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Votre magazine paroissial Notre-Dame de la Brillaz Autigny – Chénens, Corserey, Cottens, La Brillaz, Matran – Avry, Neyruz, Ponthaux, Prez-vers-Noréaz – Noréaz https://upndlabrillaz.ch L'ESSENTIEL Eclairage Pauvres et Suisses JUIN-JUILLET 2019 | NO 3 UNE PUBLICATION SAINT-AUGUSTIN Un mot d’espérance dans la tourmente Vacances, quelles vacances? Conférence de Joël Pralong

L'ESSENTIEL - UP ND de la Brillaz...18 Au livre de vie 19 Horaires des messes 20 Méditation Editeur Saint-Augustin SA, case postale 51, 1890 Saint-Maurice Rédacteur en chef ad interim

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Page 1: L'ESSENTIEL - UP ND de la Brillaz...18 Au livre de vie 19 Horaires des messes 20 Méditation Editeur Saint-Augustin SA, case postale 51, 1890 Saint-Maurice Rédacteur en chef ad interim

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Notre-Dame de la BrillazAutigny – Chénens, Corserey, Cottens, La Brillaz, Matran – Avry, Neyruz, Ponthaux, Prez-vers-Noréaz – Noréazhttps://upndlabrillaz.ch

L'ESSENTIEL

EclairagePauvres et Suisses

JUIN-JUILLET 2019 | NO 3 UNE PUBLICATION SAINT-AUGUSTIN

Un mot d’espérance dans la tourmente Vacances, quelles vacances?Conférence de Joël Pralong

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2 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

ÉDITORIAL

02 Editorial03 Actualité04 Génération05 Société - Actualité06-07 Vie en UP08 Chronique locale09 Liturgie

10-11 Eclairage

12-15 Dans nos paroisses : Autigny-Chénens Cottens Neyruz Matran-Avry La Brillaz Corserey Prez-vers-Noréaz Ponthaux16 Humour-Poème 17 Evénements18 Au livre de vie 19 Horaires des messes20 Méditation

Editeur Saint-Augustin SA, case postale 51, 1890 Saint-Maurice

Rédacteur en chef ad interim Nicolas Maury

Secrétariat de rédaction Nicolas Maury, tél. 024 486 05 25 | fax 024 486 05 36email : [email protected]

Imprimerie Canisius SA, Fribourg

Rédacteur responsableMathias Theler, Rue Marie-Favre 2, 1754 Avry-sur-Matrane-mail : [email protected]

Maquette Essencedesign SA, Lausanne

Equipe de rédaction : Autigny-Chénens : Michel Pasquier Cottens : Jean-Marc Sudan Neyruz : Annick Bielmann Matran-Avry : Nadia Maillard Corserey : Nadine Vuichard Andrey La Brillaz : Jean-François Deléaval Ponthaux : Claude Didierlaurent Prez-vers-Noréaz : Philippe Guisolan Equipe pastorale : Eric MarchandBénévoles : André Ryser, Philippe Hennebicque, Conseil de communauté de Neyruz, Marie-Claude Rossier, Clément Lopez-Polo

Couverture Bientôt les vacances !Photo : Damien Morand

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Durant le mois de juin, lorsque l’été s’ins-talle, nous commençons à penser aux vacances. Il faut peut-être organiser un départ vers un pays étranger, ou simple-ment dans nos contrées… C’est un souci à avoir, quelquefois même très tôt, pour s’assurer un lieu d’accueil pour les vacances.

Et voilà, prendre des vacances c’est prendre congé de son travail… mais aussi d’être chrétien ? « Je vais à la messe toute l’année, j’aimerais bien que pendant les vacances on nous foute un peu la paix… » Est-ce bien ça être chrétien ?

Le pape François nous dit que « nous ne pouvons pas être chrétiens à temps par-tiel. Si le Christ est au centre de notre vie, il est présent en tout ce que nous faisons ». Nous avons un rôle fondamental à jouer dans notre monde d’aujourd’hui : face à ses atrocités et au désespoir beaucoup de personnes sont poussées au suicide. Nous sommes donc appelés à être des témoins de l’Espérance de Dieu. François nous invite clairement à ne pas être dans « La logique du monde » qui « nous pousse vers le succès, le pouvoir, l’argent ». Mais dans « La logique de Dieu » qui nous fait vivre « l’humilité, le service, l’amour ». Et cela dans tous nos quotidiens.

Dieu nous aime, il répond infiniment à notre besoin d’être aimé, et surtout à notre vocation d’aimer en plénitude, à son image. Il nous pousse à la rencontre, à aimer l’autre en vérité. C’est seulement ainsi, à la suite de Jésus, que nous pou-vons offrir à l’autre un vrai chemin de vie, de liberté, d’espérance, qui le guide vers l’amour du Père, source de tout amour. « Quelle saveur acquiert la vie quand on se laisse inonder par l’amour de Dieu ! » dit François. Les rencontres vécues dans un amour véritable nous ouvrent à l’autre et nous font grandir, nous transforment… Quel beau programme pour les vacances !

Avant de partir en voyage, je vous invite à méditer cette phrase du pape François : « Nous avons tous dans le cœur un désir d’amour, de vérité et de vie… Jésus est cela en plénitude ! » En tant que chrétiens, et aimés de l’Amour de Dieu, sommes-nous prêts à répondre à ce manque d’amour en aimant, c’est-à-dire en répan-dant son Amour dans un monde en attente d’amour ? Etre chrétien à temps complet.

PAR MATHIAS THELERPHOTO : PIXABAY

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3NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

ACTUALITÉ

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PAR ÉRIC MARCHAND PHOTO : PIXABAY

Le 28 février dernier, l’émission « Temps présent » de la RTS nous dévoilait un reportage terrible que nombre d’entre nous ont très certainement regardé. Per-sonnellement, je n’ai pas pu aller au bout de l’émission tant le choc et l’incompré-hension ont été rudes pour moi. Qu’ar-rive-t-il à notre Eglise ? Qu’avons-nous fait de cette Parole du Christ : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes dis-ciples. » (Jean 13, 25) Mère Teresa disait : « Nous sommes les bienheureux outils du Seigneur ; nous lui prêtons notre cœur, nos pieds, nos mains, nos oreilles, nos lèvres. » Comment certains ont-ils pu bafouer cela dans de telles horreurs !

Les évêques de France ont lancé un mes-sage intitulé « Grandir dans la vérité, gran-dir dans l’espérance ». Si ce titre m’inspire cet article, je me permets une petite correc-tion en ajoutant une majuscule à « vérité » et « espérance » car ce que nous venons de vivre avec le Triduum pascal et la lumière de la Résurrection nous invite à nous recentrer sur la personne de Jésus qui est la Vérité et notre Espérance et cela ne peut que nous réchauffer le cœur. Quoi qu’on puisse penser, notre Eglise est sainte mais de la sainteté de Dieu et en elle se trouve des hommes et des femmes pécheurs, appelés pourtant par le Seigneur. Et cela rend témoignage à cette immense bonté dont Dieu seul est capable. Il nous accueille tels que nous sommes et nous libère des mensonges de nos vies et du poids de la violence faite aux autres. Nous pouvons garder cette confiance en Dieu qui nous sauve.

Nous pouvons aussi nous appuyer sur la vie de notre communauté et nous deman-

der, chacun, dans un acte de conversion, comment puis-je participer à la vie de mon Eglise pour y apporter mon expé-rience, mon regard, ma vie… comment puis-je répondre pleinement à ma voca-tion de baptisé ? Cette année, dix enfants catéchumènes ont demandé le baptême qu’ils ont reçu pendant le temps de Pâques. Les enfants qui se préparent à la première communion nous ont invités le Jeudi saint à nous retrouver avec eux devant la table du Seder qui est la transmission qui rap-pelle et permet le renouvellement de la libération lors de la sortie d’Egypte et libé-ration de toute l’humanité par la mort et la résurrection du Christ. Ce soir-là le Christ lave les pieds de ses disciples et nous invite à faire de même : n’hésitons pas à donner comme Jésus !

Les confirmands nous ont aidés à prier et à nous réjouir lors de la célébration de la Vigile pascale. Ils nous ont transmis la lumière du feu nouveau, la lumière de la Résurrection. Ils ont exprimé par leurs interventions le possible de la vie heureuse en Christ qui se partage les uns avec les autres en communauté rayonnante notam-ment par le signe de l’eau transmise de jeune en jeune jusqu’à la cuve baptismale : transmettons-nous la vie du Christ les uns aux autres !

Ainsi poursuivons notre mission de por-teur d’espérance car notre espérance, c’est l’Evangile, notre espérance est le Christ lui-même qui est le Chemin, la Vérité, la Vie !

Réjouissons-nous car ce sont ces moments de vie partagés qui sont signes de la fécondité de l’Eglise !

Espérance du matin de Pâques.

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4 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

GÉNÉRATION

Mot

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TEXTE ET PHOTOS PAR MATHIAS THELER ET CLÉMENT LOPEZ-POLO

C’est en faisant un témoignage à l’église de Neyruz, dans le cadre du dimanche des laïcs, que Mathias Theler a rencontré Clément Lopez-Polo dans la sacristie. Clé-ment, avec sa femme Lia, ont par la suite ramené Mathias chez lui à Villars-sur-Glâne. Durant le trajet ils apprirent qu’ils étaient tous les deux motards et ont émis l’idée et l’envie de créer un club chrétien. C’est seulement deux ans plus tard, après que Mathias se soit installé dans l’UP

Notre-Dame de la Brillaz, à Avry, qu’ils reprirent contact et créèrent ensemble le Moto-Club Notre-Dame de La Brillaz.

La première virée officielle de l’équipe eut lieu le jour de l’Assomption, le 15 août 2018. Nous nous rendîmes au Vorbourg, lieu de pèlerinage marial dans le Jura se situant juste au-dessus de Delémont. Clément connaît bien les lieux, mais surtout le frère Paul qui y habitait encore à ce moment-là. Ils purent donc s’y ren-contrer avant son départ. Aujourd’hui, frère Paul et son confrère vivent au Bou- veret, au monastère bénédictin de Port- Valais.

Le but du Moto-Club Notre-Dame de La Brillaz est de vivre des moments forts, ensemble, dans un esprit de motards chrétiens. Nous avons déjà établi un programme pour l ’année 2019 : une bénédiction des motards à Martigny, avec le Père Guy Gilbert, le 12 mai, une deuxième au col des Mosses le 10 juin 2019, le lundi de Pentecôte, à laquelle Mathias participe depuis plu-sieurs années ; une virée retraite prévue au col du Simplon durant le mois d’août (nous devons encore fixer la date) ; un cours de conduite qui se déroule habituel-lement au début de la saison des motards, au mois d’avril, dont la prochaine aura lieu en 2020. Puis, durant l’hiver, nous organisons un stamm durant lequel nous préparons et établissons ensemble un pro-gramme pour l’année à venir.

Pour cette première virée au Vorbourg, nous étions déjà une petite équipe de base de six personnes. Mais aujourd’hui, notre Moto-Club compte en tout huit personnes, avec une neuvième personne intéressée. Nous sommes ouverts à tout le monde, quel que soit son origine, son sexe ou la marque et la puissance de sa moto. Voici d’ailleurs les motos de nos motards du Moto-Club de La Brillaz : quatre Har-ley Davidson, dont trois Fat Bob et une Sportster 1200, une Kawasaki Vulcain et trois Honda, dont une Monkey (125), une Deauville et une Integra.

Si vous êtes intéressé je vous invite à prendre contact soit avec Mathias The-ler au 079 239 92 52 (ou [email protected]) ou soit avec Clément Lopez-Polo au 078 337 82 22 (ou [email protected]).

Une partie des membres du Moto-Club Notre-Dame de La Brillaz.

Le chœur de l’église du Vorbourg.

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5NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

SOCIÉTÉ / ACTUALITÉ

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TEXTE ET PHOTO PAR CLAUDE DIDIERLAURENT

Enfin l’été ! Que d’événements passés durant l’année écoulée ! Que ce soit au plan politique, religieux, socio-économique ou autres, il nous semble parfois que tout bascule et que les situations ne cessent de s’aggraver, tout en gagnant en complexité ; à tel point que nous n’arrivons pas à com-prendre ce qui se passe. Ce monde nous échappe, et nous le regardons filer à toute vitesse, impuissants à intervenir.

La situation n’est guère différente au plan individuel : nos questionnements, nos angoisses et nos doutes prennent bien souvent le dessus sur nous et envahissent notre champ de conscience, mettant ainsi à mal notre paix intérieure et notre libre croissance personnelle.

Allons-nous prendre des vacances ? C’est notre droit et notre chance ! Comment allons-nous vivre cette période de l’été ? Devant la multitude des problèmes qui nous affectent et nous épuisent au quoti-dien, comment rendre ce temps de relâche productif, utile pour reprendre des forces autant physiques que spirituelles ? Nous abandonner un peu plus aux loisirs et au repos, ce n’est pas pour autant nous cou-per du monde. Avons-nous le droit d’ou-blier et de nous évader, de prendre la fuite, alors que nous savons que rien n’est réglé et que les situations vont plutôt s’enveni-mer à moyen ou à long terme ? Faut-il nous sentir coupables comme si nous quittions

le bateau en péril ? Quel sens allons-nous donner à cette période de « repos » ? Quel usage allons-nous en faire ?

Si notre été est un temps où la nature s’éclate, toute exubérante encore, cette saison est quand même propice à une dormance bénéfique qui nous permet de prendre du recul, de nous reposer, sans perdre pour autant notre solidarité avec un monde toujours en mouvement. La période des vacances permet une circu-lation plus libre de la vie et des pensées que nous risquons d’escamoter si nous ne sommes pas attentifs à ce qui se passe en nous et autour de nous.

Le temps des vacances nous permet de revisiter nos liens de famille et d’amitié. Il nous est aussi une belle occasion de revoir nos priorités, de prendre du temps avec nous-mêmes, de prier en nous posant devant Dieu dans le silence et la contem-plation, Lui qui n’est jamais en vacances ! Le contact avec la nature, la conscience de la puissance de vie qui se cache dans les êtres, tout nous fait réaliser la grandeur de ce que nous sommes. Nous apprenons aussi combien nous sommes petits et pauvres devant tant de merveilles, tant de beauté. C’est à ce niveau de la contempla-tion qu’un regard d’humilité nous permet d’approfondir le sens de notre vie. Bonnes vacances et bon repos à toutes et tous !

Ermitage frère Joseph, Ventron (Vosges).

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6 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

VIE EN UP

Nos

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che

min

s…Infirmier en psychiatrie avant de devenir prêtre responsable de la formation des futurs prêtres du diocèse de Sion, l’abbé Joël Pralong s’est arrêté le 29 mars, en l’Unité pastorale Notre-Dame de la Brillaz, auprès des communautés en quête de repères après des décès qui ne laissent pas indifférents.

TEXTE ET PHOTO PAR ANDRÉ RYSER

– De l’association « Enfants de Saïgon », - au village isolé dans les montagnes

vietnamiennes,- au parfum d’Evangile dans les détritus

des favelas brésiliennes, - aux mouroirs de Calcutta où l’on s’éteint

avec le sourire ;- du partage avec des lépreux dans le

désert égyptien,- au clin d’œil de la Providence en

Colombie,- de la béatitude des pauvres lors d’une

messe au rythme du tam-tam en terres zaïroises,

- à l’invitation du Conseil des commu-nautés de Corserey-Prez-Noréaz-Pon-thaux…

Créateur de ponts partout où il passe… L’abbé Joël nous rejoint fin mars dernier, à la croisée de nos chemins personnels et communautaires. Poussé par sa foi et sa conviction profonde teintée de joie,

il donne envie d’aller plus loin, avec en filigrane le tableau du « Fils prodigue » de Rembrandt, cette parabole de réconcilia-tion qui correspond au temps du Carême et au cheminement de chacun vers la clarté de la Résurrection.

« Vulnérable, une famine lui fait prendre conscience de sa fragilité… »Ses voyages et ses rencontres, sans idée préconçue, lui donnent de constater aux quatre coins du monde, que ce qui importe le plus à l’humanité c’est d’aimer et d’être aimé avec ses fragilités et ses vulnérabi-lités, notamment quand le drame nous touche et nous terrasse.

Et c’est quand on est vulnérable que l’on touche l’essentiel, cet essentiel qui nous use parfois, qu’on prend conscience de qui nous sommes. Car si je ne m’accepte pas avec mes faiblesses, si je fais le dos rond et m’enferme dans ma solitude, la grâce ne pourra entrer, je resterai un être humain divisé…

Il importe donc de faire face à la situation et de composer avec les zones d’ombre qui nous tiraillent parce qu’il y a en chacun cette force qui nous raccroche à quelque chose de plus grand.

« Vite, apportez le plus beau vêtement… » Pour l’abbé, il n’est en effet pas un lieu, pas une rencontre qui ne rappelle « que l’on ne peut entrer en contact avec Dieu, sans entendre la souffrance des hommes aux prises avec la misère et la violence ». Dans tous les pays, dans toutes les cultures, à tous les âges, l’être humain a besoin que l’on s’intéresse à lui. La solitude qu’il a pu lire sur le visage des jeunes rencontrés n’est pas différente de celle des jeunes de chez nous. Pour lui, l’avantage de cette blessure, c’est qu’elle nous sort de nous-mêmes, elle nous fait avoir besoin des autres, et aussi prendre soin des autres, parce que la bles-sure de l’autre nous blesse aussi et éveille notre propre fragilité.

On sacrifie les jeunes sur l’autel de l’éco-nomie, de l’argent, du profit. On prend les

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7NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

VIE EN UP

meilleurs. Et les autres, qu’en faisons-nous ? Que fait-on des qualités de cœur qui som-meillent en chacun. L’abbé trouve « chez les jeunes rencontrés des valeurs humaines extraordinaires, des valeurs qui ont réveillé les siennes ».

Nous vivons au sein d’une société maté-rialiste qui, non seulement fabrique des robots au service de l’économie, mais qui assassine aussi celui qui ne lui correspond pas. Le rebelle qu’il a été dans sa jeunesse, lui permet de comprendre combien le manque de travail, le fait de ne pas être reconnu pousse à la délinquance, à la vio-lence. Il importe de découvrir la vitalité intérieure qui encourage à vivre en relation les uns avec les autres, non pas par procu-ration mais, par un engagement personnel au quotidien « au-delà du dogmatisme, du ritualisme et de la rigidité ».

« Son héritage sous le bras, le jeune homme partit pour un pays lointain… »Le jeune qui parle de se suicider réalise-t-il la responsabilité qu’il prend ?

Il importe donc de ne pas banaliser mais de laisser parler, d’écouter. Peut-être se cache-t-il derrière son propos le désir de retrouver une paix intérieure, désir de vivre autrement, car sa vie au quotidien lui paraît trop décevante, loin de ses rêves…

Alors, le suicide… Un acte de courage ou de lâcheté ? « Le suicide n’est pas un acte de lâcheté ni de courage, ni non plus de liberté, ce qui pourrait le rendre attrayant. D’après la plupart des personnes suicidaires, le sui-cide représente la forme la moins mauvaise pour mettre fin à une souffrance devenue insupportable. »

« Oui, je me lèverai et j’irai vers mon Père… »Si tout deuil est une épreuve incontour-nable auquel il faut faire face, le suicide des jeunes et des moins jeunes comme il s’en rencontre aujourd’hui, est un drame qui choque, paralyse et entraîne les proches dans un deuil particulier. Car à la dou-leur se mêlent des considérations d’ordre moral. Le suicide est encore un tabou…

Ainsi, à l’émotion, au manque de parole succède la déprime, la colère, le refus. Des réactions compréhensibles, avec des questions qui remettent en cause et culpa-bilisent. Se rappeler dans ces moments de doute, que ce n’est pas qu’une goutte d’eau qui fait déborder un verre, mais bien une

multitude de gouttes. Seule la dernière est fatale, et cette goutte n’est pas nécessaire-ment la plus grave ou la plus dramatique… C’est celle de trop !

En face souvent, l’entourage qui ne sait comment se comporter, hésite à prendre contact. Et pourtant, une présence, même sans parole, a du sens. L’écoute l’emporte sur les paroles tant la personnne blessée a besoin de parler, de se dire, de rappeler des souvenirs. Car, même au fond de son marasme, sous l’écorce, il y a toujours – trace du divin en soi –, un désir de vivre. Vivre sa blessure avec le cri que je Lui lance, fait exister Dieu au-delà de moi. C’est une manière aussi de dire que ce n’est pas moi mais que c’est bien Lui, Dieu, qui me tient debout.

« Une ouverture à Pâques, une ouverture à la vie… »Puissance de vie et consolation, le Christ est l’homme qui souffre avec nous et porte les blessures et les souffrances de notre temps, les blessures de nos communau-tés…

« Des lambeaux de la personne disparue filtre un rai de lumière... »Profonde espérance à rayonner autour de nous.

Aussi, nos remerciements vont bien sûr aux organisateurs de cette soirée. Ils vont aussi et surtout aux participants dont la présence est une manifetation des liens qui se tissent entre les personnes, au sein de notre Unité pastorale si ce n’est plus loin encore. Il s’agit donc, non pas d’attendre, mais d’aller au-devant des personnes, comme le suggère l’attitude du Père de l’enfant prodigue qui scrute le chemin. Ce n’est pas par décret, mais bien par notre témoignage personnel que le Christ prend sens dans nos vies, aujourd’hui !

Quelles pistes peut-on entrevoir en UP, pour créer sinon recréer le tissu qui nous lie les uns aux autres après des événements qui nous ont bousculés, à partir de cet échange avec l’abbé Joël ?

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8 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

CHRONIQUE LOCALE

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PAR PHILIPPE GUISOLAN PHOTOS : MATHIAS THELER

« Ecouter, c’est être là, l’oreille ouverte, et laisser dire ce qui se dit, accueillir les interrogations, les différences... Parler à d’autres, pour parvenir à s’écouter soi-même, être pleinement solidaire avec soi-même afin de pouvoir l’être avec les autres ! Les échanges nous permettent d’approfondir les relations avec nos semblables, de comprendre ce qui nous lie et ce qui nous sépare, de nous sentir humains parmi les humains : un parmi d’autres. »

L’équipe pastorale a le souci de la proxi-mité et du partage. Elle a des engagements qui se réalisent déjà dans l’UP : présence au marché de Noël, recréer un groupe d’accueil, etc. ! Dans ce cadre, un pro-jet a été mis en route, d’abord nommé : Le Repas-Partage, il a été adopté sous la dénomination suivante : Le Repas-Ren-contre. L’objectif recherché est celui de permettre aux participants de vivre une rencontre au moyen d’un repas assez simple. C’est sous l’impulsion de Serge Kaninda et de Mathias Theler que cette idée a germé avec une bonne équipe de bénévoles, les premiers rendez-vous ont pu être établis.Il faut souligner que le thème de l’année de l’UP est :« Le plaisir de la rencontre ».

Afin de mieux répartir ces rencontres, il a été décidé de les délimiter sur trois secteurs Secteur A : Cottens, Neyruz, Autigny- Chénens. Repas-rencontres à Cottens Secteur B : Noréaz, Corserey, Prez et Pon-thaux. Repas-rencontres à NoréazSecteur C : La Brillaz, Matran, Avry, Rosé et Corjolens). Repas-rencontres à Onnens

Pour le moment nous avons pris contact avec deux secteurs, le secteur A : a eu lieu le vendredi 24 mai 2019 à Cottens,le secteur B : aura lieu le samedi 9 no-vembre 2019 à Noréaz.

Pour la première rencontre, un cuisinier s’est volontiers mis au service de l’orga-nisation, il s’agit de M. Denis Corpataux. Qu’il soit sincèrement remercié pour son précieux concours.

Communication : un tout-ménage pour le secteur (Autigny-Chénens/Cottens/Neyruz) a été transmis. Elle se fait éga-lement par une annonce dans la Feuille dominicale et des affiches dans toute l’UP. C’est par l’inscription des participants que les organisateurs pourront prévoir les vic-tuailles nécessaires. Un délai d’inscription est prévu. Il y aura même un service de transports pour les personnes non moto-risées.

Prix du repas : chacun donnera ce qu’il peut. Il y aura également des boissons.

Rencontre entre générations.

L’équipe de service.

Bienvenue à chacun, seul, en famille, avec un voisin, pour partager un repas et vivre un bon moment ensemble.

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9NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

LITURGIE

De

l’air,

de

l’eau

, du

san

g et

de

l’aut

reNotre mémoire est une véritable biblio-thèque. Nous y conservons quantité de souvenirs, agréables, désagréables. C’est aussi un grand carrefour très ouvert où se croisent des silhouettes, des visages, qui continuellement échangent leur place. Nous sommes presque incapables de contrôler ces mouvements de va-et-vient.

Certainement il nous est arrivé d’essayer de maîtriser cette agitation ; par exemple en nous isolant, en faisant le silence en nous, ne serait-ce que quelques instants, « pour ne plus penser à rien », comme on dit. Peine perdue en quelques secondes notre esprit se repeuple de visages, reliés les uns aux autres par des associations de mots, de situations surprenantes, souvent inattendues. Ainsi tout en étant seul, sans que nous n’ayons pris l’initiative de les inviter, des visages bien connus, des per-sonnes que nous venons tout juste de croi-ser, s’imposent à notre conscience.

C’est à toute heure de la journée que ce phénomène se produit : sans qu’elles soient physiquement présentes nous croisons ainsi nombre de personnes et la nuit, dans les rêves que de monde ! Ces rencontres, désirées ou non, sont la conséquence de l’activité ininterrompue des cellules de notre cerveau. Que je travaille, que je me déplace, que je médite ou que je dorme, ces cellules n’ont de cesse d’ouvrir nos pensées à ces rencontres.

Arrêtons-nous sur ce mot de cellule. Son sens premier désigne une chambre, un lieu de réflexion et de vie : par exemple la cellule du moine, la cellule du prison-nier. Dans cette perspective le mot cel-lule indique un espace restreint avec une nuance de retrait, de mise à l’écart. Elle

peut être ou désirée au nom d’un idéal ou imposée par une défaite ou une condam-nation judiciaire. Les rencontres sont rares, voire nulles. Pourtant l’ermite, le prisonnier sont-ils si isolés qu’il y paraît ? En ce lieu leur imagination ne cesse de penser à des personnes, de les rencontrer. Qu’ils le veuillent ou non, cette présence des autres leur est imposée, comme l’air que nous respirons, comme le sang qui circule dans nos veines : c’est une néces-sité vitale. L’isolation totale est impossible.

Si nous creusons un peu cette situation nous constatons qu’une journée a de l’importance, ou n’en a pas, selon la place occupée par des rencontres réelles et vir-tuelles qui ont accompagné ou non nos projets et leur réalisation. Notre vie quo-tidienne est marquée par l’empreinte de la présence des autres, qui occupent nos pensées, qui y vivent virtuellement. Cela peut nous procurer de la joie, mais aussi nous troubler, nous contrarier, éveiller de mauvais sentiments comme la jalousie, la rancune. Ce jeu de la présence est inévi-table : tous nos efforts pour nous y sous-traire sont vains.

Si nos cellules se nourrissent de l’eau, du sang et de l’oxygène sans que nous ayons aucune prise sur leur processus, de la même manière la présence des autres n’est-il pas un besoin vital, comme le sont le sang, l’eau et l’oxygène ?

Alors le simple souvenir de quelqu’un est précieux. Tout être humain est ainsi livré à l’autre pour vivre, pour s’épanouir. A ce titre toute venue au monde, toute naissance est précieuse. Tout enfant est mystérieusement désiré par l’Humanité car il apporte avec lui des possibilités de relations qui ne s’étaient pas exprimées jusqu’ici et qui ne se reproduiront plus sans lui.

C’est ce que nous célébrons lors du bap-tême non seulement d’un nouveau-né, mais aussi d’un adulte. Cette prise de conscience de sa présence n’est pas anec-dotique, car laisser le visage, la silhouette de quelqu’un prendre place en nous, ne serait-ce que quelques brefs moments, c’est recevoir de lui un peu de chaleur, mais c’est aussi, à notre tour dans le souvenir qu’il aura de moi, de lui faire du bien, c’est l’aimer humblement sans le dominer, c’est le laisser se blottir en nous, se reposer en nous.

PAR PHILIPPE HENNEBICQUE PHOTO : DR

Un moine en prière dans sa cellule.

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ÉCLAIRAGE ÉCLAIRAGE

Pauv

res

et S

uiss

esLa mobilisation des gilets jaunes interpelle jusqu’à nos frontières. A travers la parole des « sans voix », de profondes inégalités refont surface. En Suisse aussi, celles-ci existent comme autant de pauvretés cachées. Quelles sont-elles et quelles sont les formes de solidarités mises en place par l’Eglise pour y remédier ?

PAR PASCAL ORTELLIPHOTOS : CIRIC, JEAN-CLAUDE GADMER, PXHERE, DR

La pauvreté ne diminue pas en Suisse. Tel est le constat que livre l’Almanach social 2019 de Caritas Suisse. 615’000 personnes – soit 7,5% de la population – vivent dans la précarité, alors qu’autant d’autres risquent d’y tomber. Car ces « juste au-dessus du seuil » ne reçoivent pas d’aide. Les familles monoparentales, les per-sonnes en formation post-obligatoire et les sans-emploi représentent les catégories les plus à risque.Parmi elles, on compte 140’000 working poor qui exercent une activité profession-nelle sans pour autant arriver à boucler leur � n de mois. A cela s’ajoute le pro-blème croissant de l’endettement des jeunes adultes. « Certains n’ont jamais appris à gérer leur salaire », explique Joëlle Renevey de Caritas Fribourg. En 2017, son service a conseillé 1078 ménages, dont 288 plus particulièrement.

Divorce et pauvretéLa pauvreté touche aussi les enfants au travers des divorces, parfois sources de précarité matérielle et humaine : « Lorsque les enfants apprennent que leurs parents divorcent, ils ont peur de perdre leurs amis et leurs repères » constate Marie-France Kilchoer, animatrice au MADEP (Mouvement d’apostolat des enfants et

préadolescents). C’est un grand trau-matisme pour eux, sans compter que les enfants de migrants peuvent servir d’ou-tils de dialogue pour les parents qui ne maîtrisent pas le français.Le cri des pères divorcés commence en� n à se faire entendre. Même avec un bon salaire, certains vivent au seuil de la précarité quand ils ont � ni de payer les frais de pension et le loyer élevé d’un grand appartement. La loi leur impose d’avoir su� samment d’espace pour pou-voir accueillir chez eux leurs enfants… au risque de se ruiner !

Un chemin de con� ancePour la première fois en Suisse romande, plus de 200 personnes en situation de pauvreté et des agents pastoraux se sont réunis à l’Université de Fribourg les 29 et 30 janvier derniers pour se rencontrer et apprendre les uns des autres a� n d’ouvrir des chemins nouveaux.Un intervenant de l’Université de la soli-darité et de la diaconie raconte son com-bat. Marié et père de trois enfants, il est venu en Suisse pour trouver du travail a� n d’aider sa famille. Tout a basculé quand il est entré dans la précarité. « J’ai tout perdu, dit-il, au moment où j’avais le plus besoin d’eux. » Comme il ne ramène pas assez d’argent, sa femme demande le divorce. Seul et sans-abri, il ne se reconnaît plus dans son rôle de père jusqu’à ce qu’il découvre laPastorale des milieux ouverts à Genève. « Inès, la responsable, m’a redonné con� ance, en me faisant comprendre que je n’avais pas perdu ma dignité. Elle m’a recommandé de faire du bénévolat, alors que j’avais moi-même besoin d’aide » con� e-t-il. Il y puise assez de forces pour « récupérer » sa famille. Aujourd’hui, même si les difficultés financières per-sistent, il a retrouvé la place qui lui revient.

Apprenons les uns des autresCar, ne l’oublions pas, dans le cœur de Dieu, les pauvres ont la première place. Le Christ s’appuie sur eux pour nous révé-ler sa tendresse. Ils ont beaucoup à nous enseigner. La pauvreté revêt de multiples

visages. D’une certaine manière, nous sommes chacun le pauvre d’un autre. Il est primordial pour l’Eglise de favoriser de tels espaces de rencontre.

Une priorité pour l’EgliseLa diaconie, autrement dit le soin et l’ac-cueil accordés aux plus fragiles, consti-tue l’une des missions fondamentales de l’Eglise. Pour Pascal Tornay, assistant pas-toral à Martigny et responsable du Service diocésain de la diaconie (SDD), « ce n’est pas d’abord un dicastère ecclésial, c’est l’Eglise en train d’aimer et de transformer le monde ». Le SDD n’a pas pour but de porter seul ce souci dans le diocèse de Sion. C’est la

mission de tous. « Nous cherchons à déve-lopper un réseau, assure le Martignerain, pour permettre à chacun d’être acteur dans sa communauté locale. » La proxi-mité y est de mise.

Un « monastère » sur la place publiqueVoilà presque sept ans que le Rencar rem-plit cette mission dans le Jura avec un camping-car transformé en lieu d’écoute. L’accueil y est inconditionnel et gratuit, grâce à une équipe de plus de 30 personnes.« Certains viennent juste pour un café ; d’autres sur rendez-vous ou d’une manière inattendue pour parler de leurs pro-blèmes. » De plus en plus d’adolescents franchissent la porte. « Ils y trouvent un refuge où ils peuvent déposer leurs pro-blèmes, sans que cela soit balancé sur les réseaux sociaux », con� e Isabelle Werme-linger, animatrice au Rencar. L’un des dé� s, pour elle, consiste à mieux habiter l’espace public. « Le Rencar, c’est un peu comme un monastère itinérant. On peut choisir de passer plus loin ou de s’y arrêter, avec la certitude d’y être reçu et écouté. »

Une attention aimanteLiberté, gratuité et don de soi dans la relation, vécus fraternellement au nom de l’amour du Christ et du prochain. La mission de l’Eglise consiste à être encore là quand toutes les autres portes sont fer-mées. Aujourd’hui, elle est invitée peut-être à mieux aider ces « 600’000 autres », vivant avec peu et sans aide, juste au-des-sus du seuil de pauvreté. Et de leur prê-ter, selon le vœu du pape François, une « attention aimante qui honore l’autre en tant que personne et recherche son bien ».

Seuil de pauvreté et aide socialeLe seuil de pauvreté est fixé par la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) à Fr. 2247.– par mois pour une personne seule et Fr. 3981.– pour un ménage de deux adultes et deux enfants au-dessous de 14 ans.

Depuis 2010, les demandes d’aide n’ont cessé d’augmenter. On dénombre 278’345 cas en 2017, soit 5000 personnes de plus qu’en 2016. Or l’aide sociale ne garantit déjà plus le minimum vital. Le montant moyen dépensé par une personne seule (hors primes d’assurance-maladie et loyer) s’élève à Fr. 1082.–, tandis que le forfait moyen d’aide actuellement fixé par la CSIAS est de Fr. 986.–.

En Suisse, 7,5% de la population vit dans la précarité.

Personnes touchées par la pauvreté pendantune période de quatre ans

Accompagner les détresses paysannesMaria Vonnez et Pascale Cornuz, de l’aumônerie agricole vaudoise, assurent une présence d’écoute auprès des paysans en détresse. Le risque de suicide y est en e� et 37% plus élevé que dans le reste de la population suisse. Une formation de prévention au suicide, destinée aux professionnels en relation directe avec les paysans, a été mise sur pied, afin de créer un réseau de « sentinelles ». « Mon rôle, dit Maria Vonnez, est d’arriver à ce qu’ils s’accrochent de nouveau à l’espérance. »

Plus de 200 personnes se sont réunies à Fribourg en janvier, pour parler solidarité et diaconie.

Pascal Tornay

10 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

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La mobilisation des gilets jaunes interpelle jusqu’à nos frontières. A travers la parole des « sans voix », de profondes inégalités refont surface. En Suisse aussi, celles-ci existent comme autant de pauvretés cachées. Quelles sont-elles et quelles sont les formes de solidarités mises en place par l’Eglise pour y remédier ?

PAR PASCAL ORTELLIPHOTOS : CIRIC, JEAN-CLAUDE GADMER, PXHERE, DR

La pauvreté ne diminue pas en Suisse. Tel est le constat que livre l’Almanach social 2019 de Caritas Suisse. 615’000 personnes – soit 7,5% de la population – vivent dans la précarité, alors qu’autant d’autres risquent d’y tomber. Car ces « juste au-dessus du seuil » ne reçoivent pas d’aide. Les familles monoparentales, les per-sonnes en formation post-obligatoire et les sans-emploi représentent les catégories les plus à risque.Parmi elles, on compte 140’000 working poor qui exercent une activité profession-nelle sans pour autant arriver à boucler leur � n de mois. A cela s’ajoute le pro-blème croissant de l’endettement des jeunes adultes. « Certains n’ont jamais appris à gérer leur salaire », explique Joëlle Renevey de Caritas Fribourg. En 2017, son service a conseillé 1078 ménages, dont 288 plus particulièrement.

Divorce et pauvretéLa pauvreté touche aussi les enfants au travers des divorces, parfois sources de précarité matérielle et humaine : « Lorsque les enfants apprennent que leurs parents divorcent, ils ont peur de perdre leurs amis et leurs repères » constate Marie-France Kilchoer, animatrice au MADEP (Mouvement d’apostolat des enfants et

préadolescents). C’est un grand trau-matisme pour eux, sans compter que les enfants de migrants peuvent servir d’ou-tils de dialogue pour les parents qui ne maîtrisent pas le français.Le cri des pères divorcés commence en� n à se faire entendre. Même avec un bon salaire, certains vivent au seuil de la précarité quand ils ont � ni de payer les frais de pension et le loyer élevé d’un grand appartement. La loi leur impose d’avoir su� samment d’espace pour pou-voir accueillir chez eux leurs enfants… au risque de se ruiner !

Un chemin de con� ancePour la première fois en Suisse romande, plus de 200 personnes en situation de pauvreté et des agents pastoraux se sont réunis à l’Université de Fribourg les 29 et 30 janvier derniers pour se rencontrer et apprendre les uns des autres a� n d’ouvrir des chemins nouveaux.Un intervenant de l’Université de la soli-darité et de la diaconie raconte son com-bat. Marié et père de trois enfants, il est venu en Suisse pour trouver du travail a� n d’aider sa famille. Tout a basculé quand il est entré dans la précarité. « J’ai tout perdu, dit-il, au moment où j’avais le plus besoin d’eux. » Comme il ne ramène pas assez d’argent, sa femme demande le divorce. Seul et sans-abri, il ne se reconnaît plus dans son rôle de père jusqu’à ce qu’il découvre laPastorale des milieux ouverts à Genève. « Inès, la responsable, m’a redonné con� ance, en me faisant comprendre que je n’avais pas perdu ma dignité. Elle m’a recommandé de faire du bénévolat, alors que j’avais moi-même besoin d’aide » con� e-t-il. Il y puise assez de forces pour « récupérer » sa famille. Aujourd’hui, même si les difficultés financières per-sistent, il a retrouvé la place qui lui revient.

Apprenons les uns des autresCar, ne l’oublions pas, dans le cœur de Dieu, les pauvres ont la première place. Le Christ s’appuie sur eux pour nous révé-ler sa tendresse. Ils ont beaucoup à nous enseigner. La pauvreté revêt de multiples

visages. D’une certaine manière, nous sommes chacun le pauvre d’un autre. Il est primordial pour l’Eglise de favoriser de tels espaces de rencontre.

Une priorité pour l’EgliseLa diaconie, autrement dit le soin et l’ac-cueil accordés aux plus fragiles, consti-tue l’une des missions fondamentales de l’Eglise. Pour Pascal Tornay, assistant pas-toral à Martigny et responsable du Service diocésain de la diaconie (SDD), « ce n’est pas d’abord un dicastère ecclésial, c’est l’Eglise en train d’aimer et de transformer le monde ». Le SDD n’a pas pour but de porter seul ce souci dans le diocèse de Sion. C’est la

mission de tous. « Nous cherchons à déve-lopper un réseau, assure le Martignerain, pour permettre à chacun d’être acteur dans sa communauté locale. » La proxi-mité y est de mise.

Un « monastère » sur la place publiqueVoilà presque sept ans que le Rencar rem-plit cette mission dans le Jura avec un camping-car transformé en lieu d’écoute. L’accueil y est inconditionnel et gratuit, grâce à une équipe de plus de 30 personnes.« Certains viennent juste pour un café ; d’autres sur rendez-vous ou d’une manière inattendue pour parler de leurs pro-blèmes. » De plus en plus d’adolescents franchissent la porte. « Ils y trouvent un refuge où ils peuvent déposer leurs pro-blèmes, sans que cela soit balancé sur les réseaux sociaux », con� e Isabelle Werme-linger, animatrice au Rencar. L’un des dé� s, pour elle, consiste à mieux habiter l’espace public. « Le Rencar, c’est un peu comme un monastère itinérant. On peut choisir de passer plus loin ou de s’y arrêter, avec la certitude d’y être reçu et écouté. »

Une attention aimanteLiberté, gratuité et don de soi dans la relation, vécus fraternellement au nom de l’amour du Christ et du prochain. La mission de l’Eglise consiste à être encore là quand toutes les autres portes sont fer-mées. Aujourd’hui, elle est invitée peut-être à mieux aider ces « 600’000 autres », vivant avec peu et sans aide, juste au-des-sus du seuil de pauvreté. Et de leur prê-ter, selon le vœu du pape François, une « attention aimante qui honore l’autre en tant que personne et recherche son bien ».

Seuil de pauvreté et aide socialeLe seuil de pauvreté est fixé par la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) à Fr. 2247.– par mois pour une personne seule et Fr. 3981.– pour un ménage de deux adultes et deux enfants au-dessous de 14 ans.

Depuis 2010, les demandes d’aide n’ont cessé d’augmenter. On dénombre 278’345 cas en 2017, soit 5000 personnes de plus qu’en 2016. Or l’aide sociale ne garantit déjà plus le minimum vital. Le montant moyen dépensé par une personne seule (hors primes d’assurance-maladie et loyer) s’élève à Fr. 1082.–, tandis que le forfait moyen d’aide actuellement fixé par la CSIAS est de Fr. 986.–.

En Suisse, 7,5% de la population vit dans la précarité.

Personnes touchées par la pauvreté pendantune période de quatre ans

Accompagner les détresses paysannesMaria Vonnez et Pascale Cornuz, de l’aumônerie agricole vaudoise, assurent une présence d’écoute auprès des paysans en détresse. Le risque de suicide y est en e� et 37% plus élevé que dans le reste de la population suisse. Une formation de prévention au suicide, destinée aux professionnels en relation directe avec les paysans, a été mise sur pied, afin de créer un réseau de « sentinelles ». « Mon rôle, dit Maria Vonnez, est d’arriver à ce qu’ils s’accrochent de nouveau à l’espérance. »

Plus de 200 personnes se sont réunies à Fribourg en janvier, pour parler solidarité et diaconie.

Pascal Tornay

11NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

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12 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

DANS NOS PAROISSES

Autigny - Chénens

Cottens

Solidarité

Toujours plus vite

PAR MICHEL PASQUIERPHOTO : LUCIE PASQUIER

Dans nos régions, certaines personnes ont de la peine à se nourrir, à se vêtir et même les produits de base et de première nécessité peuvent parfois manquer. C’est pourquoi, la société de jeunesse d’Autigny organise depuis plusieurs années une collecte en faveur des cartons du cœur. De nos jours, c’est un plaisir de voir com-bien les gens sont encore généreux afin d’aider les plus démunis de notre canton. Ces denrées sont ensuite acheminées vers l’antenne de Marly qui s’occupe de la redistribution de ces dons aux gens qui sont en situation précaire. Les jeunes consacrent du temps au bénévolat pour le bon fonctionnement de l’action, merci à eux !

La solidarité commence par de petits gestes autour de nous. Combien de personnes ont besoin d’une petite attention, d’un service, d’un geste ou simplement d’un sourire ? Partager avec quelqu’un un café, un moment d’écoute devient de plus en plus difficile avec les contraintes de la vie professionnelle. Dans un monde où l’argent et la rentabilité sont les maîtres mots. Quelle mission, en tant qu’être humain voulons-nous apporter à notre

prochain ? La dignité humaine ne devrait-elle pas être le fonde-ment de notre foi chrétienne ?

Ne soyons pas basés sur l’individualisme mais sur l’amour du plus faible comme nous l’a enseigné le Christ.

Les cartons du cœur, 2019.

TEXTE ET PHOTOS PAR JEAN-MARC SUDAN

Vous connaissez certainement ce magni-fique passage de l’évangile de Jean dans lequel il raconte, de façon très vivante, la course au tombeau vide.

« Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. »

De même, et encore plus vite, les cinq ser-vants de messe coururent, non pas à pied mais en trottinette, pour se rendre à la

messe du Jour de Pâques, le 21 avril der-nier. Sans être des témoins oculaires de cet événement extraordinaire, tous ces jeunes témoignent, par le service de l’autel, de leur foi en Jésus Ressuscité.

Qu’ils en soient remerciés et félicités !

Ils ont toute leur vie pour nourrir, faire grandir et approfondir leur foi, aujourd’hui pleine de jeunesse, comme celle de l’apôtre Jean.

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13NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

DANS NOS PAROISSES

Neyruz

Matran - Avry

Messe en plein air

24 heures du Seigneur : offrir du temps pour Dieu ?

PAR LE CONSEIL DE COMMUNAUTÉPHOTOS : ANNICK BIELMANN

Pour tous ceux qui aiment vivre l’eucha-ristie autrement.

Nous vous invitons cordialement pour la messe en plein air qui aura lieu le 23 juin à 10h.Vous arriverez au lieu de la célébration en suivant la route du Marchet.

De plus amples informations seront don-nées dans la feuille dominicale.

Un apéritif sera servi à la fin de la messe.

Le Conseil de communauté espère vous rencontrer nombreux.

PAR MATHIAS THELERPHOTO : PIXABAY

Le Conseil de communauté de Matran a proposé des temps forts pour animer l’événement des « 24 heures du Seigneur » qui a eu lieu du samedi 6 avril à 8 heures jusqu’au au dimanche 7 avril 2019. Un temps d’adoration, temps où les paroissiens se sont succédé afin de permettre une pré-sence continue durant ces 24 heures. Mais aussi des temps de prière, de confession, d’animation pour enfant. Nous avons eu aussi un temps musical pour animer l’ado-ration et un film-débat. Un petit-déjeuner offert a mis un point final à cette ren-contre. Ce sont des activités intéressantes, importantes qui nous permettent de vivre un temps particulier et communautaire en présence du Seigneur. C’est véritablement un temps que nous offrons à Dieu.Cette initiative a été lancée par le pape François en 2014, afin que les paroissiens des différentes communautés ecclésiales

du monde entier puissent vivre un temps particulier dans la relation à Dieu : « la pri-mauté de l’écoute priante de Dieu » et « en remettant au centre le sacrement de récon-ciliation ». Comme disait François : « Avec conviction, remettons au centre le sacre-ment de la réconciliation, puisqu’il donne à toucher de nos mains la grandeur de la miséricorde. Pour chaque pénitent, ce sera une source d’une véritable paix intérieure. » Aujourd’hui encore, plusieurs paroisses, dont Matran, proposent de vivre ce temps durant le temps de Carême.Ainsi, les 24 heures pour le Seigneur ne répondent-elles pas aux propositions des orientations pastorales de l’Eglise du can-ton de Fribourg ? En lui offrant de notre temps, celui que nous aurions consacré à nos achats, nos loisirs, etc., nous nous ouvrons à sa présence dans nos vies. Et, ne devrions-nous pas placer Dieu, le Christ, au cœur de notre mission de chrétien ? Voilà la priorité de toute notre vie ! Voilà le sens profond de cette rencontre offerte par

l’Eglise, par Dieu : expérimenter sa misé-ricorde pour que nous devenions nous-mêmes des témoins, des missionnaires de sa miséricorde.

Jésus miséricordieux.

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14 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

DANS NOS PAROISSES

La Brillaz

Corserey

Messe en patois

Bientôt les vacances estivales !

PAR MARIE-CLAUDE ROSSIERPHOTO : FLORENCE BUCHS

Tout le monde connaît la célébre et telle-ment belle chanson du canton de Fribourg « Nouthra Dona di Maortsè » de Joseph Bovet, mais combien d’entre nous ont eu l’opportunité de vivre et d’écouter une messe en patois ?

Chaque année, une messe du souvenir est célébrée pour les défunts de l’amicale des Patoisants de la Sarine. Le lieu de la céré-

monie est défini par un tournus au sein du district. Le dimanche 17 mars 2019, c’est l’église d’Onnens qui a accueilli cette céré-monie présidée par l’abbé Jacques Rime.

Quel bonheur d’écouter une messe chantée entièrement en patois, compo-sée par Jean-Paul Rime, ancien habitant d’Onnens. Après la proclamation de l’Evangile en français, l’abbé Rime nous prêche son homélie tout en patois. Quelle surprise de suivre et comprendre cette der-nière, d’essayer de traduire la phrase du

psaume ou le discours de notre président de paroisse… Quelle joie de partager le verre de l’amitié, de rencontrer toutes ces personnes qui encouragent le maintien de cette langue régionale, d’écouter quelques joyaux musicaux par le chœur Intrè no, dirigé par Roland Tinguely.

« Kan vo dyo ke le patê l’è pâ mouâ ! Rèma-rhyin dè to kà » (« Quand je vous dis que le patois n’est pas mort. Merci de tout cœur » : traduction d’Anne-Marie Yerly).

Le chœur Intré no de la Sarine.

TEXTE ET PHOTO PAR NADINE VUICHARD ANDREY

Les jours se font plus longs et les températures augmentent peu à peu. L’été arrive gentiment, sur la pointe des pieds. Ce dernier sera synonyme pour la plupart d’entre nous de départ en vacances et de repos afin de faire le plein d’énergie. L’année scolaire touche à sa fin. Petits et grands ont accumulé leur lot de fatigue et cette pause estivale sera la bienvenue.

En ce qui concerne la vie de notre communauté, nous profitons de l’occasion pour vous informer que la messe hebdomadaire du jeudi matin est supprimée durant les mois de juillet et août. Le Conseil de paroisse aura le plaisir de partager avec vous tous un moment de convivialité à l’issue de la messe patronale qui aura lieu le dimanche 30 juin 2019.

Dans l’intervalle, nous vous souhaitons d’ores et déjà un bel et res-sourçant été et nous nous réjouissons de vous retrouver en pleine forme à la rentrée pastorale !

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15NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

DANS NOS PAROISSES

Prez-vers-Noréaz

Ponthaux

Repas de remerciement PAR PHILIPPE GUISOLAN

Le samedi 23 mars 2019, le Conseil de paroisse conviait tous les bénévoles pour le traditionnel repas de remerciement. Un apéritif et un succulent repas servis au Restaurant de la Cigogne ont per-mis d’échanger de bons propos en toute amitié.

Les mots d’accueil furent prononcés avec beaucoup d’humour par Michel Menoud, vice-président de la paroisse, suivis de la prière par l’abbé André Pittet. Avant le dessert, en guise de reconnaissance, Michel adressa des propos chaleureux à l’égard de toutes les personnes qui se dévouent pour la bonne marche des communautés. Il les remercia avec des fleurs, en particulier Mmes Monique Mauron et Mariane Maradan, pour leur part active durant de nombreuses années à la décoration florale de l’église. Une rose pour chaque dame et une bouteille pour chaque monsieur furent remises en signe de reconnaissance. Pour conclure, il souhaita à toutes et à tous une heureuse année 2019.

Echo de l’assemblée paroissiale

PAR PHILIPPE GUISOLAN

Le 2 mai 2019, lors de l’assemblée des comptes 2018 et du budget 2019, le vice-président de la paroisse M. Michel Menoud s’est empressé de dire toute sa satisfaction pour les nominations de deux conseillers de paroisses. Il s’agit de Messieurs Richard Friedli et Philippe Jolliet de Prez-vers-Noréaz. Les comptes ont été à l’unanimité approuvés de même que le budget 2019. Ce fut également l’occasion d’entendre la lettre du Père Eric, modérateur de notre UP, un message qui relate l’évolution de la pastorale. A ce propos, le Conseil pastoral de Prez/Noréaz s’est joint à celui de Corserey et celui de Ponthaux pour travailler ensemble. La soirée s’est prolongée par un verre d’amitié.

De Pascal Dorthe à Danièle Clément – Transfert de la bourse paroissiale

TEXTE ET PHOTO PAR CLAUDE DIDIERLAURENT

Il y a plus de 36 ans, Pascal Dorthe a pris la responsabilité de la bourse paroissiale en plus de celle de la commune ; c’était le bon temps… où il a dû très vite passer du carnet du lait au système comptable américain avec ses grands livres ; période bénie où les églises étaient pleines et où tout semblait plus simple. Aujourd’hui il remet son mandat de boursier paroissial tout en restant gérant du bénéfice curial.

Son respect des autres, sa mémoire vive sur l’histoire et le passé de la commune et de la paroisse, ses intransigeances dans la justesse des chiffres ainsi que sa bonne humeur ont fait de toutes nos ren-contres des moments riches et conviviaux.

Il a traversé des épreuves de santé, avec sans doute des remises en question, des doutes. Mais il a pu trouver aux côtés de Françoise son épouse, le réconfort qu’il fallait, et un bras droit important pour toutes ces écritures comptables. Merci Françoise d’avoir su préserver notre jubilaire durant toutes ces années.

Mais comme la nature a horreur du vide, il n’a pas fallu longtemps pour trouver la perle rare comme nouvelle boursière paroissiale. Elle était conseillère et secrétaire paroissiale, maintenant elle est boursière et reste secrétaire paroissiale, grand merci à Danièle Clément d’avoir accepté ce nouveau mandat, tous nos vœux de confiance et d’amitié l’accompagnent. Danièle Clément et Pascal Dorthe.

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16 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

HUMOUR/POÈME

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res

Loin des vieux livres de grammaire,Ecoutez comment un beau soirMa mère m’enseigna les mystèresDu verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires, Il est deux verbes originaux. Avoir et Etre étaient deux frères Que j’ai connus dès le berceau.

Bien qu’opposés de caractère, On pouvait les croire jumeaux, Tant leur histoire est singulière. Mais ces deux frères étaient riveaux.

Ce qu’Avoir aurait voulu être, Etre voulait toujours l’avoir. A ne vouloir ni dieu ni maître, le verbe Etre s’est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque Et faisait un grand numéro, Alors qu’Etre, toujours en manque, Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu’Etre apprenait à lire Et faisait ses humanités, De son côté sans rien lui dire Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes En avoirs, en liquidités, Pendant qu’Etre, un peu dans la lune, S’était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire Lorsqu’il se montrait généreux. Etre en revanche, et c’est notoire, Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires. Il met tous ses titres à l’abri, Alors qu’Etre est plus débonnaire. Il ne garde rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure, Ce sont les choses de l’esprit. Le verbe Etre est tout en pudeur Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force des chimères Pour parvenir à un accord, Entre verbes ça peut se faire, Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face Au milieu des mots rassemblés, Ils se sont réparti les tâches Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d’Etre Parce qu’être, c’est exister. Le verbe Etre a besoin d’avoirs Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables En arguties alambiquées, Nos deux frères inséparables Ont pu être et avoir été.

PAROLES : YVES DUTEILPHOTO : DR

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17NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

ÉVÉNEMENTS DE L’UP

Itinéraire gourmand dans la Bible

Approcher la Bible par les sens en associant lecture de textes, parole partagée et repas dans la convivialité. Goûter à de nouvelles saveurs bibliques autour du thème « Avec les prophètes, vers plus de vie ».

Quand : mercredi 05.06.2019 19h-21h30Lieu : Avry-sur-Matran. L’adresse précise sera communiquée à l’inscriptionPublic : Tout publicAnimation : Barbara FranceyCoût : Fr. 25.– par soiréeContact : Barbara Francey, [email protected], 026 426 34 81

Festival des familles

Un temps fort de ressourcement, fête, célébration, spectacle et rencontres pour toutes les familles. Pour célébrer la joie d’aimer.

Quand : dimanche 16.06.2019 toute la journée

Lieu : Paroisse du Christ-Roi, Fribourg

Public : Tout public, familles

Animation : Différents intervenants

Contact : [email protected], 026 426 34 84

➢ Vendredi 7 juin 2019, 19h30 à Matran : rencontre des présidents et directeurs des chœurs mixtes de l’UP.

➢ Mardi 11 au jeudi 13 juin 2019 à l’Hos-pice du Simplon : bilan de l’équipe pas-torale.

➢ Dimanche 16 juin 2019, 9h30 à Neyruz : première communion.

➢ Jeudi 20 juin 2019, 10h, à Matran, Neyruz et Ponthaux : Fête-Dieu.

➢ Mercredi 3 juillet 2019, 19h30 à Prez : réunion CUP (Conseil de l’unité pasto-rale).

➢ Jeudi 15 août 2019 : Fête patronale de l’UP à la chapelle de Notre-Dame de la Brillaz.

PHOTOS : DR

Chapelle Notre-Dame de la Brillaz.

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18 NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

DANS NOS PAROISSES / INFORMATIONS

Unité pastorale Notre-Dame de La BrillazSecrétariat - Route de l’Eglise 3 - 1753 MatranTél. 026 401 00 90 * – Fax 026 401 03 58Site : https://upndlabrillaz.ch E-mail : [email protected]

Heures d’ouverturedu secrétariatMardi et vendredi 9h-11h Mercredi et jeudi 9h-11h 14h-17h

Durant les vacances et du 1er juillet au 31 aoûtMardi, mercredi et vendredi 9h-11h Jeudi 14h-17hPermanence téléphonique en cas d’urgence ou de décès : 079 546 28 18 (pas de sms)

Au

livre

de

vie PHOTO : MATHIAS THELER

AutignyBaptêmes28 avril : Félix Pinter, fils de Frank et Marie28 avril : Sarah Maudry, fille de Pierre et Rachida28 avril : Roxane Levrat, fille de Lionel et Delphine28 avril : Liam Fivaz, fils de Olivier et SarahDécès11 mars : Jean Nicolet, 89 ans28 mars : Marie-Thérèse Cudré-Mauroux, 69 ans

NeyruzBaptême14 avril : Ambre Beck, fille de Fred et Cindy

MatranBaptêmes7 avril : Logan Borcard, fils de Florent et Margot21 avril : Ethan Kisila, fils de Landu Nice et Mandjipi21 avril : Alban Cheyrezy, fils de Jean-Baptiste et Nathalie27 avril : Victor Di Zuzio, fils de Marcel et Sylvie28 avril : Cécilia Manise, fille de Sébastien et Anne-LaureDécès26 mars : Jean-Marc Staremberg, 75 ans30 avril : Marguerite Clivaz, 87 ans

La BrillazBaptêmes17 mars : Matias Oliveira Simal, fils de Miguel Paulo et Catia14 avril : Arnaud Gilles Baechler, fils de Martial et NathalieDécès5 avril : Marguerite Chassot, 85 ans

Prez-vers-NoréazDécès7 avril : Thérèse Guisolan, 93 ans

PonthauxBaptêmes23 mars : Lola Friedly, fille de Cédric et Vanessa14 avril : Thomas Roulin, fils de Léonard et Patricia

Le baptistère et le tombeau ouvert, église de Matran.

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19NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

HORAIRES DES MESSES

Horaire des messes et célébrations en semaine dans les paroissesMardi Mercredi Jeudi VendrediNeyruz 8h Cottens 8h30 Avry 8h30 Onnens 8h30Matran 8h30 Ponthaux 8h30 Corserey 8h30 Noréaz 9hLentigny 9h Prez 9h Chénens 9h Cottens 10h45 Home

– Messe à Matran : le troisième mardi du mois, un moment convivial a lieu après la messe autour d’un café-croissant, à la salle St-Julien.– Chapelet au home de Cottens : se référer à la feuille dominicale.– Chapelet à la chapelle d’Avry : tous les premiers vendredis du mois à partir du 5 avril.

Horaire des messes de l’UP Notre-Dame de la Brillaz, du 1er juin au 31 août

JUILLET Sa 6.07 Di 7.07 Sa 13.07 Di 14.07 Sa 20.07 Di 21.07Patronale

Sa 27.07 Di 28.07

PONTHAUX 17h30NORÉAZ 10hPREZ 10h 17h30CORSEREY 17h30 17h30

LENTIGNY 17h30ONNENS 10h 17h30AVRYMATRAN 18h 18h 18h 18h

NEYRUZ 10h 10h 10h 10hCOTTENS 17h30 10hAUTIGNY 17h30 10h

JUIN Sa 1.06 Di 2.06 Première

communion

Sa 8.06 Di 9.06 Dimanche

de Pentecôte

Sa 15.06 Di 16.06 Ste Trinité

patronale Avry1re Com. Neyruz

Je 20.06 Fête-Dieu

Sa 22.06 Di 23.06Patronale

Sa 29.06 Di 30.06Patronale

PONTHAUX 17h30 10h 10hNORÉAZ 10h 17h30PREZ 10h 17h30 10hCORSEREY 17h30 10h 10h

LENTIGNY 10h 17h30 10hONNENS 10h 17h30 17h30AVRY 10h30 * 10hMATRAN 9h30 18h 18h 10h 18h 18h

NEYRUZ 10h 10h 9h30 10h 10h 10hCOTTENS 17h30 10h 17h30AUTIGNY 17h30 10h 10h

AOÛT Sa 3.08 Di 4.08 Sa 10.08 Di 11.08 Je 15.08Assomption

Sa 17.08 Di 18.08 Sa 24.08 Di 25.08Patronale

PONTHAUX 17h30NORÉAZ 17h30PREZ 10h 10hCORSEREY 17h30 17h30

LENTIGNY 17h30ONNENS 10h 17h30AVRYMATRAN 18h 18h 18h 10h

NEYRUZ 10h 10h 10h 10hCOTTENS 17h30 10hAUTIGNY 17h30 10h

Chapelle de La Brillaz

Pendant les vacances d’été, les messes de semaine auront lieu le mardi à Neyruz (Nierlet-le-Toit) à 9h, le mercredi à Ponthaux à 8h30, le jeudi à Avry à 8h30 et le vendredi à Noréaz à 9h et à Cottens, home, à 10h45.

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NOTRE-DAME DE LA BRILLAZ

MÉDITATION

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sist

ante

soc

iale Petite fable d’aujourd’hui

PAR CLAUDE DIDIERLAURENT PHOTO : MISSIO

Une pauvresse est trouvée morte dans sa maison. Après l’enterrement tout simple que réserve la commune aux indigents, deux conseillers municipaux s’en viennent faire l’inventaire des biens de la défunte qui n’avait aucune famille. C’est vite fait d’ailleurs ! Un matelas à même le plancher, une table avec ses deux chaises, un petit fourneau à bois et quelques ustensiles. Tout cela n’a guère d’importance, vu qu’il n’y a pas d’héritiers et qu’on peut tout brûler allègrement.

« Tiens ! Cette valise, là ! On a failli l’ou-blier. » Et c’est la stupeur la plus totale ! A l’intérieur, plus de cinq cent mille francs, en pièces d’or et en billets ! Etait jointe une lettre-testament en bonne et due forme, par laquelle toute cette petite fortune devait revenir aux œuvres sociales de la commune. Une fois passée la première émotion, ce fut dans le village des com-mentaires longs comme le bras : « Qui s’en serait douté ? Elle a économisé toute sa vie pour nous sans rien dire, en se privant même du nécessaire… et quelle humilité ! Elle n’aura pas voulu de merci ; ça c’est de la vraie amitié ! Ce n’est pas comme tous ces "m’as-tu-vu" qui nous dirigent et qui s’agitent en distribuant des promesses à droite et à gauche… »

Bref tout le monde remerciait, appréciait, supputait. Tout le monde sauf l’assistante sociale qui en avait gros sur le cœur. Et elle dit pourquoi devant tous les conseil-lers et le maire qui tenaient réunion excep-

tionnelle pour discuter de l’héritage : « Si j’étais saint Pierre, je demanderais à notre donatrice : tu te souviens de la famille qui habitait près de chez toi ? Rappelle-toi, il y a cinq ans, leur maison a été soufflée par la tornade. L’assurance n’a rien voulu payer car il n’y a pas eu d’incendie. Ce fut la ruine. Ces gens sont maintenant accablés de dettes, les deux grands enfants ont dû stopper net leurs études, le père fait du tra-vail au noir et la maman des ménages. Tu te souviens d’eux, n’est-ce pas ? Ton dernier Noël, tu l’as passé chez eux… Et il y a cinq ans, tu les avais déjà tes sous… »

Cela me rappelle la fable que me racontait ma mère : un cochon rencontra un jour une vache et lui lança perfidement : « Moi, je ne suis pas comme les vaches. Quand je meurs, je donne tout de moi, absolu-ment tout, même ma tête, mes boyaux, mes pieds, mes soies et ma vessie. Tout est profitable chez moi, tandis que chez vous autres… » Alors sans même relever la tête, la vache qui broutait lui répondit : « Mais mon cher, mon lait, c’est de mon vivant que je le donne. »

Alors en ce début d’été même si le marasme ambiant nous happe, il y a une fleur qui n’attend qu’à fleurir au fond de notre cœur et cette fleur a pour nom « soli-darité » !

Merci de laisser fleurir votre fleur de la solidarité en permettant à quelques-uns de laisser fleurir la leur !

Rohingyas pour la « fable solidarité ».