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LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
n°199 FÉVRIER 2011
L’insertion,
ça marche !
42 /LE PAPA DE PAUL LE POULPE EST SÉTOIS
26 /EIFFEL À OLARGUES
10 /AGRICULTUREET BIODIVERSITÉ
herault.fr
PREMIER BAIN DE L’ANNÉE À FRONTIGNAN • 34
LE BUDGET 2011 • 24
COUP DE JEUNE SUR LE PONT EIFFEL • 26
AGRICULTURE ET BIODIVERSITÉ • 10
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
1000, rue d’Alco 34087 Montpellier. Tél. : 04 67 67 74 41. Fax : 04 67 67 72 71. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Pierre Maurel. DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION : Florence Combes-Boulard. RÉDACTEUR EN CHEF : Vincent Girard. RÉDACTION : Claire Vincent, Jean-David Bol, Valérie Pépin-Pérez et Agence JAM. PHOTO : C. Agrinier (23, 25, 26, 36, 42) ; O. Mas (04, 05, 17, 19, 23, 25, 28, 29, 30, 32) ; C. Cambon (02, 10, 11, 18, 19, 23, 25, 28, 29, 36, 37, 39, 41) ; Fish’eye (01, 02, 13, 34, 35) ; JD. Bol (12, 22, 26) ; Luc Jennepin (09) ; Christian Couloumy (14) ; Richard Petit (15) ; G. Laudinas (21) ; E. Balandras (24) ; JOW/J.Andrieu (33) ; Corbis (40) ;
S. Roubinet (43) ; Mario Del Curto (46) ; Vanessa Gilles (46) ; Florence Delahaye (46) ; C. Depagne (46) ; C. Depagne (47) ; Maxence Riffl et (47) ; Sarah Levsen (47) ; Aude Dierkens (47) ; Anik RUBIN-FAJER (48) ; DR (02, 07, 15, 20, 21, 30, 41, 43). PHOTOTHÈQUE : Danièle Iacoponelli. INFOGRAPHIES : Aline Lugand. DESSIN : Aurel. CRÉATION : Lowe Stratéus. MISE EN PAGE ET PHOTOGRAVURE : Atelier Six. IMPRIMERIE : Imaye Graphic. Imprimé dans le respect de la charte sur les déchets, les produits dangereux et toxiques sur papier issu de forêts gérées durablement. DISTRIBUTION : La Poste - Médiapost. CONTRÔLE DE DIFFUSION : Feedback. ISSN : 1155-1259.
GUSTAVE KERVEN • 6
SOMMAIRE 03
4 ENTRETIEN L’insertion, ça marche ! 6 L’INVITÉ Gustave Kervern 8 DES CHIFFRES ET DES MOTS
9 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
10 AGIR POUR DEMAIN Biodiversité : les agriculteurs agissent 12 ACTIONS RD 65 : passerelle et tunnel 14 EN BREF
16 LES CLEFS POUR COMPRENDRE Pourquoi février n’a-t-il que 28 jours ?
17 ÉLUS SUR LE TERRAIN
18 UN ÉLU/UN CANTON Jacques Atlan 20 L’ACTION EN IMAGES Des Clic, pour quoi faire ? 22 RENCONTRE Rémy Paillès 24 C’EST VOTÉ Le budget 2011 27 CARTE EN MAIN La protection maternelle et infantile 28 FACE-À-FACE La prise en charge d’Alzheimer 30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il supprimer les notes à l’école ? 31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
33 GENS D’HÉRAULT 34 PORTFOLIO Premier bain de l’année à Frontignan 36 ILS AGISSENT À Près-d’Arènes (Montpellier) 38 AVENTURE CITOYENNE Mireille Vidal 40 AVENTURES COLLECTIVES La MDE fête ses 20 ans 42 AVENTURE SINGULIÈRE Jean-Marc Vitale 44 QUESTION DU NET Pour ou contre
l’interdiction des voitures en ville ?
45 SORTIR
48 LES BONS PLANS
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
VOTRE CANTON DANS CE NUMÉRO
Agde page 47, Bédarieux pages 20,26, 46, Béziers pages 10,15, 20, 25, 44, 46, 47,48, Capestang pages 23,25,44, Castries page 20, Caylar page 8, Florensac page 27, Frontignan pages 8, 12,27,34,35, 46,48, Ganges pages 14,38,46, Gignac pages 25,44, 47, Lodève pages 10, 21, 48, Lunas pages 22,23, Lunel page 44, Les Matelles pages 15,40, 41, 46,48, Mauguio pages 7,11,12, Montpellier tous cantons pages 4,7,8,9,13,14,15, 17,18,19,26,29,32,33, 36,37,47,48, Murviel-les-Béziers page 11, Olargues pages 26,27,41,45, Pézenas pages 7,10,23, 48, Roujan pages 11, 27,30, Servian pages 25, 26,27, St-Chinian page 27, St-Gervais-sur-Mare pages 27, 47, St-Martin-de-Londres pages 27,28, St-Pons-de-Thomières page 20, Sète pages 14,42,43.
LE MOIS PROCHAIN
DANS VOTRE MAGAZINE
L’Hérault aime les
sports de nature. Nou-velles énergies, nouveaux métiers. La chasse au
(moustique) tigre
est ouverte. Elections cantonales, mode d’em-ploi. Canal du Midi,
l’insolite traversée.
À nos lecteurs : jusqu’aux élections cantonales de mars 2011, et conformément au code électoral, ce magazine ne comporte pas le nom et la photo des élus renouvelables.
L’insertion est l’une des réponses à la précarité.
Quelle est la situation de l’Hérault ?
Je vais vous répondre en vous donnant un seul chif-
fre : les dépenses du Département liées au revenu de
solidarité active, le RSA, ont augmenté de 15 % l’an
dernier. On pourrait se dire qu’elle est bien loin, la
crise fi nancière de 2008. Devenue crise économique
par la suite, elle a entraîné de fortes répercussions
sociales. Cette augmentation de 15 % en est l’une des
SUR LE CHANTIER DE PIERRESVIVES, 24 personnes ont pu retrouver un emploi grâce à la clause d’insertion.
conséquences. Et je crains fort que 2011 ne soit pas
encore l’année de l’embellie.
Vous l’avez anticipé dans le budget départemental
de 2011 ?
Oui. Le budget du Conseil général est en hausse de
3,8 % par rapport à l’année dernière. Plus des deux
tiers de cette hausse relèvent de nos missions de
solidarité, parmi lesquelles l’accompagnement des
personnes et des familles en situation de précarité,
dont le nombre est en constante augmentation.
Le RSA que nous connaissons aujourd’hui a remplacé le
RMI et le RMA depuis 2009 au niveau national. Ce dispo-
sitif présente-t-il plus d’intérêt que les précédents ?
Nous manquons encore un peu de recul pour répon-
dre. Le pilotage du RMI, lui, avait été transféré par
l’Etat aux conseils généraux en 2003. C’était l’Acte II
L’insertion contre la crise
04 ENTRETIEN
La conjoncture économique rend de plus en plus diffi cile l’accès au marché de l’emploi. Dans ce contexte, la mission d’insertion confi ée aux Départements prend tout son sens. Explications du président du Conseil général.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
de la décentralisation, qui avait d’ailleurs créé aussi le
RMA, le revenu minimum d’activité. Le Département
avait alors saisi l’occasion de se doter d’une véritable
politique d’insertion. Nous avions notamment créé le
RMA +, destiné pour l’allocataire à déboucher sur une
véritable embauche.
Quelle différence de philosophie entre le RSA
et le RMI ?
L’esprit du RSA, c’est de favoriser davantage le retour
à l’emploi. Avant, dans certaines situations, le RMI
pouvait avoir des conséquences contre-productives.
Il pouvait parfois arriver que par le jeu d’effets de
seuil, une personne touchant les minimas sociaux
et reprenant une activité au SMIC ne voyait pas son
revenu augmenter pour autant. Le RSA, lui, permet
le cumul provisoire de l’allocation et du salaire, sans
oublier un accompagnement personnalisé et renforcé
en vue du retour à l’emploi.
Est-ce la fi n de l’assistanat ?
Je n’aime pas ce mot. Croyez-moi, l’immense majorité
des personnes en précarité que je rencontre ne se
complaisent pas dans cette situation. Elles se battent
pour s’en sortir et je les admire pour cela. Disons que
le RSA permet plutôt à ses bénéfi ciaires de passer
du statut d’aidé social à celui d’acteur économique.
Et grâce à cela, ils retrouvent une dignité sociale et
citoyenne.
Vous parliez tout à l’heure de politique d’insertion,
menée par le Département. Quelles en sont les
grandes lignes ?
Cette politique d’insertion est aussi portée par nos
partenaires très présents sur le terrain. Le Départe-
ment a en effet signé des conventions d’objectifs avec
des dizaines d’associations qui maillent tout le terri-
toire de l’Hérault. Elles proposent aux bénéfi ciaires du
RSA un accompagnement personnalisé, pouvant se
doubler d’une aide fi nancière pour accomplir les dé-
marches, se déplacer, etc. L’autre grande composante
de notre politique d’insertion réside dans les clauses
sociales. Quand nous lançons un appel d’offres pour
un marché public, le cahier des charges impose aux
entreprises candidates d’employer des personnes
qui sont dans une démarche d’insertion. Les résultats
sont signifi catifs (lire pages 12-13).
Les entreprises sont des partenaires incontourna-
bles. Jouent-elles le jeu ?
De plus en plus, oui ! Grâce notamment au collectif
Face Hérault (Fondation agir contre l’exclusion).
Aujourd’hui, plus de 1 000 entreprises de l’Hérault y
ont adhéré et signé la charte de lutte contre les discri-
minations, qui sont souvent un frein dans la recher-
che d’emploi.
LE MOIS DERNIER
29 décembre
Un an de détention pour l’Héraultais Stéphane
Taponier et pour Hervé Guesquière. Comme
une cinquantaine d’artistes, Rémi Gaillard
(photo) était mobilisé par le Club de la presse
pour manifester son soutien aux journalistes
otages en Afghanistan. Reportage sur herault.fr
05
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
Quel est le lien entre l’humour
trash de Groland et la sensibilité
qui éclate dans vos fi lms ?
— Benoît et moi, on ne voulait pas
refaire ce qu’on faisait à la télé. Dans
la vraie vie, on n’est pas que des
ours trash ! Je suis plutôt pudique
et discret. On lâche notre sensibilité
dans l’écriture de nos fi lms.
Vos personnages sont des petites
gens, des exclus, des pas gâtés par
la vie, même lorsqu’ils sont inter-
prétés par Depardieu, Adjani, dans
Mammuth, ou Yolande Moreau
dans vos trois derniers fi lms…
— Nous sommes issus de milieux
modestes, les injustices nous dé-
rangent. Certains font un cinéma
bourgeois avec des gens beaux et
riches, nous préfèrons ces losers
magnifi ques, ces têtes de dingues,
ce rassemblement de pirates. Ce
sont juste des potes à nous, on ne
connaît pas vraiment de manne-
quins ou de stars.
Justement, comment avez-vous
convaincu Depardieu, Adjani,
Yolande Moreau, de tourner avec
vous, sans être payés ?
— Au feeling. Depardieu ne
connaissait pas Groland mais son
fi ls Guillaume était un fan. On l’a
rencontré en avril, en juillet on
tournait Mammuth. Il a dit que
l’ambiance lui rappelait Les Val-
seuses ! Quant à Yolande, elle a
comme nous le goût des gens,
elle est très simple, très timide.
On s’est reconnus.
Vous faites tourner aussi des
acteurs « différents », Miss Ming
ou des handicapés mentaux ?
— Miss Ming, on l’a rencontrée sur
une plage. Elle a une forme d’autis-
me, mais elle est poète, docteur en
arts plastiques, elle est superbe.
Pour Ya Basta ! on a mis en scène le
casse du siècle avec neuf handica-
pés mentaux. Ils adoraient Groland
et tournaient avec leur animateur
des petits fi lms dans cet esprit.
J’ai été emballé. On a pris le temps
de rentrer dans leur univers, de
pondre un scénario, et hop, pas de
répétitions et une énergie extra-
ordinaire ! Le fi lm a été présenté à
Cannes avec eux, on les emmène
dans plein de festivals (prix du
public au festival de Villeurbanne,
ndlr). Ce sont des copains.
Vous êtes aussi acteur, mais vous
vous planquez derrière de petits
rôles, vous ne faites que passer,
comme Hitchcock dans ses fi lms.
— Je ne me sens pas vraiment
acteur, je suis trop timide. Pour
tourner avec quelqu’un, j’ai be-
soin d’être en confi ance, entre
amis. Pour Groland, ça se passe
bien parce que je connais tout le
monde !
Avez-vous un autre fi lm en route
avec Benoît Delépine ?
— Benoît habite Angoulême, moi
06 L’INVITÉ
“J’aime les losers magnifi ques ! ”
GUSTAVE KERVERN
REPORTER IMBIBÉ DANS GROLAND, SUR CANAL +, ou réalisateur sensible - avec son alter ego Benoît Delépine - d’ovnis cinématographiques comme Louise-Michel, Mammuth, ou Ya Basta !, qui est vraiment Gustave Kervern ?
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
Paris. Mais on travaille ensemble
depuis treize ans. A partir d’un
scénario, on se partage les scènes,
chacun écrit de son côté. Après,
on mélange ! Je viens à Pézenas,
il descendra peut-être aussi.
Nous avons déjà fait un repérage
éclair à Montpellier pour un fi lm
sur les SDF, qu’on tournerait en
juillet. Il y a d’autres lieux possi-
bles, mais on a fl ashé sur le décor
délirant d’Antigone et sur
l’architecture de La Grande-Motte.
A bientôt, peut-être !
« Le cinéma
français est assez
bourgeois. Nous, les
injustices nous dérangent.
On redonne la vedette
aux gens modestes,
aux exclus. »
ACTUALITÉ
Gustave Kervern à la 49e Rencontre de Pézenas les 25-26 févrierGUSTAVE KERVERN, PIERRE SALVADORI ET LE CINÉMA ISRAÉLIEN sont les invités de cette 49e Rencontre cinématographique, du 25 février au 3 mars, organisée par la Fédération des ciné-clubs de la Méditerranée. Le monde de Kervern et Delépine est illustré par Aaltra, Avida, Louise-Michel, Mammuth et Ya basta ! (de Gustave Kervern et Sébastien Rost) samedi 25 et dimanche 26 février.Pierre Salvadori, acteur et réalisateur (Cible émouvante, Les Apprentis,
De vrais mensonges), des cinéastes israéliens comme Yael Perlov, Ariel Schweitzer, Raphael Nadjari, Eran Riklis... Et des documentaires (dont Etat d’élue, de Luc Decaster), sont aussi au programme.
Au cinéma le Molière et à l’auditorium de la cité scolaire Jean-Moulin. Une séance : 6 €, 4 : 20 €, 10 : 45 €, pass : 60 €. Plus d’infos : www.lafccm.org ou tél. 04 67 31 27 35.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
08 DES CHIFFRES ET DES MOTS
BIEN !ERDF ET GRDF HÉRAULT s’engagent dans la lutte contre la discrimination. Ils ont signé un accord avec le Département. Un plan d’action mis en œuvre pour remettre les personnes en situation d’exclusion sur le chemin de l’emploi. Publics prioritaires : les allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) et les personnes en situation de handicap. ERDF et GrDF emploient 840 personnes dans l’Hérault.
EXPAT’RACINES SUD, association qui regroupe les Languedociens expatriés, a décerné ses prix à ceux qui brillent : la Biterroise Sandrine Chamayou en Sicile, les Montpelliérains Hervé Piglowski à Beyrouth et Eliane Olivier à Shanghai font partie des lauréats.
MUSCATFRONTIGNAN, VILLE D’ORIGINE DU CÉPAGE MUSCAT, a bâti une
série d’événements autour de son nectar doré : festival du muscat,
balades gourmandes, cinéma dans les vignes… Il était logique que, le
3 février, Thau Agglomération organise dans cette ville les premières
assises de l’œnotourisme. Elles réuniront l’ensemble des fi lières
agricoles, viticoles, conchylicoles et touristiques du territoire. Ateliers,
conférences et tables rondes traiteront notamment du développement
de l’œnotourisme en France, en présence d’Alexandre Lazareff,
secrétaire général du Conseil supérieur de l’œnotourisme (CSO). Des
stands présenteront les différents labels (Qualité Hérault, Bienvenue à
la ferme, Gîtes de France…). Au centre culturel François-Villon.
Infos : www.ville-frontignan.fr
30 ADULTES HANDICAPÉS auront
bientôt un nouveau lieu
de travail au Caylar. La
première pierre du CAT du
Roc-Castel a été posée
en décembre.
TOP2010 ferait partie des grands
millésimes dans les AOC
du Languedoc. « Du fruit
et de la matière », disent
les spécialistes.
PAS BIEN !AU VOL ! Des indélicats dérobent les panneaux photovoltaïques qui alimentent les relais wifi max du réseau haut débit Num’Hér@ult. Conséquence : le relais tombe en panne mais aussi tous ceux vers lesquels il relaie le signal. Au fi nal : des coupures de connexion et des abonnés mécontents. Le Département déploie des solutions pour sécuriser les antennes, afi n d’éviter d’autres vols.
10PLACES D’HÉBERGEMENT
pour personnes en danger
lors de grand froid créées
à Montpellier par la Société
de Saint-Vincent-
de-Paul.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENTL’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
ZOOM
La chanteuse Kayna Samet rencontre les collégiens
des Escholiers-de-la-Mosson, à Montpellier. Une initiative
de l’association Uni’Sons. Reportage sur herault.fr
09
L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
10 AGIR POUR DEMAIN Biodiversité : les agriculteurs agissent
12 ACTIONS RD 65 : passerelle et tunnel
14 EN BREF
16 LES CLEFS Pourquoi février n’a-t-il que 28 jours ?
Des actions concrètes, des sujets d’actualité, des éclairages différents sur un problème à résoudre , des chantiers en cours, des acteurs de terrain,des questions que vous vous posez.
Incroyable. C’est le mot qui décrit le mieux le jardin
d’Eden de Raphaël Colicci, à Saint-Privat, près de Lo-
dève. Imaginez un peu : trente hectares de terres où se
côtoient deux cents variétés d’oliviers, soixante cerisiers
différents, encore plus d’espèces de fi guiers, des fruits
oubliés, des tomates de toutes sortes… « Regardez cette
olive amellau, plaide l’agriculteur avec passion. En ra-
Agriculture : bienvenue à la biodiversité !
AUJOURD’HUI, il est possible de produire de belles pommes avec des techniques respectueuses de l’environnement.
goût, elle libère un goût de laurier et de rose, et vous
voulez que je la laisse disparaître sous prétexte qu’elle
fait moins d’huile ? » Raphaël Colicci est fâché, et on le
comprend. En goûtant tous ces fruits exquis qu’on ne
voit jamais à l’étalage, on réalise à quel point l’industria-
lisation de l’agriculture et de la distribution ont consi-
dérablement appauvri l’offre alimentaire. À travers son
combat pour la réhabilitation de ces variétés oubliées,
Raphaël Colicci est un fervent défenseur de la biodiver-
sité. À sa façon. Car il y en a d’autres.
Laisser la nature faire son travail
Les viticulteurs évoluent, à l’image des membres du
Syndicat des côtes de Thongue, entre Béziers et Pézenas.
10 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
2010 était l’année de la biodiversité. 2011 le sera encore davantage. Loin du cliché « agriculteur-pollueur », les professionnels de la terre changent leurs pratiques.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
Parmi eux, Charles Duby et ses associés, du domaine de
l’Arjolle, à Pouzolles. Baladez-vous dans leurs vignes et
vous remarquerez que les couloirs entre les rangs de
ceps ont des petits airs de prairie. Point de négligence,
ici, mais la volonté de laisser à nouveau la nature faire
son travail. « Ça améliore la qualité des sols et ça en li-
mite l’érosion », explique Charles Duby. Tout le monde y
gagne : le viticulteur économise du temps et de l’argent
en n’utilisant plus de désherbants chimiques, l’environ-
nement ne s’en porte que mieux, et une faune nouvelle
prend possession des lieux. Idem pour les haies, en
bordure de parcelles. « Les acariens présents sur les ar-
bres mangent des nuisibles présents dans les vignes. »
Mais si c’est aussi bon pour tout le monde, pourquoi ne
pas l’avoir fait avant ? « Parce qu’avant, on aimait avoir
des vignes “propres”. C’était mal vu de laisser un arbre
mort dans une parcelle ! », se souvient le viticulteur.
Aujourd’hui, c’est conseillé. Ceux qui, comme lui, ont
changé de mentalité, cherchent maintenant à inciter
les autres à faire de même.
plus d’infos herault.fr
AGIR POUR DEMAIN 11
FOCUS
Désherber sans polluerL’enherbement des cultures n’est pas possi-
ble partout. A Murviel-lès-Béziers, dans les
vignobles non irrigués, il « vole» une partie
de l’eau nécessaire à la vigne. Il faut donc
désherber. Les viticulteurs, aidés par les
collectivités, se sont équipés d’un intercep
(photo). Cette démarche s’inscrit dans le
« défi pesticides » lancé par la commune.
PLUS D’INFOS herault.fr
Comment s’est faite
la prise de conscience
en faveur de la biodiver-
sité ?
Il a fallu changer d’état
d’esprit, admettre que la
conception d’un verger
« nickel » est révolue. Un
producteur qui laisse
pousser l’herbe entre
les arbres n’est pas un
mauvais producteur !
Concrètement, comment
vous y prenez-vous ?
Nous laissons se déve-
lopper les haies et les
ronces, qui constituent
des corridors pour la
faune. Par ailleurs, nous
cherchons toujours une
alternative au chimique,
mais sans que nos fruits
perdent en qualité.
Le consommateur exige
toujours des pommes
parfaites !
Un exemple ?
Nous obtenons de bons
résultats par la méthode
de confusion sexuelle du
carpocapse, le fameux
ver de la pomme. Nous
plaçons dans les arbres
de petits diffuseurs de
phéromones femelles.
Le mâle ne retrouve plus
la vraie femelle. Consé-
quence : pas de reproduc-
tion, pas de vers. Nous
complétons cela par une
solution bio. Avant ça, on
traitait au « lance-fl am-
mes », aujourd’hui, la
faune revient.
« On ose maintenant laisser pousser l’herbe entre les arbres. »Robert-Pierre Cecchetti cultive 100 hectares de pommes à Mudaison.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
Sens de circulation inversés, nouvelles voies, des « petits
trous, encore des petits trous »… Mais tout cela, c’est pour
la bonne cause. Construire un grand boulevard urbain
nécessite que chacun y mette un peu du sien. Patience
et prudence donc pour les automobilistes ! D’autant que
le Conseil général - qui fi nance, les travaux à hauteur de
48 M€ - fait le nécessaire pour limiter la gêne occasion-
née en construisant des voiries provisoires, permettant
aux usagers de circuler quand même au sein des travaux.
RD 65 : le point sur l’avancée des travaux
En ce moment, deux gros chantiers sont en cours…
Hissez-haut ! En passant près du rond-point d’Alco, les
montpelliérains auront peut-être aperçu l’ossature mé-
tallique d’une passerelle piétonne de 43 mètres de long.
Elle relie le lycée Jean-Monnet et le collège François-Rabe-
lais à la future voie réservée aux transports en commun
longeant la RD 65, entre le giratoire du H et le carrefour
de la rue d’Alco.
Enjamber le rond-point
Cela permettra aux élèves de venir en bus ou en tramway
jusqu’à cette voie puis « d’enjamber » en toute sécurité
la RD 65 jusqu’à leur établissement. Concernant la rue
du Professeur-Blayac, la circulation côté lycée a été réta-
blie sur 2 voies. Elle est fermée côté Sanofi jusqu’au prin-
12 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
UN PASSAGE PIÉTON SÉCURISÉ À ALCO grâce à cette passerelle large de 8 à 13 mètres.
LE FRANCHISSEMENT DU LEZ EST TERMINÉ Et maintenant, que reste-t-il à faire et dans quels délais ?
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
ACTIONS 13
« Les piétons seront en sécurité ! »Morgane Robertétudiante en 2e année de BTS Communication au lycée Jean-Monnet
VRAI / FAUX
VRAILes grands chantiers ne se font pas sans gêner les usagers
Voiries provisoires, informations sur le lieu des travaux et dans les media, planning optimi-sés… malgré cela, les chantiers routiers ont toujours un impact sur le trafi c et créent parfois des embou-teillages. S’agissant du
Avant les travaux, com-
ment veniez-vous en
cours ?
Le bus que je prenais en
venant de Malbosc me
lâchait devant le lycée.
Par contre, pour le retour,
je devais traverser le
rond-point pour rejoindre
l’arrêt de bus, de l’autre
côté.
Ça n’était pas dangereux ?
Oui ! On devait courir
pour éviter les voitures. Et
quand il pleuvait, c’était
glissant en plus ! Parfois,
on devait attendre jusqu’à
cinq minutes pour pou-
voir traverser. Il fallait
vraiment se frayer un
chemin, c’était risqué.
La nouvelle passerelle
reliera directement le
collège et le lycée aux
arrêts de bus. Vous en
pensez quoi ?
Ce sera plus pratique
pour éviter la circulation
des voitures c’est sûr ! Les
piétons seront en sécu-
rité et ça sera plus rapide
pour rejoindre l’arrêt
de tram de la ligne 3, de
l’autre côté.
rond-point d’Alco et de ses abords, les diffi cultés ont aussi été liées aux travaux de la ligne 3 du tramway.
FAUXLes chantiers ont tou-jours du retard
De nos jours, les délais sont très largement respectés par les entrepri-ses. Et s’agissant de la RD 65, elles sont même en avance de plusieurs
mois sur le planning !
FAUXConstruire des routes contribue à la pollution
Fluidifi er le trafi c permet de réduire les gaz à effet de serre qui sont produits pour rien dans les embouteilla-ges. Et puis, les projets routiers du Département intègrent la création de cheminements doux pour les cyclistes et les piétons.
40 000véhicules chaque jour sur la RD 65
8 giratoires entre Clapiers et Alco, sur cette voie souvent appelée « route des ronds-points »
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
temps. La totalité des travaux d’Alco seront terminés au
2nd semestre 2011. Plus que quelques mois…
Dessus dessous au Fesquet
A l’autre bout du chantier, à Clapiers, pour faire passer
la RD 65 sous le giratoire du Fesquet, le Département a
réalisé une trémie de 300 mètres, c’est-à-dire une sorte
de tranchée qui plonge sous le giratoire avec une partie
couverte de 75 mètres. Actuellement en travaux, elle sera
mise en service à l’automne 2011. En parallèle, le giratoire
est ré-agencé pour le transformer en place urbaine : tout
autour, aménagement d’un cheminement doux pour pié-
tons et cyclistes, boulevard urbain oblige ! Prochainement,
d’autres phases du chantier vont commencer : travaux en-
tre le rond-point de la Lyre et la Lironde (2nd semestre 2011),
entre la Lironde et Agropolis (2012), la mise en 2x2 voies
de l’avenue Pablo Neruda jusqu’au carrefour Paul-Henri
Spaak (2nd semestre 2011). Donc, des « petits trous » encore
en perspectives… D’ici là, prudence à l’approche des tra-
vaux. Et n’hésitez pas à vous rendre sur herault.fr (rubrique
RD 65) pour consulter les avancées du chantier.
plus d’infos plans, vidéos sur la passerelle d’Alco et le giratoire
du Fesquet sur herault.fr.
LECTURE
FEMMES D’ICILa douce Diane de Ganges, assassi-
née par son mari, Elena la dernière
reine d’Italie réfugiée à Montpellier,
la Sétoise Yvette Blanche, qui fut
miss France avant d’épouser l’Aga
Khan… 20 portraits passionnants
à lire dans Femmes d’exception en
Languedoc-Roussillon, d’Hubert
Delobette. Ed. Le Papillon rouge.
ENVIRONNEMENT
DÉCOUVERTEDu 29/01 au 6/02, Journées mon-
diales des zones humides dans
l’Hérault. Découvrez l’incroyable
biodiversité de nos étangs et cours
d’eau, entre Sète et Montpellier.
Ateliers, sorties nature, toutes
les animations sont gratuites.
Programme détaillé
sur www.siel-lagune.org
Vos anciens téléphones portables
dorment au fond d’un tiroir depuis
des années, vous ne savez pas quoi
en faire ? Cinq étudiantes à l’Insti-
tut Universitaire de Technologie
(IUT) de Montpellier en Techniques
de commercialisation vous pro-
posent de les recycler en aidant
la lutte contre le cancer. Dans le
cadre de leur projet universitaire,
Angélique, Célia, Jenna, Laure et
Manon, organisent une grande
collecte de téléphones portables
usagés jusqu’au 31 mars 2011 au
profi t de la ligue contre le cancer.
Leur défi est de taille, récolter pas
moins de 10 000 mobiles usagés !
Pourquoi 10 000 ? « C’est le nombre
de téléphones qu’il faudrait met-
tre bout à bout pour relier l’IUT
au centre régional de la ligue, à
Epidaure, soit 1 kilomètre. Nous
connaissons des gens touchés par
la maladie, c’est pourquoi on a
vraiment envie de relever ce défi
pour aider la recherche. »
Chaque téléphone portable récol-
té rapportera 2,40 euros à la Ligue
qui les revendra à une société de
recyclage d’électronique. Aidons-
les à réaliser ce challenge !
Une urne est disposée à l’entrée
administration de l’Hôtel du
Département, à Montpellier.
Liste des lieux de dépôt sur
www.associationbeonline.com
14 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT
SOLIDARITÉ
VOS VIEUX PORTABLES PEUVENT SAUVER DES VIES
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
EN BREF 15
ENVIRONNEMENT
SOS VAUTOURLe Conseil général poursuit ses ac-
tions pour maintenir la biodiversité
dans ses domaines départementaux.
Dans l’un d’eux, près de Montpellier,
il a réalisé une placette de nourris-
sage pour le vautour percnoptère,
un rapace protégé depuis 1976, dont
il reste une centaine de couples en
France. Infos sur herault.fr
PHOTO
LE MUR ROUGEC’est le nom d’un nouveau lieu dé-
dié à la photographie à Montpellier,
géré par l’association Grain d’image
(les Boutographies, c’est eux).
Pour l’inauguration, on découvrira
l’expo Cheap land, de Richard Petit.
Jusqu’au 25 février, 9 rue Joachim-
Colbert à Montpellier.
Infos sur www.boutographies.com.
ET AUSSI…Jeu de piste Une visite guidée de Montpellier pas comme les autres. L’Offi ce de tourisme pro-pose un jeu de piste aux enfants (durée 2 heures) pour découvrir en s’amusant l’his-toire de la capitale héraultaise. 04 67 60 60 60.
Plaisir de lireVous êtes retraité et vous avez du temps à consacrer
nouveaux cours de tennis por-tent le nom de l’enfant du pays, Richard Gasquet, présent lors de l’inauguration le 18 décembre.
Concours photoLe CNRS lance un appel aux photographes sur le thème : « Les goûts et les couleurs sont dans la nature, la chimie s’en ins-pire, et vous ? » Infos sur www.
aux enfants ? Participez à Lire et faire lire. Dans le cadre scolaire ou périscolaire, vous ferez partager le plaisir de la litté-rature à des petits groupes d’enfants. Une action de la Ligue de l’Ensei-gnement. Infos 0825 832 833 et www.lireetfairelire.org
Enfant de la balleA Sérignan, les
cnrs.fr/languedoc-roussillon
Trail de oufFesta trail, pre-mière édition d’une course à pied autour du pic Saint-Loup. L’épreuve reine, « l’Ultra-draille », est longue de 120 km sur 6 000 m de dénivelé ! Rendez-vous du 20 au 22 mai, juste le temps de s’entraîner. Infos et inscrip-tions sur www.festatrail.com
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
Toute l’année, dans tout l’Hérault, vous voyez les campagnes d’affichage du Département. Loca-tion des emplacements, création des affiches, impression, pose : ça doit coûter cher ? Eh bien non ! Le Conseil général a contractualisé avec la société Clearchannel pour lui permettre d’im-planter du mobilier publi-citaire le long des routes départementales. De ce fait, le Département dispose gratuitement de plus de 400 emplace-ments répartis sur tout le territoire. nAffi chage en cours : le Conseil général vous invite ce mois-ci à fêter les 20 ans de la Maison départementale de l’environnement à Prades-le-Lez.
A L’AFFICHE
20 ans
Auguste, successeur
jaloux de César, s’attri-
bua son mois, août, et
exigea ses 31 jours. On
enleva donc un second
jour au pauvre février…
Mais avec 365 jours par
an, le compte n’était pas
bon, le soleil faisant
sa révolution en 365,25
jours (aujourd’hui affi né
à 365,2422).
C’est ainsi que pour
rattraper le retard sur
le soleil, il fut décidé
Qu’est-ce que c’est que
ce mois riquiqui, ce mi-
nus de février à 28 jours,
alors que tous les co-
pains en ont 30 ou 31 ?
C’est à cause de Jules
César et d’Auguste, deux
empereurs romains qui
se croyaient sortis de la
cuisse de Jupiter. Avant
César, le calendrier ro-
main comptait 10 mois +
61 jours variables, selon
les lunaisons. Son as-
tronome grec, Sosigène
d’Alexandrie, décida
que là où il y avait de la
(Sosi)gène, y’avait pas
de plaisir et, lèche-san-
dales, attribua 31 jours
au mois de son Jules,
Comptez sur les quatre bosses d’un de vos poings : un mois 31 jours, un mois 30, un mois 31 et ainsi de suite. Ça marche. Mais manifestement, il y a un os…
Pourquoi le mois de février n’a-t-il que 28 jours ?
que tous les quatre ans,
les années divisibles par
quatre seraient bissexti-
les, et que février comp-
terait alors 29 jours.
Prochain 29 février…
en 2012.
juillet. Il lui avait aussi
démontré qu’il valait
mieux baser le calen-
drier sur l’année solaire
plutôt que lunaire, pour
équilibrer les saisons.
Le calendrier devenu
« julien » (aujourd’hui
« grégorien ») compta
365 jours et 12 mois,
dont les petits nou-
veaux, januarius et
februarius, dernier mois
d’hiver… amputé d’un
jour par juillet.
30 février soviétiqueTavaritch, croyez-
moi : il y eut bien un
30 février en 1930 et
1931 en URSS. L’Union
soviétique décida que
tous les mois auraient
30 jours. Les jours
restants étaient jours
de congés. Une révo-
lution ! Mais en 1932,
on se rendit compte
que la révolution
solaire était la plus
forte et le 30 février
disparut…
La citation« Chaque année,
la nature nous offre
le mois de mai
pour se faire
pardonner février. »
Bill Tammeus
16 L’HÉRAULT EN MOUVEMENT LES CLEFS POUR COMPRENDRE
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENTL’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
L’ÉVÉNEMENT
Les élus testent les repas label-lisés Haute qualité alimentaire.
Ici, Pierre Maurel, vice-prési-dent à l’éducation, dans le
réfectoire d’un collège montpelliérain.
17
ÉLUS SUR LE TERRAIN
18 UN ÉLU/UN CANTON Jacques Atlan20 L’ACTION EN IMAGES
Des Clic, pour quoi faire ?22 RENCONTRES Rémy Paillès24 C’EST VOTÉ Le budget 201127 CARTE EN MAIN La protection maternelle et infantile
28 FACE-À-FACE La prise en charge d’Alzheimer 30 CELA FAIT DÉBAT Faut-il supprimer
les notes à l’école ?31 EXPRESSION LIBRE
32 CONSEILLERS JUNIORS
Des décisions qui changent notre quotidien, des élus que l’on croise sur le terrain, des débats, des portraits, des prises de position, des choix politiques expliqués. À nos lecteurs : jusqu’aux élections cantonales de mars 2011, et conformément au code électoral, ce magazine ne comporte pas le nom et la photo des élus renouvelables.
18 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Entre ville et vigne, le canton de Montpellier VIII est multiple et divers. Branché directement sur l’A9, c’est un territoire en pleine croissance.
1 JACQUES ATLAN ET DIANE LOS-FELT, propriétaire du château de l’En-garran, à Lavérune. Avec sa sœur, elle exploite une propriété viticole de 60 ha. Le château, une magnifi que « folie » du XVIIIe siècle, est ouvert au public lors de manifestations culturelles ou patrimo-niales. Info : chateau-engarran.com
JACQUES ATLAN DANS SON CANTON DE MONTPELLIER VIII
1
4 LE FOYER RURAL, association la plus dynamique de Saint-Jean-de-Védas, propose 30 activités à plus de 500 familles adhérentes. Pour la danse, les bénévoles fabriquent près de 200 costu-mes pour le gala de fi n d’année ! Présidé par Edith Cabanes, le foyer rural fête ses 40 ans ce mois-ci. Infos : 04 67 47 52 81.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
UN ÉLU / UN CANTON 19
2 LE CANTON ABRITE le temple du rugby, le stade Yves-du-Manoir, où évo-lue le Montpellier Hérault rugby club.3 CONCERTS, spectacles jeunes pu-blic, théâtre… La ville de Lavérune (2 700 habitants seulement), propose une programmation culturelle de qualité dans le cadre du château de Lavérune.
2
3
35 882 habitants dans le canton.
12 726 places dans le stade Yves-du-Manoir
EN CHIFFRES
Le canton de Montpellier VIII
4
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
20 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Ils sont onze dans l’Hérault. Les Centres locaux d’information et de coordination (Clic) organisent des actions de prévention et d’information pour les plus de 60 ans et leur famille. Marie-Christine Bousquet, vice-présidente déléguée à la solidarité, les défi nit comme « les lieux de convergence de toutes les politiques en faveur des personnes âgées ». Ils organisent par exemple les conférences « Bien bouger, bien manger, bien vieillir » avec Hérault Sport. Mais encore…
1 MA ME MI MO MU
Le Clic Maill’âge (Castries, Montpellier, Lavérune) organise des ateliers intergénérationnels de chant, de septembre à juin. Animation par l’asso Polyfolies.
LES CLIC, POUR QUOI FAIRE ?
2 VIEILLIR AUJOURD’HUI, QUELLE PLACE DANS LA SOCIÉTÉ ? Forum du 30 novembre 2010 organisé avec Éliane Bauduin par les Clic de Bédarieux, Béziers et Saint-Pons. 350 personnes. Reportage : herault.fr
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
L’ACTION EN IMAGES 21
3 THÉ DANSANT à La Vacquerie, en partie animé par les Clic du territoire Cités maritimes-Cœur d’Hérault. Infos : semaine-bleue.org4 CULTURE Marie-Christine Bousquet (en rouge sur la photo) à l’Ehpad La Providence, lors d’un spectacle organisé par le Clic Accord de Lodève.
4
3
2
1
EN CHIFFRES
1/3des Héraultais auront plus de 65 ans en 2025.
40 ans l’âge à partir duquel les aptitudes physiques diminuent de 1 % à 12 % par an.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
infos et coord. : herault.fr
22 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Son histoire. Le monde politique est souvent consi-
déré comme un univers de conflits. Rémy Paillès
prend à contre pied cette image : « Je cherche tou-
jours le consensus, je tiens à conserver les rapports
amicaux. » Arrondir les angles : la méthode de Rémy
Paillès. Peut-être la tient-il de son père qui fabriquait
des charrettes dans son atelier du Bousquet-d’Orb.
« C’était une grande fête, quand venait le moment de
cercler les roues », se souvient l’élu. Son village, Rémy
Paillès le quitte pour débuter sa carrière d’instituteur,
avant de revenir au bercail vingt ans plus tard. Enfi n
presque : à Lunas puis à La Tour-sur-Orb. C’est là, à la
fi n des années 60, que Rémy Paillès entre en politique.
« Un jour, alors que je regarde la télé, je vois Alain
Consensus politique : la méthode Rémy« J’aime être proche des gens, dans les bons comme dans les mauvais moments. C’est comme ça qu’on prend conscience des injustices qu’il faut combattre. »Rémy Paillès, élu du canton de Lunas.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
de la Culture et de la
Communication, a visité
le chantier Pierresvives.
Ouverture début 2012.
Interview sur herault.fr.
ENVIRONNEMENT
LIT DE ROSEAUX
La nouvelle station
d’épuration de Poilhès
utilise le procédé des
« lits plantés de ro-
seaux », une méthode
qui permet de recons-
tituer des phénomènes
d’auto-épuration
naturelle.
Subvention : 263 965 €.
LOGEMENT
SARTRE À PÉZENAS Achevée en avril 2010, la
résidence Jean-Paul-Sar-
tre de Pézenas compte
50 logements. Elle fait
partie d’une opération
de démolition-recons-
truction lancée en 2006
par Hérault Habitat.
Infos : herault.fr
CULTURE
VISITE AU SOMMETHervé Lemoine, direc-
teur du service intermi-
nistériel des Archives
de France au ministère
RENCONTRES 23
Peyrefi tte, le ministre de l’Education, dire qu’il sou-
haite voir disparaître le SNI, le Syndicat national des
instituteurs, dont je fais partie. » Son sang ne fait
qu’un tour : il entre au Parti socialiste. En 1978, il de-
vient premier élu de Joncels, suite à la démission de
l’ancien maire. Un mandat que la population du vil-
lage lui renouvelle depuis maintenant 32 ans, élection
après élection. Pour un homme qui aime aller au bout
des choses …
Ses engagements. Depuis 1999, il est conseiller gé-
néral du canton de Lunas. Sur ce territoire autrefois
minier, l’élu cherche « à faire venir une nouvelle popu-
lation et à la fi xer ». Avec les professionnels de santé
qu’elle accueillera bientôt, la maison médicale de
proximité du Bousquet-d’Orb va dans ce sens. Mais il
s’agit aussi de ne pas perdre des emplois, comme ce
fut le cas lors de la fermeture par l’Etat de la maison
de retraite de Ceilhes-et-Rocozels, l’été dernier. « Tout
le monde pleurait, les personnes âgées évacuées ne
comprenaient pas ce qui se passait, c’était insou-
tenable. » Ce jour-là, aux côtés du personnel et des
familles, Rémy Paillès a « gueulé ». Laissant sa gen-
tillesse à la maison…
RÉMY PAILLÈS EN 5 DATES
1944 une colonne
allemande entre dans
le Bousquet-d’Orb, des
balles siffl ent au-dessus
de ma tête. C’est mon
souvenir le plus lointain.
1971 j’adhère au Parti
socialiste.
1978 je deviens maire
de Joncels.
1999 je suis élu conseiller
général, suite au décès
de Mathieu Ciffre.
2008 je suis réélu
conseiller général
pour la 3e fois.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
Comme les apprentis-comptables
le découvrent lors des cours de
septembre, un budget comporte
deux colonnes : les dépenses et
les recettes. Elles doivent s’équi-
librer. Chaque année, le budget
du Département conserve ses
grandes composantes, corres-
pondant à ses compétences.
Dans la colonne des dépenses, on
retrouve par exemple la solida-
rité, l’aménagement du territoire,
les collèges, etc. Cette année,
elles évoluent de 3,6 %. Cela est
Un budget 2011 plus solidaire
24 ÉLUS SUR LE TERRAIN
lié principalement à deux phéno-
mènes : la hausse des situations
de précarité due à la crise écono-
mique et le vieillissement de la
population (c’est le Département
qui verse l’Apa). Déjà en 2010, le
revenu de solidarité active (RSA)
avait coûté 15 % de plus au Dé-
partement qu’en 2009.
La valse des taxes
Cette année, en revanche, c’est
le grand remue-ménage dans la
colonne des recettes. La récente
réforme de la fi scalité locale reti-
re deux recettes importantes des
caisses des conseils généraux :
la taxe professionnelle et la taxe
d’habitation. De nouvelles taxes
sont censées les compenser.
LE BUDGET DU DÉPARTEMENT illustre bien son implication dans tous les domaines du quotidien.
LE DÉPARTEMENT voit disparaître une partie de ses recettes les plus dynamiques. Malgré cela, il parvient à boucler un budget 2011 de 1,285 milliard d’euros, sans recourir à l’impôt et sans sacrifi er les investissements.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
C’EST VOTÉ 25
Orb cool 726 000 € ont été accordés pour
la protection rapprochée de Séri-
gnan et les travaux sur les fossés
d’évacuation des eaux pluviales
de Valras-Sérignan.
CE QUE ÇA CHANGE
Une meilleure protection de la basse
vallée de l’Orb contre les inondations.
C’est le cas de la cotisation sur
la valeur ajoutée des entreprises
(CVAE). Pour le Département, elle
devrait s’élever à 100 M€ en 2011,
alors que la taxe professionnelle
qu’elle remplace avait rapporté
140 M€ en 2009, dernière année
de son existence.
Se préparer au pire
Au-delà des chiffres, c’est
le principe même de la CVAE
qui pose question. Cette cotisa-
tion sera directement liée
à la bonne santé des entreprises,
donc de l’économie. Et beaucoup
s’accordent à dire que le pire
de la crise n’est pas derrière
nous. De plus, c’est l’Etat qui
fi xera le taux de cette cotisation.
Malgré tout cela, le Département
parvient à boucler son budget
sans recourir à l’impôt cette
année. Plusieurs raisons à cela :
le redémarrage du marché
immobilier entraîne une hausse
des droits de mutation (taxe per-
çue lors de chaque transaction
immobilière).
Les efforts pour réduire les frais
de fonctionnement de la collecti-
vité ont été maintenus.
Enfi n, la baisse des taux d’intérêt
a permis de renégocier la dette
et d’en réduire ainsi la charge
sur le budget.
Des toitsFrancis Boutes, vice-président du
Département en charge de la politi-
que foncière et du logement social
a proposé l’achat de deux terrains.
Le premier à Abeilhan. Situé dans le
lotissement dénommé « Le coup du
Château », il permettra de réaliser
quatre logements. A Capestang, le
Département achète une parcelle
de 8 371 m2 pour 167 420 €. En 2007,
le Département et la commune ont
signé une convention pour amé-
nager 14 ha, au sud de la RD11. La
Ville s’est engagée à inclure 30 % de
logements sociaux dans les futures
opérations de cette zone. En contre-
partie, le Conseil général soutient
fi nancièrement la commune pour
les études d’aménagement et pour
le portage foncier.
A RETENIR
L’action foncière du Département permet
la création de logements sociaux que les
villages ne pourraient réaliser seuls.
PatrimoineL’assemblée départementale a
voté 60 000 € de subvention pour
la réfection du toit de l’église de
Vendémian et pour la restaura-
tion de Notre-Dame de Parlatges
(photo), à St-Pierre-de-la-Fage.
CE QUE ÇA CHANGE
Valoriser le patrimoine bâti des villa-
ges héraultais.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
À Olargues, le pont Eiffel repart pour un siècle
Avec les 5 000 piétons, cyclistes et
cavaliers qui l’empruntent chaque
mois, le pont Eiffel d’Olargues
revit. Il faut dire que depuis 1972,
année de la fermeture de la ligne
voyageurs Bédarieux-Mazamet,
le pont s’ennuyait. Rien de com-
parable avec la grande époque de
la ligne SNCF Montauban-Mont-
pellier, dans les années 1900, où
l’ouvrage recevait jusqu’à douze
trains chaque jour. Parmi eux,
le célèbre « Lamalou Express »,
un train direct qui reliait Paris-
gare d’Orsay à la station thermale
en douze heures.
En 1996, le Département a racheté
à la SNCF le tronçon Corniou-Mons
et l’a transformé en piste verte. Le
pont Eiffel d’Olargues en est le lieu
le plus visité. Beaucoup d’anima-
tions pour ce vieux monsieur de
126 ans. Son grand âge explique
son mauvais état : corrosion,
absence de drainage des eaux de
pluie, maçonneries dégradées…
C’est pourquoi le Département
entame ce mois-ci un chantier de
rénovation complète de l’édifi ce.
D’un montant de 835 000 €, il du-
rera cinq mois pendant lesquels le
pont sera fermé aux promeneurs.
Il leur sera rendu tout neuf dès la
fi n du printemps.
26 ÉLUS SUR LE TERRAIN
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
« Bravo l’artiste ! »Francis AmansAncien directeur régional de la SNCF
« Toute la tech-
nique ferroviaire
est une techni-
que durable. À
Olargues, Eiffel
a fait ce qui se
faisait de mieux
à l’époque et
ses contraintes
étaient nombreuses : la gare du village
était un point fi xe duquel il fallait
partir, le tablier du pont ne devait
pas être atteint par les crues du Jaur,
même centennales, et surtout les
arches du pont devaient laisser passer
des fl ux hydrauliques importants. En-
fi n, le sol à cet endroit était limoneux
et sableux. Il n’était donc pas question
de faire un ouvrage en pierres extrê-
mement lourd. Aujourd’hui, il existe
des techniques de stabilisation du
sol, mais à l’époque, Eiffel n’en avait
guère. C’est pourquoi le choix s’est
porté sur un pont à structure métalli-
que dont Eiffel était spécialiste. Mais
quand vous pensez qu’il n’avait que le
marteau pneumatique à vapeur pour
poser les rivets qui donnaient une
structure rigide tout en autorisant la
dilatation ! Hasard des dates ! ce pont
aura connu 3 siècles et 2 millénaires...
Bravo l’artiste ! »
DEPUIS QU’IL A ÉTÉ TRANSFORMÉ EN VOIE VERTE, l’ouvrage connaît une seconde jeunesse. Le Département va le rénover et le sécuriser avant l’été.
LE SAVEZ-VOUS ? 27
Prenez le bus !
Créé par le Conseil général, un
« bus PMI » itinérant fait régu-
lièrement escale aux quatre
coins de l’Hérault. Sa mission :
offrir aux familles situées dans
des zones à faible densité mé-
dicale et souvent en diffi culté,
des consultations infantiles de
proximité. Dans ce bus aména-
gé, un médecin, une sage-femme
et une puéricultrice écoutent
les parents, les conseillent et
suivent le bon développement
de l’enfant à l’occasion de per-
manences d’une demi-journée
ou sur rendez-vous. Dix-huit
communes sont aujourd’hui
concernées, notamment Saint-
Chinian, Olargues, Le Poujol-sur-
Orb, Roujan, Servian, Florensac,
Saint-Martin-de-Londres et
Balaruc-le-Vieux.
Un bus pour suivre la santé des petits et des mamans
De Lunel à Olonzac et de Lodève
à Sète, la PMI (protection ma-
ternelle et infantile) mène des
actions gratuites de prévention
médico-sociale en faveur de la
famille et de l’enfant. Médecins,
sages-femmes, puéricultrices,
infi rmières, assistantes socia-
les, psychologues, conseillères
conjugales et familiales… Au sein
des 19 agences de la solidarité
ou via 86 lieux de consultation
ou de permanence, et en liaison
avec votre médecin traitant, une
équipe pluridisciplinaire assure
plusieurs missions :
- la planifi cation familiale rela-
tive à la vie affective, sexuelle et
à la contraception.
- le suivi des femmes enceintes
: entretien prénatal, visites à
domicile, aide ménagère si be-
soin, préparation à la naissance
et à la parentalité, examens
obstétricaux, accompagnement à
l’allaitement…
- la prévention auprès des en-
fants de 0 à 6 ans : des puéricul-
trices vous proposent un suivi
des nourrissons, des rendez-vous
pour évoquer d’éventuelles diffi -
cultés familiales ou éducatives,
des groupes de parole, des séan-
ces d’éveil et d’aide à la parenta-
lité. Des médecins vous reçoivent
pour veiller au bon développe-
ment psychomoteur de l’enfant,
assurer les vaccinations, dépister
d’éventuels troubles. Ils réalisent
aussi un bilan de santé à l’école
maternelle.
Enfi n, la PMI est chargée de
l’agrément, du contrôle et du
suivi des assistants maternels et
familiaux ainsi que des établis-
sements d’accueil de la petite
enfance. Budget :
3 537 900 € (investissement et
fonctionnement).
Envie d’en savoir plus ? Des infos sont disponibles pour les familles et les professionnels sur herault.fr, rubrique Solidarité.
DE LA CONSULTATION PRÉNATALE au choix d’une assistante maternelle agréée, la protection maternelle et infantile (PMI) se préoccupe de la santé des mères et des enfants de 0 à 6 ans.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
28 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Prendre en charge la maladie d’Alzheimer
1. Que représente cette maladie ?
Aujourd’hui, 25 % des plus de 60 ans
sont touchés par la maladie d’Alzhei-
mer. La diffi culté de prendre en
charge ces patients est liée à leur
perte d’autonomie. Ils ne peuvent
plus assumer leur vie quotidienne.
Deux solutions : soit ils restent à
la maison et ils sont aidés, soit ils
entrent en structure d’accueil.
2. Que fait-on pour les malades
et leur famille ?
Dans mon canton, L’Ombrelle, à
Viols-le-Fort, est un établissement
d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes réservée aux
malades d’Alzheimer. Ouverte
depuis fi n 2009, elle accueille 15
personnes. Pour aider les proches,
il y a les Clic1 , avec leurs aides
soignantes et auxiliaires de vie, le
Siad2 et les infi rmières libérales.
3. Êtes-vous optimiste ?
On dit qu’il faut beaucoup encadrer
les malades avec un orthophoniste,
psychiatre, gériatre... Je n’en suis pas
convaincu. Une autre école dit qu’il
faut les faire sortir, les mélanger aux
personnes « normales » sur le plan
de l’intellect… Le temps dira qui a
raison. En termes de traitement,
on est en pleine évolution. Jusqu’à
présent, les médicaments freinaient
la maladie. Une école américaine
travaille sur un vaccin qui sera testé
sur des singes en 2012. 1 Centres locaux d’information et de coordination (Cf. p20-21)2 Service des soins infi rmiers à domicile.
JOSÉ SOROLLA conseiller général du canton de Saint-Martin-de-Londres.
« On manque de places dans les structures d’accueil médicalisées. »
28 ÉLUS SUR LE TERRAIN
Saint-Martin-de-Londres
1. Que repré
Aujourd’hui,
sont touchés
mer. La diffi c
charge ces pa
perte d’auton
plus assumer
Deux solutio
la maison et
entrent en st
2. Que fait-o
et leur famil
Dans mon ca
JOSÉ SOROLLconseiller géde Saint-Mar
« On de plles std’accméd
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
4 788 habitants dans le canton de Saint-Martin-de-Londres.
77 030 € de dotation globale APA pour l’ehpad L’Ombrelle en 2010.
FACE À FACE 29
« On est au 3e millénaire ! Il faut investir plus d’argent dans la recherche. »
PATRICK VIGNAL conseiller général du canton de Montpellier IV.
JOSÉ SOROLLA ET PATRICK VIGNAL, élus des cantons de Saint-Martin-de-Londres et de Montpellier IV, font le point sur la façon dont sont accueillis les malades d’Alzheimer.
3QUESTIONS À…
1. Que représente cette maladie ?
Je suis directement touché dans
ma chair. Ma mère est décédée de
cette maladie. Je suis donc de près
les travaux de mon ami Jacques
Touchon1. Ce mois-ci, on organise
ensemble une conférence2
sur Alzheimer dans le canton
de Montpellier IV.
2. Que fait-on pour les malades et
leur famille ?
Ouvert en septembre 2008, l’ehpad
Pierre-Laroque, à Port-Marianne,
possède une unité d’accueil pour
malades d’Alzheimer de 12 lits. Il
est géré par le CCAS de Montpel-
lier. En 2006, le Département avait
investi 663 290 €, soit 10 % du mon-
tant total, pour sa reconstruction.
En fonction du degré de perte
d’autonomie et des ressources, le
Département verse aux malades
d’Alzheimer l’allocation person-
nalisée d’autonomie (APA) pour
couvrir leurs dépenses d’aide à la
vie quotidienne, à domicile ou en
établissement.
3. Êtes-vous optimiste ?
On est au 3e millénaire… Il faut
qu’on trouve un remède, ça veut
donc dire qu’il faut mettre encore
plus d’argent dans la recherche.
Les médecins, les chercheurs, ce
ne sont pas des stars du foot, de
la musique. Souvent ils gagnent
peu, mais ils ont cette force de
conviction d’essayer que le capital
humain puisse être approfondi
et prolongé.1 Chef du service de neurologie B, dir. du Centre mémoire ressource recherche du CHU de Montpellier.2 Date et lieu sur herault.fr, rubrique Sortir.
FACE À FACE 29
Montpellier IV
?
… Il faut
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herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
29 075 habitants dans le canton de Montpellier IV.
194 433 €de dotation globale APA pour l’ehpad Pierre-Laroque en 2010.
30 ÉLUS SUR LE TERRAIN CELA FAIT DÉBAT
Faut-il supprimer les notes à l’école ?
L“FAUX PROBLÈME ” “AUTOÉVALUATION”
Le principe de notation ne sert à rien : la
mauvaise note ne fait plus aucun effet à
ceux qui y sont habitués. Et elle peut avoir
un impact négatif sur les « bons élèves », toujours
inquiets. Tant qu’à supprimer les notes en primaire,
il faudrait instaurer un accompagnement par le
même instituteur, du CP au CM2, en vue de permet-
tre à un maximum d’enfants d’arriver au collège en
maîtrisant 100 % des acquis nécessaires. Cet enjeu
passe par une réorganisation du système éduca-
tif : la France est 23e sur 30 dans le classement de
l’OCDE pour le taux de chômage des jeunes. Cela
étant, l’évaluation demeure nécessaire. Mais elle
pourrait consister en une autoévaluation, l’élève se
rapprochant de l’enseignant pour comprendre ce
qu’il doit faire pour s’améliorer. Une fois l’égalité
des apprentissages assurée, l’examen joue alors
pleinement son rôle de sélection et d’orientation.
es parents et les élèves sont tellement
habitués aux notes qu’ils sont les pre-
miers à les réclamer. En témoigne l’échec
du système d’évaluation de A à E, testé il y a plus
de vingt ans. En réalité, la note reste un critère
subjectif qui doit être complété par l’appréciation
de l’enseignant et le livret scolaire. Car d’un enfant
à un autre, un « 12 » n’a pas la même signifi cation.
Lors du choix de l’orientation, ce n’est pas non plus
la moyenne générale qui compte mais le niveau
de maths et de français. Au fi nal, seul le passage
d’un examen valide la réussite d’un cursus. Je suis
donc favorable à la suppression des notes en pri-
maire mais au profi t d’un référentiel national voire
européen, avec une grille d’évaluation des connais-
sances requises. Au fond, il y aurait bien d’autres
questions à se poser en matière de scolarité et
d’éducation que ce faux problème.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
LE DÉBAT RESSURGIT DEPUIS QUE L’AFEV, association faisant du soutien scolaire, a lancé un appel national à la suppression des notes à l’école élémentaire. Mais au fond, l’essentiel n’est-il pas le résultat, c’est-à-dire les compétences ?
FRANCIS BOUTESConseiller général du canton de Roujan, professeur de collège
MARCEL RUFO Pédopsychiatre à l’hôpital Sainte-Marguerite de Marseille
EXPRESSION LIBRE 31Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002)
Groupe d’opposition de DroiteGroupe Démocratie et République
budget primitif 2011Le vote du budget est l’acte politique majeur dans la vie d’une collectivité.Au Conseil Général de l’Hérault, la session budgétaire a duré quatre jours, du 13 au 16 décembre 2011.Chacun a pu s’exprimer en fonction de ses convictions au cours de débats parfois tendus mais toujours ouverts, et c’est dans un esprit constructif que l’opposition y a participé. Sur le fond, notre groupe a approuvé ce qu’il esti-mait devoir voter, et a refusé ce qu’il estimait devoir refuser.L’objectif étant le même pour tous, c’est-à-dire le progrès social sous toutes ses formes, il est évident que les voies et les moyens pour y parvenir ne sont pas les mêmes suivant la sensibi-lité politique des uns ou des autres.Il y a des réalités qu’il vaut mieux ne pas ignorer et qui s’imposent tôt ou tard: il ne peut y avoir de progrès social sans progrès économique, tant il est vrai que nous ne pouvons partager que les richesses que nous produisons.Nous notons un effort de rigueur dans la gestion des dépenses de fonction-nement, comme nous le réclamons depuis plusieurs années, (témoignant que l’on peut réduire ces dépenses quand on le veut), ainsi que l’effort sur le budget d’investissement, indispen-sable pour soutenir l’activité économi-que et donc l’emploi.Cependant, certaines économies pourraient encore être réalisées dans certains domaines, comme les dépenses pour le somptueux projet « Pierres Vives ». Ces économies permet-traient de mettre l’accent sur d’autres domaines, tel que l’aménagement durable et donc mettre en avant nos infrastructures, surtout lorsque l’on sait que le tourisme est fort dans notre région. Nous approuvons l’effort fait dans le domaine de l’investissement, (à l’exception du projet Pierres Vives).Dans l’ensemble, nous pouvons signaler la bonne tenue des débats et l’effort constructif de l’ensemble des conseillers généraux. Cependant, sans entrer dans le détail, nous pouvons aussi déplorer certains dérapages ver-baux de la majorité départementale, qui sont tout à fait regrettables.Pour ces raisons, et surtout parce qu’il n’en approuve pas la structure généra-le, le groupe Démocratie et République n’a pas voté ce budget.
Groupe communiste
Réhabiliter les « fusillés pour l’exemple » de la Grande Guerre Lors de la session budgétaire, l’Assemblée départementale a voté un vœu, sur l’initiative du groupe communiste, visant à la réhabilita-tion des soldats de 14-18 « fusillés pour l’exemple ».Certes, il n’appartient pas au Conseil général de réécrire l’Histoire, non plus qu’à quiconque d’ailleurs, mais il nous a paru venu, le temps de l’apaisement pour une mémoire encore douloureuse, alors que viennent de s’éteindre les derniers poilus.On estime en effet à 675 le nombre de soldats condamnés et fusillés pour l’exemple et qui demeurent dans l’oubli, victimes expiatoires d’actes d’insoumission ou prétendus tels, commis lors d’un confl it san-glant qui a fauché 1 450 000 combat-tants français. Le plus souvent, leur sort s’est noué lors de simulacres de justice, pour des motifs futiles se concluant par des exécutions sommaires.Seuls une quarantaine d’entre aux ont été réhabilités depuis, essentiel-lement dans les années 20 et 30.Nous sommes persuadés que ce ges-te d’une haute portée symbolique ne peut que donner plus de relief à une véritable pédagogie de la Paix dans notre pays, en reconnaissant par ce fait toutes les injustices commises au nom de la guerre.La République française, en recon-naissant ces soldats condamnés pour l’exemple comme des soldats de la Grande Guerre à part en-tière, en permettant que leurs noms puissent être légitimement inscrits sur les monuments aux morts des communes de France ne peut que se grandir.
Groupe majoritaire socialisteset apparentés
Traçons le che-min de l’avenir dans la solidarité Dans quelques semaines, les Héraultais éliront pour trois ans les conseillers généraux dans la moitié des cantons, soumise à réélection. Chacun sait que le Département est en première ligne quand il s’agit de faire des efforts de solidarité.Dans un contexte de crise fi nancière et économique, les besoins sociaux ne disparaissent pas et même s’accroissent. La crise actuelle impacte fortement l’emploi et fragilise un grand nombre de foyers. C’est pourtant dans ce contexte que l’Etat dégrade les services publics, gèle ses fi nancements, transfère ses charges sur les collectivités territoria-les, les plaçant par là même dans une situation fi nancière intenable.L’attachement des Français à leurs Dé-partements est vif et en particulier dans l’Hérault, où la solidarité et la proximité mises en œuvre sont plus nécessaires que jamais. La solidarité est pour nous une source de progrès social, qui permet l’accès à l’emploi, à la santé, au logement et à l’éducation. Nous apportons à chaque Héraultais, sur l’ensemble du ter-ritoire, l’aide et l’accompagnement dont il a besoin à certains moments de son existence, dans les nombreux domaines qui relèvent de la responsabilité du Département.La proximité et l’équilibre des territoires constituent les meilleures garanties d’un service public départemental de qualité, adapté aux réalités locales et à l’évolution de notre société. Le Départe-ment est plus que jamais la collectivité accessible, à l’écoute, initiateur d’un aménagement harmonieux et équilibré du territoire et premier fi nanceur des communes. Nous portons une ambition partagée pour un département toujours plus performant et attractif, pionnier en matière de développement durable et qui sait mettre en avant les atouts de sa jeunesse. Nous voulons un département ambitieux pour son tissu économique, pour la culture et les conditions de vie de ses habitants. L’intérêt général exige des collectivités fortes et solidaires qui accompagnent le quotidien et tirent par le haut les territoires.Pour un département de l’Hérault plus juste, uni et confi ant, ensemble traçons le chemin de l’avenir dans la solidarité. Cet enjeu nous concerne toutes et tous.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
32 ÉLUS SUR LE TERRAIN CONSEILLERS JUNIORS32 ÉLUS SUR LE TERRAIN CONSEILLERS JUNIORS
LES FRITES OU LA POMME ?
« Je ne mange pas toujours équilibré, je compense avec le sport. Je réalise que l’espérance de vie change beaucoup en fonction de l’alimentation. J’ai vu un reportage sur une île du Japon où 10 % de la population est centenaire. Ce qu’ils mangent y est pour beaucoup. » Clément Rémond,
collège Joffre
à Montpellier
« Il ne faut pas toujours manger la même chose. Moi, avant, je mangeais des pommes tous les jours et je m’en suis écœurée ! C’est la diversité qui fait l’équilibre. Je mange assez équilibré, même s’il faudrait que je consomme un peu plus de viande et de produits laitiers. Ce qui n’empêche pas qu’une fois par semaine, j’oublie tout et je me fais plaisir ! »Sahra Renaud-Robinson, collège Léon-Cordas à Grabels
« Ces aliments ne me semblaient
pas si gras que ça ! » Marion n’en
revient pas. Avec les collégiens
de la commission « culture et
alimentation », elle est allée
passer un après-midi à Epidaure,
le centre de prévention du cen-
tre hospitalier Val-d’Aurelle, à
Montpellier. Objectif : collecter
le maximum d’informations sur
le bien-manger, pour réaliser
des panneaux destinés à faire
évoluer le comportement alimen-
taire des ados de l’Hérault.
Des frites au sucre
En guise d’introduction, un
diaporama sur les différents
groupes alimentaires : glucides,
lipides, protéines… Mais ce sont
dans les jeux éducatifs que les
élus du Conseil départemental
de jeunes ont fait les plus gran-
des découvertes. Comme les
équivalences en cuillères d’huile
et en morceaux de sucre d’un
plateau de fast-food. Édifi ant :
une « grande frite », c’est deux
cuillères à soupe et demie d’huile
et onze morceaux de sucre. Il
faut 1,21 heure de footing pour
« l’éliminer ». 13 minutes pour
une pomme…
Quel régime !
Le propos n’était pas de diabo-
liser ce type de nourriture, mais
de pointer l’excès. Et certaines
contradictions : « À notre âge, ex-
plique Cécilie, on est sensibles au
regard des autres. Certaines di-
sent qu’elles ne veulent pas man-
ger, pour maigrir, mais dès qu’il
y a des bonbons, tout le monde
saute dessus ! » Les panneaux
d’infos que vont produire les col-
légiens seront affi chés dans les
collèges, avec le menu du jour.
Le Club de la Presse de Montpellier accompagne le CDJ dans la découverte des métiers de l’information.
L’INSOLITE
Zephyr 21, groupe déjanté
de Montpellier, reprend
Brassens, Cabrel, Fugain,
Goldman, Renaud… façon
punk ! Plus d’infos :
zephyr21.com
33
34 PORTFOLIO 1er bain de l’année à Frontignan36 ILS AGISSENT À Près d’Arènes (Montpellier)38 AVENTURE CITOYENNE Mireille Vidal 40 AVENTURES COLLECTIVES
La MDE fête ses 20 ans
42 AVENTURE SINGULIÈRE Jean-Marc Vitale
44 QUESTION DU NET Pour ou contre l’interdiction des voitures en ville ?
GENSD’HERAULT
Ils créent, ils cherchent, ils portent les couleurs de l’Hérault, ils sont solidaires, ils vivent dans des paysages extraordinaires, ils font vivre une culture et un patrimoine. C’est eux et vous, les gens d’Hérault.
34 GENS D’HÉRAULT
Le premier bain de l’année, une joyeuse tradition bien ancrée à Frontignan.
1 RENDEZ-VOUS comme chaque année, le premier dimanche de janvier, sur la plage des Mouettes, à Frontignan.
2 11 H, C’EST LE TOP DÉPART
C’est parti pour un grand délire collectif et convivial. Frontignanais, touristes français et étrangers se ruent dans l’eau glacée.
3 TEMPÉRATURE DE L’EAU : 10 degrés. Après tout, c’est quand même 5 ° de plus que celle de l’air !
4 D’AILLEURS, LES SPECTATEURS restés « à terre » sont bien couverts.
CHAUD AU CŒUR
1
3
2
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
PORTFOLIO 35
5 L’HEUREUSE « GAGNANTE » est la dernière sortie de l’eau. Elle a nagé 17 mn et 10 secondes. Comme à chaque participant, la Ville lui remet un diplôme de « nageur courageux » et elle a droit à un verre de « musklor », du muscat chaud.
4
5
Frontignan
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
36 GENS D’HÉRAULT
2 CORINNE GUÉRIN est présidente du comité de quartier Les Aigue-relles-La Rauze. Elle organise de nombreuses activités intergénéra-tionnelles pour créer du lien social entre habitants du quartier.
ILS AGISSENT À PRÉS-D’ARÈNEAIGUERELLES
1 JEAN-BERNARD QUEZIN, président du Montpellier Arc Club qui accueille cette année les cham-pionnats de France de tir à l’arc. Ici, avec plus de 100 adhérents de 7 à 77 ans, compétition rime avec convivialité.
Situé dans le canton de Montpellier V, le quartier Prés-d’Arènes/Aiguerelles est en prise directe avec l’autoroute et le littoral. Son importante population est source d’un grand nombre d’associations.
1
2
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
PORTFOLIO 37
3 VÉRONIQUE MENGUY de l’association Bas les Masques, et Yann Poccard de L’île aux Parents. Des associations très actives et
complémentaires qui se consacrent à la fois aux enfants et aux familles du quartier.
4 SAMIA KHOUAJA préside l’association Jasmin d’Orient, pour rompre l’isolement des personnes étrangères et favoriser leur intégration par des cours d’alphabétisation mais aussi par des activités culturelles, sportives et culinaires.
4
Montpellier
RÈNES /
3
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
38 GENS D’HÉRAULT AVENTURE CITOYENNE
Deux buses, deux éperviers, une bondrée, un faucon cré-
cerelle et surtout, un magnifi que circaète jean le blanc,
« Quand il sera guéri, ce sera un immense bonheur de le
voir s’envoler ! » Marie-Thérèse Pallarès, 70 ans - appelez-
la Marie-Thé - vient chaque jour nourrir ces rapaces dans
la volière où ils se remettent de leurs blessures, près de
Brissac. « C’est le plus souvent à cause des humains
que les animaux sont blessés…» L’association Goupil
connexion et le centre de soins de la faune sauvage
Cévennes-Garrigues sont bien connus dans le pays gan-
geois. A la clinique vétérinaire, Marie-Pierre Puech, en de-
hors de son métier de « véto », soigne les animaux ou les
oiseaux sauvages qu’on lui amène, aidée d’une vingtaine
de bénévoles. C’est elle qui a « embauché » Marie-Thé…
L’infi rmière des oiseaux
qui ne demandait
qu’à s’engager. « J’ai
eu la motivation du
bénévolat très jeu-
ne. A 14 ans, j’étais
ouvrière à l’usine
de bas Lauret. J’y
ai découvert la solidarité. » Secrétaire médicale, puis
veilleuse de nuit en maison de retraite, Marie-Thé est
douée pour la joie, qu’elle a largement distribuée au
sein du mouvement scout : elle s’occupe de personnes
âgées, aide les habitants de Laroque victimes des crues
de l’Hérault, s’investit dans sa paroisse. Depuis 14 ans,
elle se « régale » auprès des enfants du club « Connaître
et protéger la nature » de Goupil connexion. « On donne
beaucoup, mais on est très fort récompensé. Ce qu’on
fait pour la nature et les enfants, on le fait pour le monde
de demain. » Cet hiver, elle leur apprend à fabriquer des
mangeoires et à nourrir les oiseaux du ciel. L’été venu, la
jeune septuagénaire a déjà son programme : « Apporter
de la viande sur une placette de nourrissage, tous les
deux jours, au seul couple de vautours percnoptères de
l’Hérault ». Marie-Thé, elle aime autant les enfants du
bon Dieu que les canards sauvages.
plus d’infos www.cpn2007.org ou 04 67 73 86 90.
« C’est magni-fi que de les voir s’envoler vers la liberté ! »
MARIE-THÉ PALLARÈS
Naturellement vôtre
1940 : je nais à Ganges.1996 : je m’engage dans Goupil connexion.2000 : je m’occupe des enfants du club CPNet des rapaces à la volière de Brissac.2007 : ouverture du centre de soins de la faune sauvage.
A GANGES Marie-Thé Pallarès soigne bénévolement les oiseaux blessés, au sein de l’association de défense de la nature Goupil connexion.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
Château et jardin à la française, expérience d’agro-
foresterie, Réseau vert ®, rucher pédagogique,
espaces d’accueil du public respectueux du site…
En voilà, un drôle d’écosystème ! Le tout dédié à
l’éducation à l’environnement, s’il vous plaît. Tout
commence dans les années 80. Le Département
met en place une politique de protection, valori-
sation et d’ouverture au public des espaces natu-
rels sensibles. Dans ce cadre, il achète entre 1983 et
L’environnement, ça s’apprend en s’amusant
EN 20 ANS, la MDE a sensibilisé 300 000 visiteurs à l’environnement.
1990 des bâtiments et terrains à Prades-le-Lez - soit
215 ha bordés par le Lez et le Lirou - formant aujourd’hui
le domaine départemental de Restinclières.
Un toit pour dame Nature
Émerge l’idée d’un nouveau service du Département
aux Héraultais : une Maison de l’environnement (MDE).
Sa mission : sensibiliser le public à la nature, la biodi-
versité, etc. « Nous avons réhabilité le lieu pour l’ouvrir
au public. C’était comme un ballon d’oxygène à proxi-
mité immédiate de Montpellier ! » se souvient Fredéric
Bourguet, directeur de la MDE entre 1992 et 1994. La
restauration du château s’achève en 1997. Petit à petit,
en élargissant ses champs d’activités, la MDE contribue
40 GENS D’HÉRAULT
ALLUMEZ LES BOUGIES, la Maison de l’environnement a 20 ans ! Retour sur une mission bien remplie.
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
à la connaissance de la complexité de l’environnement
pour tous les publics, grâce à la mise en place d’une
thématique annuelle, des projets dans les collèges et
le soutien aux associations de l’environnement.
Après 20 ans… quel avenir ?
Cette année encore, rebelote ! Tout d’abord, ne man-
quez pas une programmation spécialement concoctée
pour fêter cet anniversaire avec en exergue la confé-
rence de Gilles Clément, ingénieur horticole, paysagis-
te, le 26 février, et bien d’autres surprises à découvrir.
Pour l’avenir, plein de projets : l’amélioration continue
de l’accueil du public et notamment des publics handi-
capés, personnes âgées, jeunes des quartiers… seront
des priorités de la MDE.
plus d’infos MDE (Prades-le-Lez) : 04 99 62 09 40 – [email protected] /
Antenne d’Olargues : 04 67 97 88 01. Programme sur herault.fr.
AVENTURES COLLECTIVES 41
« Les abeilles, garantes du maintien de la biodiversité » Christian Olive Apiculteur professionnel et président du GDSA 34
« Le Groupement de dé-
fense sanitaire apicole
de l’Hérault gère pour la
MDE le rucher pédago-
gique. Nos animations
sensibilisent enfants et
parents à l’existence
de l’abeille dans l’envi-
ronnement des garri-
gues. On reçoit près de
50 classes par saison.
Les abeilles sont capita-
les pour le maintien de
la biodiversité, la pro-
duction des fruits, légu-
mes, etc. C’est essentiel
de le faire comprendre
aux enfants, ils seront
à leur tour de futurs
parents, plus sensibles
à la fragilité des écosys-
tèmes. »
CONCOURS
À vos rifl oirs, pinceaux, caméras, tubes de colle…Pour fêter son anniversaire, la MDE organise un
concours ouvert aux enfants (dès 6 ans), ados
et adultes. Vous avez jusqu’au 15 avril 2011 pour
envoyer 5 photos maxi d’une œuvre artistique -
photo, peinture, sculpture, vidéo, collage, etc. - en
lien avec le thème « Patrimoine du domaine de
Restinclières ». Les œuvres retenues seront expo-
sées à la MDE cet été. Remise de prix à l’arrivée !
Infos : 04 99 62 09 44.
Pour participer, retrouvez l’appel à projets sur http://www.herault.fr/environnement/pedagogie-a-l-environnement. En illustration, La machine à regarder le paysage de L. Laussedat et Tricotin’situ de C. Boileau (2001).
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
Cela ne pouvait pas se passer ailleurs qu’à Sète, ville où
le « pouffre » est roi : la société Aquarid est la plaque
tournante de la « poulpe connection » européenne. Le
Sétois Jean-Marc Vitale affi rme être le « papa » de Paul
le poulpe, oracle amateur de foot de l’aquarium d’Obe-
rhausen, qui annonçait le sort de l’équipe d’Allemagne
avant les matchs de la coupe du monde 2010 ! Gérard
Carrodano, pêcheur de La Ciotat, revendique lui aussi
Ici la poulpe connection...
À SÈTE, JEAN-MARC VITALE est aux petits soins pour ses pensionnaires, célèbres ou pas.
cette paternité... Quoi qu’il en soit, le petit Georges, son
successeur de quatre mois, dont les dons divinatoires ne
demandent qu’à éclore, attend dans son bassin de partir
pour Venise.
La nounou des poissons
Sa nounou, c’est Jean-Marc Vitale, propriétaire des bas-
sins d’Aquarid. Cette société tournée vers l’international,
via l’anglaise Sealife, est composée de… deux personnes.
A Paris, le « boss », Jacques Rancher, océanographe, tra-
vaille au CEA sur l’environnement marin. A Sète, l’ostréi-
culteur Jean-Marc Vitale subit depuis plusieurs années la
crise due à la mort des naissains d’huîtres. « J’ai trouvé
là une activité de complément. C’est sûr, ça ne peut pas
SÈTE
42 GENS D’HÉRAULT
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
LA SOCIÉTÉ AQUARID fournit en poissons, crustacés et mollusques les aquariums européens. Est-ce bien là que Paul le poulpe a grandi ?
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
nourrir son homme : quand on vend un poisson, il vit 40
ans ! » La proposition de Sealife en 2006 d’utiliser la moi-
tié de ses bassins pour bichonner des espèces méditerra-
néennes est tombée à pic. « J’ai une grande réserve d’eau
salée de l’étang, et des fi ltres venus de Lourdes… dont
l’aquarium a fait faillite. » Sealife a installé dix bassins de
2 m³ et un de 10 m³ pour les grosses prises. Dr Jean-Marc
a connu des centaines de pensionnaires : « Je m’arrange
avec les pêcheurs : dans leurs fi lets, il y a des poissons
qui ne sont pas vendables. Ils me les amènent, souvent
abîmés, je les soigne avec de la pâte de bétadine et ils
retrouvent la forme ! »
Jojo le mérou
Il en a cajolé, des raies pastenagues, des loups (éclos dans
les bassins de l’école maritime), daurades, anémones et
cigales de mer, hippocampes, mérous, balistes... « Une
fois un requin aiguillat femelle avec des bébés. Quatre
sont partis à Monaco. On a aussi donné le fameux Jojo
le mérou à l’aquarium Mare Nostrum de Montpellier. »
Aquarid a depuis 2009 un partenaire, le pêcheur Gérard
Carrodano, seul habilité à la pêche d’animaux vivants
de la Méditerranée. Jacques Rancher l’affi rme : « En les
envoyant aux aquariums, nous préservons ces espèces. »
A eux trois, ils en ont déjà sauvé des centaines.
JUSQUE POUR LA FINALE DU MONDIAL, le célèbre Paul le poulpe ne s’est pas trompé dans ses « prévisions ».
AVENTURE SINGULIÈRE 43
RETOUR SUR…
L’expédition « La voie du Pôle »Sébastien Roubinet et Rodolphe André proje-
taient de traverser l’océan Arctique en juillet
dernier à bord de Ti Babouche - un catamaran
à voiles « fait maison » (L’Hérault n° 184, oct.
2009) - Le départ de nos explorateurs héraul-
tais est repoussé d’un an : « Financièrement, c’était juste. En plus, quand on a testé le bateau en avril au Canada, il y a eu quelques problèmes techniques. Du coup, on n’a pas eu le temps d’expérimenter le matériel scien-tifi que et on a préféré repousser », explique
Sébastien. Les tests s’achèvent cet hiver
dans le golf du Saint-Laurent. Un sursis qui a
permis d’améliorer le bateau et d’envisager
des mesures « bonus » : relevés de salinité et
température tous les 100 km ; estimation de
position du Nord magnétique, etc.
Infos : www.sebroubinet.eu.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
« Être contre la voiture
en ville est irresponsa-
ble ! » s’énerve Pascal,
de Puilacher. « Il s’agit là
de réfl exions de person-
nes qui sont mobiles et
indépendantes qui ne
voient pas plus loin que
leur confort personnel. »
À l’inverse, Marie-José,
de Saint-André-de-San-
gonis, pense qu’il faut
faire preuve « de coura-
ge civique et de volonté
politique pour sauver
la santé des citoyens ».
Dilemme ! Et un scoop…
L’Ademe1 souhaite
interdire l’accès aux
centres-villes
des véhicules trop
44 GENS D’HÉRAULT QUESTION DU NET
« POUR OU CONTRE LES VOITURES EN CENTRE-VILLE ? » Une majorité de « contre à condition que ». Un choix pas vraiment tranché. Et pour cause…
Quelle conduite tenir pour ne plus tourner en rond ?
polluants dans six
zones d’actions priori-
taires pour l’air : Paris,
Clermont-Ferrand, Aix-
en-Provence, Grenoble,
Lyon et Plaine-Commu-
ne (Seine-Saint-Denis).
Tests en fi n d’année
2011. En attendant
les résultats, un petit
conseil de Jean-Pierre,
de Sauvian : « En sta-
tionnant, ne laissez plus
tourner votre moteur.
Vous améliorerez la
qualité de l’air et écono-
miserez du carburant. »
Une B.A., des économies,
tout bénef.
1 Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
ET VOUS ?
Le débat continue sur
herault.fr. Venez donc
y ajouter votre com-
mentaire !
Vous avez écrit
Non aux voitu-res en centre-
ville, à l’exception des riverains, des secours et des livraisons. Jean-Michel, Toulouse
La voiture en centre-ville est
indispensable pour les familles nombreuses (trois enfants et plus), l’accompagnement des personnes âgées incapables de pren-dre les transports en commun.Pascal, Puilacher
Il y a d’autres alternatives
comme le vélo. Com-paré à la voiture : pol-lution zéro, santé ++, économie du portefeuille, res-pect de l’environne-ment et convivialité !Marie, Lunel
Contre les voi-tures en ville à
condition qu’il y ait des parkings exté-rieurs avec des navet-tes gratuites.Jojo 34, Nissan-lez-
Ensérune
J’ai apprécié à Freibourg (Al-
lemagne) une zone piétonne permettant de fl âner dans les rues sans risque de se faire attraper par une voiture, un bus ou un tram et sans mauvai-ses odeurs.Jean-Pierre, Sauvian
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L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENTL’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
SORTIR 45
COUP DE CŒUR
DIMANCHE 13 FÉVRIER
ROQUEBRUN
Fleur velours C’est le mystère d’un mi-cro-climat exceptionnel. Chaque année, la belle de velours ensoleille l’hiver et
enchantement ! Vrai rituel et rendez-vous très attendu : Roquebrun célèbre sa 20e Fête du mimosa. Dès 9 h 30, messe et bénédiction de la « sainte » fl eur, animations multiples avec pas moins de 8 groupes musicaux, foire artisanale rassemblant
éclabousse de son jaune poudreux la lumière des collines. Elle baigne de son parfum les rues du village et, quand arrive Carnaval, tous lui font fête : Holà ! beau mimosa ! Fleur éphémère, symbole d’abondance et de magnifi cence, tu es un
A ROQUEBRUN, quand arrive Carnaval, le mimosa règne en maître et on lui fait fête.
plus de 120 exposants et, à 15 h, le corso tant attendu de sept chars défi lant sur le thème « Au fi l des saisons » avec fontaine à vin et danse de la buffatière pour accom-pagner joyeusement le défi lé.
Plus d’infos : 04 67 89 79 97.
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
sont en émoi. Un « révizor » chargé d’inspecter les affai-res locales va arriver. Fondée sur la peur et la corruption, une satire du pouvoir et de l’argent. À partir de 13 ans. À 21 h au théâtre. Tarif : 6 € et 12 €. Rens. : 04 67 73 15 62.
DU 11 AU 20 FÉVRIER
FRONTIGNAN
Formidable métaphore
Le Chant du dindon, par la Cie Rasposo, dans le cadre de la programmation du théâtre de Sète. Amou-reux de la piste et de la vie nomade, les Rasposo offrent deux heures de rire, de frissons, de poésie et de complicité avec acrobates, équilibristes, voltigeurs, contorsionnistes, jongleurs, comédiens et musiciens. Un spectacle enchanteur unanimement salué par le public et la critique, voyage saltimbanque au cœur d’une musique slave et métissée. Dès 7 ans. Sous chapiteau chauffé. Horaires différents selon les jours. Rens. : 04 67 74 66 97.
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JUSQU’AU 27 MARS
PRADES-LE-LEZ
Expo marinePlanètes mers, par Laurent Ballesta, photographe, et Pierre Descamps, scienti-fi que, tous deux plongeurs. Ils exposent des photos subaquatiques exception-nelles. De 14 h à 17 h en semaine, le dimanche de
14 h à 17 h 30. À la Maison départementale de l’environ-nement. Entrée libre.Rens. : 04 99 62 09 40.
SAMEDI 12 FÉVRIER
GANGES
Satire socialeEn attendant le Révisor, par la Cie Faux Magnifi co. Les habitants d’une ville russe
VENDREDI 25 FÉVRIER
GRAISSESSAC
Théâtre fl amencoGualicho, par la Cie La Coletillade. En Argentine c’est un fi ltre magique fait par les femmes pour rendre un homme amoureux. Charo attend son amant. Le fl amenco est la danse de sa passion. Dépassée par la force de son breuvage, elle va constater les effets de sa boisson sur sa victime. À 21 h au Grand Café Mounis. Tarif : 5 € et 8 €. Rens. : 04 67 23 78 03.
GANGES
GRAISSESSAC
BÉZIERS
PRADES-LE-LEZ
FRONTIGNAN
LES 15 ET 16 FÉVRIER
BÉZIERS SORTIEOUEST
Farce tragiqueLes Chaises, d’Eugène Ionesco, mis en scène par Luc Bondy, avec Micha Lescot et Dominique Reymond. Un vieux et une vieille se font la conversation, en attendant des invités… Un hymne à la jeunesse des âmes, pour laquelle il n’y a pas de retraite. Un somptueux voyage et une ode au désir de vivre pour exprimer avec brio la force ironique de Ionesco. La vision des Chaises de Luc Bondy : un hommage à cette vie terrestre dont la saveur, jusqu’au bout, se révèle sans prix. À 19 h le 15 et 21 h le 16 à SortieOuest. Tarif de 6 € à 16 €.Rens. : 04 67 28 37 32.
VENDREDI 18 FÉVRIER
GIGNAC
Univers jazz
Rockingchair, avec Airelle Besson et Sylvain Riffl et, qui ont remporté le « Djan-go d’or nouveau talent 2008 ». Jazz de toutes infl uences mélangées, rock et jazz contemporain amé-ricain, jazz moderne et pop indépendante. Un univers de
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DU 15 AU 19 FÉVRIER
MONTPELLIER
Grand comiqueLes clowns, par L’entrepri-se-Cie François Cervantes. Trois clowns réunis sur une même scène. Le Boudu vit dans une grotte. Arletti et Zig lui rendent visite. François Cervantes dirige de main de maître ces trois artistes et nous invite à les rejoindre dans un univers drôle et émouvant. À partir de 11 ans. À 19 h les 15, 16 et 17, et 20 h 30 les 18 et 19. Au théâtre d’O. Tarif 8 € et 14 €. Rens. : 0800 200 165.
création plébiscité par la presse jazz et Télérama. Au théâtre à 21 h. Tarif 8 €. Réservation conseillée. Rens. : 04 67 56 10 32.
MARDI 8 FÉVRIER
ST-GERVAIS-SUR-MARE
Héros malgré lui Le Barbouti par la Cie-Bruxelles. Un jeune ouvrier au caractère bien trempé devient un héros presque malgré lui. Sur
SAMEDI 5 FÉVRIER
SÉRIGNAN
Concert duoVis à Vies, un duo artistique et un univers musical ori-ginal aux couleurs métissées avec la chanteuse Myriam Daups, au timbre tout en nuances. À ses côtés, Gérard Dahan, compositeur de musiques de fi lms et de chansons pour Cesaria Evora, l’accompagne de ses guitares, clarifl ûte et percussions, mêlant parfois sa voix chaude à celle de Myriam. À 21 h à la Cigalière. Tarif de 6 € à 10 €.Rens. : 04 67 326 326 et www.lacigaliere.fr
fond de lutte sociale, une histoire racontant comment les hommes ont utilisé le charbon à la place du bois lors du développement de l’industrie métallurgique. Une version moderne s’ins-crivant dans le courant d’une réfl exion écologique. À 21 h à la salle culturelle. Dès 10 ans. Tarif : 5 € et 8 €. Rens. : 04 67 23 78 03.
VENDREDI 25 FÉVRIER
LE CAP-D’AGDE
Jugnot en scèneLe Paquet de Philippe Claudel, interprété par Gérard Jugnot, une pièce tragi-comique pour un homme seul. Dans une ambiance à la Beckett, un homme tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renferme-t-il ? Le corps de sa femme assassinée ? Les seuls biens qui lui restent ? Ses rêves ? Ses souvenirs ? Entre rire et désespoir, voici venu le temps du grand déballage. À 21 h, au Palais des Congrès. Tarif : de 6 € à 28 €.
Rens. : 04 67 94 65 80.
BÉZIERS
GIGNAC
ST-GERVAIS-SUR-MARE
LE CAP-D’AGDE
MONTPELLIER
SÉRIGNAN
herault.frN°199 – FÉVRIER 2011
LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’HÉRAULT – 1000 RUE D’ALCO – 34087 MONTPELLIER CEDEX 04
SAMEDI 26 FÉVRIER
PRADES-LE-LEZ
Géologie et paysagesConférence de Gilles Clément, ingénieur horticole, paysa-giste, enseignant à l’École nationale supérieure du paysage à Versailles (ENSP) : trois concepts pour une seule nature ! « Les jardins : en mouvement, planétaire et le tiers paysage ». À 18 h à la Maison départementale de l’environnement. Gratuit, sur inscription. Rens. : 04 99 62 09 40.
MARDI 22 FÉVRIER
SÉRIGNAN
Spectacle musical Fifi la farceuse, par la Cie du Kafoutch. Fifi ne tient pas en place. Elle fi le dans le ciel le jour comme la nuit pour rendre visite à ses amis, le soleil, la lune, les étoiles et les nuages. À 10 h 30 de 6 mois à 3 ans, et à 14 h 30 de 3 mois à 6 ans. Au théâtre de la Cigalière. Tarif : 6 €.Rens. : 04 67 326 326.
SAMEDI 12 FÉVRIER
LODÈVE
Savant passionnéGéantissimo par la Cie l’Hermine de Rien. Lord Peter Hamlet Boldwin Ar-changel Bridigham, savant anglais, professeur, docteur, ethnologue et entomolo-giste, sillonne la planète à la découverte des mondes
de la résistance, de la lutte et du combat contre toutes les formes d’oppression. À 21 h à la salle du Peuple. Tarif : 7 €. Rens. : 04 67 98 48 70.
JEUDI 3 FÉVRIER
MONTPELLIER
Café et vidéoDans les secrets des œuvres d’art et La gastronomie mo-léculaire, fi lms scientifi ques grand public, à 13h à l’amphi du CNRS. Café offert.Rens : 04 67 61 34 47.
fantastiques, d’une société lilliputienne à une macro société géante… quasiment identiques à notre humanité. Dès 7 ans. Tarif : 3,60 €. À 14 h 15 au théâtre Lutéva.Rens. : 04 67 88 90 90.
DIM. 13 FÉVRIER
FRONTIGNAN
Fous de collections15e Bourse des collec-tionneurs sur le thème du cinéma, avec plus de cin-quante exposants. De 9 h à 18 h à la salle de l’Aire. Rens. : 04 67 48 38 80.
SAMEDI 5 FÉVRIER
CAUX
Musique en scèneRésistances, spectacle musi-cal et choral sur la mémoire
48 SORTIR
LES BONS PLANS FRONTIGNAN
CAUX
VILLENEUVE-LÈS-MAGUELONE
PRADES-LE-LEZ
LODÈVE
SÉRIGNAN
SAMEDI 12 FÉVRIER
VILLENEUVE-LES-M.
Histoire universelleVy, de et par Michèle Nguyen. Juste des mots et une marionnette pour raconter une enfance. De beaux textes, une inter-prétation pure et sincère. Dès 8 ans. À 20 h 30 au théâtre La Grande Ourse. Tarif de 8 € à 12 €.Rens. : 04 67 69 58 00.
jeune publicgratuit ou presque accessible handicap
MONTPELLIER