Upload
others
View
6
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Alors que la France est pays dâEurope qui a le taux de natalitĂ© le plus Ă©levĂ© et que la maternitĂ© de la clinique Sainte Anne a accueilli prĂšs de 2 000 bĂ©bĂ©s en 2010, quelle dimension s p i r i t u e l l e p o u v o n s - n o u s o u souhaitons-nous accorder Ă cette expĂ©rience ?
« La vie est une succession de naissances⊠Chaque enfant qui naĂźt nous fait naĂźtre. Et nous demeurons en situation dâengendrement auprĂšs de nos enfants qui font leurs expĂ©riencesâŠ.(prise dâautonomie, dĂ©cision dâorientation, dâamitiĂ©âŠ). Cela dure toute la vie » tĂ©moigne une mĂšre de quatre enfants. Cette maman est convaincue que « mettre au monde est une affaire de confiance et dâespĂ©rance ».
Des professionnels parlent de la maternitĂ© : « Lors dâune naissance, les mĂšres sont confrontĂ©es Ă un mystĂšre qui les dĂ©borde, les submerge et leur fait peur. RĂ©flĂ©chir sur la dimension spirituelle dâun Ă©vĂ©nement qui bouleverse leur corps, leur fait prendre conscience de leurs limites et de leur vulnĂ©rabilitĂ© âŠÂ».
« La maternitĂ© nâest pas que biologique. Elle est un chemin vers lâintĂ©rioritĂ©. Le corps qui change interpelle. Les questions de la filiation, de sens de la vie surgissent. Un chemin dâĂ©coute de soi-mĂȘme, et peut ĂȘtre de Dieu, sâouvre. Pour la femme
qui se rĂ©jouit et sâĂ©merveille devant lâenfant nouveau-nĂ© qui lui est donnĂ©, la vie prend alors un sens nouveau⊠».
⊠Engendrer est lâacte dâespĂ©rance le plus radical. Pour autant croire fermement Ă la vie qui vient⊠est une expĂ©rience spirituelle qui ne concerne pas que lâenfant nouveau-nĂ©. « Lâengagement dans lâengendrement va bien au-delĂ de la maternitĂ© biologique. Il se vit dans le domaine de lâĂ©ducation, de lâaccompagnement spirituel chaque fois que quelquâun fait acte dâespĂ©rance, met sa foi, son attention, use de toutes ses forces
pour crĂ©er les conditions qui permettent Ă lâautre de naĂźtre, de grandir et de mettre sa vie au service de ce qui la rĂ©clameâŠÂ»
(DâaprĂšs un article du quotidien « La Croix » du 28 et 29 mai 2011).
Donner la vie a un sens, câest une expĂ©rience dâespoir et de renouveau dans la vie dâun couple. Câest une promesse de vie donnĂ©e Ă chaque parent, plus forte que le mal. Sachons accueillir ces vies nouvelles comme un cadeau de Dieu.
SĆur Blandine KLEIN
La maternité, expérience spirituelleLa maternité, expérience spirituelleLa maternité, expérience spirituelleLa maternité, expérience spirituelle
Votre avis nous intĂ©resse : Votre avis nous intĂ©resse : Votre avis nous intĂ©resse : Votre avis nous intĂ©resse : Ă©crivezĂ©crivezĂ©crivezĂ©crivez----nous Ă lâadresse suivante nous Ă lâadresse suivante nous Ă lâadresse suivante nous Ă lâadresse suivante
[email protected]@[email protected]@fvdp.org
Faire un don Ă la Fondation Faire un don Ă la Fondation Faire un don Ă la Fondation Faire un don Ă la Fondation Vincent de Paul ?Vincent de Paul ?Vincent de Paul ?Vincent de Paul ?
⥠Par chĂšque Ă lâordre de la Fondation Vincent de Paul : en utilisant lâenveloppe T ⥠Par virement bancaire Ă la Caisse dâEpargne dâAlsace Compte N° : 16705 09017 04770121019 29 ⥠Sur Internet par carte bancaire, grĂące au systĂšme sĂ©curisĂ© sur le
site : www.fvdp.org
⥠Par téléphone au 03 88 21 73 84 pour recevoir une documentation ou un bulletin de soutien
La Fondation Vincent de Paul, reconnue dâutilitĂ© publique vous La Fondation Vincent de Paul, reconnue dâutilitĂ© publique vous La Fondation Vincent de Paul, reconnue dâutilitĂ© publique vous La Fondation Vincent de Paul, reconnue dâutilitĂ© publique vous dĂ©livrera un reçu fiscal dĂ©livrera un reçu fiscal dĂ©livrera un reçu fiscal dĂ©livrera un reçu fiscal
Publié par la :
Fondation Vincent de Paul Fondation Vincent de Paul Fondation Vincent de Paul Fondation Vincent de Paul
15, rue de la Toussaint 15, rue de la Toussaint 15, rue de la Toussaint 15, rue de la Toussaint
67000 STRASBOURG 67000 STRASBOURG 67000 STRASBOURG 67000 STRASBOURG
Tel : 03.88.21.73.84Tel : 03.88.21.73.84Tel : 03.88.21.73.84Tel : 03.88.21.73.84
Fax : 03.88.21.73.89Fax : 03.88.21.73.89Fax : 03.88.21.73.89Fax : 03.88.21.73.89
Mail : [email protected] : [email protected] : [email protected] : [email protected]
Site Internet : Site Internet : Site Internet : Site Internet : www.fvdp.orgwww.fvdp.orgwww.fvdp.orgwww.fvdp.org
Directeur de la publication :
André LEFEVRE
RĂ©dactrice en Chef :
CĂ©cile CLEMENT
Impression et routage : SIMCOM
Depuis plus de 10 ans, la Fondation Vincent de Paul porte les institutions animĂ©es par les SĆurs de la CharitĂ© pendant prĂšs de trois siĂšcles. Le Conseil dâAdministration de la Fondation comporte un collĂšge fondateur de 5 sĆurs.
Notre mission de SĆurs de la CharitĂ© continue au service de Dieu et de lâhomme, au-delĂ de notre prĂ©sence effective sur le terrain. Aujourdâhui « la mĂ©moire dâun don reçu, dâun charisme propre et des expĂ©riences accomplies » est bien vivante. Ce qui nous guide dans les actions quotidiennes du service, dans quelque secteur que ce soit, est bien dans la mĂȘme fidĂ©litĂ© :
⊠une conception et un sens de lâhomme : « lâĂ©minente dignitĂ© de tout ĂȘtre humain »,
⊠un projet social et une dynamique collective,
⊠une institution en vigilance par rapport aux besoins nouveaux.
Une rĂ©flexion de lâacteur Michel Serrault semble bien donner le sens de ce que nous essayons de vivre en Fondation : « Ce que tu feras de mieux, dans ton mĂ©tier dâacteur, câest ce qui va tâĂ©chapper. Quand vous avez beaucoup travaillĂ©, appris toutes les langues du monde, pratiquĂ© toutes les techniques et les sports, vu beaucoup de gens, lu Ă©normĂ©ment de livresâŠ, lâessentiel est dans ce qui vous Ă©chappe. Moi qui suis chrĂ©tien, je pense quâil y a lĂ , la prĂ©sence de lâEspritâŠÂ».
Avec les membres du Conseil dâAdministration, nous vivons notre mission dans « lâindispensable vigilance » et aussi dans « la passionnante dynamique du service de lâhomme souffrant ».
Lâessentiel est dans ce qui nous Ă©chappe, car hier, comme aujourdâhui, lâEsprit Saint est Ă lâĆuvre.
Pour le collĂšge fondateur SĆur Blandine Klein
SommaireSommaireSommaireSommaire :::: â Page 1 Page 1 Page 1 Page 1 : Ăditorial â Page 1 Page 1 Page 1 Page 1 : Vie et survie du couple dans la maladie d âAlzheimer â Page 2 Page 2 Page 2 Page 2 : Dialyse : accompagner vers l âautonomie â Page 3 Page 3 Page 3 Page 3 : Protection de l âenfance : prĂ©parer le retour en famille â Page 3 Page 3 Page 3 Page 3 : Quand la PrĂ©caritĂ© devient la SolidaritĂ© â Page 4 Page 4 Page 4 Page 4 : La maternitĂ©, expĂ©rience spirituelle
Ăditorial Ăditorial Ăditorial Ăditorial
La Lettre
De la Fondation N°9 Eté 2011
Avec lâallongement de la durĂ©e de vie, le nombre de malades Alzheimer est en constante augmentation. Au sein d e s E H P A D ( Ă© t a b l i s s e m e n t dâhĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes), plus de la moitiĂ© des rĂ©sidents sont atteints dâune maladie dâAlzheimer ou de troubles apparentĂ©s (entre 50 et 70%). Les Ă©tablissements proposent de plus en plus une prise en soin spĂ©cifique en UnitĂ© Alzheimer. Ces lieux de vie doivent rĂ©pondre Ă des critĂšres prĂ©cis (adaptation architecturale, formation du personnel et projet de soins spĂ©cifique).
La Maison de Retraite Saint-Joseph a ouvert une UnitĂ© Alzheimer en 2006 pour offrir plus de sĂ©curitĂ© et une meilleure qualitĂ© de vie aux rĂ©sidents dĂ©ambulants. Elle accorde une grande importance Ă lâaccompagnement de
Vie et survie du couple face Ă la maladie Vie et survie du couple face Ă la maladie Vie et survie du couple face Ă la maladie Vie et survie du couple face Ă la maladie d âd âd âd âA lzheimerA lzheimerA lzheimerA lzheimer
La Lettre de la Fondation Page 2
lâentourage familial. Ainsi, un travail prĂ©liminaire Ă lâadmission, rĂ©alisĂ© par la psychologue, favorise la crĂ©ation dâune relation de confiance et dâune alliance positive avec les familles. Lorsque lâaidant principal est le conjoint, sa vie bascule au moment oĂč il dĂ©couvre le diagnostic. La maladie e t l a d Ă© p e n d a nc e v i e n n e n t contrecarrer les beaux projets de la retraite. Le conjoint aidant doit sâadapter Ă de nouveaux rĂŽles. Il doit rĂ©pondre aux besoins croissants du malade et adapter lâaide au fur et Ă mesure. Il dĂ©cide dâaccompagner son conjoint « pour le meilleur et pour le pire » en ne considĂ©rant que ses besoins.
La maladie conduit le couple Ă se replier sur lui-mĂȘme. Elle transforme la nature des liens mais ne les dĂ©truit pas. Lâaidant va devoir renoncer Ă ses
activitĂ©s Ă lâextĂ©rieur. Il ne peut plus laisser son conjoint seul. Une relation dâexclusivitĂ© sâinstalle entre aidant et aidĂ© comme une sorte dâenfermement Ă deux. Le fardeau est lourd Ă porter et ses r Ă© p e r c u s s i o n s p h y s i q u e s e t psycholog iques condu isent Ă lâĂ©puisement. Un constat alarmant montre que 60 % des aidants dĂ©cĂšdent avant le malade Alzheimer.
LâentrĂ©e en institution est redoutĂ©e et souvent inĂ©vitable. Elle gĂ©nĂšre de la culpabilitĂ© pour lâaidant qui doit prendre la dĂ©cision sans obtenir le consentement de son conjoint. Lâaidant Ă©prouve beaucoup de difficultĂ©s Ă passer le relais Ă des tiers. Une bonne prĂ©paration Ă©vite les r u p t u r e s b r u t a l e s d e lâaccompagnement Ă domicile. Les visites prĂ©alables de la Maison de
Retraite permettent dâexpliquer le fonctionnement de lâUnitĂ© Alzheimer et de dĂ©samorcer les apprĂ©hensions.
La prĂ©sence du conjoint aidant est souvent quotidienne dans lâinstitution. Progressivement, le conjoint se rend compte quâau sein de la maison de retraite lâaidant retrouve en couple une vie sociale : ils rencontrent dâautres familles, bĂ©nĂ©ficient de temps conviviaux Ă la cafĂ©tĂ©ria, lors de cĂ©lĂ©brations, fĂȘtes...
Lâinstitution permet Ă lâaidant de p re nd re c ons c i enc e de s on Ă©puisement et de sâautoriser des temps de rĂ©pit afin de revenir auprĂšs
de son époux disponible et détendu.
Nathalie LAENG
Docteur en Psychologie
Quâest-ce que la dialyse ? Câest une mĂ©thode qui permet dâĂ©purer le sang de ses dĂ©chets toxiques et de lâeau retenue en excĂšs du fait de lâarrĂȘt de fonctionnement des reins. Plus de 30.000 patients sont traitĂ©s en service de dialyse en France chaque annĂ©e dont une centaine Ă la Clinique Sainte Anne Ă Strasbourg.
La dialyse est trÚs contraignante. Les patients dialysent pour vivre. Les néphrologues de la clinique Sainte Anne proposent deux types de dialyse, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients :
⊠lâhĂ©modialyse qui sâeffectue au sein de la clinique tous les 2 jours et qui dure 4 Ă 6 heures par sĂ©ance. Les patients consacrent prĂšs dâun tiers de leur temps dâĂ©veil Ă leur traitement. Cette technique nĂ©cessite un accĂšs vasculaire permanent.
⊠la dialyse pĂ©ritonĂ©ale est pratiquĂ©e le plus souvent par les patients eux-mĂȘmes Ă domicile. Ils ont le choix entre un systĂšme avec poches et un systĂšme de dialyse automatisĂ© avec un « cycleur ». Ces techniques nĂ©cess itent une intervent ion chirurgicale afin de mettre en place un cathĂ©ter en plastique souple dans lâabdomen. Chaque jour, le malade effectue sa sĂ©ance de dialyse Ă domicile.
LâĂ©quipe du centre de dialyse de la clinique Sainte Anne, en collaboration
avec lâAURAL (Association pour lâUtilisation dâun Rein Artificiel) accompagne les patients chaque jour dans leur parcours de soins. Des rĂ©unions dâinformation prĂ©-dialyse et un suivi diĂ©tĂ©tique personnalisĂ© sont proposĂ©s afin dâapprendre Ă composer ses repas en fonction des contraintes dues Ă la maladie : les produits salĂ©s devront ĂȘtre consommĂ©s avec la plus grande modĂ©ration, les apports en boissons doivent ĂȘtre rĂ©duits. Ce traitement trĂšs lourd et Ă vie, nĂ©cessite un accompagnement Ă chaque pas afin dâapprendre Ă vivre au mieux et de la façon la plus autonome possible. Une relation dans la durĂ©e sâinstalle avec les mĂ©decins
et lâĂ©quipe soignante, des relations dâamitiĂ© et de camaraderie se nouent entre patients. Ceux-ci sont Ă©galement encouragĂ©s Ă vivre comme tout le monde en partant en vacances. LâĂ©quipe de Sainte Anne se met alors en relation avec un centre de dialyse sur le lieu de sĂ©jour du patient et le traitement peut alors continuer.
LâĂ©quipe de dialyse souhaite dĂ©velopper des moments de convivialitĂ©, de partage et de complicitĂ© autour de jeux de sociĂ©tĂ©, entre patients et soignants, afin dâoublier un peu la maladie.
CĂ©cile CLEMENT
Dialyse : accompagner vers Dialyse : accompagner vers Dialyse : accompagner vers Dialyse : accompagner vers l âl âl âl âautonomieautonomieautonomieautonomie
A lâheure de la crise, au moment oĂč bon nombre de français rĂ©duisent le budget de location pour les vacances, un certain nombre de familles sâinquiĂštent non pas du lieu dâhĂ©bergement de leurs vacances, mais de lâendroit oĂč elles vont dormir dans un mois, une semaine ou mĂȘme ce soir.
En effet, il ne suffit plus actuellement dâavoir des ressources pour accĂ©der Ă un logement. De plus en plus de familles, de personnes seules sont en recherche dâun appartement Ă un prix abordable, parfois mĂȘme simplement dâun hĂ©bergement. Ce sont non seulement les personnes bĂ©nĂ©ficiant des minimums sociaux, mais aussi les petits salaires, les retraitĂ©s, les veufs, Monsieur et Madame « Tout le Monde » qui ont vĂ©cu simplement sans rien demander Ă personne et qui se retrouvent maintenant en difficultĂ©s financiĂšres et locatives. Si
aujourdâhui, il faut compter 24 mois pour espĂ©rer accĂ©der Ă un logement social, la solution dâaccĂšs au parc privĂ© existe, mais les loyers restent chers et les demandes de garanties importantes pour des personnes isolĂ©es.
Le dĂ©partement du Bas Rhin fait de gros efforts pour accompagner les plus fragiles, mais on mesure au quotidien dans nos services combien cette problĂ©matique du logement met Ă mal lâindividu, combien la prĂ©caritĂ© du logement abĂźme, fatigue, appauvrit encore un peu plus.
Merci aux bĂ©nĂ©voles qui ont donnĂ© de leur temps, de leur ingĂ©niositĂ© pour soutenir ces personnes seules et isolĂ©es ; Ă toutes les personnes qui ont le rĂ©flexe de sâadresser au « secteur SolidaritĂ© » pour proposer une table, un lit, une armoire⊠Câest grĂące Ă ces petits gestes que nous pouvons proposer un logement
confortable, mais également grùce aux résidents des différents services qui font preuve de soutien en donnant du temps, un repas au voisin, un coup de mains pour un déménagement.
En effet, obtenir un appartement nâest pas chose simple, mais quand on nâa rien Ă y mettre parce quâon nâa pas dâĂ©conomies et quâon a dĂ» petit Ă petit se sĂ©parer de ce qui fait lâĂąme de la maison, le risque est grand de sâeffondrer au moment oĂč lâon touche au but.
Si le « secteur Précarité » a décidé de
changer de dénomination en « secteur
SolidaritĂ© », câest pour donner sens Ă
cette gĂ©nĂ©rositĂ© qui a permis Ă
chaque personne accompagnée de
repartir avec le sentiment que tout est
possible, et que demain sera meilleur
quâhier.
Marie-Noëlle WANTZ
Directrice « secteur Solidarité »
Page 3 La Lettre de la Fondation
Protection de Protection de Protection de Protection de l âl âl âl âenfance : prĂ©parer le retour en familleenfance : prĂ©parer le retour en familleenfance : prĂ©parer le retour en familleenfance : prĂ©parer le retour en famille
Les Ă©tablissements de la Fondation ont pour mission dâaccueillir des enfants en souffrance : enfants maltraitĂ©s, dĂ©laissĂ©s, souffrant de t roub les du langage ou du comportement. Lâenfant nâest pas responsable de la situation dans laquelle il se trouve ; celle-ci peut ĂȘtre la consĂ©quence dâun environnement dĂ©faillant.
Mais quelles que soient les raisons dâun placement, il ne faut pas oublier que lâenfant a une famille et que son passage au sein des Ă©tablissements doit permettre, chaque fois que cela est envisageable, de construire le retour au sein de la cellule familiale. Câest pourquoi, depuis quelques a n n Ă© e s m a i n t e n a n t , l e s
professionnels de lâenfance ont mis en place de nouveaux dispositifs dâaccompagnement des enfants et de leur famille. Sâil est important de sortir un enfant quelque temps dâun environnement Ă risque pour lui ou ses proches, il est Ă©galement important de savoir prĂ©parer son retour autant que faire se peut.
La Fondation Vincent de Paul a souhaitĂ© rĂ©pondre Ă des appels Ă projets lancĂ©s par les Conseils GĂ©nĂ©raux afin de mettre en place une approche territorialisĂ©e permettant dâaccueillir les enfants au plus prĂšs de leur domicile. Ils sont accueillis dans des pavillons de taille familiale et non plus dans des structures plus grandes et plus impersonnelles.
AprĂšs un diagnostic avec la famille, les professionnels de lâĂ©ducation mettent en place un projet avec plusieurs Ă©tapes Ă franchir pour lâenfant et ses parents :
⊠pourquoi lâenfant est-il placĂ© ?
⊠diagnostic partagé de la situation
⊠sâadapter Ă la situation de placement
⊠rassurer la famille
⊠travailler avec la famille sur ses potentiels et en dĂ©velopper dâautres.
Lâobjectif, dans la majoritĂ© des cas, est le retour en famille grĂące Ă la poursuite de lâaccompagnement.
Les professionnels de lâEnfance de la Fondation ont la volontĂ© de constamment se former et de sâinformer afin de pouvoir rĂ©pondre au mieux Ă toutes les problĂ©matiques r e n c o n t r Ă© e s . D e s m Ă© t h o d e s dâĂ©valuation sont dĂ©veloppĂ©es afin de vĂ©rifier lâefficacitĂ© des moyens mis en Ćuvre et de savoir remettre en cause des approches qui nâont pas fait leurs preuves.
CĂ©cile CLEMENT
Quand la Précarité devient la SolidaritéQuand la Précarité devient la SolidaritéQuand la Précarité devient la SolidaritéQuand la Précarité devient la Solidarité