est pour nous si difficile saisir, et qu'elle est aussi d'un intrt majeur. Si on a pu parler ce sujet de folie raisonnable, de conservation de la clart, de l'ordre et du vouloir, c'est cause de ce sentiment, qu'aussi loin que nous allions dans le phnomne, nous sommes dans le domaine du comprhensible. Quand bien mme ce qu'on comprend ne peut mme pas tre articul, dnomm, insr par le sujet dans un contexte qui l'explicite, cela se situe dj sur le plan de la comprhension. Il s'agit de choses qui en elles-mmes se font dj comprendre. Et, de ce fait, nous nous sentons en effet porte de comprendre. C'est partir de l que nat l'illusion - puisqu'il s'agit de la comprhension, nous comprenons. Eh bien, justement, non" JLacan, sminaire III sur les psychoses, p 30/31 Patrick Valas 21 juin Modifi Quoi quil en soit, mme ce quil en est de cette pratique, cest aussi bien de la posie je parle de la pratique qui sappelle lanalyse. Pourquoi est-ce quun nomm Freud a russi dans sa posie lui, je veux dire instaurer un art analytique ? Cest ce qui reste tout fait douteux. Pourquoi est-ce quon se souvient de certains hommes qui ont russi ? a ne veut pas dire que ce quils ont russi soit valable. Ce que je fais l, comme la remarqu quelquun de bon sens qui est Althusser, cest de la philosophie. Mais la philosophie, cest tout ce que nous savons faire. Mes noeuds borromens, cest de la philosophie aussi. Cest de la philosophie que jai manie comme jai pu en suivant le courant, si je puis dire, le courant qui rsulte de la philosophie de Freud. Le fait davoir nonc le mot dinconscient, a nest rien de plus que de la posie avec laquelle on fait de lhistoire. Mais lhistoire, comme je le dis quelquefois, lhistoire, cest lhystrie. Freud, sil a bien senti ce quil en est de lhystrique, sil a fabul autour de lhystrique, a nest videmment quun fait dhistoire. Marx tait galement un pote, un pote qui a lavantage davoir russi faire un mouvement politique. Dailleurs sil qualifie son matrialisme dhistorique, a nest certainement pas sans intention. Le matrialisme historique, cest ce qui sincarne dans lhistoire. Tout ce que je viens dnoncer concernant ltoffe qui constitue la pense nest pas autre chose que de dire exactement les choses de la mme faon. Ce quon peut dire de Freud, cest quil a situ les choses dune faon telle que a ait russi. Mais ce nest pas sr JLacan, in Le moment de conclure le 20 dcembre 1977 Thibaud Imbert 19 juin "Pour moi, la seule science vraie, srieuse, suivre, c'est la science-fiction." JL, Entretien avec le magazine italien 'Panorama', 1974 Andres Borregales 19 juin Caracas La voix comme "le noyau de ce qui, du dire, fait parole" Jacques Lacan. Le Sminaire, Livre XVI Christian Dubuis Santini 19 juin Il faut lire lEcclsiaste : "Jouis tant que tu es dans ce bas monde, jouis avec la femme que tu aimes. Cest le comble du paradoxe car cest justement de laimer que vient

  • 22 lobstacle." Le sminaire Livre XVIII, 1970-1971 : Dun discours qui ne serait pas du semblant.) (Le sminaire Livre XVIII, 1970-1971 : Dun discours qui ne serait pas du semblant.) Sabine Deprez-Collard 19 juin ce quoi nous ramne la dcouverte de Freud c'est l'normit de l'ordre dans lequel nous sommes entrs, auquel nous sommes, si l'on peut s'exprimer ainsi, ns une seconde fois, en sortant de l'tat appel juste titre infans, sans parole. J lacan, le magasine littraire 1974 Patrick Valas "Et en effet ce quoi la dcouverte de Freud nous ramne, cest lnormit de cet ordre o nous sommes entrs, quoi nous sommes, si lon peut dire, ns une seconde fois, en sortant de ltat justement dnomm infants, sans parole : soit lordre symbolique constitu par le langage, et le moment du discours universel concret et de tous les sillons par lui ouverts cette heure o il nous a fallu nous y loger". 1957-02-23 LA PSYCHANALYSE ET SON ENSEIGNEMENT Isidore Ducan 17 juin Modifi "tout ce qui se dit est une escroquerie " J.L "l'insu.11.01.77 Sabine Deprez-Collard 18 juin L'objet du dsir au sens commun est ou un fantasme -qui est en ralit le soutien du dsir- ou un leurre. In "Les 4 concepts fondamentaux de la psychanalyse, 13 mai 1964, essai,. Point, 1990. " (Illustr par ... Le tableau des ambassadeurs!) Nathalie Cappe 18 juin Modifi " Sachez seulement que jai vu plusieurs fois lesprance, ce quon appelle : les lendemains qui chantent, mener les gens que jestimais autant que je vous estime, au suicide tout simplement. Pourquoi pas ? Le suicide est le seul acte qui puisse russir sans ratage. Si personne nen sait rien, cest quil procde du parti pris de ne rien savoir. Encore Montherlant, qui sans Claude Lvi-Strauss je ne penserais mme pas." Tlvision, p. 66 et 67). Nathalie Cappe 18 juin A Vincennes le 3 dcembre 1969 : "INTERVENTION Moi je me demande pourquoi cet amphithtre est bourr de 800 personnes. Il est vrai que tu es un beau clown, clbre et que tu viens parler. Un camarade aussi a parl pendant dix minutes pour dire que les groupuscules ne pouvaient pas se sortir de lUniversit. Et tout le monde reconnaissant quil ny a rien dire parle pour ne rien dire. Alors si rien nest dire, rien comprendre, rien savoir, rien faire, pourquoi tout ce monde est l ? Et pourquoi Lacan, toi tu restes ?

  • 23 INTERVENTION Nous sommes un peu gars sur un faux problme. Tout a parce que le camarade a dit quil venait lUniversit pour en repartir avec dautres camarades. INTERVENTION On parle dune Nouvelle Socit. Est-ce que la Psychanalyse aura une fonction dans cette Socit et laquelle ? JACQUES LACAN Une Socit ce nest pas quelque chose qui peut se dfinir comme a. Ce que jessaie darticuler, parce que lanalyse men donne le tmoignage, cest ce qui la domine : savoir la pratique du langage. Laphasie, a veut dire quil y a quelque chose qui flanche de ce ct l. Figurez vous quil y a des types qui il arrive des machins dans le cerveau et qui ne savent plus du tout se dbrouiller avec le langage. a en fait plutt des infirmes. INTERVENTION On peut dire que Lnine a failli devenir aphasique. JACQUES LACAN Si vous aviez un peu de patience et si vous vouliez bien que nos impromptus continuent, je vous dirais que laspiration rvolutionnaire, a na quune chance daboutir, toujours, au discours du matre. Cest ce que lexprience en a fait la preuve. Ce quoi vous aspirez comme rvolutionnaire, cest un Matre. Vous laurez. INTERVENTION On la dj, on a Pompidou ! JACQUES LACAN Vous vous imaginez que vous avez un matre avec Pompidou ! Alors ? Quest-ce que cest que cette histoire Moi aussi jaimerais vous poser des questions. Pour qui, ici, a un sens, le mot Libral ? INTERVENTION Pompidou est libral, Lacan aussi. JACQUES LACAN Je ne suis libral, comme tout le monde, que dans la mesure o je suis anti-progressiste. ceci prs que je suis pris dans un mouvement qui mrite de sappeler progressiste, car il est progressiste de voir se fonder le discours psychanalytique pour autant que celui-l complte le cercle qui pourrait peut-tre vous permettre de situer ce dont il sagit exactement, de ce contre quoi vous vous rvoltez. Ce qui nempche pas que a continue foutrement bien. Et les premiers y collaborer, et ici mme Vincennes, cest vous, car vous jouez la fonction des ilotes de ce rgime. Vous ne savez pas non plus ce que a veut dire ? Le rgime vous montre. Il dit : Regardez-les jouir Bien. Voil. Au revoir pour aujourdhui. Bye. Cest termin." (retranscrit dans le Magazine Littraire Spcial Lacan n 121 de Fvrier 1977=> "L'impromptu de Vincennes"/site ELP-Pas-Tout Lacan ou aejcpp.free.fr/Lacan). Christian Dubuis Santini 15 juin La parole sait recouvrer la dette qu'elle engendre. (crits, p.435) Luiz G. Canuto 17 juin "Si vous voulez bien ici me pardonner d'emprunter un tout autre registre, celui des vertus inaugures par la religion chrtienne, il y a l une sorte d'effet tardif, de surgeon de la charit. N'est-ce pas, chez Freud, charit que d'avoir permis la misre des tres parlants de se dire qu'il y a - puis qu'il y a l'inconscient - quelque chose qui transcende, qui transcende vraiment, et qui n'est rien d'autre que ce qu'elle habite, cette espce, savoir le langage? N'est-ce pas, oui, charit que de lui annoncer cette nouvelle que dans ce qui est sa vie quotidienne, elle a avec le langage un support de plus de raison qu'il n'en pouvait paratre, et que, de la sagesse, objet inatteignable d'une poursuite vaine, il y en a dj l?"JL, in Encore, 20mars 1973

  • 24 Christian Dubuis Santini "Que vous y croyiez ou pas, gardez a dans votre petit creux doreille moi je ny crois pas, mais on sen fout, pour ceux qui y croient cest la mme chose que vous y croyiez ou pas Dieu, dites-vous bien quavec Dieu dans tous les cas, quon y croit ou quon y croit pas, il faut compter ; cest absolument invitable." Le savoir du psychanalyste, 1/6/1972, (indit) Patrick Valas, 16 juin "Quel est le lien, sinon le lieu, de la reprsentation de l'crit ? Nous avons la suggestion que le Rel ne cesse pas de s'crire.C'est bien par l'criture que se produit le forage.a s'crit, tout de mme le Rel.Car il faut le dire : comment le Rel apparatrait-il s'il ne s'crivait pas ? C'est en quoi le Rel est l.Il est l par ma faon de l'crire.L'criture est un artifice.Le Rel n'apparat donc que par un artifice, un artifice li au fait qu'il y a de la parole et mme du dire.Et le dire concerne ce qu'on appelle la vrit.C'est bien pourquoi je dis que la vrit on ne peut pas la dire".JL, in Le moment de conclure, le 10 janvier 1978. Christian Dubuis Santini "Mais y trouver ce qu'il en est dans le discours analytique, ne peut se faire qu' y interroger le rapport du dire au dit. Je dis qu'un dire s'y spcifie de la demande dont le statut logique est de l'ordre du modal, et que la grammaire le certifie. Un autre dire, selon moi, y est privilgi: c'est l'interprtation, qui, elle, n'est pas modale, mais apophantique. J'ajoute que dans le registre de la logique d'Aristote, elle est particulire, d'intresser le sujet des dits particuliers, lesquels ne sont pastous (association libre) des dits modaux (demande entre autres). L'interprtation, ai-je formul en son temps, porte sur la cause du dsir, cause qu'elle rvle, ceci de la demande qui de son modal enveloppe l'ensemble des dits. Quiconque me suit dans mon discours sait bien que cette cause je l'incarne de l'objet (a), et cet objet, le reconnat (pour ce que l'ai nonc ds longtemps, dix ans, le sminaire 61-62 sur l'identification, o cette topologie, je l'ai introduite), l'a, je l'avance, dj reconnu dans ce que je dsigne ici de la rondelle supplmentaire dont se ferme la bande de Mbius, ce que s'en compose le cross-cap." (l'tourdit) Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 16 juin Ce qui parle na faire quavec la solitude, sur le point du rapport que je ne puis dfinir qu dire comme je lai fait quil ne peut pas scrire. Cette solitude, elle, de rupture du savoir, non seulement elle peut scrire, mais elle est mme ce qui scrit par excellence, car elle est ce qui dune rupture de ltre laisse trace. (Lacan, 1972-1973, pp. 151-152). "Cada uno tiene su Rayuela" de Felipe Gimenez Carole Bobinski-maire

  • 25 Ce qui parle na faire quavec la solitude, sur le point du rapport que je ne puis dfinir qu dire comme je lai fait quil ne peut pas scrire. Cette solitude, elle, de rupture du savoir, non seulement elle peut scrire, mais elle est mme ce qui scrit par excellence, car elle est ce qui dune rupture de ltre laisse trace. (Lacan, 1972-1973, pp. 151-152). Franoise Dolto : Je crois que la solitude est quelque chose qui na pas tellement t tudie en psychanalyse et que cest un tat pervertissant. Beaucoup de nos structures psychiques viennent de cette ncessit de ngocier la solitude dans laquelle nous sommes tous. Cest de l, sans doute, quest ne la psychanalyse. (Dolto, 1982, p. 75). "Cada uno tiene su Rayuela" de Felipe Gimenez Patrick Valas, 15 juin "Le langage est un mauvais outil, et cest bien pour a que nous navons aucune ide du Rel. Cest bien l-dessus que je voudrais conclure. Linconscient, cest ce que jai dit, a nempche pas de compter, de compter de deux faons qui ne sont, elles, que des faons dcrire. Ce quy a de plus Rel, cest lcrit et lcrit est confusionnel". JL, Le moment de conclure, 10 janvier 1978. Nouredine Boukhsibi a partag une photo de . 14 juin Permettez moi de partager avec vous sur ce groupe cette citation de J.Lacan, via ma page en arabe consacre Lacan. La seule page en arabe sur ce psychanalyste combien trs unique! "L'inconscient c'est le rel en tant qu'impossible dire" (crits) " "

    Isidore Ducan Patrick, mes recherches sur google donnent cette citation en provenance de : "J.Lacan "c'est la lecture de Freud",Cahiers Cistres,n3,pp 9_17,Lausanne 1977,p14 14 juin, 18:45 Modifi Jaime 2 Patrick Valas Donne raison de quoi ? Est-ce passage ? : Linconscient reste le coeur de ltre pour les uns, et dautres croiront me suivre en faire lautre de la ralit. La seule faon de sen sortir, cest de poser quil est le rel, ce qui ne veut dire aucune ralit, le rel en tant quimpossible dire, cest--dire en tant que le rel cest limpossible, tout simplement". Justement on ne peut pas dire "inconscient rel" "J.Lacan "c'est la lecture de Freud",Cahiers Cistres,n3,pp 9_17,Lausanne 1977. 14 juin, 19:03 Jaime 2 Patrick Valas Ou encore : "Cet inconscient dont on parle sans faire plus que de se fier une imagerie aussi antique que grossire, mais qui par Freud a surgi pour dsigner quelque chose de jamais dit jusqu lui. Ce quil convient den articuler comme tant sa structure, cest le langage. Cest l le coeur de ce que jenseigne" Idem. 14 juin, 19:07 Jaime 1

  • 26 Christian Dubuis Santini Bien entendu qu'inconscient-rel a ne veut dire qu'une chose, ne strictement jamais avoir rien compris la notion d'inconscient. 14 juin, 19:07 Jaime 1 Christian Dubuis Santini De "l'inconscient" pour les universitaires, c'est dire que "eux" ne sont pas "vraiment" concerns Forcment, puisqu'ils donnent des leons aux autres 14 juin, 19:09 Modifi Jaime Idem : "La structure, oui, dont la psychanalyse impose la reconnaissance, est linconscient". 14 juin, 19:11 Jaime Patrick Valas Idem : "Linconscient reste le coeur de ltre pour les uns, et dautres croiront me suivre en faire lautre de la ralit. La seule faon de sen sortir, cest de poser quil est le rel, ce qui ne veut dire aucune ralit, le rel en tant quimpossible dire, cest--dire en tant que le rel cest limpossible, tout simplement. Mais impossible quon ne se trompe encore ce que je dis ici. Peut-il se constituer dans la psychanalyse la science de limpossible comme telle ? Cest en ces termes que la question vaut dtre pose, puisque ds son origine, Freud na pas dfini la psychanalyse autrement. Cest aussi pourquoi aprs quinze ans pour adapter cette question une audience certes ingrate, mais de ce fait bien mritante, jarrive larticuler par la fonction du signifiant dans linconscient. Ce que je fais a pourtant la prtention dopposer un barrage, non pas au Pacifique, mais au guano qui ne peut manquer de recouvrir bref dlai, comme il se fit toujours, lcriture fulgurante o la vrit sorigine dans sa structure de fiction. Je dis qu ltre succde la lettre, qui nous explique beaucoup plus de choses, mais que a ne durera pas bien longtemps, si nous ny prenons garde. Jabrge beaucoup en de tels mots, on le sent". 14 juin, 19:16 Jaime 3 Christian Dubuis Santini "Ce que Socrate met en valeur, c'est trs exactement ceci, qu'il n'y a pas d'pistm de la vertu, et trs prcisment de ce qui est la vertu essentielle - aussi bien pour nous que pour les Anciens -, la vertu politique, par laquelle sont lis dans un corps les citoyens. Les praticiens excellents, minents, qui ne sont pas des dmagogues, Thmistocle, Pricls, agissent ce plus haut degr de l'action qu'est le gouvernement politique, en fonction d'une orthodoxie, qui ne nous est pas dfinie autrement que par ceci, qu'il y a l un vrai qui n'est pas saisissable dans un savoir li. On a traduit orthodoxa par opinion vraie, et c'est bien l le sens. En fin de compte, pour Socrate, pas forcment pour Platon, si Thmistocle et Pricls ont t de grands hommes, c'est qu'ils taient bons psychanalystes.

  • 27 Ils ont trouv dans leur registre ce que veut dire l'opinion vraie. Ils sont au coeur... de ce concret de l'histoire o un dialogue est engag, alors qu'aucune espce de vrit n'y est reprable sous la forme d'un savoir gnralisable et toujours vrai. Rpondre ce qu'il faut un vnement en tant qu'il est significatif, qu'il est fonction d'un change symbolique entre les tres humains -ce peut tre l'ordre donn la flotte de sortir du Pire-, c'est faire la bonne interprtation. Et faire la bonne interprtation au moment o il faut, c'est tre bon psychanalyste. Je ne veux pas dire que le politique, c'est le psychanalyste. Platon prcisment, avec le Politique, commence donner une science de la politique, et Dieu sait o a nous a mens depuis. Mais pour Socrate, le bon politique c'est le psychanalyste. Nous avons tout de mme vcu assez longtemps pour nous apercevoir dece que a donne quand a les prend, les hommes, l'aspiration la matrise! Nous l'avons vu pendant la guerre, l'erreur politique de ceux dont l'idologie tait de se croire les matres, de croire qu'il suffit de tendre la main pour prendre. Les Allemands s'avancent vers Toulon pour y attraper la flotte - vraie histoire de matres. La matrise est tout entire du ct de l'esclave, parce que lui labore sa matrise contre le matre. Or, cette alination rciproque, elle, doit durer jusqu' la fin. Imaginez combien le discours labor sera peu de chose auprs de ceux qui s'amusent au caf du coin avec le jazz. Et quel point les matres aspireront aller les retrouver. Cependant qu'inversement, les autres se considreront comme des misrables, des rien du tout, et penseront - combien le matre est heureux dans sa jouissance de matre! - alors que, bien entendu, il sera totalement frustr. C'est bien l, je crois, la dernire limite, que Hegel nous amne. Hegel est aux limites de l'anthropologie. Freud en est sorti. Sa dcouverte, c'est que l'homme n'est pas tout fait dans l'homme.

  • 28 Freud n'est pas un humaniste. Je vais tcher de vous expliquer pourquoi."

    Christian Dubuis Santini 14 juin L'inconscient Linconscient est un concept forg sur la trace de ce qui opre pour constituer le sujet. Linconscient nest pas une espce dfinissant dans la ralit psychique le cercle de ce qui na pas lattribut (ou la vertu) de la conscience. (crits p. 830) Pour la science, le cogito marque au contraire la rupture avec toute assurance conditionne dans lintuition. (p.831) Si jai dit que linconscient est le discours de lAutre avec un grand A, cest pour indiquer lau-del o se noue la reconnaissance du dsir au dsir de reconnaissance. Autrement dit cet autre est lAutre quinvoque mme mon mensonge pour garant de la vrit dans laquelle il subsiste. quoi sobserve que cest avec lapparition du langage qumerge la dimension de la vrit. (p.524) Le sujet, le sujet cartsien, est le prsuppos de linconscient, nous lavons dmontr en son lieu. LAutre est la dimension exige de ce que la parole saffirme en vrit. Linconscient est entre eux leur coupure en acte. (La rtroaction du signifiant en son efficace.) (p.839) Christian Dubuis Santini 11 juin Nous nous mettons maintenant sous les auspices de celui qui parfois se prsente sous l'habit du philosophe, qu'il faut plus souvent chercher ambigu dans les propos de l'humoriste, mais qu'on rencontre toujours au secret de l'action du politique : le bon logicien, odieux au monde . (Le temps logique, crits p.199) Cest bien autour de a que va tourner ce que je vais essayer peut-tre cette anne, de mettre en question, cest le rapport de quelque chose quoi je donne beaucoup dimportance, cest savoir la logique. Jai appris trs tt que la logique pouvait rendre odieux au monde. Ctait dans un temps o je pratiquais un certain Ablard, Dieu sait attir par je ne sais quelle odeur de mouche ! Moi, la logique, je peux pas dire quelle mait rendu absolument odieux quiconque sauf quelques psychanalystes, parce que malgr tout cest peut-tre parce que jarrive srieusement en tamponner le sens. (Le savoir du psychanalyste , 6 janvier 1972) Christian Dubuis Santini "Le sujet normal c'est quelqu'un qui trs essentiellement se met dans la position de ne pas prendre au srieux la plus grande part de son discours intrieur. Observez bien cela chez les sujets normaux, et par consquent chez vous-mmes : le nombre de choses essentielles dont c'est vraiment votre occupation fondamentale que de n'en rien savoir."

  • 29 (JL, in Les psychoses, 9 dcembre 1965) Garnaoui Wael 12 juin Paris Modifi Faire lamour, comme le nom lindique,cest de la posie. Mais il y a un monde entre la posie et lacte. Jaques Lacan, Encore 20 fvrier 1973 Nathalie Cappe 12 juin " Ce quon attend dun psychanalyste il faudrait videmment essayer de comprendre ce que a veut dire, cest tellement l, comme a, porte de la main. jai tout de mme le sentiment cest le travail le plus-de-jouir, cest pour vous Ce quon attend dun psychanalyste cest cest, comme je lai dit la dernire fois de faire fonctionner son savoir en terme de vrit. Cest bien pour cela quil se confine un mi-dire, comme je le disais la dernire fois, et comme jaurai y revenir, parce que a a des consquences. Cest lui que sadresse, et seulement lui, cette formule que jai si souvent commente du : Wo es war, soll Ich werden. Si lanalyste peut occuper cette place en haut gauche qui dtermine son discours, cest justement de ntre absolument pas l pour lui-mme. L o ctait le plus de jouir, le jouir de lAutre, cest l que moi en tant que je profre lacte psychanalytique je dois venir . "L'envers de la psychanalyse", sminaire 1969/70 (14 janvier 70). Nathalie Cappe 12 juin Modifi " De sorte que si cest pour avoir t dpossd de quelque chose cest avant tout, bien sr, de la proprit communale que le proltaire se trouve qualifiable de ce terme de dpossd, qui justifie lentreprise aussi bien que le succs de la rvolution est-ce quil nest pas sensible que ce qui lui est restitu, ce nest pas forcment sa part ? Si ce savoir dont effectivement lexploitation capitaliste le frustre en le rendant inutile, celui l lui est rendu dans un type de subversion, cest autre chose qui lui est rendu : un savoir de Matre. Et cest pourquoi il na fait que changer de Matre. Ce qui reste, cest bien en effet lessence du Matre, savoir quil ne sait pas ce quil veut. Car cest cela qui constitue la vraie structure du discours du Matre. Lesclave sait beaucoup de choses, mais ce quil sait bien plus encore cest ce que le Matre veut mme si celui-ci ne le sait pas, ce qui est le cas ordinaire, car sans cela il ne serait pas un Matre. Lesclave le sait, cest cela, sa fonction desclave. Cest aussi pour a que a marche, car tout de mme, a a march assez longtemps". L'envers de la psychanalyse, sminaire 1969/70, 17 dcembre 69 Nouredine Boukhsibi 12 juin Un regard dans les deux cas : qui je ne madresse dans aucun, mais au nom de quoi je parle. j.Lacan: Tlvision , Autres crits, Seuil, Paris, 2001, p. 510. Thibaud Imbert 11 juin Modifi "Si vous aviez un peu de patience et si vous vouliez bien que nos impromptus continuent, je vous dirais que laspiration rvolutionnaire, a na quune chance

  • 30 daboutir, toujours, au discours du Matre. Cest ce que lexprience en a fait la preuve. Ce quoi vous aspirez comme rvolutionnaire, cest un Matre. Vous laurez." JL - seule apparition Vincennes, (Le Magazine Littraire, n121, fv. 1977). Isidore Ducan 11 juin Modifi De l'art de se tromper: -est-ce que Michel Thom est ici ? -oui - votre trouvaille vous l'avez fait suite mon erreur ? -oui -c'est bien ce que je disais, c'est une heureuse erreur. (J.L.RSI.18-03-75) Carole Bobinski-maire a partag sa photo. 10 juin "Ainsi cet homme, comme tout homme qui dsire, dsire ce qui n'est ni prsent, ni disponible, ce qu'il n'a pas, ce qu'il n'est pas, ce qui lui manque ; et c'est bien l, nous l'avons vu, l'objet de tout amour et de tout dsir" "le ressort de l'amour. Un commentaire de Jacques LACAN du Banquet de Platon Sminaire VIII (60-61) Vincent Brunel 10 juin Elle [la femme] le voit [l'homme] strangul par ces trois catgories qui l'touffent. Il n'y a que lui ne pas le savoir, jusque l. Non-Dupes Errent, 15 janvier. Hector Drand 8 juin Mais que le femme soit la vrit de lhomme, cette vielle histoire proverbiale quand il sagit de comprendre quelque chose, le "cherchez la femme", quoi on donne naturellement une interprtation policire, pourrait bien tre quelque chose de tout autre, savoir que pour avoir la vrit dun homme, on ferait bien de savoir quelle est sa femme. Jentends son pouse loccasion, et pourquoi pas ? Cest la seul endroit o ait un sens ce que quelquen un jour dans mon entourage a appel le pse-personne. Pour peser une personne rien de tel que de peser sa femme. Le Sminaire, Livre XVIII, d'un discours qui ne serait pas du semblant. Nouredine Boukhsibi 6 juin C'est d'un lieu au-del du semblable maternel, qu'est venue une femme la menace d'une castration qui ne la concerne pas rellement. j.Lacan , crits, Propos directifs pour un Congrs sur la sexualit fminine , Seuil, 1966, Paris, p 733. Nathalie Cappe 4 juin "L'opposition assez triviale entre la jouissance clitoridienne et la satisfaction vaginale, a vu la thorie renforcer son motif jusqu' y loger l'inquitude des sujets, voire la porter au thme, sinon la revendication,- sans qu'on puisse dire pourtant que leur antagonisme ait t plus justement lucid. Ceci pour la raison que la nature de l'orgasme vaginal garde sa tnbre inviole. [...] Les reprsentantes du sexe, quelque

  • 31 volume que fasse leur voix chez les psychanalystes, ne semblent pas avoir donn leur meilleur pour la leve de ce sceau. Mise part la fameuse "prise bail" de la dpendance rectale o Mme Lou Andras-Salom a pris position personnelle, elles s'en sont tenues des mtaphores, dont la hauteur dans l'idal ne signifie rien qui mrite d'tre prfr ce que le tout-venant nous offre d'une posie moins intentionnelle. Un Congrs sur la sexualit fminine n'est pas prs de faire peser sur nous la menace du sort de Tirsias". Les Ecrits, le Seuil 1999 p. 205/206, dans : "Pour un congrs sur la sexualit fminine" (crit en 1958=> le Congrs a eu lieu en septembre 1960, Amsterdam(e)... Isidore Ducan 8 juin "comme il y a des personnes qui sont au Seuil, est-ce qu'il y en a ? Je pense qu'elles pourront peut-tre me dire si le Lytton STRACHEY sur La Reine Victoria est sorti au Seuil, traduit ? - X dans la salle - Au Seuil, non. Comment ? J'entends mal Non ? C'est pas sorti ? C'est bien emmerdant. C'est bien emmerdant, parce que je vous aurais recommand de le lire. Patrick Valas "Si, si je dis que La femme nexiste pas, cest videmment sans retour, si je puis dire, mais, une femme : une femme entre autres, une femme bien isole dans le contexte anglais par cette espce de prodigieuse slection qui na rien faire avec le discours du matre, cest pas parce quil y a une aristocratie quil y a un discours du matre. Cette aristocratie dailleurs na pas grand-chose faire avec une slection locale, si je puis dire. Les vrais matres, cest pas ceux qui sont les, ceux quon pourrait appeler les mondains, enfin les gens biens, les gens de bonne compagnie, les gens qui se connaissent entre eux, enfin ou qui croient se connatre La fatalit qui a fait quun certain Albert de Saxe-Cobourg est tomb dans les pattes de la Queen, il ny avait aucun penchant cest ce quil y a de merveilleux, enfin cest ce que Lytton Strachey souligne , pas le moindre penchant vers les femmes. Mais quand on rencontre un vagin dent, si je puis mexprimer ainsi, de la taille exceptionnelle de la Reine Victoria, enfin ! une femme qui est Reine, cest--dire vraiment ce quon fait de mieux comme vagin dent ! cest mme une condition essentielle. Enfin, Smiramis devait avoir un vagin dent, cest forc, a se voit dailleurs quand Degas en a fait un dessin. Elisabeth dAngleterre devait aussi, enfin a se voit pour Essex ! a a eu des consquences Pourquoi est-ce que a na pas eu les mmes pour celui quon appelle, quand on dsigne le muse qui subsiste leur mmoire le Victoria and Albert, parce quon ne dit pas Victoria and , on dit Victor (r) and Albert, pourquoi est-ce que le Albert en question na pas subi le sort dEssex ? Cest parce quil ne se cest mme pas sr quil ne lait pas subi, parce quil a dfunt trs tt. Il a dfunt trs tt dune mort quon appelle naturelle, mais vous regarderez a de trs prs, jespre.

  • 32 Vous regarderez a de trs prs, a me semble la plus merveilleuse chose quon puisse avoir comme annonce de cette vrit que javais trouve sans a, enfin, cette vrit du non-rapport sexuel". JL, in RSI, 11 fvrier 1975 Isidore Ducan 7 juin "PATRICK VALAS Je vous serai reconnaissant de ne pas accrocher de magnetophone aux haut-parleurs " J.LACAN 17 dcembre 1974 Patrick Valas 6 juin "Cest pourquoi je voudrais aujourdhui introduire, avant de vous quitter, ce terme glissant, ce terme scabreux qui, la vrit, nest pas aisment maniable dans un contexte social aussi large, quon note bien sr dinjure et de pjoration qui sattache dans la langue franaise cet trange mot le con qui soit, dit entre parenthses, nest trouvable ni dans Littr ni dans Robert, seul le Bloch et von Wartburg, toujours honneur lui, nous donne son tymologie : connus (latin). Assurment, pour dvelopper ce quil en est en franais de la fonction de ce mot "le con , pourtant dans notre langue et nos changes si fondamental, cest bien le cas o le structuralisme aurait lieu de sarticuler de ce qui lie lun lautre, le mot et la chose. Mais comment faire? Comment faire, sinon introduire ici, je ne sais quoi qui serait linterdiction aux moins de 18 ans, moins que ce soit aux plus de 40. Cest pourtant ce dont il sagit, et quelquun dont nous avons les paroles dans un livre qui se distingue par la toute spciale jamais je crois personne na fait cette remarque absence de la connerie, savoir les vangiles, a dit : Rendez Csar ce qui est Csar et Dieu ce qui est Dieu. Observez naturellement que jamais personne ne sest aperu que cest absolument norme de dire : Rendez Dieu ce quil a mis dans le jeu. Quimporte. Pour le psychanalyste, la loi est diffrente. Elle est : Rendez la vrit ce qui est la vrit, et la connerie ce qui est la connerie . Eh bien, ce nest pas si simple. Parce quelles se recouvrent et que sil