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CE SUPPLÉMENT GRATUIT DE LA LIBRE GAZETTE DE LIÉGE ET DE LA DERNIERE HEURE/LES SPORTS-LIÈGE EST RÉALISÉ PAR LA SA IPM ET N’ENGAGE PAS LA RÉDACTION JEUDI 6 SEPTEMBRE 2012 Albert Crepin, président du Club des Hauts-Sarts Françoise Lejeune, directrice générale de la SPI N° 47 - AOUT 2012 DOSSIERS UNE RECONVERSION LIÉGEOISE AUX MULTIPLES VISAGES UWE & UCM : LA FORCE DES RÉSEAUX UN PAYS DE LIÈGE EN CHANTIER(S) 10 ANS POUR LE CLUB DES HAUTS-SARTS !

Liège Eco du 6/09/2012

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Liège Eco du 6/09/2012

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CE SUPPLÉMENT GRATUIT DE LA LIBRE GAZETTE DE LIÉGE ET

DE LA DERNIERE HEURE/LES SPORTS-LIÈGE EST RÉALISÉ PAR LA SA IPM

ET N’ENGAGE PAS LA RÉDACTIONJEUDI 6 SEPTEMBRE 2012

Albert Crepin,président du Club des Hauts-Sarts

FrançoiseLejeune, directricegénérale de la SPI

N° 47 - AOUT 2012

DOSSIERSUNE RECONVERSION LIÉGEOISE AUX MULTIPLES VISAGESUWE & UCM : LA FORCE DES RÉSEAUX

UN PAYS DE LIÈGE EN CHANTIER(S)

10 ANS POUR LE CLUB DES HAUTS-SARTS !

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Administrateur délégué: François le HodeyDirection des ventes publicitaires: Emmanuel DenisHenry VisartTél.: 02/211.29.59 – Fax: 02/211.29.97E-mail: [email protected] IPM - Liège ECO 26,Bld d’Avroy – 4000 -LiègeCoordination rédactionnelle: Eric Wiertz - Riton S.A.0495/88.07.78 - [email protected] commercial:Marie-France Ravet - Tél. +32 497 313 978E-mail: [email protected] Jamar - Tél. +32 483 66 15 69E-mail: [email protected] en page: plizz.be

Impression: SODIMCOEditeur responsable: RGP division de la S.A. IPM79, rue des Francs - 1040 Bruxelles

Couverture: WUST, ORW, D.R.

Crédits photographiques: SPI, CLUB DES HAUTS-SARTS, UWE, UCM, PhotoDisc, ArcelorMithal,B. Devoghel, D.R.

Toute reproduction totale ou même partielle est strictement réservée à l’éditeur.

Le contenu de cette édition n’engage pas la rédaction.

Liège qui (s’)investit, c’est Liège qui gagne !Même si certains esprits chagrins ne peuvent s’empêcher de faire remarquer que certains grands

projets semblent quelque peu en rade dans notre beau pays de Liège, “Liège ÉCO” a, une nou-

velle fois, voulu faire de ce numéro un condensé de bonnes nouvelles, d’optimisme. Sans verser

dans l’insouciance aveugle ou l’euphorie galopante mais en croyant toujours dur comme fer dans

l’avenir de notre métropole.

Car métropole, on le lira, Liège est en train de le redevenir. Nous sommes certes loin des temps

(si héroïques que cela ?) de nos bons princes-évêques mais Liège, c’est certain, retrouve une place

sur l’échiquier sinon mondial, au moins national (par les temps qui courent, ce n’est déjà pas si

mal… ) et européen. “Place to build” (comme le clame le GRE lors de l’annuel MIPIM, grand-

messe mondiale de l’immobilier urbain), la Cité ardente et ses environs l’est certainement rede-

venue, que ce soit à coups d’investissements publics (l’Europe a su – une dernière fois ? – se mon-

trer assez prodigue avec nous) ou privés.

Trilogiport, Liege Airport, extension des Hauts-Sarts, écluses sur la Meuse et le canal Albert, réno-

vations urbaines à Liège, Seraing, Herstal ou Verviers, tram structurant, site de l’Expo 2017

(décrochée ou pas),… : autant d’exemples parmi d’autres que quand Liège (s’)investit, Liège peut

aussi gagner !

Éric Wiertz

Coordinateur rédactionnel

DOSSIER “LES 10 ANS DU CLUB DES HAUTS-SARTS” 4- Les Hauts-Sarts, une authentique “success story” 4

- Le Club des entreprises des Hauts-Sarts : 10 ans d’intense activité 6

- Trois questions à Françoise Lejeune (SPI) 10

DOSSIER “GRANDS CHANTIERS LIÉGEOIS” 11- Un élan transversal 11

- Quand se redessine Liège

- Le renouveau de Herstal 16

- Neocittà : un bâtiment emblématique au cœur de Seraing 17

- Trois nouvelles écluses pour la Meuse liégeoise grâce à la Sofico 18

DOSSIER “LES OUTILS DE LA RECONVERSION” 21- Un éternel recommencement ? 21

- Du crédit pour les PME, avec la Sowalfin 22

- La sidérurgie au cœur des débats 24

- Meusinvest au service de l’économie régionale 25

- Des terrains libérés mais à dépolluer 26

DOSSIER “UWE & UCM” 27- Le plan “Ambition 2020” 27

- Diane, le réseau des femmes entrepreneures de l’UCM 30

- L’UWE, une entreprise au service des entreprises 31

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liées à l’importance d’un tel parc, seraencore prochainement améliorée.

QUAND TECHSPACE AERO CRÉE UNE GRAPPE SECTORIELLELOCALEDifficile, évidemment, de faire l’inventairedes sociétés de renom qui peuplent cettevéritable ruche entrepreneuriale queconstitue le parc des Hauts-Sarts. Star incontestée : Techspace Aero (groupeSafran), ex-FN Moteurs et aujourd’huimotoriste de renom pour le secteur aéro-nautique et spatial, l’un des plus grandsemployeurs liégeois avec quelque 1.250 col-

laborateurs. Pour la première fois depuis 20ans, cette société n’est pas dirigée par unFrançais mais par un Belge, un Bruxelloisdevenu vrai Liégeois : Yves Prete, entré…chez FN Moteurs en 1979. L’ancrage liégeoisde l’entreprise est donc assuré. Il y quelquesannées déjà, sous l’égide de son patrond’alors Emeric d’Arcimoles (redevenudepuis président du CA), avait lancé un pro-gramme de sous-traitance de proximité et àhaute valeur ajoutée qui allait se révélergagnant.De nombreuses sociétés des Hauts-Sarts enont profité, tels Dumoulin Aero, Esco,Lenaerts, TAC, Mécanique Ressort ou

Une authentique “success story”Avec ses 445 hectares, ses 330 entreprises, ses plus de 9.000 emplois et ses quasi 50 ans d’exis-

tence, le parc d’activités économiques des Hauts-Sarts constitue un véritable cas à part.

Fleuron de Herstal, cité des Armuriers (et de Charlemagne mais c’est une autre histoire), ce

parc, le plus important de Wallonie, est également l’un des plus dynamiques. Son Club des

entreprises, une asbl extrêmement proactive, fête ce 20 septembre ses 10 ans d’existence.

L’occasion de revenir sur l’authentique “success story” des Hauts-Sarts dont la bonne fortune

est sans doute loin d’être terminée puisque, prochainement, une nouvelle extension de 60 ha

viendra le prolonger, sur le territoire de la commune d’Oupeye cette fois.

DOSSIERLES HAUTS-SARTS FÊTENT LES 10 ANS

DE LEUR CLUB DES ENTREPRISES

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C’est il y une cinquantaine d’annéesdéjà que la Société provinciale d’indus-trialisation comme on l’appelait alors

(dites plus simplement “SPI” aujourd’hui)lançait dans notre province la dynamique deszonings industriels, soit de vastes zonessituées en dehors des villes et susceptiblesd’accueillir de grandes industries encoreimplantées au cœur des villes ou de nouvellesimplantations de sociétés étrangères.

LE PLUS IMPORTANT DE WALLONIESi, historiquement, le zoning (comme ondisait aussi à l’époque) des Hauts-Sarts nefut pas le tout premier créé dans notre pro-vince, c’est en 1964, le 2 mars pour être pré-cis, qu’y fut inaugurée sa première entre-prise : le fabricant de pneus Englebert, venudu quartier du Longdoz. Une installation quià elle seule allait nécessiter 30 ha de terrain.La même année, deux autres entreprisesempruntaient le même chemin : Métal Profil(qui se contentait, elle, de 4 ha) et Hocké(2,3 ha).

La dynamique était lancée et aujourd’hui,les Hauts-Sarts comptent pas moins de 3zones différentes : la zone 1, la plus impor-tante, située au nord de l’autoroute A601Aix-Anvers ; la zone 2, calée entre cettemême autoroute et la E25-E40-E42 menantd’Aix à Bruxelles ; la zone 3, séparée desdeux autres et collée, à Milmort, le long del’autoroute E313 Liège-Anvers. À cette énu-mération, on se rend compte que l’un desatouts majeurs des Hauts-Sarts réside dansson accessibilité exceptionnelle au cœurd’un des nœuds autoroutiers les plus impor-tants d’Europe de l’Ouest, une accessibilitéqui, pour des raisons évidentes de mobilité

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Vanhulen. Au point que Herstal est devenuela ville wallonne où sont concentrées le plusd’entreprises actives dans l’aérospatial, ausein de l’association EWA (Entreprises wal-lonnes aéronautiques), du cluster WallonieEspace et du pôle de compétitivité Skywin.Nombre de ces entreprises commercent biensûr avec “TA” mais elles comptent aussi pourclients d’autres leaders sectoriels, en Belgiqueet partout dans le monde. Autre “petit frère” assez récent de TechspaceAero : son ancienne branche de maintenancemilitaire (moteur F100) devenue Pratt &Withney Belgium Engine Center, 120 emploisà Milmort.

LOGISTIQUE ET MÉCANIQUE DE PRÉCISIONS’il est un autre domaine qui fait la réputationdes Hauts-Sarts, c’est bien sûr du transport etde la logistique qu’il s’agit. Les facilités auto-routières y sont pour quelque chose(connexions vers Anvers, Bruxelles, Namur,Luxembourg, la France, l’Allemagne et lesPays-Bas) mais la vocation logistique du grandLiège tout autant : proximité directe du portautonome de Liège, 3e port intérieur euro-péen, de Liege Airport, 7e aéroport de freteuropéen, du réseau ferroviaire TGV et, cerisesur le gâteau, du futur Trilogiport. Tout natu-rellement, des groupes comme les logisticiensGalliker, Jean Heck, Jost, Jean Vincent,Weerts ou Ziegler y ont élu domicile ainsi queTLI (pneus) ou les halles logistiques dePrologis, juste à côté des distributeursSkechers (chaussures de sport), ou Lyreco(matériel de bureau)Également peuplés de nombre d’entreprisesliées à la longue tradition de mécanique deprécision illustrée par l’emblématiqueFabrique Nationale (Herstal Group, demeuréau cœur de Herstal quant à lui), les Hauts-Sarts comptent aussi des entreprises fortescomme l’imprimeur Snel (l’un des plusmodernes du pays, qui travaille par exemplepour Moulinsart, France Loisirs ou Luc Pire)la tôlerie Actif Industries, la blanchisserieindustrielle Basse-Meuse, les lentilles decontact Coopervision, les pompes Hydrobel,la société de maintenance industrielle DTA, lespécialiste de l’eau Degrémont, le grossistealimentaire ISPC, la société d’import-exportFidafruit, la bio-entreprise Kitozyme, legroupe Terre ainsi que des sociétés de ser-vices comme IB-Graf (informatique) ou le“business center” privé CAP.

UNE EXTENSION SUR OUPEYEAujourd’hui, victime de son succès, le parcdes Hauts-Sarts est virtuellement à satura-tion, avec seuls 5 petits ha encore annoncés àla vente par la SPI.Un projet d’extension a alors pris forme,depuis quelques années maintenant.Initialement prévu entre Milmort et Liers, surle territoire de la ville de Herstal toujours, iln’a pas rencontré un enthousiasme démesuré,le député-bourgmestre de Herstal FrédéricDaerden y voyant alors « un dossier sensible,

pour lequel nous avons voulu dégager unesolution respectueuse des impératifs socio-économiques et des revendications des rive-rains, les agriculteurs notamment. »Solutions qui sont en fait passées par une relo-calisation de cette extension, au nord de l’ac-tuelle zone 1, sur le territoire de la communevoisine d’Oupeye, qui n’y voyait pas d’objec-tions à condition que des aménagementsimportants y soient assurés. Comme dans toutnouveau parc d’activités “moderne”, unelarge réflexion a ainsi été menée sur l’envi-ronnement et les relations avec les riverains.Près de 10 des 60 ha de l’extension prendrontainsi un caractère “vert”, avec zones tampons,promotion de la mobilité douce, fossés drai-nants, etc.

Une attention toute particulière sera égale-ment accordée à la mobilité avec un nouveléchangeur sur la A601, deux bretelles deconnexion à la A313 et la E40, la requalifica-tion de la sortie 34 sur la E40 et, pour contour-ner Milmort, l’élargissement du pont deBêche sous le chemin de fer.

Les délais actuellement prévus par la SPIannoncent des travaux d’aménagement en2013 et 2014 et une commercialisation dès lafin de cette dernière année. Des amateursn’ont d’ailleurs pas manqué de se faire déjàconnaître.

La réussite des Hauts-Sarts ne semble doncpas près de s’arrêter…

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L’emplacement de la future zone 4 des Hauts-Sarts, sur le territoire d’Oupeye

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LLiège ECO : Le Club des entreprises desHauts-Sarts, c’est donc aujourd’hui uneaventure vieille de 10 ans. Pouvez-vous

nous en rappeler la genèse ?

Albert Crepin : Tout à fait puisque j’en étaismoi-même. Comme c’est toujours le casaujourd’hui, j’étais chargé des relationspubliques de Techspace Aero, le plus grosemployeur des Hauts-Sarts (et l’un des plusimportants aussi, au niveau privé, de la pro-vince de Liège) et une entreprise qui s’est tou-jours sentie très impliquée. Avec une grossedizaine d’autres sociétés implantées auxHauts-Sarts, nous avons donc porté cette asso-ciation sur les fonts baptismaux, avec pourprésident Jean-Louis Berryer, manager du dis-tributeur de gros pour Horeca ISPC, asseznouvellement implanté dans le parc. Une pré-sidence que Jean-Louis mènera d’ailleursavec brio durant 9 années consécutives avantde me passer le relais, lui-même ayant changéd’horizon professionnel et géographique.

LgÉ : Quels étaient alors les objectifs du Club ?Émilie Schwanen : Un tel parc avec une tellesuperficie, un tel nombre d’entreprises et

d’emplois ainsi qu’un tel… nombre de défisinduits se devait, à mon sens, de disposer d’unorgane de promotion et de défense des entre-prises qui y sont implantées. Cette raisond’être est d’ailleurs toujours la nôtreaujourd’hui, à l’instar des objectifs principauxque le Club s’était fixé à sa création.

UNE EXCELLENTE COLLABORATION AVEC LA VILLE DE HERSTALAC : Le premier d’entre eux était de réussir àmettre sur pied et à organiser une collabora-tion avec les différents pouvoirs intervenantdans la vie de nos entreprises comme la com-mune, l’intercommunale SPI+, la Région wal-lonne,… Dès le départ, nous avons tenu à asso-cier concrètement nos interlocuteurs deproximité. Ainsi, aujourd’hui, notre comitédirecteur compte parmi ses membres la direc-trice générale de la SPI Françoise Lejeuneainsi que le député-bourgmestre de la Ville deHerstal Frédéric Daerden, qui ne manquejamais d’apporter son soutien aux théma-tiques développées par notre club. Pour desraisons pratiques, d’autres personnes-res-sources de ces institutions constituent nosinterlocuteurs au quotidien comme le coordi-nateur des projets entreprises à la SPI, PascalCavelier, ou, pour les questions de mobilité, lechef de corps de la zone de police de Herstal,Marc Paquay.ÉS : Deux autres objectifs nous tiennent par-ticulièrement à cœur, comme c’est d’ailleursle cas dans les autres clubs d’entreprises :fédérer les entreprises autour de projets com-muns ainsi que répondre de façon collectiveet organisée à tous les problèmes concrets quipourraient se présenter dans le parc.

AC : Des objectifs qui semblent rencontrer lesattentes des entreprises des Hauts-Sarts

Un nouveau duo pour faireavancer le ClubC’est finalement un tout nouveau duo qui est, au quotidien, chargé

de faire bouger le Club des entreprises des Hauts-Sarts : Albert

Crepin, nouveau président depuis un an, et Émilie Schwanen, nou-

velle coordinatrice de projets depuis novembre 2011.

Relations publiques de Techspace Aero depuis de nombreuses

années, Albert Crepin était déjà l’une des chevilles ouvrières du

Club avant son accession à la présidence, présent depuis sa fonda-

tion et notamment président de sa commission Sociale. Bourré de projets et d’idées, le nouveau

président est aussi un relais appréciable avec la Ville de Herstal, où il exerce de nombreuses res-

ponsabilités en y présidant diverses instances à caractère social tels la Société régionale du loge-

ment (SRL Herstal), l’Association interrégionale de guidance et de

santé (AIGS) ou l’asbl Régie de quartier de Herstal (RQH). Côté

entrepreneurial, il est aussi le représentant de son employeur au

sein de l’asbl Basse-Meuse Développement, fondée et présidée par

le bourgmestre de Herstal Frédéric Daerden.

De son côté, Émilie Schwanen a repris, après un court intermède, le

flambeau jusque là assuré par Hélène Léonard. Diplômée en rela-

tions publiques, Émilie a directement pris les projets du Club très à

cœur, notamment la carte Privilèges, l’organisation des business

meetings, la nouvelle politique de communication,…

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10 ANS D’INTENSE ACTIVITÉPOUR LE CLUB

Albert Crepin

Emilie Schwanen

OUTRE SA TAILLE ET SON IMPORTANCE ÉCONOMIQUE CAPITALE, LE PARC DES

HAUTS-SARTS SE DISTINGUE AUSSI PAR SON CLUB DES ENTREPRISES, L’UN DES

SEULS EN WALLONIE À S’ÊTRE OFFICIELLEMENT CONSTITUÉ EN ASBL. UNE ASSO-

CIATION QUI N’A RIEN DE SIMPLEMENT PROTOCOLAIRE MAIS QUI TENTE, AU

QUOTIDIEN, DE RÉPONDRE AUX ATTENTES DE SES MEMBRES COMME DE TOUTES

LES ENTREPRISES DU PARC. INTERVIEW CROISÉE AVEC ALBERT CREPIN, ET ÉMILIE

SCHWANEN, RESPECTIVEMENT PRÉSIDENT ET COORDINATRICE DE PROJETS DU

CLUB DES ENTREPRISES DES HAUTS-SARTS. UNE TOUTE NOUVELLE ÉQUIPE QUI A

DÉJÀ PROUVÉ EN QUELQUES MOIS COMBIEN L’ASSOCIATION POUVAIT COMPTER

SUR LEUR DYNAMISME ET LA MISE EN ŒUVRE D’ACTIONS CONCRÈTES.

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puisque, actuellement, un gros tiers des socié-tés du parc sont membres de notre asbl, repré-sentant ensemble plus de 6.000 travailleurs. ÉS : Un membership qui ne cesse d’ailleurs des’accroître, tant au sein du parc lui-mêmequ’en dehors puisqu’une dizaine de sociétéshors-parc ont aussi décidé de profiter de nos

services et de nosréseaux. À l’heure oùje vous parle, nousavons dépassé le chif-fre de 130 membres.

LgÉ : Vous parliez despréoccupations desentreprises des Hauts-Sarts. Quelles sont-ellesen fait ?AC : Elles sont multi-ples, mais totalementliées à l’histoire duClub. D’une manièretrès pragmatique, jedois vous avouerqu’avant même toutobjectif stratégique dereprésentation et dedéfense de notre parcet de nos membres,c’est parce que plu-sieurs chefs d’entre-prise locaux voulaientse doter de manièrecommune d’un sys-tème de gardiennageque le Club est né. Onimagine facilementque le rassemblement

de 300 entreprises peut attiser des convoi-tises. Dès les premiers mois de fonctionne-ment de notre asbl, nous avons donc fait appelde manière collective à une société de gar-diennage qui assure des rondes 365 jours paran durant la nuit. Au minimum 4 passages parsociété sont assurés. Des rapports journaliers

et un contact permanent avec la police deHerstal ont permis de diminuer significative-ment les délits commis la nuit et durant leweek-end.

PLUSIEURS COMMISSIONS SPÉCIALISÉESLa collaboration avec la zone de police ne s’ar-rête d’ailleurs pas là. C’est en synergie avecelle et d’autres services communaux que lacommission Crise de notre Club a procédé àun inventaire des ressources disponibles encas de problèmes importants de sécurité maisaussi des produits dangereux présents sur leterritoire de notre parc.

ÉS :Afin de répondre à la plupart des attentesde nos membres, notre Club s’est en effet dotéde plusieurs commissions, dédiées à la sécu-rité, à l’environnement, aux services et ausocial, à la communication, aux événements, àla mobilité,…Je vous parlais de l’environnement : très viteen effet, une réflexion intense a été menée ausein du Club des Hauts-Sarts sur ce sujet.Mais pour assurer une promotion efficace dela gestion environnementale, il faut évidem-ment des actes concrets. Une charte de bonneconduite a par exemple été édictée pour inci-ter nos membres à respecter certaines règlessimples en matière d’environnement et, pluslargement, de comportement général en com-munauté, de sécurité et de mobilité.

AC : Des journées Propreté ont aussi étémises en œuvre régulièrement (désormaiscoordonnées avec celles organisées par laVille de Herstal), de même qu’une campagneanti-déchets. Et le nettoyage des abords desentreprises (une obligation communale tropsouvent négligée) fait également partie denos préoccupations. Nous espérons d’ailleursvoir se multiplier les conventions d’entre-prises avec des sociétés d’économie sociale, cequi serait encore un bel exemple de démarchecitoyenne des sociétés de notre parc.

Mais notre plus grande réussite en matièreenvironnementale reste sans doute l’obten-tion, en 2009, de la certification ISO 14001pour notre Club, ce qui constituait une authen-tique première en Wallonie (voir encadré).

LgÉ : Les autres commissions font-elles preuved’autant de dynamisme ?ÉS : Tout à fait. Je pense par exemple à lacommission Communication, qui vient de réa-liser plusieurs jolis “coups” tout dernière-ment. Avec l’aide de sociétés spécialisées,nous venons en effet de relancer en les reloo-kant, en les redynamisant et en les profession-nalisant notre trimestriel Infoclub d’une partet notre site Internet www.haut-sarts.be de l’autre. Dans le même genre, il faut aussisouligner les efforts de la commission Évé-nements qui, outre des initiations au golf (sur le magnifique site voisin duBernalmont) et un tournoi de pétanque, metsur place tous les trois mois un “business

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Le 1er club certifié ISO 14001Fin des années 2000, ce fut une authentique première en Wallonie que la certification du Club

des entreprises des Hauts-Sarts selon le système de management environnemental ISO 14001.

C’est à l’initiative des membres du comité directeur du Club des entreprises des Hauts-Sarts avec

le soutien de la Ville de Herstal et de l’intercommunale SPI+, que le projet avait été mis en place.

Un projet développé en étroite collaboration avec la société de conseil Jigam qui a été le parte-

naire pour l’accompagnement et le montage du dossier, qui aboutira en janvier 2009.

« Cette démarche visant à améliorer les performances en matière d’environnement du Club des

entreprises s’avérait atypique, l’objet étant de certifier l’association tout en considérant les

aspects et impacts propres aux parties communes du site, explique le président actuel Albert

Crepin. Donc, globalement, le domaine d’application du système de management environnemen-

tal ne concernait pas toutes les entreprises mais l’association qui les représente et couvre donc

l’ensemble des activités de l’asbl Club des entreprises des Hauts-Sarts, ainsi que les activités des

entreprises ayant un impact sur les parties dites: communes de la zone d’activités. »

L’originalité et la complexité du projet relevaient aussi du fait que la gestion des infrastructures

de la zone est du ressort de plusieurs intervenants: la Ville pour certaines voiries et les espaces

communs, le Service public de Wallonie pour les voiries d’accès, la SPI pour la vente des par-

celles,…

« Aujourd’hui, l’une de nos intentions est de relancer à terme cette certification ISO 14001, dés-

ormais périmée, insiste le président. Mais quoi qu’il en soit, cette démarche s’est révélée extrê-

mement positive pour la conscientisation collective de l’ensemble de nos entreprises aux défis du

développement durable. »

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meeting”, soit une rencontre entre nos mem-bres et autres entreprises du parc autourd’une thématique particulière ou d’un ora-teur de prestige. Une manifestation convi-viale accueillie à chaque fois chez l’un denos membres. Des formations, des lunchsmais aussi la participation du Club à diversévénements (Meet’in Liege, Eat&Meet CCI,Forum des entrepreneurs, Spring Meetingsde la SPI,… ) rythment aussi la vie de notreassociation.

SOCIAL ET MOBILITÉAC : Les services aux travailleurs et, d’unemanière générale, les aspects sociaux sontégalement au centre de nos actions, d’autantque, je l’avoue, il s’agit de préoccupations quime tiennent particulièrement à cœur. Ces der-nières années, nous avons pu mettre en placeune centrale de repassage pour les travail-leurs des entreprises ainsi que l’organisationde cours de langues mutualisés sur le tempsde midi.Avec Émilie, nous sommes aussi particulière-ment attentifs à redynamiser le concept de lacarte Privilèges, que j’avais lancé en sontemps : une carte entièrement gratuite offerteà chacun des travailleurs des sociétés et orga-nismes membres du Club des entreprises desHauts-Sarts et qui leur permet de bénéficierchez les commerçants participants de réduc-tions et d’avantages parfois appréciables.Mais d’autres projets “sociaux” sont égale-ment dans nos cartons. Celui, bien avancégrâce à nos contacts avec l’AWIPH, de promo-tion de l’intégration de personnes handica-pées au sein des entreprises du Club. Sans oublier un projet bien plus ancien maisaussi bien plus complexe à mettre concrète-ment en œuvre, malgré les efforts déployésnotamment par notre bourgmestre : la créa-tion d’une crèche d’entreprises au sein mêmede notre parc. Un lieu potentiel d’accueil abien été déterminé, les marques d’intérêt sonttrès nombreuses mais, comme souvent, lesproblèmes sont d’ordre administratifs et, sur-tout, budgétaires…

LgÉ : Vous évoquiez également la mobilité :une priorité pour votre Club ?ÉS : Une priorité citoyenne tout court en fait,particulièrement criante aux Hauts-Sarts. Plusde 300 entreprises, plus de 9.000 travailleursqui pratiquent pour la plupart (faute de mieux,souvent… ) l’“autosolisme”, des centaines decamions quotidiens,… : tout cela crée un vraiproblème au niveau de la mobilité.

AC : Nous tentons actuellement de prendreces difficultés à bras le corps mais il faut bienreconnaître que, seul, le Club des entreprisesne peut pas grand-chose. La Ville de Herstalest elle aussi très sensible à cette probléma-tique et recherche activement des solutionsconcrètes et durables. Des contacts sont pristant avec le TEC qu’avec la SNCB pour mettreen œuvre un projet RailBusVélo efficace, parexemple.Le Club est aussi partenaire de l’opération“Tous vélo-actifs” lancée par le SPW et quiculminera ce 21 septembre avec la journée“Tous à vélo au boulot”. À terme, cette opéra-tion devrait nous permettre de bénéficier depistes cyclables, à côté d’activation de solu-tions de covoiturage voire d’une navette intra-parc.Autre projet lié à la mobilité, plus concretencore celui-là : un dossier de numérotationdes entreprises (essentiel en matière de sécu-rité) et de réaménagement de la signalisationdans le parc.

LgÉ : Après 10 années d’activités, quel bilanpouvez-vous tirer du Club des entreprises desHauts-Sarts ?AC : Même si plusieurs de nos initiativesn’ont pu se concrétiser ainsi que nous l’avionsdésiré, je pense sincèrement que le Club arencontré, en 10 ans d’existence, la plupartde ses objectifs. Nous avons donné une nou-velle identité, une consistance aux Hauts-Sarts, favorisé la rencontre et les démarchescommunes entre nos membres, réussi à créerdes synergies fortes avec la Ville et de trèsnombreux autres partenaires comme la SPI,Basse-Meuse Développement, l’AIHE ou laChambre de commerce.

Ces 10 ans de projets communs et de convi-vialité, nous les fêterons en tout cas lors d’unbusiness meeting spécial que nous organi-sons le jeudi 20 septembre prochain au bar-resto “Les Trois Rivières”, au cœur de notrecher parc des Hauts-Sarts bien sûr !

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Le président et la coordinatrice de projets du Club prennent la mobilité à bras le corps, ici avec un Bluebike de la SNCB

Une originale “carte Privilèges”Également soucieux du bien-être des travailleurs employés par ses membres, le Club des entre-

prises des Hauts-Sarts a, par l’entremise d’Albert Crepin (qui n’en était pas encore le président),

lancé une originale “carte Privilèges”.

« La volonté initiale était de faire (re)découvrir à nos entreprises et à leurs travailleurs les ver-

tus du commerce de proximité, particulièrement herstalien », rappelle son concepteur.

Un système aussi intégralement gratuit pour tout le monde qu’éminemment “win-win” : « Les

travailleurs bénéficient d’offres spéciales, les employeurs affiliés au Club proposent sans aucun

engagement financier un service appréciable à leurs collaborateurs et les commerçants partici-

pants peuvent bien entendu toucher plus directement les quelque 6.000 travailleurs actifs chez

nos membres », insiste le président.

Aujourd’hui, ce sont ainsi plus de 50 commerces et fournisseurs de biens et de services qui offrent

aux détenteurs de cette carte, sur simple présentation de celle-ci, des réductions ou des avan-

tages parfois importants.

Une excellente idée qui devrait servir d’exemples dans d’autres parcs wallons…

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Liège ÉCO : Le Club des entreprises desHauts-Sarts fête ses 10 ans. Commentvoyez-vous son rôle par rapport à la SPI ?

Françoise Lejeune : C’est l’un des plusanciens clubs d’entreprises de la provincemais aussi de la province. Depuis sa création,il n’a rien perdu de son dynamisme. Nousavons toujours suivi ses travaux et assuré uneprésence de la SPI à ses activités, car nousestimons qu’il joue un rôle particulièrementimportant par rapport aux entreprises. Leparc des Hauts-Sarts est un des plus anciensparcs de la SPI, le plus important aussi, maisaussi un parc qui a beaucoup évolué et qui estplus que jamais en mouvement. On le voit autravers des nombreuses reventes qui parvien-nent à la SPI pour accord.

Dans ce contexte, un club d’entreprises pleinde vie comme celui des Hauts-Sarts est unfameux atout : il permet aux entreprises de serencontrer, de créer du lien, de discuter de cequi va bien… et aussi de ce qui ne va pas.C’est une mine d’informations précieusespour nous, et une belle courroie de transmis-sion entre la SPI et les entreprises.

LgÉ : Le parc d’activités des Hauts-Sarts a tou-jours beaucoup de succès auprès des entre-prises. Pour preuve, il va bientôt s’agrandir. Enquoi va consister cette extension ?

F.L. : Pas moins de 60 ha ont fait l’objet d’unemodification au plan de secteur. Les études

sont en cours et nousne manquerons pasd’impliquer et deconsulter les riverains,mais aussi les entre-prises, sur les grandesthématiques tellesque la mobilité ouencore l’intégrationde l’extension sonenvironnement. Il faut souligner quesur ces 60 ha, près de10 ha seront consacrés à des zones tamponspaysagères, sillonnées de chemins réservésaux modes de transports doux, sans parler dubassin d’orage paysager et des fossés drai-nants qui seront chargés de récolter les eauxpluviales, mais qui seront aussi plantés desorte à faire partie intégrante du dispositifpaysager. Des réflexions seront d’ailleursmenées en collaboration avec le Club desentreprises, pour définir le mode de gestionde ces espaces construits au profit de tous.Dans le cadre de questions telles que celle dela mobilité le rôle du club sera aussi prépon-dérant.

LgÉ : Au-delà de l’extension, le parc existant vaaussi connaître des changements…

F.L. :Tout à fait. Nous avons également un pro-jet de requalification du reste du parc. Unvolet concerne l’équipement, avec des amélio-rations au niveau des voiries, des abords (trot-

toirs, signalisation,… ) et l’autre concerne lagestion du parc de façon plus large.

Du fait des nombreux mouvements que nousavons évoqués et de sa relative ancienneté, leparc compte quelques bâtiments et espacesvétustes qui sont parfois devenus difficiles àexploiter pour les activités économiques etindustrielles auxquelles ils étaient initiale-ment destinés. Conséquence : certains sontutilisés à des fins très éloignées des objectifsinitiaux. La SPI le regrette et se doit d’agircontre ce phénomène. Car nous avons expro-prié des terrains agricoles à la création duparc, et nous en exproprions encoreaujourd’hui pour l’extension. Comment nousjustifier auprès des agriculteurs et des rive-rains, s’ils voient que certains espaces ou bâti-ments existants sont vides ou mal exploités ?Les entreprises doivent être citoyennes et res-pecter la destination pour laquelle elles ontacquis ces parcelles à prix très concurrentielil y a quelques années.

Et là aussi, le Club des entreprises peut nousaider dans cette réflexion globale sur l’avenirdu parc. C’est pourquoi nous souhaitonslongue vie à ce précieux partenaire !

FRANÇOISE LEJEUNE EST LA DIRECTRICE GÉNÉRALE DE LA SPI,

L’AGENCE DE DÉVELOPPEMENT POUR LA PROVINCE DE LIÈGE.

C’EST À CETTE INTERCOMMUNALE QUE L’ON DOIT, COMME

DANS X AUTRES PARCS D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES EN PRO-

VINCE DE LIÈGE, LA GESTATION, LA GESTION ET LA COMMER-

CIALISATION DU PARC DES HAUTS-SARTS. UN AVIS AUTORISÉ

DONC SUR UN PÔLE ÉCONOMIQUE QUI EST LOIN D’AVOIR

FINI SON DÉVELOPPEMENT.

3 QUESTIONS À FRANÇOISE LEJEUNE (SPI)

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Des espaces verts et aquifères comme zones tampons dans la future extension

La DG de la SPI envisage l’extension des Hauts-Sarts avec une certaine sérénité

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QUAND SE REDESSINE LIÈGE

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On sait qu’en période de crise, les auto-rités publiques ont pour habitude derelancer l’économie en faisant coup

double, c’est-à-dire en se dotant d’infrastruc-tures de qualité. Pour le secteur de laconstruction, pilier de toute notre économienationale (plus de 165.000 ouvriers, plus de30.000 entreprises et plus de 16 milliards € devaleur ajoutée), ces grands chantiers sont évi-demment du pain bénit, comme jadis nosautoroutes ou le TGV, aujourd’hui le “Planroutes” wallon (500 millions € en 5 ans) et laréhabilitation des grandes écluses sur la

Meuse ou demain le RER bruxellois, pour neprendre que quelques exemples.

UN EFFET ÉLECTORAL ?Pour la Confédération Construction, un autre“coup” régulier est réalisé par les entreprisesdu secteur à l’approche des élections commu-nales, le bitume étant présenté par certainscomme « une machine à gagner les élections».Ainsi, le montant total des investissementspublics dans les travaux de génie civil (onpointe surtout les voiries, trottoirs et autreségouts) s’est élevé en 2011 à 6 milliards €. Une

chiffre certes en augmentation de quelquespourcents (de 5 à 7) par rapport à l’année pré-cédente. « Les années qui précèdent les élections commu-nales, on remarque systématiquement deshausses de ce type de travaux. Par contre, l'annéeaprès le scrutin, il y a des chutes. Les statistiquesle démontrent clairement », tempère le porte-parole du secteur.

DES CHANTIERS QUI COMPTENTDans les pages qui suivent, loin de nous lavolonté de procéder à un inventaire à laPrévert de tous les grands chantiers qui pous-sent ici et là au pays de Liège. De manière volontaire, nous nous sommesconcentrés sur Liège, hyperactive en lamatière, Herstal, en pleine métamorphose, etSeraing, qui assure sa renaissance. Nousaurions pu y ajouter d’autres communes lié-geoises, dont Ans (son dynamisme a été décritpar le menu lors de notre dernier numéro) oud’autres mais la place nous manquait, d’au-tant que nous avons voulu aussi vous faire partdes chantiers gigantesques menés par laSofico sur les trois sites éclusiers liégeoismajeurs.

Le 19 septembre prochain, la Ville deLiège inaugurera avec fierté l’agrandis-sement et la rénovation de l’un de ses

bâtiments les plus emblématiques : le théâ-

tre royal, écrin de l’Opéra royal de Wallonie.Une inauguration qui en appellera d’autresdans les prochains mois mais qui ne doit pasconstituer l’arbre, certes remarquable, qui

cache la forêt d’une authentique dynamiquede reconversion urbanistique, culturelle,commerciale, sportive,… Fédératrice avanttout.

TROIS AXES URBANISTIQUESMAJEURS« Nos développement urbanistiques s’opèrentde manière extrêmement structurée, expliquele bourgmestre Willy Demeyer, en privilé-giant trois axes : celui, central, dit “Tram”, surlequel viennent se greffer, transversalement,l’axe “Guillemins” (vers la Boverie et laMédiacité) et l’axe “2017” de Coronmeuse àBressoux-Droixhe. »L’axe central, tout particulièrement, est,pour les autorités liégeoises, tout sauf anec-

À Liège Airport, par exemple, cela bouge aussi ! – © Wust

Un élan transversalAux quatre coins du pays de Liège, que ce soit en Cité ardente même, à Herstal, à Seraing, à

Ans ou ailleurs, les chantiers importants fleurissent ces derniers temps. Si certains ne manque-

ront pas d’y voir l’effet de la proximité des élections communales du 14 octobre prochain, d’au-

tres rétorqueront, à raison, que les grands travaux d’infrastructure qui réhabilitent nos centres-

villes sont sans doute plus le fait d’un élan transversal notamment induit par le calendrier

imposé par l’Europe et ses fonds FEDER.

DOSSIERUN PAYS DE LIÈGE EN CHANTIER(S)

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THÉÂTRE ROYAL, ÉMULATION, PATINOIRE, QUAIS DE LA RIVE GAUCHE DE LA

MEUSE, AXE GUILLEMINS-BOVERIE, TRAM, RECONVERSION DES SITES DE

CORONMEUSE ET DE BRESSOUX DANS LE CADRE DE LIÈGE EXPO 2017,… : LA

CITÉ ARDENTE N’A SANS DOUTE JAMAIS CONNU UNE TELLE FIÈVRE RÉNOVA-

TRICE OU ÉRECTRICE. AUTANT DE GRANDS CHANTIERS INTÉRESSANTS PAR EUX-

MÊMES MAIS, LORSQU’ILS SONT COMBINÉS, PRENNENT ENCORE UNE TOUT

AUTRE DIMENSION : CELLE D’UNE MÉTROPOLE EN TRAIN DE SE REDESSINER.

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dotique. Cet axe “Tram” illustre en effet l’am-bition affichée par le bourgmestre et son col-lège de développer de nouveaux outils perfor-mants, dans ce cas une offre de transport encommun au service du plus grand nombre,une solution de mobilité globale, intégrée etdurable.« Dans notre esprit, reprend le maïeur, le tramdevra amplifier de manière significative troisobjectifs métropolitains majeurs : 1° accroître lerésidentiel de qualité et rendre la vie urbaineplus conviviale ; 2° inciter les investissementsprivés en faveur de l’économie, du commerce, desloisirs,… ; 3° développer mieux encore notre for-midable potentiel naturel en matière d’enseigne-ment, de culture, de commerce et de tourisme. »Et le bourgmestre d’insister également surl’effet de levier pour des investisseurs privésqu’induisent les investissements publics, rap-pelant par exemple la création du CrownePlaza Liège et d’autres nouvelles infrastruc-tures hôtelières, présentes ou à venir.

UN THÉÂTRE RÉELLEMENT ROYALPOUR UN OPÉRA QUI L’EST TOUTAUTANT !Entamons notre tournée de quelques-uns deschantiers liégeois les plus marquants par celuiqui sera inauguré le premier : celui du théâtreroyal, qui abrite comme l’on sait l’ORW, aupoint que l’on confonde d’ailleurs souvent lesdeux dénominations.Situé au cœur même de la Ville, l’ORW consti-tue une institution culturelle et artistiquemajeure du patrimoine liégeois, dont larenommée dépasse de loin nos frontières.

Sa rénovation était devenue une nécessité. Unchantier complexe qui fit d’ailleurs l’objet dedeux marchés distincts : les travaux de rénova-tion et d’agrandissement de l’Opéra propre-ment dit, d’une part, et, de l’autre, la réfectionglobale des techniques de scène et de scéno-graphie.D’un budget total de 26,9 millions €, ce projeta largement été financé par la Wallonie (50%)et le Feder (40%), seul le solde de 10% restantà charge de la Ville.Confiés à l’association momentanée (très lié-geoise pour le coup) Galère-Moury-Wust, lestravaux ont débuté le 29 mars 2010 avec ledémontage des éléments constituant la cagede scène. Pas moins de trois bureaux d’archi-tecture ont apporté au projet la conjugaisonde leurs expériences et de leurs compétences:A2RC, Origin et Architectes Associés. Grâce àces entreprises, cet édifice classé, construit en

1820, va retrouver un nouvel éclat, s’inscrivantpleinement dans le grand mouvement derénovation liégeois.

UNE INFRASTRUCTURE CUBIQUE SUR LE TOITLes travaux portent sur le confort des specta-teurs (sièges, aération de la salle, nouveauxespaces d’accueil, etc.), sur la qualité del’éclairage, sur le renouvellement des toitureset des fenêtres ainsi que sur la restaurationdes façades. « Le “nouvel” Opéra intégrera aussi une salle derépétition aux dimensions du plateau, desbureaux pour le personnel et des loges moderni-sées pour l’accueil des artistes », insistent sespromoteurs.La grande particularité architecturale estl’agrandissement de l’Opéra sur le toit, avecl’ajout d’une hyperstructure cubique contem-

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Une patinoire à la Médiacitépour la fin de l’année !SON INAUGURATION S’EST DÉROULÉE IL Y A TROIS ANS À PEINE ET POUR-TANT, POUR DE NOMBREUX LIÉGEOIS, C’EST COMME SI LA MÉDIACITÉEXISTAIT DEPUIS TOUJOURS, OU PEU S’EN FAUT. AUJOURD’HUI CONSI-DÉRÉ COMME UNE RÉELLE RÉUSSITE (APRÈS QUELQUES TÂTONNEMENTSINITIAUX ET VITE PARDONNÉS), CE VASTE COMPLEXE ORIENTÉ AUTOURDU COMMERCE ET DES LOISIRS VA SE VOIR ADJOINDRE, APRÈS LE NOU-VEAU BÂTIMENT DE LA RTBF IL Y A UN AN ET DEMI, LA PATINOIRE QUELUI AVAIT PROMISE LA VILLE DE LIÈGE. LES PREMIERS PATINEURSDEVRAIENT ENCORE EN PROFITER CETTE ANNÉE.

Galerie commerçante au look ultramoderne imaginé par le célèbre archi-tete-designer Ron Arad (l’un des papes de la profession), la Médiacité, uninvestissement privé du groupe belge Wilhelm & Co, a permis de recon-vertir les 6,5 ha industriels laissés libres en plein centre de Liège par l’an-cienne usine de pneus Englebert et la gare du Longdoz.

PIL et RTBFAu-delà de son caractère purement commercial, la Médiacité, inauguréeà l’automne 2009, a toujours nourri une ambition liée également aux loi-sirs et au multimédia. Une ambition qui se construit progressivement, parsa proximité avec la pépinière d’entreprises multimédia du “Pôle Imagede Liège” (PIL) mais aussi avec l’implantation de studios de production,des bureaux et des ateliers destinés aux professionnels de l’audiovisuelet du multimédia qui s’articulent autour de la RTBF. C’est en effet là quela chaîne publique a inauguré, en mars 2011, son nouveau centre de pro-duction liégeois Médiarives sur une surface de 16.000 m² au total et pourun investissement de 39 millions €.Dans l’attente de ses salles de cinéma tant désirées, la Médiacité va aussipouvoir compter, dès la fin de cette année, sur une nouvelle patinoire,dont le chantier a été confié aux entreprises Moury-BPC et AximaRefrigeration.

UN POTENTIEL DE 1.250 SPECTATEURSD’un coût total de 9,2 millions € (dont 3,75 en provenance de la Région),cet ambitieux chantier a vu ses travaux débuter à la mi-novembre 2010. Le bâtiment développe une architecture résolument contemporaine etson volet énergétique a été particulièrement soigné dès sa conception : leniveau d’isolation thermique globale du bâtiment offrira ainsi un coeffi-cient K22, très performant. Les gradins permettront l’accueil de 1.250 spectateurs et une large café-téria offrira une vision optimale sur le déroulement des diverses activitéssportives. On y trouvera également des salles de réunion et des locauxpour les médias.Destiné à la fois aux écoles, aux clubs et aux particuliers, accessible auxpersonnes à mobilité réduite, ce nouvel outil permettra à Liège d’être laseule ville de la Fédération Wallonie-Bruxelles à disposer d’une patinoireaux dimensions olympiques, la deuxième en Belgique, après celle deGand.Son ouverture est encore prévue au cours de ce second semestre 2012.

- Superbe et surprenant, le “nouvel” ORW sera inauguréle 19 septembre prochain – © A2RC Architects

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poraine où se trouveront salle de répétitionpolyvalente et bureaux, ceux-ci étant actuelle-ment dispersés dans le centre-ville.Désormais, le potentiel scénographique duthéâtre a été fortement amélioré. Il estaujourd’hui conforme aux normes des plusgrandes maisons lyriques. La fosse d’orchestreet l’avant-scène ont été redessinées pour amé-liorer la qualité acoustique à tous les niveauxde la salle. Au terme de ces importants travaux de réno-vation, la Ville de Liège dispose donc, dèscette saison 2012/2013, de l’écrin lyrique deniveau international que méritait incontesta-blement l’ORW.

NE DITES PLUS “ÉMULATION”MAIS “THÉÂTRE DE LA PLACE” !AUTRE CHANTIER CULTUREL D’IMPORTANCE QUE CELUI DEL’ANCIENNE ÉMULATION.Bien connue des Liégeoises et des Liégeoisqui l’ont fréquentée en grand nombre jadis,l’Émulation est un bâtiment de style néo-clas-sique situé sur la place du 20 Août, face ausiège historique de l’Université.La Société libre d’Émulation et son monu-ment sont fondés en 1779 sous la protectiondu prince-évêque Charles de Velbrück.L’Émulation a pour vocation de cultiver et

d’encourager les Arts, les Lettres et lesSciences. Dès les premiers temps et au coursdu 19e siècle, il y eut de nombreuses manifes-tations dans les locaux dits de “la Redoute”.L’incendie de l’immeuble initial le 20 août1914 par les Allemands compromit l’avenir dela Société, la laissant sans ressources. Elle res-taure et aménage d’abord la MaisonRenaissance, toute proche rue CharlesMagnette, puis en 1939, inaugure son nou-veau bâtiment, reconstruit sur l’emplacementde l’ancien, par l’architecte Julien Koenig.Derrière sa façade néo-classique, ce bâtiment

(réalisé à la même époque que la maison de laradio place Flagey à Bruxelles ou les bains dela Sauvenière) est alors construit selon lestechniques les plus modernes : pieux Franki,structures des murs et planchers en béton, sys-tème de ventilation mécanisée intégrée,… Lafaçade à rue, la toiture, le promenoir et lasalle de spectacles du rez-de-chaussée, ainsique l’escalier d’accès au premier étage ont étéclassés comme monuments en 1998.C’est ce bâtiment historique qui, dès le débutde la saison 2013-2014, accueillera le théâtrede la Place, longtemps sis de manière que l’oncroyait “définitivement provisoire” place del’Yser, en Outremeuse.

EXPLOITABLE DÈS LA MI-2013Le projet, imaginé par les architectesHebbelinck et De Wit et réalisé par l’associa-tion momentanée Moury-Galère, consiste àrénover de fond en comble le bâtiment et delui adjoindre des parties modernes, recons-truites sur des maisons voisines expropriéesafin qu’il puisse accueillir les activités duthéâtre de la Place dans un cadre prestigieuxet adapté.Le futur théâtre sera ainsi doté de deux salles(une grande de 558 places et une petite de145), de locaux de répétition, de loges, d’ate-liers de couture et de décors, de divers salons

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- La maquette du futur théâtre de la Place, à l’ancienne Émulation – © Hebbelinck-de Wit

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d’accueil et d’une cafétéria sur une surfacede 7.800 m².Lancé à la mi-janvier 2011, le chantier devraitse clôturer pour la mi-2013. Un chantier luiaussi d’une certaine importance financièrepuisque estimé à 20,1 millions €, pris encharge par la Fédération Wallonie-Bruxelles(55%), la Wallonie (16%), la Province deLiège (10%) et la Ville (19%).

DES GUILLEMINS À LA BOVERIEMagnifié par la splendide gare TGV signéeSantiago Calatrava, il faut avouer que le quar-tier des Guillemins tarde pour le moins à sedoter des aménagements urbanistiques, sonesplanade principalement, qu’on lui promettait.Du côté de la Ville de Liège, on tempère enrappelant que l’aménagement du quartierdoit se dérouler en phases successives. Lefutur quartier des Guillemins sera en faitconstitué de six projets majeurs, tous dûmentprogrammés dans l’agenda communal :

1. l’aménagement de la place desGuillemins et de la nouvelle place trian-gulaire devant la gare, un chantierentamé ;

2. la future esplanade, de la gare jusqu’à laMeuse, et la reconstruction de nouveauxîlots ;

3. le passage du tram, pour lequel ont étélancées les études d’incidences dont lesconclusions permettront la constitutionde la demande de permis;

4. la relocalisation et la reconstruction de lacité des Finances (la fameuse “tourFedimmo” du SPF Finances), un dossier(assez complexe, certes) qui ne cessed’évoluer ;

5. le réaménagement des quais en boule-vards urbains (du quai de Rome à l’Évê-ché en incluant l’avenue Blonden), enconnexion avec la future esplanade, unchantier qui débutera au cours de cesecond semestre 2012 ;

6. la passerelle cyclo-pédestre pour relier lequartier des Guillemins au parc de laBoverie, dont le début des travaux estprévu en avril 2013.

LE FEDER ET LA RÉGION À LA RESCOUSSEPreuve de l’intérêt majeur de ce projet urba-nistique d’envergure, plusieurs de ces élé-ments constitutifs font l’objet d’un importantprogramme de financement européen.

La réalisation de la place devant la gare toutd’abord, d’un coût global 8,7 millions €, danslequel le Feder intervient pour 40%, à côté dela Région (50%) et de la Ville (10%).Le reconditionnement des quais qui longentla Meuse depuis le pont de Fragnée jusqu’auxPrémontrés, en un réel boulevard urbainensuite : un investissement de 12,7 millions €financés à 40% par le Feder et à 60% par laWallonie.

La passerelle vers la Boverie et la Médiacitéenfin, dont le budget s’élève à 8,5 millions €financés également à 40% par le Feder et à60% par la Wallonie. Une passerelle dont, ilfaut le souligner, la compétence relève (toutcomme la réhabilitation des quais d’ailleurs)du SPW (Service public de Wallonie) et nonde la Ville elle-même. Selon ce même SPW, lespoints forts de cette passerelle seront consti-tués par son mode d’accroche sur chaque riveet son intégration harmonieuse par rapportaux éléments existants ou projetés, sa pratica-bilité pour les piétons, cyclistes et PMR ainsique la pertinence de son système structurelpar rapport à l’environnement bâti.Par ailleurs, c’est la Société de développe-ment de Liège-Guillemins (SDLG), sociétépublique de droit privé, qui est le chef de filedu portefeuille de projets subventionné par leFeder. Elle regroupe des représentants de laVille, de la Wallonie et de l’intercommunaleEcetia (ex-SLF). Notons que, techniquementet en toute logique, la SDLG est le bénéfi-

Et à la Boverie, le Ciac !DANS LE PROLONGEMENT DE CE NOUVEL AXE GUILLEMINS-BOVERIE-MÉDIACITÉ, LE MUSÉE

D’ART MODERNE ET D’ART CONTEMPORAIN (MAMAC) VA LUI AUSSI ÊTRE ENTIÈREMENT

RÉNOVÉ. GRÂCE AUX FONDS EUROPÉENS DU FEDER (40%) ET AUX SUBSIDES DE LA

FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES (50%), IL EST APPELÉ À SE TRANSFORMER EN “CENTRE

INTERNATIONAL D’ART ET DE CULTURE”, LE CIAC. IL S’AGIT D’UN INVESTISSEMENT TOTAL DE

23,5 MILLIONS €.

Témoignage précieux et durable de l’Exposition universelle de 1905, le Mamac, et avec lui l’amé-nagement de l’ensemble du site de la Boverie, fait donc actuellement l’objet d’un projet culturelunique et cohérent permettant à la Ville de Liège de développer un tout nouvel espace culturelsitué dans la prolongation de la nouvelle gare TGV, sur l’axe urbain allant de la gare à laMédiacité. L’année 2009 a permis à la Ville de lancer le marché relatif à la réalisation de la mission d’étudepour la création du Ciac. De nombreux candidats de renommée internationale (28 au total) ontmontré leur intérêt envers le projet. Un comité de sélection composé de représentants de la Ville,de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Wallonie, de l’Université de Liège, de l’intercommu-nale SPI et d’experts externes a examiné ces candidatures à la fin de l’année 2009. Le 14 juin 2010, le Collège communal a désigné l’adjudicataire suggéré par le comité de sélec-tion, à savoir l’association momentanée constituée par l’agence de l’architecte provençal RudyRicciotti et le cabinet liégeois p.HD. Soucieux du respect des constructions et du parc existants, les architectes ont opté pour uneintervention mesurée plutôt que pour un geste architectural fort. L’élément neuf le plus visiblesera constitué par une extension largement vitrée, « insérée comme une nouvelle aile vers l’est,en surplombant la berge vers la Dérivation ».Les aspects tels que la mobilité, l’accessibilité au site, le parking et l’impact paysager du projetont également été particulièrement pris en compte.Le début des travaux est prévu au premier semestre 2013, et l’inauguration de ce Ciac tantattendu pour la mi-2015.

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- L’île Monsin et l’entrée du canal Albert bientôt totalement redessinés – © VenhoevenCS

- La Boverie revue et corrigée façon Ciac – © Liège

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ciaire des fonds Feder pour la place, le SPWpour les quais et la passerelle.

L’AMÉNAGEMENT DES QUAIS DE MEUSEOutre le nouveau des quartiers des Guillemins,c’est donc toute la rive gauche de la Meuse quiva être profondément remaniée par des tra-vaux qui devraient donc débuter cette annéeencore pour s’achever en 2014. Un auteur deprojet a bien sûr été désigné : une associationdans laquelle on retrouve plusieurs noms bienconnus de l’urbanisme à la liégeoise, composéequ’elle est du bureau Greisch, de l’Atelier d’ar-chitecture du Sart Tilman, de Transitec et del’atelier Corajoud.Actuellement, c’est une longe voie rapide quirelie l’évêché (sur le site des Prémontrés) aupont de Fragnée. Le projet (qui comprendra,on l’a dit, également l’avenue Blonden)consiste en fait en une ré-intégration urbaineet paysagère des quais pour en modifier fonda-mentalement l’usage.Ambitieux, cette réhabilitation permettrad’abord aux Liégeois de se réapproprier lesberges de la rive gauche de la Meuse.L’accessibilité des voitures dans les quartiersadjacents sera améliorée par la création demultiples points d’accès qui déboucheront surun réseau principal à 2 fois 2 bandes par sens

de circulation. Une circulation par ailleurs for-tement ralentie.« Historiquement, expliquent les promoteursdu projet, la volonté était d’entrer et de sortir deLiège ou de transiter par les quais “le plus vite pos-sible” : ce n’est plus du tout notre visionaujourd’hui. Nous voulons au contraire optimiserles accès aux quartiers (une demande justifiée deshabitants du quartier) ou valoriser les modesdoux. »Par ces aménagements, la capacité automobilesera “stabilisée” en rive gauche alors que lapolitique de stationnement sera elle aussimodifiée, favorisant très largement les rive-rains selon le SPW.

UNE VOLONTÉ POLITIQUE CLAIREOutre par son ampleur, le méga-chantier dunouveau quartier des Guillemins est évidem-ment tout sauf anecdotique.Emblématiques face à ce que certains n’hési-tent pas à nommer « la plus belle gare dumonde », l’esplanade et ses abords sont aucœur des préoccupations des autorités lié-geoises.Selon celles-ci, les chantiers en cours ou à lan-cer permettront d’améliorer de manière tran-chée et durable la vie de tout un quartier enle transformant et en lui faisant pleinementtirer parti de la gare Calatrava. De nouveaux

espaces publics pourront y être développés etles fonctions (commerce, logement, bureaux,loisirs,… ) diversifiées.En outre, la passerelle aura pour vertu essen-tielle, outre esthétique, de créer un lien entrela rive gauche et la rive droite de la Meusemais aussi entre ces deux nouveaux pôles dedéveloppement que constituent la gare TGVet la Médiacité pour créer un nouvel axe dedéveloppement.« Toute cette accessibilité améliorée, notammentavec le tram et la réhabilitation totale des quaisde la Meuse, permettra aussi au centre de Lièged’opérer un nouveau lien avec l’ensemble de l’ag-glomération », assurent les autorités lié-geoises.

Avec la perspective de Liège Expo 2017, c’est tout l’axe Coronmeuse-Bressoux

qui sera également réhabilité – © VenhoevenCS

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Tout qui s’est rendu à Herstal ces deuxou trois dernières années a pu se rendre compte combien la cité de

Charlemagne et des Armuriers avait entaméune véritable métamorphose urbanistique.Une mutation qui n’en est encore qu’à sesdébuts et qui a été rendue possible par laconjonction d’un “bas de laine” financier(que, sagement, les édiles communauxavaient accumulé au fil des années) et desnombreux subsides obtenus auprès des auto-rités européennes et wallonnes, notammentdans le cadre du Feder.

ENFIN UNE VÉRITABLE PLACECOMMUNALE !Pour réaliser ses ambitieux objectifs, Herstal(devenue Ville en 2009) a tout d’abord faitreconnaître par la Région wallonne une largezone de son territoire (de Coronmeuse à laplace communale, celle-ci incluse) en périmè-tre de rénovation urbaine. Plusieurs pôlesprioritaires furent alors définis, à commencerpar les boulevards (le “boulevard del’Automobile herstalien”) : extrêmement fré-quentés (et très abîmés), ceux-ci furent reprispar la Région qui put en entreprendre unerénovation totale, et fort réussie, qui se clô-ture ces jours-ci. Un dernier tronçon (versCoronmeuse) devra encore cependant êtrefinalisé une fois le tracé du tram définitive-ment fixé.

Un autre pôle essentiel fut directement iden-tifié : la place communale, qui manquait pourle moins, et de structuration, et d’attractivité,ce qu’a bien compris le Feder. Tout cela estdésormais du passé puisque, en deux ans, unetoute nouvelle place est sortie de terre, parti-culièrement esthétique et conviviale. Saréception provisoire est une question dejours, les derniers aménagements (le mobilier

urbain tout spécialement) étant en cours definalisation. « Cette nouvelle place est embléma-tique de notre renouveau, expliquent les autori-tés communales. Les Herstaliens commencentdéjà à se l’approprier, y flânant, y faisant jouerleurs enfants, y discutant, y buvant un verre enterrasse,… » Cette nouvelle “agora” devrait aussi relancerle commerce local, mis à mal par la crise etque, forcément, les travaux ont parfoisentravé dans leur développement. De nou-velles enseignes s’apprêtent d’ailleurs à inves-tir la place dans les prochains jours, et les cel-lules vides se raréfient. Un effet commercialqui devrait faire tâche d’huile vers les artèrespériphériques.

UN NOUVEAU BÂTIMENT ADMINISTRATIF CENTRALISÉSi le chantier de la place se termine, un autre,le jouxtant directement, est en train d’êtrelancé, après démolition de l’ancienne sallemythique de “La Ruche”, désamiantage etdépollution orchestrés par la régie commu-nale autonome Urbeo. Ce chantier, c’est celuidu nouvel hôtel de ville (“NHV” dans le jar-gon local), un bâtiment administratif centra-lisé (l’immense majorité des services commu-naux et du CPAS ainsi que plus de 200 agentsy seront regroupés) aux lignes futuristes avecnotamment sa façade végétalisée. Subsidiépour moitié par un financement alternatifwallon, NHV devrait être opérationnel début2015.

À l’arrière, une promotion immobilière privéedotée de parkings et d’espaces verts complè-tera à terme un ensemble qui sera situé tout àcôté de la toute nouvelle salle de sports dontle premier coup de pelle vient d’être donnéfin juin par le bourgmestre Frédéric Daerdenet le ministre wallon André Antoine.

DES INVESTISSEMENTS PRIVÉS ÉGALEMENTAprès le pôle des boulevards et celui de laplace communale, passons à celui deMarexhe-gare, une zone particulièrement tou-chée par le déclin industriel, commercial etsocial. Elle se muera sous peu, avec le soutiendu Feder toujours, en un nouveau quartier de

vie où se mêleront commerces, logements,nouvelle “gare” SNCB, espace entreprises dela SPI (dans la gare actuelle, très délabrée),parc public, voire mini-zoning économiqueurbain pour activités “propres”. Les expro-priations ont déjà été opérées, de mêmequ’une bonne part des démolitions. Le débutdes travaux, ici aussi, est attendu dans les pro-chains mois.Dans la foulée, à quelques centaines demètres, un dernier pôle va lui aussi voir lejour : l’espace Hayeneux, une trouée verte etconviviale qui reliera par des espaces commu-nautaires (dont un boulodrome) l’axe princi-pal de Herstal-centre aux abords des boule-vards. Dans ce cas également, les finance-ments publics sont importants, et l’espace ad’ores et déjà été prolongé par des investisse-ments privés, dont une promotion “basseénergie” du groupe Horizon de LaurentMinguet.Avec tous ces chantiers, et d’autres sans douteà venir (comme la réhabilitation de l’anciensite, immense, des ACEC ou, à Vottem, lerelooking complet de la place Gilles Gérard),l’objectif des autorités herstaliennes est clai-rement de rendre à leur ville une réelle attrac-tivité, une nouvelle image, une nouvellefierté.

Et cela semble marcher puisque des projetsprivés, parfois très importants, sont proposésou entamés ici et là à proximité des chantiers,comme ce sera très bientôt le cas avec l’an-cien site du Pré Madame qui deviendra, surprès de 5 ha, un véritable “éco-village” com-posé de 400 logements, de commerces, d’unhôtel, d’une crèche, d’une maison de repos, debureaux, d’un parking, etc.

Le renouveau de Herstal n’a décidément riend’une chimère…

ANCIENNE CITÉ INDUSTRIELLE PARMI LES PLUS RÉPUTÉES AU MONDE, HERSTAL

S’EST LANCÉE CES DERNIÈRES ANNÉES, AVEC LE SOUTIEN DES AUTORITÉS EURO-

PÉENNES ET WALLONNES, DANS UN VASTE PROGRAMME DE RÉHABILITATION DE

SON CENTRE-VILLE. DES INVESTISSEMENTS PUBLICS QUI NE MANQUERONT CER-

TAINEMENT PAS, ET C’EST DÉJÀ LE CAS, D’ATTISER LES INTÉRÊTS PRIVÉS.

HERSTAL EN PLEIN RENOUVEAU

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La façade du futur nouvel hôtel de ville vue de la place communale – © Haesevoets

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Très contemporain tant au niveau du stylearchitectutal que des matériaux utilisés,Neocittà est un projet d’immeuble mixte

composé de logement (28 appartements sur 3étages), de bureaux (un étage) et, en rez-de-chaussée, de commerces. « Il s’agit d’une vérita-ble prouesse technique, assurent ses promoteurs,puisque l’ensemble reposera sur une structure enbéton soutenue par deux appuis uniques et laté-raux, libérant le rez-de-chaussée de toute colonneet offrant une vue sur le parc depuis la rueCockerill. »

HAUTE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUELe revêtement de façade, par exemple, seraconstitué d’une “peau métallique” à perfora-tion variable qui confèrera à l’édifice un aspectcontemporain tout en faisant référence à l’his-

toire métallurgique de la ville. Les logementsseront de plus “traversants”, c’est-à-direouverts aussi bien sur la rue Cockerill que surle parc de Néocittà.Les préoccupations énergétiques ont bienentendu également été prises en compte : isola-tion poussée couplée à une ventilation doubleflux avec puits canadien, système de récupéra-tion d’eau de pluie, chauffage collectif,… Soitun bâtiment à haute performance énergétique,qui plus est construit en matériaux naturels.

UN PARC POUR LE JEU ET LA DÉTENTEOutre des places de parking, 64 au total (dont22 souterraines) intégrées au paysage, l’un desattraits du site réside sans aucun doute dans leparc semi-public de 6.000 m² qui agrémenteral’arrière du site. « Véritable lieu de vie, de détente,

promenades et jeux, ce parc sera opérationnel d’iciun an et demi, au printemps 2014, ses travauxayant débuté en mai dernier déjà. Il sera accessibleà tous les habitants en journée et, pour le préserverd’éventuels actes inciviques, il sera réservé auxoccupants de l’immeuble en soirée. »Zone de sport avec panier de basket et gradins,espace dédié aux enfants et équipé de jeuxaquatiques, zone d’escalade, zones de circula-tion, de promenade et de végétation,… : l’en-semble regroupera différents espaces multi-fonctionnels pour petits et grands. Si les locataires de logements et commerces nesont pas encore connus, les bureaux serontquant à eux occupés par l’Agence de redéploie-ment économique du bassin sérésien (AREBS)ainsi que par Eiges, la régie communale auto-nome en charge de la mise en œuvre des grandschantiers du “master plan” de la vallée séré-sienne. « Ce vaste projet porte déjà ses fruits puisque desdemandes d’occupation commerciale pourNéocittà parviennent déjà et sont, dans l’attente,consignées par Eriges », se réjouit la Ville

10 MILLIONS € INVESTIS AU CŒUR DE LA CITÉLa fin des travaux du chantier du bâtimentNeocittà devrait survenir dans le courant del’été 2014. Situé en intérieur d’îlot, ce chantierpermettra une fluidité de trafic dans la rueCockerill pour le plus grand confort des rive-rains et automobilistes.

Au total, ce sont ainsi 10 millions € qui sontinvestis au cœur de Seraing, dont 8 sur fondspropres pour la Villle (pour ce qui concerne lebâtiment) et 2 en provenance du plan fédéraldes grandes villes.

Rappelons que l’ensemble du chantier pour le“Seraing de demain” porte actuellement surun montant de 120 millions € d’investissementspublics et 300 millions € d’investissements pri-vés.

LE PAYSAGE DE L’ENTRÉE DE VILLE DE SERAING A ENTAMÉ SA PROFONDE MUTA-

TION. LA SILHOUETTE DE LA NOUVELLE CITÉ ADMINISTRATIVE EST DÉJÀ FAMILIÈRE

AUX RIVERAINS ET LA NOUVELLE PERSPECTIVE LAISSÉE PAR LA DÉMOLITION DU

MUR DE LA RUE COCKERILL LEUR MONTRE À QUEL POINT LE CHANGEMENT

URBANISTIQUE SERA IMPORTANT. LE MERCREDI 29 AOÛT DERNIER A MARQUÉ

UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS LA RECONVERSION ET L’EMBELLISSEMENT DE

SERAING : LE CHANTIER DE NEOCITTÀ A EN EFFET OFFICIELLEMENT ÉTÉ LANCÉ.

NEOCITTÀ : UN BÂTIMENT EMBLÉMATIQUE AU CŒUR DE SERAING

La première maison-témoin “zéro énergie” à Heusy !Notre région a, on le voit par ailleurs, une brique dans le ventre. Mais à côté des grands nomsgénéralement associés aux chantiers publics d’importance (nous pensons aux Moury, Wust,Galère, Franki et autres Duchêne), d’autres entreprises liégeoises du secteur de la constructionperforment également sur ce marché.C’est notamment le cas de la société T.Palm, établie à Polleur et un des leaders du marché desmaisons unifamiliales, employant quelque 650 collaborateurs. Sa véritable spécialité, sa marquede fabrique quasiment : les maisons “basse énergie”, c’est-à-dire répondant à un cahier descharges extrêmement strict basé sur la toute nouvelle réglementation wallonne sur la perfor-mance énergétique des bâtiments. Depuis quelques mois, la société verviétoise est même allée plus loin puisqu’elle a inauguré, àHeusy, la première maison-témoin “zéro énergie” de Belgique, soit une habitation qui doit équi-librer ses consommations par une production “verte” d’énergie équivalente.Avec cette maison, T.Palm a en fait 10 ans d’avance sur les règlementations puisque, en 2021,toutes les conctructions neuves devront être des “NZEB”, soit “nearly zero energy buildings”.

Seraing-Neocitta

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Ce vendredi 31 septembre, le ministre wal-lon de l’économie Jean-Claude Marcourtavait fait le voyage de Lanaye pour se

rendre compte des retombées économqiues destravaux en cours de la 4e écluse et des formida-bles perspectives qu’ils permettront. Il répon-dait en cela à l’invitation des dirigeants deBesix, une société qui, pour être belge, n’encôtoie pas moins le top absolu des plus grandsgroupes mondiaux du secteur de la construc-tion. « Besix est particulièrement fière de réaliserun des plus grands projets de génie civil de ladécennie en Wallonie. Ce site éclusier deviendra uncarrefour fluvial européen incontournable, per-mettant de promouvoir les voies navigables, de lesrendre plus compétitives et de consolider la posi-tion du port de Liège », expliquait son CEOJohan Beerlandt, lors de l’inauguration des tra-vaux, voici un an.

LE MINISTRE MARCOURT SUR LE PLUS GRAND CHANTIER DE GÉNIE CIVIL DE WALLONIESur le terrain, le ministre a pu se rendre comptede la réalité de ce qui est aujourd’hui le plusgrand chantier de génie civil de toute laWallonie. Outre les retombées directes pournos entreprises nationales et locales, Jean-Claude Marcourt a sans doute dû également seréjouir de voir se clôturer là un goulet d’étran-glement sur le réseau transeuropéen des trans-

ports. Un goulet, le fameux “bouchon deLanaye” qui empoisonne l’existence de la voied’eau wallonne depuis des dizaines d’années etqui, grâce à l’intervention de la Sofico, ne serabientôt plus qu’un mauvais souvenir.

Lanaye, c’est, avant même la réalisation de sa4e écluse, un site essentiel pour la voie d’eauwallonne et donc pour le Port autonome deLiège, 3e port intérieur européen et dont lesentreprises concessionnaires sont réputéespeser pour 15% dans le PIB de notre province.Au total, ce sont plus de 20.000 bateaux mar-chands et plus de 10 millions de tonnes de mar-chandises qui y transitent chaque année.« De par sa position à la croisée du bassin mosanet du canal Albert, le site éclusier de Lanaye consti-tue un outil économique majeur dans le paysagedes infrastructures wallonnes, insiste RaymondLangendries, président du Conseil d’adminis-tration de la Sofico, à qui a été confiée la réali-sation des travaux. Il ouvre la porte de laWallonie vers les Pays-Bas, le Rhin et les pays del’Est européen via le Danube et la mer Noire. »Ces installations sont notamment utilisées pourle transport d’éléments de construction venantdes carrières situées dans le bassin mosan, ainsique pour le transport des produits issus de lamétallurgie et de l’agriculture.« Le projet d’une 4e écluse s’avère indispensablepour faire face à l’augmentation du trafic et du

volume de transport, pour améliorer la mobilité etpour homogénéiser la taille des écluses en Meuseliégeoise et namuroise, poursuit-on à la Sofico.Ainsi, les deux écluses au gabarit de 600t et l’éclusepouvant accueillir des bateaux jusqu’à 2.000 tseront complétées par une nouvelle écluse de grandgabarit permettant le passage de bateaux de 9.000t. Longue de 225 mètres sur 25 de large, elle serainstallée à l’est de la grande écluse actuelle. »

DES TEMPS D’ATTENTE RÉDUITS À NÉANTC’est le 30 juin 2011 qu’ont débuté les travauxde cette fameuse 4e écluse, l’Europe (quifinance très largement l’opération) exigeantleur lancement sans plus tarder. « L’une des par-ticularités du chantier est qu’outre une écluse,nous devons également construire une centralehydroélectrique de pompage car nous sommes icisur un canal et non en eau vive : l’eau qui estlâchée doit être “remontée” au risque de voir le bief se tarir », expliqueJacques Dehalu, administrateur délégué de laSofico..Parallèlement au creusement de la 4e écluse(1,3 million m³ déplacés au total !), les troisautres écluses seront donc elles aussi réhabili-tées : les deux dédiées à la navigation de plai-sance mais aussi celle déjà en fonctionnement,qui sera portée à un gabarit de 4.500 t. « De lasorte, nous pourrons permettre à la circulation flu-viale de se poursuivre en cas d’incident, toujourspossible, à la future grande écluse à 9.000 t. »L’un des soucis majeurs est de réduire lestemps d’attente actuellement rencontrés àLanaye : 14h en moyenne ! « Avec la 4e écluse à9.000 t et son “substitut” potentiel à 4.500 t, cestemps d’attente seront en fait réduits à néant »,assure-t-on à la Sofico.

COMPENSATIONS ENVIRONNEMENTALES ET NOUVEL ATTRAIT TOURISTIQUEAutre particularité du chantier que les impor-tantes compensations environnementales qu’ila induit, le chantier jouxtant deux zonesNatura 2000 mais, surtout, amputant la “VieilleMeuse”, un ancien bras du fleuve devenu unefrayère et zone riche en biodiversité, d’un bonquart de sa surface. Pour y répondre, la Soficoconstruira même une île artificielle en terri-toire néerlandais puisqu’un dixième du chan-tier est situé aux Pays-Bas, dont le gouverne-ment participe d’ailleurs aussi au financementglobal du dossier.

Dans la foulée, une valorisation touristique dusite par son aménagement paysager et laconstruction d’infrastructures de service à des-tination du public ont également été prévues,en collaboration avec la Ville de Visé. Un paysa-giste, un sculpteur, un artiste peintre, un bota-niste, un muséologue,… ont notamment étémobilisés sur ce projet.

CRISE OBLIGE, LES MÉGACHANTIERS NE SONT PLUS MONNAIE COURANTE PAR

LES TEMPS QUI COURENT. LA WALLONIE N’ÉCHAPPE ÉVIDEMMENT PAS À CETTE

RÈGLE, À QUELQUES EXCEPTIONS PRÈS. LA POURSUITE DE L’OPTIMALISATION DE

NOTRE RÉSEAU DE VOIES NAVIGABLES EN FAIT PARTIE. EN ATTENDANT LA LIAI-

SON SEINE-NORD EUROPE, C’EST LA RÉGION LIÉGEOISE QUI VA FAIRE L’ACTUA-

LITÉ, D’ICI 2015, DE LA VOIE D’EAU AVEC LA RÉFECTION TOTALE DE NOTRE TRIP-

TYQUE ÉCLUSIER FORMÉ PAR AMPSIN-NEUVILLE, IVOZ-RAMET ET LANAYE. UN

INVESTISSEMENT GLOBAL DE 330 MILLIONS € DIRECTEMENT INJECTÉS DANS UNE

ÉCONOMIE WALLONNE QUI BÉNÉFICIERA BIEN ENTENDU PAR LA SUITE D’UN

RÉSEAU FLUVIAL TOUJOURS PLUS PERFORMANT.

QUAND LE RÉSEAU FLUVIAL PROGRESSE, C’EST TOUTE LA WALLONIE QUI AVANCE

- Le site en construction de la 4e écluse de Lanaye, impressionnant – © Sofico

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Outre Besix, en charge des travaux de géniecivil, les autres entreprises en charge du dossiersont les associations momentanées (AM)Greisch/SNC Lavallin pour les études de géniecivil et de réaménagement et “Lanécluse 4”pour les équipements électromécaniques.

IVOZ-RAMET : TOUT AUSSI GIGANTESQUE !Mais faire accéder Lanaye au gabarit de 9.000 tn’a forcément de sens que si, en amont, lesautres écluses affichent les mêmes dispositions.C’est justement ce à quoi les autorités wal-lonnes et la Sofico sont également en train des’attacher. Commençons par l’écluse d’Ivoz-Ramet, située sur le territoire de Flémalle, à lalimite de Seraing. Il s’agit du site éclusier le plusfréquenté de Wallonie en termes de transit(plus que Lanaye donc) avec 11 millions t trans-portées en 2010 et 12 millions en 2011 : sa fré-quentation est en hausse constante, à l’instar del’activité du Port autonome de Liège d’ailleurs.« Ce chiffre démontre toute l’importance des tra-vaux entrepris depuis mai 2011 sur ce qui estconsidéré, jusqu’à présent, comme un gouletd’étranglement, explique la Sofico. Ce chantiervise à faire passer cette écluse à grand gabarit ainsique le réaménagement des chenaux d’accès.»À terme, une nouvelle écluse de 225 m delong sur 25 m de large permettra elle aussi lepassage de bateaux jusqu’à 9.000 tonnes ce

qui favorisera le transport de marchandisessur le réseau fluvial wallon entre Namur (enamont) et les Pays-Bas (en aval).Ici aussi, le chantier est réellement impres-sionnant. Les études de génie civil avaient étéconfiées à l’AM Greisch-Tractebel et cellesportant sur l’électromécanique à l’AM…Tractebel-Greisch. Les travaux de génie civilsont quant à eux assurés par l’AM Galère-JanDe Nul et l’électromécanique à Fabricom GTI.

UN TOUT NOUVEL AXE OPÉRATIONNEL EN 2015En remontant la Meuse encore, une autreécluse hautement stratégique : celle d’Ampsin-Neuville. Le Ministre wallon Carlo Di Antonioa voulu une liaison cohérente et globale, elle va

donc également devoir passerau gabarit de9.000 t. Le projet, dans ce cas, est moinsavancé, les études (génie civil, électroméca-nique, environnementales) n’ayant été lancéespar la Sofico qu’il y a quelques jours.« Une nouvelle écluse de 225 m x 25 m, auxdimensions identiques donc à celles d’Ivoz-Ramet et de Lanaye, va donc également y êtreconstruite, précise la Sofico. Cette nouvelleécluse sera établie parallèlement à l'écluse de 136m x 16 m existante, en lieu et place d'une éclusede 55 m x 7,5 m et du pertuis de rive droite dubarrage, tous deux à démolir. »De la sorte, c’est un tout nouvel axe permet-tant le passage de convois d’un gabarit totalde 9.000 t qui va être mise en service deNamur à la frontière néerlandaise, sur la

Ivoz-Ramet sera lui aussi porté au gabarit de 9.000 t – © Sofico

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Meuse et le canal Albert. « Pour que cette nou-velle voie soit totalement praticable, il faudraégalement que l’on procède à l’approfondisse-ment par dragage de la Meuse entre Seraing etIvoz-Ramet, particulièrement envasée à cetendroit », souligne cependant la Sofico, quiprévoit la fin de tous ces chantiers (écluses deLanaye, d’Ivoz-Ramet et d’Ampsin-Neuvilleainsi que dragage de la Meuse) à l’horizon2015, soit dans ans seulement, ce qui ressem-ble fort à une gageure pour des travaux aussipharaoniques.

330 MILLIONS € INJECTÉS DANS L’ÉCONOMIE WALLONNEIl faut dire que la Sofico n’a jamais craint,depuis sa création en 1994, les défis impres-sionnants, elle qui, par exemple, permit lafinalisation de chantiers parfois jugés “per-dus” (comme le tunnel autoroutier de Cointeet les ascenseurs à bateaux de Strépy) ou lamise en œuvre réussie (et toujours en cours)du fameux “Plan routes” wallon (300 chan-tiers sur 5 ans pour un total de quelque 500millions €).Cette fois aussi, le défi est de taille. Outre lesprouesses techniques, les montants sont euxaussi assez vertigineux : environ 150 millions €pour Lanaye, ± 80 millions pour Ivoz-Ramet etsans doute autant pour Ampsin-Neuville, aux-quels il faudra encore ajouter une vingtaine

de millions pour l’approfondissement de laMeuse. Soit au total quelque 330 millionsdirectement injectés dans l’économie wal-lonne. « Une somme qui aura des effets bien plusdurables encore, notamment pour le développe-ment du Trilogiport, l’immense plateforme mul-timodale bientôt construire au nord de Liège »,assure encore la Sofico.

Qu’on se rassure cependant, cette mêmeSofico a une nouvelle fois eu recours à desfinancements extérieurs pour réaliser ceschantiers. Ainsi, la Commission européenneassure-t-elle, à fonds “perdus”, 30% du coûtdes travaux à Lanaye et 20% à Ivoz-Ramet,ainsi que 50% des études pour Ampsin-

Neuville (dans le cadre dudéveloppement du réseautranseuropéen de transport).Quant à la BEI (Banque euro-péenne d’investissement), elleintervient sous forme de prêtspour la moitié du prix desécluses de Lanaye et d’Ivozainsi que pour le dragage ducôté de Seraing. Ampsin pour-rait suivre, mais le dossiern’est pas encore assez finalisépour être étudié par l’institu-tion basée à Luxembourg.

« La Sofico est d’autant plus attentive au déve-loppement de l’axe fluvial wallon en prévisionde l’ouverture de la liaison Seine-Nord Europequi passera par la Lys et, en Wallonie, l’Escaut.Ce projet entraînera très certainement la réha-bilitation de la dorsale wallonne en la portantau gabarit de 2.000 t, ce qui nécessitera notam-ment la rectification des coudes ainsi que lamodernisation de certaines écluses. Les outilswallons de développement économique, dont lesintercommunales, se préparent déjà activementà cette liaison Seine-Escaut : ainsi IDEA a déjàmis en place la plateforme multimodaleGarocentre, avec une capacité annuelle dequelque 15.000 conteneurs… »

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Une vue aérienne de la nouvelle écluse d’Ivoz-Ramet, en construction – © Sofico

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Un éternel recommencement ?La reconversion liégeoise, et wallonne d’ailleurs, est un sujet qui n’en finit pas de rebondirdepuis maintenant une cinquantaine d’années puisque c’est dès 1961 que le gouverneur de laprovince de Liège de l’époque, le futur comte Clerdent, créait la SPI.

DOSSIERUNE RECONVERSION LIÉGEOISE

AUX MULTIPLES VISAGES

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Depuis, énormément d’eau a coulésous les ponts de la Meuse et les pluspessimistes ne manqueront pas de

faire remarquer que Liège n’est toujours pasredevenue la métropole économique qu’ellefut jadis et que beaucoup d’entre nousrêvent de revoir un jour.

Mais aujourd’hui, même si tout n’est certai-nement pas rose, il faut avouer que les pro-jets d’envergure se multiplient : après lesréussites incontestables du Port autonomede Liège, de la gare Calatrava et de LiegeAirport, on attend avec impatience le

Trilogiport, le tram structurant (en espérantqu’il ne demeure pas liégeo-liégeois… ), larénovation réussie de Seraing, de Herstal…et de l’esplanade des Guillemins, voirel’expo Liège 2017 et, pourquoi pas ?, larelance de la sidérurgie intégrée par l’actioncommune du gouvernement wallon et destravailleurs. Dans tous ces projets d’enver-gure, le GRE (groupement de redéploie-ment du pays de Liège) a évidemment unrôle essentiel à jouer en matière d’anima-tion, de stimulation et d’harmonisation,notamment dans le cadre de la mission destructure locale de coordination (SLC) que

lui a confié le gouvernement wallon dans lecadre du plan Marshall avec pour parte-naires la Chambre de commerce Liège-Verviers, Cide-Socran, la SPI, l’UCM et WFGOstbelgien

Ne rêvons cependant pas trop : tous cesgrands projets sont évidemment autant debonnes nouvelles pour toute la région maisc’est aussi et surtout au jour le jour, sur leterrain de l’entrepreneuriat quotidien, quese joue le futur de notre région. C’est ici quedoivent jouer à plein des structures aussidiverses que la SRIW, la Sogepa, Meusinvest

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Depuis sa création à l’initiative du gou-vernement wallon voici tout juste 10ans, la Société wallonne de finance-

ment et de garantie des petites et moyennesentreprises, en abrégé Sowalfin, a pour ambi-tion, très largement rencontrée depuis, d’êtrele guichet financier publique unique des PMEet TPE wallonnes. Octroi de prêts subordon-nés en complément de prêts bancaires, garan-tie des crédits accordés par les banquesjusqu’à hauteur de 75%, partenariat dansl’action des invests wallons qui octroient ducapital à risque aux PME, mise à dispositionde nombreux produits financiers spécifiquesvisant à répondre aux besoins non satisfaitspar le marché,… : les missions de la Sowalfin

et de ses filiales sont à la fois extrêmementdiversifiées et totalement complémentairesafin d’apporter une réponse rapide et adap-tée aux besoins financiers des PME et desTPE.

PLUS DE 50 MILLIONS €DE GARANTIES OCTROYÉS EN 2011Une aide d’autant plus indispensable que lecontexte financier et économique est on nepeut plus morose. « En 2011, nous avons ainsioctroyé des garanties pour un montant global de53,3 millions €, permettant ainsi à 510 entre-prises wallonnes d’accéder à des crédits bancairespour un montant global de 147,2 millions € »,révèle Jean-Pierre Di Bartolomeo, présidentdu comité de direction de la Sowalfin. Au 31décembre 2011, près de 2.055 entreprises wal-lonnes au total bénéficiaient d’une garantiedu groupe Sowalfin pour un encours total deEUR 130,5 millions.

Grâce à cette activité, la “coupole des PME” apu répondre à un réel besoin des entreprises(et tout particulièrement les plus petites d’en-tre elles) dans un contexte économique tou-jours difficile en octroyant sa garantie notam-ment sur des crédits de fonds de roulementexistants et souvent majorés en période decrise. « Et ce avec un effet indirect sur l’emploipuisque ce sont 6.735 équivalents temps pleinqui ont ainsi pu être soutenus en 2011. »

PRÊTS SUBORDONNÉS : 630 PMEWALLONNES EN BÉNÉFICIENTParallèlement, l’octroi de prêts subordonnésen cofinancement avec les banques, principa-lement dans le cadre d’investissements immo-

biliers et mobiliers, a connu l’an dernier uneaugmentation par rapport aux deux annéesprécédentes. Le montant des prêts subordon-nés octroyés au cours de l’année 2011 s’estélevé à 15,3 millions €.

« Dans ce total, 42% ont été accordés dans lecadre d’opérations de transmission d’une entre-prise, ce qui témoigne du rôle également joué parla Sowalfin en vue de la pérennité et du dévelop-pement du tissu économique wallon », souligneencore notre interlocuteur, qui précise aussique, fin de l’année, la Sowalfin permettait à630 entreprises wallonnes au total de bénéfi-cier d’un prêt subordonné pour un encourstotal de 57,6 millions €.

Alors que la Sowaccess, la filiale de laSowalfin entièrement dédiée à la transmis-sion des PME et TPE, affiche elle aussi debeaux résultats (22 opérations en 2011, pourun total de 46 opérations depuis la fondationen 2008, pour une valeur totale de transactionde 36,2 millions € et 342 emplois concernés),

UN NOUVEAU PRODUIT AUTOMATIQUE POUR LA SOCAMUTAfin de toujours mieux coller aux attentes desentreprises, la Sowalfin n’a eu de cesse,depuis sa création, de se doter de filiales spé-cialisées, elles aussi performantes et… pour lemoins sollicitées, preuve de leur intérêt.Ainsi, la Socamut, dont le rôle est d’accorderdes garanties aux banques et des contre-garanties aux sociétés de cautionnementmutuel (SCM) dans le cadre d’opérations definancement de TPE, indépendants, artisanset professions libérales. Au second semestrede l’an dernier, la Socamut a innové en lan-çant un nouveau produit automatique qui luia permis de répondre rapidement à desdemandes de petits crédits (max. 37.500€)dans des secteurs rarement couverts : le com-merce de détail, l’horeca, les services aux per-sonnes et la construction. Depuis son lance-ment en juillet dernier, ce nouveau produitautomatique a pu soutenir 90 entrepreneurs(dont 39 rien qu’en janvier 2012) en garantis-sant des micro-crédits bancaires pour un mon-

sans oublier bien sûr la Sowalfin, ni l’ASE(Agence de stimulation économique) et l’AST(Agence de stimulation technologique).

Mais l’Université de Liège et son parc scienti-fique jouent aussi pleinement leur rôle dansle concert de la reconversion, à l’instar dessuccès engrangés par Technifutur, un centrede formation et de compétences envié danstoute l’Europe et qui participe réellement à la(re)qualification des travailleurs, gage, juste-ment, de ce fameux redéploiement tantattendu…

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PARTICULIÈREMENT POUR LES PME/TPE, LA CRISE SE TRADUIT AUSSI PAR UN

RESSERREMENT DE L’OCTROI DE CRÉDIT, À L’HEURE MÊME OÙ CELUI-CI SE RÉVÈLE

INDISPENSABLE. C’EST AFIN DE PALLIER CETTE DISTORSION QUE LA SOWALFIN

MULTIPLIE SES INTERVENTIONS EN FAVEUR DES ENTREPRENEURS WALLONS ET DE

LEURS OUTILS, SE POSANT EN VÉRITABLE OUTIL CONTRACYCLIQUE.

SOWALFIN ; DU CRÉDIT POUR LES PME, MALGRÉ LA CRISE…

J.-P. Di Bartolomeo : « La Sowalfin, un outil contracyclique

qui démontre plus encore son efficacité durant la crise »

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tant de 1,42 million € et en octroyant et desmicro-prêts complémentaires pour 742.000 €.

NOVALLIA : PRÈS DE 25 MILLIONS € EN 2,5 ANSDe son côté, Novallia, la filiale du groupeSowalfin dédiée aux projets innovants “ausens large”, soutient, avec l’aide des fondsstructurels européens et au travers de prêtssubordonnés à un taux attractif, des créationsou améliorations de produits ou de procédésproches du marché.

L’enveloppe destinée aux PME wallonnes nonhennuyères étant épuisée depuis fin 2010,Novallia s’est concentré l’an dernier sur leHainaut, lançant 3 appels à projets successifs.Vingt dossiers (sur 34 au total) ont été retenuspour un montant total de 5,6 millions €. « A cejour, après deux ans et demi d’activité,Novallia a permis de soutenir 42 dossiers dansle Hainaut pour 11,7 millions € et 54 dossierspour un montant total de 12,5 millions € sur lereste de la Wallonie », précise le président ducomité de direction du groupe Sowalfin.

SOUTENIR L’EXPORTFiliale commune de l’Awex, de la sriw et de laSowalfin, la Sofinex a elle aussi joué pleine-ment en 2011 son rôle de rempart face à la

crise pour les PME wallonnes mais aussiquelques grandes entreprises , octroyant autotal des garanties en couverture de créditsbancaires pour un montant global de 15,3 mil-lions €, permettant ainsi à 32 entreprises d’ac-céder à des crédits bancaires pour un mon-tant qui représente quelque 32 millions € decrédits.

Jean-Pierre Di Bartolemeo : « Malgré uncontexte économique difficile, la plupart desgaranties accordées l’ont été en couverture deligne de crédits accordées par les banques en vuede financer des contrats spécifiques à l’exporta-tion et dont la plupart à destination de paysémergents. Ce constat confirme l’importance denos entreprises wallonnes à développer leursexportations vers ces pays porteurs et dont l’effetde la crise est moins important qu’en Europe etoù les investissements restent soutenus. »Les autres domaines d’intervention de laSofinex n’ont, l’an dernier, pas non plus été enreste : financement direct en légère augmen-tation par rapport à 2010 (11 dossiers pour unmontant de 2,8 millions € représentant desinvestissements de 13,4 millions €) et impor-tant soutien des exportations directes (notam-ment vers les pays émergents) avec 50 dos-siers acceptés pour un total de dons de 12,9 millions € représentant des contrats

potentiels pour nos entreprises wallonnes dequelques 32 millions €.

LES INVESTS : DES OUTILS FINANCIERS DE PLUS EN PLUSIMPORTANTSJean-Pierre Di Bartolomeo insiste aussi sur lerôle important joué par les invests wallons enmatière financière, « L’ effet de levier n’est plusà démontrer. Ainsi, l’entreprise nouvellementcréée, en phase de développement, de transmis-sion, d’innovation ou d’exportation par exemple,pourra bénéficier d’une intervention d’un Invest,sous forme de capital ou de prêts (qui peuventêtre sans garanties). L’Invest pourra financer unbâtiment, des équipements, une croissance àl’étranger, de l’immatériel (brevet, licence, etc.),ou du besoin en fonds de roulement. » Au coursdes dernières années, les activités des investsn’ont cessé de croître, dépassant les 100 mil-lions € de décisions d’investissements en 2011pour un total de 285 interventions.

Et le président du comité de direction de la Sowalfin de conclure : « Au travers de toutesces actions, toutes ces interventions, toutes cesfiliales, la coupole des PME se pose plus quejamais en outil contracyclique efficace au bénéfice de l’activité économique wallonne, de lacréation de richesses et d’emplois. »

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La volonté des syndicats est plus quejamais de maintenir à Liège un outil“intégré”, c’est-à-dire maintenant de

concert les phases à chaud et à froid, celle-cin’étant pour l’instant pas menacée parArcelorMittal. Et pour garder cet outil inté-gré, l’idée est tout simplement de sortir dugroupe sidérurgique et de négocier une sépa-ration “à l’amiable”.

SE PASSER TOUT SIMPLEMENT DE MITTAL ?En front commun syndical, les syndicats esti-ment qu’il faut 80 à 120 millions € pour repar-tir et relancer un haut fourneau, tout de suite,à Liège. Francis Gomez, président de la FGTBMétal Liège-Luxembourg, expliquait en juindernier à la RTBF : « Le coût de la fermeture,ne fut-ce qu’au niveau environnemental, est éva-lué à 800 millions €. Il faut ajouter à cela toutesles décisions de restructuration sociale qui vont

coûter énormément d’argent. Au minimum, lecoût global sera de 1,5 milliard €. Nous disons àArcelorMittal : “Ne les payez pas, gardez-les. Maiscédez-nous les outils, nous allons continuer à tra-vailler pour maintenir une sidérurgie intégrée àLiège.” »Pour Jordan Atanasov, secrétaire général de

la CSC-Métal, précisait : « On a démontré àmaintes reprises que la sidérurgie à Liège est uneentreprise structurante : non seulement elle faitvivre les travailleurs en son sein mais aussi larégion, à travers les sous-traitants et toute l’acti-vité qui gravite autour de cette entreprise. »

À LIÈGE COMME DANS TOUT LE BAS-

SIN MOSAN, LA RECONVERSION EST

ÉVIDEMMENT INTIMEMENT LIÉE À

L’OUTIL SIDÉRURGIQUE. PLUSIEURS

FOIS REMISE EN QUESTION (EN TOUT

OU EN PARTIE), LA POURSUITE OU

NON DE CES ACTIVITÉS,

AUJOURD’HUI AUX MAINS

D’ARCELORMITTAL, CONTINUE À

FAIRE DÉBAT À L’HEURE OÙ LE GÉANT

MONDIAL DE L’ACIER A CONFIRMÉ

UNE BONNE FOIS POUR TOUTE LA FIN

DE LA PHASE LIQUIDE À LIÈGE.

LA SIDÉRURGIE AU CŒUR DES DÉBATS

Syndicats et redéploiementsont-ils compatibles ?OUI, LES SYNDICATS DOIVENT-ILS ÊTRE CONSI-DÉRÉS COMME UN FREIN OU UN MOTEUR AUREDÉPLOIEMENT ÉCONOMIQUE LIÉGEOIS ?CETTE QUESTION, QUE CERTAINS NE MAN-QUENT SANS DOUTE PAS DE POSER, NOUSL’AVONS FORMULÉE À JEAN-MARC NAMOTTE,SECRÉTAIRE FÉDÉRAL DE LA CSC LIÈGE-HUY-WAREMME. IL NOUS A RÉPONDU SANSDÉTOURS.« Axé sur la défense des acquis, le syndicalismepeut apparaître comme conservateur. Mais il nes’agit pas de faire n’importe quoi, n’importe com-ment. La CSC est un syndicat de concertation,une concertation réfléchie qui anticipe l’avenir.La CSC ose réfléchir à de nouvelles solutions pourfaire entendre la voix des travailleurs. Dans cesens, nous sommes un moteur. Nous jouons unrôle d’information, de formation et d’entraîne-ment auprès des milliers de travailleurs qui nousfont confiance.»« Par ailleurs, nous nous investissons dans lesgroupes de réflexion sur le redéploiement écono-mique de Liège comme le GRE et nous menons,en parallèle, une réflexion dans toutes nos ins-tances avec nos militants. La CSC a de grandesambitions pour Liège. Ainsi, par exemple, nousplaidons en faveur d’une mobilité accrue,convaincus de l’importance d’un pôle logistiquedans notre région. Nous adhérons d’ailleurs plei-

nement à la création d’un TGV Fret mais aussi àla construction du Trilogiport. Mais ces infra-structures entraîneront une augmentation dutrafic routier car la dernière étape du transportreste le camion : il n’y a pas un port ou une gareà côté de chaque entreprise. Pour cette raison,nous estimons inconcevable d’imaginer l’avenirde Liège sans le désengorgement de tronçons telsque celui de Cheratte-Loncin ou celui de Barchon-Ans. « Pour ce qui est de la zone aéroportuaire, la CSCréclame d’UPS qu’elle fasse toute la clarté sur sesintentions et, dans le même temps, elle encouragela Région wallonne et les acteurs locaux à déve-lopper une politique pour attirer d’autres opéra-teurs à Bierset. Une trop grande dépendance à unseul opérateur fragilise le site. »« Être acteur du redéploiement, c’est aussi menerle combat. Dans le domaine de la sidérurgie, laCSC estime qu’un plan ambitieux dans le froidest une condition sine qua non du maintien d’unesidérurgie intégrée à Liège. En effet, plus on déve-loppe l’aval de la sidérurgie, plus on emprisonnedes tonnes d’acier à Liège, ce qui pérennisera l’ac-tivité en bord de Meuse. »

Jean-Marc Namotte

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Aujourd’hui, le groupe qu’est devenuMeusinvest participe au portefeuillede quelque 200 PME et projets d’inté-

rêt régional, s’appuyant sur une immobilisa-tion financière de quelque 220 millions €.Vous avez dit « indispensable » ?

FAVORISER LA RECONVERSIONÉCONOMIQUEPetit retour dans le temps, au début desannées ’80 pour être plus précis. La crise de lasidérurgie frappe de plein fouet le bassin lié-geois, et avec lui une bonne part de laWallonie. Les autorités wallonnes pensentalors à utiliser un nouvel outil, déjà en vogueau-delà de nos frontières : les invests. C’estainsi qu’est portée sur les fonts baptismaux,en 1985, une nouvelle structure destinée à

contribuer à la création et au développementd’entreprises : Meusinvest.Sa mission officielle est connue dès le début :« favoriser la reconversion économique et la créa-tion d’emplois en province de Liège en assurantle financement à long terme des projets d’entre-prises » sur le territoire de la province deLiège, et même si sur certaines zones de celui-ci, d’autres collègues (et non concurrents)sont également actifs, Investsud etOstbelgieninvest pour ne pas les citer.

UN INCONTESTABLE EFFET LEVIERAu cœur de la démarche Meusinvest, l’effetlevier. L’invest a clairement pour vocation departiciper à des projets de développementrégional susceptibles d’induire un effet multi-plicateur sur l’activité économique de la

région liégeoise. Avec quelques incontesta-bles réussites à la clé comme Immoval (lasociété immobilière du Val Saint-Lambertchargée de développer les activités sur le sitede l'ancienne cristallerie) ou le projet GIGAmené en collaboration avec l'ULG et WalloniaSpace Logistic (WSL), soit un incubateurérigé à proximité directe du CHU et destinéau secteur spatial et aéronautique ainsiqu’aux sciences de l'ingénieur.On notera également que Meusinvest estaussi partenaire de WBC (Wallonia BiotechCoaching, l’incubateur dont l’objectif est destimuler la création et le développement desociétés biotechnologiques), de Liege Airportet de son bras armé immobilier Liege AirportBusiness Park.« En un quart de siècle, Meusinvest, qui anotamment permis la consolidation de 4.500emplois, s’est incontestablement posé en acteurincontournable du redéploiement liégeois »,confirme un observateur avisé de l’économiewallonne. Une dynamique que le nouveau présidentannoncé, l’Amaytois Jean-Michel Javaux, aurasans aucun doute à cœur de poursuivre…

Début juillet, les syndicats liégeois se sontrendus à Namur pour rencontrer les princi-paux ministres du gouvernement wallon etleur exposer le principe du retrait de Mittal.«Nous avons ressenti une grande attention deleur part, a relaté Jean-Luc Rader (FGTB-

Métal). Ils ont reconnu l'excellence du travailréalisé par les syndicats et ont décidé de mettresur pied un groupe de travail chargé de réaliserun business plan à partir du projet que nous leuravons soumis ».

ARCELORMITTAL : 138 MILLIONS € SUR LA TABLEDu côté d’ArcelorMittal, on réplique qu’à laperte des 1.000 emplois annoncés répond laconsolidation des plus de 2.000 encore exis-tants. « Nous entendons assurer les meilleuresconditions pour leur avenir en les approvision-nant en demi-produits très compétitifs venantd’autres usines du groupe, et à continuer à yfabriquer de l’acier à haute valeur ajoutée,notamment au travers d’un programme d’inves-tissements représentant 138 millions €, assure leporte-parole de la société. Mais l’étape préalableà la mise en œuvre de ce plan d’avenir est de pro-céder à la nécessaire restructuration liée à la fer-meture de la phase liquide. »L’essentiel de ce montant est consacré àl’amélioration de l’efficience énergétique et

au développement du revêtement des tôlespar plasma sous vide, « une technologie uniqueau monde et développée par nos équipes derecherche liégeoises et qui ouvre de nouvellesfonctionnalité à l’acier ».Par ailleurs, ArcelorMittal rappelle qu’il vientde terminer trois investissements majeurs àLiège : l’ajout d’une section de peinture à laligne de galvanisation n°7 à Ramet (16,7 mil-lions € mis en œuvre fin 2011) ; le développe-ment des aciers à très haute résistance ins-tallé sur le “recuit continu” de Kessales(Jemeppe, un investissement de 19 millions €sur les 4 dernières années, dont 7 en 2011) ; lamise au point d’un nouveau produit, leMagnélis, sur la ligne de galvanisationEurogal. « Ce nouveau revêtement, à base dezinc et de magnésium, permet de décupler larésistance des tôles à la corrosion », préciseencore ArcelorMittal qui semble donc ne pasvouloir se désinvestir totalement de la régionliégeoise…

PLUS D’UN QUART DE SIÈCLE PASSÉ AU SERVICE DES ENTREPRISES LIÉGEOISES, DE

L’EMPLOI, DU REDÉPLOIEMENT : TELLE EST, EN EXTRÊME RÉSUMÉ, L’HISTOIRE DE

MEUSINVEST. OUTIL FINANCIER ET D’ACCOMPAGNEMENT EN CONSTANTE ÉVO-

LUTION, LE GROUPE MEUSINVEST EST INTERVENU DANS PLUS DE 400 ENTRE-

PRISES AU TOTAL POUR UN MONTANT DE PLUS DE 225 MILLIONS €.

MEUSINVEST, NÉE DE LA CRISE SIDÉRURGIQUE

Francis Gomez, président des Métallos FGTB :

en pointe pour défendre le maintien d’une sidérurgie intégrée

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Fondée en 1991 en tant que filiale de laSRIW (Société régionale d’investisse-ment de Wallonie), la SPAQuE (Société

publique d’aide à la qualité de l’environne-ment) était initialement chargée de prendreen charge les réhabilitations de déchargesjugées les plus urgentes en Wallonie, à savoirMellery, Anton, Cronfestu et Florzé.

DES CHANTIERS AUX QUATRECOINS DE LA WALLONIERapidement, cette microstructure (5 emploisà ses débuts) allait prendre de l’ampleur avecde nouvelles missions à Hensies ou aux Isnes(le futur parc scientifique de Namur) ou laplanification des CET, les centres d’enfouisse-ment technique. Par la suite, d’autres chan-tiers emblématiques lui seront confiés,notamment avec l’appui du FEDER puis duplan Marshall. Ce sera notamment le cas enprovince de Liège pour le Bois Saint-Jean (auSart Tilman), les établissements Balteau de larue de Serbie et le siège du Levant de la ruedes Français à Liège, l’aérodrome militaire deBierset (aujourd’hui propriété de la Sowaer),le site Cockerill rue Chiff d’Or, la cokerie deFlémalle, l’ancienne gare SNCB de Bressouxou la boulonnerie Vercheval à Herstal.

FELON ET LANGE, À HUYParmi les réalisations récentes de la SPAQuE,on notera par exemple la réhabilitation dusite Felon et Lange, à Huy, un ancien atelierde fabrication de machines mécaniquesdevenu fonderie sous diverses appellations(Tôlerie Delloye-Mathieu, Armco, Titagarh-Delloye, Felon et Lange) et bâti sur le sited’une ancienne église gothique détruite en1825.

Démarrée en 2009, cette réhabilitation (qui aété précédée de fouilles archéologiquesmenées par le SPW) a nécessité l’excavationde pas moins de 30.800 tonnes de terres pol-luées aux hydrocarbures aromatiques polycy-cliques (HAP), aux huiles minérales, aux sol-vants chlorés et aux phénols. Ces terres ontensuite été envoyées en centres de traitementagréés. Aujourd’hui la SPAQυE projette la construc-tion d’immeubles sur ce site dont elle est pro-priétaire. En construisant des infrastructuressur ce site, elle pourra ensuite les revendre àun promoteur privé ce qui permettra àSPAQυE de mettre en œuvre le “ruling TVA”,c’est-à-dire le fait d’être exemptée de TVAtant sur ces infrastructures que sur les tra-vaux de réhabilitation du site.

LA PAPETERIE GODIN, À MARCHINAutre exemple, en région hutoise toujoursavec le site de l’ancienne papeterie Godin, luiaussi en toute dernière phase de réhabilita-tion. Bordé par le Hoyoux, ce site de 4 haimplanté le long de la route nationale quirelie Huy à Marchin a été exploité de 1840 à1967 par la famille Godin y a développé desactivités de papeterie, y construisant de nom-breuses installations techniques dont le seulfiltre à eau de 25 m de haut a été conservéaprès la réhabilitation, à des fins mémorielles.Après la fermeture de 1967, le site revivra enpartie de 1980 à 1999 grâce aux recycleurs depapier de la Compagnie de la Dyle, avantd’être à nouveau abandonné et racheté par lacommune de Marchin.L’ensemble de la réhabilitation, financée parle FEDER, des anciennes papeteries Godinaura coûté plus de 2,5 millions € HTVA et

aura nécessité l’évacuation de plus de 20.000m³ de terres polluées et de 8.500 m³ de gravatsidentifiés comme pollués.En collaboration avec la SPI, propriétaired’une partie du site, c’est un zoning pour TPEqui sera développé. Un bâtiment relais, pou-vant accueillir de jeunes entreprises durantdes périodes limitées, devrait également êtreconstruit. Une microcentrale hydroélectriquepermettant d’exploiter la force motrice duHoyoux, des espaces de stationnement auto-mobile centralisés et des espaces verts per-mettront au site de l’ex-papeterie de retrou-ver l’activité bourdonnante qui fut jadis lasienne.

PLUS DE 90 SITES RÉHABILITÉSEn 20 ans d’existence, ce sont ainsi plus de 90sites et quelque 515 hectares de friches indus-trielles et de décharges qui ont fait l’objet desinterventions de la SPAQuE, sans oublier lessuperficies concernées par ses interventionsen urgence. Elle a, également, injectéquelque 330 millions € dans l’économie rem-plissant ainsi pleinement son rôle d’acteur dudéveloppement économique et durable de laWallonie. Un rôle qui se concrétise, par ail-leurs, au travers des projets de réaffectationde sites qu’elle a réhabilités.Il faut aussi noter qu’en région liégeoise, uneautre structure aux missions sensiblementsemblables, la Sorasi (filiale de la SPI) a long-temps rempli des missions identiques à cellesde la SPAQuE mais que les rôles de chacunsemblent aujourd’hui mieux définis.

DES TERRAINS LIBÉRÉS MAIS À DÉPOLLUERLES CRISES SUCCESSIVES QUI ONT TOUCHÉ LA WALLONIE ET LA RÉGION LIÉGEOISE, LES MUTATIONS INDUSTRIELLES

ET ÉCONOMIQUES ÉGALEMENT ONT LAISSÉ DE NOMBREUSES TRACES DU PASSÉ SOUS FORME DE FRICHES NON

SEULEMENT LE PLUS SOUVENT INESTHÉTIQUES MAIS ÉGALEMENT TRÈS POLLUÉES. IL Y PLUS DE 20 ANS MAINTE-

NANT, LA RÉGION WALLONNE CRÉAIT UNE SOCIÉTÉ SPÉCIALISÉE DANS LA RÉHABILITATION DE FRICHES INDUS-

TRIELLES ET DE DÉCHARGES : LA SPAQUE, BASÉE À LIÈGE.

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- La boulonnerie Vercheval, autre chantier de la SPAQuE, à Herstal cette fois – © SPAQuE

- L’ancien filtre à eau des anciennes papeteries Godin, seul vestige conservé

du site – © SPAQuE

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Le plan “Ambition 2020” ? « Une urgence ! »Depuis une bonne vingtaine d’années, l’entrepreneuriat a retrouvé toutes ses lettres denoblesse en Wallonie. Sous la houlette des gouvernements régionaux successifs et de leursministres de l’Economie, l’initiative et la création d’entreprise ont été élevés au rang de vertuscapitales. Parmi leurs plus ardents défenseurs, deux organisations dont le nom s’est imposédans le monde socio-économique bien sûr mais bien au-delà : l’Union wallonne des entreprises(UWE) et l’Union des classes moyennes (UCM).

DOSSIER“UWE & UCM :

LA FORCE DES RÉSEAUX”

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DAvec des cibles et des objectifs sensi-blement semblables, l’UWE (qui seprésente comme « le porte-parole offi-

ciel des entreprises industrielles, commercialeset de services, de toutes tailles, implantées enWallonie ») et l’UCM (« le mouvement patro-nal interprofessionnel qui regroupe et protègeles indépendants, les chefs de PME et les titu-laires de professions libérales ») se sont d’ail-leurs au fil des années rapprochées au pointde partager des administrateurs et de s’of-frir de nombreuses sorties communes àl’égard des autorités régionales et fédérales.

RELEVER DES DÉFIS ÉCONOMIQUES MAJEURSOutre de nombreuses prises de positioncommunes sur des aspects sectoriels ouconjoncturels, les deux organismes patro-naux se sont associés aux chambres de com-merces et d’industrie (CCI) de Wallonie,autres acteurs de terrain de promotion del’entreprise, pour concocter le plan baptisé“Ambition 2020”, présenté en juin dernier.Un plan qui ne manque de cran puisque,avec le parrainage d’entrepreneurs wallonsde tous poils et de toutes tailles, son objectifest de tout mettre en œuvre pour se doterdes meilleurs outils pour une Wallonie quigagne.

L’idée avancée : relever ensemble quatredéfis économiques majeurs à l’échelle denotre territoire comme la croissance desentreprises, l’efficacité du marché du travail,la construction d’un climat social de qualité,la modernisation de l’appareil public.

D’INCONTESTABLES PROGRÈSPour les initiateurs du plan “Ambition2020”, la Wallonie a fait de réels effortsdepuis le lancement du “Contrat d’avenir” ily a 12 ans. « Elle s’est lancée sur le chemin duredressement économique pour revenir dans lepeloton de tête des régions européennes. Grâceau dynamisme des entreprises wallonnes, sti-mulé par le cadre incitatif mis en place par les

deux plans Marshall, des progrès ont été enre-gistrés depuis 10 ans. »Et citer quelques exemples. Une augmenta-tion de l’emploi privé de 1,7% par an, plusimportante que dans le reste de la Belgique,avec même une croissance annuelle desexportations de 9%, mieux que les meilleurspays européens, tout d’abord. Et puis desinvestissements en recherche & développe-

ment (clé de l’innovation, et donc de la crois-sance future) qui se montent à 2,2% du PIB,contre 2,1% pour la zone Euro.

30.000 EMPLOIS À CRÉER PAR AN !Toutefois, on s’en doute, tout n’est pas aussirose en Wallonie pour l’UWE, l’UCM et lesCCI. En effet, malgré ces progrès, les indica-

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teurs économiques les plus importants restentselon eux très préoccupants avec un taux dechômage qui n’est jamais descendu au-des-sous de 9,5% et un taux d’emploi qui stagne à62%. Ajoutons-y encore que le PIB par habi-tant atteint à peine 79% de la moyenne de lazone Euro.

« Les 10.000 emplois que l’économie wallonnecrée chaque année ne suffisent donc pas pourréduire substantiellement le chômage et aug-menter le taux d’emploi », constatent les

concepteurs d’“Ambition 2020”. Pour attein-dre le plein emploi (5,5% de chômage et 72%de taux d’emploi) et revenir au niveau de pro-duction de la moyenne européenne d’ici 2020,il faudrait selon eux créer 30.000 emplois paran, ce qui représente un taux de croissanceannuelle du PIB de plus de 3% alors qu’il n’aété que de 1,3% sur les dernières années.

« Il n’y a pas que l’impératif de revenir au pleinemploi pour réduire la pauvreté et améliorer lesconditions de vie qui doit pousser à accélérer le

rythme du redressement. D’autres exigences sontà nos portes, à commencer par la prochaineréforme de l’Etat qui octroiera de nouvelles com-pétences aux régions mais qui, corollairement,fera aussi chuter drastiquement les moyensfinanciers provenant du gouvernement fédéral. »Ensuite, la croissance économique del’Europe sera faible durant les prochainesannées. « Nous ne pourrons donc compter quesur nous-mêmes ! En outre, pour sortir de la crisedes finances publiques, il faut plus d’emplois etplus d’activités pour amener de nouvellesrecettes publiques. Enfin, notre modèle socialdoit être actualisé pour maintenir le bien-être denos populations. »

En un mot comme en cent pour “Ambition” :l’urgence d’une action encore plus radicaleque celle entamée avec un certain succès parles pouvoirs publics est donc bel et bien pré-sente !

« PRENONS NOTRE DESTIN EN MAIN ! »« Tous, nous manquons encore d’ambition.Notre mobilisation reste trop diffuse. Fauted’une réelle prise de conscience généralisée,nous devons retrouver un consensus parmi lesforces vives. Ce consensus nous permettra demener des actions qui marqueront une rup-ture par rapport aux tendances d’aujourd’hui,notamment sur le front de la volonté de croî-tre des entreprises, de l’enseignement, du cli-mat social et du secteur public. » Bref, selon les organisations patronales, il estvital de prendre des mesures de grandeampleur, de mobiliser tous les acteurs pourreplacer très rapidement la Wallonie au som-met des régions les plus dynamiquesd’Europe.Ambitieuses ainsi que le laissait présager lenom de leur plan commun, l’UWE, l’UCM et

4 défis pour répondre à l’urgenceLe plan “Ambition 2020” ne se limite pas à unesimple déclaration d’intention. Il veut en effetfaire des propositions concrètes censées crédibi-liser sa démarche.Ainsi, quatre conditions (« reconnues commeleviers du développement économique et de laprospérité ») sont considérées par l’UWE,l’UCM et les CCI comme indispensables pourrépondre à l’urgence du redressement de laWallonie.

1. La croissance des entreprises – Le plan“Ambition 2020” en appelle à des entre-prises en croissance forte, plus nombreuseset plus grandes afin de générer plus d’em-plois et donc aussi, plus de recettespubliques.

Plus concrètement, pour les organisations patro-nales, il faut donner de l’air aux entreprises etlaisser leur dynamisme jouer à plein. Il s’agitaussi d’appuyer les PME afin de favoriser l’inno-

vation, le travail en réseau et la grande exporta-tion. Attirer et développer les grandes entre-prises et stimuler l’investissement et le capital àrisque sont aussi considérés comme des priori-tés.

2. L’efficacité du marché du travail – Pour leplan, cette croissance des entreprises seréalisera notamment grâce à l’efficacité dumarché du travail et se déclinera par plusd’emplois et donc moins de pauvreté, ce quifacilitera la cohésion sociale.

Pour y parvenir, les promoteurs du projet propo-sent de revaloriser le travail (en se donnant lesmoyens d’y accéder), de donner aux employeursles possibilités d’embaucher, de rendre la fiertédes métiers techniques ainsi que de préparer lajeunesse au travail au travers de l’enseigne-ment.

3. La construction d’un climat social de qua-lité – « Plus de confiance sociale est syno-nyme de plus de commandes et d’investis-sements et donc d’activité pour un plusgrand nombre», plaident les promoteursd’“Ambition 2020”, qui recommandent de

reconnaître les réalités de l’économie demarché, de respecter les conventions et lesprocédures fixées entre employeurs et syn-dicats ainsi que d’optimaliser le temps dudialogue social.

4. La modernisation de l’appareil public –Dernier défi, et non des moindres, avancépar l’UWE, l’UCM et les CCI, « ce qui se tra-duira par plus de rapidité et moins decharge ». Nouvelles législations et régle-mentations à bon escient seulement,concentration des structures, simplificationdes processus et informatisation sont lespistes relevées par le plan “Ambition 2020”dans cet objectif.

Afin de répondre à ces quatre défis, pas moinsde 30 propositions concrètes ont été identifiéeset sont même soumises au vote des internautessur www.ambition2020.be. Des propositions qui,de l’aveu même des auteurs du plan, ne pour-ront être mises concrètement en œuvre qu’encollaboration avec le monde politique, les orga-nisations syndicales, le corps enseignant et, fina-lement, chaque Wallon… Ambitieux, on vousdisait.

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les CCI ont donc décidé d’unir leurs forcespour s’engager ensemble afin d’œuvrer aurenouveau de la Wallonie et au bien-être deses habitants. « Prenons notre destin en main! », clament-ils en chœur, tout en dévoilantleurs objectifs : accélérer le développementéconomique de la Wallonie pour garantir sonautonomie financière, tendre vers le pleinemploi et renforcer la cohésion sociale.

“Ambition 2020”,“Horizon 2022” : même combat ?Loin de considérer le plan “Ambition 2020” comme uneattaque en règle de sa politique, le gouvernement wallona, au contraire, saluer l’initiative de l’UWE, de l’UCM etdes CCI. « Il s’agit d’une initiative intéressante dans laréflexion à 10 ans actuellement menée par notre gouverne-ment dans le cadre de la dynamique “Horizon 2022” », s’estplu à saluer le ministre-président Rudy Demotte.Pour rappel, lancée début 2012, la stratégie “Horizon2022”, lancée par le gouvernement wallon et plus particu-lièrement son leader lui-même, s’est donné pour objectifde préparer, avec le concours des partenaires sociaux, despatrons et des syndicats, de l’administration wallonne etd’universitaires ce que devront être les axes de développe-

ments futurs de la Wallonie.

« Dans cette mesure, le travail actuellement mené par l’Union wallonne des entreprises, l’Union desclasses moyennes et les chambres de commerce et d’industrie de Wallonie trouvera pleinement sa placedans la dynamique “Horizon 2022” », insiste le ministre-président.

L’UWE et l’UCM sont déjà associés (via le CESW, le Conseil économique et social de Wallonie) ausein du comité d’accompagnement d’“Horizon 2022” et pourront donc apporter certains élémentsd’analyse repris dans le plan “Ambition 2020”. C’est d’ailleurs dans cet esprit que les représen-tants de l’UWE avaient déjà abordé le sujet avec le ministre-président Rudy Demotte et indiqué« que les agendas de “Horizon 2022” et “Ambition 2020” s’articulaient impeccablement. »

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Al’origine de la création du réseauDiane, une enquête menée en parte-nariat avec l’ULg et son unité de

recherche EGiD (Etudes sur le genre et ladiversité en gestion) sur la situation desfemmes entrepreneures en Belgique. Cetteétude a permis de mettre en évidence queseulement 30 % de l’entrepreneuriat estreprésenté par des femmes. Face à ce constatalarmant, l’UCM a créé le réseau Diane envue de promouvoir et développer l’entrepre-neuriat féminin.

UN PROGRAMME DE MENTORAT« Pour remplir sa mission, le réseau développedes projets multiples et propose à ses membresdes activités diversifiées qui vont d’ateliers et devisites d’entreprises à un appui au financementde la création et de la croissance, en passant parun travail de sensibilisation et de diffusion via lapresse pour assurer une plus grande visibilité desentrepreneures dans le monde économique »,explique Anne Misonne, project managerDiane.

Le réseau a ainsi développé, en collaborationavec Jump et mabizz success (qui pro-meuvent tous deux la place de lafemme dans l’entreprise), un pro-gramme de mentorat. « Soutenu par la

Commission européenne, ce projet s’inscritdans un cadre plus large qui vise à développer unréseau européen de mentors pour femmes entre-preneuses (European Network of Mentors forWomen Entrepreneurs), souligne AnneMisonne. Dans le cadre de Success, la mentorpartage son expertise et son savoir être avec uneentrepreneuse novice. Elle guide sa filleule dans

son évolution, lui permet d’accélérer sacroissance et lui ouvre son réseau rela-tionnel. Elle agit comme une figured’identification, une “passeuse de pas-

sion”. »

In fine, elle lui permet de développer sonbusiness avec plus de sécurité pour faired’elle une chef d’entreprise accomplie sou-cieuse de développer l’emploi.

DES AMBASSADRICES DE L’ENTREPRENEURIATEn amont du mentorat, Diane a développé unréseau d’ambassadrices de l’entrepreneuriat.Soutenu par la Commission européenne etl’ASE (Agence de stimulation économique),ce projet a pour objectif de stimuler l’espritd’entreprendre au travers de “role models”. Traduction : des entrepreneures choisies pourla diversité et l’exemplarité de leur parcoursvont à la rencontre d’étudiantes, de femmes àla recherche d’une réorientation profession-nelle, de toute femme, jeune ou moins jeunes’interrogeant sur l’opportunité de créer sonemploi ou son entreprise. L’histoire de cesentrepreneures accomplies leur donne lecoup de pouce nécessaire à la décision.

Autre action récemment développée : le“Trends Woman Award”. Lancé dans le cadredu 1er salon “Entreprendre en Wallonie”, ceprix récompense trois femmes chefs d’entre-prise exemplatives et inspirantes.

UN AGENDA BIEN REMPLIEt ce ne sont là que quelques actions des plusmédiatiques du réseau. L’agenda de Diane estbien rempli et s’articule autour de trois socles:apprendre, communiquer et réseauter.Apprendre à créer son site d’e-commerce oucomment optimaliser fiscalement une planifi-cation successorale au sein du couple sontdans les prochains rendez-vous.

« Développer son business, faire des affairesensemble, être introduite auprès d’un clientpotentiel, c’est l’affaire des business lunches duréseau, ajoute Anne Misonne. Une heure trente,montre en main, pour booster son business, voilàune autre façon de contribuer au développementéconomique des entrepreneures. »

Se faire tirer le portrait ou participer à un ate-lier marketing de projet font partie des événe-ments classés “communication”. Quant auréseautage, il peut se faire en visitant uneexpo culturelle en famille ou en participant àun dîner avec un ministre. De l’utile et del’agréable. La “Diane’s touch”…

Infos : www.reseaudiane.be

DIANE, LE RÉSEAU DES FEMMES ENTREPRENEURESDE L’UCMUN INDÉPENDANT SUR TROIS EST UNE FEMME. C’EST PEU. TROP PEU. POUR BOOSTER L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ,

L’UCM A CRÉÉ EN 2005 "DIANE", LE RÉSEAU D’AFFAIRES AU FÉMININ. IL REPRÉSENTE AUJOURD’HUI QUELQUE

2.500 MEMBRES DANS TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉS.

Christophe Wambersie, secrétaire général de l’UCM

L’UCM, (autre) réseau d’influenceL’Union des classes moyennes (UCM) est souvent connue comme un panel extrêmement impor-

tant de des services pour les indépendants et les PME mais c’est aussi une organisation patronale

interprofessionnelle représentant les indépendants et les PME francophones. Un réseau de plus

de 55.000 indépendants à titre principal, lié à 59 fédérations sectorielles.

Dès son origine, l’évolution de l’UCM repose sur deux concepts complémentaires : la nécessité de

prendre en charge les intérêts des classes moyennes et de les défendre dans toutes les négocia-

tions et le souci d’assurer à celles-ci un ensemble de services destinés à faciliter leurs rapports avec

les administrations et à rendre plus aisé et plus performant l’exercice de la profession.

Le “syndicat des indépendants” est devenu avec le temps une sorte de “réseauteur professionnel”

parmi les plus écoutés et les plus efficaces.

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Bien qu’extrêmement multiple, la mis-sion de l’UWE tient en quelques mots :« promouvoir et soutenir l’entreprise,

moteur du bien-être économique et social dela Région ». Toutes les provinces, toutes lesvilles, tous les bassins, tous les secteurs quecompte notre Wallonie sont représentés ausein de l’Union wallonne, qui se fait fort, avecson staff permanent basé à Wavre, de fonc-tionner avec la légèreté, la réactivité et la sou-plesse d’une authentique PME, financière-ment alimentée par les cotisations de sesquelque 6.000 membres. Entreprise au ser-vice des autres entreprises, l’UWE s’adresseaussi bien aux TPE et aux starters qu’aux mul-tinationales implantées sur notre territoire.

L’une de ses missions essentielles réside cer-tainement dans l’information. Une informa-tion très active, qui transite par divers sitesInternet (dont www.uwe.be, un modèle dugenre en matière de portail) mais aussi larevue mensuelle “Dynamisme”, qui se veutreflet de la vie, des préoccupations et des réa-lités de terrain des entreprises wallonnes.

DIALOGUE ET PARTICIPATIONPartisane du dialogue et de la valorisation descomplémentarités entre les différentes orga-nisations, l’UWE a noué au fil du temps dessynergies fortes et des collaborations étroitesavec d’autres organes de réflexion, de promo-tion et de décision à commencer par l’Uniondes classes moyennes (UCM), mais aussi lesdifférentes fédérations sectorielles (unegrosse vingtaine d’entre elles sont d’ailleursmembres de l’Union wallonne) et les cham-bres de commerce et d’industrie.

Présidée pour quelques semaines encore parle Liégeois d’adoption Jean-Pierre Delwart (leboss d’Eurogentec, fleuron international desbiotechnologies) et dirigée par son adminis-trateur délégué Vincent Reuter (une figuredes relations socio-professionnelles enWallonie), l’Union wallonne entretient égale-ment des relations très étroites avec de nom-breuses autres associations comme l’Abcal(Association belge des cadres d’achat et delogistique), le Belgian Governance Institute(BGI), le Belgian Venturing Assocation (capital à risque), le Cequal (Centre wallon dela qualité), l’EPM (Entreprises Perfection-nement Management), l’EWA (Entreprises

wallonnes de l’aéronautique), Free(Fondation pour le recherche etl’enseignement de l’esprit d’entre-prendre), Start-It (fonds de capitalà risque pour le lancement d’entre-prises dans le domaine des hautestechnologies) ou WallonieEntreprendre (qui accompagne dejeunes entrepreneurs par un sys-tème de parrainage), entre autres.

GROUPES DE TRAVAIL, GROUPE DE PRESSIONAfin de mener à bien sa mission,l’Union wallonne des entreprises adéveloppé en son sein de nom-breux groupes de travail.Actuellement, ils portent ainsi surdes matières aussi diverses que lecommerce extérieur, la communi-cation, le développement durable,l’économie, l’énergie, l’environne-ment et l’aménagement du terri-toire, la fiscalité régionale etlocale, le Forem, les jeunes entre-preneurs, les parcs d’activités éco-nomiques, la politique sociale, laR&D, la simplification administrative ou letransport et la logistique.

Avec un conseil d’administration représenta-tif du gratin de l’économie wallonne et belge(AB Inbev, Spadel, UCB, Lhoist, ING,Magotteaux, Electrabel, UCB, ArcelorMittal,Mestdagh, Ferrero, Techspace Aero,... pourn’en citer que quelques-uns), l’UWE repré-sente un vrai poids lourd des relations socio-professionnelles dans notre pays, d’ailleursprésente dans tous le grands centres de déci-sion pouvant influencer la marche et le déve-loppement des entreprises situées en Régionwallonne. Ses délégués (c'est-à-dire les per-sonnes du staff permanent ou désignées parles entreprises membres) siègent au plus hautniveau dans de nombreux organes fédéraux etrégionaux : CESW, Awex, AST et ASE,Sowaccess, Sowalfin, CRAT, Comité de l’éner-gie, Conseils de l’enseignement,…

À LIÈGE ÉGALEMENTNotons également que, dans sa volonté deproximité, l’UWE dispose depuis de nom-breuses années de son antenne liégeoise,l’UWEL, présidée par Jacques Pèlerin, DG

“Country Wallonie d’ArcelorMittal et qui s’estsuccédé à lui-même en avril dernier.Ici aussi, c’est la philosophie de réseautagequi prévaut, et l’UWEL, forte de 600 mem-bres, collabore énormément avec plusieursdes acteurs du redéploiement liégeois commeHEC-Ecole de gestion de l’Université deLiège, la faculté des Sciences appliquées decette même ULg, la filière de formation versles métiers techniques (formation des opéra-teurs techniques), le CSEF de Liège etTechspace Aero dans le cadre de Startech (unprojet pédagogique destiné à valoriser lesmétiers techniques auprès des jeunes) ouavec la Province de Liège via le Technitruck(un camion aménagé assurant la promotiondes filières techniques).

Autre activités remarquables de l’UWEL quesa collaboration acive (avec Agoria, la CCILV,la Chambre de la construction et le GRE) duplan stratégique de la région liégeoise ou sonsoutien inconditionnel au projet de LiègeExpo 2017.

L’UWE, UNE ENTREPRISE AU SERVICE DES AUTRES ENTREPRISESRÉPONDANT SUR LE TERRAIN RÉGIONAL AUX PRÉROGATIVES REMPLIES AU NIVEAU NATIONAL PAR LA FEB (LA

FÉDÉRATION DES ENTREPRISES DE BELGIQUE), L’UNION WALLONNE DES ENTREPRISE (UWE) REPRÉSENTE INCONTES-

TABLEMENT L’UN DES ACTEURS ESSENTIELS DE L’ÉCONOMIE À LA WALLONNE. ORGANISATION PRIVÉE, ELLE SE POSE

EN PORTE-PAROLE DE TOUTES LES ENTREPRISES IMPLANTÉES EN WALLONIE AUPRÈS DES INSTANCES OFFICIELLES,

GOUVERNEMENTALES, SYNDICALES ET ADMINISTRATIVES.

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Vincent Reuter : une volonté unique de défendre les entreprises et les entrepreneurs wallons

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