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1
Les textes qui suivent ont été rédigés par les élèves de cinquième
de l’E.R.E.A. François Truffaut à Mainvilliers, dans le but de
participer au concours de nouvelles 2011 de Fontenoy-la-Joûte,
«««« Les Nouveaux Jean de La FontaineLes Nouveaux Jean de La FontaineLes Nouveaux Jean de La FontaineLes Nouveaux Jean de La Fontaine »»»»....
Ils ont pu ainsi avec leur enseignante apprendre à utiliser
différents registres de langue (langage familier, soutenu, et même
langage SMS), et découvrir le genre parodique, ce qui leur a permis
de mieux comprendre de quelle façon ils étaient amenés à
s’exprimer en fonction de la personne à qui ils s’adressaient.
A cette occasion, ils ont obtenu le Grand Prix du Jury catégorie Grand Prix du Jury catégorie Grand Prix du Jury catégorie Grand Prix du Jury catégorie
scolairescolairescolairescolaire pour quatre de leurs productions (Le Corbac et le Goupil,
Le Corbo et le Renar, Le Félidé et le Rongeur, Le Cancre et
l’Examinateur) qui seront publiées dans un recueil.
Les photos qui illustrent ces pages représentent des marionnettes
qui ont été fabriquées par les élèves de sixième de l’établissement.
2
2010-2011
Si La Fontaine
m’était conté...
Œuvre collective
Classe de 5 ème EREA François Truffaut
3
Registre familier
4
Oiseau fatal et puant
Marpeau oiseau fatal sur un quoquard perché,
Tenait dans son bécot un frometon.
Marpeau puant par l'odeur acoquiné,
Lui tint à peu près cette langue :
— « Et salut mezière Oiseau fatal
Comme t'es trop charmant, que t'es trop canon
Sur la tête de ma mère, si ton sifflet se rapporte à ton paletot
Tu es le chaud de ces bois ».
A ces mots, l'oiseau fatal ne se sent pas de oije
Et pour se la péter, il ouvre un large béco
Et laisse béton sa proie.
Le puant le chourave et dit : « Mon pote
Potasse que tout flageoleur
Babanque aux crochets de celui qui le loche.
Cette babillarde vaut bien un frometon sans doute. »
L'oiseau fatal trop dégoûté et trop m……
Salbina mais à la bourre qu'on ne le douillerait plus.
Edson A.
5
Le Corbac et le Goupil
Daron corbac sur un quoquart cherpé,
Collait dans sa gueule un calendos.
Daron goupil par l'odeur racolé,
Lui causa à peu près ce jargon :
« Ouaich, mon frère corbac,
Que t’es trop mortel, que t’es de la bombe,
Sans mythoner, si ton sifflet,
Se ramène à ton costar,
Tu es le big boss des piafs de ces bois. »
A ce speech, le corbac voulant se la péter,
Et pour décambuter son p….. de sifflet,
Ouvre une large gueule et laisse béton sa proie.
Le goupil le chourave et dit : « Mon pote, délasse que tout lèche-c..,
Babanque aux crochets de celui qui le loche.
Cette babillarde vaut bien un frometon sans doute »
Le corbac degueu et m……,
Salbina mais à la bourre qu'on ne l'y grifferait plus.
Kévin P.
6
L'oiseau fatal et le puant
Daron l'oiseau fatal sur un coquard chépère,
Tenait dans sa gueule un blème.
Daron puant par l'odeur agaté,
Lui tint à peu près ce jargon :
« — Et jourbon farot oiseau fatal.
Que tu es minois, que tu es classe !
Sans charrier, si ton sifflet
Se chopin à ta plume,
Tu es l'emplumé le plus énorme de ses forêts. »
A ce baragouin, le corbac est trop content ;
Et voulant se la raconter,
Débarre une large gueule, laisse scratcher son frometon.
Le puant le chopa, et dit : « — Mon bon seigneur,
Affranchis-toi que tout bonimenteur
Vivote accro de celui qui le loche.
Ce bagou vaut trop bien un renacher. »
Le corbac a trop la honte,
Salbina mais à la bourre, qu'on ne le pincerait plus.
Marcellian H. et Alan L.
7
La Grosse Bouffe et la Grande Perche
Les loups se goinfrent tout le temps.
Une grosse bouffe, donc, étant dans une teuf
Se grouilla tellement qu'elle crut crever :
Un os se bloqua au fond de sa gueule.
Un coup de c... pour le loup qui ne pouvait plus brailler,
Pas loin se pointe une grande perche.
Il la siffle, elle speede.
Voilà la bosseuse direct au boulot,
Elle dégage l'os, puis pour son super taf,
Elle réclame sa thune.
« — Ton fric ? Rigole, le sac à puces !
Tu te fous de moi, ma vieille ?
Hein ? T'es pas sérieuse ? Ça te suffit pas
D'avoir viré ta tronche de ma gueule ?
Dégage, tu vois pas le bol que t’as.
Ne repointe jamais ta face devant moi. »
Alan L. Charles B.
8
Le Croâ et le Puant
Daron croâ sur un quoquard chapé,
Agrichait dans son fourneau un blême.
Daron puant par la prise attiré,
Lui débra ce jargon :
« Wech frère croâ, bien ou bien ?
Que tu es girond, que tu es canon !
Sans mythoner, si ton sifflet
Est pareil que tes frusques,
Tu es l'oiseau fatal de la forêt. »
À cette bafouille, le croâ ne se sent pas de oije
Et pour montrer sa chouette girofle,
Il ouvre une large gueule et laisse béton son Richemont.
Le puant le prit et dit : « — Mon pauvre c…
Apprend que tout flagorneur
Est un mytho et qu'il a une idée derrière la tête.
Ce tuyau mérite bien un blême. »
Le croâ idiot et mal
Cracha qu'il ne serait plus pris en flag.
Dylan Mè.
9
La Beuglante et la Pingre
La beuglante ayant bêlé
Tout le temps auch,
Se bichotta sacrément clocharde
Quand la caille déboula :
Pas un p'tit minçon de bouffe
Ou de barbaque ou de biffre.
Elle alla gueuler daleuse
Chez la pingre sa poto,
La jasant de lui cracher
De la bouffe pour pas crever
Jusqu'à la prochaine.
« - T'inquiète mon pote,
Sur la tête de ma mère,
Je payerai l'ardoise ! »
Mais son pote rageur
Et radin dit :
« - Qu’est ce que tu foutais la dernière fois
Pendant que je bossais ?
- Je braillais, t'as un problème ?
- Tu beuglais ? J'suis bien contente !
Et ben va guincher maintenant. »
Edson A.
10
Registre soutenu
11
Le Corvidé et le Canidé
Professeur corvidé sur un végétal niché,
Détenait en son embouchure une caséine.
Seigneur canidé par l'arôme appâté
Lui administra approximativement cette discussion
« — Et mes salutations mon seigneur corvidé !
Que vous êtes charmant, que vous nous paraissez esthétique,
Sans fabuler, si votre tessiture
Se réfère à votre costume,
Vous êtes le seigneur des amphitryons de ces forêts. »
À ces mots, le corvidé se fleure d'allégresse,
Et pour désigner sa magnifique phonation,
Il déploie un vaste bec, laisse choir son bien.
Le canidé s'en empara et formula : « - Mon magnanime Monsieur,
Sachez que tout encenseur
Subsiste aux dépens de celui qui prête attention.
Cet enseignement nécessite bien un fromage, sans hésitation. »
Le corvidé embarrassé et gêné
Promit, mais un peu tard, qu'on ne se gausserait plus de lui.
Sullyvan B.
12
Le Félidé et le Rongeur
Il est impératif, autant que nous sommes en mesure, de rendre service à tout
l'univers.
Nous avons fréquemment nécessité d'un plus minuscule que soi.
De ce principe deux récits en témoigneront
Tant le fait en gages foisonne.
Entre les coussinets d'une panthera leo,
Un rongeur émergea du terroir plutôt écervelé.
Le monarque de la faune en cette situation
Prouva en quoi il consistait et lui octroya l'existence.
Cette charité ne fut pas égarée.
Quiconque se serait-il imaginé
Qu'un félidé d'un rongeur eût utilité ?
Toutefois il arriva qu'au partir des bosquets,
Cette panthera leo fut capturée dans une nasse
Dont ses feulements ne la purent extirper.
Ratus se précipita et travailla tellement par ses canines
Qu'un maillon déchiqueté emmena tout l'édifice.
Flegme et persévérance accomplissent
Davantage que puissance ni que fureur.
Erwann B. et Fabien. M.
13
Un Batracien qui aspire à se façonner aussi
ventripotent que le Bovidé castré
Un batracien discerna un bovidé castré
Qui lui parut de magnifique carrure.
Elle qui n'était pas aussi corpulente en tout qu'un embryon coquillé
Ombrageuse, se développe, s'accroît et se besogne,
Pour rivaliser avec le bovidé en gabarit,
Proclamant : « - Admirez attentivement,
Mon alter ego !
Proférez, me matérialisé-je
Point davantage ?
- Nenni ! - M'y voici donc ? - Point du tout. - M'y voilà ?
- Vous ne progressez point. »
La frêle pécore se dilata si énergiquement qu'elle périt.
L'univers est rempli de personnes qui ne sont pas plus avisées :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages
Yassin B.
14
Canis Lupus et Ciconia Ciconia
Les canidés s'alimentent voracement.
Un canis lupus, de ce fait, présent lors d'une réception,
Se hâta, annonça-t-on suprêmement,
Qu’il en songea se dépouiller de son existence :
Un fragment de squelette s’éternisa dans
Les tréfonds de sa gorge.
De béatitude à l’égard du canis lupus, qui n’était pas en mesure de s’égosiller,
À proximité circula une ciconia ciconia.
Le canidé gigota, le volatile se précipita,
Voila l’exécutante, séance tenante, à l’ouvrage.
Elle exfiltra la portion de squelette.
Ensuite pour ce salutaire stratagème,
Elle requit ses émoluments.
« — Votre rétribution, proféra le canis lupus,
Vous badinez ma serviable commère.
Allez, votre ingratitude m’offense
Ne chutez jamais sous mes griffes. »
Erwann B. et Damien B.
15
L’Homoptère et l’Hyménoptère
L'homoptère, ayant gazouillé
Toute l'ardente saison,
S'estima considérablement dénué
Quand le blizzard fut arrivé.
Pas une seule insignifiante bouchée de diptère ou de lumbricina.
Elle alla hurler son dénuement chez l'hyménoptère son entourage le plus proche,
L'implorant de lui fournir
Quelques semences pour exister,
Jusqu'à la période nouvelle :
« - Je vous dédommagerai, lui dit-elle,
Avant le mois d'août, foi de la faune,
Intérêts et principaux. »
L'hyménoptère est avare,
C'est là sa plus grande imperfection.
« - Que besogniez-vous au beau temps ?
Dit-elle à cette débiteuse.
- Durant l'assombrissement ou la clarté du soleil, continuellement,
Je vocalisais, ne vous déplaise.
- Vous seriniez, j'en suis fort aise !
Eh bien ! Guinchez maintenant. »
Marcellian H.
16
Parodies
17
Christophe Colomb et Amerigo Vespucci à la recherche d'un continent perdu
Maître Colomb sur un bateau perché
Tenait en sa main une boussole.
Maître Vespucci par le continent tenté,
Avec ce langage l’enjôle :
— « Et salut Colomb ! Que ta boussole est belle
Pour trouver continent et archipel.
Sans mentir, si ta boussole
Se rapporte à ton vieux pactole,
Tu es le roi des explorateurs ! »
A ces mots, Colomb se sent plein de bonheur
Et pour montrer sa belle boussole,
Il ouvre sa main et la laisse tomber au sol.
Vespucci s'en saisit et dit :
— « Mon bon monsieur,
Apprenez que tout explorateur
Vit aux dépens des quolibets.
Cette leçon vaut bien un continent. »
Maître Colomb au comble de l'énervement
Jura que plus aucun explorateur ne l'aurait.
Fabien et Kévin de la Flotte (Fabien M. et Kévin P.)
18
Le Héron et le Brochet
Maître brochet dans les nénuphars caché,
Tenait dans sa gueule un poisson.
Maître héron par l'odeur attiré
Lui tint à peu près ces expressions :
— « Hé bonjour, monsieur le brochet,
Que vous êtes moche, que vous me semblez laid.
Sans mentir si votre voix
Se rapporte à vos écailles,
Vous êtes le plus laid des hôtes de ces marais. »
À ces mots le brochet se sent très indisposé
À cause de cette canaille,
Et pour l'attaquer,
Il ouvre une large gueule et laisse couler sa proie.
Le héron s'en saisit et dit : « Mon bon monsieur,
Apprenez que tout chasseur,
Vit aux dépens de celui qui est complimenté !
Cette leçon vaut bien un poisson argenté. »
Le brochet honteux et confus,
Jura mais trop tard qu'on ne le volerait plus.
Charles B.
19
Le Cancre et l'Examinateur
Le cancre ayant joué
Toute l'année,
Se trouva fort embêté
Quand l'examinateur fut arrivé :
Pas une seule petite révision
Ni savoir, ni notion.
Il alla demander de l'aide chez l'examinateur,
Son éducateur,
Le priant de lui laisser
Du temps pour réviser
Jusqu'à la prochaine récré.
« Je travaillerai, lui dit-il,
Pour faire des progrès,
Même si c'est difficile.»
Mais l'examinateur n'est pas d'accord :
C'est là son plus petit tort.
- « Que faisais-tu au lieu de travailler ?
Dit-il à ce fainéant.
- Jours et semaines tout le temps
Je lançais des boules de papier.
- Tu lançais des boules de papier ?
Et bien ! Sois un écolier maintenant.»
Erwann B., Damien B. et Dylan Mé.
20
Le Loup et la Souris
Maître loup sur une montagne perché,
Tenait en sa gueule un gigot.
Maîtresse souris par la puanteur attirée,
Lui tint à peu près ce discours :
« — Sire loup, que votre poil est joli, que vous êtes doux.
Sans vous mentir, si votre rage,
Se ramène à votre pelage,
Vous êtes le roi des canidés. »
A ces mots, le loup hurla de joie.
Et pour montrer sa belle voix
Il ouvre sa gueule toute grande
Et laisse tomber sa viande.
La souris s'en saisit, et dit : « - Sire loup.
Apprenez que tout flatteur
Vit au dépend de celui qui l'écoute.
N'ayez pas peur, vous irez mieux au mois d’août.»
Le loup se fâcha et hurla
Que plus personne ne lui prendrait son repas.
Fabien de la Fontaine (Fabien M.)
21
Le Loup et l’Écureuil
Le loup ayant hurlé
Tout l'été
Se trouva fort affamé
Quand l'hiver fut arrivé.
Pas un seul petit agneau, escargot ou corbeau.
Il alla gueuler sa faim
Chez l'écureuil son voisin,
Le priant de lui donner
Quelque chose à manger
Jusqu’à l'hiver prochain.
«Je vous mangerai, lui dit-il
Si vous me refusez l'asile,
Entier ou juste la main. »
Mais l'écureuil n'est pas peureux,
Il est très coléreux :
« — Que faisiez-vous cet été ?
Dit-il à cet entêté.
— Je criais dès le printemps.
— Vous criiez tout le temps,
Et bien chassez maintenant ! »
Valentin de la Fontaine (Valentin G.)
22
Le Professeur et l'Élève
Le professeur ayant collé
L'élève toute l'année,
Se trouva fort embêté
Quand arriva l'été :
Plus de punition
Ni heure de colle à l'horizon.
Il alla crier son humeur
Chez le directeur, son supérieur,
Le priant de lui donner
Quelques heures pour le coller
Jusqu'à la fin de la semaine.
« Je vous remercierai de votre peine
Avant l'année prochaine,
Parole de prof, seconde minute et heure ! »
Le directeur n'est pas d'accord
Et c'est bien lui le plus fort.
« - Que faisiez-vous pour l'aider
Dit-il à ce tortionnaire.
- Nuit et jour, je collais ce pensionnaire,
- Vous le colliez ? Et tout le temps ?
Et bien ! Expliquez-lui, maintenant ! »
Fabien M. et Florian D.
23
Le Stylo et le Blanco
Le stylo ayant dessiné
Toute l'année,
Se trouva fort usé,
Quand arriva l'été.
Pas une seule petite goutte d'encre,
Sur le côté de la feuille ou au centre.
Il alla demander une faveur
Chez le blanco son correcteur,
Le priant de lui prêter.
Des cartouches de couleur
Pour écrire jusqu'à l'année prochaine.
«Je vous les rendrai, dit-il, sans problème
Et sans peine,
Avant la rentrée.»
Mais le blanco n'a aucune bonté,
Et ne veut rien lui prêter :
« — Qu’écrivais-tu pendant toute l'année,
Dit-il à ce débiteur.
— Je m'amusais avec mon encre,
Entre les mains du cancre.
— Tu t'amusais tout le temps !
Et bien ! Économise tes cartouches maintenant ! »
Kevin P. et Sullyvan B.
24
Le Chti et le Biloute
Maître chti, en haut de sa maisonnée
Prenait dans ses mains un Maroilles
Maître biloute a vu son fromage préféré
Et appelle son copain Pascal !
«Et bonjour mon chti Pascal !
Que vous êtes beau, que vous me semblez génial !
Je suis sûr que vous savez !
Et oui, ce matin vous avez gagné !
Le loto, vous l'avez remporté ! »
À ces mots, le chti se sent rempli de joie.
Pour la montrer à ce sournois,
Il ouvre grand ses bras
Et laisse tomber son mets de choix.
Le biloute attrape le fromage et dit :
«Mon bon Pascal, je t’ai bien eu.
Il ne faut pas toujours croire ce que l'on te dit.
Cette instruction vaut bien un Maroilles. »
Le chti, énervé et déçu,
Jura, mais trop tard, qu'on ne l'aurait plus.
Dylan Mè.
25
La Statue de la Liberté et la Tour Eiffel
La Tour Eiffel ayant accueilli des personnes sans payer,
N'avait plus pour se renouveler
Qu’un petit pinceau,
Pas plus gros qu’un escargot.
Elle cria à la Statue de la Liberté,
Lui suggérant de lui donner
Quelques clients très fortunés :
« — Je vous peindrai, lui dit-elle,
Avant Pâques et le retour des Hirondelles.
Je vous rendrai tous les clients que vous m’avez prêtés. »
Mais la Statue de la Liberté n'est pas très aimée
C'est là son mauvais côté...
« — Que faisiez-vous aux temps touristiques ?
Dit-elle à cette tour magnifique.
— De 9 à 18 heures, je laissais passer les clients, ne vous déçoive !
— Vous les laissiez passer ! J'en suis écœurée.
Et bien maintenant, faites-les payer. »
Yassin B.
26
L’Élève et le Proviseur
Maître Choiseau sur sa chaise perché
Tenait en sa main une plume.
Maître Yllies par cette plume attiré
Lui tint à peu près ce langage.
« — Et salut, monsieur Choiseau !
Que vous êtes gentil ! Que vous paraissez beau !
Sans fabuler, si votre voiture se rapporte à votre stylo,
Vous êtes le plus doué des écrivains. »
À ces mots, M. Choiseau ne se sent pas de joie,
Et pour affirmer sa délicieuse écriture,
Il écrit quelques mots
Et lâcha son stylo.
Yllies s'en saisit et dit : « — Mon bon monsieur,
Sachez que tout encenseur
Écrit aux dépens de celui qui l'écoute.
Cette recommandation vaut bien une plume sans doute. »
M. Choiseau jura mais un peu tard qu'il sera collé.
Ylliès C.
27
SMS
28
Le corbo et le renar
mètr korbo, sur 1 arbr p’Rché
tenè en son bek 1 froma J
mètr renar par l’od’Er aléché
l’8 t 1 a p E prè ce l anga J
é bjre M. du korbo
ke vs ete joli ke vs me 100 blé bo
100 mentir, 6 votr’ ramaJ
se raporte’ a votre pluma J
vous ête le fénix dê ote 2 cê boa
a cé mo le korbo ne se 100 pa 2 joa
É pr montré sa b L voa
il ouvr’ 1 lar’J bek l S tom’B sa proa
le renar 100 sèzi É 10 mon bon M.
aprené ke tou flat Er
vi o D’pan 2 cel’8 ki l’ékout
c’7 leson vo bi’1 1 froma’J 100 dout
le korbo, ont’E É konfu
jura, mè 1 p E tar, kon ne li prendrè plu.
C. B. (Charles B.)
29
Le lion et le ra
Il fo atn con pe oblig tt le mon2 :
On a svt bez1 d'1 + < q soi.
2 7 vrit 2 fabl feron X,
Ten la choz en prev abon2
Entr lè pate d'1 lion.
1ra sorti 2 tr ac a l'étourdi
le roi d animo, en 7 oksion
Montra se qu'il ete é lui dona la vi.
Se bi1fè ne fu pa perdu
Kelkun aurait-il jame cru
Q1 lion d'1 ra, u afr
Cependan il adv1 ko sortir dê forê
Se lion fu pri dan ds ré
Don sé rugicemen ne le pur défèr
sir Ra acouru, et fi tan par sé den
K'1e mail rongé enporta tt l'ouvraJ
Patience et longueur 2 tps
Fon + ke force ni ke raJ
val et éroin 2 la fontén (Valentin G. et Erwann B.)
30
La grenouil qi ve se fèr oci groce qe le beuf
1 grenouil vi 1 beuf
qi lui senbla 2 bel tail.
el qi n'été pa groce en tou come 1 œuf,
envieuse, s'éten, et s'enfle, et se travail,
pour égalé l'animal en groceur ,
disan : « - regardé b1, ma sœur;
è ce acé ? dite moi; ni sui j poin encor ?
- neni. - mi voici donc ? - poin du tou. - mi voilà ?
- vou n'en aproché poin. »
La chétive pècor s'enfla ci b1 q'el creva.
le mond et pl1 de gen qi ne son pa plu saJ :
tou bourJdoi ve batir come les gran seigneur,
tou peti prince a dé ambaçadeur ,
tou marqi ve avoir des paJ.
C. B. (Charles B.)