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Lexique des termes littéaires en ligne – Par Jean-Eudes Gadenne – site web : www.lettres.org Page 1 Lexique des termes littéraires en ligne Par Jean-Eudes Gadenne Professeur certifié de lettres modernes Tous droits de traduction, de reproduction, de diffusion, dadaptation, de mise en ligne, sont réservés et soumis à lautorisation expresse de lauteur du présent document. Site web: http://www.lettres.org

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Lexique des termes littéraires

en ligne

Par Jean-Eudes Gadenne

Professeur certifié de lettres modernes

Tous droits de traduction, de reproduction, de diffusion, d’adaptation, de mise en ligne, sont réservés et soumis à l’autorisation expresse de l’auteur du présent document.

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Absurde adj et n. m. 1. Caractérise ce qui n'a pas de sens, ce à quoi on ne peut pas donner de sens (une décision absurde). 2. Au milieu du XXe siècle, l'absurde qualifiait plusieurs courants intellectuels et artistiques. Albert CAMUS a défendu la philosophie de l'absurde. Eugène IONESCO, quant à lui, a illustré le théâtre de l'absurde, par exemple dans la pièce de théâtre La Cantatrice chauve : les personnages sont illogiques, échangent des propos que l'on peut qualifier de stéréotypes ou des tautologies; l'action est souvent inexistante. 3. Une preuve ou un raisonnement par l'absurde est un raisonnement qui démontre une proposition en prouvant que la négation de cette proposition aboutit à une contradiction. On dit parfois qu'on démontre la fausseté d'une thèse en s'appuyant sur les conséquences absurdes qui s'en suivraient si on l'adoptait. Ainsi, pour démontrer que x est positif, on montre que si x n'était pas positif, alors on aboutirait à un résultat aberrant. Ou bien pour démontrer qu'une chose est utile, on se demande ce qui se passerait si elle n'existait pas. Abyme (mise en) n. f. A l'origine, il s'agit d'un terme d'héraldique qui désigne le point central d'un écu lorsque ce point figure lui même un écu. Plus généralement, on désigne ainsi le procédé qui consiste à répéter (parfois à l'infini) un élément à l'intérieur d'autres éléments similaires au premier. Ainsi, les «poupées russes», emboîtées les unes dans les autres créent une mise en abyme, de même que deux miroirs situés l'un en face de l'autre qui se renvoient leur reflet à l'infini. C'est aussi le cas lorsqu'une caméra filme un écran contrôle qui retransmet sa propre image. (On parle alors de « vidéo-feedback » ou « larsen image »). La boîte de «vache-qui-rit», propose un autre exemple, fort connu, de mise en abyme : sur la boîte de fromages, on voit

une vache dont les boucles d'oreilles sont des boîtes de vache-qui-rit dans lesquelles on voit la vache elle-même, qui porte des boucles d'oreilles etc. La mise en abyme peut parfois créer un effet vertigineux. Dans une certaine mesure, le métalangage utilise également le même processus. En littérature, ce terme désigne l'enchâssement d'un récit à l'intérieur d'un autre. Certains écrivains ont ainsi présenté dans leurs romans des écrivains... qui écrivent. Il y a alors histoire dans l'histoire. Le même procédé peut être utilisé au théâtre, lorsque des acteurs jouent des personnages qui jouent eux-mêmes - par exemple avec des déguisements - le rôle de quelqu'un d'autre (On peut alors parler de théâtre dans le théâtre). Académie française n. f. Fondée en 1634 par Richelieu, elle fut d'abord composée de lettrés auxquels se joignirent plus tard des médecins, avocats, hommes d'état ou d'église. Aujourd'hui composée d'un collège de quarante membres cooptés, elle continue la rédaction et la mise à jour de son Dictionnaire de la langue française. Accent tonique n. m. Dans un vers, certaines syllabes, plus accentuées que les autres, sont dites toniques (ce sont celles qui portent l'accent tonique). Le retour des accents crée le rythme. Placer les accents permet ensuite de placer les coupes (la césure en particulier) et de mesurer le rythme. On représente généralement l’accent par un petit triangle ou une sorte de virgule placée sur la syllabe accntuée. Lorsque le mot se termine par un "e" dit muet, c'est l'avant-dernière syllabe qui est accentuée. Dans tous les autres cas, c'est la dernière syllabe du mot qui est accentuée.

Acceptabilité n. f. Caractère d'une phrase acceptable pour la syntaxe et pour le sens (c'est une phrase correcte et signifiante). Voir aussi : Grammaticalité et Intelligibilité Acception n. f. Sens particulier d'un mot, admis et reconnu par l'usage (= sens, signification). Un terme qui a de nombreuses acceptions est polysémique. Accumulatif adj. Un vers a un rythme accumulatif si le nombre de mesures (chaque mesure se termine par un accent tonique) est supérieur à la moyenne (4 pour un alexandrin).

Accumulation n. f. Assemblage de mots en grand nombre, de façon à mettre une idée en valeur.Ex : Le 15 décembre 1670, Mme de Sévigné écrivit une lettre qui commençait par : « Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite [...] » Acronyme n. m. Mot formé d'initiales ou de syllabes de plusieurs mots ; il s'agit d'un sigle qui se prononce comme un mot ordinaire (et non par le nom des lettres qui le forment). Les mots SIDA, LASER, OVNI ou encore CD-ROM sont des acronymes. Il existe aussi des acronymes anglais utilisés en français : SONAR (Sound Navigation And Ranging)

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Acrostiche n. m. Poème dans lequel les initiales de chaque vers, lues verticalement composent un mot clé (le nom de l'auteur par ex.). Ex : LIT dans «Le dormeur du val» de RIMBAUD : Les parfums ne font pas frissonner sa narine; / Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, / Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Acte n. m. On appelle ainsi la partie d'une pièce de théâtre composée d'une série de scènes ou de tableaux. Dans le théâtre classique, une pièce comprenait en général cinq actes. Historiquement, le changement d'acte était lié à la nécessité de changer les bougies donnant la lumière. Les actes sont parfois séparés par une ellipse et on peut éventuellement procéder à un changement de décor. Acteur n. m. Artiste dont la profession est de jouer un rôle à la scène ou à l'écran. Il ne doit pas être confondu avec le personnage. Au sens figuré, le mot peut aussi désigner une personne qui prend une part active, qui joue un rôle important. Action n. f. Suite des événements dans un récit, une pièce de théâtre, un film. L'action peut parfois jouer un rôle secondaire si l'auteur a préféré tenir compte de la psychologie des personnages ou de l'insistance sur une atmosphère. Le schéma narratif rend compte de leur succession. Adaptation n. f. 1. Traduction très libre d'une pièce de théâtre, comportant des modifications nombreuses qui la mettent au goût du jour ou qui la rajeunissent (ex : les adaptations de Shakespeare). 2. Transposition à la

scène ou à l'écran d'une oeuvre littéraire d'un genre différent (surtout romanesque).On peut ainsi parler d'adaptation lorsqu'une pièce de théâtre ou un roman devient un film, par exemple ou bien lorsqu'un roman devient une pièce. Addition n. f. Fait d'ajouter quelque chose. Le mot désigne aussi une relation logique où une nouvelle idée s'ajoute aux idées précédentes. Elle peut être introduite par des mots comme : Et, de plus, par ailleurs, en outre, d'autre part etc. Adhésion n. f. Degré de confiance accordé à une thèse. Adjuvant n. m. Dans le schéma actantiel d'un récit ou d'une pièce de théâtre, c'est le personnage dont la fonction est d'aider celui qui accomplit l'action (le sujet, le héros). Synonyme d'auxiliaire. ANT. : opposant. Alexandrin n. m. Vers qui comporte douze syllabes. Il est divisé, dans sa structure classique, en deux hémistiches séparés par une césure : Ex. : Ma jeunesse ne fut // qu'un ténébreux orage. (Baudelaire) Allégorie n. f. Il s'agit d'une figure de style qui consiste à représenter de façon imagée, en la matérialisant, une idée abstraite. On fait donc appel au(x) symbole(s). Un ensemble d'indices renvoie à une idée comme la justice, le temps, la mort etc. Elle peut faire appel à la personnification. Ex : «Le Temps mange la vie» (Baudelaire, Les Fleurs du Mal, «L'Horloge») Ici le temps est matérialisé par l'image d'un monstre qui

dévore la vie de l'homme. Voici quelques exemples d'allégories : Une femme aux yeux bandés tenant une balance : allégorie de la Justice ; La statue de la Liberté : allégorie de la Liberté.; Marianne : allégorie de la République ; La colombe et le rameau d'olivier : allégorie de la Paix. Lorsqu'elle se met à parler, il s'agit d'une prosopopée Alliance de mots n. f. Rapprochement de deux termes contradictoires, dont le regroupement donne un sens ; paradoxe. Cette expression est synonyme d'oxymore. Exemple : Cette obscure clarté (Corneille, Le Cid) Allitération n. f. L'allitération est une répétition d'un même son consonne. Le cas le plus célèbre d'allitération se trouve chez Racine : «Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes». Il s'agit ici d'une allitération en [S] NB : Ne pas confondre l'allitération avec l'assonance. L'allitération est souvent utilisée pour produire une harmonie imitative Allocution n. f. Discours familier et bref adressé par une personnalité, dans une circonstance particulière et à un public précis. Allusion n. f. Manière de s'exprimer sur une idée, une personne ou une chose, etc., sans la nommer explicitement mais par simple évocation ; suppose, de la part du lecteur, la connaissance de la situation ou de la référence culturelle évoquée par l'écrivain. Alternative n. f. Il s'agit d'une situation dans laquelle il n'est que deux partis possibles. On doit faire un choix, entre deux

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possibilités. Ex : Partir ou rester, voilà l'alternative à laquelle il était confronté. NB : le dilemme est un cas particulier d’alternative. Amplification n. f. 1. Fait d'amplifier. 2. Péj. Développement oratoire excessif. Anacoluthe n. f. L'anacoluthe est une rupture de construction sur le plan de la syntaxe, c'est-à-dire une transformation, au milieu de la phrase, de la construction grammaticale que le début de la phrase laissait attendre. Il peut s'agir d'une faute involontaire à l'écrit : Ex : Épuisés par cette longue journée, le bateau nous ramène vers le port. Ici : « Épuisés par cette longue journée » se rapporte à « nous ». Par conséquent, le sujet de la phrase devrait être « nous » (ex : nous rentrons) et non « Le bateau ». Il y a donc une rupture de construction, dans cette phrase. L'anacoluthe, sous la plume de grands écrivains peut devenir figure de style et renforcer l'énoncé et le mettre en valeur en créant un effet de surprise : « Exilé sur le sol au milieu des huées / Ses ailes de géant l'empêchent de marcher » (Baudelaire, « L'Albatros » dans Les Fleurs du Mal) Anagramme n. f. Mot obtenu par transposition de l'ordre des lettres d'un autre mot : Ex : « Marie » et « Aimer » François Rabelais, à un moment où il ne voulait pas être reconnu, avait choisi pour pseudonyme l'anagramme de son vrai nom : Alcofribas Nasier. Analepse n. f. Retour en arrière, récit d'une action qui appartient au passé (= « flash back »). ANT. : Prolepse.

Analogie n. f. Mise en relation de deux objets, deux phénomènes, deux situations qui appartiennent à des domaines différents mais font penser l'un à l'autre parce que leur déroulement, leur aspect, présentent des similitudes. SYN : Ressemblance. Le raisonnement par analogie est la recherche d'une conclusion à partir de cette mise en relation.La métaphore et la comparaison sont des figures de l'analogie. Anaphore n. f. Figure de style caractérisée par la répétition d'un terme en tête de vers, de groupes de mots, de propositions ou de phrases qui se suivent et qui permet d'insister sur une idée. Ex : Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade (Hugo) Anecdote n. f. Bref récit d'une aventure, d'un incident pittoresque. Petite histoire amusante concernant un fait peu connu, curieux, pittoresque ou piquant. Le mot peut aussi désigner ce qui est d'un intérêt secondaire : Ex : Tout cela, c'est de l'anecdote, venons-en à l'essentiel ! Angles de prise de vue n. m. Dans le langage cinématographique, l'angle de prise de vue désigne la façon particulière de placer la caméra, en vue par ex. de produire un effet. L'angle est normal si la caméra est placée à la hauteur de l'œil du cinéaste placé debout. Sinon, si la caméra est placée plus haut ou plus bas que le sujet à filmer ou à photographier, on parle alors respectivement de plongée, ou de contre-plongée. On parle de champ et de contre-champ lorsque la caméra montre alternativement des prises de vue diamétralement opposées : c'est le cas quand, dans un dialogue, par ex., on voit d'abord A vu par B, puis B vu par A. On parlera de caméra subjective si l'action est filmée du

point de vue d'un personnage et à partir de sa position, autrement dit si on voit ce que le personnage voit. C'est un peu l'équivalent au cinéma de la focalisation interne dans le récit. Anthologie n. f Recueil de poèmes ou de morceaux choisis en prose ou en vers. Ainsi, on peut, par ex., réunir des nouvelles dans une anthologie de la science-fiction. Antihéros n. m. Personnage principal qui ne possède aucune des qualités remarquables du héros traditionnel. Il est au contraire falot, sans envergure. Flaubert a souvent présenté des antihéros. Charles Bovary (dans Madame Bovary) en est un. Antinomie n. m. Contradiction entre deux idées, deux principes ou deux propositions. Voir : Antonyme. Antiphrase n. f. Cette figure de style consiste à dire le contraire de ce qu'on pense, tout en montrant qu'on pense le contraire de ce qu'on dit. Ce procédé est le support essentiel de l'ironie. Le contexte est important, puisqu'il permet de découvrir si une phrase est ironique ou non. Ex. : « Bravo ! Continue comme ça ! Tu es sur la bonne voie !... » est une antiphrase si celui-ci prononce cela n'en pense pas un mot. Antithèse n. f. Figure de style qui met en parallèle des mots qui désignent des réalités opposées. (Voir : Antonymes). Elle est souvent renforcée par un parallélisme de construction. Ex : Certains aiment la nuit comme d'autres vénèrent le jour. L'antithèse ne doit pas être

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confondue avec l'oxymore. Le mot également utilisé pour définir, dans un texte argumentatif, la réfutation (utilisée en particulier dans le cas d'un plan dialectique). Antonyme n. m. et adj. Contrairement aux synonymes, les antonymes sont des mots dont le sens est opposé. Ex : Petit et grand, minuscule et immense sont des antonymes. Les antithèses et les oxymores sont formés grâce à l'antinomie. Aparté n. m. Type de dialogue dans lequel un personnage s'adresse au public à l'insu d'un autre (autrement dit sans qu'un autre personnage présent sur scène n'entende ce qui est dit). L'aparté est très utilisé dans la comédie, car il peut provoquer le rire. Ex : LA FLECHE, à part : La peste soit de l'avarice et des avaricieux ! HARPAGON : -Comment ? que dis-tu? (L'Avare de Molière) Aphasie n. f. Trouble ou perte de la capacité de parler ou de comprendre le langage parlé ou écrit, par lésion des centres nerveux correspondants. Aphérèse n. f. Changement phonétique qui se traduit par la suppression d'un ou de plusieurs phonèmes au début d'un mot. Ex : Quand on dit : « les Ricains » pour « les Américains » « Toine » pour « Antoine », ou encore « le net » pour « le réseau internet » on fait une aphérèse. L'aphérèse est assez rare. En général, quand on veut abréger, on utilise plutôt l'apocope.

Aphorisme n. m. Sentence concise résumant une pensée, une théorie, ou exprimant un précepte (voir proverbe). Banalité énoncée de manière pompeuse (pej.). Ex. « Ce qui ne tue pas nous rend plus fort. » (Nietzsche) Apocalypse n. f. Catastrophe terrible, fin du monde. Dans son sens premier, le mot désigne le dernier livre du Nouveau Testament (l'Apocalypse de Saint Jean) décrivant la fin du monde, la venue de l'antéchrist, le retour du Christ et l'établissement du Royaume de Dieu. Apocope n. f. Suppression d'une ou de plusieurs syllabes à la fin d'un mot : On fait une apocope si on dit : « vélo » pour « vélocipède », « cinéma » ou « ciné » pour « cinématographe » etc. Apocryphe adj. et n. m. Un texte apocryphe n'est pas authentique, son origine est douteuse. Apologie n. f. Discours présentant l'éloge ou la justification d'une personne ou d'une thèse. Ex : « faire l'apologie d'un écrivain » signifie le défendre, en dire du bien. Voir : Panégyrique ANT. : critiques, condamnation. Apologue n. m. Court récit en prose (ou en vers) dont on tire une morale. Dans l'apologue, la morale est plus importante que l'art du récit ; c'est l'inverse dans la fable. Apophtegme n. m. Parole mémorable ayant valeur de maxime.

Apostrophe n. f. Figure de style qui consiste à interpeller une personne vivante ou morte, présente ou absente, ou encore une notion abstraite. Dans l'apostrophe, on s'adresse directement à quelqu'un ou à quelque chose. Elle peut être associée à la personnification si l'apostrophe s'adresse à une chose. Ex : - « Ô Toulouse ! » (Chanson de Claude Nougaro) ou encore : « France, mère des arts, des armes et des lois » (Du Bellay) Archaïsme n. m. Mot ou expression qui appartiennent à une époque antérieure à celle où ils sont employés. Le contraire de l'archaïsme est le néologisme. Argot n. m. Au départ, langue des malfaiteurs, du milieu. Le mot désigne aujourd'hui des mots utilisés à l'oral et qui plaisent à un groupe particulier en d'autres termes, la langue propre à un groupe professionnel ou social, à un milieu fermé, et dont certains éléments peuvent passer dans la langue courante. Ex : argot scolaire. « Le pèze », « le fric », « le flouze », « l'oseille » sont des mots d'argot qui désignent l'argent. Argument n. m. Un argument est un élément de raisonnement destiné à prouver qu'une thèse est vérifiée. Contrairement à l'exemple, l'argument est abstrait, c'est une idée, une justification, un élément de preuve. On considère généralement qu'un argument n'est valable que s'il est clairement formulé, en lien avec la thèse, illustré par un exemple précis et distinct d'un cas particulier (il est général).

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Argumentatif adj. Forme de discours qui vise à démontrer, prouver ou encore convaincre, persuader. Le texte argumentatif a pour but de défendre une thèse, en donnant des arguments et des exemples, autrement dit en utilisant l'argumentation. Ces éléments s'enchaînent grâce aux liens logiques. On établit une distinction entre : - démontrer qui consiste à prouver par un raisonnement, avec des arguments logiques et des faits. - convaincre en s'appuyant principalement sur la raison, en donnant des arguments rationnels. - persuader : dans ce cas, on cherche davantage à agir sur les sentiments du destinataire pour provoquer son adhésion. Argumentation n. f. Ensemble d'idées logiquement reliées afin de démontrer, de défendre une thèse. Comporte des arguments, des exemples, des liens logiques. Elle produit un texte argumentatif. Arriviste n. m. Personne qui veut réussir à tout prix, par n'importe quel moyen. Le roman d'apprentissage présente souvent des arrivistes. Georges Duroy, dans Bel-Ami de Maupassant en est un. Assonance n. f. Répétition d'un même son voyelle dans un énoncé. L'assonance peut être utilisée pour produire une harmonie imitative. Ex : « Lève, Jérusalem, lève ta tête altière » (Racine) Il s'agit ici d'une assonance en [è] Rem : on tient compte ici des sons, et non des lettres. Ainsi, on pourra trouver une assonance en [ou], [an], [on] etc. A ne pas confondre avec l'allitération.

Asyndète n. f. Figure de style qui consiste en l'absence de liaison entre deux termes ou groupes de termes en rapport étroit. (ex : bon gré, mal gré). On l'utilise pour souligner une relation logique, produire un effet de contraste, d'accumulation, de désordre, etc. Auteur n. m. On désigne par ce mot l'écrivain, le poète, le romancier, le dramaturge, le fabuliste etc. ... donc celui qui a écrit un ouvrage. L'auteur ne doit pas être confondu avec le narrateur, même si parfois il s'agit d'une seule et même personne (dans le cas de l'autobiographie). Autobiographie n. f. Ce mot désigne un écrit dans lequel un auteur fait le récit de sa propre vie. Il peut s'agir d'un roman, ou de «mémoires», d'un « journal » ou encore de confessions. Autodafé n. m. 1. Cérémonie d'exécution des jugements de l'Inquisition en Espagne et dans l'Empire espagnol. Les coupables - impies, juifs ou hérétiques - devaient abjurer leurs erreurs. Ceux qui refusaient étaient brûlés vifs. On peut en voir un dans le roman d'Umberto Eco et dans l'adaptation cinématographique : Le Nom de la Rose ainsi que dans Candide de Voltaire. 2. Par ext. Fait de détruire par le feu. (Ex. : un autodafé de livres) Ballade n. f. Poème composé de trois strophes suivies d'un couplet final. Ex : La Ballade des pendus de François Villon.

Barbarisme n. m. Un barbarisme est un mot inventé. C'est une faute de langage, involontaire, par opposition au néologisme, qui est, lui, volontaire. Ex : Si une personne parle d'un écrivain « athéiste », elle commet un barbarisme. Le mot exact à utiliser était « athée ». Barbon n. m. Au théâtre, personnage d'âge plus que mûr. Vieillard Certaines comédies de Beaumarchais ou de Molière nous en présentent. Baroque adj. et n. m. Mouvement esthétique et littéraire européen, de la fin du XVIe siècle au début du XVIIe siècle, caractérisé par le parti pris du mélange des genres, de la liberté et de la relativité ornementale : association du grandiose et du facétieux, du réalisme et de l'illusion etc. Quelques mots-clefs du baroque : bizarre, étrange, chaos, désordre, illusion, reflets, bulles... Les poèmes baroques utilisent de nombreuses figures de style, en particulier des exagérations (hyperboles), des images (métaphores, comparaisons, personnifications etc.) Bibliographie n. f. Répertoire, catalogue des ouvrages concernant un sujet, un auteur. Liste de publications récentes, de livres.Il s'agit souvent de la liste des livres utilisés pour écrire un ouvrage, une thèse, un mémoire. NB : à ne pas confondre avec biographie. Bibliothèque Nationale n. f. Établissement public, ancienne bibliothèque royale dont l'origine remonte à Charles V, où sont conservés les monnaies et médailles, les estampes, les manuscrits, les cartes et plans, les ouvrages se rapportant à la musique et bien d'autres oeuvres.

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Bienséance n. f. Dans la doctrine classique, règle qui imposait qu'on ne montre pas de crimes, d'horreurs, de sang, de violence sur scène. Lorsque de tels événements se produisent dans la tragédie, ils doivent être rapportés par quelqu'un qui fait un récit. Dans un sens plus général, le mot désigne l'attitude, la conduite sociale qu'il convient d'adopter pour respecter les usages. Binaire adj. Vers qui a comme particularité, sur le plan du rythme, d'être divisé en 2 ou 4 mesures de même longueur. L'accent tonique se trouve alors en nombre pair.

Biographie n. f. Genre d'écrit qui a pour objet l'histoire de vies particulières ; récit de la vie de quelqu'un. On peut aussi écrire sa propre biographie. Il s'agit dans ce cas d'une autobiographie. A ne pas confondre avec bibliographie Blason n. m. A l'origine, court poème écrit à la louange d'un objet quelconque, dont on célèbre, par une description, les vertus singulières. A l'origine, ce jeu littéraire a été fondé par Clément Marot avec son « Blason du beau tétin ». Le sujet privilégié du blason est le corps féminin. Bouffon n. m. Anciennement, personnage de théâtre qui devait faire rire. Personne qui était chargée de divertir, de faire rire un roi, un seigneur. Plus généralement, le mot

désigne une personne qui fait rire par la farce, par une exagération grossière. Boustrophédon n. m. Jeu qui consiste à transcrire graphiquement les mots de droite à gauche et non pas de gauche à droite comme on le fait en français. Il en résulte un langage cocasse aux allures de code secret. Ex. : Itrap tse li (il est parti). Le mot désigne aussi certaines écritures primitives (le grec et l'étrusque, notamment) dont les lignes allaient sans interruption de gauche à droite et de droite à gauche à la manière des sillons d'un champ (de bous, "boeuf" et strophein, "tourner"). Bovarysme n. m. État d'insatisfaction, sur les plans affectif et social, qui se rencontre en particulier chez certaines jeunes femmes névrosées et qui se traduit par des ambitions vaines et démesurées, une fuite dans l'imaginaire et le romanesque. Ce mot vient du nom de Madame Bovary, héroïne du roman éponyme de Gustave Flaubert. Bruit n. m. Dans la communication, ce mot désigne (au sens figuré) tout phénomène qui se superpose à un signal et qui limite la transmission de l'information. Ainsi une mauvaise écriture peut être un bruit dans la communication écrite de même que des parasites dans une communication orale par téléphone ou par radio. Bucolique adj. et n. f. Nom : Poème pastoral qui évoque la vie des bergers, mais sous une forme idéalisée, églogue, idylle. Adj. : Qui concerne, qui évoque la vie pastorale.

Burlesque adj. et n. m. 1. Comique outré, reposant sur l'extravagance des situations. 2. Genre littéraire ou un style dont le comique naissait du contraste entre le sujet qui se voulait noble, et le style familier et amusant dans lequel il était traité ; autrement dit, il s'agit d'une parodie populaire d'un personnage, d'une situation, d'un genre noble. Ce genre était très à la mode au milieu du XVIIe siècle. Il s'oppose au genre héroï-comique. 3. Plus généralement, le mot peut désigner ce qui est ridicule, absurde (des habits ou des idées burlesques). 4. Dans le domaine du cinéma, le mot désigne un film caractérisé par une succession rapide de gags visuels. Voir : Grotesque Cacophonie n. f. Association peu agréable de sons. Rencontre ou répétition de sons désagréable ou ridicule. Assemblage confus ou discordant de voix, de sons ; dissonance. Opposé à euphonie. On en trouve un ex. dans « L'Albatros » de Charles Baudelaire : « Lui naguère si beau, qu'il est comique est laid » (le deuxième hémistiche comporte une association peu agréable de sons). Cadrage n. m. En photo, cinéma ou télévision, mise en place de l'image dans le viseur d'une caméra ou d'un appareil photo ou bien le résultat de cette mise en place. Au moment du cadrage, on fait le choix d'un type de plan (Ex : plan large, plan américain, gros plan etc.). Pour modifier le cadrage, on peut se rapprocher de ce que l'on veut filmer ou photographier ou bien utiliser le zoom. L'image obtenue dépend aussi de l'angle de prise de vue choisi.

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Calembour n. m. Le calembour est un jeu de mots fondé sur des homonymes et utilisant le caractère polysémique de certains mots ou expressions (autrement dit, il repose sur la différence de sens entre des mots ou groupes de mots qui se prononcent de la même manière). Il s'applique souvent à des expressions figées, bien connues ou à des situations que le contexte permet de décoder. Ex. : - Je cale en bourg. - Et lycée de Versailles (pour "et vice-versa") etc. Calligramme n. m. Poème où les vers sont assemblés de façon à former un objet. Guillaume Apollinaire (1880-1918) a composé plusieurs calligrammes qui sont restés célèbres. Canal n. m. Dans le schéma de la communication, le canal est le support matériel, physique, qui véhicule l'information de l'émetteur au récepteur. La lettre, les ondes, les vibration de l'air (pour le son) sont des canaux. Candide adj. et n. m. Qui présente ou qui dénote de la candeur, c'est-à-dire de l'innocence, de la sincérité, de l'ingénuité excessive. Le candide est naïf, souvent inexpérimenté. Voltaire a mis en scène un candide dans le conte philosophique éponyme. Caricature n. f. Description comique ou tenant de la satire par l'accentuation de certains traits (ridicules, déplaisants). Art de se moquer d'un individu en exagérant ses défauts. Le mot peut également désigner un dessin satirique qui procède notamment par la déformation, l'exagération de certains aspects significatifs. Dans la

représentation des individus, elle peut faire appel au stéréotype. Cartésien adj. Qui est rigoureux et méthodique, selon les principes du philosophe Descartes (XVIIe siècle). Qui procède par des déductions logiques, des démarches méthodiques rigoureuses, qui est rationnel et méthodique. Catastrophe n. f. Dans la dramaturgie classique, dernier événement, en général funeste, qui amène le dénouement de la tragédie. Plus généralement, le mot désigne un malheur effroyable et brusque. Catharsis n. f. Mot d'origine grecque (« purification ») désignant la fonction par laquelle un spectateur de théâtre, notamment d'une tragédie, se trouve « lavé » ou « purgé » de ses passions ou inclinations coupables au spectacle du destin des héros mis en scène. Par extension, on parle aussi de la fonction « cathartique » du théâtre en général (= la purgation des passions). Causalité n. f. Rapport qui unit la cause à l'effet. Un rapport de causalité fait donc intervenir des liens logiques de cause et de conséquence. Cause n. f. Ce qui détermine une chose, ce qui entraîne un résultat, ce qui provoque une conséquence. Elle peut être introduite par : parce que, puisque, comme, à cause de, grâce à, du fait de... Voir : Causalité.

Césure n. f. On appelle ainsi la coupe principale dans un vers, par exemple celle qui sépare l'alexandrin en deux mesures de même longueur : les hémistiches. La césure est représentée ainsi : //. A l'oral, on marque une légère pause au milieu de vers pour faire entendre la césure. Champ lexical n. m. Un champ lexical regroupe un ensemble de mots qui désignent des réalités ou des idées appartenant au même thème. Le champ lexical renseigne donc sur le thème du texte. Ex : « Bombarder », « guerre », « ennemi », « soldat », « invasion » appartiennent au champ lexical de la guerre. A ne pas confondre avec : Réseau lexical. Champ sémantique n. m. Ensemble des sens d'un mot fournis par le dictionnaire. Ex : le champ sémantique du mot « faire » regroupe tous les sens que peut avoir ce verbe (fabriquer, construire, réaliser...) Chanson n. f. Pièce de vers de ton populaire, généralement divisée en couplets. Chant. Le mot peut aussi désigner un poème épique du Moyen-Âge, divisé en strophes. Chanson courtoise n. f. Genre poétique médiéval qui traite de thèmes amoureux. Chanson de geste n. f. Poème épique, écrit en langue vulgaire, en alexandrins ou en décasyllabes, avec des assonances. Il comportait plusieurs milliers de vers et était récité avec un accompagnement musical. Il avait pour sujet les exploits plus ou moins merveilleux de héros réels mais souvent mythifiés (transformés en mythe). Les

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plus célèbres ont raconté la légende de Charlemagne et de ses preux. La chanson de geste comporte le plus souvent un registre épique. Chiasme n. m. (NB : on prononce [kiasm]) Dans un chiasme, contrairement au parallélisme de construction les éléments de groupes parallèles sont inversés. Autrement dit, dans cette figure de style, des termes (identiques, qui s'opposent ou qui peuvent être mis en relation) sont disposés en sens inverse dans deux segments de phrase. Le schéma est donc le suivant : A B B A ou A B B' A'

Chute n. f. Fin d'un texte qui conduit à réinterpréter le texte lui même. Les histoires drôles en ont une ; les nouvelles comportent souvent une chute surprenante. On en trouve également une à la fin d'un sonnet. Ainsi, le dernier vers du « Dormeur du Val» d'Arthur Rimbaud : « il a deux trous rouges au côté droit» montre que le soldat qu'on croyait endormi est en fait un soldat mort. La relecture du poème permet alors de trouver les indices de cette mort.

Citation n. f. Phrase extraite d'une oeuvre connue pour appuyer une thèse. Voir aussi : Épigraphe Exergue Classique adj. et n. m. L'époque classique dans la littérature française se situe dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Parmi les écrivains classiques, on peut citer Boileau, La Bruyère, La Fontaine, Racine. L'écrivain classique considère qu'il existe une nature humaine universelle et, par conséquent, il veut décrire les comportements, les sentiments et les passions de l'homme de tous les temps. L'art classique se caractérise aussi par la recherche de la justesse, de l'ordre, de l'équilibre, d'une certaine retenue. Nom : Auteur, nom ou ouvrage classique (ex : Virgile est un classique) Clausule n. f. Dernier membre d'une phrase, d'un paragraphe. Cliché n. m. Expression ou image devenue banale pour avoir été trop souvent employée. Idée, expression trop utilisée ; banalité. Code n. m. Système de symboles, de signes destiné à représenter et à transmettre une information. Tout système rigoureux de relations structurées entre signes et ensemble de signes. Le code permet la production de messages et la communication. Ex. : le code de la route. Comédie n. f. Genre théâtral qui présente des personnages de la vie ordinaire, et qui provoque le rire. Elle dépeint les travers et le ridicule des caractères et des mœurs d'une

société. Son dénouement est, le plus souvent, heureux. Le niveau de langue est souvent familier, ou courant. Comique n. m. Très fréquent au théâtre, il utilise des procédés comme l'incohérence des propos, les quiproquos, les répétitions pour mettre en évidence une absence de logique, des associations burlesques de mots (jeux de mots), des décalages, du non sens. Il peut faire appel à l'absurde. Le registre comique est destinée à provoquer le rire ou le sourire chez le lecteur, le spectateur. Commedia dell'arte n. f. Genre dramatique italien dans lequel les comédiens, au lieu de réciter un texte, improvisent. Le scénario précise la succession des scènes et chaque acteur brode sur les thèmes proposés en improvisant les paroles. Puisque chaque comédien doit inventer son rôle, les types humains y sont simplifiés, les personnages sont très typés : Arlequin, Scapin, Pantalon etc. Originaire d'Italie, portée par les troupes de ce pays (seules dressées à ce jeu) la commédia dell'arte s'est répandue en Espagne, France, Angleterre. Molière a été très influencé par Scaramouche, et doit une partie de son oeuvre à la tradition des Masques. Communication n. f. Fait de communiquer quelque chose à quelqu'un. La chose que l'on communique. Toute communication suppose un code, un émetteur, un récepteur, des signes. Comparaison n. f. Figure de style qui consiste à rapprocher un comparé et un comparant, par l'intermédiaire d'un comparatif.

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S'appuyant sur l'analogie, ce procédé établit un parallèle entre deux réalités.

Comparant n. m. Deuxième partie d'une comparaison. Une métaphore comporte aussi un comparant. C'est « ce à quoi on compare ». Comparatif n. m. On appelle ainsi une expression que l'on trouve dans une comparaison et qui sert à établir le rapprochement entre le comparé et le comparant. Rem : on dit généralement terme ou outil comparatif. On peut également le nommer outil de comparaison. En voici quelques uns : Est comme... Est plus grand que... Est moins grand que... ressemble à... est pareil à... semble... Tel.. Comparé n. m. Première partie d'une comparaison. On peut parfois trouver un comparé dans une métaphore. C'est ce que l'on compare. Concession n. f. Stratégie d'argumentation qui consiste à admettre, dans un premier temps, un argument qui ne va pas dans le sens de la thèse, pour l'opposer ensuite à un argument qui, lui, permet de défendre la thèse.

Ex : Certes, cette série télévisée est très longue (concession), mais elle est passionnante. La concession est introduite par «certes», ou «bien sûr», «évidemment», «malgré», «en dépit de» etc. Elle est en général suivie d'une opposition. Le mot peut également désigner l'action d'accorder un avantage à un adversaire dans une discussion, une négociation; cet avantage. Ce que l'on admet, ce que l'on concède. Confessions n. f. Au singulier : déclaration, aveu de ses fautes, de ses péchés que l'on fait à un prêtre dans le sacrement de pénitence. Déclaration que l'on fait d'une faute que l'on a commise. Au pluriel : Titre d'ouvrages où l'auteur expose avec franchise les fautes, les erreurs de sa vie : Les Confessions de Saint Augustin (Ve siècle), Les Confessions de Rousseau. Voir : Autobiographie. Confident n. m. Personnage du théâtre classique et notamment de la tragédie, qui par les « confidences » ou aveux que lui fait son maître - en particulier dans le faux-dialogue - permet de mieux comprendre la personnalité ou les motivations de celui-ci. Connecteur n. m. Les connecteurs sont des termes qui établissent un lien entre deux énoncés. Ils sont aussi appelés « liens logiques » Connotation n. f. Réalités implicites auxquelles un mot peut faire penser, ce que le mot peut suggérer ou évoquer. Un des buts du commentaire de texte sera d'identifier les connotations des mots choisis par celui qui a produit le texte. Ex : Quelques connotations de « mer » : immensité, liberté, infini, naufrage... C'est le contexte qui permet de déterminer les connotations

d'un mot. On observe aussi que certains mots ont des connotations positives tandis que d'autres sont connotés négativement. A ne pas confondre avec : Dénotation. Conséquence n. f. Ce qui découle d'un principe, d'un fait, ce qui résulte d'une cause : Les conséquences du mauvais temps. Elle est introduite par : Donc, par conséquent, si bien que, de sorte que... etc. Conte n. m. Récit assez bref, de faits imaginaires ou prétendus tels, qui plonge le lecteur dans un univers déroutant, différent du monde réel (merveilleux ou fantastique). On trouve dans ce genre littéraire, qui relève du type narratif, des contes de fées, des contes de l'époque de la Philosophie des Lumières (XVIIIe siècle) ou encore des contes fantastiques (XIXe), comme ceux de Guy de Maupassant. Les contes traditionnels (écrits à partir d'une tradition orale, comme ceux de Perrault pour la plupart d'entre eux) comportent presque toujours une intention morale ou didactique. Contre-plongée n. f. Il s'agit d'un des angles de prise de vue. Contrairement à la plongée, l'appareil de prise de vue est placé en dessous de ce qui est vu, filmé, photographié. Avec cet angle de prise de vue, on souhaite en général donner plus d'importance à ce qui est saisi : une tour, une personne etc Contre-rejet n. m. Mot qui amorce une phrase qui se prolonge dans le vers suivant. Le contre-rejet (comme le rejet) permet de mettre en relief un mot, une idée.

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Ex. : J'ai vu des archipels sidéraux ! Et des îles Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur. (Rimbaud) Contrepèterie n. f. La contrepèterie consiste à écrire une phrase qui, si l'on permute au moins deux lettres ou des syllabes qui la composent, produit une autre phrase de sens différent et si possible coquin... voire obscène. La cuvette est pleine de bouillon. C'est long comme lacune... Contresens n. m. Interprétation erronée, contraire à la signification véritable. Mauvaise interprétation, erreur. Controverse n. f. Il s'agit d'une discussion suivie, généralement contradictoire, sur une question. Polémique. Corrélation n. f. Rapport entre deux phénomènes qui varient l'un en fonction de l'autre. Lien, rapport réciproque. Ex : il y a corrélation entre la vitesse d'un véhicule et sa distance de freinage. NB : la notion de corrélation ne doit pas être confondue avec la relation de cause à effet. Parfois il y a corrélation parce qu'il y a relation de cause à effet, mais pas toujours. Dans le domaine des statistiques, la corrélation traduit une relation réciproque entre deux variables : - qui ont directement un lien de cause à effet - oui qui présentent un lien de cause à effet commun avec une troisième variable "cachée" - ou bien encore qui sont tout simplement complètement indépendantes. Un exemple amusant a été la mise en évidence d'une corrélation entre le nombre de cigognes dans un village et le taux de natalité. S'il y a corrélation entre

les deux (plus il y a de cigognes, plus il y a de bébés qui naissent, semble-t-il...) on ne peut pas parler de causalité directe dans ce cas. Dans ce cas la causalité était lié au fait que le fort taux de natalité faisait que le village plus riche, donc produisait plus de déchets, donc il y avait plus à manger pour les cigognes d'où une population de cigognes plus nombreuse...) Correspondances n. f. En poésie, et notamment chez Baudelaire, relations d'analogie d'une part entre les sens (« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent ») d'autre part entre le monde sensible et un au-delà que seule la poésie permet d'entrevoir. Les premières sont appelées correspondances horizontales, les secondes correspondances verticales. Autre sens : la correspondance est la relation, par écrit, entre deux personnes. Elle appartient au genre épistolaire : il s'agit de l'échange de lettres. Enfin le mot peut désigner, plus généralement, un rapport, une relation, voire une corrélation. Coup de théâtre n. m. Événement imprévu, rebondissement inattendu, changement brutal de situation qui modifie le cours de l'action et relance l'intérêt. Voir aussi péripétie. Au sens figuré, le mot désigne un changement brusque et imprévu dans le cours des événements. Coupe n. f. Dans un vers, chaque mesure (ou groupe rythmique) est séparée de la suivante par une coupe. On la représente par une barre oblique : /. On place les coupes dans un vers à la fin de chaque groupe rythmique, ou mesure, juste après chaque accent tonique. On remarque au passage que ce vers a un

rythme binaire. (3 / 3 // 3 / 3). La coupe centrale porte un nom particulier, c'est la césure à l'hémistiche

Couplet n. m. Chacune des parties d'une chanson comprenant généralement un même nombre de vers et séparés par le refrain. Création n. f. Première interprétation d'un rôle, première mise en scène d'une pièce de théâtre ou première interprétation publique d'une oeuvre musicale. Croissant adj. Le rythme d'un vers est croissant si les mesures sont de plus en plus longues. Ce type rythme est généralement utilisé pour mettre en évidence un sentiment ou un mouvement qui augmente. S'oppose au rythme décroissant.

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Cubisme n. m. Mouvement artistique du début du XXe siècle (1910-1930 environ), qui représente les objets non plus selon une perspective réaliste, mais décomposés en formes géométriques simples. Ces objets sont inscrits dans un espace tridimensionnel de peu de profondeur. Les règles traditionnelles de la perspective sont souvent remises en question. Picasso et Braque furent des grands peintres cubistes. Dadaïsme n. m. Nom donné à un mouvement artistique né en 1916, animé par un esprit de révolte, de provocation et de dérision contre l'art bourgeois et l'ordre établi. Lancé par Tristan Tzara, le dadaïsme (c'est-à-dire l'école, le mouvement dada) est à l'origine du surréalisme. Dandysme n. m. Ensemble de manières et de comportements caractérisant, au XIXe siècle l'art de vivre élégant, raffiné, original et parfois marginal de jeunes gens (les « dandys ») dont le non-conformisme était signe de premier de « distinction ». Manières élégantes, raffinement du dandy. Décasyllabe n. m. On appelle ainsi un vers qui comporte 10 syllabes. On dit aussi décasyllabique. Décroissant adj. Le rythme est décroissant si les mesures sont de plus en plus courtes. C'est le schéma inverse du rythme croissant.

Déduction n. f. Opération logique qui consiste à passer d'une étape à l'étape suivante, souvent sous la forme de passage d'une cause à une conséquence. La déduction peut aussi avoir un sens plus particulier qui s'oppose alors au sens de « induction » : c'est le passage du général au particulier (à partir d'une loi, de la théorie, on en déduit des conséquences sur un fait particulier) Déisme n. m. Croyance en l'existence de Dieu, mais sans référence à une révélation. Croyance de ceux qui admettent l'existence d'une divinité, tout en rejetant dogmes et religions. Ex. : Déisme voltairien (autrement dit, de Voltaire). Dénotation n. f. La dénotation est le sens premier du mot, sa définition, telle que le dictionnaire pourrait la donner.Par ex. pour « Mer » : immense étendue d'eau salée qui recouvre une bonne partie du globe.Les écrivains utilisent souvent les mots pour leur sens (leur dénotation) mais aussi pour leurs connotations. Dénouement n. m. Contrairement à l'exposition (qui se trouve au début), le dénouement est ce qui termine, ce qui dénoue une intrigue, une action au théâtre. Suivant le genre de la pièce (comédie, tragédie...) il peut être heureux ou malheureux (voir catastrophe). Dérision n. f. Moquerie dédaigneuse, raillerie mêlée de mépris, sarcasme. Dérivation n. f. La dérivation est un procédé qui consiste, à partir d'un mot de base (radical), à fabriquer un mot nouveau, soit par ajout, soit par suppression, soit par

remplacement d'éléments appelés préfixes et suffixes.Ex : dé- (préfixe signifiant séparé de) et charge donnent décharge. Descriptif adj. Forme de discours qui a pour but de produire une image de ce que le lecteur ne voit pas mais qu'il peut imaginer. Le texte descriptif permet au lecteur d'imaginer l'aspect d'un lieu ou d'une personne. Il utilise en général l'imparfait ou le présent de vérité générale, des adjectifs, des indications de lieu etc. Voir description. Description n. f. Dans une oeuvre littéraire, passage de type descriptif qui évoque une réalité concrète. La description peut concerner un lieu, un paysage, une maison, une pièce ou encore une personne (auquel cas on parle alors de portrait). On y trouve de nombreux adjectifs et expansions du nom, des indications de lieux, des verbes d'état, des perceptions, des sensations. Elle peut utiliser un ou plusieurs points de vue : focalisation interne, focalisation externe ou encore focalisation zéro. Elle peut avoir pour but de situer l'action, de créer une ambiance ou pourquoi pas de faire comprendre, de signifier quelque chose (fonction symbolique). Destinataire n. m. - Dans la communication en général, l'auditeur ou le lecteur, celui à qui est adressé le message du locuteur. - Dans l'action d'un récit ou d'une pièce de théâtre, personnage du schéma actantiel qui a pour fonction de recevoir l'objet et de sanctionner le résultat de l'action. Devise n. f. Parole exprimant une pensée, un sentiment, un mot d'ordre, une règle de conduite. Celle-ci a une valeur

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symbolique pour une personne, un peuple. « Liberté, Égalité, Fraternité » est la devise de la République. Devoir n. m. Désigne dans le théâtre classique et en particulier dans le théâtre de Corneille l'ensemble des obligations (morales, politiques, comportementales) que le héros se doit de respecter ou de remplir. Dévot adj. et n. m. Personne pieuse (qui fait preuve de piété), qui manifeste un attachement sincère aux pratiques religieuses. Qui exprime, atteste la dévotion. Ce mot vient du latin devotus qui signifie « dévoué ». Le mot est parfois utilisé dans le sens péjoratif de « bigot » (qui manifeste une dévotion outrée et bornée, qui n'est préoccupé que par les formes extérieures du culte). Le personnage Tartuffe, personnage éponyme de la pièce de Molière est un faux dévot. Dialectique adj et n. f. Ensemble des moyens mis en oeuvre dans la discussion en vue de démontrer, réfuter, emporter la conviction. Argumentation, logique, raisonnement. Méthode de raisonnement, plan, qui consiste à analyser la réalité en mettant en évidence les contradictions de celle-ci et à chercher à les dépasser (ex : plan en trois parties : thèse, réfutation, solution ou encore thèse, antithèse, synthèse) Dialogue n. m. Situation dans laquelle une personne s'adresse à une autre personne qui lui répond. Échange de paroles, généralement entre deux personnes. Ou encore : Ouvrage littéraire présenté sous la forme d'une conversation.

Diatribe n. f. Texte ou discours qui attaque de façon violente une personne ou une institution. Critique amère, violente, le plus souvent sur un ton injurieux. Il peut s'agir d'un pamphlet, d'une satire. Diction n. f. Manière de dire, de prononcer, de réciter ou encore de débiter un discours. Élocution. Dicton n. m. Sentence, formule passée en proverbe. Didactique adj. et n. f. L'adjectif qualifie ce qui vise à instruire, ce qui a un rapport avec l'enseignement, avec la transmission d'un savoir. Registre didactique. On peut le trouver dans les textes explicatifs. Le nom féminin (la didactique) désigne la discipline qui traite des méthodes et des techniques d'enseignement. Didascalie n. f. Une didascalie est une indication scénique (souvent mise en italiques) qui est donnée par l'auteur, et qui peut concerner les entrées ou sorties des personnages, le ton d'une réplique, les gestes à accomplir, les mimiques etc. La liste des personnages au débuts de la pièce, les indications d'actes et de scènes, le nom des personnages devant chaque réplique, font également partie des didascalies. Le texte théâtral se compose en fait de deux éléments : les didascalies et les dialogues. Ex. : LE VICOMTE Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule ! / CYRANO, ôtant son chapeau et saluant comme si le vicomte venait de se présenter. Ah ?... Et moi , Cyrano-Savinien-Hercule De Bergerac. Rires. Dans cet exemple, les expressions en italiques sont des didascalies.

Diérèse n. f. Dans certains mots, deux (sons) voyelles se suivent : lion, nation, suer. La prononciation « normale » ne sépare pas les deux sons, autrement dit on les prononce comme une seule syllabe. Mais dans un vers, il peut arriver qu'on sépare ces deux sons. On appelle donc diérèse la séparation en deux syllabes de deux voyelles en contact.Ex : li-on na-ti-on su-er Audaci-eux. A ne pas confondre avec : Synérèse. Digression n. f. Hors-sujet, propos étranger au sujet général d'un discours, d'un débat, d'un écrit. Développement plus ou moins long qui s'éloigne du sujet initial. Dilemme n. m. C'est l'obligation de choisir (voir alternative) entre deux partis contradictoires, mais qui tous les deux présentent des inconvénients. Ex : S'il déménage, il perd tous ses amis; s'il ne déménage pas, il ne trouvera pas de travail. Certaines tragédies (de Corneille en particulier) reposent sur un dilemme. Discours n. m. Ce mot a plusieurs sens : 1. Propos que l'on tient. Conversation. 2. Développement oratoire fait devant une réunion de personnes. (causerie, allocution, conférence, sermon, oraison funèbre, diatribe, réquisitoire, satire, éloge, exorde, logorrhée, panégyrique, péroraison, plaidoyer, péroraison etc.) 3. Expression verbale de la pensée. Énoncé. 4. La forme de discours (anciennement appelé type de texte). On distingue aussi le discours (où l'on parle) du récit (où l'on raconte)

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Discours narrativisé n. m. Il consiste à traiter le récit de paroles comme un événement. Le discours, dans ce cas, est entièrement intégré dans le récit. Ex : "Elle nie enfin avec assurance, mais sans emportement". Discours rapporté n. m. Cette notion, qui concerne surtout le texte narratif, consiste à rapporter, dans un récit, les paroles ou les pensées d'une ou de plusieurs personnes. Il existe trois sortes de discours rapportés : le style direct, le style indirect et le style indirect libre. Rem : dans ces notions, on peut remplacer le mot «style» par le mot «discours» On peut aussi trouver du discours narrativisé. Distique n. m. On nomme ainsi une strophe qui ne comporte que deux vers. Dithyrambique adj. Se dit d'un discours dont la louange paraît excessive, qui fait des louanges avec emphase. Voir : Éloge. Dizain n. m. Strophe ou poésie qui comporte 10 vers. Doctrine n. f. Ensemble des notions qu'on affirme être vraies et par lesquelles on prétend fournir une interprétation des faits, orienter ou diriger l'action (opinion, système, théorie, thèse) Dogmatique adj. Relatif au dogme. Qui exprime ses opinions de manière péremptoire, absolue, catégorique.

Dogme n. m. Point de doctrine regardé ou établi comme une vérité fondamentale, incontestable (dans une religion, une école philosophique). Voir : Dogmatique. Don juan n. m. Homme avide de conquêtes féminines. Personnage du théâtre et de la littérature, devenu le type du séducteur libertin. Il apparut, pour la première fois, en Espagne, sous les traits de Don Juan Tenorio, dans le Trompeur de Séville (vers 1625) de Tirso de Molina. Le thème fut repris par le théâtre italien, puis par Molière (Dom Juan ou le Festin de pierre, 1665). Il fut ensuite traité par de nombreux auteurs, qui le transformèrent plus ou moins profondément, chacun y projetant les éléments de son mythe personnel. Le comportement de Don Juan est le donjuanisme. Douzain n. m. Strophe ou une poésie qui comporte 12 vers. Dramatique adj. et n. f. Qui se rapporte à l'action (drama signifie l'action, en grec) ; on parle dans ce sens d'intérêt dramatique d'une scène ou d'un passage. Mais ce mot désigne aussi tout ce qui concerne le théâtre. Ainsi, l'expression « genre dramatique » désigne tous les types d'oeuvres théâtrales.Une dramatique (nom féminin) : pièce de théâtre tournée spécialement pour la télévision. Dramaturge n. m. Auteur d'ouvrages destinés au théâtre, écrivain de théâtre. Dramaturgie n. f. Art de la composition des pièces de théâtre.

Drame bourgeois n. m. Genre théâtral du XVIIIe siècle, théorisé par Diderot, qui se proposait de remplacer à la fois la comédie et la tragédie, en mettant en scène des sentiments souvent pathétiques liés à des conflits de la vie quotidienne, familiale ou sociale. Voir drame Drame romantique n. m. Genre théâtral théorisé par Victor Hugo qui opère le mélange de la tragédie et de la comédie. (Voir drame) Drame n. m. 1. Genre dramatique comportant des pièces en vers ou en prose, dont l'action, généralement tragique, pathétique, s'accompagne d'éléments réalistes, familiers, comiques. 2. Événement ou suite d'événements tragiques, horribles. Catastrophe causée par un accident, un crime. Écriture automatique n. f. Mode d'écriture qui cherche à échapper aux contraintes de la logique. Elle a été utilisée par les écrivains du surréalisme. Inspirée des travaux de Freud, elle consiste à « écrire tout ce qui nous passe par la tête » de façon à libérer les rêves, désirs etc. de l'inconscient. Les Champs magnétiques d'André Breton et de Philippe Soupault est un recueil écrit en utilisant cette technique. Élégiaque adj. Propre à l'élégie. Qui est dans le ton mélancolique, tendre de l'élégie. Registre élégiaque (inspiré par la plainte). Élégie n. f. Poème lyrique (voir lyrisme) de ton mélancolique, sur un sujet tendre et triste. Voir : Élégiaque.

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Ellipse n. f. Suppression, dans un énoncé, des termes qui seraient grammaticalement nécessaires. Seuls subsistent les mots chargés de sens. Ex : « Café, bain, travail, dodo...» L'ellipse peut aussi désigner la suppression de certains éléments dans un récit (un roman, une nouvelle, un film, une pièce...). On parle alors d'ellipse narrative. Ex : une expression comme « Deux semaines plus tard », révèle la présence d'une ellipse dans le récit. Éloge n. m. Discours destiné à célébrer quelqu'un, à en faire la louange. On peut ainsi faire l'éloge funèbre d'un défunt. Le mot désigne aussi un jugement favorable qu'on exprime au sujet de quelqu'un : un compliment, des félicitations, des louanges.S'il est exagéré, il peut devenir dithyrambique. Voir Panégyrique. Éloquence n. f. Art, talent de bien parler, art de savoir convaincre ou émouvoir par le biais de la parole. Émetteur n. m. Dans la communication, celui qui émet, qui produit des messages. Le plus souvent l'émetteur peut à son tour devenir récepteur (ou destinataire) du message. Dans le schéma actantiel, celui qui commandite la quête au héros. Emphase n. f. Caractérise une expression d'une solennité excessive. Emploi d'un terme de sens très fort pour exagérer l'expression d'une idée, amplification. Exagération dans la démonstration des sentiments. Grandiloquence.

Emprunt n. m. Fait pour une langue d'accueillir un élément d'une autre langue. Élément (mot, tour) ainsi incorporé. Ainsi le mot « vodka » est un emprunt au russe. Encyclopédistes n. m. Philosophes, savants, spécialistes de toutes disciplines qui collaborèrent à la rédaction de l'Encyclopédie, au XVIIIe siècle, sous la direction de Diderot. Engagement n. m. Pour un écrivain, le fait de prendre position, par ses paroles et par ses écrits, sur les questions politiques qui font l'actualité de son époque. Dans les années 1950 à 1970, l'engagement a été au coeur du débat entre les écrivains, depuis la publication en 1948 du texte Qu'est-ce que la littérature ? de Jean-Paul Sartre qui abordait ce problème. Enjambement n. m. Répartition d'un groupe grammatical entre la fin d'un vers et le début du vers suivant. Ex : Tac ! je pare la pointe dont Vous espériez me faire don (Edmond Rostand) Énonciation n. f. Fait de produire un énoncé. Manière d'énoncer. Production individuelle d'une phrase dans des circonstances données de communication (ex : le sujet de l'énonciation est 'je'). Lorsqu'on s'intéresse à l'énonciation, on analyse généralement les indices d'énonciation et les modalisateurs. Énonciation n. f. Fait de produire un énoncé. Manière d'énoncer.Production individuelle d'une phrase dans des circonstances données de communication (ex : le

sujet de l'énonciation est 'je'). Lorsqu'on s'intéresse à l'énonciation, on analyse généralement les indices d'énonciation et les modalisateurs. Entracte n. m. 1. Temps qui sépare un acte du suivant dans la représentation d'une pièce de théâtre. 2. Petite pièce musicale qui s'exécute le rideau baissé entre les actes d'un spectacle. Certaines pièces de Molière comportent des entractes (ballets, danses). Énumération n. f. Accumulation de termes qui décrivent une situation. « Il faut laisser maisons et vergers, et jardins Vaisselles et vaisseaux que l'artisan burine ». S'il y a succession de termes dont l'intensité augmente ou diminue, alors on parle de gradation. Envoi n. m. Dans la ballade, dernière strophe de quatre vers (quatrain) qui dédie le poème à quelqu'un. Dans Cyrano de Bergerac, d'E. Rostand, Cyrano répète : « A la fin de l'envoi, je touche ! » Épigramme n. f. Petit poème qui se termine par une attaque qui tient de la satire. L'une des épigrammes les plus connues de la langue française est celle que Voltaire écrivit - non sans humour - contre un adversaire des philosophes nommé Jean Fréron : L'autre jour au fond d'un vallon / Un serpent piqua Jean Fréron / Que pensez-vous qu'il arriva ? / Ce fut le serpent qui creva. Épigraphe Inscription placée sur un édifice pour en indiquer la date, la destination. Courte citation qu'un auteur met

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en tête d'un livre, d'un chapitre pour en indiquer l'esprit.Voir aussi : Exergue Épilogue n. m. A la suite d'un récit, l'épilogue raconte rapidement ce qui s'est passé après les faits racontés précédemment. Chapitre, scène exposant des faits postérieurs à l'action, et destiné à en compléter le sens, la portée (opposé à prologue). Épique adj. Le registre épique est caractéristique de l'épopée, mais on le trouve aussi dans les romans. Les personnages présents dans l'histoire sont aux prises avec des situations extraordinaires ou présentées comme telles. Tout est exagéré, démesuré, excessif. Les héros sont amenés à se dépasser, à accomplir des actes héroïques, ce qui suscite chez le lecteur un sentiment d'admiration et de fascination (ou au contraire de répulsion dans le cas de héros négatifs). Les procédés d'écritures sont ceux qui permettent l'insistance sur le nombre, la démultiplication puisqu'il y a agrandissement, aggravation, exagération, mise en relief de caractères extraordinaires ou surhumains. On y trouve ainsi de nombreux pluriels, des termes collectifs, des énumérations, accumulations, superlatifs, hyperboles, répétitions, effets de disproportion, métaphores et symboles.Par extension de sens : Qui tient de l'épopée, qui a le caractère d'une aventure extraordinaire, mémorable. Ex. : Ce fut une soirée épique ! Épisode n. m. Au théâtre, action accessoire rattachée plus ou moins naturellement à l'action principale. Partie d'une oeuvre narrative (ou dramatique) qui, tout en s'intégrant dans un ensemble, a ses caractéristiques propres. Division

d'un roman, d'un film. Fait accessoire qui se rattache plus ou moins à un ensemble. Épistolaire adj. Se dit d'un genre narratif et notamment d'un roman composé de lettres écrites par un ou plusieurs narrateurs. Qui concerne la correspondance par lettres, relatif à l'écriture des lettres, à la manière de les écrire. Épithalame n. m. Poème composé à l'occasion d'un mariage, pour les nouveaux mariés. Épître n. f. - Selon le cas le mot désigne une lettre ou plus précisément une lettre écrite en vers. Dans son sens religieux, le mot désigne un texte emprunté aux Épîtres du Nouveau Testament ou à l'Apocalypse, lu à la messe avant l'Évangile. Éponyme adj. Se dit des divinités, des héros auxquels on attribuait la fondation d'une cité, et qui lui donnaient leur nom. Se dit en littérature d'une personne ou d'une chose qui donne son nom à l'oeuvre. Ex : Madame Bovary est l'héroïne éponyme du roman de Gustave Flaubert. Essai n. m. Texte argumentatif qui analyse un aspect d'un sujet, qui regroupe des réflexions sur un ou des sujets, à partir de l'observation ou de l'expérience de l'auteur, et qui ne prétend pas épuiser le sujet. Esthétique adj. et n. f. 1. Adjectif : qui a rapport avec le beau 2. Nom : conception de l'art (ex : l'esthétique baudelairienne = l'art selon Baudelaire)

Étymologie n. f. Science de la filiation, de l'origine des mots, reconstitution de l'ascendance du mot en remontant de l'état actuel à l'état le plus anciennement accessible. Origine d'un mot. Euphémisme n. m. Figure de style qui consiste à remplacer une expression qui risquerait de choquer, par une expression atténuée. Ex : « un demandeur d'emploi » est un euphémisme pour désigner un chômeur. Le procédé inverse est l'hyperbole. Voir aussi : Litote. Euphonie n. f. Harmonie sonore. Succession agréable à l'oreille des sons de la langue. La recherche de l'euphonie est à l'origine de nombreux changements phonétiques. A opposer à cacophonie Excipit n. m. Contrairement à l'incipit, l'excipit est la fin d'un chapitre, d'un ouvrage : les derniers paragraphes, les dernières phrases. Exemple n. m. Dans un texte argumentatif, l'exemple est destiné à illustrer un argument. Il n'est valable que s'il est précis. Suivant le cas, il peut être puisé dans les lectures personnelles, dans sa propre expérience ou encore dans l'actualité. Les exemples doivent être entièrement rédigés : dans un travail écrit, on évitera de mettre simplement un exemple entre parenthèses. Ils sont le plus souvent introduits par des liens logiques ou par des tournures adaptées, comme : «Une bonne illustration serait... », « On peut citer le cas de... » etc.

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Exergue n. m. Citation en tête d'un texte (d'un livre ou d'un chapitre). On en trouve par ex. au début des chapitres, dans certains romans. Selon certains, cet emploi est abusif et le terme correct est épigraphe. Existentialisme n. m. Courant philosophique du XXe siècle qui affirme que l'homme est libre, qu'il n'est pas déterminé. C'est ce qu'il fait, ce qu'il choisit, qui le fait devenir ce qu'il est. Exorde n. m. En rhétorique, première partie d'un discours, qui a souvent pour but d'attirer l'attention et la bienveillance de l'auditoire. Explicatif adj. Forme de discours qui a pour but d'analyser un phénomène ou une idée, pour qu'ils soient bien compris. Il donne des explications, des précisions. Le texte explicatif peut être didactique s'il a pour but de faire retenir ce qui est expliqué, de transmettre un savoir. Il comporte en général des termes techniques. Ex : « Dans un repère terrestre, le centre d'inertie G d'un solide isolé ou pseudo isolé a un mouvement rectiligne uniforme » (Physique, Terminale, Ed. Nathan) Explicite adj. Qui est dit ouvertement, de façon claire (sans sous-entendu) et ne permet aucun doute, aucune contestation ou interprétation. ANT. : Implicite. Exposition n. f. Premières scènes d'une pièce de théâtre qui donnent des indications sur les lieux, les personnages, l'action. L'exposition est donc la présentation, au début d'une

pièce, des informations indispensables à la compréhension de la situation. Les qualités d'une exposition réussie sont la vraisemblance, la clarté et la rapidité (pour ne pas lasser le public). Fable n. f. Poème bref qui met souvent en scène des animaux et dont la portée morale est soulignée par une maxime générale. Fabliau n. m. Forme poétique médiévale. Il s'agissait d'un texte narratif, bref, à rimes plates, généralement écrit en octosyllabes. Il racontait une histoire amusante fort triviale, et mettait en scène des personnages qui étaient à l'opposé de la littérature courtoise, de la chanson courtoise en particulier. Fabuliste n. m. Auteur de fables. La Fontaine en fut un fameux. Familier adj. Le premier sens du mot est : qui appartient à la famille ou que l'on connaît bien. Mais ce mot désigne surtout un registre de langue (on dit aussi niveau de langue) différent des registres de langue courant et soutenu. On utilise un terme familier lorsqu'on emploie un mot admis dans la conversation courante, mais qu'on évite dans les relations avec des supérieurs, les relations officielles et les ouvrages qui se veulent sérieux : le mot ou la construction en question s'emploie couramment à l'oral, et même à l'écrit, mais on l'évite dans certains contextes de communication où toute familiarité serait incongrue. Ex : « une boulette » pour « une bévue » est un mot familier. Fantastique adj. et n. m. Registre qui se caractérise par la présence d'une ambiguïté entre le réel et l'irrationnel : on assiste à

l'intrusion, dans un univers apparemment réaliste, d'un élément irrationnel, illogique, surnaturel : apparitions (fantômes, incarnations), mouvements inquiétants des objets qui semblent autonomes (animation de ces objets). Il se caractérise aussi, généralement, par la présence d'un narrateur impliqué (souvent fatigué ou malade) et qui doute de ses capacités (il se demande s'il devient fou etc.). Les procédés qui permettent de l'identifier sont l'application à des objets de verbes et de noms réservés aux êtres humains (personnifications) ainsi que l'expression de l'irrationnel. On peut y trouver des comparaisons et des métaphores. Ce registre est présent dans de nombreux contes et en particulier dans ceux de Maupassant. On y trouve aussi très souvent un contexte favorable : la nuit, dans un vieux château etc. Farce n. f. Genre particulier de la comédie, la farce est une petite pièce bouffonne qui dépeint d'une manière satirique les moeurs de son époque. Elle a pour but de faire rire avec un comique assez schématique. Issue du divertissement carnavalesque, elle utilise entre autres le comique verbal et le comique de répétition. Parmi les procédés qu'on peut y trouver figurent « le diable à ressort » (un personnage tend un piège dans lequel il tombera lui-même) ou encore « le monde à l'envers » (l'ordre hiérarchique est inversé : le valet commande au maître). Dans la farce, les personnages sont caricaturaux (voir caricature) et deviennent des types, souvent en décalage (leur manière d'agir ou de parler est inadéquate). Faux dévot n. m. Le faux dévot est une personne qui simule la dévotion : il fait semblant d'être un dévot, mais uniquement pour servir ses intérêts personnels. Le

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Tartuffe de Molière est le type même de faux dévot. C'est un menteur, un manipulateur, un hypocrite. Faux dialogue n. m. On désigne ainsi la situation dans laquelle se trouvent deux personnages présents sur scène qui ne dialoguent pas vraiment : Un personnage s'adresse à un confident à qui il expose ses états d'âme. L'autre personnage n'a pas un rôle très important. En effet, les informations s'adressent en fait au public qui, grâce à ce dispositif, va en savoir plus sur les sentiments du personnage ou l'intrigue de la pièce etc. Le plus souvent, les scènes d'exposition comportent des faux dialogues. Fiction n. f. Ce terme désigne ce qui est inventé dans une oeuvre littéraire. Celle-ci est basée sur l'imaginaire, dans ce cas. Figuratif adj. Art qui s'attache à donner une représentation fidèle du monde, par opposition à l'art non figuratif ou abstrait. Ex : un tableau figuratif. Figure de style n. f. Effet de signification produit par une construction particulière de la langue qui s'écarte de l'usage le plus courant ; les figures de style peuvent modifier le sens des mots, modifier l'ordre des mots de la phrase etc. En voici quelques unes : - Les figures de la substitution (l'expression attendue est remplacée par une autre) : métaphore, euphémisme, synecdoque, métonymie, antiphrase, périphrase... - Les figures de l'opposition (s'appuient sur un contraste) : antithèse, oxymore, antiphrase...

- Les figures de l'amplification (il y a insistance, exagération) : hyperbole, gradation, anaphore... - ou au contraire de l'atténuation : euphémisme, litote... - Il y a aussi : la paronomase, la prétérition, la prosopopée, l’apostrophe... - De la syntaxe (liées à la construction de la phrase) : zeugma, anacoluthe, hypallage, asyndète... NB : une autre classification distingue les figures de l'analogie (autrement dit les images) : métaphore, comparaison, personnification, allégorie... Florilège n. m. Recueil, anthologie, autrement dit : ensemble de textes sélectionnés et particulièrement de poèmes. Focalisation externe n. f. Lorsqu'un récit est fait en focalisation externe, le point de vue est situé à l'extérieur des personnages. Le récit, les descriptions, sont donc opérés de l'extérieur. L'auteur ne peut pas faire part des sentiments, impressions, réflexions, intentions des personnages, sauf si on peut « les lire » sur leur visage, et les déduire de leurs actions. La réalité est réduite à ses apparences extérieures. Le récit est dans ce cas plus objectif (plus neutre) qu'en focalisation interne. Dans cette situation, le narrateur en sait moins que les personnages (contrairement à la focalisation zéro). La focalisation externe permet d'entretenir un certain suspense, puisqu'on va s'interroger sur l'identité des personnages, sur le sens de leurs actions etc. Focalisation interne n. f. Lorsqu'un récit est fait en focalisation interne, le point de vue est situé à l'intérieur d'un personnage. C'est à partir de lui que se font les descriptions et le récit. L'auteur peut faire part des sentiments, impressions, réflexions du personnage qui sert de point de vue. Le

récit est dans ce cas subjectif, contrairement à la focalisation externe. Dans cette situation, le narrateur en sait autant qu'un des personnages. (Ils peuvent d'ailleurs être confondus s'il s'agit d'une autobiographie). L'un des effets peut être l'identification au personnage. Le récit peut être à la première personne mais ce n'est pas une obligation : on trouve des récits en focalisation interne à la troisième personne. Au cinéma, cela pourrait correspondre à la caméra subjective (voir : angles de prise de vue) Focalisation zéro n. f. On parle de focalisation zéro (ou point de vue omniscient) lorsque le narrateur sait tout, voit tout, connaît tout. En un mot, il est comme Dieu. Il en sait plus que tous ses personnages réunis. Ce point de vue, très souvent utilisé dans le roman réaliste, peut donner l'impression de dominer la situation. Il permet surtout de donner de nombreuses informations en très peu de lignes. Forme de discours n. f. Définition d'un texte en fonction de son organisation. La forme de discours dépend de l'intention de l'auteur, de ce qu'il souhaite faire : raconter, décrire, expliquer, défendre un point de vue ou encore proposer une action. On distingue 5 formes de discours : le texte narratif, le texte descriptif, le texte explicatif, le texte argumentatif et le texte injonctif. On peut identifier chaque forme de discours grâce à des caractéristiques qui lui sont propres. Rem : Dans un extrait, plusieurs formes de discours peuvent se succéder (ainsi on pourra trouver une description suivie d'un passage narratif). Parfois, les formes de discours se combinent, au point qu'il devient difficile de les distinguer (ainsi un texte peut

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être à la fois argumentatif et injonctif). NB : cette notion remplace désormais celle de type de texte. Formule n. f. Expression concise (brève) nette et frappante, d'une idée ou d'un ensemble d'idées, conçue pour attirer l'attention. Le mot peut désigner également (entre autres sens) les paroles rituelles que l'on prononce lors de certaines circonstances afin d'obtenir un résultat particulier (formule magique). Francophone adj. et n. Qui parle le français, dont la langue usuelle ou officielle est le français. Exemple : personne francophone, pays francophone ou encore télévision francophone. Voir : Francophonie. Francophonie n. f. On désigne ainsi l'ensemble des personnes qui parlent le français dans le monde. Il existe donc une littérature appelée littérature francophone. Freudisme n. m. Théorie issue des analyses de Freud (1856-1939), créateur de la psychanalyse selon laquelle les individus sont mus par leurs désirs inconscients. Cette théorie a modifié l'approche de la conscience individuelle : en effet, si la connaissance de soi en est sortie approfondie, elle est bien plus complexe à mettre en oeuvre pour l'individu lui-même qui doit, pour y parvenir, avoir recours à une personne extérieure, le psychanalyste. Genre n. m. Le genre d'une oeuvre littéraire désigne la catégorie à laquelle elle appartient. On distingue quatre genres principaux dans la littérature :

- Le genre à dominante narrative, dans lequel on trouve le roman (genre romanesque) : ce sont les œuvres qui proposent des récits. - Poésie (genre poétique) : les poèmes - Théâtre (genre théâtral ou art dramatique) : les pièces de théâtre. - Littérature d'idées : ce sont surtout les textes explicatifs et argumentatifs. Mais à l'intérieur de ces grandes catégories, il existe des sous-genres. Ainsi, le genre à dominante narrative inclut le roman d'amour, d'aventure, de science-fiction, épistolaire, le roman-feuilleton, les contes, les biographie, la nouvelle etc. Le genre théâtral regroupe quant à lui les tragédies, des comédies, le drame bourgeois, le drame romantique, le vaudeville etc. En grammaire, le mot désigne la catégorie grammaticale répartissant les substantifs en classes, en fonction des caractères morphologiques qui leur sont attachés (masculin, féminin). Gestuelle n. f. Ensemble des gestes expressifs considérés comme des signes. Ensemble des gestes, des mouvements caractéristiques d'un comédien, d'un acteur ou d'un style de jeu.La gestuelle est importante chez le comédien, l'acteur, mais aussi chez toute personne qui pratique la communication orale. Glossaire n. m. Lexique d'un domaine spécialisé. Le mot peut également désigner la liste alphabétique, placé à la fin d'un ouvrage, de termes spécialisés qui y sont utilisés (index). Gradation n. f. Cette figure de style se caractérise par l'emploi de termes de plus en plus forts. L'énoncé comporte des

termes de force croissante. Ex : «Va, cours, vole, et nous venge. » (Corneille, Le Cid) La gradation utilise souvent d'autres procédés, comme c'est la cas dans cette phrase, dans laquelle on trouve aussi des hyperboles et des métaphores.Voir aussi : Énumération. Grammaticalité n. f. Caractère d'une phrase bien construite, dont la syntaxe est correcte, qui est conforme aux règles de la grammaire. L'acceptabilité d'une phrase dépend d'abord de sa grammaticalité. Gros plan n. m. L'un des angles de prise de vue qui consiste à cadrer de façon serrée (ou très serrée pour le très gros plan) un élément, de façon à le faire ressortir, à présenter un détail particulièrement important. Le gros plan peut avoir une valeur dramatique importante. Grotesque adj. et n. m. et parfois n. f. 1. Risible par son apparence bizarre, caricaturale : burlesque, extravagant. Le comique de caricature poussé jusqu'au fantastique, à l'irréel. 2. Nom donné aux ornements (rinceaux, arabesques, guirlandes, etc.) découverts à partir du XVe siècle en Italie dans des édifices souterrains de la Rome antique appelés grottes. Par ext. Nom donné aux dessins ornementaux inspirés aux artistes, à partir de la Renaissance, par les grotesques de l'Antiquité. Œuvre picturale ou sculptée représentant le sujet de manière caricaturale ou risible. Harmonie imitative n. f. Répétitions de sonorités qui permettent de suggérer certaines impressions. Ex : dans ce vers de Racine, extrait d'Andromaque : « Pour qui sont ces serpents

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qui sifflent sur vos têtes ? », le son s peut, par harmonie imitative, suggérer le sifflement ou le glissement des serpents. C'est bien sûr, le sens des mots qui permet - avec les sons - de suggérer cela. Voir : Allitération et assonance. Hémistiche n. m. C'est le nom donné à un demi vers. La fameuse césure à l'hémistiche est en fait une pause (une coupe) située au milieu du vers. Hermétisme n. m. Caractéristique d'une oeuvre qui est obscure, très difficile à comprendre, secrète, qui exige beaucoup de connaissances pour se laisser pénétrer, qui n'est pas accessible au profane. Héroï-comique adj. Qui tient de l'héroïque et du comique en littérature. Le genre héroï-comique donne à des personnages de basse condition (bourgeois, petit peuple) des idées et un style noble. Se dit d'une œuvre en vers dont le comique découle du contraste entre le style noble de l'épopée et le caractère familier ou commun du sujet, des personnages. (Ex : le Lutrin, de Boileau). Voir aussi : burlesque. Héros n. m. Le héros est un personnage légendaire ou non auquel on prête un courage et des exploits remarquables. C'est aussi le principal protagoniste d'une oeuvre littéraire, dramatique, cinématographique. Il joue un rôle essentiel dans le schéma actantiel. Il existe aussi des antihéros.

Hétérogène adj. Qui est composé d'éléments de nature différente, qui n'a pas d'unité (disparate, hétéroclite, diversifié). ANT : Homogène. Hiatus n. m. Rencontre de la voyelle sonore qui termine un mot avec la voyelle sonore qui commence le mot suivant. La doctrine classique interdisait le hiatus en poésie, car il est désagréable à l'oreille. Ex : : Il va à Paris Hiératique adj. Qui a rapport au sacré. Qui respecte le caractère sacré de quelque chose. Plus couramment : solennel. Histoire n. f. Ensemble des connaissances relatives au passé de l'humanité. Dans un récit, les événements racontés (que l'on distingue de la narration ou manière de raconter). Historiographe n. m. Écrivain chargé officiellement d'écrire l'histoire de son temps et des grandes figures du moment, par exemple du Roi. Homogène adj. En parlant d'un tout, d'un ensemble : de structure uniforme, dont les éléments constitutifs, les parties, sont de même nature ou répartis de façon uniforme (mélange, groupe homogène). ANT : hétérogène. Homographes n. m. Les homographes sont des homonymes ayant en plus la particularité de s'écrire de la même façon. Ex : boucher (marchand de viande) et boucher (verbe, boucher un trou) sont des homographes.

Homonymes n. m. Deux homonymes sont deux mots qui se prononcent de la même façon mais qui n'ont pas le même sens : En effet, les homonymes ne sont pas des synonymes. Ex : ballet et balai, bal et balle sont des homonymes. On emploi aussi ce mot pour quelqu'un ou quelque chose dont l'appellation est homonyme à autrui ou à autre chose (ex : je te présente mon homonyme. Il s'appelle Pierre Dupont, comme moi !). Voir aussi : homophones, homonymes, paronymes. Homophones n. m. Des homophones sont des mots qui se prononcent de la même façon. Voir : homonymes. Honnête homme n. m. Représente l'idéal de la bonne société au XVIIe siècle. C'est un homme cultivé mais qui ne le montre pas. Il est modéré en tout, et très sociable. Honneur n. m. Sentiment de dignité, de fierté, et d'estime de soi qui commande au héros tragique et notamment cornélien, l'accomplissement de son devoir et la quête de la gloire. Humanisme n. m. Mouvement de pensée de la Renaissance qui s'est caractérisé par la volonté de promouvoir l'esprit humain auquel il faisait pleine confiance. C'était aussi une volonté de renouer avec les valeurs et l'art de l'Antiquité. Les humanistes avaient une grande soif de connaissances. Par extension, ce terme désigne toute doctrine qui a pour fin l'homme et son épanouissement.

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Humoristique adj. Relatif à l'humour ; qui s'exprime avec humour ; empreint d'humour. Humour n. m. Prise de distance qui essaie de jeter un oeil neuf sur les conventions en usage pour en dénoncer les dysfonctionnements, mais sans agressivité, à la différence de l'ironie qui est beaucoup moins bienveillante.Cependant, il existe aussi l'humour noir, qui souligne avec une certaine cruauté et une désillusion extrême, certaines manifestations absurdes du monde. Hymne n. m. ou n. f. selon le cas. Un hymne est un poème ou chant à la gloire des héros, des dieux. Chant ou texte poétique écrit pour célébrer un personnage (en faire l'éloge) ou un grand événement. Il ne correspond pas à une forme littéraire précise. Au XVIe siècle, Ronsard a écrit de nombreux hymnes. Le terme peut aussi désigner le chant officiel d'un pays (hymne national). Enfin il peut désigner un chant à la louange de Dieu; (dans ce dernier cas, le mot peut être masculin ou féminin) Hypallage n. f. Figure de style consistant à attribuer à certains mots d'une phrase ce qui se rapporte à d'autres mots : Ex : « le chevalier leva une main vengeresse » (c'est le chevalier qui se venge, non la main). Hyperbole n. f. Figure de style consistant à amplifier une idée pour la mettre en relief. Il s'agit d'une exagération. C'est souvent le contexte qui permet de dire s'il y a hyperbole ou non. Elle peut comporter une indication de nombre comme mille, trente six, cent etc. Ex. : Briller de mille feux, mourir de soif, avoir trois

tonnes de boulot, se faire tuer par sa mère en rentrant... ANT. : euphémisme. Hypothèse n. f. Conjecture, supposition concernant l'explication ou la possibilité d'un événement, supposition. En mathématiques, proposition admise comme donnée d'un problème ou pour la démonstration d'un théorème. La conjonction si peut introduire une hypothèse : si nous étions plus âgés... Idéogramme n. m. Signe représentatif d'une idée, unité graphique correspondant à un mot ou à un morphème, utilisée dans les systèmes d'écriture idéographique. Le chinois utilise des idéogrammes. Idiotisme n. m. 1. Forme ou locution propre à une langue, impossible à traduire littéralement dans une autre langue. Ex : « Ne pas avoir sa langue dans sa poche » est un idiotisme. Traduite mot à mot en anglais, cette expression ne voudrait rien dire. On peut d'ailleurs remarquer aussi qu'un idiotisme est une forme figée qu'on ne peut modifier. « Ne pas avoir sa grande langue dans sa poche » ne veut plus dire grand chose. 2. Autrefois synonyme de idiotie, arriération mentale. Idylle n. f. Petit poème ou petite pièce à sujet en relation avec la vie pastorale et généralement amoureux. Autre sens : petite aventure amoureuse naïve et tendre, généralement chaste (amourette). Par ext. : relation amoureuse dans une entente parfaite. Voir : bucolique.

Image n. f. Représentation d'un être, d'une chose par les arts graphiques ou plastiques. Représentation imprimée d'un objet. Le mot peut aussi désigner un procédé qui a pour but de rendre une idée ou une réalité plus sensible ou plus belle, en donnant à ce dont on parle des formes qui viennent d'autres objets (par analogie). La métaphore, la comparaison, la personnification et l'allégorie, par ex, sont des images. Voir : figure de style. Imbroglio n. m. Pièce de théâtre dont l'intrigue est très compliquée. Plus généralement, le mot désigne une situation très embrouillée, très complexe, dans laquelle il est difficile de se retrouver. Ex : un imbroglio judiciaire. Implicite adj. Qui n'est pas dit ouvertement, n'est pas formulé clairement. Opposé à explicite. Impressionnisme n. m. Style, manière d'écrivains qui se proposent de rendre par le langage, des impressions fugitives, les nuances les plus délicates du sentiment. L'impressionnisme est un mouvement artistique de la fin du XIXe siècle basé sur le désir de ses membres d'exprimer les impressions suscitées par les objets et la lumière. Incipit n. m. Premiers mots d'un manuscrit, d'un livre, d'un ouvrage. Parfois le mot est utilisé pour désigner les premières phrases ou les premières lignes, autrement dit le début. ANT. : Excipit. Indices d'énonciation n. m. Ce sont toutes les indications qui, dans une situation d'énonciation, permettent d'identifier : qui parle, à qui,

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où et quand. Autrement dit il s'agit de repérer : les marques de personne (pronoms personnels et indéfinis, pronoms et adjectifs possessifs...) ; les repères de temps (temps des verbes ; indications de temps : adverbes, compléments circonstanciels de temps, dates...) ; les indications de lieu (adverbes de lieu, compléments circonstanciels de lieu, noms de lieux...). Ils reflètent la présence et la position du locuteur et sa relation au destinataire. On peut aussi s'intéresser aux modalisateurs si on prend en compte la question : Comment ? Induction n. f. Type de raisonnement qui consiste à passer du particulier au général. Cela signifie qu'à partir d'un fait, d'un cas singulier ou d'une série de faits, on aboutit à une idée, par généralisation. C'est un raisonnement très fréquent dans les sciences expérimentales : on réalise une série d'observations, d'expériences, et à partir de celles-ci on dégage des lois générales. ANT. : déduction. Injonctif adj. Relatif à une injonction, c'est-à-dire à un ordre formel. Forme de discours qui se caractérise par la volonté de l'auteur de forcer le lecteur à faire quelque chose. Le texte injonctif propose une action. Il se caractérise par la présence d'ordres, de conseils, d'interdictions. Les verbes sont en général à l'impératif. Ex. : « Venez ici immédiatement ! » est un énoncé de type injonctif. Intelligibilité n. f. Caractère d'une phrase, d'un énoncé, qui est intelligible c'est-à-dire compréhensible, facile à comprendre (accessible, clair, limpide) ou encore pouvant être perçu par l'intelligence. L'acceptabilité d'une phrase dépendra donc non seulement de sa grammaticalité mais aussi de son intelligibilité.

Intensif n. m. Un intensif est un mot qui sert à marquer la force, la puissance. Il est le plus souvent construit avec un préfixe comme sur-, extra-, super-, ultra-, etc. Intermède n. m. Sorte de divertissement entre deux actes d'une pièce de théâtre. Molière a souvent utilisé des intermèdes dans ses comédies. Plus généralement, le mot désigne l'interruption d'une action, l'intervalle qui sépare deux événements. Intertextualité n. f. Dans un texte, l'ensemble des allusions à d'autres textes déjà écrits, aux motifs culturels déjà développés par d'autres écrivains. Quand on explique un texte, il est important de savoir déceler ces allusions plus ou moins implicites. Intimiste nom et adj. Un intimiste est un écrivain qui prend pour sujet ses sentiments les plus intimes, les plus secrets. L'adjectif qualifie une oeuvre littéraire centrée sur la peinture très approfondie et très nuancée de la vie psychologique. Intonation n. f. Mouvement mélodique de la parole, caractérisé par des variations de hauteur. Ton de la voix que l'on prend en parlant ou en lisant. Intrigue n. f. L'enchaînement des événements dans un récit de fiction ou une pièce de théâtre. Ces événements forment la trame de l'histoire. On peut mettre en évidence les phases successives de l'intrigue : exposition, qui présente la situation initiale, noeud de l'action, dénouement. Résumer l'intrigue,

c'est en fait résumer l'histoire qui est racontée. Le mot désigne aussi une liaison amoureuse, généralement cachée et éphémère (avoir une intrigue avec quelqu'un), ou bien encore l'ensemble des combinaisons secrètes ou déloyales effectuées pour obtenir quelque chose ou bien destinées à nuire à quelqu'un. Inversion n. f. Dans une phrase, construction qui n'est pas conforme à l'ordre habituel des mots. Un mot ou un groupe de mots a été déplacé. Ex. : l'inversion du sujet dans la phrase. Le verlan joue également sur l'inversion (des syllabes). Ironie n. f. L'ironie est une forme d'humour qui consiste, au sens strict, à dire le contraire de ce que l'on pense, tout en montrant bien qu'on n'est pas d'accord avec ce que l'on dit. Si quelqu'un dit « Quelle belle journée !... » alors qu'il pleut à verse, il fait de l'ironie. Le contexte a évidemment son importance. Plus généralement, ce mot est utilisé pour désigner différentes formes de moquerie. Au sens figuré, le mot peut également désigner une moquerie méchante que l'on prête au sort et qui se manifeste par un contraste entre une réalité cruelle et ce que l'on pouvait attendre (l'ironie du sort). Le registre ironique fait appel à l'ironie. On y trouve un effet de décalage laissant penser que celui qui s'exprime dit le contraire de ce qu'il veut faire comprendre en réalité. Par exemple il pourra donner de l'importance à ce qui ne devrait pas en avoir et vice versa. Ce registre est souvent utilisé dans les textes polémiques et dénonciateurs (il permet la critique). Il utilise les antiphrases, les exagérations inattendues (éventuellement hyperboles) ou au contraire les atténuations étonnantes (euphémismes) et déconcertantes.

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Irrationnel adj. Qui n'est pas rationnel, qui n'est pas conforme à la raison (anormal, fou etc.) Isotopie n. f. Réseau d'unités lexicales centrées sur un même thème Itératif adj. Caractérise ce qui se répète plusieurs fois. ANT. : singulatif. Ex : dans la phrase « Le facteur passe à huit heures », le présent de l'indicatif a une valeur itérative. Lorsque c'est un thème qui se répète, on utilisera plutôt l'adjectif récurrent. Jargon n. m. Langage particulier, propre à un groupe, caractérisé par la complication de certains mots, de certaines tournures. Langue artificielle employée par les membres d'un groupe désireux de ne pas être compris des non-initiés ou au moins de se distinguer du commun. Ex : le jargon des précieuses, le jargon des cibistes, le jargon des utilisateurs d'Internet... Jargonaphasie n. f. Forme d'aphasie sensorielle caractérisée par un débit rapide, une déformation phonétique, l'emploi d'un mot pour un autre et la fabrication de mots, qui rendent le langage incompréhensible. Voir : Jargon. Javanais n. m. 1. De l'île de Java. 2. Argot conventionnel consistant à intercaler dans les mots les syllabes «va» ou «av» Ex : une chaussure -> chavaussavurave. Juxtaposition n. f. Mots ou phrases placés à la suite les uns des autres sans lien de coordination ou de subordination. Action de juxtaposer, c'est-à-dire de placer côte à côte.

Laisse n. f. Tirade, couplet d'une chanson de geste. Couplet, groupe ou suite de vers (qui ont généralement la même rime ou la même assonance) des anciennes chansons de geste et d'autres poèmes médiévaux. Ex : Les laisses de la «Chanson de Roland». Lapsus n. m. Emploi involontaire d'un mot pour un autre, en langage parlé ou écrit. Ex. : Un homme politique avait annoncé un jour qu'il fallait... « baiser les impôts... » Il s'agit d'un (méchant !) lapsus. Laudatif adj. Qui contient un éloge, qui fait un éloge, qui sert à louer quelqu'un ou quelque chose. Louangeur, flatteur. Légende n. f. Récit traditionnel où le réel est déformé et embelli (termes voisins : fable, mythe, conte). Il contient des éléments du merveilleux et repose dans certains cas sur des faits historiques qui ont été transformés par les croyances populaires. L'autre sens de ce mot est « texte court qui accompagne une illustration pour en préciser le sens. » Leitmotiv n. m. Thème, phrase, formule ou idée qui revient à plusieurs reprises dans un œuvre, qui joue sur un élément récurrent. Le pluriel est des leitmotive. Lexique n. m. Ensemble des mots propres à un groupe ou à une personne. On peut donc avoir différents types de lexiques : le lexique de la langue d'un pays, d'une personne, d'un écrivain, d'une science, d'une activité etc. Recueil qui comprend la liste de ces termes.

Libertin adj. et n. Personne qui refuse toute religion révélée ; libre penseur. Le libertin pense que l'homme peut se diriger lui-même en suivant la raison et la nature, sans succomber à l'idéologie religieuse. Ce mouvement de pensée a été très important au XVIIe siècle. Ses détracteurs ont contribué à une évolution péjorative du sens de ce mot. On parle aussi de libertin pour désigner quelqu'un dont les moeurs sont dissolues. Don juan est sans doute le plus célèbre des libertins. Liens logiques n. m. On les appelle aussi mots de liaison ou connecteurs logiques. Ils servent à assurer les articulations et la progression d'un texte. Les principaux types de liens logiques sont : Liens temporels : Autrefois, jadis, aujourd'hui, de nos jours... Cause : Parce que, en effet, puisque... Conséquence : Donc, par conséquent, on peut en déduire que... Addition : De plus, par ailleurs, et ... Concession : Certes, bien sûr, évidemment, malgré... Opposition : Mais, en revanche, à l'inverse, cependant... Linguistique n. f. Science qui a pour objet « la langue envisagée en elle-même et pour elle-même » (selon Ferdinand de Saussure), autrement dit science qui a pour objet l'étude de la langue en tant que système de signes. Lipogramme n. m. Texte en vers ou en prose dans lequel l'auteur s'est imposé de ne pas faire figurer une certaine lettre déterminée à l'avance. Dans le lipogramme suivant, Raymond Queneau a évité les lettres A et E : « Ondoyons un poupon, dit Orgon, fils d'Ubu. Choux, bijoux, poux, puis du mou, du confit, buvons non point un grog : un punch. Il but du vin itou, du

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rhum, du whisky, du coco, puis il dormit sur un roc. » La Disparition de Georges Perec, est également un lipogramme (l'auteur n'a pas utilisé une seule fois la lettre 'e') Litanie n. f. 1. Suite de prières liturgiques qui se terminent par des formules identiques, récitées ou chantées par les assistants. Ex. : Les litanies de la Vierge ou la litanie des Saints. 2. Fam. Longue suite de paroles répétitives et ennuyeuses exprimant des plaintes, des reproches, etc. : c'est toujours la même litanie !... Litote n. f. Figure de style qui consiste à dire peu pour suggérer beaucoup. Le verbe est en général à la forme négative. Fausse atténuation. Ex : On fait une litote si on dit : «Ce joueur de tennis n'est pas très doué» (pour dire : « il est franchement nul ! ») Comme l'euphémisme, la litote peut servir l'ironie. La litote la plus célèbre est celle utilisée par Chimène dans Le Cid de Corneille lorsqu'elle dit à Rodrigue : « Va, je ne te hais point » (pour lui dire qu'en fin de compte, elle l'aime). Littérature d'idées n. f. On désigne par cette expression tous les genres qui permettent aux écrivains de faire passer des idées. Le pamphlet, le texte argumentatif, l'essai etc. en font partie. Littérature n. f. 1. Ensemble des oeuvres écrites comportant une intention d'ordre esthétique (et également philosophique, morale, etc.). 2. Art de l'écrivain, son travail. Ex. : consacrer sa vie à la littérature. 3. Ensemble des connaissances concernant la littérature, son histoire, le contenu ou la forme des oeuvres.

Manuel, cours de littérature. 4. Ensemble des publications traitant d'un sujet (ex. : il existe une abondante littérature sur le sujet de la guerre). 5. Péj. Ce qui est sans rapport avec le vécu, artificiel. Ex. : ses belles théories, c'est de la littérature ! Locuteur n. m. Personne qui emploie effectivement le langage, qui parle (ANT. : destinataire). Sujet parlant (ANT. : auditeur) Logomachie n. f. 1. Dispute, querelle sur les mots, sur des choses sans importance. 2. Assemblage de mots creux dans un discours, dans un raisonnement. Logorrhée n. f. 1. Littéralement diarrhée verbale ou incontinence verbale. Trouble du langage caractérisé par un besoin irrésistible et morbide de parler. SYN. Verbigération. 2. Litt. Long discours creux; verbiage. Flux de paroles inutiles. Ex. : Les personnages de La Cantatrice chauve d'Eugène IONESCO sont, à la fin de la pièce, victimes de cette incontinence verbale. Lyrisme n. m. On qualifie ainsi l'expression exaltée des sentiments personnels intimes. Le registre lyrique utilise le vocabulaire de l'affectivité, des sentiments, la première personne. Elle est fréquente en poésie. L'écrivain fait part de ses états d'âme : regret, nostalgie, tristesse, joie etc. Manifeste n. m. Exposé théorique qui prend la forme d'une déclaration écrite par laquelle un mouvement, un parti, un groupe, définit son programme. Plus généralement, le mot désigne la déclaration écrite et publique par laquelle

on expose ses idées et ses objectifs. Ex. : le manifeste du Parti Communiste (par Karl Marx) , le Manifeste du Surréalisme (par André Breton). Manuscrit n. m. Adjectif signifiant « écrit à la main » Le nom désigne un texte ou un ouvrage copié à la main ou l'oeuvre originale, écrite de la main de l'auteur. Par ext : texte original dactylographié, plus ou moins corrigé de la main de l'auteur. ANT : Imprimé. Marivaudage n. m. Ce qui fait penser aux échanges amoureux des pièces de Marivaux (1688-1763) : galanteries précieuses (voir préciosité), raffinement, frivolité élégante. La subtilité et le raffinement des dialogues chez Marivaux furent parfois critiqués et taxés d'affectation (c'est-à-dire d'imitation, de faux-semblant ou encore de manque de naturel et de simplicité) dans le style. Ainsi Voltaire reprocha-t-il à Marivaux de « peser des œufs de mouche dans des toiles d'araignée ». Maxime n. f. C'est une règle de conduite, mais c'est aussi une formule brève et frappante qui énonce le principe moral ou la règle de conduite. Au XVIIe siècle, La Rochefoucauld en a écrit un recueil. Ex. : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse » est une maxime. C'est aussi un précepte. Médiéval adj. Qui appartient au Moyen-Âge, qui date de cette époque, qui concerne cette époque. Mélioratif adj. Se dit de mots ou d'expressions qui présentent la personne, la chose ou la réalité désignée sous un jour favorable, de façon positive, avantageusement.

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Ex : L'expression « une oeuvre » pour désigner un ouvrage banal peut comporter une connotation méliorative. ANT : Péjoratif Mélodrame n. m. Drame populaire qui accentue beaucoup les effets de pathétique. Il met en scène une succession de malheurs. Les sentiments sont exagérés et la vraisemblance de l'intrigue laisse parfois à désirer. Beaucoup de mélodrames ont été écrits au XIXe siècle. Mémoires n. f. ou n. m. Au fém. pl. : récits autobiographiques de certains moments historiques importants écrits par un auteur ayant lui même participé aux événements. Il peut s'agir également des souvenirs qu'un écrivain rapporte. Les mémoires font partie du genre autobiographique. Au masculin, un mémoire est une étude ou une dissertation savante sur un sujet littéraire, scientifique, etc., rédigée par un étudiant. Rédiger un mémoire sur l'oeuvre de Voltaire. Merveilleux adj. et n. m. A la différence du fantastique, où le lecteur hésite entre une solution rationnelle et l'irruption de l'irrationnel, dans le merveilleux la présence des faits inexplicables attribuables au surnaturel est acceptée comme telle ; (c'est le cas par ex. dans les contes de fées). Adjectif, le mot désigne ce qui est magique, prodigieux, surnaturel. Message n. m. Élément matériel (sons, lettre etc) par lequel un ensemble d'informations, organisées selon un code, circule d'un émetteur à un récepteur. Ex : Recevoir un message électronique par Internet. Dans le schéma de la communication, l'information qui est transmise.

Mesure n. f. On appelle ainsi la partie d'un vers située entre deux coupes. C'est la place de l'accent tonique qui permet de déterminer la longueur des mesures : chaque mesure se termine par un accent tonique. SYN. : groupe rythmique.

Métalangage n. m. Langage qui sert à parler d'une langue, à la décrire. La grammaire, par exemple, fait partie du métalangage. Dans la phrase : « Pierre est complément d'objet direct du verbe », on utilise le métalangage, puisqu'on utilise la langue pour parler de la langue. Métaphore filée n. f. Il s'agit d'une métaphore qui se prolonge, qui est développée (par ex. dans tout un paragraphe) et qui s'appuie le plus souvent sur des mots qui relèvent d'un même réseau lexical. Métaphore n. f. Figure de style qui rapproche un comparé et un comparant, sans comparatif (contrairement à une comparaison). On distingue deux sortes de métaphores : la métaphore annoncée et la métaphore directe. Dans la métaphore annoncée, le comparé est présent :

La métaphore annoncée est assez proche de la comparaison ; mais contrairement à ce qu'on trouve dans une comparaison, l'outil de comparaison (« comme ») n'est pas exprimé explicitement). Lorsque le comparé est absent et qu'il ne reste plus que le comparant, la métaphore peut se transformer en une sorte de devinette ou en énigme. On parle alors de métaphore directe .

Métaphysique n. f. 1. Partie de la réflexion philosophique qui a pour objet la connaissance absolue de l'être en tant qu'être, la recherche et l'étude des premiers principes et des causes premières. Conception propre à un philosophe dans ce domaine. Ex. : La métaphysique de Heidegger. 2. (Souvent péj.). Spéculation intellectuelle sur des choses abstraites, et qui n'aboutit pas à une solution des problèmes réels. Métonymie n. f. Elle remplace un terme par un autre qui est lié au premier par un rapport logique : Ex : le contenant pour le contenu (Boire un verre), le symbole pour la chose (Les lauriers, pour la gloire) ou encore l’écrivain pour son oeuvre (Lire un Zola). Voir aussi : synecdoque.

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Mètre n. m. On désigne ainsi la longueur d'un vers. On dira donc : le mètre de ce vers est 12 dans le cas d'un alexandrin. Misanthrope adj. et n. Personne qui déteste le genre humain. Personne peu sociable, qui fuit ses semblables et s'isole de la société. Mise en scène n. f. C'est l'art de porter à la scène un texte en utilisant les ressources de l'espace scénique (déplacements des acteurs, décors, lumières etc.) Modalisateur n. m. Les modalisateurs sont des mots et des procédés grammaticaux par lesquels le locuteur porte une appréciation sur son propre énoncé. Il exprime ainsi une certaine subjectivité (voir subjectif). Il s'agit principalement d'exprimer le doute ou le degré de certitude ou d'incertitude (ex. mots comme : peut-être, sans doute, évidemment, bien sûr... ou encore l'usage du conditionnel etc.). Mais la modalisation peut également porter sur une appréciation : l'approbation, le désaccord, l'enthousiasme, rejet. Monologue intérieur n. m. Cette expression appartient au lexique du récit. Elle désigne l'artifice qui consiste à rapporter telle quelle, grâce au style indirect libre, la pensée du personnage, comme si nous étions à l'intérieur de sa conscience. Il nous fait ainsi connaître les états d'âme d'un personnage. Il utilise la première personne. Voir : soliloque.

Monologue n. m. Type de dialogue qui se caractérise par la présence d'une tirade plus ou moins longue prononcée par un personnage qui est seul en scène. Dans le monologue, le personnage peut faire part de ses intentions, de ses sentiments, annoncer une décision etc. Plus généralement, discours d'une personne qui s'adresse à elle-même. Monosémique adj. Cet adjectif est utilisé pour désigner un terme qui n'a qu'un seul sens. Ex : le mot kilogramme, n'a qu'un seul sens. Il est monosémique. ANT : polysémique Montage n. m. Assemblage d'images ou de plans destiné à donner un sens (narratif, argumentatif) au message visuel. Moral adj. Un des sens du mot est « relatif à la pensée, à l'esprit » (par opposition à « matériel », « physique »). Ex. faire le portrait moral de quelqu'un. Pour les autres sens, voir la définition de "morale" Morale adj. et n. f. Adjectif, féminin de « moral ». Il désigne ce qui concerne les moeurs, les habitudes, et surtout les règles de conduite admises et pratiquées dans une société. Une attitude morale est conforme aux moeurs, à la morale. Nom commun, il peut désigner la science du bien et du mal ou bien un ensemble de principes, de règles de conduite considérées comme valables de façon absolue. Le dernier sens est : précepte, enseignement, que l'on peut tirer d'une histoire, d'une événement. Ex. La morale de l'histoire. Moraliste n. m. Écrivain qui dépeint les moeurs, qui réfléchit sur la nature humaine et les comportements des hommes.

Ainsi, on peut considérer que La Bruyère, écrivain du XVIIe siècle, est un moraliste. Mot-valise n. m. Néologisme formé par l'amalgame de deux autres mots existants. L'invention de mots-valises permet un nombre illimité de combinaisons, ce qui ne peut manquer de séduire les écrivains et les passionnés de jeux sur le langage. Ex. : Un saucipain (= un hot-dog) ; un primaturé (= singe né avant terme) ; un milichien (= chien policier) Mystère n. m. Dans son acception littéraire, ce mot désigne une sorte de pièce de théâtre religieux, qui était courte au début, mais qui est devenue de plus en plus longue : dans la première moitié du XVIe siècle, elle pouvait durer jusqu'à plusieurs jours. Son sujet était toujours tiré de l'Ancien ou du Nouveau Testament. Mystification n. f. Action de mystifier, c'est-à-dire tromper quelqu'un en déformant la réalité pour la rendre plus attrayante. Fait de tromper, de berner. Mythe n. m. Initialement récit fabuleux, souvent d'origine populaire et porté par une tradition orale, confrontant des héros humains aux divinités ou aux forces de la nature. Le mythe utilise assez fréquemment le registre épique. La fonction à la fois symbolique et explicative des mythes anciens (mythes d'Orphée, d'Œdipe, de Prométhée) a fait que le mot désigne aussi les grandes figures (Don Juan, Don Quichotte, Napoléon) dans lesquelles une nation ou une société reconnaît ses valeurs fondamentales, ses questionnements, ou identifie les grands moments de son histoire. Dans un sens péjoratif, un « mythe » est une construction de

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l'esprit qui ne repose sur rien de réel ou encore une vision déformée de la réalité. Narrateur n. m. Dans un texte narratif, celui qui raconte l'histoire. C'est en général un personnage imaginaire, distinct de l'auteur, sauf dans le cas d'une autobiographie où auteur et narrateur ne font qu'un. Voir aussi : narration. Narratif adj. Forme de discours dans laquelle on raconte des événements. Le roman, la nouvelle, le conte, la fable, le fait divers, le scénario etc. sont des textes narratifs. Le texte narratif peut être identifié grâce aux caractéristiques suivantes : présence suite d'événements qui font partie d'une action, indications temporelles (ensuite, le lendemain...), temps du récit (en général le passé simple et l'imparfait mais on peut aussi y trouver le présent de narration ou du passé composé), verbes d'action. Narration n. f. La façon de raconter, de faire le récit d'une histoire. Bien lire un récit, c'est donc non seulement suivre une histoire, mais aussi et surtout identifier le mode de narration en se demandant qui raconte (problème du narrateur) et qui perçoit (problème du point de vue, de la focalisation), comment le récit est organisé etc. Naturalisme n. m. Mouvement littéraire de la fin du XIXe siècle, né dans le prolongement du réalisme, qui connut son apogée dans les années 1880 avec les grands romans de Zola ; le naturalisme s'attache à représenter la réalité en appliquant à l'observation des phénomènes sociaux les principes des sciences expérimentales. Courant artistique et littéraire qui se propose de reproduire très

exactement la nature, en refusant toute idéalisation du réel, et en valorisant tous les aspects, même ceux qui sont, à tort selon lui, réputés vils. Le naturalisme s'est fait reprocher une complaisance dans le sordide, mais c'était par refus de laisser de côté certains aspects de la vie sociale. Néologisme n. m. Fait, pour un écrivain, d'inventer un mot. Emploi d'un mot nouveau. Ex : « O flots abracadabratesques Prenez mon coeur qu'il soit sauvé » Rimbaud utilise ici un mot qu'il a inventé (abracadabratesques). Voir aussi : Barbarisme Niveau de langue n. m. Voir registre de langue. Norme n. f. Sens général : Modèle, principe, règle. En linguistique : Ce qui dans la parole, le discours, correspond à l'usage général. Nouveau roman n. m. Mouvement est né dans les années 1950, d'une remise en question du roman traditionnel. Il veut détruire la notion de personnage et l'analyse psychologique ; il refuse de mettre en place une intrigue. Ce qui compte, c'est le travail de l'écriture. Il fait laisse une large place aux descriptions ou au monologue intérieur, selon les cas. Comme l'explique ce chiasme de Jean Ricardou, « le roman n'est plus l'écriture d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture » Le chef de file du Nouveau roman fut Alain Robbe-Grillet. Nouvelle n. f. Récit bref (par opposition au roman), mettant en valeur un fait divers, un moment de vie. Elle présente en général un nombre de personnages peu important,

et relève, bien sûr, du genre narratif. Elle comporte souvent une chute surprenante. Objectif adj. et n. m. Le nom commun désigne un but. L'adjectif est utilisé pour qualifier une description de la réalité ou d'un jugement sur elle indépendante des intérêts, des goûts, des préjugés de celui qui la fait. Ex. : un observateur, un historien objectif. SYN. : neutre, impartial. ANT. : Subjectif Objection n. f. Argument qui sert à réfuter une thèse. Dans un travail écrit, les objections se trouveront le plus souvent dans la réfutation. Occurrence n. f. Apparition d'un terme ou d'une figure dans un texte donné. Ex. : il y a 18 occurrences du mot « grand » dans cet extrait. Octosyllabe n. m. ou adj. Ce mot, comme son nom l'indique, est utilisé pour désigner un vers qui comporte 8 syllabes. On parle alors de vers octosyllabe ou octosyllabique. Ode n. f. Forme poétique d'origine antique qui se compose de plusieurs strophes. Au départ l'ode était destinée à être chantée ou dite avec accompagnement de musique, parfois pour célébrer une personne. Le mot désigne aussi un poème lyrique (voir lyrisme) d'inspiration généralement élevée. Omniscient adj. Qui sait tout. Un narrateur omniscient est donc un narrateur qui connaît tout de ses personnages, de leur passé, de leurs intentions, de leurs sentiments etc.

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Focalisation zéro est synonyme de « point de vue omniscient. » Onomatopée n. f. C'est un mot qui rappelle, par ses sonorités, le son produit par l'objet, l'être ou l'action qu'il désigne. Ex. : le tic-tac, le cocorico, le glouglou etc. Opéra-comique n. m. Drame lyrique, généralement sans récitatif, composé d'airs chantés avec accompagnement orchestral, alternant parfois avec des dialogues parlés. Genre constitué par cette sorte d'ouvrage. Le mot désigne aussi le nom d'un théâtre lyrique subventionné de Paris. Opéra n. m. Poème, ouvrage dramatique mis en musique, dépourvu de dialogue parlé, qui est composé de récitatifs, d'airs, de chœurs et parfois de danses avec accompagnement d'orchestre. Oraison funèbre n. f. Sermon ou discours écrit pour être prononcé au moment de la mort d'une personne illustre. Au XVIIe siècle, Bossuet en a écrit un certain nombre, en particulier l'oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre. Oratoire n. m. ou adj. Le nom masculin désigne un lieu destiné à la prière, une petite chapelle. L'adjectif signifie : qui appartient ou convient à l'orateur, à l'art de parler en public ; qui a le caractère des ouvrages d'éloquence. Ainsi, les précautions oratoires sont les moyens qu'on emploie pour se concilier la bienveillance de l'auditeur et ménager sa susceptibilité.

Oxymore n. m. Figure de style qui consiste à placer l'un à côté de l'autre deux mots opposés (voir antonymes). On trouve des cas célèbres d'emploi de ce procédé : « Cette obscure clarté » (Corneille, Le Cid ), un silence éloquent, un mort-vivant etc. Ce procédé crée un paradoxe, une image surprenante. Il s'agit d'ailleurs le plus souvent d'une métaphore. On l'appelle aussi parfois « alliance de mots » ou oxymoron. Ne pas confondre avec : antithèse. Palindrome n. m. et adj. Énoncé qui peut être lu indifféremment de gauche à droite, ou de droite à gauche en conservant le même sens. Ex. : Élu par cette crapule. Ésope reste ici et se repose. Ou encore : Tu l'as trop écrasé, César, ce Port-Salut. NB : si on lit l'énoncé en commençant par la dernière lettre et en "remontant" vers la première, on obtiendra la même phrase que dans le sens normal (de gauche à droite). Pamphlet n. m. Genre littéraire et polémique consistant en une satire souvent violente ou méchante d'un adversaire à propos d'une querelle politique ou d'un débat d'idées. Ce texte est destiné à attaquer une personne, une institution. Voltaire en a écrit beaucoup, souvent anonymes ou sous des pseudonymes pour ne pas être poursuivi par la censure. Panégyrique n. m. Discours de cérémonie composé pour chanter la gloire d'une personne illustre, permettant d'en faire l'éloge, l'apologie. Discours à la louange d'une personne, d'une nation, d'une cité. Parole, écrit à la louange de quelqu'un. Excessif, il devient dithyrambique.

Panoramique adj. et n. m. Nom : L'un des angles de prise de vue caractérisé par le fait que l'opérateur fait effectuer à la caméra un mouvement tournant : une rotation autour d'un axe (rotation verticale, horizontale). Adj. : qui permet de voir un panorama (vision panoramique) Parabole n. f. Ce petit récit a pour but de dégager une morale, une leçon, par l'intermédiaire de symboles. Paradoxe n. m. Idée qui surprend parce qu'elle est en contradiction avec ce qui est habituellement admis. Affirmation qui heurte le bon sens, qui va à l'encontre de l'opinion communément admise. En voici quelques exemples : - La philosophie, c'est très facile, et c'est très difficile. - Le paradoxe du menteur : Un menteur dit « je mens » Est-ce qu'il ment ? - La toile du peintre Magritte représentant une pomme sous laquelle est écrite cette mention paradoxale : « Ceci n'est pas une pomme ». En fait, le peintre veut signifier que la représentation d'une chose n'est pas la chose elle-même (ce n'est pas une pomme, mais l'image d'une pomme). On désigne aussi par ce terme, une phrase auto-referentielle qui se nie elle-même. Exemple : "cette phrase est fausse". Voir aussi : alliances de mots, oxymore. Paragraphe n. m. Division d'un écrit en prose, offrant une certaine unité de pensée ou de composition. Il commence par un alinéa et se termine par un retour à la ligne. Parallélisme de construction n. m. Répétition d'une même structure syntaxique (voir syntaxe) autrement dit, utilisation, à plusieurs reprises, d'une même construction dans un énoncé. Ex. : Partir

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pour tout laisser Quitter pour tout abandonner Revenir pour tout recommencer. Dans ce cas précis, la construction qui se répète est : verbe à l'infinitif + "pour tout" + verbe à l'infinitif. Paralogisme n. m. Faux raisonnement fait de bonne foi (erreur). Opposé à sophisme. Paraphrase n. f. On fait de la paraphrase lorsqu'on répète ce que dit un auteur dans texte. C'est donc une maladresse qu'il convient d'éviter à tout prix dans le commentaire de texte. Ex. : Si, pour commenter l'extrait suivant « Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage » (Baudelaire, « L'Ennemi ») j'indique : "Le poète dit que sa jeunesse a été orageuse", je fais de la paraphrase. Ne pas confondre avec : Périphrase Parnasse n. m. Nom d'un mouvement poétique et d'une revue (Le Parnasse Contemporain), qui, dans un esprit d'opposition au romantisme, regroupèrent, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les poètes (Leconte de Lisle, Banville, Heredia) attachés au culte du « travail », de la perfection formelle, des sujets « éternels » et plus généralement à la doctrine de « l'art pour l'art ». Ce mouvement s'opposait à certaines tendances du romantisme et en particulier à l'expression trop complaisante des sentiments personnels. Parodie n. f. Imitation satirique d'un texte qui le détourne de ses intentions initiales afin de produire un effet comique. Plus généralement, le mot peut désigner une mauvaise imitation (Ex. : Mais c'est une parodie de débat !)

Paronomase n. f. Figure de style qui consiste à rapprocher, dans un énoncé, des paronymes. Ex : qui vole un œuf, vole un bœuf. Les mots œuf et bœuf étant des paronymes, ce proverbe joue donc sur la paronomase. (On notera au passage que les paronymes sont rapprochés ici grâce au parallélisme de construction). Paronymes n. m. Mots qui se ressemblent sur le plan des sonorités, mais qui n'ont pas la même sens. Il faut donc éviter de les confondre, car ce ne sont pas des synonymes. Ex. : Conjoncture (situation) et conjecture (hypothèse). Accident et Incident etc. Si la prononciation est exactement la même, alors on parle d'homonymes. Voir aussi : paronomase. Pastiche n. m. Écrit dans lequel un auteur en imite un autre. Ce peut être dans le but de faire un parodie, mais c'est aussi un moyen d'apprendre soi-même à écrire. On fait un pastiche lorsqu'on écrit « à la manière de... » Dans certains cas, le pastiche atteint même les dimensions d'un véritable texte littéraire : Marcel Proust a ainsi réalisé de remarquables pastiches, en particulier ceux qui sont réunis dans un recueil intitulé Pastiches et Mélanges. Pastorale adj. et n. f. Texte littéraire peu réaliste dont les personnages sont des bergers présentés comme maniérés, très raffinés. Féminin de l'adjectif « pastoral » (qui est en rapport avec la vie des bergers). Sens religieux : relatif aux pasteurs spirituels. Voir aussi : bucolique. Pathétique adj. Registre pathétique : caractère d'un texte qui provoque une grande émotion devant une situation inhumaine. Le pathétique (du grec pathein : souffrir) naît de

l'évocation de souffrances poignantes et provoque la compassion du lecteur, sa pitié, sa tristesse. Sont exprimées les inquiétudes, les tourments face à une situation émouvante : les personnages sont généralement des êtres faibles, confrontés à la maladie, la misère, la mort d'êtres chers etc. On y trouve le vocabulaire de l'affectivité souvent violente, des exagérations, exclamations, des larmes, la souffrance. Péjoratif adj. Se dit d'un mot ou d'une expression, qui comporte une idée de mal, qui déprécie la chose, la personne ou la réalité ainsi désignée. Plusieurs mots peuvent avoir la même dénotation, et des connotations plus ou moins péjoratives. Ex. : Le mot « bouquin » pour désigner un livre, a une connotation péjorative. ANT. : mélioratif Performatif adj. Énoncé qui constitue simultanément l'acte auquel il se réfère (Ex. : dire : Je vous autorise à partir revient à donner une autorisation). Verbe performatif : verbe dont l'utilisation constitue un acte en soi, se confondant avec l'acte d'énonciation, tel que juger, promettre, baptiser, bénir. (Les verbes performatifs s'opposent aux verbes constatifs). Période n. f. Phrase longue dont l'ensemble respecte un équilibre de contenu et de construction. Péripétie n. f. Changement brusque de la situation dans une pièce de théâtre ou un récit. Périphrase n. f. Figure de style qui consiste à remplacer un mot par sa définition ou par une expression plus longue, mais

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équivalente. La capitale de la France pour Paris. À ne pas confondre avec paraphrase. Péroraison n. f. En rhétorique, dernière partie d'un discours, qui fait appel à la pitié et à la clémence. Conclusion d'un discours, d'un développement oratoire. Discours prétentieux de quelqu'un qui pérore (dans ce cas, le terme est péjoratif). Personnage n. m. Chacune des personnes qui figure dans une oeuvre théâtrale, romanesque, filmique etc. et qui doit être incarnée par un acteur, une actrice. Protagoniste. Quelques personnages typiques : le valet, le héros, l'antihéros, le barbon, le confident, l'adjuvant. Dans le roman, le personnage peut être vu en focalisation interne, en focalisation zéro (point de vue omniscient), ou en focalisation externe. Personnification n. f. Figure de style qui consiste à évoquer un objet, une idée ou une abstraction sous les traits d'un être humain. Ex. : L'habitude venait me prendre dans ses bras, comme un petit enfant. (Proust) Philosophie des Lumières n. f. Mouvement de pensée des écrivains et philosophes du XVIIIe siècle en lutte contre la superstition, l'intolérance, le fanatisme. L'idée directrice des Lumières s'exprime en effet par la volonté d'« éclairer » et de combattre les idées reçues et les superstitions en s'appuyant sur la raison. Ces auteurs militaient également pour l'idée de progrès.

Phonème n. m. Élément sonore du langage articulé. Il s'agit d'un son. (la phonétique traditionnelle classe les phonèmes en voyelles, consonnes et semi-voyelles) Ex. : on, an, ou, é, etc. sont des phonèmes. Phonétique n. f. Branche de la linguistique qui étudie les phonèmes ainsi que le fonctionnement de l'appareil phonateur (qui émet les sons) de l'homme et analyse ses capacités articulatoires et les particularités des sons émis, au moyen d'appareils acoustiques. Picaresque adj. Le mot vient de l'espagnol « picaro » qui signifie coquin.Les romans picaresques présentent de pauvres hères (vagabonds, aventuriers) qui vivent des aventures, explorent différents milieux sociaux, tout au long d'un itinéraire où ils font leur apprentissage (voir aussi : roman d'apprentissage) et où se forge leur destin. Ils ne sont, en général, pas étouffés par les scrupules. Plagiat n. m. Fait de recopier des passages appartenant à d'autres auteurs, en faisant croire qu'on les a écrits soi-même. Il est à distinguer du pastiche, qui est une imitation volontaire. Plaidoyer n. m. Discours qui défend un individu ou une thèse. Opposé à réquisitoire.En droit, synonyme de plaidoirie. Pléiade n. f. Groupe de sept poètes de la Renaissance (dont les plus connus sont Ronsard et Du Bellay) marqués par la littérature antique, qui ont développé une poésie érudite et raffinée. Les poètes de la pléiade

défendaient aussi l'idée que la langue française n'était pas plus mauvaise qu'une autre, mais qu'il fallait l'enrichir et créer des mots. Le manifeste «Défense et Illustration de la langue française» (1549) rassemble les principales idées du groupe. Pléonasme n. m. Fait de donner deux fois la même information dans la même expression et ce de manière fautive : « je monte en haut ». L'énoncé est, dans ce cas, inutilement redondant. Plongée n. f. Un des angles de prise de vue caractérisé par le fait que la caméra ou l'appareil photographique est placé plus haut que la scène qui est vue. La plongée peut donner une impression d'écrasement ou de vertige. Les personnes filmées ainsi peuvent sembler toutes petites. Voir aussi : contre-plongée. Poème en prose n. m. Poème qui abandonnant la forme du vers pour utiliser la prose, valorise la recherche du rythme de la phrase et des images. Poème n. m. Ouvrage de poésie. Il est le plus souvent en vers (réguliers ou en vers libres), mais il existe également des poème en prose (voir prose). A l'intérieur de ce genre, on peut distinguer différents types de poèmes : le sonnet, le rondeau, la satire, la villanelle, la ballade, le calligramme, la chanson de geste, l'élégie, l'épigramme, l'épithalame, la fable, l'ode, les stances etc. Un ensemble de poèmes forme un recueil, un florilège ou encore une anthologie.

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Poésie n. f. Art du langage visant à exprimer ou à suggérer quelque chose par le rythme, le vers, l'harmonie et l'image. Propriété que l'homme attribue à certaines choses ou certains êtres d'éveiller en lui l'état poétique (Ex. : la poésie des ruines, d'un gratte-ciel, d'une ville...). Le mot peut aussi désigner un poème. Point de vue n. m. Ce mot est polysémique. Suivant le contexte, il peut désigner : la thèse dans un texte argumentatif ou l'endroit à partir duquel se fait un récit. Dans ce cas le mot peut être synonyme de focalisation (point de vue interne = focalisation interne ; point de vue externe = focalisation externe ; point de vue omniscient = focalisation zéro). NB : à la question « Quel est le point de vue adopté ? », on pourra aussi répondre par le nom d'un personnage ou bien dire que c'est le point de vue du narrateur. Polémique adj. ou n. f. Nom : Argumentation agressive dirigée contre un adversaire particulier. Débat violent opposant des idées. Adj : qui suppose une attitude critique. Registre polémique : il se manifeste à partir d'un désaccord profond sur un sujet donné, l'auteur combattant des personnes ou des thèses sur un ton violent. On peut y trouver les procédés de l'exagération (hyperboles, superlatifs), des termes dont les connotations sont très négatives ou dévalorisants (péjoratifs), de figures de l'ironie, des critiques etc. Polyglotte adj. Qui parle plusieurs langues. Polyptote n. m. Répétition de plusieurs termes qui ont la même racine. On utilise pour cela la dérivation. Ex : « Oui, je la haïssais (...) je l'ai haï (...) Roi des rois, la seul excuse

de ce surnom est qu'il justifie la haine de la haine » (J. Giraudoux, Électre, II, 8) Polysémique adj. Se dit d'un terme qui a plusieurs sens. Sa dénotation change alors suivant le contexte. Ex. : On a élevé une statue dans la cour (signifie construit) Cet enfant est bien élevé (signifié éduqué). Le mot élevé est donc polysémique.ANT. : monosémique Poncif n. m. Thème ou forme d'expression d'une grande banalité. Idée très conventionnelle, lieu commun, cliché. Travail littéraire ou artistique dénué de toute originalité. Ponctuation n. f. Système de signes servant à indiquer les divisions d'un texte, à noter certains rapports syntaxiques ou certaines nuances affectives. Signes de ponctuation : point, virgule, guillemets, parenthèses etc. Portrait n. m. Texte descriptif présentant l'aspect physique ou moral d'un personnage, fréquemment utilisé dans le roman, lorsque le narrateur veut faire en sorte que son lecteur puisse imaginer « à quoi ressemble » un personnage. Posthume adj. Littéralement « après la mort ». Se dit d'un ouvrage qui est publié pour la première fois après la mort de l'auteur. Ex. : Des Mémoires posthumes. Qui se produit après la mort de quelqu'un. Ex. : Ce pompier mort au feu a reçu une décoration à titre posthume.

Postulat n. m. Principe indémontrable qui paraît légitime, incontestable (axiome, hypothèse). Le postulat peut servir de base dans un raisonnement. Précepte n. m. Formule qui exprime un enseignement, une règle, une recette. Il s'agit d'une sorte de leçon, de principe à suivre. Voir aussi : aphorisme, maxime, morale. Préciosité n. f. Au XVIIe siècle, attitude sociale et esthétique caractérisée par une affectation du goût, du langage et des manières. Molière fit une satire de ce mouvement dans Les Précieuses ridicules où il se moquait - entre autres - du raffinement excessif de l'expression des « précieuses ». Voir aussi : Marivaudage. Préface n. f. Texte de présentation que l'on place au début d'un document. Il peut s'agir d'un texte que l'on place au début d'une œuvre pour en défendre l'originalité, en préciser la visée etc. Préfixe n. m. Élément de formation d'un mot qui se place avant le radical du mot. Ex. : Dans le mot « Décomposer », le préfixe est « dé- ». Voir aussi : dérivation, suffixe. Préromantisme n. m. Nom qu'on a donné après coup à une tendance de certains écrivains du XVIIIe siècle qui annonçaient le romantisme. Il cultivaient déjà le goût pour la nature et privilégiaient l'expression du moi. Rousseau fait partie des préromantiques

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Présupposé n. m. Idée présentée dans un énoncé comme une vérité acquise. Ex. : « Il ne va plus à la montagne depuis quelques années » (présuppose qu'il y allait auparavant). À ne pas confondre avec sous-entendu. On peut nier avoir faire un sous-entendu mais le présupposé est indéniable. Prétérition n. f. Figure de style consiste à parler de quelque chose en commençant par annoncer qu'on ne va pas en parler. Ex. : « Je n'ai pas besoin de vous redire l'importance de la ponctualité dans une entreprise et... » Prolepse n. f. 1. Anticipation, récit d'une action à venir (opposé à analepse). C'est en quelque sorte le contraire du flash-back : on raconte à l'avance ce qui va se passer ensuite. 2.Figure de rhétorique utilisée en général dans l'argumentation, par laquelle on prévient une objection en la réfutant (voir réfuter) par avance. Prologue n. m. Première partie d'une oeuvre littéraire ou dramatique, servant à situer les personnages et l'action. Au théâtre, déclaration qui précède la pièce elle-même. Extérieure à l'intrigue, elle peut annoncer ce que sera l'intrigue et proposer d'emblée une interprétation. Comme les pièces antiques, Antigone, de Jean Anouilh, commence par un prologue. Avoir aussi : Épilogue Propagande n. f. Action organisée en vue de répandre certaines idées (politiques surtout), de les faire admettre par l'opinion publique. Ex : Propagande électorale.

Prose n. f. Forme ordinaire du discours parlé, qui n'est pas assujettie aux règles prosodiques ; autrement dit l'écriture en prose est celle qui n'est pas en vers. La meilleure définition est celle donnée par Molière dans la comédie Le Bourgeois Gentilhomme, dans le chiasme suivant : « Tout ce qui n'est point prose est vers et tout ce qui n'est point vers est prose ! » Prosodie n. f. Étude de la durée et du caractère mélodique des sons dans un poème. Prosopopée n. f. Figure de style qui consiste à imaginer le discours d'une personne morte ou absente, ou même d'une chose personnifiée (allégorie). Ex. : Écoutez à présent la voix de la Justice ! Si elle était devant vous, elle vous dirait : « Jugez en votre âme et conscience... » etc. Protagoniste n. m. Personnage principal d'une pièce de théâtre ou un roman. Personne qui joue le premier rôle dans une affaire, héros. Proverbe n. m. Vérité d'expérience ou conseil de sagesse pratique et populaire, commun à tout un groupe social, exprimé dans une formule elliptique (qui tient de l'ellipse) généralement imagée et figurée. Ex. : Qui vole un œuf vole un bœuf. Le proverbe peut provenir de la morale d'une fable. Par extension de sens, le mot désigne une petite comédie illustrant un proverbe. Ex. : Proverbe d'Alfred de Musset. Voir aussi : aphorisme, dicton.

Pseudonyme n. m. Nom d'emprunt sous lequel un artiste, un écrivain, se fait connaître. C'est ainsi qu'un écrivain a réussi à obtenir deux fois le prix Goncourt (qu'un auteur ne peut en principe obtenir qu'une fois dans sa carrière) Il s'agit de Romain Gary alias Émile Ajar. Quatrain n. m. Strophe qui comporte quatre vers. Quintil n. m. Strophe qui comporte 5 vers. Quiproquo n. m. Type de dialogue qui consiste, au sens strict, à prendre une personne pour une autre : il s'agit donc d'une méprise qui peut le plus souvent provoquer le comique (comique de situation). Par extension de sens, on utilise parfois ce mot pour désigner une confusion, une méprise, un malentendu, portant par exemple sur le sujet de conversation. Alors qu'on pensait parler de la même chose, on réalise soudain qu'on parlait de deux choses très différentes. Il est très fréquemment employé dans la comédie. Rabelaisien adj. On qualifie ainsi ce qui rappelle la verve excessive, grossière, mais aussi pleine de vie qui caractérise l'oeuvre de Rabelais.Il s'agit d'un style truculent. Radical n. m. Le radical est la base du mot, sa racine. Préfixe et suffixe s'ajoutent au radical du mot pour d'autres mots, par dérivation. Rationnel adj. Qui est conforme à la raison, à la logique, au bon sens. Censé, judicieux, raisonnable. Qui raisonne avec

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justesse (esprit rationnel) Qui appartient à la raison, qui relève de la raison. Peut s'opposer à passionnel ou à irrationnel. Réalisme n. m. En un sens étroit, le mot désigne une école littéraire conduite par Champfleury qui, en 1850, prône la vérité dans la représentation de la vie, en s'opposant aux illusions et aux excès du romantisme. Chronologiquement, ce mouvement précède le naturalisme. En un sens plus large, il s'agit d'une esthétique romanesque visant à la représentation la plus fidèle possible du monde réel, qui domine dans les romans du XIXe siècle, de Balzac à Flaubert. Le romancier, comparable au savant, applique les méthodes des sciences de l'observation et de la philosophie positiviste. Les thèmes principaux sont les moeurs d'une époque, d'un milieu, les liens avec le contexte historique, politique, social ; l'influence du milieu sur l'individu ; la ville, la province, les misères sociales et l'ascension sociale. Il se caractérise également par un souci d'objectivité : récits à la troisième personne, intrigues tirées de faits divers, descriptions réalistes, documentation, recherche du fait "vrai" etc. Voir aussi : Réaliste Réaliste adj. Qui concerne le réalisme. Qui a rapport au réalisme, en art, en littérature, en philosophie ; qui procède de cette conception. Une œuvre réaliste vise la représentation du réel sans embellissement, sans recherche de valorisation esthétique. Pour cela, elle peut utiliser un vocabulaire présentant la réalité quotidienne même dans ses aspects les plus laids ainsi que de nombreux termes concrets. De nombreux romans du XIXe et du XXe siècles sont des romans réalistes (voir réalisme).

Récepteur n. m. Dans la communication, celui qui reçoit, qui est le destinataire du message. Récit n. m. Texte narratif, c'est-à-dire racontant un événement ou une histoire composée d'une série d'événements (voir narration). On le trouve dans le roman, la nouvelle, les mémoires, la parabole, le conte, la biographie ou l'autobiographie etc. Il s'analyse avec des notions comme : Le schéma narratif, le schéma actantiel, le point de vue (la focalisation interne, la focalisation externe etc.), les formes de discours rapporté : style direct, style indirect, style indirect libre, discours narrativisé., le rythme d'un texte, la vitesse du récit etc. Ce mot possède aussi un sens spécifique par lequel il s'oppose à la notion de discours. Recueil n. m. Ouvrage ou volume réunissant des écrits, des documents : recueil de fables, de poèmes. Florilège, anthologie. Récurrent adj. Qui revient, réapparaît, se reproduit. Refrain n. m. Vers ou groupe de mots répétés en fin de strophe dans un poème ou dans une chanson. Réfutation n. f. Démonstration qui combat une thèse pour en montrer les faiblesses ou la fausseté. Fait de réfuter. SYN. : antithèse. Réfuter v. Faire une réfutation, c'est-à-dire contrer un argument, une thèse. Rejeter un raisonnement en en démontrant la fausseté par des preuves contraires ; démontrer la

fausseté de ce que quelqu'un affirme.Voir aussi : objection. Registre n. m. Un des rôles de la littérature est de fixer des émotions et des mouvements de sensibilité, qui peuvent être échangés même à grande distance dans le temps et dans l'espace. Les registres sont la manifestation par le langage de ces grandes catégories d'émotion et de mouvements de sensibilité. La joie, l'angoisse, la colère, l'indignation, l'admiration, la plainte, la compassion, la méfiance, le doute, y trouvent des formes d'expression multiples. On est conduit à désigner comme registres ces « attitudes », en relation avec les émotions fondamentales. On peut donc dire, en résumé, que le registre est l'impression particulière qui est produite par un texte sur la sensibilité du lecteur. On peut retenir comme principaux registres : le tragique, le comique, le polémique, l'épique, le lyrique [voir lyrisme] (et élégiaque), le didactique, l'épidictique (admiration ou blâme), le satirique (dont l'ironique [voir ironie]), le pathétique, le fantastique et le délibératif. NB : 1. ne pas confondre cette notion avec celle de registre de langue (= Niveau de langue) 2. Il convient de signaler la relative imprécision de cette notion. Selon les sources, on trouvera signalés comme des registres des notions qui ne le sont pas ailleurs etc. La liste donnée ci-dessus est donc à considérer comme indicative. Voir aussi : ton, tonalité. Registre de langue n. m. On distingue en général 3 registres de langue : familier (« J' crèche dans c'te baraque pourrie... »), courant (« J'habite dans cette vieille maison »), soutenu (Je réside dans cette vétuste demeure). A chaque registre de langue peuvent correspondre une syntaxe, une prononciation, ou

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encore un vocabulaire spécifique, comme le montrent les phrases ci-dessus. Par ailleurs, un décalage dans le registre de langue utilisé peut produire un effet (comique ou non). A ne pas confondre avec : la notion de registre d'un texte. Également appelé : Niveau de langue Règles n. f. Dans le domaine littéraire, ce mot prend un sens très précis quand on fait référence à l'époque classique. Les règles étaient les contraintes que les écrivains étaient tenus de respecter. C'était en particulier le cas pour le théâtre et plus précisément pour la tragédie, au XVIIe siècle. Rejet n. m. Bref groupe de mots qui complète un groupe syntaxique placé au vers précédent. Est-il vrai que parfois le triste coeur d'Agathe / Dise : Loin des remords, des crimes, des douleurs... (Baudelaire) Le mot « dise » forme un rejet dans l'exemple ci-dessus. Réquisitoire n. m. Discours qui dresse la liste des méfaits ou des crimes commis par un individu. Le réquisitoire sert à attaquer, contrairement au plaidoyer, qui permet de défendre. Réseau lexical n. m. Ensemble des mots qui désignent des réalités ou des idées appartenant au même thème (le champ lexical) auxquels s'ajoutent tous les mots qui à cause du contexte, et de certaines de leurs connotations, évoquent aussi ce thème. Ex : « Bombarder, guerre, ennemi, soldat, invasion » font partie du champ lexical de la guerre. Si on considère le réseau lexical,

on peut ajouter des mots comme : « haine, peur, bilan, avion » etc. qui ne font pas directement référence à la guerre mais pourraient, dans un certain contexte, l'évoquer. Résumé n. m. Abrégé, sommaire. Texte plus concis que le texte initial mais qui en conserve les idées principales. Rhétorique adj. et n. f. Ce mot a plusieurs sens : Il peut signifier l'art de bien parler et l'éloquence oratoire. Mais il peut aussi désigner l'art de présenter les idées de la façon la plus persuasive possible. Une question rhétorique (ou question oratoire) est une question que l'on pose et à laquelle on n'attend pas de réponse. C'est un simple procédé de discours. Ex : « De quoi allons nous parler aujourd'hui ? Eh bien je vais vous parler de peinture... » Rhétoriqueurs n. m. L'expression « grands rhétoriqueurs » désignait certains poètes de la fin du XVe et du début du XVIe siècle qui accordaient une place éminente aux subtilités de la versification et plus généralement aux raffinements du style (voir rhétorique). Rime interne n. f. Rappel, à l'intérieur d'un vers, des rimes finales. Rime n. f. Identité sonore marquant la fin d'un vers. Selon le nombre de sons qui riment ensemble, on parlera de rime pauvre, suffisante ou riche. On distingue trois schémas de disposition des rimes : plates [ou suivies] : AABB embrassées : ABBA croisées [ou alternées] : ABAB

Roman d'apprentissage n. m. Roman qui raconte la formation d'un être humain parfois depuis son enfance, mais le plus souvent pendant son adolescence et les premières années de sa maturité. Également appelé roman de formation. Ex : L'Éducation sentimentale de Gustave Flaubert. Roman-feuilleton n. m. Roman paraissant par épisodes dans la presse. Ce genre est né au XIXe siècle, et de nombreux écrivains (Balzac entre autres) ont alors fait connaître plusieurs de leurs romans de cette façon, avant de les publier en librairie. Roman n. m. Œuvre en prose d'assez bonne longueur (plus longue que la nouvelle) qui raconte l'histoire d'un ou plusieurs personnages. Parce qu'il propose un récit, le genre romanesque utilise évidemment principalement le discours narratif. On distingue : le roman d'apprentissage, le roman-feuilleton, l'autobiographie, le roman picaresque, le roman réaliste (qui concerne le réalisme) etc. Romanesque adj. Ce terme a deux sens bien distincts : Il désigne tout ce qui se rapporte au roman (ex : genre romanesque). Mais il peut aussi qualifier tout ce qui rappelle le côté très sentimental et très aventureux des intrigues de romans faciles. Se dit d'une personne qui conçoit la vie comme un roman (un jeune homme très romanesque). Romantisme n. m. Mouvement littéraire et artistique de la première moitié du XIXe siècle qui valorise l'expression

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profonde des sentiments personnels. Il exprime la primauté du MOI, de la sensibilité personnelle. Les principaux thèmes sont le goût pour la nature, les sentiments (comme le regret, la nostalgie (voir lyrisme)), la fuite du temps, le mal de vivre etc. Rondeau n. m. Type de poème qui a eu beaucoup de succès au XIVe siècle, et jusqu'à la première moitié du XVIe siècle avec Clément Marot. C'est un poème lyrique (voir lyrisme) de treize vers composé sur deux rimes et comportant un refrain. Rythme d'un texte n. m. Il résulte des rapports qui s'établissent entre le temps de la fiction et celui de la narration. Le récit s'accélère par des omissions, des ellipses, dans anticipations. Il se ralentit par des retours en arrière, des pauses, des passages descriptifs.Voir aussi : vitesse du récit. Rythme n. m. Mouvement général (de la phrase, du poème, de la strophe, d'un vers) qui résulte de la longueur relative des membres de la phrase, de l'emploi de l'accent tonique, des rejets, etc.). On observera, en particulier, les types de rythmes : binaire, ternaire, accumulatif, croissant, décroissant Sarcasme n. m. Raillerie, ironie méchante et blessante (adj. dérivé : sarcastique). Satire n. f. 1. Poème de forme libre, à rimes plates. 2. Écrits ou discours satiriques : qui attaquent les vices ou les ridicules d'une époque ou plus généralement ceux qui

s'attaquent à quelque chose, à quelqu'un, en s'en moquant. Critique moqueuse. Satirique adj. Enclin à la médisance, à la raillerie. Ou qui tient de la satire, qui a un rapport avec elle. Qui dénonce et ridiculise les défauts d'un individu ou de la société. Registre satirique. Scène n. f. 1. Lieu où jouent les acteurs d'une pièce. 2. Chacune des subdivisions d'un acte. Il y a changement de scène à chaque entrée ou sortie d'un personnage. Au début de la pièce, on trouve la ou les scène(s) d'exposition. Schéma actantiel n. m. Schéma présentant les rôles fondamentaux des personnages et leurs relations dans un récit . Un personnage (le héros) poursuit la quête d'un objet. Il est aidé en cela par les adjuvants qui sont des personnages, événements, objets, voire qualités qui lui sont favorables. Les événements, personnages ou objets qui s'opposent à lui et cherchent à empêcher sa quête d'aboutir sont appelés opposants. La quête est commanditée par un émetteur pour un destinataire. Il est à noter que les rôles peuvent être cumulés par un personnage, objet ou événement ou répartis entre plusieurs personnages, objets ou événements. Schéma narratif n. m. Succession logique d'actions. Il comporte traditionnellement une situation initiale (exposition), un élément perturbateur, des péripéties, un élément de résolution et une situation finale (dénouement). Sémantique adj. et n. f. Qui concerne la signification des mots. La sémantique est l'étude du sens des mots.Voir : champ sémantique

Sens figuré n. m. Contrairement au sens propre, un mot est employé au sens figuré lorsqu'on passe d'une image concrète à des relations abstraites. Ex. : Ne laissez jamais traîner un chèque en blanc (autrement dit, non rempli). Sens propre n. m. Se dit d’un mot employé dans son sens premier, le plus simple et le plus courant, correspondant le plus souvent à son sens étymologique. Ex. : Elle s'est mariée en blanc (autrement dit, habillée de blanc). ANT. : sens figuré. Sentence n. f. Pensée exprimée de façon dogmatique et littéraire à la fois. Jugement rendu par un juste, un tribunal ou un arbitre. Voir : aphorisme, dicton. Sermon n. m. Discours religieux prononcé pendant la messe qui invite les croyants à réfléchir sur le sens de leur vie. Chez les protestants, on utilise le terme de prêche. Voir : oraison funèbre. Signe n. m. Élément d'un code associant un signifiant et un signifié. Il est le plus souvent arbitraire, et suppose, pour être compris, la maîtrise d'un code (donc un apprentissage) Ex. : le mot, le panneau du code de la route, le geste, sont des signes. Le signe transmet un message, par l'intermédiaire d'un support. Signifiant n. m. Ce qui est perceptible dans un signe. Le signifiant est donc le signe en lui même, que l'on peut voir, entendre... Il a une réalité physique (on peut le voir, le toucher, l'entendre, selon le cas). Un panneau, un

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geste, un mot sont des exemples de signifiants.Voir aussi : signifié. Signifié n. m. Alors que le signifiant est la partie visible, perceptible, d'un signe, le signifié est un élément non perçu. Le signifié est en fait la signification du signe, ce que le signe veut dire. Plusieurs signifiants peuvent avoir comme signifié : « arrêtez-vous ! » (un geste, un panneau, une phrase prononcée, un feu rouge etc.). Singulatif adj. Qui n'a lieu qu'une seule fois, par opposition à itératif. Sizain n. m. Un sizain est une strophe qui comporte 6 vers. Solennel adj. Ce qui est célébré avec faste, par des cérémonies. Ce qui s'accompagne de formalités, de cérémonies officielles (ex. : réception solennelle à l'académie française). Il peut aussi signifier ce qui a une attitude majestueuse et guindée. (ex. : Un personnage solennel et ennuyeux). Soliloque n. m. Discours d'une personne qui se parle à elle même. Monologue intérieur. Sonnet n. m. Poème à forme fixe qui comporte deux quatrains et deux tercets. Les rimes sont embrassées dans les quatrains puis plates et embrassées dans les tercets ou plates et croisées dans les tercets. Autrement dit le sonnet suit l'un des deux schémas suivants :

Le mètre du vers est l'alexandrin (ou parfois le décasyllabe). Il se termine le plus souvent par un ehute. Sophisme n. m. Argument, raisonnement qui apparaît comme très rigoureux et très logique, mais qui, en réalité, est faux, malgré une apparence de vérité. Ex. : Théorème : un chat a neuf queues. Preuve : Aucun chat n'a huit queues. Un chat a une queue de plus qu'aucun chat. Donc un chat a neuf queues. Comme on le voit ci-dessus, il peut prendre la forme d'un syllogisme. Voir aussi : paralogisme. Sorbonne n. f. Aujourd'hui Université de Paris, le collège de la Sorbonne fut fondé au XIIIe siècle par Robert de Sorbon pour permettre aux écoliers pauvres d'accéder à l'enseignement. Devenue centre d'études

théologiques et tribunal ecclésiastique international, la Sorbonne fut à ce titre de toutes les grandes querelles des XVIe et XVIIe siècles, s'opposant successivement aux protestants, aux jésuites et aux jansénistes. Sotie n. f. Genre dramatique médiéval court qui présentait des personnes représentant des fous (les sots). Leurs propos véhiculaient en fait des vérités dures à entendre. Leurs courtes pièces comiques et allégoriques (tenant de l'allégorie) empruntaient généralement leur sujet à l'actualité sociale ou politique. Parfois orthographié "sottie". Sous-entendu n. m. Ce que l'on fait comprendre de façon implicite, ce que l'on peut deviner dans un énoncé, mais qui n'est pas explicitement dit. Ex. : Je n'ai presque plus d'essence, mais heureusement, il y un garage tout près d'ici (sous-entendu : il est ouvert et je vais pouvoir faire le plein). A ne pas confondre avec présupposé. Soutenu adj. Qui se maintient à un certain niveau de pureté, d'élégance, qui évite toute familiarité. Il s'agit d'un registre de langue. ANT : familier Spleen n. m. Ce mot, d'origine anglaise (signifiant la rate, en anglais), caractérise une sorte de mélancolie sans raison apparente, d'angoisse vague, qui provoque le dégoût de vivre. Il avait déjà été employé par Diderot, mais c'est Baudelaire qui l'a fait entrer définitivement dans la langue. « Spleen et Idéal » est le nom d'une section du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.

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Stances n. f. Poème formé d'une série de strophes d'inspiration grave qui témoignent souvent d'une méditation personnelle. Ces strophes sont construites sur un schéma identique. Les stances peuvent constituer un poème à part entière (par exemple chez Lamartine) ou bien être intégrées dans une pièce de théâtre comme c'est le cas pour les stances du Cid, de Corneille. Stéréotype n. m. Idée toute faite, qui se révèle à la fois banale et simpliste. Il s'agit généralement d'un poncif. C'est une opinion hâtive sur un groupe d'individus qui fait abstraction des particularités de chaque membre et ne provient pas d'une réflexion véritable. Ex. : les anglais lisent le journal, portent un chapeau melon et une moustache etc. Voir aussi : caricature. Stichomythie n. f. Partie d'un dialogue d'une tragédie où les interlocuteurs se répondent vers pour vers. Les répliques sont très courtes, dans ce cas, ce qui produit un rythme rapide. Strophe n. f. Groupement organisé de vers qui peut comporter une disposition particulière de rimes.Les strophes sont séparées, dans un poème, par une ligne blanche.Selon la longueur de la strophe (autrement dit suivant le nombre de vers qu'elle comporte), on parlera de distique (2 vers), tercet (3 vers), quatrain (4), quintil (5), sizain (6), dizain (10), douzain (12) etc. Style direct n. m. Il s'agit d'un type de discours rapporté dans lequel les paroles ou les pensées sont rapportées directement, entre guillemets (c'est ce qui le distingue du style indirect et du style indirect libre).

Des tirets indiquent le changement de personnage. Les pronoms, adverbes, et temps grammaticaux sont ceux du discours. Les parties au style direct peuvent être introduites par un verbe de déclaration ou de pensée : Il s'exclama : « J'ai fait assez d'exercice. D'ailleurs, j'en ai assez ! » Il ajouta : « Je continuerai demain. » Style indirect libre n. m. Il s'agit d'un type de discours rapporté. Les paroles sont rapportées sans guillemets. Par rapport au style indirect, les verbes introducteurs et les subordonnées sont supprimés. Les pronoms, adverbes, et temps grammaticaux sont ceux du récit. Certaines marques de l'oral (du style direct) peuvent malgré tout subsister (exclamations, interjections...) Parfois difficile à distinguer du récit. Ex : Il avait fait assez d'exercice. D'ailleurs il en avait assez ! Il continuerait le lendemain.Dans le roman, il est fréquemment employé pour le monologue intérieur. Style indirect n. m. Il s'agit d'un type de discours rapporté par lequel les paroles ou les pensées sont rapportées indirectement, à l'aide de subordonnées (contrairement au style direct ou au style indirect libre). Les pronoms, adverbes, et temps grammaticaux sont ceux du récit (il faut faire la concordance des temps). On y trouve des verbes de déclaration ou de pensée : Ex. : Il affirma qu'il avait fait assez d'exercice et ajouta qu'il en avait assez. Il précisa qu'il continuerait le lendemain.Voir aussi : Monologue intérieur Stylistique n. f. Étude scientifique du style, de ses procédés, de ses effets.

Subjectif adj. Par opposition à ce qui est objectif, ce qui est subjectif est ce qui repose sur l'affectivité du sujet. C'est ce qui est individuel, personnel, et non neutre : les goûts sont subjectifs. Sublime n. m. et adj. Le mot désigne, dans l'univers de la tragédie classique, l'état exceptionnel ou idéal du héros qui atteint sa pleine dimension et s'offre ainsi à l'admiration des spectateurs.Qui est le plus élevé, en parlant de choses morales, intellectuelles ou artistiques (sublime abnégation). Qui est d'une très grande beauté (une statue sublime). Dont les sentiments et la conduite atteignent une grande élévation. (Il a été sublime durant ce combat). Suffixe n. m. Contrairement au préfixe, le suffixe est un élément de formation d'un mot qui se place après le radical (autrement dit la racine) du mot pour former un dérivé. Il s'agit en quelque sorte de la « terminaison » du mot. Ex. : « - aille » est un suffixe péjoratif qui permet de construire certains mots : « ferraille », « boustifaille », « bleusaille », « marmaille » etc. Voir aussi : dérivation. Surréalisme n. m. Mouvement artistique et littéraire du XXe siècle qui souhaitait rompre avec le conformisme littéraire pour libérer le langage de toutes les entraves de la morale ou de la conscience. Il s'agit donc au départ d'une révolte, un désir de renverser l'art, la morale et la société. Les artistes surréalistes (Breton, Eluard, Aragon, Ernst, Miro, Dali...) se donnent pour mission de saisir ce qui, en l'homme, échappe à la conscience, tout ce qui est non rationnel et pourtant bien réel dans l'activité de l'esprit humain. Il accordent beaucoup

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d'importance à l'inconscient, au rêve, à la folie. Voir aussi : dadaïsme, écriture automatique Suspense n. m. Dans un récit ou un film, c'est un moment qui a été organisé pour créer chez le lecteur ou le spectateur une attente anxieuse. Syllabe n. f. Unité phonétique fondamentale, groupe de consonnes et de voyelles qui se prononcent d'une seule émission de voix.Ex. : Décomposition comporte quatre syllabes : dé - com - po - si - tion. Syllogisme n. m. Un syllogisme est un raisonnement qui fonde une conclusion sur deux propositions posées comme vraies : Tous les hommes sont mortels / Or Socrate est un homme / Donc Socrate est mortel.Un texte argumentatif peut comporter des syllogismes. Le syllogisme peut parfois être un sophisme, autrement dit il semble logique, mais conduit à des absurdités. Il ne faudrait pas pour autant penser que les syllogismes sont toujours absurdes. La plupart du temps ils sont justes, logiques et donc corrects. Voici quelques exemples de syllogismes non valides : Tout ce qui est rare est cher. / Un cheval bon marché est rare. / Donc un cheval bon marché est cher (!). Ou encore : Tous les chats sont mortels. / Or Socrate est mortel. / Donc Socrate est un chat. C'est un faux syllogisme dans le cas où on ne parle pas d'un chat nommé Socrate mais du philosophe. En effet, ce syllogisme est faux car il oublie qu'il n'y a pas que les chats qui soient mortels, les hommes le sont aussi. Les syllogismes valides, ceux qui fonctionnent, obéissent à des règles très précises d'inclusion etc. ou encore : Plus il y a de gruyère, plus il y a de trous. Plus il y a de trous, moins il y a de gruyère. Donc plus

il y a de gruyère, moins il y a de gruyère. (on aboutit ici à un paradoxe). Symbole n. m. Toute réalité qui en évoque une autre, absente ou abstraite, à l'aide d'une correspondance implicite. En littérature, le terme désigne un énoncé narratif ou descriptif polysémique, susceptible d'une double interprétation sur le plan de la réalité et sur le plan des idées. Ex. : les lauriers sont le symbole de la gloire. Les mythes reposent en grande partie sur l'emploi du symbole. Voir aussi : symbolisme, allégorie. Symbolisme n. m. Mouvement artistique et littéraire de la fin du XIXe siècle, qui s'est opposé au naturalisme et au Parnasse, développant une conception exigeante de l'Art, chargé d'atteindre grâce aux symboles, les vérités cachées. Il donne une vision symbolique et spirituelle du monde. On rattache souvent à ce courant, héritier des thèmes baudelairiens, Rimbaud et Verlaine, mais c'est Mallarmé qui l'incarne le mieux dans le domaine de la poésie. Le symbolisme voulait offrir à l'art des moyens d'expression autres que ceux de la simple représentation réaliste. Synecdoque n. f. C'est un cas particulier de métonymie : On prend le tout pour la partie ou la partie pour le tout.Ex : le tout pour la partie ; Metz a gagné la finale (pour « les joueurs de l'équipe de foot de Metz »). La partie pour le tout : Les voiles prennent le départ (pour « les bateaux à voiles »). Synérèse n. f. Par opposition à la diérèse, la synérèse est la prononciation « normale » d'un mot qui comporte

deux sons voyelles en contact.On fait une synérèse si on prononce le mot « Lion » comme une seule syllabe.La synérèse peut aussi être définie comme la fusion des deux voyelles d'une diphtongue afin de respecter le mètre dans un vers : ex « lier » (prononcé comme une seule syllabe) ou encore « écuelle » prononcé en deux syllabes (au lieu de trois). Synesthésie n. f. Mode de perception selon lequel, chez certains individus, des sensations correspondant à un sens évoquent spontanément des sensations liées à un autre sens. Le cas le plus fréquent est la synopsie ou audition colorée. On parle dans ce cas de « perceptions simultanées ». A titre d'exemple on pourrait aussi citer l'association entre le sens visuel et le toucher (le rouge associé au chaud, le bleu associé au froid). Chez Baudelaire, il s'agit des correspondances (horizontales) : « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent » (« Correspondances » dans Les Fleurs du Mal). Synonymes adj. et n. m. On appelle synonymes des équivalents, des mots qui ont le même sens ou dont le sens est proche.Ex : Voir, regarder, observer, contempler... sont des synonymes. Les synonymes appartiennent à la même catégorie grammaticale. Un synonyme peut être remplacé par une périphrase. Syntaxe n. f. Étude des règles qui président à l'organisation à la construction des phrases, à l'ordre des mots, dans une langue. L'ensemble de ces règles, la grammaire. Ainsi pour connaître une langue, il ne suffira pas de connaître le sens des mots (vocabulaire), il faudra également

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savoir dans quel ordre on les place et comment on les relie entre eux (syntaxe). Synthèse n. f. Ensemble constitué par des éléments réunis ; opération intellectuelle par laquelle on rassemble les éléments de connaissance concernant un objet de pensée en un ensemble cohérent (vue d'ensemble, synthèse des connaissances, bilan). Texte donnant un aperçu global. Cet aperçu global (Ex. : rédiger une synthèse).Dans un plan dialectique, notion ou proposition qui réalise l'accord de la thèse et de l'antithèse en les faisant passer à un niveau supérieur ; réalité nouvelle qui embrasse la thèse et l'antithèse en un tout. Tautogramme n.m. Phrase ou vers composé de mots commençant tous par la même lettre : Triste, transi, tout terni, tout tremblant, Sombre, songeant, sans sûre soutenance... Tautologie n. f. Raisonnement vide, en cercle vicieux, qui démontre ce qui était déjà admis au départ.Ex : 100% des gagnants ont tenté leur chance (publicité pour le loto).Voir aussi : truisme. Tempo n. m. En musique, « vitesse d'exécution ». Par extension, le mot désigne l'allure, le rythme d'un texte, c'est à dire celui qu'un auteur donne au déroulement d'une action : on parle alors de tempo d'un roman (vitesse du récit), d'un film. Tercet n. m. Un tercet est une strophe qui comporte trois vers. Un sonnet en comporte deux, précédés de deux quatrains.

Terminologie n. f. Ensemble des mots techniques appartenant à une science, à un art, à un chercheur ou à un groupe de chercheurs. On parle ainsi de la terminologie de la médecine, grammaticale etc. Ternaire adj. Le rythme d'un vers est ternaire si ce vers est divisé en 3 mesures de même longueur (chaque triangle représente un accent tonique). Voici un ex. d'alexandrin au rythme ternaire :

Théâtre n. m. Art visant à représenter devant un public selon des conventions qui ont varié avec les époques et les civilisations, une action, une suite d'événements. Genre littéraire également appelé genre dramatique ; ensemble des textes destinés à être représentés devant un public. On distingue plusieurs sous-genres : la comédie, la tragédie, le vaudeville, le drame romantique, le drame bourgeois. Une pièce de théâtre comporte une exposition (éventuellement précédée d'un prologue), des péripéties (et parfois un imbroglio), qui forment l'intrigue. Elle est ponctuée par le dénouement. Thème n. m. Élément de contenu qui revient très souvent à l'intérieur d'une oeuvre. Ainsi le thème de l'eau peut être étudié chez Maupassant, ou le thème de l'automne chez Apollinaire. Thèse n. f. Prise de position par rapport à un problème, dans un texte argumentatif. C'est ce que l'auteur veut prouver, son point de vue, l'idée qu'il veut défendre, son avis. Ex : la thèse de ce journaliste est la suivante : « le

progrès technique est indispensable » Un autre sens du mot est "ouvrage écrit par un étudiant en vue de l'obtention du doctorat." (ex. : il a écrit une thèse sur la poésie de Charles Baudelaire). Tirade n. f. Longue suite de vers ou de phrases prononcée sans interruption par un personnage de théâtre. Ex : la tirade du nez, dans Cyrano de Bergerac. Par extension : longue phrase emphatique. Ton d'un texte n. m. Ensemble de caractères d'un texte qui provoquent un certain état affectif chez le lecteur. Voir : tonalité. NB : on préfère désormais à cette notion celle de registre (voir ce mot). Tonalité n. f. On préfère désormais à cette notion celle de registre (voir ce mot). Tragédie n. f. Genre théâtral faisant appel au registre tragique : il présente des personnages hors du commun, victimes de forces qui les dépassent. Le dénouement est malheureux. Le niveau de langue est soutenu et le langage précieux. La tragédie a pour but de faire naître la terreur et la pitié chez le spectateur. Tragique adj. et n. m. Qui est propre à la tragédie, qui concerne la tragédie. Qui inspire une émotion intense par son caractère effrayant ou funeste. Registre tragique : Il se caractérise par l'expression d'un enchaînement inéluctable conduisant à la mort. Il met en évidence la situation de victime d'un être face à des forces qui le dépassent : le destin, la fatalité etc.

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Travelling n. m. Au cinéma, procédé qui consiste à filmer un plan avec une caméra qui se déplace (en général sur un chariot roulant, une voiture, un bateau etc.) Triolet n. m. Petit poème d'origine médiévale comportant huit vers. Il est fondé sur la reprise en refrain d'un ou de deux vers. Troubadour n. m. Au Moyen-Âge, poète de langue d'oc qui compose (composer se dit « trobar » en langue d'oc) des poèmes lyriques (voir lyrisme), qui parlent le plus souvent de l'amour courtois. Il est le plus souvent errant.Voir aussi : Trouvère. Trouvère n. m. Poète, jongleur et diseur de vers au Moyen-Âge, le trouvère, attaché en général à un grand seigneur composait ses vers en langue d'oïl. C'est en quelque sorte l'équivalent du troubadour, mais en langue d'oïl, c'est-à-dire dans le nord, où composer se dit « trouver ». Truculent adj. On qualifie ainsi un style qui n'hésite pas à employer des mots crus, grossiers, ou des mots violents ; qui exprime les choses avec réalisme, d'une façon très colorée. Truisme n. m. Ce mot désigne de façon péjorative une banalité, une vérité tellement évidente qu'elle ne valait pas la peine d'être dite. Ex : « Pour faire un couple, il faut être deux » (déclaration de Johnny HALLYDAY dans Paris-Match, août 1993 cité par J. Duhamel, dans Le grand méchant bêtisier 1994).

Type de texte n. m. Cette notion est à remplacer désormais par celle de forme de discours. Utopie n. f. Terme d'origine grecque dont l'étymologie est « (en) aucun lieu » et désignant un pays imaginaire où un peuple vivrait heureux sous un gouvernement idéal.Rabelais (en décrivant l'abbaye de Thélème) et Voltaire (en présentant le pays d'Eldorado) ont imaginé des utopies. Par extension de sens, le mot évoque tout idéal philosophique, social, ou politique qui ne tient pas compte de la réalité ou bien encore un projet, un rêve, qui paraît irréalisable ; une conception imaginaire. Quelques grands auteurs d'utopies : Platon, Thomas More, Saint-Simon, Fourier, Huxley, Orwell. Valet n. m. Le valet est un personnage traditionnel de la comédie. C'est le laquais, le serviteur d'un maître, son domestique. Il est souvent comique. Parfois, il peut se révolter ou se moquer de son maître. Vaudeville n. m. Genre théâtral mineur désignant, au XVIIe siècle une pièce entrecoupée de chansons ou de ballets. A la fin du XIXe siècle, le vaudeville est une comédie légère, divertissante et populaire, fertile en intrigues et en rebondissements. Elle repose souvent sur des séries de quiproquos et des hasards. Ce genre triomphe après 1850 avec Eugène Labiche. Verbiage n. m. Abondance de paroles inutiles, de mots vides de sens ou qui disent peu de choses. Bavardage, délayage.Voir aussi : logorrhée

Verlan n. m. Argot conventionnel consistant à inverser les syllabes de certains mots. (« Laisse béton» -> Laisse tomber) Le mot vient de l'inversion de « (à) l'envers » Quelques noms de poètes en verlan : Nelaiver, Lairedebeau, Cému, Gohu, Netaifonla, Lébédu... Vers blanc n. m. Vers dissimulé dans un fragment en prose. Ex. : Dans le règlement intérieur des chemins de fer, on trouvait la phrase suivante : "Le train ne peut partir que les portes fermées" qui est un vers blanc (alexandrin). Vers libre n. m. Vers d'un poème moderne qui n'obéit plus à un mètre établi, régulier, et dont la rime a disparu. Vers n. m. Énoncé rythmique au rythme identifiable qui commence par une majuscule et se termine par un retour à la ligne. Il peut se terminer par une rime. Suivant son mètre (sa longueur) on parlera de décasyllabe, d'alexandrin, d'octosyllabe etc. On pourra aussi identifier les rythmes particuliers (binaire, ternaire, croissant, décroissant, accumulatif) à l'aide de notions comme l'accent tonique, la coupe, la césure, la mesure... Versification n. f. Art, technique de composer des vers réguliers ; on parle également de métrique. Ensemble des règles qui régissent l'écriture en vers. Vertu n. f. Issu du latin virtus, le mot désigne le courage physique et l'énergie morale dont le héros du théâtre tragique doit faire preuve pour être fidèle à ses obligations et à son idéal.

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Villanelle n. f. Poème d'origine médiévale fondé sur un jeu de refrains. Composition vocale d'origine populaire (Naples), le plus souvent destinée à 3 ou 4 voix, avec ou sans accompagnement instrumental. En vogue aux XVe et XVIe siècles, elle a un caractère léger et se présente volontiers comme une satire du madrigal. En France, au XVIe siècle, petit poème pastoral mis en musique. (Le terme s'applique également à la musique seule). Voir : virelai. Virelai n. m. Poème médiéval à forme fixe, à plusieurs couplets et à deux rimes. Parfois donné comme synonyme de « villanelle » Vitesse du récit n. f. Étude comparée du temps de la fiction (durée de l'intrigue, chronologie de l'action) et du temps de la narration (importance accordée à un événement par un récit). La vitesse du récit peut être modifiée par l'ellipse, le flash-back etc. En d'autres termes, on aura un récit rapide et animé en racontant beaucoup d'événements en peu de temps et, à l'inverse, un récit sera plus lent si on développe longuement un seul événement, par exemple en changeant de point de vue, en faisant un effet de ralenti etc. Vraisemblance n. f. Fait de donner l'impression que ce que l'on raconte aurait pu se passer tel quel dans la réalité ; ce qui paraît vrai. Au XVIIe siècle, la tragédie doit, selon la doctrine classique, respecter la règle de vraisemblance (et aussi de bienséance). Pour certains auteurs, le vraisemblable est encore plus exigeant que le vrai, puisque « le vrai peut quelque fois n'être point vraisemblable » (Boileau).

Zeugma n. m. Figure de style qui consiste à lier par la syntaxe deux mots ou groupes de mots dont un seul se rapproche logiquement au verbe. Les deux mots liés syntaxiquement peuvent être incompatibles parce que l'un est abstrait et l'autre concret (« Un livre plein de charme et de dessins » ; « il a posé une question et son chapeau ») ou parce qu'ils font appel à des sens différents du verbe : « Retenez cette date et une place dans le train ». L'exemple le plus connu est donné par Victor Hugo : « Vêtu de probité candide et de lin blanc. » Le zeugma peut créer un effet amusant, mais il peut aussi s'agir d'une faute grave, notamment à l'écrit. (on dit aussi "zeugme" ou attelage) Zoom n. m. Au cinéma, effet d'éloignement (zoom arrière) ou de rapprochement (zoom avant) obtenu avec une caméra, en faisant varier la distance focale d'un objectif, ce qui le distingue du travelling avant ou arrière par exemple (dans ce dernier cas, c'est la caméra qui se déplace). Le zoom est d'ailleurs parfois appelé « travelling optique ». Cette notion est parfois utile pour l'analyse d'un texte descriptif, puisqu'un romancier peut procéder à un « zoom » sur un détail précis.

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Index A Absurde....................... 2 Abyme (mise en)............... 2 Académie française............ 2 Accent tonique................ 2 Acceptabilité................. 2 Acception..................... 2 Accumulatif................... 2 Accumulation.................. 2 Acronyme...................... 2 Acrostiche.................... 3 Acte.......................... 3 Acteur........................ 3 Action........................ 3 Adaptation.................... 3 Addition...................... 3 Adhésion...................... 3 Adjuvant...................... 3 Alexandrin.................... 3 Allégorie..................... 3 Alliance de mots.............. 3 Allitération.................. 3 Allocution.................... 3 Allusion...................... 3 Alternative................... 3 Amplification................. 4 Anacoluthe.................... 4 Anagramme..................... 4 Analepse...................... 4 Analogie...................... 4 Anaphore...................... 4 Anecdote...................... 4 Angles de prise de vue........ 4 Anthologie.................... 4 Antihéros..................... 4 Antinomie..................... 4 Antiphrase.................... 4 Antithèse..................... 4 Antonyme...................... 5

Aparté........................ 5 Aphasie....................... 5 Aphérèse...................... 5 Aphorisme..................... 5 Apocalypse.................... 5 Apocope....................... 5 Apocryphe..................... 5 Apologie...................... 5 Apologue...................... 5 Apophtegme.................... 5 Apostrophe.................... 5 Archaïsme..................... 5 Argot......................... 5 Argument...................... 5 Argumentatif.................. 6 Argumentation................. 6 Arriviste..................... 6 Assonance..................... 6 Asyndète...................... 6 Auteur........................ 6 Autobiographie................ 6 Autodafé...................... 6 B Ballade....................... 6 Barbarisme.................... 6 Barbon........................ 6 Baroque....................... 6 Bibliographie................. 6 Bibliothèque nationale........ 6 Bienséance.................... 7 Binaire....................... 7 Biographie.................... 7 Blason........................ 7 Bouffon....................... 7 Boustrophédon................. 7 Bovarysme..................... 7 Bruit......................... 7 Bucolique..................... 7 Burlesque..................... 7 C Cacophonie.................... 7

Cadrage....................... 7 Calembour..................... 8 Calligramme................... 8 Canal......................... 8 Candide....................... 8 Caricature.................... 8 Cartésien..................... 8 Catastrophe................... 8 Catharsis..................... 8 Causalité..................... 8 Cause......................... 8 Césure........................ 8 Champ lexical................. 8 Champ sémantique.............. 8 Chanson....................... 8 Chanson courtoise............. 8 Chanson de geste.............. 8 Chiasme....................... 9 Chute......................... 9 Citation...................... 9 Classique..................... 9 Clausule...................... 9 Cliché........................ 9 Code.......................... 9 Comédie....................... 9 Comique....................... 9 Commedia dell'arte............ 9 Communication................. 9 Comparaison................... 9 Comparant..................... 10 Comparatif.................... 10 Comparé....................... 10 Concession.................... 10 Confessions................... 10 Confident..................... 10 Connecteur.................... 10 Connotation................... 10 Conséquence................... 10 Conte......................... 10 Contre-plongée................ 10 Contre-rejet.................. 10 Contrepèterie................. 11 Contresens.................... 11

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Controverse................... 11 Corrélation................... 11 Correspondances............... 11 Coup de théâtre............... 11 Coupe......................... 11 Couplet....................... 11 Création...................... 11 Croissant..................... 11 Cubisme....................... 12 D Dadaïsme...................... 12 Dandysme...................... 12 Décasyllabe................... 12 Décroissant................... 12 Déduction..................... 12 Déisme........................ 12 Dénotation.................... 12 Dénouement.................... 12 Dérision...................... 12 Dérivation.................... 12 Descriptif.................... 12 Description................... 12 Destinataire.................. 12 Devise........................ 12 Devoir........................ 13 Dévot......................... 13 Dialectique................... 13 Dialogue...................... 13 Diatribe...................... 13 Diction....................... 13 Dicton........................ 13 Didactique.................... 13 Didascalie.................... 13 Diérèse....................... 13 Digression.................... 13 Dilemme....................... 13 Discours...................... 13 Discours narrativisé.......... 14 Discours rapporté............. 14 Distique...................... 14 Dithyrambique................. 14 Dizain........................ 14

Doctrine...................... 14 Dogmatique.................... 14 Dogme......................... 14 Don juan...................... 14 Douzain....................... 14 Dramatique.................... 14 Dramaturge.................... 14 Dramaturgie................... 14 Drame......................... 14 Drame bourgeois............... 14 Drame romantique.............. 14 E Écriture automatique.......... 14 Élégiaque..................... 14 Élégie........................ 14 Ellipse....................... 15 Éloge......................... 15 Éloquence..................... 15 Émetteur...................... 15 Emphase....................... 15 Emprunt....................... 15 Encyclopédistes............... 15 Engagement.................... 15 Enjambement................... 15 Énoncé........................ 15 Énonciation................... 15 Entracte...................... 15 Énumération................... 15 Envoi......................... 15 Épigramme..................... 15 Épigraphe..................... 15 Épilogue...................... 16 Épique........................ 16 Épisode....................... 16 Épistolaire................... 16 Épithalame.................... 16 Épître........................ 16 Éponyme....................... 16 Essai......................... 16 Esthétique.................... 16 Étymologie.................... 16

Euphémisme.................... 16 Euphonie...................... 16 Excipit....................... 16 Exemple....................... 16 Exergue....................... 17 Existentialisme............... 17 Exorde........................ 17 Explicatif.................... 17 Explicite..................... 17 Exposition.................... 17 F Fable......................... 17 Fabliau....................... 17 Fabuliste..................... 17 Familier...................... 17 Fantastique................... 17 Farce......................... 17 Faux dévot.................... 17 Faux dialogue................. 18 Fiction....................... 18 Figuratif..................... 18 Figure de style............... 18 Florilège..................... 18 Focalisation externe.......... 18 Focalisation interne.......... 18 Focalisation zéro............. 18 Forme de discours............. 18 Formule....................... 19 Francophone................... 19 Francophonie.................. 19 Freudisme..................... 19 G Genre......................... 19 Gestuelle..................... 19 Glossaire..................... 19 Gradation..................... 19 Grammaticalité................ 19 Gros plan..................... 19 Grotesque..................... 19

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H Harmonie imitative............ 19 Hémistiche.................... 20 Hermétisme.................... 20 Héroï-comique................. 20 Héros......................... 20 Hétérogène.................... 20 Hiatus........................ 20 Hiératique.................... 20 Histoire...................... 20 Historiographe................ 20 Homogène...................... 20 Homographes................... 20 Homonymes..................... 20 Homophones.................... 20 Honnête homme................. 20 Honneur....................... 20 Humanisme..................... 20 Humoristique.................. 21 Humour........................ 21 Hymne......................... 21 Hypallage..................... 21 Hyperbole..................... 21 Hypothèse..................... 21 I Idéogramme.................... 21 Idiotisme..................... 21 Idylle........................ 21 Image......................... 21 Imbroglio..................... 21 Implicite..................... 21 Impressionnisme............... 21 Incipit....................... 21 Indices d'énonciation......... 21 Induction..................... 22 Injonctif..................... 22 Intelligibilité............... 22 Intensif...................... 22 Intermède..................... 22 Intertextualité............... 22 Intimiste..................... 22 Intonation.................... 22

Intrigue...................... 22 Inversion..................... 22 Ironie........................ 22 Irrationnel................... 23 Isotopie...................... 23 Itératif...................... 23 J K Jargon........................ 23 Jargonaphasie................. 23 Javanais...................... 23 Juxtaposition................. 23 L Laisse........................ 23 Lapsus........................ 23 Laudatif...................... 23 Légende....................... 23 Leitmotiv..................... 23 Lexique....................... 23 Libertin...................... 23 Liens logiques................ 23 Linguistique.................. 23 Lipogramme.................... 23 Litanie....................... 24 Litote........................ 24 Littérature................... 24 Littérature d'idées........... 24 Locuteur...................... 24 Logomachie.................... 24 Logorrhée..................... 24 Lyrisme....................... 24 M Manifeste..................... 24 Manuscrit..................... 24 Marivaudage................... 24 Maxime........................ 24 Médiéval...................... 24 Mélioratif.................... 24 Mélodrame..................... 25 Mémoires...................... 25 Merveilleux................... 25

Message....................... 25 Mesure........................ 25 Métalangage................... 25 Métaphore..................... 25 Métaphore filée............... 25 Métaphysique.................. 25 Métonymie..................... 25 Mètre......................... 26 Misanthrope................... 26 Mise en scène................. 26 Modalisateur.................. 26 Monologue..................... 26 Monologue intérieur........... 26 Monosémique................... 26 Montage....................... 26 Moral......................... 26 Morale........................ 26 Moraliste..................... 26 Mot-valise.................... 26 Mystère....................... 26 Mystification................. 26 Mythe......................... 26 N Narrateur..................... 27 Narratif...................... 27 Narration..................... 27 Naturalisme................... 27 Néologisme.................... 27 Niveau de langue.............. 27 Norme......................... 27 Nouveau roman................. 27 Nouvelle...................... 27 O Objectif...................... 27 Objection..................... 27 Occurrence.................... 27 Octosyllabe................... 27 Ode........................... 27 Omniscient.................... 27 Onomatopée.................... 28 Opéra......................... 28

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Opéra-comique................. 28 Oraison funèbre............... 28 Oratoire...................... 28 Oxymore....................... 28 P Palindrome.................... 28 Pamphlet...................... 28 Panégyrique................... 28 Panoramique................... 28 Parabole...................... 28 Paradoxe...................... 28 Paragraphe.................... 28 Paralittérature............... 28 Parallélisme de construction.. 28 Paralogisme................... 29 Paraphrase.................... 29 Parnasse...................... 29 Parodie....................... 29 Paronomase.................... 29 Paronymes..................... 29 Pastiche...................... 29 Pastorale..................... 29 Pathétique.................... 29 Péjoratif..................... 29 Performatif................... 29 Période....................... 29 Péripétie..................... 29 Périphrase.................... 29 Péroraison.................... 30 Personnage.................... 30 Personnification.............. 30 Philosophie des Lumières...... 30 Phonème....................... 30 Phonétique.................... 30 Picaresque.................... 30 Plagiat....................... 30 Plaidoyer..................... 30 Pléiade....................... 30 Pléonasme..................... 30 Plongée....................... 30 Poème......................... 30 Poème en prose................ 30

Poésie........................ 31 Point de vue.................. 31 Polémique..................... 31 Polyglotte.................... 31 Polyptote..................... 31 Polysémique................... 31 Poncif........................ 31 Ponctuation................... 31 Portrait...................... 31 Posthume...................... 31 Postulat...................... 31 Précepte...................... 31 Préciosité.................... 31 Préface....................... 31 Préfixe....................... 31 Préromantisme................. 31 Présupposé.................... 32 Prétérition................... 32 Prolepse...................... 32 Prologue...................... 32 Propagande.................... 32 Prose......................... 32 Prosodie...................... 32 Prosopopée.................... 32 Protagoniste.................. 32 Proverbe...................... 32 Pseudonyme.................... 32 Q Quatrain...................... 32 Quintil....................... 32 Quiproquo..................... 32 R Rabelaisien................... 32 Radical....................... 32 Rationnel..................... 32 Réalisme...................... 33 Réaliste...................... 33 Récepteur..................... 33 Récit......................... 33 Recueil....................... 33 Récurrent..................... 33

Refrain....................... 33 Réfutation.................... 33 Réfuter....................... 33 Registre...................... 33 Registre de langue............ 34 Règles........................ 34 Rejet......................... 34 Réquisitoire.................. 34 Réseau lexical................ 34 Résumé........................ 34 Rhétorique.................... 34 Rhétoriqueurs................. 34 Rime.......................... 34 Rime interne.................. 34 Roman......................... 34 Roman d'apprentissage......... 34 Roman-feuilleton.............. 34 Romanesque.................... 34 Romantisme.................... 34 Rondeau....................... 35 Rythme........................ 35 Rythme d'un texte............. 35 S Sarcasme...................... 35 Satire........................ 35 Satirique..................... 35 Scène......................... 35 Schéma actantiel.............. 35 Schéma narratif............... 35 Sémantique.................... 35 Sens figuré................... 35 Sens propre................... 35 Sentence...................... 35 Sermon........................ 35 Signe......................... 35 Signifiant.................... 35 Signifié...................... 35 Singulatif.................... 35 Sizain........................ 35 Solennel...................... 35 Soliloque..................... 35 Sonnet........................ 36

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Sophisme...................... 36 Sorbonne...................... 36 Sotie......................... 36 Sous-entendu.................. 36 Soutenu....................... 36 Spleen........................ 36 Stances....................... 37 Stéréotype.................... 37 Stichomythie.................. 37 Strophe....................... 37 Style direct.................. 37 Style indirect................ 37 Style indirect libre.......... 37 Stylistique................... 37 Subjectif..................... 37 Sublime....................... 37 Suffixe....................... 37 Surréalisme................... 37 Suspense...................... 38 Syllabe....................... 38 Syllogisme.................... 38 Symbole....................... 38 Symbolisme.................... 38 Synecdoque.................... 38 Synérèse...................... 38 Synesthésie................... 38 Synonymes..................... 38 Syntaxe....................... 38 Synthèse...................... 39 T Tautogramme................... 39 Tautologie.................... 39 Tempo......................... 39 Tercet........................ 39 Terminologie.................. 39 Ternaire...................... 39 Théâtre....................... 39 Thème......................... 39 Thèse......................... 39 Tirade........................ 39 Ton d'un texte................ 39 Tonalité...................... 39

Tragédie...................... 39 Tragique...................... 39 Travelling.................... 40 Triolet....................... 40 Troubadour.................... 40 Trouvère...................... 40 Truculent..................... 40 Truisme....................... 40 Type de texte................. 40 U Utopie........................ 40 V Valet......................... 40 Vaudeville.................... 40 Verbiage...................... 40 Verlan........................ 40 Vers.......................... 40 Vers blanc.................... 40 Vers libre.................... 40 Versification................. 40 Vertu......................... 40 Villanelle.................... 41 Virelai....................... 41 Vitesse du récit.............. 41 Vraisemblance................. 41 WXYZ Zeugma........................ 41 Zoom.......................... 41